Vous avez fini dans les bras de l’autre hier. Après ces prises de têtes inutiles. La soirée a été douce et vous n’avez pas su vous détacher l’un de l’autre plus de deux minutes. Des vrais adolescents qui vivent leur premier amour oui. Mais tu aimes que ce sentiment soit toujours si fort. Vous vous aimez à un niveau qui te surprend tous les jours. Tu l’aimes sincèrement plus le lendemain que la veille et cela tous les jours. Oui elle a ses défauts et elle te tape sur les nerfs parfois quand vous vous comprenez pas, quand vous n’êtes plus alignés, mais toi l’inverse est tout aussi vrai. Tu lui tapes sur les nerfs également. Vos cerveaux se mêlent parfaitement tout autant qu’ils sont à l’opposés. C’est fascinant. Parfois il est plus simple de trouver le juste milieu. Hier ce n’était pas le cas. L’avant veille si. Tous les jours une nouvelle aventure que vous parcourez ensemble tous les deux. Vous êtes toujours dans la même direction et c’est bien ça l’important. Vous êtes une équipe soudée quoi qu’il arrive. Tu espères que vous allez pouvoir discuter plus ouvertement de certaines choses sans vous énerver. Tu n’en es pas moins sûr, mais l’avenir le dira et vous ferez les ajustements nécessaire sur le chemin.

Aujourd’hui t’es installé dans le siège passager du van de Birdie. Tu l’accompagnes au local pour l’aider avec les clients alors que sa voix n’est toujours pas de retour. C’est pas faute d’avoir usé de remèdes de grands mères. Tu ne fais pas de remarques supplémentaires vis à vis d’un rendez vous chez le médecin. Libre à elle de rester aphone plus que nécessaire. Pas que tu dirais que ça te fait des vacances parce que sa voix te manque, mais c’est plutôt agréable le calme. Tu parles moins également. Non pas que tu sois un grand bavard mais tu mets la musique pas très fort, même quand tu parles tu le fais presque en chuchotant parfois. Tu aimes aussi écrire sur son ardoise même si tu as toutes tes capacités vocales. Tu t’alignes à elle et votre environnement sans vraiment le réaliser. Ta main posée sur la nuque de ta fiancée, elle est en train de garer son van non loin du local. Vous êtes arrivés à destination. Tu as un sac à dos avec toi car tu as quand même apporter ton ordinateur si y’a des moments de calme à la boutique. Tu as d’ailleurs hâte de voir comment ça tourne en ce mois de Décembre niveau clientèle et argent qui entre en caisse.

@Birdie Cadburry

T’as été dans les bras de Jordan toute la soirée, ton ardoise avec toi - avec vous, surtout. Vous vous êtes amusés à dessiner dessus et à vous faire des morpions dessus, des questions/réponses aussi - tant qu’il ne fallait pas trop écrire. La soirée et la nuit ont été bien plus douces que celles d’avant et ce n’était pas un mal. Vous êtes capables de tout, tant que ça reste avec un résultat pareil. Tu repenses souvent à cette peur que Jordan se tire de nouveau. Oui, il t’a dit qu’il ne fera plus. Mais ça reste dans un coin de ta tête. Alors avoir ses bras constamment autour de toi pendant des heures et des heures, c’est la plus belle des assurances que non, il ne va pas partir. Peut-être pour ça que tu t’es calmée aussi vite. Outre le fait que tu as su méditer et te recentrer quand il fallait. Tu vas finir par prendre des cours de méditation. Ou de yoga. Ou des deux. Ta psy t’avait donné quelques conseils et ils ont été efficaces, pour une fois que tu les tentes. Jordan n’est pas parti, au contraire, il est resté avec toi, toujours, tout le temps, jusqu’au dodo et il était encore là au réveil.

Et encore maintenant alors que t’arrives à la boutique. Ton fiancé te caresse la nuque comme son habitude et heureusement car t’es doublement frustrée de ne pas pouvoir t’exprimer ni par la parole ni par l’écrit pour le coup. Parce que oui, ta gorge te fait toujours souffrir. T’as commencé les astuces de Marcus et tu t’es fait d’autres fusions chaudes. Non pas que t’as besoin d’aller voir un médecin pour l’instant. Au pire, t’iras à la pharmacie si ça dure trop longtemps. Et si vraiment dans une semaine, c’est toujours la galère, il faudra te résigner. Tu ne t’inquiètes pas vraiment pour ça.

Une fois ton créneau fait, tu embarques ton sac avec ton ardoise dedans avant de sortir du véhicule. Tu ouvres le rideau de fer puis la porte, la petite clochette chantante quand tu passes le seuil. “j’ai pas encore fini de mettre les étiquettes de promo” Que tu écris à Jordan une fois au comptoir. T’as commencé la veille pendant qu’Alistair s’occupe des quelques clients curieux de voir ce qu’il y avait. C’est un peu une folie de faire des promotions aussi proches de l’ouverture du magasin mais c’est Noël bientôt et il faut bien inciter à l’achat, non ? En tout cas, ça ne te choque pas et les clients ont l’air d’en redemander car tu t’en sors pas trop mal à vrai dire. “tu peux te mettre au comptoir” Y’a une chaise haute et y’a aussi ton ordinateur que tu as laissé ici la veille. “ou dans l’arrière boutique” Oui enfin rien que Jordan ne sait pas. Certes, il n’est pas encore venu tant que ça mais c’est la première fois que tu vas vraiment avoir besoin de ses services - aka de sa voix. T’allumes les lumières, dont celles de Noël que t’as mis un peu partout. T’aimerai tellement avoir tout ça chez toi. Tu as même installé un village de Noël Potterien, dont les morceaux sont disponibles sur demande.

Il y a pas mal de personnes qui viennent faire tinter la petite clochette.
Dont Alistair. Qui fait mine de rien avec un grand sourire à ton égard.
Toi, tu te pétrifies sur place comme si on venait de te lancer un Stupéfix.

Tu la regardes être la girl boss qu’elle est quand elle ouvre sa boutique. Ca te fait frétiller oui oui mais tu essaies de ne pas trop le montrer. Vous êtes là pour travailler, sauf que ton regard brillant sur elle et ton petit sourire malicieux aux lèvres ne peut pas passer inaperçu. Elle prend déjà l’ardoise tu la suis sans la quitter des yeux et tu trébuches même presque parce que tu regardes pas où tu mets les pieds. “j’ai pas encore fini de mettre les étiquettes de promo” Tu hoches la tête alors que tu essaies de redevenir un jeune homme sérieux qui va travailler oui oui. “tu peux te mettre au comptoir” Tu confirmes d’un hochement de tête alors que tu ôtes déjà ton sac à dos de ton épaule. “ou dans l’arrière boutique” Tu lèves un sourcil, pas sûr de ce que tu ferais dans l’arrière boutique si y’a un client. « Tu veux que je fasse quoi dans l’arrière boutique ? » Parce que s’il y a quelque chose à faire, il faut qu’elle te donne un peu plus de détail. Tu es doué à suivre les instructions, un vrai petit disciple. Un vrai petit soumis. Oui tu essaies fortement de te remettre droit dans une bonne ligne de conduite au lieu de laisser tes pensées divaguer de la sorte. Tu n’as pas envie qu’elle préfère travailler avec l’autre là. Tu n’as même plus envie de prononcer son prénom dans ta tête.

Les clients arrivent et tu as le nez dans ton ordinateur pour commencer. Tu seras prêt à encaisser un achat ou répondre à n’importe quelle question qui vient à toi de la part d’un client. Clients que tu observes ici et là, tu apprécies de voir que l’endroit fonctionne. Qu’il y a du monde. T’as un doux sourire aux lèvres jusqu’à ce que tu reconnaisses l’autre qui passe le seuil de la porte. Tout à coup ton ordinateur est de nouveau la chose la plus intéressante de la planète. Tu ne comptes pas donner ton attention à ce type une seule seconde, tu resteras courtois, mais tu ne lanceras aucune hostilité, ni aucune gentillesses. Birdie le mène très bien à la baguette toute seule. C’est son petit toutou. Oui c’est comme ça que tu le visualises.

T’es déjà en train de penser à ce que t’as à faire, ton cerveau souvent en action, ce qui ne choque personne. Tellement que tu ne chopes même pas les yeux en cœur que Jordan émet à te voir évoluer dans la boutique avec cette étiquette de patronne que t’a collé au front. « Tu veux que je fasse quoi dans l’arrière boutique ? » Tu hausses les épaules, comme pour dire si tu veux plus de calme car la rue est quand même très passante avec la circulation notamment, tu sais pas. Mais t’as la flemme d’écrire sur l’ardoise alors que t’as déjà les mains sur les fameuses étiquettes que t’as laissé à l’abandon la veille car soulée par l’activité, autant que par la journée de merde que t’as eu suite à votre dispute étouffée dans l’oeuf.

Jordan reste avec toi et tu trouves que c’est hyper agréable quand même. Tu peux aller l’embrasser quand t’as envie, il est pas loin de toi quand tu vas sur ton ordinateur pour checker tes mails, tu peux même jouer aux morpions avec lui pendant un moment car why not. C’est agréable d’avoir son amoureux sur son lieu de travail et même si tu peux pas vraiment le dire, tu le montres dans les gestes et les sourires qui sont, eux, bienheureux.

D’ailleurs, Alistair vous a observé un moment avant de rentrer. Il t’a vu taquiner Jordan puis se marrer avant d’embrasser son bras avant de voir qu’une commande sur le site est arrivée. Merci Lila d’être un génie et une nerd par-dessus le marché. T’es mignonne avec tes lunettes sur le nez à être toute concentrée sur ce qu’elle t’a dit ce qu’il fallait faire. T’es aussi ravie de voir que tu peux y arriver. Au pire, t’as Jordan à côté de toi qui se débrouille mieux que toi avec ça. Et au pire du pire, tu peux appeler ta sœur.

T’es donc en train d’imprimer le futur bordereau de livraison afin de préparer la commande quand Alistair franchit le seuil du magasin. “Bien le bonjour!” Qu’il lance, tout pimpant, l’air de rien. Tu te figes sur place. Le coin de ta bouche tremblote presque alors que ton regard paniqué passe du blond à ton fiancé. Tu déglutis en voyant que ce dernier reste le nez plongé dans son écran. Tu te précipites vers Alistair en attrapant ton ardoise.

“je t’avais dit de pas venir”
“Je voulais être sûr que ça allait.”
“j’avais pas envie de t’embêter, t’as déjà été gentil de m’avoir aidé hier”
“Mais le plaisir est pour moi. Il faut pouvoir compter sur des gens fiables.” Un coup bref coup d'œil à Jordan. Il trouve ça louche qu’il soit là le lendemain où il a visiblement fait sa crise de jalousie. La pensée est douce dans l’esprit d’Alistair.
“i got this for today”
“Je vois ça. T’as réussi à finir les étiquettes ? T’as vu que j’ai même un peu rangé la réserve ? Oh et je me suis permis de replier certains tee shirts qui étaient en vrac.” Il prend un peu trop ses aises dans la boutique. Il veut surtout faire l’étalage aux oreilles de Jordan pour montrer qui a l’habitude de venir t’aider dans les environs, ouais. Le fait de savoir qu’il l’énerve le fait jubiler.
“oui, merci pour tout ça” Tu jettes un petit regard en biais vers ton fiancé en pinçant les lèvres.
“Est-ce que toi ou… Quelqu’un veut quelque chose ? Je comptais faire un saut au Starbuck… Tu veux peut-être ton cappuccino au chocolat avec un cinnamon roll ?” Tu fermes un peu les yeux car il a l’air d’en faire exprès, non.
“i’m fine”
“Et vous ?” Qu’il demande un peu plus fort à l’encontre de Jordan. T’as envie de te plaquer fort la main sur le visage.

T’es impressionné de la voir s’activer aussi rapidement à peine arriver. Tu te complais bien à l’observer dans ton côté. Derrière le comptoir comme un signe universel que si y’a besoin de quelque chose de la part d’un client, ils peuvent venir te demander ici même. Peut être que certains sont des habitués et savent que Birdie est la maitresse des lieux, mais aujourd’hui c’est toi tout devant du bateau. Le point info. T’es pas peu fier de pouvoir aider autant ton oiseau, toute la journée tu vas travailler ici. C’est la première fois que tu vas faire une journée entière. Avant c’était quelques heures ici et là quand elle profitait de tes passages pour faire un saut dehors pour acheter ci, livrer ça ou récupérer ci.

Tu as quand même le temps de faire quelques trucs personnels sur ton ordinateur entre deux clients ou questions. Tu viendras passer plus souvent des journées avec elle, même quand elle n’a pas besoin de toi. Y’a la place pour toi dans l’arrière boutique également, elle l’a dit. Tu te sens bien ici, tu aimes tellement la voir dans son élément. Y’a des regards entre vous ici et là, des sourires qui s’en suivent aussi. On dirait deux adolescents qui commencent leur amourette. Vous êtes si adorable. Tu gagnes des baisers quand elle vient à son ordinateur, tu as vraiment une fascination incroyable pour ton oiseau quand elle est toute concentrée. En plus elle porte ses lunettes et tu sais déjà que quand vous serez chez vous tu lui demanderas de les garder sur le nez le temps que tu lui fasses l’amour.

“Bien le bonjour!” Bien sûr que Alistair vient faire un tour. Il a un intérêt trop prononcé pour Birdie pour ne pas qu’il tente sa chance aujourd’hui encore vu combien il a été utile la veille. Tu hoches simplement la tête en guise de bonjour car peut être qu’il est là en tant que client - tu rêves oui - mais tu es courtois et professionnel avant de retourner le nez dans ton ordinateur alors que Birdie et lui discutent. Tu l’entends malgré toi car l’endroit n’est malheureusement pas une immensité et tu es certain qu’il fait exprès de parler assez fort pour que tu ne loupes rien.

“Est-ce que toi ou… Quelqu’un veut quelque chose ? Je comptais faire un saut au Starbuck… Tu veux peut-être ton cappuccino au chocolat avec un cinnamon roll ?” Oui oui je t’entends mec, je t’entends que tu connais ce qu’elle aime prendre au Starbucks. Tu te dis qu’il peut découvrir encore bien plus sur ton oiseau et tout les centimètres de son corps via les vidéos qui sont sur un site pour adulte. Mais tout ça ne change rien que c’est toi qu’elle veut et tu le sais. Tu ne te sens pas du tout menacé par ce type, tu vois bien au langage corporel de Birdie qu’elle est pas contente qu’il soit là. Prends ça. Car t’es bien content qu’elle ne soit pas toute guillerette à son sujet pour une fois. Il saoule. Il vous saoule à tous les deux, oui. Il en fait trop. “Et vous ?” Tu captes bien qu’il te parle à toi mais tu fais genre tu n’avais pas remarqué et tu laisses un blanc quelques secondes avant de relever la tête. « C’est à moi que vous parlez ? » Tu prétends que tu n’as pas entendu la question du fait de ta concentration de l’extrême sur l’écran de ton ordinateur. « Tout va bien Bird ? » Tu demandes à ton oiseau car on sait jamais, si y’a besoin de virer un client chiant, tu es disponible.

Toute cette situation n’est pas faite pour te rassurer. Jordan est sérieux et poli, se contentant tout bonnement de rester focalisé sur son ordinateur. Il ne fait rien et c’est pour le mieux. Tu es plutôt soulée qu’Alistair ne soit pas fichu de faire ce que tu lui demandes, pour une fois. S’il y avait bien un moment où il aurait dû t’écouter, c’est aujourd’hui. Mais c’est exactement pour ça qu’Alistair est venu. Il se doutait qu’elle ne devait pas avoir besoin de lui car il y a l’autre qui sera là. L’autre qui a fait une crise à sa fiancée juste parce qu’il est serviable et présent. Souriant et agréable. Il trouvera bien un moyen de se faire pardonner auprès de toi. Alistair ne peut pas s’empêcher de te trouver adorable avec ta moue contrariée et ton ardoise que lui-même a acheté.

« C’est à moi que vous parlez ? » Mais son attention dérive sur la forme de l’autre derrière le comptoir. Comme s’il n’avait pas compris que c’était à lui qu’Alistair s’adressait. Il aurait presque envie d’en soupirer et rouler des yeux mais çe ne ferait pas bon genre. Il faut quand même garder un certain niveau ; le but n’étant pas que tu le détestes, bien au contraire. Il s’est permis cet écart cependant par souci de fierté. Et aussi parce que ça le fout en l’air de le savoir toujours dans tes pattes, l’autre imbécile là qui n’est jamais là quand t’en aurais besoin. Qui n’est pas là quand tu es dans le mal. « Tout va bien Bird ? » “Tout va bien, pourquoi ça n’irait pas ?” Lâche Alistair avec un bref petit rire. “Je suis un habitué depuis le temps, pas vrai, Bird ?” Qu’il ajoute en te bousculant gentiment dans l’épaule. Tu fais la moue en écrivant sur ton ardoise pour la montrer ensuite à Jordan. “i handle him” et tu l’effaces aussitôt pour qu’Alistair ne voit pas, ce qui fait hausser un sourcil à ce dernier. Des cachotteries ? “pls, ali, i told you to not come today” C’est que tu insistes. Il commence à prendre la mouche, Alistair. “Très bien. J’ai l’impression que je ne suis pas le bienvenu aujourd’hui. Je me demande pourquoi.” Tu le fusilles du regard et il te le rend bien alors qu’il passe une main dans ses cheveux. Pour qui se prend-t-il, tout d’un coup ? “don’t be like that” ah. Alistair retient son sourire. Pensant qu’il ne veut pas qu’il se fâche contre toi. Alors que tu veux seulement qu’il respecte ce que tu lui demandes. “Hésite pas à me contacter si t’as besoin. Je serai toujours dans les environs. Et je connais bien la boutique.” Contrairement à d’autres, crie ses pensées. Mais il ne veut pas te fâcher, encore une fois. Tu hoches la tête avant d’écrire “byyye” sur l’ardoise et qu’il te sourit avant de tourner les talons pour sortir.

Tu as l’impression de respirer de nouveau quand la porte se referme. Tu écris en revenant près de Jordan pour lui faire lire. “i told him not to come, i swear” Comme si t’avais besoin de te justifier. Tu n’es pas responsable des actions d’autrui. C’est arrivé et c’était à prévoir.

“Tout va bien, pourquoi ça n’irait pas ?” Parce que tu casses les couilles mec. “Je suis un habitué depuis le temps, pas vrai, Bird ?” Tu casses les couilles de manière habituelle. Vraiment t’aime pas comme il prend ses aises ce mec. Il se croit chez lui alors qu’il est personne. Pour toi en tout cas. T’as l’impression qu’il tente d’empiété sur un territoire qui n’est pas le sien du tout. Est-ce que Birdie est vraiment amie avec lui ? Tu sais pas quelle est l’étendue de leur relation, tu pensais que ça s’arrêtait à ses visites au local et basta. Tu ne peux pas appeler ça un ami quand c’est juste un client qui squatte trop. Est-ce qu’il a déjà acheté des trucs ? Tu sais même pas. “i handle him” Tu ne doutes pas sur sa capacité à gérer la situation c’est bien pour ça que tu n’as toujours pas bougé de derrière le comptoir à vaquer à tes occupations. Tu restes alerte si jamais y’a un coup d’oeil de ton oiseau envers toi.

“Très bien. J’ai l’impression que je ne suis pas le bienvenu aujourd’hui. Je me demande pourquoi.” Parce que y’a pas besoin de toi coco. C’est aussi simple que ça, il est stupide par dessus le marché, mais tu sens l’agacement dans sa voix - ou peut être tu te l’imagines mais tu ne penses pas que ce soit qu’une illusion. S’il est agacé, t’a tout gagné. Parce qu’il t’agace aussi ce type là. “Hésite pas à me contacter si t’as besoin. Je serai toujours dans les environs. Et je connais bien la boutique.” Tu restes impassible devant ton ordi à prétendre ne pas leur prêter d’attention.

Birdie revient vers toi quand elle a enfin réussi à faire partir l’autre indésirable. Tu relèves les yeux vers elle qui est en train d’écrire. “i told him not to come, i swear” Un sourire sur ton visage à ses mots. « Oh I believe you. He wanted to be around you today as well that I can tell easy. » Tu vas prendre sa main pour l’attirer vers toi par dessus le comptoir, tu vas déposer un baiser sur sa main. « He wants you so bad I will never stop saying this. He’s trying so hard. » Tu dis avec certitude.

T’as un soupir car franchement, t’avais pas besoin qu’Alistair vienne faire le paon. A quoi ça rimait ? Pourquoi est-ce qu’il pense que te mettre dans l’embarras comme ça est positif ? Il faut être vil pour faire ça, non ? Tu lui en reparleras la prochaine fois que vous vous verrez. Tu n’as pas envie de lui remonter les bretelles comme si t’étais sa mère mais ça ne se fait quand même pas. Cependant, tu réussis à faire sourire Jordan avec ce que t’as écrit donc tu juges que ça aurait pu être pire. Que l’ambiance aurait pu être pire. Jordan a un tel self-control. Même si tu doutes que ça aurait pu durer comme ça pendant une heure. Ton fiancé a de la patience mais il ne faut juste pas pousser le bouchon trop loin. Tu es bien placée pour le savoir. « Oh I believe you. He wanted to be around you today as well that I can tell easy. » Il est chiant, que tu penses en soupirant une nouvelle fois. Il est venu consciemment, t’es certaine qu’il a vu ton message même s’il n’y a pas répondu. D’ailleurs, il ne l’a pas nié quand il est venu et que tu le lui as dit. T’es assez grande pour pouvoir te gérer toute seule. C’est plaisant d’avoir des chevaliers servants mais t’aimerai qu’ils fassent pas la gueule quand t’as pas besoin d’eux, quand même. Ou qu’ils ne soient pas pénibles.

Jordan attire ta main, et donc le reste de ta personne, vers lui pour y déposer un baiser. « He wants you so bad I will never stop saying this. He’s trying so hard. » Tu vas finir par le croire à ce rythme. Jusqu’à maintenant, tu as toujours pris cette réplique comme juste un signe mal placée de jalousie de la part de Jordan mais ça avait l’air de faire tellement plaisir Alistair de marquer son territoire… Oui, il n’est pas qu’un simple client car il était là bien avant. Il t’a soutenu et aidé pendant les travaux. Vous avez fait connaissance de fil en aiguille mais c’est la première fois que tu le vois… Comme ça. L’air hautain. L’air d’être chez lui. “he can try he wont get a thing” Toi, tu tiens tes appuis en tout cas. “i dont get the point of his move” Parce que vraiment. Tu ne comprends pas. “marquer son territoire, oui oui, je sens que tu vas me le dire” T’écris rapidement à la suite avant que Jordan puisse dire quoique ce soit.

Elle récupère sa main pour écrire sur son ardoise. Tu aimes la voir chagrinée de ce moment car elle se rend enfin compte que ce mec la veut elle et qu’il n’est pas gentil juste parce qu’il a la main sur le coeur comme il essaie de lui faire croire. Comme il lui a fait croire en vrai, car oui, elle y croyait dur comme fer Birdie. Chose qui te rend un peu fou en réalité, car comment elle ne peut pas s’en rendre compte ? Elle a autant de gens qui sont à son service de la sorte que ça en est une chose normale ? Peut être en réalité, tu ne t’appelles pas Birdie Cadburry. Tu as ta vision du monde sous ton oeil à toi et ton passif à toi qui n’a rien à voir avec le sien. Ok on peut ajouter que ton oeil actuel il est aussi très possessif sur ton oiseau et ça t’énerve ces types là qui se pensent important quand non. C’est toi le numéro un. C’est toi qui l’aide dans la santé comme dans la maladie. Même si vous êtes pas mariés en fait. Stop reminding me. “he can try he wont get a thing” Tu sais mais au moins t’es content de voir qu’elle ne nie plus. “i dont get the point of his move” Tu lis la suite au fur et à mesure qu’elle l’écrive. Ca te fait sourire qu’elle comprenne pas. “marquer son territoire, oui oui, je sens que tu vas me le dire”

Tu hausses une épaule. Un de tes bras posé sur le comptoir et ta main qui est posée sur le bras de Birdie se trouvant de l’autre côté du comptoir. « Il veut juste te voir plus souvent. » Tu caresses son bras du bout de tes doigts, tu te regardes faire, un peu dans tes pensées. « Passer du temps avec toi ça doit le rendre heureux parce qu’il t’apprécie plus que ce que tu n’as l’air de vouloir le croire. » Tu continues. Tu te souviens de vos débuts à tous les deux où vous passiez du temps ensemble juste parce que la présence l’un de l’autre vous rend meilleur. « Vous vous êtes déjà vu en dehors du local ? D’ici ? Du quartier ? » Tu demandes, car à ton avis ça reste un lien professionnel qu’ils ont tous les deux s’il est un peu comme un collègue de travail de Birdie.

Son sourire prouve qu’un truc t’échappe. Ou que tu ne veux pas le voir. Ca te semble juste ridicule qu’un type qui t’aide à la boutique de temps en temps puisse s’être entiché de toi. Par contre, ça serait fâcheux s’il ne veut qu’un bout de ton cul. Ça aurait été une autre période, t’aurais clairement répondu positivement à ses attentes. Tu lui aurais même fait du rentre dedans de ton plein gré. Cependant, Alistair veut bien plus que ça mais tu n’en as vraiment pas conscience. Ni même Jordan car aucun de vous deux n’avez son esprit tordu. Ça aurait été pire si tu lui avais donné quelque chose. Ou peut-être pas. On ne sait jamais ce qu’il se passe dans la tête des gens. Surtout dans celle d’Alistair. Qui aurait bien besoin d’être analysée, d’ailleurs. Mais ça, personne n’en a conscience. Il ne doit même pas en avoir conscience lui-même.

« Il veut juste te voir plus souvent. » Ton bras libre, le droit, est posé sur le comptoir en retour, ta main tenant ton menton alors que t’as une jolie petite moue pensive au visage. « Passer du temps avec toi ça doit le rendre heureux parce qu’il t’apprécie plus que ce que tu n’as l’air de vouloir le croire. » La moue laisse place à un petit soupir alors que tu t’agites un peu, l’air de vouloir taper du pied par terre car oui, t’as pas envie de le croire car c’est absurde. Mais est-ce que ça le serait tant que ça ? Et même si c’est le cas, qu’est-ce que ça change ? Ce n’est pas ton souci… Si ? « Vous vous êtes déjà vu en dehors du local ? D’ici ? Du quartier ? » Tu passes ta langue sur tes lèvres, toujours en train de réfléchir avant d’hausser les épaules. “Un peu…” Que tu dis, spontanément avant de capter que non, par écrit, c’est mieux. Alors tu reprends le feutre pour écrire. “qq fois dans le quartier, le midi mais sinon non” A part les rencontres inopinées ici et là et les quelques sorties au Starbuck ou au restaurant pour la pause de midi, il n’y a jamais rien de plus. “jlui donne pas de faux espoirs qd même” Tu t’en mords l’intérieur de la joue. “c’pas mon souci anyway” Tu résumes. “tu t’ennuies pas trop ?” Que tu demandes soudainement, un adorable petit sourire au visage. “i like you around”

Ton oiseau est absolument adorable alors qu’elle est en train de traiter les informations de ce qu’il vient de se passer avec tes suppositions à toi. Ca sort de son point de vue, de sa vision et sa certitude et il faut un petit moment pour avaler toutes ces éventuelles possibilités là. Tu visualises très bien la fumée sortir de ses oreilles car elle a quand même du mal à se faire à cette idée. Sa moue le dit pour elle. Elle soupire, est-ce qu’elle voit les choses de ton point de vue maintenant ? Ou quelque chose qui s’y rapproche et s’éloigne un petit peu du sien. Tu n’as pas forcément raison, mais tu sais que ce que tu racontes a du sens. Tu cherches à en savoir plus si leur relation, si c’est plus que juste quelque chose lié au local.

“Un peu…”
“qq fois dans le quartier, le midi mais sinon non”
“jlui donne pas de faux espoirs qd même”
“c’pas mon souci anyway”

Tu la lis au fur et à mesure qu’elle écrit et efface. Ca sonne comme une relation professionnel tout ça d’une certainement manière. « Il est comme un collègue de boulot en gros. » Tu dis à voix haute comme pour le pousser doucement dans cette case ci qui n’est pas insignifiante, mais qui reste bien éloigné des personnes qui comptent vraiment. C’est pas un ami, c’est un collègue. Ca ne veut pas dire qu’il ne le deviendra pas, tu as des amis qui ont été tes collègues en premier, mais pour l’instant visiblement ce n’est pas encore le cas, ou tu ne veux pas que ce soit le cas. Il te tape sur le système oui oui on a compris Jordan.

“tu t’ennuies pas trop ?”
“i like you around”

Tu souris de la lire et de voir son sourire également. Tu fais non de la tête. « Je m’ennuie pas non. Et j’aime beaucoup aussi. » Ta main qui va se poser un peu mieux sur son avant bras qui est sur le comptoir que tu caresses doucement (l’avant bras). « Je viendrais plus souvent. » Car parfois tu n’as pas du tout besoin d’être spécifiquement dans ton studio pour faire certaines choses. C’est plus pratique parce que tu es bien installé là bas et il y a tout ce dont tu as besoin, mais la réalité c’est que ton ordinateur et ton casque ainsi que ton clavier midi si besoin est, c’est très simple à transporter et installer n’importe où. « Rajoute une bonne chaise de bureau dans l’arrière boutique pour pas que j’ai mal au cul à rester assis des heures ici et le tour est joué. »

« Il est comme un collègue de boulot en gros. » Tu hoches la tête parce qu’oui, c’est exactement ça. Tu as connu Alistair via le local et jamais ça n’est allé plus loin. Lui-même ne demande pas à te voir en dehors. A part pour t’inviter à manger. Il espère qu’un jour, tu iras dîner avec lui mais pour l’instant, il doit se contenter du déjeuner. Tu le connais de ce qu’il veut bien te dire. Et, à vrai dire, lui ne parle pas beaucoup. Il s’intéresse à toi, il te pose des questions, il réagit à ce que tu lui dis et c’est plutôt plaisant. T’aime capter ton auditoire alors forcément, t’es toujours flattée et heureuse comme un paon quand on te donne de l’attention. Et puis, il faut bien avouer que sans Alistair, les journées seraient particulièrement longues et ennuyeuses, sans compter sur le fait que tu deviendrai folle à avoir seulement les meubles et les figurines en guise de compagnie. Certes, tu as quelques clients mais pas suffisamment bavards pour combler ton quota de sociabilité de la journée. Ta jauge est grande, encore faut-il le rappeler. “c’est ça” Tu le confirmes avec des mots au cas où. “mon charme naturel a encore frappé sans mon consentement” que t’ajoute à la suite en mimant la main retournée sur le front comme la grande dramaturge que tu es avec ces mots écrits. C’est bien des paroles que Jordan aurait pu dire. C’est plutôt contrariant.

Mais tu sais où toi t’es et t’es fiancée à la plus jolie personne du monde qui est juste en face de toi à te sourire. « Je m’ennuie pas non. Et j’aime beaucoup aussi. » Ton sourire s’agrandit car t’es bienheureuse de l’apprendre. Ce n’est pas assez mouvementé comme journée pour qu’il soit perturbé de son travail. Les gens sont plus préoccupés à remettre leurs logements sur pied qu’acheter des babioles Harry Potter. Même si tu sens qu’il y aura un beau rush avant Noël. Tu comptes clairement sur ça. « Je viendrais plus souvent. » “that’d be cool” Pas tous les jours mais de temps en temps, ça fait du bien. C’est mieux quand c’est Jordan car tu peux l’embrasser et quémander ses bras quand t’as besoin. Ou juste envie. « Rajoute une bonne chaise de bureau dans l’arrière boutique pour pas que j’ai mal au cul à rester assis des heures ici et le tour est joué. » T’as un sourire amusé. “t’as mal au cul ? je m’en occuperai quand on rentrera, tkt” Tu fais un clin d’oeil pour appuyer tes propos. Autant fan de son cul que lui l’est du tien. Tu te penches en avant pour l’attirer vers toi afin de pouvoir l’embrasser. Même si c’est le moment qu’un client choisit de rentrer. Oopsie.

T’as envie de te pavaner comme Jerry la souris quand tu vois Birdie confirmer d’un hochement de tête que oui, Alistair n’est qu’un collègue de travail. Mais tu n’en fais rien, tu as juste un sourire au visage, celui là même que tu arbores depuis qu’elle a réussi à faire sortir son collègue de travail qui n’est pas sensé être là aujourd’hui. “c’est ça” Elle confirme même en l’écrivant et ce sont les mots les plus beaux du monde à ce moment précis. Tu aimes l’avoir mis dans une toute petite case le Alistair. “mon charme naturel a encore frappé sans mon consentement” Tu souris davantage en hochant la tête pour confirmer. « C’est exactement ça. » Même si elle le dit en plaisantant, c’est la réalité de la situation. Y’en a une longue liste de personne qu’elle a charmé sans faire exprès.

Un sujet bien plus doux arrive. Vous deux à travailler ensemble dans le local. Vous êtes adorable avec vos sourires. “that’d be cool” Et tu le feras car tu en as envie autant qu’elle. La dynamique dans ces murs est belle et douce. C’est chez vous. Ok c’est chez elle mais ça à un goût de chez vous. Tu t’y sens bien ici. Tout respire le Birdie Cadburry, c’est sûrement pour ça. Oui. Tu mentionnes une chaise de bureau et ça la fait sourire de plus belle. Ca ricoche sur ton visage. “t’as mal au cul ? je m’en occuperai quand on rentrera, tkt” Tu ris en lisant ces mots. Elle ajoute même un clin d’oeil. Elle essaie de te charmer en territoire interdit, car il y a des clients à s’occuper, de la marchandise à garder contre les voleurs également. Mais ça ne l’empêche pas d’essayer de te charmer davantage en se penchant au dessus du comptoir pour t’embrasser. Tu la laisses faire car tu en as aussi très envie. Toujours un plaisir d’avoir ses lèvres sur les tiennes. Y’a la clochette de la porte d’entrée qui retentit mais ça ne vous empêche pas de vous faire un joli petit baiser. Vous savez vous tenir quand même. Pas de votre faute si vous êtes un couple heureux. Peut être que ça inspirera quelques clients avec leur deuxième moitié. Toi, y’a ton cerveau qui se fait plein de films car tu aimes bien que vous puissiez pas faire plus car elle est sur son lieu de travail, pendant les horaires d’ouvertures. Elle t’embrasse, elle te fait des clients d’oeil mais elle le sait bien que les choses plus sérieuses seront pour bien plus tard. Elle t’allume juste et tu aimes ce jeu. « Peut être qu’on peut appeler Alistair pour garder la boutique pendant que je fais du bien à ton corps dans l’arrière boutique ? » Tu murmures - car tu veux pas qu’un client entende tes boutades. Tu es si fier de ta connerie, tu ajoutes un clin d’oeil également à la suite. Damn que tu es toute en confiance en toi. C’est toi qu’elle aime et qu’elle veut. Personne d’autre de toute la planète entière.

« C’est exactement ça. » Le sourire est large alors que tu te dis que ça ne changera rien pour toi. Si tu as donné des mauvaises intentions à Alistair, ce n’est pas de ton ressort. S’il pense avoir une chance avec toi, c’est qu’il t’a mal jugée et comprise. Tu es carrée et fidèle avec Jordan, ça ne changera pas grand-chose de ton point de vue. Tu ne comptes ni changer ta façon d’être ni tes manières pour des hypothèses dont tu ne chercheras pas à savoir la vérité. La réalité est que tu t’en fiches.

Tu préfères embrasser les belles lèvres de ton partenaire, malgré la petite clochette qui tinte joyeusement, signe qu’un client arrive dans le magasin. Tu ne te décroches même pas. T’essaie de l’apâter et de combler ton manque de ses étreintes physiques comme tu peux. Il est juste là et le pire que tu puisses faire est de pincer son cul. Et encore, car monsieur est assis. Quel drame. Heureusement que t’as tout son tronc pour t’amuser dessus. De façon docile. « Peut être qu’on peut appeler Alistair pour garder la boutique pendant que je fais du bien à ton corps dans l’arrière boutique ? » Ta main part direct contre sa joue alors que tu joues la choquée sur tes traits avant de faire un “o” de surprise en tournant la tête pour voir si les clients ont vu ça. “t’as vu ce que tu me fais faire” Tu fronces du nez en lui tirant la langue. “on va croire que je te bats” Tu fais la moue tout en caressant sa joue. “don’t be such a dickass” Tu le tapotes de nouveau quand même un peu de nouveau. Pour la forme.