| (caele #9) l'entraide est la clé |
| | (#)Dim 10 Déc 2023 - 23:44 | |
| « l'entraide est la clé » carl flanagan & adèle shephard.
Allongée sur le lit dans la chambre de Carl, ils n'avaient pas décidé de passer la nuit l'un contre l'autre à l'approche de la tempête - du moins Adèle avait rapidement retrouvé sa chambre avant de finalement venir toquer telle une petite souris à la porte de la chambre de son coloc. Elle n'arrivait pas à dormir, ne trouvant pas le sommeil quand sa tête et son cœur semblaient être restés au refuge. Carl lui avait indiqué que sa porte restait ouverte si jamais et c'était une phrase qu'elle n'avait pas oublié. Elle avait passé une bonne nuit, blottie tout contre lui, tenant sa main une partie de la nuit avant que le jour vienne doucement l'extirper de ses rêves. Elle ne sait pas bien l'heure qu'il est, mais le silence aux alentours n'est pas quelque chose de rassurant et très vite, elle a ce besoin de balayer de son esprit toute ses pensées négatives en se rapprochant de Carl pour que son regard se pose sur lui alors qu'il a encore les yeux fermés. « Il va être l'heure qu'on se lève si on veut faire tout ce qu'on a prévu... » Il n'est clairement pas tôt déjà, Adèle peut le voir à la lumière du jour qui encadre les volets de la chambre du Flanagan et elle vient déposer ses lèvres sur l'une des joues du jeune homme en guise de bonjour probablement un peu trop amical mais c'est devenu leur quotidien désormais que l'explication leur a permit de se rapprocher un peu davantage avant de se relever du lit pour s'asseoir sur ses genoux et venir tirer sa main avec impatience et malice. « Je vais aller prendre une douche et j'appelerai le refuge pour voir si tout va bien après, mais si t'es pas debout quand je sors de la salle de bain... » Taquine et rieuse, elle l'observe en silence, peut-être attend-t'il de savoir quel sort elle pourrait lui réserver, « je t'y emmène de gré ou de force... » Et ça l'a fait beaucoup trop rire quand elle sait que de toute évidence, il risque de sortir gagnant de cet affrontement. C'est même une certitude qu'avec toute sa motivation, Adèle ne puisse parvenir à gagner ce combat-là. C'est alors que la jeune femme disparaît de la vision du Flanagan pour aller se préparer. La tempête n'a pas encore fait rage, mais lorsqu'elle pose son regard à l'extérieur, elle voit les arbres qui tentent de faire face à un combat perdu d'avance pour eux. Ils sont aux premières loges alors que la Shephard est bien au chaud, le chauffage n'est pas encore coupé, ni l'électricité - peut-être que dans la nuit ils ont eu une coupure mais bien trop confortable auprès du jeune homme, l'agente immobilière ne s'est rendu compte de rien. La douche chaude lui a fait le plus grand bien, par chance ils n'ont pas été touchés encore par la tempête, elle ignore Adèle si il y a un quelconque risque, et en ressortant de la salle de bain, elle se dirige sans attendre vers la cuisine, prête à préparer quelques petits trucs à manger avec un bon café. Elle ne doute pas une seconde que si ils sont à l'abri, dehors la tempête fait rage. Et que certains n'auront pas leur chance. Avec le Flanagan, ils avaient prévu de faire quelques petits trucs à manger, et elle l'entend déjà l'eau qui coule, il ne s'est pas fait prier pour aller prendre la sienne - un peu comme si ce serait la dernière, sans savoir si la chaudière n'allait pas elle-même avoir quelques problèmes prochainement.
Elle est installée sur le divan, les jambes repliées un café en main, Keefe est installé à côté d'Adèle, elle le sent un peu songeur et ne veut briser ce silence, la raison pour laquelle même, la télé n'est pas en route - c'est toujours les mêmes infos, les mêmes alertes et les deux Flanagan n'ont pas besoin de ça. Elle souhaite leur épargner tout ça et avisera au fil de la journée, au fil des journées. Elle ne sait pas bien ce que seront leurs prochaines journées et encore moins l'entraide qui en découlera. Lorsqu'elle voit la silhouette du Flanagan apparaître de la salle de bain, Adèle ne peut s'empêcher de relever ses yeux sur lui, « la journée risque d'être longue, tu devrais manger aussi un peu... » Et elle sourit légèrement quand il d'avance vers eux, Carl venant remarquer la présence de Keefe, « et ne me dis pas que tu manges rien le matin, Keefe s'associera à moi. » Devant eux, Adèle a apporter plusieurs assiettes, des mignardises mais des fruits aussi et un bon verre de jus d'orange frais n'attend que Carl. « Ton idée de préparer à manger pour ceux qui en ont besoin me plaît assez, je serai ton commis... » Elle glisse un clin d'oeil à la fin de sa phrase devant Keefe qui les regarde tour à tour et qui marmonne dans sa barbe, « surtout faites comme si je n'existais pas... » Ça fait doucement rire la brune qui pose sa tasse de café sur la petite table avant de prendre le visage de Keefe entre ses mains comme si elle tentait un câlin. Leur complicité n'était plus à prouver.
@Carl Flanagan
|
| | | | (#)Sam 16 Déc 2023 - 20:36 | |
| ☾ l'entraide est la clé So the small things came into their own: small acts of helping others, if one could; small ways of making one's own life better: acts of love, acts of tea, acts of laughter. Clever people might laugh at such simplicity, but, she asked herself, what was their own solution? gifs by (c) lomapacks et (c) nairobigifs Il n'a sans doute jamais été aussi soulagé qu'en ouvrant les yeux ce matin-là, dans une chambre où Carl tend à dormir seul de moins en moins souvent. Il peut ainsi s'assurer qu'il n'a pas rêvé la veille et qu'Adèle l'a bel et bien rejoint dans son lit, saisissant l'invitation que le garçon avait glissé au risque de faire de ces moments une petite habitude entre eux. Endormis côte à côte, sa colocataire blottie dans ses bras jusqu’à rendre l'étiquette de leur relation de plus en plus floue, sans savoir quelle autre excuse qu'une tempête ils pourront trouver à leur rapprochement, la prochaine fois. S'il n'avait pas pu compter sur la présence d'Adèle pour éponger ses craintes la nuit dernière, Carl n'aurait probablement pas réussi à fermer l'œil et compte tenu de l'intense journée qui s'annonce, il n'est pas mécontent d'avoir à son actif quelques heures de repos tout en y gagnant un baiser sur la joue en prime. De quoi lui conférer un peu de courage car rester au lit n'est pas une option lorsqu'une tempête promet de frapper, sa colocataire ne tarde pas à le lui rappeler. « Il va être l'heure qu'on se lève si on veut faire tout ce qu'on a prévu... » Ce n'est pourtant pas la motivation qui étouffe Carl ce matin, soucieux de devoir quitter son lit pour affronter le chaos des prochaines heures alors qu'il préfèrerait pour sûr s'enfermer dans une bulle de déni. Fermer simplement les yeux et les rouvrir une fois Olga passée, dans un monde où l'intensité de cette dernière aurait bien évidemment été exagérée. Il veut encore y croire Carl, au fait que l'alerte sera revue à la baisse car c'est plus facile de se dire que ça n'est finalement pas si grave, et que tout peut encore s'arranger malgré le pessimisme des dernières informations divulguées. Ouvrant péniblement ses paupières, c'est sur le minois d'Adèle que ses yeux viennent aussitôt se poser tandis qu'un petit sourire vient tordre ses lèvres, sa main cherchant alors tout naturellement la sienne. « Je vais aller prendre une douche et j'appelerai le refuge pour voir si tout va bien après, mais si t'es pas debout quand je sors de la salle de bain... je t'y emmène de gré ou de force... » Même lorsque la situation revendique bien peu de légèreté, sa colocataire ne perd pas sa capacité à le taquiner et c'est au moins ce qui suffit à l'amuser quand en temps normal, rien ne le pourrait vraiment. Carl préfère ne pas imaginer comment il aurait abordé cette tempête sans elle, mais il suppose que le simple fait de quitter sa chambre aurait déjà été pour lui l'effort de trop. Il a peur, c'est un euphémisme que de le dire mais à deux, les montagnes à franchir semblent déjà un peu moins hautes. « Promis je me lève, donne-moi juste cinq minutes. » souffle-t-il en s'étirant sur le lit, son regard glissant sur sa colocataire lorsque celle-ci disparaît finalement de la pièce. Une bonne douche ne ferait pas de mal non plus au garçon mais il attendra son tour, en cogitant pendant ce temps sur leurs différentes missions du jour.
Autant mettre cette journée à profit, c'est ce que Carl s'est dit en songeant aux heures qu'ils passeront tous ensemble dans cet appartement pendant que dehors, Olga signera son passage. Ils ne perdront peut-être pas l'électricité tout de suite et pourront alors s'affairer comme il se doit en cuisine, cette pièce où il retrouve justement sa colocataire et son frère une fois douché et habillé – physiquement prêt, certes, mais mentalement beaucoup moins c’est un fait. « La journée risque d'être longue, tu devrais manger aussi un peu... » Et déjà Carl comprend qu'il ne pourra pas faire l'impasse sur le premier repas de la journée, pas avec une Adèle veillant au grain depuis l'épisode de sa migraine. « Et ne me dis pas que tu manges rien le matin, Keefe s'associera à moi. » Il n'en doute pas à vrai dire, connaissant assez bien son frère pour savoir que ce dernier n'est pas difficile à rallier et c'est d'autant plus vrai avec la Shephard, au nom de la grande complicité que tous deux ont pu tisser. Carl en est peut-être un peu jaloux parfois, mais tout l'enjeu consiste à ne pas trop le montrer. « Bon, s'il faut prendre des forces alors.. » Sur ces mots, il se saisit d'un fruit en accueillant volontiers les vitamines qu'il pourra lui apporter. Carl le porte après ça à ses lèvres comme pour montrer sa bonne volonté, trahi par un sourire cachant en réalité un appétit que le garçon peine parfois à trouver. « Je prenais pas trop les petits-déjeuners au sérieux avant, j’imagine que c’est pour ça que je frôlais souvent le malaise à l'hôtel. » Ce n'est pas normal et il le sait, et c'est une mauvaise habitude qui tend de toute façon à se perdre grâce à elle. Personne n'a jamais veillé sur lui comme Adèle s'y emploie aujourd'hui et Carl ne serait pas fidèle à lui-même s'il ne doutait pas de mériter toute cette attention qui lui est portée. « Ton idée de préparer à manger pour ceux qui en ont besoin me plaît assez, je serai ton commis... » Son regard s'illumine en comprenant qu'ils s'y mettront à deux, en plus d'obtenir la confirmation que son initiative n'est pas mauvaise. Ces repas à distribuer feront forcément des heureux et Carl compte bien y mettre tout son cœur, sans même compter les heures. « Oh super ! Je pense qu'on aura pas trop de quatre mains pour préparer tout ça, et je suis sûr qu'on le fera pas pour rien surtout. » Dans un sens, il aimerait se tromper car cela signifierait qu'Olga n'a pas laissé trop de personnes dans le besoin, mais une part de lui demeure hélas un peu plus réaliste. « Surtout faites comme si je n'existais pas... » Keefe ronchonne comme il sait si bien le faire, et Carl lui lance un regard dont seul son cadet saisira le sens. C'est leur petit code entre frères, dirait-il.
Les heures défilent et le petit duo s'active plus que jamais en cuisine pendant que le vent secoue de plus en plus fortement la ville, une façon de s'occuper la tête et les mains pour ne pas penser aux dégâts éventuels – en admettant que l'on puisse encore douter des ravages d'Olga, à ce stade. Les rideaux fermés leur permettent de ne pas être trop brutalement confrontés à cette réalité mais lorsqu'enfin la tempête vient à perdre en intensité et que tout le monde s'accorde à dire que le plus dur est officiellement passé, Carl s'empresse de songer à l'après et à ce qu'il convient maintenant de faire. Prendre des nouvelles de leurs proches, assurément, mais pas que. « On devrait peut-être faire un tour du voisinage avant de continuer, pour voir si les dégâts sont importants, non ? » Ils ont déjà une certaine quantité de repas à distribuer ce soir et Keefe peut toujours poursuivre s'ils doivent s'absenter, ce n'est pas un problème à ses yeux. Sa conscience lui dicte d'aller voir à l'extérieur, où certains ont peut-être déjà besoin d'aide. « Je m'inquiète pas tellement pour notre immeuble, mais plutôt pour les maisons pas très loin d'ici. » Ils ne peuvent pas rester éternellement enfermés de toute manière, quand bien même Carl a peur de remettre les pieds dehors et de constater à quel point le passage de la tempête a été brutal. « Il y a une personne âgée qui vit au bout de la rue, elle m'avait gentiment souhaité la bienvenue le jour de mon arrivée et j'aimerais m'assurer que tout va bien pour elle. » C'est qu'il se sent redevable Carl en pensant à cette petite mamie qui le salue à chaque fois d'un sourire, espérant de tout cœur que la tempête l'a épargnée. « Keefe, tu resteras à côté de ton téléphone si jamais on a besoin de toi ? » Il glisse un regard entendu en direction de son frère, obtenant de sa part un léger hochement de tête. « Okay les tourtereaux, comptez sur moi. » Sa réponse lui vaut un petit soupir car Keefe ne peut décidément pas s'en empêcher, mais l'essentiel est bien que l'adolescent reste lui-même opérationnel. Se tournant vers sa colocataire, Carl attend son feu vert pour partir effectuer ces fameuses vérifications dans le quartier avec elle.
|
| | | | (#)Dim 17 Déc 2023 - 21:53 | |
| « l'entraide est la clé » carl flanagan & adèle shephard.
Elle ne se lasse jamais de ses réveils, et d'ailleurs si Carl avait ouvert ses yeux il pourrait voir ce sourire qui apparaît sur les lèvres de la Shephard juste en l'observant, allongé à ses côtés. Elle ignore encore vraiment ce qu'elle attend de tout ça mais la certitude est qu'elle se préfère en sa compagnie et qu'elle ne se lasse pas de ses intrusions nocturnes quand bien même les mots n'ont pas encore été posés jusque-là. Elle n'aurait certainement pas pu aussi bien fermer l'oeil de la nuit si elle avait été dans un autre endroit que cette chambre et elle le réalise tout doucement. « Tu as bien dormi ? » Qu'elle souffle en se relevant légèrement en posant son menton contre le torse de Carl en l'observant doucement se réveiller. Il ne peut s'empêcher de glisser ses doigts dans ceux de la Shephard et elle resserre l'étreinte autour de ses derniers après qu'il s'étire. « Promis je me lève, donne-moi juste cinq minutes. » Une moue sur le visage de la Shephard à savoir qu'elle devait se lever mais une journée riche en émotion les attendait et surtout une montagne de trucs à faire ils auront sans doute le loisir de se retrouver de nouveau ce soir dans cette chambre - néanmoins peut-être trop fatigué pour tenir un moment éveillé, elle évite de penser à tout ça préférant alors s'éloigner de Carl en lâchant délicatement ses doigts et de fondre dans l'encadrement de la porte, bien décidée à retourner le chercher si il finit par se rendormir. En sortant de la salle de bain, elle retrouve Keefe déjà présent alors qu'elle voit la silhouette de son coloc préféré se faufiler à son tour dans la salle de bain, Adèle continue de préparer quelques assiettes de fruits et se fait doucement couler son café. Le regard un peu brumeux, elle retrouve néanmoins dans le salon l'autre homme de l'appartement et s'installe à ses côtés, attendant sans doute un peu davantage que Carl termine et vienne les retrouver. Il ne tarde d'ailleurs pas, s'avançant vers eux et ce serait mal connaître Adèle que de savoir qu'elle n'avait pas déjà en tête de vouloir que le Flanagan déjeune à son tour. Elle aurait besoin de lui et sans ses forces, elle suppose que ce sera plutôt très compliqué pour qu'il tienne le coup. « Bon, s'il faut prendre des forces alors.. » Et Adèle l'observe un sourire en coin, de le voir croquer dans le fruit et de l'écouter ainsi, alors qu'il poursuit, « je prenais pas trop les petits-déjeuners au sérieux avant, j’imagine que c’est pour ça que je frôlais souvent le malaise à l'hôtel. » Elle grimace légèrement devant cette image et ne peut s'empêcher de lui rétorquer avec douceur et un besoin évident. « C'est terminé ce temps-là monsieur Flanagan, à présent je vais surveiller ça de près... On ne part jamais le ventre plein même si pour ça, ça voudra dire que tu devras déjeuner avec moi... » Est-ce qu'elle en profiterait pas un peu trop pour passer toujours plus de temps en compagnie de Carl ? Elle a surtout en tête qu'il voudrait reprendre ses études et compte bien lui donner l'occasion de poursuivre ses rêves, aussi pour prendre des forces le petit déjeuner est une étape cruciale. Pensive, Adèle ne peut s'empêcher de boire toute sa tasse de café assez rapidement et relevant ses yeux sur Carl, il semble tout autant enthousiaste à cette idée. « Oh super ! Je pense qu'on aura pas trop de quatre mains pour préparer tout ça, et je suis sûr qu'on le fera pas pour rien surtout. » Quelques minutes plus tard, et après que ce cher Keefe vienne à râler devant la complicité de son grand frère et de sa Coloc qui n'est plus à prouver et encore moins à nier, Adèle se lève pour finalement se retrouver dans la cuisine. Quiche aux saumon/poireaux, tarte à la ratatouille, lasagnes, quelques diverses salades et de bons cookies que Adèle sort à peine du four. Elle emmène le plat encore chaud en direction de Carl pour les laisser refroidir. « Tu as été vraiment incroyable Carl, un vrai petit cuistot... » Le vent semble un peu moins soufflé, Carl a eu la bonne idée de fermer les volets et Adèle ne peut pas encore constater les dégâts. Le refuge semble bien se porter du moins au vu des quelques SMS qu'elle parvient à recevoir tant bien que mal, le réseau est saturé. Elle s'approche de lui, et observe tout leur plat que Adèle s'empresse de ranger dans un sac et une glacière. « On devrait peut-être faire un tour du voisinage avant de continuer, pour voir si les dégâts sont importants, non ? » Adèle échange un regard avec Carl et lit bien dans son regard qu'il est inquiet, de ce qu'il pourrait bien trouver dehors. Chelsea est enfermée dans sa chambre, Keefe dans le salon mais ne tardera probablement pas à en faire de même et ils auront donc tout le temps pour constater les dégâts et venir donner un coup de main, là où on aura besoin d'eux. « On pourra déjà distribuer plus tard ce qu'on vient de faire. » Elle vient pressé son bras pour le rassurer et lui dire qu'elle, elle était là avant que Carl poursuive. « Je m'inquiète pas tellement pour notre immeuble, mais plutôt pour les maisons pas très loin d'ici, » et c'est évidemment plus que légitime. Ils étaient épargnés, les arbres sont beaucoup plus loin et ils ne sont pas prêts de la mer. Mais le reste de la ville ? « Il y a une personne âgée qui vit au bout de la rue, elle m'avait gentiment souhaité la bienvenue le jour de mon arrivée et j'aimerais m'assurer que tout va bien pour elle. » Elle lui sourit légèrement, avant de mettre tous les plats au frigo, le temps de la distribution. « On va aller la voir d'accord ? Et si tu veux rester quelques instants avec elle on le fera. » Il n'était plus question d'eux à présent mais d'apporter un peu de réconfort dans le regard des autres. « Keefe, tu resteras à côté de ton téléphone si jamais on a besoin de toi ? » Machinalement elle tourne évidemment la tête vers le petit dernier de l'appartement qui hoche la tête en guise de réponse. « Okay les tourtereaux, comptez sur moi. » Ça fait sourire légèrement mais surtout discrètement Adèle qui n'est visiblement plus surprise de ce surnom. Et qui admet l'accepter bien plus qu'elle ne voudra le dire à Carl toutefois elle récupère son sac et une petite veste avant de se tourner entièrement vers le Flanagan. « On est parti ? » et en descendant les marches, Adèle sent une atmosphère toute particulière, la ville est presque déserte, le vent souffle suffisamment fort pour qu'elle se retourne vers le valet et lui récupère sa main. Est-ce qu'elle avait peur de s'envoler ou qu'il s'envole à son tour elle n'en savait rien mais c'est un besoin urgent qu'elle ressent alors qu'en réalité, elle n'hésite pas à parcourir le long de la rue, remontant quelques maisons, suivant le Flanagan en regardant de partout, cherchant tout simplement à savoir où la Mamie habite. Mais ils n'en n'ont pas l'occasion qu'Adèle fut bien vite attiré de son regard par un homme coincé dans une voiture garée devant une maison. Elle n'hésite pas une seconde à tirer Carl avec elle, traversant la rue, « vous êtes coincé ?» Il n'y a pas vraiment de doute au vu qu'il tente de sortir du véhicule et que l'arbre couché sur le véhicule ne laisse planer aucun doute mais prudente, Adèle préfère demander. Les deux portes avant sont coincées, prises au piège. « Vous habitez dans la maison ? » Elle fait signe de la main en montrant la maison, et l'homme fait un signe positif de la tête. Un soupire sort de ses lèvres en regardant Carl, « on doit le sortir de là, les secours mettront trop de temps à arriver. » Adèle regarde autour d'elle, elle fait le tour du véhicule. Et aperçoit qu'il pourrait sortir par l'arrière du véhicule à condition qu'il puisse encore bouger a l'intérieur. Il semble pour autant ni blessé ni avec des absences. « Carl, faudrait trouver quelque chose pour casser la vitre arrière. » A deux ils y arriveront plus facilement, heureusement d'autres personnes débarquent avec eux et pendant qu'Adèle cherche un objet, l'homme discute avec un autre homme en signe pour se faire comprendre. L'agente immobilière revient finalement avec un manche à balai avant de taper une première fois sur la vitre. Puis une seconde fois, un peu plus fort et finalement Carl vient l'aider et le verre se brise dans le jardin de l'homme. Avec un gant, Adèle retire les derniers bouts de verre et l'homme parvient à se hisser hors du véhicule. Assis sur l'herbe, Adèle lui donne une bouteille d'eau et finalement un véhicule de secours arrive, avec Carl ils peuvent enfin voir si pour la mamie tout va bien ou si elle a besoin de quelque chose.
|
| | | | (#)Mer 27 Déc 2023 - 21:47 | |
| ☾ l'entraide est la clé So the small things came into their own: small acts of helping others, if one could; small ways of making one's own life better: acts of love, acts of tea, acts of laughter. Clever people might laugh at such simplicity, but, she asked herself, what was their own solution? gifs by (c) lomapacks et (c) nairobigifs À la question posée par sa colocataire et visant à savoir s’il a bien dormi, Carl prend faussement le temps de réfléchir. Il ne peut pas lui avouer que ses nuits n’ont jamais été aussi douces que depuis qu’il les passe à ses côtés, ou bien qu’il s’est réveillé ce matin encore avec le cœur palpitant, sans que la tempête n’y soit pour rien. Son regard pourrait presque le trahir à lui seul et tandis qu’il hoche doucement la tête, Carl resserre ses doigts autour des siens comme si ces derniers pouvaient finalement parler à sa place. Oui, il a bien dormi malgré les circonstances et non, il n’est pas prêt à affronter des nuits où il se retrouverait à nouveau seul dans ce lit. Il tient parole après ça, les cinq minutes demandées pour se lever sont respectées et Carl n’est pas mécontent de pouvoir prolonger ce moment avec elle jusqu’au petit matin – et ce, même avec un témoin aussi envahissant que son frère. Peu à peu ses mauvaises habitudes tendent quant à elles à disparaître, preuve s’il en doutait encore de la très bonne influence de sa colocataire car partir sans déjeuner ne serait-ce qu’un peu, Carl ne le fait désormais plus. « C'est terminé ce temps-là monsieur Flanagan, à présent je vais surveiller ça de près... On ne part jamais le ventre plein même si pour ça, ça voudra dire que tu devras déjeuner avec moi... » Il n’en faut pas plus à Keefe pour étouffer un petit rire, un peu trop amusé par les paroles de la Shephard et pour cause : « Je crois pas qu’il s’en plaindrait, hein Carl. » Oh, sûrement que non mais son frère n’est pas obligé de le faire entendre à voix haute, non plus. Il le retient Keefe, ce n’est vraiment pas le jour pour l’embarrasser devant elle car ils ont du pain sur la planche, et beaucoup de temps à passer en cuisine en perspective. Leur mission finalement accomplie, c’est avec fierté que Carl observe les plats qu’ils viennent de préparer tout en songeant aux personnes qui pourront en bénéficier. Se sentir utile n’a ici pas de prix, tout comme les prochains mots d’Adèle, précieux eux aussi. « Tu as été vraiment incroyable Carl, un vrai petit cuistot... » Il ne récoltera sûrement pas tout le mérite de leur joyeuse collaboration, et c’est dans un sourire reconnaissant qu’il complète alors : « On l’a été à deux parce que j’aurais rien pu faire sans toi, tu le sais. » Et son regard pétille, signe qu’il a tout particulièrement apprécié de mettre la main à la pâte avec elle. Alors bien sûr, il aurait été capable de cuisiner seul mais certainement pas aussi bien, dirait-il. « On pourra déjà distribuer plus tard ce qu'on vient de faire. » Ce qu’il approuve sans tarder, désireux avant ça d’effectuer un petit tour du quartier par mesure de sécurité. Adèle ne semble rien avoir contre et se range même à son avis, sous le regard toujours plus amusé de Keefe. Ces deux-là ne perdent jamais une occasion de passer du temps ensemble, doit au même instant penser l’adolescent. « On va aller la voir d'accord ? Et si tu veux rester quelques instants avec elle on le fera. » Ne serait-ce que cinq petites minutes oui, Carl a juste besoin de s’assurer que sa voisine préférée va bien. « Merci, c’est vrai que ça me rassurerait et je sais qu’elle ferait la même chose si on avait besoin d’aide. » Juanita Gomez a le cœur sur la main et c’est cette même gentillesse que le garçon voudrait avoir pour elle, de quoi l’amener à rassembler rapidement ses affaires pendant que sa colocataire fait déjà de même. « On est parti ? » Il lève un pouce en l’air, adressant un dernier regard à Keefe alors que celui-ci a promis de rester joignable s’ils venaient à avoir besoin de lui. L’instant d’après, les deux « tourtereaux » comme il se plait à les nommer sont déjà partis.
Le vent ne souffle plus aussi fort qu’en début de journée mais les stigmates de la tempête sont bien présents autour d’eux, soulevant son cœur à mesure qu’ils en découvrent l’ampleur car leur rue a souffert, à l’image sans doute de la ville toute entière. Avançant aux côtés d’Adèle avec l’idée de se rendre au domicile de leur voisine, leur chemin est finalement contraint de subir un détour face à l’urgence d’une autre situation. « Vous êtes coincé ? » qu’elle demande à l’homme pris au piège de sa propre voiture après qu’un arbre soit tombé sur celle-ci, avant de vérifier qu’il est bien l’occupant de la maison devant eux. Affirmatif. « On doit le sortir de là, les secours mettront trop de temps à arriver. » Et il est évidemment d’accord Carl, incapable de poursuivre sa route en le laissant là. Tout l’enjeu consiste maintenant à ne pas céder à la panique, cet homme semble après tout aller bien même s’il est de leur devoir de le libérer au plus vite. « Carl, faudrait trouver quelque chose pour casser la vitre arrière. » Il cherche aussitôt tout autour de quoi rendre cela possible mais Adèle se montre bien plus réactive, trouvant en un temps record de quoi briser la vitre. « Attention à pas te couper surtout. » ne peut-il s’empêcher de glisser avant de lui prêter main forte, soucieux qu’Adèle puisse bêtement se blesser car pour elle, le garçon peut si facilement s’inquiéter. L’homme à présent extirpé du véhicule, l’attention que les deux colocataires lui porte ne s’arrête pas là et Carl s’agenouille même un instant près de lui. « Si vous avez besoin de quelque chose, dites-nous monsieur. » Ils ne seront de toute façon pas bien loin, et les secours devraient sous peu s’occuper de lui. Problème : la route paraît encore peu praticable, et une autre urgence semble alors se dresser devant eux. « Et, Adèle ? Je crois qu’il vaudrait mieux tenter de déplacer cet arbre parce qu’il gêne la route et les secours seront bloqués si on le fait pas. » L’arbre en question s’avère être de taille imposante pour ne pas avoir uniquement écrasé une partie de la voiture de l’homme, sous-entendant que la mission risque d’être sportive mais ça ne lui fait pas tellement peur, à Carl. Ils ne peuvent de toute façon pas laisser la route dans cet état, ce pourrait être dangereux et il ne pense pas avoir besoin de préciser pourquoi. Ni une ni deux, le petit duo se place alors de chaque coté du tronc avec la ferme intention de le déloger de là, avant de réaliser ce qu’ils savaient probablement déjà : ce dernier fait un sacré poids, et c’est donc en réunissant toutes leurs forces qu’ils parviennent petit à petit à désencombrer le passage, laissant tout le soin aux secours ou à quiconque de circuler à présent. Une réussite qui vaut au garçon d’afficher un franc sourire, bien trop pressé de la partager avec elle alors que ses mains se joignent sans l’ombre d’une hésitation aux siennes. « T’as été géniale, vraiment. » Il ne pensait pas qu’Adèle avait autant de force dans les bras pour tout dire, tout comme il tend à découvrir la sienne, une preuve supplémentaire de l’efficacité dont ils peuvent faire preuve à deux et un épisode qu’il s’empressera ensuite de raconter à son frère. Car pour peu, Carl se sentirait presque comme un super-héros. « On peut aller voir si Madame Gomez va bien maintenant, c’est la petite maison rose. » Ce qu’ils s’apprêtent à découvrir, surtout, c’est que le jardin de leur voisine est sens dessus dessous suite au passage de la tempête et cette vision promet déjà de l’attrister.
|
| | | | (#)Mar 23 Jan 2024 - 14:44 | |
| « l'entraide est la clé » carl flanagan & adèle shephard.
Elle n’avait jamais douté du cœur que pouvait posséder son nouveau colocataire – pas si nouveau à en croire l’avancé de ce qui s’installe entre eux, et de cette relation aussi paisible que naturelle qui s’installe entre eux. Adèle aime se sentir en sa présence et si elle a mis un certain temps avant de s’en rendre compte, il est pour elle aujourd’hui, logique d’y faire face. Ne reculant jamais vers ce qui s’offre à eux, et ainsi passé la nuit près de l’un et de l’autre, plus proche que jamais s’avère faire partie des nouvelles habitudes de ce duo sans toutefois qu’ils crèvent cet abcès dont les plus étrangers de leurs vies pourraient néanmoins le constater eux-mêmes. Il n’est pas question d’eux ce matin-là, il n’est pas question qu’elle se retrouve seule à seule avec Carl, même si l’idée l’aurait enchanté habituellement – mais les dégâts causés par la tempête sont bien réelles, et elle a ce besoin de s’assurer que Cody s’en sorte indemne autant que le refuge. Il apporte néanmoins de la douceur à cette journée riche en émotion, et peut-être ne se rend t’elle pas encore totalement compte du pouvoir que possède Carl sur elle : celui de la voir se battre avec plus d’envie, plus de hargne et certainement aussi plus de passion. Très vite elle quitte le lit de Carl, ses bras et lâche sa main pour se rendre dans la douche. Très vite il en fait de même quand elle, elle finit de se préparer dans le grand salon, profitant alors du calme pour préparer rapidement un petit dej à tout ceux de la coloc devant le regard rieur de Keefe et sa bonne humeur légendaire. La Shephard n’avait pas cherché à le convaincre de venir avec eux, c’était une histoire entre Carl et lui après tout. Puis peut-être que Carl préférait le savoir en sécurité à leur appartement qu’à courir à gauche ou à droite. Et peut-être à prendre des risques inconsidérés. Ils se retrouvent rapidement dans la cuisine, la tête à tête avec le Flanagan n’a rien de particulier ou de surprenant, et Keefe s’en amuse même. Relevant parfois son visage pour les observer au loin se demandant peut-être trop souvent quand le moment entre eux arrivera. Ou si il est pas déjà arrivé. Et Keefe ne rate jamais une occasion de titiller son frangin sur le sujet plus que brûlant qu’est leur relation, et ça fait sourire assez discrètement la Shephard, parfois il dissimule même mal son malaise apparent et ses regards foudroyants qui lancent à Keefe, bien malgré lui. « On l’a été à deux parce que j’aurais rien pu faire sans toi, tu le sais. » Elle hausse les épaules, « t’aurais pu tomber sur pire binôme je te l’accorde… » Qu’elle tente avec une humour qui lui est propre, ravivant toujours le malaise bien constant qui demeure entre les deux femmes de la colocation, « même avec Chelsea, je suis certaine que tu aurais fait des miracles ! » Et elle n’exagère pas, de toute évidence quand il s’agit de remettre à sa place la Cavanagh, Adèle est la première. Elle est où d’ailleurs ? La Shephard l’ignore, sans aucun doute, s’est-elle enfermé dans sa chambre et n’en sortira qu’une fois que l’agente en sera partie, ou pas. Elles vont devoir mettre de l’eau dans leur vin un jour, mais ce sera probablement pas dans l’immédiat : la Shephard avait mieux à faire ! La mine de Carl en dit long sur ce qu’il pense, et Adèle mettrait sa main à couper que ce n’est pas le sujet de Chelsea qui le préoccupe le plus à cet instant : mais bel et bien une de ses voisines que Carl connaît davantage que Adèle. « Merci, c’est vrai que ça me rassurerait et je sais qu’elle ferait la même chose si on avait besoin d’aide. » Elle s’apprête alors à préparer les quelques affaires pour les emmener avec elle en sortant hors de l’enceinte du bâtiment. Elle observe avec effroi autour d’elle. Quelques poteaux électriques qui jonchent à moitié couché par terre, les arbres recouvrant partiellement les trottoirs, et la rue. Des voitures qui ont subi aussi des dégâts, des maisons qui sont coupés de toute électricité, et quelques rares personnes qui s’agitent autour d’eux, rentrant sortant des villas, peut-être eux aussi à la recherche pour venir en aide aux autres. Adèle ne s’attarde pas vraiment sur eux, un homme justement coincé dans sa voiture prend déjà toute la place. Elle n’hésite pas une seconde à tirer Carl avec elle, probablement que la mamie pourra attendre quelques minutes supplémentaires c’est du moins ce qu’elle se dit. « Attention à pas te couper surtout. » Elle revient finalement avec l’objet en question pour casser la vitre. Et parvient au bout de plusieurs minutes à venir en aide au monsieur et à surtout à le libérer. « Si vous avez besoin de quelque chose, dites-nous monsieur. » Carl s’empresse à lui dire en s’abaissant à son niveau. Elle ne peut s’empêcher de faire promener son regard autour d’eux, à la recherche des secours, qui ne devraient tarder avant que Carl l’appelle et la sorte de ses pensées. « Et, Adèle ? Je crois qu’il vaudrait mieux tenter de déplacer cet arbre parce qu’il gêne la route et les secours seront bloqués si on le fait pas. » Elle n’hésite pas une seconde, comprenant bien l’urgence et elle se dirige au côté de son binôme, se positionnant à l’extrémité de Carl, « à trois on y va… un, deux, trois… » Mais elle a beau mettre toute ses forces, l’arbre est lourd pour elle, et finalement, « attends je n’y suis pas du tout. » L’échec n’a jamais fait partie de son monde et elle vient à inspirer profondément avant de récupérer une autre partie de l’arbre – là où elle arrivera peut-être à avoir plus d’emprise, et finalement ça fonctionne. Avec Carl, ils finissent par arriver à le mettre de côté et ainsi à dégager l’accès pour les secours. « T’as été géniale, vraiment. » Elle se tape les mains l’une dans l’autre comme pour chasser la terre et les écorces, avant de rejoindre Carl, « faut dire qu’avec mon binôme, on pourrait surmonter une montagne, » et elle est bien sérieuse en l’avouant à haute voix, c’est ce qu’elle pense de lui. Et d’eux. Ils échangent quelques mots avec leur voisin avant de voir les secours qui arrivent, il est temps pour eux de le confier entre de bonnes mains et de poursuivre leur aventure au sein de leur ville. « On peut aller voir si Madame Gomez va bien maintenant, c’est la petite maison rose. » Elle fait un signe positif à Carl tout en se dirigeant avec lui vers la maison de la vieille dame. « Carl ? Ca va aller ? » Qu’elle demande, sur le chemin pas d’encombre, mais dans le jardin de la mamie, beaucoup de choses se sont envolés. Des pots qui jonchent en vrac dans l’allée, les poubelles qui sont renversés, la table retournée, les chaises éparpillés un peu partout dans le jardin. « Tu veux aller voir si elle va bien ? Je vais commencer à ramasser les quelques affaires qui traînent. » Pendant que Carl s’assure que tout va bien pour la petite mamie, Adèle monte sur la terrasse pour remettre les pots en ordre et ramasser les quelques papiers qui sont tombés par terre. Une branche d’arbre qui traîne par terre, qu’elle vient à remettre en place, elle remet également les chaises à leur place autour de la table. Elle profite que Carl revienne de voir la mamie pour lui demander, « comment elle va alors ? » Qu’elle s’enquit de demander, avant de poursuivre, « tu peux m’aider à remettre la table sur ses pieds ? Elle est trop lourde pour moi. » Certes, elle vient d’enlever un arbre de la route, mais elle n’était pas seule à le porter, elle a donc besoin de son binôme de choc ! Elle retourne avec lui dans le jardin et ramasse les épingles qui sont toutes tombés sur le sol. « Il n’y a pas eu de dégâts chez elle ? » Elle regarde un instant le portillon de la jeune mamie, « il est un peu bancale non ? On devrait trouver quelque chose pour le caler et lui en parler, tu en penses quoi ? » Adèle ne voulait pas repartir en le lui laissant de la sorte mais elle n’était pas une bricoleuse, pas même du dimanche, à moins que Carl en soit un, elle ne voyait pas trop comment faire. Voilà que ça redonnait goût à son jardin malgré tout.
|
| | | | (#)Jeu 22 Fév 2024 - 19:44 | |
| ☾ l'entraide est la clé So the small things came into their own: small acts of helping others, if one could; small ways of making one's own life better: acts of love, acts of tea, acts of laughter. Clever people might laugh at such simplicity, but, she asked herself, what was their own solution? gifs by (c) lomapacks et (c) nairobigifs En entendant qu'il aurait pu tomber sur un binôme bien pire qu'elle, Carl ne peut s'empêcher de secouer doucement la tête, un sourire amusé greffé sur les lèvres. Si sa colocataire savait, elle est même le meilleur binôme dont le garçon pouvait rêver et pour rien au monde il n'aurait échangé sa place avec un autre aujourd'hui, chaque moment avec elle étant bon à prendre car c'est à chaque fois leur complicité qui en ressort plus grande. « Même avec Chelsea, je suis certaine que tu aurais fait des miracles ! » Ce n'est toujours pas le grand amour entre les deux jeunes femmes et Carl ne prétend pas s'en étonner alors que cette situation le peine, bien plus qu'il n'oserait encore l'admettre face à elle. Il est le premier à regretter que la rousse n'ait pas fait le moindre effort lors de son arrivée et à déplorer depuis les rapports compliqués que ses colocataires entretiennent, mais l'élan de solidarité animant la ville n'est-il pas un bon prétexte pour mettre également de l'eau dans leur vin ? Il rêve de voir les choses s'arranger mais ne proposera pas pour autant une activité susceptible de mal tourner, préférant à la place subtilement souligner que Chelsea peut tout de même avoir de bons côtés. « Je suppose qu'elle aidera autrement, elle a plus de cœur qu'on l'imagine tu sais. » Derrière une carapace à laquelle lui-même a déjà pu se heurter, la Cavanagh a un véritable sens de la justice et tendance à aider les plus faibles comme le jour de leur rencontre, de quoi l'amener sans doute elle aussi à donner de sa personne après la tempête. Ce ne sera de toute évidence pas avec eux mais elle le fera, Carl n'en doute pas. Officiellement en route pour mener leurs bonnes actions en ville, le duo formé par l'australienne et l'irlandais se retrouve bien vite face à une première difficulté : il faut désencombrer cette route pour donner une chance aux secours de circuler et cette mission devient alors la leur, sollicitant chez eux le plus de force dont ils peuvent faire preuve. L'arbre ne résiste pas longtemps à leurs quatre bras et l'homme extirpé un peu plus tôt de sa voiture est désormais assuré de recevoir l'assistance nécessaire, grâce à un esprit d'équipe dont Carl ne savait même pas qu'il pouvait être doté. Avec Adèle à ses côtés, il ne s'est pas posé de question et serait d'ores et déjà prêt à recommencer, revigoré par l'utilité qu'il peut enfin se trouver. « Faut dire qu’avec mon binôme, on pourrait surmonter une montagne. » Comment lui donner tort alors qu'ils fonctionnent merveilleusement bien à deux, leurs efforts n'ayant aucun mal à se combiner et ce sera sans doute encore le cas pour le reste de la journée. Le sourire que Carl affiche en dit alors long, très long sur ce qu'il pense lui aussi du binôme qu'ils peuvent former mais il mentirait en disant avoir l'esprit léger en songeant à l'une de leurs voisines, ignorant encore si Olga a pu durement toucher celle-ci. « Carl ? Ca va aller ? » Si Adèle accepte de le suivre chez Juanita Gomez, elle semble s'en faire pour lui et ces quelques mots le touchent, jusqu'à le faire tendrement sourire. « Moi oui, ça me rassure vraiment de faire tout ça avec toi. » Parce qu'il n'aurait pas été capable de grand-chose seul, Carl ne s'est même jamais senti aussi fort que tout à l'heure lorsqu'ils ont déplacé cet arbre à deux. « Mais j'aimerais être sûr que c'est le cas de tout le monde ici. » Et en premier lieu de leur voisine, sa maison ne se trouvant plus qu'à quelques mètres et les dégâts autour de celle-ci se remarquant déjà.
Ce n'est peut-être pas aussi grave que Carl se l'était imaginé mais la scène se dévoilant à leurs yeux n'en est pas moins triste, à l'image de ce jardin ravagé où plus rien ne semble être à sa place. Le vent a balayé tout ce qui pouvait s'y trouver, renversant tables, chaises et poubelles, et déracinant aussi fleurs et buissons. « Tu veux aller voir si elle va bien ? Je vais commencer à ramasser les quelques affaires qui traînent. » Il n'a effectivement rien contre car les dégâts matériels sont une chose, mais s'assurer que Juanita va bien demeure au centre de ses priorités à cet instant. Il hoche alors la tête et confirme, un soupçon d'inquiétude teintant sa voix. « D'accord, je te retrouve dehors très vite. Et fais quand même attention, certaines choses sont peut-être cassées. » Et sont donc possiblement tranchantes, car c'est comme toujours au pire que le garçon s'emploie déjà à penser. Carl s'éclipse après ça durant plusieurs minutes, accueilli à l'intérieur par leur voisine qui ne s'attendait pas à le voir là mais qui semble tout particulièrement apprécier sa visite. Elle va bien, c'est la première chose qu'il constate quand bien même le passage d'Olga lui a mis un petit coup au moral, Juanita lui avouant même craindre le moindre coup de vent à présent. Carl prend le temps de la rassurer comme il a lui-même bien besoin de l'être puis il retrouve Adèle dans la petit cour, les traits plus détendus qu'ils ne l'étaient il y a encore quelques minutes. « Comment elle va alors ? » – « Elle a l'air un peu choquée, j'ai surtout l'impression qu'elle a eu très peur. Mais elle est pas blessée, et elle était aussi hyper touchée qu'on passe prendre de ses nouvelles. » C'est même peu de le dire car leur voisine l'a en réalité remercié à plusieurs reprises, remarquant bien d'ailleurs que Carl n’était pas venu seul. « Il n’y a pas eu de dégâts chez elle ? » Il a bien évidemment pris soin de s'en assurer comme du reste, sans observer de ravage particulier à l'intérieur de la petite maison avant que Juanita lui confirme que le vent a au moins eu la bonté de ne pas s'y infiltrer. Pas de fenêtre brisée comme il avait pu le craindre, notamment. « J'ai rien vu non, on dirait bien que c'est son jardin qui a surtout trinqué. Dans mes souvenirs, il y avait de jolies fleurs jaunes et des nains de jardin par ici. » Il désigne un chemin dont il ne reste à présent plus grand-chose, les petites pierres qui l'entouraient étant elles aussi éparpillées tout autour. Quant aux nains, sans doute ont-ils volé un peu plus loin – les retrouver intacts étant bien peu probable, à ce stade. Adèle attire finalement son attention vers le petit portillon, malmené lui aussi par la tempête. « Il est un peu bancale non ? On devrait trouver quelque chose pour le caler et lui en parler, tu en penses quoi ? » Carl est aussi d'avis de ne pas laisser les choses ainsi, aussi limités soient leurs moyens pour le fixer sans outils. « On va faire ce qu'on peut oui, je suis sûr qu'elle nous en voudra pas si tout n'est pas entièrement réparé. » Ils peuvent aussi revenir un peu plus tard lorsqu'ils seront mieux équipés, en attendant le duo s'active pour rendre au portillon une meilleure allure sans imaginer que depuis sa fenêtre, leur voisine n'en perd pas une miette. La voilà alors qui sort sur son perron, bien décidée à les faire économiser leur énergie. « Oh ne vous fatiguez pas les jeunes, mon fils viendra s'en occuper cette semaine. » Ils ne peuvent de toute façon pas faire grand-chose de plus, une réparation digne de ce nom s'avérant nécessaire et si le fils de Juanita peut s'en charger, Carl suppose que leur mission du jour s'arrête ici. « C'est déjà adorable d'être passés me voir et Carl, veille bien sur ta petite copine surtout. » Ce n'est pas lui qui risque de prendre une telle mission à la légère mais leur voisine l'embarrasse en le faisant entendre de cette manière, à croire que son jeune frère lui a passé le mot. Non, Adèle n'est pas sa petite copine même s'il est bien le premier à souhaiter le contraire, convaincu pourtant qu'elle peut trouver infiniment mieux que lui.
Quittant le jardin de leur voisine après avoir pris soin de saluer celle-ci, le garçon se met à penser à voix haute sur le chemin et souffle alors, un peu confus : « J'aurais peut-être dû lui dire que.. » Son regard n'ose pas croiser celui de sa colocataire, préférant fixer un point devant lui car c'est beaucoup plus simple que d'avouer la raison pour laquelle il n'a pas repris Juanita sur ce qu'elle affirmait. Il n'est pas dérangé par le fait qu'on puisse le croire avec elle, et tant pis si cela doit donner toujours plus d'occasions à Keefe de le charrier en admettant qu'il s'en soit un jour déjà privé. « Enfin l'essentiel c'est qu'elle aille bien, pas vrai ? Je suis rassuré si tu savais, elle a quand même plus de soixante-dix ans. » Ce qui la rendait ainsi plus vulnérable et c'est au moins une inquiétude dont Carl peut se défaire. « Il n'y a personne dont tu souhaites prendre des nouvelles toi aussi, tant qu'on est lancés ? Si jamais, tu sais que je peux t'accompagner. » Ils peuvent en profiter pour faire un tour un peu plus large du quartier ou même pour se rendre dans d'autres, tant qu'Adèle peut elle aussi y gagner un peu de tranquillité d'esprit. « On peut aller distribuer les repas qu'on a fait sinon, je peux même demander à Keefe de nous rejoindre pour qu'on ait plus de mains. » Ce dernier s'est après tout porté volontaire, en admettant que son ainé lui ait réellement laissé le choix ce matin, alors il n'y a aucune raison que l'adolescent ait entre temps trouvé mieux à faire. Pas quand les habitants de cette ville ont besoin d'eux car le reste peut en parallèle bien attendre.
|
| | | | (#)Lun 26 Fév 2024 - 15:18 | |
| « l'entraide est la clé » carl flanagan & adèle shephard.
Si il y avait bien une personne pour la réconforter un peu, sans même qu’il ne le sache réellement c’est bien l’aîné des Flanagan. Ils n’auront sans doute pas assez profité l’un de l’autre depuis la veille, mais Adèle semble bien trop préoccupée, pour réellement arriver à faire abstraction de cette tempête. Son frère lui avait proposé de passer la nuit à la villa et elle aurait aisément pu accepter, si Carl n’avait pas autant prit de place dans sa vie, parce qu’une évidence qui la frappe à présent de plein fouet : il faisait désormais partie de son monde et elle ne se voyait pas faire comme si elle ne ressentait rien à son égard. Le lui dire aussi explicitement ne faisait pas partie de ses habitudes, et elle n’y trouverait certainement aucune force là-dedans, pour autant, elle refusait de le voir prendre des risques absurdes, et elle ne souhaitait pas se séparer de lui, une façon pour elle de s’assurer qu’il aille bien en toute circonstance. Dormir près de lui avait été une parenthèse dans laquelle la jeune femme prenait une mauvaise habitude, mais pour laquelle elle ne parvenait pas à se blâmer, ne voulant pas encore définir leur relation ou la tournure que prenaient à présent les choses. Elle, qui ne parvient pas à définir les choses, qui ne veut que rarement assumer ce qu’elle ressent pour les autres, qui n’est pas le genre à faire le premier pas. Elle la sent pourtant cette boule au ventre et ce cœur qui se resserre à chaque fois qu’elle le quitte, peut-être pour mieux le retrouver par la suite, mais aujourd’hui, elle s’y refuse tout simplement, devant le regard rieur de Keefe qui ne loupe évidemment aucune occasion de leur dire ce qu’eux, ne veulent pas voir en face. La conversation se détourne rapidement sur leur troisième coloc, la plus ancienne et celle aussi, qui est souvent la plus effacé et la plus absente des trois, pour le plus grand bonheur de la Shephard. Chelsea n’a pas sa place dans son cœur, et elle ne l’aura probablement jamais – du moins la Shephard conçoit avec inquiétude et difficulté leur avenir en temps qu’amies, ou proches l’une de l’autre au grand désarroi de Carl qui tente en vain, une réconciliation comme si elles avaient besoin de lui, pour cela. Il a la chance qu’elle ne supporte pas l’idée de le faire souffrir ou de voir des traits d’inquiétude sur son visage, une façon pour elle alors de garder réellement tout ce qu’elle ressent pour la Cavanagh. « Je suppose qu'elle aidera autrement, elle a plus de cœur qu'on l'imagine tu sais. » Adèle hausse les épaules, si il croit, elle lui laissera le bénéfice du doute, c’est de toute évidence pas elle qui la connaît le mieux, et surtout, ça l’importait assez peu. Adèle avait sa conscience pour elle, et ils pouvaient profiter l’un et l’autre de se découvrir dans les pires moments, ce qu’elle voyait de Carl lui plaisait et c’était suffisant pour l’agente immobilière. C’est d’ailleurs à l’extérieur qu’ils se confrontent à présent, alors qu’ils repartent tout juste de chez leur voisin coincé dans son automobile. Elle ne s’éloigne pas beaucoup de Carl qui n’a qu’une chose en tête : veiller sur la grand-mère à l’autre bout de la rue. Sans grand effort de sa part, Adèle part au côté de Carl, lui demandant comment il va, profondément inquiète pour lui de tout ce qu’il doit vivre, et de cette peur qui ne semble pas passer. A présent Adèle avait bien moins de personnes à veiller, l’une d’entre elles se tient à côté d’elle, Cody lui a envoyé un message de bon matin et le refuge ne semble pas détruit ni avoir de gros séquelles, de façon pour elle à pouvoir accompagner Carl auprès des siens, et de leurs voisins. « Moi oui, ça me rassure vraiment de faire tout ça avec toi. » Elle aussi, c’est une évidence qu’il peut lire dans son regard et si les choses ne se passeraient pas aussi vite et que le temps ne leur serait pas compté, elle se serait arrêté quelques instants pour profiter de lui dire ce qu’il sait peut-être : qu’elle aussi, elle aime sa compagnie, et de ce qu’il parvient à faire à ses côtés. Mais comme toujours, les mots resteront coincés dans sa gorge, elle se contente juste de lui sourire et d’être près de lui, elle se contente juste de l’écouter, et de le laisser librement marcher dans son espace, en poursuivant le même but que Carl. « Tu verras dans quelques heures ce sera déjà loin tout ça… » Ce n’est pas qu’une promesse, ce ne sont pas que des mots en l’air, parce que quand bien même les choses ne vont pas aussi facilement dans ce sens, elle sera là, à veiller sur lui, et à deux, elle se doute qu’ils seront plus forts que jamais. Sans se douter une seule seconde de ce qui les attends, les prochaines heures vont rapidement se transformer en jours, mais peu importe finalement, elle sera là, dans son ombre, et lui dans la sienne. Elle a cette faculté d’être un vrai caméléon, de se fondre dans la masse et de foncer tête baissée, peu importe le travail, les heures qui lui manquent. Une force de caractère qui ne surprend plus grand monde autour d’elle, quand on sait les pertes tragiques qu’elle a subit ou encore son cancer dont elle ne parle pourtant pas, qu’elle parvient à taire avec facilité, honteuse de ce passé, comme si elle aurait pu changer quelque chose à sa destinée. « Mais j'aimerais être sûr que c'est le cas de tout le monde ici. » Elle acquiesce d’un signe de tête en lui prouvant encore une fois qu’elle le suit, qu’elle reste auprès de lui. Alors qu’ils font face à la petite mais généreuse demeure de la vieille femme qu’Adèle ne connaît pas encore. Mais tous les proches de Carl, ceux qui l’ont déjà aidés par le passé sont les bienvenus dans sa vie, Chelsea comprit, comme quoi elle était finalement prête à faire beaucoup d’effort pour lui, sans même qu’elle s’en rende totalement compte. Elle se stop pourtant au pied du perron, « d'accord, je te retrouve dehors très vite. Et fais quand même attention, certaines choses sont peut-être cassées. » Si Carl entre rapidement dans la demeure, Adèle s’active de son côté, à ramasser tout ce qui se trouve à sa portée et remettre le tout à leur place – ou à ce qu’elle juge être à sa place. Et c’est au bout de quelques longues minutes que Carl revient vers elle, prenant alors la température, il semble avoir retrouvé des couleurs, et cette moue a un peu disparue, « elle a l'air un peu choquée, j'ai surtout l'impression qu'elle a eu très peur. Mais elle est pas blessée, et elle était aussi hyper touchée qu'on passe prendre de ses nouvelles. » Ca la fait sourire, « tu dois être soulagé, » mais ils sont certainement pas au bout de leur peine. « J'ai rien vu non, on dirait bien que c'est son jardin qui a surtout trinqué. Dans mes souvenirs, il y avait de jolies fleurs jaunes et des nains de jardin par ici. » Elle détourne les yeux dans la direction qu’il dit, « on va remettre ça en état ok ? » Elle relève son regard sur lui, échangeant dans un sourire en coin un regard avec le brun, « tu sais Carl, si tu as besoin qu’on revienne ses prochains jours la voir, on le fera… » Et ils remettront tout dans l’ordre, pour la Shephard, l’urgence est bien réelle et ils ne vont certainement pas pouvoir autant s’éterniser ici comme Carl l’aurait voulu, mais elle veut surtout s’assurer à ce qu’il souffle de son côté, maintenant qu’ils savent que rien est arrivé à leur voisine. « On va faire ce qu'on peut oui, je suis sûr qu'elle nous en voudra pas si tout n'est pas entièrement réparé. » Ils tentent pourtant de faire ça en un temps record, car le reste de la ville les attend aussi, et le refuge, Adèle. « Oh ne vous fatiguez pas les jeunes, mon fils viendra s'en occuper cette semaine. Surprise, Adèle se retourne sur la voix de la vieille dame, l’observant de loin sur le perron de la maison, c'est déjà adorable d'être passés me voir et Carl, veille bien sur ta petite copine surtout. » Le silence. Alors que Carl baisse les yeux et surtout ne cherche pas à frôler pour le moins du monde le regard de sa coloc, Adèle demeure aussi silencieuse que possible, veillant quand même à lui faire un signe de la main en guise d’au revoir. « J'aurais peut-être dû lui dire que.. » Elle ne comprend à peine ses mots et ne les relève de toute évidence pas, préférant se heurter face à une réalité bien plus triste : l’état des rues, et de certaines habitations, et il leur faudra certainement quelques minutes à reprendre la parole l’un et l’autre, alors que tout semble se bousculer dans sa tête malgré qu’elle cherche à faire partir tout ce qui s’y trotte. « Enfin l'essentiel c'est qu'elle aille bien, pas vrai ? Je suis rassuré si tu savais, elle a quand même plus de soixante-dix ans. » Qu’il avoue à la Shephard, « Je suis bien contente alors, c’est vrai qu’elle ne les fait pas. » Adèle n’a jamais connu ses grands-parents, « tu pourras passer la revoir dans la semaine si tu veux… » Libre à lui de vouloir rectifier la chose ou pas, ce n’est pas Adèle qui remettra ça sur le tableau, et encore moins qui jouera la choquée, quand elle-même, n’y voit aucune objection alors qu’elle ne cherche même plus à démentir ce qu’elle ressent pour Carl auprès de son propre frère sans toutefois parvenir réellement à mettre un mot. « Il n'y a personne dont tu souhaites prendre des nouvelles toi aussi, tant qu'on est lancés ? Si jamais, tu sais que je peux t'accompagner. » Elle fait un non d’un signe de tête, pas pour le moment du moins, préférant s’affairer à aider des inconnus. « On peut aller distribuer les repas qu'on a fait sinon, je peux même demander à Keefe de nous rejoindre pour qu'on ait plus de mains. » Ca fait sourire la Shephard qui ne peut qu’approuver assez rapidement, « je te laisse prévenir Keefe alors, je suis certaine que certains nous accueillerons avec plaisir. » C’est une évidence pour elle, alors que le petit des Flanagan les rejoint rapidement, Adèle récupère un sac à dos, et quelques plats en main. Décidant de faire du porte à porte pour savoir si ils ont besoin d’aide, et si tout se passe bien pour eux, elle distribue néanmoins autant de plats qu’on le lui demande, son stock commençant à diminuer largement. Retrouvant toujours Carl ils font néanmoins des portes différentes, de façon à gagner du temps, et parle parfois aux personnes quand ils en ont besoin, avec une facilité. Et lors d’une conversation avec un monsieur, Adèle retourne auprès de Keefe et de Carl, « comment ça se passe pour vous ? » Elle demande, en les observant tour à tour, en constatant que comme elle, ils en ont aussi distribués. « Est-ce que Keefe tu pourrais finir seul ? Il t’en reste trois ou quatre de repas, tu devrais être assez rapidement rendu à l’appart je pense, » Son regard inquiet se porte à présent sur Carl, « est-ce que tu veux bien venir avec moi ? Un monsieur me dit qu’ils ont besoin de renfort pour aider les enfants, il y a visiblement une distribution de jouets qui approche, et certains enfants ne savent pas où est leurs parents… » C’est un sujet qui la touche un peu plus que le reste et dont elle est prête à renoncer au reste pour aller en leur encontre, quand bien même son expérience s’approche de zéro que du reste.
|
| | | | (#)Lun 11 Mar 2024 - 20:30 | |
| ☾ l'entraide est la clé So the small things came into their own: small acts of helping others, if one could; small ways of making one's own life better: acts of love, acts of tea, acts of laughter. Clever people might laugh at such simplicity, but, she asked herself, what was their own solution? gifs by (c) lomapacks et (c) nairobigifs Rassuré, il ne fait aucun doute que Carl l'est comparé à il y a une heure et cela ne tient pas seulement dans la garantie que leur voisine se porte bien, même si cette petite visite lui permet d'aborder les choses avec un esprit nettement plus léger. Ce qui y contribue aussi n'est autre que son duo toujours plus efficace formé avec Adèle, rendant entre eux les choses de plus en plus naturelles comme s'ils étaient simplement faits pour œuvrer à deux, et cette idée n'a évidemment rien pour déplaire au grand rêveur qu'il est. La seule ombre au tableau réside dans les dégâts qu'Olga a entrainé autour d'eux car ce jardin était autrefois la fierté de leur voisine, et Carl ne peut que tristement déplorer qu'il n'en reste plus grand-chose. Il aimerait sincèrement passer un coup de baguette magique pour contrer les effets de cette tempête mais ce sont ses petites mains qu'il devra à la place activer, le bonhomme le sait bien. « On va remettre ça en état ok ? » Il hoche doucement la tête avant de lui rendre son sourire, bien décidé à mener leur mission à son terme afin que Juanita puisse se sentir à nouveau chez elle. Une part de lui a pourtant conscience que bien d'autres actions les attendent et qu'ils ne pourront pas investir l'entièreté de leur temps ici, malgré l'attachement qu'il peut avoir pour la vieille dame qui a été l’une des premières à se montrer particulièrement bienveillante envers lui. Une façon de lui rendre en quelque sorte sa gentillesse en s'assurant en retour qu'elle ne manque de rien, car c'est bien le minimum qu'il estime pouvoir faire. « Tu sais Carl, si tu as besoin qu’on revienne ses prochains jours la voir, on le fera… » Il entend bien ces mots glissés avec douceur par sa colocataire et apprécie qu'Adèle en fasse elle-même une affaire personnelle, comme si ce qui comptait pour lui devenait aussitôt important pour elle, aussi. « C'est vraiment gentil, et je crois que je pourrai pas m'empêcher de reprendre de ses nouvelles, oui. » Cette maison a après tout l'avantage de ne pas se trouver bien loin de leur appartement alors il suffirait à Carl de passer après son travail, et c'est très certainement d'ailleurs ce qu'il fera. Portant un bref regard vers la façade rose, c'est un nouveau sourire qui prend doucement naissance au coin de ses lèvres tandis qu'il déclare, presque pensif : « Tu sais, Juanita, c'est un peu comme une mamie que j'aurais trouvé ici. » Et ce lien avait toutes les chances de compter à partir du moment où Carl a laissé la majeure partie de sa famille au pays, pas pour rien qu'il a également trouvé une seconde maman en la personne de Lily. Elles sont l'une et l'autre de précieux repères le rattachant à cette ville même s'il ne peut pas nier en avoir tissé de nouveaux pas plus tard que l'année dernière, pour ne pas nommer l'impact de sa rencontre avec Adèle et l'importance que celle-ci gagne également dans sa vie. Ainsi, Carl peut au moins se répéter qu'avoir voulu partir le mois dernier était une absurdité car c'est un fait, sa vie est ici et les personnes essentielles à celle-ci aussi. Après quoi leur voisine leur assure que son fils prendra la relève de leurs efforts durant les prochains jours et cela pour leur permettre d'économiser leurs forces pour la suite, alors tant pis si l'allusion qu'elle glisse le rend au passage très timide. Le petit duo peut au moins repartir en toute sérénité et Carl ne cache pas se sentir beaucoup mieux après ce petit détour, pour le moins nécessaire. « Je suis bien contente alors, c’est vrai qu’elle ne les fait pas. » C'est aussi ce qu'il aurait tendance à dire car Juanita ne fait assurément pas son âge, un compliment que la vieille dame semble malgré tout avoir du mal à croire lorsque Carl lui en fait la remarque. « Tu pourras passer la revoir dans la semaine si tu veux… » Pour tout avouer, le rendez-vous est même déjà pris de son côté car une visite ne suffira pas à le tranquilliser pour de bon, le tout étant maintenant de savoir s'il osera rebondir sur les fameuses paroles de Juanita concernant celle se trouvant avec lui. Sa petite copine, comme dirait leur voisine.
Les repas confectionnés ce matin n'attendent quant à eux qu'à être distribués aux habitants en grande précarité et Carl songe déjà à faire rappliquer son frère pour mettre plus de chances de leur côté car à trois, les choses ne pourront qu'aller encore plus vite. « Je te laisse prévenir Keefe alors, je suis certaine que certains nous accueillerons avec plaisir. » Il parvient totalement à le croire lui-même, pour une fois que Carl se trouve une utilité quelque part et que son champ d'action lui permet même de se sentir indispensable, car il présume que bien peu de personnes diraient non à un repas chaud par les temps qui courent et c'est là que leurs efforts devraient en toute logique payer, rien ne comptant plus à ses yeux que le fait de pouvoir aider. Une fois Keefe présent pour leur offrir deux mains supplémentaires, les frères s'en vont assurer une partie des distributions de leur côté pendant qu'Adèle s'y emploie dans l'autre sens, permettant à leur petite affaire d'évoluer de façon encourageante mais surtout de redonner le sourire à celles et ceux l'ayant un peu perdu. Tous ces gens pourront ainsi manger à leur faim ce soir, c'est la toute première satisfaction que Carl y trouve et il n'en faut pas plus pour réchauffer son cœur chaque fois que ces repas cuisinés avec soin terminent entre les mains d'une personne qui en avait besoin. « Comment ça se passe pour vous ? » questionne la Shephard après un certain temps passé à aller et venir dans le quartier, au point que le garçon aurait du mal à estimer le nombre de portes face auxquelles son jeune frère et lui se sont présentés. Keefe ouvre alors leur sac de provisions pour qu'Adèle puisse constater qu'ils n'auront bientôt plus de stock, et c'est plutôt bon signe – celui en l'occurrence que la distribution s'est déroulée comme ils avaient pu l'espérer. « Plus que bien, chef ! Comme tu peux le voir on a déjà bien avancé. » Un travail d'équipe que Carl se charge quant à lui de saluer dans un large sourire, pas peu fier d'être parvenu à si bien se combiner avec son frère même s'il pourrait aussi admettre que s'en charger avec Adèle ne l'aurait pas dérangé. « Est-ce que Keefe tu pourrais finir seul ? Il t’en reste trois ou quatre de repas, tu devrais être assez rapidement rendu à l’appart je pense. » – « Si c'est un plan pour vous isoler tous les deux, faut le dire. » s'empresse alors de remarquer l'adolescent, un sourire espiègle accroché aux lèvres car chaque occasion semble bonne pour charrier leur grande complicité et c'est tout particulièrement vrai ces temps-ci. « Oh arrête, t'es bête. » souffle Carl en balayant ses mots d'un geste de la main, à croire que leur voisine et lui se sont donné le mot pour les embêter aujourd'hui. Pour une fois, il pourrait jurer que l'idée n'est pas juste de passer un moment avec elle et ce, en ignorant pourtant encore ce qu'Adèle peut avoir en tête. Mais elle semble inquiète, Carl peut déjà le sentir. « Est-ce que tu veux bien venir avec moi ? Un monsieur me dit qu’ils ont besoin de renfort pour aider les enfants, il y a visiblement une distribution de jouets qui approche, et certains enfants ne savent pas où est leurs parents… » Le peu qu'il en entend lui vaut déjà de froncer doucement les sourcils, concerné par tout ce qui peut toucher au bien-être des enfants dans cette ville et soucieux, aussi, de leur offrir le Noël qu'ils méritent. « Bien sûr, je te suis. J'avais entendu parler de cette distribution de cadeaux et je pensais justement te proposer d'y aller quand on aurait terminé. » Il n'en aura finalement pas eu le temps car l'univers en a décidé autrement, c'est donc avec conviction que Carl reprend tout en venant saisir la main de sa colocataire sous les yeux presque rieurs de son frère. « On va les aider Adèle, t'en fais pas. » C'est une promesse qu'il n'hésite pas à émettre, celle de faire à nouveau de leur mieux pour cette autre mission qui leur est chère. Si Keefe n'est pour sa part pas réputé pour être très à l'aise en présence des petites têtes blondes, ce n'est pas du tout le cas de son ainé revendiquant une assez grande expérience passée à leurs côtés. « Et je me débrouille pas trop mal avec les enfants tu sais, alors je ferai tout ce que je peux pour les rassurer avec les réflexes que j’ai gardé. On te laisse du coup, Keefe. » Il oriente un dernier regard en direction de son frère, celui-ci ne tardant pas à lever un pouce en l'air car les quelques repas restant à distribuer seront largement dans ses cordes, et sans doute compte-t-il aussi sur Carl pour se rapprocher d'elle comme il se doit. « Allez-y, j'ai bien l'impression qu'une grande mission vous attend là-bas. » Si Keefe s'autorise à s'en moquer gentiment, il ne nie en revanche pas l'évidence de leur utilité auprès des enfants même s'il y perçoit avant tout une occasion de plus pour ces deux-là de passer un moment ensemble – de quoi garantir qu'il parte à la pêche aux scoops dès ce soir, que Carl soit prêt ou non pour ça.
|
| | | | | | | | (caele #9) l'entraide est la clé |
|
| |