Une soirée presque comme les autres
@Anthony Lewis ☆ Pénélope

11 Novembre 2023 vers 21h30 – Tasty Tazzy

Pénélope
La réunion de service vient tout juste de se terminer … j’ai la tête qui va exploser mais pas envie de rentrer chez moi. Je peux venir m’apitoyer sur mon sort dans ton bureau ? Je te demanderais juste de me ravitailler en jus d’ananas et je me ferais discrète si t’es dans tes comptes

Sans attendre de réponse de la part d’Anthony, je prends le bus pour rejoindre l’établissement dans lequel il travaille. On est samedi soir et je n’ai pas pensé une seule seconde qu’il puisse faire autre chose qu’être au boulot … Enfin je n’y avais pas pensé jusqu’à ce que je me fasse bousculer par une sublime brune lorsque je m’apprêtais à frapper à la porte de son bureau. Cette dernière me fusilla du regard alors que mon bras était en suspens. Elle adressa un dernier regard - mélange de colère, de tristesse et d’incompréhension - à Tony avant de me donner un coup d’épaule sans même dire un mot.

Mon regard glacé la suivit jusqu’à ce qu’elle sorte du restaurant puis je me tournais vers mon ami. « Wow, c’est ce qu’on appelle une sortie théâtrale ! » plaisantais-je sans pour autant véritablement me moquer de la pauvre malheureuse avant de grimacer légèrement, « T’es trop déprimé par ta rupture ou je peux quand même venir m’apitoyer sur mon sort ? » demandais-je avant rentrer dans son bureau et refermer la porte derrière moi. Ce n’était pas que je n’avais aucune compassion pour cette jeune femme ou pour mon ami mais … mais c’était tristement habituel. « Bourreau des cœurs ! » me moquais-je – cette fois-ci – sans la moindre hésitation. Moue taquine collée au visage, je m’avançais et posais mes fesses sur le rebord du bureau. Croisant mes jambes, je ne fis pas attention que je m’étais assise sur un livre de compte – oups ! – et j’en profitais pour retirer ma veste que je posais sur mes jambes nues. « Anthony Lewis, t’es une énigme. 6 mois de relation et c’est la panique totale ! » rigolais-je, « Si j’avais pas déjà commencé ma thèse de doctorat, je t’aurais pris comme sujet ! » Je savais qu’il ne s’en offusquerait pas. C’était un sujet de taquinerie depuis longtemps entre nous. « Bon … je voudrais pas abuser de ta gentillesse, » nooooon évidemment ! « Mais je meurs de soif, tu peux me servir un jus d’ananas ? » demandais-je, un air candide collé au visage. « J’ai aussi une faim de loup mais bon, je te harcèlerais plus tard là-dessus. »

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  @Pénélope Danbury   

11 NOVEMBRE 2023 VERS 21H30 – TASTY TAZZY « T’as un sérieux problème, Tony. J’ai juste laissé une brosse à dents, j’ai pas posé mes valises … » Il hausse les épaules car il ne voit pas les choses comme ça. Dans son univers, elle a laissé une partie d’elle et de ses biens, chez lui. alors qu’ils se connaissent et se voient de manière irregulière depuis quoi, quelques semaines. Enfin quelques semaines peuvent faire quelques mois. Rien de sérieux. Ils s’entendaient bien. Aucune réponse. Aucune dispute. De quoi énerver et agacer la brune qui préfère ne pas perdre davantage son temps ; c’est la fin traditionnelle.

« Wow, c’est ce qu’on appelle une sortie théâtrale ! » Tony se redresse en reconnaissant la voix de son amie d’enfance. « T’es trop déprimé par ta rupture ou je peux quand même venir m’apitoyer sur mon sort ? » Il soupire, roule des yeux même et agite la main pour lui faire comprendre qu’elle est loin du compte. Vraiment ? « Dis pas n’importe quoi, installe-toi », qu’il réplique d’une voix amusée alors qu’elle ajoute « Bourreau des cœurs ! » Anthony aimerait lui dire que ce n’est pas le cas. Il n’est pas un bourreau des cœurs et ce qui vient de se passer n’est pas vraiment une rupture mais plutôt un manque cruel de communication. C’est comme s’il ne parlait pas la même langue. Il ne fait jamais de promesse. Il explique toujours qu’il n’est pas à la recherche de la femme idéale, celle à marier, celle avec qui il fondra une famille … mais elles semblent toutes vouloir le changer, avoir le pouvoir de le changer. Lui et son avis bien figé sur sa vie amoureuse. « Dis pas ça … » souffle-t-il en feignant d’être blessé, reculant légèrement sa chaise du bureau sur lequel elle prend place comme à son habitude quand elle vient lui rendre visite.

« Anthony Lewis, t’es une énigme. 6 mois de relation et c’est la panique totale ! Si j’avais pas déjà commencé ma thèse de doctorat, je t’aurais pris comme sujet ! » « Ca aurait été une énorme perte de temps » dit-il avec un large sourire. Il est loin de s’en offusquer, ça fait tellement longtemps qu’ils se connaissent et qu’elle le connaît comme l’homme incapable de bâtir une relation stable. « Bon … je voudrais pas abuser de ta gentillesse, mais je meurs de soif, tu peux me servir un jus d’ananas ? J’ai aussi une faim de loup mais bon, je te harcèlerais plus tard là-dessus. » « Vos désirs sont des ordres », lâche-t-il en se levant en prenant appui sur ses genoux pour se lever de sa chaise. -dessus. « J’vais te chercher ça --- pendant ce temps là, essaie de ne pas créer l’apocalypse » et il agite la main pour désigner les papiers sur son bureau avec un sourire amusé.

Il s’absente juste quelques minutes pour revenir avec un jus d’ananas servi dans un verre de cocktail, avec le petit parasol en prime : une habitude. « Madame» dit-il en lui tendant son verre en faisant une légère révérence amusée. « Alors, comme ça, tu voulais t’apitoyer sur ton sort … c’est ça ? Il s’est passé quoi exactement ? », demande-t-il curieux en s’approchant de nouveau de son bureau pour rassembler les papiers dans un coin, il s’y reprendra plus tard. Pour l’heure, elle avait toute son attention.

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Son soupir m’arracha un petit sourire amusé et son geste presque théâtral lorsque je le comparais à un bourreau des cœurs m’arracha un éclat de rire alors que je rentrais dans son bureau. « Me dis pas que j’ai blessé ton pauvre petit cœur fragile, je m’en remettrais pas. » répliquais-je. J’en faisais beaucoup trop, je le savais mais j’adorais ces joutes et ce jeu entre nous. Et ce n’était certainement pas lorsqu’il essayait de me dissuader qu’il serait sûrement un excellent sujet de thèse pour mon doctorat que j’allais arrêter de le taquiner. « Une perte de temps ? Tu rigoles, tes interactions amoureuses et ta personne – surtout ta personne - » soulignais-je, « sont une mine d’informations très intéressantes. D’ailleurs, lorsqu’un homme – ou une femme, je vais pas être mauvaise langue – n’arrive pas à entretenir une relation stable plus de 6 mois, on devrait appeler ça le syndrôme de Lewis. » Dis-je avec un sérieux exagéré avant d’éclater de rire. « Ok ok j’arrête. » avant de lui demander de quoi m’hydrater. D’ailleurs il s’exécuta dans l’immédiat « Vos désirs sont des ordres », « T’es un ange, merci ! » le remerciais-je tout en le regardant se lever. « J’vais te chercher ça --- pendant ce temps là, essaie de ne pas créer l’apocalypse » Mon regard suivit sa main avant de réaliser que j’étais assise sur des papiers importants. « Oups ? Désolée ! » Dans un même temps, je me levais et déposais le livre de comptes à côté du clavier de son ordinateur et reprenais ma place initiale … Parce qu’après tout, ce bureau était confortable !

Il réapparut quelques instants plus tard avec un verre de cocktail agrémenté d’un petit parasol. Le luxe quoi ! « Madame» « Mon sauveur ! » m’écriais-je avant de rire doucement face à sa révérence. Je me saisis du verre et sans le quitter du regard, je pris une gorgée du nectar et le savourais quelques instants. « Alors, comme ça, tu voulais t’apitoyer sur ton sort … c’est ça ? Il s’est passé quoi exactement ? »

Je soupirais longuement : « T’es sûr que je te dérange pas ? » Je parie qu’il ne m’aurait pas posé la question si c’était le cas. Tout en lui tendant mon verre, je lui demandais « T’en veux ? » Je me grattais la nuque et grimaçais légèrement, « Il y avait une réunion de service ce soir et … Je sais pas si je suis faite pour diriger honnêtement. Je me sens pas légitime à recadrer l’organisation des gynécos et des sages-femmes. » Coucou le syndrôme de l’imposteur !Je crois que tant que je n’aurais pas fini et validé mon doctorat je me sentirais toujours inférieure à certains de mes collègues. « ça a été tendu pendant toute la réunion parce qu’on arrive pas à recruter plus de personnel et on demande aux gynécos et aux sages-femmes d’en faire toujours plus. Et puis Gloria, la directrice – je t’avais parlé d’elle non ? Elle a des soucis de santé et elle me donne de plus en plus de responsabilités – n’était pas présente ce soir, c’était la première fois que je faisais ça seule.» Je me sentais un peu bête de douter et, dit comme ça, ça paraissait pas si terrible que ça mais je n’ai jamais été chef ou patronne de qui que ce soit. « Je sais, je devrais pas me prendre autant la tête … » me morigénais-je sans oser regarder le Lewis. Je crois bien que c’était une des rares fois où je me mettais à nue par rapport à mon boulot et ce maudit manque de confiance en mes capacité couplé à ce syndrôme de l’imposteur dont je n’arrivais pas à me détacher.

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11 NOVEMBRE 2023 VERS 21H30 – TASTY TAZZY « Me dis pas que j’ai blessé ton pauvre petit coeur fragile, je m’en remettrais pas. » « Presque » lâche-t-il en désignant un petit espace entre son pouce et son index, le « presque » dont il fait mention. « Une perte de temps ? Tu rigoles, tes interactions amoureuses et ta personne – surtout ta personne - sont une mine d’informations très intéressantes. D’ailleurs, lorsqu’un homme – ou une femme, je vais pas être mauvaise langue – n’arrive pas à entretenir une relation stable plus de 6 mois, on devrait appeler ça le syndrôme de Lewis. » Il vient plaquer une main contre son torse et fait un petit geste de recul comme pour mimer le fait de s’être pris une balle en plein coeur. « Outch ! Tu deviens de plus en plus cruelle… » dit-il d’une voix rieuse alors qu’il sort son index prêt à menacer la blonde qui lui fait face éclate de rire. Dans le rôle de l’amie parfaite, elle avait déjà essayé de comprendre le géant Lewis. Elle avait essayé de savoir ce qui l’empêchait de continuer une relation après quelques mois. Il ne donnait pas vraiment d’explications valables car lui-même, il ne connaissait pas la véritable raison de sa peur pour l’engagement. « Ok, ok j‘arrête. »

Quand il revient avec le fameux jus d’ananas qui ressemble plus à un cocktail qu’autre chose, il n’a pas pour autant oublié la raison pour laquelle elle était là. Elle en avait apparemment gros sur les épaules et avait eu le besoin de venir lui parler. De tout, de rien, qu’importe. Il était là pour elle. « T’es sûr que je te dérange pas ? » « Bien sûr que tu ne me dérange pas … », dit-il sur un ton plus que convaincant tout en se laissant tomber de nouveau sur la chaise sur laquelle il se trouvaut quelques minutes plus tôt. Pas question de jeter un coup d’oeil aux livres de comptes, il était désormais concentré sur la jeune femme qui lui faisait face. S’enfonçant davantage dans sa chaise, il vient même poser les pieds sur le rebord du bureau et croise les bras … prenant des faux airs de psychologue. « T’en veux ? » Hochement négatif d‘un signe de tête. « Il y avait une réunion de service ce soir et … je sais pas si je suis faite pour diriger honnêtement. Je me sens pas légitime à recadrer l’organisation des gynécos et des sages femmes. » Il arque un sourcil. « Ça a été tendu pendant toute la réunion parce qu’on arrive pas à recruter plus de personnel et on demande aux gynécos et aux sages-femmes d’en faire toujours plus. Et puis Gloria, la directrice – je t’avais parlé d’elle non ? Elle a des soucis de santé et elle me donne de plus en plus de responsabilités – n’était pas présente ce soir, c’était la première fois que je faisais ça seule. Je sais, je devrais pas me prendre autant la tête … » « C’est plutôt tout à ton honneur que tu te prennes autant la tête. Ça veut dire que tu es justement faite pour ce boulot, que tu le prends au sérieux et que tu veuilles faire les choses comme il faut. Après, faut pas non plus abuser et nous faire un ulcère … » Il ne décroise pas les bras et reste dans cette position sans la lâcher du regard. « C’était donc la première fois que tu faisais ça seule et t‘as survécu, non ? » Il se redresse, ôte les pieds de son bureau pour venir s’installer devant elle. « Ça veut dire que je dois te dire … félicitations boss ? », un sourire ccomplice et malicieux prend place sur ses lèvres.

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Ce que j’appréciais particulièrement avec Tony, c’était que tout était simple entre nous. On se connaissait depuis notre adolescence. On était même « sortis ensemble » pendant environ … 2 jours ? On avait douze ans et c’était le premier garçon que j’avais eu envie d’embrasser. Autant dire qu’à cet âge-là notre idylle ne dura pas mais nous restâmes amis et c’était ça le plus important à mes yeux. Les années avaient passé, j’étais partie à Sydney, puis New York et lui à Perth mais jamais le contact ne fut rompu. C’était un de mes plus vieux ami et je tenais à lui. Beaucoup.

« Plus sérieusement, si t’as envie d’en parler je suis là, ok ? » Il le savait mais je préférais le lui dire de vive voix. « Je suis un peu surprise, vous alliez l’air de bien vous entendre … en tout cas, c’est ce que tu disais dans tes messages, qu’est-ce qui s’est passé ? » Ce n’était pas de la curiosité mal placée ou pour me moquer de lui, j’étais tout ce qu’il y a de plus sérieux. J’avais bien essayé de comprendre ce qui « clochait et le bloquait » dans ses relations mais Tony ne donnait jamais d’explications valables. Je n’étais pas certaine que lui-même en saisisse vraiment les causes.

Il revint rapidement avec mon jus d’ananas et le petit parasol – le parasol c’est ce qui faisait tout ! – puis ce fut à mon tour d’être cuisinée. Après tout, c’était bien moi qui avait dit que j’avais besoin de vider mon sac. J’étais en plein doute. Doute sur mon choix professionnel et sur cette impression que je n’étais pas légitime dans mon poste. Tandis que je parlais, je le regardais s’enfoncer dans son siège sans oser le regarder dans les yeux. Je me sentais bête parce qu’en le racontant, je prenais conscience que je faisais tout un plat de pas grand-chose finalement. Je savais, en revanche, que le brun ne me jugerait pas et ne se moquerait pas de moi. Au contraire, je comptais sur lui pour me remettre les idées en place. J’étais encore dans le déni que le travail prenait une grande – trop grande ? – place dans ma vie. « C’est plutôt tout à ton honneur que tu te prennes autant la tête. Ça veut dire que tu es justement faite pour ce boulot, que tu le prends au sérieux et que tu veuilles faire les choses comme il faut. Après, faut pas non plus abuser et nous faire un ulcère … » Haussant les épaules je finis par acquiescer et marmonner, « Mmm, c’est sûr. » Je levais les yeux vers et plongeais mon regard dans le sien alors qu’il continuait sur sa lancée : « C’était donc la première fois que tu faisais ça seule et t‘as survécu, non ? » Encore une fois j’acquiesçais et remis machinalement une mèche de cheveux derrière mon oreille avant de lui répondre : « ça fait un an qu’elle me forme et plusieurs mois qu’elle me laisse gérer ce genre de réunion tout en restant en retrait au cas où ça partirait en cacahuète, si elle a jugé bon de me laisser la faire sans elle, c’est qu’elle m’en pensait capable je suppose ? »

Question sans réponse bien entendu. Mon regard ne le quitta pas lorsqu’il se leva pour venir se planter devant moi. Assise sur son bureau, il était bien plus grand que moi et me dominait de toute sa hauteur et je dus lever la tête pour planter mes yeux dans les siens. Son regard couleur chocolat me fit rater un battement. C’était étrange, je l’avais fait des centaines de fois – de le regarder dans les yeux - mais – je ne saurais pas l’expliquer - ce n’était pas pareil. C’était toujours le même Anthony avec le même sourire malicieux et complice pourtant … « Ça veut dire que je dois te dire … félicitations boss ? » Mes lèvres s’étirèrent en un sourire espiègle, traduisant mon amusement, « MMm » j’affichais une moue provocatrice – séductrice ? Euh ça sortait d’où ça ? - en rapprochant mon visage du sien, « ça me plait un peu trop quand tu m’appelles comme ça. Continues et je ne répondrais plus qu’à Boss !  » taquinais-je avant de littéralement éclater de rire.

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11 NOVEMBRE 2023 VERS 21H30 – TASTY TAZZY « Plus sérieusement, si t’as envie d’en parler je suis là, ok ? » « Y’a pas grand-chose à dire. » et il pense vraiment ce qu’il dit. il n’a pas le besoin de s’épancher sur ses sentiments qui n’ont pas vu le jour avec cette demoiselle tout comme il n’a jamais eu le besoin de parler de un peu trop longtemps de ses relations amoureuses. Pas son truc. On ne lui a pas livré le mode d’emploi et ce depuis trente-cinq ans. « Je suis un peu surprise, vous alliez l’air de bien vous entendre … en tout cas, c’est ce que tu disais dans tes messages, qu’est-ce qui s’est passé ? » « On n’avait pas les mêmes attentes, et je ne suis pas du genre à vouloir faire perdre son temps » qu’il réplique avec la plus grande simplicité et honnêteté. Elle ne voulait pas perdre son temps, il ne voulait pas lui en faire perdre. Il n’allait pas lui offrir ce qu’elle attendait, jamais. C’était donc un au revoir même si en apparence, tout semblait être parfait.

«Ça fait un an qu’elle me forme et plusieurs mois qu’elle me laisse gérer ce genre de réunion tout en restant en retrait au cas où ça partirait en cacahuète, si elle a jugé bon de me laisser la faire sans elle, c’est qu’elle m’en pensait capable je suppose ? » « Apparemment, elle a fait du bon boulot », qu’il lui dit avec un large sourire, « évidemment qu’elle te laisse faire parce qu’elle sait que tu en es capable ou alors elle est complétement timbrée … mais je pense pas que ça fasse partie des éventualités, si ? » Un sourire amusé pour dédramatiser la situation. « Ça veut dire que je dois te dire … félicitations boss ? » « Mmm, ça me plait un peu trop quand tu m’appelles comme ça. Continues et je ne répondrais plus qu’à Boss ! » Son rire se mêle au sien car il sait qu’il serait capable de l’appeler boss pour le prochain mois et qu’il est même convaincu qu’elle en sourirait. « Pourquoi est-ce que ça ne me surprend même pas ? », réplique-t-il d’une voix rieuse.

« Après tout, ce serait mérité … boss … », qu’il dit en ponctuant sa phrase par un sourire malicieux. Et sans même attendre, il saisit le verre apporté pour la jeune femme et en boit une courte gorgée. « C’est donc tout ce dont tu avais besoin de super-lewis, juste que je t’appelle boss … tu sais qu’il y a des gens qui se font payer et qui offrent des services supplémentaires pour ce genre de pratique », un rire idiot au bout des lèvres.

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

« On n’avait pas les mêmes attentes, et je ne suis pas du genre à vouloir faire perdre son temps » « Mmm oui bien sûr. » Son honnêteté était presque désarmante et je le savais sincère. Pour autant, son absence d’envie d’engagement me laissait perplexe. Je préférais ne pas insister davantage et me disais que s’il avait envie d’en parler – véritablement en parler – je serais là pour l’écouter même si je doutais que cela n’arrive sous peu. Anthony fonctionnait comme ça depuis des années et ça avait l’air de lui convenir parfaitement.

Je me sentais tout de même un peu bête de douter ainsi de moi et de mes capacités au boulot. Je savais, cependant que l’aîné des Lewis ne se moquerait pas de moi. Je pouvais en parler à cœur ouvert avec lui et c’était en toute confiance que j’acceptais ses encouragements. Et je savais qu’il serait là pour me botter les fesses et me remettre les idées en place. « évidemment qu’elle te laisse faire parce qu’elle sait que tu en es capable ou alors elle est complétement timbrée … mais je pense pas que ça fasse partie des éventualités, si ? » Je pouffais devant sa remarque et lui assénait une légère tape sur l’épaule, on pouvait dire qu’il avait le don de me détendre et de faire redescendre la pression que je me mettais toute seule. « Nan ça ne fait pas partie des éventualités. » dédramatisais-je.

J’étais fière d’être arrivée à gérer cette réunion seule, sans Gloria en si besoin. Au fond de moi, je savais que j’en étais capable sinon Gloria ne m’aurait pas donné ces responsabilités mais je crois que de l’entendre de la bouche de quelqu’un d’extérieur m’était nécessaire. J’étais la boss. C’était tellement étrange de l’entendre … même de la bouche du brun que j’en rigolais franchement. J’étais bien capable de ne répondre qu’à ce nouveau surnom s’il continuait de l’utiliser. « Pourquoi est-ce que ça ne me surprend même pas ? » « J’en sais rien, peut-être parce que tu sais que je peux vite prendre le melon et que … Bah parce que je suis LA BOSS bien sûr !! » lui répondis-je comme une évidence et avec un air faussement supérieur avant de rire de bon cœur.

Anthony se pencha ensuite pour saisir mon verre et en but une courte gorgée avant de reprendre : « C’est donc tout ce dont tu avais besoin de super-lewis, juste que je t’appelle boss … tu sais qu’il y a des gens qui se font payer et qui offrent des services supplémentaires pour ce genre de pratique » Je secouais la tête – pas vraiment consciente qu’on se dirigeait vers une pente dangereuse - et pouffais de rire : « Et moi qui croyais qu’on était amis : tu me ferais payer ?! » Le défiais-je, un sourire espiègle et provocateur collé au visage, « Je suis déçue super-Lewis ! » m'exclamais-je, en plantant mon regard dans le sien.

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11 NOVEMBRE 2023 VERS 21H30 – TASTY TAZZY Sa relation avec Pénélope avait toujours été perçue comme « particulière ». Peu de ses petites amies – aucune ? – avait compris pourquoi elle était le numéro un dans son esprit. Incapable de se souvenir d’un anniversaire, tout était différent quand il était question de Pénélope. Il connaissait son anniversaire, son signe astrologique, son parfum de glace préféré, son restaurant favori. Il savait comment elle aimait passer ses journées de libre, quel était le film qu’elle regardait quand elle avait un coup de blues tout comme il savait exactement quand avait lieu les événements importants de sa vie. Pénélope était une concurrence inébranlable. Personne ne parvenait à la déloger de cette place si bien que certaines petites amies lui avaient ouvertement posé la question : y-a-t-il quelque chose d’autre que de l’amitié entre eux ? La même réponse à chaque fois : bien sûr que non. Elle est sa meilleure amie depuis toujours. Elle connaît le moindre de ses secrets, de ses failles, de ses peurs. Elle ne pouvait pas cumuler les rôles, non ? Si ?

Anthony ne l’avait jamais regardé comme une potentielle petite-amie. Non pas qu’elle n’était pas à son goût et n’avait pas tout ce qu’il recherchait chez une partenaire. Il n’y avait tout simplement jamais songé. Leur relation était si … spontanée, intuitive qu’il n’y pensait pas la moindre seconde. Elle faisait partie de sa vie, c’est tout. « Et moi qui croyais qu’on était amis : tu me ferais payer ?! » Il esquisse un sourire faussement mauvais. « Il ne faut pas oublier que je suis un homme d’affaires … », qu’il dit tout en affichant un sourire presque carnassier, celui de l’homme d’affaires aux plans machiavéliques. « Je suis déçue, super-Lewis ! » « OK », lâche-t-il dans un long soupir, incapable de lui tenir tête bien longtemps. « Juste parce que je suis incapable de dire non. C’est moi ou je suis archi manipulable ? », qu’il ajoute d’une voix rieuse en venant reprendre place dans sa chaise, croisant les bras comme le ferait un gamin un peu trop boudeur. « Un jour, je te tiendrais tête, crois-moi … ce jour viendra, tôt ou tard. » et sans décroiser ses bras, il agite son index pour appuyer ses dires.

Et finalement, il vient poser ses mains sur les genoux de son amie. « Non plus sérieusement, Pen, je crois que tu peux vraiment être fière de toi … parce que moi je suis plutôt fier de la personne que tu es devenue. » Phrase prononcée avec plus de sérieux sans la quitter du regard. Ses lèvres s’étirent même en un tendre sourire. « Et ça c’est le leader de ton fan club qui te dit le dit. »

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

La relation qu’on avait avec Tony avait-elle déjà posé problème dans mes précédentes relations amoureuses ? Si on se voulait honnête, oui bien sûr. Aucun de mes exs n’étaient convaincus que les amitiés homme/femme, fonctionnaient et surtout pas mon amitié avec le Lewis. Pourtant, je mettais toujours un point d’honneur à dire à quel point notre relation était platonique, que je l’avais connu alors qu’il n’avait pas encore un seul poil de barbe. Il semblerait que personne n’était dupe pourtant, dans ma tête c’était clair comme de l’eau de roche. Il n’y avait rien de sexuel avec Tony et j’étais persuadée qu’il n’y aurait jamais rien. C’était … Tony ! Il me connaissait par cœur parce que c’était mon meilleur ami depuis qu’on avait 12 ans. Après tant d’années à se connaître bien sûr qu’il connaissait mon anniversaire, mon signe astrologique, ou encore mon parfum de glace ou mon restau préféré, tout comme je connaissais les siens. C’était ça l’amitié non ? Connaître les failles et les peurs de l’autre, non ? Je devais reconnaître cependant que, dès qu’il était en couple, je m’éloignais plus ou moins involontairement mais je ne m’étais sentie en danger. Pourquoi ? Parce que je savais que ça ne durait pas plus de 6 mois et que moi, contrairement aux autres – parce que j’étais son amie – il ne me jetterait pas ? Jamais le brun ne m’avait dit que ses copines me considéraient comme une concurrente mais je crois que je lui aurais ri au nez tant la situation semblait tout simplement ridicule.

« Il ne faut pas oublier que je suis un homme d’affaires … » Son sourire carnassier me fit bien rire, « N’oublies pas, Monsieur l’homme d’affaire, » dis-je tout en pointant mon index dans sa direction, « que j’ai tout un tas de dossiers plus ou moins inavouables sur toi, ne m’obliges pas à les ressortir. » Est-ce que c’était une menace ? Carrément ! Est-ce que j’allais la mettre à exécution ? Probablement pas parce que … Eh bien parce qu’il était pas capable de me tenir tête quand je plantais mon regard – que j’essayais de faire autoritaire – et le toisais sans ciller. « OK, Juste parce que je suis incapable de dire non. C’est moi ou je suis archi manipulable ? » « Naaan » lui assurais-je en posant la veste que j’avais sur mes genoux, sur le bureau, dévoilant mes longues jambes. « C’est parce que je suis archi-autoritaire et qu’on sait bien que dans notre duo, c’est moi qui porte la culotte. » D’où est-ce que je sortais des paroles aussi ambivalentes ? Et depuis quand il fallait que je fasse attention à ça ? Un jour, je te tiendrais tête, crois-moi … ce jour viendra, tôt ou tard. » Je me contentais de lui adressais un grand sourire moqueur et lui faisais un clin d’œil complice : « Mais oui c’est toi l’homme fort, qui a les muscles ! C’est bon ? T’es rassuré dans ta virilité ? »

Ça me faisait beaucoup de bien de retrouver cette complicité entre nous. Je posais mes mains sur les siennes et lui adressais un sourire sincère : « Non plus sérieusement, Pen, je crois que tu peux vraiment être fière de toi … parce que moi je suis plutôt fier de la personne que tu es devenue. Et ça c’est le leader de ton fan club qui te dit le dit. », nouveau sourire de ma part et mes joues prirent une légère teinte rosée,  « Merci d’être là même après toutes ces années, ça compte beaucoup. » Ma main droite se posa sur sa joue, « TU comptes beaucoup. » murmurais-je, « Ne l’oublies jamais. » Sans attendre, je le pris dans mes bras. Un vrai câlin. Pourtant je n’étais pas tactile en règle générale. Je me détachais lentement de lui et voulus déposer un baiser sur sa joue. Ce fut, cependant, sur la commissure de ses lèvres que mes lèvres se posèrent. Et c’était comme si le temps et l’univers s’étaient arrêtés, comme si le temps était suspendu parce que ce n’était ni bizarre et je ne ressentis pas le besoin de m’éloigner, c’était comme si … Comme si c’était dans l’ordre des choses.

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11 NOVEMBRE 2023 VERS 21H30 – TASTY TAZZY « N’oublies pas, Monsieur l’homme d’affaire, que j’ai tout un tas de dossiers plus ou moins inavouables sur toi, ne m’obliges pas à les ressortir. » Il fait mine de prendre un air choqué, les yeux écarquillés, les sourcils ensuite froncés, la bouche bée. « Oh ?! Quoi ? t’as pas le droit de sortir cet argument, même en cas de force majeure, on n’a pas le droit de s’en servir. » Il fait mine de se plaindre, redevenant un adolescent en un battement de cil. «C’est parce que je suis archi-autoritaire et qu’on sait bien que dans notre duo, c’est moi qui porte la culotte. » Peu convaincu, il lève les yeux au plafond et laisse échapper un éclat de rire. « Mais bien sûr … toi-même tu ne crois pas un seul mot de ce que tu viens de dire et ça se voit… », qu’il dit en désignant de son index le visage de la jeune femme, un sourire complice aux lèvres. «Mais oui, c’est toi l’homme fort, qui a les muscles ! C’est bon ? T’es rassuré dans ta virilité ? » Sourire idiot aux lèvres, il se redresse et prend un faux air de fanfaron. « Un peu, ouais. »

Et comme toujours, ils sont capables de passer de la comédie au drame ou du moins à un sujet un peu plus sérieux. Ils ont toujours eu l’art de jongler avec les émotions. Les mains de la jeune femme se posent sur les siennes et ses pouces viennent caresser le dessus de ses mains. Un ton plus sérieux, mais loin d’être pesant. «Merci d’être là même après toutes ces années, ça compte beaucoup. » Il sourit.«TU comptes beaucoup. » Attendri, il penche légèrement la tête sur le côté appuyant le contact de sa joue sur la paume de sa main. Il savait. Tout cela n’était pas nouveau. Ils comptaient l’un pour l’autre mais elle le lui avait dit différemment ou il l’interprétait différemment. .«Ne l’oublie jamais. » « Promis boss », dit-il alors qu’elle vient le prendre dans ses bras et qu’il répond instinctivement à son étreinte. Une étreinte surprenante qui met le temps sur pause alors qu’elle se détache doucement de lui. Son regard se perd dans le sien alors qu’il ne sait pas trop comment interpréter ce qui est en train de se produire, de les animer.

Son regard s’égare sur ses lèvres quand il a le sentiment qu’elle s’en approche dangereusement et une vague de chaleur s’empare de lui quand elle vient y déposer un baiser. Surpris, il retrouve son regard et a un sourire amusé aux lèvres. Il essaie de trouver les réponses dans son regard et sa main vient se poser sur sa joue qu’il caresse avec une tendresse nouvelle. Incapable de prononcer le moindre mot, son sourire les remplace tous et c’est finalement en venant poser son autre main sur sa hanche qu’il vient l’attirer davantage vers lui pour réitérer ce baiser, s’assurer que ce n’était pas un accident … pas un malentendu. Ils s’étaient embrassés. Ils s’embrassaient. Ils venaient de passer une nouvelle étape sans vraiment savoir laquelle ni ce qui allait suivre.

Une soirée presque comme les autres
@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Cette soirée prenait une tournure complètement inattendue. A la base, j’étais venue m’apitoyer sur mon sort à mon meilleur ami. Boire quelques verres de jus d’ananas aussi. Après ça, je l’aurais soudoyé pour qu’il me ramène une part de lasagne parce que je mourrais de faim. Oui mon estomac criait famine et il y a encore quelques secondes j’aurais exagéré, faisant mine, de faire un malaise hypoglycémique mais en cet instant, je ne pensais plus à mon estomac. J’étais focalisée sur l’instant présent, celui qui semblait s’être suspendu. Cet instant où j’avais pris mon meilleur ami dans mes bras et que j’avais voulu l’embrasser sur la joue pour le remercier d’être là pour moi. J’étais totalement et complètement focus sur mes lèvres qui avaient effleuré les siennes. J’étais focus sur le fait que j’avais terriblement envie de recommencer. euh d’où ça sortait ça ? J’étais focus sur le fait que je sentais mes joues prendre une teinte rosée et tout mon être s’échauffer de quelques degrés. J’étais focus sur mon corps collé à celui d’Anthony alors que c’était arrivé des milliers de fois.

Mais cette fois-ci ça semblait différent. C’était différent. Mon regard n’arrêtait pas de faire la navette entre ses yeux, noir de jais et sa bouche. J’étais irrémédiablement attirée par cette dernière. Au fond de moi, je savais qu’on allait franchir une étape, une nouvelle étape et qu’on ne pourrait plus revenir en arrière. Tu ne pouvais pas embrasser ton meilleur ami sans que cela ne porte pas à conséquence. C’était que dans grey’s anatomy que ça marchait comme ça. Et encore, quand Meredith et Georges avaient couché ensemble, une seule fois pourtant, ça avait ruiné leur amtié.

Oui mais on était pas dans Grey’s Anatomy et je n’étais pas Meredith et lui, n’était pas Georges. Nous n’étions qu’Anthony et Penelope et on s’embrassait. On ne s’embrassait pas comme quand on avait 12 ans et je sentais mon cœur s’accélérer dans ma poitrine. Je sentais les battements de mon cœur dans tout mon corps. Et surtout j’étais en train de me rendre compte que je ne voulais pas m’arrêter…