ÂGE : 32 ans, née le 2 avril. Une fille l'a plantée en date quand elle a appris que Marceline était bélier, ascendant lion et lunaire scorpion. SURNOM : Les gens dans la rue l'appellent souvent Lizzie, à cause du personnage qu'elle a joué dans la série Netflix "Together". Les gens qui l'aiment, ou qui veulent l'embêter, l'appellent Marcel. STATUT : En roue libre* (*flirte avec son ex-situation ship mariée, couche avec sa co-star, pleure dans les bars en pensant à sa dernière rupture) MÉTIER : Actrice contrariée par la célébrité soudaine. Elle a commencé à se faire un nom dans le milieu du théâtre, et elle a percé à l'écran en étant la vedette de la mini-série Netflix "Together" pour laquelle elle a gagné un golden globe. Actuellement en tournage pour l'adaptation du livre de l'ex de son ex (cherchez pas). Prof de théâtre bénévole à Manzili. LOGEMENT : Elle s'enterre les dimanches dans une maison colorée au 12 Hardgrave Road, à West End. POSTS : 889 POINTS : 330
TW IN RP : problèmes familiaux, dépendance affective, alcool, homophobie, surexposition médiatique, cœur d'artichaut GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : esfp | vétérante tumblr & avide lectrice de fanfiction | charmante, drôle, piquante, caractérielle | theater kid at heart & fan invétérée de Glee | toujours partante pour un gin tonic, une soirée, un karaoké | chanceuse en carrière, malheureuse en amour | ses amis sont sa chosen family | très (trop) intense | adore la couleur, pour ses habits ou sa déco | a peur de l'abandon | habituée à la compétition familiale nocive | "i'm a mirrorball, i'll show you every version of yourself tonight"DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : écume les karaokés de Brisbane en #ff6699 RPs EN COURS : (07)Mac 05 | Dina 02 | Jesse 02 | Lena 01 | Nina 01 | Mabel 13 | Movie Drama Club
MABEL "Do you ever stop and think about me? When it was calmer, skipping the prom just to piss off your mom and her pageant schemes, and damn, Dorothea, they all wanna be ya, but are you still the same soul I met under the bleachers?"
MAC "Didn't they tell us don't rush into things? Didn't you flash your green eyes at me? Haven't you heard what becomes of curious minds? Ooh, didn't it all seem new and exciting? I felt your arms twisting around me, I should've slept with one eye open at night."
LENA "We ditch the whole scene and end up dreaming, instead of sleeping, we're happy, free, confused, and lonely in the best way, it's miserable and magical, tonight's the night when we forget about the heartbreaks"
Je ne m'étais pas sentie aussi normale depuis un moment. Évidemment, au premier cours du cycle, il y avait toujours un moment de flottement, les regards éblouis vers moi, les mots que l'on bredouillait. Mais très vite, une dynamique naturelle s'installait, bourrée des codes de cette communauté que j'aimais tant - des références pop cultures, des plaisanteries, des sous-entendus d'expériences partagées - et je n'étais plus Marceline Griffiths, l'actrice au Golden Globes, mais juste une grande blonde lesbienne qui donnait des cours de théâtre bénévolement et avait, au passage, deux anecdotes sur comment elle avait croisé Nicole Kidman à un dîner.
Évidemment, j'avais hésité à me lancer dans donner des cours pour l'association. Je pouvais prétendre autant que je le voulais, ma vie avait changé depuis que j'étais connue, d'une manière qui m'échappait. Je ne pouvais pas juste rentrer dans n'importe quel bar ou café sans mes immenses lunettes de soleil, faute de quoi j'attirais toujours les regards ou une traînée de murmures. Je m'étais demandée si ces cours de théâtre se rempliraient de fans plus intéressés par ma présence que par apprendre quoi que ce soit. Et, en effet, j'en avais repéré plusieurs au premier cours, leurs joues rougies, leur envie maladive que je les remarque. Mais étonnamment, ce n'était pas eux qui étaient le plus revenus : beaucoup était parti au fur à mesure, lorsqu'ils remarquaient que je n'étais pas là pour prendre des selfies ou devenir leur meilleure amie, ou peut-être réalisaient-ils que j’étais affreusement banale, que sais-je. Aujourd’hui, il restait encore quelques élèves qui me regardaient comme si j’étais la huitième merveille du monde, mais concrètement, j’étais principalement Marcel, la prof de théâtre qui arrivait en cours avec un immense match/bubble tea/café glacé selon le jour, et citait beaucoup (trop) Glee.
Je finissais par me sentir particulièrement à l'aise dans les locaux de l'association, où je pouvais être en “public” et être perçue comme une personne normale. Je venais donner les cours une fois par semaine, mais je passais aussi de temps en temps pour traîner, j'avais rencontré d'autres bénévoles, bref, c'était devenue une safe place dans tous les sens du terme.
Un après-midi où je sirotais un vanilla latte glacé, l’un des bénévoles était venu me parler et je l'avais immédiatement reconnu : Raphael, le coloc d’Andy que j'avais croisé deux trois fois et dont je connaissais plus le visage que le son de la voix. Il était venu vers moi avec l'air de quelqu'un de timide qui a révisé son approche, et m'avait demandé s'il était possible d'avoir un cours un peu particulier pour le théâtre. Il avait même proposé de payer - j'avais immédiatement refusé, agitant dramatiquement mes bras en évoquant la “solidarité queer” et l’entraide entre bénévoles de l'association. Pas besoin d'argent, j'étais juste ravie d'aider et d'avoir une excuse pour venir plus souvent ici. Et puis, c'était le coloc d’Andy. Les amis de mes crushAMIES (!!!) étaient mes amis !
J'arrivais un peu en retard dans la salle que nous avions réservée, la faute à mon grand bubble tea pastèque tapioca et à ma tentative - ratée - de faire un eyeliner bleu néon symétrique (j’aimais bien avoir l'air particulièrement stylée quand je venais ici, parce que les gens qui fréquentaient l'association avaient souvent des styles marqués et une individualité qui m'inspirait, et j’avais enfilé ma meilleure tenue colorée pour l’occasion). « Bonjour bonjour, désolée du retard, les dieux de l’eyeliner symétrique ne m’étaient pas favorables aujourd’hui ! » Je posai sur l’une des tables mes lunettes de soleil en forme de coeur et mon totebag Phoebe Bridgers (oui, j’étais un clichée, je le savais) et me tournai vers Raphael avec un grand sourire, mon bubble tea dans la main gauche… et un deuxième dans la droite. « Je t’ai pris quelque chose au passage, mais je ne savais pas si tu aimais les bubble tea, alors j’ai été classique. Thé glacé pêche avec des perles de tapioca », je lui tendis avec un grand sourire. « C’est la première leçon du jour. Être bien hydraté et en sugar rush pour performer. C’est le secret de Meryl Streep », plaisantai-je. Je bus une grande gorgée de mon thé et inspirai, calmant un peu ma bonne humeur explosive de la journée. « Alors, dis moi tout ! Il y avait des choses que tu voulais aborder spécifiquement ? » Je supposais que pour demander un tutorat de la sorte, les cours de théâtre collectif ne convenaient pas à ses besoins.
hand on the throttle, thought i caught lightning in a bottle
but it's gone again and it was written, i got cursed like Eve got bitten, oh, was it punishment? pad around when i get home, i guess a lesser woman would've lost hope, a greater woman wouldn't beg, but i looked to the sky and said, please, i've been on my knees, change the prophecy, don't want money, just someone who wants my company
Il s’était enfermé dans les toilettes réservées pour les personnes à mobilité réduite afin de sauter dans tous les sens et de ses mordre les poings. Il avait eu honte, olala que la conversation avait été gênante, et Marceline était certainement en train de rire de lui de son côté, de se demander à quel genre d’énergumène elle avait eu affaire, et quelle mouche l’avait piqué celui-là ! Même si l’actrice avait accepté la demande de Raphael, celle de lui accorder quelques cours privés de théâtre pour « des raisons qui étaient trop longues à expliquer pour l’instant », il était certain qu’elle avait cédé parce qu’elle avait eu pitié de ses joues rouges, de son bégaiement, de son ridicule. Désormais, le danseur n’avait que de la tête pour l’overthinking et son inconfort social avait tant mouillé son front qu’il en essuyait la sueur avec un morceau de papier hygiénique. Inspirant longuement, il ferme les yeux et place ses mains en prière devant son nez pour se concentrer sur sa respiration et les battements de son cœur. Il n’arrive pas à croire que, même à cet âge, il n’a toujours pas réussi à se délivrer de cette gêne qui, clairement, le handicape aujourd’hui. Malgré ses habits extravagants et dépareillés pour écarter les yeux de son visage, il s’était senti dévorer par le regard de la jeune femme dont la filmographie l’impressionnait tant. Il avait réussi à parler à une célébrité ! Elle n’avait pas fuit pour éviter l’un de ses milliers de fans aux comportements parfois excessifs ! AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!!!
Bien sûr, Andrea est rapidement mise au courant. Les doigts tremblants de Raphael s’agitent sur l’écran de son portable, il a les mains moites, il perd la vue, sa gorge abrite un ballon de baudruche qui gonfle et gonfle encore. Mais il a réussi ! Et Andrea le félicite, juste avant qu’il ne déserte les toilettes avant de se faire reprocher d’avoir fait usage de celle qui ne lui est pas réservé. Quand le jour vient, il est aussi nerveux et son far à paupières ne tient pas en place ; grâce à un miroir suspendu au mur dans la salle de danse, aux côtés d’une dizaine d’autres, il éponge les gâchis avec un mouchoir à un tel point qu’il n’a presque plus de couleur sur la peau. Il se sent soudainement nu, la panique reprend, les fourmis dans les jambes, les bouffées de chaleur, et il s’apprête à annuler la rencontre en envoyant un message à Marceline mais au moment où son index survole le bouton « envoyer », la porte de la salle s’ouvre. « Bonjour bonjour, désolée du retard, les dieux de l’eyeliner symétrique ne m’étaient pas favorables aujourd’hui ! » Il se redresse tel l’élève délinquant qui vient de se faire prendre la main dans le sac et il opère un demi-tour sur lui-même pour faire face à la jeune femme. Il n’a absolument pas entendu ce qu’elle a dit. Ça ne l’empêche pas de rigoler tout bêtement, en espérant qu’elle avait fait une blague et qu’elle n’avait pas annoncé la mort de son chien. « Je t’ai pris quelque chose au passage, mais je ne savais pas si tu aimais les bubble tea, alors j’ai été classique. Thé glacé pêche avec des perles de tapioca » Toujours muet, il la fixe avec de gros yeux surpris quand elle s’approche de lui et il attrape sa boisson à la pêche avec ses mains trop moites, si moites, qu’il craint d’échapper le verre en plastique. Un sourire, véritable cette fois, étire ses lèvres quand elle mentionne l’une de ses actrices préférées. « Oh, eum ! C’est gentil, merci ! Vraiment ! Je vais… M’hydrater comme Meryl. » Gênaaaaaaant. Enroulant la paille de sa bouche, il fait durer le moment où la première gorgée monte, monte, monte, et… OH ! Des boules gluantes ! Il faut dire qu’il n’a pas l’habitude, Raphael, des boules gluantes. C’est la première fois qu’il goûte à un bubble tea. Cette spécialité japonaise est toujours hors de prix et Raphael ne jette pas son argent par les fenêtres… Sauf pour de nouvelles chaussures. Et de nouvelles chemises. Et shorts. Et chaussettes. D’ailleurs, il réalise rapidement que lui et Marcel sont presque raccords. En effet, la tenue du danseur est tout aussi chatoyante que la sienne.
« Alors, dis moi tout ! Il y avait des choses que tu voulais aborder spécifiquement ? » Il ne perçoit presque pas cette question-là non plus, son cœur battant la chamade contre ses tympans, mais à son regard insistant, il assume qu’elle l’interroge quant à cette rencontre hors du commun. « Oh oui, d’accord alors eum. » Il commence en se reculant un peu pour récupérer son sac à dos suspendu au crochet contre le mur. Il se râcle la gorge quand vient le temps de l’ouvrir pour révéler le contenu. « Oh et merci beaucoup, encore, pour l’accepta… Pour avoir accepté. Je ne pensais pas que tu voudr- que tu aurais le tem- enfin, que tu aurais envie. » Combler le silence, faire retarder le moment où il devra poser sa véritable requête…
« J’ai commencé le… » AAAAAAAAAAAAAAAAAAAA « Enfin j’ai un ami qui m’a introduit la drag et… Je sais pas si ça se voit mais… » Petit ricanement timide. « J’ai pas trop l’aisance d’une queen… » Désormais, il est incapable de regarder son interlocutrice. Il s’est perdu dans la redécouverte de son propre équipement. Ses couvre-chefs farfelus, sa paire de pantalon violet en sequin, qui fait clic clic clic quand il le porte… Kai l’aime tellement, celle-là.
ÂGE : 32 ans, née le 2 avril. Une fille l'a plantée en date quand elle a appris que Marceline était bélier, ascendant lion et lunaire scorpion. SURNOM : Les gens dans la rue l'appellent souvent Lizzie, à cause du personnage qu'elle a joué dans la série Netflix "Together". Les gens qui l'aiment, ou qui veulent l'embêter, l'appellent Marcel. STATUT : En roue libre* (*flirte avec son ex-situation ship mariée, couche avec sa co-star, pleure dans les bars en pensant à sa dernière rupture) MÉTIER : Actrice contrariée par la célébrité soudaine. Elle a commencé à se faire un nom dans le milieu du théâtre, et elle a percé à l'écran en étant la vedette de la mini-série Netflix "Together" pour laquelle elle a gagné un golden globe. Actuellement en tournage pour l'adaptation du livre de l'ex de son ex (cherchez pas). Prof de théâtre bénévole à Manzili. LOGEMENT : Elle s'enterre les dimanches dans une maison colorée au 12 Hardgrave Road, à West End. POSTS : 889 POINTS : 330
TW IN RP : problèmes familiaux, dépendance affective, alcool, homophobie, surexposition médiatique, cœur d'artichaut GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : esfp | vétérante tumblr & avide lectrice de fanfiction | charmante, drôle, piquante, caractérielle | theater kid at heart & fan invétérée de Glee | toujours partante pour un gin tonic, une soirée, un karaoké | chanceuse en carrière, malheureuse en amour | ses amis sont sa chosen family | très (trop) intense | adore la couleur, pour ses habits ou sa déco | a peur de l'abandon | habituée à la compétition familiale nocive | "i'm a mirrorball, i'll show you every version of yourself tonight"DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : écume les karaokés de Brisbane en #ff6699 RPs EN COURS : (07)Mac 05 | Dina 02 | Jesse 02 | Lena 01 | Nina 01 | Mabel 13 | Movie Drama Club
MABEL "Do you ever stop and think about me? When it was calmer, skipping the prom just to piss off your mom and her pageant schemes, and damn, Dorothea, they all wanna be ya, but are you still the same soul I met under the bleachers?"
MAC "Didn't they tell us don't rush into things? Didn't you flash your green eyes at me? Haven't you heard what becomes of curious minds? Ooh, didn't it all seem new and exciting? I felt your arms twisting around me, I should've slept with one eye open at night."
LENA "We ditch the whole scene and end up dreaming, instead of sleeping, we're happy, free, confused, and lonely in the best way, it's miserable and magical, tonight's the night when we forget about the heartbreaks"
Raphael n’avait pas l’air beaucoup plus détendu que la première fois qu’il est venu me parler. Je n’arrivais pas encore à cerner s’il était simplement de nature timide, ou si mon statut d’actrice le rendait nerveux - peut-être les deux ? - et je me demandais comment pouvoir le mettre à l’aise sans le gêner. J’avais en réalité juste envie de poser mes deux mains sur ses épaules et de lui rappeler qu’on s’était déjà croisé à son appartement, puisque j’étais amie avec sa coloc, coloc sur qui j’avais un énorme crush qui me faisait bégayer et ricaner comme une adolescente avec zéro game, donc que vraiment, je n’avais rien d’impressionnant, et qu’il fallait me traiter comme une personne normale, ou juste une pauvre lesbienne chaotique au coeur en chamallow. « Oh, eum ! C’est gentil, merci ! Vraiment ! Je vais… M’hydrater comme Meryl. » J’eus un petit rire et m’assis à moitié sur l’une des tables, sirotant mon bubble tea. Raphael but une gorgée et eut l’air surpris de la texture, j’en concluais qu’il n’en avait jamais bu, je m’empressais de rajouter : « N’oublie pas de mâcher les perles de tapioca. Fun fact, y a une ado en Chine qui a fini à l’hosto avec des centaines de perles non-digérés dans son estomac », racontai-je avec un rire, avant de réaliser que ce n’était peut-être pas la bonne approche pour détendre quelqu’un. Je n’aurais peut-être pas dû parler d’un fun fact...
Bon, il ne me restait plus qu’à essayer de mettre Raphael à l’aise avec un sujet qu’il devait un peu plus maîtriser, aka la raison de notre petit cours particulier. « Oh oui, d’accord alors eum. » Il s’approcha de son sac, comme pour en sortir dramatiquement son contenu. Décidément, le mystère était au rendez-vous. Je désignais son sac du menton. « Un dramatic reveal ? J’adoooore », sifflai-je en tapant sur mon bubble tea. « Oh et merci beaucoup, encore, pour l’accepta… Pour avoir accepté. Je ne pensais pas que tu voudr- que tu aurais le tem- enfin, que tu aurais envie. » J’agitai mes mains, manquant de renverser mon bubble tea, et secouai la tête. « Avec plaisir, vraiment. Considère ça comme de la solidarité queer entre bénévoles ! » Lui répondis-je avec un grand sourire. Raphael donnait de son temps gratuitement, ce qui lui donnait automatiquement mon respect. Ca, et sa tenue incroyable qui faisait accidentellement écho à la mienne. Oh, et aussi le fait que, l’avais-je précisé, j’avais un fuckin fat crush envers sa colocataire ???
« J’ai commencé le… » Il inspira, nerveux, butant sur les mots. « Enfin j’ai un ami qui m’a introduit la drag et… Je sais pas si ça se voit mais… J’ai pas trop l’aisance d’une queen… » Je bondis de la table contre laquelle je m’étais appuyée, le regard émerveillé, attiré par les pailettes des tenues. « oooh my god, géniaaaal !! ça fait longtemps ? tu regardes Drag Race ? t’as une queen préférée ? la version drag race australienne est sous-côtée même si je préfère la version UK même si de toute façon drag race c’est sur-côté je préfère les shows dans les petits bars queers c'est mille fois plus inventif et radical et en fait même je préfère les drag kings je pense, tu sais qu’ils font un super bingo drag au bar de l’asso Rainbow Connection???!!! » Débitai-je sans reprendre mon souffle, sautillant sur place comme une pile éléctrique, avant de réaliser que j’avais 1. oublier de respirer 2. oublier également de réagir à ce que Raphael m’avait dit plus tôt. « Wow, désolée. Je me suis emportée. Déjà, oublie ma première débile sur Meryl Streep, la vraie première règle c’est de ne pas se déprécier !! » M’exclamai-je. « Chaque queen a ses forces. Et puis les queens ultra à l’aise en mode mean girls, c’est vu et revu. Personnellement, j’adore les queens qui sont plus dans l’absurde et la poésie, chacun ses goûts. Ce qui compte c’est que tu trouves ta propre persona qui te correspond. » J’observai ses tenues, son visage illuminé, toujours angoissé. « C’est quoi que tu aimes spécifiquement dans le drag, toi ? Qui te donne envie d’en faire ? »
hand on the throttle, thought i caught lightning in a bottle
but it's gone again and it was written, i got cursed like Eve got bitten, oh, was it punishment? pad around when i get home, i guess a lesser woman would've lost hope, a greater woman wouldn't beg, but i looked to the sky and said, please, i've been on my knees, change the prophecy, don't want money, just someone who wants my company
« N’oublie pas de mâcher les perles de tapioca. Fun fact, y a une ado en Chine qui a fini à l’hosto avec des centaines de perles non-digérés dans son estomac » Ah oui, ça c’est un fun fact de qualité ! Il fait ouvrir grand les yeux de Raphael qui s’empresse de mâcher la petite poignée de perles qu’il avait aspirée dans la paille. Le goût le surprend mais il s’y habitue rapidement. Ce n’est pas une saveur qu’il retrouve souvent dans ses mets à base de pain, de jambon et de crudités. Ses connaissances en plats asiatiques se résument aux sushis et aux rouleaux de printemps, gracieuseté de Maisie et ses apparitions improvisées au milieu de la nuit. « Merci pour l’astuce, du coup. » Que Raphael s’entend répondre par automatisme, incapable de trouver quelque chose de drôle à dire même s’il apprécie toujours de combattre sa timidité avec un peu d’ironie ou de sarcasme. Il faut dire que la simple présence d’une célébrité dans son champ de vision l’intimide et lui arrache les mots de la bouche. Ce ne sont plus les boules de tapioca qu’il mâche, mais plutôt des morceaux de son cerveau qui s’est émietté à travers son palais.
Voyant bien que son interlocuteur est terriblement mal à l’aise, Marceline opte pour la rapidité. Elle aborde le sujet mystérieux dont Raphael lui avait parlé le jour où il a enfin réussi à aller la voir sans perdre le contrôle de sa vessie. Sa demande agit comme un coup de pied dans les fesses du danseur, qui se jette en direction de son sac où il a rangé un petit pourcentage (très petit) de sa collection de costumes de drag. En faisant glisser la fermeture éclair, il prend encore le temps de la remercier d’être venue, afin de combler le silence qu’imposait le dramatic reveal, comme elle l’a si bien baptisé. « Avec plaisir, vraiment. Considère ça comme de la solidarité queer entre bénévoles ! » Il n’arrive toujours pas à croire qu’une actrice à l’horaire sûrement chargé prenne aujourd’hui le temps d’écouter les insécurités d’un type qui rêve de mettre le pied sur scène pour performer une discipline dont il ne connait que la superficie pour le moment. C’est Kai qui l’a introduit au drag, et il aimerait avoir autant d’aisance que celui-ci quand il revêt les robes et les perruques excentriques de Bea, mais il est loin d’y arriver. Aussi, il ne sait pas exactement ce qu’il veut. Il n’a pas envie de se sentir femme et les drags qui l’inspirent le plus sur les réseaux sociaux sont celles qui se transforment en… en… créature non binaire ? Est-ce vraiment un concept qui existe ? Raphael n’a pas envie de se coller une étiquette, mais il y a bien quelque chose qui l’inspire davantage dans le concept du drag. Porter des cornes sur sa tête, des ailes sur son dos, se transformer en une flamme, ne plus être humain. Il y a bien une drag qui l’a toujours impressionné, et il a envie de la nommer quand Marceline mentionne Drag Race (bien sûr qu’il a tout regardé !) mais elle déroule un flot de paroles contre lequel il ne peut pas se mesurer. C’est un sourire discret mais bien réel qui se dessine sur ses lèvres lorsqu’elle se met à vendre les différentes versions de l’émission de télévision, puis les bar, puis les drag kings, et absolument tout le catalogue queer. « Wow, désolée. Je me suis emportée. Déjà, oublie ma première débile sur Meryl Streep, la vraie première règle c’est de ne pas se déprécier !! » Clignant des paupières, il l’interroge d’un regard un peu perdu, un peu fasciné. Il ne s’attendait pas à une vague d’entrain aussi puissante. Ça lui fait plaisir et il a envie de calquer son énergie sur la sienne, seulement, il est encore timide et ça lui prendra plus de temps pour se montrer tel qu’il est devant Marceline. « Chaque queen a ses forces. Et puis les queens ultra à l’aise en mode mean girls, c’est vu et revu. Personnellement, j’adore les queens qui sont plus dans l’absurde et la poésie, chacun ses goûts. Ce qui compte c’est que tu trouves ta propre persona qui te correspond. » Il se mord la lèvre inférieure, rougissant. Heureusement qu’il est du même avis qu’elle. Ça aurait pu mal tourner, si Raphael avait en tête une persona en mode mean girls, comme elle le dit. « C’est quoi que tu aimes spécifiquement dans le drag, toi ? Qui te donne envie d’en faire ? » OKAY ! Combien de questions font la queue, désormais ? Au moins cinq. Empourpré, Raphael doit faire de l’ordre dans ses pensées qui se bousculent. Il a envie de répondre à tout et à rien, à exploser de joie mais aussi à se replier en boule. C’est un peu trop, mais le genre de trop qu’il a envie d’apprécier, et qu’il apprécierait s’il n’était pas aussi rouge.
« Eum, alors, euh, attends. » Le mécanisme de ses méninges a pris feu à force de tourner à mille à l’heure. Il doit prendre une grande inspiration pour retrouver contenance. « Oui, je regarde Drag Race, j’ai vu la version US ainsi que la UK, et je viens de commencer l’australienne. » Première information donnée. Il peut poursuivre dans sa lancée sans oublier de compter sur ses doigts. C’est le moment d’annoncer la couleur de son inspiration : « Ma drag préférée est Yvie Oddly et j’étais tellement heureux de la voir gagner sa saison ! J’aurais jamais pensé qu’une drag qui ne se prend pas au sérieux comme elle puisse remporter une compétition où la féminité et l’élégance ont souvent été valorisés. Et toi, alors ? » Il cherche la réaction de Marceline avec un intérêt lisible. Il a oublié certaines questions parce que l’exercice mental était trop exigeant, mais il se souvient la question la plus importante et il y répond en baissant les yeux vers le matériel qu’il tient dans ses mains afin de ne pas voir la réaction de la jeune femme.
« J’aime le drag parce que c’est plus moi. C’est quelqu’un d’autre. Alors je peux faire toutes les choses qui me terrifient quand je suis simplement Raphael. » C’est une confession assez intime, qu’il vient de faire, et puisqu’il le réalise rapidement, il se râcle la gorge pour empêcher Marceline de répondre. Il préfère reprendre la parole sans lui laisser le temps d’assimiler l’information, s’élançant vers d’autres explications : « Je n’ai pas encore trouvé mon persona parce que j’ai beaucoup de mal à me laisser aller, et si je sais quels looks me plaisent, j’arrive pas encore à… Tu sais… Trouver ma personnalité et à… acter, sans me sentir… ridicule… » Et pourtant, il n’a jamais trouvé qu’une drag était ridicule. Il les regarde avec des étoiles dans les yeux. Seulement, quand il s’imagine, lui, sur scène, c’est différent. Il a trop conscience d’exister. Il interprète les regards des autres comme des insultes qu’on lui jette, lui qui a longtemps été une poubelle à injures quand il portait son costume de danse classique durant l’adolescence. C’est difficile de se séparer d’un passé qui a sculpté toute sa personnalité aujourd’hui. Il ose espérer que Marceline, en tant qu’artiste, aurait des astuces à lui partager pour qu’il fasse la fracture pour de bon.
ÂGE : 32 ans, née le 2 avril. Une fille l'a plantée en date quand elle a appris que Marceline était bélier, ascendant lion et lunaire scorpion. SURNOM : Les gens dans la rue l'appellent souvent Lizzie, à cause du personnage qu'elle a joué dans la série Netflix "Together". Les gens qui l'aiment, ou qui veulent l'embêter, l'appellent Marcel. STATUT : En roue libre* (*flirte avec son ex-situation ship mariée, couche avec sa co-star, pleure dans les bars en pensant à sa dernière rupture) MÉTIER : Actrice contrariée par la célébrité soudaine. Elle a commencé à se faire un nom dans le milieu du théâtre, et elle a percé à l'écran en étant la vedette de la mini-série Netflix "Together" pour laquelle elle a gagné un golden globe. Actuellement en tournage pour l'adaptation du livre de l'ex de son ex (cherchez pas). Prof de théâtre bénévole à Manzili. LOGEMENT : Elle s'enterre les dimanches dans une maison colorée au 12 Hardgrave Road, à West End. POSTS : 889 POINTS : 330
TW IN RP : problèmes familiaux, dépendance affective, alcool, homophobie, surexposition médiatique, cœur d'artichaut GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : esfp | vétérante tumblr & avide lectrice de fanfiction | charmante, drôle, piquante, caractérielle | theater kid at heart & fan invétérée de Glee | toujours partante pour un gin tonic, une soirée, un karaoké | chanceuse en carrière, malheureuse en amour | ses amis sont sa chosen family | très (trop) intense | adore la couleur, pour ses habits ou sa déco | a peur de l'abandon | habituée à la compétition familiale nocive | "i'm a mirrorball, i'll show you every version of yourself tonight"DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : écume les karaokés de Brisbane en #ff6699 RPs EN COURS : (07)Mac 05 | Dina 02 | Jesse 02 | Lena 01 | Nina 01 | Mabel 13 | Movie Drama Club
MABEL "Do you ever stop and think about me? When it was calmer, skipping the prom just to piss off your mom and her pageant schemes, and damn, Dorothea, they all wanna be ya, but are you still the same soul I met under the bleachers?"
MAC "Didn't they tell us don't rush into things? Didn't you flash your green eyes at me? Haven't you heard what becomes of curious minds? Ooh, didn't it all seem new and exciting? I felt your arms twisting around me, I should've slept with one eye open at night."
LENA "We ditch the whole scene and end up dreaming, instead of sleeping, we're happy, free, confused, and lonely in the best way, it's miserable and magical, tonight's the night when we forget about the heartbreaks"
Ce pauvre Raphael allait réaliser son erreur bien vite : me lancer sur un sujet qui passionne et qui semblait l’intéresser aussi. J’étais incapable de demi-mesure, surtout lorsqu’il s’agissait de mes passions, et encore moins si je sentais mon auditoire réceptif. Je me demandais souvent si j’étais aussi bavarde et emballée devant quelqu’un qui me questionnait parce que mes parents ne s’étaient jamais intéressés à moi et à mes goûts ; mais j’avais peur que cela soit affreusement cliché à admettre. Je me disais aussi que, peut-être, avoir grandi dans le placard, à ignorer une partie entière de mon identité, ne m’avait pas permis d’explorer tout la palette de la culture queer que j’adorais aujourd’hui et dont j’avais tout le temps envie de parler, parce que je n’avais pas pu le faire, et qu’encore aujourd’hui, cela n’intéressait pas tout le monde. C’était tellement agréable d’être avec quelqu’un qui comprenait mes références, et je souriais à Raphael comme une imbécile, ravie de la situation, oubliant de ne pas déborder ou poser 28 questions à la minute. « Eum, alors, euh, attends. » J’eus un petit rire. « Désolée, tu vas regretter de m’avoir demandé de l’aide quand tu vas comprendre mon niveau d’enthousiasme », dis-je en faisant la grimace et en battant des cils d’un air faussement désolé. Je pouvais être un peu too much à digérer, je le savais très bien, mais j’avais envie de plaire à Raphael aussi - parce que je voulais plaire à tout le monde.
« Oui, je regarde Drag Race, j’ai vu la version US ainsi que la UK, et je viens de commencer l’australienne. » J’hochai la tête d’un air entendu. « Ma drag préférée est Yvie Oddly et j’étais tellement heureux de la voir gagner sa saison ! J’aurais jamais pensé qu’une drag qui ne se prend pas au sérieux comme elle puisse remporter une compétition où la féminité et l’élégance ont souvent été valorisés. Et toi, alors ? » Mon coeur s’emballa à nouveau, et j’oubliais complètement la question de Raphael pour me mettre à piailler : « omg omg omg j’adoooore Yvie ! Avec mon meilleur ami Théo, on adore se remater des anciens lipsyncs, et on met tout le temps celui d’Edge of Glory de la finale, et ensuite on pleure d’émotions comme des abrutis », je raconte en riant, manquant de m’étouffer dans mes propres bobas pearls. « La première queen que j’ai adorée quand j’ai commencé à regarder Drag Race y a dix ans, c’est Jujube, donc elle aura toujours une place spéciale dans mon coeur, mais mes goûts ont beaucoup évolué depuis », racontai-je, parce que ça faisait un moment déjà que je regardais Drag Race. « Ma préférée, c’est Sasha Velour, elle est tellement créative et originale ! Son lipsync sur So Emotional, avec sa perruque pleine de pétale, c’est ma performance de drag préférée », je portais ma main à mon cœur en soupirant dramatiquement. « C’était tellement poétique et simple mais fort à la fois, ohlalala… » Je soupirais à nouveau. « Ma queen sous-cotée préférée, c’est Cheddar Gorgeous, de Drag Race UK, j’aime tellement son côté alien. Mais je suis aussi une basic bitch et j’a-do-re Trixie Mattel ! Et son duo avec Katya ! » Je m’étais mise accidentellement à sautiller sur place tellement j’étais portée. « Même si techniquement ma vraie drag performer favori, c’est mon ami Archie qui se produit à Brisbane. Iel est tellement inventif ! On ira à son show ensemble, la prochaine fois », dis-je à Raphael, avec qui j’avais déjà décidé d’aller à tous les spectacles de drag de la ville, sans même vraiment lui demander son accord. « Et j’adore les artistes qui intégrent aussi le drag dans leur univers, tu connais la chanteuse Chappell Roan ? Elle fait de la pop et elle s’inspire énormément de la culture drag, je l’adore, je crois qu’elle va devenir ma chanteuse préférée. Enfin elle ne pourra jamais détrôner le cast de Glee dans mon top spotify », avouai-je en riant de mon côté theater kid.
Je pourrais passer des heures à parler de tout ça, et il fallait que je me recentre sur pourquoi on était là… Et aussi que je n’oublie pas d’inspirer, quelque chose que je pouvais zapper quand je commençais à un peu trop m’exciter sur quelque chose. « J’aime le drag parce que c’est plus moi. C’est quelqu’un d’autre. Alors je peux faire toutes les choses qui me terrifient quand je suis simplement Raphael. » J’hochai la tête, essayant de redevenir un peu plus sérieuse, pour accueillir la confession que me faisait Raphael et qui devait lui demander pas mal de courage vu sa timidité. « Je vois. Tu n’es pas le seul à ressentir ça, en tout cas, je connais beaucoup d’acteurs qui ont le même sentiment », notai-je. Je n’étais pas comme ça, pour ma part, je n’étais pas actrice pour être quelqu’un d’autre ; je le faisais pour que l’on me regarde, je le savais pertinemment. Même si c’était plutôt sympa d’être quelqu’un d’autre de temps en temps. « Je n’ai pas encore trouvé mon persona parce que j’ai beaucoup de mal à me laisser aller, et si je sais quels looks me plaisent, j’arrive pas encore à… Tu sais… Trouver ma personnalité et à… acter, sans me sentir… ridicule… » Je murmurai des hmmm hmmm concentrés. « Si tu sais déjà les looks qui te plaisent, tu as une première base pour ta persona. Et ça se voit que tu as de la créativité et que tu sais déjà un peu où tu veux aller, non ? Ce qui te manque, c’est la confiance pour l’explorer », notai-je avec douceur. « Déjà, le ridicule, ça ne tue pas. C’est plus facile à dire qu’à faire, je sais. Mais être ridicule, c’est sous côté. » Raphael allait vite constater que j’avais beaucoup d’opinions sur ce qui était sur ou sous-côtés. A vrai dire, c’était assez simple de cerner mes opinions sur le sujet : tout ce que j’aimais était sous-côtés - Glee, mélanger les rayures et les pois, le thé à l’orange, Taylor Swift - et tout ce que je n’aimais pas était sur-côtés - la sauce barbecue, le sourcils bien épilés, Grey’s Anatomy. « Regarde, je vais te raconter : la dernière fois, je donnais un itw sur un tapis rouge et j’ai croisé Jeremy Allen White. Et je lui ai dit que j’étais fan de son travail dans Wonka. Je l’ai confondu avec Timothée Chalamet - en même temps, respectfully, ils ressemblent tous les deux à des petits oiseaux insomniaques. Et Jeremy Allen White était si poli qu’il n’a rien dit, il m’a juste remercié, jusqu’à que la journaliste qui m’interviewé me fasse remarquer mon erreur. J’étais mortifiée, je me suis confondue en excuse, j’ai essayé de penser à une autre chose dans laquelle il avait joué, mais rien ne me venait, je ne pensais qu’à sa pub Calvin Klein, tu sais, celle où il est à moitié nu ? » Racontai-je. « Alors je lui ai dit que je l’aimais bien dans cette pub, puis j’ai eu peur qu’il pense que je le drague, alors je lui ai dit que j’étais too lesbian for this shit. C’était un trainwreck, Raphael », déclarai-je dramatiquement. « Twitter a fait des edits de ce moment pendant des semaines. “too lesbian for this shit” est devenue un meme. Mon agente était livide ! » J’agitai mes mains dramatiquement. « Attends, where was i going with this ? » me demandai-je à voix haute. « Ah, oui ! Que le ridicule ne tue pas ! Peut-être que ça pourrait faire partie de ta persona, ça, jouer sur le ridicule ? Ou te dire que cette sensation fait partie du jeu ? Plus tu vas l’apprivoiser, moins tu en auras peur, et plus elle va disparaître », dis-je avec un petit sourire. « Est-ce qu’il y a des moments dans ta vie où tu es à l’aise devant un public ? Par exemple quand tu te danses ? » Je tapotai mon menton de l’index, réfléchissant. « Tu sais, en cours de théâtre, on a pleins d’exercices pour justement combattre ses propres limites, essayer de se détendre, de se laisser aller. Je peux t’en montrer ? Et les faire avec toi, comme ça tu ne te sens pas tout seul », le rassurai-je. Je sautillai sur mes pieds vers le centre de la pièce, et me tournai vers Raphael. « Par exemple, le premier, c’est de crier. Vraiment crier. Prendre le plus d’espace possible, faire le plus de bruit possible. Te rend compte que tu as le droit d’exister, que tu ne déranges pas. »
hand on the throttle, thought i caught lightning in a bottle
but it's gone again and it was written, i got cursed like Eve got bitten, oh, was it punishment? pad around when i get home, i guess a lesser woman would've lost hope, a greater woman wouldn't beg, but i looked to the sky and said, please, i've been on my knees, change the prophecy, don't want money, just someone who wants my company
« Désolée, tu vas regretter de m’avoir demandé de l’aide quand tu vas comprendre mon niveau d’enthousiasme » C’est presque un euphémisme, vue la densité et la vitesse des prochains dialogues que Raphael peine à suivre de A à Z. Mais il capte la majorité, place soigneusement quelques éléments dans le coin de sa tête pour ne pas les oublier (même s’il les oubliera sûrement quand même), et son sourire miroite de plus en plus celui de Marceline comme s’ils écrivaient ensemble une formule exponentielle. Il adore voir la lumière dans les yeux de la jeune femme parce qu’il a l’impression qu’elle passe un bon moment, et il fait partie de ce moment ?! Même si son enthousiasme ne pourra jamais se dévoiler autant que celui de l’actrice, du moins pas tout de suite, il commence à se sentir de plus en plus confortable. Ses muscles du dos se sont détendus et il a cessé d’arborer cette pose de danseur classique, a oublié de trop se soucier de son apparence. Tandis qu’elle raconte ses saisons de Drag Race préférées, des images défilent en panorama derrière ses paupières et s’il n’a pas le temps de commenter à son tour Sasha Velour ou Cheddar Gorgeous, ce n’est pas pour autant qu’il est en désaccord. Au contraire : il approuve chacun de ses propos d’un hochement de la tête précipité. La seule drag qu’il ne reconnait pas est Archie, du moins, son nom ne lui rappelle rien du tout, mais peut-être qu’en voyant son visage et son style il pourrait se rappeler. « Et j’adore les artistes qui intégrent aussi le drag dans leur univers, tu connais la chanteuse Chappell Roan ? Elle fait de la pop et elle s’inspire énormément de la culture drag, je l’adore, je crois qu’elle va devenir ma chanteuse préférée. Enfin elle ne pourra jamais détrôner le cast de Glee dans mon top spotify » Une autre information catapultée dans son oreille, mais cette fois il secoue à la négative : « Non je ne connais pas Chappell, mais promis j’y jetterai un coup d’œil ! » En ce qui concerne le cast de Glee, il ne peut qu’approuver d’un sourire coupable. Son spotify regorge aussi d’une variété d’artistes de musicals, et les cover de Glee en font partie. « Après tout, y’a pas meilleure musique que celle chantée avec l’émotions d’acteurs. » Il entend une différence : il y en a une. Il aime imaginer les expressions faciales des chanteurs quand il se laisser emporter par une musique, parce que le mélange de chant et d’acting lui ont toujours plus. Ce doit être l’une des raisons pour lesquelles il est tombé si facilement en amour avec la drag. Il n’y a pas plus expressif qu’une queen qui se déhanche sur scène en ayant pour seule compagnie une chanson. Malheureusement, c’est de ça dont Raphael manque avant d’arriver à accomplir son nouveau rêve. Il n’a pas le charisme d’un acteur, se décompose de timidité au moins pas qu’il fait tant il se trouve ridicule. Il sent trop son corps, la plante de ses pieds qui épouse le sol, ses longs bras de pieuvre qui ne savent pas où se placer quand il parle…
C’est là où Marceline pourrait intervenir. Elle a ce talent-là et a fait ses preuves dans le monde entier. Il peut la trouver sur Netflix en quelques clics, quoi ! Il n’arrive toujours pas à croire qu’elle se trouve juste devant lui, d’ailleurs. C’est d’abord difficile de se confier, mais il reconnait qu’il ne ressent aucun jugement dans le ton de la voix de la jeune femme alors il se laisse aller. Il explique son désir de sortir de son corps, là où il ne se sent pas toujours à l’aise. « Je vois. Tu n’es pas le seul à ressentir ça, en tout cas, je connais beaucoup d’acteurs qui ont le même sentiment » Il a envie de lui demander si elle est comme ça elle aussi, mais il n’a pas l’impression qu’elle a honte de ce qu’elle est ; alors pourquoi aurait-elle envie d’être quelqu’un d’autre ? Elle est déjà la perfection. « Pas toi ? » Il ose quand même. « Si tu sais déjà les looks qui te plaisent, tu as une première base pour ta persona. Et ça se voit que tu as de la créativité et que tu sais déjà un peu où tu veux aller, non ? Ce qui te manque, c’est la confiance pour l’explorer » Rougissant, il baisse les yeux en hochant de la tête. Il est tellement facile à lire, Raphael. Il craint que n’importe qui dans la salle pourrait s’immiscer dans sa tête et ressentir le ridicule qu’il ressent lui-même. Il est transparent, et si ça peut parfois être une qualité, il n’a pas l’impression que c’est ce qui l’aidera à trouver contenance sur scène. « Déjà, le ridicule, ça ne tue pas. C’est plus facile à dire qu’à faire, je sais. Mais être ridicule, c’est sous côté. » Encore une fois, il est d’accord avec ce qu’elle dit. Jamais il n’a jugé quelqu’un en le trouvant ridicule, et ce doit être pareil pour tout le monde. Pourquoi s’imagine-t-il que, quand on le regarde lui, c’est différent ? Il a tellement conscience d’exister que ça brouille son jugement.
Jeremy Allen White et Timothée Chalamet ? C’est vrai qu’ils se ressemblent un peu avec leurs boucles et leur menton triangulaire. Posant ses doigts sur sa bouche pour s’empêcher de trop rigoler, Raphael écoute la suite de son anecdote avec l’intérêt d’un fan qui discute avec sa célébrité favorite. Too lesbian for this shit ?! Cette fois il éclate de rire, imaginant la scène comme s’il l’avait vécue. « Twitter a fait des edits de ce moment pendant des semaines. “too lesbian for this shit” est devenue un meme. Mon agente était livide ! » S’il avait Twitter, il l’aurait certainement vu, ce meme. Il aurait sûrement cherché à savoir le contexte, mais c’est encore meilleur de l’entendre racontée par la personne qui a commis la maladresse. Il y a du bon, à ne pas trop trainer sur les réseaux sociaux ! « Attends, where was i going with this ? » Il n’a pas le temps de la remettre dans le droit chemin qu’elle retrouve d’elle-même. « Ah, oui ! Que le ridicule ne tue pas ! Peut-être que ça pourrait faire partie de ta persona, ça, jouer sur le ridicule ? [...] Plus tu vas l’apprivoiser, moins tu en auras peur, et plus elle va disparaître » La proposition le fait vraiment réfléchir. Vraiment. Il ne fait pas semblant d’y songer, de le considérer. La graine a été plantée dans son ventre et il n’a plus qu’à attendre que le plant pousse. Ce serait naturel pour lui, de jouer le ridicule sur scène. Jamais il n’arriverait à prendre le rôle du/de la king/queen (il ne sait pas encore) sexy parce que jamais ô grand jamais il n’a considéré entrer dans les standards de beauté de cette société parfois trop superficielle. « Quand je danse, j’arrive à oublier qu’on me regarde, oui. » Il se confie en replaçant ses boucles derrière ses oreilles. Mais ça fait tellement longtemps qu’il n’a pas dansé pour un public. Il espère que ça n’a pas changé. Il est question d’exercices effectués en cours de théâtre et Raphael opine du chef avec intérêt quand elle lui propose de lui en partager quelques-uns. C’est exactement pour ça qu’il est allé la voir (après cinq tentatives échouées, certes). « Par exemple, le premier, c’est de crier. Vraiment crier. Prendre le plus d’espace possible, faire le plus de bruit possible. Te rend compte que tu as le droit d’exister, que tu ne déranges pas. » Elle a accompagné son astuce d’une démonstration, se dirigeant vers le centre de la pièce. Lui, il s’est instinctivement reculé pour lui donner l’espace, pour ne pas déranger, prendre sa place à elle. C’est un peu plus son genre à lui, de libérer l’espace pour les autres plutôt que d’imposer sa présence. « Est-ce que je dois me boucher les oreilles ? » Qu’il demande sur une pointe humoristique, faisant mine de ne pas avoir réalisé que ce sera à lui de faire l’exercice. Il n’a même pas l’impression d’avoir assez de voix pour atteindre les décibels du cri et il préfère faire retarder le moment où il constatera que c’est effectivement le cas, qu’il sonne comme un porc à l’abattoir.
ÂGE : 32 ans, née le 2 avril. Une fille l'a plantée en date quand elle a appris que Marceline était bélier, ascendant lion et lunaire scorpion. SURNOM : Les gens dans la rue l'appellent souvent Lizzie, à cause du personnage qu'elle a joué dans la série Netflix "Together". Les gens qui l'aiment, ou qui veulent l'embêter, l'appellent Marcel. STATUT : En roue libre* (*flirte avec son ex-situation ship mariée, couche avec sa co-star, pleure dans les bars en pensant à sa dernière rupture) MÉTIER : Actrice contrariée par la célébrité soudaine. Elle a commencé à se faire un nom dans le milieu du théâtre, et elle a percé à l'écran en étant la vedette de la mini-série Netflix "Together" pour laquelle elle a gagné un golden globe. Actuellement en tournage pour l'adaptation du livre de l'ex de son ex (cherchez pas). Prof de théâtre bénévole à Manzili. LOGEMENT : Elle s'enterre les dimanches dans une maison colorée au 12 Hardgrave Road, à West End. POSTS : 889 POINTS : 330
TW IN RP : problèmes familiaux, dépendance affective, alcool, homophobie, surexposition médiatique, cœur d'artichaut GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : esfp | vétérante tumblr & avide lectrice de fanfiction | charmante, drôle, piquante, caractérielle | theater kid at heart & fan invétérée de Glee | toujours partante pour un gin tonic, une soirée, un karaoké | chanceuse en carrière, malheureuse en amour | ses amis sont sa chosen family | très (trop) intense | adore la couleur, pour ses habits ou sa déco | a peur de l'abandon | habituée à la compétition familiale nocive | "i'm a mirrorball, i'll show you every version of yourself tonight"DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : écume les karaokés de Brisbane en #ff6699 RPs EN COURS : (07)Mac 05 | Dina 02 | Jesse 02 | Lena 01 | Nina 01 | Mabel 13 | Movie Drama Club
MABEL "Do you ever stop and think about me? When it was calmer, skipping the prom just to piss off your mom and her pageant schemes, and damn, Dorothea, they all wanna be ya, but are you still the same soul I met under the bleachers?"
MAC "Didn't they tell us don't rush into things? Didn't you flash your green eyes at me? Haven't you heard what becomes of curious minds? Ooh, didn't it all seem new and exciting? I felt your arms twisting around me, I should've slept with one eye open at night."
LENA "We ditch the whole scene and end up dreaming, instead of sleeping, we're happy, free, confused, and lonely in the best way, it's miserable and magical, tonight's the night when we forget about the heartbreaks"
S’échapper, s’oublier, devenir quelqu’un d’autre. C’est l’un des avantages de la vie d’actrice, et quelque chose qui motive beaucoup de gens qui se lancent dans cette profession. Mais il ne fallait pas rêver, beaucoup d’entre eux - dont je faisais malgré moi partie - avaient aussi juste un ego qui leur donnait envie d’être sur le devant de la scène. Même si c’était beaucoup plus noble de dire qu’on avait envie d’être quelqu’un d’autre. « Pas toi ? » Me demande Raphael, hésitant à poser sa question. Je m’arrête un instant dans la marée de mes mots dans laquelle je nous noie depuis le début, et réfléchis, me demandant comment répondre exactement. « Tu es honnête avec moi, alors je vais l’être en retour », je commençai, un peu hésitante, mais lancée, « mais non, pas vraiment. Don’t get me wrong, j’adore incarner un personnage, raconter une histoire, c’est ça qui me passionne. Mais je ne pense pas que c’est une forme d’échappatoire pour moi, au contraire, c’est pour me mettre sur le devant de la scène », j’avouai avec une grimace mi-coupable mi-désolée. « Je sais que c’est horriblement égocentré, dit comme ça. » J’haussai à moitié les épaules, mais en réalité, je n’étais pas fière de ce trait de ma personnalité. Mais je savais d’où je venais et je savais ce qui m’avait construit. « Mais depuis que je suis gamine, j’ai besoin qu’on me remarque, j’étais la theater kid qui montait des spectacles, chantait à table, ce genre de trucs. Pour ma défense, c’était pour avoir l’attention de mes parents. Spoiler alert ça n’a pas du tout marché », admis-je avec un espèce de rire un peu trop léger pour être naturel, «mais ça c’est une autre histoire ! » Et si j’étais un livre ouvert sur mes émotions, quand on s’approchait de mes parents, là, ça devenait un peu trop sérieux, et je préférais changer le sujet. A la place, je me lançais dans une tirade sur ma rencontre avec deux acteurs, la trend twitter, mon ridicule, je me perdais dans ma propre histoire, m’embrouillant sur où je voulais en venir. Une habitude chez moi, de m’emporter, oubliant en cours de route mon auditoire. Mes amis appelaient ça affectueusement le Marceline’s Show, et même s’ils en riaient, je savais que ça les fatiguait.
Je voyais bien que je fatiguais un peu Raphael, et je me fis la note mentale d’essayer de calmer mon hystérie et mon flot de paroles. Je réorientais la discussion sur une question pour lui qui m’aiderait à mieux le cerner. « Quand je danse, j’arrive à oublier qu’on me regarde, oui. » Je tapai dans mes mains, excitée. « Il faut absolument que tu t’appuies sur la danse dans tes performances, alors ! » C’était clairement ce pour quoi il était doué, je l’avais vu dansé pendant ses cours, au travers des fenêtres des salles de l’asso.
Je décidai de passer à l’action avec un exercice. Je me mis au centre de la pièce, regardai Raphael d’un air encourageant. « Est-ce que je dois me boucher les oreilles ? » ah, il voulait que je commence la première ? Ce n’était pas forcément le plan, mais je lui fis un petit sourire. « Ok, je peux commencer. Lead by example. » Je raclai ma gorge, laissai l’émotion m’envahir, secouai mes épaules, et…. hurlai. « aaaaaaaaAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!!!! AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!!!!! » J’avais à peine fini d’hurler que la porte de la salle s’ouvrit en trombe, laissant passer la tête de Samia, l’une des bénévoles. « Qu’est-ce qui se passe, tout va bien ?!!!!!???!! » Je tendis mes deux mains avec mes pouces en l’air. « Tout va bien, on fait des exercices ! Promis ça ne durera pas longtemps ! » Expliquai-je avec un grand sourire. Samia leva un sourcil, hocha la tête, et fit demi-tour. Je me tournai vers Raphael. « Tu vois ? On ne s’excuse pas de prendre de la place. Allez, à ton tour », ordonnai-je en faisant un signe vers le centre de la salle pour qu’il me rejoigne. J’en profitai pour me décaler et retourner chercher mon téléphone dans mon tote bag, dans lequel j’avais pris une enceinte bluetooth. Je l’allumai, et l’agitai devant Raphael. « Et quand tu auras réussi à crier, je te propose qu’on danse ? » Je lui adressai un air entendu. « On pourrait s’inventer des personnages et danser comme eux, peut-être que ça te donnera des idées de persona ? J’aimerais bien te voir danser comme une petite mamie passionnée de jazz, ou comme une ado qui découvre le hip hop », plaisantai-je, un sourire aux lèvres.
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but it's gone again and it was written, i got cursed like Eve got bitten, oh, was it punishment? pad around when i get home, i guess a lesser woman would've lost hope, a greater woman wouldn't beg, but i looked to the sky and said, please, i've been on my knees, change the prophecy, don't want money, just someone who wants my company
« Tu es honnête avec moi, alors je vais l’être en retour » C’est le genre de phrase qui, d’habitude, est suivie d’une confession de type « j’ai tué un Homme ». Déglutissant, Raphael chasse cette idée de sa tête et opine du chef pour accueillir la suite de la conversation. « mais non, pas vraiment. Don’t get me wrong, j’adore incarner un personnage, raconter une histoire, c’est ça qui me passionne. Mais je ne pense pas que c’est une forme d’échappatoire pour moi, au contraire, c’est pour me mettre sur le devant de la scène » Sa première réflexion est positive. Elle s’aime, Marceline. Elle a confiance en elle, en son talent, en sa valeur. Certes, de voir quelqu’un aussi libre rendra toujours le danseur jaloux, mais il y travail. « Je sais que c’est horriblement égocentré, dit comme ça. » Par réflexe, il secoue la tête pour la rassurer ; il n’a pas le temps de dire quoi que ce soit qu’elle reprend, son flot de parole dévalant la pente à mille à l’heure. Elle lui fait un peu penser à Kai. « Mais depuis que je suis gamine, j’ai besoin qu’on me remarque, j’étais la theater kid qui montait des spectacles, chantait à table, ce genre de trucs. Pour ma défense, c’était pour avoir l’attention de mes parents. Spoiler alert ça n’a pas du tout marché » Elle était le genre de gamine que Raphael regardait de loin avec admiration, alors. Ça le rend encore plus bizarre de penser que, aujourd’hui, il entretient une discussion avec l’une de ces filles qu’il craignait le plus jadis. Celles qui sont confiante, qui bombent le torse et foncent dans la vie sans se poser de questions. Le garçon, lui, s’est toujours stoppé net devant les obstacles, même ceux de la taille d’un caillou. Tant mieux pour l’actrice. Ça lui aura permis de voler haut dans le ciel sans pour autant se permettre de cracher sur ceux en bas. Elle est une bonne personne ; c’est ce que son instinct lui a dit dès le premier jour. Et puis, elle et Andrea sont de très bonnes amies, alors il a confiance en le jugement de sa colocataire. « Si tu savais comme je t’aurais enviée à quinze ans… » Il fredonne d’une voix un peu rêveuse, détachée, se projetant dans ces années-là en ayant l’impression d’en revoir les détails comme si c’était hier. Ça aurait changé bien des choses si lui et Marceline partageaient plus de traits de personnalité. D’abord, il aurait certainement eu la force de se défendre, le jour où on lui a cassé la cheville. Il se serait réveillé le lendemain sans plâtre et aurait foncé tout droit dans sa carrière de danseur. « Eum, pardon. » Il réalise seulement maintenant qu’il s’est refermé dans ses souvenirs. « Ce que je voulais dire, c’est que c’est tout aussi valide, d’aimer avoir l’attention. » Si ça ne l’était pas, elle n’en serait pas là aujourd’hui.
Mais aujourd’hui, il est question de Raphael et de la recherche de l’identité de son persona. Si Marceline excelle en théâtre, lui c’est plutôt la danse qui lui donne des ailes. « Il faut absolument que tu t’appuies sur la danse dans tes performances, alors ! » Esquissant un sourire, il se mord la lèvre inférieure, repense à toutes ces drag qu’il a vues se déchaîner sur scène, et à cette pensée égocentrique qui lui traversait à chaque fois : je pourrais faire mieux qu’elles. Parce que le corps de Raphael avait été sculpté par la danse classique, une doctrine exigeante, ardue, qui lui aura foulé nombreux os, mais qui aura fortifié ses muscles pour leur permettre d’accomplir les mouvements les plus compliqués. « C’est ce que je crois aussi ! » Il affirme d’une voix un peu plus forte ; enfin. Ensuite, un exercice des plus intimidants est proposé par celle qui ne craint pas de déranger. Tétanisé, Raphael observe Marceline se placer au milieu de la pièce pour faire un exemple. Lui, il ne se souvient pas la dernière fois que sa voix a monté dans les décibels. Il est un poisson calme dans les fonds marins, se fait à peine remarquer par les nageurs qui passent par là. Et voilà que Marceline lui demande d’hurler comme un dauphin ? Ça va pas la tête ? « aaaaaaaaAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!!!! AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!!!!! » Aussitôt le beuglement projeté, aussitôt ses mains se plaquent sur ses oreilles. Le cri alerte déjà les voisins de salle, qui se précipitent pour venir en aide. Devant les yeux de Raphael se déroule une scène digne d’un film de comédie. Samia jette un coup d’œil interrogé à celui-ci, qui lui fait un petit coucou de la main timide avant de se tourner à nouveau vers l’actrice, qui tente de lui apprendre une leçon primordiale : il ne faut pas s’excuser d’exister. Le problème, c’est que ce n’est pas le genre de changement qui pourrait s’opérer sur Raphael en quelques heures. Ce sera un grand travail sur lui-même, sur une longue période, un pas à la fois. « Et quand tu auras réussi à crier, je te propose qu’on danse ? » Embarrassé, il lâche un petit rire nerveux en se grattant l’occiput. Elle pense vraiment qu’il réussira à porter sa voix à plus de 100 décibels ? La simple idée lui donne envie de pipi. « Eum, oui, oui, on peut essayer. » C’est vrai que de danser comme une ado qui découvre le hip hop, ça lui tente davantage, mais il devra passer la première étape avant de lancer sur la suite…
« AAAAAaaaaaaa….aaah…… » Umpf. Sa gorge s’est nouée, ses deux bras élastiques se sont agglutinés autour de ses côtes pour se faire plus petit, disparaître. Il fixe désormais le plancher, honteux. « Je ne crois pas que j’y arriverai aujourd’hui. » Il s’excuse d’une petite voix, craignant de la décevoir. Elle a sûrement de fortes attentes auxquelles il ne répond pas, auxquelles il ne répondra peut-être jamais non plus.
@Marceline Griffiths je propose qu'on se dirige vers la conclusion pour ensuite les voir évoluer ensemble ?
Marceline Griffiths
la furie de vivre
ÂGE : 32 ans, née le 2 avril. Une fille l'a plantée en date quand elle a appris que Marceline était bélier, ascendant lion et lunaire scorpion. SURNOM : Les gens dans la rue l'appellent souvent Lizzie, à cause du personnage qu'elle a joué dans la série Netflix "Together". Les gens qui l'aiment, ou qui veulent l'embêter, l'appellent Marcel. STATUT : En roue libre* (*flirte avec son ex-situation ship mariée, couche avec sa co-star, pleure dans les bars en pensant à sa dernière rupture) MÉTIER : Actrice contrariée par la célébrité soudaine. Elle a commencé à se faire un nom dans le milieu du théâtre, et elle a percé à l'écran en étant la vedette de la mini-série Netflix "Together" pour laquelle elle a gagné un golden globe. Actuellement en tournage pour l'adaptation du livre de l'ex de son ex (cherchez pas). Prof de théâtre bénévole à Manzili. LOGEMENT : Elle s'enterre les dimanches dans une maison colorée au 12 Hardgrave Road, à West End. POSTS : 889 POINTS : 330
TW IN RP : problèmes familiaux, dépendance affective, alcool, homophobie, surexposition médiatique, cœur d'artichaut GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : esfp | vétérante tumblr & avide lectrice de fanfiction | charmante, drôle, piquante, caractérielle | theater kid at heart & fan invétérée de Glee | toujours partante pour un gin tonic, une soirée, un karaoké | chanceuse en carrière, malheureuse en amour | ses amis sont sa chosen family | très (trop) intense | adore la couleur, pour ses habits ou sa déco | a peur de l'abandon | habituée à la compétition familiale nocive | "i'm a mirrorball, i'll show you every version of yourself tonight"DISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible CODE COULEUR : écume les karaokés de Brisbane en #ff6699 RPs EN COURS : (07)Mac 05 | Dina 02 | Jesse 02 | Lena 01 | Nina 01 | Mabel 13 | Movie Drama Club
MABEL "Do you ever stop and think about me? When it was calmer, skipping the prom just to piss off your mom and her pageant schemes, and damn, Dorothea, they all wanna be ya, but are you still the same soul I met under the bleachers?"
MAC "Didn't they tell us don't rush into things? Didn't you flash your green eyes at me? Haven't you heard what becomes of curious minds? Ooh, didn't it all seem new and exciting? I felt your arms twisting around me, I should've slept with one eye open at night."
LENA "We ditch the whole scene and end up dreaming, instead of sleeping, we're happy, free, confused, and lonely in the best way, it's miserable and magical, tonight's the night when we forget about the heartbreaks"
« Si tu savais comme je t’aurais enviée à quinze ans… » La remarque de Raphael me prit par surprise. J’étais habituée à ce qu’on envie ma vie actuelle, ou du moins l’idée qu’on s’en faisait : célèbre, riche, actrice. J’avais moi-même envié cette vie-là chez beaucoup d’autres avant de l’avoir et d’en découvrir les travers dont j’évitais de me plaindre. Hors de questions d’avoir l’air ungrateful. Mais l’idée que l’on envie l’adolescente que j’étais me donnait l’impression d’être un peu trop vulnérable ou moi-même, parce que ce n’était pas Marceline l’actrice dont Raphael parlait. C’était de moi. J’eus un espèce de petit rire pour chasser la sensation. « Il n’est pas trop tard pour mettre l’énergie de l’insupportable Marcel de 15 ans dans ton drag », proposai-je avec un petit sourire. Raphael semblait perdu dans ses pensées, et il secoua légèrement la tête. « Eum, pardon. Ce que je voulais dire, c’est que c’est tout aussi valide, d’aimer avoir l’attention. » Je plissai légèrement les yeux avant de sentir mon visage s’illuminer. « Merci, c’est rarement apprécié quand je l’admets, je ne manquerais pas de le dire à mes potes qui me taquinent toujours sur ça !!! » Dis-je d’un ton amusé.
Mais assez parlé de moi, il était temps pour Raphael d’accepter d’avoir l’attention sur lui, et j’avais exactement l’exercice pour ça. J’acceptai avec plaisir de montrer l’exemple, parce que j’adorais hurler de temps en temps pour vider toutes mes émotions. Raphael avait l’air un peu catastrophé à l’idée en faire de même, pas tout à fait convaincu par ses capacités. « Eum, oui, oui, on peut essayer. » Je secouai la tête d’un air encourageant. « AAAAAaaaaaaa….aaah…… » Son langage comporel était évident ; il se recroquevilla sur lui-même, rougissait, évitait mon regard. Je lui fis un sourire qu’il ne pu pas voir. « Je ne crois pas que j’y arriverai aujourd’hui. » Je sautillai, pas du genre à me laisser découragée. « On pourra le refaire une prochaine fois, t’inquiète ! » M’exclamai-je. Je pris mon téléphone et le tendis à Raphael, avec l’application Spotify. « Tiens, fais pas attention à toutes mes playlists de chansons de Glee, et mets ta chanson préférée pour danser. » Je lui fis un immense sourire qui voulait dire : on a le temps, pas la peine de crier, on peut juste danser pour commencer.
hand on the throttle, thought i caught lightning in a bottle
but it's gone again and it was written, i got cursed like Eve got bitten, oh, was it punishment? pad around when i get home, i guess a lesser woman would've lost hope, a greater woman wouldn't beg, but i looked to the sky and said, please, i've been on my knees, change the prophecy, don't want money, just someone who wants my company