Ce qui se passe en Tasmanie, reste en Tasmanie
@Anthony Lewis ☆ Pénélope

MARS 2021 – Tasmanie Comme deux gosses, nous partons à l’aventure. Mon enthousiasme est réel et, je suis honnête, j’espère le transmettre à mon ami parce que je suis certaine que ça va être une bonne journée. Le temps est magnifique et dégagé. Il ne fera ni trop chaud, ni trop lourd, … un temps parfait ! Cependant, ce n’est pas un chemin de randonnée que je connais alors je préfère le prévenir qu’il peut y avoir des pièges. Je ne m’attendais certainement pas à ce qu’il me retienne, m’attrapant par les hanches en rigolant. Par réflexe, je me retins à lui, posant mes mains sur ses avant-bras et riais avec lui : « Ok. Je vais faire gaffe … manquerait plus que je me blesse au cours de ton périple … tu m’en devras une grosse si jamais il m’arrivait quelque chose, c’est moi qui te le dis. » « ça va être de ma faute si t’as deux pieds gauche maintenant ? » Lui demandais-je, taquine, loin de me douter que l’accident n’allait pas tarder à arriver.

La journée ne pouvait pas se passer plus parfaitement entre rires, conversations plus au moins sérieuses ponctuées quelque fois d’un Tony râlant du dénivelé des pentes. Nous étions justement sur un chemin plutôt plat lorsque j’entendis un énorme juron derrière moi. « Putain ! » Pendant qu’il plaisantait, je lui disais sans me retourner : « Aller arrêtes de râler, on est presque à la moitié du parcours, tu t’en sors comme un pro ! » l’encourageais-je, « Pen, sérieux, je suis sérieux … » Cette fois-ci je me tournais vers et crus un instant qu’il se moquait de moi étant donné son sourire idiot collé aux lèvres. « Sérieux ? Naooon tu te moques de moi là ?! » Oui oui, c’est ce que je croyais ! « je crois que je viens de faire un faux mouvement et je me suis défoncé le genou … » , « Oh Merde ! » grimaçais-je, tout en faisant glisser mon sac à dos à mes pieds alors que je m’arrêtais à sa hauteur. « T’as senti ton genou craquer ? », je faillis rajouter comme un sportif asthmatique du dimanche mais je me retins parce qu’il semblait vraiment douloureux. « Je crois que je suis le pire des boulets … et qu’on va devoir faire demi-tour, à la vitesse d’octogénaire pour finalement juste se poser au soleil … » Je le forçais à s’asseoir sur un gros cailloux qui se trouvait à deux pas de nous. Son genou était légèrement gonflé et je grimaçais, autant que je rigolais … nerveusement parce que j’espérais qu’il allait …. Non qu’on allait arriver jusqu’au village ! « interdit de te moquer … » « Je me moque pas mais franchement je vais t’appeler papi tony ! » Ok, je me moquais mais c’était vraiment trop tentant, « Toi tu voulais juste bronzer sur un transat et te baigner dans la piscine en fait ! », ce qui était un programme alléchant, peut-être un peu trop zen pour moi, « Tu vas tenir ? » Demandais-je prudemment, « On a fait quelques kilomètres aujourd’hui, il va falloir faire le retour. » Je sortis une bouteille d’eau et pris une longue gorgée d’eau. Je la tendis à mon ami pour qu’il puisse s’hydrater, « Tu m’as dit que tu étais motivé et je croyais que t’étais en mode Indiana Jones … Mais pas Indiana Jones version Wish !»

ce qui se passe en tasmanie...

  @Pénélope Danbury   
gif par ricamora-falahee.tumblr 

Mars 2021 « ça va être de ma faute si t’as deux pieds gauche maintenant ? » « Exactement ! »

« Aller arrêtes de râler, on est presque à la moitié du parcours, tu t’en sors comme un pro ! » Il aurait aimé avoir la patience de la corriger et d’utiliser l’imparfait. Il s’en sortait comme un pro mais ça, c’était avant qu’il ne se surprenne à faire un mouvement, un faux mouvement et d’avoir eu le sentiment que son genou cède légèrement sous son poids. Jamais une bonne sensation et ça n’annonçait rien de bon, il allait avoir mal, il allait devoir se reposer et se masser pendant de trop longues heures en espérant que son genou ne gonfle pas. Génial ! « Pen, sérieux, je suis sérieux … » « Sérieux ? Naooon tu te moques de moi là ?! » Il soupire. « Je crois que je viens de faire un faux mouvement et je me suis défoncé le genou … » « Oh Merde » Maintenant, elle le croyait. « Merde, ouais comme tu dis … » souffle-t-il comme elle, affichant une légère grimace. « T’as senti ton genou craquer ? » Il se redresse pour finalement la regarder. « Un drôle de mouvement, une drôle de sensation, rien de grave je pense … je crois … j’espère … j’ai juste pas envie de forcer et que tu doives t’occuper de moi, malade et alité, pendant tes vacances …» Un sourire amical et amusé alors qu’il se concentre de nouveau sur son genou et essaie de le plier. Ça marche. Il sait que ça ne veut rien dire mais c’est un réflexe.

Elle l’invite à s’asseoir et il obéit, pour une fois docile. « Je me moque pas mais franchement je vais t’appeler papi tony ! » « Pen», dit-il en faisant semblant de se lamenter. « Toi tu voulais juste bronzer sur un transat et te baigner dans la piscine en fait ! » « Pour être honnête, t’étais parvenue à me convaincre à bouger mon cul … j’étais presque enthousiaste» « Tu vas tenir ? On a fait quelques kilomètres aujourd’hui, il va falloir faire le retour. » Il soupire et saisit sa bouteille pour en boire une longue gorgée. « Tu m’as dit que tu étais motivé et je croyais que t’étais en mode Indiana Jones … Mais pas Indiana Jones version Wish !» Il lève la tête vers elle et l’arrose légèrement avec sa bouteille, la refermant en soufflant un : « Oups !»

« T’es sportive, au pire, tu me portes sur ton dos sur les derniers mètres, pas vrai ? » Il se lève, en posant une main sur son genou. « Si on rentre en vie, je te préviens, tu me masses, Pénélope Danbury ! C’était censé être des vacances pour moi et je vais revenir de ces vacances encore plus en morceaux qu’à l’arrivée. »

Ce qui se passe en Tasmanie, reste en Tasmanie
@Anthony Lewis ☆ Pénélope

MARS 2021 – Tasmanie Ce qui devait arriver … arriva. Tony faisait du Tony et, il fallait avouer que parfois, il avait deux pieds gauche. Je mentirais si je disais que je ne le plaignais. Une blessure au genou, c’était extrêmement douloureux. La question était : comment il s’était débrouillé ?!! « Un drôle de mouvement, une drôle de sensation, rien de grave je pense … je crois … j’espère … j’ai juste pas envie de forcer et que tu doives t’occuper de moi, malade et alité, pendant tes vacances …» Il m’adresse un sourire positif mais je ne suis pas dupe, je l’ai vu grimacer il y a un instant, et depuis toutes ces années, je ne l’ai pas souvent vu se plaindre alors je le prenais au sérieux. « Dis pas de bêtises, je sais que tu adores que je m’occupe de toi. » Le taquinais-je gentiment.

Je le guidais vers un gros cailloux pour qu’il puisse y poser ses fesses et reposer sa jambe. Il venait d’essayer de plier  son genou et il n’y avait pas de son étrange, il n’avait pas hurlé … c’était plutôt bon signe ! « Pen» , « Oh mon petit papi !! » Ton faussement maternel avant de pouffer de rire parce que, bon, je me moquais mais c’était un rire nerveux parce qu’il allait falloir faire le retour maintenant. Il était midi passé, j’espérais surtout qu’on arriverait à marcher suffisamment vite pour rentrer avant la nuit parce qu’on aurait rien pour nous éclairer et nos portables ne passaient plus depuis plusieurs kilomètres. « Pour être honnête, t’étais parvenue à me convaincre à bouger mon cul … j’étais presque enthousiaste» Et ça me faisait d’autant plus râler parce qu’avec ces paroles, j’aurais pu pousser le vice à le faire marcher un peu plus ! Mais avec ce genou en carton, on allait pas aller loin.

Ça allait être son nouveau surnom : Indiana Jones version Wish ! Mais qu’est-ce que j’avais pas dit ?! Je me retrouvais bien vite arrosée grâce à la bouteille que je venais de lui tendre. Surprise, je n’avais même pas eu le temps de me pousser et mon tee-shirt se retrouvait transparent en grande partie, mes cheveux avaient été en partis épargnés. « Oups !», « Haaaan t’as osé ?! » m’écriais-je en me précipitant sur lui pour lui prendre la bouteille et renverser ce qu’il restait d’eau sur lui tout en rigolant.

« T’es sportive, au pire, tu me portes sur ton dos sur les derniers mètres, pas vrai ? Si on rentre en vie, je te préviens, tu me masses, Pénélope Danbury ! C’était censé être des vacances pour moi et je vais revenir de ces vacances encore plus en morceaux qu’à l’arrivée.  » Je rigolais franchement … peut-être un peu jaune parce que je ne me voyais porter personne … Oui j’étais sportive mais, j’avais surtout les jambes musclées grâce au running, aux randos et au surf. « Si je dois te porter, c’est moi que tu vas devoir masser ! » l’avertis-je en riant de bon cœur, je lui tendais mon bras au cas où il perdrait l’équilibre, « Je suis un poids plume par rapport à toi et, d’ailleurs, t’as pas fait un peu de muscu ces derniers temps ?  Tu m’as l’air plus musclé. » Demandais-je tout en lui pinçant légèrement le ventre. C’était bien des abdos que je sentais non ? « Mais ok, » soupirais-je longuement, « On est pas dans un stage de survie ou dans Koh Lanta, on va survivre à ça et ouiiiiiii, »j’insistais, j’exagérais sur le oui, « Je te masserais … seulement le genou ! » le préviens-je en pointant mon index en sa direction. « Prêt ? On va y aller doucement. Je te prends ton sac ou tu veux le garder pour l’équilibre ? »

ce qui se passe en tasmanie...

  @Pénélope Danbury   
gif par ricamora-falahee.tumblr 

Mars 2021 « Si je dois te porter, c’est moi que tu vas devoir masser ! » Il saisit son bras en se redressant, essayant de faire en sorte d’ignorer la douleur. « Je suis un poids plume par rapport à toi et, d’ailleurs, t’as pas fait un peu de muscu ces derniers temps ? Tu m’as l’air plus musclé. » Il glousse, chatouilleux tout en la bousculant doucement, faisant mine d’être gêné. « Hé ! on ne frappe pas un homme à terre, on ne te l’a jamais dit ? », dit-il en se redressant, prétendant être le fier paon qui veut se pavaner. On ne va pas se mentir, Tony est un gourmand, gourmet mais il est également sportif. Pas du genre à compter les calories et à se goinfrer de protéines, mais il essaie de rester en forme. C’est ce qu’il dit et il lui arrive de se lancer dans quelques mois de folies extrêmement sportives tout comme dans plusieurs mois de folies culinaires … selon les saisons. Il lui tapote le dessus de la main pour qu’elle cesse de le pincer, et de le faire rire surtout. « Mais ok. On est pas dans un stage de survie ou dans Koh Lanta, on va survivre à ça et ouiiiiiii. Je te masserais … seulement le genou ! » « On verra le moment venu … car tu sais marcher en boitant un petit peu, ça passe dans le dos, ça coince quelques vertèbres, ça tire sur les épaules … », qu’il dit sur un ton extrêmement sérieux tout en faisant quelques pas dans sa direction et lui tendant son sac au moment même où elle lui propose de le porter. « Prêt ? On va y aller doucement. Je te prends ton sac ou tu veux le garder pour l’équilibre ? » « T’es la meilleure ! Enfin, t’es la meilleure hormis en ce qui concerne le choix des activités à faire en vacances … », précise-t-il quand il est à sa hauteur.

Et, c’est comme ça que le duo de bras cassés rebrousse chemin. Quelques pauses. Quelques jurons prononcés par le brun. Et finalement, ils arrivent au bercail. Enfin ! il lève même les bras au ciel en voyant le point d’arrivée. « Pitié ! Dis-moi qu’on a le droit de se poser, non de se vautrer sur des transats près de la piscine et juste … pas bouger … pitié ! » Il tourne la tête vers elle en espérant qu’elle acquiesce. « Une thérapie pour mon vieux genou … l’eau ça serait pas mal » il esquisse un sourire, « t’auras qu’à faire des longueurs si tu veux te bouger et avoir le sentiment d’être une sportive de haut niveau … »

Ce qui se passe en Tasmanie, reste en Tasmanie
@Anthony Lewis ☆ Pénélope

MARS 2021 – Tasmanie Mon hilarité ne fait que s’amplifier lorsque je le vois glousser parce qu’il extrêmement chatouilleux : « Hé ! on ne frappe pas un homme à terre, on ne te l’a jamais dit ? », « Ou ça un homme à terre, moi je vois juste un papi avec un genou en papier mâché ! » répliquais-je en cessant de le pincer pour qu’il arrête de rire. Je consentais, finalement, à le masser… Enfin plutôt lui masser le genou quand on serait rentré de ce périple, « On verra le moment venu … car tu sais marcher en boitant un petit peu, ça passe dans le dos, ça coince quelques vertèbres, ça tire sur les épaules … », Je levais les yeux au ciel, amusée par son air sérieux, « On verra le moment venu ! » Je répétais mot pour mot ses paroles et ne fus même pas étonnée de le voir me tendre son sac à dos, alors que je ne lui avais même pas encore proposé de lui prendre. « T’es la meilleure ! Enfin, t’es la meilleure hormis en ce qui concerne le choix des activités à faire en vacances … » dit-il en arrivant, j’affichais une mine outrée, « Hééééé je suis la meilleur tout court. » rectifiais-je, « et encore plus quand il s’agit de choisir des activités à faire pendant les vacances, c’est toi qui était pas prêt physiquement voilà ! »

Nous voilà repartis. Quelques jurons poussés par Tony et les épaules sciées par le poids des sacs à dos pour moi, nous arrivons enfin au village. Je crois que je n’avais jamais été aussi contente de finir une rando. Vraiment ! « Pitié ! Dis-moi qu’on a le droit de se poser, non de se vautrer sur des transats près de la piscine et juste … pas bouger … pitié ! » J’éclatais de rire et acquieçais, bien que tentée de lui faire peur en lui proposant de visiter un musée ou quoi que ce soit d’autre. « Une thérapie pour mon vieux genou … l’eau ça serait pas mal », « En passant devant l’accueil, on demandera surtout à ce qu’on t’apporte de la glace … papi ! » Le taquinais-je encore une fois en le poussant doucement vers notre bungalow. « J’espère que t’as pas paumé les clés sinon je te tue !! » lui dis-je alors que je faisais tomber lourdement nos sac à dos à mes pieds et que j’attendais qu’il ouvre enfin la porte, « t’auras qu’à faire des longueurs si tu veux te bouger et avoir le sentiment d’être une sportive de haut niveau … », « C’est ça ouai ! J’ai le dos en compote, tu vas devoir me masser aussi ! T’as mis quoi dans ton sac ? Des cailloux ? Des kilos de capote ? J’espère que c’est pas dans la forêt que tu espérais trouver la perle rare ! » Me moquais-je.

ce qui se passe en tasmanie...

  @Pénélope Danbury   
gif par ricamora-falahee.tumblr 

Mars 2021 « En passant devant l’accueil, on demandera surtout à ce qu’on t’apporte de la glace … papi ! » « Oh, n’exagère pas, cette blessure est causée justement par le fait que j’ai été super sportif … il y a très longtemps … très très longtemps, tu m’devrais plus de respect … », dit-il en agitant son index sous son nez, prenant un faux air inquisiteur alors que sa voix est bien évidemment teintée d’un rire amusé. « J’espère que t’as pas paumé les clés sinon je te tue !! » Au mot clé, il tapote ses poches et finit par glisser une main dans l’une d’entre elles pour sortir des clefs. « Jamais de la vie. » et avec fierté, il ouvre la porte de leur bungalow pour qu’ils puissent se préparer à se prélasser, se détendre et profiter d’un peu des vacances. « C’est ça ouai ! J’ai le dos en compote, tu vas devoir me masser aussi ! T’as mis quoi dans ton sac ? Des cailloux ? Des kilos de capote ? J’espère que c’est pas dans la forêt que tu espérais trouver la perle rare ! » Un air outré s’affiche sur son visage. « Tu me prends vraiment pour un Casanova ? Tu oses me dire ça à moi alors que je te rappelle …. » et il désigne de son index la marque de son amant des derniers temps, un sourire moqueur et malicieux aux lèvres.

Ils passeront le reste des vacances en mode beaucoup plus tranquille, alternant entre activités pour l’énergique blonde et nonchalance pour le brun. Les vacances seront teintées de moments d’intimités où les palpitants s’ouvrent et se confient. Ils se confieront sur leur plan d’avenir, leur carrière, les rêves les plus fous tout comme sur le fait qu’ils devraient être plus égoistes, penser à eux et arrêter de se torturer dans des relations sans avenir. Ils se découvriront de nouveau. Des vacances dont les souvenirs se retrouveront même sur papier glacé. D’ailleurs une photo de ce voyage se trouve toujours sur la porte de son réfrégirateur … parce que Pénélope n’a jamais été ailleurs que partout, tout le temps.

rp terminé