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 two ghosts standing in the place of you and me (ruben)

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Message(#)two ghosts standing in the place of you and me (ruben) EmptyDim 10 Déc 2023 - 0:28


st vincent's hospital - 2 décembre 2023
@ruben hartfield

Comme tout le monde, Louis vivait depuis plusieurs jours avec l’ombre d’Olga au-dessus de sa tête. Vague menace d’abord, elle était rapidement devenue l’ennemi public numéro un. Ou du moins ce qui s’en rapprochait le plus. Journaux, radio, télévision, alertes infos sur les téléphones ; elle était partout. Louis avait même la sensation de la connaître davantage que sa propre sœur. Ce qui n’était pas loin de la vérité, puisqu’il n’avait apparemment pas eu de contacts avec elle depuis 2016, mais ce n’était pas le sujet. Olga était finalement arrivée sur Brisbane la veille, et les consignes étaient claires : calfeutrer portes et fenêtres, rester enfermé chez soi autant que possible, et prendre régulièrement des nouvelles de ses proches. PlateMate avait suspendu ses services jusqu’à nouvel ordre, et il avait dans ses placards suffisamment de conserves pour tenir quelques jours. Alors Louis, qui n’était d’humeur à jouer ni à l’idiot, ni au héros, était bien décidé à respecter ces consignes à la lettre, et à n’émerger de son petit appartement que lorsque l’alerte serait levée.

Toute la nuit, même volets fermés, Louis entend les bourrasques de vent qui s'intensifient d’heure en heure, et la pluie qui semble ne jamais vouloir s’arrêter. Il tourne en rond dans son appartement et marmonne en boucle les règles du rugby pour occuper son esprit et ne pas laisser l’angoisse qu’il sent monter le submerger. Il a comme un air de déjà vu. Il ne saurait expliquer pourquoi, juste l’impression diffuse que ces torrents de pluie lui avaient un jour causé du tort. Alors il ouvre son petit carnet à la couverture noire.

Citation :
jeudi 2 décembre, 4h30
Je crois qu’il pleuvait, le jour de mon accident.

Loin de mettre l’angoisse à distance, il sent des fourmillements naître dans ses mains à mesure que les battements de son cœur accélèrent. Il tente une autre distraction, s’allonge à même le sol et ferme les yeux, pour se concentrer sur les points d’appuis de son corps sur le sol. Ses talons d’abord, puis ses mollets. Il en est au haut de ses fesses lorsqu’il sent un poids s’appuyer contre sa poitrine. Un poids bien physique cette fois, celui de la tête de son chien Campese. Alors Louis sourit. « Ça va mon grand ? » Pour toute réponse, Camepese lèche la main qui avait commencé à lui gratter le museau. « Promis, dès que ça va mieux je t’emmène à la plage. » Rester si longtemps enfermé n’était pas dans les habitudes du chien, qui commençait à tourner en rond.

L’opportunité se présenta quelques heures plus tard, lors d’une accalmie dans la matinée. Après avoir hésité longtemps, le regard suppliant de son chien finit de convaincre Louis d’attraper son manteau. Ce n’était censé durer que quelques minutes, une demi-heure tout au plus. Le temps de se soulager et de respirer un peu. Que pouvait-il bien arriver pendant ce laps de temps, alors que le plus gros de la tempête semblait derrière eux ? Une enseigne fragilisée par les vents violents et qui finit par se décrocher à la moindre brise. Voilà ce qui peut arriver pendant ce laps de temps.

Voilà comment Louis s’est retrouvé dans une ambulance en direction des urgences, pendant que Campese était pris en charge par Debbie, sa voisine du dessous qu’il aidait parfois à porter ses sacs de course. Il se sent bête, Louis, à mobiliser ainsi une équipe médicale pour pas grand chose. Quelques égratignures, à peine un choc à la tête. Il a eu peur sur le coup, peur d’oublier, encore, alors il a posé trop de questions, ça a inquiété les passants et ils ont appelé les secours. Il se sent bête parce qu’il aurait dû faire plus attention. Ça aurait été la moindre des choses. Mais non, il avait fallu qu’il sorte de chez lui et qu’il se retrouve là, allongé sur un brancard dans une ambulance qui traversait la ville sirène hurlante alors qu’il y avait certainement bien plus grave ailleurs.

Louis garde la tête baissée pendant toute son admission aux urgences, répond aussi vite que possible aux questions qu’on lui pose. Oui, il confirme qu’il a reçu un choc à la tête, mais rien de grave, vraiment, c’est surtout l’épaule qui a pris. Oui, il a des antécédents de traumatisme crânien, en fait il a une amnésie rétrograde partielle, mais là vraiment, tout va bien. On ne le croit pas. Ou alors on a peur de manquer quelque chose de plus grave qui ne se révélera que dans deux ou trois jours. Ces oublis qui coûtent des millions aux hôpitaux lorsqu’on va jusqu’au procès. Alors Louis se plie à la décision de le faire examiner au cas où. Docile et honteux. On l’installe dans un box, et lorsqu’il entend le médecin approcher, il garde les yeux fixés sur le sol. « Je suis désolé docteur, je sais que vous avez bien mieux à faire. Donnez-moi n’importe quel papier qui m’engage à ne pas porter plainte contre l’hôpital en cas de complication à signer et je ne vous embête plus.»
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Ruben Hartfield
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
  
two ghosts standing in the place of you and me (ruben) IAeu3cF Absent
ÂGE : trente-deux ans (04.12).
SURNOM : (rhube) ben.
STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire.
MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années.
LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant.
oops i did it again
POSTS : 13372 POINTS : 1840

TW IN RP : deuil, avortement, adultère.
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.
CODE COULEUR : steelblue.
RPs EN COURS :
(onze) - present: ambrose #21clarencediego #6ethel #8eveishtarlandrymavis #23nina #12scarlett #11ulysse

RPs EN ATTENTE :
lewis #3 › midas #3

RPs TERMINÉS :
2024: ambrose #14ambrose #16ambrose #17ambrose #18ambrose #19ambrose #20diego #3diego #4diego #5ethel #5ethel #6ethel #7evelyn #6helen #3jolewis #2louis #2louis #3louis #5mavis #15mavis #16mavis #17mavis #18mavis #19mavis #20mavis #21mavis #22nina #7nina #8nina #9nina #11nina #10oliverhett #18rhett #21scarlettscarlett #2scarlett #3scarlett #4scarlett #5scarlett #6scarlett #7scarlett #8scarlett #9scarlett #10shilohzoya #2i'm the problem it's mebreaks his favorite toysjune george | 2023: ambrose #4ambrose #6ambrose #7ambrose #8ambrose #9ambrose #10ambrose #12ambrose #13diegodiego #2ethelethel #2ethel #3ethel #4evelyn #5heathheath #2louismaëlmaël #2mavis #4mavis #5mavis #6mavis #7mavis #8mavis #9mavis #10mavis #11mavis #12mavis #13mavis #14mickeymidasmidas #2ninanina #2nina #3nina #5nina #6rhett #13rhett #14rhett #15rory #3simon #2swann #2swann #3touterelle, tourtereauhartfam x-mas party | 2022: ambrose #3caitrionacaitriona #2caitriona #3evelynevelyn #2evelyn #3evelyn #4gretahassanmavismavis #2mavis #3meganmurphyrhett #2rhett #3 › rhett #4rhett #5rhett #6rhett #9rhett #11rhett #12roryrory #2simonswannhartfieldchez anggun › tea partythe weathertine trap | 2021: lewis | 2020: helenhelen #2rhettrhett #7rhett #8 | 2016: ambroseambrose #2ambrose #5louis #6rhett #17 | 2010: louis #4 | alternative: abraham (sld)ambrose #11 (sld)ambrose #15 (ghd)arthur (gd)arthur #2 (sd)arthur #3 (gd)arthur #4 (gd)arthur #5 (sd)arthur #6 (gd)arthur #7 (gd)arthur #8 (zd)arthur #9 (zd)auden #1 (sld)auden #2 (sld)caelan (gd)charlie (gd)corey (gd)corey #2 (sld)megan #2 (zd)megan #3 (zd)min-kyung (gd)nina #4 (gd)raelyn (bd)raelyn #2 (gd)raelyn #3 (gd)rhett #10 (bd)rhett #16 (gd)rhett #19 (ghd)rhett #20 (sd)spencer (gd)swann #4 (ghd)swann #5 (md)swann #6 (md)swann #7 (md)tessa (gd)tessa #2 (zd)zoya (bd)
baby bye bye bye:

TELEPHONE :
ambroseethellouismavismidas › ninarhettscarlett

AUTRE :
NaNoWriMo 2022NaNoWriMo 2023

AVATAR : harry styles.
CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars).
DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith).
PSEUDO : luleaby.
INSCRIT LE : 04/02/2022
https://www.30yearsstillyoung.com/t42899-and-so-the-battleships-will-sink-beneath-the-waves-ruben
https://www.30yearsstillyoung.com/t45771-ruben-sign-of-the-times
https://www.30yearsstillyoung.com/t48005-ruben-hartfield

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Message(#)two ghosts standing in the place of you and me (ruben) EmptyDim 10 Déc 2023 - 1:40


two ghosts standing in the place of you and me
lieu: avis de tempête, event de novembre.
(c): hollyweirdgifs (gif), luleaby (codage).

***

« Ruben ? Ruben ! » Arrêtant dans sa lancée ses pas au milieu du couloir, il ferma les yeux, soupira en silence. Bien sur qu’il avait essayé de s’éclipser en douce pour aller prendre quelques minutes de repos, poser autant sa tête que son corps qui commençait à lui montrer des signes de défaillance; il n’avait pas dormi depuis plus d’une journée complète, avait passé tout son temps à l’hôpital à naviguer de service en service afin de donner autant de coup de mains qu’il était humainement possible et plus encore de le faire afin de palier aux problèmes qui leur étaient apportés par vagues constantes à cause de la tempête. Il savait pour quoi il avait signé en mettant les pieds sur place, la veille au matin - ce n’était pas tant ça le problème. Il avait simplement envie d’un instant ou deux de silence, de répit, pour souffler un bon coup et mieux repartir. Mais apparemment, le reste du personnel présent n’était pas du même avis, alors rouvrant les yeux il fit quelques pas en arrière pour passer sa tête à travers l’encadrement de porte du bureau des infirmières. Haussant un sourcil, sa réponse sortie plus tranchante qu’il ne l’aurait voulu. « Quoi ? » Dana s’aperçut de son changement de ton, alors elle se leva pour se poster tout proche de lui. « T’as pas dormi depuis quand ? » Ruben leva les yeux au ciel sans le cacher. « Excuse moi. T’as besoin pour quoi, dis moi. » Ils se côtoyaient depuis ses années, avaient appris à s’apprivoiser avec le temps et connaissaient les façons dont ils pouvaient se permettre de se parler l’un à l’autre. Dana évalua l’état du docteur Hartfield, hésita un instant avant de lui faire un signe de tête vers l’un des boxes de l’étage. « Choc crânien avec un objet en métal, une sorte de panneau ou d’insigne si j’ai bien compris. » Et avant qu’il ne dise quoi que ce soit, elle leva son doigt entre deux pour qu’il reste silencieux et qu’elle puisse continuer. « Rien de grave à première vue, mais ce gars a des antécédents de trauma crânien avec amnésie. On préfère le faire ausculter de suite pou… » Ruben n’avait pas attendu la fin de la phrase de sa collègue, parce-qu’il y avait un point sur lequel il ne pouvait la contredire: c’était le genre de situation où la visite d’un médecin adapté auprès du patient pouvait faire la différence.

Alors, attrapant l’une des tablettes tactiles par précaution et pour ne pas avoir à revenir au bureau pour un oubli aussi simple, Ruben se dirigeait déjà vers le box en question, n’ayant pas attendu d’avoir des informations supplémentaire. Le peu d’éléments médicaux qu’il avait reçu lui suffisaient pour savoir qu’effectivement, son avis était nécessaire - et étant donné qu’il était le seul neurochirurgien assigné aux urgences pour le moment, les autres étant au bloc opératoire ou dans les services en train de faire leurs surveillance, Ben n’avait pas le choix que d’y aller avant de passer par l’étape sieste. Il n’avait pas encore ouvert le dossier sur la tablette lorsqu’il poussa la porte de la petite pièce privative du service; il n’avait pas encore ouvert le dossier mais les mots qui lui furent adressés lui donnèrent le nom qu’il se devait de chercher sur l’écran pour connaitre le patient qui venait de lui être confié. « Je suis désolé docteur, je sais que vous avez bien mieux à faire. Donnez-moi n’importe quel papier qui m’engage à ne pas porter plainte contre l’hôpital en cas de complication à signer et je ne vous embête plus. » Parce-que cette voix, il l’aurait reconnu entre mille autres; les années avaient beau l’avoir altéré quelque peu, ce n’était pas assez pour qu’il n’arrive pas à identifier celui qui la portait.

Ce fut dans un geste lent et volontairement de cet acabit qu’il releva son visage vers Louis, là, à quelques mètres de lui. Oh, il s’en serait sorti sans le moindre mal si cela avait été une visite médicale classique, sans qu’il ne soit lié avec celui face à lui; mais apparemment la tempête avait décidé qu’il était temps de le mettre devant des faits qu’il avait relayé dans un coin de son esprit, préférant les occulter pour ne pas se laisser envahir et dévorer par ces derniers. Le brun face à lui gardait son regard ancré dans le sol, comme s’il ne voulait pas montrer qu’il était là, comme s’il avait réellement peur de déranger et qu’il n’attendait que le feu vert pour s’éclipser d’ici et ne plus y remettre les pieds. Ruben comprenait; ou tout du moins il imaginait que c’était là la façon dont il devait se sentir. Déglutissant avec peine, il déposa la tablette sur la seule surface disponible du box, aux côtés de la porte, avant de fourrer ses mains dans le fond de ses poches. « Je peux pas faire ça. » Etonnement, sa voix était entourée autant d’une douceur qui ne lui était pas habituelle que d’une hésitation qu’il ne se connaissait pas. Surtout pas lorsqu’il s’agissait là de son lieu d’exercice de son métier: il était tout le temps en contrôle de ce qu’il se passait, normalement. « C’est trop dangereux dans… votre état. » Parce-que s’il n’avait pas ouvert son dossier aujourd’hui, ce n’était pas pour autant que Ruben ne le connaissait pas déjà par coeur. Il n’aurait pas, mais il avait joué les fouines d’un peu trop près de trop nombreuses fois pour que ce ne soit pas le cas. « Trop d’antécédents à prendre en compte pour vous laissez repartir sans au moins un coup d’oeil. » Comme si Ruben avait envie de le laisse repartir tout court alors qu’il était là, à une poignée de mètres de lui.

Secouant quelque peu la tête, Ben tira le tabouret qui était à portée de main pour s’asseoir dessus, restant à distance raisonnable; ce n’était pas dit que de nouveaux souvenirs soient présents chez Louis désormais et qu’il se rappelle de qui il était dès que leurs regards se croiseraient - alors il ne voulait pas trop pousser le bouchon et il se dit que de rester à distance correcte était la moindre des choses. « Je… suis le docteur Hartfield, neurochirurgien de l’hôpital. » Et promis, il lui demanderait ce qu’il s’était passé ensuite mais il voulait d’abord voir si la moindre réaction apparaissait chez Dalton ou si tout était encore bien enfoui quelque part dans une partie fermée à clef de sa mémoire.











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Message(#)two ghosts standing in the place of you and me (ruben) EmptyLun 11 Déc 2023 - 11:54


st vincent's hospital - 2 décembre 2023
@ruben hartfield

Après tout ce temps, on pourrait croire que Louis s’était habitué à l’ambiance si particulière des hôpitaux. À son odeur aseptisée, au ballet des blouses blanches et bleues, aux échanges à voix basse dans les couloirs et à l’effervescence des urgences. C’était, en fait, tout le contraire. Il n’y associait que de mauvais souvenirs : la panique lors de son réveil, la solitude pendant ses longues journées où pas un visage connu ne venait le voir, la peur de ne jamais récupérer toutes ses capacités, la souffrance des cicatrices qui tirent, des os brisés et des muscles abîmés, le désespoir trouver, chaque jour, son cerveau irrémédiablement vide de tout souvenir. Alors lorsqu’on le dépose aux urgences en ce deuxième jour de décembre, il n’a qu’une idée en tête : partir d’ici au plus vite. Il sait qu’il ne coupera sans doute pas aux examens de contrôle, mais il tente sa chance quand même, espérant tomber sur un médecin compréhensif ou juste exténué et ravi de se débarrasser rapidement d’un énième patient imprudent.

« Je peux pas faire ça. » Sous le coup de la surprise, Louis relève la tête. Compte tenu de la situation, il s’était attendu à de l’agacement ou de la lassitude. Il l’aurait compris ; il ne devait pas être le seul idiot à être sorti avant que l’alerte ait été levée et les gardes du personnel hospitalier devaient sembler interminables. Il s’était attendu à tout ça, mais pas à cette humanité qui se cache derrière une infime hésitation, pas à cette lueur de patience, pas à ce semblant de douceur qui transparaît derrière ces mots. Il y a un petit quelque chose dans le grain de cette voix qui semble, pour la première fois depuis que la tempête s’est déchaînée sur Brisbane, apaiser l’angoisse sourde nichée au creux de sa poitrine. Le poids qui rend sa respiration difficile depuis des heures n’a pas disparu comme par magie, mais il s’est immanquablement allégé. Comme lorsque l’on retrouve un endroit familier après une longue journée. « C’est trop dangereux dans… votre état. » Et l’apaisement disparaît aussi vite qu’il était apparu. Louis se tend, imperceptiblement, agacé d’être de nouveau ramené à ce cerveau abîmé. Il redresse les épaules et serre les poings, avant de se souvenir qu’il est le seul responsable de la situation dans laquelle il s’est retrouvé. Ce médecin a sans doute des choses plus importantes à faire que de s’occuper de lui et il n’a pas demandé à se retrouver coincé avec un amnésique grognon. « Trop d’antécédents à prendre en compte pour vous laissez repartir sans au moins un coup d’oeil. » « J-j-jeconnaisletopo. » Louis soupire ; il ne manquait plus que sa voix fasse des siennes et que les mots se bousculent entre ses lèvres au point de ne plus pouvoir être compris. Il se redresse et laisse passer deux cycles de respiration avant de recommencer, plus lentement. « Je connais le topo, vous inquiétez pas. »

Alors que le médecin tire un tabouret à lui pour s’y asseoir, Louis en profite pour l’observer pour la première fois depuis son arrivée. Comme dans sa voix, il y a un je-ne-sais-quoi familier chez le médecin qui intrigue Louis. Ça lui arrive, parfois, d’avoir des impressions de déjà-vus, particulièrement depuis qu’il est de retour à Brisbane. Rien d’étonnant quand on sait qu’il y a vécu pendant de nombreuses années. Il sait que ça ne veut pas toujours dire grand chose. On lui a déjà trop répondu “ah non, vraiment pas” lorsqu’il pensait avoir reconnu un visage de son passé, alors il a arrêté de croire que que chacune de ces impressions signait la réapparition de ses souvenirs. « Je… suis le docteur Hartfield, neurochirurgien de l’hôpital. » Docteur Hartfield a l’air d’hésiter encore lorsqu’il se présente, mais Louis ne lui en tient pas rigueur ; les cernes foncées sous ses yeux bleus trahissent les heures sans sommeil qu’il doit avoir enchaînées depuis le début de la tempête. « Louis Dalton, mais si vous avez vu mon dossier vous en connaissez certainement plus sur moi que j’en sais moi-même. » Louis glisse aisément vers l’humour. C’est plus facile que de laisser la pitié s’immiscer dans chacune de ses interactions. « Vous faites jeune pour un neurochirurgien. » Il est déjà trop tard lorsqu’il réalise que cette phrase n’est certainement pas la plus délicate, alors il tente de se rattraper comme il peut. « Le prenez pas mal ! C’est juste que… j’en ai vu un certain nombre, et j’étais plus habitué aux rides et aux lunettes perchées sur le nez. » Génial. À croire qu’il n’y avait pas de limite à son idiotie aujourd’hui. « Désolé, je suis sûr que vous êtes brillant. » Il devait l’être, ce docteur Hartfield était neurochirurgien après tout. Alors que Louis livrait des plats à emporter à vélo et ne se souvenait pas d’avoir fêté ses trente ans.
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Ruben Hartfield
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AUTRE :
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AVATAR : harry styles.
CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars).
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INSCRIT LE : 04/02/2022
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Message(#)two ghosts standing in the place of you and me (ruben) EmptyMer 13 Déc 2023 - 20:11


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(c): hollyweirdgifs (gif), luleaby (codage).

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Le regard de Louis remonta en une fraction de seconde en direction de Ruben, alors qu’il pénétrait dans le box et qu’il répondait à ses premières paroles. Et oh, peut-être que s’il n’était pas autant habitué à devoir garder contenance en tout temps, il aurait manqué plusieurs battements de coeur. Combien de fois avait-il pensé au moment où il aurait de nouveau des nouvelles de l’homme qui était aujourd’hui face à lui ? Plus d’une fois, de trop surement - si quelqu’un se posait réellement la question. Apprendre que cela ne s’était pas produit parce-qu’il manquait une partie des souvenirs de Louis, une trop grande partie pour qu’il sot épargné des souvenirs avait autant raviver cet espoir qu’éteint définitivement ce dernier. Le voir aujourd’hui face à lui était impensable, presque insensé. C’était d’ailleurs parce-qu’il était au courant de la condition actuelle de brun qu’il savait, avant même d’avoir ouvert le dossier médical et d’admission aux urgences, qu’il ne pouvait pas le laisser sortir juste en signant un morceau de papier. Les conditions de Louis étaient bien plus sérieuses, et du peu qu’il avait eu comme informations les événements de la journée pouvaient majorer voire aggraver ces dernières. « J-j-jeconnaisletopo. » Apparemment, la première réponse de Ruben ne fut pas là pour le satisfaire cependant, alors que les mots de Louis se faisaient trop pressés de se faire entendre et que son souffle se transforma temporairement en soupire. Lui n’ajouta rien, le laissa reprendre la place qu’il désirait dans la conversation, le loisir d’ajuster ses mots à sa guise. « Je connais le topo, vous inquiétez pas. » Ben hocha quelque peu la tête, accusant réception de ses mots. Il se doutait que c’était le cas effectivement, il avait assez lu en long et en large son dossier pour savoir que ce n’était pas la première fois qu’il se retrouvait confronté au fait de vérifier son état de santé. Lui aurait préféré que ce ne soit pas le cas, parce-que maintenant qu’il était de retour à Brisbane, cette situation qu’ils étaient en train de vivre s’imposait à eux; parce-que de tous les problèmes de santé, il avait fallu que celui concernant Louis relève du domaine d’expertise de Ruben, hein ?

Finalement, sans réellement hésiter mais avec des gens trop lents pour sa cadence et démarche habituelle, il tira l’un des tabourets à roulettes pour s’asseoir sur ce dernier et se présenter au jeune homme. Ce qui était affreux, c’était que dans n’importe quelle autre situation il n’aurait pas hésité à donner son nom complet avec le grade qui allait de paire avec; aujourd’hui, il buta à son tour presque sur ses mots. Dans une autre situation face à Louis, il se serait contenté de se présenter en tant que Ruben, voire que Ben - en dans un monde idéal, il l’aurait reconnu à la seconde où ses yeux s’étaient posés sur son visage. « Louis Dalton, mais si vous avez vu mon dossier vous en connaissez certainement plus sur moi que j’en sais moi-même. » Et puis qu'il ne saurait le reconnaitre, bien sur qu’il se représentait à lui comme si c’était la première fois que leurs chemins se croisaient. Avec humour, en plus - ce dernier tira un petit sourire triste à Ruben, qui avait l’impression de revivre le moment où il s’était aperçu que Dalton lui glissait entre les doigts, échappait à son quotidien et à sa réalité. « Vous faites jeune pour un neurochirurgien. » Haussant un sourcil, il pencha quelque peu son visage sur le côté alors qu’il allumait la tablette qu’il tenait entre ses mains. « C’est un compliment ? » Il fit en sorte de mettre autant de légèreté dans sa voix qu’il se sentait capable de le faire, car ce n’était pas là un reproche qu’il lui adressait de son côté; simplement, les émotions étaient présentes et si d’ordinaire il aurait su les contrôler sans le moindre mal, aujourd’hui les choses étaient différentes: c’était Louis, et la journée avait été longue, très longue. « Le prenez pas mal ! C’est juste que… j’en ai vu un certain nombre, et j’étais plus habitué aux rides et aux lunettes perchées sur le nez. Désolé, je suis sûr que vous êtes brillant. » Regardant le jeune homme avec un petit sourire un brin amusé, il porta un instant son regard sur l’écran de la tablette; il n’y avait pas vraiment de nouveaux éléments dans ce dossier qu’il ne connaissait pas déjà.

Il se releva donc de son tabouret, attrapa sa lampe torche et se rapprocha du brancard. Pinçant les lèvres, il plissa dans la foulée le bout du nez. « Je le prends pas mal, c’est plutôt même un compliment que vous me faites. » Le vouvoyer lui faisait mal au coeur, donnait une dimension trop réelle à la situation; cela s’entendait dans sa voix, qui continuait à se faire entendre sur un ton d’hésitation qui n’avait rien à faire ici et qui sonnait comme en rien à sa place. Il agita la petite lampe torche à hauteur de regard de Louis. « Je vais juste passer la lumière pour voir vos réflexes photomoteurs. » Et relevant la main tenant le petit objet à hauteur de visage de Louis, à plonger littéralement là son regard dans le sien pour voir à travers ce dernier, Ruben resta bloqué un instant sans bouger. De trop, ce n'était pas là une réaction normale de la part d’un professionnel il le savait pertinemment… mais il ne savait laisser un instant ses réactions naturelles prendre le dessus, alors qu’il avait là avant lui celui qui représentait une part on ne pouvait plus importante de celui qu’il était aujourd’hui. Fermant une seconde ses yeux, il inspira pour se ressaisir et procéder effectivement à l’examen. Il laissa le silence perdurer encore un instant, afin d’être sur que sa voix n’allait pas vaciller en cours de phrase, avant de prendre la parole. « Vous me racontez ce qu’il s’est passé aujourd’hui ? » Et les nuits dernières années dans la foulée aurait été une bonne continuité de cette discussion, mais Ruben savait qu'il avait plus d’éléments de son côté dans le dossier médical de Louis qu’il n’en avait lui dans sa mémoire.











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Message(#)two ghosts standing in the place of you and me (ruben) EmptyVen 15 Déc 2023 - 14:15


st vincent's hospital - 2 décembre 2023
@ruben hartfield

Louis ne s’était jamais senti très doué pour comprendre les gens. Il n’arrivait pas à lire entre les lignes ou à entendre ce qui n’était dit qu’à demi-mot. Il ne comptait plus le nombre de fois où il avait mis les pieds dans le plat, creusant un sujet qu’il aurait mieux fallu laisser tomber. Il fallait plutôt que les choses soient dites. Explicitement. Ça ne s’était pas amélioré depuis son accident. Au contraire peut-être. Parce que Louis se dit qu’il avait bien dû commencer à s’améliorer sur ce point, non ? Maintenant il se retrouve à côtoyer des personnes d’une trentaine d’années alors que lui-même a l’impression d’être bloqué avec la maturité émotionnelle d’un gamin de dix-huit ans. Vous voyez ces adolescents qu’on regarde avec tendresse parce qu’ils sont toujours un tout petit peu à côté de la plaque. L’adolescent à côté de la plaque, depuis trois ans, c’était Louis.

Louis n’avait donc jamais été très doué pour comprendre les gens, mais il y avait, chez ce médecin, un je-ne-sais-quoi qui l’intriguait et lui donnait envie de creuser. Les hésitations dans ses mots et son sourire presque triste pourraient s’expliquer par la fatigue, certes, mais pour une rare fois, Louis a envie d’en savoir plus. Il sait bien que ce n’est ni le lieu, ni le moment, mais c’est presque plus fort que lui. Lorsque le médecin est entré dans ce box et a prononcé ses premiers mots, pourtant insignifiants, il a allumé une sorte d’étincelle chez Louis, quelque chose qui le fait se sentir un peu plus vivant. Malgré la solitude. Malgré la lassitude de courir après des souvenirs aussi élusifs qu’un écran de fumée. Malgré le deuil impossible d’années de sa propre vie. Malgré le balancement constant entre l’envie d’aller de l’avant et le besoin de savoir qui il était devenu.

Si Louis n’était pas doué pour comprendre les gens, il ne se trouvait pas particulièrement doué non plus pour leur parler. C’est ainsi qu’il se retrouve à évoquer l’âge du docteur Hartfield. Immédiatement, il voudrait ravaler ses mots maladroits, effacer les trente dernières secondes, ou bien juste disparaître. Comme si ça n’était pas suffisant, il y avait de nouveau chez le médecin un je-ne-sais-quoi qui le fascinait. Peut-être était-ce dans l’expression de son visage, dans ce sourcil relevé qu’il avait l’impression de reconnaître, ou bien dans l’amusement qui perçait derrière son sourire. Dans un autre contexte, Louis aurait pu s’arrêter et prendre un peu de recul pour tenter de comprendre d’où venait cette impression. Présentement, il essayait surtout de maintenir la honte et la panique à distance. « C’est un compliment ? » Louis reste bouche-bée, incapable de prononcer les mots que son cerveau lui transmet à une vitesse alarmante ; bien sûr, je ne permettrais pas autre chose ; prenez-le de la manière dont vous préférez ; comment pourrait-il en être autrement, vous êtes magnifique. Non, ça c’était définitivement déplacé. Il finit par bégayer quelque chose à propos de rides et de lunettes perchées sur le nez. C’est bancal et maladroit, et ça ne fait rien pour diminuer sa gêne. « Je le prends pas mal, c’est plutôt même un compliment que vous me faites. » Louis sourit timidement, soulagé d’être tombé sur un médecin compréhensif, et soulagé de le voir se lever et attraper sa lampe torche. Les examens sont devenus une routine pour Louis, un environnement familier moins propice aux allusions inopportunes. Avec un peu de chance, tout était normal et il pourrait bientôt rentrer chez lui. « Je vais juste passer la lumière pour voir vos réflexes photomoteurs. » Louis hoche la tête, le dos bien droit, prêt à prouver qu’il peut être un patient exemplaire. Cette fois, pourtant, c’est le docteur Hartfield qui ne semble pas être à l’aise. Leurs regards se croisent et il s’immobilise, ne reprenant son examen qu’après avoir fermé les yeux et inspiré profondément. La fatigue, certainement, suppose Louis, ce qui ne fait que raviver la nausée honteuse qu’il ressentait depuis qu’il avait compris que son manque d’attention allait mobiliser une équipe médicale qui avait sans aucun doute mieux à faire en cette deuxième journée de tempête. « Vous avez l'air fatigué docteur. Votre garde se termine quand ? » C'est étrange, cette pointe d'inquiétude pour une personne qu'il connaît à peine. Peut-être est-elle davantage nourrie par sa culpabilité que par une quelconque empathie.

« Vous me racontez ce qu’il s’est passé aujourd’hui ? » Les mots franchissent ses lèvres avant qu’il ait eu le temps de vérifier leur pertinence. « Je préfèrerais pas. » Louis se sent rougir, et maudit intérieurement sa couleur de peau qui ne laisse que peu de place à l’interprétation. « Je veux dire… j’ai un peu honte, vous comprenez ? » Lorsqu’il s’entend parler, Louis se souvient d’une phrase prononcée par sa thérapeute récemment. Si vous en avez marre qu’on vous infantilise, comme vous dites, peut-être est-il temps d’arrêter de vous cacher derrière ce Louis de dix-huit ans que vous avez l’impression de mieux connaître que le Louis de trente-deux ans que vous êtes ? Si cela vous pèse autant, il ne tient qu’à vous de renvoyer une autre image de vous-même M. Dalton. Peut-être était-il effectivement temps de grandir un peu. « Je préfèrerais vous dire que j’ai aidé une vieille dame à récupérer son chat qui était coincé sur le toit, mais je suis juste sorti balader mon chien. Et une enseigne m’est tombée dessus. Un fleuriste, je crois. Vous voyez, ma mémoire fonctionne bien quand elle veut. » Un rire cynique ponctue son récit. « Je ne l’ai même pas prise sur la tête, c’est mon épaule qui a tout pris. » Louis la soulève pour illustrer ses propos, et ne peut retenir une grimace de douleur. « Je vais sans doute avoir un bleu. Ça m’apprendra à n’en faire qu’à ma tête et à ne pas attendre le feu vert des autorités avant de sortir. »
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Ruben Hartfield
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
  
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ÂGE : trente-deux ans (04.12).
SURNOM : (rhube) ben.
STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire.
MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années.
LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant.
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TW IN RP : deuil, avortement, adultère.
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PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.
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CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars).
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PSEUDO : luleaby.
INSCRIT LE : 04/02/2022
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Message(#)two ghosts standing in the place of you and me (ruben) EmptySam 16 Déc 2023 - 7:57


two ghosts standing in the place of you and me
lieu: avis de tempête, event de novembre.
(c): hollyweirdgifs (gif), luleaby (codage).

***

Les silences et les moments de gêne se sentaient, cela aurait été mentir de dire que ce n’était pas le cas. Dans un monde où il faisait les choses parfaitement bien, Ruben n’aurait même pas du entrer dans ce box; s’il avait lu le nom du patient avant de passer la porte, il aurait du rester de l’autre côté de cette dernière tant le conflit d’intérêt était important. Mais Ruben ne l’avait pas fait, et maintenant qu’il était face à Louis il avait du mal à se dire qu’il se devait de laisser passer une chance de lui parler, de prendre de ses nouvelles. Alors, plutôt que de faire les choses bien, il se forçait au moins à ne pas les rendre tout à fait étranges; les silences continuaient mais il se devait de continuer ses gestes pour l’examen aussi. Dans tous les cas, Louis repartirait des urgences dans peu de temps et il se devait d’avoir un examen neurologique pour savoir s’il y avait de nouveaux risques à prendre en compte - avec son état de santé, c’était là un passage obligatoire auquel ni le médecin ni le patient ne pouvait se soustraire.

Sauf que réaliser un examen sur quelqu’un qui vous avait brisé, déchiré le coeur en disparaissant du jour au lendemain sans vous donner de nouvelles, ce n’était pas aussi simple que cela y paraissait - c’était assez puissant et assez dévorant de l’intérieur pour que même Ben ait des temps d’arrêt et d’hésitation dans ses gestes, dans sa voix, dans son regard. Celui qu’il accrocha de proche pour la première fois en tant de temps du brun fut facilement celui qui le trahit en premier; parce-qu’il dut prendre une seconde pour lui pour recentrer son être, chose qu’il ne faisait jamais en consultation - et cela fut soulevé par le patient du jour. Il le savait avant même que Louis ne prenne la parole, il avait vu cette étincelle différente éclairer son regard. « Vous avez l'air fatigué docteur. Votre garde se termine quand ? » Le maigre, très maigre sourire qui étira les coins du sourire de Ben ne sut rester plus d’un instant présent sur son visage; pourquoi avait-il toujours cet étrange réflexe de se soucier de lui, même s’il n’avait plus la moindre idée de qui il pouvait bien être justement ? « Demain, j’espère. » Jamais aurait été la vraie réponse qu’il aurait fourni, avec un ton légèrement sarcastique, face à n’importe qui d’autre. Il offrait une version altérée et à son image du moment, là. « J’aurais bien voulu répondre quand il n’y aura plus besoin d’aide, mais avec le temps je connais ma résistance et je sais que je saurais pas aller plus loin que quarante-huit de garde en étant efficace. » Il pinça un instant ses lèvres, se retint de secouer quelque peu son visage à droite, à gauche; ce n’était pas les affaires de Louis de savoir comment il se sentait là, en ce moment. Il lui avait surement posé la question par politesse, après tout. « Donc je croise les doigts pour demain, mais si c’est plus tôt je prends aussi. » Esquissant un petit sourire, il alluma la lampe torche.

Si le jeune homme avait surement posé sa question plus par politesse qu’autre chose en voyant de proche les traits tirés du visage fatigué du docteur, la question que Ruben lui posa en revanche était on ne pouvait plus sérieuse puisqu’il avait besoin de la réponse pour continuer son examen. Avoir un meilleur aperçu de ce qui avait pu se passer pour qu’il arrive aux urgences aujourd’hui était nécessaire - même si la première réponse de Louis n’allait pas dans ce sens là. « Je préfèrerais pas. » Il se mit à rougir à peine sa réponse apportée - et ce n’était pas la peine qu’il prétende quoi que ce soit, les yeux de Ben étaient trop proches de son visage pour ne pas le voir faire. D’autant qu’il connaissait par coeur la façon dont ses joues savaient rougir; une partie de lui était heureux de voir que certaines choses, malgré les mauvaises nouvelles qu’apportait son dossier médical, n’avaient pas changé. « Je veux dire… j’ai un peu honte, vous comprenez ? » Le sourire qu’étira Ruben à ce moment là était doux et encourageant, alors que terminant de vérifier les réflexes du brun, il rangea sa lampe torche dans sa poche. Ce ne fut pas pour autant qu’il se recula. « Promis, j’ai entendu pire. » Et c’était vrai. « Je préfèrerais vous dire que j’ai aidé une vieille dame à récupérer son chat qui était coincé sur le toit, mais je suis juste sorti balader mon chien. Et une enseigne m’est tombée dessus. Un fleuriste, je crois. Vous voyez, ma mémoire fonctionne bien quand elle veut. » Le rire de Louis prit de court Ben, qui dut baisser le regard un instant pour garder contenance - ce n’était pourtant pas dans ses habitudes de réagir de la sorte, d’être autant sensible aux réactions d’autrui, lui qui était plutôt l’élément perturbateur des conversations d’ordinaire. « Je ne l’ai même pas prise sur la tête, c’est mon épaule qui a tout pris. Je vais sans doute avoir un bleu. Ça m’apprendra à n’en faire qu’à ma tête et à ne pas attendre le feu vert des autorités avant de sortir. » Faisant rouler ses lèvres l’une sur l’autre, il remonta son regard dans le sien, toujours un certain sourire aux lèvres. « Je vous avais dit: j’ai entendu pire comme histoire. »

« Mais effectivement, c’était imprudent de sortir avant d’en avoir eu le feu vert des autorités. » Parce-qu’il était déjà assez abimé pour en rajouter une couche. « Je vais demander à un de mes collègues de vérifier votre épaule, quand même. Juste par précaution. » Et parce-qu’il n’était pas question de le laisser repartir sans s’assurer qu’il n’y avait absolument rien de grave dans l’état de santé de Dalton.

Malheureusement - et c’était là que le conflit d’intérêt entrait en compte -, il n’y avait pas que sur la santé physique de Louis qu’il était curieux, et une des phrases qu’il avait prononcé juste là, une poignée de secondes plus tôt, tendait une perche trop grande pour que Ruben ne la saisisse pas. Il était déjà de nature curieux, et ce sans que l’opportunité ne lui soit donnée de mettre son nez dans une affaire qui n’était pas la sienne - n’était-ce donc pas pour une fois justifié qu’il se montre un peu trop curieux, justement ? « Vous dites que votre mémoire fonctionne bien quand elle veut… » Il avait lu tout le dossier de Louis: il connaissait par coeur, presque mot pour mot, les commentaires que ses collègues avaient pu faire dans ce dernier. Il connaissait même les résultats de tous les examens qui avaient été un jour prescrits, le rapport des premiers médecins qui étaient intervenus le jour de son accident. En dehors de la version des faits du principal intéressé, il avait tout lu et tout retenu. Ce n’était donc pas sur cette partie là qu’il était curieux, bien que cela rendrait curieux plus d’un de ses confrères à sa place - mais aucun d’eux n’était à sa place. « Vous vous souvenez qu’on s’est déjà croisés ? » Et parce-qu’il ne voulait pas laisser la possibilité à Louis de se sentir coupable de quoi que ce soit, ou le laisser patauger d’une quelconque façon, il ne laissa qu’une seconde de silence s’installer avant de reprendre. « C’était y’a pas longtemps. Vous étiez déjà revenus à Brisbane. » Ben mettrait le doigts sur des détails bien plus importants les concernant en temps et en heure - il voulait savoir à quel point la mémoire de Louis en faisait vraiment qu’à sa tête.











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Message(#)two ghosts standing in the place of you and me (ruben) EmptyMer 20 Déc 2023 - 12:46


st vincent's hospital - 2 décembre 2023
@ruben hartfield

Dans les semaines qui ont suivi sa sortie de coma, une fois qu’il s’est senti un peu moins désorienté, Louis a très vite formulé le désir de quitter l’hôpital. Il ne s’y sentait pas à son aise, avait du mal à créer un lien de confiance avec les médecins qui suivaient son dossier, répondait parfois sèchement. Personne ne s’en est inquiété. Après tout, ce type de comportement n’était pas rare, suite à un tel traumatisme. Alors que les mois passaient et que rien ne changeait, l’hypothèse que cela fasse écho à de mauvais souvenirs que Louis aurait oublié a été évoquée. Rien, dans son enfance et son adolescence, ne semblait correspondre aux raisons possibles de cette défiance, cette distance que Louis maintenait à coups de regards fuyants et de réponses évasives. Peut-être que la réponse se trouvait donc quelque part entre 2010 et 2020. Ou peut-être faisaient-ils tout simplement fausse route. Malheureusement, comme beaucoup de quêtes liées à ces dix années oubliées, celle-ci est, elle aussi, restée vaine, et l'hôpital est resté cette bête noire que Louis n’arrivait ni à comprendre, ni à apprivoiser. Ce n’est que bien plus tard, lors d’une séance avec sa thérapeute, qu’elle a évoqué quelque chose que personne n’avait soulevé jusque-là : la honte. Au milieu de ce tourbillon inextricable d’émotions contradictoires, c’était bien de la honte que Louis ressentait, lorsqu’il était soigné dans un hôpital. Lorsqu’il se retrouvait incapable de regarder dans les yeux des soignants dont il ne comprenait pas la moitié des paroles. Lorsqu’il assistait, spectateur impuissant, au ballet des blouses blanches et bleues. Lorsqu’il avait l’impression de vivre dans un autre espace-temps que ces gens qui dédiaient leurs vies à sauver celles des autres. Il avait honte, oui, mais il ne savait pas pourquoi. Alors la seule solution qu’il avait trouvée, c’était d’enfouir toutes ces questions sous un tapis imaginaire plein de poussières et ne surtout, surtout, jamais regarder dessous.

Néanmoins, face à ce médecin exténué, Louis a la sensation que la honte n’a plus chez lui le monopole des émotions inattendues et inexplicables. Il y a autre chose juste à côté, presque entremêlée. Quelque chose qui serre la poitrine et fixe le regard, comme pour essayer de trouver des réponses derrière ces iris amazonite. Quelque chose qui ressemblerait à de l’inquiétude. Quelque chose que Louis est bien décidé à enfouir sous le même tapis poussiéreux. Il ne peut l’empêcher pourtant de transpirer derrière ses questions déplacées, mais il se rassure en se disant que ça peut passer pour de la curiosité mal placée. Tout plutôt que regarder en face ses propres émotions. « Demain, j’espère. » Le médecin n’aurait pas dû lui répondre. Rien ne l’obligeait à le faire et ça aurait été plus simple ensuite de faire comme si cette inquiétude n’existait pas. Ça n’empêche pas Louis d’être comme suspendu à ses lèvres, attendant la suite comme si cela allait avoir un impact sur sa propre vie. « J’aurais bien voulu répondre quand il n’y aura plus besoin d’aide, mais avec le temps je connais ma résistance et je sais que je saurais pas aller plus loin que quarante-huit de garde en étant efficace. » Louis admire cette connaissance de soi. Il la jalouse aussi, un peu. Même sans le trou béant de près de dix ans dans ses souvenirs, il a la sensation qu’il n’a jamais vraiment su qui il était. C’est ce qu’il a conclu des informations sur sa propre vie glanées ici et là. Est-ce qu’on peut vraiment savoir qui on est quand on coupe les ponts avec tous ses proches au point que personne ou presque ne vient vous rendre visite à l’hôpital après un accident qui aurait pu vous coûter la vie ? Louis a son avis sur la question. « Donc je croise les doigts pour demain, mais si c’est plus tôt je prends aussi. » « Je vais croiser les doigts pour vous aussi alors. » Les mots passent la barrière de ses lèvres sans difficulté cette fois. Une fluidité dont son orthophoniste serait fière et qui n’étonne plus autant Louis qu’au début. Sa mémoire qui se refuse toujours à lui lui fait parfois oublier tous les autres progrès qu’il a fait depuis trois ans. Cette aisance rend le sourire encourageant qu’il adresse au médecin plus léger, mais une pensée fugace le fait froncer les sourcils. « Ça ne doit pas être facile d’avoir une vie, à côté. » C’est un peu hypocrite, comme remarque, de la part de quelqu’un qui s’est engagé dans l’armée et qui passait tellement de temps en opérations à l’étranger qu’il n’avait même pas de chez lui. C’était d’ailleurs un blocage sur lequel il travaillait encore avec sa thérapeute, incapable de comprendre que son lui du passé ait pu mettre sa vie entre parenthèses de la sorte pour un engagement qui n’était même pas un rêve d’enfant. Comme s’il était incapable d’admettre que la vie ne faisait pas que s’écouler à côté de ces carrières prenantes, mais qu’elles en faisaient pleinement partie. Son regard s’arrête un instant sur les mains du médecin et il ne peut s’empêcher de noter qu’il n’y trouve aucune trace d’alliance. C’est idiot, ce n’est pas la présence ou non d’une bague qui validerait l’existence d’une famille, de projets personnels, mais ça apaise tout de même une petite partie de lui. Ça ne dure pas longtemps, juste assez pour donner encore un peu plus de matière à la honte qui noue ses organes.

Comme si ça ne suffisait pas, il faut ensuite que Louis raconte les circonstances de son arrivée aux urgences. Un récit dont il se serait bien passé, mais que le médecin encourage avec un sourire doux qui calme Louis autant qu’il l’effraie. Comme une brise annonciatrice de la tempête à venir. « Promis, j’ai entendu pire. » Alors il s’exécute, les yeux résolument fixés sur ses cuisses qui se soulèvent au rythme du mouvement de sa cheville. Habitude héritée de son enfance qui trahit son malaise. « Je vous avais dit: j’ai entendu pire comme histoire. » C’est idiot, mais une part de Louis est rassuré par sa réponse. La part de lui qui ressemble à un petit garçon de sept ou huit ans qui a constamment besoin de l’approbation de ses parents. « Mais effectivement, c’était imprudent de sortir avant d’en avoir eu le feu vert des autorités. » Cette fois le petit garçon de sept ou huit ans baisse les yeux, conscient d’avoir fait une bêtise. « Je vais demander à un de mes collègues de vérifier votre épaule, quand même. Juste par précaution. » Louis ne conteste pas l’autorité du médecin, résolu à lui faciliter la vie autant que possible. S’il estime que son épaule doit être examinée avant de pouvoir enfin quitter l’hôpital, alors il s’exécutera, et avec le sourire. Qu’est-ce que c’était, une demi-heure de perdue alors que le docteur Harfield allait certainement passer plus de quarante-huit heures entre ces murs pour s’assurer qu’Olga ne ferait pas plus de dégâts que nécessaire ?

Docteur Hartfield n’ayant pas l’air plus préoccupé que ça par ses résultats, Louis finit par penser que la consultation est sur le point de toucher à sa fin. Il ne reste plus qu’à vérifier qu’il n’a rien de plus à son épaule qu’un bleu qui l’empêchera certainement de bien dormir dans les prochains jours - un inconvénient mérité qui lui rappellera les conséquences de son imprudence - avant de pouvoir enfin rentrer chez lui. Ce n’est malheureusement pour Louis pas tout à fait ce qui est en train de se produire. « Vous dites que votre mémoire fonctionne bien quand elle veut… » Il relève immédiatement la tête, comme s’il sentait qu’il y avait quelque chose d’important derrière cette phrase laissée en suspens. « Vous vous souvenez qu’on s’est déjà croisés ? » Louis palit. Cette phrase - et ses nombreuses variantes - il l’a déjà entendue de trop nombreuses fois à son goût depuis son réveil. Ce n’est pas tant la question qui le met mal à l’aise que sa réponse, souvent maladroite, qui suscite presque systématiquement déception, tristesse et parfois colère. Il donnerait tout pour ne plus voir ces regards se voiler, ses lèvres se serrer et ses épaules se tendre. Il sait que c’est injuste, vit cette injustice chaque jour dans sa chair, mais il n’a pas encore trouver comment soulager ce poids qu’il dépose inconsciemment sur ces personnes qui furent un jour des connaissances, des collègues ou pire, des amis. Louis s’imagine déjà devoir expliquer à ce docteur Hartfield qu’il est désolé, vraiment, mais qu’il ne se souvient de rien. Ce n’est pas toi, c’est moi, je t’assure, je travaille dessus, ça reviendra peut-être un jour, j’espère, en attendant tu veux bien me raconter ? Le tourbillonnement de ses pensées prend fin aussi vite qu’il avait débuté. « C’était y’a pas longtemps. Vous étiez déjà revenus à Brisbane. » « Oh. Je pensais que… » Louis ne termine pas sa phrase, peu désireux de s’enfoncer dans des explications bancales qui ne feraient que le mettre encore plus mal à l’aise. Depuis son retour à Brisbane, ça, il peut le faire. Cette période est floue dans son esprit. Il s’est parfois demandé si ce n’était pas une erreur, de revenir dans sa ville natale. Tout se mélangeait. Le passé, le présent. Chaque jour il pensait retrouver des souvenirs avant de réaliser que non, ça s’était simplement passé avant ses dix-huit ans. Les impressions de déjà-vu étaient constantes, sans que Louis parvienne à démêler le vrai du faux. Les faux espoirs étaient légions, presque autant que les vraies déceptions. Cette période est floue, mais s’il se concentre, il devrait réussir à se souvenir de ces yeux verts et de cette fossette discrète. « Désolé, ça met parfois un peu de-de-de temps, mais ça va re-revenir. » Louis se remémore son arrivée à Brisbane, ses premières consultations ici. L’impression de devoir tout recommencer à zéro. Ré-expliquer l’accident, le coma, la rééducation, les souvenirs qui ne reviennent pas. Tout est écrit noir sur blanc dans son dossier, évidemment, mais les médecins aiment apparemment avoir la version du patient. Peut-être une manière de voir si une information capitale n’a pas échappé aux dizaines de professionnels entre les mains de qui son dossier est passé avant eux. Et soudain, un flash. Ça n’avait pas duré longtemps, Louis était pressé de rentrer, et l’autre homme n’avait pas semblé être très à l’aise non plus. Il ne se souvient plus vraiment des paroles échangées, seulement une pensée qui lui avait traversé l’esprit. « Ah si ! Je me souviens m’être dit que vous aviez le même nom qu’un joueur de rugby. Rhett Hartfield. On doit souvent vous le dire. » Louis se demande pourquoi le médecin lui reparle maintenant de cette rencontre, avant de se souvenir qu’il avait commencé par évoquer sa mémoire capricieuse. Alors il se concentre, creuse dans ses souvenirs - ceux qui ne lui font pas encore défaut - dans l’espoir d’y trouver quelque chose, n’importe quoi, un détail qui l’aiderait à donner du sens à ces interactions. Ça finit par lui revenir, mais loin d’apporter des réponses, ça ne fait qu’intriguer davantage Louis. « On se connaissait, » souffle-t-il. « D’avant, je veux dire. Vous connaissiez mon prénom. » Pourtant il n’en avait rien laissé paraître pendant tout le début de la consultation. Ou presque. « Vous me connaissez, et je vous ai oublié. » Il ne peut s’en empêcher, même s’il sait que ces paroles blessent. En ont blessé d’autres avant. « Je suis désolé. » Il baisse les yeux et avale sa salive sans que ça ne soulage sa gorge sèche, tente de mettre à distance l’agressivité qu’il sent monter en lui, cette posture défensive qui se dresse entre lui et les autres dès qu’il rencontre ceux qu’il est censé connaître et dont il n’a plus aucun souvenir. « Je ne me rappelle toujours pas, si c’est votre question. J’ai l’impression d’avoir des bribes, parfois, mais je sais jamais si c’est vrai ou si je me fais des films. » Louis se sent idiot, à se tenir là devant un homme qui, en plus de tenir son dossier médical entre les mains, connait aussi celui qu’il ne se souvient plus avoir été. Il y a un trop grand déséquilibre entre eux, un déséquilibre qui rend Louis encore plus vulnérable qu’il ne l’était auparavant. « Si vous avez lu mon dossier, il y a rien de nouveau. Si vous avez d’autres questions, je sais pas si je pourrai y répondre. » Il est froid, il le sait. Trop froid peut-être, ça il n'en a aucune idée. Il ne s'attendait pas à devoir faire face à une telle situation aujourd'hui. Ça s'ajoute à tout le reste et ça commence à faire beaucoup. Il est pourtant le seul à blâmer. Peut-être qu'ils ne se connaissaient même pas tant que ça, sinon il ne le soignerait pas, il aurait demandé à quelqu'un de prendre sa place. Sinon il n'aurait pas fait comme si de rien n'était pendant de longues minutes. N'est-ce pas ?
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Ruben Hartfield
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
  
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ÂGE : trente-deux ans (04.12).
SURNOM : (rhube) ben.
STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire.
MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années.
LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant.
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PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.
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PSEUDO : luleaby.
INSCRIT LE : 04/02/2022
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Message(#)two ghosts standing in the place of you and me (ruben) EmptyJeu 21 Déc 2023 - 20:32


two ghosts standing in the place of you and me
lieu: avis de tempête, event de novembre.
(c): hollyweirdgifs (gif), luleaby (codage).

***

« Je vais croiser les doigts pour vous aussi alors. » Il esquissa un petit sourire, presque un brin trop timide pour être perçu comme réel sur les lèvres du docteur Hartfield. « Merci, c’est gentil. » Il savait parfaitement qu’une fois sorti d’ici, il risquait de simplement se dire que le médecin qu’il avait vu aujourd’hui avait eu un comportement un peu bizarre avec lui et qu’il serait mieux de rester chez lui pour le reste des prochains jours, mais de son côté la remarque et la pensée touchaient Ben, bien sur. « Ça ne doit pas être facile d’avoir une vie, à côté. » Cette remarque là en revanche, il ne s’y attendait pas - surtout que c’était grandement ironique que ce soit Louis qui lui sorte cette dernière, alors qu’il avait passé littéralement des années à lui souligner qu’effectivement, combiner les deux était complexe; il avait même fini par fuir lorsque cela avait été trop lourd à porter pour lui. Peut-être alors qu’un petit rire, un brin crispé échappé d’entre les lèvres de Ruben - il s’en voudrait plus tard de ne pas avoir su le retenir, mais il n’y pouvait pas grand chose malheureusement. « Ma compagne travaille ici aussi, elle comprend. » C’était là une façon détournée de répondre au sujet de conversation sans en dire de trop, sans avouer effectivement non plus que cela pouvait être parfois compliqué. Parce-que de toutes façons, aux yeux de Ruben, c’était le travail avant tout même si cela rendait la vie à côté difficile.

C’était peut-être d’ailleurs sous cette devise là qu’il avait du se lever le matin même - la veille, en réalité - pour se dire que c’était une bonne idée de rester dans cette pièce, que d’effectuer cette consultation, alors qu’il existait un conflit d’intérêt évident à ses yeux. Il le savait, était parfaitement au courant mais avait décidé sciemment de mettre cette information de côté; il faisait son travail avant tout, malgré tout, même si cela rendait la vie à côté difficile. Il s’en mordrait les doigts à partir de l’instant où il sortirait de ce box des urgences, il pouvait le sentir en son sein, mais c’était plus fort que lui: au delà du métier, il avait la possibilité de prendre des nouvelles de Louis, il ne laisserait pas cette occasion là lui filer entre les doigts. Pas deux fois.

Le principal concerné ne se souvenait malheureusement pas que c’était la seconde fois que leurs chemins se croisaient depuis qu’il était revenu sur Brisbane. Ruben lui posa la question de but en blanc, sans le moindre sous-entendu ou sans aucune énigme à résoudre, et il vit rapidement dans son regard que c’était le cas; bien sur que cela lui pinça le coeur, mais ce n’était pas quelque-chose contre laquelle il pouvait lutter alors il n’avait plus qu’à accepter cette réponse qui semblait on ne pouvait plus évidente, en réalité. « Oh. Je pensais que… » Gardant son regard accroché à celui de Louis un instant, s’ils ne s’étaient pas trouvés dans un contexte professionnel comme c’était présentement le cas, il lui aurait souligné qu’il pensait bien. Pour le moment, rien que s’il se rappelait qu’il avait déjà croisé sa route récemment, ce serait ça de gagné. « Désolé, ça met parfois un peu de-de-de temps, mais ça va re-revenir. » - « C’est pas pressé. Et c’est pas obligé. C’est ma curiosité qui parle plus qu’autre chose. » Bien sur qu’il allait essayer de le rassurer là où pourtant, il voyait bien que Dalton essayait effectivement de faire des efforts pour se rappeler de la rencontre en question; il nota en silence cependant qu’il avait un léger bégaiement qui se montrait et s’installait dans le discours du brun face à lui lorsqu’il était mis dans une posture où il ne pouvait anticiper la conversation. Le stress, l’appréhension. Peut-être que Ruben resta un brin trop concentré sur les traits du visage de Louis alors que ce dernier fouillait sa mémoire; il put souligner l’instant précis où un quelque-chose lui revint en mémoire, et peut-être effectivement qu’il avouerait sans trop de mal que cela lu faisait du mal de le voir peiner de la sorte. « Ah si ! Je me souviens m’être dit que vous aviez le même nom qu’un joueur de rugby. Rhett Hartfield. On doit souvent vous le dire. » Toutes choses considérées: si c’était pour se souvenir de ce type de détail, ce n’était pas la peine de faire les efforts finalement. Parce-que même dans ce type de moment, Rhett arrivait à faire rappeler sa présence et sa reconnaissance, apparement; cela le voyait ravi et il dut se contenir pour ne pas avoir un rire carrément sarcastique en cet instant. Il se contenta d’une légère grimace, et d’un dodelinement de la tête. « On me le rappelle un peu trop souvent oui. » Si cette coïncidence qui n’en était en rien une pouvait parfois être amusante,  ce n’était pas le cas aujourd’hui; cela renvoyait Ruben à bien d’autres situations pendant lesquelles Louis s’était bien trop joué du fait que l’autre Hartfield soit joueur de rugby face à son petit frère qui prenait ces commentaires au pied de la lettre à tous les coups. Si à l’époque, il réussissait à tirer l’humour désiré à travers ce genre de remarque, aujourd’hui il avait un peu plus de mal à avaler la pilule. « C’est mon frère, c’est pas une coïncidence pour le coup. »

« On se connaissait. D’avant, je veux dire. Vous connaissiez mon prénom. » Certains souvenirs plus récents arrivaient donc à s’imprimer dans sa mémoire malgré tout. Si cela était une bonne chose pour Louis, cela rappelait simplement à Ruben qu’il n’existait désormais que comme ça: comme un souvenir récent. Oh, bien sur que cela piétinait son égo sans préavis et sans que personne ne demande son reste au passage. « Touché. » Dans tous les sens du terme en l’occurence. Si seulement il connaissait uniquement son prénom, cela serait une belle affaire. « Vous me connaissez, et je vous ai oublié. » Il pinça les lèvres. « Touché encore une fois. » - « Je suis désolé. » Si Louis baissa les yeux, Ben garda lui son regard dans la direction de son visage, de sa silhouette. « Je sais. » Même s’il ne lui avait pas dit clairement jusque maintenant, il savait que c’était le cas - il savait que ce n’était pas sa faute surtout et que ce n’était pas quelque-chose que Louis avait choisi. « Je ne me rappelle toujours pas, si c’est votre question. J’ai l’impression d’avoir des bribes, parfois, mais je sais jamais si c’est vrai ou si je me fais des films. » Ruben serait apte à lui dire si c’était des souvenirs ou son imagination qui lui jouait des tours, il en connaissait plus d’un rayon sur la vie de Louis là où ce dernier avait oublié ce qu’il avait pu vivre pendant une longue portion de son existence. « Si vous avez lu mon dossier, il y a rien de nouveau. Si vous avez d’autres questions, je sais pas si je pourrai y répondre. » Et le ton sur lequel il lui répondait indiquait clairement qu’il souffrait - ce fut peut-être cette constatation évidente là qui fit basculer Ruben d’un comportement presque professionnel à un beaucoup moins.

« Je l’ai lu et je le connais par coeur ton dossier maintenant. » Posant la tablette sur la première surface plane qu’il put trouver, il finit par lâcher un soupire. Ben avait laissé tomber le vouvoiement à cet instant là aussi, parce-qu’il forçait ce dernier pour rester dans son rôle depuis qu’il était entré dans cette pièce mais cela lui semblait ridicule désormais. Au pire, Louis l’enverrait paitre ailleurs: il s’en remettrait si c’était de façon directe que cela arrivait. Mais une fois de plus, s’il avait l’occasion, il ne la laisserait pas filer entre ses doigts. « Et avant que tu te poses la question ou que tu me la poses: je suis pas l’un des médecins qui te peut te suivre ici, mais j’ai quand même lu ton dossier. Je sais que c’est contraire à la déontologie, mais j’ai pas su m’en empêcher. » Inspirant longuement, il plongea ses mains dans les poches de sa blouse avant de se laisser retomber doucement sur le tabouret qu’il avait abandonné une poignée de minutes plus tôt pour effectuer l’examen neurologique de Louis. « Parce-qu’effectivement t’as raison sur un point: on se connait. D’avant. Mais de pas assez longtemps pour que tu te souviennes de moi, de ce que j’ai compris et pu lire justement. » Parce-que la perte de mémoire de Dalton correspondait pile à la période de sa vie où Ruben avait été présent - il avait jamais connu mieux pour se débarrasser d’un ancien compagnon, il pouvait au moins accorder cette partie là du processus. Il haussa quelque peu les épaules. « T’as pas à être désolé de m’avoir oublié, c’est pas ta faute Louis. » Et bon Dieu que dire son prénom à haute voix et face à lui lui arracha un long et lent frisson glacé le long de la colonne vertébrale.











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Message(#)two ghosts standing in the place of you and me (ruben) EmptyVen 22 Déc 2023 - 17:43


st vincent's hospital - 2 décembre 2023
@ruben hartfield

« Je l’ai lu et je le connais par cœur ton dossier maintenant. » En une seule phrase, le docteur Hartfield fait basculer la conversation dans une toute autre dimension. L’abandon du vouvoiement n’en est que la partie visible, explicite. Il y a autre chose, quelque chose de plus diffus, comme une odeur qui flotterait dans l’air, une sensation à la fois familière et déroutante. « Et avant que tu te poses la question ou que tu me la poses: je suis pas l’un des médecins qui te peut te suivre ici, mais j’ai quand même lu ton dossier. Je sais que c’est contraire à la déontologie, mais j’ai pas su m’en empêcher. » Louis hoche la tête, incapable de prononcer le moindre mot. Il ne sait que faire du flot d’informations qui lui parviennent, mais il est certain d’une chose : le respect ou non d’une quelconque déontologie est le dernier de ses soucis. Tandis qu’il reste muet et immobile, le médecin inspire, met les mains des les poches, se rassoit sur le tabouret. C’est trop. Trop de bruits, trop de mouvements, trop de pensées. Louis sent la nausée le gagner et le sang vrombir dans ses oreilles. Il tente de se concentrer sur sa respiration. Inspire-bloque-expire. Inspire-bloque-expire. Inspire-bloque-expire. Ses yeux restent ouverts mais il ne distingue devant lui que des tâches floues. La blouse blanche d’un médecin qui se détache du reste. Hartfield. Pas le rugbyman, l’autre, le médecin. Il s’accroche à cette blouse pour reprendre pied dans le présent. Sa voix comme un baume apaisant sur une peau brûlée. Il ne comprend pas les mots qu’il prononce, tout ce qu’il sait, c’est que tant que ce timbre résonnera autour de lui, il sera en sécurité. « … pu lire justement. » Le flou finit par se dissiper, comme le brouillard et Louis retrouve ces yeux verts dans lesquels on a envie de plonger. Il les connaît, ces yeux, non ? Il y pensera plus tard. Peut-être.

La sensation de fourmis au bout des doigts est toujours présente, mais son attention est de retour dans l’instant présent. Il frissonne et serre les poings, tente de faire abstraction de la sueur froide qu’il sent dans son dos. en sentant dans son dos. « T’as pas à être désolé de m’avoir oublié, c’est pas ta faute Louis.  » Il lui faut quelques secondes de trop pour que les mots fassent sens dans son cerveau embrouillé. Puis encore quelques secondes supplémentaires pour savoir ce qu’il peut répondre à ça. En théorie, Louis sait que ce n’est pas de sa faute. C’est l’une des choses sur lesquelles il travaille encore avec sa thérapeute. Sa culpabilité. Mais si l’accident et l’amnésie qu’il a causée ne sont effectivement pas de son fait, ce sont loin d’être les seules choses à figurer sur la liste de ses regrets. Loin de là. « C’est pas tant l’amnésie le problème. » Louis fronce les sourcils. Ce n’est pas tout à fait comme ça qu’il pensait formuler sa pensée. « Je veux dire, si, ça en est un. Évidemment que ça en est un. On serait pas là sinon. » C’est ridicule. Il est ridicule et ça le fait rire. Jaune. Ça lui laisse un court instant pour faire le tri dans ses pensées qui se bousculent. « On s’connaissait bien ? » Louis a la désagréable impression d’être face à un puzzle dont il ne connaîtrait pas l’image finale. Il est face à ces milliers de petites pièces colorées et il n’a aucune foutue idée de ce qu’il doit faire. Commence par les bords. C’est ce qu’on lui répétait quand il était enfant. Il n’a jamais été bon en puzzle de toute manière. Incapable de rester concentré suffisamment longtemps pour trouver ne serait-ce que les quatre coins. « C’est pas très juste, que vous connaissiez autant de choses sur moi alors que tout c’que j’peux dire de vous c’est que vous êtes médecins ici. » Contrairement à son interlocuteur, il n’abandonne pas le vouvoiement. Comme un maigre rempart alors qu’il se sent bien trop vulnérable à son goût. « Que votre frère est rugbyman et que votre compagne accepte que vous découchiez régulièrement sous prétexte que vous êtes de garde. » Louis se déteste, à essayer d’utiliser les maigres bribes d’informations qu’il a à sa portée pour tenter de percer une brèche. C’est mesquin et bien trop régulier pour que les événements de la journée se transforment en circonstances atténuantes. La honte est de retour, décidée à ne pas lui laisser davantage de répit. Louis se lève et met autant de distance qu’il le peut entre lui et le médecin.
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Ruben Hartfield
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
  
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ÂGE : trente-deux ans (04.12).
SURNOM : (rhube) ben.
STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire.
MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années.
LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant.
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POSTS : 13372 POINTS : 1840

TW IN RP : deuil, avortement, adultère.
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.
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PSEUDO : luleaby.
INSCRIT LE : 04/02/2022
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Message(#)two ghosts standing in the place of you and me (ruben) EmptyDim 24 Déc 2023 - 7:27


two ghosts standing in the place of you and me
lieu: avis de tempête, event de novembre.
(c): hollyweirdgifs (gif), luleaby (codage).

***

Il savait qu’il n’aurait pas du agir de la sorte, qu’il n’aurait pas du mettre son nez dans des affaires qui n’étaient pas les siennes et qui ne le regardaient en rien. Il en était parfaitement conscient, et pourtant il avait sciemment décidé d’emprunter ce chemin là - c’était ce qu’il avouait sans détour à Louis en cet instant, car lui dire qu’il connaissait son dossier alors que le brun était tout à fait au courant qu’il n’était pas l’un des médecins naviguant autour de lui, ça aurait été ajouter une couche de mystère qui n’était en rien nécessaire en cet instant. En guise de premier accusé de réception, Louis hocha la tête sans prononcer le moindre mot, ce qui encouragea silencieusement Ruben à poursuivre dans ses explications. Il restait vaste, il restait dans les généralités parce-que la vérité de la situation était tant imposante et avait tant de côtés par lesquels être entamée qu’il ne savait trop où il se devait de donner de la tête en premier.

Une des choses qui lui semblaient être cependant importante à mettre en avant et qui s’insérait parfaitement en ce moment là à ses paroles, c’était le fait qu’il n’existait pas d’animosité au fait que les souvenirs de Louis aient disparu. Bien sur que cela rendait Ruben fou en silence, mais il ne pouvait se permettre de faire le moindre commentaire sur cette partie là de l’histoire puisque ce n’était pas la faute du brun face à lui si c’était désormais la réalité qui s’imposait à eux et au reste du monde. « C’est pas tant l’amnésie le problème. » Si Louis fronça les sourcils, Ben haussa légèrement l’un des siens. « Je veux dire, si, ça en est un. Évidemment que ça en est un. On serait pas là sinon. » Mais ce n’était pas que l’amnésie, le problème, il le savait. Ce n’était pas la première fois qu’il tombait face à quelqu’un qui était porteur de ce diagnostique; c’était cependant la première fois que cela arrivait quelqu’un qu’il considérait être l’un de ses proches. Et l’entendre ajouter ce petit rire qui n’était en rien amusé lui tirait une étrange sensation, malgré lui. « On s’connaissait bien ? » Ruben pencha quelque peu sa tête sur le côté: c’était un de ces moments là qui pouvaient définir bien des choses pour la suite, et en grande partie de façon inconsciente. Selon la façon dont il lui décrivait la situation, il savait que cela pouvait faciliter d’une certaine manière l’apparition de souvenirs. Et Dieu qu’il aimerait bien au moins pouvoir voir dans le regard de Louis la moindre étincelle qui pourrait rallumer les souvenirs des moments qu’ils avaient partagé; parce-que ces derniers étaient importants et chéris par Ben, totalement effacés de l’existence de celui avec qui il avait construit tout un pan de sa vie. « On se connaissait bien oui. » Qu’il finit par murmurer du bout des lèvres. C’était maigre, ce n’était surement pas ce type de réponse qu’il attendait de sa part, et ce n’était pour sur pas ce qu’il voulait lui donner comme image, comme explications, surtout s’il le redécouvrait comme cela était malheureusement le cas.

« C’est pas très juste, que vous connaissiez autant de choses sur moi alors que tout c’que j’peux dire de vous c’est que vous êtes médecins ici. » Vous, qui déchira une partie du coeur de Ben mais il encaissa sans faire le moindre commentaire. « Que votre frère est rugbyman et que votre compagne accepte que vous découchiez régulièrement sous prétexte que vous êtes de garde. » Il pinça les lèvres: il ne se rendait pas compte en cet instant à quel point il pouvait avoir raison à travers les maigres informations qu’il avait réussi à récolter au sein de cette maigre entrevue, puisque la première était presque déjà passée à la trappe dans l’esprit de Louis.

Le brun finit d’ailleurs par se lever, par s’isoler dans une partie de la pièce où la distance entre Ben et lui était étirée à son maximum - et ce n’était pas de cette façon là que lui avait envie de voir les choses tourner. Bien sur, il n’était pas maitre dans cette situation et pour une fois il accordait que ce soit le cas; les circonstances étaient atténuantes, difficiles à avaler et c’était compliqué pour Louis de prendre du recul au sens figuré du terme il pouvait le voir, l’entendre et le comprendre. Pinçant les lèvres encore un instant, Ruben finit par échapper un soupire. Il y avait tant de choses qui traversaient son esprit en cet instant, se bousculant dans ce dernier - et surtout maintenant que le premier choc était passé, il tentait de se rappeler qu’il n’était initialement pas ici pour révéler une partie des dix dernières années qui manquaient à la mémoire de Louis à ce dernier mais pour une consultation. Sans s’en rendre compte, il avait occulté tous les bruits parasites et alentours, et il ne se rappelait désormais de ces derniers que parce-que son attention avait été déviée lors des mouvements du brun face à lui. Alors peut-être que c’était sur ces derniers qu’il se devait de se concentrer désormais, afin de remettre un semblant de normalité dans cette conversation qui n’avait plus rien de professionnelle depuis de longues minutes désormais - sa faute à lui, il le savait et en était pleinement conscient. « Ironiquement, je déteste le rugby. » Ce n’était pourtant pas l’information la plus importante de toutes celles qu’il pourrait communiquer en cet instant, pourtant cela semblait presque être l’une des plus simples à mettre en avant. « Je pense que c’est parce-que Rhett l’a longtemps pratiqué à haut niveau et que j’ai toujours détesté tout ce qui pouvait se rattacher à ça, que j’ai fini par détester le rugby. » Ce n’était pas une grande surprise, ce qu’il disait là, mais ce n’était pourtant pas de notoriété commune; simplement, techniquement, Louis était déjà au courant de tout ça. « Mais je crois que c’est en grande partie à cause de lui aussi que j’ai choisi la neurochirurgie. » Il fit rouler ses lèvres l’une sur l’autre. « Ce que je veux dire, c’est que parfois on a une vision des situations qui nous semble être uniquement négative, mais en fait on peut en tirer du positif à un moment donné. »

« Tu connais plus grand chose de moi mais moi je connais un tas de choses sur toi, par contre, oui. Encore une fois un mal pour un bien, parce-que… » Il s’arrêta un instant dans sa lancée, inspira longuement. « Parce-que sur la dizaine d’années qui te manque, en terme de souvenirs, j’étais présent pendant la moitié de ce temps là à tes côtés. » Cela pourrait répondre avec un peu plus de profondeur à l’une des premières questions de Louis, à savoir s’ils se connaissaient bien. « Je sais pas si te redonner tels quels les souvenirs en te les décrivant pourra vraiment t’aider, mais si jamais… » Il ne savait pas où il allait avec ces paroles là, cette proposition à moitié déguisée; tout ce qu’il savait c’était que le professionnel était pour une fois relayé au placard et que c’était Ben qui parlait en cet instant, pas le docteur Hartfield - et c’était assez rare pour être souligné. Mais pour les beaux yeux de Louis, il aurait toujours fait des efforts qu’il ne ferait pas avec plein d’autres. « Pas aujourd’hui, parce-que j’ai pas le temps et qu’il faut que quelqu’un passe voir ton épaule pour de vrai. Mais… Je sais pas ce que tu veux faire de cette idée alors je te la laisse là et tu peux en disposer comme tu le sens. »











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Message(#)two ghosts standing in the place of you and me (ruben) EmptyJeu 4 Jan 2024 - 17:04


st vincent's hospital - 2 décembre 2023
@ruben hartfield

La conversation prend une tournure pour le moins inattendue, et Louis en oublie le monde qui continue de tourner autour d’eux. Il en oublie la tempête qui a traversé la ville, les dégâts matériels et humains qui sont encore en train d'être évalués. Il en oublie qu'il est lui-même aux urgences et qu'il est censé être en consultation pour vérifier que son imprudence n’a pas aggravé son amnésie. C'est pourtant bien son amnésie qui est au cœur de leurs échanges, comme souvent. Trop souvent. Elle est devenue une protagoniste envahissante dans son existence, rappelant inlassablement sa présence aux moments les plus importuns. Ce n’est pourtant pas l’amnésie qui préoccupe le plus Louis. Dans les brochures qu'on lui a transmises à Melbourne après avoir réalisé qu'il lui manquait des pans entiers de sa vie, on insistait longuement sur l’importance de l’accompagnement des proches dans le cas d'une amnésie comme la sienne. Pour raconter ce que la personne amnésique avait vécu, qui elle avait été. Mais Louis était resté seul. Aucun proche à ses côtés pour le rassurer. Et tout ça par sa faute, parce qu'il avait coupé les ponts avec tout le monde. C'est ce qu'il veut dire quand il dit que ce n’est pas tant l’amnésie le problème , mais il n’est pas certain que quelqu'un d'autre que lui comprendrait à quel point il s’est embourbé dans son propre cerveau. Avec l’amnésie, Louis endosse le costume de victime, de celui qu'on plaint, qui n'a pas eu de chance, mais il n'est pas certain qu'il le mérite vraiment.

Comme Louis l’avait deviné grâce aux bribes d’informations dont il disposait, le docteur Hartfield lui confirme qu'ils se connaissaient bien. Et, plus encore que l'amnésie et les dix années qui ont disparu de sa mémoire, il est le vrai problème. S’ils se connaissaient bien, pourquoi avait-il fallu qu'ils se croisent par hasard par deux fois, plus de trois ans après l’accident de Louis ? Pourquoi le docteur Hartfield n’était-il pas venu lui rendre visite à Melbourne ? Pourquoi personne n'était venu lui rendre visite à Melbourne pendant sa convalescence ? Parce que Louis avait fui. Parce qu'il avait apparemment abandonné tout le monde derrière lui et avait quitté Brisbane sans un mot, sans se retourner. Parce qu'il avait coupé les ponts avec tout le monde et qu'il n’avait aujourd'hui aucune foutue idée de pourquoi il avait agi de la sorte. Liam n’avait pas été capable de lui citer les raisons de sa désertion. Louis ne les lui avait apparemment jamais expliquées. Tout ce qu'il lui avait dit, c'était qu'il avait besoin de changer d’air, de voir du pays. Autant de justifications vides de sens qui n’avaient fait que nourrir la colère de Louis. Colère contre l’univers, de lui infliger cet accident, cette lente rééducation et de lui arracher sans préavis une partie de sa vie. Colère contre les médecins qui ne trouvaient pas la solution miracle qu'il attendait. Colère contre ses proches qui n'étaient pas là. Colère contre Liam, de ne pas avoir cherché à creuser davantage, de s’être contenté de ces foutaises qui sonnaient creux. Colère contre lui-même, surtout, parce qu'il avait beau chercher des coupables partout autour de lui, il était bien le seul à blâmer. Il était celui qui s’était mis lui-même dans cette situation, alors il allait devoir s’en sortir seul.

Ces pensées tournent en boucle dans son esprit, et Louis à la désagréable sensation d’être de retour deux ou trois ans en arrière, seul dans un hôpital à se demander ce qu'il avait bien pu faire pour se retrouver dans cette situation. C’est une phrase inattendue du médecin qui le fait reprendre pied dans l’instant présent. « Ironiquement, je déteste le rugby. » Pris par surprise, Louis se retrouve de nouveau face au brun, sans avoir vraiment conscientisé son demi-tour. L’étonnement se lit sur son visage ; il ne s’attendait pas vraiment à parler rugby. Mais il réalise vite qu'il y a certainement plus derrière cette phrase, alors il reste silencieux et attend la suite, qui ne tarde pas à arriver. « Je pense que c’est parce-que Rhett l’a longtemps pratiqué à haut niveau et que j’ai toujours détesté tout ce qui pouvait se rattacher à ça, que j’ai fini par détester le rugby. » Dès l'instant où Louis entend ces paroles, il a envie de répondre au docteur Hartfield qu'il n’est pas question de Rhett, et cela lui procure une telle sensation de déjà-vu qu'il ne peut s’empêcher de froncer les sourcils. Ça lui arrive, parfois, d’avoir l'impression de s’être déjà, par le passé, retrouvé dans telle ou telle situation. Particulièrement depuis qu'il est de retour à Brisbane. Les médecins lui ont expliqué à maintes reprises que c'était normal, et même une bonne nouvelle. Une preuve que ses souvenirs n’étaient pas entièrement effacés de sa mémoire, simplement enfouis trop profondément quelque part, hors de portée, mais qu’en creusant à la bonne profondeur et au bon endroit, on pourrait les retrouver. Peut-être que le docteur Hartfield pourrait l’aider à creuser, justement, puisqu'il connaissait le Louis qui restait caché quelque part dans les tréfonds de sa mémoire ?

« Mais je crois que c’est en grande partie à cause de lui aussi que j’ai choisi la neurochirurgie. Ce que je veux dire, c’est que parfois on a une vision des situations qui nous semble être uniquement négative, mais en fait on peut en tirer du positif à un moment donné. Tu connais plus grand chose de moi mais moi je connais un tas de choses sur toi, par contre, oui. Encore une fois un mal pour un bien, parce-que… » Louis est suspendu aux lèvres du brun, le corps tendu vers lui comme un arc sur le point de décocher une flèche. Il reprend instinctivement sa respiration en même temps que lui, comme pour ne manquer aucune virgule silencieuse. « Parce-que sur la dizaine d’années qui te manque, en terme de souvenirs, j’étais présent pendant la moitié de ce temps là à tes côtés. » Il ne faut pas longtemps à Louis pour tenter de replacer le docteur Hartfield dans sa propre chronologie. Il aurait pu être médecin dans l'armée, mais les probabilités étaient faibles puisque c'était la partie de ces dix années sur laquelle Louis avait le plus d'informations. Le plus probable reste qu'ils se connaissent d’avant. D'avant 2016 et son départ pour l’armée. Louis préfèrerait se tromper, mais quelque chose au fond de lui lui assure qu'il est dans la bonne direction. Réaliser cela ne fait toutefois qu’accentuer la honte qui ne le quitte jamais longtemps : s'ils se connaissaient d'avant 2016, alors le docteur Hartfield fait partie de ceux que Louis a abandonné sans un mot. Il baisse les yeux qui n’avaient jusque là pas quitté le visage du médecin. « Je sais pas si te redonner tels quels les souvenirs en te les décrivant pourra vraiment t’aider, mais si jamais… » Louis relève vivement la tête, ayant du mal à croire ce qu'il vient d'entendre. Est-ce que le docteur Hartfield est bien en train de lui proposer de l’aider ? Ça y ressemble fortement, mais Louis ne comprend pas pourquoi il ferait ça. Peut-être est-ce simplement par conscience professionnelle. Le serment d’Hippocrate qui l’oblige à aider un homme qu'il ne connaît plus et qui l’a sans doute au mieux déçu, au pire blessé. « Pas aujourd’hui, parce-que j’ai pas le temps et qu’il faut que quelqu’un passe voir ton épaule pour de vrai. Mais… Je sais pas ce que tu veux faire de cette idée alors je te la laisse là et tu peux en disposer comme tu le sens. » « Pourquoi ? » La question quitte ses lèvres dans un souffle, avant que Louis puisse la retenir. « J-je-je veux dire, je suis par-parti. Pourquoi vous m’aide-r-riez ? » Ses paroles sont saccadées, à l’image du capharnaüm qu'est devenu son cerveau, alors Louis se concentre sur sa respiration pour tenter de reprendre le contrôle de sa diction. « J'ai fait du mal à pas mal de gens ici, » Immédiatement, les visages en colère de plusieurs de ses proches lui reviennent en mémoire. « et je ne peux même pas m’excuser correctement parce que je n’ai aucune putain d’idée de pourquoi j'ai agi comme je l'ai fait. » Il avait peut-être de bonnes raisons, après tout, mais lorsqu'il voyait la déception et la peine briller dans les yeux de ses proches, il ne pouvait s’empêcher de se demander si ça en valait vraiment la peine. Cette incertitude le rongeait et l'empêchait d’avancer. Il était venu à Brisbane pour trouver des réponses, mais tout ce qu'il avait trouvé pour le moment, c'était des regrets pour quelque chose qu'il ne se souvenait même pas d'avoir fait. « Je n’peux même pas vous assurer que ça servira à quelque chose d'essayer de m’aider, et je trouve pas ça très juste de vous demander ça. » Il en a envie pourtant, Louis, de saisir cette main tendue, il sent que ça pourrait le mener quelque part, mais la culpabilité est trop grande.
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baby bye bye bye:

TELEPHONE :
ambroseethellouismavismidas › ninarhettscarlett

AUTRE :
NaNoWriMo 2022NaNoWriMo 2023

AVATAR : harry styles.
CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars).
DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith).
PSEUDO : luleaby.
INSCRIT LE : 04/02/2022
https://www.30yearsstillyoung.com/t42899-and-so-the-battleships-will-sink-beneath-the-waves-ruben
https://www.30yearsstillyoung.com/t45771-ruben-sign-of-the-times
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Message(#)two ghosts standing in the place of you and me (ruben) EmptyJeu 4 Jan 2024 - 20:00


two ghosts standing in the place of you and me
lieu: avis de tempête, event de novembre.
(c): hollyweirdgifs (gif), luleaby (codage).

***

Revenir dans le temps présent alors que la conversation glissait bien trop facilement vers des sujets qui n’avaient absolument pas leur place dans cette pièce était une tâche plus compliquée que Ruben aurait un jour pu l’imaginer. La cause était surtout qu’il ne s’était pas imaginé pouvoir avoir cette conversation avec Louis, lui qui avait disparu des radars pendant bien des années et de sa vie de façon trop abrupte pour ne pas laisser certaines traces indélébiles. Mais ce n’était pas une question de choix mais d’obligations qui pointait le bout de son nez pour le docteur, lui qui se devait de reprendre son positionnement au sein de cet hôpital avant d’oublier même qu’en dehors de ce box, la journée continuait de se dérouler, le temps de s’écouler et la tempête de s’abattre sur la ville.

La seule chose dont il était certain après cette maigre entrevue, ce dialogue avorté bien trop rapidement à son gout c’était qu’il ne saurait laisser le brun qui le fuyait pourtant en cet instant dans cette situation. Oh, il n’avait pas de pouvoirs magiques et ne pourrait pas lui rendre la mémoire en un claquement de doigts; mais Ben avait la chance et la possibilité de pouvoir lui narrer une bonne partie des dix années de vie qui lui manquaient au compteur puisqu’il avait fait partie de ces dernières de façon plutôt significative. Alors, ce serait égoïste de sa part de ne pas a moins lui proposer la possibilité d’y accéder - et pourtant, certains diraient que c’était dans l’attitude naturelle de Ruben d’être égoïste, encore une fois c’était là à souligner que pour Louis, i faisait les choses différemment. Au moins au temps présent, là défaut de là où il aurait du le faire à une époque où cela lui avait été demandé et où il avait décliné la possibilité. « Pourquoi ? J-je-je veux dire, je suis par-parti. Pourquoi vous m’aide-r-riez ? » L’entendre buter sur ses mots dès qu’une légère émotion faisait son apparition de façon trop brutale et soudaine chez lui tordait le coeur de Ben, mais c’était là une information qu’il garderait pour lui. « J'ai fait du mal à pas mal de gens ici, et je ne peux même pas m’excuser correctement parce que je n’ai aucune putain d’idée de pourquoi j'ai agi comme je l'ai fait. » A contre coeur, Ben baissa la tête au moment où il prononçait ces derniers mots; oh, lui savait parfaitement pourquoi il avait agi comme il l’avait fait - et c’était là le noeud du problème.

« Je n’peux même pas vous assurer que ça servira à quelque chose d'essayer de m’aider, et je trouve pas ça très juste de vous demander ça. » - « Tu me le demandes pas, c’est moi qui te le propose. »

Après un silence, Ruben avait relevé son regard pour accrocher au passage celui de Louis, toujours planté de l’autre côté du box par rapport à lui. En silence toujours, il avait haussé les épaules. Qu’avait-il à ajouter comme argument ici, de toutes façons ? S’il lui proposait, il n’avait qu’à saisir l’occasion. Ca se voyait dans son regard qu’il souhaitait réussir à accrocher ce dernier enfin sur quelque-chose qu’il pouvait reconnaitre, ou qui pourrait enfin ne pas lui laisser ce vide, ce manque à l’intérieur. Ben lui proposait de l’aider à traverser quelques ponts en sa compagnie - il ne pourrait pas faire des miracles, mais au moins il pourrait peut-être améliorer une chose ou deux et c’était toujours ça d’apporté alors que pour le moment, l’ardoise semblait être vierge de toute toile tissée. « C’est mon domaine et je peux pas certifier que ça servira à quelque-chose non plus. » Il inspira longuement, expira de la même façon. « Mais au moins j’aurais peut-être quelques réponses à apporter à toutes les questions que t’as l’air de te poser. » A commencer par la raison qui l’avait poussé à fuir et à laisser tout le monde en arrière de la sorte - mais ce n’était pas une information qui se donnait sans explications ni contexte, et aucun des deux n’avait le loisir de se permettre de telles choses pour le moment. Car plus la conversation avançait désormais, plus les bruits extérieurs revenaient aux oreilles de Ben qui se rappelait qu’il était aussi le docteur Hartfield et qu’en ces temps qui courraient, il n’avait pas le loisir normalement de s’octroyer de tailler de telles bavettes avec tous ses patients. Attrapant le carnet qu’il gardait toujours dans sa poche et le stylo rattaché à ce dernier, il écrit son numéro de portable sur l’une des feuilles avant d’arracher cette dernière. Hésitant un instant, il fit les quelques pas permettant d’annihiler la distance entre Louis et lui - à petits pas, comme s’il s’approchait d’un animal blessé pour ne pas l’effrayer au passage. Il finit par lui tendre le morceau de papier. « Avec la tempête, et les fêtes après, je risque de manquer de temps mais… Contacte moi en début d’année. » S’il te plait aurait-il voulu ajouter mais cela était bien trop suppliant et désespéré pour qu’il se le permette là, dans ce cas de figure. « T’as fait du mal à des gens mais j’ai attendu six ans pour avoir de tes nouvelles moi, si ça peut t’aider à te décider. » Il était à la fois les deux partis de sa phrase, celui blessé mais celui ayant sans relâche attendu que ce moment se produise; c’était le plus vulnérable qu’il pouvait se permettre de se montrer, que de lui avouer qu’il avait attendu de croiser sa route une nouvelle fois à travers les années écoulées et le silence radio évident de Louis durant ces dernières. « Et si tu décides que ça vaut pas le coup de sauter le pas… Je pourrais pas t’en vouloir et je pourrais pas te joindre de toutes façons, alors ça t’engage à rien. »

« Y’a rien de grave, pour ta tête. » Il s’éclaircit la gorge: il était quand même venu pour ça à la base. « Je demande à un de mes collègues de t’ausculter l’épaule dès qu’ils ont un instant. Ca peut prendre un peu de temps. » Parce-que la tempête avait fait et continuait de faire des dégâts, et qu’ils étaient énormément sollicités à travers les urgences. « Et après tu pourras rentrer chez toi. » Et sans le cacher dans son regard, il espérait qu’une fois rentré, il se dirait que c’était effectivement une bonne idée que de reprendre contact pour avoir quelques réponses à ses questions. « Est-ce que tu as des questions, pendant que je suis encore là ? » Celles auxquelles il pouvait facilement répondre, qui concernaient potentiellement son court séjour au sien des urgences de l’hôpital.











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Message(#)two ghosts standing in the place of you and me (ruben) EmptyVen 5 Jan 2024 - 19:18


st vincent's hospital - 2 décembre 2023
@ruben hartfield

« Tu me le demandes pas, c’est moi qui te le propose. » Louis agita la main, comme s’il cherchait à balayer la réponse du médecin. « Tu joues sur les mots, tu sais bien c’que je voulais dire. » Le tutoiement, qui lui est venu aussi naturellement qu’une pause pour respirer, lui fit froncer les sourcils. L’espace d’un instant, Louis eut l'impression d’être de retour dans le passé. Un passé où les conversations étaient animées, les échanges vifs et l’agacement présent quand l’autre faisait semblant de ne pas comprendre. Aussi rapide que fut cet échange, il a fait naître chez Louis des automatismes qu’il ne se souvenait pas avoir eu avec quiconque. Ou bien c’était uniquement la fatigue et cette journée forte en émotions qui faisaient naître cette confusion, et il se drapait une nouvelle fois dans de faux espoirs qui ne le mèneront nulle part. « Vous, désolé, je suis fatigué. » D’un autre côté, c’était le docteur Hartfield lui-même qui avait commencé à le tutoyer, alors une telle marque de familiarité ne le dérangeait peut-être pas tant que ça. Louis n’en savait rien et la fatigue rendait effectivement toute tentative de réflexion vaine.

« C’est mon domaine et je peux pas certifier que ça servira à quelque-chose non plus. Mais au moins j’aurais peut-être quelques réponses à apporter à toutes les questions que t’as l’air de te poser. » La proposition était tentante. Bien sûr qu’elle l’était. Le docteur Hartfield, qui semblait être une bénédiction tombée du ciel, était à la fois neurochirurgien et une connaissance de son passé. Il réunissait à lui seul les deux pans qui devaient l’aider à remettre la main sur ses souvenirs. Louis refusait toutefois de laisser l’espoir le gagner. Il avait été trop déçu, ces trois dernières années, par des pistes prometteuses qui n’avaient finalement jamais donné les résultats escomptés. Il resta donc silencieux, incapable de faire le tri dans le tourbillon de pensées qui encombraient son esprit embrumé. Il regarda sans rien dire le médecin sortir un carnet de sa poche et y inscrire quelque chose, puis se rapprocher lentement de lui. Immédiatement, Louis sentit son corps se tendre, alors qu’il était pris en tenaille par deux forces contraires : s’éloigner encore davantage ou bien accompagner le mouvement de l’autre homme et combler la distance qui les séparait encore. Finalement, à l’image de l’indécision dont il ne réussissait pas à se défaire, il resta parfaitement immobile, jusqu’à attraper le morceau de papier que le brun lui tendait. Il ne regarda pas tout de suite ce qui y était inscrit, préférant concentrer toute son attention sur les paroles du médecin. « Avec la tempête, et les fêtes après, je risque de manquer de temps mais… Contacte moi en début d’année. » Sur le fameux morceau de papier, Louis découvrit effectivement un numéro de téléphone, puis il hocha distraitement la tête, sans réellement savoir s’il acquiesçait à la proposition du médecin ou si ce n’était qu’un mouvement irréfléchi. « T’as fait du mal à des gens mais j’ai attendu six ans pour avoir de tes nouvelles moi, si ça peut t’aider à te décider. » Sans savoir exactement pourquoi, cette phrase donna l’impression à Louis que ses intestins se tordaient encore davantage. Il n’était pas sûr que cela allait l’aider à se décider, mais plutôt lui donner des raisons supplémentaires de demander à la Terre de s’ouvrir sous ses pieds pour l’avaler et ne plus le laisser voir la lumière du jour. « Et si tu décides que ça vaut pas le coup de sauter le pas… Je pourrais pas t’en vouloir et je pourrais pas te joindre de toutes façons, alors ça t’engage à rien. » Louis hocha de nouveau la tête sans un bruit, avant de réaliser que la proposition du docteur Hartfield méritait sans doute une réponse un peu plus vocale. C’était la moindre des choses. « J'y penserai. » Le niveau de sa voix n’était pas beaucoup plus élevé qu’un murmure, mais Louis n’eut pas le courage de se répéter. De plus, les deux hommes étaient encore suffisamment proches pour que le médecin l’ait entendu.

« Y’a rien de grave, pour ta tête. » La tournure reprit subitement une tournure plus médicale, et Louis fit en sorte que sa surprise ne soit pas trop visible sur son visage tiré. C’était aussi un territoire moins dangereux, et il était reconnaissant que l’autre homme ne le pousse pas davantage pour obtenir une réponse de sa part. « Je demande à un de mes collègues de t’ausculter l’épaule dès qu’ils ont un instant. Ça peut prendre un peu de temps. » Après tout ça, Louis avait presque oublié la douleur qui le lançait encore dans l’épaule, mais il ne commenta pas, et surtout il ne chercha pas à échapper à un examen complémentaire, résolu à être le patient le moins embêtant de la journée. C’était le moins qu’il pouvait faire. « Et après tu pourras rentrer chez toi. » La perspective de pouvoir enfin rentrer chez lui déclencha enfin un léger sourire chez Louis, qui se promit, dans le même temps, d’acheter un nouveau jeu à Camepese pour se faire pardonner. « Merci docteur. » Il y aurait sans doute eu mille autre choses à dire à ce médecin-ancienne-connaissance-futur-espoir, mais Louis n’eut pas le courage de creuser davantage et se contenta de ces remerciements impersonnels, en espérant que le docteur Hartfield ne lui en tienne pas rigueur. De toute manière, s’il faisait effectivement partie des proches qu’il avait abandonnés en 2016, il avait sans doute des griefs plus importants que son manque de reconnaissance à cet instant. « Est-ce que tu as des questions, pendant que je suis encore là ? » La réponse de Louis passa une nouvelle fois la barrière de ses lèvres avant qu’il n’ait eu le temps de s’assurer qu’elle n’était pas déplacée. « Je peux connaître votre prénom ? »

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Ruben Hartfield
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
  
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ÂGE : trente-deux ans (04.12).
SURNOM : (rhube) ben.
STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire.
MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années.
LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant.
oops i did it again
POSTS : 13372 POINTS : 1840

TW IN RP : deuil, avortement, adultère.
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.
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Message(#)two ghosts standing in the place of you and me (ruben) EmptyDim 7 Jan 2024 - 23:44


two ghosts standing in the place of you and me
lieu: avis de tempête, event de novembre.
(c): hollyweirdgifs (gif), luleaby (codage).

***

La réaction de Louis se fit voir tout autant qu’entendre dans les quelques secondes qui suivirent le commentaire de Ruben. « Tu joues sur les mots, tu sais bien c’que je voulais dire. » Et bien sur que ce dernier entendit qu’il était passé du vous au tu sans y réfléchir un seul instant - il avait répondu bien trop rapidement pour que ce soit quelque-chose d’anticipé. D’ailleurs, il s’en aperçut aussi. « Vous, désolé, je suis fatigué. » Dans d’autres situations, il y avait fortement à parier que Ruben aurait été le premier à relever la familiarité de cette façon d’avoir tourné sa phrase; mais dans cette situation il ne pouvait pas se permettre d’agir de la sorte puisqu’il avait été le premier à passer au tutoiement sans demander son reste ou l’avis de qui que ce soit. Même: la façon de réagir de Louis lui tira un maigre sourire, sans amusement mais avec un brin de délicatesse, d’attention à son égard. « Tu peux me tutoyer. » Il ne lui en voudrait pas - cela lui faisait même du bien de l’entendre de nouveau prendre ce ton là. Ils avaient été proches, et ne s’étaient en réalité jamais vouvoyés jusqu’à aujourd’hui. Ce n’était pas quelque-chose qui lui plaisait vraiment, et s’ils pouvaient s’en débarrasser rapidement, il signait rapidement en bas de la page sans lire les petits lignes du contrat. Et puis: le voir réagir sans y réfléchir, c’était vraiment cette partie là qui lui mettait du baume au coeur. Le nombre de fois où cela avait été de cette façon entre eux, sans qu’ils aient besoin de réfléchir à quoi que ce soit… Ben ne saurait les compter tant c’était en année qu’il fallait les chiffrer. Avoir un aperçu de ses souvenirs à lui sous ses yeux était une joie qu’il ne pouvait malheureusement pas partager avec l’autre principal intéressé. Il s’en redit compte juste avant de faire le moindre commentaire, mordant l’intérieur de sa joue pour ne pas dire quelque-chose qui serait complètement déplacée dans les circonstances actuelles.

Il ne pouvait faire grand chose d’autre pour Louis aujourd’hui, en revanche il pourrait potentiellement lui apporter des réponses aux questions qu’il devait se poser - il pouvait lire certaines de ces dernières dans le regard qu’il posait sur lui depuis que Ruben avait avoué qu’ils se connaissaient en réalité. Le neurochirurgien savait qu’il y avait une chance que cela soit peine perdue pour les souvenirs évaporés avec l’accident, mais qui ne tentait rien n’obtenait rien; au pire, il pourrait au moins expliquer à Louis pourquoi il avait quitté Brisbane des années plus tôt, période qui restait dans la zone sombre de sa mémoire apparemment. « J'y penserai. » Il se contenta d’opiner légèrement du chef. Comme il lui avait dit: cela ne l’engageait à rien de récupérer le morceau de papier et d’y réfléchir, oui. Ruben avait accès à ses informations personnelles en réalité, il pourrait potentiellement prendre contact avec lui en dehors de l’hôpital - mais pour ce faire, il aurait besoin de récupérer son numéro de téléphone et son adresse dans son dossier médical et c’était au delà de la limite qu’il se posait; il aurait pu le faire depuis longtemps sinon en réalité. Louis était donc tranquille et pouvait prendre les décisions qui lui convenaient davantage. « Merci docteur. » A cette politesse tant formelle, Ruben n’eut pas le courage d’autre chose que de hocher la tête. Il resterait à sa place de professionnel aujourd’hui, il l’avait compris et avait eu l’intention que ce soit le cas depuis le début. La dernière question que lui posa Louis eut le don d’étirer un petit sourire sur son visage, tout de même. « Je peux connaître votre prénom ? » Ce fut un regard bienveillant et tout en tendresse qu’il déposa sur le visage du brun avec qu’il glissait les mains dans ses poches. « Ruben. » Dans un autre monde, dans une réalité qui n’était pourtant pas si loin que cela, il le connaissait déjà par coeur et l’avait prononcé avec toutes les nuances qui existaient. « Ben, si tu préfères. C’est comme ça que beaucoup m’appellent. » C’était comme ça qu’il avait pris l’habitude aussi de son côté, dans cette éternité écoulée. « Prends soin de toi Louis, s’il te plait. » Cette dernière phrase, il l’avait prononcé du bout des lèvres, presque avec une timidité qui ne lui ressemblait pas et qui n’était d’ordinaire pas sienne. Mais face à Louis, il avait toujours été différent de ce qu’il pouvait être avec le reste du monde - et ce n’était pas le lot d’émotions qui n’étaient pas prévues au programme du jour qui allait lui permettre de ne pas retourner vers cette version de lui qu’il avait une fois été.

Faisant quelques pas en arrière, il apposa la main sur la porte du box tout en gardant son regard ancré à celui de Dalton. « Je t’envoie mes collègues, tu peux rester là sans crainte. » Il s’occupait de lui, en d’autres mots, d’une façon à distance parce-qu’il ne pouvait davantage le faire en étant à ses côtés. Lorsque Ben appuya dans la foulée sur la poignée et que la porte s’ouvrit, le bruit ambiant des urgences revint le fouetter en pleine face - et ce fut à ce moment là qu’il se rendit compte à quel point il était idiot et qu’il n’aurait jamais du agir de la sorte. Il n’aurait jamais du entrer faire cette consultation, il n’aurait jamais du se laisser aller à tant de familiarité alors qu’il était supposé être le docteur Hartfield entre ses murs; il n’aurait jamais du - et il sentait bien que s’il avait gardé la face jusque maintenant, surement sous le coup du choc et de la fatigue poussant l’adrénaline de façon accélérée dans ses veines, il commençait à se décomposer légèrement mais surement. Ben se devait de se recentrer, et surtout de ne pas céder à cette vague de panique qui emplissait l’air personnel qu’il respirait; et pour ce faire, il se devait de retrouver Nina.











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Message(#)two ghosts standing in the place of you and me (ruben) EmptyMer 10 Jan 2024 - 18:20


st vincent's hospital - 2 décembre 2023
@ruben hartfield

Louis avait l’impression qu’il s’était passé une éternité et demi depuis qu’il s’était réveillé ce matin. Une éternité et demi qui suffit à lui faire perdre le fil et à passer du vouvoiement au tutoiement sans s’en rendre compte. Après tout, même si le docteur Hartfield lui assurait qu’ils se connaissaient, Louis n’en avait aucun souvenir, et c’était étrange de tutoyer une personne là pour le soigner et qu’il ne reconnaissait pas, non ? Un moment d’égarement qu’il tente immédiatement de faire oublier, mais l’autre homme saisit cette perche tendue inconsciemment. « Tu peux me tutoyer. » Louis hocha la tête mais ne répondit rien, pas certain de ce qu’il convenait de faire maintenant que le docteur Hartfield l’autorisait explicitement à le tutoyer. Pourtant il n’avait jamais été très à l’aise avec le vouvoiement. De ce qu’il se souvenait en tout cas. Au rugby, au moins, la question ne se posait pas : ils se plaquaient au sol par tous les temps, quitte à avaler quelques grammes de boue parfois, puis se douchaient ensemble pour retirer la terre qui se glissaient absolument partout, alors il était plus simple de ne pas s’encombrer d’un vouvoiement. Ses parents, à l’inverse, insistaient pour que leur fils se tienne au vouvoiement d’usage quand il rencontrait quelqu’un pour la première fois ou s’adressait à un adulte. En y repensant, c’était une raison supplémentaire pour ne pas s’encombrer dans ce qu’il considérait surtout être une marque de respect hypocrite. Alors peut-être que le docteur Hartfiled avait raison, peut-être que revenir au tutoiement faisait davantage sens. Il y penserait, à ça aussi, comme à le recontacter pour qu’il lui en dise plus sur ce que lui savait des dix années de vie que Louis avait oubliées.

Avant que le docteur Hartfield ne quitte la pièce pour se replonger dans l’agitation des urgences, Louis ne put s’empêcher de lui poser une dernière question. C’était comme un élan qui l’avait poussé à lui demander son prénom, et s’il devait être honnête, il avouerait que pour une fois, il ne regrette pas son impulsivité. Il avait vraiment envie de connaître le prénom de cet homme qui semblait en connaître davantage sur sa propre vie que lui-même. Cet homme dont les sourires bienveillants et la voix calme ne masquaient pas totalement le voile de tristesse qu’on devinait au fond de ses yeux. Louis était curieux. Il voulait en savoir plus, et s’il avait compris que ce n’était ni le moment, ni le lieu pour creuser davantage, il désirait tout de même repartir avec quelque chose. « Ruben. » Au fond de lui, Louis aurait aimé que cette information fasse écho à d’autres souvenirs oubliés. Il aurait aimé que ça fasse tilt quelque part dans son cerveau embrumé. Que ce prénom soit la clé pour ouvrir le coffre où ont été enfermés à double tour tant de ses souvenirs. Ce ne fut malheureusement pas le cas. Là où il avait espéré apercevoir une lueur, même tremblotante, il ne trouvait qu’un noir absolu. Sa déception se lut dans le léger affaissement de ses épaules et dans son sourire légèrement forcé. « Ben, si tu préfères. C’est comme ça que beaucoup m’appellent. » Louis fit tout de même l’effort d’hocher la tête, pour signifier qu’il avait bien reçu l’information demandée, même si elle n’était pas tout à fait ce qu’il avait espéré. Un hochement de tête suivi d’un rougissement inattendu lorsque Ruben lui demande de prendre soin de lui. Il n’était pas le premier médecin à le quitter sur ces mots, mais Louis ne pouvait s’empêcher de penser qu’ils avaient une toute autre saveur entre ces lèvres-là. « Promis docteur, » répondit Louis, en tentant de masquer sa gêne par un ton amusé. Sur ces mots, le docteur Hartfield se dirigea vers la porte, alors que Louis restait immobile et silencieux. « Je t’envoie mes collègues, tu peux rester là sans crainte. » Avec un énième hochement de tête silencieux, Louis le regarda quitter le box. Ce ne fut que lorsque la porte se fut refermée derrière sa blouse blanche qu’il sortit de sa torpeur pour se laisser tomber sur une chaise et enfouir son visage dans ses mains. Quand est-ce que cette journée interminable allait enfin prendre fin ?

FIN
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