(avis de tempête) Les fêtes de fin d’année devaient rimer avec l’arrivée des jumeaux, c’est un fait dont elle était parfaitement au courant et qu’elle a dû apprendre à accepter bien malgré elle. Ce qu’elle n’avait pas pu prévoir, en revanche, c’est que ces fêtes riment aussi et surtout avec l’arrivée d’une tempête sur la ville. Et si Lily s’est préparée autant que possible à l’arrivée de cette dernière, en protégeant leur maison autant que leurs enfants à la hauteur de ce qu’un humain peut contrôler d’un événement climatique, elle n’avait cependant pas pensé un seul instant que tout ce drame pourrait se coupler à une arrivée imminente des jumeaux et derniers nés de la famille - derniers, elle s’en assurera.
Déjà, le vent gronde et les plus petits objets se retrouvent balladés devant leur jardin sans qu’ils ne puissent rien y faire. Bientôt, il y a fort à parier que d’autres suivront: plus lourds, plus dangereux aussi. Le sous-sol est devenu leur refuge temporaire, parce qu’il est hors de question qu’ils restent dans un endroit où les vitres risquent de ne pas résister à la force des vents et ce qu’ils transportent. Elle réfléchit pour Alice qui n’est pas en âge de se rendre compte de ce qu’il passe autant que pour Noah qui de son côté gardera toujours le souvenir de cette nuit, malheureusement pour lui. Elle réfléchit pour Ezra, lui dont l’âge et le statut d’adulte est parfois évident autant qu’il se soustrait d’autres fois à tout ce qu’il représente. Il a été présent pour rassurer les enfants et pour les préparer au mieux à la tempête Olga et jamais Lily ne niera ce fait, mais maintenant elle doit avouée être terrorisée à l’idée que leur équipe n’en soit plus une. La donne vient de changer du tout au tout et la redistribution des cartes est aussi hasardeuse que manquante d’objectivité.
« Ez. Ez, t’es où ? » Ils font des allers-retours, ils prennent des tours de garde pour surveiller les petits et ils font du mieux qu’ils peuvent pour être partout à la fois alors que l’espace confiné ne leur donne que peu d’opportunités. Elle l’a perdu de vue et il n’est sûrement pas bien loin, elle le sait, mais ils sont dans ce genre de circonstances toutes particulières où la raison fout parfois brièvement le camp. A en juger par la tonalité quelque peupaniquée que prend sa voix, il s’agit d’une de ces fois en question. « Ez, j’ai besoin de toi. » Des mots qu’elle prononce rarement, pour ne pas dire jamais. Lily n’a besoin de personne, que ce soit son mari ou n’importe quelle autre personne sur cette Terre. Elle est une grande personne, une femme forte et indépendante qui tend la main pour aider et non pour recevoir. Ce cas de figure s’applique toujours dans son existence, mais peut-être qu’elle peut faire une exception le soir d’une tempête historique. Qui plus est alors que son propre corps semble s’en mêler, sans que ce soit pour le meilleur. « Je crois que j’ai perdu les eaux. » Et par je crois, tout dans le regard qu’elle tend à son mari lui signifie qu’elle en est plutôt certaine. Cette fois-ci, il n’est pas question de prendre la route pour aller à l’hôpital puisque ce serait plus dangereux qu’autre chose. « Je vais devoir accocuher à la maison. » Ce qui n’a absolument rien de rassurant puisqu’elle craint déjà qu’il ne sera pas d’une grande aide, ce dont elle aurait pourtant terriblement besoin puisqu’elle s’apprête à avoir non un mais bien deux enfants.
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
lieu: avis de tempête, event de novembre.(c): harley (gif), luleaby (codage).
***
« Ez. Ez, t’es où ? » Il n’était pas loin en réalité - rien qu’un étage plus haut. Il avait regagné les chambres du premier un instant seulement, alors qu’Alice s’était mise à pleurnicher un peu plus et qu’il était persuadé que c’était parce-qu’il manquait l’un de ses doudous préférés qu’elle agissait de la sorte. Il y avait davantage de chances que ce soit parce-qu’elle avait peur de ce qu’il se passait au dehors, parce-qu’elle était baladée d’un côté à l’autre de la maison là où ce n’était pas leurs habitudes d’agir de la sorte, plutôt que parse-qu’il lui manquait l’une de ses peluches. Mais c’était la seule chose qu’Ezra pouvait contrôler en cet instant, alors il saisissait l’opportunité pour voir si cela pouvait changer quelque-chose. « Je suis en haut ! » Qu’il s’exclama assez fort pour que Lily puisse l’entendre depuis l’étage d’en dessous, continuant de parcourir autant la chambre d’Alice, que celle de Noah ou celle des futurs garçons. Elle devait bien se trouver quelque-part de toutes façons… « Ez, j’ai besoin de toi. » A ces mots là en revanche, il releva la tête rapidement et fronça les sourcils. Ces mots là, ils ne faisaient pas partie du vocabulaire quotidien et habituel de Lily. Sortant de la chambre et descendant les escaliers quatre à quatre, il la retrouva plus loin, le regard inquiet désormais. « T’as besoin de moi ? » Son regard parcourut les traits de son visage, cherchant dans ses yeux une réponse qui ne lui venait pas mais qui était pourtant d’une évidence même; s’il avait eu des neurones à peu près correctement fonctionnels, il aurait déjà anticipé la seule situation dans laquelle elle pourrait avoir besoin de quelqu’un d’autre qu’elle-même.
« Je crois que j’ai perdu les eaux. » Il écarquilla les yeux. « Tu crois ? » La seule chose en laquelle Lily croyait, c’était en Dieu et rien d’autre; elle était toujours sure pour le reste. « Comment ça tu crois ? » Il comprenait bien cette fois-ci que ce n’était pas là des paroles à prendre comme acquises. « Je vais devoir accoucher à la maison. »
Le regard d’Ezra quitta le visage de la brune pour aller se poser sur son ventre toujours bel et bien arrondis, où se logeaient à l’abris de la tempête et des problèmes extérieurs leurs deux futurs enfants. Ce n’était pas prévu de la sorte: ils auraient du naitre dans des conditions idéales, qui ne mettaient personne en danger. Accoucher à la maison alors que ce n’était pas ce qui était initialement prévu, alors qu’ils étaient deux enfants à devoir pointer le bout de leur nez, ce n’était pas quelque-chose qui mettait tout le monde en sécurité; encore une fois, Ezra arrivait à se rendre compte de cette réalité là. Et ce n’était pas le regard qu’il jetait en dehors de la maison qui pourrait l’aider à quoi que ce soit, la tempête soufflant déjà énormément dehors. « Tu peux pas accoucher là. » Ses yeux se posèrent de nouveau sur Lily, portant une vague inquiétude désormais. « C’est trop dangereux pour toi, pour eux. Si moi je le sais, c’est que tu le sais aussi. » Autre réalité dont ils étaient tous les deux pleinement conscients: lui ne serait d’aucune utilité. Il s’était évanoui dans la salle d’accouchement pour la naissance d’Alice, alors qu’on lui avait simplement demandé s’il désirait couper le cordon. S’il se devait d’assister un accouchement complet pour deux enfants, il n’arriverait pas à faire la moindre chose il pouvait le sentir. « Faut qu’on demande de l’aide à quelqu’un, même si y’a la tempête. » Parce-qu’il avait parfaitement compris que l’hôpital ne serait pas une option, trop loin et représentant trop de danger pour qu’ils s’y rendent. Qui plus était, ils avaient Alice et Noah avec eux - et personne de présent en plus pour leur donner le coup de main nécessaire. « T’as un nom sous la main de quelqu’un qui pourrait venir pour nous aider ? » Il le fallait, ce n’était pas négociable dans ces conditions.
Ezra est inquiet après avoir entendu ces simples mots et il y a de quoi, parce qu’il est particulièrement bien placé pour savoir que Lily n’a jamais besoin de lui, ou de personne. Peu importe le contexte dont il est question, elle ne prononce jamais de tels mots et cela contribue à créer un sentiment d’urgence et de danger à toute cette situation qui n’était pas aidée par l’arrivée même de la tempête. Bien sûr qu’il a fallu que tout arrive au même moment, pas vrai ? « Tu crois ? » Il appuie sur l’éventualité des mots de Lily, là où ils servaient uniquement à la trentenaire à minimiser l’urgence de la situation. « Comment ça tu crois ? » Elle fronce les sourcils, agacée et fatiguée par son mari qu’elle aime pourtant de tout son cœur. « J’ai perdu les eaux, ça te va comme ça ? » Elle ne le croit pas, elle le sait parfaitement. Elle voulait simplement garder un peu de ses craintes au loin, ce qui n’a pas été le cas bien longtemps tant Ezra semble avoir besoin d’entendre les mots en question. Ce n’est pas lui qui va accoucher, de toute façon. « Tu peux pas accoucher là. » Ce n’est pas ce qu’elle voulait et ce n’est pas non plus ce qu’elle avait prévu, mais cela ne change rien au fait que cela va arriver, qu’elle le veuille ou non. Lily arrive à modifier les pensées d’autrui, leurs actions aussi, mais elle n’a encore aucun pouvoir pour garder des jumeaux dans son ventre pour au moins vingt quatre heures supplémentaires. « J’ai pas vraiment le choix. » Elle rétorque, tranchante et pas en position d’utiliser la moindre once d’une patience désormais inexistante.
« C’est trop dangereux pour toi, pour eux. Si moi je le sais, c’est que tu le sais aussi. » Elle le sait, oui. Elle le sait et cela ne fait que la rendre davantage anxieuse, loin des conditions idylliques de l’accouchement d’Alice en comparaison - même si le terme “idyllique” ne lui était pas venu en tête à l’époque. « Merci, Ez, rappelle moi de jamais t’appeler pour me remonter le moral. » Elle savait déjà tout ça, mais elle ne l’avait jamais évoqué à voix haute. Ezra, de son côté, n’a pas attendu une minute complète avant de parler à voix haute de toutes ses craintes et ce sans aucune barrière ni censure. « Faut qu’on demande de l’aide à quelqu’un, même si y’a la tempête. T’as un nom sous la main de quelqu’un qui pourrait venir pour nous aider ? » Occupée à chercher des serviettes - elle qui luttait pour les changer complètement, voilà une bonne raison pour changer leur stock après la tempête -, elle lui offre un simple rire étouffé en guise de réponse. Il réagit comme si tout allait bien et comme s’ils étaient dans ces films où il y a toujours un médecin à moins de deux mètres du moindre accident ou besoin. « Tu comptes demander à l’octogénaire d’en face ou au pervers du #150 ? Parce que je te le dis, y’en a aucun qui risque de mettre ses mains dans mon vagin. » Elle ne voulait pas se débrouiller seule pour un tel moment de vie mais à en juger par les nouvelles circonstances, c’est ce qui va se passer. Leur voisinage ne sera d’aucune aide et ils ne peuvent pas appeler quelqu’un plus loin, parce que la tempête empêche tous les déplacements et qu’elle ne voudrait pas mettre en danger qui que ce soit. « Je vais te dire quoi faire. Et toi, t’as pas intérêt à tourner de l'œil cette fois. » Parce qu’elle lui en a déjà voulu à la naissance d’Alice mais que sa colère à ce moment là serait incomparable à celle qu’elle ressentirait pour la naissance des jumeaux, surtout si ça venait à mal tourner - ce qui est une possibilité largement envisageable à en juger par les circonstances et le cadre. « Je suis sérieuse Ez. » Il s’en doutait sûrement, mais elle a quand même besoin de le préciser. « je peux faire faire ça toute seule. » Et ce n’est pas avec une pile de serviettes sous le bras qu’elle est assez bien placée pour donner naissance chez elle, comme le prouve son regard empli de tristesse autant que d’une certaine forme de panique à laquelle elle refuse de se laisser aller. Ils n’ont pas le temps pour ça. Ils ne peuvent pas se le permettre. « Tu peux dire à Noah de rester avec Alice ? Il descend si y’a le moindre souci. » Mais en attendant, il vaut sans doute mieux le garder aussi loin que possible du spectacle.
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
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Oh, les traits de son visage étaient déjà agacés alors qu’Ezra c’était contenté d’exprimer son inquiétude naissante et une précision quand à ses paroles; il ne voulait pas être accusé d’avoir mal compris quelque-chose pour la suite de ce qui allait arriver, se conjuguant au pluriel qui plus était pour aujourd’hui. « J’ai perdu les eaux, ça te va comme ça ? » Il écarquilla quelque peu les yeux. « Ca a le don d’être clair au moins. » Ce n’était pas pour autant que c’était là le genre d’annonce rassurante: il aurait préféré qu’elle se trompe, mais Lily ne se trompait jamais. Elle avait aussi de son côté comme argument sa carrière professionnelle et le fait que c’était la seconde fois cette année qu’elle donnait naissance - si elle affirmait perdre les eaux, il y avait alors de grandes chances pour que ce soit le cas.
Elle ne pouvait cependant pas se permettre d’accoucher ici, chez eux - autant parce-que ce n’était pas le plan de base que parce-qu’ils n’étaient pas équipés pour agir de la sorte. Lily aurait peut-être une approche plus adaptée de la situation, si seulement elle était observateur extérieur et non la principale concernée par l’affaire. « J’ai pas vraiment le choix. » Il secouait sa tête: c’était trop dangereux. Et si Ezra arrivait à s’en rendre compte, elle le savait forcément aussi que c’était le cas. « Merci, Ez, rappelle moi de jamais t’appeler pour me remonter le moral. » Appuyant ses points sur ses hanches, il fronça quelque peu les sourcils. « Je veux pas te remonter le moral, je veux pas que tu te mettes en danger. » Il essayait, aussi fort qu’il le pouvait - simplement, il y avait de fortes chances pour que Lily se serve de lui comme d’un souffre-douleur pour les prochaines heures à venir dans tous les cas, qu’importaient les arguments qu’il avancerait. Preuve en était de nouveau: alors qu’elle s’activait dans tous les sens et qu’elle devait commencer à sentir les effets du travail sous peu, elle avait tout de même à lui rire au nez alors qu’il essayait de trouver des solutions. « Tu comptes demander à l’octogénaire d’en face ou au pervers du #150 ? Parce que je te le dis, y’en a aucun qui risque de mettre ses mains dans mon vagin. » Si la situation n’avait pas été autant catastrophique, il aurait exprimé son étonnement de l’entendre parler de la sorte - et il aurait demandé comment elle savait que le voisin du #150 était un pervers, parce-que ce n’était pas là une information parvenue jusque Ezra jusqu’alors et - il s’éloignait du sujet.
Parce-que la phrase que venait de dire Lily soulignait une autre évidence qui mettait un bout de temps à faire son chemin dans l’esprit d’Ezra: si elle ne laissait pas une tiers personne mettre ses mains dans son vagin, et qu’ils n’étaient que tous les deux, cela voulait dire qu'il allait devoir s’en charger ? Il avait déjà perdu une teinte de couleur lorsqu’elle reprit la parole. « Je vais te dire quoi faire. Et toi, t’as pas intérêt à tourner de l'œil cette fois. » Il avait déjà envie de le faire, cela partait mal. Il déglutit. « Je suis sérieuse Ez. Je peux faire faire ça toute seule. » Ce fut à ce moment là que leurs regard se croisèrent et qu’il perçut ce qu’elle ressentait en cet instant; et d’aussi loin qu'il s’en souvienne, les apparitions des émotions qu’elle laissait malgré elle - il le savait - transparaitre en cet instant pouvaient être comptées sur les doigts d’une main, aujourd’hui y compris. Elle avait vraiment besoin de lui. Inspirant longuement, il finit par hocher de la tête. « D’accord. » Parce-qu’il n’avait pas le choix, parce-qu’il n’avait jamais vu sa femme dans cet état - et parce-que tout ça mélangé à une certaine dose de peur et beaucoup d’adrénaline surement de son côté semblait lui donner un courage qu’il ne se connaissait pas jusque maintenant.
« Tu peux dire à Noah de rester avec Alice ? Il descend si y’a le moindre souci. » - « Je vais lui expliquer, et tu peux commencer à t’installer pendant ce temps là. » Sa voix n’était pas assurée, mais au moins elle tenait une certaine contenance et une détermination à réussir la tâche qui les attendait. Lorsqu’il revint quelques minutes plus tard après avoir expliqué ce qu’il se passait à son fils - qui semblait moins sous le choc que lui, soit dit en passant, activant le mode grand frère en un instant et préparant déjà les livres qu’il allait lire à Alice pendant que ses parents ne seraient pas disponibles -, il retourna Lily toujours debout dans le salon. « Noah est prévenu, il me dit qu’il gère et je le crois il a l’habitude maintenant. » Et malgré tout, ce n’était plus un enfant. « Lily ? » S’approchant d’elle pour pouvoir plonger ses yeux dans les siens, il apposa avec douceur ses deux mains sur ses joues. Un sourire ressemblant plus à une grimace qu’à un encourageant se fit voir, mais au moins il essayait comme il le pouvait. « Je suis désolé, je sais c’est pas ça que tu voulais comme accouchement. » Déjà que la grossesse n’était initialement pas désirée… Les garçons savaient se aire rebelles alors qu’ils n’étaient même pas encore dans leurs bras.
Le moment est mal choisi pour une scène de ménage, c’est évident, mais le caractère aussi temporaire qu’accariâtre de Lily ne peut pas aider à engager toute discussion. A dire vrai, elle n’a même pas envie de discuter: elle veut expulser une bonne fois pour toutes les jumeaux de son corps et ne plus jamais ô grand jamais tomber enceinte à nouveau, et surtout ne plus avoir à accoucher. Les circonstances de cet accouchement en particulier n’est finalement que la cerise sur le gâteau, et elle se dit finalement qu’elle n’est plus à ça près. « Je veux pas te remonter le moral, je veux pas que tu te mettes en danger. » Et si elle avait la force d’une telle discussion, elle lui aurait demandé d’y avoir réfléchi huit mois plus tôt quand elle est retombée enceinte par leur faute à tous les deux et que cette seule situation la pousse à être dans un certain danger aujourd’hui. Voilà tout ce qu’il aurait pu contrôler, et non une tempête ayant décidé de s’abattre sur le pays et son corps de mettre un terme à la protection de ses deux fils dans son ventre. Maintenant, tout ce qu’elle peut lui dire, c’est qu’ils n’ont pas le choix et qu’ils doivent faire avec l’absence de choix face à eux désormais. Si elle le pouvait, il est évident qu’ils seraient déjà en route pour l’hôpital, où son accouchement serait pris en charge par une flopée de spécialistes ayant déjà réalisé la manœuvre des centaines de fois et en qui, elle le sait, elle pourrait avoir toute confiance.
Ce soir, et malgré tout l’amour qu’elle porte à son mari, elle doit bien avouer ne pas lui faire confiance. Elle lui fait à peine confiance pour suivre une recette de gâteau, et maintenant elle est supposée le laisser superviser la venue au monde de leurs deux fils. L’acte n’a rien de simple ni même de sécuritaire mais ils n’ont pas d’autres choix et, à défaut de tout le reste, elle connaît au moins son envie de bien faire. Pour elle, pour leur famille: il veut le meilleur. « D’accord. » Lily s’arrête un instant et remonte son regard dans le sien, avant de lentement hocher la tête. Sans doute s’attendait-elle à devoir batailler plus longtemps avant d’obtenir une réponse aussi sincère de sa part. Sans doute aussi qu’elle est rassurée que ce ne soit pas son combat et qu’ils tombent rapidement d’accord à ce sujet. Tout ira bien. Dans un murmure, ses lèvres forment un maigre merci. Un jour, elle se le promet, elle le lui revaudra.
« Je vais lui expliquer, et tu peux commencer à t’installer pendant ce temps là. » Il dit des mots qui ne sont pas réservés à un accouchement en temps normal. Il dit des mots qui prouvent qu’il fait de son mieux mais qu’il est le premier à ne pas être rassuré par la situation, et au fond elle ne peut même pas lui tenir rigueur de ce point. Ainsi, elle fait de son mieux pour s’installer lorsqu’Ezra monte à l’étage pour demander à son fils de veiller sur sa petite sœur. Ce n’est pas de cette manière qu’elle envisageait de son accouchement, de toute évidence. « Noah est prévenu, il me dit qu’il gère et je le crois il a l’habitude maintenant. » Elle lui offre un sourire en demi-teinte, première consciente que ce n’est pas une tâche qui devrait incomber à un enfant dans un tel contexte. Il devrait être celui que ses parents rassurent, non celui qui s’occupe de sa petite sœur. Néanmoins, le son de sa voix couplée à la cadence de ses pas et à ses mots, enfin, aident déjà peu à peu à la rassurer. « Lily ? » Elle le laisse s’approcher et poser ses mains de part et d’autre de ses joues déjà un peu moins parfaites et un brin trop humides. « Je suis désolé, je sais c’est pas ça que tu voulais comme accouchement. » Malgré elle, la mère de famille hoche la tête. Elle n’a ni la force ni l’envie de nier ce simple fait. « C’est pas comme ça que je voulais te donner une famille. » Elle le veut heureux et père de nombreux enfants, évidemment, mais elle ne pensait pas que les souvenirs de la naissance des jumeaux devraient être associés à une tempête - si jumeaux il y a, puisque leur santé ne peut pas être assurée dans un tel environnement. « Tout ira mieux après, hein ? » Elle est celle qui dicte le futur, normalement. Elle est celle qui décide de ce qui se passera ou non, de ce qu’il sera dit ou non. Elle décide de tout, tout le temps. Mais pas ce soir. Plus en cet instant, alors qu’elle a l’impression de déjà être à bout de force sans même avoir véritablement commencé le travail. « Je veux plus d’enfants, Ez. Après ça, c’est fini. » Il s’en doutait sans doute largement depuis le temps mais maintenant que la date butoir approche, Lily le formule enfin à voix haute: leur famille s’arrête de grandir à partir de maintenant, parce qu’elle sait qu’elle n’aura pas la force de vivre une grosse supplémentaire. Pas à son âge, pas après en avoir vécu autant à un intervalle aussi proche. « Je suis vraiment fatiguée. » Des mots qu’elle ne répétera jamais une fois la nuit terminée, les jumeaux parmi eux et la tempête passée. Des mots qu’elle aurait pu ne pas avoir, si elle avait accepté la simple idée de lever le pied dans son travail et non préféré mener une guerre contre le temps et les heures défilant. Aujourd’hui, elle en est réduite à poser une main par-dessus celle d’Ezra et à le serrer doucement, avec l’espoir fou que le temps s’écoule plus rapidement pour qu’elle souffre un peu moins. « Je t’aime, mais je peux plus faire ça. » Elle n’a pas eu des enfants uniquement parce qu’il en voulait: c’est un rêve qu’elle nourrissait avec la même intensité de son côté aussi, mais ce dernier n’a pas résisté à la difficile comparaison avec la vie réelle, et elle ne sait pas si Ezra s’en était rendu compte de son côté. Le rêve est terminé, et la soirée bien ancrée dans le réel s’annonce particulièrement douloureuse. « Me regarde pas comme ça, le travail va pas commencer avant plusieurs heures. » Elle annonce enfin dans un rire doucement étouffé, se rendant compte qu’il la couve sans doute un peu trop de son regard soucieux de père autant que de mari. Tout ira bien, parce qu’elle ne laissera pas le contraire arriver.
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
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Certaines situations ne demandaient pas énormément davantage de réflexion que de laisser l’instinct parler - aujourd’hui était l’une d’elle. Bien sur qu’il aurait préféré que les choses se déroulent autrement, mais à voir le regard que lui jetait Lily en cet instant il avait compris que ce ne serait malheureusement pas le cas et qu’ils allaient devoir se débrouiller seuls. Et toujours rien qu’avec ce regard là, Ezra avait compris que même s’il aurait préféré être partout ailleurs qu’à la place qui lui revenait aujourd’hui, il ferait en sorte que tout se passe pour le mieux. Et une fois que les poussées d’adrénaline seraient redescendues, il aurait tout le loisir de revenir au mode qui lui correspondait davantage: celui de tomber dans les pommes à la vue de la moindre goutte de sang ou tout autre liquide physiologique du corps humain.
Une fois qu’il soit monté s’assurer que Noah et Alice étaient en sécurité, surtout cette dernière grâce à son premier né puisqu’il n’y avait personne d’autre de présent que eux quatre dans la maison, Ezra pouvait désormais concentré toute son attention sur sa femme qui était la personne qui aurait le plus besoin de lui dans les heures à venir. Ce n’était pas comme cela qu’elle avait envisagé les choses pour cet accouchement qui n’était lui-même initialement pas au programme, et il savait - et pouvait le deviner sans mal en réalité - que cela pesait sur le moral de Lily en cet instant. « C’est pas comme ça que je voulais te donner une famille. » Le sourire du brun fut un peu moins crispé et un brin plus amusé à entendre ces paroles là; ce n’était pas qu’elles étaient amusantes, mais il trouvait ça attendrissant que de tout ce qu’elle pourrait lui dire en cet instant c’était ça qu’elle avait choisi de mettre en avant. « C’est parfait quand même, t’as pas à t’en faire sur ça. » Et parce-que Ezra resterait toujours Ezra un minimum dans toutes les circonstances: « Imagine l’histoire qu’ils pourront raconter à l’école après, ça en jette de naitre pendant une tempête comme celle là. » Lily allait le détester de déjà penser à ce type d’amusement à travers un moment pareil, mais c’était déjà là sa façon d’être et de penser en temps normal, alors en cet instant tant son cerveau cherchait un moyen de décompenser d’une façon ou d’une autre forcément il allait tirer sur la corde de la plaisanterie pas drôle.
« Tout ira mieux après, hein ? » Il étira un sourire qui se voulait rassurant, caressant sa joue de son pouce. « Tout ira mieux après. » Il n’en avait aucune certitude et il savait que cela pouvait se voir dans son regard; ce n’était pour autant qu’il n’allait pas tenter de la rassurer autant qu’il le pouvait, quitte à ce qu’elle lui demande des comptes d’ici à quelques jours quand les choses se seraient tassées et que les petits seraient tous en sécurité.
« Je veux plus d’enfants, Ez. Après ça, c’est fini. » Jusque maintenant, c’était quelque-chose qui n’avait pas été dit à haute voix, donc qui n’avait pas été statué - mais il était vrai qu’avec cette grossesse surprise si proche de la première, c’était une des façons de voir les choses et l’avenir dont Ezra s’était douté. « Je suis vraiment fatiguée. » Et une fois de plus, la voir exprimer d’une façon ou d’une autre que c’était effectivement le cas, qu’elle était fatiguée, qu’elle n’était pas rassurée et que toute cette situation était un brin de trop, cela confirmait les silences et les suppositions qu’il avait fait dans ce dernier ces dernières semaines. « Je t’aime, mais je peux plus faire ça. » - « Je sais, je sais. » Il s’empressa finalement de répondre, parce-qu’il sentait qu’il était nécessaire d’apposer là également une validation claire de son côté. « Tu te doutes que je dirais jamais non à plus d’enfants, parce-que je crois que c’est vraiment ce que je préfère être au monde finalement. Être papa. » Et cela se voyait depuis que Alice avait complétée les silences de la maison de ses rires, et que Noah passait le seuil de la porte d’entrée tous les jours en revenant de l’école: Ezra était fait pour s’occuper de ses enfants, passer du temps avec eux. « Mais je sais, t’en fais pas. J’avais compris avant que tu me le dises. » Il attrapa la main que Lily avait posé sur la sienne pour y déposer un baiser. « Les gars vont naitre, on va être tous les six et ce sera parfait. » Parce-que ça l’était déjà, alors ça ne pouvait que l’être davantage.
« Me regarde pas comme ça, le travail va pas commencer avant plusieurs heures. » Qu’elle finit par lui dire avec un petit rire, ce qui en tira un bien plus présent de son côté. « Je vais te regarder comme ça jusqu’à temps que tout ce petit monde soit dans nos bras et en bonne santé. » Sa seconde main s’était posée sur le ventre de Lily, alors qu’il se penchait pour déposer un baiser sur sa joue. « Je peux faire quoi, déjà, pour l’instant ? Profites en parce-qu’à la seconde où tout le monde va bien, je vais tourner de l’oeil alors tant qu’ils sortent pas, dis moi ce que je dois faire. » Même si c’était juste mettre de l’eau au réfrigérateur ou il ne savait quoi encore, il se plierait à toutes les consignes parce-qu’aujourd’hui c’était ce qui était attendu de sa part: qu’il soit disponible pour tout et n’importe quoi dans cette équipe réduite à deux personnes qu’ils formaient dans le salon de leur maison.
Ezra fait de son mieux pour se montrer présent, elle le sait bien, mais elle pense aussi qu’il ne pourrait pas trouver de mots assez justes pour la réconforter dans un tel moment de vie. Tout s’est passé bien trop vite sans même que cela suive le plan qu’elle s’était imaginée, et pour lui il en a plus ou moins été de même. « C’est parfait quand même, t’as pas à t’en faire sur ça. » Il ment, bien sûr. Rien n’est parfait, rien ne se rapproche même d’une quelconque idée de perfection. Ils en sont bien loin. « Imagine l’histoire qu’ils pourront raconter à l’école après, ça en jette de naître pendant une tempête comme celle là. » Tout ce qu’elle espère, Lily, c’est qu’ils connaîtront une éducation normale en ayant un accouchement tel que celui-ci, ce qui implique aucun retard moteur ou mental d’aucune manière. Elle n’a aucune confiance en les paroles d’un homme qui parle pour le rassurer bien plus qu’avec la moindre connaissance objective des faits dont il parle. Il a un enfant bien plus âgé que l’est Alice, ce qui devrait signifier qu’il a bien plus d’expérience que Lily en la matière. « Ils auront de quoi gagner des concours d’anecdotes. » Elle sourit à son tour, bien que le tout manque un brin d’assurance et de sincérité. La caresse de son pouce contre sa joue est sûrement ce qui permet le plus de la rassurer « Tout ira mieux après. » Il ne le lui promet pas, et c’est au moins une bonne chose, parce que Lily aurait été là pour lui demander de ne pas lui faire de promesses qu’il n’est pas certain de pouvoir tenir. Elle veut que tout aille bien, évidemment. Elle veut que tout aille au mieux pour sa famille, plus encore si elle est grande et élargie, mais ce n’est pas une assurance dont elle peut se vanter. Ce soir plus que jamais, dans de telles conditions, il s’agit d’un pari sur l’avenir.
Et s’il y a bien un moment de son existence au cours duquel elle peut se permettre de statuer ce qu’elle désire en tant que personne et non en tant que Femme accomplie, c’est bien celui-ci. Aucun des mots ne sort de gaieté de cœur mais elle ne sait faire autrement qu’avouer à Ezra ce qu’il en est, parce que toute cette histoire le concerne lui aussi dans une certaine mesure: après Matt, après Alfie, il n’y aura plus jamais d’autres enfants. Elle ne sait même pas si elle voulait tomber enceinte après Alice, mais les récents événements lui ont fait comprendre qu’elle ne souhaitait pas connaître une grossesse supplémentaire après les jumeaux. Elle a passé l’âge pour ça. « Je sais, je sais. » Vraiment ? Elle ne sait pas si elle est rassurée qu’il ne soit pas surprise par ses propos ou si elle est terrifiée d’avoir pu être un livre ouvert à ses côtés, au point où il aurait pu se douter d’à quel point les derniers mois n’ont pas été faciles à vivre pour elle. « Tu te doutes que je dirais jamais non à plus d’enfants, parce-que je crois que c’est vraiment ce que je préfère être au monde finalement. Être papa. » Lily serre les dents, consciente d’être le seul frein dans l’existence de nouveaux Beauregard en ce monde. Il est trop doux et avenant pour le statuer de cette manière, mais cela n’en reste pas moins le reflet de la réalité. « Tu l’es déjà, au moins. Papa. Et heureux. » Elle ne lui donne peut-être pas autant d’enfants qu’il aurait pu l’espérer, et qu’elle espérait en retour, mais ils ont eu Alice, et ils auront bientôt les jumeaux. Autant de têtes blondes pour le combler de bonheur, chacun à leur manière. « Mais je sais, t’en fais pas. J’avais compris avant que tu me le dises. » - « T’es sûr ? » Pour une fois, elle veut en discuter. Elle veut son bonheur. Elle veut qu’il ait ce qu’il a toujours désiré dans la vie, et même si elle n’est plus en capacité de lui offrir, alors peut-être qu’ils pourraient toujours trouver une solution. Même l’adoption pourrait être envisageable: tout le monde admire les parents qui osent franchir un tel pas, pas vrai ? Ils pourraient être l’un d’eux. « Les gars vont naître, on va être tous les six et ce sera parfait. » Et ça sera parfait, qu’elle répète dans un murmure, sans doute bien plus pour se convaincre que pour rassurer Ezra. Ils ont juste besoin que tout soit parfait. Juste ça.
Il pose une main contre son ventre et elle se rend compte que bientôt - dans une certaine mesure -, elle aura retrouvé son corps normal et plus celui d’une femme ayant passé les deux dernières années de sa vie enceinte. Bientôt, tout reviendra à la normale. « Je peux faire quoi, déjà, pour l’instant ? Profites en parce-qu’à la seconde où tout le monde va bien, je vais tourner de l’oeil alors tant qu’ils sortent pas, dis moi ce que je dois faire. » Elle n’est toujours pas certaine qu’il ne tournera pas de l’oeil à la seconde même où le travail commencera mais puisqu’il s’efforce de l’assurer du contraire, elle fait son possible pour le croire sur ce point. « Tu peux déjà commencer par m’embrasser. » Le sourire est un peu moins forcé, maintenant. Elle n’a pas à surjouer l’amour qu’elle lui porte, même s’il est mis à rude épreuve par les circonstances actuelles de la tempête. « Peut-être qu’on peut l’appeler l’hôpital. Pour avoir un médecin au bout du téléphone, le moment venu. Mais… j’ai peur que ce soit en plein milieu de la tempête. » Elle aimerait pourtant que quelqu’un soit présent, au moins par la voix, pour aiguiller Ezra autant qu’elle mais cela ressemble bien trop à un optimisme mal placé à en juger par l’approche imminente d’Olga. N’en reste pas moins qu’elle ne veut pas avoir à y penser de trop, parce que l’accouchement n’est pas avant plusieurs heures et qu’elle compte profiter du déni autant que possible, laissant à Ezra une place près d’elle sur le canapé. Bientôt, il faudra le recouvrir de serviettes. Bientôt seulement.
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
lieu: avis de tempête, event de novembre.(c): harley (gif), luleaby (codage).
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« Ils auront de quoi gagner des concours d’anecdotes. » Le sourie qu’elle étira était bien moins grand que celui qu’Ezra pouvait avoir, mais au moins il était présent. De toutes façons, en cet instant, ils n’avaient pas d’autres choix pour le moment que de trouver des excuses qui pourraient leur faire relativiser la situation - ils étaient bloqués ici et les choses ne se passeraient pas exactement comme cela avait été prévu initialement. Autant trouver des points positifs à tout ça: ils gagneraient des concours d’anecdotes et bien sur qu’Ezra serait fier d’eux pour ça, c’était d’une évidence même. Ce n’était pas une chose qui normalement devrait rendre un parent fier, mais lorsqu’il s’agissait d’Ezra tout était différent.
Comme tout était différent avec cette grossesse-ci. Ce n’était pas une surprise: si l’arrivée d’Alice avait été prévue, celle des jumeaux n’avait pas été de cette catégorie là et tout s’enchainait sur le même programme apparement - et ce n’était pas les conditions dans lesquelles ils se trouvaient en ce moment qui diraient le contraire. La partie en revanche qu’Ezra avait vu venir, c’était celle où Lily lui disait ne plus désirer d’enfant après ceux là. Il l’avait vu, l’avait deviné - et se félicitait en silence que ce soit le cas d’ailleurs, qu’il ait réussi à faire ça tout seul sans qu’elle n’ait besoin de lui donner de véritables indices comme elle le faisait d’habitude. « Tu l’es déjà, au moins. Papa. Et heureux. » Il opina du chef doucement. « Oui, ça je le suis. » Et c’était avec de la fierté et de la joie dans la voix autant que dans le regard qu’il l’admettait. Parce-que c’était véritablement le cas: même s’ils n’avaient plus d’autres enfants par la suite, il était le plus heureux des hommes à l’être déjà par tant de fois et avec elle à ses côtés. « T’es sûr ? » De nouveau, il hocha la tête: il était sur de lui sur ce coup là. « Je pensais pas que j’aurais la chance d’être papa de nouveau tu sais, avant que tu m’en parles. » Certes, les circonstances avaient été quelques peu étranges et non-conventionnelles lorsqu’elle lui en avait parlé la première fois, mais ce n’était pas là le sujet de conversation. « J’ai tout gagné entre temps. » En plus de sa main posée sur la joue de Lily, il apposa la seconde contre son ventre tellement arrondi qu’effectivement il était peut-être de faire sortir les deux petits êtres qui étaient à l’intérieur. « Et j’ai bien vu à quel point cette fois ci, ça a été dur pour toi. » Elle gardait la tête haute et les responsabilités partout où il était possible que ce soit le cas, mais il avait vu ses traits être tirés et fatigués bien plus rapidement que la première fois. « Si c’est pour que ça te rende dans cet état c’est pas la peine. » Promis, il était sur et ce n’était pas la partie la plus importante de cette histoire; certes, avoir plusieurs entants encore n’aurait pas été quelque-chose à laquelle il aurait dit non - mais à quel prix ? Pas un qu’il était prêt à parier.
Tout ça était en revanche pour un temps qui ne les concernait pas encore, puisque les jumeaux n’étaient pas entre leurs bras et qu’il y avait encore bien du travail - plus pour Lily que pour lui, il en convenait. Mais il avait promis de faire de son mieux pour elle, pour eux, malgré l’évidente manque de capacités dont il faisait preuve en la matière. « Tu peux déjà commencer par m’embrasser. » Le sourire qui s’étira sur les lèvres d’Ezra était amusé et taquin. « Ca c’est facile à faire. » Libérant sa seconde main, il encadra le visage de Lily pour l’embrasser avec tout l’amour qui lui portait - et ce dernier était grand, et grandissant. Il ne se rappelait plus combien de temps ils ne s’étaient pas embrassés comme ça, si simplement finalement. « Peut-être qu’on peut l’appeler l’hôpital. Pour avoir un médecin au bout du téléphone, le moment venu. Mais… j’ai peur que ce soit en plein milieu de la tempête. » Pinçant les lèvres, il hocha la tête. « J’essayerai de les appeler. » Après - parce-que pour le moment, les choses n’étaient pas tant pressées que ça et que de toutes façons, ils ne pouvaient rien prévoir réellement. Lily lui laissait un place sur le canapé à ses côtés, alors pour le moment il saisit l’opportunité de s’asseoir à ses côtés, passant un bras au dessus de ses épaules et déposant un baiser sur sa joue. « Tu sais ce que ça veut dire aussi que les jumeaux naissent maintenant ? » Ce n’était pas une surprise: la date du terme était connue depuis des mois déjà. « Qu’on va avoir tous les anniversaires des enfants et Noël en quatre semaines l’année prochaine. » Et bien sur que cela le faisait rire: là où ils auraient tous pu choisir de naitre à d’autres moments de l’année - qui comptait douze mois quand même -, ils s’étaient tous condensés en ce maigre laps de temps. « Je te propose qu’à cette occasion, ce soit nous qui prenions des vacances pour survivre à tout ça. » Il mettait là une petit rire et une légèreté dans sa voix, parce-qu’il se sentait confortable dans ce moment d’entre-deux où les choses n’étaient pas encore véritablement sérieuses. Elles le deviendraient bien trop rapidement à leur gout, il le savait - ou il l’avait compris, plutôt. Trop rapidement, il allait devoir assurer un rôle qui n’était pas le sien ni pour lequel il avait été formé, alors autant profiter le plus possible de ce calme avant la tempête - en plus de celle qui se levait en dehors de leur maison et qui mettait en péril tous les plans que Lily avait pu avoir un jour pour donner naissance à leurs enfants.
Ezra est avenant, sans que cela n’ait rien d’une surprise. Il prend le temps de rassurer Lily, comme toujours, et il prend encore le temps de souligner à quel point il est heureux d’être à nouveau devenu père après avoir longtemps jugé cette idée parfaitement impossible - et à sa place, elle aurait ainsi pensé que jamais Ezra n’aurait d’autres enfants. Mais Matt est mort, le Destin s’en est mêlé, et tout est arrivé rapidement. Par tout, elle entend notamment “Alice”. « J’ai tout gagné entre temps. » Dans un sourire attendri, elle cherche son regard. Sans lui, elle n’aurait pas su remonter la pente aussi rapidement non plus. Elle ne dit pas qu’elle lui doit tout, parce que ce n’est pas le cas, mais elle lui doit au moins une certaine partie, sans vouloir chercher à en définir le nombre. « Et j’ai bien vu à quel point cette fois ci, ça a été dur pour toi. Si c’est pour que ça te rende dans cet état c’est pas la peine. » Elle occupe sa main entre les mèches brunes d’Ezra, ce point en particulier la rendant bien moins heureuse que tout le chemin parcouru par leur famille. S’ils avaient été ensemble plus tôt et s’ils avaient eu davantage de temps pour construire leur vie, elle aurait voulu avoir d’autres enfants avec lui. Aujourd’hui, elle sait qu’elle ne serait pas capable de tenir une grossesse supplémentaire, en plus du simple fait de ne pas le vouloir. Et si Ezra s’en est rendu compte avant même qu’elle aborde le sujet, alors tant mieux, parce que cela nécessite moins d’explications de sa part ensuite. « On a beaucoup à faire pour tous les élever. » Elle se retient à cette vérité: ils ont d’autres projets, d’autres besoins. Ils peuvent se concentrer partout ailleurs que sur l’envie d’agrandir leur famille. Avec trois enfants en bas âge, les journées seront aussi longues qu’elles seront trop courtes pour tout faire.
Face à l’idée d’une trop longue discussion, Lily préfère encore demander à son mari de l’embrasser, et elle profite de leur proximité pour lui laisser une place près d’elle sur le canapé. Dans son esprit, le plan se forge petit à petit pour trouver le moyen le plus sûr d’envisager la tempête mais surtout son accouchement au milieu du chaos et c’est ainsi qu’elle en vient à la conclusion qu’appeler l’hôpital serait un pas en avant. Ils n’auront pas de solution miracle, mais ils pourront sans doute aiguiller Ezra bien mieux qu’elle le fera le moment venu. « Tu sais ce que ça veut dire aussi que les jumeaux naissent maintenant ? Qu’on va avoir tous les anniversaires des enfants et Noël en quatre semaines l’année prochaine. » Malgré elle, elle en rigole quand même. Peut-être que maintenant qu’elle a discuté avec Ezra, l’avenir la terrorise un peu moins. « Et c’est supposé me rassurer, ça, Monsieur Beauregard ? » Les fêtes de fin d’année seront à jamais un véritable marathon, en somme, mais le timbre de voix de Lily tend bien à lui prouver qu’elle ne lui en veut pas réellement de rien. « Je te propose qu’à cette occasion, ce soit nous qui prenions des vacances pour survivre à tout ça. » Elle rigole une fois de plus, pour la seconde fois en peu de temps alors que sa tête retombe doucement contre l’épaule d’Ezra et qu’elle se blottit contre lui. « On expliquera que dans un calendrier du monde, ça correspond à notre anniversaire de mariage. » Et ça sera une excuse bien suffisante pour s’enfuir et prendre un peu de temps rien que pour eux, non ?