christmas must be something more.

@ethel hartfield et @rhett hartfield

lieu: sur la route.
(c): rosamundpkes (k. stewart) + breakupscng (c. crawford), luleaby (codage).

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Ce n’était jamais simple de trouver une date à laquelle fêter Noël, entre les familles des uns et des autres, les emplois du temps de chacun, et - en réalité, cela concernait surtout Ruben. C’était souvent par rapport à lui que les festivités étaient lancées et qu’elles s’accordaient, puisqu’il passait une partie de Noël soit à l’hôpital, soit chez les Craine, les deux ou l’un sans l’autre - il aurait fallu que les fêtes de Noël durent cinq jours pour réussir à tout concilier en réalité. Ce qui avait permis de rendre quelque peu les choses plus simples cette année, paradoxalement, ça avait été la tempête: étant donné qu’il avait passé la majorité du reste du mois de décembre entre les murs de l’hôpital, les disponibilités du personnel pour les fêtes avait été chamboulées et Ben s’était retrouvé apte à pouvoir se libérer le vingt-quatre au soir cette année; il se devait juste d’être chez les Craine le lendemain midi et à l’hôpital le vingt-cinq au soir, et tout serait parfait. Sa mère avait été pus que ravie d’apprendre qu’il serait finalement des leurs, et bien sur que lui l’était aussi - il savait qu’il ne passait pas assez de temps auprès de ses parents vieillissants et de sa famille de façon générale, surtout ces derniers temps.

Il était arrivé à Kilcoy en fin d’après-midi, sans même être repassé par chez lui et sans avoir pris le temps de passer par la douche des vestiaires - mais il avait préféré partir de suite pour éviter les bouchons de fin de journée, de toutes les familles faisant en sorte d’être réunies pour la soirée qui s’annonçait. Il avait réussi à quitter l’enceinte du St Vincent avant que les premiers accidents de la route n’arrivent, aussi, car il se connaissait et aurait du mal à agir de la sorte par la suite s'il avait eu vent du moins cas qui aurait pu potentiellement l’intéresser. Il passa devant ses parents leur indiquant qu’il montait prendre une douche et se changer avant de se mêler aux festivités - Ethel et Rhett étant déjà sur place, arrivés avant lui mais ce n’était pas là difficile à réaliser comme exploit.

Vint rapidement le moment de se mettre à table, la mère Hartfield ayant bien sur comme à son habitude préparé un festin comme s’ils étaient une famille de douze à passer à table - comme s’ils étaient encore une famille si grande, surtout, alors qu’ils ne se retrouvaient que tous les cinq cette année. Cela faisait d’ailleurs bizarre de voir la table si peu remplie, tant qu’ils auraient pu diner dans la cuisine qu’ils auraient tous eu de la place sans se marcher dessus. « Je pensais que Margot venait ici ce soir, au fait ? » Leur nièce ne vivait plus chez les parents non plus, mais y avait séjourné malgré elle pendant plusieurs années alors qu’elle avait perdu ses parents bien trop jeune et n’avait pas encore acquis tous les repères de la vie. Leur mère fit un signe de la main, comme si c’était là un sujet à abandonner - ou plutôt un sujet qui la chagrinait. Alors, lorsque sa mère fut partie dans la cuisine, Ben tourna un regard étonné et un sourcil haussé en direction de leur père. « Elle a appelé hier pour dire qu’elle restait avec des amis, ou quelque-chose du genre. » Ces derniers temps, la jeune femme avait tendance à éviter la présence des autres Hartfield, même lui s’en était aperçu. Il fit une petite moue, puis se concentra de nouveau sur l’énorme plat qu’apportait sa mère et qui était bien sur trop lourd pour elle. « Attends laisse moi prendre ça. » Dans un geste fluide, il avait fait le tour de la table pour attraper le plat avant que ce dernier n’arrive trop rapidement sur les genoux du reste de la famille, le posant sur la table. « Tu coupes papa ? » C’était la tradition, après tout.

Tu avais réussi à te trouver un co-voiturage pour arriver le vingt-trois chez tes parents. Tu avais toujours apprécié de pouvoir aider ta mère pour préparer le réveillon de Noël et cette année ne faisait pas exception. Tu adorais cuisiner pour tes proches, finir les dernières décorations dans la maison, préparer des petites surprises pour chacun et terminer d’emballer les cadeaux. Tu n’avais pas encore de famille juste à toi, mais tu avais pour ton dire que de le faire pour la famille Hartfield contribuait à vous garder uni, au moins pour la période des fêtes. Tu étais contente que Rhett et Ruben se soient rendus disponibles pour passer une soirée à Kilcoy. Tu étais présente lorsque Margot avait appelé pour aviser qu’elle ne serait pas présente avec eux. Tu avais vu la tristesse sur le visage de ta mère qui avait espéré que leur famille soit la plus complète possible pour l’événement. Tu avais tenté de lui remettre un sourire au visage en redoublant d’effort pour avoir une joie contagieuse.
Toute la journée du vingt-quatre, tu avais cuisiné avec ta mère, envoyant ton père deux ou trois fois faire des courses puisque vous vous rendiez compte qu’ils vous manquaient des choses. Tu avais mis ta meilleure playlist de Noël, seulement des chansons joyeuses. Il n’était pas question de prendre la chance que quoi que ce soit jette une ombre sur vos célébrations. Lorsque Rhett était arrivé cette journée-là, tu lui avais mis dans les mains le cadeau que tu avais acheté pour vos parents aux noms de vous trois avec du papier d’emballage et lui demanda d’aller discrètement s’occuper de ça. Tu avais entrepris de terminer le montage de la bûche de Noël chocolat et caramel que tu avais commencé le matin-même. Il fallait dire qu’elle était plutôt réussie cette année contrairement à celle d’avant qui était sèche et craquelée. Lorsque Ruben arriva, tout était en place. Tu avais même eu le temps de boucler tes cheveux que tu portais plus court depuis quelques mois, de te faire un maquillage et de revêtir ta robe à paillettes bleutées. Tu n’étais pas sûre de ton choix puisque tu trouvais que tes clavicules ressortait un peu trop, qu’on pouvait s'apercevoir que tu avais perdu de nombreux kilos depuis un court moment, mais tu n’avais rien préparé d’autre et tu décida de la porter quand même.
« Je pensais que Margot venait ici ce soir, au fait ? » Tu jetas un regard à Ruben, essayant de lui faire avorter sa question avant qu’il termine de la poser, mais ta tentative fut vaine. Tu aurais dû penser à écrire à tes frères de ne pas prononcer le nom de leur nièce à leur arrivée. Tu t’empressa d’aller aider ta mère avec les plats. Elle partit avec la grosse dinde, tu la suivis avec la purée de pomme de terre et retourna en cuisine pour aller chercher la salade que vous aviez fait. « Tu coupes papa ? » Pendant que votre père coupait la pièce de résistance, tu t’occupa d’aller chercher le vin mousseux et d’en servir à tout le monde avant de t’asseoir à côté de Ruben, en face de Rhett. Le moment fatidique et le plus difficile de la soirée pour toi était maintenant arrivé : le repas. Tu n'avais rien avalé depuis le début de la journée, te disant que ça serait plus simple. Tu commenças par attraper ta coupe, la levant dans les airs afin de trinquer avec tes proches « Joyeuses veille de Noël ! » Tu t’enfilas une belle grosse gorgée de vin avant de prendre ta fourchette et ton couteau et de fermer tes yeux l’instant d’une seconde et inspirer profondément. Tu es capable Ethel, c’est juste de la dinde et des pommes de terre. Il fallait seulement que tu sois capable de te contrôler, ne pas manger jusqu’à ce que ton estomac explose littéralement et tout irait bien. Tu mis un morceau dans ta bouche, le mâchant tranquillement, l’avala. Tu pris une bouchée de pomme de terre et ce fut plus difficile. Elle te roulait dans la bouche. Tu savais la quantité de beurre que ta mère avait mis à l’intérieur. Tu attrapas la serviette de table, essuya ta bouche et laissa tomber la purée à l’intérieur discrètement. Tu te rabattis par la suite sur la salade. C’était une valeur plus sûre que le restant. « J’ai retrouvé des photos de Noël de notre enfance avec les cousins et cousines et j’ai fait un montagne. J’ai pensé qu’on pourrait le mettre sur la télévision pendant qu’on déballe nos cadeaux. » Tu essayais de garder la conversation à flot, te concentrant sur autre chose que ce que tu essayais de mettre dans ton estomac.

Maintenant qu’ils y sont, il s’en veut de ne pas avoir proposé à Evelyn de passer Noël avec sa famille. Il aurait pu lui promettre qu’ils se seraient moqués de Ruben après coup mais que, de toute façon, sa présence aurait été contre-balancée par celle d’Ethel, avec qui Evelyn s’entend sans mal. Simplement, il a eu peur que tout arrive trop vite et ça a suffi à le terrer dans son silence et dans toute absence de proposition. Force est d’avouer que maintenant, tout a une saveur différente, plus fade. Il est heureux de retrouver sa famille, évidemment, mais il y a un monde dans lequel tout aurait pu être bien plus simple encore. « J’ai retrouvé des photos de Noël de notre enfance avec les cousins et cousines et j’ai fait un montage. J’ai pensé qu’on pourrait le mettre sur la télévision pendant qu’on déballe nos cadeaux. » C’est plus fort que lui, d’étouffer un rire dans une simple expiration. Rhett ne se moque pas, pas [î]vraiment[/i], mais il ne peut s’empêcher de trouver l’idée un brin enfantine. Il sait qu’Ethel y met de son cœur et que c’est important pour elle, mais il a bien du mal à rendre toute cette situation importante pour lui aussi. Ce ne sont que de vieilles photos et des cadeaux à ouvrir comme s’ils étaient encore des adolescents. « Mange, on verra le reste après. » qu’il se contente de conseiller, parce qu’il trouve admirable cette capacité qu’elle a de vouloir refaire le monde dès qu’ils sont à table alors qu’elle n’aurait rien à craindre à gagner quelques kilos.

L’instant suivant, il retourne lui-même à son propre repas, sans aucune hâte que Ruben vante ses dernières chirurgies en date dont personne ne comprend jamais rien. Jargon médical oblige, sûrement. « C’est quand même un comble que ce soit toi qui aide maman et qui ne mange rien au final. » Lui, il trouve le parallèle amusant sans y penser davantage. Il fait simplement la discussion à sa sœur alors que le repas avance à son rythme, comme n’importe quel autre repas de Noël à l’heure actuelle. « Regarde Ruben, dix conneries à la minute et il mange pour un bataillon entier. » Alors vraiment, peu importe ce qui peut lui peser sur la conscience, il n’y a rien que Ruben n’ait déjà fait (comme demander à sa fiancée d’avorter pour toujours continuer à la tromper ensuite, en voilà un bon exemple). Et peut-être qu’il n’y a rien que Rhett n’ait déjà fait non plus, d’ailleurs, mais ça c’est un côté un petit peu moins amusant à soulever dans un repas de famille, il faut en convenir. Ses paroles sont ponctuées d’un coup de coude fraternel contre l’épaule de sa sœur et d’un énième sourire simple, qui ne se doute donc de rien. Pourquoi se douterait-il de quoi que ce soit, de toute façon ?

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« Joyeuses veille de Noël ! » S’asseyant aux côtés de sa sœur à table, Ruben leva sa coupe pour porter un toast à son tour. « Joyeuses fêtes à tous. Merci papa et maman d’avoir pris le temps d’organiser le dîner. » Parce-que ce n’était pas contre sa famille, mais jamais lui n’aurait malheureusement eut le temps de s’occuper de quelque-chose de cette taille - c’était déjà un miracle qu’il ait pu arriver à l’heure pour la soirée. Au moins, il pouvait profiter pour une fois pleinement d’être tous les cinq réunis, ce qui n’était pas arrivé depuis un bout de temps - rien que tous les cinq, presque comme cela avait pu l’être à l’époque.

Cela permettait également d’être présent aux côtés d’Ethel, maintenant que Ben savait qu’elle était retournée dans une phase compliquée de ses troubles et qu’elle avait besoin de soutien - l’ayant pour une fois elle-même admis à son petit frère. Alors bien sur que même s'il ne disait rien, son regard faisait en sorte de noter les détails, faits et gestes de la jeune femme, cette dernière étant assise à table juste à côté de lui. Il ne ferait pas le moindre commentaire, parce-que ces derniers seraient mal placés, mais il notait tout en silence et en discuterait avec elle par la suite si elle le souhaitait. « J’ai retrouvé des photos de Noël de notre enfance avec les cousins et cousines et j’ai fait un montage. J’ai pensé qu’on pourrait le mettre sur la télévision pendant qu’on déballe nos cadeaux. » Tout comme il savait pertinemment que c’était là une façon pour elle de détourner l’attention du repas sur autre chose, laissant les regards un brin plus curieux de côté pour le moment. Et cela fonctionnait d’ordinaire, Ben avait été le premier à se faire avoir plus d’une fois; Rhett semblait être sur une journée où il relèverait apparemment l’étrangeté de cette proposition, d’une certaine façon. « Mange, on verra le reste après. » Etirant un petit sourire, Ruben tourna son visage vers Ethel en ajoutant un petit clin d’oeil. « Je suis sur que ça va être super de se replonger dans les souvenirs d’enfance. »

Et parce-qu’il savait qu’il était plus sage de ne pas renchérir sur cette conversation là, il reporta son attention ailleurs en attrapant l’un des plats et en plaçant une bonne part de ce dernier dans son assiette, ne perdant pas de temps pour piocher et se régaler avec le repas. Contrairement à sa soeur, il avait toujours bon appétit et n’avait pas mangée de la journée qui plus était - il manquait clairement de nutriments. Il était prêt à renchérir sur tout, n’importe quoi, tant que le sujet n’était pas porté sur la nourriture et sur Ethel pour laisser le temps à cette dernière  de respirer - mais apparemment, Rhett était effectivement parti pour être casse pieds en cette soirée de réveillon. « C’est quand même un comble que ce soit toi qui aide maman et qui ne mange rien au final. » Ben leva les yeux au ciel. « Quand tu passes la journée la tête plongée dans la nourriture t’as plus spécialement faim après tu sais. » Comme s’il était connaisseur et qu’il avait l’habitude que ce soit son cas alors que ça ne l’était pas du tout. « Regarde Ruben, dix conneries à la minute et il mange pour un bataillon entier. » La fourchette du dit-gourmand fut reposée de façon un brin trop brusque à plat sur la table, alors qu’il s’affaissait quelque peu sur sa chaise en tournant un regard en rien amusé désormais vers son ainé. « Qu’est-ce que j’ai fait encore aujourd’hui, dis moi. » Surtout que pour une fois, il n’avait rien fait justement - c’était ça le comble dans cette histoire. Oh, Garrett savait où il devait se tenir, et Ruben n’avait jamais réellement douté de cette partie là de l’histoire; c’était pourquoi il était confiant dans l’idée de lui demandait ce qu’il lui reprochait aujourd’hui. « Tu me diras, t’auras tenu jusque la moitié du diner avant de me reprocher quelque-chose, c’est un beau score. » Le point positif ici: le sujet nourriture et Ethel était quelque peu écarté du centre de l’attention pour le moment. Pas que c’était de cette façon là que la discussion était agréable à voir tourner, mais c’était toujours ça de pris.

Le rire que Rhett tenta d'étouffer lorsque tu proposa de mettre ton montage photo à la télévision pendant le déballement des cadeaux eût pour effet de te raidir. Tu savais qu’il trouvait ton idée probablement clichée, mais tu aurais cru qu’il serait capable de mettre un peu d’eau dans son vin pour que la soirée se passe bien et son anicroche. « Mange, on verra le reste après. » Tu étais en train de regarder ton assiette et de penser à comment tu pouvais bien faire pour que tes proches aient l’impression que tu mangeais lorsqu’il prononça ses paroles. Tu relevas les yeux et lanças un regard froid à ton aîné. Tu n’aimais pas qu’il ridiculise ton idée. Puis, un frisson parcourut ta colone vertébrale. Est-ce qu’il avait remarqué que tu ne mangeais plus vraiment depuis un petit moment ? Lui qui n’était pas au courant de ton trouble alimentaire, pourquoi passait-il ce commentaire en cet instant précis ? Ton cerveau se mit à rouler rapidement pour trouver quelque chose à répondre lorsque Ruben vint directement à ta rescousse. « Je suis sur que ça va être super de se replonger dans les souvenirs d’enfance. » Tu te tourna vers votre cadet et lui fit un sourire, reconnaissante qu’il sauve la situation. Autant Garhett avait le don de te mettre faire sortir de tes gonds, même si tu tentais d’être la plus raisonnable des deux et de garder ton sang froid en tout temps, autant Ruben avait un effet apaisant sur toi. Tu préféras ne pas répondre et mis une bouchée de salade dans ta bouche que tu pris le temps de mâcher bien lentement. « C’est quand même un comble que ce soit toi qui aide maman et qui ne mange rien au final. » Tu déposa ta fourchette un peu plus sèchement que tu aurais voulu. Qu’est-ce qu’il avait à parler de ton alimentation tout d’un coup. « Depuis quand tu surveilles ce que je mange ? » Tu étais plus habituée à ce qu’il ne te porte pas vraiment attention, qu’il tente d’avoir l’attention sur lui même ou bien qu’il se chamaille avec Ruben. « Quand tu passes la journée la tête plongée dans la nourriture t’as plus spécialement faim après tu sais. » Tu avais peur que Ruben analyse également ton comportement pendant le repas, mais il avait l’air à être de ton côté, ne pas vouloir te mettre de pression en cette veille de Noël et tu lui en étais vraiment reconnaissante. Tu renchéris pour essayer de donner une explication qui avait du sens. « J’ai grignoté toute l’après-midi en cuisinant. Ça prend bien quelqu’un pour goûter à ce qu’on cuisine. » Tu avais tenté d’adoucir le ton de ta voix, essayant de ne pas paraître trop sur la défensive. Tu lanças un coup d’oeil à ta mère, espérant qu’elle n’ait pas remarqué que tu n’avais pas mis une cuillère dans ta bouche de toute la journée. « Regarde Ruben, dix conneries à la minute et il mange pour un bataillon entier. » Tu ne pouvais pas croire qu’il cherchait vraiment la confrontation en cette veille de Noël alors que la soirée avait bien commencé. Tu sentis Ruben se raidir et tu n’arrivas pas à intervenir avant que celui-ci réponde à votre aîné. « Qu’est-ce que j’ai fait encore aujourd’hui, dis moi. Tu me diras, t’auras tenu jusque la moitié du diner avant de me reprocher quelque-chose, c’est un beau score. » Tu le sentais, cette soirée allait virer au vinaigre et tu ne pourrais rien sauver. Tu trouvais que c’était un manque de respect envers vos parents que tes frères se chamaillent alors que vous vous retrouviez rarement tous ensemble au fur et à mesure que les années avançaient. « C’est assez ! Vous n’êtes pas capable d’enterrer la hache de guerre seulement pour une soirée ?! » Tu laissas tomber ta fourchette, attrapa ta coupe de vin et avala le restant d’un trait avant de te resservir. Tu n’étais pas du genre à forcer sur l’alcool normalement, mais tu avais besoin de quelque chose pour calmer tes nerfs. Tu te sentais énervée, sur la défensive et tu ne voulais pas dire un mot de travers. Tu te leva, allas porter ton assiette dans l’évier de la cuisine. Tu pourrais prétexter que le comportement de Rhett et Ruben t’avait complètement coupé l’appétit si jamais des remarques sur ton alimentation étaient encore passées. Tu repris place à la table, prit une autre gorgée de ta coupe. « Si Jack était là, il vous donnerait à tous les deux une claque derrière la tête et vous dirait que ça ne se fait pas de se chamailler la veille de Noël. » Depuis ta dernière visite avec Ruben à Kilcoy, tu essayais de parler un peu plus de Jackson, espérant que ça t'aiderait à avancer ton deuil. Quoique vous n’aviez jamais vraiment de difficulté à le ramener lorsqu’il y avait un conflit entre vous.

C’est à peine s’il voit le regard froid qu’Ethel lui tend lorsqu’il lui demande de manger plutôt que de passer son temps à leur proposer des idées plus ou moins viables. Il n’y voit pas le mal, lui, alors il ne pense pas réellement qu’Ethel puisse le tenir coupable de quoi que ce soit en retour non plus. Il se contente de vouloir le meilleur pour elle, comme Jackson l’aurait fait, à vouloir qu’elle engraisse un peu ses bras où les os se devinent trop facilement. « Je suis sur que ça va être super de se replonger dans les souvenirs d’enfance. » Evidemment, Ruben va en son sens. Il sait arrondir les angles comme personne, quand il l’a décidé. C’est plus fort que lui: il fonce tête baissée si cela peut lui permettre de gagner une bonne image.

« Depuis quand tu surveilles ce que je mange ? » Elle s’emporte et malmène les couverts alors que Rhett prend le temps de manger sa pièce de viande avant de lui offrir une réponse. « Y’a pas besoin de le faire. » Personne n’a besoin d’être vraiment attentif à Ethel pour se rendre compte qu’elle mange comme un moineau, et cela se démontre plutôt bien puisque les mots viennent de la bouche de Rhett, qui est loin d’être un fin observateur. « Quand tu passes la journée la tête plongée dans la nourriture t’as plus spécialement faim après tu sais. » Et depuis quand Ethel passe toutes ses journées plongée dans la nourriture, au juste ? Elle a aidé à préparer ce repas-ci, c’est un fait, mais l’excuse ne fonctionne pas pour tous les repas qu’ils ont pu partager avant ça. « J’ai grignoté toute l’après-midi en cuisinant. Ça prend bien quelqu’un pour goûter à ce qu’on cuisine. » Le souffle qu’émet Rhett en même temps qu’il laisse un coin de ses lèvres s’élever dans un sourire inégal ont tout pour faire comprendre à sa famille qu’il ne croit pas un seul instants les mots de sa petite soeur et la soupçonne de chercher désespérément des excuses où elle le peut. « Bien sûr. » Répondent toute l’ironie et la condescendance du monde.

« Qu’est-ce que j’ai fait encore aujourd’hui, dis moi. Tu me diras, t’auras tenu jusque la moitié du dîner avant de me reprocher quelque-chose, c’est un beau score. » Il est piqué au vif et ça fait sourire Garrett, dont le nouveau sport exécuté à haut-niveau est celui de faire de la vie de son petit frère un enfer. Et Dieu sait qu’il est doué sur ce point, comme en témoigne l’attitude du garçon montant aussitôt au créneau. « C’est assez ! Vous n’êtes pas capable d’enterrer la hache de guerre seulement pour une soirée ?! » Elle en fait des tonnes à partir de rien et son petit numéro consistant à quitter la table et boire son verre d’une traite n’a rien pour impressionner Rhett ni même l’inquiéter. Preuve en est, il attaque une seconde pièce de viande sans davantage se poser de question. C’est la parfaite issue de secours pour jeter les restes de son repas, comme Rhett l’avait déjà anticipé - mais c’est parce qu’elle a grignoté cet après-midi, voyons. « Si Jack était là, il vous donnerait à tous les deux une claque derrière la tête et vous dirait que ça ne se fait pas de se chamailler la veille de Noël. » - « Et il te dirait de te mêler de tes problèmes parce qu’on va pas mourir d’une dispute, nous. » Il était amusé jusqu’à il y a peu encore mais la mention de Jackson a l’effet tout inverse. Leur frère ne mérite pas d’être mêlé à cette dispute, et elle n’a pas le droit de le mentionner comme si elle le connaissait mieux que quiconque. Elle devrait régler ses propres problèmes avant de vouloir mettre son nez dans ceux mêlant Rhett et Ruben, voilà ce qu’il en pense surtout.

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@ethel hartfield et @rhett hartfield

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Son regard était peut-être posé sur Rhett de l’autre côté de la table, alors que ce dernier semblait avoir perdu ses derniers neurones à peu près fonctionnels en passant les pieds sous cette dernière, mais son attention était en grande partie focalisée sur sa soeur à ses côtés. Il savait que le discours de leur ainé allait être quelque-chose qui la marquerait, ou du moins la ferait réagir - parce-qu’il connaissait des détails de l’histoire dont Rhett n’avait pas connaissance. Bien sur qu’il perçut la façon dont elle posa sa fourchette de façon plus appuyée à la suite de sa remarque. « Depuis quand tu surveilles ce que je mange ? » - « Y’a pas besoin de le faire. » Ce n’était pas le genre de chose qui était nécessaire de remarquer à haute voix, bon Dieu - ne pouvait-il pas se faire des remarques comme toutes les autres personnes normales, à se dire qu’à avoir le nez dans les gamelles toute la journée pouvait parfois couper l’appétit ? Pourquoi devait-il réussir à remarquer les choses qui passaient d’ordinaire sous silence le seul jour de l’année où cela aurait appréciable qu’il ne le fasse pas ? « J’ai grignoté toute l’après-midi en cuisinant. Ça prend bien quelqu’un pour goûter à ce qu’on cuisine. » - « Bien sûr. » Et ce ne fut que parce-qu’il ne désirait pas mettre davantage l’accent sur cette partie là de la discussion qu’il ne lui demanda pas quel état son problème avec le fait qu’Ethel ne touche qu’à peine à son assiette, là où lui se goinfrait comme s’il n’avait jamais mangé de sa vie.

Cela eut eu moins le don de laisser assez de temps à Garrett pour lancer les hostilités contre lui, le fait de se la fermer pour une fois. Pas qu’il en était ravi, mais au moins il n’était pas à l’initiative de ce combat de coqs qui ne cesserait jamais entre eux. Sauf que là où c’était déjà quelque-chose qui agaçait Ethel, cette dernière ne fut pas capable de contenir ses commentaires et ses émotions sur la situation. « C’est assez ! Vous n’êtes pas capable d’enterrer la hache de guerre seulement pour une soirée ?! » Ecarquillant les yeux, Ruben commença d’abord par pointer du doigt Garrett avant de lever les mains en signe d’innocence: il était du côté d’Ethel, mais il était hors de question qu’il se fasse remonter les bretelles alors qu’il n’était pas responsable. Dans son élan émotionnel, la jeune femme attrapa d’ailleurs son verre de vin pour le finir d’une traite et son assiette pour aller la porter en cuisine; ce fut pendant ce laps de temps où elle ne fut pas à leurs côtés que Ben reporta son regard sur Rhett en secouant son visage de gauche à droite. « T’es vraiment idiot et t’as pas besoin de forcer en plus, c’est ça qui est incroyable. » C’était là presque une habitude, de l’entendre traiter son frère d’idiot - il le pensait vraiment.

« Si Jack était là, il vous donnerait à tous les deux une claque derrière la tête et vous dirait que ça ne se fait pas de se chamailler la veille de Noël. » - « Et il te dirait de te mêler de tes problèmes parce qu’on va pas mourir d’une dispute, nous. » - « Mais c’est quoi ton problème Garrett, sérieux. »

Même le ton emprunté par Ruben en cet instant était exaspéré, lassé, du comportement de leur ainé. Oh, pas qu’il était véritablement étonné - il avait toujours été celui d’eux tous à réagir le plus rapidement à la moindre chose, impulsif qui n’avait trouvé satisfaction que dans le sport de haut niveau. « Je suis du même avis que toi sur le fait qu’on se remettra d’une dispute, mais t’es pas obligé d’en lancer une à chaque fois qu’on se voit tu sais. » C’était surmené un brin ingrat de sa part d’attaquer cette discussion là de cette façon, alors que pendant de longs mois une certaine trêve avait été de mise entre eux - elle n’était plus d’actualité puisque Ruben n’avait plus autant besoin du coup de main de Rhett, autant parce-qu’il n’était pas dans les petits papiers de celle qui partageait un jour sur deux sa vie. « Parce-que t’en as rien à faire apparemment mais je vais le dire quand même: ça fait mal à d’autres personnes ici et tu sais très bien qu’Ethel a raison sur le fait que Jackson nous aurait fait la morale s’il avait été là. » Il fit du coin de l’oeil sa mère se faire toute petite sur sa chaise et jouer nerveusement avec sa service en tissu. Il ferma les yeux un instant, tournant la tête pour les rouvrir en portant son regard sur la matriarche Hartfield. « Désolé maman. Je sais que t’es du même avis en plus. » Jackson était celui de tous qui aurait du s’en sortir le mieux, avec tout le monde.

« Y’a pas besoin de le faire. » Tu avais toujours cru que ton aîné ne portait pas attention à toi, encore moins à ton physique et à ce que tu mangeais. Tu te rendais maintenant compte que ce n’était pas vraiment le cas, qu’il ne faisait que ne pas porter de commentaire sur tout ça normalement. Il était probablement trop occupé avec sa propre vie pour s’inquiéter de la tienne. Il fallait toutefois qu’il se décide à se mêler de tes affaires le soir de Noël, en présence de toute la famille. Il te vient à l’esprit que ce n’était que pour faire réagir Ruben qu’il passait des commentaires que tu trouvais mesquin sur toi puisqu’il savait pertinemment que votre cadet prendrait ta défense. « Bien sûr. » Ne se rendait-il pas compte que ses commentaires t’atteignaient ? Si ce n’était pas de la présence de vos parents, tu lui crierais au visage que c’était trop difficile de manger depuis bien longtemps et que ce n’était pas en se sentant surveillé que tu commencerais à le faire, mais tu ne pouvais pas l’avouer à ta mère et ton père. Tu en profitas pour aller jeter ton assiette et pour tenter de reprendre ton sang froid dans la cuisine. Tu réagissais trop fort et tu le savais. Normalement, tu étais celle qui essayait de ne pas prendre partie, de rester douce et de tempérer tes frères. Il fallait que tu te ressaisisse pour réussir à reprendre ton rôle de médiatrice. Tu repris place à la table en t’accrochant à ta coupe de vin. Tu n’étais pas du genre à forcer sur l’alcool normalement, mais ce soir-là, tu avais l’impression que c’était ta seule boué de secours. Tu ne peux toutefois pas t’empêcher de prononcer le nom Jackson. La réaction de Rhett fut immédiate. « Et il te dirait de te mêler de tes problèmes parce qu’on va pas mourir d’une dispute, nous. » Il était méchant. Tu n’avais pas eu l’intention de le blesser avec tes paroles, mais tu avais l’impression que c’était tout le contraire. Une autre petite gorgée de ta coupe. Tu serais bientôt pompette et tu savais que tout filtre disparaîtrait alors. C’était peut-être une bonne chose après tout. « Mais c’est quoi ton problème Garrett, sérieux. » Ruben venait encore à ta rescousse. C’était là toute la différence dans ta relation avec tes deux frères. Là où tu savais que Ruben serait toujours présent pour toi, tu avais l’impression que Rhett ne se préoccupait pas vraiment de savoir comment tu allais et si ce qu’il disait pouvait te blesser. « Je suis du même avis que toi sur le fait qu’on se remettra d’une dispute, mais t’es pas obligé d’en lancer une à chaque fois qu’on se voit tu sais. Parce-que t’en as rien à faire apparemment mais je vais le dire quand même: ça fait mal à d’autres personnes ici et tu sais très bien qu’Ethel a raison sur le fait que Jackson nous aurait fait la morale s’il avait été là.  » Ruben avait raison. Tu étais la seule qui parlait, mais tu savais que ça faisait de la peine à ta mère de voir que les deux hommes n’étaient pas capable de rester calme et de s’entendre au moins une fois dans l’année. Bien qu’ils étaient tous les deux d’accord sur une seule chose et qu'une dispute ne ruinerait pas leur relation, tu avais toujours peur qu’un des deux pousse le bouchon trop loin. « Tu sais quoi Rhett ? Tu as raison. Je ne mange plus depuis bien des années, mais ce n’est pas en vous disputant autour de la table que ça va me redonner l’appétit. Quoi que manger et aller vomir après m'aurait peut-être évité tes commentaires. » Il était maintenant au courant que tu avais un problème alimentaire. Quoi que tu ne lui avais pas dit directement que tu étais anorexique. Allait-il faire le rapprochement ? Tu ne voulais pas être confronté au regard dévasté de ta mère et de ton père. Tu attrapa ta coupe et décida de sortir de table pour aller fumer une cigarette sur le balcon de la maison familiale. Tu avais besoin de souffler un peu. Si jamais tes frères décidaient de venir te rejoindre, tu étais prête à essayer d’avoir une conversation avec eux, mais tu ne pouvais pas le faire à l’intérieur. Tu te sentais trop coincée.

Il jugeait ne pas être particulièrement de mauvaise foi jusque-là, mais il avoue sans mal qu’il a cessé de faire semblant de faire des efforts en ce sens à la seconde où Jackson a été mêlé à cette discussion. Il le tolère d’autant moins alors qu’elle fait de lui un argument d’autorité, comme si elle en avait le droit, comme si elle le connaissait mieux que les autres personnes autour de cette table. S’il était présent, Rhett agirait autrement, mais c’est justement parce qu’il ne reviendra jamais et qu’il n’a pas de regard sur cette scène qu’il se permet d’agir ainsi, quoiqu’en pense le frère restant. « Mais c’est quoi ton problème Garrett, sérieux. » Autant de problèmes qui ne sont pas ceux de Ruben, parce qu’il joue à un niveau bien différent à ce jeu-là, lui et son harem, lui et son propre appartement duquel il s’est retrouvé viré pendant des mois. « Ruben, mêle toi de ce qui te regarde. Raconte ta dernière opération à maman, ça nous fera les pieds. » Cette conversation ne regarde qu’Ethel et lui, et il n’a certainement pas besoin de jouer les chevaliers servants. Lui non plus n’a pas besoin de citer Jackson, et il a encore moins blesser d’expliquer que leurs mots ont des conséquences et blessent les gens. Rhett est un adulte, il sait ce genre de choses. Il n’en fait souvent pas grand chose, mais cela n’empêche qu’il le sait malgré tout.

« Tu sais quoi Rhett ? Tu as raison. Je ne mange plus depuis bien des années, mais ce n’est pas en vous disputant autour de la table que ça va me redonner l’appétit. Quoi que manger et aller vomir après m'aurait peut-être évité tes commentaires. » Il lève un sourcil et dépose son regard sur la première concernée, une Ethel n’ayant jamais autant parlé depuis des années. Elle déballe tout comme s’il avait réellement essayé de titiller ses limites, ce qui est loin d’être le cas. Tout ce qu’il voit, c’est qu’elle s’est certainement levée d’un pied particulièrement mauvais pour être d’une telle humeur. L’annonce n’en est pas vraiment une, finalement, et il reste de marbre face aux mots d’une cadette enragée. « Mange maman, c’est sa crise de l’année, ça lui passera. » Du côté de Rhett, au moins, cela ne lui coûte pas le moins du monde l’appétit. Il connaît assez Ethel pour savoir qu’elle va prendre l’air, réfléchir, et revenir en s’excusant. Comme toujours. « Va la voir, fais lui un tuto pour qu’elle apprenne à mâcher, et tout ira bien ensuite. » Puisque Ruben ne saura sûrement pas faire autre chose que d’aller voler à son secours, alors il se permet au moins de lui donner le conseil le plus utile pour sa soeur: qu’elle mange, et qu’elle arrête de tous leur prendre la tête avec ses problèmes qui n’en sont pas.

christmas must be something more.

@ethel hartfield et @rhett hartfield

lieu: sur la route.
(c): rosamundpkes (k. stewart) + breakupscng (c. crawford), luleaby (codage).

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« Ruben, mêle toi de ce qui te regarde. Raconte ta dernière opération à maman, ça nous fera les pieds. » Il ouvrit la bouche pour finalement la refermer d’un coup aussi sec - aussi surprenant que cela pouvait l’être, Rhett lui avait quelque peu coupé le sifflet. Pas qu’il ne savait pas quoi répondre à son ainé, mais plutôt qu’il était surpris qu’il propose une activité qu’il ne tolérait que par politesse le reste du temps - il n’avait pas non plus saisi l’occasion pour jeter un peu plus d’huile sur le feu de son côté, ce qui restait malgré tout surprenant.

« Tu sais quoi Rhett ? Tu as raison. Je ne mange plus depuis bien des années, mais ce n’est pas en vous disputant autour de la table que ça va me redonner l’appétit. Quoi que manger et aller vomir après m'aurait peut-être évité tes commentaires. » Le regard toujours porté en cet instant en direction de leur mère, Ruben ferma les yeux, soupirant lourdement. C’était exactement cette situation qu’ils avaient essayé d’évier depuis des mois et des années; il disait ils car il s’impliquait personnellement auprès de sa soeur et des troubles qui étaient les siens depuis des années. L’instant suivant, il senti autant qu’il entendit Ethel quitter la table pour sortir sur la terrasse, et il se frotta les yeux d’une main. « Mange maman, c’est sa crise de l’année, ça lui passera. » Complètement demeuré serait une définition parfaite de Rhett en cet instant, qu’il se disait alors que son regard se reposait sur lui. « Va la voir, fais lui un tuto pour qu’elle apprenne à mâcher, et tout ira bien ensuite. » Secouant la tête, Ruben n’en croyait pas ses oreilles; ou plutôt: il était surpris de réussir à être encore étonné avec les années. Il devrait s’y attendre, c’était là tout à fait le type de comportement qu’il adoptait de façon plutôt aisée et régulière: l’attitude de celui qui n’en avait que trop peu à faire de sa famille. « Si un jour j’ai besoin d'un cas d’école pour mes étudiants sur les pires comportements d’abrutis de l’espèce humaine, j’hésiterais pas à t’appeler Garrett. » S’essuyant la bouche et reposant la serviette en tissu d’un geste surement un peu trop brutal, il posa ses mains sur ses hanches sans lâcher le regard de son frère. « Je pensais que tu t’étais amélioré ces derniers temps mais pas du tout en fait: tu seras jamais capable de voir la détresse dans laquelle elle est. » Il sortit à son tour de table.

Rhett avait au moins raison sur une partie: bien sur que Ruben serait allé la voir. Arrivé à hauteur de sa soeur, il passa un bras par dessus ses épaules et il déposa un baiser sur sa joue. « Fumer est mauvais pour la santé, mademoiselle Hartfield, je vous l’ai déjà dit je crois. » Bien sur que son ton était empli de bienveillance et qu’il tentait là surtout une touche d’humour pour ajouter un brin de légèreté. « T’en fais pas pour Garrett. C’est un idiot, faut pas faire attention à lui. » Il n’avait surement rien compris de ce qu’il venait de se passer de toutes façons, alors autant laisser de côté la discussion qui venait de se passer à table entre eux.

Si tu étais complètement honnête avec toi-même, tu n’étais pas totalement surprise que Rhett ridiculise ta maladie. Quoi que tu n’étais pas sûre qu’il ait complètement comprit que tes paroles n’étaient pas exagérées que c’était effectivement ce que tu faisais depuis plus de quinze ans : t’affamer ou bien manger jusqu’à t’exploser le ventre et vomir par la suite. Tu avais bien sûr eût des périodes de quasi-rémission où tu allais mieux que d’autres fois. Tu étais sur la défensive pendant le repas puisque tu redoutais les commentaires que pourraient avoir ta mère, ton père ou ton frère et lorsque ça avait été le cas, tu n’avais pas pu garder ton calme comme tu l’aurais voulu. Ça faisait trop longtemps que tu gardais tout ça pour toi. La solution que tu avais trouvé pour faire redescendre la tension à l’intérieur de toi avait été d’aller t’isoler à l’extérieur et de t’allumer une cigarette. Tu tirais dessus rageusement en essayant de retenir les larmes qui menaçaient de se mettre à couler lorsque tu sentis le bras de Ruben se poser sur tes épaules. Tu ne l’avais pas entendu arriver à côté de toi, trop perdue dans tes pensées. « Fumer est mauvais pour la santé, mademoiselle Hartfield, je vous l’ai déjà dit je crois. » Bien qu’il te l’ait dit quelques fois et que tu savais qu’il voulait que tu arrêtes, tu sentais une tentative de légèreté dans sa voix. « Fumer est peut-être mauvais pour ma santé, mais je t’assure que c’est bon pour la survis de bien des abrutis. » Tu étais en colère contre ton aîné puisque tu ne te permettais pas d’avoir ces mots pour tes frères normalement. Tu les défendais normalement dans leurs agissements, mais tu te sentais trop blessé pour le faire en ce moment-même. « T’en fais pas pour Garrett. C’est un idiot, faut pas faire attention à lui. » Tu éteins ton mégot et t’en alluma une deuxième que tu entrepris de fumer un peu plus doucement, maintenant que tu te sentais un peu plus calme. « Tu sais, je ne m’attendais pas à ce qu’il me dise qu’il serait là pour moi, qu’il allait m'aider, mais je ne m’attendais tout de même pas à ce jugement et cette indifférence. » C’était ce qui te faisait le plus mal : te rendre compte qu’il se foutait complètement de ce qui pouvait se passer avec toi. « Tu sais, j’en ai parlé à Evelyn. Elle m’a dit de lui laisser sa chance, de lui dire pour ma maladie, qu’il voudrait sans doute être présent pour moi comme je l’ai été pour lui. Tout qu’un fail. » Et ce n’était pas la faute d’Evelyn. Tu étais pas mal convaincue qu’elle serait surprise de l’agissement de ton frère. Lorsque tu eu terminé ta deuxième cigarette, tu pris une grande inspiration. Tu étais prête à retourner à la table. Tu t’étais fait une carapace, un mur de pierre. Tu entras dans la maison et alla donner un bisou sur la joue de ta mère et réclamer un câlin à ton père. C’était ta manière à toi de te faire pardonner. Tu allas au salon chercher les cadeaux que tu avais fait à chaque membre de ta famille avant de regagner ta place à la table. Tu regarda Rhett dans les yeux. « Je suis capable d’accepter le fait que tu ne veuilles pas entendre parler de mes problèmes. Mais s’il te plaît, ne me ridiculise pas. Je te demande seulement une chose : laisse de côté tes petits commentaires sur mon alimentation. Je te jure que si je pouvais seulement manger comme tout le monde, je le ferais sans faire chier personne. » Tu attrapas le cadeau qui était identifié à son nom et lui tendis. « Joyeux Noël. » À l’intérieur, il y avait une cravate d’un bleu royal profond que tu avais choisis soigneusement pour lui. À l’intérieur de la boîte, il y avait une lettre que tu avais pris le temps de lui écrire à la main. Joyeux Noël mon grand frère. Lorsque j’ai vu cette cravate, je t’ai immédiatement vue avec elle à ton cou pour la première de ton film. Je suis fière de ce que tu as réussi à accomplir cette année malgré toutes les embûches. Merci de m’avoir fait confiance pour tenter de t’aider du mieux que je pouvais. Je t’aime et je souhaite que le meilleur est à venir pour toi. Ta petite soeur xxx. Si tu avais pu, lui aurait enlevé la lettre, craignant qu’il te trouve quétaine. Les mots venaient du fond du coeur, mais tu n’étais pas sûre qu’il saurait les apprécier et qu’il comprendrait que tu étais vraiment sincère.

Il s’occupe les mains en attendant que les deux autres membres de la fratrie reviennent. Sa mère ne lui partage pas un regard noir, mais elle lui partage cependant une œillade terriblement désolée: il est évident qu’elle se demande comment elle a pu en arriver là et manquer à ce point l’éducation d’un de ses enfants. Parfois, Rhett se pose à son tour la même question et il se dit que tout est finalement la faute de sa mère, sinon lui aussi serait aussi faussement avenant et empathique que Ruben: il y a fort à parier qu’en cet instant, il est occupé à casser du sucre dans le dos de Rhett. « Je suis capable d’accepter le fait que tu ne veuilles pas entendre parler de mes problèmes. Mais s’il te plaît, ne me ridiculise pas. Je te demande seulement une chose : laisse de côté tes petits commentaires sur mon alimentation. Je te jure que si je pouvais seulement manger comme tout le monde, je le ferais sans faire chier personne. » Le regard bleu du rugbyman se pose sur sa sœur sans savoir quoi répondre. Il n’a pas l’impression d’entendre Ethel, seulement une voix dans un clip pour appeler à être plus attentifs les uns envers les autres. Il a l’impression d’être un gamin à qui ont apprend les gestes de premiers secours et à qui on demande de faire attention à ses proches et à autrui. Il n’est pas sans ressentir de sentiments, loin de là, mais pour les choses qu’il ne comprend pas il a terriblement du mal à agir en conséquences et à se montrer avenant, même alors qu’il s’agit de sa propre soeur et qu’il est évident qu’il l’aime de tout son coeur - même cet abruti de Ruben, il n’en pense pas moins, et il est la preuve la plus évidente de sa bonne volonté.

Son regard se pose sur Ethel, sur ses mouvements, sur les os saillants de sa clavicule. « Joyeux Noël. » La cravate se dégage rapidement du reste du cadeau et il esquisse un sourire attendri, de la même manière qu’il l’aurait sans doute fait face à n’importe quel cadeau que sa soeur aurait pu lui offrir. Ce sourire est aussi pour lui le moyen d’enterrer la hache de guerre, ou tout du moins de prouver qu’il ne lui tient pas rigueur de quoi que ce soit à une plus grande échelle. A la lumière de leur dernière discussion en date, la lecture de la lettre manuscrite laissée à l’intérieur de la boîte a tout pour l’attendrir davantage encore. Un de ses bras se lève pour laisser Ethel s’approcher de lui, laissant sa main trouver le creux (trop creux, justement) de ses omoplates ensuite. Il embrasse rapidement sa tempe, sans s’attarder mais sans faire semblant non plus. Il est sincèrement touché de son mot autant que du fait qu’elle croit en lui. Il veut croire aussi que l’avenir sera plus radieux que ce que tout le monde a pu lui prédire. « On en rediscutera, ok ? » Il ne veut pas faire ça ici et maintenant alors que leurs parents attendent encore avec utopie que le dîner se passe à merveille. Surtout, il ne veut pas avoir cette discussion sous les yeux d’un Ruben ayant éternellement des commentaires à apporter à toutes les situations - et celle-ci en particulier, à n’en pas douter. « Joyeux Noël. » Ca, au moins, il peut le lui dire maintenant parce qu’il le pense sincèrement. « Je finis de manger avec vous et je rentre à Brisbane. Je vais pas m’attarder. » Parce qu’il sait qu’il ne ferait que plomber l’ambiance, et parce qu’il a entre temps eu le temps de contacter Evie: la possibilité de passer la soirée avec elle l’attire bien plus que celle d’observer Ruben en chien de faïence et Ethel comme une personne qu’il ne comprend et ne connait plus. Avec Evelyn, il n’y a rien de tout ça.

christmas must be something more.

@ethel hartfield et @rhett hartfield

lieu: sur la route.
(c): rosamundpkes (k. stewart) + breakupscng (c. crawford), luleaby (codage).

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« Fumer est peut-être mauvais pour ma santé, mais je t’assure que c’est bon pour la survis de bien des abrutis. » Et bien sur que ce fut là une réflexion de la part d’Ethel qui l’étonna, mais qui le fit bien trop rire pour ne pas laisser ce dernier se faire entendre sans aucun gêne. « J’ai presque envie de te voler ton paquet de clopes pour le coup, on va pas se mentir. » Parce-que peut-être que d’être remis en place par leur soeur lui ferait peut-être du bien à Garrett, lui qui ne voyait pas à quel point il faisait du mal à cette dernière à jouer à celui qui ne remarquait pas que quelque-chose n’allait pas. Ou plutôt: à ne pas remarque que c’était le cas. Pourtant, il n’était pas nécessaire de faire beaucoup d’efforts pour que ce soit le cas. L’amusement et le rire de Ruben furent cependant de courte durée lorsqu’elle reprit la parole. « Tu sais, je ne m’attendais pas à ce qu’il me dise qu’il serait là pour moi, qu’il allait m'aider, mais je ne m’attendais tout de même pas à ce jugement et cette indifférence. » La prise de sa main sur son épaule se resserra quelque peu tendrement. « Tu sais, j’en ai parlé à Evelyn. Elle m’a dit de lui laisser sa chance, de lui dire pour ma maladie, qu’il voudrait sans doute être présent pour moi comme je l’ai été pour lui. Tout qu’un fail. » Comme si Evelyn était de bon conseil - il se retint du commentaire. « Il comprend pas surtout, c’est pour ça qu’il réagit comme ça. » Il ne défendait pas Rhett - il n’existait que peu de situations où il le ferait -, mais il savait que c’était un problème de cet ordre là pour lui: Rhett vivait dans un monde où les troubles mentaux n’existaient pas. Cela était particulièrement visible avec la façon dont il gérait son addiction.

Ils rentrèrent dans la salle à manger - bien sur que même avant que Ethel prenne la parole, Ben posa un regard noir sur Garrett qui lui demandait silencieusement de faire des efforts; il ne savait pas si ce dernier allait être perçu, mais il ne pouvait se permettre de faire le moindre commentaire sans que cela ne se transforme en un énième règlement de compte alors il garda la parole pour lui et la laissa à Ethel surtout. « Je suis capable d’accepter le fait que tu ne veuilles pas entendre parler de mes problèmes. Mais s’il te plaît, ne me ridiculise pas. Je te demande seulement une chose : laisse de côté tes petits commentaires sur mon alimentation. Je te jure que si je pouvais seulement manger comme tout le monde, je le ferais sans faire chier personne. » Bien sur que Ruben serra quelque peu les mâchoires à ses explicitons: cela resterait toujours abstrait pour Rhett, il n’avait pas besoin de réellement écouter ou de regarder les réactions de ce dernier pour le savoir en l’anticiper. Si un jour son frère en venait à lui demander de vraies explications, il lui en donnerait - mais le fait qu’Ethel se lève pour tendre à son ainé son cadeau de Noël signait la fin de la discussion et il n’était personne pour relancer cette dernière. Alors, il se contenta de se concentrer sur le présent offert. « Joyeux Noël. » Au moins, la réaction de Rhett fut adaptée cette fois-ci - le sourire et l’attitude de paire avec. « On en rediscutera, ok ? « Ca ne lui était pas adressé, mais il entendit tout de même - et nota dans un coin de son esprit d’aborder de nouveau le sujet avec l’un et l’autre dans des discussions séparées. « Joyeux Noël. » Et parce-que c’était le bon moment pour enchainer sur cette lancée, Ruben se dirigea vers le sapin et se pencha au pied de ce dernier. « On a qu’à enchainer sur le reste des cadeaux, aller. »

« Je finis de manger avec vous et je rentre à Brisbane. Je vais pas m’attarder. » Cette remarque de la part de Garrett ne l’étonnait en rien en réalité - il pensait même que c’était là une précision qu’il aurait apporté bien plus tôt dans la conversation. « Perso, je suis pas d’astreinte ce soir donc j’ai prévu de rester ici. » Ce n’était pas souvent qu’il pouvait passer la soirée complète chez ses parents, et cela faisait longtemps qu’il ne leur avait pas accordé un véritable moment sans avoir à s’échapper dès que l’occasion se présenterait. Il tourna son regard vers sa mère, qui gardait une mine grisée malgré tout et qui n’avait que peu parlé pendant le repas ce qui lui ressemblait en rien. « Tu veux vraiment entendre mes dernières opérations maman ? » L’idée avait été lancée comme une boutade de la part de Rhett plus tôt au cours du diner, et il comptait se tenir et ne pas aborder ce type de sujets mais après tout, pourquoi pas ? Si cela pouvait permettre à sa mère de penser à autre chose et ne plus tirer une tête de six pieds de long, il prenait. Il était venu pour passer du bon temps lui, pas pour gâcher ce dernier.

« J’ai presque envie de te voler ton paquet de clopes pour le coup, on va pas se mentir. » Tu levas les yeux vers Ruben et laissa échapper un petit rire qui eût pour effet de détendre un peu l’atmosphère. C’était probablement les deux verres de vin que tu avais bu un peu trop vite qui te faisaient parler sans filtre puisque normalement, tu faisais attention aux termes que tu employais quand tu parlais de ta famille. Tu n’étais pas du genre à traiter Rhett d’abrutis surtout devant Ruben alors que tu travaillais à ce que leur relation soit un peu meilleur, mais c’était pratiquement ce que tu venais de faire. « Il comprend pas surtout, c’est pour ça qu’il réagit comme ça. » Tu haussas les épaules, te raccrochant à cette idée. C’était légèrement moins douloureux de penser qu’il ne comprenait pas ta maladie et comment tu pouvais te sentir que de te dire qu’il était comme ça avec toi parce qu’il se foutait bien de comment tu pouvais aller. L’indifférence de ta famille était pas mal un de tes pires cauchemars, ce qui te blessait le plus alors que tu leur accordais une grande importance depuis pas mal toujours.

Lorsque tu repris ta place à la table familiale, tu étais un peu plus calme. Tu avais réussi à atteindre un état de lâcher prise. Ruben se préoccupait de toi, il savait comment tu allais, est-ce que tu avais vraiment besoin que Rhett fasse la même chose ? Il fallait que tu apprennes à ne rien attendre de lui pour que ses réactions ne t’atteignent plus aussi durement. Tu te doutais bien qu’il n’était pas de mauvaises volontés toutefois… Tu préféras lui donner son cadeau pour clore le sujet. C’était pour toi un drapeau blanc. Tu devais toutefois avouer que la main dans ton dos, le bisou rapide sur ta tempe avait eût l’effet d’un baume. Tu sentais qu’il était content de son cadeau, que ta lettre que tu aurais aimé déchiré avait peut-être touché un peu son coeur. « On en rediscutera, ok ? » Était-il sincère ? Probablement. Mais tu doutais vraiment qu’il prenne la peine de reparler de cette soirée difficile éventuellement. « On a qu’à enchaîner sur le reste des cadeaux, aller. » Tu te levas pour aller chercher le cadeau pour tes parents qui étaient quatre photos encadrés : celle de toi avec la perruque de la Reine des Neiges, une de Ruben lorsque tu l’avais maquillé en lutin, une de Rhett que tu avais prit à son insu alors qu’il riait de bon coeur lorsque tu couchais sur son sofa et une de Jackson, avec Margot bébé sur les genoux. Pour Ruben, tu lui avais choisi un stylo de qualité dont la cartouche d’encre pouvait être rechargée. Tu lui avais également écrit un mot : J’ai entendu dire que les médecins écrivaient vraiment mal. J’ose espérer qu’avoir un bon stylo aidera tes collègues à mieux te lire. Je suis fière de l’homme que tu deviens mon petit frère. Je t’aime si fort. Tu étais fière des cadeaux que tu avais trouvé pour tous les membres de ta famille, trouvant qu’ils étaient personnalisés et pas seulement choisis à la va-vite. « Je finis de manger avec vous et je rentre à Brisbane. Je vais pas m’attarder. » Tu étais déçue de cette affirmation. Mais en même temps, tu n’étais pas surprise. Tu ne savais plus quand tu avais entendu dire ta mère que Rhett avait passé une nuit dans la maison familiale. « Perso, je suis pas d’astreinte ce soir donc j’ai prévu de rester ici. Tu veux vraiment entendre mes dernières opérations maman ? » Un sourire se dessina sur tes lèvres. Tu savais que tes parents ne comprenaient pas vraiment lorsque Ruben leur expliquaient ses interventions, tout comme toi d’ailleurs. Ils étaient toutefois toujours très impressionnés par le récit de ces dernières. Tu finis la soirée de ce 24 décembre assise sur les genoux de ton père à te faire bercer comme lorsque tu étais enfant. Parce qu’au final, peut importe ce qui se passait, tu étais encore la petite fille à son papa et ses bras étaient toujours aussi réconfortants que lorsque tu avais dix ans.