ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
De nombreuses fois, Eli s’était demandé ce qu’il se tramait dans les pensées de Flora, et il aurait volontiers payé pour un aperçu de son esprit, avide d’en savoir davantage. Les mois passant, il commençait à comprendre de mieux en mieux certains de ses raisonnements, identifiait avec plus de facilité les priorités les plus importantes aux yeux de la petite brune, et aurait parfois pu jurer lire certaines de ses pensées au fur et à mesure qu’il gagnait en familiarité auprès d’elle. Mais les moments de mystère complet restaient plus nombreux encore, et le laissaient tatillonner à l’aveugle sans jamais savoir s’il tenait le bon bout. Sans le fil conducteur des pensées de Flora pour le guider, il peinait parfois à comprendre comment lui venaient ses propos, tout comme il lui arrivait de connaître des difficultés pour déchiffrer ses émotions, pourtant souvent perceptibles avec transparence sur ses traits poupons. Ainsi, il avait compris qu’il était dans les habitudes de Flora de s’excuser lorsqu’elle lui prenait de son temps, mais les motifs derrière cette peur qu’elle semblait nourrir à l’idée de le déranger lui échappaient complètement, ne lui laissant d’autre choix que de la rassurer, encore et encore. Mais même lorsqu’il procédait de la sorte, elle trouvait visiblement d’autres raisons de continuer à s’inquiéter, laissant perplexe l’héritier aux yeux duquel le temps qu’il lui consacrait relevait de l’évidence même. Parfois, il s’évertuait à redoubler de réassurance, et parfois, il lui concédait ce qu’elle revendiquait en conservant un silence bienveillant. Souvent, sa réaction se situait au milieu de ces deux extrêmes, et Eli se contentait de réitérer avec patience ce qu’il avait déjà pu lui refléter auparavant. « Pour l’instant, c’est ce qu’il y a de plus important », lui chuchota-t-il ainsi avec prévenance, un sourire apaisant aux lèvres, l’esprit quelque peu grisé par l’étreinte qu’elle lui rendait en s’accrochant à ses avant-bras. Il la regarda ensuite menacer de sombrer dans un sommeil dûment mérité, avant de lutter contre la fatigue en se redressant, toujours pour une raison qui échappait complètement l’héritier.
Et Eli de se trouver d’autant plus décontenancé lorsque des larmes se frayèrent un nouveau chemin sur les joues d’une Flora désormais embarrassée par la requête, aussi légitime qu’elle n’était surprenante, qu’elle lui avait faite, sans doute de peur de retrouver la solitude de la chambre d’amis. S’il avait été quelque peu décontenancé par sa demande, ce n’était toutefois rien en comparaison à la stupéfaction qui se dessina sur le visage aux yeux rougis de Flora lorsqu’il accepta avec assurance le maigre service dont elle avait formulé la requête. Eli hocha la tête, et répéta : « Oui, bien sûr. » Il fut soulagé de voir le flot de larmes taris une fois essuyés les sillons qui zébraient les joues de la petite souris, et son soulagement redoubla devant la pointe de malice qui habita Flora à la perspective d’emmener un compagnon surprise avec eux. « Juste pour cette fois-ci », répondit-il au sujet du chaton, feignant une sévérité en tous points factice. Il se chargea alors d’abréger les souffrances de la petite brune, dont le sommeil se faisait cruellement manquer, en la portant à sa chambre. Ce fut au prix d’un effort colossal qu’il obtint de son cœur de ne pas s’emballer frénétiquement au contact de Flora pressée tout contre lui, s’évertuant vaillamment à garder la tête froide en se concentrant sur le soutien qu’il lui incombait de lui apporter plutôt que sur les sentiments chaotiques qu’elle avait le don de faire naître en lui. Il allait sans dire que, dans ses rêves les plus fous, ce n’était pas dans des circonstances similaires qu’il s’était imaginé la transporter de la sorte – pourtant, son âme ne s’en gonfla pas moins de tendresse à l’idée de pouvoir lui apporter le sentiment de sécurité dont elle avait besoin, tout comme son instinct éveilla en lui une pointe d’orgueil de savoir qu’elle lui accordait ce degré de confiance.
Une fois Zelda rappelée à l’ordre, Eli s’engouffra dans sa chambre plongée dans la pénombre, faiblement illuminée par les éclairs qui continuaient de fendre le ciel visible à travers les immenses fenêtres qui recouvraient le mur opposé. L’héritier déposa prudemment Flora sur son lit, sans parvenir à se départir d’un sentiment d’étrangeté en agissant de la sorte. Il n’était pourtant pas rare pour l’héritier de faire visiter les lieux à des femmes qu’il connaissait infiniment moins bien que la Constantine – mais la nature du moment qu’ils étaient en train de partager conférait à ce dernier une saveur étrangement plus intime que tous ceux qu’il avait passés dans le plus simple appareil en compagnie de ses diverses conquêtes. Il fut tiré de ses réflexions inconfortables par la question timidement formulée par Flora, et posa un regard surpris mais amusé sur elle. « Non, et elle le sait très bien, ne t’en fais pas. Elle a juste voulu profiter des circonstances pour tenter sa chance », répondit-il avec légèreté au sujet du félin encore plus capricieux que son maître. Le regard qu’elle jeta aux alentours ne lui échappa pas, et il réprima courageusement la pointe de gêne qui menaçait de percer dans sa voix en annonçant : « Eh bien, bienvenue – j’espère que les lieux sont à la hauteur de tes attentes. » Il ne nourrissait pas vraiment de doutes à ce sujet – outre le fait que Flora n’avait jamais masqué son appréciation des lieux, la pièce était probablement la plus belle de l’appartement. Ses hauts plafonds, ses fenêtres en arche, ses murs en brique, son parquet en bois massif, ses meubles confortables, et la salle de bain visible derrière une baie vitrée lui conféraient un caractère exceptionnel qui ne manquait jamais de faire son effet sur ceux qui y mettaient les pieds pour la première fois. Et si la panne d’électricité privait la chambre de son ambiance habituellement tamisée, elle ne perdait pour autant rien de son charme. Eli s’accroupit à ses côtés une fois fini de s’affairer pour créer un éclairage de fortune, et s’enquit de ses besoins avant de s’apprêter à repartir une fois qu’elle l’eut assuré, d’un signe de tête, n'avoir besoin de rien. Toute ébauche de mouvement de la part de l’héritier fut toutefois étouffée dans l’œuf alors que la brunette leva une main en direction de son visage, et Eli resta parfaitement pétrifié, son regard vissé à celui de Flora avec une telle intensité qu’il lui eût été absolument impossible de bouger le moindre muscle de son corps. À la sensation de la pulpe de ses doigts contre sa pommette rugueuse, il ferma brièvement les paupières, retenant malgré lui un souffle tandis que son cœur s’emballa de plus belle. Il ouvrit les paupières quelques fractions de secondes plus tard, à moins qu’il ne s’était agi de bien plus longtemps, lorsque le contact contre sa joue s’évanouit, et esquissa un sourire à Flora sitôt qu’il eut retrouvé son regard. « Je ne serai pas long – euhm… » s’efforça-t-il de reprendre contenance avec un naturel qui lui fit inhabituellement défaut, avant d’embrayer avec davantage de flegme en se relevant pour se diriger vers la porte de la chambre. « Comme tu l’as sans doute deviné, il y a une salle de bain juste à côté, n’hésite pas si tu veux l’utiliser. J’arrive. »
Mais lorsqu’il poussa à nouveau la porte de la chambre, une poignée de minutes plus tard, il la retrouva exactement dans la même position que celle dans laquelle il l’avait laissée sur le lit. De là où il se trouvait, il ne remarqua qu’un seul détail qui avait changé depuis son départ : la présence d’une autre boule de poils sur le lit, dont le regard coupable était assorti à ceux de ses deux comparses. Eli s’interrompit dans ses pas et haussa les sourcils, réprimant un sourire amusé derrière un air faussement sévère, que Zelda lui connaissait bien malgré sa rareté et auquel elle avait l’habitude d’obéir, bien que ce fût généralement à contrecœur. La siamoise semblait toutefois s’être trouvé un alibi de taille, et Flora n’attendit pas une seconde pour voler au secours de l’animal désobéissant. Eli resta silencieux en écoutant les explications passionnées de la petite brune, sur laquelle il reporta son regard toujours aussi impassible, haussant davantage les sourcils alors que son sourire en coin gagnait du terrain sur ses lèvres exagérément pincées. Elle n’eut pas besoin d’insister pour le convaincre, mais le fit quand même, et Eli finit par secouer la tête, incapable de retenir plus longtemps le rire suscité par la situation. « On n’est plus à ça près, j’imagine », finit-il par concéder, tout en s’avançant vers la table de chevet pour y poser la bougie promise un peu plus tôt à Flora. En repassant devant Zelda, il leva un index faussement réprobateur dans sa direction. « C’est la dernière fois, tu m’entends ? N’en fais pas une habitude », la prévint-il avant de lui gratter affectueusement l’arrière des oreilles, puis de se pencher pour poser un baiser sur le haut de sa petite tête prise en coupe entre ses mains. Ce faisant, il tira sur les côtés de son visage, déformant les traits de la siamoise dans une grimace grotesque et s’attirant un miaulement contrarié dans le processus. « Ça t’apprendra, espèce de teigne », lui murmura-t-il tendrement tout en la caressant sous le menton. Son regard se posa ensuite sur le chaton à nouveau profondément endormi aux côtés de Flora, et les prunelles de l’héritier s’emplirent une nouvelle fois de douceur. « Ils en ont eu de la chance, que tu les aies trouvés », murmura-t-il en reportant son regard sur Flora, qu’il gratifia d’un énième sourire, avant de s’éloigner en direction du pied du lit. Son regard ne resta toutefois pas détourné bien longtemps de son invitée, qui le remercia une nouvelle fois avec sa douceur caractéristique. « Il n’y a pas de quoi. Vraiment », lui répondit-il sobrement, la couvant du regard tandis qu’elle installa les félins, visiblement toujours prioritaires sur son propre confort, avant de se glisser à son tour sous les draps. À nouveau, l’estomac d’Eli se noua dans cette sensation aussi étrange que grisante, tandis que son cerveau peinait à digérer ce qu’il était en train de se passer – les circonstances étaient pour le moins inattendues, mais elle n’en était pas moins en train de se glisser dans son lit. La situation était profondément déroutante, aussi maladroite qu’étrangement réconfortante. « Bien sûr – je ne t’ai pas posée là pour t’infliger toute la traversée du lit », plaisanta-t-il, cherchant désespérément à regagner un semblant de contrôle sur les émotions qui menaçaient de lui faire perdre pied. Il avait beau avoir parfaitement conscience de tout le contexte qui dépossédait l’instant des connotations qu’il aurait pu revêtir dans une réalité alternative, il n’en restait pas moins déstabilisé par la perspective imminente qui se présentait à eux. Il en avait passé, des moments ponctués de rapprochements aux côtés de Flora – mais jamais comme maintenant. Jamais au point de dormir avec elle dans son propre lit, jusqu’auquel il l’avait littéralement portée. La bouche brusquement sèche, il détourna la tête, s’affairant inutilement comme s’il avait simplement besoin de s’occuper les mains. Lorsqu’il estima avoir la tête suffisamment, mais tout relativement, froide, il acheva de contourner le lit pour en rejoindre le côté opposé, se mouvant presque en pilote automatique. Dans un geste réflexe, qu’il avait l’habitude de répéter tous les soirs au moment du coucher, il agrippa son t-shirt et eut presque achevé de le faire passer au-dessus de sa tête avant de réaliser, sans comprendre comment cela avait pu lui échapper même pendant cette fraction de seconde, qu’il n’était pas seul. Se pinçant les lèvres dans un sourire teinté d’une pointe d’embarras, il interrompit son mouvement et laissa retomber le vêtement en place, tirant sur son bord inférieur pour le réajuster contre son corps. Il rabattit les draps et s’installa aux côtés de Flora, séparé de cette dernière par une bonne vingtaine de centimètres bien qu’aucun d’eux ne se soit installé au bord du matelas. Il s’allongea dans un léger soupir, à nouveau gagné par cette étrange sensation dont il était incapable de se départir, résolument installé sur le dos comme pour s’empêcher d’esquisser accidentellement le moindre mouvement susceptible d’être mal perçu. Il tourna la tête vers Flora et, sans s’en rendre compte, réitéra la question qu’il lui avait posée à peine quelques minutes plus tôt : « Ça va, tu es bien installée ? Tu es sûre que tu n’as besoin de rien ? » Cette fois-ci, la question était dépourvue de l’humour qu’il y avait mis juste avant – Eli était manifestement aussi soucieux de satisfaire les moindres besoins de son invitée que celle-ci ne l’était de lui signifier sa reconnaissance.
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Flora Constantine
la petite souris
ÂGE : trente-et-un ans (21.07.1993) SURNOM : flo sonne comme une évidence, elle entend également constantine de temps à autre STATUT : elle a du mal à y croire mais flirte le parfait amour avec Elijah. il est celui dont elle a toujours rêvé, et il fait d'elle la plus heureuse des petites souris MÉTIER : ses rêves abandonnés, elle est à présent barista au dbd en journée et barmaid à l'electric playground le soir LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 526 POINTS : 0
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil. mentions : overdose, addiction, drogue, relation abusive GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › rêve de devenir styliste › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
CONSTANTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
Elijah avait l’art et la manière de la faire se remettre entièrement à lui. Les mots pour l’apaiser, les caresses pour l’ancrer à la réalité, la bienveillance pour rendre légitime ses émotions et les sourires pour lui faire rendre les armes. Flora, elle luttait de manière sporadique contre cela, contre lui et son ascendant sur elle, mais finissait toujours par y trouver un réconfort trop grand pour y résister - et elle croulait sous la réassurance de ses yeux océan, l’incombait de ses doutes et sa fragilité sans rien avoir d’autre à lui offrir que son pardon, et se blâmait terriblement pour cela. « Pour l’instant, c’est ce qu’il y a de plus important » Elle n’a pas coeur à lui tenir tête, pas le courage d’insister - mais son opinion ne change pas pour autant, et Flora secoue mollement la tête pour toute réponse, s’enfonçant un peu davantage contre lui. D’apparence, et si elle avait dû faire le moindre pari sur son compte, la brune aurait juré qu’il était de ceux égoïstes et hermétiques. Ceux dont les seules préoccupations sont eux-mêmes, dont l’amour est exclusif à leur reflet, et qui ne se préoccupent pas de quiconque - et, comme à chaque fois qu’elle aurait prétendu avoir une certitude à son sujet, elle aurait fait erreur. Elijah était probablement l’une des personnes les plus altruistes et désintéressées dont elle avait croisé la route, et les motivations derrière une telle bonté lui échappaient, au point qu’elle ne parvenait pas à s’y livrer complètement - pas que son coeur ait besoin de comprendre, contrairement à sa raison. Le silence se prolonge quelques minutes entre eux et la brune est celle qui le brise dans un sanglot, contraignant celui à l'intarissable patience à la rassurer à nouveau et se répéter afin qu’elle puisse essuyer ses joues et se saisir de sa main tendue - bien qu’il manque l’élan nécessaire à la faire se relever. Les bras de l’aîné l’enveloppent à la manière d’une caresse, et Flora n’a qu’à maintenir le chaton roux contre elle alors qu’elle est portée à la chambre de son hôte au rythme cardiaque désabusement lent - elle lui envie sa sérénité inébranlable, sa capacité d’adaptation spectaculaire, et renonce finalement à l’égaler en se laissant aller à l’étreinte de ses bras. La Constantine, elle est persuadée que Zelda est transportée avec la même facilité d’un bout à l’autre de l’appartement - elle ignore à quel point Elijah considère son gabarit ridicule, mais tend à croire qu’elle est simplement un peu plus encombrante que celle qui trotte joyeusement jusqu’à la chambre en soupçonnant leur petit manège. « Non, et elle le sait très bien, ne t’en fais pas. Elle a juste voulu profiter des circonstances pour tenter sa chance » La chatte abandonnée sur le seuil, Flora acquiesce dans un sourire timide, et laisse son regard se perdre sur les courbes architecturales de la chambre à coucher qu’elle découvre pour la première fois tandis que son souffle se meurt. À l’image du reste de l’appartement, la pièce est habitée par une chaleur toute particulière, mais quelque chose de différent fait frissonner la brune qui vient à la soupçonner d’en être le cœur. Faiblement illuminée par les éclairs filtrant au travers des stores, les immenses baies vitrées aux structures métalliques couvrent une majeure partie des murs, ces derniers ornés de pierres brutes lorsque le bois n’y est pas apparent, et elle croirait rêver. Une odeur particulière flotte dans l’atmosphère, réconfortante et chaleureuse, et si la brunette n’est pas friande de toutes ces choses aux connotations extravagantes, elle doit toutefois reconnaître que l’âme de l’endroit est loin de la laisser indifférente. « Eh bien, bienvenue – j’espère que les lieux sont à la hauteur de tes attentes. » Ses yeux retrouvent les siens une seconde durant, et les mots manquent à la brune pour témoigner de sa reconnaissance autant que du bien-être inespéré qui s’empare d’elle au fil des minutes. et Flora, lorsqu’elle ne trouve pas les mots, s’exprime différemment. Sa main, timide, se pose contre la joue de celui qui se fige et se glace sous son initiative, et son sourire s'attendrit à la façon dont les azures de l’héritier disparaissent derrière ses cils charbonneux - sait-il à quel point il est important pour elle ? Son pouce s’attarde sur sa pommette et elle est incapable de dire si l’instant dure quelques secondes ou plusieurs minutes - il est incontestablement trop court, et cela suffit à la frustrer. « Je ne serai pas long – euhm… » Ses lippes s’amusent, sa tête se hoche comme pour signifier qu’elle entend peu importe ce qu’il veut lui dire, et Elijah se reprend pour poursuivre peu importe que cela soit inutile. « Comme tu l’as sans doute deviné, il y a une salle de bain juste à côté, n’hésite pas si tu veux l’utiliser. J’arrive. » Elle voudrait lui dire de ne pas être trop long - même de renoncer à la bougie si elle ne craignait pas de voir son salon s’enflammer par sa faute. Elle voudrait qu’il reste, qu’elle n’ait plus à se retrouver seule, même le suivre simplement pour qu’il reste à sa vue - mais Flora n’a pas la force d’articuler davantage que ce qu’elle lui murmure pour attester de son confort et de sa coopération, le suivant du regard lorsqu’il disparaît par la porte et l’abandonne à ses terreurs, soufflant mollement lorsqu’un éclair plus violent que ses prédécesseurs la fait sursauter. Se passant une main sur le visage, s’éloignant du chaton quelques minutes, Flora trouve toutefois le courage d’aller se débarbouiller en entrant prudemment dans la salle de bain ouverte - elle a été saisie de sueurs froides et va désormais dormir aux côtés du brun, et la moindre des choses pour leur confort à tous les deux est qu’elle se rafraîchisse un minimum. L’eau tiède s’écoule contre ses mains légèrement tremblantes, ses yeux incapables de croiser son reflet dans le miroir face à elle, et la brune les passe sur ses traits puis dans sa nuque en fermant les yeux pour apaiser du mieux qu’elle le peut les battements de son coeur. Tout ira bien.
De retour sur les draps, ayant repris la position exacte dans laquelle elle y a été déposée, Flora a soigneusement installé la siamoise et son rejeton dans un nid de couvertures douillettes et s’apaise à présent en les couvrant de caresses. Ce n’est que lorsque Elijah réapparaît dans la chambre et que leurs regards coupables se dirigent vers l’héritier à la mine à peine surprise et encore moins réprobatrice que Flora se remet à sourire, ses lèvres s’étirant encore un peu davantage à la façon dont le lien qui unit les deux propriétaires des lieux s’offre à sa vue. Elijah réprimande mollement la chatte qui lui répond à l’image d’une véritable conversation, et la brune laisse ses yeux noisette s’imprégner des expressions douces et amusées de l’héritier qui déforme le visage de sa princesse qui s’offusque d’une plainte. « Ça t’apprendra, espèce de teigne » Flora caresse Zelda lorsque cette dernière retourne auprès du chaton après avoir échappé aux prises de son maître, et suit du regard son ajustement dans les couvertures. « Ils en ont eu de la chance, que tu les aies trouvés » - « On a eu de la chance de te trouver. » corrige-t-elle sur le même ton de voix, caressant une ultime fois la paire avant de se reporter timidement sur Elijah. Il aurait pû être absent, lui fermer la porte au nez ou même refuser de la lui ouvrir - les chatons avaient eu de la chance, mais Flora était celle qui en avait eu encore davantage en rencontrant Elijah dans un premier temps. « et Zelda aussi a beaucoup de chance. » murmure-t-elle d’une voix coupable en refrénant péniblement un rire, ses lèvres se plissant au travers de son épuisement. Flora, elle est désolée pour cela également - mais ne le dit pas de peur de finir par se faire mettre à la porte.
Son sourire redevenu timide, ses dents torturant à nouveau l’intérieur de sa lèvre inférieure, la brune ne peut toutefois pas rester ainsi assise toute la nuit - raison pour laquelle elle amorce, péniblement, quelque chose pour la faire se déraidir. Elle est assise sur son lit et va s’y glisser, et la brune préférait s’endormir au plus vite pour ne pas laisser à ses pensées le temps de trop réfléchir et lui faire perdre ses moyens - elle est épuisée et incapable de résister trop longtemps à ses faiblesses. et Elijah en est une. « Bien sûr – je ne t’ai pas posée là pour t’infliger toute la traversée du lit » Toute la traversée du lit - elle sourit, mais ne manque pas de remarquer qu’il s’agit à proprement parler d’une véritable épopée pour relier un bout à l’autre du matelas. Elle acquiesce, une main nerveuse dissimulée dans sa nuque, un sourire allant de paire sur ses lèvres. « Comme tu es prévenant. » chuchote-t-elle d’un ton léger, avant de redresser timidement son regard vers Elijah. et, contrairement à ce à quoi il l’avait toujours habituée, contrairement à d’ordinaire où il semblait toujours si sûr de lui, le brun lui apparaît brusquement incertain - pour un fragment de seconde uniquement, l’aîné lui tournant le dos par la suite et s’agitant à peu importe quoi dont elle détourne le regard. Cette situation est à son initiative, et Flora s’en veut suffisamment de la lui infliger sans avoir à ajouter son regard sur sa personne. Ses mains se reportent timidement sur les draps au toucher extraordinairement doux, et Flora leur fait exercer une légère vague avant de s’y glisser - et tout, tout est d’une douceur sans pareille alors qu’elle entreprend de s’allonger sous les couvertures, risquant un regard vers Elijah lorsque ce dernier contourne le lit et s’arrête en agrippant les coutures de son haut - et la brunette se fige. Les mains de l’héritier tirent le coton vers le haut, et à la lumière vacillante des flammes se révèlent les courbes anguleuses d’abdominaux finement taillés dans son abdomen, surmontés de pectoraux dissimulés sous les ombres changeantes des poils qui le couvrent. Elijah, elle l’avait déjà vu en maillot de bain à la lumière du jour - mais également et plus récemment avec plusieurs kilos en moins et les épaules anormalement ciselées. Ses doigts gardaient en souvenir son corps meurtri par son mal-être, et si sa vue pouvait à présent se rassurer quant à ce qu’elle avait déjà deviné par-dessus ses vêtements, ses mains ne pouvaient en dire autant - et le besoin d’y remédier se faisait aussi irrépressible que formellement prohibé. Il était un homme sculpturalement beau - mais sans doute le devenait-il de plus en plus à mesure de chacune de leurs rencontres.
Mais, comme tiré d’un moment d’absence dont il semble lui aussi victime bien que pour des raisons drastiquement différentes, Elijah rabaisse son tshirt et Flora détourne vivement les yeux avant de se forcer à s’allonger sur le dos, quoiqu’un peu trop rapidement. Idiote Flora. Ses lèvres s’entrouvrent pour laisser s’infiltrer un air plus que bienvenu, et la brunette se focalise sur le plafond de la pièce en allant jusqu’à retenir son souffle tant le silence qui tombe sur eux l’assourdit. Les éclairs continuent leurs danses par delà les stores, le grondement du tonnerre ne s’estompe pas, et pourtant Flora a l’impression de moins les entendre - mais à mesure qu’elle sort de sa drôle de transe, les sons redeviennent plus réels à ses oreilles. « Ça va, tu es bien installée ? Tu es sûre que tu n’as besoin de rien ? » Son souffle s’entrecoupe et elle se force à battre des paupières, sa langue passant brièvement sur ses lèvres sèches, Flora tournant la tête vers Elijah avec un délai. Elle se déteste d’être ainsi, mais sait très bien pourquoi elle l’est. « Oui oui, merci - ça va » le rassure-t-elle en essayant d’ajuster sa position pour la rendre confortable, esquissant un sourire à peine visible dans la pénombre. « Bonne nuit, Elijah. » murmure-t-elle aussi vaillamment que possible, lui tournant prudemment le dos sans savoir quoi faire d’autre, ajustant l’oreiller sous sa tête en passant sa main sur ce dernier - avant que la chambre ne soit noyée d’une lumière aveuglante, le tonnerre résonnant comme si la foudre venait de s’abattre sur la terrasse. Sursautant brusquement, Flora se raidit en se redressant dans les draps, se rapprochant légèrement d’Elijah bien que inconsciemment alors qu’elle est soudainement tremblante et que ses lèvres s’entrouvrent sans que rien n’en sorte - elle risque d’être incapable de trouver le sommeil, et a demandé à l’héritier de partager son lit. Elle va s’agiter toute la nuit, lui infliger ses maux, et lui a fait suffisamment de requêtes pour en changer encore maintenant. Son visage, désolé, se tourne vers celui imperturbable quoique chargé d’inquiétude à son égard, et Flora sent ses épaules s'affaisser. Le silence tombe à nouveau pour quelques minutes, Flora toujours à moitié assise, et elle frémit à la façon dont son coeur est frénétique en anticipation aux prochains grondements. « Tu… tu n’as pas peur, toi ? » demande-t-elle d’une petite voix, se risquant à le regarder à nouveau, ses doigts enroulés autour des draps. Son regard cherche à se concentrer sur ses traits perceptibles au gré des lueurs de la bougie, et Flora finit par appuyer sa tête à même le bois par-dessus la tête de lit, manquant d’énergie pour changer encore une fois de position.
rainmaker
the innocence of my lips ☽ smear the innocence of my lips, feel you bruising me its boundless, you kill me and show me a world i feel whole in, never felt closer to demise, floating over all the stop signs and still i write pages of promise and cadence its quite alright baby
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
Eli était complètement dépassé par une situation pourtant en apparence anodine. Il n'était pas question de séduction, ni même de déclarations inconfortables comme celles qui s'étaient faites à demi-mot entre eux ce fameux soir où ils avaient fini par hausser le ton et se quitter en colère et remplis de frustration. Et Eli avait réellement cru que ces deux situations auraient été les seules à même de le bousculer autant – tout en se disant que la mise à nu physique ne serait jamais aussi difficile que celle émotionnelle. Il avait brûlé de désir pour elle pendant des mois, en tentant de mettre en sourdine son émoi durant une bonne partie d'entre eux, et de s'évertuer vainement à y mettre un terme définitif maintenant qu'il estimait que la page ferait mieux d'être tournée. Pourtant, il s'en voyait absolument incapable, et la situation n'en faisait que devenir plus frustrante. Flora avait trouvé son bonheur ailleurs, et il avait fallu que cela survienne au moment précis où Eli s'était finalement décidé à accepter un fragment des sentiments qu'il pouvait nourrir à son égard – depuis, museler à nouveau ces derniers relevait pratiquement de l'impossible. Peut-être aurait-il fini par y arriver si leurs chemins étaient restés séparés après ce fameux soir où il s'était laissé envahir par le débordement émotionnel qui avait eu raison de son sang-froid à tel point qu'il en était venu à hausser le ton à son encontre. Mais l'avenir en avait décidé autrement, Flora en avait décidé autrement, et il avait fallu non seulement qu'ils se retrouvent, mais de surcroît que ces retrouvailles se fassent dans son état le plus vulnérable et le plus diminué. Comme elle l'avait trouvé, il avait été incapable d'agir autrement qu'en se remettant entièrement à ses soins, et il réalisait qu'elle aurait pu faire tout ce qu'elle voulait de lui, y compris si elle avait été moins bien attentionnée. Celui qui avait coutume de plier les autres à sa volonté par la force de son seul sourire se retrouvait cette fois-ci livré à la merci d'une autre, sans plus aucune défense pour échapper à cette emprise. Comment faire marche arrière maintenant qu'il avait pleuré dans ses bras, lui avait confié ses secrets les plus honteux, l'avait laissée s'occuper de lui comme de la créature infiniment vulnérable qu'il était devenue ce soir-là, et s'était endormi au creux de ses bras ? Comment prétendre ne pas ressentir ce qu'il ressentait pour elle après qu'il avait senti son cœur se briser un peu plus encore lorsqu'il s'était réveillé et ne l'avait pas trouvée à ses côtés ? Eli avait beau exceller dans le refoulement autant que dans le détachement, la tâche devenait bien trop ardue, même pour lui. Il savait qu'il ne devait plus rien espérer d'autre que cette étrange amitié dont aucun d'eux ne semblait capable de se passer, la preuve en étant cette fâcheuse tendance qu'avaient leurs chemins à se recroiser malgré les prises de distance répétées auxquelles ils s'étaient contraints jusque-là. Et Eli voulait réellement se convaincre qu'il pouvait s'en contenter – si c'était tout ce qu'elle avait désormais à lui offrir, car il était arrivé trop tard pour prétendre à davantage, ainsi soit-il. Il était parvenu à renoncer à ses espoirs d'obtenir davantage d'elle, et n'attendait honnêtement rien de plus que l'amitié et la complicité de la petite brune en retour de tout ce qu'il lui apportait volontiers et sans compter. Ainsi, le monstre d'égoïsme qu'il avait coutume d'être faisait preuve d'une surprenante abnégation en se contentant d'apporter à la Constantine ce dont il pensait qu'elle avait besoin, et se convainquait de pouvoir s'en satisfaire. Il était reconnaissant de pouvoir continuer à partager des moments avec elle, même s'ils n'étaient pas exactement ceux qu'il aurait espéré connaître à ses côtés, et en profitait sincèrement, capable d'en tirer une gratification suffisante pour lui permettre de continuer. Par moments toutefois, la réalité ne manquait pas de le rattraper : il avait beau ne plus associer aucun espoir aux sentiments qu'il continuait, malgré lui, de nourrir à l'égard de la petite brune, cela n'empêchait pas ceux-ci de continuer à exister, et de les rendre d'autant plus désagréables qu'ils le condamnaient à une voie sans issue. Une part de lui, si naïve qu'elle frôlait la stupidité, continuait d'espérer avec obstination que les sentiments ambigus finiraient par s'estomper d'eux-mêmes. En réalité, toutefois, il continuait à se heurter aux retombées incessantes de ses affects, qui semblaient ne rien faire d'autre que s'amplifier à chaque fois que Flora esquissait une moue ou un geste, lui témoignait de la reconnaissance ou de l'affection.
Il n'en continuait pas moins à réprimer tout ce qu'il ressentait, vaillamment et avec suffisamment d'efficacité pour ne pas devenir fou. Il se concentrait sur ce qu'elle était effectivement en mesure de lui apporter plutôt que sur ce qu'il aurait vainement aimé obtenir, tout comme il se focalisait sur ce qu'il était autorisé à lui rendre en retour plutôt que ce qu'il aurait souhaité lui témoigner. Ainsi, la seule émotion qu'il transmettait dans ses étreintes était l'affection, et les seules nuances qu'il laissait délibérément danser dans ses prunelles celles de la bienveillance ou de la complicité qu'elle éveillait indubitablement en lui. Il se concentrait avec entêtement sur la qualité des moments qu'il avait le privilège de passer à ses côtés, sans s'autoriser à penser à ceux qu'ils rataient faute d'être plus que des amis. Fort de cette ligne de conduite, il était parvenu à ne rien lire entre les lignes même lorsqu'elle l'avait connu au plus bas de sa forme, plus désespéré qu'elle ne l'avait jamais connu, livré à nu devant ses yeux tant au sens propre que figuré. Il aurait pu croire que cette expérience l'avait immunisé contre toutes celles qui suivraient – mais il n'en était rien. L'étrangeté de la situation ne lui avait pas même effleuré l'esprit lorsqu'elle lui avait demandé de dormir à ses côtés, tant il s'était précipité pour lui accorder ce qu'elle voulait. Mais la vicieuse réalité ne tarda pas à le rappeler à l'ordre une fois arrivés dans sa chambre : comment était-il censé vivre le fait qu'elle soit allongée sur son lit, vêtue de ses vêtements à lui, et pourtant totalement hors de sa portée ? Comment pouvait-elle être à la fois si proche et si inatteignable ? L'amitié, dans son infinie variété de formes et d'aspects, incluait-elle ce genre de scénarios ?
Eli n'en était pas à son coup d'essai lorsqu'il s'agissait de feindre l'aisance face à des circonstances qui avaient tout pour le mettre à mal. Ses paupières papillonnantes le trahirent brièvement lorsque Flora apposa sa main contre sa pommette, et il ne put s'empêcher de se montrer hésitant lorsqu'ils se retrouvèrent, tous les deux, seuls dans l'intimité de cette chambre qui appelait aux vices qu'elle avait connus nombreux au cours des derniers mois. Pourtant, l'héritier maintint une contenance qui relevait de l'exploit, malgré les quelques moments d'hésitation qui continuèrent de mettre à mal ses efforts de nonchalance. S'il avait été seul, il aurait soupiré de soulagement en regagnant ses draps, fier d'avoir tenu bon au travers des nombreuses tentations auxquelles l'avait exposé la petite souris. Mais Eli n'était pas seul – et c'est précisément là-dedans que résidait le nouveau défi qui s'offrait, impitoyable, à lui. D'ordinaire, il aurait cru que son coucher aurait été synonyme d'un repos loin des tentations qu'incarnait Flora. Mais la réalité se situait à mille lieues de cela : les draps censés le réfugier de ses sentiments ne faisaient que le rapprocher de l'objet interdit de tous ses désirs, et il était véritablement pris au piège en s'allongeant à ses côtés. Résolument allongé sur le dos, Eli se fit la résolution de n'esquisser aucun geste susceptible de mettre à mal l'alliance implicite à laquelle Flora et lui s'autorisaient, et il avait bien l'intention de ne bouger aucun muscle jusqu'au petit matin. Flora avait demandé sa compagnie, non pas ses étreintes, et tout ce qu'avait à offrir l'héritier n'avait pas sa place dans la configuration évoquée par la petite souris. « Bonne nuit, Flora », murmura-t-il à son tour, croisant son regard avec un sourire empli de douceur. Il lui souhaitait les rêves les plus doux, le sommeil le plus profond, et s'il pouvait être à l'origine de l'obtention de l'un d'entre eux, il n'en serait que plus heureux. Au terme de quelques secondes, il détourna le regard de la petite brune dont le visage ne cesserait jamais de le hanter, et s'évertua à chasser toutes les pensées malvenues qui l'empêchaient de trouver le sommeil. À nouveau, il se convainquit de la satisfaction suffisante que lui apporterait le répit de la Constantine, qui accaparait chacune de ses pensées.
Les minutes s'égrénèrent toutefois sans qu'il ne trouve le sommeil. Le fracas de l'orage revêtait un caractère presque berçant pour l'héritier, que les intempéries n'avaient jamais incommodé. D'ordinaire, il n'aurait nullement tardé à trouver le sommeil en dépit du bruit tonitruant des intempéries à l'extérieur – pourtant, il fut incapable de fermer l'œil. Il aurait pu être de mauvaise foi en prétendant que l'orage était particulièrement acharné, et la luminosité des éclairs inhabituellement vive. En vérité, il savait que c'était l'intensité de ses ruminations qui gardait inaccessibles les bras de Morphée. Eli garda ses paupières résolument closes, décidé à trouver le sommeil, coûte que coûte. Mais il n'en demeura pas moins parfaitement réveillé lorsqu'à ses côtés, Flora sursauta violemment. Il n'eut pas besoin d'ouvrir les yeux pour sentir la secousse qui agita les draps, ni pour percevoir les mouvements agités qui animèrent la petite brune à ses côtés. Une paire de secondes plus tard, il ouvrit les yeux, tournant la tête vers la petite brune dont il vit aussitôt la silhouette raidie se découper à la lueur de la bougie sur la table de chevet. Il voulut dire quelque chose, mais, de manière inédite, les mots lui manquèrent, et il se contenta de la scruter avec préoccupation, comme s'il attendait de jauger les réactions qu'elle adopterait. C'était absolument absurde – il savait pertinemment qu'elle était effrayée par le fracas de l'orage qui n'avait visiblement aucune intention de s'estomper, et pouvait ainsi deviner l'impact que celui-ci aurait sur celle qui abhorrait ces intempéries pour tous les traumatismes que celles-ci lui inspiraient. En vérité, il ne savait comment réagir : devait-il la serrer contre lui, alors qu'ils partageaient un lit ? Ferait-il au contraire mieux de s'abstenir au nom d'une bienséance qu'il devenait de plus en plus ardu de maintenir ? Finalement, son regard croisa les prunelles noisette, emplies d'angoisse de la brune, et tous ses doutes s'évanouirent au profit de cet instinct protecteur qui ne manquait jamais de se faire remarquer lorsqu'il avait les raisons de surgir. Eli esquissa un sourire en secouant la tête par la négative lorsque Flora l'interrogea quant à ses peurs, laissant brièvement son regard errer du côté des poings recroquevillés autour du drap de la petite brune, et finit par écarter le bras qui le séparait d'elle, en plus des quelques centimètres de matelas qui continuaient à tracer une distance symbolique entre eux. « Tu peux te rapprocher, si tu veux », chuchota-t-il avec une assurance qui ne relevait que de la simulation la plus totale, alors que son cœur se mit à tambouriner à toute vitesse. La bienveillance animait son initiative, certainement – mais ses pensées ne s'en mirent pas moins à tourbillonner de plus belle.
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Flora Constantine
la petite souris
ÂGE : trente-et-un ans (21.07.1993) SURNOM : flo sonne comme une évidence, elle entend également constantine de temps à autre STATUT : elle a du mal à y croire mais flirte le parfait amour avec Elijah. il est celui dont elle a toujours rêvé, et il fait d'elle la plus heureuse des petites souris MÉTIER : ses rêves abandonnés, elle est à présent barista au dbd en journée et barmaid à l'electric playground le soir LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 526 POINTS : 0
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil. mentions : overdose, addiction, drogue, relation abusive GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › rêve de devenir styliste › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
CONSTANTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
Flora avait des faiblesses. De nombreuses, vicieuses et impitoyables, faiblesses. Elle était maladroite. Candide, ordinaire et émotive. Elle était de ces jeunes femmes sensibles, celles dont les larmes montent facilement aux yeux et le rouge aux joues. Celles dont les illusions et les rêves sont de meilleure compagnie que les cauchemars et réalités du quotidien, celles dont les peaux sont trop fines pour parer aux éraflures auxquelles elles sont confrontées. Elle saignait facilement Flora, cicatrisait beaucoup moins vite. et avec cela, subissait autant de désillusions qu’elle avait de rêves. et des rêves, elle en avait. Énormément. Plus qu’elle ne pouvait les compter. Elle était naïve et ambitieuse, deux traits aux antipodes uniquement bons à la blesser, et si elle avait longtemps voulu se persuader de ses capacités quant à accéder à ses objectifs, la donne avait changé. Flora, elle n’était bonne qu’à rêver - les fins heureuses ne pouvaient s’appliquer à tous, et son profil n’était pas celui du héros du scénario. Elle n’était qu’une figurante dans une histoire beaucoup plus grande, une dont les dimensions et enjeux lui échappaient complètement, et dont les protagonistes principaux étaient eux aussi hors de sa portée. À trente ans, le réveil était aussi brutal que terriblement amer, et la brune ignorait si elle avait la volonté nécessaire pour rebondir. Si, ne serait-ce, elle le voulait - pourquoi le voudrait-elle ? Elle pouvait monter sur les hauteurs de Brisbane, surplomber la ville et ses horizons, aller s’asseoir sur la plage et aller jusqu’à y passer la nuit - mais aucune réponse ne lui serait miraculeusement apparue entre un jour et le suivant, et sa seule obsession bien qu’elle soit clôturée n’en demeurait pas moins solitaire dans son esprit délirant. Elle voulait ce qu’elle ne pouvait pas avoir, voulait toucher au monde de la Haute Couture de la même façon qu’elle désirait ardemment Elijah, et s’interrogeait, à chaque fois qu’elle s’en faisait la réflexion, qu’avait-elle pû faire pour avoir des idéaux aussi grands et si peu de moyens de les atteindre. Pourquoi, puisqu’elle en était incapable, était-elle si aimantée par toutes ces grandeurs auxquelles elle ne pouvait que rêver - pourquoi, et comment, la vie pouvait-elle être aussi cruelle à son égard ? Elle aurait été parfaite dans un café la petite brune, peut-être même se serait-elle épanouie dans un salon de tatouage, sans doute aurait-elle pu toucher à la création d’une manière digitale là où son savoir-faire aurait été apprécié par divers entrepreneurs à la recherche de nouveaux logos pour leurs entreprises - elle savait faire quelques petites choses, mais n’était jamais suffisante peu importe là où elle voulait aller. Elle n’était jamais suffisante peu importe qui elle voulait devenir. Elle était assez habile pour dessiner sur des serviettes en papier dans un café - mais certainement pas pour créer une couverture de livre. Elle était assez imaginative pour penser et assembler un costume - mais certainement pas pour réaliser des collections entières. Elle était assez gentille et distrayante pour être l’amie d’Elijah - mais certainement pas davantage. Elle était mignonne et douée - mais jamais belle et talentueuse.
Le dos appuyé contre le moelleux de la tête de lit, la tête contre la rugosité du bois, Flora laisse ses yeux papillonner dans le vague de la semi pénombre. Elle est épuisée et sa fatigue ne fait rien pour ses pensées destructrices, son coeur aux prises d’un étau qui se resserre de manière aussi insidieuse qu’inéluctable, et contre lequel elle ne résiste plus. Flora, elle attend que ses forces l’abandonnent - mais ne parvient pas à lâcher prise pour autant, continuant de tressaillir à chaque grondement lointain, sursautant inlassablement lorsque les mêmes images réapparaissent devant ses yeux. Elle voudrait s’endormir, maintenant, et se réveiller demain matin avant de devoir se rendre à Weatherton pour poursuivre ses croquis et épingler ses tissus sur ses bustes. Elle voudrait qu’on la secoue, s’amuse de son sommeil profond, et lui agite devant les yeux des listes de commandes à préparer aux ateliers. C’est tout ce qu’elle souhaite et tout ce qu’elle souhaitera toujours même lorsqu’elle en aura fait le deuil. Ses yeux noisette s’éclaircissent sur un battement lorsque l’héritier allongé à ses côtés remue faiblement à sa question, et Flora abaisse sur lui un regard d’une douceur incomparable. Il n’a rien demandé de tout cela, n’a rien fait pour se retrouver dans cette situation avec elle, et est pourtant d’une bonté inébranlable. Elijah, alors qu’il est sans doute tout aussi fatigué qu’elle et porteur de bien plus de responsabilités qu’elle n’en aura jamais, est d’une régularité impressionnante. Il y a quelques mois, alors qu’ils connaissaient leur première dispute et s’abandonnaient l’un l’autre, Flora ne pensait plus jamais le revoir. et maintenant qu’elle était assise dans son lit, Elijah ayant cédé à son regard désolé sur le pas de sa porte, la brune avait l’affreuse impression d’abuser de lui. De lui, de son temps, et de tout ce qui composait l’homme formidable qu’il était. Son regard difficilement perceptible trouve le sien et l’aîné secoue posément la tête en lui accordant un sourire, suffisant pour déchirer peu importe ce qui est encore lié en elle, avant d’ouvrir un bras dans sa direction. et Flora, bien qu’elle n’ait jamais douté de l’étendue de son coeur et de sa générosité, tressaille à nouveau. « Tu peux te rapprocher, si tu veux » Les mots ne résonnent pas plus fort qu’un murmure, calmes et apaisants entre deux protestations orageuses. Ses lèvres s’entrouvrent pour laisser s’échapper un souffle et Flora ne réagit pas immédiatement, son regard plongé dans le sien sans chercher à s’en défaire. Les flammes dansent sur ses traits sous un léger appel d’air qui les font vaciller, et les lueurs chaudes apportent un semblant de réconfort à ses yeux océan tirés par une émotion que Flora est incapable de qualifier. Elle profite égoïstement de lui - elle en a la certitude. Mollement, son dos se décolle de la tête de lit et la brune ramène ses cheveux vers l’arrière avant de s’avancer suffisamment dans les draps pour s’y allonger, prudente et lente dans ses mouvements qui font basculer sa silhouette à l’horizontale. « Dis moi si je te fais mal. » chuchote-t-elle, son visage à hauteur du sien avant qu’elle n’ajuste sa position contre lui. Ses jambes s’étendent près des siennes sans les toucher, aussi raides que le reste de son corps, et son buste trouve le soutien du matelas lorsque Flora l’y appuie d’une manière si lente qu’elle paraît robotique. Elle ose à peine respirer, et ne fait que rendre son coeur plus douloureux encore lorsque sa nuque trouve le contact du bras étendu derrière elle, s’y appuyant prudemment en réprimant vaillamment les frissons qui apparaissent sur son épiderme - en vain. « Je- » commence-t-elle sans parvenir à poursuivre, les mots s’évaporant sur sa langue, son corps parcouru d’un tremblement sous la position dans laquelle elle le maintient. Si elle veut vraiment être confortable, s’enfoncer dans le lit et apparaître normalement constituée, elle doit s’installer de côté - et, cédant à lui en faire la demande à voix haute puisqu’elle n’y parviendra pas, Flora s’y résout dans une respiration résignée. « Désolé » échappe-t-elle d’une voix tremblante, avant de passer son bras sur son abdomen pour s’y accrocher, agrippant honteusement un morceau de son haut entre ses doigts et posant sa tête sur son torse. « Désolé » répète-t-elle d’une voix plus tremblante encore avant de fermer les yeux, le coeur menaçant de bondir hors de sa poitrine sous la frénésie qui l’anime, le parfum de l’héritier l’enveloppant toute entière. Flora, elle était déjà surprise que leur lien ait survécu aux atrocités échangées après le ballet - mais elle est à présent certaine qu’il ne tiendra pas à une nuit d’une telle intimité. Ses cheveux cascadent sur les draps et le bras du brun, sa tête nichée sur ses pectoraux se soulève au rythme de sa respiration, et elle trouve finalement la paix. Celle qu’elle convoite tant, celle inaccessible et qui manque cruellement à son quotidien - et sans surprise aucune, cette dernière est exactement là où elle ne peut la faire sienne. Parfaitement immobile, ses doigts fins resserrés autour d’un fragment du t-shirt qu’elle décolle très légèrement de sa peau, Flora sent l’épuisement s’abattre sur elle et l’engloutir toute entière - et elle peine à ne pas sombrer d’une seconde à l’autre. « Ne me laisse pas » murmure-t-elle sans en avoir conscience, Morphée l’étreignant l’instant suivant, ses doigts relâchant prudemment la tension exercée sur son haut à mesure qu’elle se relâche contre lui.
rainmaker
the innocence of my lips ☽ smear the innocence of my lips, feel you bruising me its boundless, you kill me and show me a world i feel whole in, never felt closer to demise, floating over all the stop signs and still i write pages of promise and cadence its quite alright baby
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
Tu peux te rapprocher, si tu veux. La proposition était, en soi, d'une banalité affolante, et Eli n'en était pas à son coup d'essai lorsqu'il s'agissait de faire cette suggestion – sur un canapé, un banc, une étendue d'herbe, les circonstances avaient été variées. De manière interchangeable, Eli avait coutume de provoquer les rapprochements, que ce soit en les proposant ou en les initiant lui-même. L'héritier n'était pas de ceux à rougir ou à détourner le regard face au contact physique, s'exprimait d'ailleurs volontiers par le biais de celui-ci lorsque les mots, qu'il maniait pourtant avec aisance, lui semblaient moins opportuns que la simplicité d'un geste bien placé. Attentif aux signaux envoyés par l'autre, il n'avait généralement aucune peine à deviner si ses initiatives seraient bien perçues, aussi Eli ne comptait-il plus le nombre d'épaules et de tailles autour desquelles était venu s'enrouler son bras. Il ne rougissait pas non plus lorsqu'il proposait plutôt de venir se blottir contre lui, laissant comprendre que sa passivité relevait de la provocation bien plus que de la timidité. Il y avait bien longtemps qu'il ne s'encombrait plus de peur lorsqu'il prenait l'initiative de demander ce qu'il voulait, et l'initiation d'un contact physique inédit n'était à ses yeux plus qu'un jeu grisant et agréable.
Mais là, tout était différent. Il n'existait aucun scénario plausible où, dans la situation actuelle, il aurait osé initier ce mouvement proposé à Flora. Il en avait pourtant initié, des touchers en tous genres, avec la petite brune. Rien que ce soir, les étreintes rassurantes et réconfortantes avaient été nombreuses. À cela s'ajoutaient les mains posées sur son épaule, les doigts glissés dans ses cheveux, les lèvres posées contre sa joue. À aucun moment, il n'avait ressenti le besoin de s'assurer du bien-fondé de ses prises d'initiative, ni n'avait-il craint que celles-ci ne soient mal perçues ou repoussées par la Constantine. Elle ne s'était pour ainsi dire jamais dérobée à son contact, mais si Eli s'autorisait ces derniers, c'était précisément parce qu'il avait tracé une limite invisible mais parfaitement infranchissable dans l'escalade de ces touchers. Rien qui fût réservé à deux amants, et interdit à deux amis. Il se permettait d'embrasser sa joue, ou même son front, mais ses lèvres demeuraient résolument inaccessibles. Il pouvait poser la main sur son genou, mais jamais sur le haut de sa cuisse. S'il l'étreignait, à la rigueur, il pouvait caresser l'arrière de sa tête ou le haut de son dos, mais certainement pas laisser descendre ses mains dans la chute de ses reins. Ces règles étaient d'autant plus infranchissables que Flora partageait sa vie avec un autre, et que, tout désapprobateur qu'il fût de son choix de partenaire, Eli n'envisageait de faire autrement que de respecter l'engagement que Flora honorait auprès de Blake. Mais Eli n'avait pas attendu la relation entre la petite brune et le journaliste pour se fixer ces limites qu'il continuait laborieusement de respecter. Cela faisait des mois qu'il brûlait de les franchir, depuis qu'il l'avait rencontrée pour la première fois, mais qu'il s'y refusait obstinément, sans plus comprendre le moins du monde la raison pour laquelle il avait initialement pris cette décision. Elles étaient infiniment pénibles, ces règles – frustrantes et injustes. Mais, d'un autre côté, au vu de la tournure de moins en moins claire que prenait sa relation avec Flora, Eli leur devait son salut. Il aurait fini par perdre la tête, s'il n'avait pas eu ces lignes de conduite auxquelles se raccrocher. Mais détestait suivre ces directives, car il voulait tellement plus. Il n'était toutefois pas question de céder à ses envies les plus primales, et, maintenant qu'il en était arrivé à partager un lit avec l'objet interdit de ses désirs, les règles revêtaient plus d'importance que jamais.
Car la voilà, la raison pour laquelle il ne pouvait se permettre de l'initier, ce rapprochement-ci. Ils n'étaient plus dans son salon, sur son voilier ou en train de marcher dans la rue. Ils étaient installés côte à côte dans le lit d'Eli, où toutes les invitées précédentes l'avaient été dans un seul et unique but, dont il était par ailleurs à peu près sûr que Flora n'ignorait nullement la teneur. Ici, le moindre geste et la moindre parole revêtait une toute autre connotation, et ceci expliquait la raison pour laquelle l'héritier s'était initialement allongé avec la raideur et l'immobilité d'une planche, de crainte de mal faire. Mais l'inertie n'était plus une solution face à la détresse manifeste de Flora, et il savait qu'il lui incombait de trouver une façon de l'apaiser – après tout, c'était la raison première pour laquelle elle lui avait demandé de pouvoir passer la nuit à ses côtés. Mais voilà que l'héritier se retrouvait projeté dans un jeu dont les règles avaient changé, et si ces dernières n'avaient pas été simples dès lors qu'elles avaient commencé à s'appliquer à Flora, elles ne faisaient que se corser davantage maintenant que le contexte se faisait si intime que les comportements n'avaient plus le droit de l'être. Initier un rapprochement n'était plus une option envisageable – il ne craignait toujours pas le rejet de Flora, dont il se doutait qu'elle serait rassurée par son étreinte, mais c'était sa conscience qui lui interdisait formellement de se montrer trop entreprenant. Alors, le cœur battant à ses tempes, il se contenta de lui proposer de venir chercher le réconfort dont elle avait visiblement besoin.
Il ne savait pas s'il lisait correctement les nuances qu'il croyait percevoir dans les prunelles de Flora, dont le regard resta comme aimanté au sien l'espace d'un temps de flottement, durant lequel la brunette resta comme pétrifiée avant de se mouvoir, avec tant de lenteur et de prudence qu'Eli fut certain d'y déceler une hésitation qu'il devina relever davantage de la timidité que d'une franche réticence. Sans bouger d'un millimètre, le bras toujours maladroitement tendu à ses côtés dans une invitation silencieuse, il la regarda se rapprocher, et la tranquillité persistance de ses battements cardiaques releva du miracle tant il était envahi par une irrépressible fébrilité. Il laissa échapper un petit rire, à peine plus prononcé qu'un souffle, lorsqu'elle prit timidement la parole, et lui chuchota d'un ton taquin : « D'accord. Je pense que je devrais m'en sortir. » Mais sa voix mourut ensuite dans sa poitrine devant la proximité de ses prunelles noisette plantées en face des siennes, et il retrouva le silence en attendant patiemment qu'elle s'installe tout contre lui. Il prit une inspiration un peu plus brusque que la normale en sentant sa tête se déposer prudemment contre son torse, et s'efforça de garder contenance en baissant le regard vers elle, sans trouver ses yeux pour autant. « Y a pas de quoi », chuchota-t-il, avant de se raidir très légèrement en sentant une traction par-dessus son t-shirt, fermant les yeux en sentant la Constantine véritablement l'envelopper, leur contact plus intime qu'il ne l'avait jamais été jusque-là. « Ne t'en fais pas, mets-toi à l'aise », la rassura-t-il dans un souffle, respirant le plus posément possible – il se sentait comme pris au piège, la lenteur des inspirations nécessaire au maintien d'un rythme cardiaque raisonnable tout aussi flagrante que l'emballement de son cœur dans le cas contraire. Il pouvait sentir la tension qui continuait d'accabler la petite brune au travers de la rigidité de son corps et de sa prise sur son t-shirt, tendu entre ses phalanges, et tira une maigre réassurance de l'idée qu'elle devait elle-même être trop en proie à son propre émoi pour se soucier du sien. Instinctivement, son bras tendu se replia contre elle, s'enroulant chastement autour de son épaule, laissant le loisir à sa main de se faufiler entre les pointes de ses mèches en désordre. « Je ne vais nulle part », murmura-t-il lorsqu'elle formula une supplique qui lui tordit violemment les entrailles. Et s'il devina, à la façon dont il sentit la tension abandonner son corps, que la petite brune n'avait pas tardé à trouver le sommeil, il eut considérablement plus de mal à en faire autant, aussi apaisante sa présence contre lui soit-elle.
Il dut finalement s'être endormi, car il fut arraché au sommeil il ne savait combien de temps plus tard, le ciel noir au-dehors ne donnant aucun indice quant à l'heure qu'il pouvait être. C'est une secousse qui l'avait réveillé, contre lui – si Eli mit quelques fractions de seconde à comprendre à quoi celle-ci était due, il fut rapidement mis sur la voie sitôt qu'un parfum floral lui chatouilla les narines et qu'un contact doux et tendre se fit sentir entre son corps et son bras. Eli souleva légèrement la tête, perplexe devant une Flora redevenue immobile, mais dont il devina qu'elle avait, elle aussi, échappé aux bras de Morphée. Renonçant à parler, comme s'il espérait ne pas l'arracher à ce qu'il lui restait de sommeil, il effleura le haut de son crâne du bout de son menton, et appliqua une légère pression contre son épaule, toujours logée dans le creux de sa main, comme pour lui demander si tout allait bien. Il n'osait pas esquisser de mouvement supplémentaire, à la fois vaseux du sommeil qui continuait à lui embrumée l'esprit et alerté par la sensibilité de cette situation, aussi inconfortable qu'elle était infiniment agréable.
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.
Flora Constantine
la petite souris
ÂGE : trente-et-un ans (21.07.1993) SURNOM : flo sonne comme une évidence, elle entend également constantine de temps à autre STATUT : elle a du mal à y croire mais flirte le parfait amour avec Elijah. il est celui dont elle a toujours rêvé, et il fait d'elle la plus heureuse des petites souris MÉTIER : ses rêves abandonnés, elle est à présent barista au dbd en journée et barmaid à l'electric playground le soir LOGEMENT : au #03 james street à fortitude valley. elle partage cet appartement avec Millie, des cochonneries entassées dans les placards et de précieux rouleaux de tissus dans un coin du salon POSTS : 526 POINTS : 0
TW IN RP : ptsd, achluophobie, maladie, deuil. mentions : overdose, addiction, drogue, relation abusive GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : née à Sydney, elle vit à Brisbane depuis ses six ans › terrible cuisinière, elle mange toutes les cochonneries qui lui tombent sous la main › rêve de devenir styliste › elle a développé une peur phobique de l'obscurité suite à un accident de voiture › artiste, elle passe des heures à dessiner tous les jours › elle adore les animaux, peu importe qu'ils soient mignons ou non › maladroite, deux pieds gauches et un sourire innocent pour s'excuser d'avoir renversé votre café › elle rêve de voyages et d'évasion › très douce, grande enfantDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #7380B5 RPs EN COURS :
ELIORA › you still know of dawn, but you always return. when you hid under my black wings, they couldn't have protected you from anything. once in flight they would have let go. you would have once again wound up below. only broken, indeed, its wrong to keep you near me. one could call me cruel and deceiving, but in your sacred air i am full of light.
CONSTANTINE › under the surface, you don't know what you'll find until it's your time. no second chances but all we can do is try. i made up my mind. i can't see you but i hear your call. baby, hold on now, we're going home. if we make it or we don't, we won't be alone. if you're waiting all your life, you won't ever go. when I see your light shine, i know i'm home.
« Je ne vais nulle part » Il lui en avait fait la promesse. À demi-mot, en resserrant sa main contre son épaule, en l’autorisant à poser sa tête sur son torse et à l’immobiliser dans son sommeil. En lui ouvrant sa porte, en l’enveloppant dans une couverture, en lui offrant des rechanges et la chaleur d’un repas. Elijah avait toujours été là pour elle lorsque Flora avait eu besoin de lui, et la brune n’avait jamais douté de sa bonté ou de sa bienveillance - elle avait confiance en lui. Mais, et aussi persuadée soit-elle quant à ce qu’il soit sincère, l’acceptance des faits et la confiance qu’elle pouvait nourrir à son égard à elle lui compliquaient la tâche. Elle ne doutait pas d’Elijah - elle doutait d’elle et de sa capacité à recevoir son aide, elle doutait d’elle et de la personne dont elle renvoyait l’image à l’héritier. Elle avait toujours été elle-même en sa compagnie, là n’était pas la question - mais certaines parties d’elle étaient mieux gardées que d’autres, et si Flora était de nature une jeune femme douce et naïve, elle n’en demeurait pas moins profondément marquée par certains traumastismes dont les interactions trop intenses faisaient ressortir les plus vilains souvenirs. Ainsi remise à lui, pantelante au creux de ses bras, la brune n’était plus rien ni personne d’autre que la petite fille aux cauchemars incessants et aux crises d’angoisse à répétition - elle était celle dont les insomnies creusaient les cernes sous les yeux, la culpabilité rongeait l’amour-propre, et la honte voilait les sourires. Elle redevenait celle qu’elle n’avait jamais vraiment cessé d’être, celle dont la fragilité était ensevelie sous ses sourires et ses joues rosies, celle coupable dont le pardon ne pouvait réparer les torts. et Flora, peu importe qu’elle ait conscience de ses vices, ne voulait pas les afficher au monde - elle aimait être la petite souris aux pommettes pourpres et aux mains maladroites, et ne voulait pas que celle inconsolable et malheureuse la fasse disparaître.
Un souffle à ses côtés la fait progressivement revenir à elle, et Flora se réfugie un peu davantage dans les couvertures - elle est trop bien installée pour se réveiller maintenant. Son nez s’enfouit dans les draps, son corps se tend brièvement sous un étirement avant de s’apaiser à nouveau, et la brunette laisse s’évaporer un soupire d’aise alors qu’elle revient, malgré elle, à la réalité. Une odeur de lessive étrangement familière s’infiltre dans ses sens, les draps sont doux contre son corps, et la Constantine voudrait que le moment dure pour toujours. « Tu soupires si fort… » murmure-t-elle dans un sourire dont l’amusement se reflète dans la tonalité de sa voix, Flora renonçant au sommeil en faisant place à un peu de malice. Encourageant à ses yeux à papillonner, la brune entrouvre les paupières dans un effort colossal, donnant la force à son corps de se tourner sur le côté pour tomber nez à nez avec Elijah - mais seule Zelda se tient de l’autre côté du lit, assise là où la place a été minutieusement refaite, un air contemplatif sur ses traits expressifs. Les sourcils de la brune se froncent mollement sous l’incompréhension, et Flora se redresse instinctivement dans le lit, brusquement éveillée. « Elijah ? » appelle-t-elle d’une voix rendue lourde par le sommeil auquel le silence est la seule réponse. Ses doigts, tièdes, passent sur l’oreiller déjà froid et Flora caresse distraitement la chatte qui miaule dans sa direction avant de se lever d’une manière rendue raide par la nervosité, réalisant au moment où elle se débarrasse de la couverture qu’elle est totalement nue - nue, chez Elijah, sans Elijah. Son coeur s’accélère et lorsque la brune cherche à se cacher à nouveau des draps, ces derniers ont disparu - le lit est uniquement drapé d’un drap housse et de ses oreillers, et Flora déglutit avant d’aller s’enrouler dans le peignoir en coton suspendu à un crochet près de la salle de bain. « Eli ? » hèle-t-elle à nouveau en nouant la ceinture à sa taille, une main nerveuse cascadant dans ses mèches alors qu’elle s’avance vers la pièce à vivre, Zelda subitement devant elle alors qu’elle aurait juré que la chatte s’était allongée au milieu du lit. « Elijah, tu es là ? » La brune le cherche du regard sans le voir ni l’entendre, et se reporte sur la siamoise lorsque cette dernière miaule à nouveau près de la cafetière, son regard bleu rivé sur un point invisible. Machinalement, ses pas l’approchent de la chatte et lorsque Flora tend sa main pour gratter son cou, battant pour ce qui dure une seconde des paupières, Zelda n’est plus nulle part en vue et ses doigts tiennent une note négligemment retirée d’un calepin. « C’était sympa - la porte se verrouillera sur ton passage quand tu partiras. N’hésite pas à te faire un café avant de filer ! » Ses yeux passent en revue l’écriture calligraphique et manuscrite imprimée sur le papier, et Flora se sent brusquement nauséeuse - avant d’être saisie d’un vertige, puis enveloppée dans l'obscurité la plus totale.
Son corps tressaille, et la même odeur que celle de son songe assaille ses narines - elle est chez lui. Parfaitement immobile autant que consciente, Flora ouvre ses yeux sur une chambre noyée dans la pénombre, et reprend peu à peu ses esprits - la pluie martèle le toit de l’appartement à un rythme régulier, elle sent les plis de vêtements sur sa peau, et la chaleur d’un corps tout contre et même sous le sien. Son coeur ralentit sa course et la brune tâche de se faire silencieuse en entrouvrant légèrement les lèvres pour inspirer profondément, aussi muette qu’elle est stoïque alors qu’elle tente d’analyser la situation - la tempête, les chatons, son angoisse et l’aide d’Elijah lui reviennent lentement en mémoire, et Flora bat prudemment des paupières. Elle a fait un cauchemar. Son corps encore légèrement secoué, la brune parvient toutefois à lui forcer une certaine stabilité lorsqu’une pression s’exerce contre son haut du corps, et elle tressaille tout aussi vivement qu’à son réveil à la sensation de contact sur le haut de son crâne. Elle ne le voit pas, mais devine que l’héritier s’est tiré à son sommeil par sa faute, et ses yeux se ferment tristement. « Ça va. » murmure-t-elle, troublée par la netteté de son subconscient, avant de délicatement basculer sur le côté pour rendre à l’aîné une certaine liberté de mouvement - et Flora lui tourne ainsi le dos, ajustant mollement sa position à ses côtés sans s’éloigner pour autant. Manquant d’énergie et de cohérence pour reprendre la parole, la brunette se contente de tendre l’oreille quant à ses mouvements, les yeux à nouveau ouverts vers la salle de bain et ses immenses fenêtres, le coeur lourd - il ne va pas partir, il le lui a dit, et son esprit s'est simplement nourri de ses craintes. Parcourue d’un tremblement maintenant que sa tête ne repose plus sur une agréable et confortable bouillotte, son corps balayé par une vague de froid, Flora se recroqueville un peu davantage sur elle-même en reniflant. Ses yeux se ferment à nouveau, et elle craint désormais de retrouver le sommeil bien qu’elle se lance à sa recherche - elle ne peut rien faire d'autre.
rainmaker
the innocence of my lips ☽ smear the innocence of my lips, feel you bruising me its boundless, you kill me and show me a world i feel whole in, never felt closer to demise, floating over all the stop signs and still i write pages of promise and cadence its quite alright baby
Elijah Walker
les mauvaises décisions
ÂGE : 39 ans (04/01/1985) SURNOM : eli, simple et efficace STATUT : cœur autrefois brisé, désormais jalousement gardé, mais dont l’armure ne cesse de se craqueler face à une adorable petite souris MÉTIER : architecte au sein du walker group, et chargé du cours de recherche en environnement et durabilité à la faculté d'architecture de l'université du queensland. LOGEMENT : un penthouse lumineux à spring hill, qu’il partage avec son chat siamois zelda et ses deux nouvelles recrues félines, safflina et drogon - ou plutôt dans lequel il est autorisé à rester tant qu’il n’oublie pas de remplir leur gamelle POSTS : 2694 POINTS : 20
TW IN RP : ex-toxicomanie GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : né à Brisbane, il a sillonné les plus belles régions du globe une fois sa majorité atteinte puis s’est installé à New York avant de revenir dans la ville qui l’a vu grandir fin 2021 ✵ aîné de la fratrie Walker ✵ architecte depuis plus de dix ans, il excelle dans son travail ✵ un passé riche d’excès en tous genres, le seul vice ayant persisté au travers des années étant la cigarette ✵ (trop) honnête, il préfère une vérité blessante à un mensonge confortable ✵ très sociable, doué avec les mots et le sourire facile, sa façade s’effondre lorsque l'interaction devient trop réelleCODE COULEUR : eli se pavane en #00B464 RPs EN COURS :
WALKER ✵ we don't talk much, not anymore. broken bottles and slammin' doors, but we still care about each other, say we care about each other. i know life took us far away, but I still dream 'bout the good old days. when we took care of each other, we were livin' for each other.
ELIORA ✵ gimme what you got - your talk is incredible, so, so, so unusual. you taste like surfing videos. i'm going to read your mind, who you hiding? you fake your shyness, i just wish that i could see through you... hot glue, vape juice, hit undo, how the hell are you so cool?
Encore à moitié endormi, Eli aurait pu sombrer à nouveau dans le sommeil aussitôt qu'il en avait été tiré si la fraction réveillée de son cerveau n'avait pas été dans un état d'alerte presque instinctif dès lors qu'il se fût souvenu dans quelles circonstances il s'était endormi un peu plus tôt. La présence de Flora à ses côtés lui revint à l'esprit, les souvenirs de leur étreinte maladroite avant de trouver le sommeil concrétisés par la sensation de son corps collé au sien. Comme par réflexe, il resserra légèrement sa prise autour de son épaule, comme s'il cherchait à la protéger jalousement d'un danger dont il ignorait entièrement la nature – tout ce qu'il savait, c'est que le spasme qui l'avait secouée l'avait également arrachée à ses songes, mais il ne savait rien de ce qu'il se tramait dans l'esprit de la petite brune. La faible lueur que continuait de projeter la bougie ne lui suffit nullement à aviser l'expression de Flora, dont le visage restait dissimulé à sa vue par la posture dans laquelle ils se trouvaient. Mais, alors qu'il continuait à émerger doucement du sommeil, Eli n'eut pas de mal à percevoir progressivement les signes qui trahissaient le mal-être de la petite souris lovée dans ses bras. Il pouvait presque la sentir trembler contre lui, distinguait sa respiration erratique malgré qu'elle fût pratiquement inaudible, et remarquait la raideur qui s'était emparée de son corps. Inquiet, il se contenta toutefois de conserver une posture attentiste, s'efforçant de lui transmettre en silence le réconfort dont il aspirait être à l'origine. Il la sentit frissonner contre lui lorsque son menton vient trouver la douceur de ses cheveux, et dut réprimer un frisson à son tour, véritablement transporté par leur proximité à laquelle il lui semblait impossible de s'habituer. S'exhortant au calme, il prit une inspiration un peu plus profonde qu'à l'accoutumée, et serra les paupières en sentant le parfum enivrant de la petite brune lui emplir les poumons. Elle chercha à le rassurer quant à son état, et il se sentit effectivement légèrement soulagé de l'entendre lui dire qu'elle allait bien. « D'accord », lui souffla-t-il simplement, caressant du bout du pouce l'épaule toujours logée dans le creux de sa paume. Il relâcha toutefois la pression exercée par son étreinte quelques fractions de seconde plus tard alors que Flora s'en dégagea, retirant pudiquement le bras. Et, s'il se détesta pour cela, il ne put pas pour autant s'empêcher de se demander pourquoi elle avait décidé de s'éloigner.
Comme s'il n'avait pas suffisamment ruminé jusque-là, Eli se retrouva ainsi livré une nouvelle fois à ses questionnements les plus inconfortables et les plus perturbants. Avait-il fait quelque chose de mal ? Avait-il, dans son sommeil, laissé échapper une parole ou un geste qui avait contrarié Flora ? Cette nuit passée aux côtés l'un de l'autre avait été une absurdité dès le départ, et ils n'auraient jamais dû se la permettre. Pourtant, elle avait paru naturelle et logique autant qu'interdite et répréhensible à ses yeux. La façon dont Flora avait littéralement fondu contre lui, lui témoignant une confiance remarquable, ne pouvait décemment être trompeuse. Tant par ses paroles que par ses attitudes, elle lui avait témoigné s'en remettre entièrement à lui, et lui avait conféré ce sentiment d'importance et de protection qu'il avait été incapable de refuser, profondément préoccupé par le confort de la Constantine. Les doutes et les questionnements avaient été nombreux depuis le début de la soirée, encore plus depuis qu'il l'avait regardée se glisser dans ses draps – mais ils étaient surtout inavouables, et à aucun moment Eli ne s'était autorisé à hésiter lorsque Flora lui avait formulé une demande. Il avait cru bien faire en agissant de la sorte, s'était convaincu qu'elle ne pourrait qu'aller mieux s'il abondait dans son sens ; pourtant, maintenant qu'il était à nouveau aux prises avec ses questionnements inarrêtables, il en venait à se demander s'il n'avait pas raté un détail, et fait quelque chose pour la contrarier, voire l'effrayer. Eli savait que ses sentiments n'étaient pas les bienvenus, et il s'était bien gardé, depuis ce fameux soir où il avait commis l'erreur grotesque d'y faire allusion, de les exprimer auprès de celle qui avait choisi d'emprunter une autre direction que celle qu'il aurait voulu lui proposer. Il se gardait donc bien de les trahir – mais peut-être devait-il envisager qu'il avait malgré tout été plus transparent qu'il ne l'aurait voulu.
Il aurait pu encore ruminer bien longtemps s'il n'avait pas été, une nouvelle fois, distrait par celle qui justifiait précisément toutes ses angoisses inavouables. Eli jeta un regard inquisiteur à la silhouette qui lui tournait résolument le dos, et eut confirmation de ce qu'il avait pressenti quelques secondes plus tôt : Flora s'était mise à frissonner, recroquevillée en position fœtale aux côtés des chats paisiblement endormis. Eli tendit l'oreille, faute de savoir comment se comporter, et aurait juré l'entendre renifler doucement. Une véritable vague d'angoisse s'empara de lui à l'idée qu'il existait une chance que ces reniflements n'accompagnent des larmes – jamais les pleurs d'autrui n'avaient semblé aussi inacceptables au Walker, pour lequel la passivité n'était plus une attitude envisageable. Le besoin de lui venir en aide se fit impérieux. « Tu es sûre que ça va ? », chuchota-t-il, sans pour autant attendre qu'elle réponde pour initier un mouvement. Avec une audace à laquelle il eut lui-même du mal à croire, compte tenu de toutes les limites plus absurdes les unes que les autres qu'il s'était fixées vis-à-vis de Flora, Eli se tourna sur le côté et combla la faible distance qui les séparait. Si son instinct l'avait porté suffisamment pour lui permettre de se rapprocher de la sorte sans trop y réfléchir, il hésita toutefois pendant une paire de secondes une fois qu'il fut presque au contact de Flora, le temps de se demander s'il était prêt à faire cette transgression supplémentaire. L'envie de la savoir rassurée, qui plus est par ses soins à lui, eut rapidement raison de cette hésitation, et il passa prudemment un bras autour de ses épaules pour la rapprocher entièrement contre lui. Il enroula son bras autour d'elle et posa la main contre la clavicule opposée de Flora, enveloppant la silhouette de la petite brune de son corps massif. S'il ne s'était pas réfréné le moins du monde, il aurait enfoui son visage dans le creux de sa nuque et aurait picoré celle-ci de baisers réconfortants. Mais l'héritier avait déjà été beaucoup trop loin en prenant la liberté de l'étreindre de la sorte, aussi se contenta-t-il de reposer la tête sur l'oreiller, derrière celle de Flora, son parfum capiteux continuant d'enchanter ses sens. Il la serra un peu plus fort, sa main toujours logée chastement entre sa clavicule et son épaule mais s'octroyant à nouveau le droit d'en taquiner la peau avec douceur. « Est-ce que… est-ce que ça va, comme ça ? », réitéra-t-il dans un souffle, mais plus pour demander la même chose que quelques instants auparavant, soucieux de ne pas s'octroyer des libertés malvenues.
❝oh my lungs are begging me to beg for you❞ all of these highs and all of these lows don't keep me company. i've been breathing you in and drinking you down, you're the only remedy. say you're gonna hold my head up, say you're gonna break my fall ; say you're gonna stay forever, baby, this is all i want. cause all my bones are begging me to beg for you, begging me to beg for your love.