Le papa noël a glissé un cadeau non prévu cette année
@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Assise dans mon canapé, les jambes croisées, je posais une main distraite sur mon ventre. Mon esprit était embué … vide même. Enceinte, Deux poches Madame Danbury, Félicitations. Ces mots tournaient en boucle dans ma tête depuis 3 jours. J’avais rdv encore une fois avec mon gynécologue … Juste avant noël. Ça ne m’arrangeait pas du tout étant donné que je passais le 24 et 25 décembre avec ma tante (la grande sœur de mon père) et sa famille à Canberra mais ce suivi c’était important. Mon médecin m’avait imposé un suivi régulier pour 6 mois depuis ma fausse couche tardive et malgré les multiples examens que j’avais pu passer, il n’avait pas trouvé de causes à cette fausse couche. C’était donc mon dernier rdv avec lui avant une bonne année et là … Surprise !

J’arrivais simplement pas à y croire. Enceinte bon sang !! Et de qui ? Là c’était la question. J’avais fait un peu n’importe quoi ces derniers mois. J’étais sortie. Beaucoup sortie. J’avais rencontré quelques mecs. Ok, beaucoup pour moi parce que je n’étais pas le genre à collectionner et il y avait eu Tony. C’était – c’est toujours – mon meilleur ami mais il y a un mois nous avons franchi la limite de l’amitié … Mais cette grossesse, ça c’était clairement pas prévu, surtout pas des jumeaux. Bordel de merde : des jumeaux et je sais même pas avec qui j’ai pu les faire ! Me morigénais-je tout en caressant mon ventre. Qu’est-ce que j’allais faire ? On était bien avec Tony, on avait pas de mis de nom et encore moins de mots sur ça (notre relation) mais pour la première fois depuis longtemps, j’étais bien. Même très bien. L’échographie de datation confirmait que j’’étais enceinte d’environ 1 mois et demi … Donc avant que je ne vois Tony. Cette fois-ci, je ne me posais pas la question. Il était évident que je voulais garder ces bébés et rien ne me ferait changer d’avis.

Des lèvres chaudes sur ma nuque me tirèrent de mes pensées et je retirais ma main de ventre en vitesse avant de tourner : « Salut toi ! » m’exclamais-je avec un grand sourire, « Je t’ai pas entendu rentrer ! » Surtout ne rien laisser paraître. Je ne savais même pas comment j’allais aborder la situation. Ma tante n’avait pas arrêté de me dire pendant 2 jours qu’elle me trouvait pâle et j’espérais que le Lewis ne me ferais pas la même remarque. Je me levais rapidement et déposais un baiser sur ses lèvres et lui demandais : « Alors ? C’était comment ce noël chez les Lewis ? »

what ? no !

 @Pénélope Danbury  

décembre 2023 - Bayside - Logements C’est muni d’une boîte remplie de petits cadeaux en forme de bonhomme en pince d’épices qu’il s’arrêta devant la porte de chez Pénélope. La tradition – leur tradition – les faisait passer le lendemain de Noel, ensemble. Boissons. Snacks. Films de Noel. Le calme après la folie des fêtes familiales. Cette année, leur tradition n’allait pas changer même si quelque chose avait changé entre eux. Un tout petit quelque chose sur lequel ils ne mettaient aucun nom, aucun mot. Anthony savait que s’ils mettaient un mot sur ce petit quelque chose, ça rendrait le tout un peu trop réel. Il sonne puis tape à la porte sans recevoir la moindre réponse de la part de son amie, alors c’est sans se poser la moindre question qu’il finit par ouvrir la porte par lui-même. Elle aurait fait la même chose dans le cas inverse. Un tendre sourire prend place sur ses lèvres en la voyant installée dans son canapé et c’est avec ce même sourire qu’il finit par se pencher vers elle et déposer un baiser dans son cou, tout en soufflant un « hey » à voix basse, un murmure. « Salut toi ! Je t’ai pas entendu entrer. » « J’ai remarqué, ouais. J’ai, pendant un court instant, cru que tu m’avais oublié », qu’il dit alors qu’elle se levait rapidement pour pouvoir lui faire face. Un baiser candide, chaste et ce genre de baiser était devenu la nouvelle manière de se saluer. Encore un petit quelque chose qui avait changé et sur lequel ils ne mettaient pas le moindre mot, ne faisaient pas le moindre commentaire. « Alors ? C’était comment ce Noel chez les Lewis ? » « Étrange de ne pas le passer chez les parents mais un classique … », la maison des parents Lewis avait tout simplement mise sans dessus dessous après le passage de la tempête. Un changement de plan drastique pour les Lewis. « Je crois que j’ai pris cinq kilos, rien qu’avec le repas de la veille, au moins cinq kilos… », qu’il agite en tapotant son ventre. C’était le risque quand on participe à un repas chez les Lewis. Passionnés par la cuisine, père et fils passaient le plus clair de leur temps à préparer le repas … pendant que le reste de la famille ne s’enthousiasmait rien qu’avec les odeurs qui s’échappaient de la cuisine.

« Et toi ? Tout s’est bien passé ? », demande-t-il par curiosité après avoir abandonné la fameuse boîte sur la table basse. « Ça va ? », qu’il finit par demander en arquant un sourcil, comme s’il venait de prendre conscience qu’elle était là, et qu’elle avait eu l’air d’être plongée dans des pensées, des abysses.

Le papa noël a glissé un cadeau non prévu cette année
@Anthony Lewis ☆ Pénélope

La tradition, c’était hyper important. Quoi qu’on en dise, qu’on trouve ça kitsch ou pas, c’était comme ça, on y dérogeait pas. Chaque année, Tony et moi on se retrouvait chez lui ou chez moi (ou chez nos parents quand nous étions encore étudiants) le lendemain de noël pour regarder un film de noël, boire et manger des cochonneries – comme si nos familles ne nous nourrissaient pas suffisamment lors des fêtes ahem – sous un petit plaid. Ok un plaid en tissu parce qu’il faut pas déconner, on est en Australie et c’est l’été. C’était la tradition. C’était comme ça. Peu importe qu’on soit en couple, nos moitiés du moment ne pouvaient pas nous empêcher de nous voir le 26 décembre.

Sauf que cette année tout était différent. C’était différent parce qu’il y avait eu cette tempête Olga et que les Lewis n’avaient pas pu faire la fête dans la maison familiale. C’était différent parce qu’il y avait ce truc avec Tony. Ce n’était pas bizarre entre nous. C’était pareil et différent à la fois. C’était toujours mon meilleur ami, celui avec lequel je partageais tout. En gros rien ne changeait à part quelques petits détails. A présent, je savais ce que ça faisait de l’embrasser, de sentir ses lèvres sur ma peau. Je savais aussi ce que ça faisait de me retrouver dans ses bras et dans ses draps. Des détails quoi … Oui parce que tant que nous ne mettions pas de mots sur ce qu’il se passait entre nous, ça pouvait rester notre petit jardin secret. Et je pouvais toujours faire semblant de ne pas apprécier – beaucoup trop apprécier – d’avoir le brun pour moi.

Un petit baiser dans le cou me fit sortir de ma torpeur. J’étais tellement absorbée par mes pensées que je ne l’avais même pas entendu rentrer. J’étais complètement à l’ouest. « J’ai remarqué, ouais. J’ai, pendant un court instant, cru que tu m’avais oublié » Je levais les yeux au ciel brièvement avant de me lever pour déposer un chaste baiser sur ses lèvres. L’embrasser faisait parti des avantages non négligeables de ce nouveau truc. Ignorant la petite voix qui me criait : Alerte couple !!!, je lui répondis, un sourire sincère aux lèvres « Comment je pourrais oublier ! »

Néanmoins, je me sentais nerveuse. Je savais qu’il allait falloir que je lui parle de ma grossesse, déjà parce que c’était une chose que j’avais envie de dire à mon meilleur ami et deuxièmement parce que je refusais de lui cacher ce genre de chose. C’était beaucoup trop important. Prenant mon courage à deux mains, je finis par lui demander …. Comment c’était passé son repas de noël. Bravo Pénélope quel courage ! « Étrange de ne pas le passer chez les parents mais un classique … » Je grimaçais et sentis la culpabilité m’assaillir. Il me l’avait dit que la maison de ses parents avait subi de nombreux dégâts. Et depuis 3 jours j’avais tellement la tête à l’envers que je ne lui avais même pas demandé s’ils avaient besoin d’aide pour réparer les dégâts. « J’imagine oui. Le plus important c’est que tes parents n’aient pas été blessés. Ici j’ai juste des vitres qui ont explosé et sur les 3 chambres, mon bureau et la chambre d’amis sont encore en chantier, les vitres ont été changé, il manque juste à refaire de la peinture donc je m’estime chanceuse mais si je peux faire quelque chose pour tes parents, dis-leur qu’ils n’hésitent pas. Je suis pas mauvaise pour monter des meubles ou refaire de la peinture. » J’étais sincère. Les parents Lewis étaient des gens formidables et je les connaissais depuis que je connaissais Tony. C’était un peu comme une deuxième famille et savoir que leur maison était détruite me fendait le coeur.

« Je crois que j’ai pris, rien qu’avec le repas de la veille, au moins cinq kilos… » Gloussant, mon regard s’attarda quelques instants sur le ventre de l’aîné des Lewis. « On a plu qu’à se remettre au sport le plus tôt possible ! » rigolais-je, « En même temps, c’est votre faute à ton père et toi, vous êtes trop doués derrière les fourneaux. » Et ce n’était pas un reproche. J’avais, à plusieurs reprises, eu l’occasion de goûter à leur cuisine et, sans surprise, elle était tout simplement à tomber.

« Et toi ? Tout s’est bien passé ? » Je le laissais poser la boîte de gâteaux sur la table basse et me laissais tomber dans le canapé. « C’était court mais intense, » lui avouais-je dans un demi sourire, « J’adore aller chez ma tante Maggie à Canberra pour les fêtes, mais c’était pas pareil sans ma sœur. Madame avait trop de travail. Elle est au Mexique. » Je ne pouvais pas en vouloir à ma sœur de faire sa vie, j’étais heureuse pour elle mais en ce moment, elle me manquait beaucoup. J’aurais vraiment aimé passer les fêtes avec elle. « Ça va ? » C’était idiot, sa question me désarçonna, d’autant plus qu’il semblait sérieux. « Oui. Non. Enfin je sais pas… » Ok, ça c’était pas une réponse très claire et je me rendais compte que le brun n’allait certainement pas vouloir s’arrêter là mais moi, j’étais – pour l’instant – incapable de dire autre chose de cohérent. « J’ai beaucoup de trucs en tête. » finis-je par lui dire.

what ? no !

 @Pénélope Danbury  

décembre 2023 « J’imagine oui. Le plus important c’est que tes parents n’aient pas été blessés. Ici j’ai juste des vitres qui ont explosé et sur les 3 chambres, mon bureau et la chambre d’amis sont encore en chantier, les vitres ont été changé, il manque juste à refaire de la peinture donc je m’estime chanceuse mais si je peux faire quelque chose pour tes parents, dis-leur qu’ils n’hésitent pas. Je suis pas mauvaise pour monter des meubles ou refaire de la peinture. » « Ils ont fait suffisamment de mômes pour qu’on prenne le relai et qu’on s’occupe de tout. », dit-il d’une voix rieuse en levant les épaules, dédramatisant la chose. « Je pense qu’à quatre, on devrait s’en sortir mais je leur dirais que tu as proposé de donner un coup de main, comme s’ils n’étaient pas assez fan de toi … déjà … » et il affiche un sourire amusé. Avec les années, elle avait eu l’occasion de rencontrer les Lewis et la demoiselle, ils en étaient fans comme à peu près tout le monde.

« On a plu qu’à se remettre au sport le plus tôt possible ! En même temps, c’est votre faute à ton père et toi, vous êtes trop doués derrière les fourneaux. » « Et les Lewis sont tout aussi doués pour se goinfrer du coup … », grimace amusée alors qu’il tapote de nouveau son ventre. Les repas de famille étaient faits pour ça. Passer du temps en famille, échanger, rire mais surtout manger, oui surtout manger.

« C’était court mais intense.» « Oh » dit-il en l’imitant pour se laisser à son tour tomber sur le canalé, à ses côtés, curieux d’en apprendre davantage sur ce qui lui était arrivé. « J’adore aller chez ma tante Maggie à Canberra pour les fêtes, mais c’était pas pareil sans ma sœur. Madame avait trop de travail. Elle est au Mexique. » Un sifflement impressionné et un peu jaloux s’échappe de ses lèvres. « Oui. Non. Enfin je sais pas… » L’inquiétude se place sur son visage alors qu’il tourne la tête vers elle pour essayer de percevoir ce qui pouvait la désarconner ou du moins la contraindre à une réponse aussi vague. « J’ai beaucoup de trucs en tête. » « Oh je vois, non il ne voyait pas du tout mais il acquiesçait d’un signe de tête, je connais pas mal de méthodes pour te changer les idées … tu sais ? je propose car là, t’as la tête de « j’ai pas envie d’en parler » » Un sourire complice. Une voix rieuse. Car il la connaissait et finit par tourner la tête vers elle, tête posée sur le dossier du canapé. « Donc, on peut mettre tout sur pause et profiter de cette journée, comme d’habitude et dès que tu auras besoin et envie de réactiver tout ce que tu as en tête, tu me feras signe », un sourire rassurant et sa main se pose sur sa cuisse. Un geste anodin qui aujourd’hui, à cause de ce petit truc en plus, avait tout de différent.

Le papa noël a glissé un cadeau non prévu cette année
@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Ça me paraissait tellement logique de vouloir aider la famille de Tony. La famille Lewis faisait partie de ma vie depuis … depuis toujours quasiment et je les adorais. C’était un peu comme une deuxième famille pour moi. Les parents Lewis m’avaient vu grandir au même titre que mes parents et Mme Lewis avait été là quand on m’avait annoncé que ma mère avait un cancer, j’avais 14 ans. Elle m’avait consolé quand elle était décédée de ce même cancer, j’avais 16 ans. Cette famille était une composante de ma vie et même si je ne les voyais pas aussi souvent que je le souhaitais, ils avaient une place spéciale dans mon cœur. « Ils ont fait suffisamment de mômes pour qu’on prenne le relai et qu’on s’occupe de tout. » « Pas faux ! » pouffais-je, « Je pense qu’à quatre, on devrait s’en sortir mais je leur dirais que tu as proposé de donner un coup de main, comme s’ils n’étaient pas assez fan de toi … déjà … » Je levais les yeux au ciel, amusée par sa réponse. J’avais toujours fait partie du paysage, Papa et Maman Lewis étaient, en quelques sortes, « obligés » de m’apprécier. J’étais bien négative mais encore une fois, je n’arrivais pas à me détendre complètement. Il fallait absolument que je parle … je le savais, et Bon sang que c’était dur. « Je te remercie et tu les embrasses bien fort de ma part. Ceci dit, je suis pas certaine que tes parents seraient encore aussi fan de moi s’ils savaient ce qu’on fait depuis un mois, » J’étais peut-être butée mais je restée persuadée que Mme Lewis m’appréciait parce que j’étais seulement la meilleure amie et que je ne ferais pas souffrir son fils comme une relation amoureuse pourrait le faire, « Ne te méprends pas, j’adore tous ce qu’on fait ensemble … en plus de ce qu’on faisait avant, » j’ajoutais, « Mais notre marathon sexe me mettrait dans une catégorie – une catégorie dont je ne fais pas partie je le sais - » celle des petites amies parce que c’était mieux d’être dans le déni, n’est-ce pas ? « dont ta mère ne serait pas fan DU TOUT parce que je pourrais potentiellement faire souffrir son grand garçon. » Et j’étais certaine d’avoir raison. Pourquoi Mme Lewis espérerait secrètement me voir accéder au rang de belle-fille ?

Pour continuer sur une note plus légère, je souris devant sa petite grimace. Les repas chez les Lewis c’était quelque chose. J’avais déjà participé à certain d’entre eux et Tony m’avait raconté de nombreuses anecdotes qui me faisait dire que je pourrais facilement prendre 5 kilos à chaque repas chez eux. « Et les Lewis sont tout aussi doués pour se goinfrer du coup … » « Faut bien faire honneur à votre super cuisine, ce n’est que justice ! » Il fallait, par contre, prévoir léger le lendemain !

Mon noël me semblait, du coup, beaucoup plus classique. J’adorais ma tante Maggie, elle nous recevait toujours très bien. Chez les Danbury, c’était une tradition d’aller là-bas pour noël. On le faisait déjà avant la maladie de ma mère et au décès de celle-ci, ma tante avait insisté pour qu’on continue pour qu’on ne se sente pas seuls. Et depuis le décès de mon père en 2022, Maggie ne me laissait tout simplement pas le choix que de venir chez elle. C’était adorable de sa part et ça me faisait toujours du bien… en général. Cette année, je n’avais pas trop la tête dans les fêtes entre l’annonce surprise de ma grossesse et ma sœur qui n’avait pas pu revenir à temps pour les fêtes. J’aurais aimé qu’elle soit là pour lui tout lui raconter, elle m’aurait rassuré … et botté les fesses, ça c’est sûr. Philippa me manquait, j’aurais aimé l’avoir prés de moi. « Philippa est une super star ! » répondis-je avec le sourire à son sifflement admiratif.

« je connais pas mal de méthodes pour te changer les idées … tu sais ? je propose car là, t’as la tête de « j’ai pas envie d’en parler » » Il était adorable de vouloir me changer les idées et je ne pus qu’acquiescer à ses paroles. Mon regard bleu glacé se posa sur lui tandis qu’il posait sa tête sur le canapé. « Donc, on peut mettre tout sur pause et profiter de cette journée, comme d’habitude et dès que tu auras besoin et envie de réactiver tout ce que tu as en tête, tu me feras signe » L’idée était terriblement tentante. Beaucoup trop tentante même et mon cerveau court-circuita quand il posa sa main sur ma cuisse. Un geste auquel j’aurais dû m’habituer à cause de ce petit truc entre nous mais j’avais toujours la même réaction : la chair de poule. Mon regard se planta dans le sien, noir de jais et je me penchais pour déposer un baiser sur ses lèvres. Pas un rapide baiser, non un véritable baiser langoureux pendant que je venais me mettre à califourchon sur ses cuisses. Mes mains se posèrent sur son torse puis dans ses cheveux et je rompis le baiser, à court de souffle … Et rongée par la culpabilité ! « J’adorerais mettre tout ça sur pause mais je peux pas. » finis-je par dire. Je me mordais la lèvre inférieure puis l’embrassais brièvement avant de me lever, comme piquée par une abeille. Je me mis alors à arpenter le salon en long et en large avant de m’arrêter. « Je peux pas faire comme si de rien n’était, ça serait pas honnête, tu vois ? » Non, il ne pouvait pas comprendre et il devait certainement me prendre pour une folle… Une folle que j’étais pas loin de devenir. « OK. » je m’arrêtais et me positionnais devant lui en expirant longuement, « Avant de partir à Canberra, j’avais rdv avec la gynéco. Je t’en avais parlé quand j’ai fait cette fausse couche tardive en juin et que les médecins ne pouvaient pas m’expliquer. J’ai fait des contrôles réguliers et plusieurs examens ces derniers mois pour voir ce qui … Ce qui pouvait clocher. Et euh y’a rien. Tout va bien, tout fonctionne très bien. Tellement bien que je suis enceinte. » Bombe lancée. Je répète : bombe lancée !! Peut-être que j’aurais dû rajouter que  je n’étais pas enceinte de lui, ça lui éviterait de faire une attaque…

what ? no !

 @Pénélope Danbury  

décembre 2023 « Je te remercie et tu les embrasses bien fort de ma part. Ceci dit, je suis pas certaine que tes parents seraient encore aussi fan de moi s’ils savaient ce qu’on fait depuis un mois. » Il prend un faux air pensif, lève les yeux vers le plafond pour faire semblant de réfléchir à une éventuelle réaction de la part de ses parents. Et après une seconde de réflexion, il hausse les épaules. Aucune idée de la manière dont ils réagiraient s’ils le savaient. A vrai dire, Anthony était presque certain qu’ils n’auraient aucune réaction hormis un large sourire. L’important c’est que les enfants soient heureux, c’est ce qu’ils se répétaient depuis toujours et c’est avec cette éternelle pensée que les enfants Lewis avaient grandi. Aucune peur d’être soi-même, aucune peur de commettre une erreur car ils savaient que leurs parents étaient et seraient toujours là pour eux. « Ne te méprends pas, j’adore tous ce qu’on fait ensemble … en plus de ce qu’on faisait avant » Il pose une main sur son torse comme pour mimer le fait d’être rassuré par cette nouvelle lors qu’un sourire en coin se dessine sur ses lèvres. « Mais notre marathon sexe me mettrait dans une catégorie – une catégorie dont je ne fais pas partie je le sais - dont ta mère ne serait pas fan DU TOUT parce que je pourrais potentiellement faire souffrir son grand garçon. » « Pas certain qu’elle ait envie de connaître tous les détails mais elle prendrait ça comme une info en parallèle. Tu serais la première personne qu’elle connaît … » Il rit, amusé alors que la réalité est bien plus triste. Triste de se dire que sa famille n’a jamais eu l’occasion de rencontrer ou faire connaissance d’une potentielle petite-amie. Elle serait un specimen encore inconnu au bataillon.

Anthony ne la quitte pas du regard quand elle finit par se retrouver à califourchon sur lui. Les mains posées sur les cuisses de la jeune femme, il est déjà en train d’imaginer une version nouvelle de leur tradition. « J’adorerais mettre tout ça sur pause mais je peux pas. » Il affiche une légère moue triste quand elle finit par se lever brusquement, comme piquée par cette pensée qui l’avait attirée quelques minutes plus tôt dans le néant. « Oh » Toujours assis sur le fauteuil, il se redresse, désormais un peu plus inquiet quand il aperçoit les traits de son amie. « Je peux pas faire comme si de rien n’était, ça serait pas honnête, tu vois ? » « Ah » souffle-t-il tout en se rapprochant un peu plus du bord du fauteuil, cherchant à capturer son regard pendant qu’elle fait les cent pas comme un lion en cage. « Tu sais que tu peux tout me dire, on est pas censés avoir de secrets l’un pour l’autre … ça n’a pas changé » précise-t-il alors doucement, désormais un peu plus inquiet par le poids qui semblait peser sur ses épaules.

« OK. » «OK » répète-t-il pour lui faire comprendre qu’il était prêt si elle était prête. Il acquiesce d’un signe de tête. « Avant de partir à Canberra, j’avais rdv avec la gynéco. Je t’en avais parlé quand j’ai fait cette fausse couche tardive en juin et que les médecins ne pouvaient pas m’expliquer. J’ai fait des contrôles réguliers et plusieurs examens ces derniers mois pour voir ce qui … Ce qui pouvait clocher. Et euh y’a rien. Tout va bien, tout fonctionne très bien. Tellement bien que je suis enceinte. » Il cligne des yeux. Une fois. Deux fois. Il essaie de digérer les informations. Au début, il s’était attendu à une mauvaise nouvelle, une maladie, l’annonce de quelque chose qui cloche … puis, elle avait mentionné une grossesse. Elle était enceinte. Pas une seule seconde, il ne pense à eux alors il se redresse en affichant un sourire … «Euh --- félicitations ? est-ce que c’est une bonne chose ? est-ce que je dois me réjouir pour toi ? ou est-ce que c’est complétement la galè--- » Les sourcils se froncent. Il vient de comprendre. Elle est enceinte. Enceinte, ça veut dire qu’il y a une autre personne dans l’équation. Elle est célibataire, non ? Soudain, il déglutit avec difficulté. Lui ? Impossible. «Je --- euh --- attends, tu veux dire que --- » et il agite son index pour se désigner lui et la désigner elle … un peu du genre, toi et moi, enceinte. Non impossible. Ils ne se voyaient pas depuis si longtemps et il avait veillé à ce que ce genre d’événement ne se produise pas. Pas vrai ? OK peut-être pas cette fois sous la douche ou cette fois … il a l’air un peu perdu. A son tour d’être perdu dans ses pensées.

Le papa noël a glissé un cadeau non prévu cette année
@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Est-ce que j’avais une tendance à dramatiser les choses ? En cet instant, j’avais envie de dire que oui. Je craignais les jugements et ce que pourraient penser les parents de Tony parce que j’étais attachée à eux. Je les aimais beaucoup et si ça finissait mal avec l’aîné des Lewis, non seulement je perdrais mon meilleur ami mais, en plus, son adorable famille à laquelle j’étais terriblement attachée. J’avais peur des jugements parce que c’était ce que faisait souvent mon père. Il jugeait tout ce que je faisais et n’approuverait certainement pas mon comportement. C’était d’ailleurs la raison pour laquelle ma sœur ne restait jamais longtemps en Australie, elle aussi en avait assez du jugement paternel incessant. J’affichais, cependant, une moue espiègle lorsqu’il sembla soulagé de savoir que j’appréciais – je pense, autant que lui – les moments qu’on passait et qui dépassait la simple amitié fusionnelle qui nous unissait jusqu’à présent. Quand à ce que pouvait penser ses parents, et sa mère en particulie, ça ne semblait pas l’inquiéter. J’aurais aimé prendre les choses comme lui : avec légèreté, surtout maintenant que mon père n’était plus là mais il allait me falloir du temps pour arriver à ce stade-là. « Pas certain qu’elle ait envie de connaître tous les détails mais elle prendrait ça comme une info en parallèle. Tu serais la première personne qu’elle connaît … » Il rit en même temps que j’écarquillais les yeux, pas vraiment préparée à cette réponse. Pourtant, j’aurais dû m’en douter. Anthony Lewis ne présentait jamais ses petites amies. Intimement, j’étais persuadée qu’il était le genre d’homme à vouloir présenter qu’il pense être la bonne à ses parents. Il les respecte trop pour ramener une relation passagère. « Je sais pas si je dois être horrifiée par cette révélation ou honorée d’être en quelque sorte la première ... Bon sang, j’arrive pas à croire que je dis ça. » en plaisantais-je. Ça serait bizarre d’arriver avec ce statut dans sa famille sachant que, même pour nous, c’était pas clair.

Ce qui était clair, en revanche, c’était qu’on pouvait tout se dire et je sentis clairement mon cœur rater un battement et mon estomac se serrer… d’émotion ? Oui parce que clairement, Tony était un mec bien et j’avais une chance inouïe de l’avoir dans ma vie. Il avait toujours été là, il serait toujours là avec une place spéciale. Et lui, il ne me laisserait pas tomber. Il ne partirait pas en pleine nuit pour aller se plaindre à sa meilleure amie. Tout simplement parce que c’était aussi moi, sa meilleure amie. Ce qui se passait en plus, c’était du super bonus. « Tu sais que tu peux tout me dire, on est pas censés avoir de secrets l’un pour l’autre … ça n’a pas changé » Sa main, rassurante et chaude, sur ma cuisse, me donnait envie d’arrêter tout simplement de parler et de continuer ce que j’avais commencé. C’est vrai, ça serait tellement plus simple et j’en avais envie … Lui aussi en avait envie, je le savais.

Mais je le respectais trop pour lui mentir … en tout cas pour attendre et lui cacher ma situation. Une fois ma bombe lancée, je le vois cligner des yeux plusieurs fois et je cesse de respirer. J’ignore ce que j’attends comme réponse de sa part. En revanche, ce que je ne veux pas c’est de la fuite ou de la colère. Je savais que j’allais avoir besoin du soutien moral de mon meilleur ami pour les mois à venir. «Euh --- félicitations ? est-ce que c’est une bonne chose ? est-ce que je dois me réjouir pour toi ? ou est-ce que c’est complétement la galè--- » Je me rends compte que j’ai arrêté de respirer pendant quelques secondes lorsque je pousse un long soupir de soulagement. « Ouai c’est une bonne chose, » j’avouais, sentant mes joues prendre une teinte rosée, j’étais heureuse malgré tout ce qui se passait dans ma tête, « Tu sais, ça fait un moment que j’y pense … à avoir un enfant. J’avais pas prévu que ça se passe comme ça. Je pensais que je serais posée avec un homme depuis un moment … pas que je ferais un bébé toute seule mais je vais y arriver… Même si y’en a deux. J’arrive pas à croire qu’il y a en deux. J’ai cru que j’allais me trouver mal quand la gynéco a dit qu’il y avait deux poches » J’avais pas le choix. Ce désir d’enfant ne datait pas d’hier, c’était ancré en moi depuis un moment. Je voyais mes amies faire des enfants les unes après les autres après avoir rencontré le grand amour. Je n’avais pas rencontré le grand amour – je ne désespérais pas, je me disais juste qu’il prenait son temps pour arriver – mais je voulais des enfants et je me sentais prête à les assumer seule. Le seul truc c’est que j’avais pas prévu qu’ils arriveraient par deux ! ça allait être un vrai bouleversement.

Je vis le visage du Lewis changer du tout au tout. Il fronça les sourcils et je le vis pâlir légèrement. Mon regard se fit interrogatif lorsqu’il déglutit avec difficultés. «Je --- euh --- attends, tu veux dire que --- » Mon regard alla de mon ventre – à peine gonflé pour le moment et parce que j’avais mangé des pâtes au fromage comme une grosse xD – à lui. Je fronçais les sourcils avant de comprendre la teneur de sa question. Une question légitime je le reconnais. « Mon dieu non !! » m’écriais-je pour le rassurer immédiatement. Je vins me rassoir sur le canapé pour lui faire face ; « Ils sont pas de toi. J’en suis à deux mois donc avant que toi et moi on … » j’agitais les mains dans tous les sens, pour mimer ce « nouveau truc » entre nous. Il était en droit de se poser la question. Si, au départ, on avait été prudent, ces derniers temps on avait déconné. Sous la douche ou encore quand il devait me faire des lasagnes façon Lewis et que ce soir-là, on a pas beaucoup mangé. La simple pensée de ces moments suffit à me donner chaud et je me retins de m’éventer avec le premier magazine à portée de main. « Mais on pourra faire un test de paternité à la naissance si tu veux. » proposais-je. J’étais certaine que ce n’était pas nécessaire mais j’étais prête à le faire, pour lui et parce que je voulais pas qu’il vive dans le doute.

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 @Pénélope Danbury  

décembre 2023 « Ouai c’est une bonne chose. » Il sourit car c’est une bonne chose. Une bonne chose, une bonne nouvelle donc il peut s’en réjouir à son tour. « Tu sais, ça fait un moment que j’y pense … à avoir un enfant. J’avais pas prévu que ça se passe comme ça. Je pensais que je serais posée avec un homme depuis un moment … pas que je ferais un bébé toute seule mais je vais y arriver… Même si y’en a deux. J’arrive pas à croire qu’il y a en deux. J’ai cru que j’allais me trouver mal quand la gynéco a dit qu’il y avait deux poches » Les informations s’enchaînent si vite qu’il n’a pas le temps de tout comprendre et tout enregistrer. Il n’a pas compris la mention des « deux », des jumeaux. Il n’a pas encore compris. Il se contente de sourire et d’écouter, au ralenti, acquiesçant la tête à plusieurs reprises. Et finalement, il comprend ce dont il est question… elle est enceinte. Et il est parfois dans l’équation de sa vie. La panique. Pas encore mais un peu de peur. Oui, il a peur de se retrouver dans une paternité. Père, il ne l’est pas. Tone est l’oncle sympa qui raconte des histoires, jouent et tout le reste.

« Mon dieu non !! » Il soupire de soulagement en se laissant tomber sur le dossier du canapé. Pas vraiment le genre de réaction qu’une femme attendrait mais c’est la sienne. Il est soulagé. Un soupir de soulagement s’échappe de ses lèvres. « Ils sont pas de toi. J’en suis à deux mois donc avant que toi et moi on … » Nouvel acquiescement d’un signe de tête. « Mais on pourra faire un test de paternité à la naissance si tu veux. » Il secoue d’un signe de tête et sa main vient saisir une des siennes. « Non, je te crois … t’en fais pas pour ça … c’est juste que pendant un court instant, j’ai cru que …», il agite la main tout en ayant une voix légèrement rieuse. Oui, à un moment il a cru qu’il allait se retrouver dans ce genre de scénario de film … et il n’aurait sans doute pas survécu. « Mais attends attends …» Il se redresse un peu plus sur le canapé. Il revient à la surface. Son esprit est de nouveau en train de fonctionner. « Pourquoi tu parles de faire un bébé toute seule ? Tu veux pas impliquer le père ? Parce que ce n’est pas parce que toi et moi, on …» il reprend les gestes utilisées par la jeune femme quelques minutes plus tôt pour définir ce quelque chose, « que ça veut dire que tu ne peux pas r’prendre contact avec ce type … je veux dire, c’est pas rien comme événement et je comprendrais …» Sa main tient toujours la sienne alors qu’il détourne le regard un instant avant de reposer son regard sur elle. « putain, pen, est-ce que j’ai loupé un épisode ? t’en parles au pluriel ou mon cerveau est encore dans le rhum de la veille ?»

Le papa noël a glissé un cadeau non prévu cette année
@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Je me rendais compte que ce secret m’avait vraiment bouffé toute mon énergie depuis 3 jours et à quel point j’avais peur de la réaction de Tony. Et il avait réagi comme je l’attendais … comme je l’attendais de la part de mon meilleur ami en fait. Je ne voulais tellement pas m’embrouiller dans mes explications que je n’avais même pas pensé à lui dire – en premier lieu ça lui aurait évité  un gros coup de panique – qu’il n’était pas le père. Son soulagement me fit sourire. Il était soulagé mais moi aussi. Je pensais … je sais pas ce que je pensais. J’étais enfermée dans ma négativité et dans cette idée qu’il allait se lever pour disparaître de ma vie. Et me traiter de folle. Pourtant, au fond de moi, je savais que mon meilleur ami ne me ferait un coup pareil. Mais il était primordial pour moi qu’on garde cette confiance l’un envers l’autre et c’est pourquoi je lui proposais sans hésiter de faire un test de paternité si ça pouvait le tranquilliser. « Non, je te crois … t’en fais pas pour ça … c’est juste que pendant un court instant, j’ai cru que …» Je le regardais et serrais ma main dans la sienne, « Respires, ça va aller ! Je suis désolée de t’avoir fait cette frayeur, j’aurais dû préciser qu’ils étaient pas de toi en premier. » lui dis-je en plantant mon regard dans le sien. « Et on fera comme tu veux. » lui assurais-je pour qu’il comprenne bien que je ne souhaitais pas le piéger. Pas lui. Jamais !

« Mais attends attends …» C’était à mon tour de fronçer les sourcils tandis qu’il se redresse dans son fauteuil, « Oui ? » « Pourquoi tu parles de faire un bébé toute seule ? Tu veux pas impliquer le père ? Parce que ce n’est pas parce que toi et moi, on …» Ah … oui le père …Je pinçais les lèvres et grimaçais, « que ça veut dire que tu ne peux pas r’prendre contact avec ce type … je veux dire, c’est pas rien comme événement et je comprendrais …» Je pris une grande inspiration et baissais la tête, « Y’a pas de père Tony… » je me grattais la gorge, mal à l’aise, « Enfin si, techniquement y’en a un, » oui, ils n’étaient pas arrivés par l’opération du saint esprit, « seulement, je sais pas qui c’est. » avouais-je sans arriver à croiser son regard, « Je suis beaucoup … beaucoup … beaucoup sortie après ma séparation avec Andrew. » Il savait à quel point j’avais mal vécu cette séparation et la fausse couche en même temps. Mais je ne lui avais pas dit que j’étais autant sortie et que j’étais pas souvent rentrée seule. Parce que ça ne me ressemblait tout simplement pas de faire ça.

J’osais enfin les yeux vers lui et du bout des doigts je lui caressais distraitement la main. « putain, pen, est-ce que j’ai loupé un épisode ? t’en parles au pluriel ou mon cerveau est encore dans le rhum de la veille ?» Je pouffais de rire, autant nerveusement que de soulagement. Il n’imaginait pas à quel point je me sentais plus légère d’avoir tout dit : « J’en parle au pluriel parce que c’est jumeaux ! », même lorsque je le disais à voix haute ça me semblait sur-réaliste. « Je te promets que même moi j’ai du mal à réaliser le truc. Il y en a deux ! Je sais que je devrais paniquer mais je crois que je réalise pas encore … »

what ? no !

 @Pénélope Danbury  

décembre 2023 « Respires, ça va aller ! Je suis désolée de t’avoir fait cette frayeur, j’aurais dû préciser qu’ils étaient pas de toi en premier. Et on fera comme tu veux. » Une frayeur. C’est un euphémisme pour décrire la vague de sentiment qui avait traversé l’aîné des Lewis. Il s’était déjà imaginé avec l’idée d’une potentielle paternité sur les épaules alors qu’il n’était même pas capable de rester en couple plus de six mois avec qui que ce soit. Ça aurait été sans doute une catastrophe. Désormais qu’il était sur et certain de ne pas être l’autre moitié, il peut se concentrer davantage sur son amie et surtout sur la situation dans laquelle elle se trouve. Il a encore la naïveté de ne pas se voir dans cette situation alors que … tout le monde sait qu’il va y avoir une place. Laquelle ? Nul ne le sait mais il en aura une.

« Y’a pas de père Tony… » il cherche son regard alors qu’elle se gratte la gorge comme mal à l’aise par cette question, « Enfin si, techniquement y’en a un, » il lève un sourcil en attendant un peu plus d’informations, « seulement, je sais pas qui c’est. » Les sourcils se froncent un peu plus. « Je suis beaucoup … beaucoup … beaucoup sortie après ma séparation avec Andrew. » Les lèvres de l’aîné forment un o alors qu’il acquiesce. Il comprend doucement la situation dans laquelle elle se trouve. « Oh … je vois …» souffle-t-il sans le moindre jugement de valeur. Une simple mention du fait qu’il comprenait et qu’il ne savait pas vraiment quoi ajouter, quoi dire. Pas encore. Il était long à la détente.

« J’en parle au pluriel parce que c’est jumeaux ! » « Oh putain» marmonne-t-il, spontané. « Je te promets que même moi j’ai du mal à réaliser le truc. Il y en a deux ! Je sais que je devrais paniquer mais je crois que je réalise pas encore … » Il acquiesce d’un signe de tête. Ouais, elle devrait paniquer. Lui, il est déjà en train de paniquer alors qu’il n’a rien à voir dans cette histoire alors comment pouvait-elle être aussi calme en apprenant qu’elle était enceinte … de jumeaux. « J’avoue que ton calme me bluffe complétement … je suis déjà en train d’hyper ventiler alors que j’y suis pour rien …», un rire nerveux et il se laisse davantage tomber dans le canapé, « tu sais que je suis féministe », il sourit, « et que je suis persuadé que tu vas t’en sortir comme une cheffe et que tu es une femme indépendante et que tu gères tout … tout ça tout ça, mais t’es certaine de pas vouloir … chercher ce type … je veux dire, si jamais j’étais ce type, je crois que j’aimerais être au courant de faire partie de l’équation …. » Anthony se redresse. « enfin, tu fais ce que tu veux et tu as sans doute déjà pensé à tout et … oublie, je ne devrais même pas me permettre de faire la moindre remarque. Putain de Mansplanning, ma sœur me castrait si elle m’entendait parler, désolé. »

Il prend une profonde inspiration. « Woh ! Pen ! Des jumeaux. » qu’il répète d’une voix rieuse en venant passer ses mains sur son visage comme pour se réveiller et les mains toujours posées sur son visage, il ajoute d’une voix toujours aussi rieuse, « joyeux Noel. »

Le papa noël a glissé un cadeau non prévu cette année
@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Je n’arrivais toujours pas à croire que Tony ne soit pas parti en courant. Heureusement qu’il était là parce qu’il m’aidait à dédramatiser la situation … enfin c’était vite dit. « Oh … je vois …» Vous le sentez venir le mec qui, justement, ne voit pas du tout ? J’appréciais sincèrement qu’il ne juge pas. Cependant je me demandais s’il avait vraiment compris le sens du terme Sortir beaucoup. J’étais désormais sûre qu’il fallait lui dire les choses une par une … Il n’avait pas encore assimilé le fait que j’attendais des jumeaux par exemple. « Oh putain» « Putain ouai ! » Je ne réalisais pas combien ma situation était périlleuse … pas encore.


J’étais étrangement calme face à tout ça. Peut-être parce que j’avais eu trois jours pour digérer le truc mais sous mes airs calme, je cogitais beaucoup. Je me demandais s’il allait falloir que j’arrête définitivement la fac où si j’essayais tout de même de présenter ma thèse en août prochain. Je me demandais si ça allait compromettre ma place de directrice adjointe du planning familial et si Gloria allait par me confier ou pas la direction du planning. Est-ce que j’allais m’en sortir financièrement ? Est-ce que j’arriverais à gérer deux bébés en même temps ? Tant de questions et pourtant si peu de réponses. Je ne pouvais qu’attendre de toute façon. « J’avoue que ton calme me bluffe complétement … je suis déjà en train d’hyper ventiler alors que j’y suis pour rien …» Je riais franchement mais je me demandais si je n’allais pas finir par hyper-ventiler moi aussi. « J’ai eu trois jours pour pleurer, paniquer et hyper-ventiler, je suis peut-être déjà passé à un autre stade : l’acceptation ? » proposais-je alors qu’il continuait à parler.

« tu sais que je suis féministe » Connaissant Tony, ce qui allait suivre était tout sauf féministe … « et que je suis persuadé que tu vas t’en sortir comme une cheffe et que tu es une femme indépendante et que tu gères tout … tout ça tout ça, mais t’es certaine de pas vouloir … chercher ce type … je veux dire, si jamais j’étais ce type, je crois que j’aimerais être au courant de faire partie de l’équation …. » Je me grattais l’arrière de la tête et réalisais que non, il n’avait pas compris quand j’avais dit que j’étais beaucoup sortie ces derniers mois, « Anthony, comme tu l’as si bien dit, je suis une femme forte et indépendante. Oui je vais galérer comme jamais, non je ne ferais plus jamais de nuits entière pendant – au moins – les cinq prochaines années mais quand je t’ai dit que je suis beaucoup sortie ces derniers mois, t’as pas compris ce que je voulais dire ? » hasardais-je. J’attendis quelques microsecondes avant de reprendre, « J’ai couché avec un certain nombre de mecs et je suis honnête avec toi, je suis pas certaine de me souvenir de tous leurs prénoms, et j’ai encore moins pris leur numéro une fois notre petite affaire terminée, ça te semble plus clair ? Même si je voulais faire rentrer le père dans l’équation, ça ne sera pas possible. » Les hommes … il fallait leur mâcher tous le travail !

« enfin, tu fais ce que tu veux et tu as sans doute déjà pensé à tout et … oublie, je ne devrais même pas me permettre de faire la moindre remarque. Putain de Mansplanning, ma sœur me castrait si elle m’entendait parler, désolé. » Il se redressa et me fit rire une fois de plus. J’étais simplement heureuse de l’avoir dans ma vie. Il arrivait à me faire rire même dans une situation où je devrais pleurer. « Si je t’en ai parlé c’est que j’accepte tes remarques tu sais. », je pris sa main, l’emmêlant avec la mienne, perdue quelques secondes dans mes pensées, « Et j’aurais bien volontiers remplacé ta sœur mais je suis honnête, ça me ferait chier de te castrer ! » continuais-je avant de pouffer de rire. L’instant d’après je redevins un peu sérieuse et lui demandais : « Je comprendrais tu sais qu’on arrête ça, » je pointais mon index entre nous, « Bon sang, je comprendrais même que tu veuilles te débarrasser de moi et mes deux petits grumeaux ! » Je plaisantais à moitié mais pour moi la question se posait. Je comprendrais qu’il veuille arrêter, je comprendrais même qu’il veuille faire comme si on était jamais au-delà de la simple amitié.

« Woh ! Pen ! Des jumeaux. » Un sourire se dessina sur mes lèvres et je posais mes mains sur mon ventre, ce qui était inutile parce qu’à ce stade de la grossesse, je ne les sentirais pas. « Woh ! Pen ! Des jumeaux. » « Ouai, je sais, c’est complètement dingue. » Murmurais-je. « joyeux Noel. » Mon regard s’accrocha au sien et je me mordis la lèvre inférieure ; « Joyeux noël à toi aussi ! Le noël le plus dingue de toute ma vie je crois ! » finis par dire.

Je le regardais plus intensément et lui pris les mains pour que nous nous retrouvions face à face. « J’ai très trés envie de t’embrasser et peut-être même plus mais il va falloir que tu m’arrêtes si tu as décidé qu’il fallait qu’on arrête ce truc entre nous. » Ma voix n’était plus qu’un murmure et, plantant mon regard dans le sien, j’attendais avec impatience sa réponse.

what ? no !

 @Pénélope Danbury  

décembre 2023 « Anthony, comme tu l’as si bien dit, je suis une femme forte et indépendante. Oui je vais galérer comme jamais, non je ne ferais plus jamais de nuits entière pendant – au moins – les cinq prochaines années mais quand je t’ai dit que je suis beaucoup sortie ces derniers mois, t’as pas compris ce que je voulais dire ? » Apparemment non car il a toujours les sourcils légèrement froncés. « J’ai couché avec un certain nombre de mecs et je suis honnête avec toi, je suis pas certaine de me souvenir de tous leurs prénoms, et j’ai encore moins pris leur numéro une fois notre petite affaire terminée, ça te semble plus clair ? Même si je voulais faire rentrer le père dans l’équation, ça ne sera pas possible. » Ses lèvres forment une nouvelle fois un o. Aucun son ne sort de ses lèvres. Un simple o silencieux. OK, maintenant, il comprend un peu mieux et se gratte doucement, nerveusement la nuque. Aurait-il foiré son rôle de meilleur-ami ? Pourquoi avait-il loupé tout ça ? Non, il doit se focaliser sur elle, pas sur lui. Il se remettra en question plus tard. Et une fois encore, il trouvait les mots … ou ne les trouvait pas mais son charme faisait le reste. « Si je t’en ai parlé c’est que j’accepte tes remarques tu sais. », son regard la quitte pour se poser sur leurs doigts entremêlés, « Et j’aurais bien volontiers remplacé ta sœur mais je suis honnête, ça me ferait chier de te castrer ! » Sa remarque et son rire attirent de nouveau son attention et il a un sourire candide aux lèvres pour glisser sur un ton faussement solennel : « Et je t’en remercie » « Je comprendrais tu sais qu’on arrête ça. Bon sang, je comprendrais même que tu veuilles te débarrasser de moi et mes deux petits grumeaux ! » Il ne dit pas un mot. Il encaisse. Il analyse. Il est si long à la détente quand il est dépassé par les émotions. Pourquoi est-ce qu’il fallait que ça lui arrive ? normalement, il aurait pris ses jambes à son cou. Les enfants, ça ne fait qu’augmenter la dépendance à l’autre. Il le sait. Il connaît tout ça à travers ses cadets. Mais, il n’est pas encore en train de partir. Il est toujours assis. Là. avec elle.

« Joyeux noël à toi aussi ! Le noël le plus dingue de toute ma vie je crois ! » Un sourire complice s’affiche sur ses lèvres. « J’ai très très envie de t’embrasser et peut-être même plus mais il va falloir que tu m’arrêtes si tu as décidé qu’il fallait qu’on arrête ce truc entre nous. » Les mains liées aux siennes, il se laisse transpercer par son regard alors qu’elle met des mots sur ce dont il ne voulait pas penser. « Je --- euh --- » Ça ne démarrait pas vraiment bien. Les mains toujours liées aux siennes, ses pouces caressent le dessus de ses mains alors qu’il se sent idiot. « Je ne vais pas te mentir, j’ai moi aussi extrêmement envie de t’embrasser,» il tente même un sourire, « je crois que c’est pas mal d’informations d’un coup et tu sais combien je suis long à la détente », avec une énorme peur de l’engagement, « tu sais que je serais là pour toi, pour vous … je suis un super oncle en plus … » Ses lèvres s’étirent davantage en un sourire. Penser à ses neveux le rassure un peu. « mais je veux pas que ça», les idiots ne parviennent pas à mettre de mots sur ce ça, « me regarde pas comme ça … » Un rire nerveux. Elle le regarde normalement, c’est juste lui qui perçoit son regard différent depuis ce ça. Une main quitte la sienne et se pose sur sa joue. « parce que quand tu me regardes comme ça, je suis incapable de penser et j’ai juste envie de », il ne finit pas sa phrase que ses lèvres terminent leur course vers les siennes pour y déposer un baiser. Doucement ses lèvres se détachent des siennes et son regard retrouve le sien, un sourire complice aux lèvres. Apparemment ce ça n’était pas si simple à arrêter.

Le papa noël a glissé un cadeau non prévu cette année
@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Mes dernières paroles avaient fini de l’achever si c’était pas déjà fait avant. Bon sang, je sais pas comment je pourrais être plus claire sans froisser son égo de mâle. J’avais été sympa, j’avais enrobé le tout mais il lui fallait la traduction littérale semble-t-il. J’étais le plus honnête possible avec lui. Je le lui devais parce qu’il n’était pas n’importe qui et que je ne pouvais pas couper les ponts. Je n’y arriverais jamais. Cependant, je lui laissais une porte de sortie royale. Je lui laissais le choix. Et même si c’était dur pour moi - oui je suis une femme forte et indépendante tout ça tout ça - c’était lui qui tenait les rennes là.

« Je --- euh --- » J’avais conscience - bon sang ! je comprenais ! à quel point ce devait être dur pour lui. Mais ça devenait intenable pour moi. Il me fallait une réponse : négative ou pas mais il fallait que je sache. J’essayais de calmer les battements de mon cœur qui s’est mis à taper anormalement vite dans ma poitrine. « Je ne vais pas te mentir, j’ai moi aussi extrêmement envie de t’embrasser,», Au moins, on était d’accord sur quelque chose, mais ça ne suffisait pas n’est-ce pas ? « je crois que c’est pas mal d’informations d’un coup et tu sais combien je suis long à la détente » Je poussais un énorme soupir même si l’appréhension me tordait l’estomac, « Je sais, », soufflais-je, « T’as vu, je te laisse tout assimiler à ton rythme, je suis patiente. » lui fis-je remarquer, mais pas trop non plus !

« tu sais que je serais là pour toi, pour vous … je suis un super oncle en plus … » Oh. Oh ! Est-ce que j’étais pas en train de me larguer pour une histoire qui a jamais vraiment commencé ? « Bien sûr que tu seras un super tonton, les enfants t’adorent et, … et tu peux être ce que tu veux pour eux. Même le super copain qui leur fera leur gâteau d’anniversaire ! » Doucement Pénélope Adrianna Danbury, tu vas BEAUCOUP trop loin !! « mais je veux pas que ça» Là c’était moi qui était longue à la détente. Mes sourcils se froncèrent et j’attendis la suite. Y’avait forcément une suite non ? « me regarde pas comme ça … » « Quoi ?Je dis r… » rien et ça me coûtait tellement de me taire. Il n’imaginait pas à quel point. Je devais, tout de même, le regarder avec intensité parce que il se mit à rire nerveusement. Si j’étais pas si stressée par la situation, je trouverais ce rire très beaucoup trop mignon. « parce que quand tu me regardes comme ça, je suis incapable de penser et j’ai juste envie de », sa phrase resta en suspens. Pourtant j’allais m’excuser, même si c’était ridicule. C’était pas ma faute après tout ! Ce fut avec un véritable soulagement que j’accueillis ses lèvres sur les miennes. Je ne sais pas comment j’aurais réagi s’il était parti. J’étais pourtant prête à parier qu’il était prêt à le faire. Je lui rendis son sourire et plongeais mon regard dans le sien. « On peut … peut-être y réfléchir plus tard ? » Lui dis-je doucement après m’être mordue la lèvre inférieure, me retenant difficilement de déposer un baiser dans son cou, « Je veux dire … ils sont pas encore nés et c’est parce que tu me donneras une réponse un tout petit peu plus tard que ça va changer quelque chose non ? » Demandais-je innocemment en montant tout aussi innocemment à califourchon sur ses cuisses.

what ? no !

 @Pénélope Danbury  

décembre 2023 « Bien sûr que tu seras un super tonton, les enfants t’adorent et, … et tu peux être ce que tu veux pour eux. Même le super copain qui leur fera leur gâteau d’anniversaire ! » Il esquisse un sourire. Ouais, il sera un fantastique tonton. Il l’est déjà donc il pourra l’être une fois de plus. A croire que ce rôle est le sien à jamais. Et c’est perdu dans son regard qu’il finit par envoyer ses pensées en l’air et l’embrasser. Un baiser avec tous les risques qu’il y a derrière. Quoique. Ce n’est qu’un baiser. Ils ne sont pas en couple. Aucune promesse hormis celle d’être à jamais pour toujours à ses côtés. Ok, ils étaient des adolescents quand il a fait cette promesse mais il l’a faite donc, ça compte. Détachant ses lèvres des siennes, il se dit que c’était la meilleure des choses à faire. Sa grossesse n’engageait à rien. Du moins de son côté. C’était sa vie, à elle. Oh comme il était candide de s’imaginer pouvoir se tenir à l’écart. « On peut … peut-être y réfléchir plus tard ? » lui dit-elle presque dans un murmure. Un soupir rieur. Les paupières se ferment un instant quand elle vient déposer un baiser dans son cou. « Je veux dire … ils sont pas encore nés et c’est parce que tu me donneras une réponse un tout petit peu plus tard que ça va changer quelque chose non ? » Anthony accompagne les gestes de la jeune femme pour l’inviter à venir prendre place à califourchon sur lui. L’année dernière, la journée passée ensemble avait été si différente. « Oh, tu veux dire que nous pouvons nous en tenir à ce célèbre, on peut toujours remettre à après-demain ce qui peut être reporter au lendemain … le motto de ma vie », qu’il réplique avec cet éternel sourire aux lèvres. C’était faux. Complétement faux. Il allait rentrer chez lui avec cette pensée, il allait avoir du mal à s’endormir et il allait y penser un peu trop souvent. En rien, il allait le remettre à plus tard. Il était dedans. Les pieds joints même.

« Normalement, on devrait s’regarder des films … moi, je m’étais préparé à regarder les « maman, j’ai raté l’avion ». », dit-il avec un petit air innocent alors que ses mains se posent sur ses hanches. « Les traditions, c’est important … mais faut dire que créer de nouvelles traditions, c’est pas mal non plus », ce qui veut dire qu’il s’imagine réitérer ça l’année prochaine ? et il décolle son dos du dossier du canapé pour venir cueillir un candide baiser sur ses lèvres. Il détache ses lèvre des siennes et affiche un sourire amusé, « de nouvelles traditions, ouais … »

Le papa noël a glissé un cadeau non prévu cette année
@Anthony Lewis ☆ Pénélope

J’étais en train de plonger dans le déni le plus total. J’étais aussi et surtout bien bête de penser que je pouvais contrôler la situation. Absolument tout contrôler alors que, clairement, je ne contrôlais plus rien. Et Anthony ne pouvait rien faire de pire que de me suivre dans ma bêtise. Ouiiiii bien sûr qu’il sera un tonton génial pour mes enfants. Le problème étant que je ne devrais pas éprouver autant de désir pour le tonton en question. Oui nous nous étions fait une promesse quand on avait 12 ans : être toujours là l’un pour l’autre alors qu’on venait d’échanger notre premier baiser… enfin premier smack/effleurement de lèvres de notre vie. C’était tacite mais on n’avait jamais rompu cette promesse.

Aujourd’hui il n’était plus question de vagues baisers d’adolescents. Le désir, l’envie, étaient clairement là mais nous ne sommes pas un couple. J’étais bien naïve de croire que je pourrais séparer ma relation avec Tony avec ma grossesse. C’était pourtant mon souhait le plus cher. Si je lui en avais parlé, ce n’était pas pour le piéger ou l’embarquer dans quelque chose qu’il ne souhaitait pas. Si je lui en avais parlé c’était parce que c’était mon ami et que je voulais qu’il fasse partie de la vie de mes bébés. Un premier baiser mit toute pensée cohérente en pause dans mon cerveau. Un deuxième baiser – dans son cou – me donna la chair de poule et je humais doucement son parfum tandis que je me rapprochais plus de lui. « Oh, tu veux dire que nous pouvons nous en tenir à ce célèbre, on peut toujours remettre à après-demain ce qui peut être reporter au lendemain … le motto de ma vie » « Exactement ! » m’amusais-je à lui répondre. J’enroulais mes bras autour de son cou, collant un peu plus mon corps au sien. Je déposais un rapide sur ses lèvres et lui murmurais : « J’ai pas dit qu’il fallait zapper cette info, juste se donner quelques jours et voir ce que tu veux en faire. » Déni Pénélope, déni !! Nous n’allions pas plus y réfléchir maintenant quand dans 2 jours. C’était faux. Archi-faux !

« Normalement, on devrait s’regarder des films … moi, je m’étais préparé à regarder les « maman, j’ai raté l’avion ». » Son petit air mi-boudeur, mi-innocent me fit beaucoup rire, « Je croyais qu’on regarderait Love Actually moi. » Lui répondis-je rien que pour le contredire, « Les traditions, c’est important … mais faut dire que créer de nouvelles traditions, c’est pas mal non plus » J’avais en tête notre journée de l’année dernière et je dois dire que, même si j’avais passé une excellente journée en sa compagnie, je préférais largement les nouvelles traditions qu’il voulait instaurer, « de nouvelles traditions, ouais … »Il décolla son dos du siège et je ne me fis pas prier pour déposer un baiser sur sa bouche. J’y prenais goût : sa bouche sur la mienne, le goût de sa langue, ses mains sur moi et je ne préférais même pas penser que ça pourrait s’arrêter à un moment donné. Je ne pourrais jamais redevenir simplement son amie, je le savais au fond de moi. « Qu’est-ce que tu penses d’un bain comme nouvelle tradition ? On laisse tomber Maman j’ai râté l’avion et on monte se faire couler un bon bain ? Toi, moi, des huiles essentielles, des bulles … et du jus d’ananas ? » proposais-je avant de me mordre la lèvre inférieure et attendre sa réponse, « A moins que tu préfères rester ici ? » Ou rentrer chez toi ? Ce qui serait vraiment dommage, je trouvais mon programme alléchant.

Vous vous souvenez : Déni Déni Déni !!