Is there anyone out there cause it's getting harder and harder to breathe ft@Cameron Lewis
« Strange, vous irez voir le box dix-huit, puis vous pourrez rejoindre la traumato. » La jeune femme acquiesce, une part d’elle est ravie de quitter les urgences pour la traumato, désireuse de faire ses classes là-bas également. Elle n’a plus que quelques semaines avant la fin de ses études et si elle est pressée d’en voir le bout, Meryl n’est pas certaine d’être prête à être livrée à elle-même et à plonger dans le grand bain sans avoir de bouée de sauvetage. Elle s’affaire donc à faire ce qu’elle a à faire, les urgences sont assez calmes aujourd’hui ça change des trois derniers jours où elle a eu l’impression de ne faire que de la bobologie sans importance. A croire que la population s’était passée le mot pour venir occuper les lieux avec des urgences qui n’avaient rien d’urgent... Entre la coupure bête à la main, la grippe, l’ivresse... L’insolation ? La jeune femme termine ce qu’elle était en train de faire. Elle est interpellé par un parent un peu trop pressé, elle peut comprendre, ils ne vont jamais assez vite pour leurs petites têtes blondes, alors elle prend cinq minutes de son temps pour faire un peu de zèle, ça les ferait patienter un peu en attendant le médecin et ça éviterait une montée de tension inutile.
Le parent rassuré, la petite fille dans la poche, elle avait dû laisser son stylo princesse dans la bataille, mais la guerre était évité. Elle laissait ses collègues gérer avant de filer au service de traumatologie. Troisième étages, aile ouest. Ce labyrinthe n’a plus vraiment de secret pour elle. Meryl ne cache pas qu’elle a eu un mal fou à s’y faire, mais aujourd’hui, elle navigue ici comme un poisson dans l’eau la plupart du temps. Ses doigts pressent le bouton, et quand l’ascenseur arrive, elle ne remarque pas tout de suite que là au fond se trouve le type qu’elle a refroidi quelques semaines - mois ? - plus tôt. Elle est trop absorbée par les notes qu’elle a sous la main pour s’occuper des gens qui l’entourent. Les portes s’ouvrent, laissent sortir la plupart des gens. Deux étages la séparent encore de sa destination quand une secousse se fait ressentir, un clignotement et puis plus rien. L’ascenseur semble immobile, mais pas la moindre trace d’ouverture des portes, alors elle s’active sur le bouton des portes. Plus de lumière sur les boutons. « Eh merde ! » Elle ne panique pas tout de suite, elle sait que ça peut arriver parfois, mais elle sait que si ça perdure, elle va avoir du mal à rester calme. Elle n’est pas claustrophobe, mais les espaces trop restreints ont tendance à la mettre mal à l’aise. Nouveau coup de pression sur les boutons, comme si ça allait faire changer les choses et débloquer l’engin ! L’infirmière vient regarder son bipeur, par réflexe pour savoir si un code n’est pas en cour, mais pour le moment, rien à signaler. Soucieuse, elle finit par se retourner pour voir si l’autre personne présente avec elle va bien. C’est à ce moment précis que son regard croise le sien, que la surprise la laisse un instant pantoise : Cameron, ici ?! Elle soupire, choisit de ne pas lui adresser la parole en se disant que l’ignorer serait plus simple. Au lieu de ça, elle préfère s’attarder sur le bouton d’appel. « Je savais que cette journée avait trop bien commencé ! » Et ça n’est jamais bon ici, ça laisse présager le pire !
Cameron était de visite à l’hôpital aujourd’hui pour un simple rendez-vous de suivi avec le prothésiste, pour vérifier si des ajustements étaient nécessaires ou si ses besoins avaient changé depuis la dernière fois. Pour faire changement, il ne venait pas trop à reculons cette fois, même si ce lieu le rendrait sans doute toujours un peu inconfortable étant donné les souvenirs douloureux qui surgissaient dans l’esprit du brun chaque fois qu’il y mettait les pieds. Il n’enverrait pas promener le prothésiste cette fois, mais le plus tôt il serait sorti d’ici, mieux il se porterait. « Tu as vraiment fait de beaux progrès. Tu as recommencé à faire du sport? » Le guitariste secoua négativement la tête en faisant la moue, il détestait se sentir comme s’il se faisait gronder, même si ce n’était que dans sa tête. « Non, je ne sais pas trop par où commencer… » Son chien Dallas mourrait d’envie de retourner marcher et courir avec son maître, mais le Lewis craignait de chuter si le chien s’emballait et qu’il se mettait à courir après un animal quelconque alors que lui n’était pas encore très habile à courir avec sa prothèse. Il avait encore parfois du mal à accepter qu’il devait commencer à un niveau plus facile pour réussir, il se décourageait donc et ne répétait pas l’expérience. « La baignade ça peut être bien pour commencer. » Parce que le poids de son corps serait moins important, il le savait, mais il avait l’impression qu’on l’envoyait faire de l’aquaforme avec les personnes âgées. De toute façon, encore fallait-il qu’il soit à l’aise d’exhiber sa jambe en portant un maillot de bain, ce n’était pas gagné. « Je verrai... » se contenta-t-il de dire, fermé à la discussion. « Tout est beau pour l’instant, tu peux y aller. » Cameron hocha la tête en souriant, puis il quitta le bureau du prothésiste.
Tandis que l’ascenseur se remplissait à chaque étage, le guitariste fouilla dans ses poches seulement pour se rendre compte qu’il devait avoir oublié son téléphone portable sur le bureau. « Shit. » Il s’excusa en grimaçant lorsqu’une mamie se tourna vers lui pour le dévisager. Les portes s’ouvrirent sur le rez-de-chaussée où la majorité des passagers descendirent pour plutôt laisser la place à une jeune femme qu’il reconnut seulement une fois que les portes se refermèrent. Ah shit, pensa-t-il sans dire un mot, croisant les doigts pour que Meryl ne le remarque pas parce qu’il avait tout sauf envie de se prendre la tête avec elle aujourd’hui. Sauf que le destin avait visiblement un autre plan pour eux parce que l’ascenseur s’arrêta d’un coup sec. Super. Il avait presque envie de rire, c’était toujours mieux ça que d’en pleurer. « Eh merde ! » Oui, eh merde, d’autant plus qu’il n’avait pas son téléphone pour se distraire au moins en attendant en jouant à Block Jam 3D. S’il avait réussi jusqu’à maintenant à ne pas se faire voir, Cam n’avait quand même pas une cape de l’invisibilité et le regard de la jeune femme finit par croiser le sien avant qu’elle ne se retourne comme s’il n’était pas là, ce qui lui arracha un léger rire en plus de le faire rouler des yeux. « Je savais que cette journée avait trop bien commencé ! » - « Dire que je meurs de soif, j’aurais bien pris un thé glacé en sortant. » dit-il en faisant référence à la boisson qu’elle lui avait lancée en pleine figure lors de leur précédente rencontre. Pour s’occuper, il sortit un zippo de ses poches et commença à l’ouvrir puis à le refermer, le dos appuyé contre l’ascenseur et le regard posé sur elle. « T’as pas un contact ou quelque chose pour nous sortir d’ici? » demanda-t-il en soupirant avant que son regard ne glisse le long de son uniforme d’infirmière. Elle travaillait bien ici, non? Ce n’était probablement pas la première panne d’ascenseur, elle devait bien avoir une solution…
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La secousse ne lui dit rien qui vaille, tout comme l’immobilité de l’appareil leur indiquant une panne. Elle espère l’espace d’une minute voir les portes s’ouvrir, mais les secondes s’éternisent et la minute passe sans que l’appareil ne reprenne sa course ! Aussi, lorsqu’elle constate que l’homme qui lui tient compagnie n’est autre que Cameron Lewis, l’infirmière ne peut s’empêcher de lever les yeux au ciel en pestant intérieurement sur ce karma qu’elle se prend en pleine face. Leur dernière rencontre n’avait rien d’amicale et elle aurait apprécié ne jamais recroiser sa route, encore moins dans un espace aussi clos et restreint. Elle tente de ne pas lui accorder l’attention qu’il mérite, elle se dit que si elle l’évite, alors avec un peu de chance le silence deviendrait moins gênant au fur et à mesure. « Dire que je meurs de soif, j’aurais bien pris un thé glacé en sortant. » C’est lui qui lance les hostilités, et la jeune femme peste une fois de plus, elle peut presque sentir le feu lui monter au visage alors qu’il se pense certainement très drôle. « Ca peut toujours s’arranger si tu veux qu’on passe par la cafétéria, il ne sera pas aussi frais qu’au DBD, mais il fera tout aussi bien l’affaire, si vraiment tu y tiens ! » Histoire de lui refroidir les idées une nouvelle fois, puisqu’il semble avoir apprécié la dernière fois. Et en se rappelant la scène, la jeune femme ne peut s’empêcher de mettre un sourire bourré de moquerie. « J’espère que le sucre n’a pas taché tes vêtements, tu pourras toujours envoyer la note pour le pressing... Je me ferai une joie de la foutre à la poubelle. » Elle ne daigne pas lui accorder un regard, bien trop attachée à s’agacer contre les boutons en espérant que ça ait un impact par elle ne sait quel miracle. L’espoir fait vivre !
Elle tente de garder son calme, mais la tâche s’avère bien plus ardue à partir du moment où il commence à jouer avec son zippo. Abstraction Meryl... Focus ! Elle prend sur elle pour ne pas l’envoyer sur les roses, ni même lui demander ce qu’il fait ici, ça ne l’intéresse pas le moins du monde, même si elle s’avère un peu curieuse tout de même. « T’as pas un contact ou quelque chose pour nous sortir d’ici? » Sa langue passe sur ses lèvres, signe d’un agacement plus que présent alors qu’elle se retourne pour lui faire face. « Merci du conseil... Je n’y avais pas pensé moi-même ! » Elle soupire, relativise, la situation pourrait être pire, ils pourraient être dans le noir, privé d’électricité, ça n’est pas le cas, pour le moment au moins ! « Mon téléphone est dans mon casier, je ne l’ai pas pendant ma garde... Et ce bipeur ne risque pas de me servir... Si tu me donnes ton portable, je peux peut-être appeler quelqu’un. » Elle décide de mettre de l’eau dans son vin, désireuse de sortir d’ici au plus vite après tout. « Ca devrait se débloquer assez vite. » Elle l’espère en tout cas, car elle n’est pas certaine de réussir à rester sereine des heures durant. Une nouvelle fois, Meryl vient appuyer sur le bouton d’appel de secours, une nouvelle fois, le bruit du claquement du zippo vient l’irriter. « Tu ne peux pas arrêter de jouer avec ça ? »
Win - Un technicien finit par leur répondre, Meryl explique la situation. La réponse ne lui plait pas forcément quand l’homme lui dit que ça peut prendre 10 minutes comme trois heures selon la panne. « Je vais finir par croire que tu me suis Lewis... » So Close - Personne ne répond au bouton d’appel. « C’est bien la peine d’appeler ça bouton d’urgence s’il n’y a personne au bout ! » Fail - Pas de réponse aux appels et la lumière clignote à plusieurs reprises.
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Dernière édition par Meryl Strange le Jeu 30 Nov 2023 - 21:09, édité 1 fois
LE DESTIN
l'omniscient
ÂGE : des milliers d'années, mais je suis bien conservé. STATUT : marié au hasard. MÉTIER : occupé à pimenter vos vies, et à vous rendre fous (a). LOGEMENT : je vis constamment avec vous, dans vos têtes, dans vos esprits, et j'interviens de partout, dans vos relations, dans vos joies, vos peines. POSTS : 31457 POINTS : 350
TW IN RP : nc PETIT PLUS : personne ne sera épargné, c'est promis les chéris.AVATAR : je suis tout le monde. CRÉDITS : harley (avatar), in-love-with-movies (gif) DC : nc PSEUDO : le destin. INSCRIT LE : 15/12/2014
Cameron essayait tant bien que mal de réparer les pots cassés, de faire amende honorable avec ceux qu’il avait blessés dans le passé dans l’espoir de se sentir mieux et de pouvoir enfin aller de l’avant avec sa vie. Il voulait être quelqu’un de meilleur pour sa fille Hannah, mais aussi pour rendre ses parents fiers qui l’aimaient malgré tout aveuglément. Il avait essayé de s’excuser comme il le pouvait la dernière fois que Meryl et lui s’étaient croisés au Death Before Decaf, mais sans grande surprise, ça ne s’était pas très bien passé. Elle le détestait toujours autant, avec raison, et le brun s’était braqué dès qu’elle avait commencé à lui faire part de ses quatre vérités. Si en théorie demander pardon devait lui faire du bien, l’humiliation qu’il se prenait lorsqu’il se retrouvait dans cette situation le rendait particulièrement inconfortable. Parler de son ressenti n’avait jamais été évident, encore moins lorsqu’il n’était pas bien reçu. Aujourd’hui, le destin semblait lui donner une deuxième chance et cette fois-ci la jeune femme n’avait ni arme ni endroit où s’échapper, c’était l’occasion rêvée pour parler à cœur ouvert. Considérant l’animosité bien présente des deux côtés, c’était loin d’être gagné, surtout s’il lançait les hostilités dès que leurs regards se croisaient. Attaquer avant de se faire attaquer, c’était plus fort que lui. « Ca peut toujours s’arranger si tu veux qu’on passe par la cafétéria, il ne sera pas aussi frais qu’au DBD, mais il fera tout aussi bien l’affaire, si vraiment tu y tiens ! » - « Avec un gros public en plus, c’est parfait. Ça me fera une bonne pub. » Parlez-en en bien ou parlez-en en mal, mais parlez-en. Meryl risquait de ne pas être aussi emballée de terminer sur les tabloïds encore une fois. « J’espère que le sucre n’a pas taché tes vêtements, tu pourras toujours envoyer la note pour le pressing... Je me ferai une joie de la foutre à la poubelle. » Le dos appuyé contre la rampe de maintien, sa tête inclinée vers l’arrière donnait l’impression qu’il la regardait de haut. « Je pourrais carrément acheter le pressing, je n’ai pas besoin de ton salaire de crève-faim pour nettoyer mes vêtements dont je peux m’occuper tout seul. Mais merci de ton offre. » Détestable, il lui adressa un sourire forcé.
Tandis qu’il ouvrait et refermait son zippo à répétition, il remarqua sans difficulté que le bruit énervait Meryl, ce qui le motiva à continuer sans la quitter des yeux pour ne manquer aucune de ses réactions, un petit sourire au coin des lèvres. Malgré son amusement, il était impatient de pouvoir sortir de son ascenseur, se doutant bien que l’ambiance ne ferait que s’alourdir entre eux étant donné leur passé compliqué. « Merci du conseil... Je n’y avais pas pensé moi-même ! » - « Ça fait plaisir. » répondit-il en baillant, en passant une main dans son visage. « Mon téléphone est dans mon casier, je ne l’ai pas pendant ma garde... Et ce bipeur ne risque pas de me servir... Si tu me donnes ton portable, je peux peut-être appeler quelqu’un. » Et qu’est-ce qui lui disait qu’elle ne profiterait pas de l’occasion pour jeter son téléphone par terre pour ensuite l’écraser violemment avec son pied s’il lui prêtait? De toute façon, il ne l’avait pas. « Je l’ai oublié en haut, c’est ce que j’allais rechercher justement. Et là je vais être en retard et je ne peux même pas aviser la personne… » lâcha-t-il dans un soupir en pensant à Lyla qui serait persuadée qu’il n’était pas fiable une fois de plus. « Ca devrait se débloquer assez vite. » Il pinça les lèvres sans rien répondre, de toute façon elle se parlait davantage à elle-même. « Tu ne peux pas arrêter de jouer avec ça ? » Il fit semblant de ne pas savoir de quoi elle parlait en fronçant les sourcils. « De? » Son regard se baissa sur son zippo ouvert qu’il tenait entre ses doigts. « Ah ça? » La défiant du regard, il le referma une dernière fois bruyamment avant de le ranger dans la poche de son pantalon. L’instant d’après, une voix se fit entendre dans l’intercom de l’ascenseur, ce qui donna un peu d’espoir au brun qui le perdit presque aussitôt. S’il fallait qu’il soit coincé en compagnie de la jeune femme pendant trois heures, ça allait être long… Surtout après le café qu’il avait vu avant d’aller à son rendez-vous. « Trois heures? C’est une bande d’incompétents qui s’occupe des ascenseurs ici ou quoi? On aurait le temps de crever dix fois si on avait besoin d’assistance, c’est un hôpital bordel… » Heureusement pour eux, ni elle ni lui n’avaient besoin de voir un médecin pour l’instant. « Je vais finir par croire que tu me suis Lewis... » Il se mit à faire les cent pas dans l’ascenseur pour se dégourdir les jambes, non sans la dévisager au passage. « Te suivre, vraiment? Comme si je savais que tu travaillais ici en plus du café d’abord. » Il s’arrêta à sa hauteur en plongeant son regard dans le sien. « Et aux dernières nouvelles, j’étais déjà dans l’ascenseur quand tu y es entrée alors si quelqu’un suit l’autre… » Ça ne pouvait être qu’elle, pas l’inverse. Évidemment, il ne croyait pas du tout qu’elle était sur sa piste. « Sérieusement, pourquoi Brisbane? T’aurais eu la paix si t’avais choisi n’importe quelle autre ville sur la planète. Je vais commencer à penser que t’as un côté un peu masochiste. » À sa connaissance, elle n’avait pas de famille ici, mais qu’en savait-il alors qu’il n’avait jamais pris le temps d’apprendre à la connaître?
Is there anyone out there cause it's getting harder and harder to breathe ft@Cameron Lewis
« Avec un gros public en plus, c’est parfait. Ça me fera une bonne pub. » Elle lève les yeux au ciel, ce genre de pub pour sa part, elle s’en passerait bien d’autant qu’ici c’est son avenir qui se joue. Le DBD n’est qu’une issue de secours, un moyen pour elle d’être autonome sans trop avoir à compter sur Gabrielle, même si elle sait qu’elle sera toujours présente pour l’aider, comme toujours depuis qu’elle est gamine... mais elle a envie d’indépendance, de prouver à Gabrielle et aussi à elle-même qu’elle peut y arriver. « Je pourrais carrément acheter le pressing, je n’ai pas besoin de ton salaire de crève-faim pour nettoyer mes vêtements dont je peux m’occuper tout seul. Mais merci de ton offre. » « Ce que tu peux être arrogant Lewis... Tu sais que ça te rend encore plus imbuvable comme mec ?! Ca te flinguerait de faire preuve d’un peu de... modestie ?!» Un mot qui ne doit pas faire partie de son vocabulaire à coup sûr, c’est pas le genre de la maison, lui la rock-star à qui tout tombe tout cuit dans la bouche !
Impatiente, elle ne relève pourtant pas ses provocations, par crainte d’avoir envie de le réduire au silence. « Je l’ai oublié en haut, c’est ce que j’allais rechercher justement. Et là je vais être en retard et je ne peux même pas aviser la personne… » « Génial... pourquoi tu as ta conquête du jour qui t’attend ?! » Elle se retient de clamer haut et fort qu’il aurait pu se rendre utile pour une fois, mais ça n’aurait avancé à rien alors autant qu’elle s’économise. Au lieu de ça, elle s’agace sur le bouton d’appel, irritée par la répétition du bruit. « De? » Respire... Respire ! « Ah ça? » Elle vient planter son regard dans le sien, le défi qu’il y met lui donne des envies de meurtres. « Précisément crétin ! » Le dernier clac la fait tiquer d’agacement, alors quand enfin une voix s’élève, l’infirmière ne peut s’empêcher d’y voir son salut. Le couperet tombe et le soufflet redescend. « Trois heures? C’est une bande d’incompétents qui s’occupe des ascenseurs ici ou quoi? On aurait le temps de crever dix fois si on avait besoin d’assistance, c’est un hôpital bordel… » Elle secoue la tête, et de frustration elle tape contre la paroi de l’ascenseur. Elle ne tiendrait pas trois heures avec lui, pas ici, pas dans un espace aussi réduit. L’un des deux allait y rester et ça n’était pas elle ! « Bienvenue dans le monde réel ! »
La jeune femme cherche à relativiser la situation, tente une pique pour l’agacer alors qu’il fait déjà les cents pas. Le dos appuyé contre la paroi, elle le suit du regard, il va finir par lui donner le tournis. « Te suivre, vraiment? Comme si je savais que tu travaillais ici en plus du café d’abord. Et aux dernières nouvelles, j’étais déjà dans l’ascenseur quand tu y es entrée alors si quelqu’un suit l’autre… » Sa proximité lui fait l’effet d’une bombe tant il l’agace... Certains diront que c’est électrique, elle dira que c’est épidermique. « Tu es si perspicace Lewis.. Tu m’as percée à jour. Je voulais pas me l’avouer mais... Je suis toujours raide dingue de toi ! C’est vrai je t’ai suivi ici... tu comprends j’avais TELLEMENT envie de te revoir ! » Elle s’avance d’un pas par provocation, soutient son regard avant de s’éloigner pour se libérer de son emprise. Son regard se perd, est-ce qu’elle s’imagine en train de jouer les grimpeurs ? Peut-être, avant de se dire que c’est sans aucun doute une idée stupide. « Sérieusement, pourquoi Brisbane? T’aurais eu la paix si t’avais choisi n’importe quelle autre ville sur la planète. Je vais commencer à penser que t’as un côté un peu masochiste. » Ah ça, elle répond par un rire soufflé... Un côté masochiste ?! si seulement il savait que sa vie se résume à une suite de mauvaises décisions en tout genre et que c’est précisément ses choix merdiques qui l’ont conduite ici à Brisbane justement. « Je te l’ai dit... tu me manquais trop. Je t’ai stalké sur les réseaux et j’ai vu que tu étais ici alors j’ai mis toutes mes économies dans un billet d’avion et je suis venue te rejoindre. J’ai volé cet uniforme pour pouvoir t’approcher... Et puis j’ai piégé cet ascenseur aussi pour qu’on soit que tous les deux... T’es l’homme de ma vie Cameron. » Elle laisse le silence s’installer, alors qu’elle essaie de garder son sérieux autant que possible. Son regard dans le sien, elle tente de capter ses réactions, avant de finir par lever les yeux au ciel et de laisser passer un rire. « Bordel si tu voyais ta tête Lewis ! Je regrette de pas avoir mon téléphone j’aurai immortalisé cet instant pour ne jamais l’effacer de ma mémoire ! » Parce que oui, ça valait la peine de se divertir un peu ! Elle finit par soupirer, pas certaine de vouloir se justifier quant à sa présence, mais bon... Elle n’a pas non plus envie de passer pour une véritable tarée poursuivant ses ex à travers le monde. « Ma soeur est ici à Brisbane... J’avais besoin de changement alors j’ai voulu prendre un nouveau départ et les vagues sont plutôt pas mal ici. » Elle tente de glisser ses doigts dans la fente des portes sans grands espoirs et sans pour autant chercher à les ouvrir. « Le sort a tendance à me rouler dessus ses derniers temps. Faut croire qu’il trouve amusant que toi et moi on se retrouve ici tous les deux. » Pourtant ça l’est moyennement... Drôle !
« Ce que tu peux être arrogant Lewis... Tu sais que ça te rend encore plus imbuvable comme mec ?! Ca te flinguerait de faire preuve d’un peu de... modestie ?! » Pourquoi faire autrement quand lorsqu’il essayait de s’excuser il repartait avec les vêtements trempés de thé glacé? C’était tellement plus facile de faire en sorte qu’elle le déteste encore plus que de la faire changer d’avis à son sujet. Ça l’amusait de jouer avec la patience de Meryl alors qu’il n’avait rien de mieux à faire, mais il était aussi épuisé d’avoir le sentiment de se battre contre tout le monde. « Il faut bien quelque chose pour me distraire en attendant qu’on puisse sortir d’ici. Ce que t’es facile à faire réagir, Me-ryl. » Il prononça son nom en exagérant les syllabes pour qu’elle comprenne bien qu’il se rappelait de son nom même s’il n’était pas écrit sur son uniforme de travail. Ce qui l’énervait surtout en ce moment, c’était de ne pouvoir appeler Lyla pour la prévenir qu’il allait être en retard pour amener Hannah au parc, tout ça à cause de cette panne d’ascenseur dont il n’avait aucun contrôle. « Génial... pourquoi tu as ta conquête du jour qui t’attend ?! » Cameron passa sa langue sur ses lèvres d’un air amusé avant de hocher la tête en haussant les sourcils. « C’est ça. La femme de ma vie m’attend, ça a été le coup de foudre au premier coup d’œil. » Pas comme avec toi, insinuait-il. « Je l’amène manger une glace au parc. Elle a trois ans et demi. » ajouta-t-il en riant légèrement tout en surveillant sa réaction.
Comme si ce n’était pas assez de l’énerver en parlant, il se mit à ouvrir et fermer son zippo. Meryl était sur le point de craquer, il le voyait, et ça ne faisait que le motiver davantage à continuer, accélérant un peu le rythme de son mouvement pour faire claquer l’objet plus souvent. Lorsqu’elle lui demanda d’arrêter, il fit l’innocent en prétextant de pas savoir de quoi elle parlant avant de le refermer une bonne fois pour toute. « Précisément crétin ! » Tandis qu’il rangeait l’objet dans sa poche, il secoua négativement la tête, les lèvres pincées. « La patience n’est visiblement pas ta plus grande qualité. » Une lueur d’espoir apparait lorsqu’une voix se fait retentir dans l’intercom, mais les deux adultes sont rapidement ramenés à la réalité. « Bienvenue dans le monde réel ! » - « C’est vrai, tout se règle en claquant des doigts dans le monde de licornes dans lequel je vis. Excuse-moi. » C’était une évidence, même pour sa convalescence il n’avait eu qu’à lever le petit doigt pour reprendre ses activités d’avant comme si rien ne s’était passé… Non pas tellement.
La jeune femme l’accusa ensuite de peut-être la suivre, ce qu’il trouvait tout à fait absurde considérant qu’il avait tout sauf envie de tomber sur elle. S’il avait beaucoup de fan avec son groupe, il y avait aussi un bon nombre de personnes qui ne le portait pas dans son cœur. « Tu es si perspicace Lewis.. Tu m’as percée à jour. Je voulais pas me l’avouer mais... Je suis toujours raide dingue de toi ! C’est vrai je t’ai suivi ici... tu comprends j’avais TELLEMENT envie de te revoir ! » Un sourire aux lèvres, il posa sa main sur l’épaule de la blonde. « L’admettre c’est une première étape pour guérir de ta folie, je suis fier de toi. » Il retira sa main et la laissa s’éloigner en plissant les yeux sans couper le contact visuel. Elle voulait jouer? D’accord, mais il était loin d’être un débutant à ce jeu. Pourquoi était-elle déménagée à Brisbane en sachant très bien qu’il s’y trouvait? Ou alors elle avait une mémoire sélective qui avait supprimé cette information de son esprit. « Je te l’ai dit... tu me manquais trop. Je t’ai stalké sur les réseaux et j’ai vu que tu étais ici alors j’ai mis toutes mes économies dans un billet d’avion et je suis venue te rejoindre. J’ai volé cet uniforme pour pouvoir t’approcher... Et puis j’ai piégé cet ascenseur aussi pour qu’on soit que tous les deux... T’es l’homme de ma vie Cameron. » Est-ce qu’il la croyait? Pas le moins du monde, c’était écrit dans le ciel qu’elle exagérait pour se moquer de lui. La réponse de Meryl n’était peut-être pas sérieuse, mais la question de Cameron l’était et c’est donc sans sourire qu’il continua de l’observer en attendant la suite. « Bordel si tu voyais ta tête Lewis ! Je regrette de pas avoir mon téléphone j’aurai immortalisé cet instant pour ne jamais l’effacer de ma mémoire ! » - « T’auras qu’à me prendre en photo quand tu récupèreras ton téléphone, comme ça je pourrai être la dernière et la première chose que tu verras chaque jour. Ça te rappellera peut-être quelques souvenirs, même. » dit-il avant de se mordiller la lèvre. « Ma soeur est ici à Brisbane... J’avais besoin de changement alors j’ai voulu prendre un nouveau départ et les vagues sont plutôt pas mal ici. » Son air devint plus sérieux lorsque Meryl répondit à sa question avec honnêteté. Pour une rare fois, il était d’accord avec elle. « Le sort a tendance à me rouler dessus ses derniers temps. Faut croire qu’il trouve amusant que toi et moi on se retrouve ici tous les deux. » Il grimaçant en riant légèrement. « Si ton karma est aussi mauvais que le mien, on n’a pas fini de se croiser si tu veux mon avis, t’es mieux de te faire à l’idée. » C’était sans doute plus le fait qu’elle travaillait dans un café où il aimait mettre les pieds que leur karma respectif, mais bon. « Tu parlais des vagues, tu fais du surf? » demanda-t-il en soupirant, agacé d’être coincé ici, mais conscient qu’ils seraient sans doute ici pendant un moment. Fatigué d’être debout sans bouger, il se laissa glisser contre les parois de l’ascenseur pour s’asseoir par terre.
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« Il faut bien quelque chose pour me distraire en attendant qu’on puisse sortir d’ici. Ce que t’es facile à faire réagir, Me-ryl. » Meryl lève les yeux une nouvelle fois, grimaçant au passage alors qu’il se moque ouvertement d’elle. C’est de bonne guerre, après tout elle ne se gêne pas en faire de même en le faisant passer pour un con ! « C’est ça. La femme de ma vie m’attend, ça a été le coup de foudre au premier coup d’œil. Je l’amène manger une glace au parc. Elle a trois ans et demi. » Elle arque un sourcil, étonnée par cette allégation, pas certaine de comprendre l’information. Pas une seule seconde elle ne s’imagine le musicien père, c’est incompatible avec la vision qu’elle se fait de lui, alors elle s’imagine une nièce tout au plus. « Tu les prends au berceau maintenant... Ca ne m’étonne même pas ! » Elle bat des cils, amusée. « Tu feras attention de pas la décevoir celle-ci ! » Elle ne se doute pas que les mots qu’elle prononce peuvent raisonner en lui et le blesser, elle ne connait rien de sa vie après tout.
« La patience n’est visiblement pas ta plus grande qualité. » L’américaine ne peut s’empêcher de soupirer. Comment cet homme pouvait être aussi agaçant. « Particulièrement en ta présence en fait... Ca doit être l’aura que tu dégages ! » Et le fait que le technicien ne leur apporte pas de solution, ça la crispe un peu plus encore. « C’est vrai, tout se règle en claquant des doigts dans le monde de licornes dans lequel je vis. Excuse-moi. » « C’est pas toi qui disait que tu avais tellement d’argent que tu pouvais t’acheter tout un pressing y a cinq minutes ?! » Elle s’imagine qu’il vit toujours cette vie de strass, que tout lui tombe dans le creux de la main, car c’est la vie qu’elle avait partagée avec lui.
« L’admettre c’est une première étape pour guérir de ta folie, je suis fier de toi. » Son visage se tourne lentement vers la main qu’il vient de poser sur son épaule. Le contact l’électrise et si elle ne recule pas c’est uniquement parce qu’elle n’en a pas l’occasion du fait de la promiscuité alors pour ne pas perdre la face, elle vient déposer la sienne sur sa main, un sourire hypocrite vissé sur son visage. « Merci... Tu peux pas savoir à quel point ça me touche ! » Elle en rajoute Meryl, toujours plus au point que ça en deviendrait presque absurde ! « T’auras qu’à me prendre en photo quand tu récupéreras ton téléphone, comme ça je pourrai être la dernière et la première chose que tu verras chaque jour. Ça te rappellera peut-être quelques souvenirs, même. » Sa main vient se poser contre sa joue, soumise à l’émotion qui la submerge. « Oh mais oui... Ca me manque tellement si tu savais... Tu crois que tu pourras me faire une dédicace ? Genre juste ici comme ça je t’aurai dans la peau ! » Elle vient légèrement dégager sa blouse pour lui montrer le haut de sa poitrine camouflée par le tissu, elle ne compte pas se dévoiler. Elle n’irait pas lui faire ce plaisir !
Meryl laisse un court silence s’installer avant de finalement se résoudre à répondre sérieusement à sa question. Peut-être parce qu’elle se lasse de l’animosité qu’il y a entre eux et que la promiscuité commence à lui peser. Elle n’a jamais été fan des endroits trop confinés, alors de savoir que la boite en question est suspendue dans le vide, ça ne lui plait pas des masses ! « Si ton karma est aussi mauvais que le mien, on n’a pas fini de se croiser si tu veux mon avis, t’es mieux de te faire à l’idée. » Elle laisse un souffle amusé passer ses lèvres... « Lewis... J’ai traversé le Pacifique et j’ai atterri dans la ville où TU te trouvais... c’était quoi la probabilité au juste ? Et sur tous les ascenseurs de cet hôpital... j’ai choisi celui-ci précisément... je pense que côté karma on n’est pas trop mal ! J’ai dû faire des choses horribles dans au moins dix vies antérieures, je ne vois pas d’autre explication. » Pour sûr que si elle venait à jouer à un jeu où tout le monde gagne, elle serait capable de perdre et de devoir donner quelque chose ! « Tu parlais des vagues, tu fais du surf? » Elle le suit du regard alors qu’il s’assoit à même le sol, elle ne prête pas spécialement attention à sa façon de se mouvoir, elle hésite même à lui répondre, tant elle s’attend à se prendre un retour de flamme. « Ouais un peu. » C’est tout ce qu’elle dit dans un premier temps, avant de se résigner et de se laisser glisser à son tour sur la paroi lui faisant face de façon à pouvoir être à une distance respectable tout en pouvant le fixer. «Disons que je me débrouille pas trop mal sans vouloir me vanter ! Et puis venir en Australie pour ne pas en profiter c’est un peu un blasphème, tu ne vas pas me dire que tu ne surfes pas ?! » Elle adore aller taper quelques vagues dès qu’elle en a l’occasion, même si ces derniers temps, elle a un peu plus de mal à allier ses heures à l’hôpital et ses heures au DBD. « La femme de ta vie... C’est ta nièce ?! » Quoi elle a bien le droit de se montrer curieuse, non ?!
« Tu les prends au berceau maintenant... Ca ne m’étonne même pas ! » Il leva les yeux au ciel, agacé par sa réponse. « Traite-moi de pédophile avec ça? » exagéra-t-il pour lui montrer à quel point l’opinion qu’elle avait de lui était complètement irrationnelle, motivée par la haine qu’elle ressentait à son égard après la façon dont il l’avait traitée quelques années plus tôt. Lorsqu’elle l’avait accusé de baiser tout ce qui bougeait lors de leur dernière rencontre au Death Before Decaf, elle y croyait visiblement avec conviction. « Je ne vais prétendre que j’ai rien à me reprocher, mais je ne suis pas responsable de tous les maux non plus. Et avant que tu émettes une autre théorie absurde, je ne suis pas impliqué dans des turpitudes avec les chèvres non plus. » Elle semblait bien déterminée à l’accuser de tout et n’importe quoi alors aussi bien la devancer. « Tu feras attention de pas la décevoir celle-ci ! » Trop tard, pensa-t-il tristement en baissant la tête pour fixer ses pieds. Peut-être que la blondinette était trop jeune pour comprendre les raisons qui avaient poussé son père à s’absenter soudainement pendant un mois, mais Cameron ne pouvait s’empêcher de se sentir comme s’il l’avait abandonnée. Depuis sa sortie de cure, il mourrait d’envie de se reprendre et d’être présent pour la gamine, mais ce n’était pas lui qui avait le dernier mot dans l’histoire. Hannah lui manquait et si ce n’était que de lui, il irait la chercher pour partir à l’aventure rien que tous les deux le temps d’un weekend. « J’essaie… » murmura-t-il avant de rapporter son attention sur son zippo pour reprendre le contrôle de ses émotions, il n’était pas question qu’il se montre trop vulnérable en présence de Meryl, elle profiterait sans doute de cette brèche pour l’atteindre par vengeance. Cameron se demandait comment était-ce possible que Meryl le déteste autant quand il ne lui avait jamais fait de promesse et qu’ils ne se connaissaient pas tant que ça au final. Elle s’était accrochée à lui comme à une bouée de sauvetage alors qu’il essayait lui-même de ne pas se noyer sous le poids de la souffrance que lui provoquait sa rupture imminente avec Luke. « Particulièrement en ta présence en fait... Ca doit être l’aura que tu dégages ! » Il ne put réprimer un rire ironique. « T’es sûre que c’est pas parce que t’as du mal à accepter l’effet que te fait mon aura plutôt? » dit-il pour la piquer au vif alors qu’elle semblait à deux doigts d’éclater si elle devait rester coincée ici encore deux minutes. « C’est pas toi qui disait que tu avais tellement d’argent que tu pouvais t’acheter tout un pressing y a cinq minutes ?! » - « Le rapport étant? » demanda-t-il en penchant la tête vers elle, les sourcils haussés. Il avait l’argent pour acheter presque tout ce qu’il voulait, mais pas pour rendre des imbéciles compétents. Il s’agissait d’un hôpital où la vie des gens pouvait dépendre de la fiabilité des ascenseurs, son argent ne ferait pas grand-chose.
Pour l’énerver, Cameron posa sa main sur l’épaule de Meryl, un geste bien moins doux que ce qu’il avait pour habitude de faire lors de leur liaison fugace. Il n’avait aucune envie la concernant, si ce n’était que de retrouver sa liberté et sa tranquillité d’esprit. Lorsque la blonde posa sa main sur celle du brun, sa main se crispa sur son épaule tandis qu’il fronça les sourcils sans couper le contact visuel jusqu’à ce qu’elle ne relâche son emprise et que le combat de coq puisse enfin prendre fin. « Merci... Tu peux pas savoir à quel point ça me touche ! » Avant de réinstaurer une certaine distance entre eux, il sourit en tapotant légèrement son épaule pour la féliciter. « Oh mais oui... Ca me manque tellement si tu savais... Tu crois que tu pourras me faire une dédicace ? Genre juste ici comme ça je t’aurai dans la peau ! » Il lui sourit de façon exagérée. « Avec plaisir. » Il attendit qu’elle regarde ailleurs pour s’approcher d’elle en sortant un sharpie de sa poche - il en avait toujours un sur lui, une vieille habitude depuis qu’il signait des autographes. Avec ses dents, il retira le bouchon tandis qu’il posait une main sur sa nuque pour qu’elle arrête de bouger, puis en deux temps trois mouvements, il dessina un cœur dans le haut de son dos dans lequel il signa Cam. Une fois qu’il eut terminé, il la libéra et recula en regardant son œuvre tout en souriant fièrement. « Demandez et vous recevrez. » dit-il après avoir retiré le bouchon qu’il tenait jusqu’à maintenant entre ses lèvres. « Oh je t’ai pas dit, c’est un crayon permanent, ça se peut que ça soit chiant à faire partir. » Oups. Il n’était pas désolé du tout. Elle le voulait dans sa peau, elle l’avait dans sa peau.
Après les insultes venaient forcément des conversations plus sérieuses, surtout lorsqu’il n’y avait pas moyen de partir chacun de leur côté. « Lewis... J’ai traversé le Pacifique et j’ai atterri dans la ville où TU te trouvais... c’était quoi la probabilité au juste ? Et sur tous les ascenseurs de cet hôpital... j’ai choisi celui-ci précisément... je pense que côté karma on n’est pas trop mal ! J’ai dû faire des choses horribles dans au moins dix vies antérieures, je ne vois pas d’autre explication. » Comme si elle était arrivée à Brisbane par hasard, il n’y croyait pas du tout. « J’ai grandi ici, fais pas genre que tu ne le savais pas… » Leur relation n’étant qu’éphémère à l’époque, Cameron avait peu parlé de sa vie. Peut-être qu’il n’avait pas précisé ses origines du côté de sa mère, du fait qu’il parlait parfaitement l’espagnol, mais il était convaincu de lui avoir au moins dit qu’il venait de Brisbane. « Strange, n’est-ce pas? » Le jeu de mot avec son nom était tout à fait voulu. « Pour la ville par contre, je suis pas mal sûr que je te l’avais dit et que t’es pas arrivée ici dans un baluchon comme dans Dumbo. » Elle n’avait donc pas « atterri » ici par pur hasard. « Pour ce qui est de tes vies antérieures, je n’ai aucun mal à le croire. » Parce qu’elle était capable d’être aussi détestable que lui, elle ne pouvait pas avoir été si sage que ça. Sur un ton plus léger, il la questionna sur le surf. « Ouais un peu. » Impressionné, il hocha lentement la tête. « Cool. » dit-il simplement. « Disons que je me débrouille pas trop mal sans vouloir me vanter ! Et puis venir en Australie pour ne pas en profiter c’est un peu un blasphème, tu ne vas pas me dire que tu ne surfes pas ?! » Il se mordilla la lèvre inférieure en poussant un hm hésitant avant de hausser une épaule. « Je ne me souviens même pas la dernière fois que je suis allé à la plage, alors surfer… » Il adorait pourtant la plage, mais il n’y mettait plus les pieds depuis un moment parce que ses amis insistaient toujours pour qu’il aille se baigner avec eux et qu’il ne voulait pas alourdir l’ambiance en s’impatientant parce qu’il n’était pas à l’aise d’exhiber sa jambe amputée. C’était plus facile de se priver que de sortir de sa zone de confort. « J’ai un voilier depuis quelques années. Ça me suffit. » Il faisait moins chaud une fois sur l’eau et il pouvait donc garder ses pantalons longs sans se faire dévisager. « La femme de ta vie... C’est ta nièce ?! » Pendant un court instant, il hésita à répondre honnêtement à cette question. Considérant qu’elle avait répondu honnêtement à sa question concernant son déménagement, il décida de faire un effort de son côté aussi. « J’ai bien une nièce, mais non, c’est ma fille… » Se doutant que cette nouvelle la ferait réagir au quart de tour dès qu’il vit apparaître sur les traits de Meryl de la surprise, il lui fit signe de la main d’arrêter avant même qu’elle n’ait prononcé le moindre mot. « Je sais déjà ce que tu vas dire, c’est pas la peine » dit-il sèchement en détournant le regard. Il se doutait qu’elle ne raterait jamais une occasion de le dénigrer sur ses aptitudes de père étant donné la façon dont il l’avait traitée elle, mais sa parentalité était un sujet sensible. C’était déjà bien assez difficile pour lui de ne pas pouvoir voir sa fille comme il le désirait, il n’avait pas l’énergie de se défendre à ce sujet avec Meryl qui ne le connaissait pas vraiment.
Dernière édition par Cameron Lewis le Mer 13 Déc 2023 - 17:04, édité 1 fois
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« Traite-moi de pédophile avec ça? » « Faut tout de suite que tu partes dans les extrêmes... » Meryl sait qu’elle le titille, il n’y a qu’à voir sa réaction pour comprendre qu’elle lui tape sur les nerfs autant qu’il peut le faire. « Je ne vais prétendre que j’ai rien à me reprocher, mais je ne suis pas responsable de tous les maux non plus. Et avant que tu émettes une autre théorie absurde, je ne suis pas impliqué dans des turpitudes avec les chèvres non plus. » L’américaine le fixe, arque un sourcil dans une mine plus dégoûtée qu’autre chose. « Rien que le fait que tu puisses avoir ça en tête ça me dépasse ! » Parce que non, elle n’aurait pas été jusque là et n’avait jamais prétendu non plus qu’il puisse avoir des attirances pour des enfants, malgré ses mots indélicats et surtout maladroits. Et si la blonde est fermée face au brun, elle remarque le changement d’attitude quand elle le pique un peu plus. « J’essaie… » Elle comprend qu’elle a appuyé sur une zone sensible et elle regrette instantanément ses paroles, même si elle reste trop fière pour s’en excuser. Elle se contente d’un silence à défaut de jouer les garces cruelles, ce qu’elle n’a jamais été. Meryl est bien placée pour savoir que les mots blessent et ce jeu n’en était plus un à partir du moment où les coups n’étaient pas renvoyés. L’espace d’un instant, elle pourrait éprouver de la compassion, jusqu’à ce qu’il se décide à ouvrir la bouche de nouveau. « T’es sûre que c’est pas parce que t’as du mal à accepter l’effet que te fait mon aura plutôt? » Un soupire passe ses lippes. « Je me questionne toujours sur ce que j’ai bien pu te trouver Lewis... » Une échappatoire ? Un semblant d’aventure ou d’appartenir à quelque chose peut-être. Parce qu’elle avait fait partie d’un groupe quand elle avait toujours l’impression d’être un rien perdu dans la masse.
La tension est palpable lorsqu’il entre dans sa bulle, et l’électricité qui se dégage n’a rien du coup de foudre la concernant, elle aurait même tendance à dire que ça lui fait tout l’effet inverse... Un coup de taser peut-être ?! Et c’est avec toute l’ironie du monde qu’elle lui demande un autographe... Bien qu’elle pourrait sûrement en tirer quelque chose réflexion étant. Meryl ne s’attend juste pas à ce qu’il prenne sa demande au sérieux et elle le comprend trop tard quand sa main se pose sur sa nuque. Le geste n’est pas brutal pourtant, pourtant un frisson d’angoisse lui parcourt l’échine et elle se crispe la blonde. « Qu’est-ce que tu fais !? » Il y a cette boule d’angoisse qui vient lui tordre le ventre, elle ne comprend pas tout de suite ce qu’il fait. Ça n’est que lorsqu’elle se dégage - non sans le brutaliser un peu au passage d’un coup ou deux - et qu’elle remarque le stylo qu’elle réalise. Sa main se porte à l’endroit qu’il a marqué machinalement. « T’es sérieux Lewis ?! » Elle ne sait pas ce qui la retient de lui sauter à la gorge ! « Demandez et vous recevrez. » L’américaine se tord pour tenter de voir ce qu’il a fait sans succès. « Oh je t’ai pas dit, c’est un crayon permanent, ça se peut que ça soit chiant à faire partir. » « T’as cru que j’étais un animal qu’on marque ? Je t’appartiens pas Lewis, incruste-toi ça dans le crâne. » C’est sûrement son fond d’angoisse qui parle plus qu’une réelle réponse à son geste. Elle peste alors qu’elle se contorsionne pour tenter de voir un peu mieux les dégâts. « Bordel tu fais chier Cameron, j’espère pour toi que je vais réussir à retirer cette horreur ! » Elle n’a pas envie qu’on le remarque, pas envie qu’on lui pose de question alors qu’elle soupire tout en cachant au mieux ! « T’aurais AU MOINS pu t’appliquer regarde moi ça, un enfant de cinq ans aurait fait mieux ! » Non ça n’est pas sa façon de dire qu’elle cautionne et accepte loin de là ! Elle ronge juste son frein pour éviter de se retrouver avec un mort sur les bras.
Elle garde le silence un moment, bien décidée à attendre s’il le faut sans se préoccuper de lui. Tant pis si elle finit par mourir d’ennui, elle a déjà été assez humiliée comme ça par son geste ! « J’ai grandi ici, fais pas genre que tu ne le savais pas… Strange, n’est-ce pas? » Elle tique, pourtant surprise qu’il daigne se rappeler de son nom de famille, même si elle se doute que son badge doit y être pour quelque chose. « Pour la ville par contre, je suis pas mal sûr que je te l’avais dit et que t’es pas arrivée ici dans un baluchon comme dans Dumbo. » « C’était y a quoi... six ans ? Tu penses vraiment que je me rappelais de ce genre de détail sur ta vie ? Tu me prends peut-être pour une groupie, mais je t’ai jamais stalké sur les réseaux que ça soit avant ou après. » Encore moins depuis qu’il l’avait plantée. « Pour ce qui est de tes vies antérieures, je n’ai aucun mal à le croire. » Elle grimace, avant de lui faire un doigt accompagné d’un sourire forcé ! Pourquoi fallait-il toujours qu’il ouvre la bouche !
« Je ne me souviens même pas la dernière fois que je suis allé à la plage, alors surfer… J’ai un voilier depuis quelques années. Ça me suffit. » « T’aimais ça pourtant avant, les longues soirées sur la plage. Avec sa guitare à jouer les tombeurs, elle l’avouait à demi-mots, elle avait aimé cette période. « Tu vieillis Lewis. Tu devrais faire gaffe à ta réputation. » Et c’est sûrement une bonne chose, qu’il vieillisse, avec un peu de chance il finirait par s’assagir et comprendre que marquer une fille dans un ascenseur ça ne se fait pas ! Le dos bien calé contre la paroi, Meryl creuse, continue sur sa lancée, même si elle s’imagine bien qu’il risque de lui répondre avec toute l’ironie du monde et peut-être autant de sarcasme. « J’ai bien une nièce, mais non, c’est ma fille… » Sa bouche reste un instant entrouverte, pas certaine de savoir comment réagir à cette nouvelle. Elle n’avait pas imaginé une seule seconde qu’il puisse être père, lui avec sa vie de rock-star toujours sur les routes, ça lui semblait si incompatible. « Je sais déjà ce que tu vas dire, c’est pas la peine » Un monde de pique venait de s’ouvrir à elle, et pourtant la jeune femme n’avait pas le coeur de le tailler en pièce, alors qu’elle se souvient de sa réaction un peu plus tôt. « Je t’avoue que... je l’avais pas du tout vu venir. Je compte pas te tailler là-dessus. » Meryl ne connaît rien de sa vie actuelle après tout, tout comme lui ignore tout de qui elle est. Le sujet de la parentalité, c’est toujours quelque chose qui l’affecte, quand de son côté elle n’a jamais eu de véritable figures parentales. « Comment elle s’appelle ? » Autant profiter un peu de cette trêve... Ils auraient tout leur temps pour se taper dessus.
« Faut tout de suite que tu partes dans les extrêmes... » - « Pour te montrer à quel point ce que tu dis est absurde. » Meryl semblait prête à l’accuser de tous les maux et si Cameron avaient ses torts à bien des niveaux, il n’était pas déviant. « Rien que le fait que tu puisses avoir ça en tête ça me dépasse ! » Il soupira bruyamment, agacé par sa réaction. « Je n’ai pas ça en tête. » lâcha-t-il dans un rire insolent. Là encore il avait voulu exagérer pour lui prouver à quel point son opinion de lui était influencée par la haine qu’elle pouvait ressentir à son égard et non pas parce qu’il pensait à des images dégueulasses. « Je me questionne toujours sur ce que j’ai bien pu te trouver Lewis... » Il aurait sans doute dû rire à ces paroles, s’amuser du fait qu’il arrivait à l’irriter autant, mais la réalité était toute autre quand il avait l’impression de se mettre tout le monde à dos depuis son accident. Avec le temps, il espérait réussir un jour à déterrer l’ancien Cameron, à redevenir le garçon souriant et charmeur qu’il avait pu être. Au lieu de ça, il était toujours sur la défensive, prêt à blesser la personne en face pour ne pas être le seul à souffrir. Il n’aimait pas la personne qu’il était devenu, comme celui qu’il avait été durant ses années de lycée. Sa mère et sa fille étaient sans doute les seules deux personnes qui l’aimaient inconditionnellement, ou du moins, c’était l’impression qu’il avait lorsqu’il sondait le regard des gens. Il savait que Zoya, Anthony et Zeke l’aimaient aussi, mais n’était pas stupide, il voyait bien aussi que leur opinion de lui n’était pas que positive. « Je ne devais pas être si insupportable que tu essaies de laisser croire. » Parce qu’il avait beau l’avoir renvoyée d’où elle venait après s’être servi d’elle, il se rappelait aussi d’avoir passé de bons moments en sa compagnie. Malgré tout ce qu’il pouvait bien dire ou penser, Meryl lui avait fait du bien dans un moment où il en avait eu besoin.
Lorsque Meryl le provoqua et qu’elle lui demanda s’il pouvait apposer son autographe sur sa peau, il n’hésita pas une seule seconde. Armé de son sharpie, il s’approcha d’elle pour réaliser sa demande sans même remarquer qu’elle s’était crispée au contact de sa main sur sa peau tellement il était concentré ce qu’il faisait. Cameron se trouvait drôle alors qu’il aurait dû prendre le temps de réfléchir à ses actes, surtout alors qu’il ne connaissait strictement rien du passé de son ancienne amante. « Qu’est-ce que tu fais !? » Un petit sourire en coin, il leva les bras pour se protéger lorsqu’elle lui asséna quelques coups pour se libérer. « T’es sérieux Lewis ?! » Il rangea le sharpie en riant, puis haussa les épaules d’un air innocent. « T’as cru que j’étais un animal qu’on marque ? Je t’appartiens pas Lewis, incruste-toi ça dans le crâne. » Sa langue claqua contre son palais tandis qu’il levait les yeux au ciel. « Relaxe, c’est juste de l’encre, je ne t’ai pas tatouée. » Il savait qu’elle ne lui appartenait pas et jamais il ne lui en demanderait autant alors qu’il s’était senti étouffé dans sa relation avec Luke quand ce dernier démontrait des signes de jalousie. « Bordel tu fais chier Cameron, j’espère pour toi que je vais réussir à retirer cette horreur ! » C’était un sharpie à encre permanente, mais permanente jusqu’à un certain point quand même. « Google est ton ami, je suis sûr qu’il a un tas de solutions pour toi. » Ça va bien aller Meryl. « T’aurais AU MOINS pu t’appliquer regarde moi ça, un enfant de cinq ans aurait fait mieux ! » Il rit en se mordillant la lèvre inférieure. « T’arrêtais pas de bouger, j’ai fait mon possible… Je peux recommencer ailleurs si tu veux. » Il ressortit son sharpie de ses poches en la fixant, sans toutefois bouger d’un millimètre parce qu’il n’avait pas réellement l’intention de répéter l’expéérience.
« C’était y a quoi... six ans ? Tu penses vraiment que je me rappelais de ce genre de détail sur ta vie ? Tu me prends peut-être pour une groupie, mais je t’ai jamais stalké sur les réseaux que ça soit avant ou après. » - « C’est toi qui le sais. » dit-il sur un ton nonchalant. Elle était à un de ses concerts, après tout, à moins qu’elle y avait été trainée par une amie ou qu’elle y était plutôt pour voir un autre groupe? En réalité, il s’en foutait un peu, il l’avait choisie parce qu’il la trouvait de son goût et c’était tout ce qui importait à l’époque. « Tu me critiques beaucoup, mais j’en comprends que tu ne m’écoutais pas vraiment parler au final. Il faut croire que je t’intéressais autant que tu m’intéressais. » Ce n’était pas un reproche, loin de là, ça aurait été tellement plus simple entre eux si leurs attentes avaient été les mêmes. Ils avaient eu du bon temps ensemble, autant dans la chaleur de ses draps qu’au bord d’un feu à boire et chanter avec les autres membres du groupe. Quelque part, y penser le rendait nostalgique de cette époque où il profitait bien plus de la vie qu’aujourd’hui. Du moins, c’était l’impression qu’il avait. « T’aimais ça pourtant avant, les longues soirées sur la plage. » - « C’était avant. » dit-il sans trop la regarder, se refermant comme une huître. « Tu vieillis Lewis. Tu devrais faire gaffe à ta réputation. » Il lâcha un hmpf avant de passer sa langue sur ses lèvres. « Parlez-en en bien ou parlez-en en mal, mais parlez-en. » Sa notoriété faisait en sorte que ses moindres gestes étaient scrutés à la loupe et c’était le côté du métier qu’il trouvait le plus difficile. « Depuis quand tu t’inquiètes pour ma réputation? Ça ne semblait pas être un problème à l’époque… » Elle ne se privait pas de sortir en public avec lui malgré tout ce que ça impliquait. Lui non plus, d’ailleurs, alors qu’il savait très bien que ça risquait de lui exploser en pleine figure considérant sa relation avec Luke. Aujourd’hui, toutefois, il essayait de faire davantage attention pour que sa fille ne soit pas touchée par ses actions. « Je t’avoue que... je l’avais pas du tout vu venir. Je compte pas te tailler là-dessus. » La tête baissée, Cameron hocha lentement la tête en triturant le bas de son t-shirt, surpris que Meryl ne profite pas de cette occasion pour l’atteindre. C’était bien la preuve qu’il ne savait pas grand-chose à son sujet, au final. « Merci, j’apprécie. » murmura-t-il en repliant sa jambe droite contre lui pour appuyer ses bras sur son genou. « Comment elle s’appelle ? » - « Hannah. » Un prénom rempli de douceur comme la gamine qui le portait et qui le faisait sourire chaque fois qu’il posait son regard sur elle. Parler de sa fille avec Meryl n’avait toutefois rien de naturel et le musicien laissa un silence prendre toute la place entre eux, ne sachant que dire de plus. Le dos endolori, Cameron jeta quelques regards autour de lui et constata que se relever sans aide allait être bien plus compliqué qu’il ne le pensait en s’assoyant. Lentement, il prit sa jambe gauche à deux mains pour la placer de sorte que son pied ait un bon appui au sol. « Tu peux m’aider à me relever? » demanda-t-il en tendant un bras tout en s’agrippant de l’autre après la rampe de maintien. « S’il te plait… » ajouta-t-il en lisant de l’hésitation sur les traits de la jeune femme. C’était déjà bien assez difficile de se résoudre à devoir demander de l’aide, il espérait qu’elle ne se moquerait pas de lui là encore. Plus vite il était debout, plus vite il pourrait sortir dès que l'ascenseur serait de nouveau en fonction.
Dernière édition par Cameron Lewis le Lun 18 Déc 2023 - 21:06, édité 1 fois
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- « Pour te montrer à quel point ce que tu dis est absurde. » Oh comme c’est facile de le faire grimper, elle a l’impression que le bouton sur lequel appuyer est immense. «Tu sais ce qu’on dit ?! Remarque idiote, réponse idiote ! » Et il lui rétorquera la même chose à coup sûr. « Je n’ai pas ça en tête. » Là encore, la balle était facile à placer alors elle profite, tant qu’elle peut encore le faire. En rajoute sûrement trop dans le but de l’agacer et peut-être au fond de le blesser comme lui l’a fait. « Je ne devais pas être si insupportable que tu essaies de laisser croire. » Elle hausse les épaules, lève les yeux au ciel avant de soupirer. C’était sûrement le cas oui, parce qu’avant qu’il ne la jette, elle avait été contente de partager ces moments avec eux. C’était sûrement pour ça qu’elle lui en voulait. C’était surtout une histoire de fierté écorchée. « Ou alors j’étais trop aveugle pour m’en rendre compte à l’époque. » Ce qui aurait pu être le cas, Meryl n’a jamais été très douée pour détecter les types peu fréquentables.
Elle aurait dû le voir venir, la provocation de trop, celle qui ferait déraper la situation vers l’inconfort. Elle ne sait pas toujours quand s’arrêter, quand se taire pour éviter ce genre de situation. Elle sait que sa réaction est épidermique, traumatique, même si l’eau a coulé sous les ponts depuis et qu’elle a cheminé depuis. « Relaxe, c’est juste de l’encre, je ne t’ai pas tatouée. » Elle sait ça, et elle ne rétorque pas, préfère botter en touche plutôt que de risquer d’agrandir une faille déjà bien trop grande à son goût. « C’est ça... » C’est tout ce qu’elle rajoute alors qu’elle tente de reprendre le contrôle de ses émotions et le feu en elle. « Google est ton ami, je suis sûr qu’il a un tas de solutions pour toi. » Elle enchaîne, critique, bougonne. « T’arrêtais pas de bouger, j’ai fait mon possible… Je peux recommencer ailleurs si tu veux. » Elle se crispe, sur la défensive. « Tu restes loin de moi. » Elle a besoin de sortir Meryl, le rire n’est plus en cet instant et elle s’impatiente intérieurement.
« C’est toi qui le sais. » Oui elle sait, l’américaine sait qu’elle avait suivi une amie dans sa folie de concert et elle avait apprécié le concert, le mood qui se dégageait, c’est ça qui lui avait plus. « Tu me critiques beaucoup, mais j’en comprends que tu ne m’écoutais pas vraiment parler au final. Il faut croire que je t’intéressais autant que tu m’intéressais. » « T’entends rien en fait... J’ai pas un carnet de notes avec tout ce que t’as pu me sortir à l’époque. » Elle n’a plus en tête les choses qu’il avait pu lui confier, ou pas et elle n’avait jamais été du genre à lire les biographies en long et en large. Et lui non plus ne devait plus avoir en tête ce qu’elle avait bien pu dire, elle en est persuadée Meryl. « C’était avant. » Et visiblement elle a raté plusieurs épisodes. Elle ne rebondit pas, se contente de le fixer, essayant de percer le mystère qu’il était devenu avec le temps. « Parlez-en en bien ou parlez-en en mal, mais parlez-en. » Elle connaît l’adage, celui qui dit que toute publicité est bonne à prendre. « Depuis quand tu t’inquiètes pour ma réputation? Ça ne semblait pas être un problème à l’époque… » Elle rit, son avant-bras posé sur son genou sans qu’elle ne le lâche du regard pour autant. « T’emballe pas tu veux. Je me fiche pas mal de ce que le monde pense de ta petite personne, tant que ta réputation ne s’approche pas de la mienne. » Parce qu’elle se rappelle très bien des mots qu’on avait dit sur elle, des photos volées. Ca n’avait pas duré pour chance, mais le peu que ça avait duré, ça lui avait largement suffi pour se dire que ce genre de vie n’était pas pour elle. Elle avait déjà du mal à se gérer elle, alors devoir en plus gérer les commentaires et les remarques pas toujours élogieux, elle n’avait pas les épaules pour encaisser cette haine et curiosité malsaine. « Merci, j’apprécie. » Elle hausse les épaules. « Je suis pas un monstre Lewis. Ta gamine m’a rien fait... je préfère faire tomber le pot de sel dans ton café, ça sera plus amusant de voir ta tronche. » Sa tête reposée sur la paroi, elle le fixe avec un sourire et lui adresse un clin d’oeil bourré de sarcasmes et de promesses. Et la question de la parentalité a toujours été trop délicat pour elle pour qu’elle aille sur ce terrain glissant.
Le silence qui finit par s’installer entre eux creuse un fossé qu’elle n’a pas envie de combler. Elle ne sait pas quoi penser de l’information sur sa fille, sur cette Hannah. Elle aurait pu, mais à quoi bon. Une fois les portes ouvertes, chacun irait de son côté et retournerait à sa petite vie sans se soucier de celle de l’autre et c’était sûrement mieux comme ça. Un regard sur sa montre la fait soupirer, elle a l’impression que les secondes s’égrainent au même rythme que les heures et ça lui semble long. On l’a déjà bipée deux fois et ça l’agace d’être coincée ici ! D’un regard distrait, elle observe les mouvements de Cameron, elle remarque ses gestes, sans vraiment se poser de question, la tête ailleurs. « Tu peux m’aider à me relever? » Elle recale son attention pleinement sur lui en le dévisageant, suspicieuse. « S’il te plait… » Elle fixe le bras tendu, un sourire amusé aux lèvres, pas vraiment moqueur, c’est plus de la surprise qu’autre chose. « Tu te fais vieux ! » Un soupire alors qu’elle se lève pour lui venir en aide. « J’espère que c’est pas encore un de tes plans débiles ! » L’infirmière vient attraper le bras tendu pour s’en saisir. Solide dans ses appuis, elle va lui donner l’impulsion pour l’aider quand un mouvement de l’ascenseur la déstabilise, soubresaut de la machine, elle perd l’équilibre et se laisse embarquer par le poids de l’homme au sol. La seconde d’après, l’américaine se retrouve sur Cameron, son visage bien trop proche du sien qu’elle n’a aucun mal à sentir les effluves de son parfum lui chatouiller les narines. Son coude heurte la prothèse de Cameron et ça ne manque pas de la faire grimacer de douleur, la décharge qu’elle se prend vient fourmiller jusque dans le bout de ses doigts et elle peste. Mal engagée, elle se rattrape comme elle peut pour se redresser alors que le signal sonore indique l’étage atteint. « Bordel j’ai cru que ce truc allait s’écraser et que j’allais crever dans cet ascenseur avec toi ! » Tu parles d’une mort honorable. Elle s’écarte, effleure sa jambe amputée, pas certaine de comprendre et de faire le lien tout de suite, même si elle sent bien qu’une chose cloche. « Ca va ? » C’est plus l’infirmière qui parle pour l’heure que l’ex en mal de fierté. Ouverture des portes, elle peut sentir les regards se poser sur eux.
« Tu sais ce qu’on dit ?! Remarque idiote, réponse idiote ! » N’était-ce pas elle qui avait fait la première remarque idiote en critiquant l’âge qu’avait la femme de sa vie? « Quel discours truculent. C’est bien, tu admets au moins que de me dire que je les prends au berceau était idiot. » Peut-être que sa mémoire lui jouait des tours, mais il était presque certain que c’était elle qui avait commencé. De ce fait, son commentaire sur la pédophilie était une réponse idiote à sa remarque idiote, voilà tout. Même si c’était lui qui avait ouvert le bal, il aurait trouvé une façon de répliquer pour avoir le dernier mot, pas question qu’il lui laisse le bonheur de lui fermer le clapet. Elle voulait le piquer? Très bien, mais il allait répliquer. Sur ce coup-ci, il essaya même de se défendre voulant mettre l’emphase sur les bons moments qu’ils avaient passés ensemble même s’il n’en parlait pas explicitement. « Ou alors j’étais trop aveugle pour m’en rendre compte à l’époque. » Il lui adressa un sourire compassionné en secouant légèrement la tête de gauche à droite. « Reste dans le déni si ça te fait plaisir, on sait tous les deux que c’est ta fierté qui parle. » Si elle lui en voulait autant, c’était bien parce qu’il lui avait plu et qu’elle avait espéré une fin différente. Leur relation était remplie de mauvaises décision - surtout celles prises par Cameron, soyons honnêtes - et le dessin qu’il gribouilla sur sa peau en faisait partie. « C’est ça... » répondit-elle lorsqu’il lui dit de se calmer. Meryl critiqua ses talents d’artiste, ce à quoi il lui proposa se recommencer si elle était prête à rester immobile cette fois-ci. « Tu restes loin de moi. » Il leva les mains de part et d’autre de son visage en signe de trêve. « Je ne peux être plus loin, tu m’excuseras. » Mais il ne recommencerait pas.
« T’entends rien en fait... J’ai pas un carnet de notes avec tout ce que t’as pu me sortir à l’époque. » - « Tu aurais pu te forcer, j’aurais pu te faire un quizz pour passer le temps. » Le temps commençait à être long dans cet ascenseur, il fallait bien se distraire d’une façon ou d’une autre. La conversation prit une tournure un peu plus légère jusqu’à ce que Meryl fasse référence au passé, à ce qu’il aimait auparavant. Une phrase pourtant banale, mais qui replongeait le brun dans la nostalgie et les regrets. « T’emballe pas tu veux. Je me fiche pas mal de ce que le monde pense de ta petite personne, tant que ta réputation ne s’approche pas de la mienne. » Et pourtant, sa réputation était coincée dans cet ascenseur avec la sienne sans qu’ils ne puissent rien faire. « Ma réputation fait dire qu’elle n’a pas l’intention d’arrêter au Death Before Decaf, faudra te faire à l’idée de la voir. Envoie-moi ton horaire, on pourra s’arranger pour ne pas se croiser. » Ou au contraire pour qu’il puisse jouer avec patience s’il était d’humeur à se prendre la tête avec quelqu’un pour évacuer sa frustration. Au grand étonnement du musicien, l’infirmière fut preuve de compassion en n’enfonçant pas davantage le couteau dans la plaie en ce qui concernait sa fille. « Je suis pas un monstre Lewis. Ta gamine m’a rien fait... je préfère faire tomber le pot de sel dans ton café, ça sera plus amusant de voir ta tronche. » Il ne put réprimer un sourire en laissant sa tête tomber d’un côté tout en la regardant. « Je te donnerai un pourboire salé. » Il lui retourna son clin d’œil.
Rester assis sans dossier adéquat le faisait souffrir, mais se relever sans aide s’avérait un peu compliqué et il pila donc sur sa fierté pour demander à Meryl de l’aider afin qu’il puisse se relever. « Tu te fais vieux ! » - « L’âge d’or commence à trente ans maintenant, tu ne savais pas? » Âge qu’il n’avait pas encore, mais il n’en était pas bien loin. De toute façon, son âge n’avait absolument rien à voir avec les difficultés qu’il rencontrait, ce dont elle devait se douter même si elle ne connaissait pas les raisons. « J’espère que c’est pas encore un de tes plans débiles ! » - « Encore?! » s’exclama-t-il avant de soupirer bruyamment. Elle faisait sans doute référence à la façon dont il l’avait traitée et ça l’agaçait considérant qu’il ne lui avait jamais fait de promesse. Est-ce qu’elle lui en voudrait autant s’ils n’avaient eu que des rapprochements un soir et qu’il l’avait laissée à l'hôtel? Afin de se relever, Cameron attrapa la main que Meryl lui tendait, puis il se tira de toutes ses forces à l’aide de son autre bras. Au même moment, l’ascenseur se remit en marche, ce qui leur fit perdre l’équilibre. Cameron s’écroula au sol en se cognant la tête sur la paroi de l’ascenseur, lâchant un gémissement de douleur au passage tandis qu’il se prenait l’arrière de la tête d’une main en repoussant légèrement Meryl pour qu’elle cesse de l’écraser. « Bordel j’ai cru que ce truc allait s’écraser et que j’allais crever dans cet ascenseur avec toi ! » Il la fusilla du regard, pas tellement d’humeur quand il venait de se faire mal. « Réjouis-toi, je serais mort aussi. » Le karma lui en aurait mis plein la gueule une bonne fois pour toute. « Ca va ? » Il hocha lentement la tête, la main toujours contre sa tête. Son état avait peu d’importance, la réponse n’aurait pas été différente s’il ne s’était pas senti bien. « Ça va aller… » grommela-t-il en relevant la tête, remarquant à ce moment que des gens les regardaient. « Attendez, c’est pas… ? Mais si, c’est lui! » Avant même qu’il n’ait le temps de dire quoi que ce soit, plusieurs téléphones furent brandis dans leur direction pour le filmer. Agacé, Cameron soupira en posant son regard sur sa compagne d’infortune à qui il adressa un sourire désolé. Il était déchiré entre l’envie d’appuyer frénétiquement sur le bouton pour fermer les portes et l’envie de sortir au plus vite de cet ascenseur pour ne pas y rester coincé une nouvelle fois. Avait-il vraiment le choix au final? Son téléphone était toujours dans le bureau du prothésiste et monter plusieurs étages en prenant les escaliers allait être trop essoufflant pour lui. « Les portes, il faut que je retourne en haut… » murmura-t-il avant de se mettre à quatre pattes dans le but de se relever en s’aidant de la rampe de maintien. Il ne mentait pas, mais n’importe quelle excuse était bonne pour ne plus être filmé dans cette position où son handicap passerait difficilement inaperçu sur les réseaux sociaux.
Is there anyone out there cause it's getting harder and harder to breathe ft@Cameron Lewis
« Reste dans le déni si ça te fait plaisir, on sait tous les deux que c’est ta fierté qui parle. » L’américaine lève les yeux au ciel, elle ne répond pas, même si l’envie de lui faire fermer son caquet est plus qu’énorme. « T’es vraiment la personne la plus agaçante que je connaisse... » Oh elle en a certainement croisé des pires que lui dans sa courte existence, mais dernièrement c’est lui qui prend le top un ! Plus encore maintenant qu’il lui avait griffonné la peau grignotant clairement les limites de sa patience déjà mise à mal par l’étroitesse des lieux où ils se trouvaient confinées. Elle n’avait jamais été très friande des petits espaces, elle en avait oublié le pourquoi, mais Meryl en avait à revendre des angoisses refoulées, trop pour toutes les citer sans passer pour une folle. « Je ne peux être plus loin, tu m’excuseras. » Elle fixe le plafond, cachant bien trop mal sa nervosité et son agacement. « C’est déjà trop proche. » Alors qu’il reste loin, c’était mieux pour lui comme pour elle.
« Tu aurais pu te forcer, j’aurais pu te faire un quizz pour passer le temps. » L’infirmière ne peut s’empêcher de soupirer, même si un petit rire vient marquer le coin de ses lèvres. « Tu peux toujours, je te promets d’être la plus honnête et franche dans mes réponses ! » Nul doute qu’elle n’hésiterait pas le moins du monde à lui balancer sa façon de voir les choses. Elle n’a rien à lui cacher et l’opinion qu’elle se fait de lui . « Ma réputation fait dire qu’elle n’a pas l’intention d’arrêter au Death Before Decaf, faudra te faire à l’idée de la voir. Envoie-moi ton horaire, on pourra s’arranger pour ne pas se croiser. » Elle sourit intérieurement avant de secouer la tête. Elle sait qu’il n’en fera qu’à sa tête de toute façon ! Et comme elle n’avait rien du monstre sans cœur prêt à tout pour attaquer, quitte à blesser sérieusement. Elle n’est pas non plus dénuée d’empathie, c’est même tout le contraire sans quoi elle aurait été incapable de choisir la voix à laquelle elle se destinait. Alors non, elle ne s’attaquerait pas à une gamine pour l’atteindre et cela même si elle le déteste. « Je te donnerai un pourboire salé. » «C’est pas tombé dans l’oreille d’une sourde... tâche de t’en souvenir et peut-être... Je dis bien peut-être que je te dessinerai un petit cœur dans ton café. Elle le nargue avant d’appuyer de nouveau sur quelques boutons dans un espoir vain de débloquer la situation.
Calée dans le peu d’espace qu’il lui reste, le temps lui semble passer avec une lenteur désespérante. Le silence qui s’installe entre eux résume à la perfection le néant de leur relation. Mis à part se lancer des pics, elle n’a rien à lui dire et s’en est presque ridicule. Autant que la demande qu’il formule pour qu’elle l’aide à se relever. Elle abdique, sa bonté la perdrait sûrement un jour. Elle ne s’attendait juste pas à ce que le karma lui tombe dessus aussi rapidement. « Réjouis-toi, je serais mort aussi. » Bien maigre lot de consolation à ses yeux alors elle soupire en s’éloignant, la tête pleine de question quant à ce qu’elle a pu sentir sous ses doigts. Questions bien vite balayée par le bruit de la porte qui s’ouvre et surtout... « Attendez, c’est pas… ? Mais si, c’est lui! » L’infirmière tourne son visage pour s’apercevoir que des téléphones sont déjà braqués sur eux, souvenirs d’un temps passé dont elle se serait bien passé alors qu’elle réalise la position dans laquelle elle se trouve. Par réflexe elle se dégage, elle réalisera plus tard que ça jouera sûrement en sa défaveur. « Les portes, il faut que je retourne en haut… » Il lui faut quelques secondes pour réagir, plus rapide que lui, elle vient presser le bouton de fermeture des portes à plusieurs reprises. « Quel étage ?! » Elle le dévisage, insiste en l’imaginant bougonner. « Je peux laisser les portes se rouvrir si tu préfères, mais j’ai pas spécialement envie de voir ma tête dans les torchons. » Si tu savais Meryl... Une fois le bouton pressé et l’ascenseur en mouvement, elle se rapproche, vient lui tendre la main pour l’aider à se relever. « Laisse-moi t’aider. » Elle range sa rancœur, au moins pour une minute, et une fois qu’il est sur pied, elle reprend ses distances. « Prend les ascenseurs de l’aile sud... » Elle fixe les portes, réalisant l’étage auquel il se rend. « ... Pour sortir, ça sera plus discret. » Qu’il n’aille pas se méprendre, elle ne faisait pas ça par compassion, juste par professionnalisme voilà tout !
« T’es vraiment la personne la plus agaçante que je connaisse... » Si les insultes l’atteignaient davantage depuis son accident parce que sa confiance en avait pris un coup, de savoir qu’il agaçait Meryl l’amusait tout de même. Il était si facile de la faire réagir et il prenait un malin plaisir à appuyer sur ses boutons. Elle croyait peut-être énerver le Lewis en l’insultant, la jeune femme ne faisait que lui donner ce qu’il voulait et le motivait à continuer le petit jeu qu’il avait instauré entre eux. « Pourquoi est-ce que ça vient te chercher autant? Il faudrait peut-être que tu te poses la question. » Était-ce réellement lui le problème, ou le fait qu’elle ne voulait pas admettre qu’elle avait passé de bons moments à sa compagnie quelques années plus tôt? Qu’elle lui en voulait à lui, mais aussi à elle d’avoir cru qu’ils pourraient être plus qu’une histoire passagère quand le cœur du musicien n’était pas à prendre? Coincés dans cet ascenseur sans nulle part où aller, ils n’avaient que ça à faire, réfléchir. « C’est déjà trop proche. » Il ouvrit grand les yeux en haussant les épaules. « Bah il va falloir s’en contenter, je ne peux pas faire de miracles. » Parce que s’il avait pu en faire, il serait déjà sorti de l’hôpital pour retrouver Hannah avec qui il était supposé passer le reste de sa journée. « Tu peux toujours, je te promets d’être la plus honnête et franche dans mes réponses ! » Elle se ferait un plaisir de lui faire sentir à quel point elle regrettait de l’avoir suivi en tournée, surtout. « Oh bah là, je n’ai pas eu le temps de préparer de quizz. La prochaine qu’on se retrouver coincé ensemble, peut-être. » se justifia-t-il, persuadé que le hasard ne pourrait pas leur jouer un tour encore une fois. Ils reprendraient leur chemin chacun de leur côté dès qu’ils retrouveraient leur liberté et c’était tout. Le seul endroit où ils risquaient vraiment de se croiser sans que le hasard n’y soit pour quelque chose, c’était au Death Before Decaf où travaillait la jeune femme. « C’est pas tombé dans l’oreille d’une sourde... tâche de t’en souvenir et peut-être... Je dis bien peut-être que je te dessinerai un petit cœur dans ton café. » Il posa une main sur sa poitrine en faisant mine d’être touché. « Ouuuuuuuh comment veux-tu que mon petit cœur résiste à ça? » Parce que oui, il en avait un, et ce même si Meryl ne raterait sans doute pas l’occasion de lui répéter qu’il n’en avait pas.
Pris par surprise lorsque l’ascenseur décolla, Cameron tomba au sol et des curieux profitèrent de la situation pour les filmer. Incapable de se relever rapidement, il supplia Meryl du regard de refermer les porter en lui expliquant qu’il devait retourner à un autre étage chercher son téléphone. « Quel étage ?! Je peux laisser les portes se rouvrir si tu préfères, mais j’ai pas spécialement envie de voir ma tête dans les torchons. » - « Troisième. » se contenta-t-il simplement de répondre. Sa vie avait suffisamment été étalée sur la place publique ces dernières années, il n’avait pas spécialement envie que cet incident se retrouve dans les médias, accompagné d’une théorie absurde d’un paparazzi. Il voulait juste qu’on le laisse tranquille, surtout quand le sujet de sa jambe était en cause, tout comme sa vie amoureuse, même si elle était inexistante. « Laisse-moi t’aider. » Tentative numéro deux, il tendit une nouvelle fois sa main en direction de Meryl pour s’agripper à la sienne afin de se relever tout en s’aidant de son autre bras sur la rampe de maintien. « Prend les ascenseurs de l’aile sud... » Il fronça les sourcils en passant ses mains sur son pantalon afin d’en retirer la poussière. « Pour sortir, ça sera plus discret. » Surprise qu’elle partage avec lui cette information quand elle aurait tout aussi bien pu le laisser s’arranger tout seul avec le public, il hocha doucement la tête, le regard compatissant. « Je ne sais pas pourquoi tu fais ça, mais merci. » Il lui en devrait une, mais il s’abstint de lui dire pour qu’elle ne profite pas de la situation. Sans se faire prier, il sortit de l’ascenseur avant que les portes ne se referment sur lui une fois de plus. « Bye. » ajouta-t-il en accompagnant ses paroles d’un geste de la main avant prendre le chemin vers le bureau du prothésiste pour récupérer ce qui lui appartenait.