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 Calex #92 - When you walk through a storm

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Message(#)Calex #92 - When you walk through a storm EmptyMer 29 Nov 2023 - 21:07




When you walk through a storm
Hold your head up high
And don't be afraid of the dark
At the end of the storm
There's a golden sky
And the sweet silver song of the lark
30 Octobre 2023 - Après avoir protégé au mieux la maison, nous avons quitté Bayside et Brisbane pour un lieu plus reculé et moins risqué pour notre famille. La tempête a généré chez moi quelques angoisses et j'ai passé la soirée de la veille et la matinée à trier et à protéger les choses les plus importantes de notre vie. Les souvenirs du passé, les souvenirs de nos moments forts, tous ce qui me semblait irremplaçable et important mais pourtant en quittant la maison, j'ai ressenti un fort sentiment d'angoisse en commençant à imaginer le pire. Je sais que tout n'est que matériel, mais il y a des choses auxquelles je tiens réellement dans cette maison et c'est difficile pour moi de me dire que je ne pourrais rien faire de plus si la tempête vient à ravager notre villa. Mais, le plus important étant la sécurité de notre famille, c'est avec les enfants, Romane notre fille au paire, notre chien, notre chat que nous avons pris la route direction Warwick ou les parents de Caleb ont accepté de tous nous accueillir malgré le peu d'espace dont ils disposent. Après avoir déposé Romane à l'hôtel, en lui rappelant qu'elle pouvait nous appeler à tout moment si elle avait un soucis, c'est en milieu d'après-midi que nous sommes arrivées chez les parents de Caleb. Le temps de décharger nos affaires et d'installer tous le monde dans les chambres préparées par la maman de Caleb, les filles avaient fini leur sieste pour le plus grand plaisir de Mary Anderson qui a pu passer du temps avec Lucy et Lena. Caleb et Nathan ont rejoins Klauss à l'extérieur pour l'aider à finir de protéger les bâtiments, à mettre à l’abri les animaux. Nathan ressemble à son père la dessus, il aime les animaux, il aime être au contact de toutes ces bêtes que moi je n'aime pas. Le ciel est couvert, la journée est loin d'être une belle journée et ça ne fait que rappeler que la tempête n'est pas si loin finalement et je me sens pas sereine même si je sais que nous sommes bien plus à l’abri ici que dans notre villa en bord de mer.

Les garçons sont rentrés, et Klauss a tout prévu, au cas ou. Les lampes torches, les piles de rechanges ont trouvés leurs places sur le meuble du salon, il prévoit même si les prévisions météo sont beaucoup moins inquiétantes ici qu'à Brisbane. Tous le monde a trouvé sa place dans cette maison, et si habituellement il fait jour et beau à cette période de la journée, aujourd'hui, le ciel est gris, et le vent souffle dehors. Caleb est en train de cuisiner. Sa mère est une très bonne cuisinière, mais Caleb aime pouvoir cuisiner pour ses parents à chaque fois que nous venons à Warwick, lui qui a tout apprit dans cette cuisine, je sais qu'il se plaît ici et qu'il est à l'aise, ce qui n'est clairement pas mon cas. Aujourd'hui, peut-être encore plus que les fois précédentes, j'ai du mal à me détendre, du mal à gérer cette situation, du mal à me sentir à ma place ici. Je ne le suis clairement pas, parce que je ne suis pas une femme de la campagne, parce qu'aussi j'ai trahi la confiance de la famille Anderson et depuis, si mes relations sont plus cordiales avec ses parents, je me sens toujours coupable en leur présence. Et aujourd'hui, ajouté à ça les inquiétudes que je ressens au sujet de la tempête, j'ai beaucoup de mal à me détendre. Je reste silencieuse depuis que nous sommes arrivés à Warwick, je les écoute parler, je les écoute rire et jouer ensemble, mais je suis étrangement très silencieuse pour quelqu'un qui parle beaucoup habituellement. Je n'ai aucun repère ici, les enfants jouent, profitent de leurs grands-parents, et surtout de leur grand-mère qui est complètement gaga avec eux et Caleb se sent bien dans cette maison ou il a grandit, il est heureux de passer du temps avec ses parents. Même Nathan trouve ses marques ici, petit à petit mais il à l'air d'apprécier passer du temps avec Klauss et Caleb, et il échange avec son grand-père sur la ferme, sur les animaux aussi. Et moi, je profite que Mael ait besoin de moi pour essayer de trouver un semblant de normalité. Mais, lui aussi part à l'aventure, il marche désormais et ce nouveau terrain de jeu semble attiser sa curiosité. Ils ont tous réussi à trouver leurs repères ici, tous sauf moi et dans ces moments là, je m'accroche au seul repère que je peux avoir partout ou que nous soyons : Caleb. Je suis avec lui dans la cuisine pendant qu'il prépare le dîner, un œil sur Mael qui fait des allers-retours entre le salon et la cuisine, et un œil sur Caleb, dont la présence me rassure. Je ne veux pas lui faire porter toutes les inquiétudes que je ressens, ni même cette sensation qui m'habite quand je suis ici, parce qu'il n'est responsable en rien de tout ça. Il a assez souffert de tout ça, et je sais aussi que si je me sens si mal actuellement, ce n'est finalement pas vraiment à cause de ses parents, ou à cause de notre passif, mais c'est plutôt un état général et j'ai juste besoin de me calmer et de faire taire toutes ces angoisses que je ressens depuis l'annonce de la tempête. Les enfants vont bien, ils rient je les entends et ça devrait suffire à me rassurer et m'apaiser non ? « Ils s'amusent bien avec tes parents, ils ont pas l'air perturbé par la situation, on a bien fait de les éloigner de Brisbane. » Je ne suis pas à l'aise, mais savoir que les enfants sont en sécurité, qu'ils n'ont même pas à se soucier de la tempête et que je n'ai pas non plus à m'inquiéter pour eux, c'est le plus important finalement. Pour eux, c'est un petit week-end à la ferme chez papy et mamie, rien de plus et j'essaye de me concentrer sur ça. Mais, c'est sans compter sur mon téléphone qui m’envoie les alertes des dernières infos sur l'avancée de la situation. Je soupire et c'est à ce moment que Caleb termine la préparation du plat. J'attends qu'il mette son plat au four et sans un mot je viens prendre sa main pour l'attirer contre moi alors que je me lève pour venir me blottir contre lui. J'ai besoin de ce câlin, je ne saurais pas expliquer pourquoi mais j'en ai besoin et je profite que l'on soit seuls dans la cuisine pour ça. « Mael est avec Klauss, je vais mettre les filles en pyjama avant de dîner. » Au moment ou sa mère entre dans la pièce, je m'éloigne de Caleb, je le laisse gérer la présence de sa mère et une fois de nouveau seule avec Caleb, je retrouve le chemin vers son corps, j'ai besoin de sa présence, j'ai besoin d'être proche de lui, et même sans un mot, sa simple présence m'apporte un peu de calme et de sérénité pour passer cette soirée. Et si sa présence m'aide beaucoup, j'ai besoin de plus ce soir, et  je viens glisser ma main dans la poche de son jean en espérant trouver ce que je cherche. « J'ai besoin d'une cigarette. » Je grimace en lui disant ces mots, s'il n'est pas rare que je fume avec lui, c'est plus rare que ce soit moi qui initie l'idée de fumer, mais je me sens stressée et anxieuse et ce soir, dans le contexte actuelle, j'ai plus que besoin d'une cigarette et puisque les enfants sont en sécurité avec ses parents, je peux profiter de ce temps pour tenter de me détendre en compagnie de Caleb avant le repas avec sa famille.


1er Décembre 2023 – Le vent souffle de plus en plus fort et la température dans la maison a baissé. J'ouvre les yeux, et je regarde l'heure. 10H46. Je me frotte les yeux et malgré l'heure tardif pour un réveil, je suis encore fatiguée faut dire que la nuit n'a pas été des plus calmes. Ce n'est même pas la tempête qui m'a tenu éveillée, mais Mael qui a eu beaucoup de mal à trouver le sommeil loin de son lit et ayant beaucoup de mal à dormir moi aussi, j'ai passé une partie de la nuit a tenté de le rassurer et de l'endormir aussi. Il a fini par s'endormir et il est d'ailleurs toujours endormi à mes côtés, sans doute fatigué par sa nuit à pleurer. Je le regarde dormir quelques instants et je profite de ce moment pour regarder les infos sur mon téléphone alors que je suis toujours couchée. J'entends que les filles sont réveillées, et ce n'est en rien étonnant au vue de l'heure. J'entends aussi Mary qui parle avec elle, et l'absence de Caleb dans le lit me prouve qu'il est lui aussi réveillé et qu'il passe du temps avec sa famille. Enfin c'est ce que je devine. Il en a besoin, je le sais et je reste allongée dans le lit à regarder Mael dormir et j'essaye de me concentrer sur lui pour faire baisser le stress que je ressens mais je me sens pas plus calme. J'ai toujours cette boule à l'estomac et je n'arrive pas à m'apaiser. Mael bouge dans le lit et quand il ouvre les yeux, il me sourit et l'entendre m'appeler « maman » réussi à me faire sourire. Il bouge et finit par arriver sur moi pour se blottir contre moi, cette dose d'amour me fait du bien et après un gros câlin et quelques bisous bien baveux, il quitte le lit et je le regarde sortir de la chambre et appeler son père en répétant encore et encore le mot « papa, papa, papa ». J'hésite à le suivre, à me lever et rejoindre le reste de la famille Anderson, mais quelque chose me retient au lit et si l'odeur du café m'attire énormément, je ne bouge pas. Au bout de quelques minutes, c'est Caleb qui fait irruption dans la chambre. "Bonjour chéri, ça va dehors ? Pas trop de dégâts ?" Je tapote sur le lit pour lui faire signe de me rejoindre. "Tu as regardé un peu les infos ?" Inquiète, je le suis, mais il a du le comprendre depuis le temps, et ça ne doit finalement pas l'étonner que je sois en boucle sur cette question. Je n'arrive pas toujours à gérer mes émotions et clairement depuis quelques jours, je gère très mal et ce matin, avec la nuit agitée que l'on a passé et le stress lié à la tempête qui frappe Brisbane, je risque d'être un peu tendue toute la journée. 

@Caleb Anderson  :l: :l:

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Message(#)Calex #92 - When you walk through a storm EmptyJeu 30 Nov 2023 - 22:27

Calex
WHEN YOU WALK THROUGH A STORM HOLD YOUR HEAD UP HIGH AND DON'T BE AFRAID OF THE DARK AT THE END OF THE STORM THERE'S A GOLDEN SKY AND THE SWEET SILVER SONG OF THE LARK

1er Décembre – Les nouvelles ne sont pas bonnes et si l’idée de nous éloigner de Brisbane me semblait plutôt bonne, elle ne fait en revanche pas diminuer d’anxiété que je ressens. Mais Alex n’est pas plus sereine que moi et son inquiétude, elle n’a aucun mal à la verbaliser alors pour ne pas l’inquiéter encore plus qu’elle ne semble déjà l’être je garde pour moi tous les questionnements que me sont passés par la tête. Et si notre maison à Bayside subissait les dégâts de la tempête ? On sait tous les deux qu’il s’agit d’une possibilité plus que probable et si j’essaie de m’y préparer depuis l’annonce de la tempête ça n’enlève en rien l’angoisse que je peux ressentir à ce sujet. Nous avons laissé la belle villa pour rejoindre mes parents. À Warwick les turbulences seront sûrement moins fortes ou importantes qu’à Brisbane, et c’est également une bonne excuse pour passer du temps avec mes parents que je ne peux pas voir assez à mon goût. La maison est sécurisée mais ça ne suffit bien évidemment pas à apaiser mon esprit, et hier alors que nous étions tous à table pour partager un repas cuisiné par mes soins mes pensées étaient tournées vers le temps et la possibilité de retrouver notre maison endommagée. Ce ne sont que des biens matériaux, c’est ce que j’ai essayé de dire à Alex quelques jours plus tôt lors de nos échanges sms, et si je ne suis habituellement pas matérialiste je n’ai aucune envie de perdre tous les souvenirs importants pour nous que nous n’avons pas pu emporter avec nous. Si de mon côté j’essaie de cacher mon inquiétude pour ne pas nourrir celle de ma femme ou encore interroger nos trois plus jeunes enfants, Alex en revanche n’y parvient pas vraiment. Pas qu’elle ait passé la journée de la veille à parler avec un débit de parole impressionnant comme elle en est capable, au contraire. Elle est discrète, elle s’efface et ne parle quasiment pas et je sais que ce n’est pas seulement parce qu’elle est pas à l’aise en compagnie de mes parents. Elle demande à fumer, elle écouter ma mère parler sans rebondir et son esprit semble ailleurs. Alors pour essayer de l’apaise comme je le peux j’essaie de me montrer encore plus attentionné que je ne le suis habituellement. Par des gestes, des caresses, des petits sourires ou même des baisers. En règle générale de ma part, ce genre de marque d’affection face à mes parents sont rares. Mais je vois bien qu’Alex en a besoin. Et moi également, de toute façon. Même si j’essaie de le cacher. Même si j’essaie tout de même de minimiser devant elle.

La nuit peut être parfois perçue comme étant apaisante pour certain ; mais cette nuit ne l‘a pas été du tout. Le sommeil a tardé à arriver et une fois présent c’est plusieurs fois que je me suis réveillé dans la nuit. Quelque fois en me rendormant rapidement, d’autres fois je quitte le lit pour boire un verre d’eau, et je sens que le sommeil d’Alex est tout aussi agité que le mien. Voire même bien plus. Je ne sais même pas si elle a réussi à s’endormir ne serait-ce que quelques petites heures mais quand je commence à entendre du bruit dans la salle à manger, je sens Mael me grimper dessus. J’en conclus donc que lorsque j’ai enfin réussi à fermer l’œil Mael s’est réveillé et Alex n’a pas trouvé d’autres solutions que de l’installer entre nous dans le lit pour le rendormir. Elle semble d’ailleurs avoir enfin trouvé le sommeil alors que Mael comme à me parler – à sa manière, – j’enfile rapidement un pantalon ainsi qu’un t-shirt pour quitter la chambre en le prenant avec moi, tout en prenant bien soin de refermer la porte de la chambre pour laisser Alex dormir un maximum. Il n’est que six heures et demi du matin et je sais qu’elle ne risque pas de se réveiller tout de suite. « PAPA ! » Crient les jumelles en me voyant arriver dans la salle à manger. Elles ont déjà été installées par leurs grands-parents et viennent de commencer à prendre leur petit-déjeuner. Toujours avec Mael dans les bras je souris à ses sœurs tout en me penchant vers elles pour les embrasser sur le front. « T’as bien dormi, papa ? Mael aussi ? » me demande Lucy un grand sourire aux lèvres. Elles ont toutes les deux beaucoup de mal à prononcer correctement le prénom de leur frère, ce que je trouve adorable. « Ça va. Et vous mes princesses ? » Je leur demande après avoir installé Mael sur sa chaise haute. Elles me disent avoir très bien dormi et avant d’aller saluer mes parents je prépare à Mael son biberon et le reste de son petit-déjeuner. Pendant que les enfants prennent leur repas sous la supervision de ma mère, j’aide mon père à protéger les fenêtres de la ferme. Ensuite vient le moment du bain pour tous du bain, et ensuite je peux enfin me poser pour manger et boire mon deuxième café de la journée. Nathan se réveille à peu près à ce moment-là. Contrairement à ses sœurs et son frère, il est plus vieux et a bien plus conscience de ce qu’il se passe. Il est inquiet. Il pose des questions et propose son aide à son grand-père pour quelques petits ajustements de sécurité. La matinée passe et le temps dehors de dégrade de plus en plus rapidement. Mael demande à faire une petite sieste, alors je retourne l’installer dans le lit avec sa mère qui dort toujours à poings fermés. J’en profite pour l’embrasser avec douceur sur la joue et caresser son visage avant de la laisser tranquille, de peur de la réveiller. « papa, papa, papa » Une heure après le début de la sieste, j’entends la petite voix de Mael m’appeler. Il essaie de me faire comprendre qu’il n’est plus fatigué alors mon père décide de le prendre avec lui et Nathan. Bientôt onze heures, je décide d’aller voir si Alex dort encore. J’entre alors tout doucement dans la chambre et je la vois, toujours allongée mais cette fois les yeux ouverts. "Bonjour chéri, ça va dehors ? Pas trop de dégâts ?" Je lève doucement les épaules tout en venant m’asseoir de mon côté du lit. « Ça va. Pour le moment. » Et j’espère que les choses ne prendront pas trop d’ampleur ici. "Tu as regardé un peu les infos ?" Cette fois c’est en fronçant légèrement les sourcils tandis que je secoue la tête négativement que je lui réponds dans un premier temps. « Non je ne préfère pas… » Ça m’angoisse beaucoup trop. C’est ce que j’aurais pu ajouter, mais sachant qu’elle l’est tout autant que moi je préfère toujours taire mes inquiétudes. Le regard que je lui porte est rempli de tendresse alors que je caresse doucement son visage, de la même manière que je l’ai fait quand elle dormait encore tout à l’heure. Je cale quelques mèches de ses cheveux derrière ses oreilles. « Tu as pu rattraper un peu de sommeil ? » C’est aussi pour ça que j’ai tout fait pour ne pas la réveiller, parce que je sais qu’elle en avait cruellement besoin après la nuit agitée qu’elle a eue. « PAAPAAAA ! OÙ T’ES ? TU DEVAIS ME AIRE UNE COIFFURE ! » C’est Lena qui crit de toutes ses forces, prononçant mal quelques mots, rendant son intervention adorable, elles ne se rendent compte de rien et j’espère que cela durera toute la journée. « Tu viens admirer mes talents de coiffeur ? » que je demande à Alex, un petit sourire aux lèvres tout en lui tendant la main pour l’aider à se lever.

© nightgaunt


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Message(#)Calex #92 - When you walk through a storm EmptyVen 1 Déc 2023 - 19:54




When you walk through a storm
Hold your head up high
And don't be afraid of the dark
At the end of the storm
There's a golden sky
And the sweet silver song of the lark


1er Décembre 2023 – La nuit aura été compliquée pour Caleb, pour Mael et pour moi. Cela faisait longtemps que je n'avais pas aussi peu dormi, et si depuis quelques jours l'angoisse que je ressens commence à prendre le dessus sur la gestion de mes émotions, ça n'avait pas encore eu d'impact sur mon sommeil. Du moins pas avant aujourd'hui. Je peux mettre ça sur le compte de Mael, sur sa nuit agitée, sur sa difficulté à s'endormir ailleurs que dans son lit. C'est une excuse qui est en partie vraie, mais je sais qu'il n'y a pas que ça. Que c'est plus complexe que ça et j'en viens à penser même que si Mael a si mal dormi c'est en partie ma faute parce qu'il devait ressentir mon stress et mes angoisses que j'ai de plus en plus de mal à cacher et comment apaiser mon fils quand je suis bien incapable de m'apaiser moi même ? Il a fini par s'endormir, sans doute épuisé, blotti contre moi et ma main qui s'était accroché au doigt de Caleb. Je pense avoir trouver le sommeil peu de temps après cette nuit là, la fatigue ayant eu raison de moi. Mais, quand j'ouvre les yeux, l'angoisse revient. Je sens mes nerfs se tendre un peu alors que j'ai une sensation désagréable au creux du ventre. Mael est endormi, son doudou contre lui, et je profite de ce moment pour jeter un coup d’œil à mon téléphone, une mauvaise idée, mais j'ai besoin de savoir ce qui se passe à Brisbane. Lucas m'a écrit, Lucas est à Brisbane et il veut aider, et ce n'est pas une pensée qui m'aide à me rassurer. Bien au contraire. Mon attention se reporte sur mon fils, il est si innocent lui, et je ne voudrais pas qu'il ressente mon stress et mon inquiétude. Je veux le protéger et si j'aurais eu besoin qu'il reste près de moi parce que sa présence m'aide à me centrer sur le positif, je ne veux pas risquer d'avoir un impact négatif sur lui. Il a un grand sourire aux lèvres, il est heureux, il a cette légèreté et cette innocence du à son jeune âge et il ne pense qu'à rire, s'amuser et faire des câlins et des bisous baveux. Il rit aussi. Beaucoup et je ris avec lui. Un peu. Et quand il veut se lever, je le laisse partir, je voudrais le retenir encore quelques minutes, jouer avec lui, mais il ne peut pas porter cette charge. Il ne peut pas être celui qui m'aide à gérer mes émotions, alors je le laisse partir. Je regarde mon téléphone, Lucas ne m'a pas répondu et j'ai une montée de stress et je ne peux m'empêcher d'aller regarder à nouveau les informations. Mauvaises idées sans doute. Mais je ne pensais pas qu'un peu de vent, enfin beaucoup de vent, pourrait avoir un tel impact sur moi. Je soupire et au moment ou je vois Caleb, non pas que je ne sois pas heureuse de le voir, au contraire même. Mais je suis juste déboussolée par toutes les infos que je viens de voir. « Ça va. Pour le moment. » Bon au moins une bonne nouvelle. On est en sécurité, enfin pour le moment comme il le précise. Il parlait des dégâts pas de notre sécurité, mais c'est pareil non ? « Vous avez protégé toutes les fenêtres et prévu les lampes torches s'il y a une coupure ? » Il me dit que pour le moment tout va bien, mais je doute que ce soit le cas encore longtemps. Je sais que j'en fais trop, que je m'inquiète sans doute pour rien, que tout va bien se passer, mais je ne sais pas faire autre chose que m’inquiéter en ce moment et je transmets sans doute mon stress à Caleb, je le sais mais je n'y peux rien. « Non je ne préfère pas… » Il ne le dit pas, mais je le sais, je le sens, lui aussi est stressé. Lui aussi s'inquiète mais il le gère mieux que moi. Ou du moins il essaye et arrive à le cacher mieux que moi. « Je devrais pas, mais c'est plus fort que moi, j'ai besoin de savoir ce qui se passe là bas. » Je lève les épaules, je sais que c'est pas ça qui va m'aider, que ça ne va faire qu'augmenter encore un peu plus cette sensation d'angoisse et de stress que je ressens, mais ne rien savoir n'est pas mieux finalement. Il n'existe pas de solution idéale, si ce n'est apprendre à me détendre et me calmer. Les gestes de douceurs de Caleb m'y aident un peu. Je le regarde, il a ce regard rempli de tendresse et pourtant je sais qu'il n'est pas si serein qu'il veut le faire croire. Je sais que mon attitude ne l'aide pas à l'être d'ailleurs. « Je suis désolée pour hier soir, je sais que j'ai été froide avec vous mais je voulais pas stresser les enfants ou tes parents. » Visiblement j'ai échoué parce que Mael a que très peu dormi et a été agité une grande partie de la nuit. Sans doute par ma faute. Ou peut-être pas, mais je me considère comme étant fautive de son agitation. Je me redresse un peu, juste pour l'attirer vers moi et le pousser à s'allonger pour que je vienne me blottir contre lui quelques minutes. J'en ai besoin. « Tu as pu rattraper un peu de sommeil ? » Je lève les épaules doucement tout en jouant avec son alliance et en caressant son avant bras. « Ca va, merci de m'avoir laissé dormir ce matin, Mael a été vraiment agité cette nuit, visiblement il a besoin de son lit pour bien dormir. » Un lit qu'il n'aura peut-être plus à notre retour si la tempête a fait des gros dégâts. Voilà encore une pensée parasite dont je me serais bien passée. Mais, c'est comme ça depuis l'annonce de la tempête et ça n'a fait qu'augmenter depuis le moment ou je me suis mise à trier les affaires que je ne voulais absolument pas risquer de perdre à cause de cette tempête. « Tu as pu dormir un peu quand même toi aussi ? » Je ne sais pas depuis combien de temps il est levé, je vois bien qu'il n'a pas l'air endormi ou en phase de réveil, mais je vois aussi qu'il a pas l'air en pleine forme, alors est-ce la fatigue ou son inquiétude à cause des conditions climatiques, je ne sais pas, sans doute les deux. « PAAPAAAA ! OÙ T’ES ? TU DEVAIS ME AIRE UNE COIFFURE ! » Lena crie à travers la maison et je sais que c'est le moment pour moi de libérer Caleb parce qu'il est attendu par une autre que moi. Les cris de Lena me font sourire, ses petites erreurs sont adorables mais je sais aussi que c'est de Lena dont on parle et si son père n'arrive pas très vite, elle pourrait venir le disputer. Ce qui serait là encore adorable, mais Caleb ne compte pas la faire attendre puisque je le sens qui se lève et qui met fin à ce moment à deux. « Tu viens admirer mes talents de coiffeur ? » Il me tends la main et je la prends, tout en riant un peu quand je l'entends parler de ses talents de coiffeur. Non pas parce qu'il n'en a pas, mais parce que je n'aurais jamais pensé à voir Caleb jouer au coiffeur un jour. « Tes talents ça reste à voir ça chéri, mais en tout cas, elles ont hérité de tes cheveux donc tu assumes, tu te débrouilles, tu es bien plus à l'aise avec les bouclettes que moi. » Je coiffe moi aussi nos filles et j'ai appris à gérer cette chevelure si caractéristiques qui leur vient de Caleb, mais c'est avec un petit air léger que je glisse à l'oreille de Caleb. « Moi, je suis bien plus douée pour faire des nœuds que pour les coiffer. » Il pourra en témoigner, il est le premier concerné et le seul aussi, par cette remarque. Moi qui m'amuse à faire des nœuds avec ses cheveux, et lui qui ronchonne quand il vient de passer du temps à se coiffer. C'est une habitude quasi journalière. Je profite encore quelques secondes de Caleb, pour venir l'attirer contre moi une fois debout et pour l'embrasser, ça aussi j'en ai besoin en ce moment. J'enfile l'un des pulls de Caleb, le premier que je trouve dans sa valise, j'aurais pu prendre quelque chose dans la mienne, ou dans l'une des miennes, mais quand je me sens pas en forme, ce petit rituel m'apaise un peu. J'ai comme l'impression d'avoir Caleb contre moi constamment en portant l'un de ses pulls. C'est sans doute bête, mais ça m'aide un peu et aujourd'hui j'ai besoin de ça. « PAAAPAAAA ! Est pas top tôt. » Je regarde Caleb en retenant un sourire en voyant sa fille les bras croisés devant lui qui ronchonne presque d'avoir du attendre. Elle finit par me regarder, ses bras qui se détachent et elle me saute dans les bras, me fait un bisou et tout de suite demande à redescendre. C'est des câlins express avec elle, et c'est déjà bien d'en avoir eu un. Elle revient directement vers Caleb et lui met entre les mains le peigne et lui tire sur la main pour qu'il s’assied au sol pour être à sa hauteur. Elle dépose un bisou sur la joue et son père et s'installe à son tour par terre devant Caleb en lui signifiant bien qu'elle veut sa coiffure qu'il lui a visiblement promis. « Lena d'abord, et maman aussi. » Lena me regarde en me faisant signe de m'installer par terre à côté d'elle, et je comprends qu'elle a décidé que je serais la deuxième à me faire coiffer. « Ok, on laisse papa décider pour nous ce qu'il veut faire ? » Elle secoue la tête en guise d'accord et je me tourne vers Caleb. « Ok, on est toutes à vous monsieur. Pas de bêtises avec mes cheveux chéri. » Je me tourne pour déposer un baiser sur la joue de Caleb et je vois Lena qui me regarde les sourcils froncés. « Mamannnn, laisse papa coiffer. » Je lève les mains devant moi en guise d'innocence et je regarde Caleb avec un sourire aux lèvres et pendant quelques instants avec eux, j'oublie un peu tous mes tracas et je me prends au jeu et je regarde Caleb coiffer Lena.


@Caleb Anderson  :l: :l:

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Message(#)Calex #92 - When you walk through a storm EmptySam 2 Déc 2023 - 11:23

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WHEN YOU WALK THROUGH A STORM HOLD YOUR HEAD UP HIGH AND DON'T BE AFRAID OF THE DARK AT THE END OF THE STORM THERE'S A GOLDEN SKY AND THE SWEET SILVER SONG OF THE LARK

1er Décembre – « Vous avez protégé toutes les fenêtres et prévu les lampes torches s'il y a une coupure ? » Mon père avait déjà commencé à protéger toute la ferme à mon réveil – il a dû se réveiller bien trop tôt si vous voulez mon avis. Sachant que je me suis moi-même levé à six heures trente du matin. Mais après avoir salué les jumelles, installé Mael en lui servant son petit-déjeuner, j’ai laissé ma mère surveiller les plus jeunes pendant leur premier repas afin d’aller aider mon père. Je lui réponds donc simplement en hochant la tête. Mon père a pensé à tout, et je pense qu’il avait déjà commencé à tout préparer dès le premier jour de l’annonce de la tempête. « Je devrais pas, mais c'est plus fort que moi, j'ai besoin de savoir ce qui se passe là bas. » Je ne suis personne pour lui dire ce qu’elle devrait, ou non, faire. Mais nous gérons tous les deux à notre manière notre inquiétude. Alex n’essaie même pas de le cacher et je ne peux pas lui en vouloir pour ça. Faire bonne figure n’est pas facile pour moi, mais j’ai encore l’aide précieuse de mes anxiolytiques, qui ne me soulagent pas entièrement certes, mais qui parviennent tout de même à m’apaiser. Et puis il faut bien que l’un de nous soit fort et ne laisse pas paraître trop de sentiments négatifs pour ne pas inquiéter les enfants, non ? Alors finalement je n’ai pas vraiment le choix. C’est une pression et un poids en plus sur mes épaules qui n’est clairement pas agréable et dont je me serais bien passé. « Je suis désolée pour hier soir, je sais que j'ai été froide avec vous mais je voulais pas stresser les enfants ou tes parents. » J’hausse les épaules. Nous sommes tous inquiets, elle n’est pas la seule à avoir l’esprit un peu ailleurs. Mes parents aussi, bien qu’ils s’efforcent de sourire et de rire pour les enfants et afin de profiter de leur présence avec eux. « C’est pas grave, ne t’en fais pas. » Je sais que ce n’est pas contre moi, et je doute que Mael, Lucy et Lena aient remarqué quoique ce soit. Alex n’a jamais été très douée pour cacher ses émotions, ni même pour les gérer. Bien qu’en ce qui concerne ce dernier point les efforts qu’elle a fait ces dernières années sont réels et clairement indéniables. Mais si j’avais en tête d’entrer dans la chambre pour en faire enfin ressortir Alex, elle semble en avoir décidé autrement pour moi puisqu’elle me pousse à ses côtés dans le lit. Ce qui ne manque pas de m’arracher une légère grimace accompagné d’un soupir, pas que l’idée de prendre ma femme dans mes bras me déplait, non, bien au contraire, mais je déteste m’allonger dans mon lit quand je suis entièrement habillé avec des vêtements de ville.  « Ca va, merci de m'avoir laissé dormir ce matin, Mael a été vraiment agité cette nuit, visiblement il a besoin de son lit pour bien dormir. » J’ai bien entendu et senti l’agitation de Mael, parce que je n’ai moi-même pas beaucoup dormi. Mais au moins les filles semblent elles, avoir très bien dormi parce que si ça n’avait pas été le cas elles nous l’auraient clairement fait savoir. « Oui, j’ai entendu. » que je lui réponds simplement sans ajouter quoique ce soit de plus. « Tu as pu dormir un peu quand même toi aussi ? » Je lève les épaules dans un premier temps sans rien dire. J’ai peu dormi, et à vrai dire je pense même avoir bien moins dormi qu’elle. Ce matin à six heures j’aurais pu simplement aider Mael à se lever et laisser mes parents s’occuper des trois petits, mais le but de ce week-end à la ferme n’était pas de les laisser gérer les enfants pendant que nous nous reposons et je n’aurais clairement pas été à l’aise avec l’idée de dormir profondément en laissant le relais à mes parents. « Un peu, oui. » Ce n’est pas un mensonge mais pas réellement vrai non plus. J’ai dormi quelques heures. Trois ou quatre. Mais pas plus. Le reste du temps n’était que des ruminations anxieuses entre des périodes de somnolence. Lena crie dans toute la maison, me cherchant afin de me rappeler une promesse que je lui ai faite il y a une heure et si je n’ai aucun talent de coiffure, je compte bien honorer ma promesse. « Tes talents ça reste à voir ça chéri, mais en tout cas, elles ont hérité de tes cheveux donc tu assumes, tu te débrouilles, tu es bien plus à l'aise avec les bouclettes que moi. » Sa réflexion m’arrache un petit rire alors que je l’aide à quitter le lit en la tirant par la main. « Justement, j’ai l’habitude de coiffer des cheveux bouclés. Peut-être que tu seras impressionnée. » Je ne suis même pas sûre d’y croire réellement mais pourtant c’est tout de même avec une pointe de sérieux que je lui réponds. Parce qu’une chose est vraie : mes cheveux sont bouclés depuis mon enfance et au fil des années j’ai appris à les dompter. « Moi, je suis bien plus douée pour faire des nœuds que pour les coiffer. » Un sourire s’étire sur mes lèvres tout en lâchant un léger rire. « Je confirme. » Je me contente de lui répondre, ajoutant même à la fin de ma phrase un clin d’œil.

Je la laisse enfiler quelque chose sur elle, afin qu’elle soit un peu plus habillée et une fois un de mes pulls enfilé j’attrape sa main la traînant dans le salon au milieu duquel Lena se tient, les sourcils froncés et les bras croisés sur sa poitrine. « PAAAPAAAA ! Est pas top tôt. » Étonné et amusé de son mécontentement mes yeux s’arrondissent alors que mon regard passe de la mère à la fille, levant les mains en l’air quelques secondes. « Si tu veux crier sur quelqu’un c’est sur ta mère qu’il faut le faire ma chérie, c’est elle qui m’a retenu dans la chambre. » Que je lui réponds d’un air léger, et si Lena vient tout juste de faire un câlin express à sa mère quand elle entend ma réponse on peut voir de nouveau ses petits sourcils se froncer. « Pas bien maman ! Faut laisser  papa !» Je ne peux clairement pas retenir mon rire et c’est vers Alex que je me tourne rapidement, impatient de voir sa réaction. Une fois l’heure des réprimandes terminée, elle revient vers moi en me mettant dans les mains tout ce dont je vais voir besoin pour la coiffer avant de tirer sur mon autre main afin de me pousser à m’asseoir par terre. Je ne résiste pas et une fois installé sur le sol je souris et lui rends un baiser sur sa joue. «  Lena d'abord, et maman aussi. » Encore une fois je ris légèrement en l’entendant suggérer qu’Alex se fasse coiffer par moi juste après. « Coiffer maman c’est plus simple ma princesse, elle n’a pas les cheveux bouclés comme nous. » Mais elle en a beaucoup, et ils sont plus longs, alors je sens que je vais regretter cette prise de parole. « Ok, on laisse papa décider pour nous ce qu'il veut faire ? Ok, on est toutes à vous monsieur. Pas de bêtises avec mes cheveux chéri. » Je souris tendrement à Alex et avant qu’elle ne se tourne de nouveau dos à moi je me penche vers elle pour lui voler un baiser. «  Mamannnn, laisse papa coiffer. » Lena est en forme ce matin et pour la énième fois elle me fait rire. « Maman n’est pas très disciplinée aujourd’hui, tu ne trouves pas ma chérie ? » Lena acquiesce. «  Faut être sage maman, sinon papa noël va pas te donner des gâteaux. » Elle me fait rire, Lena, et le fait qu’elle ait toujours beaucoup de mal à différencier cadeau et gâteau ne m’aide clairement pas. Mais il est temps que je commence à la coiffer si je ne veux pas de nouveau me faire engueule par ma propre fille de trois ans. Je commence d’abord par démêler ses cheveux avec des gestes lents et doux, ne voulant pas lui faire mal. «  Mammaaaan ? Pourquoi tes cheveux y sont plus jaunes ?» Alex s’est récemment colorée les cheveux, jusque-là rien de nouveau mais cette fois elle n’a pas opté pour son blond habituel mais elle est revenue à un brun bien plus foncé, ce qui semble intriguer Lena.

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Message(#)Calex #92 - When you walk through a storm EmptySam 2 Déc 2023 - 19:50




When you walk through a storm
Hold your head up high
And don't be afraid of the dark
At the end of the storm
There's a golden sky
And the sweet silver song of the lark


1er Décembre 2023 – Caleb vient d'arriver dans la chambre et la discussion tourne déjà autour de la tempête et de la protection de la maison. J'ai vu son père en action hier pour protéger la ferme, mais Caleb me confirme qu'ils ont bien tout protégé et si ça devrait me rassurer, ça n'est pas suffisant pour faire diminuer cette angoisse qui me tiraille le ventre. Je suis inquiète, même plus qu'inquiète finalement, je suis angoissée et presque paniquée par cette tempête et je n'ai jamais su vraiment gérer mes émotions. Aujourd'hui, n'étant que le reflet de cette facette de moi que je n'aime pas, et que personne n'aime d'ailleurs. Je voudrais pouvoir réussir à mieux gérer. Pour les enfants, pour Caleb, pour mes beaux parents aussi mais je suis forcée de constater que je n'y arrive pas et la soirée de la veille et cette nuit ont été une belle preuve qu'en ce moment, je suis perturbée et que je n'arrive pas à le cacher. « C’est pas grave, ne t’en fais pas. » Caleb est très indulgent avec moi, il a toujours accepté mes défauts, même ceux qui sont insupportables, et il aurait pu me dire que, oui hier j'ai pas été agréable, ce qui aurait été la vérité, mais il ne le fait pas. Pourtant je le sais, j'en ai conscience puisque je m'excuse mais même si j'ai conscience que quand je suis comme ça, je ne suis pas des plus agréables, j'ai peur que ça ne m'aide pas vraiment, parce que je n'arrive juste pas à gérer finalement. Il y a des moments comme ça ou c'est plus dur que d'autres et dans ces moments là, c'est sur Caleb que je me repose. Sans doute trop, mais j'ai besoin de lui, parce qu'il m'apaise, parce qu'il me rassure, parce que tout simplement avec lui je me sens plus calme. Un peu plus calme. Je sais qu'il n'aime pas venir dans le lit habillé mais tant pis, je l'attire vers moi malgré son soupir. J'ai besoin d'un câlin de sa part, j'ai besoin de ce moment à deux pour finir de me réveiller et affronter cette journée. Je ne suis pas dans un environnement dans lequel je suis à l'aise, rien dans cette journée ne peut présager que je vais passer une bonne journée, mais il y a Caleb, il y a ce moment d'intimité dont je veux profiter un maximum avant de quitter la chambre. « Oui, j’ai entendu. » Ce qui me confirme le fait que lui aussi a très peu dormi, bien que je n'en avais pas vraiment douté puisque j'ai passé une bonne partie de la nuit réveillée donc j'ai constaté que Caleb avait très peu dormi cette nuit. « Un peu, oui. » Je sais qu'il n'est pas très honnête et si je ne sais pas à quelle heure il s'est levé, je sais qu'il n'était plus avec moi quand j'ai ouvert les yeux et je ne doute pas qu'il se soit levé tôt pour gérer les enfants. « Si cette nuit il recommence, j'irais dans le salon avec lui pour te laisser te reposer. » Parce qu'il n'y a finalement aucune raison que nous soyons tous les deux réveillés à cause de Mael, un seul suffit. Il m'a laissé dormir ce matin pour que je puisse récupérer et ça me semble logique que la nuit prochaine, il puisse lui aussi dormir un peu. Je suis bien dans ce lit, blottie contre Caleb mais c'est sans compté sur Lena qui appelle son père pour venir la coiffer. « Justement, j’ai l’habitude de coiffer des cheveux bouclés. Peut-être que tu seras impressionnée. » Peut-être bien, mais je ne suis pas convaincue par sa remarque qui me fait sourire tout de même. « Oui tu as l’habitude des bouclettes mais je doute que tu ais passé ta vie à te faire des couettes. »  Ce qui est sur c'est que s'il a l'habitude de ses cheveux bouclés, il n'a pas passé son temps à se faire des coiffures de filles et désormais avec Lucy et Lena c'est bien ça qu'il doit apprendre à faire et visiblement nos filles ont bien envie d'être les cobayes de leur père.


Direction le salon pour nous d’où provient la petite voix de notre fille qui attends son père avec une certaine impatience et l'accueil qu'elle lui réserve me fait rire. Sa petite bouille toute mignonne ne lui donne aucune crédibilité alors qu'elle semble fâchée et montre son impatience en regardant Caleb, les sourcils froncés et les bras croisés devant elle en signe de mécontentement. Elle me fait rire et je vois bien que Caleb est lui aussi amusé par cette image. « Si tu veux crier sur quelqu’un c’est sur ta mère qu’il faut le faire ma chérie, c’est elle qui m’a retenu dans la chambre. » Et, alors qu'en me voyant elle me fait un câlin pour me dire bonjour, ses sourcils se froncent à nouveau quand elle entends les mots de Caleb et elle me regarde en me pointant du doigt comme si elle s'apprêtait à me disputer. « Pas bien maman ! Faut laisser  papa !» Et c'est ce qu'elle fait en plus. Caleb rit à côté de moi, alors que je suis en train de me faire gronder par notre fille de 3 ans. « Oups désolée ma puce, mais c'est mon chéri, tu peux me le prêter un peu non ? » Je lui demande comme si j'avais vraiment besoin de son accord. Elle me regarde, et je vois bien qu'elle est pas convaincue par mes mots. Lena n'est pas la plus possessive de nos deux filles et pourtant aujourd'hui, c'est bien elle qui me dispute d'avoir osé passer un peu de temps avec Caleb. « Non, est mon papa à moi. » Ses petits yeux se posent sur Caleb, comme si elle attendait une confirmation, comme si l'idée qu'il puisse avoir plusieurs rôles semblait compliqué à comprendre pour elle. Mais, elle finit par se rappeler pourquoi elle voulait son papa, et elle ne semble pas trop m'en vouloir de l'avoir retenu un peu puisqu'elle m'intègre avec eux dans ce salon de coiffure improvisée au milieu du salon. « Coiffer maman c’est plus simple ma princesse, elle n’a pas les cheveux bouclés comme nous. » Il a raison Caleb, mes cheveux sont sans doute plus simples à coiffer mais il y a un élément que Caleb ne semble pas avoir prit en compte. « Papa semble oublier que je suis sans doute plus exigeante que toi niveau coiffure et je suis pas la cliente la plus simple. » Je parle avec Lena, mais c'est bien plus pour Caleb que je dis ça. Lena me regarde, et je suis certaine qu'elle n'a pas tout compris de ce que je viens de dire. Son regard me le confirme alors je reformule pour elle. « Je disais à papa, que je suis plus compliquée que toi. » Elle secoue la tête comme pour confirmer mes mots. « Ah oui, maman boude plus. » Ok, c'est pas exactement ce que j'ai dis, mais puisque Lena le dit c'est que ça doit être vrai. Je me tourne vers Caleb, les sourcils froncés comme pour lui conseiller de ne rien ajouter s'il ne veut pas avoir de problème même si mon sourire me trahit un peu. Caleb est notre coiffeur pour ce matin et c'est à lui de décider ce qu'il va faire, mais avant ça, je profite une dernière fois d'être face à lui pour lui voler un baiser, ce qui ne plaît pas à notre fille. Et a nouveau je me fais disputer par ma fille de 3 ans et je lève les yeux au ciel en souriant alors que je regarde Caleb qui rit aussi. « Maman n’est pas très disciplinée aujourd’hui, tu ne trouves pas ma chérie ? » Lena semble d'accord avec son père. «  Faut être sage maman, sinon papa noël va pas te donner des gâteaux. » Et c'est Caleb et Lena qui se liguent contre moi, mais je ne peux m'empêcher de rire en entendant ma fille me prévenir que je n'aurais pas de cadeaux si je ne suis pas sage. Si elle savait tout ce que j'ai fais dans ma vie, elle saurait que des cadeaux, si le père noël existait vraiment, ça ferait bien longtemps que j'en aurais plus, mais heureusement pour moi, ce n'est pas le cas. « Je suis toujours sage moi, n'est-ce pas chéri ? » C'est avec un sourire et un regard amusé que je pose cette question à Caleb alors qu'il commence à coiffer Lena. Il est doux avec elle et ça ne m'étonne pas, je n'ai jamais douté de la douceur de Caleb et je regarde ce moment avec beaucoup de tendresse dans le regard alors que cette scène si simple dégage tant d'amour. «  Mammaaaan ? Pourquoi tes cheveux y sont plus jaunes ?» Je sursaute presque en entendant ma fille presque crier le mot mammann alors que je suis juste à côté d'elle. Mais visiblement cette question était importante pour elle. « Mes cheveux ne sont pas jaunes en vrai, ils sont comme les tiens normalement, mais j'aime bien changer et les colorer de temps en temps, tu n'aimes pas comme ça ? » Ses yeux se posent sur mes cheveux et elle semble réfléchir. « Aime plus le jaune. » Elle est honnête. « Papa aussi il préfère, je crois que je vais devoir changer ça si vous préférez tous le jaune. » Lena semble toujours pensive et d'un coup elle se lève et je regarde Caleb, je ne comprends pas ce changement de comportement de notre fille. Elle court à travers le salon, se dirige vers la cuisine et revient quelques secondes après. « Moi aussi veux être jaune, tiens papa. » Elle tends un feutre jaune à son père et j'explose de rire en voyant Lena attendre une réponse de Caleb, et durant ce moment avec eux, je me sens bien plus légère et détendue grâce à l'innocence de notre fille.


@Caleb Anderson  :l: :l:

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Dernière édition par Alexandra Anderson le Lun 4 Déc 2023 - 10:31, édité 1 fois
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Message(#)Calex #92 - When you walk through a storm EmptyDim 3 Déc 2023 - 11:20

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WHEN YOU WALK THROUGH A STORM HOLD YOUR HEAD UP HIGH AND DON'T BE AFRAID OF THE DARK AT THE END OF THE STORM THERE'S A GOLDEN SKY AND THE SWEET SILVER SONG OF THE LARK

1er Décembre – La nuit n’a été bonne pour aucun de nous, et on pourrait presque se demander s’il s’agissait d’une mauvaise onde qui régnait dans notre chambre parce que mes parents, Nathan et les jumelles semblent avoir eux, très bien dormi. « Si cette nuit il recommence, j'irais dans le salon avec lui pour te laisser te reposer. » Elle s’est déjà occupée de Mael cette nuit alors il est pour moi hors de question de la laisser renouveler l’expérience la nuit prochaine. « Non, non, c’est bon, tu t’es déjà occupée de lui cette nuit. » je lui réponds tout simplement en secouant la tête de gauche à droite. Je sais déjà par avance qu’elle campera sur sa position et que j’en ferais de même, alors nous verrons bien comment nous allons pouvoir nous organiser pour la nuit prochaine. « Oui tu as l’habitude des bouclettes mais je doute que tu ais passé ta vie à te faire des couettes. » Elle marque un point qui ne manque pas de me faire rire. Moi non, mais mes sœurs ont passé de nombreuses heures à essayer de me faire toute sorte de coiffure, elles sont donc sans aucun doute bien plus douées que je ne le suis.

Lena n’apprécie pas que nous l’ayons fait attendre et son mécontentement m’amuse grandement. Elle l’exprime comme on adulte le ferait, la seule différence étant sa taille et le fait que sa prononciation de la plupart des mots laisse clairement à désirer. « Oups désolée ma puce, mais c'est mon chéri, tu peux me le prêter un peu non ? » Sauf que Lena n’a pas l’air franchement d’accord avec la justification de sa mère. « Non, est mon papa à moi. » Comment est-ce que je suis censé ne pas fondre devant ça ? Lena lève la tête vers moi et le regard qu’elle me lance pourrait presque me faire culpabiliser et c’est avec des yeux brillants d’amour et de tendresse que je lui réponds dans un premier temps, avant de déposer un baiser sur sa joue. « Ça pique. » qu’elle me dit presque instantanément en riant. Est-ce que ma fille vient de me faire comprendre qu’il est grand temps que je me rase ? Mes sourcils se froncent, ma main passe sur ma barbe tandis que je cherche le regard d’Alex avec tout de même un petit rire, amusé par la répartie de notre fille. « Papa semble oublier que je suis sans doute plus exigeante que toi niveau coiffure et je suis pas la cliente la plus simple. » Alex a clairement raison, je n’y avais pas pensé et de nouveau, elle marque un point. « Je disais à papa, que je suis plus compliquée que toi. » Explique-t-elle plus simplement à l’attention de notre fille qui ne perd pas une seconde pour acquiescer. « Ah oui, maman boude plus.  » Sa franchise m’étonne et je ne peux clairement pas m’empêcher d’éclater de rire alors que je venais tout juste de commencer à démêler ses cheveux. « Oui c’est vr- alors que je suis toujours en vrai de rire mon regard croise celui de ma femme et bien qu’elle ne m’ait rien dit je comprends tout de suite ce que ses yeux essayent de communiquer. Je me racle alors la gorge. Non rien. » que je réponds en adressant un sourire à Alex, mais après quelques secondes alors que je suis toujours ne train de coiffer Lena en évitant de lui faire mal je me penche vers elle pour venir lui murmurer quelques mots à l’oreille. « T’as raison ma princesse. Mais chut, il faut pas le dire à maman. Ça sera notre petit secret, d’accord ? » le rire qui ressort de la bouche de Lena est adorable et elle me confirme avoir bien compris et entendu mes mots en hochant la tête. Je sais bien qu’Alex aura entendu ce court échange avec notre fille, et c’est sûrement ce qui est le plus amusant. « Je suis toujours sage moi, n'est-ce pas chéri ? » Mes yeux quittent les cheveux de Lena le temps de lancer un regard rempli de malice à ma femme. Je souris, je suis amusé par ses propos parce que je sais très bien ce qu’elle a en tête en me posant cette question. « Bien sûr mon amour. » Je souris tout en venant me pincer les lèvres quelques secondes. « Et ne t’en fais pas ma chérie, quand maman n’est pas sage, je m’en occupe personnellement. » C’était peut-être une intervention clairement évitable, disons-le. Lena semble intriguée par ma précision. « Il faut punir maman quand elle est pas sage ?  » Je me pince les lèvres une nouvelle fois tout en plissant les yeux. Mon regard passe des cheveux maintenant parfaitement démêlés de Lena, au visage d’Alex, ne sachant pas vraiment quoi lui répondre. « On peut dire ça. Mais il n’y a que papa qui peut faire ça. » Lena hoche doucement la tête mais si je ne vois pas son visage je suis presque sûr qu’elle doit encore froncer des sourcils, ne comprenant toujours pas vraiment tout ça. Mais elle ne s’y attarde pas et c’est maintenant sur la couleur de cheveux de sa mère qu’elle s’interroge. « Mes cheveux ne sont pas jaunes en vrai, ils sont comme les tiens normalement, mais j'aime bien changer et les colorer de temps en temps, tu n'aimes pas comme ça ? » Après un court instant de réflexion Lena avoue préférer le blond, ou le jaune comme elle le dit. « Papa aussi il préfère, je crois que je vais devoir changer ça si vous préférez tous le jaune. » Je secoue doucement la tête et au moment où j’ouvre la bouche pour parler, Lena se lève d’un bon et court vers la cuisine. « Je te trouve magnifique en brune aussi, j’espère que tu le sais. » Parce que certes, elle a raison, j’ai une préférence pour le blond mais cette couleur de cheveux plus foncée et plus naturelle pour elle, je la trouve parfaitement belle. « Moi aussi veux être jaune, tiens papa.  » qu’elle me dit le plus innocemment du monde en me donnant un feutre jaune. Alex explose de rire, moi j’essaie de me retenir parce que je sens le regard insistant et impatient de Lena. Mon regard passe du feutre au visage de notre fille à plusieurs reprises. « Ma princesse… » j’attrape sa main pour l’asseoir sur le sol avec nous. « C’est pas avec un feutre qu’on change de couleur de cheveux. Et puis tu es trop petite pour ça. » Voir le regard de Lena changer me brise presque instantanément le cœur, elle semble vraiment triste de ne pas pouvoir avoir les cheveux jaunes. « Est quand que je pourrai avoir les cheveux jaunes ?  » Cette fois c’est à sa mère qu’elle pose cette question. Je pose le feutre sur la table à côté de nous, le vent souffle de plus en plus fort. On l’entend s’écraser contre les murs de la maison, le temps commence à se dégrader à l’extérieur mais je pense que tant que les enfants ne se rendent compte de rien, ils parviendront à nous apaiser. Ou bien je l’espère.

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Message(#)Calex #92 - When you walk through a storm EmptyLun 4 Déc 2023 - 13:04




When you walk through a storm
Hold your head up high
And don't be afraid of the dark
At the end of the storm
There's a golden sky
And the sweet silver song of the lark


1er Décembre 2023 – La naissance de nos filles est venue changer complètement notre vie, il y a plus de trois ans maintenant qu'elles partagent nos vies et ça fait trois ans donc que je dois apprendre à partager mon chéri. Elles ont un lien fort avec Caleb, Lucy encore un peu plus que Lena, mais il suffit de voir Lena hésiter et refuser de me le prêter pour comprendre qu'elle aussi tient énormément à son père et aime l'avoir pour elle. Ce sont mes filles et si ça n'a pas toujours été drôle de voir Lucy ou Lena s'interposer entre Caleb et moi pour s'accaparer l'attention de leur père, je ne peux pas leur en vouloir, elles ont besoin de lui et sans doute encore plus que moi. Alors je ris à la remarque de Lena. C'est son papa à elle oui, et aussi à Lucy, Mael et Nathan, mais c'est un petit détail ça non ? Elles savent comment faire fondre Caleb et quand je vois le regard si doux, si bienveillant et plein d'amour de Caleb, je ne peux que fondre moi aussi devant tant d'amour et de tendresse. « Ça pique. »  C'est tout Lena ça, elle a le chic avec ses réflexions de nous faire passer d'un moment doux à un fou rire. C'est enfantin, mais ça sort du cœur, avec toute la sincérité dont elle peut faire preuve à cet âge. Alors je ris et Caleb en fait de même, et il me regarde tout en touchant sa barbe pour vérifier les dires de notre fille et je me tourne vers lui pour à mon tour toucher sa barbe, juste comme ça, parce que j'en ai envie. « J'aime bien comme ça moi. » Et je le pense vraiment et je voudrais lui montrer en l'embrassant mais au moment ou je me penche vers lui, c'est la petite voix de Lena qui m'arrête. « MAAAAMAANNNN. » Enfin petite, c'est vite dit parce que là je suis clairement en train de me faire disputer par ma fille de 3 ans qui s'impatiente de plus en plus, elle a vraiment envie que son père la coiffe et visiblement l'attente c'est pas son fort, mais ça c'est pas surprenant. Ce qui l'est en revanche c'est qu'elle arrive à rester assisse, qu'elle ait envie d'une activité plus calme que d'habitude, mais elle se tient bien droite alors que Caleb commence à lui démêler les cheveux et je reste avec Caleb et Lena puisque notre fille a décidé que je serai la seconde cliente du coiffeur Anderson. Caleb éclate de rire quand Lena dit, avec la plus grande normalité, que je boude plus. Plus que Caleb, ça c'est sur mais en entendant mon mari rire, je me tourne vers lui. « Oui c’est vr-. » Il ne termine pas sa phrase, il me regarde et il reprends. « Non rien. »  Il me sourit et je lui souris en retour. On sait tout les deux que Lena a raison, et mon caractère a souvent été compliquée à gérer mais il ne donne pas raison à notre fille. Enfin c'est ce que je croyais jusqu'à ce que je l'entende murmurer quelques mots à Lena. « T’as raison ma princesse. Mais chut, il faut pas le dire à maman. Ça sera notre petit secret, d’accord ? » Lena rit doucement comme si elle devait pas trop se faire entendre, mais je suis juste à côté et j'entends tout de leur échange et de leur petit secret. Elle ne me regarde plus, et évite mon regard alors qu'elle rit encore un peu. « Je sais pas ce que papa t'a dit. » Mensonge je le sais très bien mais Lena semble croire que je n'ai rien entendu alors je joue le jeu. « Mais tu pourras dire à papa, que puisque je boude beaucoup, j'ai l'intention de bouder souvent le soir. » Il n'y a aucun sérieux dans ma voix et c'est juste pour provoquer un peu Caleb et rire avec eux. Lena me regarde, puis regarde Caleb l'air un peu perdue parce que si Caleb a murmuré à son oreille, moi j'ai prononcé ma phrase assez forte pour que tout le monde entende, son père y comprit donc elle ne comprends pas.

La discussion est toujours aussi légère, même quand Caleb se concentre sur les cheveux de Lena. « Bien sûr mon amour. » Fière de cette réponse, je lui souris, parce que je sais qu'il a comprit le double sens de mes propos. « Bonne réponse bébé. » Je fixe ses lèvres qu'il se pince, et je l'imite tout en le regardant, le regard plein de malice et d'amour pour cet homme qui partage ma vie et qui me donne tant d'amour et de joie au quotidien. Il a dit que j'étais sage et je sais qu'il ne le pense pas mais il a comprit qu'il ne pouvait pas vraiment dire autre chose, surtout après avoir osé dire à notre fille que je boudais. Il le sait mieux que personne que justement je suis loin d'être sage, que je ne l'ai pas été dans ma vie, et que je ne le suis pas avec lui aussi. Il le sait et si tout ce que j'ai fais est loin d'être une fierté, je pense qu'il aime mon petit côté « peu sage » dans notre intimité. « Et ne t’en fais pas ma chérie, quand maman n’est pas sage, je m’en occupe personnellement. » Son intervention me surprends et me fait rire, je lève les yeux vers lui et je fronce les sourcils, amusée par son intervention et avant même que je n'ai le temps de réagir, c'est Lena qui le fait. « Il faut punir maman quand elle est pas sage ? »  Cet échange m'amuse énormément, cette distorsion entre l'innocence de notre fille et les sous-entendus de mon mari, donne un moment spécial auquel j'assiste avec un sourire aux lèvres. Caleb me regarde et en levant les épaules, du bout des lèvres je lui murmure un petit « débrouilles toi, explique pourquoi tu aimes me punir. » Une intervention qui ne va absolument pas l'aider à trouver une réponse à la question de notre fille, mais après tout c'est lui qui s'est lancé dans cette remarque. « On peut dire ça. Mais il n’y a que papa qui peut faire ça. » Cette réponse à la question de Lena m'arrache un rire et si l'innocence de notre fille l'empêche de comprendre ce sous-entendus, ce n'est pas mon cas et je regarde désormais Caleb en secouant la tête et en riant. Je m'approche vers lui pour lui murmurer quelques mots que je ne veux pas que Lena puisse entendre. « Tu rigoleras moins quand elles iront à l'école et que la maîtresse te convoquera parce que Lena dit à tout le monde que tu punis sa maman. » Pour le moment elles sont encore bien petites et si elles font des progrès chaque jour dans leur manière de parler, on a encore du temps avant qu'elles ne comprennent le double sens de nos paroles, beaucoup de temps, mais ce genre de discussion pourrait entraîner des quiproquo assez dérangeant si elles venaient à répéter certaines choses dans un autre contexte. « Mais je te le confirme chéri, tu es bien le seul qui puisse me punir. » Je profite de la proximité entre nous en déposant un baiser sur sa joue avant de reprendre ma place pour éviter de me faire de nouveau disputer par ma fille de 3 ans. Elle nous regarde et quand elle voit que je dépose un baiser sur la joue de Caleb, elle se lève et en fait de même avant de se raseoir et de regarder mes cheveux qui deviennent le nouveau sujet de discussion. Visiblement elle préfère le jaune et n'hésite pas à me le dire avant de se lever d'un bond. « Je te trouve magnifique en brune aussi, j’espère que tu le sais. » Je secoue la tête en guise de réponse et mes lèvres se posent rapidement sur les siennes. Oui je le sais, mais je sais aussi qu'il a une préférence pour les blondes et si je ne doute pas de lui plaire aussi en brune, je veux être la plus belle possible à ses yeux. « Oui je sais, mais tu préfères quand même les blondes. » Ce n'est pas un reproche, ni un problème, juste une constatation, rien de plus. Il préfère les blondes, ou les fausses blondes du moins, mais il me préfère en blonde et je l'ai toujours su et ce n'est pas un problème. Lena revient au même moment avec un feutre jaune et c'est avec toute son innocence qu'elle demande à son père de l'aider à devenir jaune. C'est à la fois si touchant et aussi très drôle et je regarde Caleb essayer de lui expliquer que ce n'est pas possible.  « Ma princesse… C’est pas avec un feutre qu’on change de couleur de cheveux. Et puis tu es trop petite pour ça. »  Je ne ris plus quand je vois le regard de Lena qui comprends qu'elle ne pourra pas avoir les cheveux jaunes. Elle semble vraiment triste et déçue et si les déceptions font partis de la vie, et que cette déception là est vraiment minime par rapport à ce qu'elle devra vivre en grandissant, l'idée de la rendre triste n'est pas une chose facile à gérer. Ce n'est rien, dans quelques minutes elle aura oublié et passé à autre chose mais elle ne sourit plus et ça suffit pour me donner envie de lui faire un gros câlin. « Est quand que je pourrai avoir les cheveux jaunes ?  » Elle me regarde, me demande et je ne sais pas trop quoi lui répondre. « Quand tu seras plus grande, grande comme ça. » Je lui montre une hauteur de taille avec ma main, je n'ai aucune idée de la taille que je suis en train de montrer mais c'est dans longtemps et ça ne semble pas ravir Lena qui de nouveau fronce les sourcils. Je m'attends à une réponse de sa part, à une réaction qui viendrait montrer que cette réponse ne lui convient pas, mais elle ne dit rien, ce qui me surprends mais Lena fait assez de crise sans aller chercher à en provoquer une. « A maman. » Elle rappelle que c'est à mon tour de me faire coiffer et je m'installe devant Caleb. Lena venant s'assoir sur mes genoux. Ce moment me fait du bien, me permets d'oublier la fatigue, et cette sensation de stress et d'angoisse que je ressens depuis quelques jours. Je profite de ce moment avec eux, je n'ai même pas encore bu mon café, ou mangé quelque chose, je n'ai même pas eu envie de fumer encore, ce dont j'ai besoin aujourd'hui, c'est de leur présence et je profite de ce moment avec Lena et Caleb pour oublier toutes les craintes que j'ai. Et pendant que Caleb me coiffe, je me mets à chanter avec Lena une comptine apprise à la crèche. Le vent dehors se fait entendre et j'essaye de faire abstraction de tout ça, j'essaye de me concentrer sur Lena, sur sa petite voix qui chante et qui gesticule sur moi. Sa présence m'apaise, m'aide à ne pas penser à ce vent qui vient rappeler les raisons de notre présence ici. Et après quelques minutes à être avec nous, Lena finit par trouver le temps un peu long et court rejoindre sa sœur qui joue avec sa grand-mère et Mael dans la pièce d'à côté. « Ca commence à souffler beaucoup là. » Je soupire en regardant Caleb. J'ai peur, il le sait et si avec Lena j'arrivais à le cacher, mes craintes reviennent d'un coup quand elle n'est plus contre moi pour me canaliser. « Je vais me chercher un café tu en veux un ?  » Je me lève direction la cuisine pour me faire un café, et au moment ou je passe la porte, un bruit sourd se fait entendre me faisant sursauter. Ce n'est rien, que le vent, qu'un bout de bois qui tape contre les protections placées sur les fenêtres de la cuisine ou que sais-je d'autres, rien de grave mais ça rappelle juste que ce n'est que le début et que cette journée risque d'être longue, très longue. « Nala et Dobby sont ou ? » C'est paniquée que j'interroge Caleb au moment ou je réalise que je n'ai pas vu notre chat et notre chien depuis que je suis réveillée et l'idée de les savoir dehors en pleine tempête me fait paniquer. Je me mets à les chercher dans la ferme familiale des Anderson. Je sais que Caleb n'aurait jamais laissé ses bébés sur pattes dehors mais c'est plus fort que moi, la panique s’empare de moi et je ne pense plus sereinement.

@Caleb Anderson  :l: :l:

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Message(#)Calex #92 - When you walk through a storm EmptyLun 4 Déc 2023 - 21:59

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WHEN YOU WALK THROUGH A STORM HOLD YOUR HEAD UP HIGH AND DON'T BE AFRAID OF THE DARK AT THE END OF THE STORM THERE'S A GOLDEN SKY AND THE SWEET SILVER SONG OF THE LARK

1er Décembre – « J'aime bien comme ça moi. » Ça n’a pas toujours été le cas, mais je sais qu’aujourd’hui elle aime cette particularité sur mon visage et les fois où j’ose me raser sans lui en parler avant peuvent avoir des allures de drame. C’est simplement avec un sourire que je lui réponds, ce sourire qui s’agrandit plus elle s’approche de moi. Mais – « MAAAAMAANNNN. » C’est étonnant parce que Lena n’est pas la plus possessive des jumelles, on pourrait presque croire que nous nous sommes trompés et que depuis le début ce n’est pas Lena qui se trouve avec nous mais Lucy le koala. Son mécontentement me fait tout de même rire – et fondre, également. Parce qu’elle est adorable, Lena, aujourd’hui, encore plus qu’elle ne l’est habituellement mais ce matin elle semble être d’humeur à taquiner sa mère. Alors je la suis dans cet élan qui m’amuse tout particulièrement et ma confirmation sur le fait que maman boude plus fait rire Lena. Elle essaie d’être discrète en riant tout doucement, évitant même de tourner la tête pour ne pas croiser le regard de sa mère. « Je sais pas ce que papa t'a dit. Mais tu pourras dire à papa, que puisque je boude beaucoup, j'ai l'intention de bouder souvent le soir. » Un sourcil se lève alors qu’un demi-sourire s’étire sur mes lèvres, mes yeux se lèvent rapidement dans l’espoir de croiser le regard de ma femme. « Ça n’irait pas en ton avantage, ça. » C’est bien la raison pour laquelle je sais qu’elle n’est pas sérieuse ; mais si j’en crois la façon avec laquelle Lena regarde Alex avec ses grands yeux, elle ne comprend plus vraiment cette conversation – ce qui est totalement compréhensible. Et la conversation qui arrive non plus, Lena ne la comprend pas totalement. Mais c’est normal, elle n’a que trois ans et les sous-entendus que nous faisons Alex et moi elle ne pourra pas les comprendre avant de nombreuses années. Aussi tard que possible, je l’espère. « débrouilles toi, explique pourquoi tu aimes me punir. » Sauf qu’Alex s’en amuse elle aussi, et elle a au fond bien raison puisque c’est moi qui ai lancé cette conversation. Plus ou moins. Disons que je suis celui qui a commencé les sous-entendus. C’est donc en plissant les yeux que je la regarde quelques secondes. « Tu rigoleras moins quand elles iront à l'école et que la maîtresse te convoquera parce que Lena dit à tout le monde que tu punis sa maman. Mais je te le confirme chéri, tu es bien le seul qui puisse me punir. » Les mots que me murmure Alex à l’oreille me font stopper net tout geste. Mes yeux s’arrondissent comme des billes et c’est avec un regard presque paniqué que je cherche son regard. « Elle aura oublié d’ici là... » Que je lui réponds tout doucement. Et c’est sûrement vrai. Enfin, je crois. Lucy et Lena feront leur toute première rentrée des classes dans quelques semaines, et je ne suis d’ailleurs clairement pas prêt pour ça. Elles grandissent beaucoup trop vite pour moi. Nos petites filles grandissent, elles apprennent à comprendre le monde mais ont encore tellement de chose à découvrir. Mais la remarque d’Alex m’ouvre les yeux sur une chose : elles parlent plutôt bien toutes les deux, et passent leur temps à traîner dans tous les recoins de la maison alors nous devrions clairement faire plus attention à ce qu’on se dit en dehors de notre chambre. Je souris quand Alex vient déposer un baiser sur ma joue et mes lèvres s’étirent encore plus quand Lena l’imite en venant faire de même. En quelques secondes, Lena s’est levée et s’est mise à courir dans la cuisine, rien d’inhabituel avec elle qui ne tient habituellement pas en place mais cette disparition d’une poignée de secondes nous permet de nous retrouver seuls avec Alex. « Oui je sais, mais tu préfères quand même les blondes. » Elle a raison. Mais c’est clairement une constatation plus générale et qui ne s’arrête pas seulement à sa couleur de cheveux à elle. C’est un sourire presque désolé qui s’accompagne d’un haussement d’épaules que je lui réponds tandis que mon attention est posée sur ses cheveux, puisqu’ils sont notre sujet de conversation. Comme prévu, Lena refait son apparition mais cette fois avec un feutre jaune qu’elle me confie avec une idée bien précise en tête : devenir blonde. Ou jaune comme elle le dit. « Quand tu seras plus grande, grande comme ça. » Je me pince les lèvres en regardant la main d’Alex placée aléatoirement dans l’air. Lena ne semble pas avoir compris mais elle n’insiste pas parce qu’elle suggère qu’il est maintenant au tour de sa mère de se faire coiffer. Je reprends la brosse de Lena pour cette fois coiffer Alex. Comme pour notre fille, c’est doucement que je fais glisser la brosse dans ses cheveux et avec exactement la même douceur. Peut-être qu’après ce court instant de coiffure de ma part lui prouvera que mes talents de coiffeur existent réellement – non. Car Lena ne m’a même pas laissé lui faire une coiffure, elle n’a pas eu cette patience et a fini par se lasser rapidement. Comme quand elle se lève pour finalement rejoindre sa sœur pour nous laisser seuls Alex et moi. Sauf que cette fois, quelque chose me dit qu’elle ne reviendra pas.

Déjà plusieurs heures depuis que je suis levé et le temps se dégrade de plus en plus rapidement. Le vent souffle fort, et malgré le fait que nous soyons à l’intérieur et donc à priori en sécurité, l’ambiance anxiogène et lugubre de dehors se fait ressentir. « Ca commence à souffler beaucoup là. » Je pose une nouvelle fois la brosse à cheveux sur la table. « Un peu… » je me contente de lui répondre tandis que je me lève en grimaçant légèrement – et c’est aussi dans ce genre de moment que je réalise que oui, je vieillis. Mes jambes me tirent légèrement quand je me lève. « Je vais me chercher un café tu en veux un ?  » « Je veux bien, oui. » Vu le nombre de café que j’ai déjà bu depuis mon réveil on pourrait presque croire que je n’en aurais plus envie de la journée mais pourtant j’en ressens encore le besoin pour m’aider à ne pas tomber de fatigue. J’attrape mon portable et si j’aimerais pouvoir envoyer des messages à mes sœurs et Zoya qui sont, elles, restées à Brisbane c’est en soupirant que je constate que je n’ai plus de réseau. « Nala et Dobby sont ou ? » Mes sourcils se froncent et quand je me retourne c’est pour voir une Alex complètement paniquée, courant partout dans la maison à la recherche de mes animaux. « Dobby est avec Nathan, mon père et Mael et Nala avec ma mère et Lucy. » que je lui réponds calmement, mais constater qu’elle puisse me penser capable de laisser mon chat et mon chien dehors alors qu’une tempête est en train de ravager la ville me déçoit clairement de sa part. « Tu penses vraiment que je les aurais laissé dehors ? » je lui demande, blessé. Mais ce n’est pas là-dessus que je m’attarde. Je ne m’en fais pas pour mes animaux parce qu’ils sont tout autant en sécurité que nous, mais je bouge aux quatre coins de la pièce à la recherche de réseau. « Tu as du réseau ? » Peut-être qu’elle aura plus de chance que moi.

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Message(#)Calex #92 - When you walk through a storm EmptyJeu 7 Déc 2023 - 12:50




When you walk through a storm
Hold your head up high
And don't be afraid of the dark
At the end of the storm
There's a golden sky
And the sweet silver song of the lark


1er Décembre 2023 – « Ça n’irait pas en ton avantage, ça. » Mon regard croise le sien et j'ai pas forcément besoin de parler pour lui montrer qu'il a raison. Oui bouder le soir serait autant une punition pour lui que pour moi finalement et il sait bien que je ne tiendrais pas très longtemps ou que je finirais par être vraiment insupportable et bouder pour de vrai. « C'est vrai, et je finirais par te faire la tête pour de vrai et être insupportable si je n'ai pas de s.e.x.e avec toi. » J'épelle le mot pour que Lena ne puisse pas l'entendre et le répéter ensuite, parce qu'elle serait capable de tenter de répéter même si elle ne le comprends pas. C'est ce qu'elle fait pour apprendre à parler et plusieurs fois elle a tenté de répéter des mots qu'elle a entendu et qu'elle n'aurait pas du, comme des gros mots par exemple. Alors, je tente de faire attention face à nos filles, et face à Nathan aussi, peut-être encore plus face à Nathan d'ailleurs, mais il n'est pas là en ce moment avec nous et c'est bien pour ça qu'on se permets plus de choses avec Caleb. Lena ne comprends pas, pas encore et elle a encore quelques années avant de saisir le sens de nos propos. De très longues années je l'espère. Mais, elle pourra répéter et bientôt son langage avec l'école va se développer, va s'affiner, et elle pourra répéter ce genre de discussion. Une réflexion que Caleb semble réaliser à l'instant ou je lui dis et il semble presque paniqué à l'idée que notre fille puisse répéter ce genre de propos à l'école.  « Elle aura oublié d’ici là... »  Je secoue la tête en riant légèrement. « Oui oui elle aura oublié. Mais, je n'oublie pas que tu t'occupes de moi quand je suis pas sage, je vais peut-être pas être sage dans les jours à venir. » Je lève mes sourcils en le regardant et en me pinçant la lèvre. Cette discussion pourrait durer encore longtemps si Lena n'était pas avec nous et si son impatience ne se faisait pas entendre. Elle ne comprends rien à ce que l'on dit mais elle comprends bien que pendant que je murmure des mots à l'oreille de son père, il ne s'occupe pas d'elle et ça semble pas lui convenir. Je laisse Caleb finir de démêler les cheveux de Lena et après une question sur mes cheveux jaunes Lena revient avec son feutre et l'envie d'avoir elle aussi les cheveux jaunes. Elle aurait pu nous faire un caprice après le refus de son père de lui colorer les cheveux avec son feutre, mais si elle semble déçue, elle ne réagit pas plus que ça finalement et c'est à mon tour de me faire coiffer par Caleb. Il est doux, et ce moment est apaisant, Lena sur moi qui me fait un câlin et Caleb qui me coiffe, pendant un temps j'oublie Olga et les dégâts qu'elle doit être en train de faire à Brisbane et sur notre maison. J'oublie le vent qui se fait de plus en plus fort dehors, j'oublie cette boule au ventre que j'ai depuis quelques jours. Et je me détends avec Caleb et Lena.

Sauf, que ce moment prends fin. Lena vient de quitter la pièce et avec son départ, la légèreté s'en est allée aussi au profil de l'inquiétude. Le vent souffle de plus en plus fort, et nous rappelle à la réalité et à la raison qui fait que nous sommes à Warwick ce week-end. Le cyclone Olga qui frappe Brisbane nous a fait quitter notre villa en bord de mer et c'est à, à peine deux heures de route que nous avons trouvé refuge chez les parents de Caleb. Les enfants sont en sécurité ici et ils sont heureux de retrouver leurs grands parents, d'ailleurs c'est avec eux qu'ils sont et qu'ils jouent ce matin, au moins ils ne sont pas stressés par ce qui se passe à l'extérieur. Ce qui n'est pas mon cas et celui de Caleb aussi même s'il n'est pas aussi démonstratif que moi, je sais qu'il est inquiet lui aussi. « Un peu… » Il ne commence pas à souffler un peu beaucoup comme un dit, ça souffle beaucoup, beaucoup trop déjà à mon sens. Il minimise les choses et son inquiétude sans doute pour ne pas alimenter la mienne. Je suis beaucoup plus expressive que lui, et beaucoup plus excessive aussi, ça a toujours été comme ça, et aujourd'hui, et comme depuis quelques jours, je ne gère pas grand chose de mes émotions et je me laisse envahir par l'intensité de ce que je ressens. J'ai retourné la chambre de nos enfants pour retrouver une peluche, j'ai paniqué pour des souvenirs que je ne voulais pas voir être détruits, je me suis renfermée hier ne sachant pas comment gérer et j'ai fumé bien plus de cigarettes ces derniers jours que depuis ces dernières semaines. La fatigue ne m'aide pas non plus d'ailleurs, et j'espère bien que le café m'aidera à me réveiller et à être plus en mesure de me canaliser. « Je veux bien, oui. » Je ne sais pas combien de café il a déjà bu mais je sais qu'il est un grand adepte des cafés. Café noir sans sucre et je me dirige dans la cuisine pour lui faire un café et me faire mon premier de la journée. Et pas le dernier. Sauf que je reviens quelques minutes après dans le salon sans café et avec un air paniqué. Il n'a fallu qu'un bruit sourd contre la fenêtre pour activer le mode panique qui n'est jamais loin quand je suis stressée et tendue comme depuis quelques jours. Et ce mode n'est jamais vraiment bon signe, parce que je ne réfléchis plus, je réagis à l'émotion, sans logique et là, mon inquiétude se porte sur Nala et Dobby, pour une raison totalement insensée, mais c'est pour eux que je m'inquiète de façon excessive encore. « Dobby est avec Nathan, mon père et Mael et Nala avec ma mère et Lucy. » Il est calme Caleb, tout le contraire de moi, mais il n'a aucun doute sur le fait que Nala et Dobby soient en sécurité alors je me calme un peu. Légèrement. « Tu penses vraiment que je les aurais laissé dehors ? » Il est blessé par mon attitude, je le sens et je réalise à sa question combien mes craintes étaient complètement bêtes et insensées. Non je sais qu'il ne les aurait jamais laissé dehors, je le sais, et pourtant j'ai paniqué, et je soupire en réalisant à quel point je suis sur les nerfs. « Non non, je sais pas ce qu'il m'a prit, désolée. » Je me sens nulle d'avoir réagis ainsi, mais Caleb semble avoir autre chose en tête et je le vois se déplacer dans la pièce avec son portable en main. « Tu as du réseau ? » Je lève les épaules, je prends mon téléphone que j'avais posé sur la table basse du salon et je regarde. Je n'ai pas de message, pas de nouvelles de Lucas, mais plusieurs alertes sur les conditions météorologiques et en cliquant dessus je vois que la page s'ouvre et je n'aime pas ce que je vois, pas du tout et je sens que mon cœur s’accélère quelques instants au moment ou mes yeux défilent pour lire le contenu de l'article. « Ca a l'air de marcher pour le moment. » Je lui tends mon téléphone, je ne peux pas lire plus de choses et je le laisse faire ce qu'il veut avec mon téléphone, il connait mes codes et je n'ai aucun secret pour lui. J'ai encore du réseaux mais je ne sais pas pour combien de temps puisque visiblement Caleb lui n'en a plus et il est fort à parier que je vais finir par ne plus en avoir aussi. Je le laisse quelques instants pour retourner à la cuisine et finir de préparer les cafés. Deux cafés noirs sans sucre, pour être bien réveillé et je vois sa cigarette électronique posée sur le plan de travail de la cuisine et je la prends pour fumer un peu. Je dépose son café sur la table basse et je m'installe sur le canapé en tirant dans sa cigarette électronique. Ce n'est pas la première fois que je lui prends, mais je réalise à ce moment que j'ai envie d'une vraie cigarette et je comprends pourquoi la cigarette électronique ne suffit pas à Caleb. « Tu as des nouvelles de tes sœurs ? » Je me doute que c'est la raison pour laquelle il avait besoin de mon téléphone non ? Elles sont restées à Brisbane, et j'en viens à me dire que c'est peut-être à cause de nous qu'elles n'ont pas voulu rentrer à Warwick ? Et s'il venait à lui arriver quelque chose ? Je me demande comment je pourrais gérer ça à la place des parents de Caleb, alors qu'aujourd'hui je panique pour rien, ou pour notre maison. « C'est pas à cause de notre présence qu'elles n'ont pas voulu venir à Warwick ce week-end ? » Je demande à Caleb, inquiète de sa réponse et je me sens déjà coupable finalement avant même qu'il n'ait répondu à cette question, je me dis que c'est de ma faute, et c'est encore une preuve que mes pensées vont trop vites aujourd'hui et que j'ai du mal à les gérer et pourtant je vais devoir parce que la journée s'annonce longue. La mère de Caleb revient avec Lucy et Lena, une de nos filles dans chacune de ses mains, elle a toujours un sourire doux Mary, elle a toujours un regard bienveillant et tendre, mais aujourd'hui, je vois bien qu'elle n'est pas comme d'habitude et je sais que pour elle aussi ça ne doit pas être simple. « Bonjour Alex. » Elle me salue, et au même moment j'ai Lucy qui me saute dessus pour me faire un câlin. J'ai nos enfants ici avec moi, mais Mary doit gérer avec l'idées que ses trois filles sont à Brisbane, là ou le vent risque d'être le plus violent et je ne sais pas comment elle fait pour ne pas paniquer. « Tu as réussi à avoir Prim ? Les jumelles sont ensembles, j'ai eu Bailey tout à l'heure, mais j'ai pas de nouvelles de Prim. » Elle parle doucement à Caleb, comme pour ne pas transmettre son inquiétude à Lena et Lucy, mais je sens que cette journée risque d'être angoissante et je ne suis pas la seule à avoir peur finalement. Loin de là.

@Caleb Anderson  :l: :l:

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Message(#)Calex #92 - When you walk through a storm EmptyVen 8 Déc 2023 - 10:57

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1er Décembre – « C'est vrai, et je finirais par te faire la tête pour de vrai et être insupportable si je n'ai pas de s.e.x.e avec toi. » Épeler les mots tendancieux est devenue une vraie habitude pour nous, surtout quand les plus jeunes sont dans les parages et ont donc e grandes chances d’entendre notre conversation. Pour Nathan c’est différent, parce que épeler les mots ne l’empêchera pas de comprendre ce dont nous sommes en train de parler. Il a douze ans et nous a déjà prouvé à plusieurs reprises par quelques réflexions qu’il en connaissait déjà bien trop à ce sujet. Mais les jumelles et Mael sont eux encore petits et sont loin de se poser des questions à ce sujet. Raison pour laquelle je pense toujours qu’il est plus judicieux de ne pas parler de tout ça quand les enfants sont avec nous. Pas aussi directement du moins, mais c’est tout de même en lâchant un léger rire que je réponds à la précision apportée par Alex. « Oui oui elle aura oublié. Mais, je n'oublie pas que tu t'occupes de moi quand je suis pas sage, je vais peut-être pas être sage dans les jours à venir. » Pourtant elle sait très bien que nous ne pourrons rien faire tant que nous sommes encore à la ferme. Devoir partager notre chambre, et même notre lit avec notre fils d’un an nous empêche clairement ce degré d’intimité. Mais de toute façon nous allons certainement prendre la route dès demain, afin de retrouver notre maison et surtout constater les potentiels dégâts de la tempête parce que si je le cache certainement un peu mieux qu’Alex je suis tout aussi inquiet qu’elle à ce sujet. S’éloigner de Brisbane pour notre sécurité mais surtout celle de nos enfants et mes animaux nous a semblé comme étant une évidence et même si nous avons protégé la maison un maximum, nous ne pouvons malheureusement pas faire grand-chose pour éviter des dégâts plus importants. Être loin de la maison est un mélange entre le soulagement mais aussi l’inquiétude et le stress, car nous restons dans le flou et l’incertitude totale sur l’état de celle-ci. « Calme tes ardeurs, Alexandra, on verra ça quand on rentrera. » que je lui rappelle d’un air léger. Aussi, je garde en tête la possibilité que sa libido et la mienne pourrait être fortement impactée si la villa a été fortement touchée. Finalement, nous n’avons plus qu’à espérer, pas vrai ? Prier. Et attendre. Rien que je ne puisse maîtriser ou contrôler et donc, une difficulté supplémentaire pour moi.

Si l’ambiance légère et douce lorsque Lena est avec nous pour la séance coiffure qu’elle m’a demandé, quand elle quitte la pièce pour rejoindre sa sœur et sa grand-mère je ressens presque instantanément l’angoisse d’Alex remonter en flèche. Donc la mienne par la même occasion. Sauf que l’inquiétude d’Alex prend des proportions toujours un peu plus fortes. La voilà maintenant en train de s’agiter partout dans la ferme à la recherche de Dobby et Nala, pensant que j’aurais réellement pu les laisser dehors alors qu’une tempête sévère s’abat sur le Queensland en ce moment même. « Non non, je sais pas ce qu'il m'a prit, désolée. » Les yeux passant de mon portable cherchant du réseau tant bien que mal, à ma femme, c’est doucement que je secoue la tête. « T’excuse pas, t’en fais pas. Tu es inquiète. » Je ne lui ne veux pas, même si constater qu’elle puisse me penser si irresponsable est légèrement blessant, je suis bien placé pour savoir que l’angoisse ne fait parfois réagir de manière légèrement démesurée. « Ils sont en sécurité, ne t’en fais pas. Jamais je ne les aurais mis en danger, tu le sais. » Ou du moins j’espère qu’elle en a conscience, mais ce n’est pas sur mes animaux que j’ai envie de m’attarder. Ils vont bien, je le sais. En revanche, j’aimerais pouvoir en dire autant de mes sœurs et ma cousine mais mon absence de réseau m’en empêche. « Ca a l'air de marcher pour le moment. » Je me retourne rapidement vers elle, posant mon portable sur la table à côté de moi j’attrape le sien qu’elle me tend. Je connais son code que je tape sur l’écran qui se déverrouille sur une page d’informations météorologiques, et si moi je la ferme rapidement pour envoyer un message à mes sœurs et à Zoya via le portable de ma femme, je ne suis pas étonné qu’elle soit toujours aussi angoissée si elle a passé sa nuit collée à son portable pour lire ce genre de chose. Je la remercie quand elle revient avec mon café. « Je ne sais pas si lire tout ça est une bonne idée. » Je ne précise pas, mais je pense qu’elle comprendra parfaitement que je fais référence à l’article ouvert sur son téléphone quand elle me l’a donné. Tout le monde gère son angoisse différemment et si se tenir au courant ainsi la soulage, tant mieux pour elle alors. Mais je sais que de mon côté ça ne fait qu’alimenter mes angoisses. « Tu as des nouvelles de tes sœurs ? » Je bois une première gorgée de café. Je sais que je suis mal placé pour lui faire une remarque à ce sujet, mais Alex fume beaucoup trop ces derniers temps, au moins elle ne pourra plus me reprocher ma propre consommation de nicotine. « Je n’ai pas de réseau, c’est pour ça que j’ai eu besoin de ton téléphone. Pour leur envoyer un message. Et à Zoya aussi. » Je sais qu’elle est avec Cameron et Chloé, ce sont les dernières nouvelles que j’ai eues hier soir, mais j’aimerais avoir la confirmation que tout le monde va bien. Ça serait un premier soulagement. « C'est pas à cause de notre présence qu'elles n'ont pas voulu venir à Warwick ce week-end ? » Je ne comprends pas du tout sa question et c’est en fronçant les sourcils que je lui réponds. « Pourquoi elles ne seraient pas venues à cause de nous ? » que je lui demande, ne comprenant sincèrement pas le cheminement de sa pensée. « Bonjour Alex. » Ma mère nous rejoint, Lucy et Lena l’accompagnent. Nala avance doucement vers moi en miaulant, je m’assieds donc par terre pour la prendre avec moi quelques secondes et la caresser. Elle est en demande d’attention et de tendresse, peut-être ressent-elle l’atmosphère lourde dehors ? «  Tu as réussi à avoir Prim ? Les jumelles sont ensembles, j'ai eu Bailey tout à l'heure, mais j'ai pas de nouvelles de Prim.  » Mon regard se pose sur le portable d’Alex : aucun message et surtout : plus de réseau. Je secoue donc la tête en soupirant. Les jumelles sont ensemble, ce qui est déjà une bonne nouvelle en revanche n’avoir aucune nouvelle de Prim m’inquiète énormément. « Peut-être qu’elle n’a pas de réseau elle non plus… » J’essaie de me convaincre moi-même. C’est sûrement le cas d’ailleurs, il ne serait pas étonnant qu’en ce moment Brisbane soit privé de réseau et d’électricité. « Je…je vais commencer à préparer à manger. » C’est surtout une excuse pour me réfugier en cuisine et ne pas avoir à faire semblant que l’absence de nouvelle de Primrose ne m’effraie pas. Je reprends mon portable, ainsi que celui d’Alex avant de disparaître en cuisine. Je fouille dans les placards et le frigo à la recherche d’ingrédients que je pourrais cuisiner sans nécessairement avoir besoin d’électricité qui risque de se couper d’un instant à l’autre.


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Message(#)Calex #92 - When you walk through a storm EmptySam 9 Déc 2023 - 18:29




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And the sweet silver song of the lark


1er Décembre 2023 – « Calme tes ardeurs, Alexandra, on verra ça quand on rentrera. » Rien que l'entendre me parler de rentrer, suffit en soit à calmer mes ardeurs. Non, pas que je n'ai pas envie d'être chez nous, au contraire, je me sens bien mieux dans notre villa qu'ici à la ferme. Mais, ça me rappelle aussi que je ne sais pas comment nous allons retrouver notre maison. Que si nous ne sommes pas chez nous, c'est parce que les risques étaient trop grands et pour notre sécurité et celles des enfants, il fallait mieux que nous quittions notre villa en bord de mer. Et c'est une réalité qui m'angoisse beaucoup. Alors, mes ardeurs sont bien calmés et je n'ai aucunement l'intention de ne pas être sage aujourd'hui, pas ici, pas maintenant. Et si jusqu'à présent, l'ambiance était légère, que j'essayais de cacher mon inquiétude et mon angoisse quand Lena était avec nous, son sourire, son rire, et sa petite bouille m'aidait beaucoup à ne pas penser à tout ça, mais quand elle quitte la pièce, il y a comme un retour à la réalité qui est violent. Violent comme le vent qui souffle dehors et qui vient rappeler que nous sommes bien impuissants face aux éléments. Et l'impuissance, je déteste ça. Pas que j'ai besoin de tout contrôler, non, ça c'est le domaine de Caleb, mais je déteste me sentir impuissante, ça me donne l'impression d'être vulnérable et faible et cette sensation m'insécurise et fait monter en flèche mes angoisses. Au point, que j'en vienne à ne plus réfléchir sereinement au moment ou la panique prends le dessus sur la raison et c'est le cas quand j'en viens à chercher nos animaux dans la maison avec une lueur de panique qui n'a rien de raisonnable. « T’excuse pas, t’en fais pas. Tu es inquiète. » Oui je suis inquiète mais je dois me gérer, je dois apprendre à contrôler ce sentiment qui m'envahit et qui me fait réagir n'importe comment. Surtout en ce moment, parce que tout le monde est inquiet finalement et communiquer mes émotions de manière aussi excessive ne risque pas d'aider. « Oui mais toi aussi et tu ne paniques pas n'importe comment. » Le pire c'est que j'ai conscience, après coup, de l'absurdité de mes réactions mais je ne sais pas faire autrment, j'apprends, et j'y arrive de mieux en mieux grâce à toutes les techniques apprises en thérapie, mais par moment c'est trop dur. Par moment, je me débats avec mes propres émotions, et aujourd'hui semble faire partie de ces journées ou je ne suis pas de bonnes compagnies.   « Ils sont en sécurité, ne t’en fais pas. Jamais je ne les aurais mis en danger, tu le sais. » Ma question sur les animaux l'a blessé, je le sens encore avec cette remarque. Mais, je le sais. Je sais que Caleb n'aurait jamais laissé les animaux dehors et c'est bien la preuve que je ne gère rien, que rien n'est réellement censé dans mes peurs. « Je sais oui, c'était absurde, mais tu as raison, je crois que je suis inquiète. » Non tu crois Alex ? « Désolée pour ça, je vais me calmer. » Je ne sais pas comment mais il va bien falloir que je gère les choses, parce que sinon cette journée va être impossible à gérer pour tout les gens présents avec moi, et je ne peux pas sortir pour les laisser tranquille et ne pas leur communiquer mon stress. Caleb semble lui aussi stressé, et je le comprends, mais c'est son téléphone qui semble lui causer des inquiétudes. L'absence de réseau et donc de nouvelles de ses proches semblent l'inquiéter et je lui donne mon téléphone pour qu'il puisse essayer de les joindre et c'est dans la cuisine que je retourne pour nous faire deux cafés et je reviens assez vite dans le salon, n'ayant guère envie de rester seule dans la cuisine. « Je ne sais pas si lire tout ça est une bonne idée. » Je le regarde, je lève les épaules en tirant sur la cigarette électronique. « Je sais pas non plus, mais de toute façon je pense déjà au pire donc les informations ne peuvent pas être plus angoissantes. » Et c'est peut-être ça le pire finalement. Mes craintes sont elles aussi sans doute exagérées, sans doute démultipliées, et même si les infos me font peurs, et la réalité m'inquiète, ça ne peut pas vraiment être pire que ce à quoi je pense. La peur est une sacrée source d'inspiration pour alimenter les angoisses, et permettre à mon cerveau de faire les pires scénarios catastrophes. Ca aussi je ne le contrôle pas, j'aimerais, je voudrais être plus sereine, être plus calme mais la réalité est toute autre et je ne suis pas de ce genre de personnes qui peuvent rester calme et mesurée. Pourtant, il va falloir que je le sois aujourd'hui, alors je m'attarde longuement sur la cigarette électronique de Caleb comme si elle avait le pouvoir de m'apaiser. Il est sur mon téléphone, et si j'attends toujours des nouvelles de Lucas, je veux savoir s'il a pu avoir ses sœurs. « Je n’ai pas de réseau, c’est pour ça que j’ai eu besoin de ton téléphone. Pour leur envoyer un message. Et à Zoya aussi. » J'en déduis à sa réponse donc qu'il n'en a pas reçu, ni avec le sien sans réseau, ni depuis qu'il a prit le mien. « Zoya n'est pas seule avec sa fille aujourd'hui ? » Je sais qu'il a échangé avec elle hier soir mais je ne sais pas ce qu'ils se sont dit et puisqu'il l'évoque, c'est bien la preuve qu'il s'inquiète aussi pour elle et je le comprends, moi aussi je m'inquiète pour mon cousin qui a encore décidé de vouloir jouer les héros et lui aussi me laisse sans réponse ce qui ne m'aide pas à ne pas me sentir inquiète. Et si Caleb me parle de sa cousine, c'est sur ses sœurs que je reviens, réalisant qu'elles auraient pu être en sécurité, ici et qu'il n'aurait pas à s'inquiéter pour elles comme il le fait actuellement. Sauf, qu'elles ne sont pas venues à Warwick et je ne doute pas que Mary ait du leur proposer et pour une raison, sans doute encore absurde, j'en viens à me dire que c'est peut-être à cause de nous qu'elles n'ont pas voulu venir. « Pourquoi elles ne seraient pas venues à cause de nous ? » Sa réaction me fait sentir à quel point ce que je viens de dire est sans doute débile, parce qu'il fronce les sourcils et il ne comprends pas ma question. « Je sais pas, ta mère leur a sûrement demandé de venir non ? Mais on a prit toutes les chambres et elles n'auraient pas eu de place ? C'est pas à cause du manque de place qu'elles n'ont pas voulu revenir ? » Je reformule ma demande, même si au final, ce n'est pas ça le plus important. Elles ne sont pas ici avec nous et Caleb n'a pas de nouvelles, et si lui est inquiet, je vois bien que Mary l'est aussi quand elle nous rejoins dans le salon avec les jumelles. Je la salue avant de prendre dans mes bras Lucy qui vient me dire bonjour. J'écoute la conversation entre Mary et Caleb, et je sens la tension et l'inquiétude entre eux, une émotion que je peux comprendre alors que je sers dans mes bras un peu plus fort Lucy. « Peut-être qu’elle n’a pas de réseau elle non plus… » Son ton de voix, son attitude, ses mots, tout montre qu'il est inquiet et qu'il essaye de le gérer, de se rassurer sans doute et de rassurer sa mère comme il le peut. Lena tire sur la jambe de sa grand mère et je vois Mary sourire à Lena, un sourire qui se veut rassurant mais je sais que ce n'est qu'un moyen de ne pas inquiéter Lena, parce que derrière son sourire, il y a l'inquiétude d'une mère pour son enfant. « Je…je vais commencer à préparer à manger. » Caleb quitte le salon et mon regard croise celui de Mary, et il n'y a pas besoin de se parler, je sais qu'elle est inquiète. Pour ses filles, mais aussi pour Caleb alors qu'elle le regarde quitter la pièce. « J'aime pas le voir comme ça, comment il va en ce moment ? » Mary a assez à s'inquiéter pour ses trois filles, et pourtant c'est pour Caleb qu'elle semble inquiète à cet instant. C'est à moi qu'elle pose cette question, je sais le passif entre Caleb et sa mère, je sais ce qu'elle a traversé avec Caleb, et je veux juste la rassurer sans trahir non plus Caleb. « Ca va, il fume beaucoup et prends toujours ses cachets mais il semble aller bien ces derniers temps, c'est la situation qui l'inquiète aujourd'hui. » Et avant qu'elle ne dise quoique ce soit de plus, je la devance. « Mais vous inquiétez pas pour lui, je m'occupe de Caleb, je peux vous laisser les filles ? » Je ne peux rien faire pour la rassurer pour Primrose mais je peux au moins tenter de lui éviter d'avoir en plus à s'inquiéter pour Caleb et en lui laissant les filles, j'espère qu'elles auront la capacité à occuper l'esprit de Mary et à l'apaiser un peu, à défaut de pouvoir faire plus. « Tu vas voir mamie ? Elle a besoin d'un gros gros câlin et d'un bisou magique. » Je dépose un baiser sur le front de Lucy avant de la poser au sol et de la laisser rejoindre Mary. Je laisse mes deux princesses avec ma belle-mère et je rejoins Caleb dans la cuisine. Je souffle un peu avant d'entrer dans la pièce, pour essayer d'évacuer mon stress, pour essayer ne pas laisser mes émotions transparaître. Le vent souffle toujours si fort et je ne peux m'empêcher de penser à Brisbane et à ce vent qui peut faire tellement de dégâts. Mais, je vois Caleb en train de fouiller dans les placards et je sais pourquoi je suis dans la cuisine, je m'approche de lui. Je prends sa main doucement et je l'invite à se tourner vers moi. « Bébé, je peux te faire un câlin ? » Je lui demande, parce que je sais que parfois il a juste besoin de souffler et de son espace, et parfois un câlin peut être intrusif, surtout que je ne suis pas du tout sereine et qu'il a pas forcément besoin que je vienne alimenter son stress. Je pose une main sur sa joue, je le regarde, je me perds dans ses yeux, son inquiétude est palpable mais on est ensemble et c'est peut-être ça qui peut nous aider à calmer ce stress. « Tu veux ta cigarette ? Dis moi ce que je peux faire pour t'aider ? » En cuisine ou pour l'aider à gérer ce qu'il ressent tout simplement, je ne suis sans doute pas la mienne placée pour ça, parce qu'à tout moment mes propres émotions peuvent devenir incontrôlables pour moi, mais voir Caleb inquiet a au moins le mérite de me faire me concentrer sur autre chose que sur moi.

@Caleb Anderson  :l: :l:

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Message(#)Calex #92 - When you walk through a storm EmptyDim 10 Déc 2023 - 18:20

Calex
WHEN YOU WALK THROUGH A STORM HOLD YOUR HEAD UP HIGH AND DON'T BE AFRAID OF THE DARK AT THE END OF THE STORM THERE'S A GOLDEN SKY AND THE SWEET SILVER SONG OF THE LARK

1er Décembre – « Oui mais toi aussi et tu ne paniques pas n'importe comment. » Oui, sauf qu’il faudrait certainement prendre ne compte que je prends des anxiolytiques tous les jours depuis plusieurs mois, et sans oublier le fait que l’angoisse et l’anxiété, je vis avec ce sentiment depuis des années alors j’ai sûrement appris à mieux le gérer qu’elle. J’ai plus d’expérience dans le domaine qu’elle. Tristement pour moi, mais peut-être heureusement pour elle car pour rien au monde je ne lui souhaiterais de ressentir ce que moi je ressens. « Je sais oui, c'était absurde, mais tu as raison, je crois que je suis inquiète. Désolée pour ça, je vais me calmer. » Son inquiétude étant tellement élevée et se manifestant bien plus fortement que la mienne, je me sens presque étouffer à chaque fois que son discours est en lien avec les conditions météorologiques actuelles. Mais c’est d’abord en secouant la tête de gauche à droite que je lui réponds. « Alex…je n’ai jamais dit que c’était absurde. » que je souffle en soupirant légèrement. Non seulement je ne l’ai pas dit mais je ne l’ai pas non plus pensé. Vexant, oui, ça l’est. Constater qu’elle puisse sincèrement me penser assez irresponsable pour laisser Dobby et Nala dehors alors qu’une tempête est actuellement en train de ravager la ville n’est pas des plus agréables, mais je sais que ce ne sont pas des pensées directement tournées contre moi. Dès qu’une émotion est ressentie de façon trop intense par Alex elle a tendance à revenir vers ses anciens démons et peu réfléchir avant de prendre la parole. Sa réponse me fait également grandement culpabiliser, sous-entendant presque à quel point je ne suis pas à l’écoute de son angoisse aujourd’hui alors que je le suis sûrement bien plus qu’elle ne l’imagine. Je sais que pour m’apaiser il serait préférable pour moi de m’entourer d’ondes positives, mais pourtant je ne le fais pas afin de ne pas la laisser seule. « Je sais pas non plus, mais de toute façon je pense déjà au pire donc les informations ne peuvent pas être plus angoissantes. » Là je ne suis pas d’accord avec elle, mais de toute façon ce que je pense me paraît bien moins important que ses sentiments à elle, donc je ne lui réponds pas, préférant me concentrer sur son portable essayant tant bien que mal de retrouver du réseau. « Zoya n'est pas seule avec sa fille aujourd'hui ? » « Non, elle est avec Cameron. » Sauf qu’hier soir, Zoya était tout aussi inquiète qu’Alex ou moi-même, alors avoir de ses nouvelles me soulagerait grandement. « Je sais pas, ta mère leur a sûrement demandé de venir non ? Mais on a prit toutes les chambres et elles n'auraient pas eu de place ? C'est pas à cause du manque de place qu'elles n'ont pas voulu revenir ? » Je comprends mieux son inquiétude mais il me semble évident que si mes sœurs avaient voulu venir nous nous serions sûrement arrangés pour libérer une chambre pour elles. « Non je ne pense pas, on aurait trouvé un moyen si elles avaient voulu venir. » Nous aurions laissé les jumelles et Nathan dormir dans le lit dans lequel nous avons dormi cette nuit et nous serions restés dans le salon pour laisser une chambre disponible pour elles. Mais maintenant avec cette réflexion, tout ce qu’Alex parvient à faire c’est me culpabiliser une fois de plus, me montrant que j’aurais dû suggérer à mes sœurs de nous rejoindre et elle a totalement raison. J’ai été complètement stupide et égoïste de ne pas l’avoir fait. L’arrivée de ma mère dans le salon ne m’aide pas vraiment non plus. Nous sommes dorénavant bien plus nombreux que tout à l’heure dans la pièce. Trop nombreux d’ailleurs et ce sentiment d’étouffement que je ressentais déjà ne fait que s’accroître plus les minutes passent plus je sens un poids sur ma poitrine de plus en plus lourd. Raison pour laquelle je laisse ma mère et Alex pour retrouver la cuisine, soit l’environnement le plus sécurisant pour moi. Je jette un coup d’œil à mon portable, puis à celui d’Alex : aucun message, toujours aucun réseau ce qui me fait soupirer lourdement, lâchant les deux téléphones sur le plan de travail me permettant ainsi de pouvoir fouiller un peu mieux les placards et le frigo de la cuisine. Si l’électricité est encore parmi nous, je ne sais pas pour encore combien de temps alors ce sont des ingrédients plutôt aléatoires que je sors du frigo dans l’idée de nous faire une simple salade. « Bébé, je peux te faire un câlin ? » Ne l’ayant pas entendu arriver, sa voix derrière mon dos me fait sursauter. « Tu m’as fait peur, je ne t’avais pas entendu arriver. » que je lui dis en lâchant un léger rire. Je laisse sa main attraper la mienne pour me retourner vers elle et la prendre dans mes bras. Durant quelques secondes je la serre contre moi sans rien dire, moyennement convaincu que ce soit la meilleure des manières pour m’apaiser. D’ordinaire ça peut l’être. Mais au vu de son propre état de stress elle n’a pas cette présence apaisante qu’elle peut avoir habituellement. « Tu veux ta cigarette ? Dis moi ce que je peux faire pour t'aider ? » Je secoue la tête. « Non, ce n’est pas de ma cigarette électronique dont j’ai besoin. » Mais bel et bien d’une cigarette normale. Doucement, je me détache d’Alex pour venir passer une main dans mes cheveux. « Mais ça va. T’en fais pas. Je gère. » Ce qui n’est pas totalement un mensonge. Je gère bien mieux mon stress qu’elle, même si je sais que pour venir me rejoindre dans la cuisine elle a dû faire de gros efforts. « Si je suis parti c’est juste pour faire à manger. » En partie vrai mais aussi pas totalement. Le repas aurait pu attendre, et si j’ai laissé le salon c’est parce que j’avais besoin de me mettre un peu plus à l’écart. « Ça va aller, ne t’en fais pas. » Moi-même pas franchement totalement convaincu j’essaie tout de même de l’être pour elle. Pour potentiellement l’apaiser même si ce n’est qu’un tout petit peu et c’est en la regardant dans les yeux que je lui dis cela avant de déposer un baiser furtif sur ses lippes.


© nightgaunt


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Message(#)Calex #92 - When you walk through a storm EmptyJeu 14 Déc 2023 - 12:31




When you walk through a storm
Hold your head up high
And don't be afraid of the dark
At the end of the storm
There's a golden sky
And the sweet silver song of the lark


1er Décembre 2023 – Ce n'est pas un secret pour Caleb, il me connaît, il sait et a vu plus que quiconque mon incapacité à gérer mes émotions par moment et aujourd'hui fait partie de ces jours ou je me sens submergée et ou un rien peut me faire vriller. J'ai eu des explications, j'ai travaillé aussi sur moi, sur ma gestion des émotions, sur des moyens pour m'aider un peu, et si ça m'aide beaucoup, aujourd'hui, ça ne semble pas suffisant pour vraiment me calmer. Je panique, pour rien, pour des choses absurdes, pour des choses insensées, et si je le réalise, ce n'est qu'après coup que j'en prends conscience. Trop tard en somme et comme toujours, quand je le réalise, je culpabilise et je me sens conne. « Alex…je n’ai jamais dit que c’était absurde. » Il soupire, et je sais qu'il ne l'a pas dit, mais je le pense moi. « Je sais c'est moi qui le dit. » Que je précise, l'air désolée et presque honteuse. C'était absurde de s'inquiéter pour Nala et Dobby quand on connaît Caleb, et je le connais, on sait qu'il n'aurait jamais oublié ses animaux dehors. Mais j'ai eu peur, j'ai eu un coup de panique et je me sens conne d'avoir pu penser ça. Conne et dépassée par ce que je ressens et je déteste ça, parce que ça vient me rappeler ce que je suis, ça vient me rappeler aussi qui j'étais avant et je ne veux pas être cette femme là. Pourtant, je ne peux pas arrêter de m'inquiéter comme ça, je ne peux pas maîtriser cette angoisse qui ne me quitte pas depuis quelques jours, celle qui a chaque contrariété menace de me faire vriller et perdre le contrôle. Mais, j'ai peur. J'ai réellement peur et j'essaye de rester connectée avec la réalité, mais elle n'a rien de rassurante. Rien de plus angoissante non plus ceci dit. Mais, elle n'est pas celle que je voudrais découvrir, parce que le cyclone est sur Brisbane et les dégâts sont déjà visibles sur les images de l'article que j'ai pu lire. Je pourrais rester à regarder les images, mais je donne mon téléphone à Caleb parce qu'il en a besoin pour prendre des nouvelles de ses sœurs et de Zoya. « Non, elle est avec Cameron. » Je fais rapidement le rapprochement entre Cameron et Bayside et je n'ose pas partager le fond de ma pensée avec Caleb. Est-ce qu'ils ont eu raison de rester à Bayside pendant le cyclone ? Mais, je garde cette inquiétude pour moi pour ne pas raviver celle de Caleb qui continue à guetter mon téléphone en espérant avoir des nouvelles. Mais il n'en a pas, ni de Zoya, ni de ses sœurs et je me sens mal d'être ici à l’abri et de réaliser que ses sœurs ne sont pas là avec nous. Je me sens mal parce que j'ai l'impression que c'est notre présence qui les a poussé à ne pas venir, une pensée que j'explique à Caleb. « Non je ne pense pas, on aurait trouvé un moyen si elles avaient voulu venir. » Il ne pense pas, mais il n'en est pas totalement sur. Il y a un risque que ce soit quand même notre faute mais il a raison, nous aurions trouvé un moyen pour être en sécurité tous ensembles. Mais, je ne pourrais pas vraiment savoir ce qui a poussé les sœurs de Caleb à ne pas venir et lui non plus et puisqu'elles ne répondent pas à Caleb et nous n'avons aucun moyen pour savoir comment elles vont. C'est aussi ce que nous annonce Mary Anderson qui n'a pas de nouvelles de Primrose, une info qui je le vois, ne laisse pas indifférent Caleb. Nous sommes finalement tous inquiets, pour des raisons différentes, avec une manière différente de gérer les choses mais cette situation n'est simple pour personne mais j'ai l'avantage d'avoir ma famille en sécurité, près de moi, ce qui n'est pas le cas de Caleb ou de Mary et cette réalité m'oblige à prendre conscience qu'il n'y a pas que moi qui aies peur. Que je suis loin d'être celle qui doit paniquer, même si je suis sans doute la plus à même à le faire pour rien. J'envie la force de Mary, de rester digne et calme en apparence alors que je peux imaginer les émotions et les pensées qu'elle doit ressentir dans cette situation. Je suis mère moi aussi et si elle a toujours été une mère bien meilleure que je ne le serais jamais, elle est aussi une femme bien meilleure et elle le prouve aujourd'hui. J'ai beaucoup de respect pour Mary Anderson, même si je sais qu'elle n'en a plus vraiment pour moi, aujourd'hui, nous devons nous serrer les coudes et si je ne peux rien faire pour son inquiétude au sujet de ses filles, je peux au moins la soulager en essayant de faire abstraction de mes propres inquiétudes pour prendre soin de Caleb. Il tente de le cacher, mais je sais que pour lui aussi cette situation est plus que compliquée, mais comment je pourrais le soulager alors que je suis déjà incapable de gérer mes émotions ? Ce n'est pas une question à laquelle je pense, je ne pense qu'à l'inquiétude de Mary, et à Caleb espérant trouver auprès de lui du réconfort et pouvoir m'assurer aussi qu'il aille bien. « Tu m’as fait peur, je ne t’avais pas entendu arriver. » Il sursaute et rit légèrement et même si c'est un très léger rire, ça me rassure un peu de l'entendre rire. « Désolée, je voulais pas te faire peur. » Je pense pas qu'il n'y ait besoin de ça en ce moment, mais sa réaction me prouve aussi qu'il est un peu sur les nerfs pour réagir ainsi, enfin je crois. Mais il me prends dans ses bras et ça me rassure encore plus de le sentir contre moi même si je sais que ce n'est pas un câlin qui va nous faire oublier toutes nos peurs, et pour l'apaiser un peu plus je lui propose sa cigarette électronique. « Non, ce n’est pas de ma cigarette électronique dont j’ai besoin. » Je me doutais bien que ça ne suffirait pas, mais j'espérais que ça puisse aider un peu, mais s'il n'en veut pas alors je la garde et je tire longuement dessus. Je ne lui propose pas d'aller fumer, au vu des conditions climatiques aller dehors pour ça serait quand même bien irresponsable, et si même moi j'en ai conscience je me doute que Caleb le sait aussi. « Mais ça va. T’en fais pas. Je gère. » Il gère oui, j'en doute pas mais le faite qu'il ait à me préciser qu'il gère montre bien qu'il ne va pas si bien que ça. Enfin, qu'en tout cas, il est lui aussi réellement stressé, même s'il le cache mieux que moi. Je pourrais lui dire que sa mère s'inquiète pour lui, mais ça ne ferait que le stresser un peu plus ou pire le faire culpabiliser d'inquiéter sa mère, alors je ne dis rien. « Je sais, mais je ne voulais pas te laisser seul. » Il a peut-être besoin d'être seul finalement, j'en sais rien, mais je ne lui dis pas que sa mère s'inquiète pour lui, que je m'inquiète pour lui, que je m'inquiète pour tout aujourd'hui. Ca ne servira à rien de le rappeler, je pense que je le cache très mal de toute façon. « Si je suis parti c’est juste pour faire à manger. » Il est parti assez vite après que sa mère ait évoqué Primrose et le manque de nouvelles, donc je sais qu'il est parti faire à manger, mais je sais aussi que ce n'est pas juste pour ça qu'il s'est réfugié dans la cuisine et pourtant je ne peux pas lui dire tout ça. « J'ai envie de cuisiner avec toi, ça te dérange pas ? » Je n'ai jamais vraiment envie de cuisiner et quand j'ai envie de cuisiner avec lui, c'est surtout parce que j'ai envie d'être avec lui et c'est le cas encore aujourd'hui. Et peut-être que cuisiner va occuper mes mains et mon esprit et m'aider à ne plus penser. On y croit, on y croit ... « Ça va aller, ne t’en fais pas. » Il a une capacité assez incroyable pour m'apaiser, mais il n'y croit même pas à ses mots alors comment pourrais-je y croire ? Et puis, finalement ni lui, ni moi, ne pouvons faire quoique ce soit à cet instant précis. A part nous inquiéter et éviter de paniquer. Le reste ne nous appartient pas et nous allons devoir faire avec. Il m'embrasse rapidement, et tout ce dont j'ai besoin à cet instant précis c'est d'un baiser, un vrai. C'est d'être dans ses bras, c'est de le sentir pleinement avec moi et avant qu'il ne s'éloigne après ce baiser, je viens attraper le col de son t-shirt et je l'attire vers moi pour l'embrasser à mon tour. Plus longuement, mais avec beaucoup de tendresse, sans aucune arrière pensée, juste avec ce besoin d'être connectée à lui. Je ne pense qu'à ce dont j'ai besoin et j'espère simplement ne pas lui prendre trop d'énergie. « Désolée, j'avais vraiment besoin de ce baiser. » Que je lui dis en m'éloignant doucement. « Bon cuisinons maintenant avant que je ne te saute dessus encore. » Je lui souris, j'essaye d'être plus calme, j'essaye même de faire une petite blague pour montrer que tout va bien, nous allons bien. J'entends toujours le vent qui souffle fort dehors, qui s'infiltre dans la plomberie et qui fait ce sifflement qui m'insupporte mais nous allons bien et c'est tout ce qui compte finalement. J'entends à nouveau un gros bruit, comme celui qui m'a fait sursauter et m'a fait paniquer, sauf que cette fois j'entends Mael pleurer aussi et je panique. La lumière s'éteint d'un coup et c'est dans la pénombre que nous nous retrouvons et si je tente de ne pas paniquer, entendre pleurer Mael de l'autre côté de la maison me fait perdre le peu de sang-froid que j'ai eu. Je me dirige vers les pleurs, la lumière passe encore à travers les protections placées sur les fenêtres mais c'est juste assez pour traverser le salon. Je retrouve mon fils dans les bras de son grand-père en pleurs. Il n'a rien, mais autour d'eux, des débris de verre, et je remarque qu'il fait jour dans cette pièce et que le vent souffle fort. C'est Klauss qui nous fait sortir de la pièce, et je comprends à cet instant que la fenêtre de cette pièce a lâché. Nathan est lui aussi inquiet et quand il voit son père il se dirige vers lui pour trouver du réconfort. C'est rare que Nathan soit tactile, très rare mais là il a semble-t-il bien besoin de ça et alors que je serre Mael dans mes bras c'est Mary qui vient poser une main sur mon épaule alors qu'elle porte Lena dans ses bras. « Ca va aller Alex, il va bien. » Des mots réconforts et apaisants qui venant d'elle ont beaucoup d'impacts parce que j'ai beaucoup de respects pour ma belle-mère et je sais qu'elle a du prendre beaucoup sur elle pour accepter ma présence à nouveau chez elle. Elle a raison, il va bien, personne n'a été blessé mais ça aurait pu et c'est cette pensée qui ne me quitte plus désormais. « On va faire un pic-nic dans le salon tous ensemble, on va faire des cabanes et jouer à pleins de jeux, allez tous le monde par terre avec moi. » Elle a une voix rassurante, et je sais qu'elle fait ça pour les enfants, pour les filles surtout qui comprennent bien qu'il se passe quelque chose mais qui ne savent pas réellement quoi, et elle veut les protéger. Je regarde Caleb, je sais que cette journée va être longue, mais je sais aussi qu'on est bien entouré. « Merci Mary. » Je lui dis doucement alors que je m'installe avec Mael sur le sol. Lena me saute dessus en faisant attention à son petit frère et je lui souris, parce que si je suis terrifiée, je ne peux pas lui montrer, alors je lui souris parce qu'elle est trop jeune pour s'inquiéter. Parce que c'est notre rôle de les protéger et c'est ce que je vais devoir faire aujourd'hui, qu'importe ce que je vis ou ressens, ce qui compte c'est eux et c'est sur eux que je vais me concentrer à partir de maintenant.

@Caleb Anderson  :l: :l:

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