just one single glimpse of relief

@ethel hartfield

lieu: sirromet winery, noël solidaire - event de décembre.
(c): franckeggelhoffergifs (gif), luleaby (codage).

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L’idée de base n’était pas spécialement de se retrouver au niveau du village du père Noël avec des tonnes d’enfants courant dans tous les sens pour profiter au maximum de toutes les festivités mises en place. Certes, là était une partie du plan que Ruben aurait pu anticiper et surtout deviner, avec les panneaux qui indiquaient le village du père Noël implanté à quelques pas de là où se tenait droit comme un piquet, les mains dans les poches et le regard cherchant un visage familier dans la foule; mais comme ce n’était pas dans ce but là qu’il était sur place aujourd’hui, il n’avait pas spécialement fait le lien entre les deux. L’intérêt principal de son déplacement ici aujourd’hui était de passer du bon temps avec sa soeur, avant tout; la dernière fois qu’ils s’étaient vus, si les choses avaient correctement démarré elles avaient fini par tourner quelque peu cauchemar en cours de route - littéralement - et il n’avait pas envie de rester sur cette fin amère. Alors, quelques jours auparavant, une fois que les choses s’étaient vues stabilisées à l’hôpital et qu’il avait pu se permettre de se dégager un après-midi tout entier sans trop culpabiliser, il avait envoyé un message à Ethel pour savoir si elle était partante pour découvrir ce qui avait été mis en place pour le Noël Solidaire de la ville.

Peut-être qu’il aurait du lui proposer de se rendre au village classique de Noël, celui où ils servaient du vin chaud et où cela sentait bon les stands de nourriture venues des quatre coins du monde pour l’occasion. Pas qu’il n’était pas le plus à l’aise dans l’environnement actuel, mais disons qu’il aurait préféré ne pas avoir à surveiller s’il ne marchait pas sur les pieds d’un enfant qui courrait trop proche de lui.

Enfin, ses yeux réussirent à accrocher le visage de sa soeur alors qu’elle avançait à traversa foule dans sa direction. Il fit un petit geste de la main pour signaler sa présence, afin qu’elle puisse le repérer aussi, avant d’avancer également à sa rencontre. Arrivé à sa hauteur, Ben la prit dans ses bras non sans déposer un baiser sur sa joue. « Je suis content de te voir. » Ce qui était on ne pouvait plus vrai; il n’aimait pas ne pas être en situation confortable face à sa soeur et il était vrai que ces derniers temps, ce n’était pas aussi reluisant entre eux que cela avait un jour pu l’être. Non seulement il avait été aux abonnés absents pour elle une bonne partie de l’année, trop occupé à s’absenter à droite et à gauche, mais en plus ce comportement là avait eu le malheur de lui faire manquer des signes évidents que sa soeur n’était pas dans une bonne passe et avait besoin de soutien. Alors, maladroitement, c’était ce qu’il s’essayait à faire ces derniers temps - mais il manquait de pratique, si bien qu’il avait presque l’impression de marcher sur des oeufs aujourd’hui et de se trouver face à une version différente de celle qu’il avait pourtant toujours connu. Ethel, c’était celle des Hartfield de qui il était la plus proche, la considérant presque comme sa soeur jumelle tant l’écart entre eux était minime; mais c’était aussi celle qui avait la voix qui portait le moins de la fratrie et qui avait tendance à s’effacer de trop pour laisser toujours plus de place aux autres. Et Ruben, il savait prendre la place des autres.« Les transports sont pas trop bondés pour venir jusqu’ici, ça va ça a pas été galère ? »

Cela faisait bien longtemps que tu n’avais pas retrouvé ton frère pour faire une activité. Tu avais l’impression qu’à toutes les fois qu’il te faisait de la place dans ton horaire, c’était parce que tu avais besoin d’aide. Il y avait bien la dernière fois où vous aviez passé la journée chez vos parents à Kilcoy, mais ça avait tourné au vinaigre et tu avais encore une fois fini par pleurer et demander de son aide. Cette fois-ci, tu étais bien décidé à passer un moment en toute simplicité, avec de la bonne humeur. Tu avais été un peu surprise lorsqu’il t’avait envoyé un message pour te demander si tu étais disponible pour aller faire un tour au Noël Solidaire. Tu étais plus habituée dernièrement à devoir toi-même lui envoyer des SMS pour avoir un signe de vie. Tu n’avais donc pas hésité avant de répondre par la positive. Noël avait toujours été un moment que tu aimais beaucoup, appréciant la joie qu'apportaient les lumières ainsi que les décorations un peu partout à l’extérieur et à l’intérieur des maisons. Tu adorais te promener dans les rues pour regarder ce que les gens faisaient comme décoration. Aller à Noël Solidaire était une activité que tu ne manquerais pour rien au monde. Surtout si ça te permettait de passer du temps avec ton cadet. Lorsque tu arrivas sur place, tu constata qu’il y avait une foule. Un sourire prit place sur ton visage. L’ambiance était féérique avec les chansons de Noël et les lumières un peu partout. Malgré le passage encore récent d’Olga, les gens semblaient de bonne humeur et voulaient donner un coup de main à ceux qui n’avaient pas eu de chance pendant la tempête. Vous vous étiez donné rendez-vous près de Sirromet Winery. Il y avait des enfants qui couraient partout autour de toi et tu essayais d’avancer sans en bousculer un. Tu les regardais avec un regard amusé et doux. Bien que tu n’avais pas d’enfant, tu avais toujours adoré les côtoyer. Tu étais le genre de femme qui s’assoyait au sol avec ceux-ci et qui inventait des jeux en tout genre seulement pour les voir rire et s’amuser. Rien n’était plus pur que le rire d’un enfant. Lorsque tu relevas les yeux, tu vis alors ton frère. « Je suis content de te voir. »Tu lui rendis son câlin lorsqu’il fut à ta portée. Il n’y avait pas de tension entre vous deux et c’était ce que tu désirais le plus en cette journée. Tu n’étais pas habituée à ce que votre relation soit aussi difficile qu’elle ne l’était dans les derniers temps. « Les transports sont pas trop bondés pour venir jusqu’ici, ça va ça a pas été galère ? » Tu ne sentais pas d’arrière-pensée dans sa question, seulement de la bienveillance. « Ça n’a pas été si mal. J’ai dût faire une petit bout à pied puisque l’autobus ne se rendait pas jusqu’ici, mais ça m’a permise de regarder les décorations de Noël en même temps. » Et de jeter un coup d’oeil aux kiosques mis en place. Tu avais déjà quelques idées de ceux que tu voulais visiter avec ton frère. « Comment vas-tu toi ? » Tu savais que les dernières journées n’avaient pas dû être de tout repas à l’hôpital. Vous aviez bien eût quelques échanges de SMS pour savoir si tout allait bien d’un côté comme de l’autre, mais tu voulais prendre de ses nouvelles maintenant que tu l’avais devant toi.
Tu balayais les environs du regard lorsque tu aperçois le bocal de nom à piger pour faire des cadeaux pour les enfants démunis. Il y en avait encore plusieurs et tu savais que le réveillon des enfants se passait ce soir-là. Tu ne pouvais pas croire que ces enfants n’auraient pas de cadeau à déballer. Tu regarda alors ton frère. « On commence notre après-midi en piochant le nom d’un enfant chacun ? On ne peut pas les laisser ne pas avoir de cadeau pour Noël ? » Ce que Ruben ne savait pas encore, c’était que tu avais l’intention de l'impliquer encore un peu plus que ça dans le réveillon en te rendant au stand de déguisement. Le réveillon des enfants commençaient seulement dans quelques heures et tu avais le goût d’y participer à fond.

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Elle lui rendit sans hésiter un seul instant son étreinte et rien qu’en ce geste, il sut que le reste de la journée en compagnie de sa soeur allait bien se passer. Ethel était de bonne volonté, de toutes façons, ayant passé la plupart de sa vie à tenter de satisfaire ses frères; cela ne relevait donc que de Ruben pour que les choses soient davantage idéales entre eux. « Ça n’a pas été si mal. J’ai dût faire une petit bout à pied puisque l’autobus ne se rendait pas jusqu’ici, mais ça m’a permise de regarder les décorations de Noël en même temps. » Il plissa le bout du nez. « Je venais pas du bon côté de la ville pour arriver ici, mais je te redéploierai en partant si tu préfères ? » Ce n’était là qu’une proposition, elle n’était en rien obligée de l’accepter. Il savait et surtout il avait intégré depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vus que la voiture restait un point noir pour sa soeur, et entendait parfaitement que cela puisse être le cas; ce n’était pas sur ce point là qu’il avait concentré son deuil, mais l’histoire familiale faisait que c’était on n pouvait plus compréhensible.

« Comment vas-tu toi ? » Inspirant longuement, il eut un petit rire presque amer - ce n’était en rien la faute d’Ethel, mais simplement des circonstances. Il haussa légèrement les épaules. « On est ici aujourd’hui, est-ce que j’ai vraiment le droit de me plaindre ? » Parce-que c’était cela aussi: certes, les derniers jours n’avaient pas été des plus faciles, voire même la semaine complète et une partie de celle d’avant avaient été une des parties les plus éprouvantes de sa carrière; mais pouvait-il réellement se plaindre de quoi que ce soit ? « J’avoue être fatigué, et c’est pas souvent. Mais ça va passer. Juste… J’ai l’impression d’avoir passé encore plus ma vie à l’hôpital. » Alors que c’était déjà le cas d’ordinaire. « Mais on va bien, pas de dégâts matériels de notre côté, c’est tout ce qui compte. »

Le regard d’Ethel finit par se laisser porter un instant vers une des tables installées non loin d’eux. Ruben suivit le mouvement, et comprit avant même que son attention se reporte sur lui où elle allait en venir. Il avait déjà un petit sourire accroché au coin de ses lèvres. « On commence notre après-midi en piochant le nom d’un enfant chacun ? On ne peut pas les laisser ne pas avoir de cadeau pour Noël ? » Il eut un petit rire qu’il ne sut empêcher - il rirait moins dans peu de temps mais il ne le savait pas encore. « J’en étais sur. J’aurais pu parier que t’allais proposer ça, et j’aurais gagné. » Secouant quelque peu sa tête, il tendit son coude en direction d’Ethel pour qu’elle puisse s’y accrocher alors qu’ils allaient se mettre à naviguer à travers la foule. « Accroche toi bien, je veux pas te perdre dans la foule. » En grande partie parce-que c’était pour profiter d’elle qu’il était là - et effectivement, s’ils pouvaient faire une bonne action au passage, c’était d’autant mieux. Il ne leur fallut que quelques enjambées pour arriver au niveau du bocal où étaient réunis les papiers restants. Il l’indiqua du bout du menton. « Tire en première. » Il n’attendit pas pour en faire de même pour la suite. Lisant la petite description sur le papier, il eut de nouveau un petit rire amer en lisant les quelques lignes. Il se pencha avec le papier entre ses doigts vers sa soeur. « Tu veux rire ? Le gamin veut un ballon de rugby. » Ce n’était pas le bon Hartfield pour se réjouir de ce type de nouvelle.

« Je venais pas du bon côté de la ville pour arriver ici, mais je te redéploierai en partant si tu préfères ? » Tu sentais que l’offre de Ruben était remplie de bienveillance. Depuis ce fameux jour à la station-service, il savait comment tu te sentais au plus profond de toi et tu t’étais sentie apaisée. C’était beaucoup plus facile pour toi maintenant que tu n’avais plus à trouver des excuses pour cacher tes sentiments, pour expliquer tes agissements. Tu jetas un bref coup d’oeil sur ton portable. « Je te redirai plus tard, je ne sais pas encore où je vais en partant d’ici. » Tu avais quelques choix qui se posaient à toi. Soit tu allais à ton appartement, à celui de Rhett ou encore chez Jonah. Tu ne l’avais pas encore revu depuis la tempête, mais tu lui avais écrit que tu avais hâte de le revoir. Peut-être te répondrait-il avant la fin de la journée ?

« On est ici aujourd’hui, est-ce que j’ai vraiment le droit de me plaindre ? » Tu lui fis un sourire. Tu étais vraiment contente de profiter de cette journée avec lui, mais tu savais aussi qu’Olga avait dû lui donner du fil à retordre ces derniers temps à l’hôpital. Tu trouvais qu’il avait les traits tirés, qu’il avait l’air fatigué. « J’avoue être fatigué, et c’est pas souvent. Mais ça va passer. Juste… J’ai l’impression d’avoir passé encore plus ma vie à l’hôpital. Mais on va bien, pas de dégâts matériels de notre côté, c’est tout ce qui compte. » Tu lui fis un sourire qui se voulait compréhensif, lui frotta le bras dans un geste que tu voulais réconfortant. « J’espère que tu as quelques jours de repos de l’hôpital pour pouvoir te remettre de tout ce temps supplémentaire. » Tu savais que ton frère ne comptait pas le temps qu’il passait là-bas, mais il fallait tout de même qu’il fasse attention pour ne pas s’épuiser à outrance. Il ne pourrait plus aider autant les malades si c’était le cas.

Puis, tu demanda à Ruben s’il voulait piger le nom d’un enfant pour lui offrir un cadeau. « J’en étais sur. J’aurais pu parier que t’allais proposer ça, et j’aurais gagné. » Tu laissa échapper un rire franc. Tu avais toujours voulu aider tout le monde, même les inconnus. Le fait que des enfants risquaient de ne pas avoir de cadeau pour Noël t’était insupportable. Si tu pouvais contribuer, tu le ferais sans aucune hésitation. Lorsque ton frère te tendis le coude pour que tu puisses le prendre, tu t’y accrochas sans hésitation. Rendu à la dites table, tu pigeas un papier et attendit que Ruben te lise le sien avant de l’ouvrir. « Tu veux rire ? Le gamin veut un ballon de rugby. » Tu ne pu t’empêcher d’éclater de rire. « Avoir eût plus de temps, on aurait pu aller le faire signer par Rhett. » Tu guetta la réaction de ton frère avec un petit sourire taquin. Tu regarda ton papier. « Tu vois, la petite Lola veut un costume de Raiponce. On a du pain sur la planche mon frère ! » Tu attrapas encore une fois le coude de ton frère, le tira vers la rue marchande. Vous deviez trouver un magasin de jouets pour enfants. Tu étais sûre que vous trouviez ce que vous aviez besoin dans ce type de commerce. Quelques pas plus loin, tu en trouva un et entraîna ton frère à l’intérieur de celui-ci. Ton regard tomba sur un ourson en peluche, quasiment aussi gros que toi. Tu retomba en enfance immédiatement. « Regarde Benny ! Il est quasiment pareil que celui que j’avais quand on était enfant ! » Tu le pris, le serra contre ta poitrine. C’était réconfortant une peluche de cette taille, mais tu n’avais pas les moyens de te le procurer, sachant que les fêtes arrivaient et que tu aurais plusieurs dépenses. Tu reposa l’ourson sur sa tablette et continua à explorer la boutique. « Regarde ici, il y a les ballons de rugby. »

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« Je te redirai plus tard, je ne sais pas encore où je vais en partant d’ici. » Avec un petit sourire, il hocha la tête. « C’est pas pressé, tu me dis quand on repart d’ici. » Parce-qu’il ferait le détour nécessaire alors qu’il était bien moins pressé sur le chemin retour que son temps avait pu être compté lorsqu’il était arrivé. Parce-qu’il avait encore beaucoup de travail, que les dégâts de la tempête Olga se voyait bien sur dans les rues mais sur les personnes aussi: beaucoup de ces dernières avaient attendu plusieurs jours pour se rendre aux urgences du St Vincent pour ne pas encombrer ces dernières alors qu’ils avaient pourtant besoin de soins autant que les autres. Alors là où les choses auraient pu être terminées de ce côté là dans leur quotidien au travail depuis des jours, les médecins et chirurgiens étaient toujours sur le qui-vive et appelés ici et là pour donner un coup de main, un avis, quelque-chose. Alors effectivement, pour une fois Ruben avouait volontiers qu’il était fatigué mais qu’il ne pouvait pas réellement s’en plaindre tant il avait la chance d’aller bien au moins de son côté - et c’était aussi le cas de ses proches, alors. « J’espère que tu as quelques jours de repos de l’hôpital pour pouvoir te remettre de tout ce temps supplémentaire. » Il eut un petit sourire attendri. « On sait tous les deux que je rattraperai jamais le temps que j’ai donné en plus ces derniers temps. » Ce n’était pas pour cela qu’il l’avait fait, il n’en avait rien à faire de travaille à outrance.

Mais ils n’étaient pas présents aujourd’hui pour discuter des conditions de travail du cadet Hartfield, mais pour aussi mettre la main à la patte pendant le Noël solidaire qui avait été organisé par la ville; et la première proposition d’Ethel n’étonna en rien Ben, qui l’avait vu venir gros comme une maison. Ce qu’il n’avait pas vu venir en revanche, c’était le fait que le cadeau demandé par le gamin qu’il aurait pioché serait rattaché à l’autre frère Hartfield; le Destin avait une drôle façon de se moquer de lui - en tous cas, cela faisait bien rire sa soeur, qui ne cachait même pas se moquer de lui. « Avoir eût plus de temps, on aurait pu aller le faire signer par Rhett. » - « Il aurait été content en plus, c’est ça le pire. » Ruben garda pour lui les autres commentaires qui lui venaient en tête quand à cette idée, parce-qu’il tentait de faire des véritables efforts aux côtés d’Ethel lorsqu’il s’agissait de leur frère; uniquement à son contact, il ne fallait pas non plus pousser le bouchon trop loin. « Tu vois, la petite Lola veut un costume de Raiponce. On a du pain sur la planche mon frère ! » Il se laissa entrainer sans rechigner dans la rue marchande par le coude. Un magasin, un autre, et déjà elle se mettait à se précipiter sur des jouets qui n’étaient pas sur leur liste du jour; bien sur que cela étira d’avance un sourire à Ben. « Regarde Benny ! Il est quasiment pareil que celui que j’avais quand on était enfant ! » Il eut un petit rire. « Sauf qu’à l’époque, il était beaucoup plus gros que toi et t’étais obligée de le jeter du haut des escaliers pour le descendre dans le salon, je me rappelle. » Bien sur que cela lui rappelait de beaux souvenirs, des bons moments passés aux côtés de ses proches à Kilcoy. Les choses avaient bien changé depuis.

« Regarde ici, il y a les ballons de rugby. » Attrapant le premier qui était à portée de main, de suite cela procura un frisson à Ruben: ce n’était pas lui le Hartfield qui était supposé avoir un ballon à la main. « Rhett serait là il me reprocherait comment je tiens le ballon je suis sur. » Il avait fait quelques efforts pour apprendre à ânier l’élément, mais ce n’était pas encore ça malgré les années écoulées. « Et je saurais incapable de dire quel ballon et le mieux. » Parce-que ce n’était pas son domaine. Il haussa les épaules, en sortit deux différents de l’étage, les regarda avant de les exposer devant Ethel. « Indique moi celui qui te semble le plus joli et c’est comme ça que je vais choisir, tant pis. Le principal c’est que les voeux soient exaucés, pas que le ballon soit le plus performant du magasin. »

« On sait tous les deux que je rattraperai jamais le temps que j’ai donné en plus ces derniers temps. » Tu en étais bien consciente. Tu savais que ton frère ne comptait pas le temps qu’il donnait à son travail, à ses patientes et c’était tout à son honneur. Tu avais toujours été admirative de voir comment il pouvait faire la différence dans la vie des gens, comment il pouvait sauver la vie de bien des personnes. Il accomplissait tellement de grandes choses et tu étais fière de lui. Tu ne pouvais toutefois pas t’empêcher d’être inquiète devant son manque de sommeil. Tu avais peur qu’il s’épuise à force de trop vouloir en faire ou qu’il tombe lui-même malade. Par contre, il était au courant de tes appréhensions et tu ne voulais pas en rajouter, bien décidé à ne pas laisser rien gâcher votre journée. Tu te contentas de lui faire un sourire bienveillant, qui laissait toutefois trahir tes inquiétudes. Celles-ci furent toutefois effacées à votre arrivée dans la boutique de jouets. Tu te sentais revenir en enfance devant les étagères remplies d'objets tous plus ludiques les uns que les autres. Si tu t’écoutais, tu en achèterais pour toi-même, mais tu n’avais pas les moyens de mettre autant d’argent sur des choses qui ne t'étaient pas nécessaires. Tu ne pu t’empêcher de t’élancer vers le gros ours en peluche que tu aperçus un peu plus loin. « Sauf qu’à l’époque, il était beaucoup plus gros que toi et t’étais obligée de le jeter du haut des escaliers pour le descendre dans le salon, je me rappelle. » Le rire qui sortit de toi était plus que sincère. Tu aimais tellement te remémorer des souvenirs de votre enfance en grande nostalgique que tu étais. Encore plus lorsqu’on parlait des souvenirs heureux. « Tu te souviens quand il était tombé par-dessus Timinou le chat ? J’étais sûre et certaine de l’avoir tué, mais à part une peur bleue de l’ourson, il n’avait rien eût. » Le chat de la famille n’avait plus jamais voulu s’approcher du Teddy Bear, mais il avait vécu encore de longues années après sa péripétie. Tu touchas la peluche et te résolu à le laisser sur la tablette à contre coeur. « Rhett serait là il me reprocherait comment je tiens le ballon je suis sur. » Tu décidas de ne pas relever la réplique de ton frère. Tu savais qu’il y avait une certaine compétition entre eux, mais tu ne voulais pas te laisser avoir et dire quelque chose de négatif contre votre aîné. Tu te sentais d’humeur taquine par contre, tu sortis ton téléphone portable et activa l’appareil-photo. « Je dois prendre une photo, il ne me croira jamais lorsque je vais lui dire que tu as acheté un ballon de rugby. » Tu n’avais pas vraiment l’intention de l’envoyer à votre frère, mais tu allais au moins l’envoyer à vos parents, question qu’ils sachent que tu passais un moment avec ton cadet. « Et je saurais incapable de dire quel ballon et le mieux. Indique moi celui qui te semble le plus joli et c’est comme ça que je vais choisir, tant pis. Le principal c’est que les voeux soient exaucés, pas que le ballon soit le plus performant du magasin. » Tu pris le temps de regarder les différents modèles qu’il y avait devant vous. Tu pris celui qui était le plus ressemblant à un véritable. « Je pense que tu es mieux d’en prendre un le plus similaire possible avec un vrai. Comme ça, il pourra l’avoir longtemps. » Les enfants qui participaient au Noël solidaire n'étaient pas dans des familles fortunées. Tu avais l’impression que ses parents ne pourraient pas changer de ballon seulement parce qu’il était passé de mode avec les coutures de couleur bleues. Tu continuas ton chemin, cherchant le déguisement de la reine des neiges parfait pour la petite fille que tu avais pigée. Lorsque tu trouvas les perruques blonde tressées, tu ne pus t’empêcher de t’en mettre une sur la tête et de te retourner vers ton frère. « Let it go, let it goooo ! Can't hold it back anymore. Let it go, let it gooo ! Turn away and slam the door ! » Tu faussais affreusement, mais tu avais du plaisir à chanter et faire les mimiques d’Elsa en plein magasin bondé. Tu n’avais aucune gêne à être ridicule devant autant d’inconnu. « Avoue que je fais une parfaite Elsa. Je devais changer de métier pour l’interpréter dans des fêtes d’enfant. » Un fou rire suivit tes paroles.

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Bien sur que le souvenir d’Ethel en haut des escaliers, jetant de là-bas son ours en peluche bien trop grand pour elle pour ne pas tomber avec dans les marches était un souvenir qui les fit sourire - voire rire même - tous les deux. Il faisait partie de la liste des bons souvenirs qu’ils avaient ensemble à avoir grandi sous le même toit. « Tu te souviens quand il était tombé par-dessus Timinou le chat ? J’étais sûre et certaine de l’avoir tué, mais à part une peur bleue de l’ourson, il n’avait rien eût. » Ce fut au tour de Ben d’en rire. « Je crois que je l’ai jamais vu courir aussi vite que ce jour là. » Alors qu’ils avaient clairement un chat de canapé qui aimait manger ses pâtés en paix et passer le reste de la journée à alterner entre le canapé et le porche du devant de la maison au soleil. Le chat n’était plus de ce monde depuis le temps, bien sur, mais les souvenirs qui lui étaient associés faisaient aussi eux partie des bons.

Pour une fois, la remarque qu’il fit en rapport avec les paroles que son ainé pourrait avoir à son égard n’était pas de mauvaise volonté - ou pas autant que d’ordinaire. Rhett serait vraiment là à lui faire une ou deux remarques, s’il les avait suivi dans leur sortie: Ben le connaissait assez pour au moindre être sur de ça. Mais pour une fois, cela pourrait être un moment agréable partagé entre frères et une transmission de savoir quand à la carrière de l’un à l’autre, et… Non, il y avait forcément un moment où cette conversation aurait risqué de mal tourner, mais il décida de ne pas s’attarder sur cette partie là d’une situation qui n’avait même pas lieu. « Je dois prendre une photo, il ne me croira jamais lorsque je vais lui dire que tu as acheté un ballon de rugby. » Bien sur qu’il soupira lourdement, qu’il râla dans sa barbe inexistante parce-que toujours rasé de près, mais qu’il finit par étirer le plus beau des sourires qu’il avait en réserve - juste au cas où elle finisse par réellement l’envoyer à Rhett. « Je pense que tu es mieux d’en prendre un le plus similaire possible avec un vrai. Comme ça, il pourra l’avoir longtemps. » Faisant passer le ballon d’un main à l’autre, il finit par opiner du chef. « T’as surement raison. » Glissant le ballon sous son bras il continua de suivre sa soeur à travers les rayons du magasin.

Son attention à elle s’arrêta assez rapidement sur l’objet qu’elle devait surement chercher depuis le début - ou alors voulait-elle simplement amuser la galerie, car rapidement Ethel se retrouva avec une perruque blonde tressée sur la tête: oh, il avait reconnu sans peine, et avait déjà un sourire amusé aux coins des lèvres. « Let it go, let it goooo ! Can't hold it back anymore. Let it go, let it gooo ! Turn away and slam the door ! » Et bien sur que le rire qu’il eut dans la foule était du même acabit que son sourire: amusé et sincèrement diverti par le spectacle. Un seul point négatif à tout ça: « Tu chantes toujours aussi faux Ethel c’est affreux. » Mais il soulignait ça avec tout l’amour dont il était capable. « Avoue que je fais une parfaite Elsa. Je devais changer de métier pour l’interpréter dans des fêtes d’enfant. » Il secoua la tête. « Non non, t’as pas entendu ce que j’ai dit,  tu chantes faux j’ai pitié des enfants. » Bien sur qu’il se moquait gentiment. Levant la main, Ben tira quelque peu sur la tresse posée sur le dessus du crâne de sa soeur - comme il avait pu faire tant de fois avec ses vrais cheveux lorsqu’ils étaient plus petit. « Par contre le blond ça te va bien. T’as jamais pensé à te teindre les cheveux de cette couleur ? » Sortant son téléphone à son tour, il prit une photo pour lui montrer - en prenant soin d’être sur que le cliché d’avant ne comporte pas quelque-chose d’incriminant à son encontre si jamais elle changeait de page sans faire exprès. Il tourna le téléphone dans sa direction. « Regarde: ça pourrait être une super surprise à faire à papa et maman pour Noël. »

« Je crois que je l’ai jamais vu courir aussi vite que ce jour-là. » Tu ris de bon coeur aux paroles de Ruben. Ton côté nostalgique adorait lorsque vous passiez du temps à vous remémorer les bons souvenirs de votre enfance au lieu de vous envoyer des reproches par la tête. Ça faisait longtemps que tu avais ri de bon coeur avec ton frère et ça mettait un baume sur ta détresse des derniers temps. C’était un moment que tu désirais figer dans le temps, que tu désirais te souvenir longtemps. C’était d’ailleurs surtout pour ça que tu avais pris une photo de lui avec le ballon de rugby à la main, pas vraiment pour l’envoyer à Rhett puisque tu savais qu’il risquait de passer un commentaire qui allait jeter un ombre sur votre journée. En fait, tu avais surtout l’intention de l’imprimer et de la mettre sur un des murs de ton appartement trop peu décorés. Tu avais de la difficulté à t’y sentir bien depuis le temps que tu y avais emménagé et tu devais changer cela. Il fallait que tu sois capable d’y rester seule sans angoisser et penser à tes démons. Le souvenir de ce moment agréable avec Ruben allait y contribuer très certainement.

Lorsque tu te mis à chanter dans le magasin de jouets, les gens autour de vous se mirent à rire. Tu n’étais pas du genre à aimer te faire remarquer, mais tu devais avouer que tu avais un malin plaisir à voir que tes bêtises ne faisaient pas seulement rire ton frère, mais mettais un petit peu de plaisir dans l’après-midi de gens inconnus. « Tu chantes toujours aussi faux Ethel c’est affreux. » Tu éclatas de rire à l’annonce de Ruben. Là où il avait hérité d’un don pour la musique, toi c’était tout le contraire. Tu savais que tu chantais comme une casserole, mais ce n’était pas pour autant que tu t’empêchais de le faire. « Je suis sûre que c’est juste une distorsion dans tes oreilles, les autres semblent apprécier eux. » Lorsque tu jettas un coup d’oeil aux pauvres inconnus interpellés, ceux-ci détournèrent le regard et semblèrent soudainement très occupés par leurs achats. Tu ne pouvais pas t’empêcher de trouver ça très amusant de les mettre mal à l’aise. « Non non, t’as pas entendu ce que j’ai dit, tu chantes faux j’ai pitié des enfants. » Tu décidas de pousser encore un peu la blague. « Tu pourrais même m’accompagner au piano. On pourrait te trouver un costume de Olaf. Allez, dit oui ! » La perspective de voir ton petit frère déguisé en bonhomme de neige te plaisait particulièrement. Tu savais par contre que jamais tu réussirais à lui faire quitter son hôpital chéri pour faire un duo d’amuseur pour enfant, même si tu trouvais l’image bien amusante. « Par contre le blond ça te va bien. T’as jamais pensé à te teindre les cheveux de cette couleur ? » Tu enlevas la perruque en regardant la photo qu’il venait de prendre de toi. Tout ce que tu voyais, c’était tes traits tirés que tu trouvais encore trop ronds à ton goût et tes cernes, mais tu essaya de chasser cette image de ton esprit pour ne pas qu’elle gâche ta journée. « J’avoue que c’est plutôt bien, mais je n’ai pas les moyens d’aller chez le coiffeur à chaque mois pour faire la repousse. » Le blond sur des cheveux aussi foncé que le tien demandait de faire un entretien régulier pour ne pas que ça devienne laid. Ton salaire depuis que tu travaillais pour Hassan était plutôt bien, mais tu avais encore des dettes accumulées que tu tentais de payer et qui prenait la plupart de tes paies. « Et je ne me risque même pas à faire une décoloration à la maison. Me connaissant, je vais me ramasser complètement chauve parce que j’aurai brûlé tous mes cheveux. » Tu attrapas le costume d’Elsa qui venait avec la perruque et commença à te diriger vers la caisse pour payer tes emplettes avant de succomber pour un jouet qui n’était absolument pas nécessaire pour toi. « Mission accomplie mon frère ! Je pense que nous aurons deux enfants bien heureux des cadeaux que le Père No leur aura apporté ce soir ! »

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A défaut d’avoir une voix qui lui permettait de chanter juste et que ce soit appréciable pour les oreilles, au moins elle avait un rire qui était plaisant à entendre. Peut-être était-ce biaisé par le fait que Ruben était son frère et qu’il préférait toujours la voir rire plutôt qu’autre chose, mais ce dernier lui arracha un sourire malgré lui. « Je suis sûre que c’est juste une distorsion dans tes oreilles, les autres semblent apprécier eux. » Elle tourna son regarder le reste de la maigre foule présente à leurs côtés, mais toute personne qui pourrait potentiellement croiser son regard se retrouva à l’éviter et bien sur que ce fut au tour de Ben d’échapper un petit rire: au moins, cela prouvait son point. « Tu disais ? » Il était moqueur, il était joueur - mais la situation s’y prêtait pour une fois alors il en profitait autant que possible. « Tu pourrais même m’accompagner au piano. On pourrait te trouver un costume de Olaf. Allez, dit oui ! » Il ouvrait grand les yeux, secouant sa tête de gauche à droite. « Hors de question ! » Ce n’était pas l’idée de jouer devant un public qui le poussait à agir de la sorte, c’était quelque-chose qu’il savait gérer sans grand mal - non c’était plutôt l’idée de le faire dans le but de se ridiculiser, car c’était ce que sa soeur cherchait à faire il n’y avait pas d’autre façon d’envisager les choses. « J’essaie de me construire une réputation je te rappelle, c’est pas pour la gâcher si vite. » Même si le ton emprunté contenait toujours une part d’amusement, le fond de ses paroles était sérieux; c’était peut-être ça la problématique. « Tu veux que je mette sur mon CV que je joue Olaf sur mes heures perdues ? » Rigolant, il secoua une fois de plus sa tête - comme s’il avait vraiment le moindre temps à perdre, il ne la faisait à personne.

« J’avoue que c’est plutôt bien, mais je n’ai pas les moyens d’aller chez le coiffeur à chaque mois pour faire la repousse. » Penchant un brin son visage sur le côté, il plissa quelque peu le bout du nez en concédant silencieusement aux paroles de sa soeur. Effectivement, c’était un entretien qu’il fallait pouvoir assumer derrière. Il se retint de lui glisser que si ce n’était que ça, il pouvait se permettre de l’aider mais il n’avait pas envie que leur discussion portée sur l’amusement et l’apaisement aujourd’hui ne tourne vinaigre. « Et je ne me risque même pas à faire une décoloration à la maison. Me connaissant, je vais me ramasser complètement chauve parce que j’aurai brûlé tous mes cheveux. » Ne retenant pas son petit rire, Ruben glissa le ballon de rugby sous son bras pour monter ses mains à hauteur de son regard, les interposant entre sa soeur et lui; ainsi, en plissant un peu les yeux, il arrivait à cacher les cheveux de sa soeur. « Attends bouge pas j’essaie de voir ce que ça donnerait. » A ses yeux, elle serait toujours belle qu’importait sa coupe de cheveux - mais il était à peu près sur que cela ne la rendrait pas ravie de se retourner sans cheveux, effectivement.

Un instant plus tard, elle passait à la caisse pour régler ses achats. « Mission accomplie mon frère ! Je pense que nous aurons deux enfants bien heureux des cadeaux que le Père No leur aura apporté ce soir ! » Finalement, il se sentait plus satisfait qu’il n’aurait pensé pouvoir l’être au début d’avoir réalisé cette bonne action. Il vint avec douceur taper son poing contre celui d’Ethel avant de lui glisser le ballon qu’il avait acheté de son côté entre ses mains à elle. « Attends garde moi ça, j’ai oublié quelque-chose. » Et avant même qu’elle ne puisse dire quoi que ce soit, il la laissa pantoise devant la petite boutique - une minute, à peine moins de deux au plus long, avant de revenir avec dans ses bras l’un des gros ours en peluche qu’ils avaient vu en entrant dans le magasin. Arrivé à la hauteur d’Ethel, il échangea le ballon qu’il récupéra pour donner au Noël solidaire contre l’ours qui, cette fois-ci, était pour sa soeur. « Je sais que t’es grande maintenant, mais j’ai vu que tu l’avais bien aimé, alors tiens c’est cadeau. » Ils étaient supposés avoir passés l’âge de ce type de cadeau - mais retomber en enfance de temps à autres, surtout là où les bon souvenirs y étaient associés, n’était-ce pas justement l’un des avantage de l’âge adulte ? «T’auras qu’à le mettre dans un coin de ta chambre, comme quand t’étais petite. »

« Tu disais ? » Tu te mis à ricaner lorsque tu constata que personne n’osait croiser tes yeux, tout en essayant d’avoir un air faussement offensé. Tu avais une bonne capacité d’auto-dérision et tu savais que tu n’avais absolument aucun talent pour le chant. En fait, tu n’avais pas l’impression d’avoir un talent pour quoi que ce soit, mais tu ne voulais pas penser à ça, pour ne pas que leur journée soit gâchée. Tu avais du plaisir et ça devait continuer comme ça. Tu donna un léger coup de poing sur l’épaule de ton frère pour joindre ton air offensé. « Hors de question ! J’essaie de me construire une réputation je te rappelle, c’est pas pour la gâcher si vite. » Tu savais très bien en proposant à ton frère ce duo Olaf et Elsa qu’il ne serait pas d’accord du tout avec ton idée et c’était ce qui était le plus drôle à tes yeux. Et tu ne lâcherais pas le morceau aussi rapidement que ça. « On n’a pas eût de projet ensemble moi et toi depuis fort longtemps, tu ne trouves pas qu’il serait parfait et qu’on ferait sensation ? » Ce n’était pas vrai que vous n’aviez pas de projet puisque que de t’ammener à la guérison en était un gros, mais tu voulais éviter le sujet et tu savais que Ruben n’en parlerait pas. Pas aujourd’hui. Ta guérison passait aussi par ta santé mentale et rire, avoir du plaisir, c’était nécessaire pour être capable d’aller mieux. « Tu veux que je mette sur mon CV que je joue Olaf sur mes heures perdues ? » Normalement, tu aurais été convaincue que c’était une bonne chose à mettre sur un cv pour démontrer à un employeur que la personne était capable d’un sens de l’humour, quelqu’un de sociable prêt à faire passer un bon moment à des inconnus. Il fallait toutefois que tu avoue que ce n’était probablement pas quelqu’un chose qui était indispensable pour un neurochirurgien. « Pas besoin de le mettre sur ton cv si c’est ce qui te fait peur. En plus, en dessous de ton costume, il n’y a personne qui va te reconnaître. Si ça peut te rassurer, on peut même faire signer des clauses de confidentialité. » Tu ne lâchais pas le morceau, mais tu savais que ton frère n’accepterait jamais ton idée. De toute manière, tu n’étais pas sûre que toi-même tu étais complètement à l’aise avec l’idée. Peut-être si tu chantais bien, mais c’était loin d’être le cas. Il fallait toutefois que tu lui concède que le blond te faisait bien. Lorsque tu mentionnas que tu n’avais pas les moyens de faire un tour chez le coiffeur à tous les moins, tu te rendis compte qu’il avait le goût de passer un commentaire, mais il s’arrêta avant de le faire et tu lui en étais reconnaissante. Tu ne lui avais jamais vraiment partagé l’état de tes finances et tu étais gênée de le faire. Tu étais consciente qu’il voudrait t’aider et c’était absolument impensable pour toi de lui demander de l’argent. « Attends bouge pas j’essaie de voir ce que ça donnerait. » Un rire s’échappa encore de ta bouche. Tu savais qu’être chauve ne te ferais vraiment pas bien.
En sortant de la boutique, ton frère te mit rapidement son ballon de rugby dans les mains. « Attends garde moi ça, j’ai oublié quelque-chose. » Ne pas avoir eût les mains aussi pleines, tu te serais allumé une cigarette pour passer le temps, mais tu avais beaucoup trop peur que la perruque que tu avais achetée prenne l’odeur de la fumée. Puis, ton frère réapparut rapidement avec l’ourson en peluche dans les mains. Tu deviens rapidement émotive. Tu n’avais pas l’habitude que les gens pensent à toi et t'achètent des cadeaux sans raison. C’était plutôt ton genre habituellement. « Je sais que t’es grande maintenant, mais j’ai vu que tu l’avais bien aimé, alors tiens c’est cadeau. » Tu le pris dans tes bras, le serra contre ta poitrine. « Merci beaucoup. Il est parfait. » Tu fis un câlin à Ruben, essayant de ne pas laisser couler une larme. Tu te rendais compte que c’était un peu intense de pleurer pour un ours en peluche et tu ne voulais pas te ridiculiser. «T’auras qu’à le mettre dans un coin de ta chambre, comme quand t’étais petite. » Un petit sourire coquin prit place sur ton visage. « Ça fait bien longtemps que j’ai partagé mon lit avec quelqu’un. Il dormira avec moi tous les soirs. » Tu devais avouer par contre qu'il était un peu gros pour le traîner avec vous jusqu'à la fin de la journée. [color=purple]« Est-ce que ta voiture est garée loin ? On pourrait aller le déposer à l'intérieur pour ne pas avoir à le garder avec nous tous le restant de la journée. »[/purple]
Puis, vous prit la direction de l'immeuble où était les installations pour le Noël Solidaire. Tu te dirigea à la table mis en place pour pouvoir faire des cadeaux. Tu te tourna vers Ruben. « J’ai bien hâte de voir si tes habiletés de chirurgien t’auront aidé à être meilleur en emballage de cadeau ! »  Tu trouva une boîte vide non loin de là pour y mettre le costume ainsi que la perruque et sélectionna un beau ruban argent et un papier d’emballage bleuté pour emballer le cadeau que tu avais acheté.

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@ethel hartfield

lieu: sirromet winery, noël solidaire - event de décembre.
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« On n’a pas eût de projet ensemble moi et toi depuis fort longtemps, tu ne trouves pas qu’il serait parfait et qu’on ferait sensation ? » Il secoua la tête en pinçant les lèvres. « Hors de question. On ferait sensation mais pas pour les bonnes raisons. » Il aurait pu glisser là que si elle avait envie de se ridiculiser devant les caméras, elle pouvait faire appel à Rhett car il était davantage doué pour cela que lui pouvait l’être - mais ce n’était pas là un commentaire qui était nécessaire à ajouter alors que l’après-midi se passait bien et que tous les incidents diplomatiques avaient réussi à être évités. « Pas besoin de le mettre sur ton cv si c’est ce qui te fait peur. En plus, en dessous de ton costume, il n’y a personne qui va te reconnaître. Si ça peut te rassurer, on peut même faire signer des clauses de confidentialité. » Posant ses poings sur ses hanches, Ruben agita de gauche à droite son visage pendant de longues secondes. Ses lèvres mimèrent un C’est mort silencieux, tant il n’était pas question qu’ils se lancent dans cette idée là alors que des gens les regardaient autour d’eux. Il était sérieux lorsqu’il disait qu’il tentait de se construire une réputation et non de la détruire: un jour, il serait un neurochirurgien connu et reconnu et son visage parlerait aux gens, même à ceux n’ayant pas besoin de lui. Pas besoin qu’ils aient dans un lointain souvenir ce petit rigolo qui s’était déguisé en Olaf pour chanter des musiques avec un Elsa qui chantait faux. De toutes façons, c’était là simplement une façon de continuer la blague de la part d’Ethel, il le savait - et c’était pour ça que même s’il était contre l’idée, il gardait un sourire amusé aux coins des lèvres.

Une fois qu’ils furent sortis du magasin, Ben abandonna quelques minutes sa soeur devant la boutique pour retourner acheter l’ours en peluche qu’elle avait vu et qui lui rappelait de bons moments de leur enfance. Certes, elle n’était plus supposée avoir l’âge pour ce type de cadeau, mais cela permettait de garder un souvenir tangible e cette journée passée ensemble - une première depuis longtemps, sans parler de choses et d’autres qui rendaient leur moral bien moins joyeux. « Merci beaucoup. Il est parfait. » Il pouvait voir l’émotion dans le regard de sa soeur, et bien sur que le sourire qu’il portait désormais était bien plus attendri. « Y’a pas de quoi. » A ses yeux, ce n’était pas grand chose mais il était heureux de voir que cela la rendait ravie. « Ça fait bien longtemps que j’ai partagé mon lit avec quelqu’un. Il dormira avec moi tous les soirs. » A ces mots là en revanche, ce fut bien sur un rire qui lui échappa, secouant quelque peu sa tête. « Est-ce que je dois m’inquiéter de cette déclaration, ou est-ce que je suis supposé me boucher les oreilles et pas demander de précisons ? » Les deux propositions étaient valables, il n’y avait pas réellement de mauvaise réponse mais il souhaitait réagir en fonction de ce qu’elle avait besoin - il n’avait pas véritablement besoin de connaitre le nom des personnes qui passaient dans le lit de sa soeur, mais si elle souhaitait en parler avec lui il était ouvert à l’idée. « Est-ce que ta voiture est garée loin ? On pourrait aller le déposer à l'intérieur pour ne pas avoir à le garder avec nous tous le restant de la journée. » Il opina du chef. « Elle est juste à l’entrée du parking. » Qui signalait qu’ils pouvaient s’y rendre pour déposer la peluche si elle désirait - il la porterait dans le cas contraire.

« J’ai bien hâte de voir si tes habiletés de chirurgien t’auront aidé à être meilleur en emballage de cadeau ! » Leurs pas les dirigeant vers le stand qui permettait d’emballer les cadeaux achetés dans les magasins adjacents. Bien sur qu’un sourcil de défit était déjà haussé sur le visage du plus jeune Hartfield. « Parce-que tu doutes que ça puisse ne pas être le cas ? » Oh, elle venait de transformer cette dernière étape de leur bonne action de la journée en compétition - et si c’était une de ces dernières, bien sur qu’il mettrait tout en oeuvre pour en ressortir premier. Ce n’était pas tout à fait difficile d’ordinaire pour Ruben de ressortir gagnant de cette configuration, mais emballer un ballon de rugby se trouvait être une véritable plaie - il n’avait pas anticipé cette partie là de leur bonne action. Il aurait bien sur préféré tomber sur une boite carrée et facile à mettre sous papier d’emballage. Il pesta quelque fois sans mots déplacés dans sa barbe inexistante - avant de finir par ressorti le ballon de rugby sous papillote: pas moyen de faire mieux avec cette forme là. Il revint vers Ethel, qui avait choisi la sécurité de mettre le costume dans une boite carrée, justement. « T’as coupé une partie de challenge là, je te signale. » Lui tenait fièrement son emballage inimitable. « Mais je dois avouer que t’as fait un super choix sur les couleurs de l’emballage par contre. » Accordées à ce qui se trouvait sous le papier.

« Hors de question. On ferait sensation mais pas pour les bonnes raisons. » Tu te mis à rire et abandonna le sujet. Tu avais poussé la blague assez loin et tu savais qu’il ne dirait jamais oui même si tu insistais pendant des jours. De toute manière, tu étais au courant que tu chantais affreusement mal et que tu risquais de faire peur aux enfants plus que de les amuser. Tu gardais ta voix pour la voiture ou pour toi seule dans ton appartement, c’était bien suffisant. Tu n’avais pas vraiment peur du ridicule, mais il y avait toujours des limites à faire rire de soi.
« Est-ce que je dois m’inquiéter de cette déclaration, ou est-ce que je suis supposé me boucher les oreilles et pas demander de précisons ? » Tu te mis à rire de bon coeur. Tu n’étais pas du genre à parler de tes fréquentations, mais maintenant que Jonah avait l’air d’être aussi attiré par toi, tu n’étais pas contre le fait d’en glisser un mot à Ruben. Déjà que tu lui avais dit juste avant qu’Olga ne frappe que tu allais passer la tempête chez un ami. ”Et bien, tu sais cet ami chez qui j’ai passé l’ouragan ? Je le vois depuis déjà quelques mois. Tu peux croire qu’il m’a amené dans une galerie d’art pour notre premier rendez-vous ?” Tu avais un sourire un peu rêveur sur le visage. Ruben te connaissait assez pour savoir que tu ne fréquentais pas ce genre d’endroit normalement, mais que pour te plaire, un homme devait savoir sortir du lot et proposer des activités hors du commun. ”On a aussi été chez DreamWorld. Je pensais mourir dans la maison hantée.” Tu étais de loin la personne la plus trouillarde de ton entourage. Tu ne savais pas encore comment tu avais fait pour passer à travers cette attraction sans t’écrouler. Tu commenças à marcher vers le stationnement où était située la voiture de ton frère, l’ourson en peluche bien serré dans tes bras. ”Mais je t’assure qu’on a été sage.” Tu avais un petit sourire coquin sur le visage, mais tu n’avais effectivement pas été plus loin avec Jonah. Tu n’étais pas du genre à être facile à apporter dans un lit et tu voulais t’assurer de tes sentiments et de ceux de Fletcher avant de franchir le pas.
« Parce-que tu doutes que ça puisse ne pas être le cas ? » Tu avais transformé l’emballage de cadeau en compétition un peu malgré toi, mais tu t’assurais comme ça qu’il se force à faire quelque chose de beau. Lorsqu’il arriva avec sa papillote, tu lui fis un sourire, fière de lui. ”Magnifique ! J’avoue que la forme du ballon n’est pas facile à emballer.” Tu étais quand même contente du rendu final du tien, même si tu avais opté pour la facilité avec la boîte carrée. Tu avais prit le temps de faire une boucle avec le ruban et de friser les extrémités. « T’as coupé une partie de challenge là, je te signale. Mais je dois avouer que t’as fait un super choix sur les couleurs de l’emballage par contre. » Tu te mis à rire. ”Je savais que je ne pourrais pas faire mieux que toi de toute manière.” Et tu fis suivre ton affirmation avec un clin d’oeil. Tu te dirigeas vers le lieu de dépôt de vos cadeaux pour qu’ils soient par la suite déposés sous le sapin pour la fête des enfants. En te retournant, tu constata que la fête avait déjà commencé et qu’il y avait un kiosque de déguisement pour les bénévoles. Un sourire étira ton visage. Tu l’attrapa par la main et le tira rapidement pour finalement lui asseoir les fesses sur un tabouret. Tu pris les pinceaux et le maquillage. ”Le bénévolat pour les enfants pauvres c’est bien pour une réputation et je te promets de ne pas chanter. Tu choisis un renne ou un lutin ?” Tu avais un certain talent pour le dessin, tu avais bon espoir de réussir à lui faire un maquillage assez réussi. Tu avais également repéré les costumes pas très loin, mais tu voulais lui garder la surprise.

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Il avait l’impression que cela faisait longtemps qu’il n’avait pas entendu sa soeur rire de si bon coeur, et cela faisait du bien. Même s’il n’était effectivement pas sur de désirer cette conversation, au moins le fait de l’exprimer de la sorte avait eu le don de tirer une expression joviale chez Ethel et si c’était à refaire, il le referait sans aucune hésitation. « Et bien, tu sais cet ami chez qui j’ai passé l’ouragan ? Je le vois depuis déjà quelques mois. Tu peux croire qu’il m’a amené dans une galerie d’art pour notre premier rendez-vous ? » Haussant de façon suspicieuse un sourcil, il tourna son regard vers sa soeur. « Dans une gallérie d’art ? » Pas que ce n’était pas le genre d’endroit adapté pour un premier rendez-vous; plutôt que Ben avait l’impression que ce n’était pas forcément des gouts de sa soeur de se rendre dans ce type d’endroits - pourtant, elle portait un sourire qui lui était de nouveau rare de voir. « T’aimes bien les galeries d’art toi ? » De son côté, il trouvait ces lieux barbants, et s’il n’avait pas d’obligation de s’y rendre il était plutôt du genre à les éviter. Il aimait l’idée d’en apprendre davantage sur un domaine qu’il ne connaissait pas, mais il n’était pas du genre à aimer contempler sans durée de temps. Ca manquait d’action à son gout. « On a aussi été chez DreamWorld. Je pensais mourir dans la maison hantée. » A cette réponse là, il eut à son tour un petit rire. « J’ai pas de mal à imaginer, tu me poussais toujours devant quand on allait dans ce genre d’endroits quand on était petits, comme si t’avais besoin d’un bouclier. »

« Mais je t’assure qu’on a été sage. » Et il savait que c’était effectivement le cas. « C’est pas obligé d’être sage, tu sais. » Et ce serait hypocrite de sa part de dire le contraire, parce-que ce n’était pas là dans ses habitudes et que si Ethel connaissait l’envers du décor, elle pourrait le lui souligner - mais ce n’était pas le cas et ça resterait comme ça. « Du moment que tu fais attention à toi. » Il passa son bras par dessus ses épaules, déposa un baiser sur sa tempe avant de l’entrainer vers le stand qui leur permettrait d’emballer les cadeaux dénichés plus tôt. « Magnifique ! J’avoue que la forme du ballon n’est pas facile à emballer. » - « Quelle idée de vouloir un ballon aussi. » Au moins, un kit pour futur chirurgien serait venu dans une boite rectangle. « Je savais que je ne pourrais pas faire mieux que toi de toute manière. » Et à son petit clin d’oeil, il étira un sourire lui mangeant tout le visage, empli de fierté.

Ce dernier ne dura cependant qu’un instant, parce-qu’à peine avaient-ils terminé et déposé les présents dans les boites de dépôt mises à disposition pour l’occasion, qu’Ethel lui attrapait la main pour l’attirer sur une autre partie des stands. Il leva les yeux au ciel. « Tu m’emmènes où encore. » C’était là un mélange de fausses et vraies plaintes; il se demandait vraiment en revanche ce qu’elle avait derrière la tête. Rapidement, elle fit asseoir Ben sur un tabouret et lorsque son regard se posa sur ce qui se trouvait à ses côtés, il remonta un regard quelque peu écarquillé vers sa soeur. « Ethel. » - « Le bénévolat pour les enfants pauvres c’est bien pour une réputation et je te promets de ne pas chanter. Tu choisis un renne ou un lutin ? » - « Je te déteste. » Pas vraiment - en rien en réalité. Et puis, elle avait malheureusement raison sur un point: ce n’était pas mauvais pour la réputation. Mais avec ses pinceaux devant son visage et son air déterminé, il avait bien compris que ce n’était pas une question de savoir si ça lui plaisait ou non de participer qu’elle lui posait, mais de savoir comment il allait le faire. Soupirant lassement, et après être resté le visage quelque peu penché sur le côté encore un instant, il secoua sa tête et ferma les yeux. « Je préfère encore être un lutin je crois, mais je te jure que je te déteste Ethel. » Et bien sur qu’il lui aurait pardonné dans une poignée de minutes, mais ce n’était pas la question actuelle - il était question de lui peinturlurer la tronche pour apparaitre tout sourire face à une petite foule de personnes inconnues. Mais potentiellement, effectivement, c’était une bonne action.

La journée allait bon train. Ruben était de bonne humeur et toi aussi. Tu taquinais ton frère, tu riais, il riait également et c’était tout ce que tu avais besoin pour passer un beau moment avec lui. Malgré le passage encore récent d’Olga dans la ville, tu te sentais légère. Assez pour parler de Jonah avec ton cadet. C’était probablement la première fois que tu lui parlais d’un homme que tu fréquentais. En même temps, jusqu’à présent, ta vie sentimentale avait été plus qu’un échec. Tu étais la meilleure pour te mettre les pieds dans les plats avec des candidats potentiels. Ce n’était pas tout le monde qui trouvait ta maladresse mignonne. « Dans une galerie d’art ? T’aimes bien les galeries d’art toi ? » Tu pouffas d’un rire enfantin. Ce n’était effectivement pas ton genre d’endroit, mais c’était probablement ce qui avait fait que Jonah avait sortit du lot, ce qui t’avais donné envie de le découvrir un peu plus. Et il fallait dire que de te retrouver avec lui à comparer les toiles à des éclaboussures de jus d’orange pendant un brunch avait suffit à te faire rire et détendre l’atmosphère. « Du tout. Mais ça faisait changement d’aller prendre un verre dans un bar et au final, on s’est plutôt bien amusé. » Un sourire niais planait sur ton visage. Tu n’avais pas envie de tout dévoiler à ton frère. De toute manière, votre humour un peu prépubère lors de cette soirée suffirait probablement à convaincre Ruben que Jonah était quelqu’un d’un peu bizarre et pas assez bien pour toi alors que c’était cette légèreté qui t’attirais chez lui. « J’ai pas de mal à imaginer, tu me poussais toujours devant quand on allait dans ce genre d’endroits quand on était petits, comme si t’avais besoin d’un bouclier. » Et ton frère cadet était parfait pour ce travail. C’était probablement les seules fois que tu ne tentais pas de le protéger, mais que tu le poussais plutôt dans la gueule du loup. « C’était surtout pour pouvoir te pousser vers les méchants et avoir le temps de me sauver si jamais il y avait un vrai vampire dans la maison hantée. » Le pire dans ton affirmation était que c’était vrai. Tu étais convaincue que des vraies créatures méchantes se glissaient parmi les comédiens lorsque vous étiez plus jeune. Ce n’était pas d’hier que tu étais trouillarde. « C’est pas obligé d’être sage, tu sais. Du moment que tu fais attention à toi. » Tu avais une âme un peu fleur bleue et tu aimais les débuts de relations, lorsque la tension montait tranquillement et que tu apprivoisais l’homme qui faisait vibrer ton coeur. « De toute manière, s’il me fait mal j’ai plutôt peur pour lui que pour moi. » Tu donnas un coup de coude à ton frère en laissant échapper un rire. Bien que tu avais souvent l'impression que tes frères ne faisaient pas vraiment attention à toi et qu’ils ne voyaient pas tes états d’âme, tu n’avais pas de doute que ceux-ci feraient des misères si jamais un homme s'avérait être un connard avec toi. Par contre, bien que tu ne connaissais pas Jonah depuis des lunes, tu avais l’impression que si jamais ça venait à ne pas fonctionner entre vous, il allait faire les choses dans les règles de l’art et en douceur.

Ne voulant pas donner plus de détails à Ruben, tu le força à s’asseoir sur un tabouret, à côté d’un stand de maquillage. « Ethel. Je te déteste. » Tu lui mima un bisou et batta des cils exagérément en te retournant pour sélectionner pinceau et palette de maquillage en attendant qu’il fasse son choix. « Je préfère encore être un lutin je crois, mais je te jure que je te déteste Ethel. » Tu étais contente d’avoir définitivement gagné la bataille. Tu ne chanterais pas avec lui au piano déguisés respectivement en Elsa et en Olaf, mais tu avais réussi à lui faire accepter de se transformer quand même en un personnage. « Moi aussi je t’aime. Et arrête de ronchonner sinon je dis aux enfants que tu t’appels lutin Grognon. » Tu te mis à faire un jeu d'ombre avec les différents fards pour rendre ses joues exagérément rondes et les maquilla en rouge flamboyant. Par la suite, tu fis la même chose pour que son nez ait l’air plus pointu et fit des petites tâches de rousseurs un peu partout dans son visage. Tu termina par des petites paillettes bleues. Ton regard tomba alors sur des prothèses d’oreilles pointues que tu lui mis par dessus les siennes avant même qu’il ait le temps de te dire non. Tu te reculas un peu pour admirer ton chef d'œuvre. Tu étais plutôt fière du rendu. Il fallait dire que sans avoir un talent artistique exceptionnel, tu étais tout de même douée avec des pinceaux à maquillage. Tu attrapas un miroir pour qu’il puisse admirer ce que tu avais fait. « Tadam ! Il ne te reste qu’à mettre le costume. »

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« Du tout. Mais ça faisait changement d’aller prendre un verre dans un bar et au final, on s’est plutôt bien amusé. » Prenant un instant pour considérer l’idée, il finit par faire une petite moue convaincue; au moins, il était vrai que cela s’éloignait des banalités qui pouvaient être facilement de mises lors des rendez-vous de ce type. Il avait du mal à voir sa soeur déambuler dans une galerie d’art, mais il pouvait au moins voir que cela lui avait fait plaisir - il n’y avait qu’à voir le sourire que ses lèvres portaient, qui n’était pas vraiment habituel ces derniers temps. « T’as vraiment passé un bon moment en plus, c’est ça le pire. » Cela avait surement à voir avec le fait que ce n’était pas la première fois ces derniers temps qu’elle lui parlait de cet ami qu’elle voyait régulièrement. Ce n’était pas vraiment l’endroit où elle se rendait qui lui importait, mais la personne avec qui elle y allait - et ce plutôt deux fois qu’une, puisqu’ils étaient également allés à Dreamworld alors que dans chaque souvenir de Ruben, elle se trouvait transis de frousse lorsqu’ils allaient dans ces endroits là quand ils étaient plus jeunes. « C’était surtout pour pouvoir te pousser vers les méchants et avoir le temps de me sauver si jamais il y avait un vrai vampire dans la maison hantée. » Plissant le bout du nez, il alla même jusqu’à lui tirer la langue comme lorsqu’ils étaient plus petits. « C’est pas l’ainé qui est supposée protéger le plus jeune, normalement ? » La seule fois où il jouerait cette carte là, surement, parce-que tout le reste du temps il faisait en sorte que ce soit l’inverse même quand elle ne le désirait pas.

« De toute manière, s’il me fait mal j’ai plutôt peur pour lui que pour moi. » - « Moi j’ai peur pour toi et s’il te fait du mal, j’en ai pas grand chose à faire de ce qu’il pourra ressentir. » Il haussa un sourcil, penchant quelque peu son visage sur le côté; il était on ne pouvait plus sérieux, parce-que dans cette équation à ses yeux il n’y avait que sa soeur qui entrait en comptes. Donc si cet homme mystère qui arrivait à emmener Ethel dans des galeries d’art lui faisait du mal, Ruben ne prendrait en compte que l’avis de celle qui se tenait à ses côtés en cet instant, sans hésiter un seul instant.

Il lui faudrait aussi mettre de côté ce qu’elle était gratuitement en train de lui faire subir en cet instant, en revanche, mais cela pouvait presque être envisageable. En cet instant même, il la détestait de tout son coeur, alors qu’elle le forçait à s’asseoir sur l’une des assises présentes pour lui couvrir le visage de peinture et de maquillage. « Moi aussi je t’aime. Et arrête de ronchonner sinon je dis aux enfants que tu t’appels lutin Grognon. » - « C’est celui que je vais devenir après que tu m’auras torturé en même temps. » Pourtant, il ne chercha pas à sortir de son siège, pinçant les lèvres et jetant des éclairs avec ses yeux, mais laissant sa soeur opérer sur son visage - façon de parler, il ne la laisserait pas pratiquer la moindre opération sur lui à aucun moment. « Tadam ! Il ne te reste qu’à mettre le costume. » Il secoua quelque peu la tête. « Je vois dans ton regard que t’es fière de toi. » Les oreilles en silicone le grattaient, c’était la cerise sur le gâteau. « Pas de costume Ethel, c’est terminé les bêtises. » Se relevant de sa chaise, il lui fit les gros yeux en secouant sa tête. Il attrapa tout de même le miroir qu’elle lui tendit, et ce fut à ce moment là qu’il sut qu’il était fichu: ça lui allait drôlement bien. « On t’a déjà dit que t’étais douée avec des pinceaux ? » Au moins à maquillage - il n’ait pas souvenance de sa soeur cherchant à faire des prouesses avec des pinceaux et une toile. Pinçant ses lèvres, il leva les yeux au ciel en rendant le miroir à la brune. « Je t’accorde quinze minutes Ethel, pas une de plus. » Parce-qu’il était faible face à sa soeur, malheureusement; et qu’il avait vu le sourire qu’elle gardait en tout temps depuis le début de l’après midi, et avait envie d’en profiter encore un peu.