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Message(#)(willton #16) you should see what this place looks like when you leave. EmptyLun 11 Déc 2023 - 20:30


(c) guenineviolence & harley
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Les fêtes de fin d'année répandaient toujours un parfum de mélancolie dans l'air, laissant James plus maussade et irritable encore que d'habitude. Et avec son père qui ne donnait plus de nouvelles depuis des jours et qui sans doute devait penser que son fils adulte pouvait bien attendre encore un peu avant de recevoir un coup de téléphone, tout prenait même une tournure encore plus sordide, pour le créateur. Parce qu'aussi vrai qu'il se revendiquait indépendant et assurait n'avoir besoin de personne dans la vie, sa relation privilégiée avec son père avait toujours fait office d'exception pour le fils Weatherton, qui réalisait combien il n'avait pas l'habitude de faire sans lui ni même d'ignorer où il se trouvait. Une situation qui trouverait une issue bien assez tôt, il en était convaincu, mais qui en attendant affectait encore un peu plus son moral déjà altéré par les résolutions drastiques qu'il s'imposait depuis des semaines pour dompter ses pensées obsessionnelles, celles qui pourraient à tout moment lui faire voir à nouveau le fond d'une bouteille de vin. Dans ces conditions, peut être bien alors que l'arrivée d'Auden et Sloan ne pourrait pas mieux tomber, eux qui n'avaient momentanément plus de toit au-dessus de la tête et que l'anglais s'était proposé d'accueillir quelques temps. Il n'avait pas vraiment réfléchi au moment de le leur proposer, en vérité, et n'avait eu besoin que de l'accord de Cristina pour être absolument certain que c'était la bonne chose à faire. La bonne chose, parce qu'il était impensable que l'italien et son fils de trois ans s'exilent à Côme faute d'avoir un endroit où rester à Brisbane, et qu'un hôtel n'était toujours qu'une solution temporaire. Chez lui, ils auraient toute la place dont ils ont besoin et peut être aussi que ça le rassurait un peu, dans le fond, de les savoir tout près. Tout comme ça égaillerait inévitablement cet endroit, d'y avoir un peu plus de compagnie.

« Je vous ai fait préparer la chambre d'amis à l'étage. Je pense que vous y serez bien. » Il comptait leur faire le tour du propriétaire sans lésiner sur les détails, mais pour l'heure il lui paraissait préférable de les laisser prendre leurs marques. Cette maison n'accueillait pas si souvent des invités, mais il osait croire que sa façade austère contrastait avec la chaleur qu'elle était capable d'offrir une fois qu'on s'y habituait. Les maisons d'un autre siècle n'avaient-elles pas ce charme de l'ancien, chaleureux et pittoresque, qui leur donnait du caractère mais aussi le potentiel de devenir un foyer accueillant et rassurant ? C'est drôle comme ça le forçait à se questionner lui-même sur toutes ces choses, maintenant qu'il recevait de la visite. « Je vais pas t'énumérer les règles qui s'appliquent dans cette maison, je vous connais assez pour savoir que ni Sloan ni toi ne mettrez de bazar partout. » Il souffla à Auden, qui connaissait peut être sa maniaquerie mais savait aussi qu'il lui avait toujours fait confiance pour traiter cet endroit, tout comme son bureau ou son atelier, avec le respect que ça impliquait. James était intraitable pour beaucoup de choses mais ici, il n'avait pas le sentiment de devoir faire preuve de vigilance. A un détail près, peut être. « La seule chose, c'est que je veux pas qu'il s'amuse à aller fouiller dans le dressing à l'étage. Tout ce qui s'y trouve est extrêmement fragile et ne peut pas être remplacé. » Il comprendrait ça, Auden, parce qu'il savait que les pièces qu'il gardait là haut étaient toutes uniques, qu'elles étaient tantôt des cadeaux qui lui avaient été faits au gré de ses rencontres dans le milieu, tantôt des pièces crées des mains de son grand-père et auxquelles il accordait le plus grand soin lorsqu'il ne les portait pas pour honorer son génie. Ce dressing à lui seul était incontestablement ce qu'il avait de plus précieux sous ce toit, il savait donc qu'Auden ne se formaliserait pas qu'il ose poser des limites à ce sujet.

Le couloir de l'entrée donnait sur plusieurs autres pièces, y compris la cuisine dont James entrouvrit simplement la porte pour aider à ce qu'Auden et Sloan se repèrent plus facilement dans leur nouvel environnement. Cet endroit n'était pas exactement inconnu du peintre, qui l'y avait de nombreuses fois retrouvé ces dernières années, mais pour une fois ça n'était pas dans sa chambre à l'étage qu'il passerait le plus clair de son temps et mine de rien, c'était une subtilité qui lui donnait envie d'y mettre les formes, osant sans doute espérer qu'il se sentirait suffisamment bien sous ce toit pour ne pas regretter d'avoir accepté son invitation. « J'ai pas fait les courses, je savais pas ce que vous voudriez manger ni ce que Sloan consomme normalement. » Parce qu'il n'avait pas d'idée précise de ce que mangeait un gamin de trois ans, que même s'il aurait pu improviser il y avait des choses que James respectait un peu trop pour prendre ce genre d'initiatives. Notamment les habitudes qu'Auden avait prises dans l'éducation de son fils et contre lesquelles il ne se voyait pas aller. Il n'aurait qu'à lui faire une liste et ils s'arrangeraient pour que les placards et le réfrigérateur soient remplis de ce qu'ils avaient l'habitude d'y trouver. « Et pour être tout à fait franc, la cuisine nous sert pas beaucoup d'ordinaire. Cristina et moi on mange souvent au restaurant ou au bureau, alors... si tu te sens de passer derrière les fourneaux à l'occasion, elle servira au moins à quelqu'un. » Auden le connaissait, il savait que sa patience s'arrêtait là où une recette demandait de découper des légumes et de surveiller la cuisson d'un plat pendant une heure. Il aimait pourtant la bonne cuisine et avait même aidé Cristina à retravailler la carte du restaurant de l'Emerald lors de sa prise de fonctions, simplement il ne fallait pas lui demander d'enfiler un tablier et de faire fonctionner un four. Auden était bien plus susceptible de s'en sortir sans faire brûler la maison, il le savait.

Ils avancèrent finalement tous les trois un peu plus à travers le couloir, jusqu'à entrevoir un bout du salon qui comme toutes les autres pièces serait à leur disposition pendant leur séjour. Là, trônait un détail qui aurait plutôt du mal à passer inaperçu. « Ah, oui. » Il lui sembla noter qu'un éclat d'un genre différent brillait maintenant dans les yeux du jeune Sloan, à qui James fit discrètement signe de le suivre dans le séjour tout en s'assurant qu'Auden leur emboîterait le pas. Là, ne pouvant plus cacher la surprise qu'il leur avait réservé et qui lui avait demandé pas mal d'organisation un peu plus tôt dans la journée, il se tourna à nouveau vers eux au moment de souffler. « J'ai peut être bien cédé sur le sapin, finalement. » Un petit sourire fendant discrètement le coin de ses lèvres, James échangea cette fois un regard un peu plus long avec l'italien. Il avait cédé, parce qu'il avait compris ce que ça représentait pour un gamin de l'âge de Sloan de fêter Noël comme toutes les autres années, même quand il se retrouvait à devoir habiter sous un autre toit que le sien. James savait que ça ne compenserait pas tout, mais il espérait sans doute que ça édulcorerait rien qu'un peu son mois de décembre. En l'état l'arbre était encore vierge de toute décoration, mais il était prêt à parier que Sloan voudrait y remédier.
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Auden Williams
Auden Williams
le complexe de Dieu
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde.
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POSTS : 23730 POINTS : 270

TW IN RP : violence physique et verbale
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
CODE COULEUR : darkgreen
RPs EN COURS : (05)savannah #9james #25ginny #116akiragideon


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ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.


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audeon #1 › uc.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs EN ATTENTE : damon #16

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willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens
AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon)
DC : Swann & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t24284-auden-canicule-en-ete-mamie-va-y-passer
https://www.30yearsstillyoung.com/t37070-
https://www.30yearsstillyoung.com/t24554-auden-williams

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Message(#)(willton #16) you should see what this place looks like when you leave. EmptyJeu 14 Déc 2023 - 19:09

Sloan est impressionné par la demeure. Il regarde tout de ses grands yeux éternellement etonnés, lui qui n’a pas lâché ma main depuis que nous avons passé le pas de la porte. Il a peur que je le laisse seul, parce qu’il ne comprend toujours pas pourquoi on ne peut simplement pas retourner à la maison et reprendre notre vie comme avant. Expliquer la situation à un enfant de son âge est difficile, pour ne pas dire impossible. James fait à son tour de son mieux pour rendre la transition la plus apaisée que possible, ce qui débute par une visite des lieux, quand bien même il n’y a plus grand chose que je ne connais pas dans cette maison. Tout est différent pour Sloan, qui n’a jamais eu de raison de venir jusqu’ici. « Je vous ai fait préparer la chambre d'amis à l'étage. Je pense que vous y serez bien. » J’ai un temps pensé à lui demander si on pouvait prendre deux chambres différentes, avant de comprendre que Sloan n’est pas prêt à dormir seul pour le moment encore. Après la tempête, il craint de s’endormir et je ne peux pas lui imposer de le faire dans un lieu qu’il ne connaît pas et en étant seul. Plus tard, tout ira mieux. Plus tard, surtout, j’espère que nous aurons un nouveau chez nous, sans vouloir minimiser l’importance de la main tendue par James. Cette dernière est particulièrement bienvenue et je jure qu’un jour je lui rendrai la pareille. « Merci. » Je souffle simplement, sans avoir à lui demander le chemin pour trouver la chambre d’amis en question. Sloan est trop jeune pour comprendre les indices et je ne prends pas la peine de les cacher outre mesure. « Il sera sage. » Je l’annonce un peu plus froidement que je l’aurais voulu, sans doute un brin agacé qu’il juge nécessaire d’énumérer les règles qui s’appliquent à mon fils, comme s’il était un éléphant dans un magasin de porcelaine. Sloan est un gamin calme, il ne fera rien du genre. « Et moi aussi. » Pour ne pas donner la chance à l’ambiance entre nous de s’alourdir, j’ajoute ces mots avec un sourire amusé et entendu. Que je sois sage, il n’y a rien de moins sûr.

Lorsque la porte s’ouvre sur la cuisine, je ne feins pas davantage la surprise. Je sais jusqu’où se rangent les couverts et les épices, après tout. « J'ai pas fait les courses, je savais pas ce que vous voudriez manger ni ce que Sloan consomme normalement. » - « Des bonbons. » - « Non, pas vraiment non. » Il ruse, il essaie. Mon regard amusé lui fait comprendre que c’est peine perdue et que non, il ne se nourrira pas exclusivement de Nutella et de bonbons après cette maigre tentative. « On ira faire les courses avec Sloan. » Je précise ensuite. Ce sera ma maigre contribution à tout ce qui se passe dans cette maison et au toit que James nous offre sans rien demander en échange. Le frigo ne restera pas vide longtemps, et il peut au moins compter sur moi à ce sujet. « Et pour être tout à fait franc, la cuisine nous sert pas beaucoup d'ordinaire. Cristina et moi on mange souvent au restaurant ou au bureau, alors... si tu te sens de passer derrière les fourneaux à l'occasion, elle servira au moins à quelqu'un. » Je souris face au tableau qu’il me décrit. Je l’ai toujours imaginé de cette manière, en effet, mais l’entendre le dire est sûrement une chose bien différente. Il a une vie de pacha, James, quoiqu’il en dise et quoiqu’il en pense - et à mon tour, je ne le vois pas comme un défaut. « Je cuisinerai. » Parce que j’aime ça, parce que je m’en sors plutôt bien, et parce que je n’ai de toute façon guère mieux à faire de mes journées. Peindre est toujours délicat et les quelques dizaines d'œuvres que j’ai débutées sans jamais les terminer ont été détruites par la tempête.

Dans la pièce suivante, l’attitude de Sloan change du tout au tout et celle de James avec. Lorsque j’apperçois l’immense sapin trônant au centre de la pièce, je n’ai pas de mal à comprendre pourquoi Sloan accepte enfin de lâcher ma main, jugeant sans doute que je n’avance pas assez vite à son goût. « J'ai peut-être bien cédé sur le sapin, finalement. » Mon sourire a longtemps suivi mon fils mais c’est sur James qu’il se pose finalement. Je sais qu’accueillir un enfant chez lui est d’autant plus douloureux et je ne le remercierai jamais assez de tous les efforts qui sont les siens pour néanmoins aider Sloan à se sentir à sa place. Une fois arrivé à sa hauteur et mon épaule calée contre la sienne, je pose ma main contre son dos un instant, pour le remercier une fois de plus, de façon cette fois-ci un peu plus symbolique. « L’est tout triste. » Le garçon remarque tout de même l’absence de décoration, toute sa peine prenant la forme de sa lèvre inférieur qu’il retrousse. « On va acheter des décorations tout à l’heure, d’accord ? Tu choisiras les couleurs, comme ça. » Je ne m’avance pas sur le fait que James en ait chez lui. Je ne sais même pas s’il possédait ce sapin il y a de ça quelques heures et je ne veux pas le mettre dans une posture indélicate face à un enfant qui ne comprend pas la moindre notion de retenue dans ses questions. « Shady ! » Le pauvre chat ayant eu le malheur de passer en arrière-plan se retrouve déjà cerné par les radars d’un Sloan terriblement amoureux du petit animal, lui qui se rapproche de lui pour tenter de le caresser. Le sapin lui reviendra à l’esprit plus tard, à n’en pas douter.

« Ma soeur s’est proposée de le garder un petit peu. Ginny s’en occupera quand elle aura une situation stable aussi. » Avec ledit Sloan occupé à tenter de débusquer le chat, je prends enfin le temps de m’adresser à James et de lui préciser ce qui me semble être important: il ne sera pas là au quotidien. Je ne l’imposerai pas de cette manière dans leur vie alors que je sais désormais que la question des enfants est difficile. A défaut d’avoir celle de mon fils à tenir, mes mains retrouvent toutes deux le fond de mes poches. Mon regard de pose un instant sur le sol, le temps pour moi de trouver mes mots. Tout est un peu plus compliqué dès qu’il ne s’agit plus de parler cuisine et sapin de Noël. « Je te revaudrai ça. Je sais que ça te facilite pas la vie. » Cristina a sûrement donné son accord par dépit, consciente qu’il irait contre son avis si elle n’allait pas en son sens. Du moins, je l’imagine ainsi. Ils sont deux grosses têtes dont les forces se valent: la victoire n’est jamais assurée. Je redresse mes yeux pour trouver les siens et oser un sourire plus délicat, plus apaisé aussi. « On partira après les fêtes. Je trouverai quelque chose. » Une location, sans doute. Peu importe. Je ne compte pas imposer notre présence trop longtemps chez James, non par manque d'envie de le voir au quotidien, mais bien parce que je sais que cela amènerait plus de problèmes qu'autre chose. Je ne veux pas qu'il doive rendre des comptes par ma faute. « En attendant, c'est peut-être l'occasion de travailler sans même faire semblant de rentrer chez soi, je crois. » J'ajoute dans un sourire, sous-entendant évidemment que je veux travailler à ses côtés sur les détails d'une collection ou d'une autre, ou Dieu sait quoi d'autre qui pourrait m'inspirer. Je ne suis pas autonome dans mon art mais être consistant dans celui de James me donne au moins une conduite à suivre, et une bonne comme le prouve le sourire que je lui dédie avec simplicité, mon souffle se confondant aisément avec le sien.


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Message(#)(willton #16) you should see what this place looks like when you leave. EmptyVen 22 Déc 2023 - 20:32


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Il avait relevé l'agacement dans la voix d'Auden et avait eu de nouveau la preuve que personne ne s'en prenait à son fils sans s'attirer le courroux du peintre, ce que James se surprenait à trouver plutôt attendrissant en réalité. Il n'avait pas voulu mettre en doute la capacité du garçonnet à suivre les règles qui s'imposaient dans cet endroit, c'était simplement plus fort que lui dès qu'il était question de ses affaires : il était extrêmement précautionneux, James, et il ne supportait pas que l'on fouille dans ses effets personnels sans sa permission. C'était d'autant plus vrai quand il était question d'un dressing où s'entreposaient des costumes hors de prix et des pièces d'une valeur sentimentale inestimable. Au fond, il n'avait aucune envie que le sujet les divise alors qu'ils prenaient à peine leurs marques sous ce toit et qu'il s'était promis de laisser les sujets sensibles à distance de cette cohabitation, dont il voulait vraiment faire une réussite pour tout le monde. Alors, James se garda bien de réagir, se contentant d'étirer un sourire en coin lorsque l'italien souligna que lui aussi comptait se montrer sage, ne pouvant sans doute s'empêcher d'y voir un sous-entendu malgré lui. Il soutint ainsi son regard plusieurs secondes, jugeant préférable de ne pas prononcer les mots qui lui traversèrent l'esprit pour plutôt prendre avec eux la direction de la cuisine. Une pièce que Cristina et lui n'utilisaient qu'à de rares occasions mais qui trouverait sans doute une toute autre fonction en présence de l'italien. « Des bonbons. » - « Non, pas vraiment non. » L'espièglerie du jeune Sloan lui arracha un rictus à demi surpris, lui qui ne perdait visiblement pas le nord malgré le fait que toute cette situation doive certainement avoir un coté très perturbant pour lui. « Notre femme de ménage en apporte parfois avec elle et en donne aux enfants très sages. Peut être que si tu lui demandes gentiment, elle acceptera de t'en donner. » Et il se surprit à adopter un ton un peu plus doux au moment de se tourner vers Sloan, à qui il s'adressa presque sur le ton de la confidence. Sa femme de ménage n'avait jamais eu d'enfant à gâter sous ce toit mais elle avait déjà fait des heureux chez ses autres clients, avec qui James avait simplement l'habitude de discuter au détour de galas ou de repas mondains. « Elle vient que deux fois par semaine, elle vous dérangera pas. » Et voyant que le regard d'Auden s'attarda un instant dans le sien, James anticipa qu'il devait sans doute trouver ça grotesque, d'avoir besoin que quelqu'un d'extérieur fasse le ménage à sa place. Oh, il devait sans doute mourir d'envie de lui faire remarquer à quel point il était décidément snob et précieux dans son genre, ce qui répandit un éclat amusé dans son regard. « Ça prend du temps ce genre de choses, et j'en ai pas souvent à revendre. » Il se défendit ainsi avant même d'avoir eu droit à des accusations : il était un homme très occupé et, oui, il pouvait être extrêmement maniaque et détestait se salir les mains. « On ira faire les courses avec Sloan. » - « Vous n'aurez qu'à prendre ce qui vous fait plaisir. » Car sans doute qu'ils préféreraient partager ce moment-là tous les deux, comme si tout était habituel. Il n'était pas toujours fin psychologue, James, mais il comprenait que ce genre de choses devaient avoir de l'importance, pour Sloan comme pour Auden. « Je cuisinerai. » Finalement, la ligne de son sourire s'étira presque distraitement, l'idée d'un Auden occupé derrière les fourneaux étant irrésistiblement séduisante, il devait l'avouer. « J'en attendais pas moins de toi. » Et à vrai dire, il était même un peu trop impatient de le voir à l’œuvre.

Sa surprise, James l'avait préparé plusieurs heures en amont et avait notamment demandé du renfort pour débusquer et ramener cet imposant sapin à son domicile, peu habitué il est vrai à célébrer les traditions propres à Noël. Mais cette année, et parce que ces fêtes auraient forcément un goût un peu différent maintenant qu'Auden et son fils avaient investi les lieux, il s'était dit qu'il pourrait bien faire un effort. Un effort pour qu'un gamin en âge de s'enthousiasmer pour ce genre de choses aient les yeux qui brillent lorsqu'il les poserait sur cet arbre. La main que le peintre déposa contre son dos, elle, valut sans doute à ses battements de cœur de s'accélérer rien qu'un peu ; rien que parce que le geste était désarçonnant de douceur et de simplicité et que quelque part, il se retrouvait à en avoir bien plus besoin qu'il ne l'exprimait. « L’est tout triste. » Sloan marquait un point, cet arbre était encore loin de transpirer la magie de Noël, mais c'était uniquement parce que James comptait sur lui pour prendre les choses en mains à ce niveau. « On va acheter des décorations tout à l’heure, d’accord ? Tu choisiras les couleurs, comme ça. » Et aussi fou que ce puisse être, maintenant que cet arbre trônait au milieu de son salon l'anglais se surprenait à bouillonner d'impatience à l'idée de le voir entièrement décoré. Sans doute son coté perfectionniste et qui aimait finir ce qu'il avait commencé. « Je dois avoir un carton de vieilles décorations au grenier, mais elles datent de quand j'étais petit alors je suis pas sûr qu'elles soient toutes à ton goût. » Il adressa à Sloan, à peu près certain qu'il préférerait acheter des décorations un peu plus modernes et qui n'avaient pas l'air d'avoir – littéralement – pris la poussière dans un carton. « Je te le descendrai pour que tu puisses regarder, mais ce serait sans doute mieux d'en acheter de nouvelles. Tu auras l'embarras du choix, comme ça. » Et même son amour du vintage ne saurait pas l'aveugler au point de vouloir s'accrocher coûte que coûte à des décos qu'il aurait sans doute du remplacer depuis longtemps. Encore aurait-il fallu qu'il en ait eu l'utilité jusqu'ici. « Shady ! » C'est finalement sans prévenir que son chat surgit de nulle part et traversa la pièce comme un courant d'air insaisissable – sauf pour Sloan qui se lança aussitôt aux trousses du félin et qui ne mit que quelques secondes à le rattraper. « Tu as de la chance, il est plutôt dans un bon jour aujourd'hui. Fais juste attention à pas lui attraper la queue, ça le rend grognon. » Sloan semblait être un enfant délicat et respectueux, il ne doutait pas vraiment de la conduite qu'il adopterait face à Shady, c'était juste sa façon de lui donner un petit coup de pouce pour charmer l'intraitable félin, une peine qu'il n'avait jamais pris avec personne par ailleurs.

« Ma sœur s’est proposée de le garder un petit peu. Ginny s’en occupera quand elle aura une situation stable aussi. » Il croyait comprendre pour quelle raison Auden le lui précisait, lui qui le connaissait assez pour savoir qu'en dépit des efforts qu'il était véritablement prêt à faire pour que Sloan se sente comme chez lui sous ce toit, cette proximité immédiate avec un enfant était encore loin de le mettre parfaitement à l'aise. Alors il appréciait qu'il prenne le temps de lui glisser cette précision, quand bien même il ne désirait pas chasser le garçonnet du paysage. Pas même pour avoir son père pour lui seul – quoi que. « Ça veut dire qu'on aura quelques soirées juste nous deux ? » Cette pensée s'était glissée dans son esprit et avait presque aussitôt franchi la barrière de ses lèvres, dans un quasi murmure, il était donc trop tard pour évaluer si c'était une si bonne idée de poser la question à cet instant bien précis. La seconde suivante, il reprit. « Comment elle va ? » Ginny, dont il prononçait toujours le prénom avec une certaine prudence, conscient de tout ce que son retour avait amené comme bouleversements dans la vie du peintre et de son fils. « Et toi, comment tu gères la situation ? » Il devinait qu'Auden était prêt à faire un effort pour que la mère de Sloan passe un peu de temps avec lui, ce qui tendait à prouver qu'ils étaient capables de trouver des solutions à défaut que tout soit probablement simple, entre eux. « Je te revaudrai ça. Je sais que ça te facilite pas la vie. » - « Ça pose aucun problème que vous soyez là, je te l'ai dit. Et tout vaut mieux que de vous savoir à l'hôtel. » Ou en Italie. Il le savait, Auden, qu'il ne voulait pas les savoir loin de Brisbane et de tous leurs repères, peut être aussi un peu égoïstement dans le fond. Il aimait définitivement mieux les savoir ici qu'ailleurs, voilà la vérité. « Et puis tu sais, Noël c'est pas vraiment une période dont je raffole d'habitude, alors ça me fait pas de mal d'avoir pour une fois une raison d'apprécier un minimum tout ce que ça implique. » Il confia finalement, ses lèvres se parant à leur tour d'un sourire presque imperceptible, dont seul Auden capterait les nuances. Le sujet était plus douloureux qu'il ne le montrait, surtout cette année et alors que même son père était aux abonnés absents. Il ne lui restait pas tant de sources de joie, si ce n'est celle qu'amenaient Auden et son fils en investissant ces lieux. « On partira après les fêtes. Je trouverai quelque chose. » - « Tu feras comme tu veux. Mais vous pouvez rester aussi longtemps que vous voulez. » Cristina était d'accord, et son épouse était assez maligne pour éviter de les croiser trop souvent quand elle voulait les éviter.

« En attendant, c'est peut-être l'occasion de travailler sans même faire semblant de rentrer chez soi, je crois. » Il savait exactement comment lui parler, Auden, si bien que ces quelques mots suffirent à faire briller un éclat enthousiaste dans le regard du couturier. Leur proximité et l'impression qu'il pourrait se laisser aller à un geste d'affection à son regard sans que ça ne pose de problème, elle, suffit presque à le distraire une seconde de trop, tandis qu'il se reconcentra sur leur échange. « Ce serait pas la première fois que ce salon se transforme en atelier. » Et à cette idée, c'est son sourire qui se fit le miroir de celui d'Auden, incapable de cacher combien ces moments partagés avec lui autour d'une pile de croquis et d'une bonne bouteille de vin avaient toujours fait partie de ceux qu'il chérissait tout particulièrement, sans doute parce que rien ne lui semblait jamais plus simple que ces instants où leurs esprits communiaient et où l'art faisait le plus puissant des traits d'union entre leurs deux êtres. Aujourd'hui, le vin serait remplacé par de l'eau mais même si la frustration continuait de lui grignoter le ventre, c'était en vérité tout le reste qu'il se languissait de retrouver. « C'est une vraie prise de tête en ce moment, au boulot. Alors je serais pas contre pouvoir simplement me focaliser sur la création quand je rentre. » Il n'avait pas spécialement envie d'entrer dans les détails maintenant, alors qu'Auden et Sloan prenaient leurs marques sous ce toit et qu'il n'avait aucune envie de plomber l'ambiance avec ce qui le tracassait. L'absence de son père, la panique grandissante à Weatherton, les sollicitations constantes de ceux qui attendaient de lui des réponses. « Sloan se couche à quelle heure, le soir ? Je me dis qu'on aura sûrement un peu de temps pour bosser quand il sera endormi. » Ils pourraient veiller tard, ce ne serait pas la première fois et comme l'avait souligné le peintre, il n'aurait même pas à rentrer chez lui à la fin de la soirée – ou au petit matin. « A propos, je peux vous faire visiter l'étage et vous montrer votre chambre, si vous voulez. Vous pourrez déjà y poser vos affaires. » Sloan aurait peut être envie de voir la chambre où il dormirait, tout comme Auden à qui il avait souhaité permettre d'être auprès de son fils dans ces circonstances sans doute encore plus perturbantes pour un gamin d'à peine trois ans. C'est justement sur la petite silhouette du jeune garçon que le regard de l'anglais se reposa finalement, et un sourire doucement amusé qu'il ne sut pas réprimer en le voyant à l’œuvre avec son chat, déjà bien moins fuyant au contact de Sloan. « On dirait qu'il s'est fait un ami. D'habitude Shady est très sauvage, mais je crois que Sloan sait y faire avec lui. » Son chat savait généralement traumatiser ses invités mais pour une raison qui lui échappait encore, Sloan bénéficiait d'un traitement de faveur. Ce pourrait-il que Shady ait une affection particulière pour les modèles réduits ? Comment le saurait-il, après tout ? Son chat n'avait jamais côtoyé d'enfant, Sloan était comme un spécimen rare qui sans doute l'intriguait comme il pouvait encore parfois intriguer son maître, éternellement hésitant quant à la meilleure façon de se comporter avec un gamin de cet âge. Il prenait sur lui, pourtant, et espérait qu'Auden en était conscient. Qu'il voyait que malgré son embarras encore quelques peu perceptible, il voulait vraiment bien faire les choses avec son fils. « Je décline toute responsabilité s'il demande à ce que vous adoptiez un chat à votre tour, qu'on soit clairs. » Ces mots-là, James les glissa dans l'esquisse d'un sourire un peu plus joueur, ses doigts effleurant brièvement ceux de l'italien lorsqu'il le contourna pour rejoindre le garçonnet et son nouvel ami à quatre pattes, tous deux trop occupés à faire connaissance pour remarquer quoi que ce soit. Après tout, le geste ne s'était attardé qu'une demi-seconde, à peine le temps pour James de lui adresser plus qu'un bref regard empli de malice, un peu trop habitué sans doute à ce que cet endroit ait été témoin de leur proximité pour réussir subitement à faire preuve d'autant de contrôle qu'il le devrait sans doute.
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Auden Williams
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le complexe de Dieu
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(willton #16) you should see what this place looks like when you leave. 9OYzxwd Présent
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde.
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POSTS : 23730 POINTS : 270

TW IN RP : violence physique et verbale
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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RPs EN COURS : (05)savannah #9james #25ginny #116akiragideon


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ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.


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audeon #1 › uc.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs EN ATTENTE : damon #16

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willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens
AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon)
DC : Swann & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
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Message(#)(willton #16) you should see what this place looks like when you leave. EmptyDim 24 Déc 2023 - 23:34

Entendre James interagir avec un enfant est quelque chose de parfaitement nouveau pour moi, même s’il a déjà eu l’occasion de le faire à quelques reprises avec Sloan. N’en reste pas moins que c’est un spectacle inhabituel pour moi, mais dont je ne me lasse pas pour autant. Il est patient et avenant, il prend même la peine de se baisser au niveau du garçon pour lui parler et si j’ai comme réflexe paternel de poser ma main sur la tête de mon enfant, ce n’en est pas moins James que j’observe un instant avec un regard plus attendri qu’à son habitude. « Notre femme de ménage en apporte parfois avec elle et en donne aux enfants très sages. Peut être que si tu lui demandes gentiment, elle acceptera de t'en donner. » - « Je t’enverrai la facture du dentiste. » Pour autant, je ne lui refuse pas d’accepter les cadeaux que sa femme de ménage pourrait apporter à Sloan. « C’est quoi ? » Les mots du garçon arrivent en même temps que les miens alors que je comprends bien qu’il bute sur le terme de “femme de ménage” et non de “bonbon”. Sa remarque m’arrache un sourire que je tente de contenir, parce que j’ai sincèrement envie d’en rire. « Une dame dont le travail c’est de nettoyer la maison. » Et s’il a tourné ses grands yeux interrogateurs en ma direction, il les garde un instant vrillés vers ma hauteur, lui qui réfléchit comment et pourquoi cela peut être le métier de quelqu’un. Tant qu’il se retient d’en venir à la conclusion que c’est un peu ce que je fais moi aussi, alors je m’estime chanceux. Alors que les méninges de Sloan continuent de tourner à vive allure, c’est à moi que James s’adresse. « Elle vient que deux fois par semaine, elle vous dérangera pas. » J’hoche brièvement la tête. « Je m’en inquiétais pas. » Je suis le seul à m’imposer dans son quotidien. Je sais que cela vient avec une nécessité d’adaptation de ma part bien plus que de la sienne. « Ça prend du temps ce genre de choses, et j'en ai pas souvent à revendre. » Il éprouve le besoin de se défendre et, une seconde fois déjà, ses mots m’arrachent un sourire amusé. « Oui oui, bien sûr. » Et tout dans le ton de ma voix lui laisse comprendre que ses arguments ne fonctionnent pas avec moi et que je le prends bel et bien pour un précieux, ce qui ne m’empêche pas de l’estimer pour l’homme qu’il est ainsi que l’artiste allant de pair avec.

Sloan est émerveillé par le sapin alors que je reste à peine en retrait, ma main posée dans le dos de James pour venir parfaire le tableau de la parfaite famille des temps modernes que nous ne sommes pas. Mais je sais au moins que Sloan ne peut pas voir le geste, tout comme je sais que j’en avais simplement envie et que James mérite de déjà comprendre que je le remercie de tout ce qu’il fait pour nous mais surtout pour Sloan, dont la présence a tout pour le troubler. Lorsqu’il précise que certains cartons contiennent de la décoration à l’étage, je propose d’abord à Sloan de jeter un coup d’oeil à ces derniers avant de vouloir en acheter des nouveaux et il accepte simplement l’idée, pas le moins du monde ébranlé dans sa motivation à décorer le sapin et sans doute tout ce qui lui viendra à l’esprit aussi. La discussion tourne court dès qu’il note la présence de Shady et, sous les bons conseils de son propriétaire, il tente déjà de se faire un nouveau meilleur ami.

Je profite de ces quelques secondes pour déjà préciser à James ce qui me semble être important. « Ça veut dire qu'on aura quelques soirées juste nous deux ? » Je souris aussitôt, mon regard dérivant du sien une seule seconde. Ce n’est pas la conclusion à laquelle je pensais arriver, mais elle ne me déplaît pas non plus. « Tu perds pas le nord. » Et je sais qu’il a très bien compris ce que je cherchais surtout à lui dire, raison pour laquelle je n’insiste pas davantage. « Mais ça veut dire que ça pourrait arriver. » Et que moi aussi, j’avoue aimer l’idée de pouvoir profiter d’une soirée juste tous les deux. « Comment elle va ? » Mon sourire s’efface doucement et je reprends mon sérieux, ne posant déjà plus mon regard que sur Sloan. Mes mots restent bas, à l’attention de James uniquement. « Elle est pas blessée. Elle a trouvé quelqu’un chez qui loger. » Et je m’en tiens à aussi factuel que ça, parce qu’il n’y a rien à en dire de plus et parce que si je n’ai pas envie de parler de Ginny en temps normal, j’en ai encore moins envie face à lui. Il pourrait l’entendre, il est un adulte responsable, mais je ne veux pas lui imposer ce genre de discussion, tout comme en retour il ne cherche pas à mettre Cristina au centre de nos discussions. « Et toi, comment tu gères la situation ? » Je force un sourire de circonstances pour lui répondre avant toutes choses, ma tête balancée en sa direction. Son souci est sincère, je le sais, mais s’il n’avait été question que de nous deux je sais aussi que j’aurais préféré l’embrasser pour lui faire comprendre que je n’ai pas envie d’en parler davantage. « Je fais aller. » J’ai connu mieux, mais c’est une réponse qui peut s’appliquer à beaucoup de moments de ma vie. Je hausse les épaules, repose une fois de plus mon attention sur mon fils. « Pour lui. » Il ne mérite pas d’être ébranlé par ce qu’il se passe autour de lui, alors je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour l’éviter. Parce qu’avant tout le reste, il est ma priorité. « Ça pose aucun problème que vous soyez là, je te l'ai dit. Et tout vaut mieux que de vous savoir à l'hôtel. » Je sais que Sloan est bien plus heureux ici plutôt que dans un hôtel, et plutôt qu’en Italie aussi sans doute. C’est un pays dont il ne connaît rien, et ce n’est sûrement pas là où il voudrait vivre Noël. « Et puis tu sais, Noël c'est pas vraiment une période dont je raffole d'habitude, alors ça me fait pas de mal d'avoir pour une fois une raison d'apprécier un minimum tout ce que ça implique. » Il en sourit doucement et je m’attarde un instant sur cette image, ayant déjà un peu trop l’impression qu’il n’y a rien de plus normal que de passer les fêtes avec lui, chez lui. « Tu feras comme tu veux. Mais vous pouvez rester aussi longtemps que vous voulez. » - « Toi et moi on sait bien que non. » Je le souffle malgré moi, mais je le dis tout de même. Je ne peux pas rester ici indéfiniment et Sloan non plus, autant parce que cela finira par détruire le mariage de James que parce que ni lui ni moi ne devrions nous habituer à ce mode de vie. Il ne durera pas, il n’existera plus jamais à nouveau non plus. Ma présence n’est que temporaire, et on doit garder ce fait à l’esprit.

« Ce serait pas la première fois que ce salon se transforme en atelier. C'est une vraie prise de tête en ce moment, au boulot. Alors je serais pas contre pouvoir simplement me focaliser sur la création quand je rentre. » Tant mieux. Je serais heureux de pouvoir l’aider à se vider la tête et à se concentrer sur ses croquis et ses idées, sans doute bien plus pour l’observer que pour en faire de même à mon tour avec mes peintures. Peu importe. « Sloan se couche à quelle heure, le soir ? Je me dis qu'on aura sûrement un peu de temps pour bosser quand il sera endormi. » Il ne perd pas de temps avant de déjà élaborer un plan et je n’en attendais pas moins de lui. « Vers 19h. » Il n’est pas un enfant difficile et s’endort sans scandale. « Et il fait la sieste. » Je souligne, je précise. Je lui donne toutes les informations, un mince sourire en coin pouvant autant préciser qu’on pourrait travailler dans l’après-midi que faire autre chose, selon notre bon vouloir.

Même si Sloan semble encore très occupé avec le chat, je n’en accepte pas moins la proposition de James de nous montrer la chambre à l’étage. « Je décline toute responsabilité s'il demande à ce que vous adoptiez un chat à votre tour, qu'on soit clairs. » - « Et moi qu’il insiste pour qu’on vole Shady en échange de bonbons. » Parce que la notion de voler, Sloan a toujours un peu de mal avec et offre toujours une contrepartie (qu’elle soit plus ou moins du même niveau, certes). James prend le temps de glisser sa main contre la mienne lorsqu’il passe à mes côtés et je l’observe avancer avec un regard éternellement nostalgique d’une période qui n’a pourtant que partiellement existée. « James… » Je ne sais même pas si mon murmure nourrit des reproches ou le désir - que je juge moi-même être légitime - d’avoir le droit à un peu plus qu’une main effleurée à la volée. Je ne dis rien de plus, que ce soit sur une idée ou l’autre, et me contente de suivre le styliste, mon fils entre nous deux alors que nous montons les escaliers.

La chambre est spacieuse, bien assez pour qu’on y soit à deux, et je me garde de remercier une fois de plus James pour son hospitalité, même si je n’en pense pas moins. « On va te descendre les décorations de Noël et tu mets de côté celles qui te plaisent, ok ? » Parce que James a beau mettre son corps dans la présentation de l’endroit, ce n’est pas un point qui semble intéresser le garçon qui ne pense sûrement qu’à Shady et aux bonbons promis. « Tu peux monter ton sac à dos et ton doudou. » Et c’est aussi vite que ses petites jambes et sa maladresse enfantine le permettent qu’il descend les escaliers, animé par l’éternelle même hâte de s’installer, même s’il n’a sûrement pas de notion du temps que tout ça risque de durer. Mon regard reste posé sur lui tant qu’il est dans mon champ de vision. « Il est à l’aise, ici. » Et c’est grâce à James, à l’accueil qu’il lui a réservé autant qu’au souci du détail qu’il a eu à l’égard de mon fils. « J’en étais pas certain. Les enfants, parfois… ils peuvent bloquer sur un rien. » Et après avoir dû abandonner son chez lui du jour au lendemain, j’avais peur qu’il en soit de même pour Sloan. « Je crois bien qu’il sera heureux. » Je noie mes mains dans les poches de mon pantalon, hoche doucement la tête pour appuyer mes propres mots et, enfin, ose un fin sourire rassuré en direction de James. Tout ça, c’est grâce à lui.


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Message(#)(willton #16) you should see what this place looks like when you leave. EmptyJeu 4 Jan 2024 - 19:52


(c) guenineviolence & harley
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Auden était génial avec Sloan, et si c'était un constat qu'il avait déjà eu le loisir de faire bien avant aujourd'hui, ça lui sautait à présent particulièrement aux yeux. Le voir se soucier autant de quelqu'un, être prêt à se plier en quatre pour son bonheur et pour assurer sa sécurité, ça ne laissait pas indifférent le James qui quelques années plus tôt n'aurait jamais imaginé qu'il le découvrirait un jour de cette façon. Que le Auden si impétueux qui s'était toujours moqué de tout ou presque deviendrait un père aussi aimant qu'attentif, le genre d'homme qui le faisait rougir non plus seulement lorsque leurs visages s'approchaient trop près l'un de l'autre mais aussi lorsque sa douceur à l'égard de Sloan l'attendrissait bien davantage qu'il l'aurait cru. « Tu perds pas le nord. » Il savait bien que non, Auden, et qu'il s'empresserait de s'assurer qu'ils auraient bel et bien l'occasion de se retrouver un peu seuls, certains soirs. Il ne lui aurait pas proposé d'habiter ici avec son fils si la présence du jeune enfant avait du le déranger, mais il ne prétendrait pas que la perspective d'une soirée seule avec le peintre ne remuait pas quelque chose en lui. « Comme si ça t'étonnait vraiment. » Il releva, un air un peu plus espiègle sur le visage maintenant que Sloan s'était éloigné pour courir après Shady, lui offrant l'occasion de se montrer un peu plus franc qu'il ne l'aurait sans doute été avec son fils près d'eux. « Mais ça veut dire que ça pourrait arriver. » - « Dans ce cas je pourrais m'arranger certains soirs pour rentrer du boulot plus tôt. » Et à cette idée, c'est déjà le coin de ses lèvres qui se retroussait un peu plus. Cet endroit avait bien souvent été le théâtre de soirées longues et passionnées entre le peintre et lui, c'était forcément une chose qu'il avait eu à l'esprit lorsqu'il lui avait ouvert la porte tout à l'heure et que la silhouette enfantine de Sloan était venu contraster avec ce tableau. Alors oui, il serait heureux de pouvoir retrouver l'intimité de l'italien les soirs où son fils serait avec Ginny, sans doute aussi un peu par égoïsme. « Elle est pas blessée. Elle a trouvé quelqu’un chez qui loger. » A cette précision, James se contenta de hocher la tête, présentant que ça n'était pas un sujet qu'Auden était particulièrement à l'aise de développer avec lui et moins encore dans ces circonstances. « Je fais aller. Pour lui. » Et son regard suivit un court instant celui de l'italien tandis qu'il se reposa sur Sloan, occupé à converser avec Shady à quelques mètres de là. « Sloan a beaucoup de chance de t'avoir. » Il souffla après plusieurs secondes, se retenant d'ajouter qu'il en était d'autant plus convaincu que dans une certaine mesure, la situation de Sloan lui rappelait quelques peu la sienne, lorsqu'il était un gamin pour qui sa mère avait refusé de se battre et pour qui son père avait été doublement présent. Leurs situations différaient pourtant sur certains points et sans doute que si Ginny était revenue, c'est parce qu'elle avait l'intention de réparer ses erreurs. Mais une part de lui ne pouvait s'empêcher d'y penser quand il les voyait tous les deux, sans doute encore davantage après plusieurs jours sans la moindre nouvelle de son père. Bien sûr qu'il y pensait et qu'il donnait le change, James. « Toi et moi on sait bien que non. » C'est à regrets qu'il accueillit ces quelques mots et resta silencieux, un peu trop conscient peut être que ses paroles cachaient au moins une part de vérité. Il le pensait, pourtant, que son fils et lui étaient les bienvenus aussi longtemps qu'ils en auraient besoin. Auden connaissait suffisamment son mariage pour savoir que Cristina ne serait pas constamment sur leur dos, à soupirer de les voir encore ici au bout de plusieurs semaines. L'italien pouvait lui reprocher beaucoup de choses, mais sûrement pas de vivre une vie de couple en tous points traditionnelle. « Vers 19h. Et il fait la sieste. » Une idée qui lui tira finalement un petit sourire amusé. « C'est drôle, j'ai un peu de mal à imaginer un Williams accepter de faire la sieste docilement. » C'était du moins le cas avant qu'il rencontre le jeune Sloan et comprenne qu'il était un gamin qu'on n'avait pas beaucoup de mal à contenter. « Mais c'est noté. » Tel que le regard entendu qu'il égara un peu plus longtemps dans celui d'Auden le lui laisserait probablement comprendre. Les siestes, ce serait une autre excuse pour se retrouver un peu seuls. « Et moi qu’il insiste pour qu’on vole Shady en échange de bonbons. » - « Shady serait outré d'apprendre qu'il vaut pas au moins un coffret de macarons ou une boite des meilleurs chocolats de la ville. » Etait-il seulement utile de préciser qu'à l'instar de son maître, ce félin pouvait se montrer un brin snob ? Une idée sur laquelle James n'insista pas davantage lorsqu'il préféra jouer avec le feu et se risquer à un geste qu'il n'aurait sans doute pas initié si le regard de Sloan avait été posé sur eux. C'est ainsi que sa main effleura celle d'Auden, sans que ça n'ait vraiment rien d'un incident, sans que ce ne soit un acte manqué non plus. « James… » Le soupire du peintre, James ne le perçut que dans une moindre mesure et préféra ne pas y réagir, l'estomac pourtant noué de devoir remettre certaines démonstrations d'affection à plus tard quand il aurait sans doute voulu prendre un peu plus de temps pour s'assurer qu'il allait bien, que les derniers jours n'avaient pas été trop éprouvants, tout ça en respirant son odeur et en le gardant toujours plus près de lui. Pour l'heure, il se devait de rester concentré, pour le bien de tous.

Arrivés à l'étage, James les laissa s'approprier leur espace et cette chambre d'amis n'ayant en vérité que peu servi avant ça. Auden connaissait déjà les lieux dans leur globalité et c'est sans doute pour cette raison que son regard s'attarda dans le sien à plusieurs reprises, tandis que le petit Sloan découvrait l'endroit pour la première fois. « On va te descendre les décorations de Noël et tu mets de côté celles qui te plaisent, ok ? » Debout dans un coin de la pièce, James n'intervint pas et laissa plutôt ses yeux passer de l'un à l'autre sans pouvoir s'empêcher de noter leurs ressemblances, tout ce qui faisait de Sloan un mini Auden, avec ce que ça pouvait forcément avoir de troublant. « Tu peux monter ton sac à dos et ton doudou. » Son regard suivit la petite silhouette du garçonnet tandis qu'il emprunta les escaliers en sens inverse, rejoignant le rez-de-chaussée tandis qu'Auden et lui restèrent à l'étage. « Il est à l’aise, ici. » C'est un bref sourire qu'il sentit cette fois étirer ses lèvres sans même vraiment y penser. « Je sais qu'ici pas grand chose n'est aux normes pour accueillir un enfant, mais je comptais sur toi pour me dire ce que je pourrais... tu sais, améliorer. » Il comprendrait où il voulait en venir, Auden, et que cet endroit n'avait simplement pas l'habitude d'accueillir des petits êtres remuants. James avait pris soin de limiter certains risques en plaçant certains dangers hors de portée d'un enfant de trois ans, mais il n'avait assurément pas pensé à tout. Auden était un père, il savait ce genre de choses bien mieux que lui et ici, c'était simplement sa façon de lui demander un coup de main pour faire au mieux. « Mais je suis content qu'il ait l'air de se sentir bien. » Cette maison pouvait sembler un peu austère à première vue, mais il n'était pas surpris qu'un enfant comme Sloan soit capable de voir au-delà de son apparence. Sans doute parce qu'avec deux parents artistes, il avait de grandes chances qu'il développe lui-même une certaine sensibilité aux choses qui sortaient de l'ordinaire. « J’en étais pas certain. Les enfants, parfois… ils peuvent bloquer sur un rien. » - « Je crois simplement que t'élèves pas un enfant capricieux, et qu'il est plutôt de bonne composition au contraire. Ça en fera au moins un sous ce toit. » Son visage retrouva un petit air amusé à cette idée, après tout ils avaient déjà convenu que Sloan avait hérité d'un caractère un peu moins affirmé et indomptable que son père – non pas que ce soit en vérité tellement difficile. « Je crois bien qu’il sera heureux. » Et finalement, c'était probablement ces mots-là qui comptaient le plus, au milieu du reste, et pas seulement parce qu'il avait pris à cœur de les accueillir dans les meilleures conditions ou au moins, de faire que le Noël de Sloan ne reste pas rattaché à de trop mauvais souvenirs. Il prenait plus généralement sur lui depuis des semaines, des mois, pour que ce gamin dont la présence pouvait si facilement l'embarrasser au départ s'habitue progressivement à sa présence, sans que ça veuille forcément dire quoi que ce soit, simplement parce qu'il n'avait pas l'intention de rester en retrait à moins qu'Auden le lui demande. Il voulait apprendre à connaître son fils, James, et continuer de découvrir celui qu'était Auden avec lui. Parce qu'il aimait sans doute un peu plus cette facette de l'italien qu'il ne se l'était avoué jusque là. « J'aimerais que vous le soyez tous les deux. » Il voulait qu'Auden aussi soit à l'aise, et s'il n'osait pas le formuler de cette façon, c'est parce qu'une part de lui redoutait que ce ne soit jamais totalement possible. Qu'une part de lui ne parvienne jamais entièrement à faire abstraction de la présence de Cristina sous ce toit, de ce qui rendait forcément cette situation sordide à certains égards. Il voudrait que tout soit aussi simple, pourtant, et ne pas avoir à se demander si une part de lui ne lui en voulait pas un tout petit peu, au fond, de l'avoir fait venir ici. « Je sais que c'est loin d'être idéal, tout ça, mais j'ai pas l'intention d'empiéter sur votre espace ou sur les moments que tu passeras avec ton fils. Je suis conscient que vous en avez encore plus besoin après tout ça. » Il mentirait s'il disait qu'il n'avait pas aussi envie de profiter de sa présence, de partager des moments en tête à tête avec lui aussi souvent que possible, mais il n'était pas encore assez égoïste pour oublier que le plus important, c'était que le quotidien de Sloan soit le moins perturbé possible. Et qu'avant d'être l'homme qu'il se languissait de serrer à nouveau dans ses bras, il était le père d'un enfant qui avait besoin de lui. Pour ça, même James savait que son sens des priorités ne serait jamais revu.

« Viens, je vais te montrer quelque chose. » Ils avaient promis à Sloan d'aller lui chercher quelques cartons de décorations de Noël, après tout, ainsi c'est en direction de l'escalier menant droit au grenier que James conduisit le peintre, ouvrant la marche tout en s'assurant après une seconde qu'il le suivait bel et bien. « Attention, l'escalier est étroit. » Et la lumière quelques peu capricieuse, tel qu'il s'en rendrait compte bien assez vite. De toutes les pièces de la demeure, dont beaucoup avaient été refaites à neuf lorsque James avait acquit cet endroit, celle-ci était la seule qui soit restée presque entièrement dans son jus. Ici, l'odeur de l'ancien se mêlait à d'épaisses couches de poussière que personne ne venait généralement balayer, alors que des souvenirs d'une époque révolue s'entassaient comme si les propriétaires exécraient l'idée de regarder vers le passé. C'était souvent le cas pour James, il n'irait pas prétendre le contraire, quand bien même il était au fond suffisamment attaché à tout ça pour ne pas vouloir s'en séparer. « Personne ne vient presque jamais ici. C'est ce qui explique qu'on ait des décorations de Noël qu'on n'utilise pas d'ordinaire. » Auden lui-même n'était jamais monté, James n'ayant jamais vu l'intérêt de lui montrer cet endroit avant aujourd'hui, et une part de lui ne pouvait s'empêcher de trouver ça drôlement symbolique que personne avant lui n'ait même jamais foulé ce sol. Il y avait quelque chose de très pudique, dans le fait de n'avoir jamais vraiment parlé de cet endroit à ses invités, pourtant aujourd'hui James se surprenait à vouloir lui dévoiler cette antre qui réunissait plusieurs des clés de son passé. « Si tu tombes sur un vieil album photo et que tu vois une photo de moi quand j'étais gamin, on est d'accord que tu feras comme si t'avais rien vu ? » Un sourire un brin amusé au coin des lèvres, il s'éloigna de quelques pas pour tenter de mettre la main sur le carton qu'ils cherchaient. C'était comme sa façon de lui rappeler qu'ils n'étaient pas là pour faire dans le sentimentalisme et que de toute manière, Auden n'avait sûrement aucune envie de voir à quoi il pouvait bien ressembler quand il était encore en âge d'être un tant soit peu docile et obéissant. « Je ferme jamais cette porte à clé, alors tu pourras monter ici et chercher si tu trouves pas quelques vieux jouets pour Sloan, si tu veux. En mon absence, je veux dire. » Revenant près de lui, ses yeux se promenant toujours d'un coin à l'autre du grenier pour mettre la main sur ces fichues décorations, il finit par saisir cette excuse pour se glisser derrière le dos du peintre, un air subitement un peu plus malicieux recouvrant ses traits. « Quand tu vois ces toiles d'araignées, je suis sûr que tu comprends pourquoi j'ai jamais inclus la visite de ce grenier au tour du propriétaire, quand j'avais une ou deux idées derrière la tête en t'invitant chez moi. » Et l'espace d'un instant, alors que sa proximité avec le peintre fit de nouveau germer dans son esprit l'idée d'aventurer sa main à hauteur de la sienne, ses doigts remontant presque distraitement le long du bras d'Auden, c'est son souffle qui vint doucement fouetter l'arrière de la nuque du peintre. Là, un peu trop déconcentré par l'atmosphère singulière et presque intime qui se dégageait de cet endroit, il jurerait avoir oublié qu'un enfant de trois ans se demanderait sans doute d'ici quelques minutes où ils avaient bien pu passer.
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Auden Williams
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le complexe de Dieu
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde.
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PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.


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audeon #1 › uc.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs EN ATTENTE : damon #16

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willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens
AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon)
DC : Swann & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
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Message(#)(willton #16) you should see what this place looks like when you leave. EmptyMer 10 Jan 2024 - 18:25

« Dans ce cas je pourrais m'arranger certains soirs pour rentrer du boulot plus tôt. » Et tout ce dont j’ai l’impression, en cet instant, c’est d’être la partie du couple qui reste à la maison pendant que l’autre travaille et ramène l’argent ; cette même partie qui s’occupe de la maison et des enfants, le tout pour accueillir son mari le soir venu pour qu’il puisse se contenter de mettre les pieds sous la table et profiter de sa famille. J’en suis réduis à être heureux de ses propos et à attendre qu’il m’accorde certaines de ses soirées pour rentrer plus tôt. Je sais qu’il le fera, tout comme je sais qu’il ne pense à rien de tout ça et certainement pas à mal, mais c’est aussi une des raisons parmi lesquelles cette situation ne pourra pas durer dans le temps. Je ne doute pas de sa bonne volonté, mais je doute de ma capacité à accepter la situation sur la longueur, bien que je resterai toujours reconnaissant de sa main tendue. « Sloan a beaucoup de chance de t'avoir. » Nos deux regards se posent sur le gamin qui ne se doute de rien et je me complais dans le même silence de circonstances. J’aimerais être capable d’en dire de même et de l’accepter sans contrepartie, mais pour l’heure je me contente de faire de mon mieux pour lui, ce qui n’est pas toujours le mieux. Au moins, il a le mérite d’être un bon garçon qui accepte les aléas de la vie sans jamais se laisser abattre malgré son jeune âge.

Après quelques instants, Sloan est renvoyé un étage plus bas pour qu’il puisse s’installer comme il l’entend, ce qui signifie qu’il va trouver le moyen de prendre toute la place simplement en ouvrant son sac à dos et déposant son doudou - ce qui est un maigre aperçu de ce qui arrivera quand il aura ses valises avec lui. Néanmoins, il reste éternellement plein de bonne volonté et dévale les marches aussi vite que possible, nous laissant à nouveau seuls avec James. « Je sais qu'ici pas grand chose n'est aux normes pour accueillir un enfant, mais je comptais sur toi pour me dire ce que je pourrais... tu sais, améliorer. » J’entends qu’il veut faire de son mieux pour que Sloan se sente à l’aise et qu’il soit ici en sécurité, mais j’entends aussi qu’il cherche à avoir la maison la plus sécuritaire qui soit pour l’arrivée d’un autre enfant. Possiblement plus jeune ; possiblement le sien. Maintenant qu’il m’en a parlé, je ne sais faire sans repenser à son envie d’être père à son tour, et c’est pour cette raison comme tant d’autres que j’hoche la tête. « Je te dirai ce qui me vient à l’esprit. » Sans être un expert moi-même, je pourrai au moins utiliser mes deux années passées auprès de Sloan pour savoir comment se comporte un enfant, et à quel point ces petites choses n’ont aucun instinct de survie. « Mais je suis content qu'il ait l'air de se sentir bien. » Et moi de même, parce que tel est le cas. Il a encore besoin de s’habituer au changement de maison et à tout ce que ça implique, mais sa curiosité naturelle l’emporte sur la crainte. Tout est aussi plus simple puisqu’il connaît déjà Shady de vue, et James tout autant. Rien ne lui est totalement étranger, ici. « J'aimerais que vous le soyez tous les deux. » Pris de court, je repose mon regard sur lui. J’aimerais qu’il sache que je le suis déjà, heureux. Tout n’est pas simple et loin de là, mais tout va un peu mieux et évolue dans le bon sens. Par simple pudeur, et parce que j’estime que le sujet ne vaut pas la peine d’être abordé plus longuement, je déporte mon regard du sien pour me concentrer sur des objets dont je me moque parfaitement. « Je sais que c'est loin d'être idéal, tout ça, mais j'ai pas l'intention d'empiéter sur votre espace ou sur les moments que tu passeras avec ton fils. Je suis conscient que vous en avez encore plus besoin après tout ça. » - « Je sais. » Je n’en ai jamais douté, et je n’avais pas besoin qu’il me le précise pour déjà en être certain. Il sait que je ne viens pas seule et que je ne peux pas lui consacrer chaque seconde de mon temps par conséquent. Jamais il n’a outrepassé les limites en ce qui concerne Sloan, et jamais il n’a été trop loin au sujet de mon fils non plus. Tout comme, en retour, je me suis efforcé de ne pas le laisser de côté non plus, parce qu’il n’est pas entré dans ma vie de la même manière que Sloan mais je compte tout aussi peu l’en voir s’en éloigner que pour mon fils. « Tout comme tu sais que je ne suis pas avec Sloan vingt-quatre heures sur vingt-quatre. » Et que j’ai toujours su compartimenter mon temps depuis que James est de retour dans ma vie, ce qui est arrivé après la naissance de mon fils. Il m’a toujours connu en tant que père, ce qui n’a pas empêché des moments en tête à tête d’exister. Ni aujourd’hui ni demain cela ne sera un problème.

« Viens, je vais te montrer quelque chose. » Je le suis par curiosité, conscient que la recherche de guirlandes de Noël se fera sans doute à peu près au même endroit. L’escalier a tout d’une nouvelle version de film d’horreur et ce ne sont ni son étroitesse ni sa lumière hasardeuse qui pourraient me faire penser le contraire. « Personne ne vient presque jamais ici. C'est ce qui explique qu'on ait des décorations de Noël qu'on n'utilise pas d'ordinaire. » Mon regard s’adapte à l’obscurité partielle et je m’attarde un instant sur l’odeur d’ancien dont cette pièce regorge. Pas le renfermé, non. L’ancien. « Laisse moi deviner, personne n’est payé pour venir nettoyer jusqu’ici non plus ? » Je me moque de James et de son armée de petites mains, oui, comme toujours. Mon index s’attarde distraitement sur les couches de poussière alors que je me demande pourquoi personne ne vient justement nettoyer jusqu’ici, la question budgetaire ne pouvant pas en être la raison d’une façon ou d’une autre. « Si tu tombes sur un vieil album photo et que tu vois une photo de moi quand j'étais gamin, on est d'accord que tu feras comme si t'avais rien vu ? » Mon regard toujours posé sur les curiosités autour de moi, je n’en esquisse pas moins un sourire particulièrement amusé. Ainsi, une voix faussement ingénue reprend la parole. « Oh oui, après l’avoir pris en photo, cela va de soi. » Et maintenant, je rêve de tomber sur des albums photos où il a le même visage innocent que n’importe quel enfant de son âge plutôt que ses éternels yeux brillants de malice et son regard traduisant à quel point son cerveau tourne toujours en constante ébullition. « Je sais où venir me changer les idées si jamais je n’arrive pas à trouver le sommeil. » J’ajoute, l’accent chantant, toujours aussi amusé par cette idée. « Je ferme jamais cette porte à clé, alors tu pourras monter ici et chercher si tu trouves pas quelques vieux jouets pour Sloan, si tu veux. En mon absence, je veux dire. » Je pourrai faire ça, aussi. Cela fera sans doute plaisir à Sloan de jouer avec quelque chose de nouveau, lui qui se moque bien que le nouveau en question soit du neuf ou de l’ancien. Et peut-être que cela ferait aussi plaisir à James de voir certains de ses jouets réutilisés, puisque j’imagine que c’est ce dont il s’agit, la maison n’ayant jamais accueilli d’enfants.

James occupe toute la place à la recherche du carton de décorations sans que je l’aide réellement à la tâche, plutôt occupé à donner mon attention à n’importe quel meuble ou objet se posant sous mon regard. C’est à peine si je fais attention à ce qu’il fait, et c’est la raison pour laquelle je suis pris de court par l’omniprésence soudaine de son parfum lorsqu’il se glisse derrière moi. Mon regard trouve brièvement le sien, et il trouve surtout son air amusé ; celui dont les idées derrière la tête n’ont plus grand chose à voir avec le stylisme. « Quand tu vois ces toiles d'araignées, je suis sûr que tu comprends pourquoi j'ai jamais inclus la visite de ce grenier au tour du propriétaire, quand j'avais une ou deux idées derrière la tête en t'invitant chez moi. » Je me concentre sur ses gestes bien plus que sur ses mots, ma peau se réchauffant au passage de ses doigts contre mon bras. Quand son souffle trahit sa proximité avec ma nuque, et la possibilité imminente d’un baiser en appelant de nombreux autres, je penche rapidement ma tête sur le côté pour l’en dissuader. Dans le même élan, ma main libre chasse la sienne et un pas en avant s’assure qu’il ne pourrait être plus rapide que moi. « Pas maintenant. » Pas comme ça. Pas ici. Sloan n’est pas loin et ses petits pas risqueraient de ne même pas se faire entendre s’il en venait à monter jusqu’ici, et je ne veux pas avoir à lui expliquer que James n’est pas qu’un ami et un collègue de travail en plus de toutes les informations contradictoires qu’il doit déjà comprendre. « Sloan pourrait nous voir. » Je tente de lui expliquer les raisons de mon geste et surtout de mon absence de gestes à son égard, le tout de façon aussi concise que possible. N’en reste pas moins que je me rends compte que cela se résume à enfoncer le couteau dans la plaie et à créer bien plus d’incompréhensions que de réponses. Mes yeux se ferment lorsque je réalise qu’il pourrait comprendre que j’ai honte de lui ou même de nous, ce qui n’a rien d’une vérité. « C’est pas ce que je voulais dire. » Pas comme ça, du moins. Pas alors qu’on a passé les dernières minutes à se murmurer ce qu’on ferait une fois seuls et que je le pensais sincèrement. « Trouve ces cartons, je vais voir ce qu’il fait. » Cela ne sert à rien d’en discuter à vif, et je n’ai de toute façon aucune envie de le faire, raison pour laquelle j’abandonne ma contemplation des objets de la pièce pour reprendre l’escalier en sens inverse. Après avoir descendu quelques marches et donné un coup de poing sans force contre le mur à chacune d’elles pour m’aider à réfléchir, je les remonte presque aussitôt. « On en discutera, ok ? » Je veux qu’il sache que je ne compte pas faire comme si de rien n’était, simplement que le moment n’est pas particulièrement bien choisi pour l’instant. Et cette fois-ci, je descends les marches sans plus l’intention de les remonter. « Et c'était pas vraiment une question. » Je reprends, un ton plus haut pour être certain qu'il m'entende. Je compte revenir sur le sujet et l'expliquer. M'expliquer.


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Message(#)(willton #16) you should see what this place looks like when you leave. EmptyMer 24 Jan 2024 - 21:01


(c) guenineviolence & harley
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La visite du grenier s'était improvisée d'elle-même, James y ayant vu l'opportunité d'y débusquer de quoi décorer le sapin, celui qu'il avait tenu à offrir à Sloan comme pour adoucir rien qu'un peu son séjour sous ce toit, forcément synonyme de bouleversements pour un gamin de son âge. « Laisse moi deviner, personne n’est payé pour venir nettoyer jusqu’ici non plus ? » Un éclair de malice passa dans son regard tandis qu'il se pencha vers un premier carton, constant rapidement qu'il ne contenait pas ce qu'ils cherchaient. « Non, personne ne monte jamais ici. La femme de ménage s'empresserait de vouloir mettre de l'ordre dans tout ça, et... j'en sais rien, je crois que j'aime l'idée que cet endroit reste ainsi. » Bordélique et dans son jus, en d'autres termes, ce qui pour une fois n'était pas pour le déranger. Cette pièce était remplie de souvenirs dans lesquels il n'avait la plupart du temps aucune envie de se replonger mais qu'il aimait malgré tout savoir en ces lieux, protégés de toute intrusion extérieure ou au moins de toute visite qu'il n'aurait pas souhaité. Et ça n'était pas seulement parce que cet endroit renfermait en effet l'équivalent d'un album photos à lui tout seul, quand bien même ça jouait sans doute un peu. « Oh oui, après l’avoir pris en photo, cela va de soi. » Auden s'en amusait, évidemment, derrière ce petit air prétendument innocent qui ne lui allait pas du tout. Alors, fronçant exagérément les sourcils et pointant son index dans sa direction, James souffla d'un ton faussement menaçant. « Ce sera la dernière chose que tu feras, je te préviens. » Le pire, c'est qu'il n'avait pas le moindre mal à l'imaginer s'amuser de ses trouvailles et les utiliser ensuite comme moyen de pression contre lui, ce qui était purement inenvisageable, ça va sans dire. « Je sais où venir me changer les idées si jamais je n’arrive pas à trouver le sommeil. »« Tu te crois malin, avoue. » Son amusement le trahit cette fois à la manière dont ses lèvres se retroussèrent, incapable de conserver tout son sérieux et sans doute pas aussi crédible qu'à son habitude. Auden n'était aucunement dupe et c'est bien pour ça que l'italien se permettait de le taquiner. « Ne me fais pas regretter de t'avoir montré cet endroit. » Il y avait peu de chances que ça arrive, même si l'italien devait effectivement tomber sur des clichés que James aimerait autant garder au fond d'un carton. Parce qu'il avait choisi de lui montrer cet endroit là où presque personne n'y était jamais monté, que c'était comme une manière de lui montrer qu'il lui faisait confiance, au point de vouloir lui en dévoiler plus qu'à n'importe qui d'autre, au point même de mettre les clés d'une partie de son passé entre ses mains sans lui en interdire l'accès comme à beaucoup d'autres. Pas entièrement, en tout cas. Parce qu'Auden n'imaginait pas encore combien ça lui coûtait d'avoir pourtant toujours des secrets pour lui. « Tu peux éventuellement négocier pour que je te ressorte certains de mes tous premiers dessins, qui vaudraient sûrement une fortune aujourd'hui, mais c'est tout. » Et il lui glissa un regard entendu comme pour appuyer l'idée qu'en vérité, il ne l'empêcherait pas de fouiller dans ces cartons et ces vieilles boites si ça lui tenait vraiment à cœur, dans l'espoir d'y débusquer des jouets ou simplement de satisfaire sa curiosité.

Initier un rapprochement physique avec l'italien, James en avait envie depuis qu'ils avaient rejoint le grenier, véritablement seuls pour la première fois depuis qu'Auden et son fils avaient foulé le sol de cette demeure pour y poser leurs valises, et ce aussi déraisonnable que ce soit sans doute. Parce que Sloan restait à moins de deux étages de là, qu'il pourrait décider de faire irruption à tout moment et surprendre une scène sans la moindre équivoque et qui éclairerait d'un tout nouveau jour ce qu'il croyait probablement savoir de la relation qu'entretenait son père avec l'anglais. Alors bien sûr qu'une part de lui savait que le moment était mal choisi et qu'il aurait mieux fait de garder ses mains pour lui, ce qui ne l'empêcha pas d'accuser le coup lorsqu'il sentit Auden se raidir et que la main du peintre dégagea la sienne pour le dissuader de poursuivre. « Pas maintenant. » Outch, voilà que son ego en prenait un coup et qu'il se sentait particulièrement bête, subitement, d'avoir pensé que ce qui s'appliquait entre Auden et lui dans n'importe quelles autres circonstances s'appliquait aussi dans celles-ci. Parce que ça tombait sous le sens, en vérité, et qu'il n'aurait pas été tenté de lui en vouloir un traître instant si seulement les mots qu'il prononça ensuite ne le blessèrent pas davantage qu'il ne voulut le montrer. « Sloan pourrait nous voir. » Parce qu'elle était là, la vérité qu'il avait un peu plus de mal à encaisser, celle qui venait lui rappeler qu'aux yeux de ce gamin de trois ans déjà privé d'une partie de ses repères et pour qui les deux dernières années n'avaient pas été des plus douces, il ne saurait tenir une autre place que celle du bon ami de son père, celui qu'ils croisaient occasionnellement au détour d'un atelier de création ou qui acceptait de les héberger quand leur maison était partiellement détruite. Et pire que ça, le couturier soupçonnait Auden de se satisfaire bien mieux de la situation que s'il avait du révéler à son fils ce qu'ils étaient vraiment l'un pour l'autre, et quelle place il tenait dans sa vie depuis toutes ces années. Pour la toute première fois, c'était comme s'il nourrissait l'impression d'être un vilain petit secret dont l'italien avait honte et qui ne saurait en aucun cas être ébruité, moins encore auprès du fils qu'il avait eu avec son grand amour. « C’est pas ce que je voulais dire. » Il avait comme un peu de mal à en être aussi sûr, et sentit sa mâchoire se contracter sous le coup de la frustration. « Je crois que c'est ce que tu voulais dire, au contraire. Mais ça fait rien. » Il ne voulait pas que son fils puisse les surprendre, il ne voulait pas qu'il comprenne que ce qu'ils partageaient allait bien au-delà d'une amitié faite de mains tendues, et ça ne l'aurait sûrement pas autant atteint si ces mots ne lui étaient pas venus aussi spontanément. Comme si le simple fait d'être ici, sous ce toit et avec lui, répandait chez l'italien la peur qu'un détail puisse les trahir. La crainte que son fils puisse comprendre. « J'aurais pas du me montrer entreprenant. » Il ne regrettait pas, parce qu'il était sincère quand il lui avait dit se languir de sa présence et de ces moments seuls avec lui, mais de toute évidence il aurait mieux fait d'attendre un moment plus propice. Au fond, ce qui lui laissait l'arrière-goût le plus amer, c'est qu'il se connaissait assez pour savoir qu'il ne se sentirait plus libre après ça d'initier le moindre geste à son égard au risque de voir Auden le repousser à nouveau, par fierté autant que par souci de se protéger, et il détestait l'idée que ce genre de choses puissent planer au-dessus de cette cohabitation. Il le lui avait dit, il voulait que tout se passe au mieux pour Sloan et lui et n'avait aucune intention de leur compliquer davantage les choses. Alors oui, sans doute qu'il garderait ses distances dans la mesure du raisonnable et que la prochaine fois qu'une envie comme celle-ci le prendrait, il veillerait à la réprimer. « Trouve ces cartons, je vais voir ce qu’il fait. » Il noyait le poisson, Auden, sans doute parce qu'il était conscient qu'avoir cette discussion maintenant n'apporterait rien de bon. James, lui, était tiraillé entre l'envie de lui demander frontalement s'il lui faisait autant honte qu'il en avait l'impression et celle de ruminer sa frustration dans son coin sans davantage s'y attarder. « Ils doivent plus être bien loin. Va retrouver Sloan. » Il s'occupait des décorations, autant parce qu'il l'avait promis à Sloan que parce qu'il ne dirait pas non à pouvoir rester un moment seul dans ce grenier avant de rejoindre l'italien et son fils. C'est qu'il avait besoin de quelques instants pour digérer les dernières minutes et sa stupidité, aussi, accessoirement. « On en discutera, ok ? » Auden avait descendu quelques marches puis les avait remonté avec l'intention semble-t-il d'acter ce détail. Le couturier, lui, se contenta de relever mollement la tête pour se confronter un instant à son regard, muré dans le silence. « Et c'était pas vraiment une question. » Alors sans doute qu'il n'avait pas besoin d'une réponse formelle, Auden étant de toute façon suffisamment persuasif pour mettre le sujet sur le tapis quand il l'aurait décidé. Pour l'heure, James aimait autant ne pas y penser davantage : il aurait tôt fait de ressasser tout ça plus tard. « Je vous rejoins dans deux minutes. » Et ce serait sa seule réponse, sur l'instant, préférant honorer sa promesse et se remettre en quête des fameux cartons et laisser l'italien rejoindre son fils.

C'est au bout d'une poignée de minutes qu'il redescendit à son tour, les bras chargés de deux cartons plus remplis que dans ses souvenirs et dans lesquels étaient entreposés certains vestiges de ses premiers Noëls. Constatant qu'ils s'étaient installés dans leur chambre, James s'avança alors jusqu'à Sloan et son père, osant à peine attarder son regard dans celui du peintre, et déposa les cartons à leurs pieds. « Voilà les décorations dont je t'ai parlé. Il y en a pas mal, mais certaines sont peut être en meilleur état que d'autres. » Et se saisissant d'une paire de ciseaux qui traînait là – pas vraiment l'objet décoratif le plus adapté quand on accueillait un enfant, mais ça n'était pas la maison d'un styliste pour rien – il ouvrit les cartons et laissa au jeune garçon tout le loisir de regarder à l'intérieur. « J'aimais beaucoup celle-ci, quand j'avais ton âge. » Ses doigts attrapèrent délicatement un petit renne dont les détails l'avaient toujours fasciné et que le James de l'époque trouvait sans doute incroyablement majestueux et fascinant, sans qu'il puisse pourtant précisément expliquer ce qui lui plaisait tant dans ce petit ornement auquel il n'avait plus repensé depuis des années. Un soupçon de nostalgie lui remua alors le ventre et James s'efforça de ne pas penser à ce que ce souvenir ravivait inévitablement – il était toujours sans nouvelle de son père depuis des jours et le ressentait tout particulièrement dans ces moments-là. « Tu sais déjà dans quelles couleurs tu vas vouloir décorer ton sapin ? » Parce que ce sapin serait évidemment celui de Sloan, que la question avait été réglée dès l'instant où le garçonnet avait posé un regard émerveillé sur l'arbre. « T'es pas obligé de choisir, il peut aussi être multicolore. » Et il se jurait pour une fois de ne pas intervenir et de le laisser le décorer à sa guise, capable de ranger sa casquette de créatif si ça pouvait faire plaisir à un gamin à qui, et quoi qu'il serait sans doute tenté de prétendre, il s'attachait sans doute à mesure qu'il apprenait à le connaître. « Si tu demandes à ton père, je suis sûr qu'il voudra bien te conseiller. » Et c'est enfin à ce moment-là qu'il releva son regard dans celui d'Auden, incapable d'ignorer le sentiment de gêne resté en travers de sa gorge depuis ce moment dans le grenier, et pourtant disposé à prendre sur lui pour ne pas que Sloan perçoive quoi que ce soit de changé. Auden ne voulait pas que son fils puisse se douter de quoi que ce soit, et lui ne voulait pas gâcher l'ambiance et la journée du jeune Sloan par pur orgueil.
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