| Au local de l'association - Louis&AJ |
| | (#)Lun 11 Déc 2023 - 21:46 | |
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Tu es bien en avance pour le coup à boire du soir avec l’association. La raison est bien simple, tu n’as rien prévu aujourd’hui. Pendant quatre heure tout seul ce matin, tu as répété les chansons que vous aller jouer Johnny et toi pendant la petite tournée qui va suivre la sorti de votre album. Tu connais tout parfaitement car c’est bien loin d’être la première fois que tu pratiques tes sons à la guitare. Tu te perfectionnes de plus en plus à cet instrument, davantage depuis que tu as ta nouvelle guitare et la petite dernière offerte par Gibson. Tu commencerais presque une collection avec tes deux nouvelles Gibson qui sont absolument magnifiques. C’est de l’amour que tu ressens pour ces instruments que tu as installé dans ta nouvelle chambre de façon à ce que tu puisses les voir et les prendre pour y jouer aisément. A ta disposition.
Au lieu de te rendre au bar du lieu du rendez vous de ce soir. Tu entres dans le local de l’association qui se trouve sur le trottoir en face du dit bar. Votre QG. Tu regardes un peu ce qui est affiché entre deux conversations avec les personnes qui sont là, qui sont en train de préparer quelques choses ici et là pour des futurs événements. Il y en a qui répondent aux messages et commentaires de leurs pages sur les réseaux sociaux. Tu es ok de filer un coup de main pour servir à boire mais pour ces trucs là sur les réseaux, non merci. Ton oeil est attiré plusieurs fois par une silhouette qui passe devant le local. Un jeune homme qui a l’air d’être indécis. Tu te souviens quand tu étais ce jeune homme là. Tu en as parcouru du chemin depuis. Tu réalises que tu as commencé à venir dans le coin avant la mort de ton frère. Tu étais déjà dans cette trajectoire à devenir un peu plus toi même avant que le monde ne te tombe sur la tête une nouvelle fois. Tu avais oublié ce détail. Tu te sens encore plus fier de toi. Tu jettes encore et encore des coups d’oeil à chaque fois que tu le vois être proche de la vitrine. Il y lit sûrement les petites affiches des prochaines soirées, ou il regarde de plus près ce que vous faites ici. Si vos regards se croisent tu comptes lui faire un léger sourire. Tu te vois en lui. Tu comptes pas lui sauter dessus, juste l’encourager à passer le seuil de la porte s’il s’y sent prêt. Peut être qu’une autre personne du local ira le voir, mais pas toi, tu n’aurais pas aimé être racolé comme le font certains vendeurs en boutique. Tu préfères qu’on te laisse tranquille sinon c’est l’effet inverse que ça produit. Mais ils sont tous trop occupés à finaliser un tas de petites choses avant la soirée qui est prévu dans une heure de temps.
@Louis Dalton
Dernière édition par AJ Buckley le Mar 26 Déc 2023 - 21:23, édité 3 fois |
| | | | (#)Mer 13 Déc 2023 - 23:15 | |
| local de l’association Rainbow Connection, fortitude valley - décembre 2023 @aj buckley
Louis a l’impression d’avoir quinze ans et de ne pas oser entrer dans une pharmacie pour acheter ses premiers préservatifs. Il passe et repasse devant cette vitrine sans oser rentrer. Lit et relit des flyers qu’il pourrait réciter de tête. Répète à l’infini des phrases banales qu’il s’imagine prononcer naturellement dès que quelqu’un lui adressera la parole. Il ne sait même pas s’il espère que quelqu’un le remarque et lui fasse signe d’entrer ou s’il préfèrerait passer inaperçu. Il essaie encore de se convaincre qu’il s’est retrouvé ici par hasard, mais il faut être honnête : il ne trompe personne d’autre que lui. Louis se sent tiraillé, à l’idée d’entrer ou non dans ce local, mais ce n’est pas le pire. Non. Le pire, c’est sans doute de ne pas savoir qui il est vraiment. Ils ont été plusieurs à lui dire qu’il se définissait effectivement comme bisexuel. Qu’il avait eu des relations avec des hommes. Mais comment les croire sur parole alors qu’il n’en a aucun souvenir ? Et puis ça ne l’empêche apparemment pas de trouver des femmes attirantes. Alors pourquoi ne pas s’en contenter ? Si c’était aussi simple que ça, il ne se trouverait sûrement pas planté là, devant cette vitrine, sans oser ni partir, ni entrer.
À l’intérieur, ça grouille de vie et de monde. Du moins, c’est l’impression que ça donne, de l’extérieur. Il y a des affiches colorées étalées sur des tables, et des personnes penchées sur des téléphones. Ça convient bien à Louis de les observer de l’extérieur comme il le fait, imaginer leurs occupations et leurs discussions. Et en même temps, ça l’intrigue. Il voudrait leur demander pourquoi ils s’investissent ainsi. Comment ils ont su, aussi. Comment ils ont été sûrs. Ces questions, ils se les posent souvent depuis quelques temps, incapable de trouver les réponses qui l’apaiseraient enfin. Ça ne l’empêche pas de vivre, heureusement, alors il ne se presse pas. Il laisse faire son travail au flot de ses pensées, espérant se réveiller un matin avec des réponses.
Louis s’apprête à rebrousser chemin lorsqu’il croise le regard d’une des personnes qui se trouvent à l’intérieur. Il ne sait pas si c’est l’impression de calme que cette personne dégage, ou le léger sourire qui étire ses lèvres, mais ça suffit à Louis pour changer d’avis en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Il a toujours été comme ça, Louis. Adepte des décisions prises sur un coup de tête. Ça n’a pas toujours été de bonnes décisions, mais ça ne l’empêche pas de continuer à vivre ainsi. Alors il baisse la poignée et pénètre enfin dans le local. Il feint l’aisance et adresse des hochements de tête presque assurés aux personnes dont l’attention a été attirée par son entrée. Il espère qu’il fait suffisamment illusion pour qu’on pense qu’il est un habitué et qu’il n’a pas besoin d’aide. Alors qu’il s’intéresse aux différents flyers et affiches qui recouvrent les tables, il croise de nouveau ces mêmes yeux bleus. Il se sent presque obligé de justifier sa présence ici, comme s’il craignait qu’on le jette dehors en cas d’argument insuffisamment fondé. « Je passais dans le quartier et toutes ces couleurs m’ont attiré l'œil. Je regarde juste, j’en ai pas pour longtemps. » Pas très convaincant, mais il fait de son mieux. « Bonjour au fait, désolé. » |
| | | | (#)Mar 26 Déc 2023 - 21:42 | |
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Il hésite, ça se voit comme le nez au milieu de la figure. Tu lui laisses tout son temps non seulement parce que c’est pas le genre de la maison de racoler mais surtout parce que tu ne saurais pas vraiment comment entamer la conversation. Tu le ferais oui, tous les autres entre ces murs sont occupés à travailler pour le bien de l’association, tu es volontaire pour aider et accueillir cet homme est ta mission du moment. C’est pas mal aussi de te mettre quelques défis pour sortir de ta zone de confort. Cette association t’a énormément aidé à ce niveau là. Tu t’es fait un nouveau cercle de connaissance avec qui tu peux être toi même par rapport à d’autres personnes de ton entourage avec qui tu n’oses pas encore parler ouvertement de ton homosexualité. C’est jamais un sujet facile. Sauf quand tu es dans le cadre de l’association.
Le tintement de la petite clochette accroché à la porte se fait entendre. Un sourire plus large se forme sur ton visage de voir qu’il a osé entrer. T’es fier de lui autant que t’es fier de toi. Tu te revois deux ans auparavant quand c’est toi qui a franchi cette porte après une multitude d’hésitation. « Bonsoir. » Tu le salues naturellement. « Je passais dans le quartier et toutes ces couleurs m’ont attiré l'œil. Je regarde juste, j’en ai pas pour longtemps. » Tu hoches la tête comprenant qu’il n’a peut être pas envie d’être dérangé. Tu comprends. Il s’acclimate. « Bonjour au fait, désolé. » Tu as un sourire plutôt doux aux lèvres. « Pas de problème. On va aller boire un coup dans une heure. Au bar qui est au coin de la rue. Au Wickham. » Un bar très connu du monde LGBT. « Joins toi à nous si ça te dis. Y’a pas mal de nouveaux venus ce soir. » Tu ajoutes pour lui ôter la pression d’être l’inconnu du groupe. Nope, y’a eu des inscriptions sur l’event Facebook de la soirée avec des nouveaux noms. Quelqu’un l’a mentionné y’a quelques minutes avant que le jeune homme ne soit entré.
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| | | | (#)Ven 5 Jan 2024 - 17:23 | |
| local de l’association Rainbow Connection, fortitude valley - décembre 2023 @aj buckley
Cette impression de ne pas être à sa place, Louis la connaît bien. Trop bien peut-être. Plus jeune, il avait toujours eu du mal à croire qu'il appartenait bien à sa propre famille. Il était celui qui ne tenait pas en place et qu'on reprenait à longueur de journée. Celui qui faisait plus parler de lui à l’école pour son comportement que pour ses résultats. Celui dont on ne cessait de répéter qu'on ne savait vraiment pas ce qu'il allait bien pouvoir faire de sa vie. Il avait cru trouver sa place avec le rugby. Dans ce contexte, il savait ce qu'on attendait de lui et il n’avait aucun mal à agir en conséquence. Il mangeait rugby, buvait rugby, rêvait rugby, alors forcément, en dehors du terrain, il n'avait pas beaucoup d’autres sujets de conversation, mais on lui pardonnait. On pardonne tout à la fougue adolescente. Et puis du jour au lendemain, tout s’était terminé. Retour à la case départ. Louis se souvient du désarroi qui l’avait saisi quand ses parents, en refusant le centre de rééducation qui aurait pu le remettre sur pieds en quelques semaines, avaient tiré un trait sur ses rêves. Il se souvient de l’impuissance ressentie face au trou noir qu'il trouvait face à lui, qui lui bloquait le chemin et qui avalait tout ce qui avait de l’importance dans sa vie. La suite est plus floue. Il ne se souvient pas précisément de ses études ; il a apparemment opté pour le commerce, alors que ce qu'il voulait vraiment, c'était travailler dans le sport, ça ne fait aucun doute. Louis ne sait pas s'il a finalement réussi à retrouver une place qui lui convenait dans sa vie, mais il se demande aujourd'hui si cette quête n’est pas l'une des raisons qui l’ont poussé à s’engager dans l'armée en 2016.
Alors quand il se retrouve un peu perdu, devant la vitrine de ce local vibrant de vie, Louis n’est pas vraiment surpris par cette sensation de ne pas être à sa place. Il ne suffit pourtant que d’une main tendue - ou plutôt d’un sourire amical - pour qu'il ose en franchir la porte. Ses explications sont maladroites, comme souvent, mais il ne se défile pas. Pas encore du moins. Et l’autre homme dégage une sorte de douceur bienveillante qui maintient à distance son envie de fuir. « Pas de problème. On va aller boire un coup dans une heure. Au bar qui est au coin de la rue. Au Wickham. » Ce nom ne lui est pas inconnu. Et pas seulement parce qu'il l’a lu à plusieurs reprises sur les affiches et les flyers de l’association. Il y a autre chose. De plus diffus, de plus ancien aussi. Comme un souvenir d’avant. Louis est sûr de ne pas avoir fréquenté ce bar avant sa majorité ; ce n’était pas dans ce quartier qu'il avait ses habitudes et surtout, il avait plutôt l’habitude de choisir des bars où étaient retransmises des compétitions sportives. Alors peut-être qu'il s'y était rendu plus tard, peut-être qu'il avait été le théâtre de certains souvenirs perdus. Peut-être qu'il tenait là de quoi creuser pour retrouver le fil de son passé, mais il était encore trop tôt pour en être certain et Louis préférait éviter les faux espoirs. « Joins toi à nous si ça te dis. Y’a pas mal de nouveaux venus ce soir. » La main tendue est toujours là, sous les yeux d’un Louis incapable de savoir s'il veut ou non la saisir. « Oh. Je… Merci, mais… Je ne suis pas sûr de pouvoir ce soir. » C’est faux, il n'a absolument rien de prévu pour occuper sa soirée, mais l'autre homme n’est pas obligé de le savoir. « Et puis je ne suis pas sûr que j'y serai à ma place. » Louis fronce les sourcils, conscient que sa façon de formuler sa phrase peut donner source à des incompréhensions. « Je veux pas dire que vous n’êtes pas accueillants, pas du tout ! C’est juste que j’sais pas, y’en a peut-être qui en aurait plus besoin que moi. » Décidément, Louis avait encore des efforts à faire pour paraître moins gauche dans ce genre de situation. |
| | | | (#)Lun 15 Jan 2024 - 11:06 | |
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Tu dis des mots, des phrases, que tu aurais aimé entendre toi. Tu ne peux pas mieux faire qu’en pensant à tes réactions à toi car tu es celui que tu connais le mieux. Tu es peut être un peu égocentrique à te dire qu’au fond, tous les mecs qui osent pas entrer dans cette association même s’ils en ont envie, ont les mêmes ressentis que toi. Une chose est sûre, vous avez des points communs si ce n’est pas tous vos doutes, il y en a une bonne partie qui doit se retrouver. « Oh. Je… Merci, mais… Je ne suis pas sûr de pouvoir ce soir. » Tu hoches la tête. Tu ne comptes pas insister, c’est bien ce qui toi te fait reculer de trois cents pas. Tu vois bien qu’il est dans un terrain qui a l’air miné à ses yeux. Il n’est pas à l’aise du tout. « Et puis je ne suis pas sûr que j'y serai à ma place. » Il fronce les sourcils et tu as la sensation qu’il réfléchit en même temps qu’il parle. « Je veux pas dire que vous n’êtes pas accueillants, pas du tout ! C’est juste que j’sais pas, y’en a peut-être qui en aurait plus besoin que moi. » Il s’est repris rapidement en ajoutant tout un tas de justification. « C’est ouvert à tout le monde, même ceux qui en ont pas besoin. » Ton ton est neutre, ce n’est pas sur un ton de la défensive, tu expliques juste la situation. Et ça c’est bien la vérité, vous allez dans un bar ouvert à tout le monde. « Une prochaine fois peut être. » Car tu as bien compris qu’il ne compte pas venir. « Moi aussi je suis pas allé tout de suite aux soirées. Trop nouveau tout ça. Pas du tout mon monde ou celui que je voulais qui soit mon monde. » Et puis tu as vu qu’il y avait beaucoup de personnes « normales » car oui, tu pensais bien trop aux arc-en-ciel et paillettes en premier lieu. Tu ne t’identifies pas à ces gens là, mais plutôt à ce type qui est sous tes yeux avec son style jeune premier. Ca ça te plait. Ca c’est plus toi. Et y’en a un tas. Il suffit de venir régulièrement aux soirées pour s’en rendre compte.
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| | | | (#)Ven 19 Jan 2024 - 10:43 | |
| local de l’association Rainbow Connection, fortitude valley - décembre 2023 @aj buckley
Louis hésite, il bute sur les mots et ne parvient pas à fixer son regard plus de quelques secondes à un endroit. Il a l’impression d’avoir vingt ans à peine et il s’en veut, parce que ça fait près de trois ans qu’il se répète quotidiennement qu’il en a plus de trente. Dans un coin de son cerveau, il entend sa thérapeute lui dire que c’est normal, ça arrive de perdre le fil quand sa frise chronologique est abîmée comme la sienne. Ce n’est pas suffisant pour qu’il soit moins dur avec lui-même. Face à lui, l’homme semble plus compréhensif, il propose sans imposer, laisse la porte ouverte sans donner l’impression d’y pousser Louis. « C’est ouvert à tout le monde, même ceux qui en ont pas besoin. » Dans un coin de son cerveau - le même coin que là où se cachent les paroles de sa thérapeute - la pensée qu’il en aurait peut-être besoin, justement, refait son apparition. Il est perdu Louis, ça il ne peut pas le nier, alors qu’a-t-il à perdre à tenter de découvrir autre chose, de se découvrir lui-même peut-être ? Malheureusement c’est quelque chose qui est plus facile à dire qu’à faire pour l’ancien militaire. « Et c’est pas relou de devoir babysitter des gars qui sont pas sûrs ? Qui se cherchent encore, comme on dit ? » Il y a une pointe de sarcasme dans sa voix. Un sarcasme qui pourrait être mal interprété, même s’il ne le réalise pas vraiment. C’est contre lui, avant tout, qu’il est dirigé. Parce que c’est à lui qu’on a répété à plusieurs reprises qu’il devait prendre son temps, réapprendre à se connaître. Mais pendant son introspection, tout ce que Louis voit, c’est le temps qu’il fait perdre aux autres autour de lui. « Vous avez autre chose à faire, non ? »
L’autre homme doit sentir son hésitation alors il lui laisse une porte de sortie. « Une prochaine fois peut être. » Et Louis s’apprête à baisser les bras et faire demi-tour, mais les paroles qui suivent le font changer d’avis. « Moi aussi je suis pas allé tout de suite aux soirées. Trop nouveau tout ça. Pas du tout mon monde ou celui que je voulais qui soit mon monde. » Il ne sait pas exactement pourquoi, mais ce témoignage lui parle. Il a l’impression que cet homme pourrait le comprendre. Comprendre ses hésitations et ses doutes. Comme s’il était passé par là, lui aussi. C’est la première fois qu’il ressent ça. D’autant qu’il s’en souvienne en tout cas. Peut-être que ça a déjà été le cas, avant, peut-être que quelqu’un lui a déjà dit t’inquiètes pas, ça va bien se passer et qu’il y a cru, mais malheureusement ça fait partie des nombreuses choses dont il n’a plus aucun souvenir. « Qu’est-ce qui t’a fait changer d’avis finalement ? Si c’est pas trop indiscret ! » Immédiatement après que les mots soient sortis de sa bouche, il craint que la question soit trop indiscrète, mais c’est trop tard, elle flotte entre eux et il ne peut plus rien faire pour l’effacer. |
| | | | (#)Mer 24 Jan 2024 - 20:33 | |
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« Et c’est pas relou de devoir babysitter des gars qui sont pas sûrs ? Qui se cherchent encore, comme on dit ? » Cette question te surprend parce qu’on dirait qu’il est bien ouvert au dialogue et à l’autodérision surtout. Tu ne t’y attendais pas du tout vu les premiers abords très très hésitant de sa part. « Vous avez autre chose à faire, non ? » Tu fais non de la tête avec un petit sourire amusé. Là tu as littéralement rien à faire en plus. Rien à faire qu’attendre d’aller au bar. « J’essaie juste de rendre ce qu’on m’a donné parce que ça m’a beaucoup apporté. » Tu t’es tellement ouvert depuis ces dernières années. L’association t’a aidé dans des moments très sombres de ta vie. Tu leur dois beaucoup et que dans le bon sens des choses. C’est toute une nouvelle famille qui s’est ajouté à ta vie. Toi qui n’est plus en contact avec la tienne ça fait une grande différence dans ta vie, dans ton équilibre. « Et j’attends qu’ils soient prêt pour aller au bar. » Tu finis en montrant les autres un peu plus loin qui sont sur leurs ordinateurs à bosser littéralement.
Tu ne cherches pas à retenir le jeune homme mais tu vois bien qu’il n’a pas l’air de vouloir partir aussi vite finalement. Ce qui te fait ressentir une petite fierté personnelle. Tu as su bien lire en lui car il a l’air de penser comme toi. « Qu’est-ce qui t’a fait changer d’avis finalement ? Si c’est pas trop indiscret ! » Voilà que tu l’as rendu curieux avec tes mots. Tu te tournes un peu plus vers lui alors que tu t’appuies sur une des tables où tu t’assois presque dessus. « La curiosité… Et voir qu’au final c’était rien de plus que juste des coups à boire dans un bar. Je faisais déjà ça. Tout seul. Au moins y’avait de la compagnie là. » Tu expliques sans aucun problème, ravi de voir que ton propre parcours est utile alors que ça ne fait pas bien longtemps que tu accueilles ton côté homosexuel. « Et ça faisait bizarre de mentionner mon mec sans flipper des réactions des gens. » Tu hausses une épaule comme si c’était pas grand chose alors que ça a été énorme. « On se sent plus léger ici. Avec des gens qui nous comprennent. » Tu dis naturellement nous, mettant le jeune homme dans le même panier que toi. « Je suis AJ. » Tu dis en te présentant maintenant qu’il a l’air de pas être sur le point de filer en courant.
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| | | | (#)Mer 31 Jan 2024 - 15:23 | |
| local de l’association Rainbow Connection, fortitude valley - décembre 2023 @aj buckley
« J’essaie juste de rendre ce qu’on m’a donné parce que ça m’a beaucoup apporté. » La réponse de l’autre homme bouscule bien plus Louis que ce qu’il laisse paraître. La question d’accepter de recevoir de l’aide des autres, et d’en retour donner de son temps et de sa personne est une notion avec laquelle il a encore du mal à se familiariser. Depuis son réveil, il a avant tout la sensation d’être très seul et ça l’empêche souvent d’entamer des relations, aussi simples soient-elles, avec d’autres. Pourtant, peut-être que donner un peu plus l’aiderait à se décentrer de ses soucis, qui lui donnent l’impression de tourner en rond. « Et j’attends qu’ils soient prêt pour aller au bar. » Son regard suit le geste de l’autre homme pour atterrir sur le groupe de personnes regroupées autour de leurs écrans d’ordinateur. « Ils font quoi exactement ? » Louis est sincèrement curieux de savoir ce que ça peut représenter, concrètement, de donner de son temps à une association comme celle-ci. Il n’est pas encore prêt à passer le pas lui-même - loin de là - mais qui sait, peut-être que ça lui donnera des idées pour plus tard.
D’ailleurs, sa curiosité ne s’arrête pas là et s’étend même à des questions plus intimes, auxquelles l’autre homme répond sans se faire prier. « La curiosité… Et voir qu’au final c’était rien de plus que juste des coups à boire dans un bar. Je faisais déjà ça. Tout seul. Au moins y’avait de la compagnie là. » Effectivement, dit comme ça, ça ressemble bien moins à une montagne que ce que Louis s’imaginait. « Et ça faisait bizarre de mentionner mon mec sans flipper des réactions des gens. » Le rire que Louis laisse échapper après cette confession est certainement disproportionné, mais il est aussi révélateur de la gêne qu’il ressent dans cette situation. Il réalise immédiatement que le lieu est certainement très mal choisi pour passer pour un homophobe, alors il tente de se rattraper comme il peut. « C’est vrai que ça doit changer ! » Ça sonne faux, l’enthousiasme est un peu trop appuyé, mais c’est le mieux que Louis peut faire à cet instant. Il espère que ce sera suffisant pour ne pas être mis à la porte. « On se sent plus léger ici. Avec des gens qui nous comprennent. » Sur ce point, Louis est dubitatif ; il a toujours un peu de mal à croire que quelqu’un d’autre pourrait vraiment le comprendre, parce qu’il a tendance à penser que ce n’est pas possible si l’autre personne n’a pas vécu exactement la même chose que lui. Par exemple, il imagine qu’il y a peu de chance pour que quelqu’un d’autre que lui ait dû vivre deux coming-out parce qu’il ne se souvenait pas du premier. Mais peut-être qu’il ne prend pas tout à fait les choses dans le bon sens et qu’il a tort de penser ainsi. Peut-être que des membres de cette association peuvent le lui prouver. « Je suis AJ. » « Enchanté, Louis. » Il aimerait pouvoir enchaîner naturellement, poser des questions, prolonger encore un peu la conversation pour ne pas avoir à s’en aller déjà - peut-être que s’il traîne suffisamment longtemps il n’aura plus vraiment de fausse excuse pour refuser de les suivre au bar - mais Louis ne sait pas très bien comment faire, alors le silence s’étire un peu trop longtemps entre eux. « Je n’sais pas si j’suis censé parler des personnes avec qui je suis sorti pour expliquer ma présence ici, mais pour être honnête j’suis pas sûr de savoir quoi dire en fait. » C’est certainement le plus sincère que Louis ait été à ce sujet depuis qu’il est sorti du coma. Le dénommé AJ ne le sait pas, évidemment, mais c’est pourtant une étape importante pour lui. « Et si j’vous suis au bar, ce sera pour boire de la grenadine. » Décidément, si Louis n’avait pas déjà l’impression d’être à côté de la plaque, il donne pourtant tout ce qu’il peut. |
| | | | (#)Sam 3 Fév 2024 - 11:11 | |
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« Ils font quoi exactement ? » Tu vois qu’il est en train de les regarder. Ils sont trois à être derrière soit un ordinateur soit un iPad. « Ils sont en train de répondre aux commentaires sur les réseaux sociaux et les mails de l’assoc. Pour les prochaines soirées, organisation tout ça. » Ils ne sont pas tout le temps connecté sur ces comptes ci. Ils font ça bénévolement et ils prennent quelques heures de leurs temps avant les soirées en étant ici sur place.
C’est quand tu parles de mentionner ton mec que Louis réagit le plus. Tu sais pas quoi faire de son rire mais tu comprends bien que ça ne l’a pas laissé indifférent. « C’est vrai que ça doit changer ! » Ca se sent qu’il n’est pas à l’aise avec le sujet et là aussi, tu comprends. Tu étais comme lui ou en tout cas, de ce que tu peux déduire de lui avec les éléments que tu as depuis ces dernières minutes. Pas grand chose en réalité. Tu te fais la propre image que tu veux et bien évidemment, tu le fais à ton image car c’est ton cerveau qui le réalise. Et surtout parce que toutes ces réactions collent avec certaines que tu aurais pu avoir ou que tu as carrément eu par le passé.
Tu te présentes parce que vous avez pas mal discuté et tu te dis qu’il est peut être temps de découvrir son prénom s’il consent à te le donner en retour. « Enchanté, Louis. » Et c’est le cas. Ca te fait sourire assez largement. Tu es simplement content de voir qu’il s’ouvre même si ce n’est que ça. La réalité c’est qu’il est toujours là à discuter avec toi, ça prouve bien qu’il est intéressé et qu’il absorbe tout ce que tu lui donnes comme détails et informations ici et là. « Enchanté Louis. » Tu le répètes car c’est un moyen de mieux graver son prénom dans ta tête. « Je n’sais pas si j’suis censé parler des personnes avec qui je suis sorti pour expliquer ma présence ici, mais pour être honnête j’suis pas sûr de savoir quoi dire en fait. » Tu as la sensation qu’il cherche les problèmes tout seul dans sa tête sur ce qu’il doit dire ou non. « Et si j’vous suis au bar, ce sera pour boire de la grenadine. » « Très bon choix. » Tu marques une pause. « Y’a aucune obligation de parler de quoi que ce soit. On va juste boire un verre au bar. » Tu vas pas non plus lui demander s’il est sobre, mais sa décision de boire une grenadine t’a bien fait comprendre qu’il y a peut être quelque chose là dessous. « T’es du coin ? T’as des resto ou des bars que tu préfères plus que d’autres ? » Tu demandes pour te faire une idée de ses goûts. Peut être qu’il déteste les bars en fait. S’il est sobre ça tomberait sous le sens.
@Louis Dalton
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| | | | (#)Mar 6 Fév 2024 - 18:52 | |
| local de l’association Rainbow Connection, fortitude valley - décembre 2023 @aj buckley
« Ils sont en train de répondre aux commentaires sur les réseaux sociaux et les mails de l’assoc. Pour les prochaines soirées, organisation tout ça. » Louis a la sensation de découvrir l’existence d’un monde parallèle. C’est idiot, parce qu’il a lui-même fait longtemps partie du monde associatif - et en plus, de ça, il s’en souvient parfaitement. Il sait les nombreuses heures passées par beaucoup à entraîner, organiser des déplacements, gérer des événements, envoyer des centaines de mails et de relances. Seulement, s’il était familier du monde associatif du rugby, il découvrait aujourd’hui qu’il pouvait en être autant pour d’autres causes, et notamment la cause LGBTQ+. « Ok. » Ça l’intrigue, au fond, il aimerait aller lire ces fameux commentaires, voir ce que d’autres trouvent dans cette association, mais il n’en fait rien. Pas aujourd’hui. Un jour, peut-être. En attendant, l’autre homme ne réagit pas à son rire gêné, et Louis se sent chanceux de le voir faire abstraction de sa maladresse. Il ne sera pas tout de suite mis à la porte du local, apparemment.
« Enchanté Louis. » Il sourit, et s’il s’était visiblement détendu depuis leurs premiers mots échangés, Louis ne l’était toujours pas suffisamment pour retenir son bavardage intempestif. Il évoquait son orientation à demi-mot, en avouant ne pas vraiment savoir où se situer, puis digressait sur son choix de boisson, comme si AJ allait pouvoir l’aider à faire le tri dans ses pensées alors qu’ils ne se connaissaient que depuis quelques minutes à peine. Heureusement, l’autre homme faisait preuve d’un calme olympien face à lui et si les babillages de Louis commençaient à l’agacer, il n’en montrait rien. « Très bon choix. Y’a aucune obligation de parler de quoi que ce soit. On va juste boire un verre au bar. » Louis hocha la tête, alors que l’idée faisait doucement son chemin dans son esprit. Après tout, il n’avait ce soir rien de mieux à faire, et s’il se fiait à l’impression que lui donnait AJ, il pouvait tout à fait passer un bon moment avec les membres de cette association. « T’es du coin ? T’as des resto ou des bars que tu préfères plus que d’autres ? » « Je vis à Brisbane oui. Je suis parti pendant plusieurs années, et j’ai fini par revenir il y a un an à peu près. » Il était presque rafraîchissant de parler à quelqu’un qui ne le connaissait ni d’Eve, ni d’Adam. Pas besoin d’expliquer qu’il n’était parti qu’en 2016 mais que de toute manière il ne gardait aucun souvenir des cinq ou six années précédentes. Qu’il avait vécu à différents endroits du globe pendant ses missions à l’armée, mais qu’il n’en gardait aucun souvenir non plus. Non, il pouvait se contenter de dire qu’il était revenu il y a un an. « Je m’arrête tous les matins au Death Before Decaf après avoir promené mon chien, mais je n’vais pas trop dans des bars, j’ai tendance à être vite submergé par le bruit et les gens partout. Et comme je ne bois pas, c’est toujours à moins de surveiller tout le monde. » Le demi-sourire qui étira ses lèvres trahit l’amusement qu’il ressentait tout de même en pensant à ses amis ivres qu’il avait parfois dû ramener chez eux en les serrant fort pour ne pas qu’ils embrassent le bitume en chutant. « Je n’suis pas alcoolique ou quoi, j’ai juste pas eu le droit de boire pendant un moment à cause de traitements médicaux, et après j’ai préféré ne pas recommencer. J’aime pas trop l’idée de perdre la mém-, enfin le contrôle quoi. » C’était plus précisément perdre la mémoire qui l’effrayait. Se réveiller un matin et n’avoir comme souvenirs de la veille qu’un immense trou noir. « J’vais quand même peut-être me laisser tenter par un tour au bar avec vous finalement. » AJ l’avait suffisamment mis en confiance pour que Louis mette de côté quelques uns de ses blocages, et même si le chemin restait long, il était ce soir décidé à l’emprunter d’un pas décidé. |
| | | | (#)Jeu 8 Fév 2024 - 21:01 | |
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« Je vis à Brisbane oui. Je suis parti pendant plusieurs années, et j’ai fini par revenir il y a un an à peu près. » Tu hoches la tête à ses mots qui te font un peu cogiter. Tu as aussi eu un parcours de ce genre là à partir pendant quelques années pour revenir ensuite. Est-ce qu’il serait temps que tu repartes ? C’est marrant comme tu n’y as pas véritablement songé. Il y a beaucoup de chose que tu voudrais fuir dans cette ville mais il y a aussi beaucoup de bon que tu n’as pas envie d’oublier. Visiblement ça prend le dessus sur le mauvais que tu arrives à occulter.
« Je m’arrête tous les matins au Death Before Decaf après avoir promené mon chien, mais je n’vais pas trop dans des bars, j’ai tendance à être vite submergé par le bruit et les gens partout. Et comme je ne bois pas, c’est toujours à moins de surveiller tout le monde. » Tu l’écoutes. Il se dévoile beaucoup dans ces quelques mots. C’est sûr que s’il ne boit pas et que le bruit et les gens un bar n’est pas l’endroit idéal pour une soirée au goût de Louis. « Je n’suis pas alcoolique ou quoi, j’ai juste pas eu le droit de boire pendant un moment à cause de traitements médicaux, et après j’ai préféré ne pas recommencer. J’aime pas trop l’idée de perdre la mém-, enfin le contrôle quoi. » Encore plus de détails. C’est comme si tu avais réussi à ouvrir la porte de son esprit et qu’à présent tout sortait avec aisance. Tu ne relèves pas du tout son petit accrochage et changement de formulation sur la fin. « J’vais quand même peut-être me laisser tenter par un tour au bar avec vous finalement. » Ca c’est un sacré plot twist. « Le bar où on va est souvent bien tranquille. C’est grand, on est pas les uns sur les autres. » Tu le dis pas juste pour le rassurer mais c’est bien la réalité de la situation. « Moi aussi je suis parti quelques années avant de revenir ici. Gros virage. J’étais à Melbourne avant. » Tu sors ça pour revenir sur ce point commun que vous avez tous les deux.
C’est à ce moment là que les autres sont enfin en train de lever leurs fesses de leurs chaises et leurs yeux de leurs écrans. « Le bar est juste un peu plus loin sur la rue. » Ton ventre se met à crier famine en même temps. « Ils font des petites pizza maison délicieuse. »
@Louis Dalton |
| | | | (#)Mar 13 Fév 2024 - 17:27 | |
| tw : souvenirs de l'hospitalisation et de la période post-accident de Louislocal de l’association Rainbow Connection, fortitude valley - décembre 2023 @aj buckley
« Le bar où on va est souvent bien tranquille. C’est grand, on est pas les uns sur les autres. » Au fond, Louis savait qu’AJ devait sans doute dire ça uniquement pour le rassurer et il ne pouvait s’en vouloir qu’à lui-même de s’être mis dans la position de celui qui avait besoin d’être rassuré. Ses multiples changements d’avis et la fébrilité qui faisait parfois trembler sa voix n’avaient pas dû aider. « Moi aussi je suis parti quelques années avant de revenir ici. Gros virage. J’étais à Melbourne avant. » La coïncidence fit écarquiller les yeux de Louis, dans une expression digne d’être reprise dans un dessin animé. « Ah c’est marrant, j’ai vécu deux ans à Melbourne aussi. » Vivre à Melbourne était un grand mot, quand il fallait déduire de ces deux ans les mois d’hospitalisation et l’année de rééducation. De Melbourne, Louis ne gardait que peu de souvenirs heureux. Au milieu des couloirs aseptisés de l’hôpital, des crises de panique au beau milieu de la nuit, des rendez-vous médicaux, des traitements à répétition et des douleurs lancinantes qui se répandaient dans tout son corps, alors qu’il se débattait pour retrouver les souvenirs insaisissables de dix années de sa vie, il n’avait pas vraiment trouvé l’énergie d’en créer de nouveaux. Il avait tenté, pendant un temps, d’y reconstruire sa vie. Une autre vie, du moins. De se créer de nouvelles habitudes, de faire de nouvelles rencontres. Sans grand succès visiblement. Il avait fini par céder aux suggestions de Lucas, et avait fait ses valises pour retrouver Brisbane, sans se souvenir l’avoir un jour quittée. « Tu y es resté longtemps ? » Certes, Louis gardait peu de souvenirs heureux de Melbourne, mais ça ne l’empêchait pas d’être curieux de l’expérience qu’AJ avait de cette ville.
Du coin de l'œil, Louis remarqua les autres membres de l’association commencer à éteindre leurs ordinateurs et rassembler leurs affaires. Il en déduisit naturellement que l’heure de vérité n’allait pas tarder à sonner. Allait-il avoir le courage de les suivre ou allait-il céder à la facilité de rentrer chez lui, en se persuadant par des fausses excuses qu’il n’avait pas vraiment le choix, finalement ? « Le bar est juste un peu plus loin sur la rue. » Pratique, pour ne pas avoir trop de distance à parcourir entre le local et ledit bar. Pratique aussi, pour empêcher Louis de changer une énième fois d’avis sur le trajet. « Ils font des petites pizza maison délicieuses. » La remarque d’AJ déclencha un petit rire chez Louis, et finit peut-être de le convaincre. « Si tu me prends pas les sentiments… » S’il ne termina pas sa phrase, il espérait que l’autre homme allait comprendre qu’il était bien partant pour se joindre à eux au bar. « Tu veux peut-être rejoindre tes amis ? » demanda Louis en les désignant d’un vague geste de la main. Il avait déjà accaparé l’attention d’AJ pendant de longues minutes, et il ne voulait pas s'imposer plus que nécessaire. |
| | | | (#)Dim 10 Mar 2024 - 22:03 | |
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« Ah c’est marrant, j’ai vécu deux ans à Melbourne aussi. » Ton sourire se fait un peu plus large. « Si faut on s’est croisé là bas sans s’en rendre compte. » Car tu sortais beaucoup et tu voyais beaucoup de monde que tu ne revoyais jamais. Tu étais tellement à baigner dans l’alcool tout le temps à cette époque là. Il y a énormément de choses dont tu ne te souviens pas. Les gueules de bois tu t’en rappelles bien bizarrement. Parfois tu continuais de boire au petit matin pour ne pas arrêter d’être ivre et ne pas souffrir. Quelle vie tu avais à l’époque… Tu préfères ne pas trop y repenser en détail parce que y’a du bon et du très mauvais. Beaucoup de regrets. « Tu y es resté longtemps ? » Tu fais oui de la tête. « Une petite dizaine d’année. »
Puis vient le moment de filer au bar. Tout le monde se prépare à filer, tu parles de bouffe car c’est un des sujets dont tu es le plus friand dans la vie. Tu es un estomac sur pattes. « Si tu me prends pas les sentiments… » Et apparemment Louis est de la même trempe vu cette remarque et son sourire. Au moins tu sais que s’il ne boit pas, il pourra manger là bas. Y’a vraiment des super bons trucs et rien que d’y penser ça t’en met l’eau à la bouche.
« Tu veux peut-être rejoindre tes amis ? » Tu n’as pas le temps de répondre qu’une des bénévoles vient jusqu’à vous avec un immense sourire. « Heyyyyyy salut moi c’est Kim, je crois qu’on s’est jamais croisé encore. » Tout le monde qui est très prévenant dans cette association. Les autres qui se rendent compte aussi de la présence de Louis qui est une nouvelle tête et qui lui disent bonsoir en se présentant les uns après les autres tout en marchant vers le bar qui est non loin. Tu te demandes si ça va pas le faire s’enfuir autant de sollicitation, tu n’espères pas. Personne n’est là à lui mettre la pression, ils donnent juste leurs prénoms en étant poli. Tu restes pas loin si jamais il a besoin d'être secouru, mais tout le monde est très bienveillant dans cette association, c'est bien ça qui t'a fait y retourner semaines après semaine.
- Spoiler:
@Louis Dalton ça pourrait être une conclusion éventuellement, on peut continuer sans soucis en avançant à la partie au bar
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| | | | | | | | Au local de l'association - Louis&AJ |
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