| (lashana) maybe the danger's covered by the thrill. |
| | (#)Lun 1 Jan 2024 - 18:28 | |
| (c) spacejams & ndnresources maybe the danger's covered by the thrill. Quiconque officiait dans l’hôtellerie savait qu'il n'y avait pas pire période que le mois de décembre pour fermer et être contraint d'annuler ses réservations sur toute une semaine. Mais quiconque connaissait Cristina Weatherton savait que si elle en était venue à prendre une telle décision, c'est parce qu'elle n'avait pas eu d'autre choix. Le passage de la tempête Olga n'avait épargné personne et si le Emerald n'avait heureusement subi que des dégâts mineurs, allant de quelques vitres brisées à un désordre causé par les rafales de vent engouffrées dans certaines parties du bâtiment, ils ne pouvaient pas se permettre d'accueillir leurs clients tant que tout n'aurait pas été remis en ordre. C'est pour ça que James avait répondu présent pour épauler son épouse et pour ça aussi qu'une partie du personnel avait accepté de se retrousser les manches et de prêter main forte à leur tour. Si les travaux nécessaires avaient déjà été confiés à des ouvriers expérimentés, ils n'auraient pas trop de quelques paires de mains supplémentaires pour aider dans le ménage et l'entretien des différentes pièces de l'hôtel – et il comptait un certain nombre, assez pour que ces lieux puissent faire office de labyrinthe quand on les arpentait pour la première fois. Du coté du couturier, tout valait mieux que de rester pendu au téléphone à attendre des nouvelles de son père, décidément pas pressé de lui faire savoir que tout allait bien de son coté aussi. Et parce qu'il pouvait s'absenter de l'atelier quelques heures sans que ses équipes se retrouvent perdues, c'est au Emerald qu'il dédierait aujourd'hui plusieurs heures de sa journée, mandaté par Cristina de jouer l'inspecteur des travaux finis et de veiller un œil sur le personnel. Et c'est à ce titre qu'il remarqua justement que certains employés, plus tentés d'amuser la galerie que de prendre leur tâche au sérieux, n'y mettaient justement pas beaucoup du leur pour que tout soit fin prêt à temps. « Vous êtes venus pour aider ou pour papoter ? Ces débris de verre ne vont pas se ramasser tout seuls. » Il se moquait pas mal du sujet de leur conversation, s'ils étaient venus perdre leur temps et lui faire perdre le sien par la même occasion, ils pouvaient tout aussi bien rentrer chez eux et ne pas revenir la semaine prochaine. Car s'ils croyaient qu'il se priverait de faire un rapport en bonne et due forme à Cristina, ils se fourraient le doigt dans l’œil et jusqu'au coude.
A quelques mètres de là, pourtant, une autre employée s'affairait avec bien plus de minutie et semblait donner l'exemple là où d'autres ne mesuraient visiblement pas l'importance de la situation. Ainsi c'est dans sa direction que James s'avança, ses pas suffisamment prudents pour ne pas risquer d'écraser un débris qui traînerait là. « Eh bien, ça fait plaisir de voir quelqu'un faire preuve d'efficacité. » Ce coin-ci du lobby n'avait rien à voir avec le désastre auquel il venait d'assister et les débris qui tout à l'heure jonchaient encore le sol n'étaient déjà plus là pour rappeler le passage de la tempête et faire risquer à quiconque de se blesser bêtement. La jeune femme en face de qui il s'était posté était plus consciencieuse que ses collègues, de toute évidence, et quiconque connaissait James savait que s'il décelait en vous quelqu'un d'efficace, vous aviez toutes les chances de vous retrouver dans ses bonnes grâces. « Mon épouse a tenu à réquisitionner tous les employés volontaires pour que la réouverture puisse avoir lieu plus tôt. En ce qui me concerne, j'ai toujours préféré avoir quelques paires de mains compétentes plutôt qu'un paquet de bons à rien. » Un principe qu'il avait toujours pris soin d'appliquer dans son propre travail, ne voyant pas l'intérêt de s'entourer d'une horde d'apprentis si seulement une poignée d'entre eux avaient le potentiel de donner ce qu'il fallait et de faire les sacrifices demandés. Sans mettre un instant en doute la décision de Cristina de mettre toutes les chances de leur coté pour que l'hôtel puisse être à nouveau opérationnel dès la semaine prochaine, voir s'agiter tous ces jeunes gens le tendait plus qu'autre chose – surtout quand une partie d'entre eux n'était même pas fichue de s'y prendre correctement. Son regard s'attardant un instant sur les traits du visage de la jeune employée, James plissa finalement les yeux et souffla après un court temps d'hésitation. « Vous travaillez au restaurant, c'est bien ça ? » Lashana, tel que c'était écrit sur son badge, avait un minois plutôt difficile à oublier. « J'ai généralement la mémoire des noms et des visages, et je jurerais qu'on a déjà eu l'occasion d'échanger. » Il croisait de nombreux employés au sein de l'hôtel, même s'il n'y était jamais aussi souvent que dans son atelier, alors la plupart d'entre eux ne lui avaient jamais adressé plus que quelques mots et connaissaient simplement ses habitudes parce qu'il veillait à ce que tout un chacun sache comment il aimait sa viande, à quelle heure il venait habituellement déjeuner et quel montant de pourboire il laissait généralement. La jeune Lashana, elle, lui laissait l'impression que leurs routes s'étaient déjà croisées en dehors des murs du restaurant. Et s'il lui faudrait encore une poignée de secondes avant de se rappeler qu'il lui avait en réalité fait passer son entretien d'embauche, il était quasiment sûr de ne pas faire erreur.
Dernière édition par James Weatherton le Jeu 7 Mar 2024 - 8:48, édité 1 fois |
| | | | (#)Mer 10 Jan 2024 - 18:45 | |
| ≈ ≈ ≈ {maybe the danger's covered by the thrill} crédit/(gingeredits) ✰ w/@James Weatherton La tempête est passée sur Brisbane. Et si tu dois t'estimer plus que chanceuse, tu as juste été coincée un temps dans une pharmacie avec une seule personne compétente et des gens fainéants, tu ne peux t'empêcher de tourner en rond chez toi. Parce que les dégâts dans la ville ont été conséquents pour certains, il y en a qui ont tout perdu, qui vont devoir se reconstruire, qui vont devoir se serrer les coudes et à l'approche des fêtes... c'est si horrible, n'est-ce pas ? Soupir, tu éteins le poste de télévision au moment où la journaliste se met à parler des efforts communs, du bénévolat et de l'aide qui est accessible et comment la trouver, ça ne t'intéresse pas du tout et tu n'es pas en train de te préparer pour cela. Toi et le bénévolat ? Cela fait quatre et tu n'as rien à offrir. Tu ne peux même pas accueillir quelqu'un chez toi, ton studio n'est fait que pour une seule unique personne et tu n'autorises pas grand-monde ici. Non, ici, c'est ton sanctuaire, ton espace loin de tout, loin des faux-semblants, loin des plis compliqués de la vie, pas besoin de sourire, pas besoin de répondre, pas besoin de quoi que ce soit. Ici, tu peux juste respirer. Et tant pis si cela fait de toi une personne ignoble d'uniquement te soucier du sort de ta grand-mère. Tu te tiens droite grâce à elle et tu serais prête à déplacer des montagnes pour elle, qu'on ne te demande pas de te soucier de personnes que tu n'as jamais rencontrées. La vie est dure, c'est un fait, tempête ou pas tempête. Tu es prête dans tous les cas et tu fais le chemin jusqu'à l'hôtel de la même façon, contente de pouvoir bouger, de participer et d'aider. Tu as sauté sur l'occasion dès que la nouvelle est arrivée, le manager du restaurant n'a même pas eu besoin de te convaincre. Oui, on peut compter sur Lashana, ça te fait grincer les dents de savoir que l'Emerald Hotel a subi des dégâts. Non, il ne faudrait pas que la réputation de l'hôtel en pâtisse, tu es juste une serveuse, mais tu sais pourquoi tu bosses dans un tel lieu et pas dans le premier fast-foodd du coin. Ce n'est pas juste la paie, l'endroit est glamour, chic; l'élégance est partout et ce même si c'est une illusion millimétrée par les clients. Tu fronces même les sourcils en étant exposée aux dégâts et tu es contente d'avoir prévu le coup, tu es habillée tout en noir encore une fois, parce que c'est pratique et ton jogging va te permettre de bouger rapidement et efficacement. Qui est en charge au fait ? Tu n'attends pas d'avoir la réponse, tu t'actives et quand tu es interrompue par une de tes collègues du restaurant, tu es contente de pouvoir l'envoyer sur les roses. Elle et ses questions stupides. "Non les sacs plastique autour de mes chaussures ce n'est pas un choix de beauté, non… c'est pour éviter de mettre du verre partout et... pourquoi je m'explique en fait ? Je serais là-bas, okay?" Tout de ton ton à ta posture, les mains bien serrées autour du manche du balais, indique qu'il vaut mieux te laisser tranquille. Tu sais ce que tu fais, d'où les sac plastiques qui cachent tes baskets, c'est une vieille paire qui finira à la poubelle mais quand même. Tu es organisée, un sac poubelle pour le général, un autre pour le recyclage et une boite en carton pour ce qui pourrait être sauvé, nettoyé et ou réparé. Tu n'en sais rien, ça sera aux personnes compétentes de le déterminer. Juste au moment où tu dis qu'il faudrait que tu changes ta paire de gant, on t'aborde. Et est-ce cliché de reconnaitre James Weatherton d'un simple coup d'oeil ? Très certainement et tu résistes à l'envie de regarder par dessus ton épaule pour t'assurer que c'est bien à toi qu'il parle. Pas une autre personne. "Oh ? Oui, j'ai été élevée par une femme qui aime que ce soit propre et rangée donc du coup..." Et les gens qui brassent de l'air pour rien t'énerve. Oh et tu es plus efficace toute seule. Une chose déjà relevée par ton manager lors de tes évaluations. Pas besoin de gérer plus d'une section Lashana, on est assez nombreux pour cela. Hmm... ou pas. "Oui, vous m'avez fait passé mon entretien, Ja... monsieur Weatherton, ça remonte à bien loin maintenant." Tu as failli l'appeler par son prénom et tu te mords l'intérieur de la joue droite pour ce petit écart. Tu ne le connais pas, certes, ses passages dans le restaurant sont fréquents et quand tu sais qu'il est là, lui ou Cristina d'ailleurs, tu fais en sorte d'être encore plus efficace que d'habitude, mais ça s'arrête là."Et pour anticiper la prochaine question, tout se passe très bien, le salaire est bien et j'ai hâte de pouvoir reprenne et que l'hôtel soit de nouveau ouvert." Tu n'avais pas prévu d'avoir l'air de lécher les bottes du patron aujourd'hui mais... ce n'est même pas le cas, que tu te dis avec un temps de retard, certains sont fiers de leurs styles, d'autres de leurs personnalités, toi, tu sais ce que tu vaux dans la salle du restaurant. Et tu aimes te dire que c'est juste grâce à tes compétences, pas à cause de ton nom de famille ou un truc aussi tragique."Non, je ne cherche pas à marquer des points, je suis du genre un peu accro à mon boulot." Un sourire passe sur ton visage."Okay un peu beaucoup..."
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| | | | (#)Mer 24 Jan 2024 - 21:30 | |
| (c) spacejams & ndnresources maybe the danger's covered by the thrill. Il s'était promis en mettant les pieds à l'hôtel un peu plus tôt qu'il ne distrairait pas les employés et ne les retarderait dans leurs tâches du jour, mais c'était sans compter sur sa capacité à débusquer un potentiel quand il en voyait un. Il faut dire qu'à coté de ces bons à rien épuisés d'avoir passé trois coups de balais et ragoté comme s'ils n'avaient rien de mieux à faire, cette jeune femme sortait inévitablement du lot. Et parce que ça avait toujours été sa façon de motiver ses troupes à l'atelier que de les valoriser lorsqu'ils le méritaient – tout en sachant aussi leur mettre un bon coup de pied aux fesses quand ils en avaient besoin, oui – peut être bien qu'il avait simplement décidé d'adopter la même stratégie au Emerald. Une stratégie que sa femme approuverait sans l'ombre d'un doute, James le savait. "Oh ? Oui, j'ai été élevée par une femme qui aime que ce soit propre et rangée donc du coup..." Ainsi il comprenait de qui elle tenait son coté appliqué et méticuleux, deux qualités qui vous servaient tout particulièrement lorsque vous travailliez dans un hôtel de standing tel que le Emerald mais qui vous valaient aussi généralement de faire bonne impression à James. « Et j'ai été élevé par un homme qui aime que ce soit propre et rangé, lui aussi, alors je crois que je comprends. » Et s'il osa cette confession en retour comme pour montrer qu'il était plutôt bien placé pour comprendre à quel point l'éducation qu'on recevait pouvait jouer un rôle important dans la vision qu'on avait de certaines choses – ici la minutie avec laquelle il convenait de mettre de l'ordre dans ce qui en avait besoin – celle-ci lui valut aussi un pincement au cœur qu'il aurait du pouvoir anticiper. "Oui, vous m'avez fait passé mon entretien, Ja... monsieur Weatherton, ça remonte à bien loin maintenant." Et subitement, James s'en rappela à son tour, l'esprit peut être accaparé de trop de choses pour que tous ces détails lui soient revenus du premier coup mais au fond bien trop physionomiste pour ne pas se souvenir d'elle. « Je me disais bien qu'on avait déjà discuté. Notre entretien vous a pas traumatisé au point que vous ayez retiré votre candidature, au moins, c'est déjà ça. » Il plaisanta comme pour souligner qu'en général, c'était un peu l'effet qu'il pouvait avoir sur les candidats, que ce soit ici lorsqu'il aidait sa femme à faire passer des entretiens ou à Weatherton, lorsque sa quête d'une assistante personnelle en avait traumatisé plus d'une. "Et pour anticiper la prochaine question, tout se passe très bien, le salaire est bien et j'ai hâte de pouvoir reprenne et que l'hôtel soit de nouveau ouvert." Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle ne s'était pas laissée déstabiliser bien longtemps par sa présence, un détail qui lui valut de reposer sur la brune un regard presque rieur. « Vous avez du franc parler et vous êtes perspicace. Maintenant je me rappelle pourquoi j'avais incité ma femme à vous embaucher. » D'accord, il avait sans doute perçu chez elle un certain sérieux et une vraie motivation, mais ce ne serait pas vraiment James s'il ne saisissait pas la première occasion pour se lancer quelques fleurs. Après tout, si elle était ici aujourd'hui à s'appliquer autant pour redonner au Emerald tout son éclat, c'était un peu grâce à lui, non ?
« Ravi d'entendre que vous vous plaisez ici. » Il reprit après un court instant, et parce que contrairement à ce qu'on pourrait être tenté de croire, James était loin d'être indifférent à l'idée que les employés se plaisent entre ces murs, quand bien même il n'y officiait que comme adjoint venant de temps à autre prêter main forte à sa femme. Cet hôtel, il l'aimait lui aussi, dans une moindre mesure peut être mais suffisamment pour se soucier de son bon fonctionnement. « Je crois qu'on a tous hâte que l'hôtel puisse à nouveau accueillir des clients. Ces lieux ont quelque chose d'un peu lugubre lorsqu'ils sont déserts, vous trouvez pas ? » Et comme s'il s'apprêtait à lui souffler une information hautement confidentielle, James se pencha légèrement de façon à pouvoir presque murmurer les mots qui suivraient. « Ils sont pas hantés, mais j'aime parfois laisser penser aux clients qu'ils le sont. Je compte sur vous pour garder le secret, maintenant. » Et ses lèvres se fendirent d'un léger sourire en coin, laissant planer le mystère quant à la véracité exacte de ses propos. Tout ce qu'il en savait, lui, c'est que certains clients aimaient se faire peur et que rentrer dans leur jeu, de temps en temps, ne faisait de mal à personne. Et surtout pas aux affaires. "Non, je ne cherche pas à marquer des points, je suis du genre un peu accro à mon boulot." Un aveu qui eut le mérite de le surprendre quelques peu, sans doute parce que peu le lui auraient avoué avec un aplomb aussi naturel. "Okay un peu beaucoup..." James devait le reconnaître, il était pour une fois sincèrement amusé. « Si seulement on pouvait en dire autant de vos collègues. La motivation est malheureusement pas contagieuse, il semblerait. » Son regard se reporta un instant sur le petit groupe d'employés qu'il avait enguirlandé quelques minutes plus tôt et qui semblaient déjà repartis en pleine discussion assurément bien plus passionnante à leurs yeux que la réouverture prochaine du lieu qui les employait. Après un soupire exaspéré, James ajouta. « Et c'est regrettable, parce qu'on aura besoin de nos meilleurs éléments lorsque le Emerald rouvrira ses portes. Cristina pensait organiser quelque chose pour réaccueillir les clients en grande pompe et faire oublier ce malheureux contre-temps. » Et compenser les pertes inévitables que tout ce chantier continuerait de provoquer tant qu'ils ne pourraient pas rouvrir, et ce en cette période où les galas étaient généralement nombreux à l'hôtel et où beaucoup de touristes venaient profiter de la douceur de l'été à Brisbane. « Si ça vous intéresse, je pourrais éventuellement lui soumettre votre nom pour assurer le service le soir de la réouverture. Vous seriez pas seule, mais vous semblez très motivée et j'ai l'intuition que vous êtes du genre à l'aise avec les clients. » Il n'y avait qu'à voir avec quelle assurance elle s'adressait à lui – et James avait la prétention de penser qu'il était un peu plus déstabilisant que la plupart des clients de l'hôtel – et à quel point sa volonté de bien faire contrastait avec la nonchalance de certains autres. Elle ferait un bon exemple pour le reste du groupe, il en était convaincu.
Dernière édition par James Weatherton le Jeu 7 Mar 2024 - 8:48, édité 1 fois |
| | | | (#)Sam 3 Fév 2024 - 17:31 | |
| ≈ ≈ ≈ {maybe the danger's covered by the thrill} crédit/(gingeredits) ✰ w/@James Weatherton James est sûrement la dernière personne que tu pensais croiser ici. Okay, c'est possible, tu l'as déjà aperçu dans le restaurant et ce n'est pas votre première interaction, mais il aurait pu jouer les patrons éloignés des masses. Et un peu détaché de la réalité. Laisser les autres se charger du problème et remettre l'hôtel sur pied, cela n'aurait surpris personne. Il en a donc quelque chose à faire, tu notes l'information dans un coin de ta tête, tu ne sais pas encore à quoi tout ceci pourrait te servir. Des informations sur quelqu'un d'aussi important, sur un grand créateur. Mais tu n'es pas une fille stupide, tu sais que les opportunités sont absolument partout et si cela n'est pas utile sur le moment, tu te sais suffisamment perspicace pour en faire quelque chose plus tard. Tu n'en doutes même pas une seule seconde en fait. Et visiblement, tu ne passes pas pour une fayotte en te perdant en compliments. Oh, une bonne chose à savoir, la dernière chose que tu veux faire, c'est l'effrayer ou passer pour quelqu'un qui cherche à se faire bien voir. Tu sais ce que tu vaux, pas besoin d'en rajouter encore plus."Hmm...vous vous adressez à la bonne personne, je suis douée pour garder les secrets, si si." L'hôtel hanté ? Non, tu n'as pas besoin de ce genre d'images, et tu n'ajoutes pas que tu ne crois pas trop à ces bêtises-là. Tu es assez grande pour savoir que la chose la plus terrifiante du monde reste de voir la vérité en face. Et de l'accepter tout simplement. Cela, il n'y a pas beaucoup d'adultes qui peuvent le faire. Malheureusement pas. Tu suis son regard vers tes collègues et tu dois te mordre la lèvre inférieure pour ne pas éclater de rire. Parce que tu te dis que tu es entourée d'incapable au moins trois fois par shift au restaurant, sauf que tu ne le dis pas. Tu es une jolie fille avec la peu un peu trop colorée pour te permettre de donner ton avis. Un problème que James n'a pas et n'aura jamais, ça, tu n'en doutes pas du tout en fait. Une chance que tu ne connaîtras pas, pour l'heure, tu y vas juste de ton petit commentaire, vu que vous semblez être sur la même longueur d'onde. "Je crois qu'ils n'ont pas vraiment compris à quel point il faudrait ranger, au restaurant, on a une équipe dédiée à cela, donc pour certains, ça fait tout drôle... Malheureusement." De devoir mettre la main à la pâte, et même de se salir les mains, il ne s'agit pas juste d'être dans un uniforme impeccable et de passer de la cuisine à la salle. Ou même de dresser les tables après le passage des clients ou se souvenir de la commande d'un tel ou un tel. Certaines personnes ne sont pas faites ou même prête pour autant de travail manuel. Ta curiosité est en revanche totalement piquée quand James partage plus d'information avec toi, la réouverture de l'Emerald ? Oui, il faut que ce soit grand et grandiose, il ne s'agit pas de n'importe quel hôtel après tout. "Cela me parait logique, pour confirmer aux gens que l'hôtel tient toujours et que la tempête n'a pas fait tomber ces murs-là." Et ce même si la tempête a bien essayé. C'est quelque chose que vous pouvez mettre derrière vous, James a de la chance tout de même, il n'a pas perdu son business, tu sais que peu peuvent en dire autant en ville, car les choses ont tourné au vinaigre pour beaucoup. Qui se retrouvent sans logement et sans rien du tout. Mais la misère des autres est rapidement mise de côté, surtout quand il te propose une telle opportunité, bien sûr que oui. Tant pis si cela fait de toi une égoïste finie. "Oh, bien sûr que je suis intéressée." Plus que tu ne pourras jamais l'exprimer avec des mots, et, ça James l'ignore totalement, mais c'est un sourire bien sincère qui apparaît sur ton visage petit à petit. Pas du tout surjoué, pas du tout travaillé, mais véritablement sincère, ils sont rares ceux-là. "Des compliments du patron et plus d'heures ? Je ne vais certainement pas dire oui, surtout à l'approche des fêtes." Ouais, c'est une excuse bidon, totalement en carton, mais ça, le patron n'a pas besoin de le savoir. Cela te fera passer pour quelqu'un de pragmatique, et pas pour une égocentrique finie. "A quel genre d'événements, votre femme pensait-elle ? Vous devez déjà le savoir mais de mon expérience... Il suffit de dire aux gens que les invités sont triés sur le volet et ils rappliquent." Un fait que même toi tu ne peux pas nier, tu le vois dans le restaurant au jour le jour. "Hmm, les gens aiment se sentir très importants. Ou alors ils détestent l'idée de ne pas l'être, c'est un peu des deux, je crois."
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| | | | (#)Mar 20 Fév 2024 - 21:48 | |
| (c) spacejams & ndnresources maybe the danger's covered by the thrill. L'implication de Lashana se remarquait d'autant plus lorsqu'on voyait combien certains de ses collègues semblaient quant à eux prendre leur tâche beaucoup plus à la légère, un détail qui n'aurait décemment pas pu échapper à l’œil de lynx du créateur. Si l'idée de faire un rapport détaillé à sa femme lui trotterait sans doute dans la tête un peu plus tard, pour l'heure James pouvait se permettre d'éterniser son état des lieux et comptait profiter de l'occasion pour s'occuper l'esprit. "Hmm...vous vous adressez à la bonne personne, je suis douée pour garder les secrets, si si." Il allait sans dire qu'il n'était pas particulièrement bon client lui-même pour toutes ces histoires de fantômes qu'on se racontait au coin du feu pour se faire peur, quand bien même il était lui-même hanté par ses propres fantômes à sa façon, dirait-on. « Tant mieux, ça vous sera très utile ici. » Il fit remarquer sur le ton de la confidence, et parce que Lashana lui semblait capable d'entendre ses conseils et de les mettre en application. « Les clients attendent de nous que l'on protège leur vie privée, alors même si vous serez parfois témoin de situations quelques peu absurdes, vous savez comme moi que ça ne peut pas sortir d'ici. » Il n'avait sans doute pas besoin de lui faire un dessin, tout comme elle se doutait qu'il ne faisait plus allusion aux fantômes et autres légendes urbaines, mais bien au genre d'histoires dont on pouvait parfois être témoin quand on travaillait dans ce genre d'endroits. N'importe quel hôtel devenait facilement le théâtre d'aventures extraconjugales et autres scandales variés, il tenait simplement à eux de ne pas prêter attention à ce qui pouvait se dire ou se tramer derrière les portes closes et de rester parfaitement professionnels quelles que soient les circonstances. « Entre nous, au bout d'un certain temps, on apprend à ne plus s'étonner de rien. » Et peut être qu'appartenir à ce vaste milieu depuis sa plus tendre enfance avait aussi contribué à le blaser quelques peu, mais il n'y avait décemment rien qui puisse encore le choquer ou altérer sa foi en l'Humanité. "Je crois qu'ils n'ont pas vraiment compris à quel point il faudrait ranger, au restaurant, on a une équipe dédiée à cela, donc pour certains, ça fait tout drôle... Malheureusement." Poussant un soupire lourd de sens, James relâcha les épaules avec une certaine exaspération. « Certaines personnes ne supportent pas qu'on perturbe leurs habitudes et s'en servent d'excuse pour en faire le moins possible. La prochaine fois, j'imagine qu'il faudra les prévenir six mois en avance. » Qu'une tempête aurait lieu et bouleverserait le quotidien de l'hôtel, oui, voilà une riche idée.
L'organisation d'une soirée à l'hôtel lui semblait être un bon moyen pour ré-accueillir les clients en grande pompe pour sa réouverture, quand bien même ils étaient tous conscients de l'organisation que ça allait nécessiter une fois le Emerald parfaitement remis en état. "Cela me parait logique, pour confirmer aux gens que l'hôtel tient toujours et que la tempête n'a pas fait tomber ces murs-là." Une chose qui n'avait rien de bien surprenante quand on connaissait le standing des hôtels du Kearns Hotel Group, bâtis pour qu'il faille bien plus qu'une tempête pour en venir à bout. « C'est exactement l'idée, oui. Montrer que le Emerald est plus robuste que jamais et que rien ne peut venir ternir son état. » C'était une question d'image, mais pas seulement. James était sans doute mieux placé que quiconque pour comprendre qu'il en allait aussi de l'héritage de son épouse et de tout ce que symbolisait cet endroit à lui seul. Rouvrir les portes du Emerald serait déjà un événement en soit, mais le faire lors d'une grande occasion le serait encore bien plus. "Oh, bien sûr que je suis intéressée. Des compliments du patron et plus d'heures ? Je ne vais certainement pas dire oui, surtout à l'approche des fêtes." Et à en voir le sourire venu étirer les lèvres de la jeune femme, James pouvait deviner que la perspective de cet événement suscitait même chez elle un certain enthousiasme. « Vous seriez naturellement payée en conséquences. » Un détail qui tombait sous le sens et qu'il ne semblait avoir tellement besoin de préciser pour la convaincre, mais tout de même. Lashana en viendrait sans doute à faire des heures supplémentaires et sa femme n'avait jamais traité ce genre de choses à la légère. On pouvait reprocher sa dureté à Cristina, mais certainement pas d'être une patronne injuste. "A quel genre d'événements, votre femme pensait-elle ? Vous devez déjà le savoir mais de mon expérience... Il suffit de dire aux gens que les invités sont triés sur le volet et ils rappliquent." Une expérience que le créateur partageait alors même que son domaine, au départ, était assez éloigné de l’hôtellerie en elle-même. « A un gala qui soit digne de la réputation de cet endroit. On pensait aussi éventuellement inclure une collecte de fonds, reverser l'argent récolté à la ville de Brisbane et contribuer à reconstruire ce qui doit l'être. » Une initiative qui avait de quoi surprendre lorsqu'on connaissait son tempérament et celui de sa femme, et une réflexion qui n'en était encore qu'à ses débuts. Mais ils y songeaient. « La charité, c'est pas tellement mon truc, pour être tout à fait honnête. Mais je suis capable de voir lorsque les circonstances méritent qu'on se montre un peu altruiste. » Autrement dit, s'il se souciait bien peu du sort des autres en temps normal, avoir été directement impacté par cette tempête avait aussi remis certaines choses en perspectives de son coté. Toujours sans nouvelle de son père, une part de lui était rongée par une inquiétude persistante tandis qu'une autre tâchait continuellement de relativiser. Il le fallait.
"Hmm, les gens aiment se sentir très importants. Ou alors ils détestent l'idée de ne pas l'être, c'est un peu des deux, je crois." Un peu des deux, oui, très probablement. « Je suis arrivé au même constat il y a des années. » Il faut dire qu'il avait toujours évolué dans ce monde peuplé de personnes dont l'ego s'alignait généralement avec leur compte en banque et dont vous pouviez vous attirer le courroux rien qu'en omettant de leur faire parvenir une invitation à ce genre de soirées. « Et d'après moi, personne ne se sent plus important que lorsqu'il est convié à un événement où il se sent non seulement désiré mais aussi essentiel. » Oh, il ne s'attendait pas à trouver la moindre trace d'humanité chez la plupart d'entre eux, mais la seule perspective d'étaler leur richesse et de jouer les sauveurs le temps d'un soir devraient en convaincre certains de se montrer généreux. Rien que pour la publicité que ça pourrait leur faire. « Ces gens-là raffolent des galas de charité parce qu'ils offrent aux uns l'occasion de redorer leur image et qu'ils donnent bonne conscience aux autres au beau milieu de leur petite vie auto-centrée. » Et si ce genre de choses ne l'avaient quant à lui jamais empêché de dormir la nuit, il reconnaissait avoir parfois souhaité être davantage comme son père, habité par une bonté naturelle et désintéressée, incapable d'assister à la misère d'autrui sans se sentir aussitôt investi par la mission d'aider à son niveau. « Mais j'aimerais votre avis, comme vous commencez sans doute à connaître nos clients les plus réguliers. » Il n'avait qu'à l'écouter pour savoir que cet endroit n'avait plus vraiment de secret pour elle, tout comme les personnes qui y avaient leurs habitudes. « D'après vous, cette collecte, ce serait un bon argument à glisser dans les invitations ? Ou une mauvaise stratégie de rappeler le contexte de la tempête à ceux qui aspireront à oublier les derniers jours autour d'une coupe de champagne ? » Ce qui serait sûrement le cas, autant ne pas se leurrer, mais il comptait de toute façon sur eux pour profiter des réjouissances quoi qu'il en soit.
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| | | | (#)Sam 9 Mar 2024 - 19:51 | |
| ≈ ≈ ≈ {maybe the danger's covered by the thrill} crédit/(gingeredits) ✰ w/@James Weatherton Cette conversation avec James ne sera pas oubliée de sitôt. Et ce, même si certains de tes collègues vont t'accuser de lécher les bottes du patron. Déjà, est-ce une si mauvaise chose que cela ? Vraiment, tu poses la question. Si tu ne prends pas ce qu'on te donne, si tu ne sautes pas sur une telle opportunité, cela te rend bien plus stupide, non ? Et Lashana Marie Reeves est beaucoup de choses, mais tu n'es définitivement pas stupide. James te répond, comme si c'était la chose la plus simple du monde, même réceptif à ce que tu dis. Ce qui le distingue de bien des patrons et managers que tu as eus par le passé, tu en connais qui n'aiment pas du tout se perdre avec leur "petits" employés. Ou qui estiment que leur temps est beaucoup plus précieux. James est là, aujourd'hui, alors qu'il y a encore beaucoup de choses à nettoyer et voilà qu'il parle déjà du futur. D'un gala et de te compenser pour ton temps et ton futur investissement."Naturellement." Que tu réponds à la suite du propriétaire des lieux quand il te dit que tu seras payée en conséquence. Un argument important pour la personne superficielle que tu es, est-ce que les heures supplémentaires couvriront quelques achats et dépensent inutiles ? Non parce que tu penses déjà à plusieurs articles qui sont dans plusieurs de tes paniers sur ton ordinateur, preuve que tu mènes une vie très difficile. James parle de charité et tu considères les choses pendant un instant, ton regard se perd dans le vide avant de te reposer sur lui. "Oui... Même si ce n'est pas votre truc, c'est facile pour se faire bien voir." Le sous-entendu est là, c'est facile un peu trop facile, n'importe qui peut le faire, pour récolter un peu de publicité, et ce, très rapidement. "Déjà, je vous dirais juste de faire attention, on pourrait vous traiter d'hypocrite, vous et votre femme, parce que vous levez des fonds et que dans le même temps, les chambres d'hôtels coutent toujours un bras... C'est le genre de truc qu'il faut considérer bien avance en fait." Non, toute publicité n'est pas bonne à prendre, tu l'as toujours pense et tu connais quelqu'un qui a dû en payer les frais. Ton esprit ne s’attarde pas sur Mickey et sur ses bêtises très longtemps. Le chemin de ton grand frère et celui de James ? Ils sont complètement différents, James semble y faire avec la presse, les scandales et il a une image soignée. Pas que celle de l'hôtel, mais celle de ses créations et des collections aussi, et son nom de famille est synonyme de beaucoup, beaucoup, de choses. Toutes élégantes et raffinées. Pour ton frère ? Ce n'est plus trop le cas et tu ne conseilles à personne de faire une recherche internet sur Mickey Reeves, tu as même arrêté de le faire dans ton cas. Le point important, c'est que tu sais que l'image des gens peut changer d'un simple claquement de doigts, un matin on est adulé et dans l'après-midi, tout le monde nous déteste. On devient un has been comme ça, sans rien pouvoir contrôler. Tu l'as vu, tu as été trop proche de ça et c'est la seule perspective que tu peux offrir à James en réalité. "Vous devez avoir un attaché de presse ou quelqu'un pour penser à tout ça de toute façon." Ce n'est pas de ton ressort et tu espères que James consultera quelqu'un de plus compétent. Tu as beau t'adorer, tu sais que tu n'es qu'une serveuse au final et que tout est beaucoup plus compliqué dans le monde de James que le tient."Ensuite, désolée de le dire, mais les gens viennent ici pour oublier la vraie vie et le monde extérieur. Pour le room service, le glamour, les plats à la carte et nous voir réciter la carte des desserts en uniforme, ça fait parti d'un tout." Leur rappeler la tempête Olga, les gens dans le besoin, cela pourrait en énerver certains. Tu sais que si tu faisais partie de la clientèle de l'Emerald, ou que tu pouvais te payer une des suites pour plusieurs jours voir même des semaines, ça te ferait un peu rouler des yeux. Tout le monde n'est pas aussi cruel et sans cœur que toi, certes, mais quand on a les moyens de faire ce qu'on veut quand on veut, pourquoi se soucier des problèmes des autres, oui... pourquoi ? "Si vous décidez de casser cette image, ça risque d'aliéner une partie de votre clientèle, qui je suppose, même s'ils se soucient des problèmes de monsieur tout le monde, ont d'autres trucs à gérer." Tu réussis à le dire de la façon la plus diplomatique du monde, enfin, tu trouves et tu continues. Puisqu'il t'a demandé ton avis."Donc peut-être une autre initiative qu'une collecte de fonds ?" Autre chose, sans toucher aux poches de qui que ce soit, et qui sera tout aussi bien perçu, oui. "Vous êtes à la tête d'un hôtel... pourquoi ne pas héberger, temporairement, ceux qui attendent qu'on retape leur maison ? Ça serait décisif et on ne pourrait pas vous reprocher de faire dans le confortable."
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| | | | (#)Mer 27 Mar 2024 - 22:04 | |
| (c) spacejams & ndnresources maybe the danger's covered by the thrill. Le terme charité n'était pas l'un de ceux qu'on avait l'habitude d'associer au créateur, si bien que cette conversation paraîtrait sans doute lunaire aux yeux de bien des personnes qui le connaissaient étroitement. Mais parce que les circonstances se voulaient particulières et que chacun s'efforçait de jouer sa part, voilà qu'ils en venaient tous à considérer des options qu'ils n'auraient pas spécialement étudié d'ordinaire. "Oui... Même si ce n'est pas votre truc, c'est facile pour se faire bien voir." Elle n'était pas dupe, Lashana, là où certains auraient peut être pu se laisser attendrir par cette initiative et songer qu'après tout, les propriétaires du Emerald cachaient peut être une certaine humanité derrière leurs airs un brin austères. « Disons qu'il faut bien tirer quelque chose de positif de toute cette situation. » Parce qu'évidemment qu'il était aussi question de ça et que n'importe qui savait que même un établissement de renom gagnerait à s'attirer une bonne publicité après une fermeture de plusieurs jours. Dans ce milieu, rien n'était jamais plus efficace qu'un coup de projecteur habile et prévu au bon moment. "Déjà, je vous dirais juste de faire attention, on pourrait vous traiter d'hypocrite, vous et votre femme, parce que vous levez des fonds et que dans le même temps, les chambres d'hôtels coûtent toujours un bras... C'est le genre de truc qu'il faut considérer bien avance en fait." Si l'opinion du personnel ne l'avait jamais spécialement intéressé, James avait perçu chez Lashana quelque chose de particulier, une dévotion bien spéciale pour son travail et qui lui faisait dire qu'elle laissait sans doute souvent traîner ses oreilles du coté des conversations qui se tenaient entre leurs clients et était l'une des mieux placée pour savoir ce qui se dirait entre deux coupes de champagnes et trois petits fours. « Je vois ce que vous voulez dire. C'est pas vraiment notre attrait pour les œuvres de charité qui a fait notre réputation, à mon épouse et moi. » Autant ne pas lui raconter d'histoires, il la soupçonnait d'être suffisamment informée pour voir clair dans son jeu et James aimait jouer d'égal à égal avec ceux qu'il jugeait digne d'intérêt. "Vous devez avoir un attaché de presse ou quelqu'un pour penser à tout ça de toute façon." - « Cristina a toute une équipe compétente pour gérer la communication de l'hôtel. Ils en ont une dédiée à chaque établissement, en vérité, et je sais qu'elle les consultera toujours avant de décider quoi que ce soit. » Le Emerald était une pièce centrale à laquelle l'héritière accordait une attention toute particulière et pour cette raison, chacune des décisions prise dans l'intérêt de cet endroit se devait d'être parfaitement calculée.
"Ensuite, désolée de le dire, mais les gens viennent ici pour oublier la vraie vie et le monde extérieur. Pour le room service, le glamour, les plats à la carte et nous voir réciter la carte des desserts en uniforme, ça fait parti d'un tout." Pour un peu, James croirait presque entendre Cristina lorsqu'elle entamait son petit speech de motivation à l'égard du personnel avant une journée particulièrement chargée, et cette pensée lui tira un demi-sourire amusé. Parce que la jeune femme était dans le vrai et que ça avait quelque chose d'assez fascinant, de la voir aussi bien maîtriser le sujet quand certains se contenteraient de s'impliquer un minimum pour mériter un tant soit peu leur salaire. "Si vous décidez de casser cette image, ça risque d'aliéner une partie de votre clientèle, qui je suppose, même s'ils se soucient des problèmes de monsieur tout le monde, ont d'autres trucs à gérer." Il ne prendrait même pas la peine de prétendre qu'une part importante de leurs clients brillaient habituellement par leur générosité à l'égard des plus démunis : ils les connaissaient pour la plupart suffisamment pour savoir que beaucoup vivaient dans leur propre monde régi par des privilèges qui les empêchaient bien souvent de compatir aux problèmes d'autrui. Et il ne leur jetterait pas la pierre pour ça, James, considérant n'être guère plus concerné les trois quarts du temps, quand lui aussi avait bien assez de choses auxquelles penser pour ne pas dédier le peu de temps libre qu'il s'octroyait à s'émouvoir de la misère de ce monde. « C'est ma principale source de préoccupation, à vrai dire. Parce que je sais que beaucoup de nos clients viennent depuis des années à l'hôtel y oublier leurs soucis. Et si certains ont perdu une partie de ce qu'ils possédaient, on peut qu'imaginer que ce sera à nouveau le cas cette fois-ci. » C'est pourquoi il considérait lui-même le Emerald comme une sorte d'Oasis privilégié aux abords de la ville, avec son cadre somptueux et paradisiaque, ses prestations haut de gamme et son personnel dévoué. Beaucoup de leurs clients officiaient à des postes importants et étaient soumis à un certain stress, un stress qu'ils pouvaient espérer gommer en posant leurs valises ici. "Donc peut-être une autre initiative qu'une collecte de fonds ? Vous êtes à la tête d'un hôtel... pourquoi ne pas héberger, temporairement, ceux qui attendent qu'on retape leur maison ? Ça serait décisif et on ne pourrait pas vous reprocher de faire dans le confortable." Arquant un sourcil, quelques peu surpris par la teneur de sa suggestion, James redevint silencieux le temps de la considérer. « Vous voulez dire... offrir un toit gratuitement à ceux qui n'ont nulle part où aller ? » Ceux que la ville aurait certainement besoin de reloger le temps que des travaux aient lieu dans les habitations sinistrées. Ceux qui en ce moment n'avaient pas d'argent à dépenser dans des chambres d'hôtels dont la population moyenne considérait sans doute que les prix étaient excessifs. « En théorie, on pourrait dédier toute une aile de l'hôtel à ce type d'hébergements. On a les capacités nécessaires, et assez de suites familiales pour accueillir des familles entières. » En théorie, donc, c'était une alternative qui devrait pouvoir être mise en place. Seulement la théorie ne l'avait jamais intéressé, James, parce qu'on pouvait tergiverser des heures et perdre un temps précieux en se contentant de théoriser. Lui, il était un homme de concret. « Mais en pratique, ça voudrait dire accueillir une clientèle parfois très différente de celle à laquelle nous sommes habitués, et prendre le risque qu'elle se mélange aux clients qui auront réinvesti les lieux. » Puisque l'hôtel devait rouvrir pour assurer son bon fonctionnement, dans l'intérêt de tout le monde et parce que le Kearns Hotel Group ne tolérerait pas qu'un de leurs établissements reste fermé plus longtemps. « Ce serait une sorte... de choc des cultures, vous voyez ? » Est-ce que ça sonnait horriblement snob et prouvait qu'il avait toujours observé les classes les moins aisées du haut de sa tour d'ivoire ? Sans doute, mais il n'avait jamais prétendu avoir le cœur sur la main. « Je suis sûr que vous voyez ce que je veux dire : ça risquerait de donner lieu à certaines situations imprévisibles. Y compris pour vous, les employés. » Pour ne pas dire qu'il craignait que ces familles relogées fassent à terme fuir leurs meilleurs clients. Parce qu'aussi purement égoïste que ce soit sans doute, c'était aussi de ça dont il était question. Heureusement qu'il ne s'étonnait plus de sa réputation, depuis le temps.
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| | | | (#)Dim 21 Avr 2024 - 17:11 | |
| ≈ ≈ ≈ {maybe the danger's covered by the thrill} crédit/(gingeredits) ✰ w/@James Weatherton Au moins, un truc qui est rafraîchissant à constater, James connaît sa clientèle et il ne se voile pas la face. Tu as bossé pour des gens qui étaient à des lieux de la réalité, qui venait juste pour donner des vagues ordres, réprimander leurs employés, avant de repartir en se disant que ouais, ils avaient fait un excellent job. Et non seulement cela est un peu humiliant, surtout pour quelqu'un qui a besoin d'aussi peu de supervision que toi. Mais cela en dit aussi beaucoup sur la personne en question, ce n'est pas le cas de James. Il connaît ses clients, lui et sa femme sont familiers avec le business et ils ne vous regardent pas de haut. La preuve, il est là aujourd'hui, à échanger des idées avec toi et quand il te répète ton idée, signe que oui, il t'écoute véritablement, tu hoches la tête avec un sourire. "Oui, exactement." Il y a de la place dans l'hôtel et cela colle avec le genre d'initiative que James cherchait. Il est comme toi, il réfléchit à voix haute, sauf que toi, tu le fais généralement dans le silence de ton appartement, pas du tout disposée à échanger avec les autres. Oui, tu es narcissiste à ce point-là. Mais pas que, parler de tout ça avec tes collègues ne t'intéresse pas, la plupart ne voit pas plus loin que leurs positions de serveurs, tu ne peux pas les blâmer, et cela voudrait dire que tu devrais également écouter leurs histoires. Ce que tu n'es pas particulièrement prête à faire, pas juste parce que tu es une égoiste finie, mais tout simplement parce qu'ils ne sont pas intéressants. James Weatherton est définitivement intéressant, ça ne fait aucun doute à tes yeux, il porte plusieurs casquette avec brio et une réussiste singulière et si ce n'est pas un exemple à suivre, tu ne vois pas vers qui te tourner d'autres... Tes deux grands frères ? C'est absolument hilarant, non vraiment... Tu ravales un rire, aussi bien à cause de ton train de pensées que James qui essaye de passer pour plus charitable qu'il ne l'est. Autant lui enlever cette épine du pied. "Vous n'êtes pas obligés d'y aller avec des pincettes, cette conversation restera entre nous déjà et ensuite..." Est-ce cela qui le dérange ? Tu ne sais pas, tu supposes qu'il doit être prudent, sa réputation et celle de sa femme est en jeu avec cet hôtel. Quelque chose que là encore, tu ne prends pas à la légère, pas toi qui vit une double vie dans un sens, pas toi qui fait toujours de ton mieux pour soigner l'image que tu renvoies et de quelle façon les autres te perçoivent. Quelque chose d'important, si ce n'est pas la chose la plus importante maintenant que tu y penses bien."Vous parlez du choc culturel entre les clients qui ont des sacs à main qui coûtent plusieurs mois de loyer et la personne lambda qui a tout perdu ? Oui, je vois ce que vous voulez dire." Tu ne peux empêcher le sourire empreint d'une certaine malice qui passe sur ton visage alors que tu dis cela. Passant pour plus importante que tu ne l'es, sauf que c'est la réalité. Tu le sais, tu te mets dans la populace en avançant cela, et ce malgré les quelques articles de luxe que tu as dans ta penderie et dont tu es particulièrement fière. Le coffre digital que tu as chez toi cache tes biens les plus précieux, et il s'agit bien de diamants et pas autre chose en réalité. "Mais, ce serait surtout un effort d'organisation et de logistique, avec un peu de tact de la part des employés..." Pas si difficile, après tout, vu le métier que vous faites tous et le standing de l'hôtel, vous êtes surtout là pour trouver des solutions et offrir une expérience digne de ce nom et qui va avec le prix des prestations. "Personnellement, j'estime que ça ne fait aucune différence, au restaurant, dès que les clients sont assis, ils ont le droit à la même expérience, je me dis que ça va avec le décor et les efforts du chef..." Et là, tu ne penses même pas à tes pourboires, non, tu es une professionnelle, toujours, de clients en clients, de table en table. C'est ça qui te distingue du lot et la raison pour laquelle tu es encore employée ici. "Mais... je sais que tout le monde ne possède pas la même éthique que moi." Tu hausses les épaules, tu sais que tous tes collègues ne sont pas des perfectionnistes finis qui trouvent satisfaction en faisant bien leur travail. Malheureusement, non. "Et ce n'était qu'une idée, je suis toujours surprise que vous soyez encore là à m'écouter." Tu jettes un coup d'œil par-dessus l'épaule de James, pour voir deux autres employés sur leur téléphone portable. Tu les désignes d'un coup de tête."Vous pourriez leur dire de se bouger, par exemple."
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| | | | (#)Mar 7 Mai 2024 - 21:44 | |
| (c) spacejams & ndnresources maybe the danger's covered by the thrill. "Vous n'êtes pas obligés d'y aller avec des pincettes, cette conversation restera entre nous déjà et ensuite..." Si cette idée suscita chez James un certain amusement, il préféra s’abstenir de répondre, songeant qu'il y avait tout de même une limite à ce qu'il pouvait se permettre de confier à une employée, aussi efficace et sérieuse soit-elle. Lashana ne semblait pas du genre à ragoter avec ses collègues dans le dos des clients et de la direction, mais il avait une posture à tenir et quand bien même le Emerald ne constituait pas sa principale activité, il prenait très au sérieux l'aide qu'il pouvait ponctuellement apporter entre ces murs – plus encore en ce moment. C'est aussi pour cette raison que l'idée proposée par Lashana ne lui semblait pas aussi sordide qu'il l'avait peut être pensé au premier abord, quand l'idée d'ouvrir l'hôtel à des personnes peu habituées à ce genre de cadre lui avait d'abord paru risquée. C'était toujours le cas, dans une certaine mesure, mais il n'était pas aussi fermé qu'on pourrait le croire. "Vous parlez du choc culturel entre les clients qui ont des sacs à main qui coûtent plusieurs mois de loyer et la personne lambda qui a tout perdu ? Oui, je vois ce que vous voulez dire." Elle voyait précisément ce dont il voulait parler et pourquoi il subsistait en lui une certaine inquiétude à l'idée que leurs clients habituels et ces personnes puissent avoir un peu de mal à s'habituer à la présence des uns et des autres. « Disons que certains de nos clients sont connus pour être expansifs pour ce qui est d’étaler leurs richesses. » Il y avait ceux qui parlaient ouvertement de leurs réussites, de la dernière voiture de luxe qu'ils s'étaient payés ou de leur collection de montres Rollex. Et il y avait ceux qui ne se contentaient pas d'en parler et qui agitaient leurs richesses sous le nez des autres. « Ce que je me demande surtout, c'est si quelqu'un qui n'a plus de toit au-dessus de la tête ne risquerait pas de trouver tout ce luxe un peu étourdissant. Mais j'imagine qu'on peut aussi prendre le problème dans l'autre sens : quitte à être hébergés quelque part, autant l'être là où ils ne manqueront de rien. » Ce serait de toute façon déroutant d'un coté comme de l'autre, mais ils avaient déjà fait face à de plus gros challenges. "Mais, ce serait surtout un effort d'organisation et de logistique, avec un peu de tact de la part des employés..." - « Tout le monde serait naturellement briefé pour éviter le moindre problème. » Comme avant l'arrivée d'un client particulièrement important ou dont la visite se devait de rester un secret : leur personnel avait l'habitude de ce genre de consignes, il ne doutait pas vraiment que tout le monde puisse s'adapter le moment venu.
Accueillir au Emerald des familles qui avaient tout perdu serait donc un challenge à part entière et si James n'était pas encore certain que cette idée finirait bel et bien par être approuvée, il fallait au moins reconnaître que Lashana apportait de bons arguments pour qu'elle soit au moins considérée. "Personnellement, j'estime que ça ne fait aucune différence, au restaurant, dès que les clients sont assis, ils ont le droit à la même expérience, je me dis que ça va avec le décor et les efforts du chef..." Et aussi vrai qu'il avait toujours eu un coté terriblement snob, James avait pour autant déjà tendu la main à des personnes bien moins gâtées que lui à la naissance et chez qui il avait perçu une vraie envie de s'en sortir. Alors peut être bien qu'au bout du compte, il n'était pas aussi insensible qu'il voulait bien le faire croire au sort de tous ceux que la tempête avait impactés – c'était aussi techniquement son cas, après tout, même si son toit à lui se portait bien. « Je ne suis pas censé vous le dire, du moins pas dans ces conditions, mais j'ai justement eu quelques très bons retours sur votre travail au restaurant. De la part de votre responsable, mais aussi de plusieurs clients. » Ce n'était pas quelque chose qui se confiait normalement aux employés dans un cadre aussi informel, ce genre de choses se disaient plutôt dans l'intimité d'un bureau et lorsque des augmentations étaient discutées, ce qui rendait sans doute cet échange un peu moins orthodoxe mais peu importe, James aimait aussi les règles parce qu'il pouvait de temps à autres se permettre d'en enfreindre une ou deux. "Mais... je sais que tout le monde ne possède pas la même éthique que moi." Ils savaient tous les deux que c'était vrai. « Je crois qu'on a déjà établi que certains auraient beaucoup à apprendre de vous. » Pour ça comme pour d'autres choses, donc, si bien qu'il commençait à se demander s'ils ne gagneraient pas à lui donner un peu plus de responsabilités à l'avenir.
"Et ce n'était qu'une idée, je suis toujours surprise que vous soyez encore là à m'écouter." Le coin des lèvres du couturier se retroussa avec un peu plus de malice, sincèrement intrigué depuis le début de cet échange par le bagout de cette jeune femme qu'il n'avait jamais vraiment appris à connaître avant aujourd'hui mais qui de plus en plus piquait sa curiosité. Regardant un bref instant autour d'eux, c'est finalement sur sa montre que James reposa son regard avant qu'un soupire ne quitte ses lèvres. « Je dois justement vous fausser compagnie, je suis censé partir dans une demi-heure pour un rendez-vous en dehors de l'hôtel et je dois voir ma femme avant ça. » Ses journées étaient toujours chargées en cette période, mais la tempête et ses conséquences le forçaient à enchaîner les allées et retours entre l'hôtel, Weatherton et tout le reste. "Vous pourriez leur dire de se bouger, par exemple." C'est sans surprise que les employés qu'il avait rappelé à l'ordre un peu plus tôt avaient déjà réussi à se laisser distraire à nouveau, valant à James de lever les yeux au ciel avec une certaine exaspération. Par chance, il en avait tenu compte pour la suite de son programme, ce qui ne l'empêchait pas d'avoir toujours trouvé les gens prévisibles d'un ennui certain. « J'en ai bien l'intention. En fait, je comptais justement leur proposer de m'accompagner jusqu'aux bureaux de la direction, ça leur fera prendre un peu l'air. » Ce qui sous-entendait aussi l'accompagner jusqu'au bureau de sa femme, donc. Ici, il lui semblait nécessaire de rappeler aux employés les moins consciencieux que les places étaient chères et qu'à trop tirer sur la corde, c'est la porte qu'ils finiraient par prendre. « Vous devez avoir du travail, alors je ne vous dérange pas plus longtemps. Je toucherai un mot à Cristina au sujet de votre idée, et la décision lui reviendra. » Et ils auraient bien l'occasion d'en rediscuter si Cristina l'approuvait et qu'il souhaitait discuter avec Lashana des détails et de l'organisation : il savait où la trouver, et il en allait de même pour elle qui le voyait souvent passer les portes du Emerald pour y prêter main forte à son épouse. « D'ici là, je compte sur vous pour continuer à montrer l'exemple. » Ce qui, dans le langage de James, voulait tout simplement dire qu'il avait apprécié cet échange et qu'il en ressortait avec la conviction que la jeune femme était un de leurs meilleurs éléments, de ceux chez qui on décelait un vrai potentiel.
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