| De temps en temps, il faut ralentir pour profiter de la vie - Deborah |
| | (#)Lun 11 Déc 2023 - 2:06 | |
| De temps en temps, il faut ralentir pour profiter de la vie EXORDIUM. Ces derniers jours avant et après la tempête, n'ont pas été de tout repos. Stressants. Angoissants. Épuisants. La vie reprends son cour petit à petit, mais c'est pourtant avec une fatigue et une boule au ventre qui ne me quitte plus vraiment que je me dirige au bureau, comme tous les matins. Ces derniers temps, les longues journées s'accumulent et les nuits me semblent quand à elles beaucoup trop courtes. Avec Julian, nous avons décidé de nous autoriser un peu de vacances pour Noël et pour ça, nous passons beaucoup de temps pour préparer des podcasts en avance à poster durant nos vacances et continuer à fournir du contenu pour continuer à attirer du monde et développer la visibilité de notre podcast. Mais, pour ça, nous avons presque doublé notre temps de travail et je jongle entre les temps au bureau et les temps chez moi pour optimiser mon temps sans que ma vie de ma famille n'en pâtisse. Je boss le soir, une fois les enfants couchés quand Caleb est encore au boulot. Je boss jusqu'à parfois une heure du matin, jusqu'à ce que Caleb rentre. Et c'est ce que j'ai fais ces deux dernières soirées. Me coucher tard, me lever tôt et entre dormir peu à cause des enfants, du stress, de la pression, ou d'autres raisons qui me maintiennent éveillée sans raison. Je dors peu en ce moment et je dors mal. Mais, je ne peux pas ralentir le rythme si je veux pouvoir profiter d'une période à Noël avec les enfants, être pleinement avec eux et faire des activités en famille. Concilier vie professionnelle et vie de famille, c'est sans doute mon plus gros challenge depuis que j'ai crée ce podcast et que je me suis lancée dans ce projet. C'est sans doute le plus gros challenge de toute personne qui travaille et qui a une vie de famille, et j'essaye de tenir le rythme que je m'impose sans délaisser ni ma famille, ni mon couple, ni mon travail sans vraiment savoir si j'y arrive vraiment. Ce matin, j'ai quitté le domicile familiale plus tôt encore que d'habitude, à défaut de réussir à dormir autant optimiser mon temps non ? Et j'ai un podcast à tourner aujourd'hui, un invité à accueillir et à interviewer et je suis forcément plus stressée encore que d'habitude. J'adore ce que je fais, j'aime vraiment la direction que j'ai décidé de prendre, et si j'ai fais de la radio pendant plusieurs années, ça ne m'évite pas ce stress que je ressens à chaque fois qu'il faut que je mène une interview. Je suis aux commandes et je porte sur moi la responsabilité de la réussite ou de l'échec de chacun des podcasts et c'est finalement bien différent des responsabilités que j'avais dans mes autres postes. Mais, j'aime ce que je fais, et si la fatigue est présente, ce moment ou après des jours de travail nous pouvons enfin recevoir l'invité et faire cette rencontre et cette interview, c'est ce pourquoi je fais tout ça et je suis à la fois stressée et enthousiaste à l'idée de concrétiser les longues heures de préparations avec Julian. L'interview est prévue pour 14h, pour une durée d'environ deux à trois heures, entre la présentation, l’installation et l'interview. Sauf qu'au alentour des 10h, nous avons reçu un message pour nous prévenir qu'il arriverai entre 11h et 12h. Il est finalement arrivé peu après midi et nous avons enchaîné sur l'interview. Ce fut une belle rencontre, et c'est un peu avant 15h qu'il a quitté les locaux. Je laisse le résultat entre les mains du monteur et de Julian, c'est à eux de travailler désormais et je profite d'un petit moment pour sortir me défouler un peu. Il est 15 heures quand je sors en vêtements de sport pour aller faire un jogging. Il fait chaud, peut-être trop chaud à Brisbane, mais j'ai besoin de me détendre, d'évacuer la tension avant de me concentrer sur l'écoute du podcast avec les garçons. Je suis fatiguée mais la tension et le stress de cet enregistrement m'ont donné un coup de booste et courir m'aide à faire le tri dans ma tête et dans mes idées. J'ai trouvé un chemin ou je vais courir régulièrement près de mon bureau, et aujourd'hui c'est sur ce même chemin que je me dirige. Il y a encore les conséquences du cyclone Olga, des débris qui n'ont pas été ramassés, des branches arrachées qui traînent encore au sol mais le parc a été plutôt épargné et je connais assez le lieu pour ne pas être déstabilisée par les obstacles. Je cours, la musique sur les oreilles sans faire attention à ce qu'il se passe autour de moi. Au bout de dix ou quinze minutes, je ralentis le rythme, je me sens pas bien. Je finis par m'arrêter pour souffler un peu, non pas que je manque de souffle habituellement mais aujourd'hui c'est le cas. Et ce n'est pas que le souffle qui semble poser problème. Je me sens fébrile, fatiguée, j'ai les oreilles qui bourdonnent et la vue qui se trouble. Je ferme les yeux quelques secondes perturbée par cette sensation de faiblesse qui m'envahit brutalement. Et la seconde d'après j'ai l'impression de perdre l'équilibre. Sauf que ce n'est pas qu'une impression et je m'en rends compte au moment ou j'ouvre les yeux, allongée sur le sol. Je ne sais pas ce qu'il se passe ensuite, ni même combien de temps il se passe entre le moment ou je chute et le moment ou je tente de me relever, je sais juste que trois personnes inconnues sont autour de moi. J'ai les oreilles qui sifflent un peu et la tête qui tourne mais c'est surtout ces trois inconnus autour de moi qui me regardent et qui me perturbent. J'essaye de me lever, mais je vacille un peu et finalement, je pense que je suis bien mieux allongée par terre. Pendant quelques minutes, juste le temps de retrouver mes forces avant de repartir. Je me masse les tempes quelques secondes alors qu'un mal de tête s'invite à ce moment. On me parle, je vois l'inquiétude dans le regard d'une femme auprès de moi et je comprends ce qui l'inquiète quand elle me tends des mouchoirs en m'expliquant que je saigne à l'arcade chose dont je n'avais même pas conscience. Je prends les mouchoirs pour compresser la plaie tout en rassurant tous le monde, je vais bien, je suis juste un peu étourdie, sans doute à cause de la fatigue et du stress. Rien d'inquiétant, je fais abstraction de la blessure, ça ne me semble pas bien impressionnant et je leur dis à plusieurs reprises de me laisser, que tout va bien que j'ai juste besoin de quelques minutes et ça va aller, j'en suis persuadée. Sauf, que ce que je ne sais pas à cet instant c'est qu'ils ont appelé les secours sans même m'en parler avant et ça je le réalise quelques minutes plus tard, une dizaine de minutes, au moment ou je m'apprête à partir et qu'une main se pose sur mon avant bras pour me retenir. « Restez là, les secours arrivent. » Je suis quelqu'un de sociable, mais le regard que je lance à cette femme a de quoi faire peur parce que je n'ai jamais demandé à ce qu'on appelle les secours et je n'en ai pas besoin. Je sens la colère monter en flèche et de nouveau j'ai la tête qui tourne et au moment ou les secours arrivent je suis énervée, contre cette femme mais aussi contre moi parce que je me rappelle que j'ai eu la bonne idée de venir courir en ayant rien mangé de la journée et sous une telle chaleur. Encore une belle connerie de ma part, mais je n'ai pas besoin des secours et je suis énervée qu'ils aient été appelé sans que l'on m'en parle avant. C'est une perte de temps pour tout le monde, ce que je ne manque pas de préciser dès leur arrivée. « Je vous assure que je vais bien. Vous n'auriez pas du vous déplacer pour si peu, si j'avais su qu'ils vous avez appelé, je leur aurais dis que c'était pas la peine. » Ils veulent m'ausculter, mais je n'ai pas besoin et ils ont déjà perdu assez de temps. Je soupire en les laissant au moins prendre ma tension, si ça peut les rassurer et en les laissant regarder mon arcade pour qu'ils constatent par eux même que ce n'est que superficiel et que le saignement s'est arrêté depuis déjà quelques minutes. Je veux juste qu'ils me laissent reprendre le cour de ma journée, autant que l'on fasse ça rapidement mais ils insistent pour m’emmener à l’hôpital. « Les hôpitaux sont surchargés après ce qu'il s'est passé, je ne vais pas allez aux urgences pour rien, j'ai juste besoin de manger un truc et ça va aller. Je suis désolée de vous faire perdre votre temps. » Ma tension est basse mais rien d'inquiétant, c'est juste la suite de cette petite baisse de forme que je viens de vivre, enfin c'est ce que j'en déduis, je ne suis pas médecin, mais je sais juste que je vais bien et que je n'irais pas à l’hôpital aujourd'hui, alors que l’hôpital est sans doute encore surchargé des blessés de l'ouragan et que les professionnels sont épuisés. C'est ce que je répète aux secouristes encore et encore en essayant de rester calme même si cette situation m'énerve fortement. Ils ne font que leur travail, je le sais mais cette situation commence à m'agacer. « On ne peut pas vous obliger à venir avec nous. Mais vous avez quelqu'un a appelé pour venir vous chercher ? Vous avez peut-être une commotion suite à la chute, je ne suis vraiment pas serein à l'idée de vous laisser repartir seule. » Je pourrais appeler Caleb, au vue de l'heure, il a fini son service mais je ne veux pas l'inquiéter pour rien. Je sais qu'il pourrait paniquer et cette histoire pourrait l'angoisser pour rien, parce qu'il n'y a rien. Juste moi, l'imbécile, qui ait oublié de me nourrir, qui oublie ça, si ce n'est une imbécile ? Et ça ne vaut pas le coup de lui faire une frayeur, tout simplement parce que j'ai oublié de manger et que je suis peut-être un peu fatiguée. Alors non, ça ne veut pas le coup de l'alerter, je l'ai décidé et après quelques secondes d'hésitations, je n'ai toujours pas répondu et on me repose la question. Je finis par secouer la tête. « Non, mon mari est au travail et je veux pas l'inquiéter pour rien, je vais bien, et vraiment, aux urgences ils ne feront rien de plus, vous le savez, ils sont débordés je vais rester sur un brancard à attendre pour rien, laissez moi partir, je vous promets que si je me sens pas bien, j'irais voir mon médecin, ça vous va comme ça ? » Une promesse en l'air, mais ils n'en savent rien non ? Et si ça peut les rassurer et rassurer leur conscience professionnelle, je peux leur promettre ce qu'ils veulent. Je suis presque dépitée par cette situation, je sais qu'ils ne font que leur travail et qu'ils sont consciencieux visiblement, et après les journées qu'ils ont du passer je suis admirative et surtout désolée qu'ils aient du se déplacer pour rien, mais j'ai décidé je n'irais pas aux urgences et ils devront accepter cela parce que je n'irais pas perdre mon temps sur un brancard aux urgences pour qu'on me dise au bout de 4 heures d'attentes que je peux rentrer chez moi.
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| | | | (#)Dim 7 Jan 2024 - 0:38 | |
| La banale réalité des jours n’était plus. Depuis la tempête, si la chance lui avait souri, il en était tout autre pour la majorité des Brisbanais. A peine l’orage était-il passé que son téléphone avait sonné. Cloitrée chez Camil, elle ne s’attendait pas à devoir quitter l’appartement pour les urgences sans même avoir le temps de passer chez elle pour vérifier les potentiels dégâts. En formation depuis plusieurs mois pour être auxiliaire ambulancière, les dégâts de la tempête étaient tels que toutes les paires de mains un peu expérimentées étaient bonnes à prendre pour les petits bobos comme pour les gestes un peu plus techniques mais appris dans sa formation (comme la pause d’un cathéter pour une prise de sang par exemple). 48 heures : voilà le temps qu’elle avait passé en garde aux urgences, relayée de temps en temps pour lui permettre de se nourrir, se doucher rapidement et dormir un peu. Quelques heures qui étaient passées très vite, plus vite qu’elle ne l’aurait cru en tout cas. Soutenue par l’adrénaline de l’urgence et de cette nouvelle situation, ça ne faisait que confirmer ce qu’elle voulait faire : venir en aide. Alors forcément, quand elle entrait dans sa voiture pour, normalement, rentrer chez elle et qu’elle voyait l’ambulance de son équipe partir sur les chapeaux de roues, elle les suivait à la trace (ou presque, ayant demandé par téléphone la permission à son maître de stage de les suivre et de se rendre sur place en observatrice de l’intervention). Comme le disait son maître de stage : c’était la passion qui entrait et autant dire qu’elle ne trouvait pas d’autre justificatif à cela après tant d’heures à bosser mais n’avoir pas nécessairement envie de rentrer de suite. Surtout qu’il fallait se l’avouer, elle avait passé beaucoup de temps à s’occuper de petits bobos et de prélèvements sanguins. Aller sur place sans trop savoir ce qu’il en était réellement (avec les mois, elle avait appris à se méfier des descriptions bancales ou incomplètes qu’ils recevaient avant de se rendre sur place, la situation pouvant changer du tout au tout une fois sur le terrain) lui manquait un peu. Plus rapidement qu’elle ne l’aurait cru, ils se retrouvaient dans un chemin, aux pas de course, à la recherche de la personne blessée. C’était les seules infos qu’ils avaient : une femme d’une trentaine d’années avait chuté et c’était ouvert l’arcade. Rien d’inquiétant, à priori, mais qui pouvait vite le devenir sans surveillance. Grâce aux personnes ayant croisés son chemin et au petit attroupement que cela avait engendré, ils la trouvaient aisément. Comme convenu, Deborah laissait ses collègues prendre la main. Ce n’était, de toute façon, pas dans son cadre d’intervention. En général, elle intervenait dans des situations extrêmes, avec beaucoup de blessés et la nécessité de mains supplémentaires. Son métier, en termes généraux, était l’assistance au conducteur de l’ambulance et/ou la conduite de l’une d’elle ou d’un véhicule sanitaire léger. Rien à voir avec l’idée de s’occuper d’un patient, encore moins dans ce genre de cas où le médecin ambulancier était bien suffisant. De son côté, Deborah observait, sans un mot, prise par un doute. Un petit tour sur son téléphone suffisait pour confirmer son impression. La patiente était bien la femme de Caleb. Un sourire amusé traversait son visage : son ami avait raison, la jeune femme avait son caractère et n’en démordait pas quand elle avait une idée en tête. Elle refusait de se faire emmener à l’hôpital et sortait tous les arguments possibles pour cela. Ce qu’elle ignorait sûrement c’était que les collègues de Deborah ne pouvaient pas la laisser non plus aussi aisément. Les médecins ont une obligation de soin et quand bien même le patient peut refuser ces soins, il est au moins du devoir du médecin d’avoir fait son maximum et ça passait, bien entendu, par l’idée de convaincre de la nécessité de s’y rendre. Ici, cette chute pouvait cacher un traumatisme crânien. Le contact en frontal/côté du visage contre le sol pouvait causer des dégâts insoupçonnés. Une grimace traversait le visage de Debra lorsqu’Alex leur disait qu’elle n’avait personne à appeler. La situation semblait coincée jusqu’à ce que Deborah n’ouvre sa bouche. « Hum, pardon mais... je peux la surveiller si vraiment il y a besoin et la raccompagner. » disait-elle au médecin alors qu’elle se tournait vers la jeune femme : « Si tu es d’accord. » bien consciente qu’elle ne serait pas reconnue par Alexandra, ne s’étant jamais officiellement rencontrées, elle précisait sa pensée. « Je connais ton mari et je sais où vous habitez. » dit comme ça, c’était louche, voir carrément suspect mais elle aurait l’occasion de préciser plus tard. Et puis il fallait dire que Deborah avait choisi ses mots. Elle jouait une carte qu’elle connaissait commune au couple Caleb et Alex : la jalousie. Elle était quasiment sûre que la jeune femme accepterait ce deal ne serait-ce que pour savoir qui elle était et dans quel contexte Deborah connaissait Caleb. « On a plusieurs tensiomètres, je peux en prendre un, la surveiller en la raccompagnant avec ma voiture et je vous le ramène ensuite quand elle est en sécurité. » Deborah prenait sur sa responsabilité d’éventuelles complications. L’avantage restait qu’avec son stage plus qu’avancé, elle détectait les signes de malaise ou de problème bien plus rapidement qu’une personne lambda sans connaissance médicale. Sans compter, qu’en plus, son job étant de conduire vite mais avec prudence, elle était la plus à même de l’emmener rapidement à l’hôpital en cas de dégradation de sa situation. « Pour nous, c’est d’accord si ça convient à Madame. »@Alexandra Anderson
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| | | | (#)Lun 15 Jan 2024 - 20:35 | |
| De temps en temps, il faut ralentir pour profiter de la vie EXORDIUM. Finir l'arcade en sang, assisse sur le bord du chemin sur lequel elle a déjà couru des dizaines et des dizaines de fois, voilà la situation dans laquelle elle se retrouve. Elle se sent bien conne quand elle voit les secours arriver à sa hauteur. Tout ça pour une connerie de sa part. Parce que, oui, oublier de manger, c'est une belle connerie de la part de l'Anglaise, ce n'est pourtant pas la première fois et ça ne sera pas la dernière mais la fatigue et l'angoisse des derniers jours, plus la pression de cette journée et la chaleur qu'il se fait sentir sur Brisbane, voilà autant de bonnes raisons pour Alexandra de ne pas aller courir le ventre vide. Mais, elle ne s'écoute pas et si c'est un problème pour elle, aujourd'hui, ça devient aussi un problème pour les secouristes qui ont été appelé et qui se sont déplacés pour elle. A cause d'elle. Alors, elle se sent conne. Énervée et conne parce que cette situation est embêtante pour tous le monde. Pour elle qui n'a pas l'intention de perdre son temps aux urgences, et pour les secouristes qui ont eu assez de travail, de vrai travail, ces derniers jours et qui perdent leur temps avec elle. Oui elle saigne, oui elle a chuté, et sa tension est basse mais elle va bien et qu'importe ce que le médecin présent sur place pourra lui dire, elle est têtue l'Anglaise, beaucoup trop pour son propre bien sans doute mais aujourd'hui, elle sait qu'elle n'a rien et personne ne pourra la faire aller à l’hôpital et cette situation semble sans issue alors que la journaliste continue de tenir tête au médecin. « Hum, pardon mais... je peux la surveiller si vraiment il y a besoin et la raccompagner. » Elle n'avait pas remarqué la femme qui se tenait en retrait et qui vient d'intervenir auprès du médecin. Une femme inconnue qui se propose de la surveiller, et Alex fronce les sourcils surprise par cette intervention. Elle lève les yeux vers cette femme pour l'observer et comprendre ce geste, mais elle est persuadée de ne pas connaître cette femme qui se propose de l'aider. « Si tu es d’accord. » Le regard d'Alex est pensif, elle cherche à comprendre, à saisir la proposition de cette femme. Personne ne se propose d'aider une inconnue comme ça non ? Alors, elle lève les épaules d'abord, prête à refuser l'aide une nouvelle fois, autant parce qu'elle n'a pas envie de déranger, que parce qu'elle est surprise par cette proposition. « Je ne veux pas te déranger, et vraiment je vais bien. » Elle le répète et elle se demande pourquoi personne ne semble vouloir la croire. Elle va bien et elle n'a ni besoin d'aller à l’hôpital, ni d'être surveillée par une inconnue, pourquoi personne ne veut l'entendre ? « Je connais ton mari et je sais où vous habitez. » Il n'en fallait pas plus pour vraiment attirer le regard d'Alex. Ses yeux se posent sur cette femme, et ils scrutent cette inconnue qui vient de réussir à détourner l'attention d'Alex. Jusqu'à présent, Alex était légèrement intriguée par cette proposition d'aide venant d'une inconnue, mais ces mots ont un impact tout autre sur l'Anglaise. Un mélange de jalousie et de suspicion à l'égard de cette femme qu'elle est certaine de ne pas connaître et qui pourtant semble connaître Caleb, et pire encore, connaître l'endroit ou vit le couple. Il ne reste plus que la femme lui dise connaître le lit du couple pour qu'Alex se lève d'une traitre pour prouver à tous qu'elle est en très bonne forme physique. Pourtant, elle ne doute pas en son mari, elle a une confiance totale en lui, mais pourtant une partie d'elle est perturbée par cette annonce et par ce que ce message semble cacher. En d'autres circonstances, elle aurait été bien plus rationnelle, bien plus calme face à cette remarque, mais aujourd'hui, elle n'est pas au meilleure de sa forme, physique et psychologique. Elle doute, elle est angoissée et ça se voit à la manière avec laquelle elle réagit et observe cette femme. Elle se demande à qui elle a à faire, et qui est cette femme pour Caleb. Une associée ? Une fan ? Une ex ? Une habituée ? Une folle ? Il existe pleins de possibilités, des plus logiques que d'autres, mais quand Alex regarde cette femme et qu'elle voit le charisme qui se dégage de cette femme, elle ne peut s'empêcher de se sentir menacée. Elle oublie même pendant un instant la situation dans laquelle elles sont, et les gens autour alors que des questions lui brûlent les lèvres. « Tu connais mon mari ? » Oui c'est bien ce qu'elle a dit, et pourtant Alex a besoin d'une confirmation et la manière avec laquelle l'Anglaise pose sa question montre bien que la question n'est pas des plus amicale et l'attention d'Alex est désormais uniquement sur cette femme qui semble sortie de nul part mais qui maîtrise son sujet. « On a plusieurs tensiomètres, je peux en prendre un, la surveiller en la raccompagnant avec ma voiture et je vous le ramène ensuite quand elle est en sécurité. » Elle semble savoir de quoi elle parle et elle ne semble présenter aucun danger, si Alex en croit la réaction du médecin, pourtant rien ne lui dit que cette femme n'est pas une menace pour elle non ? « Pour nous, c’est d’accord si ça convient à Madame. » Le médecin donne son accord tout en tendant un appareil à cette femme. Ils se connaissent donc, c'est ce qu'Alex en déduit. Vous voyez qu'elle va bien, son sens de la logique n'est pas si mal non ? Mais, c'est à elle que revient le dernier mot. Accepter l'aide de cette femme ou rester assisse à discuter avec le médecin ? Le choix devrait être vite fait, mais elle se sent gênée, mal à l'aise aussi et elle continue à penser qu'elle n'a pas besoin d'aide. Ni de cette femme, ni de ce médecin. Mais, c'est pour une toute autre raison qu'elle va finir par accepter, même si elle tente une dernière fois de négocier. « Je crois que je n'ai pas trop le choix c'est ça ? C'est ça ou l’hôpital ? » C'est au médecin qu'elle s'adresse, la discussion a assez duré, autant pour elle que pour les secouristes qui ont bien d'autres choses à faire. Ils sont pourtant toujours aussi calmes et patients avec Alex, bien plus qu'elle ne l'est elle même avec eux, mais elle finit par se résigner. « Vous pouvez y allez, je vais rester avec ... » Elle se tourne vers l'inconnue, réalisant qu'elle ne connaît même pas son nom, rien sauf qu'elle connaît Caleb et c'est finalement la seule chose qu'Alex est en capacité de retenir. « Je sais même pas ton nom, mais merci pour ton aide. » Elle pourrait être plus aimable, mais il y a encore trop de questions autour de cette femme et de son lien énigmatique avec Caleb et c'est bien sur ça qu'Alex oriente la discussion dès que le reste de l'équipe médicale quitte le lieu laissant les deux femmes seules. « Tu n'es pas obligée de me ramener chez moi, je vais bien, et j'ai mon bureau à quelques minutes d'ici. Et je crois que tu as l'air encore plus fatiguée que moi, je veux pas te déranger plus longtemps. » Elle ne sait pas quelle tête elle a, si son arcade est bien entaillée ou si ce n'est que très superficiel, elle ne sait pas si elle est marquée par sa chute ou par la fatigue accumulée ces derniers jours, mais elle voit bien que Deborah est elle aussi bien fatiguée. Peut-être même plus que l'Anglaise. « Mais par contre avant de partir, explique moi comment tu connais mon mari et comment tu connais notre maison ? » Elle est toujours suspicieuse, bien que reconnaissante que cette femme lui ait proposé son aide, elle a bien trop de questions au sujet du lien de cette femme avec Caleb et s'il y a une chose qui pourrait risquer de blesser vraiment Alex, ce n'est pas sa chute ou son arcade ouverte, mais bien les explications qu'elle pourrait entendre venant de cette femme. Elle ne doute pas en Caleb, mais en cette femme et elle veut savoir à qui elle a à faire avant de vraiment suivre cette inconnue aveuglement. Et il y a un autre détail qu'elle a besoin de régler avec cette femme.
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| | | | (#)Sam 10 Fév 2024 - 1:59 | |
| Elle s’en souvenait comme si c’était hier : 2022, une soirée arrosée dans un bar. Loin de la fête, Deborah était en pleine dépression, la peine au cœur, le dégoût de soi, la rancœur envers elle-même, le ventre arrondi par une grossesse fictive, inventée de toutes pièces par son esprit. Un appel au secours sous forme de SMS qu’elle avait cru envoyer à Camil. C’était finalement Caleb qui avait débarqué avec son absence de jugement et toute la douceur du monde. Il était venu prendre soin d’elle sans se poser plus de question. Le constat de la savoir seule et potentiellement en danger avait suffi pour le faire venir et pour rester une partie de la soirée avec elle. Il avait tenu parole : il était resté jusqu’à ce qu’elle s’endorme, l’empêchant de se faire davantage de mal en prenant des somnifères, mélange détonant avec l’alcool qu’elle avait déjà ingurgité en grande quantité. Au petit matin, elle avait même constaté qu’il avait pris soin de poser près d’elle de quoi calmer une gueule de bois et qu’il avait pris la peine de lui créer un petit chemin sans encombre pour pouvoir se rendre aux toilettes en cas d’urgence. Ce souvenir à lui seul était un argument plus que valable pour prendre soin de la femme de Caleb. Même si cette dernière l’ignorait probablement, elle devait au moins ce geste à son ami. Alors instinctivement, elle s’était proposée pour la surveiller et la raccompagner. Sur le moment, ça pouvait paraitre bizarre. A la fois pour son équipe au sein de laquelle elle faisait son stage : pourquoi est-ce qu’elle se proposerait pour une inconnue ? Mais aussi pour cette femme qui ne la connaissait pas (pas physiquement en tout cas, peut-être même pas au détour d’une discussion où Caleb aurait pu la citer pour elle ne savait quelle raison) et qui pouvait constater à quel point elle pouvait être familière avec l’équipe médicale. C’était la raison du pourquoi elle se justifiait : elle connaissait le mari et la maison de cette femme. Tout du moins l’adresse. Elle n’avait jamais visité la demeure des Anderson. « C’est tout à fait ça, vous choisissez, l’hôpital ou la collègue. » rétorquait son supérieur, faisant naître un fin sourire sur le visage de Deborah. Elle n’était plus très loin de la fin de son stage et être considérée comme une collègue et non une stagiaire après plusieurs mois près d’eux lui faisait sincèrement plaisir. Pour Alexandra, le choix était rapide. Elle avait beau ne pas connaître Deborah, elle semblait déterminée à ne pas se rendre à l’hôpital. C’est que contrairement à son arcade sourcilière, elle avait la tête dure. Sans attendre plus longtemps, le supérieur de Deborah lui donnait un tensiomètre et ils s’en allaient du lieu de l’intervention. « Tu peux m’appeler Debbie si tu m’autorises à t’appeler Alex. » Si elles s’étaient rencontrées par hasard, l’idée qu’elle puisse la nommer aurait été un indice de sa réelle connaissance de son entourage mais pour le coup, ça n’avait rien d’étonnant qu’elle connaisse son prénom, le déclinaison d’identité des victimes faisant partie intégrante de chaque intervention (quand c’était possible). « Ça ne me dérange pas, je t’assure. » Sans quoi, elle n’aurait jamais proposé. Quant à sa fatigue, depuis le temps qu’elle avait pris le rythme, elle s’y était habituée. C’était d’ailleurs un exercice plus ou moins appris lors de son stage. En tant que future auxiliaire ambulancière, elle avait tout intérêt à avoir quelques techniques pour rester focus en dépit de la fatigue. « J’ai dit que je te ramènerais chez toi, je vais te ramener chez toi. Tu ne m’auras pas aussi facilement. » disait-elle non sans un sourire. Elle n’était pas idiote : si elle lui disait immédiatement comment elle connaissait Caleb et leur maison, elle pouvait dire adieu à sa petite patiente qui partirait vite fait bien fait de son côté. C’était un risque qu’elle ne voulait pas prendre, invitant d’un signe de la tête la jeune femme à la suivre en direction de sa voiture à quelques mètres d’ici. Instinctivement, la brune laissait Alex prendre les devants de quelques pas, observatrice de sa démarche, d’une potentielle rechute de tension ou d’étoiles dans les yeux. Elle se remettait à sa hauteur quand il lui semblait que tout avait l’air d’aller. « Si ça peut te rassurer, tu as toute ta tête, on s’est jamais rencontrées toi et moi. » Pour cette fois, elle ne faisait pas la mystérieuse et lui révélait comment elle l’avait reconnue sans jamais l’avoir rencontrée pour autant : « J’avoue que j’ai eu du mal à te resituer au début mais quand tu as dit ton nom et ton prénom, ça a fait tilt de suite. Je t’ai déjà vu sur les réseaux sociaux en fait. L’algorithme insta m’a proposé plusieurs fois ton profil comme connaissance potentielle. » Et ça c’était révélateur qu’elles avaient un dénominateur commun avec lequel elles interagissaient pas mal : le compte insta de l’Interlude. Arrivée à la voiture, Deborah lui ouvrait la portière passagère et l’invitait à prendre place. « Rassures-toi aussi, je suis pas une folle qui suit tous vos faits et gestes. » Elle faisait alors le tour de la voiture de son côté pour monter au volant, posant aussi le tensiomètre sur le tableau de bord. Ce n’était qu’une fois qu’elles étaient bien engagées sur la route (et qu’Alex pouvait effectivement constater qu’elle semblait prendre le chemin de chez elle) qu’elle expliquait un peu mieux son lien avec Caleb. « Caleb et moi sommes amis. Tu sais, ceux avec qui tu as longtemps trainé puis la vie vous sépare sans pour autant couper le lien. On a des nouvelles de l’autre indirectement, on reste heureux pour la personne quand tout se passe bien et on s’inquiète quand ça semble aller mal. » Les amitiés d’adultes où on a pas le temps de se voir, où on pense pas forcément à contacter la personne mais où on est toujours ravis d’avoir quelques bribes de bonnes nouvelles. « On s’est connu il y a longtemps, quand j’étais serveuse dans un resto où il bossait. » Elle haussait alors les épaules et élucidait un peu plus le mystère : « J’imagine que tu t’en souviens pas parce qu’il doit souvent rentrer tard ou en retard mais il y a presque deux ans, il est venu me chercher dans un bar où je n’étais plus moi-même alors que je m’étais juste plantée de destinataire dans mes messages. Je ne sais pas ce que j’aurais fait s’il n’avait pas été là. » Ouais, clairement le genre d’amitié où quand tout se passe bien, on reste loin mais quand l’un va mal, l’autre peut débarquer en pleine nuit pour l’aider, peu importe les conditions. @Alexandra Anderson
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| | | | (#)Jeu 30 Mai 2024 - 18:27 | |
| De temps en temps, il faut ralentir pour profiter de la vie EXORDIUM. Le choix était finalement vite fait pour l'Anglaise. L’hôpital ou cette collègue ambulancière qui connaissait Caleb, et ce n'était clairement pas pour le côté ambulancière qu'elle avait choisi de suivre cette femme mais pour le reste. Parce que sa santé n'était pas une inquiétude pour Alex, en revanche, savoir qui était cette femme qui connaissait son mari et leur domicile, c'était ça la priorité d'Alexandra Anderson. Elle jalouse ? Non pas du tout … Mais, regardez Debbie et osez dire que vous ne seriez pas intriguée vous aussi face à une telle femme ? Malgré les traits marqués de son visage par la fatigue, elle avait bien d'autres atouts qui pouvaient faire tourner la tête aux hommes et si Alex avait une confiance accrue en Caleb, elle était déstabilisée par cette situation. Assez déstabilisée pour se retrouver à suivre une inconnue. Debbie voilà son nom ou plutôt son surnom visiblement. « Tu peux m'appeler Alex oui, visiblement tu en sais bien assez sur moi pour m'appeler ainsi. » La encore une pointe de frustration se fait sentir quand Alex réponds. Elle a l'impression de ne pas être sur un pied d'égalité avec cette Debbie et ça l'agace un peu parce qu'elle a trop de questions sans réponse. « Mais merci de m'avoir sortie de cette situation mais je vais bien. » Elle se rattrape un peu, pour ne pas paraître trop impolie ou froide. Parce qu'elle sait que rien n'oblige Debbie à venir l'aider, rien sauf peut-être cette relation qu'elle entretient avec Caleb. Et Alex veut juste savoir comment elle connait Caleb et c'est tout. Elle n'a pas besoin qu'on la surveille, qu'on s'occupe d'elle ou qu'on lui rappelle qu'elle a été conne d'oublier de manger et de boire avant d'aller courir. Elle a déjà assez honte d'avoir vu les secouristes être appelés pour si peu et elle ne veut pas déranger cette Debbie plus longtemps. Mais, les plans d'Alex ne se déroulent pas comme elle l'avait prévu. Un léger soupir s'échappe de la bouche de l'Anglaise, elle est têtue mais visiblement elle est tombée sur quelqu'un encore plus têtue qu'elle qui ne lâchera pas. « Tu ne vas pas me laisser rentrer seule, c'est bien ça ? » Elle soupire encore en réalisant qu'elle a réussi à se débarrasse des secouristes mais pas de Debbie et qu'elle n'y arrivera pas. Elle n'est pas séquestrée et elle pourrait très bien s'enfuir en courant, ou presque parce que finalement elle ne se sent pas si en forme que ça, mais rien ne l'oblige à suivre cette Debbie finalement. Rien, sauf ce mystère qui plane encore sur le lien qui lie Debbie à Caleb. Est-ce qu'ils ont couché ensemble ? Est-ce qu'elle connaissait Rachel ? Est-ce qu'ils ont vécu quelque chose ? Est-ce qu'elle est une fan dangereuse du chef Anderson ? Les scénarios sont nombreux dans l'esprit de l'Anglaise et Debbie maintient le suspense.
Elle se résigne Alex. Peut-être qu'elle est un peu fatiguée, par sa chute ou par le rythme de sa vie actuelle, mais elle n'a pas lutté plus longtemps. Elle ne s'est pas énervée. Elle suit Debbie jusqu'à sa voiture en espérant obtenir les réponses à ses questions. Des réponses qui tardent à arriver mais elle a la confirmation qu'elles ne se connaissent pas. La chute n'avait pas été assez violente, et le choc pas assez fort pour qu'Alex perdre connaissance ou oublie une personne telle que Debbie. Elle n'a pas perdu la tête, elle le sait mais l'entendre venant de cette femme est quelque peu rassurant. Ou pas d'ailleurs, mais c'est toujours aussi intriguant. « Oh je sais oui, je me serais souvenue de toi si je t'avais déjà vu. » La remarque est lâchée comme ça, sans réelle explication mais c'est ce qu'elle pense. Debbie semble être une femme que l'on oublie pas. Mais Alex ne la connaît pas, et elles ne se sont jamais rencontrées et pourtant Debbie connaît Caleb et c'est ça l'information la plus importante finalement. Aux yeux d'Alex du moins. « Désolée je n'ai pas le souvenir d'avoir vu ton compte, mais c'est par insta que tu connais mon mari ? » La méfiance est toujours présente et elle ne parle pas de Caleb, mais de son mari comme pour montrer qu'il est déjà prit et qu'elle ne compte pas le partager. Les réseaux sociaux ne sont clairement pas le domaine de Caleb, la technologie c'est pas son truc et Alex n'a jamais ressenti le besoin de regarder les femmes qui suivent le compte de l'Interlude, peut-être qu'elle le devrait ça lui éviterait de se retrouver dans cette situation. La remarque de Debbie arrive quand même à faire sourire Alex, un sourire retenu mais elle trouve la remarque amusante. Elle trouvera ça beaucoup moins drôle s'il s'avère que Debbie est vraiment une folle qui stalke Caleb et qui voit là une opportunité de prendre la place de l'Anglaise. Le scénario est glauque et digne d'un mauvais film, et Alex ne s'en méfie pas vraiment, pas pour cette raison du moins et c'est avec une pointe d'humour qu'elle lui réponds presque du tac-o-tac. « Ca me rassures beaucoup, je suis certaine que c'est ce que dirait une folle dans ce genre de situation. » Et pourtant, elle monte dans la voiture de Deborah. Pour kidnapper Alex, vous saurez qu'il ne faut pas lui proposer des bonbons mais lui parler de son mari et d'un lien mystère avec lui, faites jouer ce scénario par une femme magnifique et le tour est joué. La voilà assisse au côté de cette presque inconnue dont elle connaît au moins le prénom, le métier et la marque de la voiture, c'est déjà pas mal non ?
Installée dans la voiture, elle constate qu'elle a reçu plusieurs messages de Julian son collaborateur qui l'attends pour l'écoute du podcast. Elle soupire en lui répondant et en réalisant qu'elle va encore prendre du retard sur son planning mais ce n'est pas vraiment ça qui la préoccupe le plus. Elle voit les panneaux indiquant la direction de Bayside entre autre et alors que Debbie quitte le centre ville, Alex finit par reprendre la parole. « Tu vas finir par me dire comment tu connais Caleb ou je dois l'appeler ? » Si elle avait voulu le mêler à cette histoire, elle l'aurait appelé depuis longtemps mais elle a fait le choix de ne pas l'appeler pour éviter de l'inquiéter alors elle bluffe un peu. Elle n'a pas l'intention d'appeler Caleb, pas maintenant du moins et elle veut comprendre à la fois le lien qui unit Debbie à Caleb mais aussi pourquoi Debbie s'est proposée pour la raccompagner alors que finalement elle aurait pu passer son chemin sans réagir. Les explications arrivent, le mystère est levé et les questions d'Alex trouvent leurs réponses. Debbie est une amie de Caleb, une vieille amie et elle ne fait allusion à aucun lien plus profond qu'un lien amical. Peut-être qu'elle ne dit pas tout mais ces explications ont au moins le mérite d'aider Alex à se détendre un peu. Une collègue de travail devenue amie et que la vie a séparé, voilà comment Alex perçoit désormais Debbie et malgré la beauté de la femme à ses côtés, elle n'a plus cette sensation de jalousie ou de crainte qu'elle ressentait quand elle a entendu la femme lui annoncer qu'elle connaissait son mari et leur maison.La suite des explications viennent donner un sens au comportement de Debbie envers Alex. « Maintenant que tu en parles, je me souviens vaguement d'une soirée ou il a été aidé une amie, mais il ne m'avait rien dit de plus. » Parce que les détails ne regardent pas Alex et elle l'a bien compris sur le moment et c'est toujours le cas aujourd'hui mais elle fait le lien entre les explications de Debbie et cette soirée ou elle s'était endormie avant que son mari rentre alors qu'il aidait une amie, et elle découvre qui est cette amie aujourd'hui et si elle l'avait vu avant peut-être qu'elle aurait été un peu moins sereine cette nuit là de savoir son mari auprès d'une femme aussi parfaite et ce malgré toute la confiance qu'elle a en Caleb. « C'est pour ça que tu as proposé de m'aider aujourd'hui ? » Parce que Caleb l'avait aidé quand elle avait eu besoin, il avait été là, et dans les mots de Debbie, Alex retrouve bien son mari. Enfin elle retrouve bien l'altruisme et la bienveillance de Caleb, deux qualités qu'elle apprécie énormément chez l'homme avec qui elle partage sa vie. Deux qualités qu'elle n'a pas elle-même, mais imaginer Caleb venir en aide à une amie dans un bar, c'est tout sauf surprenant, même si voir Caleb dans un bar reste un fait exceptionnel. « Mais tu dois compter pour lui, tu as réussi à lui faire mettre les pieds dans un bar c'est loin d'être quelque chose de simple à faire. » Elle a réussi en quelques messages ce qui tends à prouver à Alex que si elle n'a jamais entendu parler de Debbie, elle n'est pas qu'une simple connaissance pour Caleb mais bien une amie comme l'a précisé Debbie. « Je peux te poser une question ? Juste pour éviter que la jalousie s'installe. » Elle a parlé de travail, d'amitié, de traîner avec Caleb, mais finalement Alex ne sait pas jusqu'à quel point ils ont traîné ensemble et elle sait qu'elle ne pourrait pas considérer Debbie de la même manière si elle a traîné au lit avec son mari ou si elle n'a fait que traîner avec lui en restant habillée face à Caleb. « Il ne s'est rien passé entre Caleb et toi ? Je veux dire, tu n'as jamais couché avec mon mari ? » La question est plutôt claire, directe, mais Alex a besoin de savoir parce qu'elle sait qu'elle aurait du mal avec cette situation.
Et alors qu'elles parlent de Caleb, Alex se rappelle de la deuxième raison qui l'a poussé à accepter la proposition de Debbie. Elle a une demande à lui faire mais avant ça, elle regarde son arcade, pour voir les dégâts de cette chute bête sur son visage. La blessure est minime, le sang ne coule plus depuis longtemps et après un petit nettoyage, il ne devrait rester qu'une petite marque, rien de bien inquiétant. Rien qui ne puisse pas s'expliquer facilement. « Je peux te demander de ne rien lui dire sur ce qu'il s'est passé aujourd'hui ? Je ne veux pas qu'il s'inquiète pour rien et qu'il apprenne que j'ai refusé d'aller faire des examens. » Si elle connaît vraiment Caleb, elle devrait comprendre la demande d'Alex, ou du moins savoir que l'Australien risque de s'inquiéter pour sa femme et Alex ne le veut pas. « J'ai juste oublié de manger et de boire une décision encore bien conne de ma part, et je préfère qu'il ne l'apprenne pas, il est déjà assez angoissé en ce moment sans qu'il n'ait à s'inquiéter pour moi. » Alex ne veut pas entrer dans les détails, ne veut pas préciser que les angoisses de Caleb sont de retour, elle ne veut pas trahir son mari, ni en dévoilant son état actuel, ni même en lui cachant cette chute mais c'est pour lui éviter une source d'angoisse supplémentaire et si ça part d'une bonne intention c'est que c'est une bonne chose à faire non ?
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| | | | | | | | De temps en temps, il faut ralentir pour profiter de la vie - Deborah |
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