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 (miett #9) a lonely leaf sits right next to me

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Message(#)(miett #9) a lonely leaf sits right next to me EmptyLun 4 Déc 2023 - 19:54


☾ a lonely leaf sits right next to me
God, but life is loneliness, despite all the opiates, despite the shrill tinsel gaiety of "parties" with no purpose, despite the false grinning faces we all wear. And when at last you find someone to whom you feel you can pour out your soul, you stop in shock at the words you utter - they are so rusty, so ugly, so meaningless and feeble from being kept in the small cramped dark inside you so long.
@RHETT HARTFIELD ☆ MICKEY REEVES
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tw: deuil

début décembre

Depuis l’habitacle de sa sportive, Mickey prend une dernière inspiration en sachant bien qu’elle ne rendra pas pour autant la visite du jour plus facile. Trois ans, peut-être quatre qu’il n’a pas remis les pieds dans ce cimetière, repoussant sans cesse cette confrontation qu’il n’a jamais vraiment eu les épaules d’endosser, allergique à ce lieu comme à tout ce qui le mettrait aujourd’hui encore face à son deuil inachevé. Il a pourtant été pris d’un sursaut il y a quelques jours, subitement inquiet que le passage de la tempête ait pu ravager la dernière demeure de ses parents car il ne faudrait pas qu’eux aussi, se retrouvent sans toit au-dessus de la tête. Mickey le sait, il ne récupérera le sommeil qu’une fois assuré du bon état de leur sépulture mais les pas qui le séparent de cette dernière sont affreusement lourds, tandis qu’il longe à présent les allées sans constater à première vue de ravage particulier. Quelques gerbes renversées et autres décorations que Mickey prend le temps de replacer par respect, se dirigeant un peu plus vers la tombe du couple Reeves et sentant sa gorge et son ventre se resserrer au même rythme. Il ne songe même plus à tout ce que la tempête lui a pris, ce n’est après tout que matériel et des choses remplaçables contrairement à tout ce qui l’entoure aujourd’hui. Ce manque-là ne sera jamais comblé et le vide, lui, tend à rester le même année après année. Alors quand enfin ses yeux se posent sur les noms de Clancy et Franckie, le sentiment qui le saisit reste un éternel mélange de désolation et de frustration. Il ne comprend toujours pas, Mickey, pourquoi il a fallu que cette foutue maladie emporte sa mère deux ans seulement après que son père soit tombé en service et pourquoi cette demeure n’est aussi pas déjà la sienne, dans une suite plutôt logique des choses. Six ans le séparent encore de l’âge auquel Clancy n’est jamais rentré chez lui, laissant à l’époque trois gamins sans repères et un aîné de toute évidence condamné à devoir grandir un peu trop vite. Oh, il se doute bien que leur fierté là-haut doit être toute relative, certainement peinés de voir leur fils autant s’abîmer alors qu’un nouveau sentiment s’ajoute maintenant aux précédents : une part de lui a honte, bien sûr, de leur infliger cette vision de lui quand ils auraient forcément espéré le voir bien mieux tourner. Il est au moins rassuré de voir que pour eux non plus, les dégâts ne sont pas trop sérieux et reste ainsi un moment face à l’épitaphe, rongé à la fois par la tristesse et la rage. « Je suis désolé. » souffle-t-il, contenant du mieux qu’il peut sa voix pour éviter qu’elle ne se brise. Désolé de ne pas être venu les voir plus tôt, désolé aussi de ne pas leur faire assez honneur et de souiller un peu trop souvent le nom Reeves, un poids dont le boxeur se défait à moitié en déposant autant de fleurs que ses bras peuvent en porter.

Il demeure après ça immobile et pensif, manipulant la croix autour de son cou et émettant la promesse silencieuse de ne pas les rejoindre trop vite, aussi. Lola a après tout besoin d’un père et Mickey ne peut pas se résoudre à en faire une orpheline à son tour, pas en étant passé par là le premier. Quant à son autre promesse, elle sous-entend de revenir les voir un peu plus souvent à l’avenir, ce à quoi le boxeur a désormais l’obligation de se tenir. Échangeant un dernier regard avec leur photo, Mickey finit par tourner sur lui-même avant d’emprunter le chemin inverse tout en se répétant que non, cette fois, il n’est pas parti pour les abandonner plusieurs années. L’occasion pour lui de ravaler tout ce qu’il n’a encore pas été capable de leur dire, mais aussi d’effectuer un dernier tour des allées par mesure de sécurité. Et c’est là, au détour de l’une d’elles qu’il est frappé par la surprise d’y croiser un visage pour le moins familier. « Rhett. » Stoppant sa marche à sa hauteur, Mickey réalise qu’il n’est pas le seul à avoir pris son courage à deux mains cet après-midi. Il n’a pas revu le Hartfield depuis la tempête et garde encore pour lui les conséquences que cette dernière a entraîné de son côté, préférant meubler une discussion qu’il n’aurait jamais cru mener ici. De cette façon, au moins, Mickey peut voir de ses propres yeux qu’il va bien même s’il n’a pas attendu tout ce temps pour prendre de ses nouvelles. « J’imagine que tu viens vérifier qu’Olga n’a pas fait trop de dégâts toi aussi. » Il suppose sans en être toutefois très sûr que Rhett ne vient pas souvent lui non plus, leurs deuils respectifs n’ont jamais été évoqués entre eux mais il a lu son bouquin, et c’était suffisant jusqu’ici. « Je viens de faire le tour, on dirait bien que rien ou presque n’a bougé. » Mais Rhett reste libre d’aller s’en assurer lui-même, comme de prendre tout le temps de s’éterniser par ici sans que Mickey n’envisage de rester dans ses pattes. Il se donne à vrai dire quelques minutes avant de repartir, aussi difficile soit le fait de laisser une fois de plus ses parents derrière lui. « C’était aussi une bonne excuse pour revenir après longtemps, cette tempête. » il avoue finalement en ayant bien du mal à soutenir le regard de son ami, le sien s’échappant déjà entre les tombes environnantes car il ne pensait surtout pas être un jour surpris ici. Un tabou, voilà ce que Mickey en a fait durant toutes ces années et avec le recul, ce n’était assurément pas se rendre service.



Dernière édition par Mickey Reeves le Ven 15 Déc 2023 - 18:30, édité 1 fois
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Message(#)(miett #9) a lonely leaf sits right next to me EmptyMer 13 Déc 2023 - 14:19

(toowong cemetary) Il trouve ça stupide de vouloir vérifier si Jackson va bien du fond de sa tombe, vraiment. Pourtant, cela ne l’a pas empêché de faire le chemin jusqu’au cimetière avec une certaine hâte, animée par la seule crainte que ce ne soit pas le cas. Il n’est pas un bon visiteur, lui qui se rend trop peu sur place, pas même capable de rendre hommage comme il se doit aux morts. Après le passage d’Olga, Jackson a pourtant été l’un des premiers noms qu’il a eu à l’esprit et un des premiers pour qui il s’est sincèrement inquiété. Toute la ville s’affaire à réparer les vivants mais il s’en moque bien, lui. Du moins, ce n’est pas sa priorité. Il donnera sans doute un peu d’aide ensuite, mais pour l’heure il a arpenté toute la ville à la recherche d’un fleuriste ouvert pour pouvoir déposer quelques fleurs sur la tombe de son aîné. Il s’y recueille de longues minutes en silence, incapable de trouver les mots même face à un homme qui n’est plus depuis longtemps. Il fait face à de la pierre mouillée, miraculeusement intacte pourtant. Son doigt caresse les courbures, là où la pluie en profite pour s’accumuler contre la pulpe de son index. Accroupi face à la stèle, il serre les dents au point où il en a mal sans même s’en rendre compte, ses propres sentiments ainsi relégués au second plan. Il se demande à quel point Jackson aurait aidé tout le monde pendant et après la tempête, lui. Il se demande comment il peut être aussi différent de son aîné, à ne jamais avoir su prendre exemple sur lui au point où il le voudrait.

« Rhett. » Son prénom sort de nulle part et il tourne vivement la tête en direction du son, comme pris sur le fait - comme si venir visiter la tombe de son grand frère était une action reprochable. Il est muet, incapable de trouver quoi dire face à la silhouette d’un Mickey qu’il ne s’attendait pas à retrouver aussi tôt après la tempête, et encore moins dans un tel endroit. « J’imagine que tu viens vérifier qu’Olga n’a pas fait trop de dégâts toi aussi. » Rhett s’attarde sur le toi aussi, lui qui se demande finalement où se trouve la tombe de ceux à qui Mickey est venu rendre visite. « Je viens de faire le tour, on dirait bien que rien ou presque n’a bougé. C’était aussi une bonne excuse pour revenir après longtemps, cette tempête. » Il reste aussi silencieux, lui qui a perdu le ton de parole sans même s’en rendre compte. Les mots s’étalent en écho sans qu’il ne ressente le besoin d’ajouter les siens à la discussion. Il se relève pour observer Mickey à la bonne hauteur, même si le regard de son ami dérive rapidement ailleurs sans que l’ancien rugbyman puisse lui en vouloir. « Je me suis réveillé en pensant à mon frère. » Et pas Ruben, de toute évidence. L’autre. L’aveu lui fait mal à prononcer mais il ne peut pas le nier, pas dans un tel endroit, presque comme pris la main dans le sac. « Je savais pas que t’avais quelqu’un ici. » Il aurait dû, peut-être, s’il s’était un peu mieux intéressé à sa vie. Dans sa voix, tout le monde entend qu’il est fatigué et qu’il n’a pas le cœur à lancer un quelconque débat. C’est à peine s’il a envie de discuter, pour commencer. « C’est con d’avoir surtout pensé à quelqu’un de mort. » Parce que là où ils sont, ils s’en moquent sans doute de savoir si leur tombe est bien entretenue ou même encore existante. Cela n’a d’importance que pour les vivants. « Mais je me fais plus de souci pour lui que pour les autres. » Ethel et Ruben vont sûrement très bien, il n’en doute pas un seul instant mais il souffle tout de même cette confession bien malgré lui, conscient que sa réaction n’est pas la plus saine qui soit. « Tu as déjà fait le tour, alors ? » Il répète, uniquement pour tenter de savoir si Mickey est apte à lui en dire plus, autant pour savoir qui est-ce qu’il est venu visiter que pour savoir si les autres tombes se portent aussi bien que possible malgré les circonstances.
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Message(#)(miett #9) a lonely leaf sits right next to me EmptyLun 18 Déc 2023 - 19:34


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Certains chemins semblent faits pour se croiser en dépit des lieux et des circonstances, mais Mickey mentirait s’il disait ne pas avoir d’abord espéré rester seul dans ce cimetière. Seul face à son deuil, seul face à ses manquements toujours plus nombreux, comme s’il n’était finalement pas un meilleur fils qu’il n’est déjà un bon père. Et devant lui, Rhett reste silencieux comme quelqu’un qui n’imaginait pas non plus récolter la moindre compagnie aujourd’hui, réunis jusqu’ici par beaucoup de choses mais certainement pas celle-ci. Tout était plus simple que de se retrouver tous les deux au beau milieu de ces tombes, et tout le sera encore par la suite, Mickey peut déjà le prédire. « Je me suis réveillé en pensant à mon frère. » Ils ont donc en commun d’avoir été saisis par la même idée soudaine, car le boxeur pourrait bien avouer que sa venue s’est décidée de la même façon ou presque. Il a songé à ce que cette tempête pourrait lui voler, et c’est ainsi que ses pensées se sont orientées vers ce cimetière. Bien trop tard, sans doute. « Je savais pas que t’avais quelqu’un ici. » Si Mickey soupire, ce n’est pas du tout parce qu’il reproche à son ami d’être passé à côté. Inutile de lui en vouloir quand ce genre de choses ne se devinent tout simplement pas, son statut d’orphelin n’étant pas inscrit sur son front et les occasions d’en parler – comme les envies – ayant véritablement manqué jusqu’ici. « Mes parents, en fait. » il l’informe sans suspense, la gorge quelque peu nouée par le fait d’avoir à les nommer. « Je t’en avais jamais parlé je sais. » Et il ne comptait objectivement pas le faire avant que cette tempête ne l’y oblige, l’amenant un peu plus à la maudire. Car lui retirer le toit qu’il avait au-dessus de la tête et l’obliger maintenant à parler de son deuil devant Rhett ? Foutue Olga, pense-t-il. « C’est con d’avoir surtout pensé à quelqu’un de mort. » Il n’est pas forcément d’accord Mickey, ou disons surtout qu’il ne juge pas son ami comme il peut présentement se juger lui-même. Rhett a parlé de son frère dans son livre, il n’en a pas fait un tabou ni un secret comme lui, en niant parfois même l’existence de ces épreuves dans sa vie. « Au moins quelqu’un pense à lui. Et t’avais besoin de te rassurer, je trouve pas ça si con, moi. » Ce n’est ici que son avis, qu’importe ce qu’il peut valoir en un lieu comme celui-ci. Son regard ose alors détailler un peu plus longuement le Hartfield, devinant que pour lui non plus, ces choses-là ne seront jamais évidentes. « Mais je me fais plus de souci pour lui que pour les autres. » Les autres, comprendre sûrement les vivants. Obtenir de leurs nouvelles devait être bien plus simple une fois le réseau rétabli, car ce n’est pas depuis le royaume des morts que son frère risquait de le rassurer, lui. Hésitant sur le fait de rebondir, c’est après plusieurs secondes que Mickey s’y autorise. « Tout le monde va bien de ton côté d’ailleurs ? J’imagine que Ruben a pas mal de boulot avec tout ce qui arrive. » Il met l’accent sur Ruben avec lequel ses affinités sont bien meilleures, c’est vrai, mais il aimerait malgré tout entendre qu’Ethel se porte bien aussi. Il suffit après tout d’avoir des yeux pour se rendre compte de sa fragilité, des yeux que le boxeur n’a pas toujours posé sur un seul et même Hartfield malgré une préférence un peu trop marquée pour leur aîné.

« Tu as déjà fait le tour, alors ? » C’est bien ce qu’il a annoncé au départ oui, et c’est ce qu’il peut confirmer à nouveau si Rhett a encore besoin de l’entendre. Mickey ne s’est pas contenté de fleurir la tombe de ses parents, longer les différentes allées semblait également nécessaire pour alléger un peu le poids de sa culpabilité et peut-être, aussi, pour se rappeler qu’une place l’attend ici s’il ne ralentit pas un peu ses conneries. « Oui. J’ai ramassé les plaques et les autres trucs qui ont pu voler mais les tombes n’ont rien. » Et c’est certainement l’essentiel car les décorations se remplacent, elles. Olga a laissé les morts en paix, sans trop perturber leur repos éternel et compte tenu de ce que certains habitants ont déjà perdu, c’est un lot de consolation comme un autre. Dans un nouveau soupir, Mickey se risque à poursuivre l’échange entamé avec son ami. « C’est pas l’endroit où j’espérais te revoir pour être honnête, ni un truc que j’étais très pressé d’assumer non plus. » Ce n’est pas un hasard s’il contourne le sujet depuis des années, la mort de ses parents se trouvant au sommet des choses que l’ancien champion garde enfouies en lui. Il avait un certain avantage sur Rhett en connaissant déjà l’histoire de son frère, quand l’inverse n’était en revanche pas du tout vrai. « Il aura fallu une foutue tempête pour que je revienne enfin les voir, ça craint je crois. » Il hausse les épaules, prêt à entendre que cela fait effectivement de lui un très mauvais fils. Et puis il réalise qu’il ne sait même pas si Lashana et Junior s’y rendent encore, une question que Mickey n’a bien évidemment pas le courage d’aborder avec eux. Ils n’en parlent jamais et c’est bien mieux ainsi, chacun ayant vécu son deuil à sa façon en faisant de ce dernier une force, ou bien une faiblesse comme lui. Trainant du pied au sol pour y déplacer quelques cailloux, c’est après un court silence que le boxeur reprend. « Il me reste quelques fleurs, le vase pouvait pas tout contenir alors.. je peux les déposer pour ton frère, si tu veux. » Il ne connait personne d’autre dans ce cimetière et tend à accorder de l’importance à ce Jackson par principe, et pas uniquement parce qu’il porte le même nom que son cousin. Ce geste ne lui coûtera rien bien au contraire, mais il ne veut pas non plus l’imposer à Rhett dans l’hypothèse où cela le dérangerait.

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Message(#)(miett #9) a lonely leaf sits right next to me EmptyMer 27 Déc 2023 - 9:16

« Mes parents, en fait. » La première pensée de Rhett, aussi injuste que beaucoup d’autres avant elle, c’est de se dire qu’il s’agit de l’ordre naturel des choses que de perdre ses parents. Mickey est encore jeune pour ne plus avoir les siens, surtout que Rhett ne sait pas depuis quand ils sont morts, mais n’en reste pas moins qu’il aurait dû vivre sans eux à un moment ou à un autre, comme il en sera de même un jour pour Garrett. « Je t’en avais jamais parlé je sais. » - « Je suis désolé. » Ses mots, aussi sobres soient-ils, n’en sont pas moins sincères. Il est désolé de sa perte autant que de toute la tristesse qu’il semble encore imposer en lui. Mickey a sûrement ses raisons pour avoir préféré garder le silence à ce sujet depuis tout ce temps et Rhett n’a pas à coeur de déjà le questionner sur ce point, sans doute parce qu’il anticipe déjà qu’une partie de la réponse réside dans le fait qu’il ne veut pas parler de ses sentiments, ou bien qu’il est encore loin d’avoir fait son deuil. Les deux vont de pair, sans doute. « Au moins quelqu’un pense à lui. Et t’avais besoin de te rassurer, je trouve pas ça si con, moi. » Cela le rassure dans une certaine mesure seulement parce qu’il est bien placé pour savoir que Mickey n’est pas la meilleure personne à interroger pour recevoir un avis objectif à son sujet. Il tend toujours en son sens. A plus ou moins haut niveau, c’est toujours ce qui finit par arriver et s’il peut le rassurer en quelques mots, il tentera toujours. « Ruben pense aussi à lui, sûrement. Mais on en parle juste pas. » Parce que les frères se jugent l’un l’autre sur leur façon de faire le deuil et que c’est une discussion qui ne peut mener nulle part. Simplement, Jackson n’a jamais été abandonné de leurs pensées, ni par ses frères, ni par le reste de la famille ou tous ceux qu’il a un jour pu connaître.

Ce n’est qu’après quelques minutes que la question de Mickey tombe, comme s’ils en avaient jusque-là oublié toute notion de tempête. Comme si cette dernière pouvait être oubliée ou même niée, à vrai dire. « Tout le monde va bien de ton côté d’ailleurs ? J’imagine que Ruben a pas mal de boulot avec tout ce qui arrive. » Il en a toujours, même sans fin du monde. Cela ne lui change sans doute pas grand-chose, à vrai dire, sauf s’il juge nécessaire de vouloir jouer au héro et aider dans des spécialités qui ne sont pas la sienne. « Tout le monde va bien. Physiquement, au moins. » A Kilcoy, ses parents ont été épargnés. Ruben et Ethel l’ont été aussi, de ce qu’il en fait ; le bruit court qu’elle a joué aux jeux vidéos avec son juste ami pendant la tempête, alors c’est sûrement plutôt bon signe. « T’étais pas seul, au moins ? » Il ne lui a pas demandé s’il voulait de la compagnie pour le soir de la tempête parce que c’est une promesse qu’il n’aurait de toute façon pas pu tenir, mais aujourd’hui que tout est passé, Rhett ne prend aucun risque à aborder le sujet. Dans le pire des cas, il lui dire qu’il est heureux qu’il n’ait rien mais désolé qu’il soit resté seul dans un tel moment: et ce ne sera rien d’autre que la vérité. « Et tes proches, ça va ? » Mickey connaît Ruben, il connaît Ethel, il connaît même Evelyn et tous ses amis ayant pu passer en coup de vent à l’appartement lorsqu’il y était. En retour, Rhett se rend soudainement compte que ses connaissances des proches de Mickey sont maigres, pour ne pas dire inexistantes, et il ne sait pas si la faute lui revient ou si c’est celle de Mickey n’ayant jamais voulu lui présenter qui que ce soit.

« J’ai ramassé les plaques et les autres trucs qui ont pu voler mais les tombes n’ont rien. » Et s’il y a bien un moment de son existence pendant lequel Rhett est rassuré au sujet d’inconnus, c’est bien celui-ci. Tant mieux, donc. Si rien n’a bougé, c’est au moins ça, parce que la ville ne peut pas en dire de même à plus large échelle. « C’est pas l’endroit où j’espérais te revoir pour être honnête, ni un truc que j’étais très pressé d’assumer non plus. » - « Pourquoi ? » Quand il y a une chose qu’il ne comprend pas, il n’attend pas bien longtemps avant de demander des éclaircissements. Ainsi, c’est ce qu’il fait aussitôt les mots de Mickey prononcés, surtout alors que Rhett les juge un brin trop vagues: qu’est-ce qu’il n’assume pas, au juste ? S’il peut comprendre qu’un cimetière n’est pas un lieu de rencontre privilégié, c’est bel et bien la suite de son explication qui remue ses méninges. « Il aura fallu une foutue tempête pour que je revienne enfin les voir, ça craint je crois. » Le brun pose un instant son regard sur son ami, prenant cette fois-ci le temps de chercher les mots les plus justes. « L’avantage avec les morts, c’est qu’ils ne risquent pas de bouger. » Quand il n’est pas question d’une tempête, du moins. Peu importe la fréquence à laquelle Mickey vient: au fond, tout le monde sait que cela ne sert pas à grand chose et qu’il s’agit simplement d’apaiser les cœurs et les consciences. « Je viens pas voir Jackson très souvent non plus. Je sais qu’il aurait détesté qu’on perde notre temps à ça. » Et ces mots-là, il aurait pu les prononcer lui-même s’il était encore en vie, parce qu’il aurait été le premier à leur faire comprendre qu’en étant mort, il n’y a plus rien à faire pour lui mais que les vivants, eux, demandent encore toute leur attention. « Il a une fille que je vois pas non plus, de toute façon. » Alors que Margot est sa propre nièce, pourtant, et qu’elle est toujours un membre à part entière de sa famille. Encore un fait dont il n’est pas fier, ce qui s’entend aisément dans le ton de sa voix. « Il me reste quelques fleurs, le vase pouvait pas tout contenir alors.. je peux les déposer pour ton frère, si tu veux. » Le poing de l’ancien sportif se serre en silence alors qu’il éprouve le besoin de réfléchir à la question et de peser le pour et le contre. Il n’a aucune envie qu’on s’approche de la tombe de son frère, même en ayant toutes les meilleures intentions du monde, et pourtant il sait que cela soulagerait sans doute un brin le cœur de Mickey.

Alors, il prend sur lui. Il relativise les faits dont il est question, il se reprend pour faire comprendre à son esprit qu’il n’y a absolument rien de mal dans le simple fait de déposer quelques fleurs ; et bien au contraire. Jusque là toujours accroupi face à la stèle, il utilise la pulpe de ses doigts pour finalement se relever. D’un geste de la main, il fait comprendre à Mickey qu’il peut les poser. Il appuie cette idée en se décalant à son tour. D’un geste rapide du poignet, il s’essuie le nez. La faute du vent. « Tu viens pas souvent les voir. » Il analyse simplement, la voix basse, comme s’il ne voulait pas troubler Mickey dans sa nouvelle tâche. N’empêche pas moins qu’il précise rapidement sa pensée. « Pour ne pas connaître la taille du vase. » Et à en juger par toutes les fleurs encore à sa disposition, il ne savait pas du tout à quoi s’en remettre.
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Message(#)(miett #9) a lonely leaf sits right next to me EmptyMer 10 Jan 2024 - 20:02


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« Je suis désolé. » S'il ne doute pas un seul instant que Rhett puisse sincèrement l'être malgré la facilité de ces mots que l'on formule bien souvent dans ce genre de situation, Mickey les balaie aussitôt d'un revers de main pour ne pas devoir y répondre. Il n'est pas à l'aise pour en parler, pas à l'aise non plus pour récolter la compassion de quiconque car cette double perte lui inspire encore bien trop de colère, aussi bien vis-à-vis du malfrat qui a dégainé trop rapidement son arme face à son père que de la maladie qui a par la suite emporté sa mère. Une mort n'est jamais juste mais la leur est à ses yeux doublement injuste, un sentiment que Rhett a très certainement connu lui aussi lorsqu'un maudit accident lui a arraché son frère et qu'il connait peut-être même encore, chaque fois que ses pas le mènent jusqu'à ce cimetière. Voir leur nom gravé sur une stèle ne fait que rendre la chose un peu trop réelle et c'est possiblement cette réalité que Mickey cherche à fuir quand il n'est pas ici, comme s'il pouvait encore se permettre de vivre dans le déni. Est-ce qu'il pense souvent à eux ? Pas autant qu'on le croirait, une part de lui s'emploie même à y songer le moins possible quand une autre lutte encore pour les faire vivre dans ses souvenirs, aussi peu nombreux soient-ils. Jackson, lui, vit toujours dans les pensées de son frère et visiblement même du deuxième, comme son ami vient le supposer ensuite. « Ruben pense aussi à lui, sûrement. Mais on en parle juste pas. » Oh, il reconnaît bien le tabou de ces choses-là et la difficulté d'en parler à ceux qui affrontent le même deuil que soi, pour être passé maître dans l'art d'esquiver à tout prix le sujet avec le reste des Reeves. Ne pas en parler lui épargne au moins le fait de poser des mots sur une souffrance qu'il ne s'est jamais vraiment autorisé à ressentir, alors il souhaite à Rhett d'avoir fait un peu plus de chemin de son côté même si ces mots-là ne semblent pas non plus près de sortir. Le franc-parler du boxeur n'était pas à prouver jusque là mais tout est différent en un lieu comme celui-là, à l'atmosphère aussi lourde que sa culpabilité après toutes ces années.

Pas une raison pour oublier qu'une tempête s'est abattue sur la ville il y a quelques jours à peine, car ce sont désormais les nouvelles que Mickey vient chercher auprès de Rhett en réalisant qu'il n'en a avant ça pas vraiment eu le réflexe. Ou si, il y a bien eu quelques messages échangés pour lui demander s'il allait bien dès le lendemain mais du reste, il ignore s'il peut en dire autant des autres Hartfield et de toute personne comptant suffisamment pour son ami. « Tout le monde va bien. Physiquement, au moins. » Et c'est certainement l'essentiel, de quoi valoir au boxeur d'esquisser un maigre sourire néanmoins sincère car les mots auraient été d'autant plus difficiles à trouver si Rhett lui avait appris un tout autre genre de nouvelle. « T’étais pas seul, au moins ? » Il s'apprête à lui répondre que non et que les options se sont même quelque peu bousculées au moment de décider où il irait se réfugier, car Mickey avait le désir impossible d'être présent partout. « Et tes proches, ça va ? » Une question à la fois se dit-il, même s'il ne niera pas apprécier que Rhett prenne à son tour le temps d'en avoir le cœur net. On le dit égoïste mais il sait aussi ne pas l'être, non pas qu’il en fasse ici la véritable découverte. « J’étais pas seul, non. » il confirme en remuant mollement la tête, et aurait certainement assumé si le contraire avait été vrai. Après tout, Mickey est le premier surpris de compter encore pour quelques personnes autour de lui, à en juger le nombre de soutiens et d'amis que sa chute avait emporté avec elle. La famille reste elle au moins, quand ce terme a toutefois le mérite de signifier quelque chose. « Je suis resté avec ma grand-mère, ça la rassurait et j’avoue que moi aussi comme sa santé est un peu fragile. » Il n'était pas question de rester loin de Rachel sans savoir si Lashana et Junior seraient eux-mêmes présents pour elle, à moins qu'il n'ait surtout égoïstement voulu s'assurer une place de choix auprès de sa grand-mère, comme le préféré qu'il n'a jamais cessé d'être. « Si j’avais pu, je serais aussi resté avec ma fille et ma petite amie mais aucune n’était seule, et j’ai pas encore la capacité de me dédoubler tu t’en doutes. » Il s'en amuse le temps d'une seconde puis retrouve déjà le sérieux qu'un tel lieu préconise, glissant au passage une information que Rhett ne possédait pas encore car cette relation évoquée est récente, assez pour que Mickey prenne encore des pincettes en présentant la Lewis comme ce qu'elle est pourtant : la nouvelle femme partageant sa vie, malgré un divorce trainant comme au premier jour. « Alors je crois pouvoir dire que tout le monde va bien, oui. » Il est simplement un peu inquiet pour Lola, sa fille est encore marquée par certaines images d'après les dires de sa mère mais il veut croire qu'avec un peu de temps, elle pourra retrouver son innocence d'enfant. « J’en déduis que t’étais pas seul non plus, mais j’avais pas trop cette crainte. » Rhett est assez bien entouré, c'est en tout cas l'impression que les derniers mois lui ont laissé mais il ne se risquera pas à supposer qui lui a tenu compagnie, les possibilités étant à ses yeux multiples. Et quelle importance quand avant tout, son ami était en sécurité.

Ce pourquoi qu'il récolte ensuite le ferait presque grimacer par principe. Non, il n'assume pas la moindre rencontre lorsque celle-ci a le malheur d'avoir lieu dans un cimetière et non, il ne prend pas vraiment de plaisir à croiser la route de Rhett si cela doit le confronter à des sujets qu'il aurait aimé ne jamais avoir à évoquer avec lui. Car pour quel résultat, à l'arrivée ? Il ne veut pas qu'on puisse lui trouver des circonstances atténuantes pour les mauvaises décisions qu'il a pu prendre dans sa vie, il ne tient d'ailleurs pas à ce qu'on puisse penser qu'avoir été orphelin très jeune a impacté tout le reste, comme s'il n'était qu'un dommage collatéral des épreuves qu'a pu subir sa famille. Sa colère trouve pourtant son origine dans ce qu'il préfère encore nier, dernière personne sur terre susceptible de se poser un jour en victime. Et si cette tempête n'avait pas été là pour lui rappeler de visiter ses parents, nul ne sait quand Mickey s'y serait enfin décidé. « L’avantage avec les morts, c’est qu’ils ne risquent pas de bouger. » Certes, mais cela n'excuse sans doute pas la distance qu'il a longtemps cherché à dresser entre ces tombes et lui. Plus loin ils étaient et mieux Mickey se sentait, alors même que Lola aurait mérité d’aller voir ces grands-parents qu'elle ne rencontrera jamais. « Je viens pas voir Jackson très souvent non plus. Je sais qu’il aurait détesté qu’on perde notre temps à ça. » Ainsi son frère ne doit pas lui en tenir franchement rigueur depuis là-haut, et il suppose que cette idée aide Rhett à revoir sa culpabilité à la baisse de son côté. « Il a une fille que je vois pas non plus, de toute façon. » Cette histoire lui dit quelque chose, peut-être même qu'il en avait été brièvement question dans son livre mais pour autant, Mickey réagit comme quelqu'un qui viendrait de le découvrir. Il jurerait d'ailleurs que son ami lui en parle sans une once de fierté, de quoi l'amener aussitôt à le questionner. « Et t’aimerais pas que ça change ? Je veux dire.. tu ressens pas le besoin parfois de faire ce cadeau-là à ton frère ? » Les mots sont sûrement bien mal choisis mais il n'est pas certain qu'il pourrait laisser les choses comme ça s'il était à sa place, plutôt ironique venant de quelqu'un qui ne se bat pas vraiment pour consolider les liens familiaux depuis des années. « Je suis nul pour parler de ces choses-là, pardon. Quel âge elle a, ta nièce ? » Il tente de se rattraper, désireux de se figurer un peu mieux le paysage du Hartfield et la partie de sa famille qu'il ne connait pas et n'est certainement pas près de connaître. « T’en as sûrement parlé dans ton bouquin mais j’ai pas dû faire le lien à ce moment-là, y’avait déjà tellement de noms à retenir. » Et puis il faut aussi dire que sa lecture était à ce moment-là motivée par autre chose que le simple désir de découvrir sa vie, mais il n'a pas besoin de souligner ce que tout le monde sait déjà.

Sa prochaine demande lui vaut un silence que Mickey pourrait presque juger inquiétant, conscient pourtant qu'il prend le risque de franchir certaines limites en proposant à Rhett de fleurir la tombe de son frère. Ce n'est en aucun cas calculé, l'idée lui vient simplement en observant les fleurs restantes car entre sa berge et son bouquet, il avait de toute évidence vu les choses un peu trop grand. Et il ne consent à faire un pas en avant que lorsqu'il obtient son accord, s'avançant avec autant de prudence que de respect pour venir déposer pour Jackson les fleurs initialement prévues pour ses parents car un mort reste un mort, et tous ont ici de l'importance. Sans doute qu'il le fait aussi pour Rhett, oui, mais ce n'est pas dans une énième tentative de gagner son estime, il pourrait le jurer. « Tu viens pas souvent les voir. » finit par lui faire remarquer le Hartfield, plus observateur que réellement devin car c'est une évidence quand on le regarde, les dernières secondes écoulées en sont à elles seules le reflet. « Pour ne pas connaître la taille du vase. » Un point pour lui, Mickey se sentirait presque comme un intrus au beau milieu de ces allées et c'est bien parce qu'il est loin d'en avoir fait une habitude, durant toutes ces années. Rien ne l'en a techniquement empêché si ce n'est le manque de courage, et un deuil qu'il n'a jamais voulu regarder en face. Il lui donne alors raison, sans la moindre fierté. « Ça fait presque vingt-cinq ans que leur tombe est là et j’avais toujours pas mémorisé l’allée. » Ce qui en dit certainement long sur le peu de visites que le boxeur a pu leur rendre, mais aussi sur l'âge qu'il pouvait avoir lorsque ses parents lui ont été arrachés. Le calcul est rapidement fait, il n'était en l'occurrence qu'un enfant et pourtant le moins jeune des trois, celui dont on attendait donc qu'il s'en relève le plus vite – quand l'inverse a finalement eu lieu. Se redressant totalement, Mickey laisse planer un court silence avant de reprendre, à peine fier là encore. « J’ai un peu disparu depuis la tempête, je m’en rends compte. » Il se peut que cela date même d'un peu avant sans pouvoir réellement le dater, mais son intention n'a jamais été de le fuir malgré l'impression que les choses ont pu donner. « Ça fait un moment que j’ai pas squatté ton canapé et ça a rien à voir avec toi, je me retrouve juste à loger chez un type en attendant de retrouver un semblant de logement à moi. » Une façon d'avouer à moitié que la tempête lui a volé un peu plus que ce qu'il consentait à dire jusque là, Mickey ayant après ça préféré se tourner vers un programme d'hébergement plutôt que vers ses proches, sans que ce soit un seul instant logique. Il était trop fier, trop honteux et aujourd'hui encore, il le reconnaît sans vraiment le nommer. « Au moins mes ceintures et mes coupes n’ont rien. Les tiennes non plus, j’espère. » il reprend dans un sourire comme s’il s’agissait de l’essentiel pour les deux sportifs pas très modestes qu’ils sont, ses ceintures de boxe trouvant très largement leur équivalent dans les trophées de Rhett car en la matière, ce dernier n’est pas en reste.

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Message(#)(miett #9) a lonely leaf sits right next to me EmptySam 13 Jan 2024 - 10:14

Son regard reste posé sur la tombe de Jackson, non parce qu’il a encore le moindre espoir qu’il pourrait finalement en sortir et annoncer avoir bien dormi, mais bien parce qu’il a du mal à se concentrer sur tout autre chose alors qu’il se trouve au cimetière. Il n’a toujours eu qu’à penser à son frère dans ce genre d’endroit. « J’étais pas seul, non. Je suis resté avec ma grand-mère, ça la rassurait et j’avoue que moi aussi comme sa santé est un peu fragile. » Dans le vide, Rhett hoche la tête. Cette information le rassure d’une certaine manière, que de savoir qu’il n’a pas passé ce moment seul et qu’il en a aussi profité pour rester proche d’un membre de sa famille, qui plus est fragile. « Si j’avais pu, je serais aussi resté avec ma fille et ma petite amie mais aucune n’était seule, et j’ai pas encore la capacité de me dédoubler tu t’en doutes. » Au lieu d’un simple hochement de tête, c’est un sourire en coin qui accueille la précision. « Petite amie, alors ? » Son timbre de voix lui laisse comprendre qu’il n’est pas contre l’idée d’en savoir un peu plus à son sujet, à commencer par un prénom, mais Rhett n’a jamais été du genre à insister pour connaître ces détails: il serait heureux de connaître les précisions, mais il ne se vexerait pas que ce ne soit pas le cas. Simplement, il est heureux de constater que la vie semble aller dans le bon sens pour Mickey, et c’est ce qui lui importe le plus dans toute cette histoire. « J’en déduis que t’étais pas seul non plus, mais j’avais pas trop cette crainte. » Il ne sait pas comment accueillir son commentaire et se contente de passer outre, bien conscient qu’il n’est pas l’homme avec le plus d’amis en ce monde mais que son groupe est solide, n’en ferait mentir la dernière fois qu’il a parlé à Hassan. C’est temporaire. Tout finira par s’arranger. « Evie est venue chez moi. » Il lui confirme ce dont il se doutait déjà, parce qu’il n’y a pas le moindre secret là-dedans non plus. Elle est venue, ils ont discuté. Ils ont dit vouloir un bébé ; rien qui sort de l’ordinaire, pas vrai ?

« Et t’aimerais pas que ça change ? Je veux dire.. tu ressens pas le besoin parfois de faire ce cadeau-là à ton frère ? » Il n’est pas aussi sentimental que ça, non. Il pense souvent à Jackson, mais il n’oublie jamais qu’il est mort et qu’il ne reviendra pas et qu’il n’y a aucun cadeau qu’il puisse lui faire. Il voudrait que les choses s’arrangent pour Margot elle-même, non pour la mémoire de son père. « Ça changera rien pour lui. » Plus rien ne changera quoi que ce soit pour lui, maintenant. « Je suis nul pour parler de ces choses-là, pardon. Quel âge elle a, ta nièce ? » - « Autour de vingt ans. » Il ne connaît pas son anniversaire mais peut-être qu’il arriverait à trouver la bonne année de sa naissance en fouillant bien dans sa mémoire et l’associant à un événement sportif survenu plus ou moins en même temps. « Elle a son caractère et sa mère s’occupe bien d’elle, au moins. » Et il se raccroche à ces simples faits pour continuer à se dire qu’elle n’a vraiment pas besoin de lui et qu’il serait un poids dans sa vie plus qu’autre chose, raison pour laquelle il n’approfondit pas le sujet. Ainsi, il juge que cela ne servirait à rien. « Ça fait presque vingt-cinq ans que leur tombe est là et j’avais toujours pas mémorisé l’allée. » Ils ont chacun leurs manquements à certains membres de leur famille, alors. A la seule différence que les parents de Mickey n’ont pas réellement besoin de lui, maintenant. Mais Rhett persiste à vouloir comparer les deux situations, parce que tout est un peu plus soutenable comme ça. Être deux à partager les fautes, ça rend le tout un peu moins terrible. « Il est toujours temps. » qu’il finit par souffler en voulant se montrer un brin optimiste. Il peut encore venir les voir une infinité de fois.

Rapidement, le sujet Olga s’ajoute à leur conversation, ce qui est une étape obligatoire pour tous les habitants ayant vu leurs murs trembler par sa faute. « J’ai un peu disparu depuis la tempête, je m’en rends compte. » Ils ont tous été occupés à beaucoup de choses avant et après son passage, si bien que Rhett ne pensait pas lui en tenir rigueur un seul instant. A bien y penser, il s’est sûrement montré distant lui aussi sans même le chercher. Ce sont simplement des choses qui arrivent, vont et viennent. « Ça fait un moment que j’ai pas squatté ton canapé et ça a rien à voir avec toi, je me retrouve juste à loger chez un type en attendant de retrouver un semblant de logement à moi. » Et cette fois-ci, le regard du rugbyman trouve celui de Mickey sans plus le lâcher. « T’as été touché par la tempête ? » Il a toujours été du genre à dire les faits à demi-mots, là où Rhett a un franc parler qui reste malgré tout ce qu’il est ; bon ou mauvais, il existe. « Ton appart ? » Il va nier en disant que lui va bien, il le connaît, alors il précise la question et la source de son souci: est-ce qu’il n’a plus de toit sur la tête et c’est ce qu’il cherche à lui avouer sans trop s’exposer à vif ? « Au moins mes ceintures et mes coupes n’ont rien. Les tiennes non plus, j’espère. » Ses mouvements de tête lui font comprendre que ses coupes n’ont pas bougé non plus. « Tu me dis, si t’as besoin d’un truc. » Il ne précise pas quoi que ce soit, mais l’idée est bel et bien là, quand bien même il anticipe déjà que Mickey restera trop fier pour accepter une main tendue dans un tel contexte. « Mon canapé serait pas une bonne idée pour qui que ce soit en ce moment, mais le reste je serais heureux d’aider. » Mickey a sans doute largement les moyens de loger à l’hôtel: ce n’est pas un point qui l’inquiète. L’aspect matériel n’est pas problématique, raison pour laquelle il cherche surtout à lui signifier sa présence en tant qu’ami. « Quelle merde, cette tempête. J’aurais dû rester à Londres. » Ça n’arrive pas, à Londres. Pas de blackout, pas de tempête. Tout allait parfaitement bien là-bas.
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Message(#)(miett #9) a lonely leaf sits right next to me EmptyLun 22 Jan 2024 - 20:33


☾ a lonely leaf sits right next to me
God, but life is loneliness, despite all the opiates, despite the shrill tinsel gaiety of "parties" with no purpose, despite the false grinning faces we all wear. And when at last you find someone to whom you feel you can pour out your soul, you stop in shock at the words you utter - they are so rusty, so ugly, so meaningless and feeble from being kept in the small cramped dark inside you so long.
@RHETT HARTFIELD ☆ MICKEY REEVES
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Si Mickey cherchait à bien faire, sans doute choisirait-il un meilleur endroit que ce cimetière pour mettre son ami à jour sur sa vie amoureuse. Les mots lui échappent pourtant de façon naturelle, sans qu’il ne cherche à ravaler le moindre d’entre eux car puisque les nouvelles sont bonnes, autant les partager dans leur intégralité. « Petite amie, alors ? » Il hoche prudemment la tête, comme s’il cherchait à manier une telle étiquette avec tout le soin du monde compte tenu du fait qu’il revienne de très loin en la matière. Oui, il a une petite amie avec tout ce que cela peut signifier. Et non, son intention n’est pas de garder les détails pour lui, qu’importe si son alliance tendra tôt ou tard à rendre cette situation compliquée par principe. « C’est officiel depuis un mois environ, mais ça faisait pas mal de temps qu’on se tournait autour. » C’est un fait, Zoya gravite depuis un certain temps dans sa vie même si celle-ci a disparu du décor après une fuite de près d’un an et demi. Leurs retrouvailles avaient même tout d’une scène de film, un épisode qui aura enterré la hache de guerre et tout le reste pour que peu à peu, Mickey réalise que celle dont il avait besoin se trouvait juste sous ses yeux. Un léger sourire plus tard, l’ancien champion ne voit aucune raison de ne pas poser un nom sur cette nouvelle drogue dont il ne peut plus se défaire. « Tu seras pas trop confus quand je te parlerai d’une certaine Zoya comme ça. » il précise alors, se doutant bien qu’un simple nom ne lui évoquera pas grand-chose mais il ignore après tout si ces deux-là ont une chance de se rencontrer un jour. « Elle est aussi intense que moi si tu te demandes comment quelqu’un me supporte et elle a surtout une fille, j’avoue que ça nous a rapprochés aussi. » Il l’avoue avec un soupçon de tendresse, réputé pour être particulièrement rare chez lui mais c’est ainsi dès que Lola et Chloe en viennent à être mentionnées, Mickey n’étant plus le même homme à cette simple pensée.

Et Rhett n’a probablement pas passé la tempête seul non plus de son côté, une confirmation qui ne tarde pas à tomber alors qu’un nom pour le moins familier s’ajoute à la discussion. « Evie est venue chez moi. » S’il n’a pas pour habitude de surnommer Evelyn ainsi et ne compte pas commencer à le faire, il mentirait en disant que l’apprendre est une réelle surprise. La nouvelle n’éveille d’ailleurs pas la moindre frustration en lui bien au contraire, le boxeur tend même à en être ravi pour son ami et ce, peu importe tout le mal que la concernée doit encore penser de lui puisque de son côté, Mickey n’a pas ce genre d’énergie à gaspiller. Il a dépassé sa fixette pour le sportif et tout ce qui en a résulté, c’est au moins ce que cet échange vient prouver alors que son cœur vibre enfin pour quelqu’un après être resté éteint pendant toutes ces années. « C’est une façon d’insinuer qu’elle t’a pardonné j’imagine. » vient-il remarquer sans trop risquer de se tromper, ou bien c’est le signe que la thérapie de couple a finalement porté ses fruits, même s’il ne serait pas étonné d’apprendre que les morceaux ont été recollés en dehors du bureau d’une professionnelle. « Et que c’est reparti entre vous du coup. » Là encore, ce n’est pas bien difficile à supposer et c’était certainement le meilleur que l’on puisse lui souhaiter. Les circonstances en elles-mêmes ne sont pas ses affaires, l’affront que sa petite amie ne pouvait pas tolérer n’a semble-t-il pas empêché une seconde chance de lui être donnée et ce n’est pas Mickey et ses innombrables erreurs commises qui pourra en juger. « On finit pas si mal l’année toi et moi, qui l’aurait cru. » ose-t-il finalement conclure avec le modeste sourire de celui qui n’aurait pas trop parié là-dessus au départ, le tout étant maintenant de ne pas tout gâcher comme cela a longtemps été leur grande spécialité.

Faire un cadeau à son défunt frère en tentant de faire un pas vers sa nièce ? Mickey est de moins en moins convaincu de ce qu’il avance à mesure qu’il ressasse cette idée dans sa tête, conscient qu’il ne connaît pas assez cette histoire pour se permettre d’offrir à Rhett le moindre conseil. Lui seul peut vraiment juger de la bonne chose à faire et le côté symbolique que le boxeur pouvait y voir n’a pas l’air d’amener à une réelle réflexion de son côté, la preuve sans doute qu’une part de lui est déjà quelque peu résignée. « Ça changera rien pour lui. » Et ce n’est pas tellement faux, oui. Jackson ne risque pas d’applaudir ses efforts là où il se trouve et cette façon de voir les choses pourrait un peu trop arranger Mickey vis-à-vis de ses propres parents dans le sens inverse, en se disant qu’ils ne sont peut-être pas témoins de ses frasques, alors il comprend que Rhett préfère garder les deux pieds bien ancrés sur cette terre. Sa nièce s’y trouve toujours elle, et ça n’est en principe pas près de changer. « Autour de vingt ans. » Il le note sans être toutefois certain de savoir quoi en faire, car sa connaissance des Hartfield n’a aucune raison de s’étendre un jour au-delà d’Ethel et de Ruben. « Elle a son caractère et sa mère s’occupe bien d’elle, au moins. » Une façon de se dire que les choses peuvent bien rester comme elles sont, n’est-ce pas. Ainsi Rhett peut s’affranchir de tout devoir envers elle en attendant de décider du contraire, si sa vision des choses devait un jour évoluer au même titre que sa potentielle culpabilité. « Je vois. » Mickey souffle, pas désireux de s’étendre sur la question après l’avoir manifestement déjà trop fait. « Je rebondissais juste comme ça, on est pas forcés d’en parler davantage. » Et tout porte même à croire qu’ils ne le feront pas, tout comme le boxeur n’a pas en tête de multiplier les détails sur la mort de ses parents. En parler ne sera jamais simple, et chiffrer les années passées sans eux n’aide pas non plus à rendre ce genre de visite plus facile, aussi rares restent-elles. « Il est toujours temps. » Sûrement oui, il peut même se fixer dès aujourd’hui l’objectif de venir un peu plus souvent ici mais pourra-t-il seulement s’y tenir ? C’est bien ce qu’il a promis devant leur tombe tout à l’heure et ces mots sont bien forcés de valoir quelque chose, à présent.

Admettant son peu de disponibilité ces dernières semaines, Mickey n’hésite pas à blâmer en premier lieu cette fichue tempête dont il paie durement le prix, prêt à avouer ce qui le rendait jusqu’ici bien trop fier si cela a une chance de ne pas faire de lui un ami trop mauvais. Il avait la tête ailleurs c’est vrai, plus précisément dans le fait d’être hébergé au plus vite et ce chez le premier venu, une solution comme une autre dirait-il. « T’as été touché par la tempête ? » C’est bien ce qu’il faut en comprendre et donc ce qu’il confirme en silence. « Ton appart ? » Tout juste, ce trou à rat qui lui servait jusque là de logement n’a pas tenu le coup et Mickey avait pu s’y attendre, jusqu’à plaisanter autour de lui de cette possibilité avant qu’elle ne vienne se concrétiser comme quelqu’un qui cherchait en quelque sorte à s’y préparer. « Envolé avec le reste de l’immeuble. Mais c’était à prévoir, vu l’ancienneté du truc. » Il hausse aussitôt les épaules, plus atteint par cette perte qu’il ne consent à le montrer. Ce n’est pas rien de voir une partie de sa vie partir en fumée, quand bien même il n’avait pas que de bons souvenirs dans ce studio où il avait organisé avec le temps sa survie. « Tu me dis, si t’as besoin d’un truc. » Et déjà Rhett fait honneur à son statut d’ami, sans même lui reprocher d’en avoir fait un secret ou d’avoir choisi une autre porte à laquelle frapper. « Tu le prends mieux que ma copine, pour elle c’était un drame que je fasse appel à un inconnu plutôt qu’à elle. » Ce que Mickey peut tout de même comprendre, aussi borné soit-il. C’était plus commode pour lui, ses proches l’ont après tout suffisamment vu ramer à une certaine période de sa vie alors cette fois, il n’était pas question de paraître dans le besoin à leurs yeux. « Mon canapé serait pas une bonne idée pour qui que ce soit en ce moment, mais le reste je serais heureux d’aider. » Peut-être même que le fait d’y dormir n’a jamais été une bonne idée tout court, mais Mickey ne comptait pas abuser de son hospitalité. « T’en fais pas pour moi. Je suis hébergé par un mec assez cool, j’ai même ma propre chambre et c’est un luxe dans ma situation, j’ai franchement pas à me plaindre. » Et ce n’est de toute façon pas son genre, ça. Il remercie malgré tout Rhett d’un sourire, appréciant son soutien même s’il n’en fera rien car se débrouiller seul est devenu un principe, tout comme le fait de ne pas rester trop longtemps dans les pattes du sympathique Vinnie. « Je compte bien retrouver un toit à moi sans tarder, tant pis si je dois encore m’endetter. » Une autre chose sur laquelle Mickey s’étend habituellement peu, préférant laisser voir ce qui l’arrange et sûrement pas ses problèmes d’argent.

Un créancier dans la tombe, mais combien d’autres susceptibles de réclamer encore ce qu’il leur doit ? Il s’en souciera plus tard, quand il sera en l'occurrence trop tard, et ce comme à chaque fois. « Quelle merde, cette tempête. J’aurais dû rester à Londres. » Il n’en faut pas plus aux sourcils de Mickey pour se froncer devant une telle absurdité. « Recommence pas avec ça. » C’est après tout la seconde fois que Rhett laisse entendre une telle chose devant lui, de quoi réussir à le tendre plus rapidement que n’importe quoi dans cet échange jusqu’ici. « Et j’ai cru comprendre qu’elle t’avait quand même permis de te rapprocher de quelqu’un cette tempête, alors c’est peut-être son unique bon côté. » Il le suppose bien plus qu’il ne l’affirme, sans pour autant accorder de mérite à Olga à côté de ses trop nombreux dégâts. « À ce propos, t’as prévu de donner un coup de main en ville ? » Impossible de passer à côté du vaste élan de solidarité mis en place en cette fin d’année, parmi les nombreuses façons de se rendre un peu utile. Mickey y songe lui, et peut-être même que le rendez-vous est déjà pris. « Je pense en profiter pour prendre un chaton à ma fille, j’ai encore vu les affiches du refuge ce matin. » Il y songe en réalité depuis quelques mois mais y perçoit aujourd’hui une double bonne action à faire, la seconde étant presque plus surprenante lorsqu'on le connait. « Et peut-être que je me laisserai tenter par un parrainage aussi. » De quel animal, Mickey l’ignore encore. L’idée lui plaît simplement bien et il suppose que Rhett n’aurait rien contre non plus, de quoi l’amener à poursuivre sur le même terrain. « Toi c’est un chien que t’as adopté d’après tes réseaux. T’as vu, je continue de m’informer même de loin. » Il souligne d’une voix tranquille car il tâche de ne pas rater trop de choses, distant malgré lui ces derniers temps mais pas aveugle non plus.

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Message(#)(miett #9) a lonely leaf sits right next to me EmptyMer 24 Jan 2024 - 22:55

Jamais Rhett n’aurait cru interroger un jour Mickey au sujet d’une possible petite-amie, et ce pour de nombreuses raisons, mais il est aujourd’hui heureux de constater qu’elle existe et qu’elle semble justement le rendre heureux à son tour. « C’est officiel depuis un mois environ, mais ça faisait pas mal de temps qu’on se tournait autour. » Il esquisse un sourire un peu plus affirmé sans pour autant chercher à le questionner davantage sur le sujet, conscient que cela pourrait amener en retour des questions sur son propre couple, ce qui est devenu un terrain particulièrement glissant récemment. « Je suis content pour toi. C’est cool. » L’éloquent n’est toujours pas son fort, encore moins pour partager ses félicitations, mais il a au moins le mérite d’être sincère dans ses propos. « Tu seras pas trop confus quand je te parlerai d’une certaine Zoya comme ça. » Il se retient de préciser qu’il connaît lui aussi une Zoya, appuyant simplement l’idée qu’il s’agit purement d’une coïncidence puisqu’aucune autre hypothèse ne peut sérieusement être envisagée. N’en reste pas moins que le prénom n’a rien de commun. « Elle est aussi intense que moi si tu te demandes comment quelqu’un me supporte et elle a surtout une fille, j’avoue que ça nous a rapprochés aussi. » Les coïncidences s’accumulent un peu trop aisément pour que Rhett puisse continuer à les appeler ainsi, raison pour laquelle son sourire a tendance à se crisper pour ne déjà plus exister. Il l’échange contre un simple hochement de tête, désormais certain que la Zoya de ses souvenirs est la même que Mickey qualifie aujourd’hui de petite-amie. Il a manqué des chapitres, apparemment. Beaucoup de chapitres. Trop pour vouloir les aborder maintenant, et surtout ici. Il abordera à nouveau le sujet avec lui, c’est certain, mais il attendra un autre jour pour le faire. A son tour, il se contente d’avouer avoir passé la nuit de la tempête avec Evelyn. « C’est une façon d’insinuer qu’elle t’a pardonné j’imagine. Et que c’est reparti entre vous du coup. » De ses moues, il lui fait comprendre que tout n’est pas aussi simple qu’il le voudrait. « On essaie de faire mieux. » Et Evelyn lui pardonne petit à petit, même si elle n’oubliera jamais à point il l’a blessée. Elle l’a prévenu que cette erreur devrait être la dernière et il sait qu’il ne peut pas se permettre d’user une autre de ses chances. C’est reparti, mais pour l’heure il ne s’avance pas à préciser la durée: ça pourrait être pour la vie, ou ça pourrait s’arrêter simplement demain. Tout est confus encore, mais il veut y croire, tout comme Mickey semble croire en son couple naissant.

« Envolé avec le reste de l’immeuble. Mais c’était à prévoir, vu l’ancienneté du truc. » Le fait qu’il aborde le sujet avec une telle désinvolture pousse au moins Rhett à penser qu’il n’est pas dans une situation d’urgence et que tout va à peu près bien pour lui, ce qui est le plus important à retenir. Le reste n’est que matériel. Du matériel qui coûte une petite fortune, mais du matériel seulement. « Tu le prends mieux que ma copine, pour elle c’était un drame que je fasse appel à un inconnu plutôt qu’à elle. » Il en rigole brièvement. « Sans vouloir prendre de parti, je t’aurais pas laissé t’en sortir comme ça non plus si j’avais été elle. » Il le prend mieux que Zoya justement parce qu’il n’est pas sa copine, mais s’il s’agissait d’Evie et qu’il en venait à apprendre qu’elle avait préféré le canapé d’un inconnu à sa propre porte ouverte alors oui, il l’aurait particulièrement mal pris. N’en reste pas moins que sur ce sujet bien précis, ce n’est pas réellement son problème et que tout est bien mieux ainsi: que Mickey ne cherche pas à retrouver une place sur son canapé a tout pour l’arranger. Un autre lui a ouvert sa porte et puisque tout semble se passer au mieux selon la situation, c’est le plus important. « Je compte bien retrouver un toit à moi sans tarder, tant pis si je dois encore m’endetter. » - « T’as pensé à habiter avec ta copine ? C’est trop tôt ? » Il n’a pas la temporalité de leur relation mais puisque les discussions entre eux étaient bien différentes en hiver, il y a fort à parier que tout est encore très récent. Trop récent pour imaginer partager un même toit: et il est mal placé pour juger, puisqu’il n’a eu que brièvement en main le double des clés de chez Evie avant de se le voir confisqué. N’en reste pas moins que ce serait une solution arrangeante.

« Et j’ai cru comprendre qu’elle t’avait quand même permis de te rapprocher de quelqu’un cette tempête, alors c’est peut-être son unique bon côté. » Il hausse les épaules, pas vraiment persuadé que la tempête soit ce qui a permis de les relier. Elle a forcé la discussion, oui, mais il sait qu’ils l’auraient tout de même eue à un moment ou à un autre. Il ne doit rien à un danger de la nature. « À ce propos, t’as prévu de donner un coup de main en ville ? » - « J’ai pris un nom pour le réveillon des gamins, ouais. » Le réveillon des enfants est le terme officiel, et c’est aussi le maximum qu’il ait prévu de faire en termes de solidarité. Non pas qu’il n’ait pas le cœur sur la main ; simplement qu’il préfère se concentrer sur sa propre vie d’abord et celle de ses proches ensuite. Le sort des inconnus lui importe peu, et de toute façon il ne sait pas ce qu’il pourrait faire de réellement utile. Il fera un don, peut-être. « Toi ? » - « Je pense en profiter pour prendre un chaton à ma fille, j’ai encore vu les affiches du refuge ce matin. » Déjà (encore), il rigole tout bas. « Espèce de faible. » Il siffle et se moque avec humour, à peu près certain qu’il utilise la tempête comme bonne excuse pour enfin répondre positivement aux supplications de sa fille qui rêve d’avoir un petit animal depuis qu’elle est en âge de parler. S’il y a bien un point qui semble unir tous les enfants, c’est celui-ci. « Et peut-être que je me laisserai tenter par un parrainage aussi. » Pour avoir vu passer les annonces à ce sujet, il avoue avoir lui aussi hésité à parrainer un animal. Il se laissera peut-être tenter, sans en avoir déjà la certitude. « T’es un gars bien. » Il finit par ajouter, sans que cela n’ait vocation à lancer un débat. « Toi c’est un chien que t’as adopté d’après tes réseaux. T’as vu, je continue de m’informer même de loin. » - « J’espère que t’as aussi vu le nom que je lui ai donné. » Il souligne avec humour, toujours aussi stupidement fier de l’avoir appelé par le même prénom de son frère - et celui qui est bel et bien en vie, pas Jackson. Ça rend Ruben d’autant plus fou, ce qui amuse encore un peu plus Rhett, évidemment. En une fraction de seconde, son expression change pourtant du tout au tout pour devenir plus sérieuse. « Tu veux qu’on se trouve un café, plutôt ? » Il ne veut pas presser la fin de leur discussion, mais il mentirait s’il disait se sentir à l’aise pour continuer à discuter dans un tel lieu. Il est toujours heureux de prendre des nouvelles de Mickey, mais il le serait un peu plus dans un café et non plus dans un cimetière.
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Message(#)(miett #9) a lonely leaf sits right next to me EmptySam 3 Fév 2024 - 20:13


☾ a lonely leaf sits right next to me
God, but life is loneliness, despite all the opiates, despite the shrill tinsel gaiety of "parties" with no purpose, despite the false grinning faces we all wear. And when at last you find someone to whom you feel you can pour out your soul, you stop in shock at the words you utter - they are so rusty, so ugly, so meaningless and feeble from being kept in the small cramped dark inside you so long.
@RHETT HARTFIELD ☆ MICKEY REEVES
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C'est en soulignant le caractère récent de sa dernière relation que Mickey réalise en avoir parlé à bien peu de monde, faisant ainsi de Rhett l'une des premières personnes informées de l'entrée d'une nouvelle femme dans sa vie quand bien même nouvelle, celle-ci ne l'est pas tout à fait. Il pourrait surtout dire qu'il tente enfin d'avancer malgré un divorce tout sauf prononcé et que ce n'est pas du luxe après le surplace des quatre dernières années, comme quoi voir la lumière au bout du tunnel n'est pas toujours réservé aux autres. « Je suis content pour toi. C’est cool. » Il le pense aussi et se contente très bien des quelques mots de son ami, loin d'attendre de ce dernier qu'il saute au plafond car aussi bonne soit la nouvelle, Mickey n'a pas la prétention d'en faire l'information du siècle. Mais il peut bien poser un nom sur sa petite amie, estimant plus que probable le fait de la mentionner sous celui-ci en présence du Hartfield et ne désirant qu'aucune confusion ne règne, aussi. Zoya a gagné suffisamment d'importance dans sa vie pour mériter d'être ainsi présentée et le silence de Rhett ne l'étonne pas outre mesure, du moins pas avant que sa dernière précision n'amène chez lui un changement d'expression. Ce n'est sans doute pas grand-chose, Mickey n'y voit pas l'intérêt de poser la moindre question et pourtant une drôle d'impression le guette, l’amenant alors à balayer cette dernière pour se concentrer sur le reste. Il n'est après tout pas le seul dont la vie sentimentale semble évoluer dans le bon sens, c'est en tout cas ce qu'il présume en entendant parler d'Evelyn comme quelqu'un ayant passé la tempête à ses côtés. C'est une occasion que deux personnes en froid n'auraient probablement pas saisi mais Mickey n'est à vrai dire sûr de rien, quand Rhett semble quant à lui choisir ses prochains mots avec soin. « On essaie de faire mieux. » Il y a donc au moins du mieux, et ce n'était pourtant pas garanti il y a quelques temps encore d'après ce que le boxeur avait pu comprendre. Une réconciliation sûrement encore fragile et un nouveau départ nécessitant de ne pas aller trop vite, c'est dans ce sens que les choses ont l'air de s'inscrire et Mickey n'a aucune raison de ne pas espérer pour son ami qu'elles prennent une tournure toujours plus positive. Pour son bonheur bien plus que par sympathie pour Evelyn, certes, mais à chacun ses limites.

Ses mains s'agitent après ça comme pour imager son immeuble parti en fumée, détruit comme un château de cartes que le vent aurait emporté alors que par chance, tous ses habitants avaient eu le temps de l'évacuer. Comme ses voisins Mickey l'avait senti venir mais s'en être douté ne rend pas exactement la chose plus facile, même s'il laisse paraître ce qui l'arrange pour ne pas montrer que ce nouveau coup dur fait mal, très mal en vérité. Il fallait alors s'attendre à ce qu'il n'en fasse qu'à sa tête, piqué au plus haut de sa fierté et refusant de façon catégorique que ses proches s'empressent de le secourir, quitte à se tourner vers un inconnu ignorant tout de son passé et moins disposé en principe à le regarder avec pitié. Une décision que Zoya n'a pas compris et qu'elle semble bien partie pour continuer de lui reprocher, espérant sans doute que cela écourtera au moins un peu son séjour chez Vinnie. « Sans vouloir prendre de parti, je t’aurais pas laissé t’en sortir comme ça non plus si j’avais été elle. » Rhett donne pourtant bien raison à sa petite amie et sa remarque le fait tranquillement sourire, acceptant les torts qui lui reviennent puisqu'ils semblent nombreux, une fois de plus. « Oh crois-moi, je risque d'en entendre parler pendant des années et j'aurai de la chance si ma grand-mère ne s'y met pas aussi. » S'il devait malgré tout nommer un point positif, c'est que son frère et sa sœur ne devraient normalement pas rejoindre le mouvement en tant que personnes se fichant pas mal de tout ce qui lui arrive. C'est autant pour les préserver que par conviction que ses malheurs ne les toucheront en rien que Mickey ne leur a également rien dit, Junior ne regardant toujours que son nombril pendant que Lashana lui fait payer ses manquements, plus ou moins subtilement. « T’as pensé à habiter avec ta copine ? C’est trop tôt ? » Il ne peut pas nier que l'idée lui a effleuré l'esprit, ne serait-ce qu'en voyant leurs moments ensemble se multiplier et Zoya passer de plus en plus de temps à ses côtés. Pour autant, leur relation est encore naissante et Mickey ne veut rien précipiter, car habiter ensemble alors qu'une alliance trône toujours à son doigt signifierait certainement brûler quelques étapes, quand il y pense. « C'est encore un peu tôt je crois, mais j'imagine qu'elle passera pas mal de temps chez moi quand j'aurai retrouvé un toit. » Il s'agit même d'un souhait que le boxeur pourrait émettre, son lit n'ayant notamment aucune vocation à rester vide. Ce ne sera pas une véritable vie à deux car Zoya vit déjà chez son frère avec Chloe, un équilibre qu'il n'a pas l'intention de venir troubler, mais toutes deux seront les bienvenues dans ce logement qui finira par exister. « Et j'ai pas vécu avec quelqu'un depuis un bail, si on considère que toi ça comptait pas vraiment. » Il offre à Rhett un sourire, estimant qu'il saisira où il veut en venir car occuper son canapé quelques soirs par semaine ne faisait pas de lui un colocataire à proprement parler. Ces soirées comblaient surtout sa grande solitude et il pourrait sincèrement l'en remercier, si seulement Mickey n'était pas à nouveau victime d'un excès de fierté.

« J’ai pris un nom pour le réveillon des gamins, ouais. » C'est une façon honorable de prendre part aux élans solidaires en ville et en tant que père, Mickey n'est pas celui qu'une telle chose peut contourner. Peut-être est-il un peu surpris de retrouver Rhett dans un tel registre et peut-être aussi que l'envie de le charrier est un peu trop forte, à l'image de ses mots ensuite. « Comme c'est mignon. » Ça l'est véritablement mais les deux gaillards qu'ils sont préfèreront en sourire gentiment, le boxeur n'ayant après coup aucun autre commentaire à émettre. Il n'aurait pas franchement parié sur le fait que son ami pouvait aimer les enfants mais il peut s'être trompé, le sujet n'ayant jusqu'ici jamais été abordé ou seulement quand il pouvait être question de sa fille. Et c'est justement d'elle dont Mickey s'emploie à parler lorsque vient son tour, évoquant son projet d'adoption censé faire d'elle une enfant comblée. « Espèce de faible. » Il plaide coupable en silence, haussant les épaules comme un père avant tout disposé à lui faire plaisir car bien sûr, Mickey n'a pas prévu de s'attacher au moins animal pour sa part. Face à dire quand faire entrer une boule de poils dans sa vie n'est tout de même pas rien mais il ne devrait pas être celui qui s'en occupera, n'est-ce pas – et ce qu'Aliyah pourra en dire, il faut croire que le boxeur s'en souciera plus tard. « T’es un gars bien. » Il pourrait presque imprimer ces mots Mickey car on ne peut pas dire qu'il ait très souvent l'occasion de les entendre, faire de lui le grand méchant de chaque histoire étant bien plus tentant et ce depuis très longtemps. « T'es pas en reste non plus. » Peu importe ce que Rhett peut lui-même en penser, son avis sur la question n'est pas près de changer. Ils ont chacun leur lot de casseroles et d'erreurs commises, certes, mais on peut à coup sûr trouver de bien pires spécimens qu’eux sur cette terre. « J’espère que t’as aussi vu le nom que je lui ai donné. » La vraie question serait plutôt : comment aurait-il pu passer à côté ? Mickey se souvient avoir halluciné devant la légende du fameux post, incapable de croire que Rhett ait pu en arriver là mais c'est très précisément en cela qu'il le reconnaît, jamais à court d'idées pour provoquer son frère. « Pour être honnête j'ai d'abord cru à une blague mais ça a pas duré longtemps. » Juste le temps de se rappeler qu'avec lui rien n'est impossible et que si l'occasion d'enquiquiner Ruben s'est présentée, nul doute qu'il s'en est emparée. « Si mon frère m'avait fait ça, je te dis pas comment je l'aurais pris. » Oh, assurément très mal car ses rapports avec Junior ont également le mérite d'être compliqués et son cadet parvient déjà à l'irriter au moindre mot qu'il peut prononcer – visant à le critiquer, toujours. Mais il n'est en l'occurrence pas Ruben, seule personne autorisée à s'en offenser car de son côté, Mickey doit quand même bien admettre en être assez amusé. « Tu veux qu’on se trouve un café, plutôt ? » Troquant son sourire contre un air nettement plus sérieux lui aussi, le boxeur vrille un regard entendu vers son ami car difficile d'oublier quel genre de lieu les entoure. « Ouais. C'est glauque ici. » Et il n'assume pas vraiment de rire au beau milieu de ces allées, capable de légèreté partout mais avec tout de même certaines limites. « Je voudrais juste leur dire au revoir avant de filer. » Mentionnant ses parents sans toutefois les nommer, Mickey a en quelque sorte le devoir de ne pas partir comme un voleur cette fois. C'est une façon de clôturer comme il se doit sa visite en attendant la suivante, et c'est ainsi que ses pas s'alignent lentement vers l'allée qu'il venait de quitter. « Tu m'attends là ? Je fais vite. » Il n'a pour ainsi dire aucune envie de s'éterniser par ici, préférant se changer les idées dans un café comme Rhett l'a un peu plus tôt proposé. Mickey revient alors auprès de Clancy et Franckie, adressant à ceux-ci quelques mots et ajustant une dernière fois les fleurs précédemment déposées avant de considérer qu'il en a assez fait. Ce n'est pas en une fois qu'il rattrapera ses absences et il en a bien conscience, mais un petit quelque chose en lui en sort au moins un peu plus léger. Retrouvant Rhett là où il l'avait laissé, c'est sans un regard en arrière qu'ils quittent ce cimetière ainsi que celles et ceux goûtant au repos mérité.

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