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 (louis & laurie) what the fuck are perfect places?

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Message(#)(louis & laurie) what the fuck are perfect places? EmptyLun 1 Jan 2024 - 10:52


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{what the fuck are perfect places?}
crédit/(aliyagifs) ✰ w/ @Louis Dalton
"Oh, il faudrait apporter quelque chose au patient de la chambre 302, histoire qu'on ne la laisse pas repartir d'ici avec l'estomac vide." Le St-Vincent ne te parait pas si terrifiant que cela, ni même le fait d'être ici six heures par semaine, et ce, même s'il s'agit d'une punition. Oui, tu craignais d'être mise de côté et qu'on te juge, mais la vérité c'est qu'ici ? On soigne les véritables maux et il n'y a pas vraiment de place pour la gêne ou même pour les émotions superflues. Il faut agir, agir et encore une fois agir, pas le temps de se demander si ce qu'on fait est bien ou mal, pas le temps de se sentir ridicule, de prendre des photos ou même de penser à soi. Ce qui est une bonne sensation et ces quelques heures passées ici, avec ton téléphone éteint, te permettent bien de réaliser que tu n'es pas si importante que cela. Que tu n'es qu'une toute pièce dans une énorme machine et qu'il faut prendre le temps de respirer. Surtout après le passage de la tempête, surtout après avoir vu les ravages que cette dernière a causé et les gens dans le besoin. Toi ? Tu es chanceuse, et tu n'as pas à te plaindre.
"Je m'en occupe." Cela est lancé à l'infirmière qui vient de s'adresser à toi et tu es en mouvement l'instant suivant, tes baskets crissent sur le sol de l'hôpital blanc et propre et tu te diriges vers la chambre en question. Les plateaux de plats préparés sont faciles à trouver, tu fais cela depuis quelques semaines maintenant et avec un pas assuré, tu t'apprêtes à dire bonjour à un autre patient. Cela aussi, ça te terrifiait d'être confrontée à des patients, à des vraies afflictions mais une seule heure passée à distribuer des repas t'as permis de comprendre que les gens ont leurs propres problèmes. Leurs peines et leurs propres blessures, la personne qui leur apporte leur repas ? Cela n'importe pas trop. Tu tapes donc à la porte de la chambre et tu fais face à une dame aussi âgée que ta mère en train de regarder la télévision. Si pendant une dizaine de minutes, elle te soutient qu'elle n'a pas faim et te conjure de repartir avec ton plateau, tu lui renvoies un sourire, un je n'insiste pas et tu te fais une note mentale de relayer l'information. Et tu fais demi-tour avec le plateau toujours rempli. Une perte de temps ? Pas tellement, tu n'es pas là pour juger ou pour commenter ou te faire une opinion. "... Louis ?" Le prénom de la personne à l'autre bout du couloir arrive parce que tu le reconnais, le brun est sur le pas de ta porte d'habitude. Tu as un maigre sourire et tu le rejoins en quelques enjambées.
"Louis ! C'est moi, la meuf avec des commandes bizarres." Tu le précises au cas où il aurait du mal à te replacer ou qu'il se demande pourquoi il se fait aborder par quelqu'un qui a l'air de faire partie du personnel du St-Vincent. Tu supposes que c'est un peu le cas avec ta blouse et le badge avec ton nom et tes pronoms, mais il te replacera facilement, tu n'en doutes pas. "Tu fabriques quoi ici ? Non pas que je n'apprécie pas de ne pas voir mon livreur préféré mais…" Mais il va bien non ? De ton regard bleuté, tu l'inspectes, une petite voix dans ta tête te chuchotant que toutes les blessures ne sont pas visibles malheureusement. Tu n'es pas médecin, ni infirmière, ni même soignante, aucune idée de pouvoir le déterminer d'un simple regard, tu dois donc poser la question, comme une personne normale en réalité. "Tu rends visite à quelqu'un c'est ça ? S'il te plaît, dis-moi ce que tu viens rendre visite à quelqu'un." Louis ne te doit rien et ta réaction est sans doute un peu excessive, tu peux l'entendre, mais qui a envie de croiser quelqu'un qu'il connaît dans les couloirs d'un hôpital ? Non franchement, il y a mieux comme lieu de rencontres. Beaucoup mieux.
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Message(#)(louis & laurie) what the fuck are perfect places? EmptySam 6 Jan 2024 - 15:23


st vincent's hospital - 2 décembre 2023
@laurie wright


Errant dans les couloirs de l’hôpital telle une âme en peine, Louis se demande s’il y a, quelque part sur cette planète, quelqu’un en train de réfléchir à la possibilité de voyager dans le temps. Ça doit bien exister, parmi les près de 8 milliards d’être humains qui vivent sur Terre. Un milliardaire qui s’ennuie et qui n’a rien de mieux à faire de ses dollars. Un scientifique égocentrique qui rêve de marquer l’Histoire de son sceau. Au fond, Louis se fiche bien de leurs motivations, tout ce qu’il souhaite, c’est pouvoir revenir quelques heures en arrière et ne surtout, surtout pas sortir de chez lui. Peut-être même, si ce n’est pas trop risqué, aller jusqu’en 2020 pour éviter cet accident et retrouver ses dix années perdues. Ou bien en 2016 tant qu’à faire, pour essayer de comprendre ce qui avait bien pu le pousser à déserter sa vie comme il l’avait fait. Il a décidément de quoi faire bon usage de cette découverte. Si seulement quelqu’un se donnait le mal de la découvrir, justement. En attendant, il doit faire sans, et faire sans, c’est se retrouver à errer dans les couloirs de l’hôpital en ayant l’air d’avoir fait la rencontre d’un fantôme. Ce n'est d'ailleurs pas si éloigné de sa réalité apparemment, puisque dans son autre vie, celle qu'il a oubliée, il connaissait apparemment le médecin qui l’avait pris en charge. Docteur Hartfield. Louis a beau creuser dans les tréfonds de sa mémoire, ce nom ne lui dit rien. Il y a bien cette impression diffuse de familiarité, de pouvoir lui faire confiance les yeux fermés, mais il refuse de s'y pencher pour le moment. Il craint que ce ne soit que son cerveau qui cherche à se persuader de quelque chose, pas vraiment des souvenirs réels qui remonteraient à la surface.

Louis en est là de ses considérations lorsqu'il croit entendre son prénom. Le son lui fait immédiatement reprendre pied dans la réalité, même si son air hébété trahit sans aucun doute son état émotionnel du moment."Louis ! C'est moi, la meuf avec des commandes bizarres." Il faut quelques secondes à Louis pour replacer la jeune femme qui lui fait face dans le contexte habituel de leurs rencontres. Laurie est effectivement une spécialiste des commandes tarabiscotées que Louis ne se gêne pas de commenter quand il les lui livre chez elle. Lui qui prend d’ordinaire un malin plaisir à la saluer d'une remarque piquante et gentiment moqueuse se trouve cette fois sans répartie. « Oh, Laurie. J’m’attendais pas à te voir là. » La crainte de devoir faire face, pour la deuxième fois de la journée, à quelqu'un dont il avait oublié le visage et la place dans sa vie d’avant s’efface progressivement pour ne laisser place qu'à une immense fatigue. Cette journée lui semble interminable et Louis ne rêve que d'une chose : rentrer chez lui. Ça ne l’empêche pourtant pas de s’intéresser sincèrement à la jeune femme. Il l'aime bien, Laurie et ses commandes bizarres, sa répartie amusante et son enthousiasme communicatif. « Je savais pas que tu travaillais là ? » Louis fronce les sourcils, incapable de se souvenir d’une discussion où Laurie aurait pu lui parler de son métier, mais il n’avait jamais non plus noté d'indices qui pointeraient vers une profession du secteur médical. En général, ces clients-là passaient commande à des heures improbables, et finissaient souvent par s’excuser de leur fatigue et/ou de leur tenue parce qu'ils “sortaient tout juste de garde”.

"Tu fabriques quoi ici ? Non pas que je n'apprécie pas de ne pas voir mon livreur préféré mais…" Louis sent l’inquiétude gagner Laurie au fur et à mesure qu’elle lui parle. Il la sent dans son hésitation et dans son regard qui semble l'inspecteur de la tête aux pieds. "Tu rends visite à quelqu'un c'est ça ? S'il te plaît, dis-moi ce que tu viens rendre visite à quelqu'un." Le temps d’un instant, Louis est tenté de lui dire oui, c’est ça, il est là pour rendre visite à quelqu'un. Ce serait plus simple que d’expliquer son idiotie une nouvelle fois, Laurie serait rassurée et ils pourraient passer à autre chose. Il ne peut toutefois pas se résoudre à lui mentir. « C’est pas grand chose, juste une visite de contrôle. » Mentir, non, s’arranger un peu avec la vérité, oui apparemment. « Je me suis pris un coup sur la tête, et avec mes antécédents, ils… » Louis s’interrompt dès qu'il réalise ce qu'il vient de dire, peu désireux de s’épancher sur ces fameux antécédents. C’est aussi ce qu'il apprécie chez Laurie, justement : elle ne sait pas. Elle ne sait pas l’accident et l’amnésie, le départ en 2016 et les proches déçus, la lâcheté et les regrets. Elle ne sait pas tout ça, et Louis, ça l’arrange. C’est comme une bouffée d’oxygène de discuter avec elle. Une bouffée d'oxygène sans regards de pitié. Il espère qu'il ne vient pas de tout gâcher. « Ça m’empêchera pas de venir te livrer ta commande chelou ce soir, pas la peine de voler le repas des vieux patients comme ça » Louis tente d'alléger la situation avec une pointe d'humour sans doute douteux, mais il n'est pas certain de pouvoir faire mieux dans son état.
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Message(#)(louis & laurie) what the fuck are perfect places? EmptySam 13 Jan 2024 - 13:33


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{what the fuck are perfect places?}
crédit/(aliyagifs) ✰ w/ @Louis Dalton
Louis est juste une personne qui passe dans ta vie à cause des circonstances, un livreur. Tu ne devrais pas avoir retenu son prénom, tu ne devrais pas lui poser des questions aussi envahissantes maintenant que tu y songes bien et tu devrais juste le laisser partir. Il n'a pas fait demi-tour, premier point, il tient sur ses deux pieds, un autre point très important, et ensuite, il te répond sur un ton plus qu'engageant... Tu peux bien prendre cinq minutes pour discuter avec un patient, n'est-ce pas ? Tu es censée aider et donner le chemin à toutes les personnes qui te le demandent après tout. Il te répond, il te parle d'une visite de contrôle et de son dernier incident ? Au moment où il te dit ça, ton regard se porte vers sa tête, là encore, tu n'es pas médecin, il n'a pas de bandage autour de son crâne le brun, tu sais cependant que cela ne veut rien dire. Louis a piqué ta curiosité, et tu sais que le Docteur Flynn te demanderait pourquoi tu t'intéresses toujours aux problèmes des autres, cela veut en dire beaucoup sur toi mais... Ta thérapeute de renom n'est pas là pour le moment, alors tu as le droit de poser des questions. Et d'être curieuse, et de disséquer la vie de quelqu'un d'autre parce que la tienne est un bordel sans nom.
Hey, que tu te dis, peut-être que c'était ça la réponse qu'attendait le Docteur Flynn ? Tu ne sais pas, tu hausses les épaules pour répondre à ton livreur préféré. "Hmm... c'est parce que je ne travaille pas ici." Du tout, Louis n'est pas la seule personne avec un passé qu'il n'a pas envie d'évoquer ou qu'il veut ignorer. Quoique, tu n'en as pas honte, tu as merdé, la sentence est tombée, tu assumes et tu les fais ces heures de travaux d'intérêt général, comme une adulte. En fait, c'est la chose la plus adulte que tu aies jamais faite maintenant que tu y songes bien. "Mon titre officiel, c'est bénévole, mais c'est bien éloigné de la vérité. Et oui, c'est la version courte." S'il veut la version longue, il va devoir te le demander, tout comme toi qui le fixes de ton regard bleuté avant tes prochains mots. "Laisse-moi deviner, passé compliqué ?" C'est écrit sur son visage, c'est dans la façon qu'il a de se tenir Louis et il faut le dire, n'importe qui de votre âge a un passé compliqué. Et puis... tu le sais, tu n'attires que les personnes qui sont brisées et amochées comme toi. "Tu n'es pas obligé d'en parler, surtout pas à une parfaite inconnue, mais, c'est le moment où je te dis que tous tes secrets sont bien gardés avec moi. Que je peux tout entendre et que..." Et que tu devrais arrêter de parler peut-être ? Tu l'entends, ce besoin de faire l'intéressante et de bien paraitre.
Tu ne sais même pas s'il s'agit de cela, Louis pourrait être plus que le livreur que tu vois deux à trois fois par semaine, c'est tout ce que tu es en train de dire, c'est tout ce que tu es en train de proposer et ça, tu espères qu'il le comprendra et même qu'il l'entendra. "Ta vie ne pourra pas être plus chaotique que la mienne, vraiment pas." Tu ne devrais pas dire cela avec le sourire ou cette assurance et pourtant tu le fais, avant d'avoir un petit haussement de tes épaules. Il fait ce qu'il veut de la main que tu lui as tendue, après tout, tu ne contrôles pas les autres et tout le monde n'aime pas s'épancher sur ses problèmes. Ou les raconter à des parfaites inconnues pour se sentir un peu plus léger et avoir l'impression d'avancer dans la vie uniquement à ce moment-là. "Mais la vraie question est…" Une autre petite pause alors que tu prépares ton effet dramatique, avant de te tourner vers le plateau que tu as toujours entre les mains. Après tout, on ne t'a pas envoyé en vadrouille pour discuter avec le premier venu, n'est-ce pas ? "Est-ce que tu veux de la compote ?"
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Message(#)(louis & laurie) what the fuck are perfect places? EmptyLun 15 Jan 2024 - 11:26


st vincent's hospital - 2 décembre 2023
@laurie wright

Jusqu’ici, Louis ne s’était jamais senti mal à l’aise face à Laurie, et c’était suffisamment rare pour être souligné. Elle ne l’avait jamais fait se sentir inférieur à elle, sous prétexte qu’elle le payait pour qu’il lui livre ses commandes. Elle ne s’offusquait pas de ses remarques sur lesdites commandes, et lui répondait à chaque fois de bon cœur. Certes, il rêvait avant tout de rentrer chez lui, mais si c’était en sa compagnie qu’il passait les prochaines minutes, il n’allait pas s’en plaindre non plus. "Hmm... c'est parce que je ne travaille pas ici." Ça expliquait pourquoi Louis n’avait pas de souvenir de la mention d’un tel métier, mais ça n’expliquait pas sa présence ici. Il ne chercha toutefois pas à creuser. Si Laurie n’avait pas envie d’en dire davantage, ce n’était pas Louis qui allait la forcer. "Mon titre officiel, c'est bénévole, mais c'est bien éloigné de la vérité. Et oui, c'est la version courte." Il hocha la tête ; bénévole c’était tout à fait possible, même si, d’après les dires de la jeune femme elle-même, c’était éloigné de la réalité. Ce ne serait pas la première fois que Louis croisait un bénévole dans les couloirs d’un hôpital, et il se doutait qu’avec la tempête, personne n’allait refuser une paire de bras supplémentaires pour aider. « Au moins tu es là pour aider, pas pour faire perdre du temps aux médecins alors qu’ils ont mieux à faire avec la tempête. » Un rire jaune qui dissimulait mal la honte que Louis ressentait vis-à-vis de son imprudence accompagna sa réponse, avant que, gagné par la surprise, il ne devienne plus sincère lorsque Laurie lui demanda "Laisse-moi deviner, passé compliqué ?" La question était étonnamment pertinente. « On peut dire ça. » S’il était sincère, il préciserait que ce n’était pas tant le fait que son passé soit compliqué qui était un problème. C’était plus que ce même passé n’existait plus. Ou plutôt qu’il existait pour tout le monde sauf pour lui. "Tu n'es pas obligé d'en parler, surtout pas à une parfaite inconnue, mais, c'est le moment où je te dis que tous tes secrets sont bien gardés avec moi. Que je peux tout entendre et que..." Louis avait envie d’y croire. Sincèrement. Il avait envie de se confier à la jeune femme qui se tenait devant lui, mais il avait aussi la sensation de ne faire que ça. Parler de lui, de son accident, de son amnésie. Le passé, toujours le passé, ce qui ne faisait pas de lui la compagne la plus agréable, contrairement à la jeune femme qui lui faisait face. « T’es douée, on est littéralement au milieu d’un couloir et j’ai envie de m'asseoir en tailleur pour te raconter ma vie. T’as déjà pensé à une réorientation ? En même temps je sais pas ce que tu fais comme métier, si ça se trouve t’es psy ou CPE dans un lycée. » Deux métiers où il supposait que l’écoute était importante, même s’il ne savait absolument pas de quoi il parlait. "Ta vie ne pourra pas être plus chaotique que la mienne, vraiment pas." Une nouvelle fois pris par surprise par les paroles de Laurie, Louis ne put s’empêcher de s’esclaffer, avant de se reprendre rapidement. « Désolé, je connais pas ta vie en plus. C’est juste un tellement gros bordel dans la mienne… » Et du point de vue du jeune homme, c’était un euphémisme. « T’as un peu de temps devant toi pour qu’on compare nos bordels ? » Il ne savait pas vraiment pourquoi il lui proposait ça. L’envie de mettre à distance un peu de ce bordel, peut-être. Il pourrait parler de ses parents avec qui il n’avait plus aucun contact. De sa passion avortée pour le rugby. De ses diplômes ratés. De sa lâcheté. De ses regrets. "Mais la vraie question est… Est-ce que tu veux de la compote ?" Une nouvelle fois, Louis s’esclaffa face à la répartie de Laurie, qui lui tendait le plateau repas qu’elle tenait entre ses mains. « Je pensais pas entendre cette question un jour. Bien sûr que je veux de la compote, Laurie ! » Il feignait l’émotion, une main sur le cœur, comme si plutôt qu’un goûter d’enfants, c’était une demande en mariage qu’elle venait de lui proposer. « Je dirais pas non à une clope aussi. Les bénévoles ont le droit de faire une pause dehors ? » D’habitude, il attendait d’être de retour chez lui pour en allumer une - de peur de tomber sur l’un des nombreux soignants qui lui rappelaient souvent que ce n’était pas conseillé - mais Louis avait terriblement envie de faire une exception, après les montagnes russes d’émotions qu’il avait vécues aujourd’hui.
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Message(#)(louis & laurie) what the fuck are perfect places? EmptyLun 22 Jan 2024 - 20:08


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crédit/(aliyagifs) ✰ w/ @Louis Dalton

"Non, j'ai ordre explicite de simplement alerter et après de laisser les pros faire leur travail. Et je m'y tiens tu vois ?" Tu le précises avec un franc sourire sur le visage et pour que Louis ne se fasse pas une mauvaise image de ton rôle. Tu n'es pas là pour jouer les héroïnes ou même pour sauver des vies, tu es là parce qu'on te l'a ordonné dans un premier temps et ensuite, il s'agit surtout d'aider. Tu fais partie des petites mains qui sont là pour rendre la vie un peu plus facile aux médecins, infirmiers et différents soignants, ni plus ni moins. Mais on ne te confie pas la vie de qui que ce soit, parce que cela serait très dangereux mais aussi irresponsable, surtout quand on connait tes antécédents. Cependant, tu essayes de mettre Louis à l'aise, tu ne sais pas pourquoi les gens ont souvent envie de se livrer et d'avouer beaucoup de choses quand tu parles et tu t'agites. Tu le vois dans ta section de commentaires au quotidien, pendant les directs que tu réalises. Tu ne sais pas si c'est une question d'aura, ton franc-parler qui rassure certains, ou le fait que ta vie soit complètement bordélique et chaotique qui rassure beaucoup. Tu n'en sais rien, mais vous y voilà dans tous les cas, toi et Louis, que tu as réussi à faire rire. Tu considères même cela comme une victoire.
"Tu es un patient techniquement donc, je peux continuer de te guider." Oui, c'est un peu jouer avec les limites et la définition de tes attributions et de ton rôle ici mais... personne ne va te dire ou te reprocher quoi que ce soit. Et tu as réussi à le faire sourire, alors tu prends rapidement ta décision quand Louis est concerné. "Okay, suis-moi, et ne t'arrête pas pour qui que ce soit, okay ?" Tu dis cela et après un mouvement de sourcils appuyé, tu fais demi-tour et tu te diriges dans la partie qui est normalement réservée aux employés. Mais, il suffit juste de marcher d'un pas assuré, de ne pas hésiter, de ne pas douter et personne ne se pose de questions. C'est juste une question d'attitude, tu le sais, tu l'as appris depuis longtemps, c'est ainsi que tout fonctionne, comme cela que tourne le monde et aujourd'hui n'est pas différent. On ne vous arrête même pas et après un petit détour par ton casier, tu attrapes ton sac, tu le guides vers la terrasse où les employés viennent se reposer. Et où on fume souvent. Il n'y a que vous deux, parfait, tu as un signe vers les chaises libres. "T'es pas censé être là mais shh, on reste ici qu'une vingtaine de minutes et... tada!" De ton sac, tu sors un paquet de cigarettes et un briquet que tu lui tends avant de t'installer. Tu prends deux chaises rien que pour toi, pour t'asseoir et l'autre pour étendre tes longues jambes.
"Non, je ne fume pas, mais de mon expérience, c'est toujours mieux de tout avoir sur soi, ça aide certaines personnes à se détendre, tu vois ?" Tu en connais beaucoup de fumeurs et tu as traîné dans suffisamment d'endroits, à suffisamment de fêtes, pour savoir qu'une cigarette ouvre toujours beaucoup de portes. Beaucoup. Donc que Louis s'adonne à son vice, tu ne le jugeras certainement pas pour cela."Et nan, je suis pas psy, je bosse comme maquilleuse au centre du centre-ville et sinon, je suis influenceuse." Tu tires un peu la langue à la fin de ta phrase, le dire à voix haute est tout aussi ridicule que de le vivre au quotidien, cela ne fait aucun doute à tes yeux, vraiment pas.
"T'as le droit de rire, si si." De nouveau, si ça lui fait plaisir et parce que tu ne sais que c'est ridicule comme métier. Tu parles, on t'écoute, tu tombes, tu te relèves et tu documentes tout cela. Pourquoi ? Tu n'en sais rien, c'est tout ce que tu sembles capable de faire maintenant que tu y penses bien."Et toi, qu'est-ce ce que tu fais entre deux livraisons ?" Tu ne lui as jamais posé la question avant aujourd'hui. "Qu'est-ce que tu as fait pour être ici ?"
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Message(#)(louis & laurie) what the fuck are perfect places? EmptyMar 30 Jan 2024 - 18:57


st vincent's hospital - 2 décembre 2023
@laurie wright

Louis avait passé suffisamment de temps dans des hôpitaux pendant les trois dernières années pour savoir qu’il n’y avait pas que des soignants diplômés qui déambulaient dans leurs couloirs. Il les voyait un peu comme des fourmilières où chacun avait son rôle à jouer pour que l’ensemble continue à fonctionner le plus efficacement possible. Apparemment, Laurie était l’une de ces fourmis. "Non, j'ai ordre explicite de simplement alerter et après de laisser les pros faire leur travail. Et je m'y tiens tu vois ?" Certes, elle ne soignait concrètement personne, mais Louis se doutait qu’avec les événements récents, l’hôpital avait besoin de toutes les petites mains disponibles pour soulager les équipes médicales, alors il hoche la tête, pour lui signifier qu’il a bien compris son rôle dans l’ensemble des rouages de l’hôpital. « Je vois, je vois, je pourrai confirmer que tu t’y tiens, si quelqu’un demande. »

"Tu es un patient techniquement donc, je peux continuer de te guider." Ça lui plaisait bien, à Louis, de se laisser guider par Laurie, surtout si ça lui permettait de prendre l’air, et peut-être même de fumer une cigarette. De manière générale, dans la vie, il était davantage un suiveur qu’un leader né, alors ça ne le dépaysait pas tellement. "Okay, suis-moi, et ne t'arrête pas pour qui que ce soit, okay ?" « À vos ordres capitaine ! » Louis accompagna sa réponse d’un simulacre de salut militaire et l’espace d’un instant, il imagina que ses supérieurs à l’armée lèveraient les yeux au ciel à le voir agir de la sorte. Respectant à la lettre ce que Laurie lui avait demandé de faire, il la suivit dans les couloirs de l’hôpital, ignorant au passage les inscriptions RÉSERVÉ AU PERSONNEL qui ornaient les portes qu’il poussait. Elle marchait la tête haute, et Louis cala son pas sur le sien, même s’il devait sûrement avoir l’air moins assuré qu’elle. Personne ne sembla y trouver quoi que ce soit à redire, puisqu’il se retrouva aux côtés de Laurie, sur une terrasse où il n’avait jamais mis les pieds jusque-là.  "T'es pas censé être là mais shh, on reste ici qu'une vingtaine de minutes et... tada!" La jeune femme sortit un briquet et un paquet de cigarettes de son sac, qu’elle tendit immédiatement à Louis. « Ma sauveuse. » Il glissa une cigarette entre ses lèvres sèches et une fois allumée, inspira profondément, laissant la fumée lui picoter l'intérieur de la bouche puis la gorge. "Non, je ne fume pas, mais de mon expérience, c'est toujours mieux de tout avoir sur soi, ça aide certaines personnes à se détendre, tu vois ?" « J’vais finir par croire que t’es un ange tombé du ciel. » Il fallait au moins ça, pour se balader avec un paquet sur soi alors même qu’on ne fume pas. « J’en rêve depuis ce matin, et j’ai même pas eu le temps d’en allumer une avant d’être emmené ici. » Son karma avait été d’une sale humeur aujourd’hui, et lui avait fait payer son imprudence de toutes les manières possibles et imaginables. « Je suis censé arrêter, mais… » Sa phrase est interrompue par un haussement d’épaules désabusé. Visiblement l’arrêt n’est pas prévu pour tout de suite, et il suffit de le voir se délecter de chaque bouffée pour s’en rendre compte.

"Et nan, je suis pas psy, je bosse comme maquilleuse au centre du centre-ville et sinon, je suis influenceuse." La surprise se lit immédiatement sur le trait de Louis, au moment où Laurie lui annonce son métier, et il n’a même pas le temps de reprendre contenance avant qu’elle poursuive. "T'as le droit de rire, si si." « Maquilleuse je vois, même si j’imaginais qu’avec ce métier tu aurais plus de… » D’un geste vague, Louis désigne le visage de la jeune femme. Le mot qu’il cherche, c’est fond de teint, ou blush à la limite, mais il ne le sait pas et Laurie devra donc se contenter de son geste flou pour tenter de décrypter là où il voulait en venir. « Mais alors influenceuse, là, je suis perdu. » Il faut dire qu’il n’a de compte sur aucun réseau social, et c’est bien un aspect de sa vie sur lequel il n’a fait aucun effort pour se mettre à la page depuis son réveil. « J’vais passer pour un vieux, mais ça me dépasse complètement tout ça. Ça consiste en quoi, exactement, influenceuse ? » Il ne se moquera pas - ce serait plutôt à Laurie de se moquer de lui sur ce point - mais sa curiosité est sincère, et c’est peut-être le moment de rattraper un peu de son retard sur le sujet.

"Et toi, qu'est-ce ce que tu fais entre deux livraisons ?" Louis haussa de nouveau les épaules et prit le temps de tirer sur sa cigarette avant de répondre. « Pas grand chose. Je sors mon chien, j’essaie de ne pas oublier de rendez-vous médicaux et je m’apitoie sur mon sort. » Un rire sans joie vint compléter ce tableau pas du tout pathétique. « J’ai une petite retraite de l’armée, ça aide à manger autre chose que des pâtes. » Même si elles constituent tout de même la base de son alimentation, il faut être honnête. "Qu'est-ce que tu as fait pour être ici ?" Louis aurait préféré retarder encore un peu le moment où il allait devoir faire face à sa bêtise, mais Laurie en avait apparemment décidé autrement, et il lui devait bien ça, après qu’elle lui ait offert une cigarette. « J’voudrais bien pouvoir te dire que c’était en aidant une vieille dame, mais c’est moins glorieux que ça. Je tournais en rond chez moi alors je suis sorti avant que le feu vert ait été donné, et une enseigne fragilisée par la tempête m’est tombée dessus. Le karma quoi. C’est toi qui peux rire maintenant. » C’est en la racontant de nouveau, maintenant que les potentielles conséquences médicales graves ont été écartées, que Louis prend encore davantage la mesure de son idiotie. « Et j’ai quelques antécédents médicaux, alors ils ont préféré faire un check-up complet. »
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Message(#)(louis & laurie) what the fuck are perfect places? EmptyMer 7 Fév 2024 - 12:31


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crédit/(aliyagifs) ✰ w/ @Louis Dalton
Louis te décrit presque comme la solution de tous ses problèmes, et toi, tu as juste envie d'éclater de rire, parce qu'il sera bien le premier à te décrire comme cela. Une solution. Plutôt que le problème en lui-même, c'est plus comme cela que tu te décrirais si on te posait la question en fait et sans aucune hésitation. Non, tu n'es pas trop dure avec toi-même, c'est la réalité des choses, un simple constat de ta vie, de toutes les merdes que tu as causées et de tous les gens que tu as blessés. Bien souvent, tu es à l'origine des maux et pas le contraire. Est-ce une nouvelle tangente qui se dessine dans ta vie ? Tu n'en sais rien, tu n'as pas envie de t'exciter à cause des mots d'une seule et unique personne, il faut être réaliste dans tous les cas. Et tu n'es pas un ange non plus, oh, Louis se trompe sur toute la ligne et il ne le sait pas. Trainer avec toi ? Avec cette chère Laurie? C'est être plus proche du diable qu'il s'en rend compte. Du moins, cela l'était jusqu'à il y a peu, ça, tu en es sûre et certaine. "Hmm, j'ai beau avoir un joli sourire, la peau laiteuse et les yeux bleus, crois-moi quand je te dis que non, je ne suis pas un ange Louis... Du tout." Tu hoches négativement la tête, tu es capable de le faire avec le sourire aux lèvres, comme en ce moment, ça ne fait pas vraiment de sens, mais qu'est-ce que tu y peux ? Tu es douée, il faut bien au moins te reconnaître cela, personne ne peut te l'enlever ce petit talent. Tout comme personne ne peut éloigner Louis de sa cigarette, il semble bien.
"Mais tu es là." Qu'il fume, on t'a bien dit que dans une situation d'urgence, si le patient est fumeur, parfois, les secouristes et ambulanciers laissent le patient fumer. Cela aide avec les nerfs, ça aide tout simplement de retomber dans ses petites habitudes dans une situation qui n'est pas du tout normale. Et un passage à l'hôpital ? Non, du tout, ce n'est pas une situation normale par bien des aspects, vous le savez tous les deux. Tu parles de toi, tu lui donnes plus de bribes d'informations sur la femme que tu es réelle et tu répètes les mots du livreur. "Plus de...?" Il ne finit pas sa phrase et ta curiosité est piquée. Plus de quoi ? Plus de panache ? Plus de grandeur ? Ouais, quand tu as des idées de grandeur, cela ne se finit pas très bien pour toi. Tu préfères garder la tête sur les épaules et rester dans la réalité, c'est beaucoup plus précaire comme ça, mais ça te convient bien.  Influenceuse est un titre qui te convient mieux et qui reflète parfaitement ce que tu fais au quotidien, aucun doute à ce sujet. Même si tu n'aimes pas la tenure et l'image que cela renvoie parfois, c'est un titre que tu acceptes et de loin. Tu le regardes donc tirer sur sa cigarette avant de poursuivre."Tu veux la version longue ou la version courte ? Non parce que dans les faits, je me sers juste du net comme mon journal intime." C'est la meilleure façon que tu as de le décrire, c'est de cette façon-là que tu l'as décrit au Docteur Flynn. Ta thérapeute a eu tout un tas d'adjectifs compliqués et justes pour décrire ton besoin constant d'attention, et cette façon un peu morbide de ne rien garder privé. Tu ne vas pas embêter Louis avec ça, dans un sens, ça, c'est privé, et ce que te dit le Docteur Flynn tu ne le partages avec personne.
"Okay, pas si intime que cela, mais c'est comme ça que ça fonctionne et pas autrement malheureusement." Cela te remplit les poches, cela te fait vivre et les gens semblent trouver leur compte sur ta page alors tu ne vas pas prétendre que tu n'as pas trouvé ta place. Ou que tu n'aimes pas ton métier, ou qu'il ne te motive pas. Mais la conversation dérive sur Louis, et sa venue aussi et la surprise passe sur ton visage alors qu'il raconte tout ça. Comme si c'était normal. "Et tu tiens encore debout ?" C'est un miracle, pas l'inverse. Fuck le karma, que tu penses amèrement avant de le dire à voix haute. "T'as un bon karma je dirais." Il est là, c'est le plus important."Du coup, la prochaine fois qu'il y a un orage, je t'appelle? Comme ça tu te prends la foudre à ma place ? Hey, je plaisante, bien sûr que je plaisante." Un petit rire quitte tes lèvres, pour alléger l'atmosphère, parce que tu es une idiote finie dans le fond, et qu'au moins, tu l'auras fait rire.
"J'ai des antécédents médicaux aussi, je suis trans pour commencer, j'ai un passé avec les substances dures et..." De ton index tu désignes le St Vincent et tout ce qui se passe à l'intérieur de ces murs. "C'est ce passé-là qui fait que je suis obligée ici six heures par semaine.Tu vois ? Ma vie n'est pas toute lisse."
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Message(#)(louis & laurie) what the fuck are perfect places? EmptyDim 11 Fév 2024 - 16:39


st vincent's hospital - 2 décembre 2023
@laurie wright

"Hmm, j'ai beau avoir un joli sourire, la peau laiteuse et les yeux bleus, crois-moi quand je te dis que non, je ne suis pas un ange Louis... Du tout." « Si tu l’dis, » répondit Louis en haussant les épaules. Lui, se fiait à ce qu’il avait devant les yeux, et jusqu’ici, Laurie n’avait rien fait qui pouvait le dissuader de la comparer à un ange tombé du ciel. Certes, l’étendue de leurs interactions ne lui donnait pas beaucoup de matière pour fonder son jugement, mais il s’en contentait pour le moment. Et puis elle lui avait quand même donné une cigarette, et rien que pour ça, Louis considérait qu’elle avait le droit d’être pardonné d’au moins un péché ou deux. "Mais tu es là." Il était là, effectivement, incapable d’attendre d’être rentré chez lui pour allumer sa cigarette. Il arrêterait un jour - c’était ce qu’il aimait se répéter - il ne savait juste pas quand ce jour allait arriver. Il n’avait pour le moment pas trouvé d’incitation suffisamment importante pour passer le cap.

La conversation dévia sur le métier de Laurie, qui évoluait décidément dans des milieux bien étrangers à Louis. En attestait son incapacité à trouver les bons mots. "Plus de...?" Son geste vague pour désigner le visage de la jeune femme n’avait apparemment pas été assez explicite pour qu’elle comprenne ce qu’il avait en tête. Il allait donc devoir faire plus d’efforts. « Je sais pas, de rouge sur les joues et de trucs qui brillent là, de maquillage quoi. T’as l’air plus naturelle que comment j’imaginais une maquilleuse. » Dans son esprit, il avait pensé ses mots comme des compliments. En s’entendant les prononcer à voix haute, il n’en était plus tellement sûr. Au contraire, en précisant sa pensée, Louis avait davantage l’impression de s’enfoncer que de marquer des points auprès de Laurie. Et encore, cela concernait son métier de maquilleuse, pour lequel il voyait à peu près ce en quoi il consistait, ce qui n’était même pas le cas pour celui d’influenceuse. "Tu veux la version longue ou la version courte ? Non parce que dans les faits, je me sers juste du net comme mon journal intime." « Ok ? » Sa réponse sonnait plus comme une question et illustration parfaitement le flou dans lequel il se trouvait face à Laurie. Lorsqu’elle parlait de journal intime, il pensait immédiatement au petit carnet qu’il emmenait partout avec lui, dans la poche intérieure de sa veste, et dans lequel il notait chaque événement de sa journée, et parfois quelques réflexions plus intimes. C’étaient là des choses qu’il n’imaginait pas une seule seconde révéler sur le net. "Okay, pas si intime que cela, mais c'est comme ça que ça fonctionne et pas autrement malheureusement." Cette fois, Louis ne put retenir le rire qui s’échappa de ses lèvres. « C'est vrai que j’ai du mal à voir comment ça peut être un journal intime quand des centaines de personnes vont le voir. » Ou peut-être des milliers ? Il ne savait pas vraiment combien de personnes pouvaient avoir accès aux confessions de Laurie. « Et tu fais ça en vidéo genre ? » Lui qui n’avait aucun compte sur les réseaux sociaux était toutefois curieux de savoir comment ça se passait exactement. « Mais si c’est ton métier, c’est que les gens paient pour voir ces vidéos ? » Il n’y avait pas une once de jugement dans les paroles de Louis, il cherchait simplement à comprendre comment le monde tournait en 2024, alors qu’il était encore parfois bloqué en 2010.

Ce fut à son tour de livrer quelques détails sur sa vie, bien qu’il resta volontairement vague. "Et tu tiens encore debout ?" Si un accident de voiture et un coma n’avaient pas réussi à le mettre hors-jeu, ça aurait été un comble que l’enseigne d’un fleuriste y parvienne. « C’était pas grand chose en vrai, c’est surtout l’épaule qui a pris. Je vais surement avoir un beau bleu. » Il en venait tout de même à se demander si un autre coup à la tête ne pouvait pas être la solution à son amnésie. C’était ce qu’on voyait souvent dans les films : un second accident et pouf les souvenirs revenaient. Les médecins lui avaient pourtant répété plusieurs fois que c’était rarement comme ça que ça se passait dans la vraie vie. "T'as un bon karma je dirais." C’était vrai qu’il était vivant, et que d’autres habitants de Brisbane avaient eu moins de chance que lui. Il hocha d’abord la tête, avant qu’un sourire en coin vienne étirer ses lèvres. « Je t’ai dit que j’avais tendance à m’apitoyer sur mon sort. » Il envisageait sérieusement de changer son deuxième prénom par Calimero. "Du coup, la prochaine fois qu'il y a un orage, je t'appelle? Comme ça tu te prends la foudre à ma place ? Hey, je plaisante, bien sûr que je plaisante." Son sourire se transforma immédiatement en rire puis en quinte de toux. Il arrêtera de fumer, un jour, promis. « Ecoute, si je peux rendre service… » Au fond de lui, il doutait qu’il avait suffisamment le sens du sacrifice pour ça, mais Laurie l’avait dit sur le ton de plaisanterie, inutile de revenir au premier degré pour si peu. "J'ai des antécédents médicaux aussi, je suis trans pour commencer, j'ai un passé avec les substances dures et… C'est ce passé-là qui fait que je suis obligée d'être ici six heures par semaine. Tu vois ? Ma vie n'est pas toute lisse." Louis eut besoin de quelques secondes pour saisir la totalité des informations que Laurie venait de lui confier, et pour être honnête, il ne savait pas très bien par quoi commencer. Il voyait à peu près, ce que trans voulait dire, mais là encore, on était loin d’un environnement familier pour lui. D’ailleurs, la première image qui lui vint en tête fut celle de drag queens, qui ne collait pas vraiment à la jeune femme qui se trouvait face à lui. Son regard se fit, malgré lui, plus insistant, comme s’il pensait avoir manqué un détail, quelque chose qui lui aurait permis de remarquer sa différence. « Je savais pas, que t’étais trans. » Il ne savait pas non plus qu’elle avait eu un passé avec les substances dures, me direz-vous, mais il agissait comme si une de ces deux informations aurait dû être plus visible que l’autre. « C'est pas déconseillé, un hôpital, quand on a ce passé, justement ? » Louis avait entouré le mot passé de guillemets imaginaires avec ses doigts. La conversation avait pris une tournure avec laquelle il n’était pas tout à fait à l’aise. Il ne savait pas vraiment de quoi il parlait, et ça se voyait. En dernier recours, il se reconcentra sur la cigarette qui brûlait encore entre ses doigts.
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Message(#)(louis & laurie) what the fuck are perfect places? EmptyVen 16 Fév 2024 - 23:35


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crédit/(aliyagifs) ✰ w/ @Louis Dalton
Rien qu'en parlant à Louis... Tu as presque l'impression d'être une personne saine et équilibrée. Presque. Ce qui veut en dire beaucoup sur toi, mais aussi sur lui. Malheureusement. Mais tu n'es pas là pour qu'il songe à ses propres problèmes ou pour lui donner envie de ne pas sourire, c'est tout le contraire. Alors tu gardes la conversation un peu légère et tu fronces les sourcils alors qu'il parle de la façon dont tu gagnes ta vie. C'est un peu maladroit la façon dont il le fait, et tu l'entends, il n'y connaît absolument rien et ton monde lui est totalement étranger. Une première pour toi, à croire que vous êtes tous les deux en terrain inconnu. "Hmm... T'es pas sur Insta non? Parce que j'entends les questions que tu me poses... t'as quel âge au fait ? Je réalise que je ne t'ai jamais posé la question." Oui, quel âge a-t-il ? Tu serais incapable de le dire juste le regardant, les traits d'une personne ne révèlent rien en son âge. Cela, tu le sais, tu bosses même dans une industrie qui adore prétendre que le temps ne fait pas des ravages, oui, vu qu'on remplace toujours le vieux par du nouveau, toujours plus frais, toujours plus jeune. Même toi, tu ne fais pas ton âge, de tes traits à tes conneries, tu n'as pas la vie rangée d'une presque trentenaire. C'est bordélique, tu fais beaucoup de choses en retard et c'est même à se demander s'il n'y a pas quelque chose qui cloche chez toi. C'est bien le cas, mais il faut aussi voir combien de temps Louis à devant lui et... autant ne pas l'ennuyer.
"Tout le monde le fait ça Louis, jte rassure." S'apitoyer sur son sort tu veux dire, tu ne sais pas pourquoi, mais qu'il se rassure. Il n'est pas tout seul dans ce bateau-là, c'est bien quelque chose que tu peux affirmer sans avoir à vérifier tes sources. "Par exemple, moi je suis la championne quand il s'agit de pleurer sur commande, demande à mes abonnés." Pourquoi et comment ? Tu ne l'expliques pas. Cela a toujours été ainsi, peut-être que c'est par peur de ne pas être entendue, de ne pas être comprise, peut-être que cela s'est empiré avec les années quand ta mère t'a dit de ne jamais te cacher. Et de jamais cacher qui tu étais. Tu n'en sais rien, c'est presque un talent, pas très utile, mais un talent quand même. Vous arrivez à la partie la moins marrante de la conversation et tu as un haussement de tes épaules. "Je fais des tests réguliers donc aucun souci à se faire." Oui, tu fais exprès de répondre à sa dernière remarque en premier. Tu ne vois pas quoi ajouter de plus pour la deuxième, tu ne t'en caches pas, tu ne l'as jamais caché, c'est qui tu es, et par bien des aspects, non, tu n'es pas une femme comme les autres. Cela a toujours été le cas et cela sera toujours le cas. "Et oui, je suis trans..." Un soupir avant que tu ne continues sur ta lancée, tu ne vois pas vraiment l'intérêt de mentir à Louis, du tout en réalité. "C'est toujours Lawrence sur mes papiers, faudrait que je fasse changer cela un de ces jours." Un de ces jours, c'est juste un tas de papier, et plus personne ne t'appelle comme cela depuis des années. Même ici, au St-Vincent, sur ton dossier, c'est Laurie, c'est Laurie sur ton badge et c'est ainsi que tout le monde te connaît et t'appelle. Et si ton regard s'est perdu dans le vide pendant quelques secondes, l'instant suivant, tu relèves les yeux vers Louis. Là encore, prête à être honnête.
"Écoute, si t'as des questions, je comprends. Si tu veux aussi aller fumer ta cigarette ailleurs et m'ignorer, je comprendrais tout autant." Des options qui s'offrent à lui, dans tous les cas, tout sera mieux que ce que tu as déjà vécu. Vraiment, tu ne veux pas revivre le pire et devoir rentrer chez toi pour cacher plus de bleus, parce que ce que tu es n'a pas plu à quelqu'un."Du moment que tu ne m'en colles pas une, on devrait bien s'en sortir, non ?" Tu finis ta phrase par un petit rire, là pour masquer une partie de ton passé.
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Message(#)(louis & laurie) what the fuck are perfect places? EmptyLun 19 Fév 2024 - 16:46


st vincent's hospital - 2 décembre 2023
@laurie wright

Au-delà des souvenirs égarés dans les limbes de sa mémoire, Louis avait également perdu pied avec la réalité. Il n’avait pas oublié comment conjuguer les verbes du troisième groupe, ou comment faire ses lacets, mais il ne se souvenait pas avoir assisté aux évolutions de la société qui avaient eu lieu entre 2010 et 2020. Il ne se souvenait pas de l’explosion de Fukushima, du mariage princier et de la fin de la traque de Ben Laden. Il ne se souvenait pas de la mort de Nelson Mandela, de David Bowie et de Mohamed Ali. Il ne se souvenait pas de la défaite de l’Australie en finale de la Coupe du monde de rugby contre la Nouvelle-Zélande, de l’élection de Donald Trump, et de l’émergence du mouvement #MeToo. Et il ne se souvenait pas non plus du lancement d’Instagram. ""Hmm... T'es pas sur Insta non? Parce que j'entends les questions que tu me poses... t'as quel âge au fait ? Je réalise que je ne t'ai jamais posé la question." Louis grimaça, conscient que ses questions devaient le faire passer pour quelqu’un de totalement dépassé par les nouvelles technologies. Ce qui n’était pas totalement faux. Il avait tenté, pendant sa rééducation, de se mettre à la page et de s’inscrire sur Facebook, Twitter et Instagram. Tout ça pour supprimer ses comptes quelques semaines plus tard. Depuis il évitait le sujet et répondait de manière aussi vague que possible quand on lui demandait s’il était sur insta. Fut un temps où il avait certainement su utiliser ces médias. Où il y avait peut-être même été actif. Mais tout ce dont il se souvenait aujourd’hui, c’était MSN et le Facebook de 2010. Il aurait pu demander de l’aide à Lucas, pour que son ami lui explique le fonctionnement et les différentes fonctionnalités des plateformes, mais il avait été trop honteux pour le faire. Alors il se retrouvait maintenant un peu perdu, face à une influenceuse qui allait sans doute le prendre pour le dernier des idiots. « Non, j’ai un peu de mal avec tout ça. Et j’ai l’air d’un vieux con quand je dis ça comme ça. » Louis accompagna ses mots d’un petit rire qui illustrait à merveille le mélange de gêne et d’autodérision qu’il ressentait à cet instant. « J’ai trente-deux ans. » Ça ne faisait que quelques mois qu’il avait arrêté d’hésiter avant de donner son âge. « Même pas si vieux que ça, enfin je crois pas. Mais j’ai raté le coche des réseaux sociaux et c’est un peu galère de prendre le train en marche ensuite. » Louis ne savait pas combien de temps il allait pouvoir tenir cette conversation sans révéler qu’il était amnésique, mais il trouvait qu’il s’en sortait bien pour le moment.

"Tout le monde le fait ça Louis, jte rassure." Il était vrai que l’espèce humaine semblait particulièrement douée pour s’attacher à ses petits soucis, mais Louis se trouvait tout de même particulièrement prolifique en termes de plaintes. "Par exemple, moi je suis la championne quand il s'agit de pleurer sur commande, demande à mes abonnés." Louis eut un petit rire, avant même de savoir si Laurie exagérait ou non. « Ça a pas l’air de les déranger, tes abonnés, s’ils sont toujours abonnés justement, si ? » Laurie n’était pas à blâmer, si ses abonnés faisaient le choix de continuer à la suivre. Louis n’était pas sûr que, si ses amis avaient le choix, ils continueraient à subir ses apitoiements. Mais penser cela, n’était-ce pas déjà s’apitoyer sur son sort ?

"Je fais des tests réguliers donc aucun souci à se faire." Il hocha la tête sans rien dire, par peur d’être maladroit, encore une fois, d’être intrusif, de donner l’impression qu’il jugeait Laurie ou de la blesser sans le vouloir. Alors il préférait garder le silence. C’était plus sûr. "Et oui, je suis trans..." Là encore, Louis resta silencieux. Laurie ne faisait que confirmer ce qu’elle venait de lui confier quelques secondes auparavant, et il n’avait rien de plus à en dire. "C'est toujours Lawrence sur mes papiers, faudrait que je fasse changer cela un de ces jours." Louirs fronça d’abord légèrement les sourcils, ne comprenant pas où la jeune femme voulait en venir. Que venait faire le prénom Lawrence dans toute cette histoire ? Et soudain, il réalisa, que c’était sans doute le prénom qu’on lui avait donné à la naissance. Heureusement, Louis fit disparaître l’expression d’incompréhension de son visage avec que Laurie ne relève son regard vers lui. "Écoute, si t'as des questions, je comprends. Si tu veux aussi aller fumer ta cigarette ailleurs et m'ignorer, je comprendrais tout autant." Louis fronça de nouveau les sourcils, mais il n’eut pas le temps de demander pourquoi il voudrait aller fumer sa cigarette ailleurs avant que Laurie ne poursuive. "Du moment que tu ne m'en colles pas une, on devrait bien s'en sortir, non ?" Loin de répondre aux questions silencieuses qu’il se posait, les mots de la jeune femme ne firent qu’accentuer l’expression d’incompréhension qu’il arborait. Certes, il n’avait pas la moindre idée de ce qu’impliquait le fait d’être trans dans la vie de Laurie, mais il avait quand même du mal à comprendre pourquoi il voudrait lui en coller. Ce fut d’ailleurs mot pour mot ce qu’il lui demanda. « Pourquoi je t’en collerais une ? » Le petit rire de Laurie sonnait faux, et Louis finit par réaliser que si elle évoquait des violences physiques, ce n’était peut-être pas un hasard. Il avait bien vu passer ci et là des titres de journaux qui mentionnaient des agressions transphobes, mais il ne s’y était jamais intéressé plus que ça. Parce que ça ne le concernait pas directement, parce qu’il avait d’autres soucis, parce que ce n’était pas ses histoires. C’était toujours comme ça, n’est-ce pas ? « C'est déjà arrivé ? » Elle n’avait peut-être pas envie d’en parler, c’était certainement trop intrusif de lui poser la question, mais il était trop tard pour faire marche arrière. Alors Louis tenta de lui offrir une porte de sortie, un sujet qu’il espérait plus léger, tout en espérant ne pas mettre les pieds dans le plat plus que ce qu’il ne l’avait fait jusqu’ici. « Je préfère Laurie en plus, ça fait moins prétentieux. »
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Message(#)(louis & laurie) what the fuck are perfect places? EmptySam 9 Mar 2024 - 19:05


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"Ah, t'es plus vieux que moi !" C'est un fait que tu marmonnes et que tu gardes dans un coin de ta tête, au cas où cela reviendrait dans la conversation. Tu ne vois pas vraiment comment ni pourquoi, Louis te confirme qu'il n'est pas très à l'aise avec les réseaux sociaux et toi, depuis ta chaise, ça te fait juste sourire. Tu ne pourrais pas vivre sans ton téléphone et sans aller plonger le nez dans ta section de commentaires de temps à autre. Tu sais que cela veut dire qu'il y a quelque chose qui cloche chez toi, véritablement, et tant pis si cela est le symptôme pour un besoin d'attention constant, tant pis, tu t'en fiches un peu. C'est une partie de toi que tu ne peux pas changer et maintenant qu'Instagram est en train de devenir ton gagne-pain, c'est quelque chose que tu ne veux pas changer. Si tu pouvais être plus en contrôle, ce serait parfait, mais hors de question de mettre cela de côté. Pas maintenant, ta carrière et ton futur en dépendent beaucoup trop. Mais c'est une conversation pour un autre jour et si Louis le souhaite, tu pourras lui donner quelques leçons et quelques tuyaux pour s'en sortir sur la toile, pour le moment, tu le rassures. Parce que oui, tu es une femme trans, tu as toujours été une femme trans et cela n'est pas sur le point de changer. Le dire haut et fort fait aussi partie de qui tu es, tu comprends la confusion et les questions qui peuvent arriver. Mais tu ne laisseras personne te dire que tu es dans le tort à cause de cela, ou que tu es une abomination, ou pire encore, que tu es un homme.
"Pourquoi pas ?" Que tu réponds alors à Louis, un sourire fatigué et faux sur ton visage. Tu n'as jamais été en mesure d'expliquer la haine provoquée par ta simple existence. Parce que préciser que ça a toujours été Laurie, c'est ta vie, ton existence, le nier et dire que tu es juste malade, il s'agit d'une vraie insulte. Plus que tout, quelque chose de pire que les coups et... ton regard bleuté croise celui de Louis et tu demandes si tu devrais être honnête. Honnête au point de lui donner les détails, de dire que oui, Winston s'en est donné à cœur joie ce soir-là, que si personne n'était intervenu, tu aurais fini dans un pire état qu'avec quelques égratignures sur le bras et la lèvre fendue. "Oui malheureusement. J'aimerais te dire que c'était justifié, mais je ne cache pas qui je suis, et ça n'a pas plu à ce charmant gentleman d'apprendre ça... Après nos nuits passées ensemble." Est-ce que tu aurais dû le lui dire avant ? Tu n'en sais rien, tu ne penses pas être la fautive dans cette histoire, et l'incident remonte à près d'un an maintenant. Ce qui est assez pour cicatriser, couper les ponts et passer à autre chose. Autant dire que oui, cela t'a vacinné de ta tendance à tomber amoureuse de n'importe qui et n'importe comment. Ce n'est plus le cas et si tu peux toujours faire des plans sur la comète parfois, tu gardes cela pour toi et toi uniquement.
"Ce n'est pas une grosse perte." Tu le dis en haussant les épaules, tu as un autre sourire pour Louis, celui-là, il est un peu plus sincère et reflète la vérité. Parce que si cela ne te dérange pas de répondre aux questions et que tu peux comprendre la curiosité, une partie de toi est aussi fatiguée de devoir se justifier. Parfois, tu voudrais juste être. Sans justification, sans revendication, sans combat et sans devoir supplier pour avoir des miettes parfois. Mais bon... tu supposes que le monde n'est pas encore prêt pour ce genre de concessions. Malheureusement pas. "Bon à savoir, c'est un prénom trouvé avec l'aide de ma mère." Laurie, deux syllabes, qui reflètent tellement de choses. Tu n'as jamais regardé en arrière, depuis les hormones, les traitements, l'opération, tu es à la bonne place, dans le bon corps et libre de pouvoir vivre la vie de femme que tu as toujours voulu avoir. Ni plus, ni moins. "Je suis toujours moi hein, toujours aussi bruyante et je continuerais toujours de t'embêter avec mes commandes bizarres." Tu ajoutes cela pour Louis, tu n'as pas envie que quoi que ce soit change entre vous, ou même qu'il prenne ses distances, c'est le cas, tu le comprendras et tu devras même l'accepter par bien des aspects. "J'ai juste eu moins de chance qu'une autre, et j'ai dû passer par plus d'étapes pour être qui je suis." Un mal pour un bien quand tu y penses bien. "En dehors de ça, rien de spécial chez moi."
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Message(#)(louis & laurie) what the fuck are perfect places? EmptyDim 10 Mar 2024 - 19:14


st vincent's hospital - 2 décembre 2023
@laurie wright


"Ah, t'es plus vieux que moi !" Les mots étaient marmonnés, mais Louis les comprit tout de même, et s’ils n’étaient, en soi que factuels, il ne put s’empêcher de se sentir légèrement insultés. L’âge était un sujet sensible depuis son accident, notamment à cause de ces dix années perdues qui rendaient difficiles l’acceptation de sa trentaine déjà entamée. Il se retint de bougonner comme il en avait eu instinctivement envie, et préféra retourner la question à la jeune femme. « Parce que t’as quel âge ? » À première vue, il ne lui semblait pas qu’il y ait tant d’années d’écart entre eux, mais il était bien incapable d’estimer avec justesse l’âge de Laurie. Il était plus du genre à vexer des gens en leur donnant aléatoirement dix ans de plus ou de moins, alors il préféra ne pas tenter de suppositions hasardeuses.

Et tant qu’à parler de sujets que Louis maîtrisait autant que la physique quantique, Laurie ne s’arrêta pas aux réseaux sociaux et poursuivit en lui confiant qu’elle était une femme trans. La première chose sur laquelle Louis s’attarda, fut pourtant bien plus triviale : pourquoi je t’en collerais une ? "Pourquoi pas ?" Si Louis était un personnage de BD ou de dessin animé, on aurait pu dessiner au-dessus de sa tête un nuage de points d’interrogations. Au premier abord, il ne voyait pas le rapport entre ces deux éléments. Evidemment, il ne fallait pas être un génie pour faire le lien, et Laurie lui confirma rapidement que ça lui était déjà arrivé. "Oui malheureusement. J'aimerais te dire que c'était justifié, mais je ne cache pas qui je suis, et ça n'a pas plu à ce charmant gentleman d'apprendre ça... Après nos nuits passées ensemble." Louis aurait pu rire de l’absurdité de décrire cet homme comme un gentleman, mais ce n’était pas ce qui avait retenu son attention. Ses sourcils froncés trahissaient son incompréhension, et il manqua presque la suite de ses paroles. "Ce n'est pas une grosse perte." Malgré les questions qui se bousculaient encore dans sa tête, il commença par répondre au sourire de Laurie. Parce qu’il sentait, peut-être, qu’elles n’étaient pas indispensables, ces questions. Que Laurie n’avait peut-être pas envie d’y répondre. Qu’elles étaient peut-être trop intimes. Pourtant, il en posa quand même une, incapable de se retenir. « Il n’avait rien remarqué ? » Louis avait du mal à croire que c’était quelque chose à côté de quoi on pouvait passer quand on passait une nuit ensemble. Mais il n’y connaissait rien, au fond, alors qu’est-ce qu’il en savait ? Réalisant qu’il venait sans doute de dépasser une limite, il tenta comme il le pouvait de se rétracter. « C’est pas mes affaires en fait, désolé. » Est-ce qu’on lui demandait, à lui, ce qu’il avait entre les jambes ? Clairement, non. Honteux de ne pas avoir réfléchi davantage avant d’ouvrir la bouche - pour changer - Louis baissa les yeux et se frotta l’arrière du cou.

Pour rester dans la veine des questions indiscrètes et des avis non sollicités, Louis poursuivit sur sa lancée et commenta le choix du prénom de Laurie. Heureusement pour lui, la jeune femme ne sembla pas lui en tenir rigueur. "Bon à savoir, c'est un prénom trouvé avec l'aide de ma mère." Il hocha la tête en silence, incertain de ce qui était judicieux ou non d’ajouter, craignant de faire un autre impair. "Je suis toujours moi hein, toujours aussi bruyante et je continuerais toujours de t'embêter avec mes commandes bizarres." Cette fois, Louis laissa échapper un soufflement de nez amusé, soulagé de retomber sur un sujet qui lui semblait moins risqué. « J’y compte bien ! Tu m’as fait faire quelques découvertes auxquelles je n’aurais pas pensé moi-même. » Si Louis s’amusait parfois à défier Laurie de tester des combinaisons improbables sur les pizzas qu’elle commandait, il se surprenait parfois à en tester lui-même certaines, lorsqu’elle lui assurait que ce n’était pas des associations désagréables au palais. "J'ai juste eu moins de chance qu'une autre, et j'ai dû passer par plus d'étapes pour être qui je suis." Louis ne pouvait pas imaginer ce que ces étapes avaient dû faire naître comme difficultés pour Laurie. Il ne pouvait pas se l’imaginer parce qu’il n’avait jamais eu à se poser la question. Parce que ça avait toujours été évident, pour lui, qu’il était un garçon, et qu’il avait apparemment eu de la chance à la loterie génétique. Peut-être qu’il allait se renseigner davantage, maintenant que Laurie lui avait montré le chemin, mais il réalisa qu’il n’était pas spécialement avisé de l’abreuver de questions alors qu’elle se trouvait sur son lieu de travail et qu’elle lui avait déjà fait profiter d’un traitement de faveur. "En dehors de ça, rien de spécial chez moi." « Rien de spécial, sauf les commandes de pizzas, » répondit Louis du tac au tac, bien plus à l’aise à parler de nourriture que d’identité et de genre. « Je t’offrirai ta prochaine livraison, pour te remercier pour la cigarette, » ajouta-t-il en inspirant une dernière bouffée. Il l’éteignit ensuite en l’écrasant du bout du pied, puis garda le mégot dans son poing fermé pour le jeter dans la première poubelle dédiée qu’il croiserait. Il lui semblait en avoir vu une en arrivant ici. « Tu penses qu’on peut rester encore un peu ici ? » Louis ne voulait pas lui attirer d’ennuis, surtout pas après qu’elle lui ait confié des petits bouts de sa vie et qu’elle était passée, dans son esprit, de cliente marrante à un petit peu plus que ça.
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Message(#)(louis & laurie) what the fuck are perfect places? EmptyLun 11 Mar 2024 - 21:14


≈ ≈ ≈
{what the fuck are perfect places?}
crédit/(aliyagifs) ✰ w/ @Louis Dalton
"Je suis une femme, qu'est-ce qu'il y a d'autre à remarquer en fait ?" Tu poses la question de but en blanc à Louis, sans réellement attendre de réponses. Ce n'est pas à lui de résoudre ce problème dans ta vie, ou de combattre la haine ou même la transphobie, honnêtement, tu n'attends pas de vraies réponses. Mais ton argument se vaut, pourquoi chercher plus que tes mots, plus que l'image que tu peux renvoyer maintenant. Tu n'as jamais compris pourquoi ton certificat de naissance devait prouver qui tu étais, Lawrence Wright n'existe pas depuis longtemps. Il n'existe plus en fait, s'intéresser à cette partie-là de tout, cela équivaut à te mettre une gifle en pleine figure. Mais Louis s'excuse et tu hausses les épaules, à tes yeux, les excuses de Louis ne sont pas du tout justifiées. Tout ceci appartient au passé et maintenant, tu évites ce genre d'hommes et de relations un peu toxiques comme la peste. Tu ne sais pas si cela fait de toi une meilleure personne, mais au moins, tu peux te regarder en face et tu sais que tu n'essayes pas d'impressionner qui que ce soit. "On va dire que je suis là pour ça ?" Les découvertes, offrir une autre perspective à Louis. Tu ne sais pas si ça va le motiver à faire ses propres recherches ou pas. Cela te fait penser à une idée que tu as eue depuis quelque temps, Louis n'est pas le premier à te poser des questions sur ton genre, ta transsexualité en général. Il y en a beaucoup qui se presse dans ta section de commentaires, si tu pouvais trouver un moyen de partager cela une seule et unique fois, sans te répéter, certains iraient se coucher en étant un peu moins bête, c'est certain.
"Ouais, quelque chose comme ça... j'ai un peu trop l'habitude de répondre à ce genre de questions je crois. Ce qui n'est pas un souci, mais... cela commence à me donner des idées." Un autre type de live un peu plus régulier ? Une série de vidéos YouTube? Non, rien ne semble convenir... Pourquoi pas un podcast? Tu es capable de parler pour ne rien dire, alors tu pourrais bien le faire pour une bonne cause. C'est une bonne idée, une idée qui flotte dans ta tête depuis quelques temps et qui te revient encore plus à l'esprit maintenant que tu es assise à côté de lui. Tu sors de tes pensées pour résumer les choses et ton sourire s'agrandit quand il parle de tes commandes. Tu n'y peux rien, tu ne fais même pas exprès de te démarquer du lot, tu aimes ce que tu aimes et tu as toujours eu une relation un peu houleuse avec la nourriture, alors à tes yeux, du moment que tu manges, personne ne peut te prendre la tête."Oh de la bouffe contre une cigarette, t'es facile à convaincre hein!" Trop facile à convaincre, tu te demandes ce qu'il en tire en échange, Louis. "Un peu plus et je pourrais te reprocher d'accorder tes faveurs pour pas grand-chose. Fais attention que quelqu'un ne prenne pas avantage de tout ça..." Mais ton esprit te rappelle aussi que certaines personnes ne fonctionnent pas comme ça. Peut-être que le courant passe bien entre vous, peut-être que vous êtes amis, peut-être qu'il s'agit d'une interaction normale et sans prise de tête.
Tu aimes bien cette pensée et pendant quelques secondes, ton regard se perd sur l'horizon et pas sur Louis. Puis tu prends une profonde inspiration, parce que choisir le St Vincent pour réduire ta peine, ce n'était pas une si mauvaise idée que cela. "Ouais, encore dix minutes, après, on va commencer à se poser des questions, et j'ai encore une heure à faire..." Tu le dis à Louis avec un autre sourire, parce qu'il y est vrai que tu n'es pas là pour faire du copinage et qu'ici, chaque minute sont comptées. Tu diras juste à Olivia ou un autre soignant que tu as pris une pause supplémentaire et que tu dois donc rester un peu plus longtemps. Cela te semble être un bon compromis et un maigre prix à payer pour passer un peu de temps en bonne compagnie.

(rp terminé)
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