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Message(#)[DEBORAH] ❝ C'est arrivé près de chez vous EmptyDim 17 Déc 2023 - 18:19


 

C'est arrivé près de chez vous
Deborah ✦ Jackson




Fin novembre.

Il est rentré chez lui avec l'impression d'avoir oublié une partie de sa personne en Arabie Saoudite. Pas un organe optionnel dont on survit à l'amputation. Ses reins se portent bien, sa rate aussi. Il n'a perdu ni bras ni jambe et les cicatrices des micro coupures sur son visage sont presque toutes résorbées. À peine si l'on devine, en le regardant, que cet homme a traversé l'enfer. Ce qui manque à Jackson, au-delà de la parole, c'est la paix d'esprit. La certitude d'agir pour le bien, nonobstant le fait que cela implique parfois de se salir les mains. Il ne peut plus y croire. Plus maintenant. Pas après avoir descendu une bande de gamins dont les visages se bousculent dans son esprit la nuit et l'empêchent de dormir. Il a retrouvé les cernes kilométriques qu'on lui connaissait avant le procès de Hoover. Lorsqu'il s'est rendu à l'hôpital comme il avait promis à Judy de le faire à son retour de mission, la culpabilité l’a si violemment pris à la gorge qu'il s'est senti manquer d'air. Arrivera-t-il jamais à rembourser sa dette ? Combien d'enfants faudra-t-il aider avec RFJ pour espérer racheter ses pêchers ? Il ne croit ni en Dieu ni au Karma, mais il aimerait croire qu'un jour, le sang qu'il a sur les mains cesse de lui sauter aux yeux chaque fois que ces dernières passent dans son champ de vision.

Mills repose la tasse de café sur la table du salon à laquelle il est assis seul, dans le plus grand des silences. Il a décroché les horloges des murs et débranché tout ce qui, d'une manière ou d'une autre, raisonnait dans la maison à rythme régulier. Les tic tac le rendent nerveux. Il sait pourquoi. La façon dont il gère son stress post-traumatique et aussi révélatrice qu'attristante. Il est méthodique. Ce n'est pas la première fois que son corps revient traumatisé d'une mission et c'est triste de se dire qu'il fait désormais partie des statistiques selon lesquels rares sont les hommes de terrain à passer au travers d'une carrière militaire sans y laisser une bonne partie de leur santé mentale ... L'ouragan est en approche. Les bulletins météorologiques recommandent aux habitants de consolider leur logement. Jax s'y attèle scrupuleusement. Durant les deux dernières semaines, il a terminé d’aménager l'intérieur de sa nouvelle maison. Aujourd'hui il a décidé d'ajouter aux fenêtres de la chambre de son fils des volets en bois résistant supposés protéger les vitres des débris tractés par le vent. Il lui reste 3 jours pour peaufiner l'état de siège. Pour une fois, Jackson n'est pas l'attaquant.

Le café terminé, il abandonne la tasse et sort par la baie vitrée du salon afin de grimper à l'échelle. Cette dernière, apposée à la façade, lui donne une vue de choix sur le voisinage. Autour de sa taille sont accrochés les outils dont il a besoin pour mettre en place les fixations. La ceinture de construction contient marteau, clous, mètre rembobineur ... Comme il fait chaud, l'agent s'est couvert le crâne d'une casquette et ne porte qu'un short à fleurs de couleurs vives, bien loin des teintes de sa morosité intérieure. On pourrait croire que le nouveau voisin du quartier est un surfeur pas tout à fait conscient des dangers de bricoler en tenue légère. La vérité, c'est que Jax n'a plus la même notion des risques que la moyenne de la population australienne. Dans son monde, les sols explosent et les plafonds vous tombent sur la tête. Une égratignure de plus ou de moins ...

Il est train de marquer l'endroit où planter ses prochains clous lorsqu'un bruit de portière en contrebas attire son attention. De l'autre côté de la barrière de jardin, une voiture dépose une femme lui tournant le dos. À tellement s'être enfermé chez lui, Jackson n'a fait la connaissance d'aucun membre du voisinage. Il a fait la sourde oreille lorsqu'on est venu frapper à sa porte, la semaine passée, et a trouvé sur son perron un panier de bienvenue abandonné par quelqu'un dont il ne doute pas de la bienveillance, mais à qui il n'aurait de toute façon pas pu parler, même s'il l'avait voulu. Ça ne l'intéresse pas. Mills est coupé du monde autant par son mutisme que par l'horreur de ce qu'il a vécu à Riyadh. La voiture s'éloigne et la femme se retourne afin de remonter l'allée de jardin. Il manque de tomber de son perchoir. Médusé, il regarde s'avancer Brody jusqu'à la porte d'entrée et constate qu'elle ne l'a pas remarqué. Là encore, Jackson se recadre. Il saisit sa paranoïa par le col avant qu'elle ne se mette à courir dans tous les sens et porte à ses lèvres ses doigts grâce auquel il émet un sifflement retentissant. Quand Brody lève le nez dans sa direction, il soutient son regard tout en écartant les mains en signe d'incompréhension, son mesureur dans l'une, le crayon dans l'autre.

 


Dernière édition par Jackson Mills le Dim 14 Jan 2024 - 0:43, édité 1 fois
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Message(#)[DEBORAH] ❝ C'est arrivé près de chez vous EmptyDim 7 Jan 2024 - 18:11


C'est arrivé près de chez vous
Deborah ✦ @Jackson Mills


La tempête était annoncée depuis quelques semaines et se confirmait de jour en jour. Une réminiscence de 2016 où une tempête annoncée était arrivée plus tôt que prévu, plongeant la ville dans le noir et sans moyen de communication le soir d’Halloween. Un souvenir marquant qui avait engendré chez Debra le besoin express de préparer sa maison le plus tôt possible. Elle y consacrait donc ses soirées et ses weekends, n’écoutant que trop peu la fatigue liée à sa formation chronophage. Formation qui, elle le comprendrait plus tard, allait être la bienvenue après la tempête. Dans un souci de préparation, elle avait convenu avec une collègue de formation de se rendre en co-voiturage au supermarché afin d’acheter de quoi peaufiner les protections de leurs habitations respectives mais aussi du ravitaillement. Après tout, on ne sait jamais. Il suffisait d’une panne électrique de plusieurs jours et de pénurie de gaz pour ne plus être capable de cuisiner. Il était préférable d’avoir de quoi tenir le coup d’ici là. Elle pensait, à tort, qu’une heure aurait été suffisante pour cela. La réalité voulait que même en pleine semaine, beaucoup de gens avait eu la même idée qu’elles et qu’il était difficile de trouver de quoi.

Finalement, elle ne rentrait chez elle qu’en fin de matinée, le soleil presque à son zénith, adoucit par une brise légère et le passage de quelques nuages devant lui absolument pas naturels à cette période de l’année. Tous les signes avant-coureurs étaient là. Un dernier au revoir à sa collègue après avoir discuté dix secondes à sa fenêtre et elle se retournait vers sa maison pour y entrer. Elle passait le porche et introduisait sa clé jusqu’à ce qu’un sifflement bruyant se fasse entendre. Retour de quelques pas en arrière, elle levait les yeux au ciel (parce que ça venait clairement d’au-dessus) jusqu’à ce que ses pupilles ne croisent l’origine : Jackson. Au regard de Deborah avec ses sourcils relevés, il était aisé de comprendre qu’elle était aussi surprise que lui de le voir ici, perché sur une échelle. « Je peux te poser la même question. » Elle avait compris dans ses gestes un très clair « qu’est-ce que tu fous là ? ». « J’habite ici depuis mon déménagement de Fortitude Valley, figure-toi. » Depuis ce fameux jour où, lui semblait-il, ils avaient enterré la hache de guerre. « Je reviens, je vais poser ça, ça devient lourd. » Elle parlait bien entendu de ses sacs de course qui commençaient à faire leur poids de par la nature de leur contenu.

Cinq minutes plus tard, le temps de ranger pour mettre au frais ce qui devait l’être, elle revenait à l’extérieur, une bouteille d’eau fraîche à la main. « Jax ! » lançait-elle pour l’interpeler de nouveau. « Tu en veux ? » lui proposait-elle, en tentant la bouteille, ignorante que s’il avait soif, il lui suffisait de descendre de son échelle et de rentrer chez lui. « Tu joues les bons samaritains en aidant mon voisin ? » ou devrait-elle dire le propriétaire de la maison. Elle-même beaucoup prise par sa formation, elle ne s’était pas formalisée de la disparition du panneau « à vendre. » Si la maison avait été en face de la sienne, ça lui aurait probablement plus sauté aux yeux qu’à côté. Bien sûr, elle avait régulièrement vu l’énorme Pick-Up dans le chemin du garage mais de ça non plus, elle ne s’en était pas formalisée. Elle s’était sûrement dit que l’ancien propriétaire avait simplement changé de voiture.
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Message(#)[DEBORAH] ❝ C'est arrivé près de chez vous EmptyDim 14 Jan 2024 - 1:43


 

C'est arrivé près de chez vous
Deborah ✦ Jackson




« Je peux te poser la même question. J’habite ici depuis mon déménagement de Fortitude Valley, figure-toi. » Il ouvre la bouche telle une carpe surprise hors de l'eau puis la referme, pinçant les lèvres à la manière de quelqu'un se retenant de faire un commentaire inapproprié. Tandis que l'Irlandaise retourne à l'intérieur, Jax lève les yeux au ciel qu'il fixe d'un air défiant. Vraiment ? D'abord le somnambulisme et maintenant le voisinage ? Il observe les nuages à la recherche d'une explication qui ne vient pas, le laissant désemparé par cet acharnement avec lequel le Destin s'applique à les réunir. Ce serait l'occasion d'être méfiant, de repartir dans ses psychoses, mais il lui suffit de penser à Spencer pour remettre les choses en perspectives. Les coïncidences arrivent. Le monde est plus petit qu'on ne le croit. Du moins c'est ce qu'il choisit de penser, car le contraire l'obligerait à envisager qu'Ashley joue avec ses souvenirs personnels, que la CIA en sait plus qu'elle ne devrait en savoir à son propos et que la chambre qu'il est en train de consolider n'est pas une safe place pour son bébé à naître. L'agent, trop traumatisé pour se charger lui-même la mule, en est rendu à faire des choix stratégiques. Des choix susceptibles d'aider son taux de cortisol ainsi que sa pression artérielle à se stabiliser, car tous ses médecins sont formels : si ce ne sont pas les bombes, ou les balles, c'est le stress qui aura sa peau avant la retraite !

« Jax ! » L'intéressé reporte son attention en contrebas. « Tu en veux ? » Brody est de retour, une bouteille à la main. Ça ressemble au déménagement de la brune, mais il ne fait pas si chaud que ce jour-là. Ou bien c'est le fait d'être torse nu qui rend plus supportable la température extérieure. La brise légère caressant le quartier est des plus appréciables, rendant Mills disposé à prendre une petite pause dans ses travaux déjà bien avancés. « Tu joues les bons samaritains en aidant mon voisin ? » L'agent ravale un rictus avant que ce dernier ne se transforme en sourire de coin. La candeur de son interlocutrice l'amuse. Jax est trop paranoïaque, trop désillusionné pour encore croire que pareille naïveté existe. Nul doute que l'arrivée d'un bébé dans sa vie l'obligera à revoir sa copie. On ne peut pas tout voir en noir quand l'innocence d'un enfant est en jeu.

Il offre à Brody un signe de tête affirmatif, décidant de la mener en bateau, de tester jusqu'où ira sa crédulité avant qu'elle ne tire les mêmes conclusions que lui : ils sont désormais voisins. Quelle ironie. Sur Tinder, la géolocalisation leur dirait qu'ils vivent sous le même toit, qu'ils n'ont pas besoin de textos pour se parler. Enfin, Jax descend de son perchoir. Il vient s'accouder à la barrière séparant leurs jardins avant de tendre la main en direction de la bouteille que tient Debra, l'invitant à approcher d'un mouvement de tête. Après avoir bu une gorgée d'eau, il toussote et mime un signe de silence au niveau de ses cordes vocales. Le message est simple : il a perdu sa voix. Pour le plus grand bonheur de la pipelette qui lui fait face, c'est certain.

 
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Message(#)[DEBORAH] ❝ C'est arrivé près de chez vous EmptyDim 14 Jan 2024 - 5:06


C'est arrivé près de chez vous
Deborah ✦ @Jackson Mills


Du côté de Deborah, la surprise était déjà passée. Bien évidemment que c’était étrange de le voir là sur le coup mais le monde était ainsi fait, elle n’allait pas s’attarder davantage et se contenter de s’accommoder à l’avoir dans les parages pour d’éventuelles quelques heures. Depuis son déménagement, son épisode de somnambulisme et ses retrouvailles plus régulières avec Joseph, elle avait appris non seulement à vivre dans un monde plus apaisé (notamment en changeant d’environnement) mais également à laisser une deuxième chance. Une réelle deuxième chance. De celle où l’on raye le passé de la carte (à ses risques et périls, certes) pour recommencer sur de bonnes bases. Adieu les a priori et la méfiance liés au passé : elle se donnait les moyens d’avancer sur l’ensemble des facettes de sa vie et refaire confiance faisait partie du processus.

C’était pour cette raison principale qu’elle se retrouvait de nouveau dehors assez rapidement pour offrir de l’eau à Jackson. Rien de fou en soi mais c’était ce qui s’apparentait le plus à un geste amical. Tout comme l’accord de Jackson pour descendre de son perchoir et s’abreuver. « Ah merde. Ce n’était pas le meilleur moment pour tomber malade. » disait-elle lorsqu’il lui notifiait avoir perdu sa voix alors qu’elle pensait forcément aux jours à venir, post-tempête, où il allait probablement être plus difficile de se faire soigner qu’à l’accoutumée. L’idée qu’il puisse être silencieux « par choix » ne lui traversait même pas l’esprit.

« J’espère que tu es bon bricoleur. Le proprio est pointilleux et disons qu’il a son caractère. » Une jolie façon de dire que, de son point de vue, c’était un connard fini. « Tu vois cet arbre là-bas ? » Celui au fond de son jardin. « Il est là depuis loooooongtemps. Les anciens locataires avant moi et les anciens de la maison que tu bricoles se sont accordés pendant des années pour le laisser s’épanouir et faire de l’ombre des deux côtés. Il était vraiment beau. Quand les locataires sont partis et qu’il a mis en vente, mon propriétaire a été obligé de le couper sévèrement parce que des branches dépassaient de l’autre côté… regarde-moi ça, il a plus d’allure, il a perdu tout son équilibre. J’espère qu’il tiendra le coup pendant la tempête. » Si seulement elle avait été prévenue de ce conflit entre propriétaires avant que l’arbre ne soit coupé, elle se serait sûrement arrangée pour le faire déplacer. « Tu vois ce que je veux dire sur son petit caractère... » Jackson avait tout intérêt à ne pas se louper avec les volets. « Je devrais peut-être pas dire tout ça. Si tu l’aides que c’est que vous devez bien vous entendre. » peut-être même être amis, qui sait. « C’est la tienne ou vous avez les mêmes goûts lui et toi ? » disait-elle en désignant d’un coup de tête le pick-up garé dans l’allée. Damn, ce qu’elle avait pu le fantasmer ce pick-up.
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Message(#)[DEBORAH] ❝ C'est arrivé près de chez vous EmptyDim 21 Jan 2024 - 2:59


 

C'est arrivé près de chez vous
Deborah ✦ Jackson




« J’espère que tu es bon bricoleur. Le proprio est pointilleux et disons qu’il a son caractère. » La machine est lancée. Avec l'impassibilité qu'on lui connait, Jackson observe la brune brasser à tour de bras, déversant dans la conversation ses bavardages à une vitesse impressionnante. En silence, il l'écoute blâmer l'ancien propriétaire tout en haussant les sourcils d'un air faussement surpris. Ah bon, il a fait ça ? La vérité, c'est que l'arbre s'est fait tailler un short à la demande de Mills dont l'exigence d'avoir un jardin nickel chrome était une condition à l'achat. Une fois encore, la palme de la connardise revient à l'agent, mais Brody ne le sait pas et cela n'a rien de pertinent de le lui dire pour le moment. Alors il laisse couler, sirotant son eau, profitant du soleil sur ses épaules tant que ce dernier est encore là. D'ici quelques jours, les nuages auront recouvert la ville, annonçant l'arrivée imminente d'Olga.

« Tu vois ce que je veux dire sur son petit caractère... » Il acquiesce gentiment, un petit sourire aux lèvres qu'il est facile de mal interpréter. La complicité de Mills dans cette supercherie s'arrête là où commence son caractère rancunier. Il saura lui ressortir les détails de cette conversation en temps voulu. Quand il aura retrouvé sa voix, par exemple. « Je devrais peut-être pas dire tout ça. Si tu l’aides que c’est que vous devez bien vous entendre. » D'un signe de la main, Jax mime un coussi-coussa modéré. Dire qu'il s'entend bien avec l'homme qu'il est devenu récemment serait mentir. Les cauchemars lui rappellent chaque nuit la haine qu'il se voue. Cela n'est pas sans rappeler l'époque ou Swad et lui discutaient à des heures pas possible de la nuit parce que d'autres mauvais rêves le maintenaient éveillé. « C’est la tienne ou vous avez les mêmes goûts lui et toi ? » Le regard de l'agent glisse en direction de l'allée de garage. Son tank est là, fidèle au poste, prêt à polluer le lotissement à chacun de ses déplacements ainsi qu'à renverser une vieille ou deux sur fond de RAP US lancé à plein régime. Le voisinage tranquille de ce charmant petit quartier n'est pas prêt à cohabiter avec ce genre de personnage. Aujourd'hui plus que jamais, Jackson n'en a plus rien à foutre. Il a déconnecté du monde civil. Son univers ne tourne plus qu'autour de la dichotomie guerre / paternité. Cela lui rappelle qu'il doit encore installer le siège bébé.

Mills sort la clé de sa poche et la fait tinter dans les airs afin de confirmer qu'il s'agit bel et bien de son véhicule. Puis il joint les mains en oreiller au niveau de sa tempe de manière à mimer l'acte de dormir. Tout de suite après, il fait marcher au pas index et majeur dans l'espace le séparant de la brune. Un haussement de sourcils plus tard, la question est posée : Comment se porte son somnambulisme ? Qu'il sache s'il doit s'attendre à la voir déambuler dans le jardin ou pénétrer son salon au beau milieu de la nuit. Tendu comme il est, Jax aurait vite fait de dégainer son arme et de tirer à vue, l'esprit embrumé de sommeil, l'instinct affolé à l'idée qu'on vienne achever de le tuer après que les bombes et les tires croisés ne soient pas venus à bout de sa carcasse. Mieux vaut s'informer pour éviter les drames.

 


Dernière édition par Jackson Mills le Dim 18 Fév 2024 - 18:57, édité 3 fois
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Message(#)[DEBORAH] ❝ C'est arrivé près de chez vous EmptyDim 11 Fév 2024 - 20:27


C'est arrivé près de chez vous
Deborah ✦ @Jackson Mills


Les deux comparses semblaient du même avis, à la différence qu’ils ne parlaient pas de la même personne. Deborah restait persuadée qu’ils discutaient de l’ancien propriétaire de la maison (qu’elle pensait toujours propriétaire d’ailleurs) tandis que Jackson comparait sa propre personne d’aujourd’hui à celle d’hier. Son couci-couça la faisait sourire d’une pseudo complicité qui n’existait donc que dans sa tête sur ce coup-là, Jackson se gardant bien de lui dire qu’il se moquait gentiment d’elle. « Enfin bref, il va repousser et il se rendra compte que d’avoir un coin d’ombre en plein cagnard, c’est pas mal aussi. » C’était son avis en tout cas. Peu étonnant de sa part, il suffisait de jeter un coup d’œil à sa peau blanche, de celle qui brûle plus aisément qu’elle ne bronze quand le soleil tape trop fortement. Ses origines Irlandaises traduites par un cruel manque de mélanine. La discussion se terminait sur le tintement des clés coincées entre les doigts de Jackson. C’était donc bien son véhicule garé dans l’allée et c’était sans aucune discrétion que le regard de Deborah restait braqué dessus de longues secondes. De trop longues secondes à vrai dire pour ne pas cacher une rêverie évidente. Elle ne revenait à la réalité que lorsque Jackson l’interpellait par des gestes, se mordant l’intérieur de la joue pour ne pas rougir de honte, exercice assez difficile compte tenu, encore une fois, de la blancheur de sa peau attrapant bien trop vite les couleurs. Tant pis, elle resterait sans piper mot sur le pourquoi, il était bien assez grand pour faire ses propres théories.

Elle préférait se concentrer sur sa gestuelle pour deviner ce qu’il essayait de lui dire tout en buvant de l’eau à des fins différentes. « Oh. Euh, ça va. Il m’arrive de temps en temps de faire de nouvelles crises et de me retrouver au milieu de ma cuisine ou de mon salon. Rien de grave, je ne suis jamais allée plus loin que mon jardin. » Et heureusement. C’était déjà bien assez déstabilisant de se réveiller ailleurs que dans son lit (d’autant plus lorsqu’il fait nuit noire et qu’il est compliqué de s’orienter et de deviner l’endroit où nous sommes), elle ne tenait pas à revivre un réveil hors de chez elle. « Il y a pas si longtemps, c’est arrivé quand je dormais avec quelqu’un. » Camil notamment. « Il semblerait que j’étais particulièrement outrée que le crayon rouge ne fonctionne pas et ça l’a beaucoup fait rire. » Somnambulisme et rêve incohérent donnait parfois des situations loufoques et des discussions qui l’étaient tout autant. « J’espère que ça finira par passer totalement, je reste pas tout à fait sereine avec ce phénomène. »« Et toi, le sommeil ? » retour logique de la question, tous les deux n’étaient pas sans savoir les problèmes de l’autre sur l’endormissement. Et puis il ne fallait pas se leurrer, elle les avait vu les cernes qui s’étiraient sous ses paupières. « Même si c’est pas dans les prochains jours qu’on va réussir à bien dormir. » Foutue tempête.
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Message(#)[DEBORAH] ❝ C'est arrivé près de chez vous EmptyLun 19 Fév 2024 - 5:57


 

C'est arrivé près de chez vous
Deborah ✦ Jackson




Elle lui confirme qu'il y a eu d'autres vagabondages nocturnes. Jax sourit de biais, secouant gentiment la tête. S'il est celui des voisins qui fera froncer le nez des autres avec ses manières de gros bras et son manque d'intérêt pour la sensibilité d'autrui, Brody est indiscutablement la bimbo qu'il fait bon reluquer derrière le rideau de la cuisine. Il se demande un instant si l'un des habitants du quartier l'a vu se balader dans son petit short de pyjama, la fois où elle s'est retrouvée sur son trottoir, en plein milieu de la nuit. « Il y a pas si longtemps, c’est arrivé quand je dormais avec quelqu’un. Il semblerait que j’étais particulièrement outrée que le crayon rouge ne fonctionne pas et ça l’a beaucoup fait rire. » Mills hausse les sourcils d'un air mi-surpris, mi-intéressé. Son esprit colle instantanément le visage de Smith sur la mention de ce " quelqu'un " et il imagine le politicien dealer avec l'incohérence de la brune, lui-même encore confus d'avoir été réveillé par une affaire de crayon récalcitrant. Paye ta chieuse. « J’espère que ça finira par passer totalement, je reste pas tout à fait sereine avec ce phénomène. » Usant à nouveau du couple indexe / majeur, Jax mime un mouvement de navette entre ses yeux et la maison de Brody. Son silence tait la moitié de l'aveu, mais c'est un indice qu'il sème avec malice : il sera là pour la surveiller s'il lui prend l'envie de jardiner au beau milieu de la nuit. L'arbre coupé était celui cachant la foret. Les aménagements de Jackson sur sa nouvelle propriété trahissent sa paranoïa camouflée. Caméra de vidéo surveillance, alarmes et flingues planqués dans différentes cachettes sont là pour lui permettre de se défendre si quelqu'un tente de s'introduire chez lui. Les cassettes d'enregistrement ont plus de chances d'immortaliser des ratons laveurs en train de fouiller les poubelles, mais, qui sait, peut-être qu'en zoomant dans les coins il verra Deborah tourner en rond dans son salon à la recherche de la trousse à stylos bille …

« Et toi, le sommeil ? » Jackson hausse les épaules. Son sommeil n'est pas fameux, mais il ne se voit pas mimer les gestes responsables de ses insomnies. Personne d'autres que ses collègues et lui n'a besoin de savoir le prix qu'il leur en a coûté de revenir vivants d'Arabie Saoudite. « Même si c’est pas dans les prochains jours qu’on va réussir à bien dormir. » Il termine sa bouteille d'eau qu'il broie d'une pression de la main avant d'y revisser le bouchon. Deborah vient de lui rappeler qu'il a une mission bricolage à terminer. S'il veut pouvoir protéger toutes les fenêtres de l'étage, Mills ne doit plus traîner. Ça lui prendra encore trois bonnes heures pour faire le tour de la maison. Il remercie la brune d'un nouveau signe de tête avant de shooter le cadavre en plastique en direction de la jeep. Le lancé est clean cut : la bouteille improvisée ballon atterrie dans la gueule ouverte du coffre. Jax décoche à la coquine un clin d'œil entendu. Il sait à quoi elle pensait quelques minutes auparavant et ne se gêne pas pour le lui faire comprendre. Sans plus attendre, il se retourne et grimpe à nouveau à l'échelle tout en plaçant dans son dos, à hauteur de ses lombaires, un bras au bout duquel sa main honore le regard de l'Irlandaise d'un fuck provocateur.

Matte-moi le cul et bois de l'eau fraîche, poupée.


 
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Message(#)[DEBORAH] ❝ C'est arrivé près de chez vous EmptyDim 25 Fév 2024 - 18:20


C'est arrivé près de chez vous
Deborah ✦ @Jackson Mills


Son geste de mouvement entre ses iris et la maison de Debbie lui arrachait un petit rire et un haussement de sourcils. « Je te remercie. Je compte sur toi, quand tu auras retrouvé ta voix, pour me raconter mes crises les plus ridicules. Si tu en es témoin, évidemment. » A vrai dire, elle n’avait aucun doute qu’il allait garder un œil sur elle, crise de somnambulisme ou non. S’ils avaient enterré la hache de guerre depuis longtemps et s’étaient résolus à accuser le destin/le hasard à les foutre sur le chemin de l’autre en permanence, elle avait conscience depuis l’épisode de l’hôpital que c’était un peu plus compliqué pour Jackson que pour elle d’admettre un tel fait (sans comprendre pourquoi). C’était donc sans surprise qu’elle se doutait un peu qu’elle serait sous surveillance en quelque sorte (sans pour autant deviner que c’était au point d’avoir fait dégager la vue et d’avoir truffé sa maison de caméras pour avoir un œil sur les alentours en général). Puis elle tiqua… « Hey mais attends ! Si tu sous entends que tu vas me surveiller, c’est que tu vas être sur place très souvent... » Sous-entendu, elle venait de capter que c’était lui le nouveau propriétaire de la maison. Elle ne savait pas si c’était fait exprès ou non mais sur ce coup-là, il s’était grillé tout seul si ce n’était pas son but de lui faire comprendre. « T’es qu’un petit enfoiré d’avoir fait couper cet arbre. » disait-elle dans un rire, damn it !

Instinctivement, elle lui retournait la question du sommeil. Le haussement d’épaules était sans équivoque. Elle se souvenait sans mal des discussions qu’ils ont pu avoir sur Tinder : quand il disait qu’il avait du mal à dormir, le lendemain il lui balançait qu’il s’était occupé l’esprit à coup de huit cents pompes. « Si jamais un soir tu arrives pas à dormir et que tu vois de la lumière chez moi, tu me dois toujours un petit footing. » Le sourire tendre qu’elle arborait laissait comprendre qu’elle pouvait aussi se montrer disponible pour lui si jamais il en ressentait le besoin. Elle ne serait probablement jamais aussi entraînée que lui mais depuis qu’elle avait commencé sa formation de secouriste, elle faisait davantage de cardio et de renforcement musculaire. Elle serait plus à même de le suivre qu’autrefois.

Le craquement de la bouteille plastique entre les mains de Jackson sonnait la fin de leur conversation. Le regard de Debbie suivait le trajet du cadavre qui atterrissait dans le coffre de la Jeep avant d’ouvrir une bouche outrée du clin d’œil de Mills suivi de son doigt d’honneur quand il grimpait de nouveau à l’échelle. Faussement outrée à vrai dire, ça la faisait plus sourire qu’autre chose. Elle voulait bien admettre sur ce coup là qu’elle était irrécupérable. Ça ne l’empêchait pourtant pas de balancer son fond de bouteille en direction de Jackson pour le mouiller un peu (pas de quoi être trempé vu ce qu’il restait d’eau). « C’est pas gentil ça ! Toi aussi je t’ai connu absolument pas raisonnable, soit sympa sur ça. » disait-elle dans un rire, se souvenant, là encore, sans problème des conversations Tinder où, chaud comme la braise, il avait transformé la moindre de ses phrases en dérivé sexuel. « Bon courage ! Si tu as besoin, tu sais où me trouver. » dernières paroles avant de retourner à ses propres occupations.

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