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 (amelyn #93) the sound of silence

Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
la muse des cauchemars
  En ligne
(amelyn #93) the sound of silence 9OYzxwd Présent
ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
(amelyn #93) the sound of silence 2a124375de5bce4e041e9923da504d768c9edcf6
POSTS : 34340 POINTS : 3350

TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
CODE COULEUR : indianred.
RPs EN COURS :
― raelyn's theme ―
writing challenge 2024

(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

(ua) maxwell #6 (jurassique)

(pré-liens)
le cluble casino l'octopus

(amelyn #93) the sound of silence 616bfddbfe3ceeca1b184a6faaa744d1a87adae5
maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

(amelyn #93) the sound of silence 3a44d144a8bde068fb9bbf98d07bff96bdb42f25
spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

(amelyn #93) the sound of silence 30
danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(amelyn #93) the sound of silence 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

(amelyn #93) the sound of silence Tumblr_inline_pq7a8g2DmG1u9urvd_400
miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

(amelyn #93) the sound of silence 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
CRÉDITS : me (avatar), harley (gif profil, maxyn, spencer, amelyn), fuckyougifs (gif danaë) & jifdirectory (gif cecilia), erikawrites (gif miles)
DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t23235-raelyn-you-can-try-to-break-me-i-cut-my-teeth-on-people-like-you
https://www.30yearsstillyoung.com/t23281-raelyn-never-learned-to-raise-my-hand-was-too-busy-raising-hell

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Message(#)(amelyn #93) the sound of silence EmptyDim 10 Déc 2023 - 11:03

(zone event → avis de tempête)


the sound of silence
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (amelyn #93) the sound of silence 873483867

Amos n’a pas cessé d’être un parfait gentleman et un mari aimant le soir même. Il m’a embrassée comme avant, il m’a touchée comme avant. Me soulevant de terre pour me porter jusqu’à la chambre à coucher, il a pris le contrôle des événements et de notre plaisir mutuel et je m’y suis abandonnée.

Amos n’a pas cessé d’être un parfait gentleman et un mari aimant le lendemain non plus. Lorsque je me suis réveillée dans ses bras, le silence régnait dans l’appartement dévoilant que Micah dormait encore, et il m’a fait l’amour comme la vielle et m’a cajolée en me gardant contre lui jusqu’à ce que notre fille nous appelle pour demander à être sortie du lit.

Il n’a pas non plus changé le surlendemain et les jours qui ont suivi, il n’y a pas eu de revirement brut et violent dans son attitude envers-moi ou le reste du monde. Non, les choses se sont faites bien plus progressivement. Dans une baignoire qui chauffe progressivement, on meurt ébouillanté sans s'en apercevoir. D’abord, il est redevenu plus taciturne. Ensuite plus nerveux et, avant que je ne réalise ce qu’il était en train de se produire, la colère est revenue et, frustrée d’avoir le sentiment que tout ce que je lui ai dit n’avait servi à rien, déçue de réaliser que sa promesse d’essayer de se guérir de son ire ou, en tout cas, de ne plus m’utiliser comme récipiendaire est en train d’être enterrée, je n’ai rien dit. J’ai tenté d’ignorer ses remarques voilées et ses pointes de mauvaise humeur. J’ai tout fait pour rester fidèle à moi-même et pour enrouler mes bras autour de ses épaules de la façon tous les soirs en rentrant du casino, qu’il soit agréable ou son contraire, injuste ou morose. Sans Micah qui agit en rayon de soleil d’à peine quatre-vingts centimètres de hauteur – elle a en commun avec moi d’avoir toujours été dans les valeurs les plus basses de courbe de taille et de poids – je me serais certainement éteinte, moi aussi. Je serais devenue amère et aigrie. Je me serais éteinte progressivement mais la présence de ma fille m’en empêche. Pour elle, j’accroche un sourire sur mon visage tous les jours, pour elle, je reste douce et grâce à elle et l’amour infini et indescriptible que je ressens pour lui, je parviens à rester patiente envers son père.

Rassurer Micah pendant toute la nuit du dernier jour de novembre au premier de décembre nous a servi de cause commune. Effrayée à cause des ampoules qui clignotent, le son des sirènes au pied de l’immeuble et le bruit sourd du vent et de l’orage, elle a été inconsolable une bonne partie de la soirée et de la nuit. Il a vite été évident qu’elle ne pourrait pas dormir seule autrement qu’entre nous deux et dans notre lit et il n’a pas été question de la forcer à rester dans le sien. Les circonstances sont exceptionnelles et notre poupée n’a même pas encore deux ans : n’importe quel enfant de cet âge et même plus vieux aurait été secoué par les événements. Aucun de nous trois n’a bien dormi. Quand notre fille s’assoupissait entre deux sanglots, les joues rougies par les pleurs, Amos a passé son bras au-dessus de son petit corps pour attraper ma main pour la serre dans la sienne et la serrer fort. Moi, j’ai enroulé mes doigts autour de son avant-bras à chaque fois que j’en ai eu l’occasion et, dédié à me fille et à la rassurer, je n’ai néanmoins presque jamais rompu le contact physique avec mon mari et amant.

La télévision est plus un élément de décoration, chez nous. Pourtant, ce matin, c’est elle et ce sont les dessins-animés diffusés sur une chaîne dédiée aux enfants qui nous ont offert notre salut. Micah a fini par s’assoupir dans mes bras, le corps tordu dans une position invraisemblable, sa sucette dans la bouche et ses yeux rivés sur l’écran. Lorsqu’elle a commencé à battre des paupières, j’ai retenu mon souffle pour ne pas bouger. Une fois qu’elle les a eu fermés, j’ai attendu de longues minutes avant d’acter qu’elle était endormie profondément et qu’elle ne pouvait plus être réveillée par un mouvement doux et léger ou par mes chuchotements. « Je crois qu’elle dort profondément. » Je m’adresse à Amos, assis à côté de moi, qui caresse mon mollet tendu en travers du canapé d’un air presque absent. « On pourrait peut-être passer sur les chaînes d’informations, pour voir les consignes et l’ampleur des dégâts. » La population est-elle toujours appelée à se confiner chez elle ? Visiblement oui, d’après le journaliste qui apparaît tandis que les personnages de dessins-animés disparaissent, et qui parle des pertes humaines – deux pour l’instant, visiblement – et matérielles tandis que des prises de vue de la ville défilent sur le petit écran. « Il faudrait la mettre dans son lit, elle est épuisée. Mais j’ai peur qu’elle se réveille si je bouge. » Son père a toujours pu la porter hors de la voiture jusqu’à sa chambre sans qu’elle ne moufte, mais je n’ai pas ce pouvoir-là. « Tu as eu des nouvelles de ta famille ? » Moi, il n’y a personne pour qui je me fasse du souci. Les deux personnes qui comptent à mes yeux sont là, avec moi, et le reste du monde peut bien mourir à cause d’une catastrophe naturelles que cela ne me chatouillera pas. Amos, je l’ai vu pianoter sur son téléphone à plusieurs reprises dans la soirée. Je sais qu’il se fait du souci pour les siens, pour ses parents qui vieillissent et pour le ranch qui l’a vu grandir, et j’ignore encore si cela attendrira son cœur ou bien si cela contribuera à son état d’esprit négatif.





:gniark: :
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Message(#)(amelyn #93) the sound of silence EmptyLun 11 Déc 2023 - 12:03




THE SOUND OF SILENCE
L’aimer comme au premier jour, le lui témoigner par des gestes éloquents dans une chambre à coucher ou lui susurrer à l’oreille des mots tendres dans le salon, dans la cuisine, avant qu’elle ne m’abandonne pour le casino ou qu’elle me rejoigne pour des instants plus tendres ou coquins. Rien de tout cela ne nécessite des efforts de ma part. Ce qui l’en est, c’est de maintenir sous cloche toute ma colère, c’est de mettre le doigt sur toutes les raisons qui la justifie ou qui l’intensifie, c’est de ne pas faire peser le poids de cette dernière sur les épaules de ma compagne. Cette démarche me réclame une énergie dont je ne dispose pas et si, jour après jour, j’ai véritablement essayé de museler les horreurs traînant sur le bout de ma langue et de dompter la recrudescence de rage qui s’est infiltrée dans mes veines, les résultats ne sont que moyennement probants. Parfois, quand Micah ne nous enchante pas de ses sourires, de son imagination ou de sa présence, mes mâchoires se crispent, mon estomac se noue jusqu’à m’en donner des crampes, mes poings se serrent et j’ai envie de frapper dans un mur ou dans un meuble. Je tiens bon parce que j’ai promis et, certains jours, c’est plus facile que d’autres. Celui-ci compte parmi ceux dit “acceptables”, mais pour de terribles raisons. Les informations ont annoncé une terrible tempête. La ville est confinée. Mes proches étant à l’abri, j’ai la chance d’avoir mon épouse auprès de moi et non auprès de nos employés, de ses dealers ou de ses investisseurs à faire bouillir la marmite pendant que je cherche la motivation à organiser une quelconque expansion pour nos affaires. Elle ne survient pas : je ne peux même pas visiter les bâtiments moi-même et je n’ai aucune envie de jouer les secrétaires. Passer des coups de fils, organiser des rendez-vous…, trop peu pour moi et c’est ce à quoi je songe tandis que je caresse doucement la peau douce des mollets de ma complice. J’y réfléchis parce que les images trop lumineuses et les voix agaçantes des personnages de dessins animés qui ébahi Micah ne m’intéresse pas le moins du monde. Je préfère me concentrer à profiter de l’instant, autant que mon humeur me le permet, parce que je n’ai pas menti à mon épouse. J’ai été sincère lorsque j’ai reconnu gâcher de précieux instants et quand j’ai promis de corriger le tir. Je n’ai pas non plus triché, la nuit précédente, lorsque j’ai consacré de ma douceur à rassurer notre petite fille effrayée par les ampoules grésillantes dans l’appartement, par le grincement des arbres secoués par les vents violents qui préparent Olga la tempête. Olga. Quelle prénom étrange. Il est de ceux avec lesquels on peut imaginer des histoires et j’ai rassemblé toute mon imagination pour en raconter une à une Micah qui, peu à peu, à défaut d’être pleinement rassurée, est tombée de fatigue. La nuit a été agitée. Notre sommeil a été entrecoupé par les sanglots de notre fillette. Sans elle réclamant notre affection, je crois que j’aurais gardé Rae dans mes bras tout au long de la nuit pour me souvenir qu’elle est supposée être mon garde-fou. Au lieu de ça, j’ai cherché le contact aussi souvent que possible et, en cette fin d’après-midi, je m’y colle encore avec toute ma bonne volonté. Je n’ai pas besoin de me forcer. «On pourrait aussi oublier que le monde tourne, mettre la petite au lit et rester que toi et moi.» ai-je proposé, l’air goguenard parce qu’il est une évidence immuable : le sexe me soigne de bien des émotions. Je fonds déjà sur ses lèvres pour suggérer ce qui pourrait l’attendre une fois notre fillette couchée. Peut-être n’ai-je pas été assez convaincant. Peut-être aurais-je dû entraîner la maman loin de l’enfant plutôt que de conduire cette dernière jusqu’à sa chambre. Peut-être. Certainement.

A mon retour, les images sur l’écran de télévision ne sont plus colorées de roses criards. Les rires des personnages ne donnent plus des envies de meurtres. Leur voix n’a plus rien d’agaçant de niaiserie. Un journaliste lit son prompteur d’un ton grave parce que la situation l’est. Il y a des morts à déplorer. «Oui. Midas est avec Jo et sa fille. Le ranch est barricadé. A part Chad, qui bosse, tout le monde est en sécurité. Mais, Chad… J’espère qu’il va bien.» Avec l’inquiétude retombe toute envie d’être grivois. «J’essaierais bien de l’appeler, mais il a prévenu qu’il ne pourrait pas répondre. La caserne peut-être. Qu’il soit là ou pas, j’aurais des nouvelles. Tu en penses quoi ? » J’ai tiré mon téléphone de ma poche, je l’ai fait tourner entre mes doigts, mais je ne me suis pas exécuté. Pour être honnête, je n’ai pas eu le temps de décider avec moi-même si prendre le risque d’avoir la tonalité sans le son valait le coup ou non. Brisbane déroule son décor dévasté par certains endroits et j’ai l’impression d’être le témoin de la fin du monde. «C’est déconné. Regarde, c’est complètement déraciné. Je vais quand même appeler mes parents.» ai-je remarqué au regard des arbres de ville arrachés de leur socle artificiel. Je me suis exécuté en m’installant au côté de ma femme, une main tendue vers son épaule. J’y enroule mon bras et je la tire vers moi pour nous allonger dans le divan et nouer nos jambes. Les siennes sont nues et, de nouveau, je les caresse parce que sa peau douce a le don de m’apaiser. «Ils ne répondent pas… et de toute façon, j’aurais rien pu faire. Je vais écrire à Abraham, je….» Je commence doucement à être irrité, mais je maîtrise. Je contrôle parce que Rae n’a pas besoin de ça. Je sens qu’elle aussi, elle arrive à bout de course. «Je pense vraiment qu’on devrait éteindre qu’on pourrait…juste profiter que le monde s’est arrêté pour arrêter le nôtre.» Je lui décoche un sourire qui transpire d’authenticité. J’ai envie de retrouver ces temps où nous pouvions échanger à propos de toutes les bonnes raisons pour lesquelles nous sommes si bien assortis, toutes celles qui expliquent que nous sommes mieux que les autres, plus heureux, plus proche du binôme que les quidams. Je suis tellement sérieux que je fais fi de cette nature artificiel du centre ville qui s’étend au milieu de la route, qui s’est écroulée sur le toit d’un véhicule. Je pense au propriétaire avec empathie, mais durant une seconde, juste une, car la suivante, je cherche les lèvres de ma dulcinée. A aucun moment je ne pense à la Marina jusqu’à ce que ce qu’elle soit citée et que les dommages soient décrits sous couvert d’une bonne nouvelle : pas de blessés, juste des pertes matériels. Ok. Mais, lesquelles ? Je lâche tout : ma femme, mon téléphone. J’attrape la télécommande, j’augmente le volume, je scrute chaque bateau dévasté offert en spectacle avec la peur au ventre : et si c’était le mien. «C’est quoi ça ? C’est toute la marina ?  » ai-je demandé, bêtement, parce que ma femme ne détient pas davantage d’informations que moi. Elle constate à mon niveau. « Est-ce qu’ils ont l’air de dire que rien n’a été épargné, c’est ça ?  »



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Raelyn Blackwell
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Message(#)(amelyn #93) the sound of silence EmptyMar 12 Déc 2023 - 10:12


the sound of silence
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (amelyn #93) the sound of silence 873483867

Lorsque Micah a commencé à battre des paupières, luttant contre la fatigue à laquelle elle préfère son dessin animé, lorsque j’ai senti son petit corps se détendre progressivement contre moi, signe qu’elle s’endormait enfin, j’ai poussé un soupir de soulagement. Nous sommes épuisés, Amos et moi, mais dormir alors que notre fille était terrorisée, alors qu’elle a passé la nuit à alterner gros sanglots était aussi impossible qu’impensable. Dans ces conditions-là, si je propose de passer sur une chaîne d’information, c’est moins parce que je me soucis des dégâts de la tempêtes sur les quidams que parce que je me demande si mon bébé pourra dormir plus sereinement cette nuit et les suivantes. Je parais insensible aux yeux du reste du monde, mais il n’en reste pas moins vrai que mon cœur de maman se fissure au rythme des pleurs de ma fille. Bien sûr, je pense à l’Octopus également, mais il est moins au cœur de mes pensées que l’est Micah. La regarder dormir me soutire un bâillement discret, et j’interpelle finalement Amos afin qu’il porte notre fille dans sa chambre, par peur de la réveiller si j’esquissais un geste trop brusque. « On pourrait aussi oublier que le monde tourne, mettre la petite au lit et rester que toi et moi. » - « On pourrait faire ça, oui. » Mon sourire répond au sien. Alors qu’il se penche pour embrasser mes lèvres, je me surprends à bénir cette tempête d’avoir, j’ignore en partie pourquoi, réussi à garder les émotions les plus négatives d’Amos en cage. Micah gémit faiblement, coincée entre son père et moi, gigote un peu, mais ne rouvre pas les yeux. Ses lèvres sucent à nouveau son pouce coincé dans sa bouche quelques secondes avant de s’immobiliser. Je pousse un soulagement, voyant qu’elle ne se réveillera pas et, alors qu’Amos tend ses bras, je l’aide à l’attraper le plus délicatement possible. Tous les deux, nous agissons avec la minutie d’un horloger pour une cause commune : coucher Micah pour lui offrir un peu de repos et, à nous quelques heures de complicité et, j’en rêve, quelques heures de sommeil également. Certes, j’aspire autant qu’Amos à me retrouver dans ses bras sans notre poupée entre nous. Mais après une nuit quasi blanche, je pense que je n’aurais pas la force de faire chose de plus que m’endormir contre lui.

Délestée du poids de ma princesse, j’étends davantage mes jambes et mobilise mes différentes articulations, engourdies par le poids de la petite fille. Amos revient après avoir précautionneusement fermé la porte de la chambre derrière lui, et je lui adresse un sourire tendre mais qui trahit ma fatigue. « Oui. Midas est avec Jo et sa fille. Le ranch est barricadé. A part Chad, qui bosse, tout le monde est en sécurité. Mais, Chad… J’espère qu’il va bien. » Contrairement à moi, Amos a du monde pour qui s’en faire et si j’en crois son agitation croissante, la liste de ses inquiétudes est encore longue. « J’essaierais bien de l’appeler, mais il a prévenu qu’il ne pourrait pas répondre. La caserne peut-être. Qu’il soit là ou pas, j’aurais des nouvelles. Tu en penses quoi ? » Il fait les cent pas, dégaine son téléphone et, pour tenter de le tranquilliser, je passe ma main par-dessus le canapé pour effleurer son avant-bras. « Vous auriez été mis au courant s’il lui été arrivé quelque chose. Et c’est maintenant que le travail commence vraiment pour eux. » Pendant la nuit et le gros de la tempête, je suppose que les services d’urgence ne sont intervenus qu’en cas de nécessité absolue. Aujourd’hui, alors que vient le moment de constater les dégâts, son frère et ses collègues risquent d’être sollicités et seront sur le pont certainement pendant plusieurs semaines.

Le regard d’Amos est attiré par la télévision et, déjà, il passe à autre chose. Sa nervosité est croissante, et je me demande à quel moment il va exploser. « C’est déconné. Regarde, c’est complètement déraciné. Je vais quand même appeler mes parents. » Il compose le numéro et, tandis qu’il porte le téléphone à son oreille, il s’installe à mes côtés et m’attire contre lui et je me laisse porter, caressant son avant-bras du bout des doigts. A nouveau, je suis convaincu que nous aurions déjà été prévenus en cas de blessure ou dégât grave à déplorer, mais je comprends qu’Amos s’inquiète pour le matériel : le ranch représente une partie de sa vie, l’endroit où il a grandi, et les images de nature dévastées qui défilent à la télévision doivent lui laisser présager le pire. Moi, je tandis que le téléphone sonne, je caresse l’avant-bras de mon complice et lève le menton dans sa direction pour murmurer quelques mots rassurants. « Je suis certaine que tout le monde va bien. Le reste, ça se reconstruit. » Je pèse mes mots, tout comme je ne dis pas que c’est moins important puisque je sais que ça le reste. Je pèse aussi mes mots puisque dernièrement, je marche sur des œufs avec Amos, ne sachant pas ce qui va réveiller son ire et ce qui est sans danger et, si la situation me pèse, il est évident qu’aujourd’hui n’est pas le jour pour aborder ce genre de sujet. Si beaucoup souffrent de la situation, je profite quant à moi de cette parenthèse hors du temps. « Ils ne répondent pas… Et de toute façon, j’aurais rien pu faire. Je vais écrire à Abraham, je…. » La nervosité d’Amos monte encore d’un cran et, moi, je garde ma tête posée sur ses cuisses, mon menton levé et mes yeux fichés dans les siens, n’aspirant à rien d’autre qu’à être son garde-fou pour qu’il n’explose pas. Il n’ajoute rien. Il accroche son regard au mien et, cette fois, l’orage semble éviter puisque lorsqu’il rompt à nouveau le silence, il semble tenter de chasser ses mauvais réflexes. « Je pense vraiment qu’on devrait éteindre qu’on pourrait…juste profiter que le monde s’est arrêté pour arrêter le nôtre. » Son sourire s’agrandit, authentique et entier et, tandis qu’il se penche sur moi pour récolter un baiser, je pose mes deux mains sur ses joues et le retiens un peu plus longtemps contre mes lèvres. Je me redresse dans une position assise plus confortable pour l’attirer contre moi et l’embrasser à nouveau. Je suis toujours épuisée, mais si je dois choisir entre dépenser le peu d’énergie qui me reste à nous disputer ou à faire renaître notre complicité, je choisis la seconde option sans hésiter une seule seconde. Je glisse une main dans ses cheveux au moment où, attiré par le bruit de la télévision ou une image qu’il aperçoit du coin de l’œil, je l’ignore, il sépare brutalement nos lèvres pour attraper la télécommande et monter le son.

A mon tour, je reconnecte avec la réalité et les informations diffusées en direct. Les images montrent un port, de toute évidence la marina, mais quelle partie ? Les images de l’endroit dévastées ressemblent tellement peu à la réalité que j’ai du mal à savoir s’il s’agit d’une partie du port qui m’est familière ou pas. « C’est quoi ça ? C’est toute la marina ? » Je fronce les sourcils, concentrée sur l’image. « Je sais pas. On dirait. » Je n’en sais pas plus que lui, de toute évidence, j’ai même raccroché les wagons un peu plus tard. « Est-ce qu’ils ont l’air de dire que rien n’a été épargné, c’est ça ? » Je sais à quoi il pense, je sais de quoi il s’inquiète puisque moi aussi, une boule se forme dans mon ventre. Le catamaran fait moins partie de notre quotidien que c’était le cas à une autre époque, mais il reste un symbole, un endroit qui nous appartient et dont l’existence dans mon quotidien me semblait acquise. Mon cœur souffrirait de le perdre et, au-delà de ça, je crains l’impact d’un tel événement sur mon couple maintenant, alors que nous ne sommes déjà mis en difficulté par les impacts de l’enfermement de mon complice. « Tu devrais appeler l’intendance du port. Ils pourront peut-être nous en dire plus, s’ils ont déjà fait un état des lieux. » Je réfléchis rapidement à comment avoir les informations les plus fiables et le plus rapidement possible. Attendre, je le réalise sans mal, fait déjà grimper la nervosité d’Amos alors que cela ne fait qu’une poignée de seconde. « Ou ce type qui t’avais demandé de garder un œil sur son voilier pendant ses vacances. Tu as gardé son numéro ? » Me concernant, j’ai besoin d’agir quand je suis dans un état similaire au sien. Ma main glisse sur la cuisse d’Amos sur laquelle j’applique une pression qui se veut rassurante. « Quoi qu’il se soit passé, c’est pas grave. On va bien, tout le monde va bien. »





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Message(#)(amelyn #93) the sound of silence EmptyVen 15 Déc 2023 - 12:17




THE SOUND OF SILENCE
Évidemment je suis inquiet des dégâts dont pourrait être victime l’Octopus des suites de la tempête. Je me tracasse pour mon bateau et pour mes proches. Cette nuit, j’ai déployé des trésors de tendresse dans le but d’apaiser ma fille. Olga a agité l’atmosphère. N’importe quelle petite fille de son âge aurait souffert de ces bruits anormaux s’engouffrant à l’intérieur de ces murs auxquels elles s’habituent, mais qui ne sont pas tout à fait les siens. En réalité, peut-être s’est-elle pleinement adaptée à ce changement depuis mon arrestation et mon assignation à résidence. Peut-être en souffre-t-elle encore. Mon coeur de père tire-t-il au contraire des conclusions liées à sa propre culpabilité. Je n’en sais rien. Je réagis avec mes tripes plus qu’avec ma tête. C’est mon cœur de papa qui a eu mal, qui a consolé ou qui a choyé. Celui qui se rassure d’entendre la respiration de Micah s’alourdir. C’est cependant celui de l'amoureux qui rêve de nous couper du monde, Rae et moi, parce que les nouvelles sont forcément moches. Qu’allons-nous apprendre que nous ne devinons pas déjà ? Assurément, des horreurs et, revenant de la chambre de ma fillette, je regrette d’entendre le présentateur nous décrire des évidences. J’en pousse un soupir désolé presque inaudible. Je ne veux pas culpabiliser Raelyn de s’être connectée au monde. Cela étant, m’asseyant aux côtés de mon épouse, saisissant sa main dans la mienne et la caressant doucement du pouce, je réponds à ses questions en oscillant entre le tracas et son contraire. Je pense que la majorité des miens est en sécurité. Je crains pour mes parents qui, malgré l’intervention d’Abraham, vivent tout de même dans un ranch entouré de bâtiments en bois ou d’arbres qu’Olga, si j’en crois les infos, est capable de déraciner. Celui qui, en revanche, retient mon souffle, c’est Cahd «Oui. Je suppose que c’est le cas. Je suppose aussi que d'appeler la caserne serait une mauvaise idée. Non ? » Les lignes ont besoin d’être libres, pas d’être occupées par des frères angoissés. Pour ce qui est de de Bill et Maggie, la question est différente alors j’essaie tout de même de les joindre. C’est vain : ça sonne occupé. J’en déduis que les lignes sont coupées à cause de la violence des vents. En conclusion, j’ai beau joué au type fort et capable d’assumer que les circonstances l’impactent à peine, l’une de mes jambes cognent le sol anormalement. Je joue avec mon alliance de façon bien trop frénétique quoique la signification du geste soit aujourd’hui bien différente. Je ne peux que m’accrocher aux certitudes de ma conjointe qui, en général, est de bons conseils. «C’est effectivement du matériel. Et, le casino, c’est plutôt du solide. Dans le pire des cas, on aura des dommages de toitures, mais ça se réparera assez vite je pense.» Pour le mois, je n’ai pas fait grand-chose depuis la tour dont je suis prisonnier, mais veiller à ce que toutes les infrastructures soient renforcées, je m’en suis occupé par téléphone. Autant dire que je n’ai pas hésité à négocier les détails en mettant la main au porte-monnaie à chaque fois que ça aura été nécessaire. L’argent adoucit tous les cœurs. Ils dégagent aussi tous les horaires supposément chargés. Suis-je pour autant serein ?

Entraîné par l’optimisme de ma partenaire, est-ce que je pense chacun en sécurité et donc, moi, en droit de m’allonger à côté de ma compagne et de nous reposer en papotant de tout, de rien ou de nous, surtout de nous ? Bien sûr. Je vole un baiser. Je la rapproche de moi. je suis à deux doigts d’éteindre la télévision. Je suis cependant arrêté dans mon geste après avoir souligné avec aplomb que ç’en était tout pour aujourd’hui. Je l’ai souligné mais beaucoup trop tard. J’ai entendu le journaliste dire : “Marina”. J’ai reconnu le décor sur le petit écran. J’ai vu des bateaux que je ne connais pas, des images de lieux aux alentours où je n’ai jamais mis les pieds. Adepte du déni, j’aurais lancé un : “Je l’aurais mauvaise à leur place. Pas de chance pour eux.”. Sauf que je ne suis pas réputé pour être de ces hommes qui se sentent à l’abri de tous les dangers. Jamais je ne me dis : “ça n’arrive qu’aux autres”. Mon histoire m’a appris l’inverse… a contrario, je serais moins pénible pour mes proches à vouloir les surveiller ou à leur trouver des gardes du corps (ce combat-là n’est pas rangé aux oubliettes). Non ! Je suis le genre de type à imaginer le pire et ce sont les images de mon catamaran dévasté qui m'ont traversé l’esprit. Ce sont ces mêmes “dessins” trop réalistes qui ont augmenté ma nervosité sur l’échelle du tolérable, qui m’ont forcé à augmenter le son pour mieux entendre, qui ont arraché d’une voix, si pas tremblantes, pour le moins affermie par l’angoisse.Elle réclame un assentiment et il tombe. Le contraire n’aurait été que mensonge. Il me tombe sur le coin du rable avec un conseil supplémentaire : cherche des informations. Cherche-les au lieu de te rendre malade. «L’intendant. Il en saura plus. Personne n’est resté sur son bateau un soir comme aujourd’hui.» Ce qui rend l’autre option proposé par Raelyn peu viable. j’avoue, j’ai hésité. J’ai d’abord laissé mon téléphone tourner entre mes doigts avant de pianoter le numéro. Puis, j’ai eu un haut-le-coeur de reconnaître la voix de Mannigan. Elle ne pouvait rien présager de bon et dans ma poitrine mon coeur a cavalé. Il m’est remonté jusque dans la gorge. L’échange s’est alors résumé à des “très bien”, “Ok” et “J’ai bien compris”. C’est vrai. J’ai assimilé l’étendue de MA catastrophe. Je l’ai intégrée assez bien pour retransmettre mot pour mot, d’ici quelques secondes, ce qui vient de me frapper de plein fouet, m’a rendu muet et presque catatonique puisque j’observe mon portable comme si je le découvrais pour la première fois. Je ne saurais dire si c’est une caresse dans mon dos ou une question simple qui m’a ramené à la réalité. Ce dont je me souviens, ce sont des mots que j’ai prononcé : «Quand je suis arrivé à Brisbane, je l’ai voulu. Je l’ai voulu tellement fort que j’arrivais à me dire que chaque billet sale que je mettais dans ma poche.» En travaillant pour Mitchelle, au mieux c’était blanchit, mais jamais tout à fait propre. « Avait au moins le mérite de me donner une raison de plus de faire de tout ça, une qui ne serait pas juste poussée par la colère ou par l’idée de vengeance. Je te l’ai montré parce qu’il me plaisait et que ton avis comptait déjà pour moi.» Je me souviens parfaitement de ma spontanéité à lui proposer de prolonger la soirée avec moi dès lors que tout nous opposait, à commencer par ma cause. «Et il n’en reste plus rien. Plus rien de réparable. J’aurais préféré qu’il soit avalé par le fond, au moins il aurait été intact. nos souvenirs l’auraient été. » ai-je conclu, avachi dans le divan, l’éteignant cette putain de télé et ajoutant avec cette fatalité toujours teintée de rage : «Et je peux même pas aller jusque là au moins pour… je sais pas… récupérer un souvenir ou pour dire merci, tout simplement.» Mon attitude ressemble à celle des sentimentaux et tant pis si je perds en force et en valeur aux yeux de mon épouse. Je suis affecté, je n’ai pas envie de le cacher, je n’ai pas envie d’être plus fort qu’un roc, plus solide qu’une montagne alors que tout autour de moi me semble déjà si fragile.
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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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(07) chad #3spencer #14miles #1 (2005)danaë #4 (2018)maxwell #7miles #2cecilia #2

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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(amelyn #93) the sound of silence 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
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Message(#)(amelyn #93) the sound of silence EmptyLun 18 Déc 2023 - 7:25


the sound of silence
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (amelyn #93) the sound of silence 873483867

Est-ce que je me sens coupable de ressentir du soulagement parce que ma fille n’est plus à mes côtés, mais qu’elle est dans sa chambre et qu’elle n’a pas été réveillée sur le court trajet pour l’y porter ? Immédiatement. Une mère parfaite me pointerait du doigt : je ne suis pas seulement soulagée qu’elle s’endorme pour son bien-être, je le suis aussi pour le mien et parce que malgré ma résilience, j’ai cru devenir folle cette nuit, et je suis psychologiquement épuisée par les pleurs de ma fille et les voix criardes de dessin animés, seule chose capable de la calmer depuis des heures maintenant. Si j’aspire au silence, il ne pourra survenir qu’après un passage sur un chaîne d’information – je baisse toutefois le volume de plusieurs crans – pour nous tenir au courant des recommandations des autorités. S’attend-t-on à une journée et une seconde nuit difficile ? La tempête est-elle au contraire passée et définitivement derrière nous ? Quand pourront nous sortir de notre confinement ? Les réponses à mes questions ne laissent place à aucune surprise. Olga ne troublera plus Brisbane mais, en revanche, il est déconseillé de se balader autour de zones boisées puisqu’elle pourrait avoir fragilisé certains arbres qui pourraient tomber même après son passage. Les gens sont encouragés à rester chez eux si le bâtiment dans lequel ils sont n’est pas susceptible d’avoir été endommagé. Moi, je m’inquiète pour le loft puisque ce n’est pas ici, dans cet appartement impersonnel que je suis chez moi. Je rationnalise toutefois en me disant que si la toiture a été abimée ou les immenses baies vitrées brisées, ce ne sera que du matériel et nous avons l’argent pour pallier les dégâts.

« Oui. Je suppose que c’est le cas. Je suppose aussi que d'appeler la caserne serait une mauvaise idée. Non ? » Amos connaît déjà la réponse à cette question et ne la pose que pour qu’une voix plus raisonnable que lui la lui livre à nouveau. Alors, je la deviens, cette voix qui lui dit tout haut ce qu’il sait déjà. « C’est pas une bonne idée, oui. Je pense qu’il vaut mieux laisser les lignes libres. » Dans les faits, de mon côté, je me moque totalement du sort des inconnus et de leur sécurité, mais je sais que c’est une réponse plus humaine qu’Amos attend de ma part, mais une réponse plus pragmatique que celle qu’il est capable de formuler lui-même également. « Essaie plutôt d’envoyer un message à Chad ce soir, même s’il risque de bosser une partie de la nuit. » Amos fait toujours les cent pas, mais je cherche à happer son regard pour le tranquilliser, et sa main pour la serrer dans la mienne. Je reste convaincue que s’il arrivait malheur à l’un de ses frères toute la famille serait rapidement au courant : ses parents et Abraham savent utiliser un téléphone portable. « C’est effectivement du matériel. Et, le casino, c’est plutôt du solide. Dans le pire des cas, on aura des dommages de toitures, mais ça se réparera assez vite je pense. » - « Et tu as les moyens d’aider tes parents. » Les moyens financiers, je ne le précise pas mais cela me semble évident. La ferme survivra à la tempête et Kilcoy est à plus d’une heure de route de l’œil de la tempête, je suis certaine que tout ira bien pour les siens. Ils sont importants pour lui alors, même si de prime abord ils ne le sont pas pour moi, ils le deviennent puisqu’Amos serait dévasté s’il arrivait quelque chose. « J’irai faire un tour au loft quand on pourra de nouveau circuler. » Si notre maison a subi des dégâts, cela semblerait suspect qu’il soit laissé à l’abandon. Je ne veux pas qu’il le soit non plus : c’est là-bas, notre foyer, et cela implique bien plus que quatre murs et du mobilier.

Il me rejoint sur le canapé, me tient tout contre lui, mais tout son corps se tend alors que plane l’ombre de l’incertitude sur le catamaran. Je n’y avais pas pensé, bêtement, concentrée sur tous les dégâts possibles à terre, mais un journaliste zélé commentant les photos de la marina nous a laissé bouche bée et remplis d’inquiétude, Amos et moi. Si j’ai toujours su garder la tête froide et ne pas montrer mes angoisses – jusqu’à un certain point – je tremble intérieurement à l’idée qu’il soit arrivé quelque chose au bateau, terrain de jeu de notre complicité. Nous n’avons pas besoin de ça en plus du reste et tandis qu’Amos dégaine son téléphone, je me redresse pour m’asseoir face à lui. Je replie une jambe sous mes fesses, et je garde mon regard plongé dans celui d’Amos qui compose déjà un numéro. « L’intendant. Il en saura plus. Personne n’est resté sur son bateau un soir comme aujourd’hui. » La conversation s’engage et mon regard, brûlant, reste posé sur Amos. Force est de constater qu’il ne laisse rien échapper qui pourrait m’en dire plus sur les dégâts éventuels subis par le bateau. Il se contente de phrase sibylline voir monosyllabique, et je ne sais à quel sain me vouer. C’est du matériel, je me le répète mais j’y crois un peu moins puisque c’est faux. Le catamaran n’est pas que ça. Il est le théâtre de nos débuts, de nos tempêtes et des retrouvailles qui les ont suivies, de mon sevrage, de toutes ces fois où nous avions besoin d’évasion et de nous retrouver à deux, il est le témoin de notre couple, tout simplement. Amos raccroche, et plus que mille mots, son abattement répond à toutes les questions que je me pose et confirme mes inquiétudes. Le bateau n’est plus, ou en passe de l’être. Fébrile, je recouvre ma main de la sienne, et je pose la seconde sur sa nuque. Parle-moi. « Quand je suis arrivé à Brisbane, je l’ai voulu. Je l’ai voulu tellement fort que j’arrivais à me dire que chaque billet sale que je mettais dans ma poche avait au moins le mérite de me donner une raison de plus de faire de tout ça, une qui ne serait pas juste poussée par la colère ou par l’idée de vengeance. Je te l’ai montré parce qu’il me plaisait et que ton avis comptait déjà pour moi. » Bien sûr que je me souviens de tout ça. Je me souviens quand, il y a presque quatre ans à présent, Amos m’a embrassé à bord de ce bateau qui ne lui appartenait pas avant de me repousser. Je l’ai giflé, il m’a chargée sur son épaule pour me jeter à l’arrière de sa voiture et me contraindre à "accepter" qu’il me raccompagne chez moi et je lui en ai voulu, dieu que je lui en ai voulu, mais cela n’a fait que nourrir la flamme de mon désir pour lui. « Et il n’en reste plus rien. Plus rien de réparable. J’aurais préféré qu’il soit avalé par le fond, au moins il aurait été intact. nos souvenirs l’auraient été. Et je peux même pas aller jusque-là au moins pour… Je sais pas… Récupérer un souvenir ou pour dire merci, tout simplement. » Je connaissais déjà le verdict, je l’avais deviné, mais l’entendre me fait l’effet d’un coup de poing dans le ventre. Ma lèvre tremble, en proie à un spasme incontrôlable, et j’accentue la pression de ma main sur celle de mon amant. « Je… Je suis désolée. » Je n’y suis pour rien, mais la situation me désole, au sens premier du terme. Alors, j’oublie ma torpeur, j’oublie la fatigue et la colère et les difficultés que connait mon couple depuis plusieurs semaines, et j’attire le père de ma fille, mon complice et amant contre moi. J’enroule mes deux bras autour de sa nuque, et dépose un baiser sur ce qui vient, ses cheveux, son cou ou sa tempe. « Quand on pourra sortir - » Certainement plus tard dans la journée, ou peut-être demain. « Je pourrais y aller. Dire au revoir pour nous, récupérer ce qui peut l’être. » Des petites choses, des souvenirs qui ne nous consolerons pas mais qui, dans plusieurs mois, pourront peut-être nous aider à penser au bateau sans avoir le cœur brisé. Micah va bien, Amos va bien et sans eux, j’aurais le cœur brisé. Mais il saigne malgré tout pour ce pan de notre histoire dont la tempête vient de nous priver. Je garde Amos dans mes bras, ma main posée à l’arrière de son crâne et enfoncée dans ses cheveux. « J’arrive pas à réaliser, à croire que ce soit possible. On a vécu tant de choses là-bas. » C’est là-bas qu’il m’a vidé un premier tiroir et que j’ai consenti à y laisser des affaires, un pas ridicule pour la plupart des couples mais qui, pour moi, était inédit. Je suis touchée que les souvenirs qu’il évoque le concerne lui, ses ambitions et ce que l’idée d’acquérir le bateau le motivait endurer d’appartenir à un monde qu’il abhorrait, plutôt que nos souvenirs à deux qui m’envahissent depuis quelques minutes. Je suis touchée, mais je ne dis rien, craignant d’attiser la flamme de sa colère que j’ai appris à craindre ces derniers mois. Mais ma voix est étranglée, serrée par l’émotion que suscitent à la fois ce constat et la perte du Moineau, Dieu seul sait à quel point je détestais ce nom. « Je suis désolée. » Je le répète, sans cesser de serrer mon amant contre moi.  





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Message(#)(amelyn #93) the sound of silence EmptyMer 20 Déc 2023 - 16:39




THE SOUND OF SILENCE
Si je m’arrête à tout ce qui pourrait m’inquiéter depuis le début de cette tempête, alors c’est vrai, je l’admets : en outre des peurs de Micah, mes angoisses ont été perpétuelles. Bien sûr, j’ai essayé de les ignorer, de les chasser, de m’adresser à elles en leur invectivant de s’enfuir, me fuir, de me foutre la paix, de me laisser vivre, de ne pas s’ajouter à ce qu’il m’est déjà pénible de vivre enfermé entre des murs que je refuse d’apprivoiser. Je ruminais hier, je le fais toujours aujourd’hui. Avoir conduit Micah dans son lit a simplement soulagé un postulat : elle a fini par se rassurer et c’est important pour mon coeur de papa. L’homme, en revanche, il ne l’est pas du tout, soulagé. J’ai essayé d’éviter les informations. je me suis raisonné tantôt seul tantôt à l’aide de mon garde-fou sur ce que nous avons pris toutes les précautions possibles pour préserver nos biens ou notre santé, qu’il s’agisse de la fratrie par rapport aux parents ou au ranch. Il en va de même pour Raelyn et moi s’il est question du loft, du casino et même du bateau. Notre catamaran est exposé plus que le reste de par sa position, mais nous n’en avons pas fait le parent pauvre pour autant. Tout ce qui pouvait être réalisé l’aura été. La Marina a été “protégée” et, pourtant, à l’écran, les images racontent le contraire et mon pessimisme prédit un drame. Dès lors, pragmatique selon les conseils de ma conjointe, je pars en quête de vérité. Armé de mon téléphone, je questionne. Je n’entends pas, j’écoute et au plus les mots martèlent mes tympans au plus je me décompose dans mon divan. Après avoir raccroché, je suis liquide et peut-être égoïste malgré moi. Si j'ai jugé inutile de rapporter ce que mes traits ont racontés, je n’ai fait allusion qu’à mes émotions. je ne l’ai pas réalisé, pas de suite. je n’ai intégré l’impact de cette perte sur ma compagne que grâce ou à cause de quelques mots : “je suis désolée.” Mais, de quoi ? N’est-ce pas ce que chantent les coupables après avoir commis une erreur ? Ne lui ai-je pas dit souvent après lui avoir fait mal ? Assurément. Mais, Raelyn ne m’a rien fait. Elle n’a pas provoqué le sinistre total du “moineau”. Elle n’a pas agi contre moi. Alors, au regard de de nos souvenirs, je prends conscience que nous partageons le même chagrin, qu’elle souffre tout comme moi, avec moi, autant que moi : notre havre de paix n’est plus et maintenant que j’observe la douce qui a, au préalable, posé sa main sur la mienne, je remarque sa lèvre qui tremble de façon frénétique. A contrario, je ne l’aurais pas remarqué au même titre que ses doigts qui se referment encore plus fort autour des miens. De nouveau, je prends une gifle, un coup de poing qui explique mon silence alors que je la dévisage, mon épouse. Ne supportant pas que j'aie mal, elle se propose d’affronter seule les adieux, non pas pour elle, mais pour moi, parce que j’en ai exprimé le besoin, et aussitôt mon cœur se déchire en deux. Pour cause ? Mon attitude générale, celle dont on a parlé, pour laquelle j’ai évité les promesses, que j’ai tenté de corriger, mais sans grand succès. Je dessine un parallèle et je saisis que je mène à mon épouse une guerre à cause de mes frustrations alors que nos peurs, nos douleurs, nos déception se sont toujours répondus en écho tout comme ce que nous partageons de plus beau. Nous sommes devenus au fil du temps et nous sommes restés malgré les années un couple fusionnel… et je n’ai été qu’un pauvre con.

Je crois qu’en cet instant précis, j’aurais aimé demander pardon, sauf qu’elle n’aurait pas compris, pas sans explication. Pour les formuler, ma tête devrait être vide de nos souvenirs, mais c’est faux. Ils se mélangent à d’autres idées à exprimer d’urgence. «Je ne veux pas que tu sois désolée pour moi» A mon tour, j’ai refermé mes doigts autour des siens tandis que mon corps bénit et reçois toutes marques d’affection émanant de mon âme soeur. Je les lui rendrai comme je peux et, pour commencer, j’embrasse son front « Parce que tu as le droit d’être désolée avec moi. C’était chez toi.» Je le lui ai dit un jour et je l’ai pensé du plus profond de mon âme. « C’était chez nous. C’était notre maison. Pour moi, ça l’était si fort que j’ai eu du mal à accepter le loft parce que chaque morceau de plancher m’a toujours ramené à toi. Je n’y ai presque pas de souvenirs là-bas dans lesquels tu ne tiens pas le premier rôle.» ai-je confessé avec une sincérité appuyée par un baiser sur le bout du nez de ma dulcinée. «Alors quand tu pourras aller lui dire au revoir, tu auras pas besoin d’avoir une pensée pour moi, mais bien comme tu le dis, pour nous. Et s’il y a quelque chose à y récupérer, je voudrais que ce soit que des choses qui nous rappellerons tout ce qu’on a traversé là-bas.» Mon émotion est palpable. J’ai du mal à dissimuler ô combien je suis ébranlé dans les fondations de mes émotions par la nouvelle. «Je suis désolé moi aussi, je le suis pour toi.» ai-je insisté comme pour illustrer mon propos puisque j’ai ajouté un “pour nous”, ce nous que je tire doucement vers le divan pour nous y allonger, nous y retrouver côte à côte. J’ai besoin de tenir mon épouse dans mes bras, d’enfouir mon visage au creux de son cou ou de lui offrir le mien comme cachette si ça lui était nécessaire. Je nous veux côte à côte parce que ce soir, alors qu’un pan de nos souvenirs n’a plus rien de matériel pour l’illustrer, je veux ressentir la chaleur de ma complice à travers ses vêtements, je rêve que le contraire existe aussi, que nous consolons nos cœurs mutuellement, que nous nous consolons tout court, finalement. « Je te l’ai peut-être déjà dit, mais tu te souviens le jour où on m’avait installé ma cuisine ? » Pour sûr, j’en mets ma main à couper que toute notre histoire n’a rien d’un vieux cadre terni par le temps : les couleurs en sont encore vivaces. Pour moi, elles le sont et, ce soir, je ne tire pas la conclusion que nous sommes le reflet de l’autre, je m’en rappelle. « J’ai préparé des pâtes et… en sortant de la voiture, j’ai hésité. J’ai hésité parce que je voulais pas que ça sonne comme un rencard, mais au fur et à mesure de la soirée, j’ai pris conscience que d’une certaine façon, ça l’était, à cause du bateau, parce qu’il rendait tout presque romantique malgré nous, même si on voulait pas l’être, tu trouves pas ? » J’ai tourné mon visage dans sa direction. Cette fois, ce sont ses lèvres que j’ai embrassé et quoique j’ai tenté un sourire dont la fadeur était évidente, il a au moins eu le mérite de traduire que je suis convaincu par cette première description de l’endroit qui nous a construit et que nous perdons, sur l’heure, de secondes en minutes…
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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

(amelyn #93) the sound of silence 297a714e8dfbe2965870bfed0f152606f9c9e175
cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

RPs EN ATTENTE : aisling #3

RPs TERMINÉS : liste tenue à jour dans ma fiche de liens

― statistiques RP ―
2024 ☆ 202320222021

(amelyn #93) the sound of silence 0ca41f4f930cbaeae8e9a2d29a926cecd384086c
amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

AVATAR : Lady Gaga
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DC : Megan Williams (Sydney Sweeney) & Midas Sterling (Leo Woodall)
PSEUDO : stairsjumper
Femme (elle)
INSCRIT LE : 21/02/2019
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Message(#)(amelyn #93) the sound of silence EmptyDim 24 Déc 2023 - 14:53


the sound of silence
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (amelyn #93) the sound of silence 873483867

C’est tout un pan de notre histoire qui s’envole et qui, d’ici quelques heures ou jours, sera certainement remorqué pour être détruit, réduit à la condition d’épave et de déchet. Si ma façade froide et détachée que je montre aux quidams voudrait que je ne m’émeuve pas du sort d’un rafiot, je ne suis pas cette personne lorsque je suis avec Amos et le catamaran est bien plus que ça. Pendant plusieurs mois, j’y étais chez moi quand mon propre logement, propriété de Mitchell, avait pris l’aspect d’un cadeau empoisonné dont je ne voulais plus. Avant ça déjà il était l’endroit où nous nous retrouvions lorsque nous voulions nous éloigner du reste du monde. Plus qu’un lieu chargé de souvenirs, il est le terrain de toutes nos réconciliations ou presque et est-ce superstitieux de craindre l’avenir proche sans lui ? Je ne le suis pas, superstitieuse. Je sais que mon couple avec Amos est solide, que nous avons survécu à des choses et crises bien plus graves que celles que nous traversons aujourd’hui. Mais nous en traversons une en ce moment-même, une qui nous ébranle et nous secoue, que ferons-nous lorsqu’il nous faudra un endroit pour faire retomber la pression ? Pour mettre nos désaccords en parenthèses et nous ébattre avec passion dans la cabine, sur le pont, ou bien sur le comptoir de la cuisine ? Sans notre remède miracle, cet endroit où après un corps à corps nous parvenons à renouer avec les notions de communications, où nos langues se délient et nos cœurs s’apaisent ? Rationnelle, je serais capable d’affirmer que cela tient plus à qui nous sommes et comment - combien - nous nous aimons qu’à l’endroit où nous nous trouvons. Je le ferai lorsque ma première réaction, la plus épidermique, sera un souvenir lointain. Pour l’instant, je traite des émotions d’Amos, pas parce qu’il tenait à l’endroit plus que moi - je ne le crois pas en tout cas - mais parce qu’elles sont souvent plus dangereuses que les miennes et que c’est d’autant plus vrai ces derniers mois. Les miennes, je sais les garder sous contrôle, je sais les enfermer pour les laisser libres plus tard, de façon maîtrisée, contrôlée ; je n’ai jamais ou presque été sujette aux sautes d’humeurs. Là où Amos est le feu, je suis la glace. Alors je vais, non pas à l’essentiel, mais au plus urgent. J’agis pour nous préserver d’une crise dont je préfèrerais que nous nous passions, nous n’en avons pas besoin, pas maintenant. Je vivrais mal sa colère dans un contexte où, moi aussi, j’ai toutes les raisons de l’être et d’avoir mal, dans un contexte d’un deuil qui nous appartient à tous les deux et où nous ne devrions pas avoir à nous opposer. Mais il ne me la sert pas en guise de plat de résistance. Au contraire, ses gestes sont empreints de douceur et de tendresse et, tandis qu’il sert mes doigts dans les siens et qu’il se penche même vers moi pour embrasser mon front, je laisse échapper un discret soupir de soulagement. « Je ne veux pas que tu sois désolée pour moi. » Je glisse ma main derrière sa nuque, et je garde son front collé contre le mien, ma peau contre la sienne. Qu’il s’écarte et que le vide rempli d’air froid - il ne l’est pas, mais j’en ai l’impression - remplir l’espace entre nos deux corps m’est intolérable. « Parce que tu as le droit d’être désolée avec moi. C’était chez toi. C’était chez nous. C’était notre maison. Pour moi, ça l’était si fort que j’ai eu du mal à accepter le loft parce que chaque morceau de plancher m’a toujours ramené à toi. Je n’y ai presque pas de souvenirs là-bas dans lesquels tu ne tiens pas le premier rôle. » Il en vient à nos souvenirs à deux et ça aussi, ça me soulage. C’est bien de nous qu’il se souvient dans ce bateau auquel il avait donné le surnom de sa première fille, pas des plans qu’il ourdissait et de toutes ces heures qu’il a passées à regretter de devoir mettre un pied dans un univers qu’il méprisait alors. Il se souvient de ce qu’il a ressenti pour moi la première fois que nous nous sommes perdus en mer pendant des heures, quand je l’ai tiré d’un mauvais pas alors que, ivre sur le pont, il était proche de perdre connaissance, quand notre relation a commencé à se construire, tout simplement. « Alors quand tu pourras aller lui dire au revoir, tu auras pas besoin d’avoir une pensée pour moi, mais bien comme tu le dis, pour nous. Et s’il y a quelque chose à y récupérer, je voudrais que ce soit que des choses qui nous rappellerons tout ce qu’on a traversé là-bas. » - « C’était pas que des épreuves. » Je l’affirme, un sourire tendre et triste sur les lèvres. C’est ce que le terme de traverser évoque en temps normal, non, des épreuves ? « Tu as raison. C’était chez nous. » Moi, j’ai toujours été à mon aise dans des endroits plus grands, je le suis au loft, mais j’ai toujours considéré Le Moineau comme un refuge, alors je le partage et l’affirme. « C’était notre refuge. » Lorsque pour vivre heureux, vivons cachés était notre devise officieuse. Je ressers un peu la prise de mes doigts autour de sa nuque, mon front toujours collé contre le sien. « Je suis désolé moi aussi, je le suis pour toi. » - « J’irai, pour nous. » Et j’espère qu’avant qu’ils ne l’emmènent, j’arriverai à assez mener les ouvriers à la baguette pour qu’ils récupèrent pour moi le gouvernail ou toute autre pièce du bateau qu’Amos et moi pourront conserver pour la postérité.

Pour l’instant, il m’attire contre lui à nouveau et je me laisse faire de bon gré ; je dépose ma joue et ma main contre son torse et entremêle mes jambes aux siennes, avant de fermer les yeux l’espace d’une poignée de secondes. « Je te l’ai peut-être déjà dit, mais tu te souviens le jour où on m’avait installé ma cuisine ? » J’ai du mal à croire que c’était il y a déjà presque trois ans mais je m’en souviens aussi parfaitement. Je hoche la tête, et il poursuit. « J’ai préparé des pâtes et… en sortant de la voiture, j’ai hésité. J’ai hésité parce que je voulais pas que ça sonne comme un rencard, mais au fur et à mesure de la soirée, j’ai pris conscience que d’une certaine façon, ça l’était, à cause du bateau, parce qu’il rendait tout presque romantique malgré nous, même si on voulait pas l’être, tu trouves pas ? » - « Tu n’as pas préparé des pâtes. » J’esquisse un mince sourire avant de relever la tête pour le regarder dans les yeux. « Tu as essayé de m'entraîner dans la préparation, tu te souviens ? » Avant de se rendre compte qu’étant donnée mes compétences catastrophiques en la matière, me faire couper un oignon était le plus loin qu’il pouvait aller sans que cela ne tourne au désastre. « C’est le soir où tu m’as demandé pourquoi je ne me trouvais pas un type que je pouvais malléer et modeler comme j’en avais envie sans qu’il ne bronche, si mes souvenirs sont bons. » Un type lisse et sans personnalité. Je n’en voulais pas à l’époque, et je n’en veux pas plus maintenant, je ne regrette aucune de mes décisions et ce même si nous traversons des moments difficiles. « Et je t’ai répondu que ça ne m’intéressait pas. » Que j’aimais les gens brisés, somme toute, que vivre aux côtés d’un homme sans faille me donnerait le sentiment d’étouffer. A l’époque, je ne me voyais pas vivre aux côtés d’un homme du tout, cela dit. « Je me souviens de la fois où je t’ai demandé si tu voulais que je m’en aille. » Après l’amour, après des réconciliations aussi, elles ont été légions là-bas. « Plutôt que de me répondre, tu as ramassé ton t-shirt, et tu me l’a enfilé. Ça n'était pas romantique. Mais c’était le bon geste, au bon moment. » C’était parfait, parce que nous n’avons jamais eu besoin de grands discours pour savoir nous aimer, à l’exception de rares occasions. « On en aura d'autres souvenirs, même ailleurs. On a besoin de rien d’autres que toi, Micah et moi pour ça. » Même si ceux-là sont irremplaçables, ils ont façonné le couple que nous sommes.





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Message(#)(amelyn #93) the sound of silence EmptyMar 26 Déc 2023 - 14:00




THE SOUND OF SILENCE
Certains penseront qu’il ne s’agit que d’un bateau, que d’un peu de bois, de plastique, de fibre de verre ou que sais-je encore : je me suis toujours plus intéressé au résultat qu’aux étapes de la confection. Je n’ai pas retapé la carcasse. A l’époque de mon acquisition, j’ai consacré de mon temps à vérifier la mécanique avec un vieux frère d’armes et avec mon frère Abe. Cette énergie et l’argent dévoué à le rénover comptent évidemment. Mais tandis que j’apprends qu'il succombe et qu’il ne restera rien à sauver du moineau, alors que Raelyn m’entoure de tout son amour pour apaiser mon cœur de sa douleur, ce n’est pas à l’huile de coude que je songe. Ma tête enfle plutôt d’une prise de conscience doublée d’une sacrée dose de souvenirs. La première est destinée à mon épouse : elle a un choc à accuser puisque le catamaran était le témoin privilégié de nos élans d’amour, d’affection et de passion. Ses murs pourraient raconter nos peines, nos chagrins et nos angoisses. Ils narreraient nos promesses, nos épreuves et nos victoires. Ils pourraient rapporter nos querelles les plus violentes et nos réconciliations les plus voluptueuses. Lorsque je luttais ardemment contre l’alcool et qu’une longue vie aux côtés de ma conjointe endossait le rôle d’ultime motivation, il me suffisait de fermer les yeux pour revenir en arrière et pour me retrouver là, au milieu du décor de notre havre de paix, et ainsi revivre nos réconciliations les plus éclatantes. Je ne dois pas non plus me forcer pour me rappeler de son sevrage, de ses difficultés, de mes efforts pour lui insuffler mon courage, de mes difficultés à éteindre mes élans amoureux, mais pour autant ne jamais reculer lorsqu’elle avait besoin de mes doigts dans ses cheveux pour lui masser le crâne, de mes mains contre ses articulations pour essayer de les dénouer de la douleur physique liée au manque. Dans ce divan, alors que gronde derrière les fenêtres une détestable tempête, les morceaux de notre histoire s’empilent, s’emboîtent et ma connerie de ces dernières semaines m’assène un coup de poing dans le ventre. J’en respire mal et, sur l’heure, j’oscille entre la souffrance de l’avoir blessé et celle de perdre notre repère. Aussi, je n’ai désormais plus qu’une option :  partager ma peine sans pudeur et tenter d’apaiser celle de Raelyn qui ne parvient pas non plus à la dissimuler. Ce choix, je le saisis à pleine main comme un toréador attrape les cornes d’un taureau de ses paumes avant d’être embroché. J’y mets toute l’ardeur de mon désespoir et je prie pour trouver les mots et d’opérer les gestes pour atteindre mon objectif : nous soulager l’un l’autre afin que nous abordions le deuil à venir ensemble et non pas chacun de notre côté. Aussi, d’instinct et par habitude, j’ai distribué mes baisers sur ses paupières, ses joues, le bout de son nez et son front. Son front. Elle le presse contre le mien et, si ma nuque est enroulée de sa main, les miennes ceignent sa taille et je la presse contre moi. Je l’invite à annihiler toute forme de discrétion par vanité : elle n’a plus sa place entre nous. «Non.» Certes, j’y ai été sauvé d’une crise d’alcool, mais c’est presque anecdotique au regard des événements enregistrés dans ses archives. «On y a signé des accords.» Elle, de m’appartenir et moi, de respecter son rythme. « Je t’y ai vue plus souvent en maillot de bain qu’ailleurs.» Le plus grisant était blanc quoique je l’aie toujours préférée nue que vêtue de tissu, aussi fin et minuscule soit-il. «Une demande en mariage ratée aussi... .» Une de plus que j'ai distillée à travers le temps en différentes tentatives avant de gagner un “oui” grâce à la méthode idoine. «Un départ pour Paris pour le nouvel an ? J'espère que je serai libre pour cette année. Pour ton anniversaire, je me fais pas d'illusion. » Un sourire étonnant a fendu mon visage alors que je souligne pourtant un difficulté de vivre avec un bracelet. Ces derniers temps, ils sont rares et, pour ce soir, rien ne présageait qu’un exemplaire sincère puisse apparaître. « Et si tu as l’occasion de ramasser la malle que j’avais mise sous le lit de la deuxième chambre, c’est bien.» Elle renferme les objets liés à Sofia. Ne pas les récupérer m’accablera pour longtemps, peut-être toujours. Toutefois, je ne le précise pas. Pour l’instant, il est question de remonter le temps, de célébrer ce qui, avec le temps, nous a façonnés. Je ne peux pas tirer la tronche parce que je saigne que s’envole avec Olga un terrain, c’est vrai, mais pas les souvenirs. Ceux-là, ils sont gravés en nous, à jamais et, tirant dans le sofa mon amante, l’enlaçant pour que nos jambes se nouent et que mon corps soit au plus près du sien, que nos coeurs l’un contre l’autre chantent à l’unisson la même émotion.

Au plus proche de ma dulcinée, je me défais de mon t-shirt et relève doucement son débardeur. Je cherche à me réchauffer grâce à un peau à peau nécessaire à soigner mon chagrin. De mémoire d’homme, l’exercice m’a toujours consolé et nous n’échappons pas à la règle. Je n’en mène pas vraiment large : je me sens délesté d’un morceau de moi. Somme toute je trouve le courage d’évoquer des pans de notre relation. N’ont-ils pas le pouvoir magique de maintenir figé des semblants de grimaces plus agréables que celles exprimant la tristesse ? Elle existe, évidemment. Elle est palpable, tangible, mais j’essaie au maximum de la garder à l’extérieur de cette bulle que ma complice et moi tentons de gonfler autour de nous. «Si, j’en ai cuit, même si j’ai pas réussi à te faire participer pour que tu te sentes pas trop invitée.» Elle l’a été à l’instant même où l’idée de terminer cette soirée sur le catamaran : je choisis simplement de ne pas l’avouer. « Qu’est-ce qu’on faisait ensemble ce jour-là ? Tu te souviens ?» Etait-ce le fruit du hasard ? D’un début d’habitude que nous réfutions mais qui s’installait malgré nous ? L’avions-nous simplement prévu d’avoir, un peu plus tôt, croquer dans le fruit défendu ? « Moi, je me rappelle bien que ça a tourné en partie de cache-cache, qu’on n’a pas beaucoup mangé… ou en tout cas, pas beaucoup de pâtes.  » Les circonstances s’y prêtent peu, et pourtant, mes lèvres glissent tout de même sur sa bouche et elles s’y attardent. « Je t’ai aussi demandé de me parler de toi. Je ne l’avais jamais fait. Ce que tu m’as dit ce jour-là, ça a changé beaucoup de choses. » Je n’ai pas essayé de déterminer si comparer le passé de Raelyn à l’aventure de Sofia sur Brisbane était malsain ou non : je me suis contenté de saisir qu’une rencontre peut tout changer… et que ma fille, elle, n’a pas croisé la route d’un faux prince charmant - Aaron n’en était pas un - et que d’aucuns ne pouvaient en être blâmé. « J’ai pensé différemment. Mais c’est pas pour ça que je t’ai enfilé mon t-shirt là fois où tu m'as demandé si tu devais partir. Je voulais que tu restes. Je l’ai vite voulu… et le lendemain, quand tu es partie…» Faute à mon ultimatum : la suite s’écrirait à quatre mains (les nôtres) ou avec celles diverses et variées de ses amants, mais alors sans moi. « Non seulement, je n’en avais pas envie et, en plus, j’ai eu l’impression que les sept jours suivants ont été les plus longs de ma vie.» Quoique j’ai resserré ma prise autour de mon âme soeur, j’y suis revenu rapidement. « C’est pas l’endroit qui fait les souvenirs. C’est pas parce qu’on avait ce catamaran à la Marina qu’on est heureux. Et, c’est vrai que je suis pas malléable, mais sans toi, j’en serais pas là aujourd’hui et je te parle pas du casino, du loft ou de Micah. Je te parle de moi en tant qu’homme. Je serais resté un pauvre type… Je sais pas ce que tu as vu en moi. Je le saurai peut-être jamais. Mais, je suis content que tu l’aies vus et, ça non plus, ça n’a rien à voir avec le bateau. Toi, Micah et moi… C’est ça qui compte, tu as raison.» ai-je appuyé non pas d’un long baiser - un de plus auquel j’ai pensé - mais en caressant son visage et son cou de mon nez, les paupières closes et mes mains, passablement sages, étendues depuis mon avant-bras le long de son dos.  


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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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Message(#)(amelyn #93) the sound of silence EmptySam 30 Déc 2023 - 14:15


the sound of silence
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (amelyn #93) the sound of silence 873483867

« Non. On y a signé des accords. » Des accords qui, à mes yeux, ont marqué le vrai début de notre relation. Si je devais le situer, et si une seule date était acceptée plutôt qu’un récit détaillé de pourquoi la réponse à cette question n’est pas si simple que ça, alors c’est cette soirée de février que je donnerais, celle où après une semaine entière loin de lui et bien qu’ayant pris ma décision en quelques heures seulement, je l’ai retrouvé pour m’engager plus que je ne l’avais fait avec n’importe quel homme depuis des années. Déjà là, il y a presque trois ans, il était une évidence sans que je n’en aie tout à fait conscience ou que j’accepte de le reconnaître. Je n’étais pas prête à le faire, j’avais peur et je suis restée longtemps incapable de l’avouer à voix haute. « Tu savais ce qu’on deviendrait, ce que je deviendrais pour toi ? Tu t’en doutais ? » Certainement a-t-il compris les choses bien plus vite que moi, moins hermétique aux nobles sentiments que je l’étais alors. Peut-être a-t-il tout de suite compris qu’il me voulait à ses côtés pour bien plus que pour quelques nuits quand, moi, je pensais encore que c’était tout ce qui nous attendait.

« Je t’y ai vue plus souvent en maillot de bain qu’ailleurs. »
« J’ai beaucoup moins l’occasion d’en enfiler ailleurs, en même temps. »

Guidée par la direction que prend la conversation, bien plus légère, j’esquisse un sourire quand vient le moment de sous-entendre qu’il est logique qu’il ait bien plus le loisir de m’observer en bikini et autres maillots en pleine mer qu’au loft, au casino ou où sais-je encore. « Une demande en mariage ratée aussi... » - « Laquelle, déjà ? » Mon sourire s’agrandit, un air résolument espiègle flotte à présent sur mes lèvres. Celle où il a cuisiné pour moi, nous étions au loft. Celle où il a fait livrer des fleurs, peut-être ? Il y en a eu beaucoup, avant qu’il ne se jette vraiment à l’eau comme je l’attendais, sans fioriture, simplement en étant vulnérable, authentique, lui-même. « Un départ pour Paris pour le nouvel an ? J'espère que je serai libre pour cette année. Pour ton anniversaire, je me fais pas d'illusion. » - « On y a fêté le tiens, la première année. C’est la première fois qu’on est allés à Fraser Island, et tu étais malade comme un chien. Où tu as été malade la seconde fois ? » Si pour le principal, mes souvenirs sont nets et précis, certains détails m’échappent petit à petit : Amos est en train de devenir un pan de mon histoire et, bientôt, je ne me souviendrai peut-être plus de tout, mais je ne me souviendrais surtout plus d’avoir un jour évolué lui. « C’est la seule année où on ne l’a pas fêté enfermés, juste tous les deux, puis tous les trois. »  Qu’il s’agisse du nouvel an ou bien de mon anniversaire. « C’est pas important où on est, tant qu’on y est toi et moi. » Et Micah mais, malgré tout l’amour dévorant que je porte à ma fille, son père possède un statut différent, j’ai besoin de lui quand j’apprends à ne pas avoir trop besoin d’elle pour savoir un jour la laisser vivre sa vie. « Et la libération, ce n’est qu’une question de temps. » Si plus de preuves probantes et incriminantes avaient été découvertes, nous en aurions entendu parler. Plus le temps passe, plus j’accepte de croire que Reagan a raison dans son optimisme : la police n’a rien. Déjà, il commence à parler et envisager que l’affaire soit conclue sur un non-lieu. « Et si tu as l’occasion de ramasser la malle que j’avais mise sous le lit de la deuxième chambre, c’est bien. » Pas soupçonneuse mais curieuse, je fronce les sourcils. Mais s’il avait voulu me dire ce qu’elle contient, il l’aurait fait, alors je me contente de hocher la tête. « J’essaierai. J’espère qu’on me laissera mettre un pied dessus. » La possibilité que je n’en ai pas l’occasion reste présente, je le crains, surtout si le catamaran menace de couler et d’entrainer ses occupants vers le fond.

« Si, j’en ai cuit, même si j’ai pas réussi à te faire participer pour que tu te sentes pas trop invitée. » - « Oui, mais tu mens, tu ne l’as pas fait seul. » Je m’obstine, têtue comme une mule. « Tu m’as forcée à couper un oignon. » Je l’affirme comme s’il s’agissait du pire des outrages, conservant toutefois difficilement un visage sérieux. « Avant de te moquer de moi. » Parce que je ne le faisais ni vite, ni bien, n’ayant jamais eu à cuisiner grand-chose de ma vie, n’ayant jamais eu envie d’apprendre non plus. « Qu’est-ce qu’on faisait ensemble ce jour-là ? Tu te souviens ? » - « Tu étais venu me chercher. En pleine nuit, j’étais au Club. » Abus de langage pour désigner l’ancien QG de l’organisation, le restaurant/bar où je passais le plus clair de mon temps. « Tu m’as arrachée à mes occupations avec la promesse que faire l’amour en mer serait exceptionnel. » Je passe mes bras autour de sa nuque, et fais la moue pour admettre mon crime d’exagération. « D’accord, arrachée, c’est peut-être un peu fort. Je n’ai pas été difficile à convaincre. » Je m’en souviens. Ces quelques nuits avant que nous ne mettions réellement des règles sur notre relation, je m’en souviens parfaitement. Elles ont dans mon esprit la netteté qu’ont les débuts, au titre de moments importants de notre vie.

« Moi, je me rappelle bien que ça a tourné en partie de cache-cache, qu’on n’a pas beaucoup mangé… ou en tout cas, pas beaucoup de pâtes. » - « Parce que tu as essayé de te convaincre que tu pouvais garder tes mains loin de moi. » A l’époque, il en était bien incapable, mais je l’étais tout autant. « Je t’ai aussi demandé de me parler de toi. Je ne l’avais jamais fait. Ce que tu m’as dit ce jour-là, ça a changé beaucoup de choses. J’ai pensé différemment. » Mon sourire, jusque-là espiègle et amusé, se teinte des couleurs de l’émotion. Je suis touchée, remplie de tendresse pour lui à l’évocation de ce tournant. « Je t’ai dit que j’étais une ancienne addict, ce jour-là. » Et il n’est pas difficile de deviner que c’est à ça qu’il fait allusion, lorsqu’il évoque quelque chose qui a tout changé à ses yeux. « Tu m’as vue différemment, après ça ? » Est-ce le jour où il a cessé de me voir comme une ennemie ? Qu’il a cessé de combattre ce qu’il commençait à ressentir ? J’aurais préféré que cela arrive avant que nous commencions à nous fréquenter, mais cela n’a plus la moindre importance aujourd’hui, et pas la capacité de me blesser non plus : nous avons fait tant de chemin.

« Mais c’est pas pour ça que je t’ai enfilé mon t-shirt la fois où tu m'as demandé si tu devais partir. Je voulais que tu restes. Je l’ai vite voulu… et le lendemain, quand tu es partie… » Je voulais rester aussi. Je n’ai offert de partir que parce que j’ai pensé qu’il pouvait peut-être en avoir envie, mais je voulais que la nuit s’éternise et me réveiller avec lui, je voulais plus qu’une étreinte un peu bestiale, résultat de frustration accumulée des deux côtés. « Non seulement, je n’en avais pas envie et, en plus, j’ai eu l’impression que les sept jours suivants ont été les plus longs de ma vie. » - « Je vais te dire un secret. » A nouveau, mes lèvres esquissent un mince sourire. « J’ai su quelle était ma réponse à même pas la moitié du délai que tu m’avais donné. » Le quatrième jour, j’ai compris que je ne voulais pas rester loin de lui. « Le quatrième soir, je suis venue. Tu n’étais pas là, alors je suis rentrée chez moi, et j’ai attendu trois jours de plus et le dernier moment pour te faire payer ma frustration de ne pas t’avoir trouvé sur le catamaran. Je sais, j’étais une garce. » Et je le suis toujours, bien plus rarement avec lui, mais je ne rougis pas de ce constat. Au contraire, mon sourire s’agrandit alors que ma confession se termine sur cette confession.

« C’est pas l’endroit qui fait les souvenirs. C’est pas parce qu’on avait ce catamaran à la Marina qu’on est heureux. Et, c’est vrai que je suis pas malléable, mais sans toi, j’en serais pas là aujourd’hui et je te parle pas du casino, du loft ou de Micah. Je te parle de moi en tant qu’homme. Je serais resté un pauvre type… Je sais pas ce que tu as vu en moi. Je le saurai peut-être jamais. Mais, je suis content que tu l’aies vu et, ça non plus, ça n’a rien à voir avec le bateau. Toi, Micah et moi… C’est ça qui compte, tu as raison. » Je ferme les yeux et prend quelques inspirations profondes alors qu’il caresse mon visage, mon cou et ma gorge du bout du nez. Mes mains jusque là posée dans son cou glissent jusque dans ses cheveux, et je l’attire un peu plus contre moi, renversée par sa confession. « Tu n’as jamais été un pauvre type. » Même lorsqu’il se comporte comme un con. « Tu m’as changée aussi, beaucoup. » Je rouvre mes yeux pour les plonger dans les siens. « J’aime celle que je suis avec toi. » Et avec Micah, mais j’avais changé avant son arrivée, elle est le résultat plus que la cause. C’est Amos qui m’apaise, qui m’a aidée à être en paix avec tout un tas de chose. « Tu m’as demandé pardon d’avoir fait s’écrouler mon monde. Mais tu ne l’as pas fait. » Il n’a fait qu’exposer la laideur de celui-ci, le vrai visage de ceux que j’appelais amis. « T’as fait tout sauf ça. »





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Message(#)(amelyn #93) the sound of silence EmptyMer 3 Jan 2024 - 16:43




THE SOUND OF SILENCE
Ai-je su à la seconde où j’ai posé les mains sur elle, sans plus me dérober, que nous construirions une famille ? Une vie à deux ? L’affirmer aurait quelque chose de romantique, mais ce serait un mensonge. Après lui avoir cédé, j’ai rempli ma tête de la certitude d’avoir commis une erreur jusqu’à ce que nos corps se retrouvent, qu’ils s’apprivoisent et qu’ils y trouvent un plaisir non dissimulé. C’était voué à ne durer qu’une semaine ou une de plus. Je l’ai même espéré au regard de mes motivations à intégrer le Club. La vengeance était mon moteur. J’ai pénétré l’antre de Mitchell en m’étant imposé des limites, des limites  dictées par ma droiture. Coucher avec celle que j’ai assimilée à son amante était proscrit. Mais, comment aurais-je pu lui résister ? Mon épouse était et est toujours la tentation incarnée, raison pour laquelle je remarque plus que je ne réponds à sa question : «Tu as toujours autant d’occasion de te promener nue par contre. Mais tu ne le fais pas.» Je hausse un sourcil à l’instar des lourdauds qui se promènent dans des bars tandis que de la pulpe de mes doigts je cherche la peau nue de son dos. Évidemment, je me retiens de la déshabiller ; nous érigeons seulement la forteresse de tendresse qui nous entourera bientôt, ce n’est pas tout à fait opportun. je meurs d’envie de l’effeuiller juste à cause de mon obsession pour ses formes et de mes nobles sentiments. Je suis toujours amoureux de cette femme. Les années s’écoulent, les jours passent, et je demeure à sa cause acquise. Je la désire en un regard et, si je lui fais la guerre depuis mon arrestation, ce n’est pas faute d’en être moins fou. Je me réveille encore chaque matin en me répétant que j’ai de la chance qu’elle partage mon existence et je souris lorsque nous évoquons nos souvenirs alors que notre bateau est à l’agonie. « Le ballon. Je t’avais fait livrer un ballon avec écrit dessus : date, point d’interrogation. J’avais fait un effort, il était rouge.» Comme le camion de fleurs, ce qui n’avait pas servi à grand-chose. J’aurais engagé des mariachi qu’elle m’aurait recalé. Ce dont elle avait besoin, Raelyn, c’était que je me jette à l’eau, que je lui prouve que placer en moi toute sa confiance n’avait rien d’une mauvaise idée, que finalement, c’était dans la suite logique de notre relation au vu de tout ce que nous avons bâti. «Je ne suis jamais malade, donc j’ai dû mal à croire en ton histoire, mais c’était la seconde. La première, j’avais peut-être bien eu un accident de voiture un peu avant.» Et, par conséquent, un bras dans le plâtre et des côtes fêlées. «Et, la baleine ? C’était quand ? Tu te rappelles ? C’était impressionnant.» J’en avais eu le souffle coupé. Mon émotion était palpable sans que ça ne me gêne pour autant. La pudeur se transforme peu à peu en concept pour elle et moi. La preuve étant, nous soignons notre peine tantôt tangible au travers de cette discussion émouvante et légère à la fois. Elle me tire des sourires malgré ma crainte, et la déception qui en découlerait, si j’étais toujours prisonnier pour les nombreuses fêtes approchant. «Et, j’aime être enfermé avec toi pour ces occasions-là.» Son anniversaire et la nouvelle année. «Mais, au loft… sur…» Sur le catamaran, ce qui désormais impossible. Mon coeur se serre tandis que je me corrige. «En pleine mer… Mais pas dans cet appartement, pas si j’y suis obligé. Esprit de contradiction.» ai-je confessé, conscient sur ce qu’il est assimilable à celui des gosses. Je n’aurais probablement rien prévu de plus qu’à l’accoutumée et qui nous convient parfaitement : commander de la pizza et consacrer 24 heures - ou un peu plus - à nous ébrouer où bon nous semble. Mon bracelet autour de la cheville, j’attrape la folie des grandeurs par caprice. «Il est temps que ça cesse, oui. Je crois que, parfois, je suis plus tout à fait raisonnable.» m’a-t-il coûté d’admettre et à des kilomètres d’imaginer qu’une fois sorti du déni de ma perte - le moineau - je plongerai tête la première dans la fange de ma connerie et de l’égoïsme.

Sur l’heure, je ne réalise qu’en partie qu’il ne nous conduira pas au milieu de l’océan, là où l’horizon est si loin que leur bleu se confonde. Je ne songe pas qu’il s’agisse d’empêcher Raelyn d’y mettre les pieds pour y récupérer ce qui m’appartient. Je n’intègre pas parce qu’il existe encore, là, au cœur de cette conversation. «Je me suis moqué parce que je t’ai trouvée touchante de maladresse, mais que ça, je pouvais pas le dire, tu serais partie. » Faute à son ego de l’époque, que je n’ai pas cité, mais mimé de mes deux mains arrondies autour de ma tête, loin de mon crâne. L’espace a le diamètre d’une pastèque et je ris. Je ris de cette blague avant d’autoriser ma main à renouer le contact avec sa peau. «Depuis, ça va mieux, tu acceptes qu'il ne te fallait pas grand-chose pour me rejoindre. J’avais déjà une brosse à dents et une serviette réservée dans la salle de bain à ce moment-là ? » me suis-je enquis comme frappé d’une illumination. «ça, ça a été le premier indice. Je ne savais pas ce qu’on deviendrait, mais il se passait un truc.» L’évidence aurait sauté aux yeux de n’importe qui, sauf nous. «Et ça n’a pas été le seul.» Nous les avons semés autour de nous à chacune de nos rencontres. Je pourrais en citer beaucoup. De la même manière, je suis capable de définir l’instant précis où j’ai pris conscience de ce que j’étais tombé amoureux d’elle. Celui où le phénomène s’est produit ? Je n’en suis pas certain. Ce qui l’est, c’est le “pourquoi”. Celui-là, je pourrais le confier si mon attention n’était pas retenue ailleurs. «J’ai pas pu m’empêcher de faire le parallèle et… de me dire que c’était aussi une question de rencontre, de chance, de tempérament… enfin, je crois.» Je crois également que ma culpabilité a décuplé : j’avais échoué en matière d’éducation. «Je crois que je me suis surtout dit que c’était aussi une question de choix, mais…» C’est compliqué d’en parler et si je ne me renfrogne pas, je détourne le regard. Mon sourire s’efface. Ô, bien sûr, c’est temporaire. J’ai décidé que la peine ne nous accablerait pas maintenant. Plus tard. Il sera encore temps de s'inquiéter demain. N’est-il pas plus appréciable d’être détenteur d’un secret ?

Je m’approche de ma complice, je réduis les espaces au maximum, si mon nez et mes lèvres ont jusqu’ici caressé son visage, je m’interromps pour hocher la tête et pour la sonder de mes yeux bleus. Je suis tout ouïe et, bien entendu, conquis par cette révélation. «Et tu me dis ça seulement maintenant ?» Feignant d’être outré, je suis trahi par un sourire. «J’étais à Kilcoy. » J’avais à m’entretenir avec ma fille pendant un pèlerinage sur sa tombe en compagnie de son amie Lola. J’avais à lui expliquer que, parfois, l’attirance, ça ne se contrôle pas. J’avais à lui rapporter, en mots différents, que j’étais shooté à une femme qui m’aura finalement appris à être de nouveau heureux. «Ce soir-là, celui de l’ultimatum…» Celui où je me suis comporté comme un goujat, comme un animal incapable de réfréner sa trivialité, comme un drogué, tout simpelement. «J’ai appris quelque chose sur nous» Une vérité que le temps a rendu immuable, mais que je lui raconterai après l’avoir embrassée avec autant de douceur que d’amour. Ce baiser est porteur de l’émotion suscitée par sa révélation. Il est plus parlant que les mots, autant que ceux qui suivent : «Je ne t’ai pas attendue que le septième jour, mais tous… tous sans exception… sauf celui-là.» Mais qu’avons-nous à regretter ? Notre histoire est enviable. Au contraire, je ne la citerais pas toujours en exemple auprès de tous mes proches. « Si. J’étais un pauvre type quand je t’ai réclamé une bouteille et que je me suis endormi un verre à la main assis dans ton canapé.» Déjà mon nez reprend son itinéraire sur ce minois plus détendu que ces dernières semaines. Il ne découvre plus, mais ce n’est pas grave. Mes sens savent apprécier ce que le sort lui a offert de plus beau. «Si, je l’ai fait. J’ai fait tout s’écrouler, mais je l’ai fait quand j’ai été certain que je pourrais t’offrir mieux. Quand j’ai su que je pourrais construire quelque chose avec toi dont on serait fier.» Je chuchote à présent. Mes yeux cadenassés aux siens, mon coeur accélère tandis que je scande une vérité qui, à l’époque, n’avait pas fait l’unanimité auprès d’Olivia. «Où j’aurais tout arrêté.» J’aurais abandonné ma vengeance, pour elle, pour nous, pour ce qu’elle me rendait plus heureux. Le prix de ma vengeance ne valait pas tripette en comparaison de ce tout ce que m’a apporté Raelyn. «Vraiment. Mais tu ne me l’as pas demandé.» Elle s’y est même opposée et je lui en serai à jamais reconnaissant. Certes, Sofia est toujours présente, mais la douleur est moins prégnante et, si j’avais eu envie d’aborder des questions liées au présent, j’aurais ajouté : que malgré tout, je ne les compare pas, mes filles. Au lieu de ça, je resserre mes bras autour du corps de Raelyn et je me souviens. Je me souviens tout ce que j’adore sa petitesse entre mes bras. «L’intensité…» ai-je ensuite murmuré à son oreille comme si je n’étais pas passé du coq à l’âne.
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Raelyn Blackwell
Raelyn Blackwell
la muse des cauchemars
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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Message(#)(amelyn #93) the sound of silence EmptyVen 5 Jan 2024 - 16:31


the sound of silence
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (amelyn #93) the sound of silence 873483867

L’instant fait la part belle aux souvenirs, certains coquins – il aimait me voir me promener nue et je pare mon visage de mon plus beau sourire provocateur en guise de réponse – d’autre touchants et maladroit, comme l’évocation de ces demandes en mariage ratée, résultat de son besoin d’en faire trop pour compenser sa peur de se jeter à l’eau sans artifice. La bonne demande est venue, plus tard, et je ne regrette pas un pan de cette période de notre histoire, même les plus difficiles. « Et, la baleine ? C’était quand ? Tu te rappelles ? C’était impressionnant. » Je réfléchis un instant, tentée de fermer les yeux pour revivre cet épisode dont il parle et qui, si les souvenirs qui me reviennent sont bons, datent d’il y a plus de deux ans. « On était sur le bateau. » Ce qui est une évidence, puisque nous n’aurions pas pu observer le cétacé depuis la terre ferme, mais ce n’est pas ce que je veux dire. Pour m’éviter une raillerie, je lui donne un coup de coude dans les côtes. « Ne t’avise pas de te foutre de moi. » Le sourire franc qui étire mes lèvres révèle que je ne suis ni sérieuse, ni réellement menaçante. « On vivait sur le bateau. Juste avant ton divorce. » Mais après que nous nous soyons retrouvés l’un et l’autre. Ce détail-là, je devine sans mal qu’il s’en rappelle ; l’événement ne serait pas teinté de la même douceur s’il s’était produit lorsque j’étais sa captive. « Je crois, en tout cas. »

Amos est têtu et, en plus de ça, il a l’esprit de contradiction. Si j’avais – moi ou quelqu’un d’autre – interdit que nous passions les fêtes ici, il aurait voulu le faire. Et puisque quitter cet endroit lui est interdit, il se rêve ailleurs. Bien sûr, je sais que c’est plus compliqué que ça. Je n’ignore pas ce qu’il traverse, et suis consciente que ses envies de rébellion et son trop plein ne sont pas le résultat de caprice. Mais il reste vrai qu’avant ça, nous n’étions pas les derniers à rester enfermés tous les deux pendant des jours durant. « Et, j’aime être enfermé avec toi pour ces occasions-là. Mais, au loft… sur… » Sur le catamaran… « En pleine mer… Mais pas dans cet appartement, pas si j’y suis obligé. Esprit de contradiction. » L’appartement n’est pas le problème, nous en avons de toute évidence tous les deux conscience. « Je sais. Mais on a au moins ça. » Autrement dit : nous pourrions être séparés, nous pourrions l’être sans savoir si nous allons nous retrouver dans un mois, six ou une année entière. « Il est temps que ça cesse, oui. Je crois que, parfois, je suis plus tout à fait raisonnable. » Je crois qu’il ne l’est pas la plupart du temps, ces dernières semaines. Il n’a pas réévoqué l’idée d’avoir un second enfant ; là non plus, je ne suis pas sure qu’il l’était, encore moins lorsqu’il a affirmé en me regardant dans les yeux que nos divergences sur le sujet deviendraient un problème. Mais il l’est là et je n’ai pas envie de gâcher ça alors je me contente de hocher la tête, et de laisser mon regard se perdre dans le vide en caressant son avant-bras, signe suffisant en lui-même pour comprendre l’étendue de ma mélancolie. Je ne suis pas malheureuse avec lui mais, ces dernières semaines, je mentirais si je prétendais que je suis le contraire. Je suis à vif et, étonnement, cette nouvelle qui aurait pu faire nous éloigner un peu plus faute à la douleur et la peine semble nous rapprocher – ou en tout cas nous apaiser – pour les mêmes raisons.

« Je me suis moqué parce que je t’ai trouvée touchante de maladresse, mais que ça, je pouvais pas le dire, tu serais partie. » Les souvenirs reprennent leur place après cet intermède, ceux là nous ramènent plus loin encore, à ce qui constitue nos débuts, nos toutes premières fois. Amos, lui, mime de façon évidente qui était question d’égo, de fierté ou en tout cas, tout ce qui découle de mon amour-propre parfois prédominent. Il ne l’est plus lorsqu’il est question de lui et de ma fille, même s’il n’a pas disparu. A nouveau, je lui "assène" un léger coup de coude sur ses flancs. « Depuis, ça va mieux, tu acceptes qu'il ne te fallait pas grand-chose pour me rejoindre. J’avais déjà une brosse à dents et une serviette réservée dans la salle de bain à ce moment-là ? Ça, ça a été le premier indice. Je ne savais pas ce qu’on deviendrait, mais il se passait un truc. Et ça n’a pas été le seul. » - « Non, pas encore. » Nous n’étions même pas exclusifs, ou plutôt je ne l’étais pas parce que le flou m’autorisait à mon sens à ne pas l’être, parce que nous n’en avions pas discuté. Alors dans ces conditions dans lesquelles je me serais certainement en effet offusquée qu’il me dise touchante, il était impensable que je laisse un homme s’installer chez moi, même d’une façon aussi insignifiante. « Tu n’avais pas non plus jeté tous mes draps pour m’offrir une demi-douzaine de parures neuves. » Que j’ai savamment et progressivement remplacées une par une plus tard pour retrouver des ensemble toujours neufs, mais flanqué par les logos des mes marques de luxe favorites et hors de ses moyens à l’époque. Maintenant, Amos peut se targuer de ne m’offrir que les plus belles choses, les plus chères aussi souvent, j’ai conscience d’avoir les goûts d’une reine. « Mais non. Il ne me fallait pas grand-chose pour avoir envie de te retrouver. » Ce serait mentir que de prétendre que je n’ai pas moi-même parfois initié nos soirées passionnées en l’allumant d’une façon ou d’une autre. Lui a su qu’il se passait quelque chose lorsqu’il a pu les laisses, ces marques de son passage chez moi. Moi, j’ai d’abord été tétanisée avant de prendre conscience de quoi que ce soit. « J’ai pas pu m’empêcher de faire le parallèle et… de me dire que c’était aussi une question de rencontre, de chance, de tempérament… Enfin, je crois. Je crois que je me suis surtout dit que c’était aussi une question de choix, mais… » Il m’a comparée à Sofia, il s’est certainement imaginé ce qu’elle aurait pu devenir si elle avait eu la même chance que moi, fait les mêmes rencontres et les mêmes choix. C’est clair, à présent, et j’esquisse une grimace attristée en caressant sa joue, en le ramenant à moi alors qu’il a détourné son visage. Si je ne m’exprime pas, c’est avant tout par pudeur : ce qu’il ressent pour sa fille encore aujourd’hui, son deuil, rien de tout ça n’est tabou. Il s’est certainement dit que nous n’étions pas bien différentes : moi, je crois surtout que j’ai survécu, prospéré et réussi parce que même à vingt ans, j’étais déjà faite d’acier et que, sans ça, même mes choix et rencontres n’auraient pas pu m’aider. Il le sait pour avoir mis du temps à réussir à me percer, moi, parce que ce n’était pas qu’une carapace pour les apparences.

« Et tu me dis ça seulement maintenant ? » Mon sourire s’agrandit face à sa réaction à l’évocation d’un souvenir qui ne l’était pas à l’époque, mais qui est bien plus léger aujourd’hui. « Quand on s’est retrouvés, ça n’avait plus la moindre importance. Et tu ne m’a pas vraiment laissé le temps de dire quoi que ce soit, si mes souvenirs sont bons. » Et les siens lui rappelleront certainement que je n’avais pas envie de parler du tout non plus, seulement de ses lèvres sur les miennes et de la pulpe de ses doigts sur ma peau. « J’étais à Kilcoy. » - « Je m’en moquais de savoir où tu étais. Tu n’étais pas là, à m’attendre, ça a suffi à me donner l’envie de te faire… Patienter. » Je ne me départis pas de mon sourire aussi aguicheur qu’insolent. Je m’en moquais parce que, cette fois-là, ma possessivité ne m’a pas soufflé la possibilité qu’il ait tiré un trait sur moi. Il en était incapable ; moi aussi, de toute évidence. « Ce soir-là, celui de l’ultimatum… J’ai appris quelque chose sur nous. » Je fronce les sourcils, curieuse, mais il ne me laisse guère le temps de l’interroger sur la nature de cette découverte. Il m’attire contre lui pour m’embrasser avec tendresse, mais non sans intensité. Il m’embrasse comme il m’embrassait avant sa détention, et le rouge de la passion me monte aux joues. « Je ne t’ai pas attendue que le septième jour, mais tous… tous sans exception… sauf celui-là. » - « Tu devenais fou. Au Club, je le voyais bien. » Et si les quatre premiers jours j’étais aussi désarçonnée que lui, après ça, lorsqu’il n’était plus question que de m’amuser avec lui et lui faire payer ma frustration, je m’amusais de le voir tourner comme un lion en cage. Je ne me répèterai pas : je suis une garce et il m’a épousée en connaissance de cause.

« Si. J’étais un pauvre type quand je t’ai réclamé une bouteille et que je me suis endormi un verre à la main assis dans ton canapé. » - « Tu étais venu me chercher parce que j’étais incapable de marcher assez droit pour rentrer chez moi. Parce que j’étais plus allumée qu’un sapin de noël. » J’étais droguée ce soir-là, je l’ai été beaucoup d’autre mais ça ne change rien à l’authenticité de ce qui s’est doucement installé entre nous. Le message est clair : s’il était un pauvre type, alors j’étais une épave, une âme en peine incapable d’admettre qu’elle souffrait de sa solitude à cause de sa fierté et de son amour-propre. « Si, je l’ai fait. J’ai fait tout s’écrouler, mais je l’ai fait quand j’ai été certain que je pourrais t’offrir mieux. Quand j’ai su que je pourrais construire quelque chose avec toi dont on serait fier. Ou j’aurais tout arrêté. » Je secoue la tête : il a fait s’effondrer un palais dont les fondations étaient construites sur de la paille, à peine plus que du vent. « Je sais. » Je suis consciente qu’il l’aurait fait. C’est la principale raison pour laquelle je n’ai pas eu besoin qu’il me le prouve. « Vraiment. Mais tu ne me l’as pas demandé. » - « Les choses auraient été différentes, si je l’avais fait. » Et je ne pouvais pas accepter qu’en posant les yeux sur moi tous les jours, il voit les sacrifices qu’il avait dû faire pour me garder à ses côtés. J’ignore si cela aurait fini par nous faire imploser. Mais que cela nous aurait fait du mal, je peux l’affirmer sans ciller. Ses bras se referment autour de moi et j’enroule mes jambes autour de sa taille pour me rapprocher un peu plus ; le canapé est un peu étroit, mais nous nous en moquons. « L’intensité… » Je dépose un baiser contre sa nuque, avant de froncer les sourcils et de me reculer. « De quoi ? » Il change de sujet bien trop vite pour que je ne raccroche les wagons. Moi, j’étais déjà prête à profiter de la proximité et de l’apaisement que nous offre la tragédie.





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Message(#)(amelyn #93) the sound of silence EmptyDim 7 Jan 2024 - 12:24




THE SOUND OF SILENCE
La formulation prête effectivement à rire. Peut-être ai-je esquisser l’ombre d’un rictus moqueur, ce qui m’aura valu son coup de coude. Néanmoins, je ne nourris aucune intention de me moquer d’elle. Je suis happé par les souvenirs de notre quotidien sur le bateau. «ça n’a pas toujours été facile.» ai-je relevé, le regard lointain, débranché de la prise du présent. A l’époque, j’étais hanté par les visages inventés de ses amants. Je l’imaginais aussi partager son intimité avec Noah, un type de son âge capable de la fournir en cocaïne sans qu’elle n’ait besoin de contacter l’un des Strange. J’éatis obsédé par les images de son corps nu, abandonné par un lâche et agité par des convulsions juste au pied de son lit. J’ai alors cru la perdre et j’ai fait fi de la douleur née de ses écarts de conduite pour la sauver d’elle-même. Certes, je lui avais promis de ne pas l’abandonner, pas même dans la rupture. Cela étant, les gestes et les mots n’ont pas été motivés par la pitié, la force de l’engagement ou la culpabilité de lui avoir sciemment menti. Quoi que j’ai enduré durant ce confinement n’a trouvé sa source que dans mes sentiments. Je l’aimais - je l’aime toujours - à en perdre la raison. Même blessé, j’étais prêt à oublier, à pardonner, à prendre soin d’elle jusqu’à ce qu’elle redevienne fière et forte. A aucun moment je n’ai cherché à laver ma conscience et si je me suis montré froid, distant, voire évitant, j’étais supplicié d’ignorer sur quel pied danser. Avais-je le droit d’espérer des réconciliations ? Etait-ce légitime de réclamer des explications pour panser mes blessures et lui proposer de faire litière du passé au profit d’un avenir avec moi ? «Je détestais te voir souffrir. Je souffrais de ne pas pouvoir dormir près de toi ou te serrer dans mes bras quand tu montais près de moi dans la cabine. Je ne savais pas ce que tu voulais, ce que moi j’étais capable de comprendre.» En l'occurrence, ses amants pansements. « Mais, j’aurais tout donné pour que tout redevienne comme avant. Je savais pas comment le dire, alors je buvais. Je buvais tellement.» ai-je ensuite remarqué, songeant à ces journées où je ne tenais plus debout, à celles où je titubais, à ces nuits d’insomnie enfermés dans la chambre voisine à m’assommer de boisson consommée au goulot. « Plus tu reprenais des couleurs, plus j’étais perdu entre le contentement et la peur, la peur que tu t’en ailles sans moi.» J’en tremblais au point d’être bouffé par l’angoisse, de me gorger d’espoir si nos doigts s’effleuraient et, en même temps, à fuir ses semblants de rapprochements de crainte d’être trop prompt à les interpréter. « Je n’ai pas dû réapprendre à t’aimer là-bas. Je n’ai jamais cessé, tu sais. Pas une seule seconde.» Qu’importe ce qu’il s’est dit ou fait. Jamais je n’ai posé sur elle un regard différent sous prétexte qu’elle était figée dans son lit à cause du manque ou qu’elle me suppliait au mépris de ma douleur que nous retrouvions la terre ferme, histoire que je lui trouve une latte, juste une. Elle n’a jamais été misérable ou pathétique. «Et si c’était à refaire, même si c’était pas glorieux de t’emprisonner comme ça, je le referais. Je ne changerais rien à ce qu’on a vécu là-bas. Je suis persuadé qu’on en est sorti plus beau et plus fort surtout. Indestructible.» ai-je ponctué d’un sourire franc. «Alors, même si j’aurais adoré t’emmener voir des cascades au bout du monde pour ton anniversaire, tu as raison, on a au moins ça.» J’ai quitté sa peau d’une main pour encercler l’appartement d’un geste circulaire. «Et je ne devrais pas oublier que c’est plus que ce que je me suis imaginé quand j’ai été embarqué.» Pour cause, l’éventualité du bracelet électronique me paraissait improbable. Je laisse toutefois à Reagan qu’il est un ténor du barreau et que prêter foi en son évaluation de la situation - avant janvier, je serai libre - n’est pas une cause perdue.

Cette certitude en elle-même devrait suffire à apaiser ma colère, sauf que si sur l’heure elle se tait, je la ressens encore. Je perçois le frémissement de mon sang dans mes veines et j’ai beau choisir de l’ignorer, je prie pour qu’elle n’éclate jamais puisque le vague à l’âme de ma complice est perceptible. Il est presque tangible : il ternit l’éclat de ses pupilles et ça m’attriste, évidemment. Je me sens impuissant cependant. J’ai cherché un remède contre cette ire qui me colle à la peau depuis des années, j’ai tenté de mettre cette bête sous cage après la mort de Sofia. Malheureusement, de temps à autre, les gonds sautent sans que je ne parvienne à me tempérer tel que l’on me l’a appris à l’armée dans mes jeunes années. Aussi, n’ai-je rien ajouter si ce n’est ce baiser dans son cou et une étreinte plus resserrée. Que dire, de toute façon ? Qu’ajouter sans prendre le risque de mentir ? Ne vaut-il pas mieux remuer la marmite de nos souvenirs pour en tirer le meilleur et ainsi nous épargner la dure réalité de notre nouvelle épreuve ? J’en suis convaincu. Alors, je poursuis. Je déterre et je taquine. Je m’arrête à chaque borne du chemin que nous avons parcouru ensemble. «Et je ne t’avais pas encore fait comprendre que je vous acceptais telle que vous étiez, toi et ton monde.» A présent, il est différent. Elle ne se déhanche plus dans les boîtes de nuit pour aguicher les hommes attirés par l’harmonie de ses formes. Micah n’y est pour rien : elle a cessé bien avant ça et j’en ai déduis à raison avoir comblé le vide de son existence.

L’avait-elle envisagé possible quand elle m’a rejoint sur le catamaran après sept jours de réflexion ? Je l’ignore et, somme tout, ça n’a pas vraiment d’importance. Je préfère l’amusement à la gravité des questions dont les réponses ne servent plus à rien. « Il n’y avait pas grand chose à dire et je n’aurais pas su quoi répondre. J’étais moins bavard que maintenant.» J’avais à coeur de me protéger : l’issue de notre relation était trop incertaine. «Tu m’avais manqué, pont final.» Et je crois que ce sont les seuls mots distinct qui ont résonné dans la pièce, les suivants étant la douce mélodie de nos retrouvailles. «Si j’avais pas été aussi fier, je t’aurais chopé dans ton repaire pour te dire que sept jours, c’était beaucoup trop long. Je détestais la façon dont tu avais l’air de gérer ça, avec facilité, mais je comprends mieux maintenant.» Et, étonnamment, l’apprendre me réchauffe assez le coeur pour clore ce chapitre par un baiser florentin. Il trahit que j’ai envie d’elle, de suite, et que je suspends le temps parce que cette douceur entre nous dame le pion à mes frustrations. «Et, l’autre fois, je t’avais suivi jusque dans une boîte de nuit parce que tu ne me tournais plus autour et que ça ma dérangeait beaucoup.» Elle était furieuse après moi et, quoiqu’il m’ait fallu du temps pour intégrer ses raisons, je n’avais volé ni sa mauvaise tête ni sa gifle. Cette soirée-là aura été cruciale, déterminante pour cette relation qui a débouché sur un mariage heureux. Mais qui l’aurait cru ? Qui aurait misé un kopek sur nous ? Qui, à part moi, quand j’ai saisi que ma vengeance était moins capitale que sa présence ? Plus tôt, elle m’a interrogé sur mes présomptions. J’ai éludé au la faveur d’un autre sujet. Quitte à sauter du coq à l’âne, j’y reviens et sa surprise ne m’étonne guère tandis que j’attrape sa jambe désormais enroulée autour de ma taille. «C’est pour ça que je me suis douté.» ai-je chuchoté comme si je partageais un secret qu’un quidam serait susceptible d’entendre. Me redressant légèrement, j’ai aidé son bas à glisser le long de ses jambes, en douceur et, surtout, avec une lenteur infinie, une lenteur calquée sur mon débit. Je les assume, mes aveux et je savoure chaque mot de ma confession. Je veux qu’elle lui fasse l’effet d’un bonbon sur la langue. « L’intensité de ce que je ressentais quand je te faisais l’amour…» Et ce qu’importe la façon. « Et, tu es devenue une nouvelle drogue pour moi. J’avais besoin de toucher ta peau.’» ai-je prouvé de ma main aventureuse bravant tant bien que mal l’interdit de ses sous-vêtements. Le dessein est limpide : je veux qu’elle frissonne comme hier et aujourd’hui puisque nous semblons à l’abri du temps. «J’avais besoin de t’embrasser.» Et un baiser se perd sur le coin de ses lèvres. «J’avais besoin de t’entendre soupirer à mon oreille.» Et, de nouveau, je m’emploie à ce qu'elle exemplifie mon propos sur le champ. «J’avais besoin de te sentir à moi. Ose dire que tu l'as pas ressenti toi aussi, je ne te croirais pas.» Ainsi je fonds sur ses lèvres à bouche-que-veux-tu : j’ai bien l’intention de me gaver d’elle aussi longtemps que Micah dormira. « J’en ai toujours besoin. J’en ai besoin.» ai-je soufflé contre ses lèvres, brandissant mon drapeau de mes doigts audacieux et coquins parti à la conquête de ses soupirs.




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Raelyn Blackwell
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la muse des cauchemars
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ÂGE : 36 ans (23.12.1987) - capricorne ascendant scorpion
SURNOM : Raelyn est le prénom qu'elle s'est choisi, elle est née Rachel-Lynn.
STATUT : Son âme sœur est morte en prison : elle est veuve depuis le 16.07.2024. Micah a l'âge de poser des questions mais pas celui de comprendre la mort et, de toute façon, Raelyn est trop brisée pour répondre aux interrogations de sa fille.
MÉTIER : Boss du Club, la pègre de Brisbane, depuis février 2021. Propriétaire et gérante de l'Octopus, un Casino qui a ouvert ses portes en avril 2021. Baronne de la drogue, reine de la nuit et mère célibataire, une vie somme toute bien remplie.
LOGEMENT : Le loft du 721 Daisy Hill Road (Logan City) lui semble bien vide et froid maintenant qu'elle s'endort loin des bras de son époux.
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TW IN RP : Mention de drogues dures, violences verbales et physiques banalisées, banalisation du meurtre, menaces, univers de la pègre, misogynie, deuil, automutilation.
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : des nerfs d'acier et 1m55 de charisme, de magnétisme, d'implacabilité, de jalousie et de violence › accro à la cigarette, alcoolique à ses heures perdues, elle luttera toute sa vie contre son addiction à la cocaïne › opportuniste et prête à tout pour servir ses propres intérêts, elle possède une notion de bien et de mal particulière › longtemps volage, elle l'a été jusqu'à ce qu'elle tombe amoureuse d'Amos › récupère le contrôle du Club en février 2021, devenant le leader de l’organisation criminelle › fin janvier 2023, elle abat Lou Aberline, tuant de ses propres mains pour la première fois.
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maxyn #7 & sms ☆ i'm sick, yeah, i'm sick, and honestly, i'm getting high off it. your smoke in my hair hot and dirty like the l.a. air. that face, baby, it ain't fair, but you don't know what you don't know. oh, so you wanna talk about power ? oh, let me show you power. i eat boys like you for breakfast, one by one hung on my necklace. ☽ 1234567

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spencer #14 ☆ you know there's still a place for people like us, the same blood runs in every hand. take another walk out of your fake world, please put all the drugs out of your hand. you'll see that you can breathe without no back up, so much stuff you got to understand.

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danalyn #4 ☆ what brings you to the lost and found, dear ? won't you pull up a seat ? everybody got a price around here to play, make me an offer, what will it be ? welcome to the playground, follow me. tell me your nightmares and fantasies, sink into the wasteland underneath.

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cecilia #2 ☆ there's a pleasure in hiding from the sun. no, i was never one for pretty weather, i'd rather be a creep. there's a bright side to every wrong thing, if you're looking at me through the right eyes. darkness in my name, don't you wanna come and play on the cool side.

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miles #1 & #2 ☆ i've been waiting patiently, i built this tower quietly. And when my well of wellbutrin is running dry of serotonin i can say things I don't mean. or maybe it's the truth in me, i feel it building, bubbling up.

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amelyn ☆ wasted in love, misunderstood, baby, it's harder to breathe when you're gone. so i hold in my hands pictures of you and dream of the day i was eating for two. all this love, i'm so choked up, i can feel you in my blood, i'm so scared to give you up. valentine, my decline is so much better with you. valentine, my decline, i'm always running to you. and i cover myself in tattoos of us, and dream of the day we embrace and combust. ☽ 123456789101112131415161718192021222324252627282930313233343536373839404142434445464748495051525354555657585960616263646566676869707172737475767778798081828384858687888990919293949596the end.

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Message(#)(amelyn #93) the sound of silence EmptyMar 9 Jan 2024 - 15:40


the sound of silence
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor (amelyn #93) the sound of silence 873483867

« Plus tu reprenais des couleurs, plus j’étais perdu entre le contentement et la peur, la peur que tu t’en ailles sans moi. » - « Je ne voulais pas m’en aller. » Ce n’est qu’à moitié vrai, d’une part parce qu’au début, lorsque l’addiction prenait le dessus, c'était tout ce que je voulais et d’autre part parce que, plus tard, lorsqu’il m’a rejetée, j’ai émis le souhait de partir. Mais ce n’est pas non plus tout à fait faux si bien que je précise. « Enfin si, je l’ai voulu à plusieurs reprises, mais parce que je pensais que tu me rejetais - » Qu’il ne voulait pas de moi, qu’il n’agissait que par devoir ou sentiment de culpabilité, que parce qu’il s’estimait le chef d’orchestre de ma chûte. « - et que dans ces conditions-là, je ne pouvais pas rester. » Parce que j’ai été la première à l’embrasser, à me glisser dans son lit pour tenter de panser mes plaies en sa compagnie et même si je lui en voulais encore d’avoir tout détruit sans se soucier de ce que je deviendrai, et qu’il m’a repoussée. Mais ce n’est rien : nous avons soigné ces blessures-là il y a longtemps, il n’a pas besoin de m’expliquer qu’il ne l’a fait que parce que dès qu’il fermait les yeux, il m’imaginait avec d’autres et je n’ai pas besoin de lui expliquer que je ne cherchais qu’à combler le trou béant qu’il avait laissé dans mon cœur et dans mon existence, avec ces amants. Ces choses-là, nous nous les sommes déjà dites ; il ne s’agit de rien de plus qu’un voyage au royaume des souvenirs. « Je n’ai pas dû réapprendre à t’aimer là-bas. Je n’ai jamais cessé, tu sais. Pas une seule seconde. » Pensive la seconde d’avant, je tourne ma tête dans sa direction et plonge mon regard dans le sien, avant d’esquisser un sourire. « Je sais. » Moi non plus. A un moment, je l’ai haï de toute mon âme, mais sans cesser de l’aimer pour autant, découvrant par la même occasion que les deux sentiments pouvaient cohabiter, pas sans que mon cœur ne semble au bord de l’implosion, mais ils le faisaient tout de même. « Et si c’était à refaire, même si c’était pas glorieux de t’emprisonner comme ça, je le referais. Je ne changerais rien à ce qu’on a vécu là-bas. Je suis persuadé qu’on en est sortis plus beaux et plus forts surtout. Indestructibles. » J’ignore si je ne changerais rien. J’ignore dans quelles mesures une part de ce qui nous a brisé le cœur n’a pas développé des mécanismes de défense dont il a été dur de se débarrasser. Ce que je sais en revanche, je l’affirme sans rougir et sans bégayer. « Là où on en est aujourd’hui, ce qu’on est devenus toi et moi - » Il n’est pas question de son astreinte à résidence, bien sûr que je changerais ce fait là si je le pouvais, mais plutôt du chemin que nous avons parcouru et de la ligne d’arrivée. « - je ne voudrais rien d’autre. Pour rien au monde. » Nous traversons des temps compliqués, je le voudrais moins colérique, moins centré sur ce qu’il traverse, et je me voudrais plus résiliente, mais je reste persuadée qu’aussi difficile soit l’épreuve que nous avons à surmonter, elle est passagère. Finalement, comparée à ce que nous avons accompli lui et moi, la perte du catamaran ne pèse pas grand-chose dans la balance.

« Alors, même si j’aurais adoré t’emmener voir des cascades au bout du monde pour ton anniversaire, tu as raison, on a au moins ça. » S’il avait pu m’emmener voir des cascades au bout du monde, nous ne l’aurions pas fait : nous nous complaisons à deux et à nous seuls sans avoir besoin de poudre aux yeux. Il l’a pointé du doigt seul, son esprit de contradiction, et je ne le ferai pas à nouveau. « Et je ne devrais pas oublier que c’est plus que ce que je me suis imaginé quand j’ai été embarqué. » - « Je me moque de mon anniversaire. » Cela a toujours été vrai, et ça l’est d’autant plus maintenant que certaines choses ont bien plus d’importance. « Tout ce qui m’importe, c’est que tu sois près de moi. » Physiquement comme mentalement ; il ne l’a pas tout à fait été, ces derniers temps, et j’ai le sentiment que je le retrouve.

« Et je ne t’avais pas encore fait comprendre que je vous acceptais telle que vous étiez, toi et ton monde. » Sur ce point-là, nous n’avons pas passé la ligne d’arrivée le jour où il a daigné se rendre en boite de nuit avec moi. Au contraire, ce jour n’a été que le début d’une route longue et sinueuse que j’oublie parfois que nous avons mise dernière nous. La plupart du temps, je m’accorde à admettre que j’ai compris qu’il m’acceptait sans condition et sans désirer secrètement changer quoi que ce soit me concernant lorsqu’il a lui-même planté dans mon esprit l’idée de reprendre des mains de Mitchell le Club, avant qu’il ne le détruise. Parfois, comme lorsque j’ai l’impression qu’il tente encore de me faire entrer dans un moule qui ne me convient pas plus qu’il ne me ressemble, comme lorsqu’il est question de transformer notre trio en plus grande famille, j’ai l’impression que nous faisons trois pas en arrière. « Il n’y avait pas grand-chose à dire et je n’aurais pas su quoi répondre. J’étais moins bavard que maintenant. Tu m’avais manqué, pont final. Si j’avais pas été aussi fier, je t’aurais chopé dans ton repaire pour te dire que sept jours, c’était beaucoup trop long. Je détestais la façon dont tu avais l’air de gérer ça, avec facilité, mais je comprends mieux maintenant. » Lui était trop fier, et moi aussi, en plus d’être trop butée. « Tu me manquais aussi. J’étais simplement plus têtue que raisonnable. » Et plus vindicative, aussi. Et si je le suis toujours, je ne le suis plus avec lui. « Mais tu ne m’avais pas manqué autant que tu m’as manqué là, depuis ton arrestation jusqu’à aujourd’hui. » Mon regard braqué dans le sien, je distille dans la conversation un aveu. Je n’ai pas dit depuis ton arrestation jusqu’à ta libération et cela n’a rien d’une erreur. Jusqu’à aujourd’hui, jusqu’à ce moment où notre complicité émerge à nouveau après une trop longue traversée du désert, je n’ai pas eu l’impression de le retrouver totalement, de nous retrouver totalement.

Alors, lorsqu’il m’embrasse à bouche que veux tu et que, se penchant vers moi, il enroule ses bras autour de ma taille, je m’abandonne à mon désir. Lorsqu’il l’interrompt pour me murmurer un mot énigmatique, je n’ai pas l’esprit aux devinettes. J’ai envie de profiter du réchauffement de l’atmosphère, de ce désir que je lis dans ses yeux, parce que je n’y avais plus lu depuis longtemps ou pas comme ça, en tout cas. « C’est pour ça que je me suis douté. » Mes sourcils restent froncés. Dis en plus Amos, et tout de suite, parce que j’ai envie de toi. Ses doigts attrapent l’élastique de mon short de pyjama en soie, et il le fait glisser lentement le long de mes jambes. Ce qu’il cherche à dire n’a plus la moindre importance : je sais ce qu’il cherche à faire et je suis déjà prête à signer. « L’intensité de ce que je ressentais quand je te faisais l’amour… Et, tu es devenue une nouvelle drogue pour moi. J’avais besoin de toucher ta peau. » Il laisse le dos de sa main effleurer ma cuisse nonchalamment, joignant le geste à la parole, et je m’embrase. « Je sais exactement ce que tu es en train de faire, là. » Un sourire provocateur et satisfait sur les lèvres, je me laisse basculer en arrière pour me reposer sur mes coudes ; ainsi, s’il souhaite m’embrasser, il devra se pencher vers moi, recouvrir mon corps du sien. « J’avais besoin de t’embrasser. J’avais besoin de t’entendre soupirer à mon oreille. » Ses lèvres glissent le long de ma nuque et le geste me tire quelques frissons et soupirs discrets d’anticipations. Je sais ce que tu fais, et fais-le plus vite, maintenant. Je le veux à moi, c’est aussi simple que ça. « J’avais besoin de te sentir à moi. Ose dire que tu l'as pas ressenti toi aussi, je ne te croirais pas. » Il s’empare de mes lèvres, ne me laissant pas lui répondre, pas de suite. Pourquoi, ma réponse, elle est évidente, elle l’a toujours été et, sur ce point-là, je peux même dire que j’ai été la première de nous deux à être clairvoyante. « J’en ai toujours besoin. J’en ai besoin. » Ses doigts caressent ma peau et se frayent un chemin entre mes jambes et, avant de ne le laisser me guider aux portes du plaisir, je réponds à sa question. « J’ai su que je voulais que tu sois à moi dès que j’ai posé les yeux sur toi. » Il m’a immédiatement plu, diablement attirée, encore plus parce qu’il soufflait le chaud puis le froid. Mais il le sait, il le sait très bien et ne désire que l’entendre. Le reste, les nobles sentiments, ils ne sont arrivés qu’après. Au début, il n’y avait que l’attirance dévorante que nous ressentions l’un pour l’autre. « Et je veux que tu sois à moi, là, tout de suite. » Ma phrase est entrecoupée par quelques soupirs. Si Micah se réveillait maintenant, je la laisserais dormir et je l’ignorerais, tant pis si je suis la pire des mères à cause de ce crime. Je ne suis qu’à Amos, et mes mains tremblantes de désir, je les glisse sous son t-shirt pour l’en débarrasser.





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Message(#)(amelyn #93) the sound of silence EmptyMer 17 Jan 2024 - 11:32




THE SOUND OF SILENCE
Quelques-uns de nos aveux, à d’autres moments, auraient pu nous faire mal, mais plus maintenant puisque les blessures liées à notre rupture sont cicatrisées. J’y réponds d’ailleurs pas un hochement de tête, préférant m’attarder sur la teneur des confidences plus réjouissantes. J’aime que Rae se soit jouée de moi après mon ultimatum et qu’elle l’ait fait par frustration d’avoir trouvé porte close quand elle s’est décidée avant le délai imparti. J’adore feindre d’en être offusqué et, par la même occasion, de retrouver à travers le récit de ce souvenir, la femme de caractère et aussi joueuse qui s’est transformée en chat pour satisfaire son ego. Je me moque bien d’avoir été sa proie. N’était-ce pas la dynamique dans laquelle nous sommes devenus une drogue autant pour l’un que pour l’autre ? N’étions pas tour à tour tantôt chasseur tantôt chassé ? J’y songe et je lui souris. Je lui adresse une de ces grimaces qui sous-entendant que j’ai derrière la tête une idée que sa question m’a précédemment soufflée. L’intention est coquine. Les mots, tentés de vérité, s’accompagnent de gestes laissant peu d’espace à l’imagination. Je suis l’amoureux licencieux. Je suis ce soleil autour duquel elle tournera bientôt parce que je suggère une étreinte d’une intensité devenue rare depuis ma pseudo-libération de prison. Après tout, n’est-ce pas ce dont il s’agit ? De la violence du désir que nous avons nourri l’un pour l’autre peu de temps après notre première rencontre ? Certes, j’ai longtemps lutté contre cette réalité. Cela étant, si Raelyn affirmait avec le même aplomb qu’elle en fut convaincue avant moi qu’elle n’a déclaré plus tôt que je lui ai parfois manqué, mais jamais aussi intensément jusqu’à cette soirée de confinement, je n’oserais la contredire. Elle a raison, doublement. Je ne suis plus moi-même depuis que l’on m’a enfilé des bracelets autour des poignets. Je pense et agi en raisonnant moins malgré mon retour auprès de ma famille. J’essaie de considérer le verre à moitié-plein plutôt qu’à moitié-vide. A moins que… a moins que ça ne soit l’inverse. Je ne sais plus réellement. Mes mains retrouvent le velours de sa peau et mon cerveau éteint les interrupteurs de la liste de vertus entre correction et raison. Bientôt, je ne réfléchirai plus tout à fait à propos de “situation d’antan”, j’en créerai une dont nous nous souviendrons avec sur les lèvres un sourire aussi béat que ceux échangé alors que le Moineau sombrera bientôt. Je dessine déjà les contours d’une rencontre physique que nous méritons depuis ma sortie de cage, mais que j’ai négligée au profit de corps à corps chargés d’émotions brusques qui fatalement les colorent. Bien sûr, c’est inconscient. Si j’avais toujours conscience de ce que je gâche nos moments en famille ou nos têtes à têtes, de ce que je rends mon épouse malheureuse à force de m’entêter à râler sur ma situation ou sur des faux-problèmes. Son anniversaire en est un : nous n’aurions été nulle part. Nous nous serions sans doute ébroués avec une passion sentimentale identique à celle qui, sur l'heure, se précise. C’est une évidence désormais. Elle transpire par tous les pores de ma peau. Le désir est trahi par mes mains, par mes baisers, par tout ce que ma voix s’éraille et ma respiration saccade. Mon être lui répond en silence un “Je te séduis, encore.” Je pourrais ajouter un : “J’aime encore ça, tu sais. J’aime quand tu rougis, quand tu m’enveloppes de ce regard chargé de convoitise, de défiance et de contentement. Je me pâme dès lors que tu te prends au jeu pour me débarrasser de mes fringues et je fonds dès que ta bouche flatte mon cou. ” Au lieu de ça, mon corps soumet avant d’être lui-même soumis à la fulgurance de notre boulimie sexuelle parce que je suis déjà à elle. Je ne suis plus père : je n’entendrais plus Micah si elle chouinait. A présent, je ne suis plus que le mari aimant, le complice sans pudeur, l’amant audacieux et ambitieux consacré au plaisir de cette épouse non bégueule qui, a priori, ne s’encombre jamais de limites pudibondes et qui ne s’en encombrera pas ce soir juste par jeu. Ne lui ai-je pas manqué “jusqu’à aujourd’hui” ? Combien de fois lui manquerais-je encore après la fermeture de cette parenthèse tant que je ne serai pas effectivement libéré ?

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