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   @Cristina Weatherton    
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1er janvier 2024 Dans le taxi, il ne cesse de pianoter sur son téléphone. Il hésite. Il se demande s’il doit lui envoyer un message, la prévenir, l’avertir. Il se demande s’il doit demander conseil à Pénélope mais il ne peut pas lui demander conseil parce qu’elle a suffisamment en tête. Il soupire et laisse tomber la tête contre l’appui tête de la banquette arrière du taxi, se surprenant à stresser comme un adolescent. Oui, il redevient adolescent car il a peur. Peur qu’elle soit choquée. Choquée de le voir débarquer dans sa vie. Choquée de le voir débarquer dans sa … non, dans sa réalité. Oui, il va débarquer dans sa réalité et il en a peur. Il craint de se prendre la vérité en pleine tête. Son cœur bat la chamade, comme lors de son premier rendez-vous. Le taxi se faufile à travers les rues de Brisbane. Il peut encore faire demi-tour. Il peut encore changer d’avis. Un coup d’œil vers sa tenue et il se demande s’il n’aurait pas dû se changer, être plus chic … lui et sa tenue des plus décontractée, tout droit sorti de cette soirée bon enfant entre amis. Il déglutit et le chauffeur de taxi s’arrête et l’interpelle pour le faire sortir de sa transe. « On est arrivé, buddy. » Anthony se redresse et jette un coup d’œil par la vitre. Et merde, il y est. Le chauffeur de taxi le secoue un peu par quelques phrases supplémentaires et c’est muni de son courage – du peu qu’il reste à cette heure de la nuit – qu’il finit par sortir quelques billets pour payer la course et sortir du monstre métallique. Une profonde inspiration et il ne se souvient pas quel est le plan. Avait-il seulement un plan ? Absolument pas. La jalousie. L’envie. Le besoin viscéral de la voir tout en sachant que ce James serait dans les parages. La folie. Car elle est la source de sa folie. Il passe une main nerveuse dans ses cheveux, se tapote les joues avant de fouler le seuil de l’hôtel pour atterrir dans le gigantesque hall.

« Excusez-moi de vous déranger. Je --- est-ce que vous pourriez dire à Madame Weatherton que son rendez-vous est là ... », lance-t-il avec la plus grande assurance comme si tout était prévu, programmé. Un sourire angélique. « Elle est au courant. » Il pianote nerveusement du bout des doigts le comptoir tout en laissant l’employé faire son travail, faire sa bonne œuvre … elle le convie même à prendre place pour attendre plus paisiblement. Incapable d’être assis. Il est assis juste quelques minutes. Il croise, décroise les jambes. Il s’installe confortablement, se redresse brusquement et finalement il est piqué à vif quand il l’aperçoit … elle a l’air un peu perturbée par ce rendez-vous … qui n’est pas prévu. Les sourcils froncés, l’air inquisiteur. Il prend une profonde inspiration et se lève finalement pour se mettre sur son chemin. « Je n’allais tout de même te laisser passer le premier janvier sans te souhaiter une bonne année de vive voix », qu’il finit par dire en guise de salutation, les bras ballants, un sourire candide aux lèvres.

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premier janvier

Cristina, jonglant avec l'effervescence de la soirée au Esmerald, est momentanément distraite par les messages d'Anthony. Les voeux de bonne année perturbent légèrement son équilibre. Elle se sent partagée entre l'appréciation de l'attention et le trouble qu'elle éprouve à recevoir ces messages alors qu'elle est aux côtés de James, son mari.

Au milieu de cette confusion, une interruption inattendue vient sous la forme d'un employé du Esmerald. Les sourcils de Cristina se froncent légèrement en entendant la mention d'un rendez-vous non prévu. La surprise et l'inquiétude se lisent sur son visage alors qu'elle tente de comprendre la situation. Elle se dirige vers l'endroit où Anthony l'attend, un léger sentiment d'appréhension planant dans l'air.

Anthony, tout sourire, l'accueille avec une salutation sincère. Cristina, en essayant de masquer son trouble, répond avec une politesse maîtrisée. "Anthony, quelle surprise de te voir ici. C'est un peu inattendu." Elle ajuste sa posture, mêlant grâce et autorité, toujours dans le rôle de la maîtresse de maison. Il lui souhaite une bonne année de vive voix, et elle réplique avec un sourire qui cache subtilement son embarras face à ces deux êtres qui pourraient se rencontrer. "Merci, Anthony. Je ne m'attendais pas à te voir ce soir." Ses pensées se bousculent, oscillant entre la gestion du Esmerald et la présence inattendue d'Anthony. La conversation se poursuit, teintée d'une légère tension. Cristina cherche à comprendre les motivations d'Anthony tout en préservant l'image de sa vie conjugale. Elle doit jongler entre ses propres sentiments, les attentes sociales et la nécessité de maintenir un équilibre délicat. L'interaction entre eux reste polie, mais il y a une subtile complexité dans l'air. Cristina, maîtresse de son domaine, doit gérer avec grâce cet imprévu tout en gardant une façade impassible. La soirée du Nouvel An au Esmerald devient ainsi le théâtre d'une danse complexe entre les sentiments et les apparences, parce qu’elle ne peut réprimer le plaisir immense qu’elle ressent à le savoir là près d’elle.

@Anthony Lewis

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   @Cristina Weatherton    
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1er janvier 2024 « Anthony, quelle surprise de te voir ici. C'est un peu inattendu. » Aussitôt, il se dit qu’elle ne doit pas être totalement ravie de le voir apparaître ici. Que s’était-il imaginé ? Qu’elle lui courre après ? Qu’elle lui saute dans les bras après un ralenti de quelques minutes ? Quel idiot ! Il ressent la tension à l’instant même où elle se place face à lui avec cette distance si élégance et respectueuse. Elle est madame Weatherton et il est … personne. « Merci, Anthony. Je ne m'attendais pas à te voir ce soir. » Les lèvres se pincent. « J’aurais sans doute te prévenir, envoyer un spoiler mais ça aurait ruiné mon entrée théâtrale … », il essaie de le prendre à la légère, utilise même la voix rieuse des bons jours pour tenter d’accepter cette distance. Mais soudain les sourcils se froncent légèrement et il passe une main nerveuse sur sa nuque qu’il masse au passage, en laissant son regard s’égarer sur le sol du hall d’entrée. « C’était une mauvaise idée ? Je veux dire, de venir ici, c’était une mauvaise idée ? Ouais, ça doit être une mauvaise idée … mais promis, je ne reste pas longtemps, je voulais simplement être là, passer rapidement avant de rentrer … te voir » Un sourire timide alors qu’il se met à parler sans même prendre le temps de respirer et finit par retrouver son regard. « On ne va pas se mentir, je voulais te voir … et tenter de dérober la maîtresse de maison … le truc, c’est que je suis venu sur un coup de tête, j’ai pas vraiment pensé à concevoir un plan d’exécution. » Son sourire timide devient un sourire candide. Il n’est pas ivre, mais il a cet enthousiasme qu’on connaît à certains qui consomment parfois l’alcool. Oui, il est enthousiaste, de bonne humeur et parle sans s’arrêter. Son regard s’accroche au sien et il se rend compte que dans son univers fantasmé, il était venu sur son cheval blanc, masqué, lui aurait pris la main pour la faire grimper sur son destrier pour prendre la direction de sa maison.

Dans la réalité, il était comme un idiot … face à cette femme qui n’appartenait pas à son monde mais à celui de ces lieux. Ici, elle était une autre Cristina.

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premier janvier

Cristina observe Anthony, ses yeux révélant une complexité d'émotions. Son cœur bat un peu plus vite à sa vue, et l'envie de s'enfuir avec lui, loin de cette façade sociale, naît au fond d'elle-même. Malgré son rôle d'hôtesse, elle se sent submergée par une humanité crue en le voyant parmi tous ces visages inconnus avec lesquels elle doit jouer la comédie. Elle sent le besoin de créer un espace plus intime, loin des regards curieux. "Viens avec moi." Cristina l'invite à la suivre dans un salon privé, où elle espère pouvoir s'exprimer plus librement. Une fois à l'abri des regards, elle laisse échapper un soupir, relâchant temporairement le poids des convenances sociales. "Anthony, je ne veux pas que tu te sentes indésirable ici, mais il est compliqué de jongler entre les rôles que je dois jouer ce soir." Elle lui adresse un regard empreint de mélancolie, cherchant à partager la vérité qui se cache derrière son masque d'hôtesse. Elle lui prend la main, exprimant ainsi une connexion qui persiste malgré le temps et les circonstances. "Peut-être que nous devrions discuter plus en détail de ce que cela signifie pour nous, mais pas ici, pas maintenant. Ce lieu n'est pas le meilleur endroit pour des confidences." Elle lui offre un sourire doux, mêlant tristesse et affection. Cristina aimerait s'échapper avec Anthony, fuir ce monde factice pour se retrouver, ne serait-ce qu'un instant, dans une bulle où ils pourraient être eux-mêmes. Cependant, la réalité de sa vie actuelle la retient, la forçant à maintenir cette distance nécessaire pour préserver les apparences.

Cristina glisse doucement sa main sur la joue d'Anthony, une caresse empreinte d'une nostalgie tendre. Leurs regards se croisent, et elle colle son front au sien, cherchant une proximité qui transcende le tumulte des lieux. Dans cet instant de douceur, elle partage avec lui le bonheur de le voir, malgré les circonstances. "Anthony, voir ton visage ici me procure une joie indescriptible. C'est comme retrouver un morceau de notre âme au milieu de cette réalité complexe." Sa voix, empreinte d'une sincérité poignante, révèle la vérité de ses sentiments. "Il y a des moments où j'aimerais simplement pouvoir tout laisser derrière nous et repartir de zéro, mais tu sais que ce n'est pas si simple."

@Anthony Lewis

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1er janvier 2024 « Viens avec moi. » Il n’en faut pas plus pour lui emboîter le pas et la suivre dans ce qui ressemble à un salon privé. Anthony est muet. Il attend sa sentence car il sait qu’elle ne va pas tarder à arriver. Ce genre de chose, on le ressent au plus profond de ses entrailles. « Anthony, je ne veux pas que tu te sentes indésirable ici, » « mais » se permet-il de glisser car on entend ce « mais » à des kilomètres à la ronde, « mais il est compliqué de jongler entre les rôles que je dois jouer ce soir. » Il comprend. Évidemment qu’il comprend, mais il a cet égoïsme qui l’a poussé à venir jusqu’ici. Avoir la folie de débarquer ici. Dans sa réalité. Son regard se pose sur sa main qui vient saisir la sienne et il se mordille l’intérieur de la lèvre inférieure pour retenir la ribambelle de paroles qui viendraient exprimer cette frustration qui va toujours de pair et qu’il ne supportera jamais … mais s’impose toujours. « Peut-être que nous devrions discuter plus en détail de ce que cela signifie pour nous, mais pas ici, pas maintenant. Ce lieu n'est pas le meilleur endroit pour des confidences. » Ses doigts pressent doucement les siens et il acquiesce d’un signe de tête. Elle a raison. Il n’a rien à faire ici et surtout pas dans son rôle … celui des coulisses. Pourquoi a-t-il eu cette foutue idée en tête que de venir jusqu’ici ? Pourquoi ne pas avoir pris la direction de chez lui, directement ? Se vautrer dans son canapé et s’endormir sans avoir la moindre complexité dans sa vie. Son frère le lui avait dit : le célibat sauve. Mais … il est célibataire, pas vrai ? Il n’a d’engagement avec personne … ah oui ?
Le regard se baisse quand elle vient s’approcher et poser son front au sien. Et si ce simple contact valait la peine ? « Anthony, voir ton visage ici me procure une joie indescriptible. C'est comme retrouver un morceau de notre âme au milieu de cette réalité complexe. Il y a des moments où j'aimerais simplement pouvoir tout laisser derrière nous et repartir de zéro, mais tu sais que ce n'est pas si simple. » « Je sais … », souffle-t-il dans un murmure, une complainte. Son regard retrouve le sien. « C’était idiot que de venir jusqu’ici, je le sais. Idiot et égoïste », ajoute-t-il à voix basse, « mais je ne pouvais pas faire autrement … » Ses mains se posent sur ses joues et ce contact lui rappelle combien elle valait la peine. De prendre ses risques. De prendre son courage à deux mains pour débarquer ici. « Juste un passage en coup de vent … je te laisse retrouver ta réalité et on discutera plus tard de tout ça … » Un sourire et il acquiesce d’un signe de tête à ses paroles. Il essaie de s’en convaincre même s’il redoute cette conversation … il la redoute car il sait qu’il ne sera pas d’accord avec la moitié des règles du jeu. « Est-ce que j’ai au moins le droit de t’embrasser ? », finit-il par demander avec un sourire en coin, le regard pétillant de malice.

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premier janvier

 Cristina sent le poids de la réalité s'abattre sur ses épaules alors qu'Anthony parle de discuter plus tard. Elle hoche légèrement la tête, comprenant que ce n'est pas le bon moment ni le bon endroit pour aborder les sujets complexes qui les concernent. Ses doigts glissent doucement sur les joues d'Anthony, absorbant chaque détail de son visage. "Anthony, tu ne peux pas savoir à quel point ta présence ici est un réconfort, même si c'est compliqué." Elle lui offre un sourire mélancolique. "Je ne vais pas te retenir, mais..." Elle s'interrompt un instant, hésitant à exprimer ce qui tourbillonne dans son esprit. Un soupir s'échappe de ses lèvres alors qu'elle continue. "Mais un baiser ne ferait pas de mal, n'est-ce pas ?" Cristina admet, son regard cherchant celui d'Anthony. "Juste un dernier baiser pour le Nouvel An, et ensuite, tu pourras partir." Cristina sait qu'elle joue avec le feu en prolongeant ce moment, en défiant les règles de son propre monde, mais il y a quelque chose dans le regard d'Anthony qui la pousse à s'abandonner à cet instant fugace. Le dilemme entre le devoir et le désir crée une tension palpable, et elle n'est pas certaine de pouvoir résister à l'attraction qui persiste entre eux. Les lèvres de Cristina se pressent doucement contre celles d'Anthony, un baiser chargé d'une intensité longtemps refoulée. Les émotions se mêlent dans l'air, créant une atmosphère à la fois tendre et électrique. Cependant, au lieu de le laisser partir comme elle l'avait initialement prévu, une hésitation subtile s'insinue dans son être. Le baiser semble sceller non seulement la fin de leur brève rencontre, mais aussi les sentiments complexes qui les lient. Un mélange de nostalgie, de désir et de quelque chose de plus profond s'exprime à travers ce contact. Pourtant, au lieu de s'éloigner, Cristina se sent tirée vers lui, comme aimantée par une force invisible. Un frisson parcourt son échine quand elle se rend compte qu'elle ne veut pas le laisser partir si facilement. Il y a une certaine magie dans cet instant, dans la manière dont leurs lèvres s'entrelacent et dans la façon dont le monde extérieur semble s'effacer pendant un bref moment. Une voix intérieure lui murmure de profiter de chaque seconde avec lui, de ne pas laisser les barrières du devoir et de la réalité s'interposer. "Anthony," chuchote-t-elle, les yeux encore clos après le baiser. "Peut-être devrions-nous rester quelques instants de plus. Discuter plus tard, comme tu l'as dit." Ses propres paroles sonnent étrangement, comme si elle cherchait des excuses pour prolonger ce moment. Elle n'est pas prête à affronter la réalité qui les attend au-dehors, pas encore. Cristina craint de rouvrir les yeux, de voir le regard d'Anthony et de prendre conscience de la complexité de la situation. Pourtant, une part d'elle-même veut s'abandonner à cette tentation, à la chaleur de sa présence. Elle sent que quelque chose d'irréversible est en train de se produire, que ce baiser a ravivé des flammes qu'ils ont passé des années à essayer d'éteindre. Les secondes s'étirent, le temps suspend son vol, mais Cristina sait qu'elle ne peut pas retarder l'inévitable éternellement. Elle sent la présence d'Anthony, proche, palpable, et l'idée de le voir s'éloigner devient de plus en plus difficile à accepter.

Dans un soupir à la fois résigné et désireux, Cristina se résout à rouvrir les yeux, confrontant la réalité qui les entoure. Pourtant, même en reculant légèrement, elle conserve une emprise douce sur lui, comme si elle avait peur qu'il disparaisse en un instant, laissant derrière lui un vide qu'elle ne pourrait combler.

@Anthony Lewis

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1er janvier 2024 « Anthony, tu ne peux pas savoir à quel point ta présence ici est un réconfort, même si c'est compliqué. Je ne vais pas te retenir, mais... » Il s’accroche à ses lèvres, aux mots qui ne vont pas tarder à se faire entendre. « Mais un baiser ne ferait pas de mal, n'est-ce pas ? Juste un dernier baiser pour le Nouvel An, et ensuite, tu pourras partir. » En guise de réponse, il suit cette invitation qu’il avait osé espérer et ses lèvres viennent se sceller aux siennes, mains toujours apposées contre ses joues pour s’ancrer dans cette réalité, la leur. Le baiser scelle une fois de plus leurs sentiments et c’est un feu d’artifice d’émotions qui s’empare de lui. Un baiser dans sa réalité, même cachée. Certes ce baiser ne dure que quelques secondes, et pourtant elle est parvenue à mettre le temps sur pause. Le temps s’est figé autour d’eux et c’est en venant apposer de nouveau son front contre le sien, la tête penchée vers elle, qu’il ouvre au ralenti les paupières pour profiter des traits de son visage. Les doigts effleurent la peau de ses joues et un sourire candide et pourtant timide a pris place sur ses lèvres. Anthony devrait partir. Il lui a dit. Un baiser et il repartirait par la grande porte. Juste de passage. Un instant volé. Et, c’est quand il s’apprête à faire un pas en arrière pour regagner sa vie qu’elle brise le silence dans un chuchotement.

« Anthony. Peut-être devrions-nous rester quelques instants de plus. Discuter plus tard, comme tu l'as dit. » « Aussi longtemps que tu voudras … que tu pourras ... », finit-il par répondre sur le même ton de la confidence. Une main vient se glisser dans la sienne pour entrelacer ses doigts aux siens et l’attirer doucement vers lui, tout en gardant cette minuscule distance respectueuse, prudente car il n’est pas en terrain connu. Il n’est pas dans son monde et ne connait pas les règles à suivre quand il est ici … et s’il le sera de nouveau. L’unique connexion physique, leurs doigts entrelacés, liés à jamais mais la connexion des âmes est bien présente, palpable, les englobant dans un autre univers. Loin de la banlieue côtière de Brisbane. Dans leurs ailleurs. « Même s’il ne s’agit que de quelques minutes, je pense qu’elles en valaient la peine ... », tente-t-il alors tout en cherchant son regard. « J’aurai regretté de ne pas être venu... » Sa main libre vient se poser sur sa hanche, faisant un pas vers elle, « … j’aurai néanmoins aimé pouvoir t’inviter pour une danse … » Et c’est en plongeant son regard dans le sien, qu’il parvient à entendre, s’imaginer une mélodie lointaine. Un instant rien qu’à eux. Dans leur monde. Dans leur univers. Un instant d’intimité, leur intimité.