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 the night everything fell apart (mason&naomi)

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Message(#)the night everything fell apart (mason&naomi) EmptyMer 3 Jan - 14:51

En dépit du mauvais temps, la soirée de Naomi aurait dû être douce et agréable. C’était bien simple : elle s’était réjouie à l’idée de pouvoir passer un moment en compagnie d’AJ, sans la moindre contrainte. Tous les ingrédients étaient réunis : le mauvais temps dehors et les mises en garde des autorités avaient été suffisamment convaincants pour que les lieux de Brisbane ferment. Pas de concert pour AJ, pas de soirée pour Naomi : les deux nouveaux colocataires se retrouvaient donc à leur appartement, sans le moindre projet professionnel. Qu’importe : ensemble, ils passeraient un moment agréable. Là encore, ils avaient mis les petits plats dans les grands pour que cette soirée soit réussie : tandis que Naomi avait bravé le mauvais temps pour aller acheter quelques victuailles, AJ avait préparé un chocolat chaud maison. Tout avait bien commencé, vraiment. Et le tri des affaires de feu Dan avait semé la zizanie en une fraction de seconde. Ça n’aurait pu être que quelques photos anodines, d’une femme légèrement dévêtue et qui s’amusait sous l’objectif de l’ancien pilote. Attitude difficilement justifiable, et faits potentiellement répréhensibles, mais elle aurait pu s’en sortir avec une pirouette. Elle aurait pu mentir effrontément, si cela avait pu épargner de la peine à AJ. Mais Dan restait Dan, même outre tombe. Et si les premiers clichés avaient pu paraître suspects, les suivants avaient été carrément incriminants.


Elle avait fini par sortir en claquant la porte, et avait dévalé les escaliers en courant. Elle s’était échappée dans la rue, courant sans but, mais avec la seule volonté de s’éloigner le plus possible de ce marasme. Elle n’était pas dehors depuis deux minutes que, déjà, l’eau ruisselait sur son corps. La pluie avait inondé ses vêtements et la paire de baskets enfilée à la va-vite, et le kimono de soie collait désormais à sa peau hâlée. Nul doute que, si on venait à la croiser, elle passerait pour une folle. Mais à cette heure-ci, elle était à mille lieues de s’inquiéter de son image. Elle déambulait dans les rues, courait sans but, et priait pour disparaître brutalement. Dans un coin de sa tête, le regard d’AJ la hantait — et l’anéantissait. Ce que Naomi n’avait pas prévu, c’était que la menace viendrait directement de l’intérieur. Que la personne qui viendrait mettre un terme à cette soirée parfaite n’était même plus là pour parler, pour témoigner, pour se défendre. Feu Dan Buckley avait effectué un retour fracassant dans sa vie — et aussi, malheureusement, dans celle de son frère. Elle passa une main sur sa joue, cherchant à effacer les traces que les larmes laissaient sur ses joues. Elle s’en voulait. Elle se sentait coupable. Elle était honteuse. Elle avait blessé AJ. Cette pensée fit retentir un énième sanglot, que le vent et la pluie étouffèrent. Elle posa une main sur sa bouche, et réalisa que ses pas l’avaient menée jusqu’au quartier chic dans lequel Dan vivait, à l’époque. Elle ne savait pas si sa maison avait été vendue ; mais s’il s’avérait qu’elle était vide, elle n’allait pas se priver d’aller y faire un tour. Son objectif ? Prendre une revanche, évidemment. Sur lui, sur leurs erreurs passées, sur les potentielles autres preuves qu’il aurait pu conserver et qui les rendaient tous deux coupables de méfaits qu’ils avaient commis. Elle se présenta devant le portail, qu’à défaut de pouvoir ouvrir, elle escalada. Elle sauta, et retomba sur ses genoux en laissant échapper un gémissement de douleur. Décidément, Dan Buckley ne lui épargnerait rien. Elle se redressa, passa une main sur ses genoux égratignés sur lesquels des perles de sang luisaient, et se rapprocha de la maison. Un simple coup d’oeil à la baie vitrée lui permit de comprendre que les lieux avaient été investis par une autre personne ; des travaux avaient été réalisés. Elle pesta, et laissa les larmes rouler le long de ses joues : elle se sentait faible, déprimée, abattue. Naomi n’était plus que l’ombre d’elle-même.


L’échine courbée, elle fit demi-tour et déverrouilla manuellement le portail. Elle s’échappa de ce lieu qui lui rappelait tant de souvenirs, se positionna au milieu de la route, et continua sa marche. Sans but, sans savoir où elle allait atterrir, sans savoir qui pourrait l’accueillir momentanément. L’orage vint s’ajouter à la pluie, et le vent la fit frissonner : elle commençait à avoir froid. Croyant entendre qu’on l’interpellait au loin, elle se retourna et plissa les yeux : elle n’était pas sûre d’avoir entendu correctement, et la visibilité dans cette noirceur était quasi nulle. Elle passa une main dans ses cheveux désorganisés, pour chasser la mèche qui barrait son visage et obstruait légèrement sa vision. Et puis, soudainement, deux phares l’éclairèrent. Et plutôt que d’esquisser le moindre geste, elle resta purement et simplement immobile — comme une biche l’aurait été, prise dans les phares d’un véhicule sorti de nulle part. Son calvaire allait prendre fin dans quelques secondes, et c’est sur cette pensée morbide qu’elle ferma les yeux, attendant l’impact.


@Mason Bradford
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Message(#)the night everything fell apart (mason&naomi) EmptyLun 8 Jan - 13:25

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 « the night everything fell apart »  the night everything fell apart (mason&naomi) 873483867  @naomi carlson & mason bradford.


Les matchs de Baskets sont momentanément annulés, voilà le message que pouvait lire Mason, à cause de cette foutu tempête, alors qu’à contrario, il ne restait jamais loin de son bip parce que si il n’était pas de garde cette nuit-là, il connaissait l’enjeu : si on manquait de personnel, il serait appelé à la Caserne. Et il l’acceptait bien volontiers, il avait rendu visite à Birdie à sa boutique, prenant de rapides nouvelles de la jeune femme, elle l’avait même forcé à l’aider à relever certains meubles, en lui payant quelques bières au passage, parce que c’est évident qu’on l’achète aussi facilement quand on s’appelle Birdie Cadburry. C’est bien dommage qu’elle n’est pas ouverte de magasins sur le Basket ou le sport de manière générale, il aurait pu profiter de chiner ainsi sans aucun remord, mais Harry Potter et Mason Bradford, ne sont pas de vieux potes ! Si beaucoup de monde semblent inquiets quant à la tournure que peut prendre la tempête Olga, on ne peut évidemment pas en dire autant de lui, éternel optimiste, ou plutôt devrais-je dire éternel je m’en foutiste correspondrait bien davantage au Basketteur. Emery avait déjà fait en sorte de rentrer ce qui pourrait être un danger pour n’importe qui, dans le garage de la villa, et malgré les alertes des uns et des autres, il n’avait pas vraiment voulu écouter les craintes diverses que toute la ville et davantage toute la côte, tente de rappeler pour s’épargner au maximum. Comme d’habitude, le Bradford ne pense pas vraiment aux conséquences, en considérant que de toute évidence, l’argent pourra tout sauver ou presque. C’est ainsi que plusieurs heures après, il préféra quitter la boutique de son amie, pour se retrouver à errer dans son quartier peu de temps après, il était vraisemblablement en train de rentrer chez lui, à en croire le lieu où il se trouve à présent. Et n’ayant guère personne à aller faire chier. Il allait ruminer, espérant retrouver Emery juste histoire de l’entendre râler sur lui, parce que Siham est bien trop calme pour cela, mais il n’avait aucun doute sur le fait qu’elle se retrouverait auprès de son jaloux et prétentieux de mec ! Les mains qui s’agrippent autour du volant, il devrait déjà être rentré depuis bien longtemps, et si il venait à lui arriver quelque chose, il ne pourrait s’en prendre qu’à lui-même. Il serait sans aucun doute moqué par ses autres partenaires de la Caserne, parce qu’ils sont aux premiers rangs pour connaître les enjeux, mais est-ce qu’il y a réellement quelque chose dans sa tête ? Sans aucun doute plus rien depuis quelques années. Il n’y a plus personne qui l’attend sagement chez lui, à le réprimander pour la moindre connerie – à part une éventuelle Escort-Girl mais ils n’ont pas prévu de se voir ses prochains jours, peut-être devrait-il alors prendre de ses nouvelles ? La musique qui couvre la pluie, le regard rivé devant lui, il ne voit guère plus loin que sa voiture, c’est la raison pour laquelle, il ne roule d’ailleurs pas bien vite, mais il semble amusé, et détendu, bien loin d’être le genre à se morfondre chez lui. Le plein phare semble avoir détecté quelque chose, peut-être un animal mais au fur et à mesure qu’il avance vers la dîtes silhouette, Mason s’aperçoit que ce n’est pas qu’une ombre, ni qu’une banale silhouette, mais bien un humain. Il pile devant la personne, de justesse, avant de faire de grands gestes derrière sa vitre en gueulant, « mais ça va pas ! Cassez-vous de la route ! » Et est-ce qu’il serait capable de repartir comme si il n’avait croisé personne ? Il y a quelques années oui sans une once d’hésitation, mais plus aujourd’hui. Il est con, il joue au con, mais il est très loin d’être resté ce bonhomme d’antan qui se croit au-dessus des autres et des règles, désormais. Ca lui aura coûté son couple avec la journaliste, ça lui aura coûté son éternelle solitude, et aussi la raison qu’il est si éloigné de son aîné et de sa sœur qu’il déteste. Mais la silhouette relève le visage, et un moment de recul en même temps que son cœur fait un bond quand il rencontre au même moment son regard. Il tire le frein à main, laissant la clé sur le contact et sort de son véhicule, juste pour vérifier. Vérifier que c’est bien à qui il pense, comme il est capable à cette heure tardive, dans la pénombre avec l’orage et une pluie déferlante tombé sur la Carlson, de penser à elle. « Naomi ?! » Il pose sa paume de main sur les joues de la jeune femme, entourant son visage quand ses doigts effleurent la chevelure de la brune, restant immobile et muette pour l’heure, fronçant les sourcils, qu’est-ce qu’elle fait dans ce piteux état ? « Je peux savoir ce que tu fais là ? » Il n’hésite pas une seconde à retirer son blouson pour le placer sur les épaules de la jeune femme qui semble avoir pleuré, et avoir froid. Il n’ose penser à ce qu’elle a enduré pour se retrouver sous cette pluie, et qu’elle ne lui parle de ce connard de Dan Buckley ! Il n’a même pas remarqué que son ancienne villa à en rendre jaloux plus d’un se situe non loin de là, « viens, je te ramène à la villa… » Et il ne lui laisse pas le choix que de le suivre, l’aidant à s’installer sur le siège passager, avant de faire le tour de la voiture, avant même de redémarrer la voiture, il s’ose, en tournant la tête vers elle, voulant simplement s’assurer de quelque chose : « Nao… Quelqu’un t’a fait quelque chose ? » Ses traits sont tirés, et cette voix est implacable, il n’est rien pour elle, elle n’est rien pour lui, et il ignore totalement ce que signifie leurs nuits dans le même lit, mais il suffirait d’un mot, d’un seul mot pour qu’il vrille totalement. Protecteur, il l’a toujours été avec elle, quand bien même il a conscience qu’elle n’a certainement pas besoin de lui pour jouer ce rôle.
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Message(#)the night everything fell apart (mason&naomi) EmptyMar 16 Jan - 21:19

Naomi Carlson n’était plus que l’ombre d’elle-même. Abattue par un passé qu’elle avait soigneusement choisi d’ignorer en espérant que cela le ferait disparaître, elle avait naïvement cru que ses actes répréhensibles ne seraient jamais découverts. La seule personne qui aurait été capable de témoigner de ses méfaits reposait au cimetière depuis de longs mois et, pour sa part, elle n’admettrait jamais ses fautes à voix haute. À quoi bon remuer le passé ? Ça n’apporterait rien de bon. À tort, elle s’était crue en sécurité ; ce soir, une plongée dans une boîte de souvenirs lui avait prouvé qu’il n’en était rien. Elle s’était enfuie de chez elle, d’abord pour éviter d’avoir à supporter le regard peiné d’AJ, ensuite pour se venger de Dan. Debout au milieu de la chaussée, blessée par une chute, et alors qu’une voiture arrivait sur elle à vive allure, sa dernière pensée fût qu’elle se trouvait aussi pitoyable que ridicule.


« Mason. » Souffla l’Australienne, alors qu’elle croisait le regard inquiet de son interlocuteur. Même s’il avait encadré son visage de ses mains masculines, elle peinait à réaliser qu’elle était là, en compagnie d’un homme qu’elle connaissait bien, debout au milieu d’une route où on ne voyait presque rien. Elle avait vu sa dernière heure arriver : d’abord avec crainte et puis, étonnamment, avec une pointe de soulagement. Encore une fraction de seconde, et ce serait le néant. La fin absolue, et l’immédiate cessation de la souffrance qui lui nouait les entrailles. Mais les mains qui encadraient son visage diffusaient une douce chaleur. Soudainement, elle réalisa que le destin ne lui avait pas fait de faveur ; elle devrait vivre avec ses péchés, et avec son amer sentiment de culpabilité. « Mason. » Répéta-t-elle en déposant ses paumes sur les mains du sportif, prenant cette fois-ci conscience de sa présence. En guise de réponse à sa question, elle secoua la tête et souffla : « Je sais pas. » Elle était comme déconnectée de la réalité, pour le moment. Le froid commençait à l’anesthésier, et elle avait l’impression de perdre le fil de sa réflexion. Que faisait-elle là, au juste ? « Et toi ? » Demanda-t-elle, alors que le poids de la veste du sportif venait peser sur ses épaules. Que faisait-il là, au beau milieu d’une tempête qui s’annonçait dévastatrice ? Pourquoi était-il dehors, alors qu’il aurait dû se barricader pour les prochaines heures ? Elle secoua vivement la tête lorsqu’elle l’entendit lui dire qu’il allait la ramener. « Ce n’est pas nécessaire. J’ai des choses à faire, et… » Inutile de chercher à le convaincre — sa main s’était logée dans le creux de son dos, et exerçait une légère pression pour la forcer à avancer. Il n’était apparemment pas prêt à écouter ses arguments, et encore moins à céder à ses caprices. Elle frissonna, baissa les yeux et remarqua qu’elle était littéralement trempée. L’eau ruisselait sur sa peau, et collait ses vêtements à son corps. Mason la fit s’installer sur le siège passager, et revint prendre sa place de conducteur. Il n’avait pas encore remis le contact, mais ses mains maintenaient fermement le volant — ses jointures étaient devenues blanches, signe qu’il s’y agrippait. Et elle comprit pourquoi, une seconde plus tard, lorsqu’il l’interrogea sur un potentiel mal qu’elle aurait pu subir. « Non. » Murmura-t-elle à voix basse, alors qu’elle se mordait l’intérieur de la joue pour ne pas pleurer. Malheureusement pour elle, elle n’était pas sûre d’être capable de se retenir bien longtemps, surtout s’il persistait à lui poser des questions. Elle frissonna de froid, glacée par le désespoir qui coulait dans ses veines. Elle replia ses jambes abîmées par la chute sur le cuir du fauteuil de la voiture de Mason. Sa tête était tournée vers l’extérieur, comme pour admirer le paysage — alors que la pluie tombait sans discontinuer depuis de longues minutes maintenant, rendant les environs flous. Mais elle ne pouvait tout bonnement pas supporter de voir le regard plein de pitié du sportif se poser sur elle. C’était trop. « C’est moi qui ai fait quelque chose à quelqu’un. » Finit-elle par dire, avant de poser une main sur sa bouche. Les perles salées roulaient sur ses joues hâlées, et elle passa rapidement les mains sur son visage pour essayer de masquer son désarroi. Surtout, ne pas craquer. Tenir bon. Ne pas penser aux Buckley. Elle sentit sa gorge se serrer, et ses entrailles se nouer. Le sportif rentra sa voiture dans son garage, et Naomi resta parfaitement immobile. Elle ne voulait pas sortir de l’habitacle, elle ne voulait pas se confronter au monde extérieur. Mais l’Australien ne l’entendait vraisemblablement pas de cette oreille, puisqu’il venait d’ouvrir la portière pour l’encourager à bouger. « J’ai merdé, Mason. » Confessa-t-elle en tremblant. Elle baissa la tête, incapable de retenir plus longtemps son émotion. Elle s’en voulait. Elle s’en voulait terriblement. Elle aurait voulu disparaître sous terre, effacer ce qu’elle avait fait des années plus tôt. Elle aurait voulu que ses preuves n’existent plus, pour ne plus voir la peine dans les yeux d’AJ. Elle aurait voulu être plus forte, à l’époque. Elle se trouvait idiote, et ridicule. Elle se sentait honteuse. Honteuse d’avoir été faible, honteuse d’avoir eu du désir et d’avoir été transportée par ses hormones, honteuse d’avoir été chercher du réconfort et du plaisir auprès d'un homme qui avait été capable de lui en donner. Ses épaules bougeaient de manière régulière, alors qu’elle était secouée par des sanglots incontrôlables.

@Mason Bradford
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Message(#)the night everything fell apart (mason&naomi) EmptyLun 22 Jan - 13:45

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 « the night everything fell apart »  the night everything fell apart (mason&naomi) 873483867  @naomi carlson & mason bradford.


Ce serait mentir que de prétendre qu’il se doutait de tomber sur elle ce soir-là. Lui-même n’aurait jamais dû se retrouver à l’extérieur de sa villa trop bien protégé, mais le Bradford n’a jamais été l’exemple à suivre. Il n’y a qu’à s’attarder quelques instants sur sa vie pour le constater : il n’est plus que l’ombre de lui-même depuis que Mia l’a quitté, et peut-être le pire dans l’histoire c’est qu’il ne cherche pas à remonter la pente, il ne cherche plus à s’en sortir depuis bien trop longtemps. Naomi a déjà tenté de lui faire prendre conscience des choses et de la vie de rêve qu’il a : ça marche lorsqu’ils se retrouvent dans le même drap et puis, il redevient ce basketteur qui court après la gloire, et qui supporte mal la solitude dès que les rideaux se baissent. Pourtant, auprès de Naomi, il le sent ce cœur qui rebat et cette passion qui l’anime de mille feux. Il le sent ce besoin inévitable d’être auprès d’elle, même quand il sait qu’elle est auprès d’un autre, cette putain de fierté qui l’empêchera de toute évidence de dire tout haut ce qu’il ressent. Les mêmes erreurs, il les reproduira, sans même se soucier de se mener à sa propre perte. Pourtant quelque chose l’effraie ce soir, quelque chose qui lui échappe : il n’a jamais vu Naomi aussi désemparée, où est cette Escort-Girl si sûre d’elle habituellement ? Où est celle qui sait le charmer mieux que personne et le pousser dans ses pires retranchements ? Où est celle pour qui son cœur songe à battre un peu plus fort pendant ses nuits qu’ils savent partager, à bon escient ? « Mason. » Elle souffle, probablement sans prendre conscience qu’il se tient devant elle, qu’il est là plus humain que jamais, le cœur vacillant entre questionnement et crainte. Il ne réalise pas qu’elle est mouillée de la tête au pied, si bien qu’il se retrouve devant elle, à la dévisager sans jamais quitter ses yeux comme pour y percevoir une réalité qui viendrait pourtant à l’effrayer. Peut-être à l’énerver, il n’en sait rien. Il y a toujours eu cette part de fierté en lui, de jalousie aussi pour ses autres hommes qui tournent autour d’elle, quand lui aussi flirt avec des fans ou mêmes quelques mannequins, aussi jolies qu’écervelés sans doute. Mais elles ne sont pas Naomi, et ne peuvent pas prétendre au même engouement de sa part : Naomi dure dans le temps. Il ne se lasse jamais de cette conquête, pour laquelle, il quitterait n’importe quelle autre femme pour venir la retrouver : le lui avouer ? Jamais ! « Mason. » Il prend lui aussi conscience que derrière ce masque presque parfait dans lequel la jeune femme se glisse depuis des années, elle est comme toute les autres femmes qu’il a fréquenté, elle aussi à ses peurs, ses craintes, et ses propres blessures. Elle aussi a un cœur qui bat, qu’on malmène peut-être à cause de sa prestance, de sa carrure, de son métier. Elle vient effleurer ses mains en déposant les siennes sur celles du Basketteur et ça lui suffit pour se dire qu’elle ne le repousse pas, qu’elle ne le rejette pas, malgré probablement ce besoin de vouloir se retrouver seule, ou peut-être pas. C’est peut-être une sorte de cri de désespoir, un SOS parmi tant d’autre. « Je sais pas. » C’est pas ce qu’il veut entendre, et sa moue qui se lit sur ce visage lui prouve bien qu’elle doit faire un chouia effort pour qu’il la croit, un minimum. « Et toi ? » Un soupire sort des lèvres du basketteur, « cherche pas à changer de sujet… » Il fronce les sourcils, elle le connait au minima le genre protecteur sur les bords et davantage quand ça la concerne, mais il n’irait pas dans son sens cette fois, quand bien même son regard le lui demande sûrement. « Moi je vais bien, mais je peux pas en dire autant de toi, Nao… » Et il se fiche bien de se retrouver tremper à son tour, elle le méritait bien à ses yeux, « je m’inquiète… » Il lui ouvre une porte d’accès pour qu’elle vienne peut-être à se laisser elle aussi à quelques confidences, ce qui n’est pas rare entre eux, mais généralement les confessions sur l’oreiller sont les meilleures, il se contenterait d’être sous la pluie ou dans sa bagnole cette fois. « Ce n’est pas nécessaire. J’ai des choses à faire, et… » Elle connait suffisamment Mason Bradford pour se douter qu’il serait de toute façon hors de question pour qu’il remonte dans sa bagnole sans elle, et la planter là, dans cet état. Evidemment, et il espérait qu’au fond elle le savait. Finalement elle monte dans la voiture sans trop rechigner, se laissant porter par ses gestes, et à son tour, Mason grimpe côté conducteur, fronçant les sourcils devant sa précédente révélation, il lui demande sans savoir si il attendait réellement une réponse de sa part, « qu’est-ce que tu as à faire ? » Cette question lui pendait au nez, une évidence dont elle serait que peu surprise sans aucun doute. Peu habitué à la voir ainsi, il était obligé de poser cette question qui le démangeait autant qu’elle le sortirait de sa colère. « Non. » C’est dans un soulagement qu’il ne cache même pas, échangeant un regard avec Naomi avant qu’elle ne préfère détourner le regard. Elle n’avait certainement pas pour habitude de se laisser percer à vif ainsi, et il ne comprenait que trop bien ce besoin qu’elle a, de vouloir tout garder pour elle. Son regard se dériva sur ses genoux abimés qu’elle vient pourtant replier sur elle, « j’ai de quoi te soigner à la maison, on peut y aller ? » Qu’il se contente de demander, sans vouloir la heurter, ni venir perturber son quotidien visiblement bouleversé. Après un hochement de tête de la Carlson, il poursuivait son chemin avant d’arriver devant chez lui quelques minutes plus tard, devant le silence dans l’habitacle, que l’Escort Girl vient perturber. « C’est moi qui ai fait quelque chose à quelqu’un. » Est-ce que c’est égoïste de sa part que d’être soulagé devant cet aveu ? Il serait parti en trombe pour régler l’affaire à sa manière si elle le lui avait demandé, si elle avait laissé sous-entendre un quelconque problème, davantage si un quelconque homme serait mêlé à une histoire de près ou de loin avec elle. Et le fait que Dan soit enterré ne changerait rien à la donne ! La voiture dans le garage, il ne lui laisserait pas le choix que de le suivre. « J’ai merdé, Mason. » Il vient à récupérer sa main pour la tirer vers lui, restant dans un parfait silence avant que la portière se referme sur elle-même et que les deux amants rentrent dans la villa, « on est tout seuls, mes deux colocs ne sont pas là, tu peux rester autant de temps que tu veux ok ? » Il cherche à accueillir sa bénédiction tandis qu’il fronce les sourcils, se rappelant alors ce qui s’est dit dans la voiture, et plus encore, quand elle est sortie du véhicule. « Je comprends rien Nao… » Il ne la forcerait pas à parler, si elle n’en n’avait pas envie, mais selon lui, ça lui ferait du bien. Et question d’emmerde, il s’y connaît le Bradford, il n’y aura pas vraiment de jugement de sa part. « Tout peut se réparer tu sais… » Ou presque, parce que lui, n’est pas arrivé à totalement se réparer entièrement et tout seul. « Tu veux bien t’asseoir un instant, le temps juste que je joue au parfait infirmier ? » Il glisse un léger sourire, l’important pour lui à cet instant, c’est qu’elle soit près de lui, le reste aussi grave qui puisse être pour elle, ne sera qu’éphémère à ses yeux. Il la laisse un instant le temps de filer dans la salle de bain pour récupérer quelques compresses, du spray antiseptique et des pansements.
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Message(#)the night everything fell apart (mason&naomi) EmptySam 10 Fév - 21:46

« Je sais pas. » Répondit-elle en secouant la tête, alors que son interlocuteur lui demandait ce qu’elle avait à faire. Que pouvait-elle faire pour s’extirper du marasme dans lequel elle était plongée ? Dan n’était plus là, et elle ne pouvait décemment pas aller saccager sa tombe. Lara, sa précieuse amie, ne pourrait pas l’aider — pas sur ce coup. Elle se retrouvait donc seule, désespérément seule. Mais au fond, ne l’avait-elle pas toujours été ? L’esprit de Naomi divaguait, et c’était à peine si elle avait conscience de son enveloppe corporelle. Ses souvenirs étaient flous, et elle n’éprouvait plus la moindre sensation physique. Alors, quand Mason lui indiqua qu’elle avait vraisemblablement besoin d’être soignée, elle ne comprit pas immédiatement. « Me soigner ? » Elle étendit ses bras, qu’elle regarda d’un air absent. Elle retourna ses paumes de main, en vérifia l’intérieur, et constata qu’aucune perle de sang ne luisait. « Je suis blessée ? » Demanda-t-elle, avant de se pencher vers le rétroviseur pour observer son visage. Bien qu’elle soit désormais à l’abri du temps exécrable, l’eau continuait de ruisseler le long de ses joues. Du sommet de son crâne, des gouttes d’eau continuaient de glisser tantôt le long de ses cheveux ou de ses joues, jusqu’à se perdre dans son décolleté. « Merde. » Commenta-t-elle en passant ses mains sur ses genoux égratignés. Elle laissa échapper une plainte de douleur, qu’elle tenta d’amoindrir en se mordant les lèvres. Elle se sentait minable, et ridicule : si elle ne pouvait plus compter sur son physique, que lui resterait-il ? De quoi allait-elle vivre, et comment allait-elle vivre ? Elle n’avait pas de situation, elle n’avait pas de famille, elle n’avait pas de compétence. Si son corps venait à lui faire défaut, alors elle n’aurait plus aucun argument, plus aucune raison d’être. Décidément, cette soirée était aussi catastrophique que dramatique ; c’était comme si son monde s’écroulait.


Le trajet avait été court, mais avait été propice à la confidence. Ou, en tout cas, à quelques bribes de confidences décousues, qui ne devaient pas tellement faire sens pour le basketteur. Désormais à l’abri, les deux adultes sortirent de la voiture et se dirigèrent vers l’espace de vie principal de la maison. « Tes colocataires ? » Répéta-t-elle en écarquillant les yeux, se remémorant de sa dernière visite chez Mason. Elle avait l’impression que c’était une autre époque, tant les circonstances étaient différentes. « Ils ont emménagé quand ? » Demanda-t-elle, se souvenant très précisément du manque de discrétion dont ils avaient pu faire preuve. « Je ne devrais pas être là, et encore moins rester. » Fit remarquer l’escort-girl, en jetant machinalement un coup d’oeil autour d’elle. Elle s’attendait presque à ce que les colocataires de Mason apparaissent soudainement, et lui fassent comprendre qu’elle n’était pas la bienvenue entre ses murs. « S’ils revenaient, ils n’aimeraient probablement pas trouver une inconnue ici. » Et elle ne pourrait pas les blâmer, à vrai dire. Elle s’apprêtait à avancer un énième argument, quand Mason la fit s’asseoir sur une chaise. Elle secoua négativement la tête, et les larmes revinrent envahir ses prunelles azurées. « Parfois, il est trop tard pour réparer les choses. » Elle se mordit l’intérieur de la joue, et déglutit avec difficulté. Sa gorge était douloureuse d’avoir retenu ses sanglots et, une fois de plus, les barrières cédèrent. Elle se trouvait idiote. Idiote de ne pas savoir se contenir devant témoin. Idiote de ne pas être en mesure de prendre ses jambes à son cou pour fuir. Idiote d’avoir commis une telle faute, des années auparavant. Comment avait-elle pu s’imaginer que tout ça était derrière elle, et que ça ne resurgirait jamais ? Elle avait été bien naïve, sur ce coup. Et à cet instant précis, elle aurait voulu disparaître, pour ne plus jamais revoir le sportif, qui faisait preuve d’une patience exemplaire avec elle. Elle inspira profondément, puis expira calmement. Elle répéta l’opération à plusieurs reprises et, après s’être assurée que le plus gros de ses larmes était passé, elle se lança : « Désolée, c’est ridicule. » Murmura-t-elle, après avoir passé ses doigts sur ses joues. Elle faisait sécher les dernières traces de sa faiblesse, les dernières preuves de ce moment où elle s’était écroulée. Nombreux auraient été ceux qui auraient pris la fuite ; Mason, lui, était resté. « D’accord. » Accepta-t-elle en haussant les épaules. Que pouvait-elle faire d’autre, de toute façon ? Fuir ? Il ne la laisserait jamais faire. Dehors, la tempête faisait rage et les prochaines heures seraient encore plus compliquées. Alors que le sportif disparaissait momentanément de son champ de vision pour aller chercher de quoi la soigner, elle fit un parallèle ironique entre le temps dehors, et son état psychologique. Ce soir, les deux se conjuguaient à merveille.


Elle n’avait pas l’habitude qu’on prenne soin d’elle, Naomi. D’ordinaire, c’était plutôt elle qui prenait soin des autres — et notamment des hommes. Un rôle dans lequel elle s’était glissée des années plus tôt, et qui avait fini par lui aller comme un gant. Mais quand pour une fois, on lui retournait la pareille, elle ne pouvait s’empêcher d’être déstabilisée. Qui, si on exceptait AJ, avait si prévenant à son égard ? Et surtout, depuis quand n’était-ce pas arrivé ? « Pourquoi tu es si gentil avec moi ? » Demanda la brune, alors que le basketteur était de retour dans la pièce, et s’agenouillait face à elle pour la soigner. Elle frissonna en le sentant tapoter une compresse sur l’un de ses genoux, et serra le poing pour ne pas laisser échapper un petit cri de douleur. Elle préféra se soustraire à cette vision, et bascula la tête en arrière pour ne plus voir les gestes de Mason. « Hein ? Pourquoi ? » Insista-t-elle, alors qu’il se redressait et se détournait d’elle. Il se dirigea vers la poubelle, dans laquelle il jeta les détritus de ses compresses. « Je ne le mérite pas. » Souffla l’escort-girl en se mettant à son tour debout. Elle fit quelques pas en direction de la baie vitrée, et se positionna devant. Les branches des arbres bougeaient inlassablement, balancées de droite à gauche et de bas en haut par les vents violents. Elle frissonna, entoura son buste de ses bras pour chercher un peu de chaleur.


@Mason Bradford
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Message(#)the night everything fell apart (mason&naomi) EmptyDim 18 Fév - 15:37

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 « the night everything fell apart »  the night everything fell apart (mason&naomi) 873483867  @naomi carlson & mason bradford.


Ce serait mentir que de dire que Mason avait été habitué à croiser Naomi de la sorte. Il la connaissait depuis quelques années. Il la connaissait depuis assez longtemps pour savoir ce qui habituellement se tramer au fond d’elle. Mais aujourd’hui, il semble perdu lui aussi. Laissant alors cette pluie tombait sur lui, il ne reconnaissait pas son amie, et ne comprenait encore moins où elle souhaitait en venir. Ses mots sont décousus, irrationnels, alors qu’elle n’avait probablement habitués personnes à ça de sa part. Mason ne la quitte pas du regard, cherchant à ce qu’elle pose elle-même ses yeux dans les siens, peut-être pour y lire ce qu’il désire savoir, sans même qu’elle n’est besoin de se pencher sur le morceau, peut-être parce que ce serait plus simple pour tout le monde. Et surtout pour lui, qui déteste s’ouvrir aussi aux autres, et qui se cache toujours entre ses murailles pour ne pas qu’on le perce trop vite, et trop facilement. Pourtant si il y avait une personne sur cette terre, une foutue personne capable de lire en lui, c’est bien celle qui se trouve à présent devant lui. Mais il est plus facile de ne rien voir, il détruit de toute évidence chacune de ses relations, et se rend avec une aisance particulière coupable de tout, pour s’épargner cette vie qu’il n’est pas certain de mériter. Elles finissent toute par le détester. « Je sais pas. » Il fronce les sourcils devant ses mots, c’était pas ceux-là qu’il avait envie d’entendre, besoin de connaître. « Alors viens… » Un chuchotement, une voix basse, mais Naomi reste statique, relevant ses yeux d’un air étonné, « me soigner ? » Elle s’en était même pas rendu compte, si bien que le basketteur reste silencieux. « Je suis blessée ? » Il aurait besoin de la serrer contre lui, de la savoir en sécurité contre lui à cet instant, comme si elle était devenue cette frêle personne ayant besoin de soutient, quand elle fût elle-même d’un réconfort inébranlable, d’une protection sans faille par le passé. Et si il pouvait lui rendre la pareille il n’hésiterait pas une seconde, pas seulement par sympathie pour elle, pas seulement parce qu’il tentait de s’assagir. Mais parce que son cœur s’emballait toujours un peu trop en sa présence et qu’elle le rendait différent. Il ne saurait réellement décrire la chose, mais il se sentait différent en sa compagnie, capable de déplacer des montagnes quand elle fût pendant des années bien plus qu’une bouée de sauvetage. « Merde. » Qu’elle se contente de dire devant son acceptation de la chose : le genou égratigné, et cette douleur qu’il pourrait percevoir quand bien même elle cherchait à ne pas le montrer. « Ne restons pas là… » Et elle se laissa à présent tirer jusqu’à la voiture, le trajet fût silencieux ou presque. Elle ne laissa aucun espoir, aucune alternative pour qu’il comprenne grand-chose, mais n’en a-t-il pas eu l’habitude avec elle ? Habituellement, c’était surtout pour retrouver leurs corps l’un contre l’autre, et leurs baisers faire le reste. Mais il en apprendrait davantage aujourd’hui, si elle lui laissait entrevoir un peu davantage ses soucis du moment.

Elle questionne, en rentrant dans la villa, « tes colocataires ? » Il acquiesce d’un signe de tête, avant qu’elle s’offusque de la chose : comment n’avait-il pu rien dire ? « Ils ont emménagé quand ? » Ca ne change rien à ses yeux, Naomi était toujours en droit de venir le rejoindre dans cette villa, et plus encore dans sa chambre. Connaissant les deux autres femmes, elles ne l’épargneront pas de ragots en tout genre. « Emery ça fait un petit moment, Siham depuis quelques semaines. » Qu’il confesse, mais en réalité c’était bien le cadet de ses soucis, à présent. Aucune d’elles n’étaient là. Une bien trop occupée avec son petit copain à qui elle a offert une seconde chance, l’autre doit être avec son fils, dans sa famille ou chez des amis. Mason savait juste qu’il serait seul chez lui. Et ça lui allait parfaitement. « Je ne devrais pas être là, et encore moins rester. » Il fronce les sourcils, elle s’attendait à quoi ? A ce qu’il la laisse sortir dehors par ce temps-là avec autant de facilité ? Devant son silence, Naomi poursuit, peut-être décidée à sortir elle-même, sans que le basketteur ne lui donne satisfaction, « s’ils revenaient, ils n’aimeraient probablement pas trouver une inconnue ici. » Il s’approche avec douceur d’elle, complétant la distance, avant de récupérer une de ses mains. « Je refuse que tu partes… » Pas comme ça, pas après tout ça. Pas pour ses raisons surtout. Il savait que de toute évidence ni Siham ni Emery feraient ça, elles n’avaient pas ce monopole-là. Il acceptait que le fils de Siham reste chez eux, il acceptait que le crétin de petit ami de Em reste aussi, alors si on lui prétextait un truc contre Naomi, ça irait mal, très mal cette histoire, c’est certain. « Dehors c’est la tempête, tu repartiras quand ce sera plus calme, ok ? » Il souffle doucement, en l’installant doucement sur l’une des chaises, lâchant alors sa main quelques instants. Prêt à quitter la grande pièce de vie pour récupérer de quoi la soigner, il fût stoppé dans son élan par sa phrase qui en disait long sur ce qu’elle avait sur le cœur. « Parfois, il est trop tard pour réparer les choses. » Il ne comprenait rien, vraiment pas grand-chose, et pourquoi elle s’est retrouvé sous la pluie avec. Il aimerait en savoir plus, qu’elle se confesse un peu plus à lui. Mais en a-t-il le droit de le lui demander ? Il l’observait silencieusement, alors qu’elle cherchait à se calmer. Expirant, inspirant, séchant ses quelques traces sur son visage. « Désolée, c’est ridicule. » Il n’était pas d’accord, évidemment, pas qu’il cherchait à aller contre elle, mais il fît un signe négatif de la tête, « tu n’as pas à t’excuser, ça arrive au meilleur, visiblement… » Il souffle doucement, un léger sourire aux lèvres. Non il ne la reconnaissait pas vraiment, mais elle avait bien le droit elle aussi, à ce genre de chose, après tout ce qu’il lui avait montré de sa part. Pour l’heure, il voulait simplement qu’elle reparte sur ses deux jambes. « D’accord. » Qu’elle acquiesce alors qu’il disparaît un bref instant avant de revenir dans la pièce. Ses mains propres, il s’appliquait comme assez rarement dans ce domaine, lui le je m’en foutisme de base, s’avère finalement avoir des dons en la matière, ou peut-être ne laisse t’il pas faire voir son côté pompier plus que jamais. Il en a vu d’autres, des biens pires. Mais n’en souhaitait pas tant pour la Carlson. Désormais que la compresse reposait contre son genou, il mit un petit pansement, avant de se relever pour tout rassembler sur la table. « Pourquoi tu es si gentil avec moi ? » Il ne détourna pas la tête vers elle, préférant rester silencieux devant cette question qui le dérange peut-être. Il n’a pas l’impression d’être forcément gentil, il ne force rien en sa présence et c’est peut-être ça, qui le fait fuir. « Hein ? Pourquoi ? » Elle réitère sa question alors qu’il hausse les épaules, avant d’avouer, avec banalité. « Je fais juste mon boulot… » C’était la phrase facile, la réponse qui n’impliquait rien de lui. Une approche qui se voulait pourtant de bonnes intentions : mais il n’en était pas capable, préférant montrer souvent le pire de lui que du meilleur. « Je ne le mérite pas. » Face au robinet, il venait de jeter les papiers et la compresse à la poubelle, et tournait le dos à Naomi qui venait de se relever, elle s’était dirigé à l’opposé de lui, fixant l’extérieur sombre du jardin. Il mit quelques instants pour revenir vers elle, et machinalement, enveloppe la taille de l’Escort de ses bras, « pourquoi tu es si dur envers toi-même ? » Qu’il demande à son tour. Il aurait aimé pouvoir lui répondre plus directement, et faire parler davantage son cœur, mais il n’en était pas capable. Pas quand il pouvait profiter de la situation en sa faveur, pas pour Naomi. « Si tu veux passer la nuit ici, j’ai une chambre de libre pour toi. » Il lui laissait le choix, « ou je peux te ramener chez toi, mais on prendrait des risques… » Et il sourit devant cet aveu, il en serait pourtant capable si elle le lui demandait. « Qui t’a mis dans cet état Nao ? » Il avait besoin de savoir, quand bien même n’était pas persuadé de savoir se contrôler ses prochains jours.
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Message(#)the night everything fell apart (mason&naomi) EmptySam 9 Mar - 9:05

Elle n’avait jamais pensé que Mason serait du genre à se mettre en colocation. Elle l’avait toujours imaginé en loup solitaire, aimant sa tranquillité. Le sportif cachait-il des facettes de sa personnalité, lorsqu’il était en compagnie de l’escort-girl ? C’était bien possible : après tout, tous deux jouaient un rôle. Un rôle que ce soir, Naomi était bien incapable de composer. Se sentant de trop dans cette maison qui n’était pas la sienne, elle tenta de convaincre le basketteur que la meilleure chose à faire pour elle était de partir. Une suggestion qu’il balaya d’un revers de main, à grand renfort d’arguments cohérents. Sans être convaincue, la brune se fit pourtant docile : elle laissa finalement Mason s’éloigner, pour revenir et soigner par sa blessure au genou. « Tu es basketteur. » Répondit simplement Naomi, perplexe face à la réponse de Mason. Elle ne voyait pas tellement le rapport entre le sport, et le fait de soigner les gens. Mais elle manquait probablement de lucidité, ce soir : elle était complètement déphasée, complètement perdue. Son comportement oscillait entre des pics d’agacement et de détresse. Elle était restée immobile sur sa chaise, avant d’aller se positionner face à la baie vitrée. Dehors, la tempête faisait rage. Le vent faisait plier les branches des arbres, et les bruits laissaient présager le pire. Elle eut un frisson, et noua machinalement ses bras autour de son buste, espérant diffuser un peu de chaleur dans ce corps abîmé. Elle contempla le chaos de l’extérieur, et sentit son estomac faire un bond dans ses entrailles lorsque son hôte fit passer ses mains sur sa taille. « Je ne suis pas dure, Mason. Simplement réaliste. » Souffla-t-elle à voix basse, comme si elle confessait un péché dont elle n’était vraiment pas fière. Et, d’une certaine façon, c’était le cas. « Les femmes comme moi ne méritent pas d’égard. » Elle faisait implicitement référence à sa condition d’escort-girl. Elle passait son temps à jouer la comédie, pour séduire ses clients. Elle vendait son corps au plus offrant, bien souvent. Mais que restait-il, une fois que les apparences n’avaient plus lieu d’être ? Une enveloppe vide et creuse, souvent seule, qui cherchait un sens à sa vie. Son regard ne quittaient pas les éléments qui se déchaînaient, et la pluie qui tombait sans discontinuer en un rideau presque opaque. Alors, quand Mason suggéra qu’il était prêt à la ramener chez elle si elle insistait, elle secoua la tête. « Non. » Murmura-t-elle en guise de réponse. Qu’elle prenne des risques était une chose ; qu’elle en fasse prendre à une tierce personne était inconcevable. Elle n’était pas aussi égoïste qu’on pouvait le penser, Naomi. « Je resterai ici ce soir. Et je partirai quand la tempête sera terminée. » Elle n’allait pas l’obliger à déployer des trésors d’inventivité pour la retenir, et lui faire comprendre que c’était ce qu’il y avait de mieux pour elle. Elle le savait pertinemment ; seulement, elle avait perdu toute notion de rationalité. Si elle pensait que sa réponse suffirait à détendre Mason, elle se trompait : une autre question le taraudait. Qu’avait-il bien pu arriver à Naomi Carlson pour qu’elle soit aussi désorientée, aussi déboussolée ? « Feu Dan Buckley. » L’ironie la saisissant, elle gloussa et secoua la tête. Bien que mort et enterré depuis plusieurs années, il parvenait encore à lui créer des tourments. Elle était persuadée qu’à cet instant précis, si un autre monde existait, Dan était en train de se foutre de sa gueule en la pointant du doigt. « Il y a des années, j’étais en couple avec le frère de Dan. J’étais amoureuse de lui, mais… » Elle soupira, et admit : « Notre intimité n’était pas exceptionnelle. » Comment en était-elle venue à parler de ça avec Mason Bradford, au juste ? Elle qui avait toujours voulu lui faire croire qu’il était le seul et l’unique… Son image allait en prendre un coup sévère. « J’ai commencé à douter. De moi, de l’effet que je pouvais faire aux hommes. Et Dan était là, à ce moment précis. » Au bon endroit, au bon moment. En quelque sorte. « On se connaissait déjà d’avant, et… Disons que j’ai pu être rassurée. » Pas besoin de lui faire un dessin ; Mason n’était ni naïf, ni idiot. Et Naomi n’était pas en capable d’admettre à voix haute qu’elle avait écarté les cuisses pour tromper son petit-ami avec le frère de celui-ci. Elle ricana, d’un rire sans joie. « C’est arrivé à quelques reprises. » Et c’était peut-être ça, finalement, qui lui faisait le plus honte : d’avoir commis le péché de chair plusieurs fois, tout en sachant pertinemment que c’était mal… Mais que son corps réclamait ardemment quelque chose que son petit-ami ne voulait pas lui offrir. « Et il y a des preuves. » Comment avait-elle pu oublier que des clichés d’eux s’embrassant à pleine bouche existaient ? Sans compter les potentielles autres — maintenant qu’elle y pensait, Dan ne l’avait-il pas immortalisée enroulée dans ses draps, un matin de printemps ? Mais le pire, c’était encore cette vidéo qu’ils avaient tourné, un soir d’ivresse. « Je pensais qu’elles avaient été détruites, mais maintenant, je n’en suis plus si sûre. » Mais le mal était fait ; AJ avait découvert la vérité, et lui en voulait désormais à mort. Serait-il un jour capable de lui pardonner ? De la regarder en face, sans voir l’ombre de son frère ? Elle ne lui demanderait pas de comprendre ; seulement d’essayer de faire la part des choses. « Tu comprends maintenant ? » Demanda-t-elle en baissant le regard. Elle n’osait même pas regarder dans la vitre, de peur de croiser le regard de Mason, et d’y déceler du dégoût. Craignant qu’il ne s’éloigne, elle superposa ses mains à celles de son interlocuteur, et réclama à voix basse : « C’était il y a longtemps, et je n’en suis pas fière. Ne me juge pas, s’il te plait. » Lentement, elle pivota sur elle-même. Elle se retrouva face au buste du sportif, et releva la tête. Elle avait besoin de savoir si, à son tour, il allait la rejeter comme AJ l’avait fait.


@Mason Bradford
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Message(#)the night everything fell apart (mason&naomi) EmptySam 6 Avr - 20:23

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 « the night everything fell apart »  the night everything fell apart (mason&naomi) 873483867  @naomi carlson & mason bradford.


Mason n'avait jamais vu l'escort girl dans cet état - et il n'aimait pas la voir ainsi. Elle avait toujours eu une assurance hors pair, elle était toujours une femme forte et indépendante, que lui était-elle alors arrivé ? Ça demeurait être une question sans qu'aucune réponse ne lui vienne jusqu'à ses oreilles, mais en réalité, quelles seraient les réponses que Mason serait capable d'entendre et de concevoir ? Aucune sans aucun doute et il n'y avait pas besoin de le connaître réellement pour le deviner. Il n'était pas capable d'entendre le pire, peut-être parce que Naomi commençait à prendre de la place sans qu'il ne veuille réellement le concevoir. Elle avait toujours été spéciale pour lui, et elle était bien la seule avec qui il ne trouvait pas les choses trop répétitives. Elle était la seule en qui, il se confiait réellement et qui connaissait ce que peu de monde ne connait sur lui. Il se montrait tel qu'il était en sa compagnie et ça lui valait parfois une remontrance de la part de l'escort girl, qui n'approuvait pas toujours le laisser aller du basketteur. Elle l'avait disputé, tourné en bourrique pour lui faire un électrochoc mais la réalité c'est que le Bradford est capable de beaucoup pour lui plaire et être dans ses petits papiers. Elle s'installe près de la table et Mason revient vers elle avec ses outils de futur médecin en herbe, pour la soigner. Au fil du temps, il avait fini par apprécier cette seconde vie qu'il menait : pompier volontaire est devenu quelque chose de presque vital et qu'il l'avait aidé à se construire après la mort de son père - bien qu'il ne prétendra jamais à quel point il a pu en souffrir. Et il ne saurait plus se passer au jour d'aujourd'hui de ce second job de coeur. « Tu es basketteur. » Qu'elle répond sans totalement comprendre où il voulait en venir. Mason ne parle pas vraiment de ses exploits aux personnes qui l'entourent et Naomi n'est pas épargné à cette règle d'or. Néanmoins, le basketteur se veut rassurant quand il rétorque simplement, relevant son visage vers le sien sans se relever pour autant, « je suis aussi pompier, Nao,  » qu'il souffle avec facilité sans rompre le contact visuel. Elle est importante dans sa vie Naomi et il serait mentir que de prétendre le contraire. Mais elle reste une femme, une femme qui semble avoir perdu plus qu'un soutient. Qui semble même complètement dépassé par les évènements. Il nettoie toute les plaies qu'elle possède sur son corps, toute ses égratignures. Sauf celles qui lui appartiennent à l'intérieur et Naomi semble en posséder davantage. Elle se relève avant de se positionner devant la baie vitrée, Mason la regarde faire sans venir brusquer quoi que ce soit en se dirigeant lui-même dans la cuisine un court instant. «  Je ne suis pas dure, Mason. Simplement réaliste. Les femmes comme moi ne méritent pas d’égard. » Il fronce les sourcils devant cette révélation, en réalité, le Bradford ne comprend pas vraiment où elle veut en venir. Serait-il en mesure de comprendre réellement ? « Tu sais parfaitement que tous les regards se retournent sur toi. » Elle est belle Naomi, elle est mystérieuse. Elle a toujours su attirer le regard autour d'elle et peut-être même que le basketteur aurait souhaité qu'elle fasse moins tourner les têtes mais Naomi a toujours aimé plaire. Elle ne reste jamais sur ses acquis. Alors qu'à t'il pu se passer pour que cette vie d'avant soit autant ébranlée ? Comme si elle avait tiré un trait sur ce qu'elle était avant. Il se rapproche d'elle, l'effleurant par son dos avant qu'elle ne se retourne vers lui. « Non. Je resterai ici ce soir. Et je partirai quand la tempête sera terminée. » Est-ce que le soulagement peut se lire sur son visage ? Évidemment que oui. Ce n'est pas la peine qu'il tente de cacher quoi que ce soit et il aurait sans aucun doute insisté bêtement pour qu'elle reste près de lui. Quand bien même elle n'est ce soir pas dans son état habituel. Il avait ce besoin d'être là pour elle et de la soutenir sans se douter une seconde de ce qu'elle venait d'endurer.  « Ça me convient... » Il souffle. Finalement, il y avait peut-être encore un peu de raisonnement dans la tête de l'escort girl, elle n'avait pas perdu toute pensée rationnelle. Mais Mason Bradford ne voulait pas rester sur l'inconnu, il avait besoin de savoir, de connaître ce qui anime celle qui partage de temps en temps son lit. « Feu Dan Buckley. » Qu'elle débute légèrement en perdant le regard de Mason, pourquoi est-ce qu'elle lui parle d'un mec mort depuis maintenant plus de deux ans. Presque trois, Mason ne savait pas vraiment la date exacte, si bien qu'il avait complètement oublié le nom et l'existence de ce type. « Il y a des années, j’étais en couple avec le frère de Dan. J’étais amoureuse de lui, mais… » Il écoute attentivement la jeune femme, silencieux. Il n'était au courant de rien Mason. Et à vrai dire, c'était assez rare qu'elle se confie sur son passé Naomi. Pas celui-là du moins. «  Notre intimité n’était pas exceptionnelle. » Il avait bien du mal à songer que Naomi aurait pu vivre une grande histoire d'amour, peut-être parce qu'elle semble aujourd'hui libre de tout, femme indépendante qui ne compte ni ses heures ni ses influences dans ce monde, mais il ressent cette peine, ce besoin de crever l'abcès alors qu'elle tente de tout lui dévoiler. « J’ai commencé à douter. De moi, de l’effet que je pouvais faire aux hommes. Et Dan était là, à ce moment précis. On se connaissait déjà d’avant, et… Disons que j’ai pu être rassurée.. Naomi n'a évidemment pas besoin de lui faire de dessin pour que Mason comprenne quel genre de relation s'est passé entre Naomi et Dan. Et instinctivement la mâchoire du basketteur se crispe à cette pensée. Son corps se contracte aussi. C'est arrivé à quelques reprises. Et il y a des preuves. » Il relève son regard sur le visage de Naomi, surpris.  « Des preuves ? C'est-à-dire ? Il t'a filmé à ton insu ? » Pour Mason, tout reposera sur la faute de cet enfoiré de toute évidence. Il a beaucoup de chance de ne plus être vivant parce qu'il serait certainement parti lui péter la gueule, tempête ou pas tempête. Si d'ailleurs la tempête fait rage à l'extérieur de la villa, ce n'est probablement rien à côté de ce qui se passe dans sa tête. « Je pensais qu’elles avaient été détruites, mais maintenant, je n’en suis plus si sûre. » Silencieux, Mason semble un peu perdu dans tout ce qu'elle raconte. Il a bien compris le plus important, son ami lui en veut, du moins il s'en doute, et certainement qu'à sa place, il aurait réagi bien pire. « Tu comprends maintenant ? » L'escort-girl pose ses mains sur celles de Mason qui sont posées contre sa taille depuis le début du récit, comme signe d'un soutien indéfectible. « C'était il y a longtemps, et je n’en suis pas fière. Ne me juge pas, s’il te plait. » Au bout de quelques longues, très longues secondes, le Bradford sort de ses pensées. Il ne connait probablement pas cet ami en question et c'est probablement mieux ainsi. « Je ne sais pas vraiment quoi dire Naomi, » qu'il ajoute en lâchant tout contact physique avec la Carlson. Est-ce qu'il comprend son ami ? Plus que de raison oui. Et si elle vient de se retourner pour le regarder dans les yeux, Mason semble être un peu perdu avec cette histoire. « Tu devrais lui laisser du temps, il finira sûrement par revenir vers toi. » C'est qu'une question de temps. Mais c'est frustrant pour le Basketteur, beaucoup trop et il doit trouver une porte de sortie. La seule qui lui vient à cet instant est de fuir évidemment. « Tu devrais aller te reposer, je te laisse ma chambre, moi je vais dormir dans le salon. » Qu'il conclu pour rester raisonnable et de toute évidence il n'est pas des meilleurs conseils en ce qui concerne l'amour ou l'attachement ou d'anciennes liaisons.
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Message(#)the night everything fell apart (mason&naomi) EmptyMer 17 Avr - 8:02

« Pas à mon insu… » Répondit l’escort-girl en secouant la tête. Elle préféra éviter le regard de son interlocuteur, persuadé d’y lire un sentiment de dégoût. Pour une raison qui lui échappait complètement, Mason avait toujours été très critique à l’égard des amants de Naomi. Bien qu’il l’ait rencontrée dans le cadre de sa profession, et ayant toujours eu connaissance de ses agissements, il ne l’avait jamais vraiment toléré. Il n’avait jamais caché être possessif ; elle avait donc tout fait pour le conforter dans sa posture d’exclusivité. Mason avait aussi toujours eu ce besoin irrépressible d’écraser les autres, comme s’il avait été en compétition avec eux. Il ne l’était pourtant pas : l’escort-girl n’avait jamais eu de relations tarifées avec le basketteur et, à chaque fois qu’elle se donnait à lui, c’était parce qu’elle en avait envie. Elle ne mentait pas, ne simulait pas : sa relation avec le sportif était sincère. Mais ce soir, elle le savait, il occulterait tout ça pour ne retenir que le pire : qu’elle était l’héroïne d’un film amateur, tourné un soir de perdition avec le frère de son petit-ami de l’époque. Le tableau n’était pas reluisant, elle n’allait pas prétendre le contraire. Elle tenta de le retenir encore un peu, en superposant ses mains aux siennes et en essayant de capter un peu de sa chaleur et de son soutien. Peine perdue. « Mason… » Murmura-t-elle d’un ton presque suppliant, alors qu’elle sentait que la situation lui échappait complètement. Jamais il n’avait été si froid, si distant à son égard. Jamais il ne l’avait traitée de la sorte, comme si elle n’était qu’une étrangère. Alors que ses mains se dénouaient de son ventre, elle sentit aussitôt un froid glacial la happer. Elle vivait son éloignement comme une chute, comme un abandon. Il l’avait soutenue pendant quelques minutes, écoutant religieusement ses confessions sans ne jamais l’interrompre. Il l’avait laissée parler, sans la juger — du moins, c’était ce qu’elle s’était imaginé dans un premier temps. Mais le fait qu’il recule et, par conséquent, prenne ses distances, avait littéralement pesé sur l’estomac de Naomi. Elle pensait avoir trouvé en Mason quelqu’un de fiable, qui la comprendrait et ne la jugerait pas. Maintenant, elle n’en était plus tout à fait sûre. Les femmes comme elle ne méritaient pas d’égard ; elle ne lui avait déjà dit, et elle en avait désormais la confirmation. Elle serra le poing, se mordit l’intérieur de la joue, et prit une profonde inspiration avant de se retourner vers son interlocuteur. Elle sentait bien que tout était en train de se déliter ; mais elle gardait la tête haute. Tôt ou tard, elle sombrerait peut-être — mais elle ne baisserait pas le regard. « Du temps. » Répéta-t-elle, sans trop y croire. Il avait probablement raison ; le temps guérissait les blessures, et faisait des miracles. Elle aurait aimé avoir suffisamment de courage pour lui demander si, dans son cas aussi, laisser le temps passer lui permettrait de refaire un pas vers elle. Le basketteur était particulièrement têtu, particulièrement entêté ; s’il choisissait de la repousser, elle ne pourrait pas lutter. Et, en faisant un pas en arrière pour s’éloigner d’elle, elle comprit que c’était exactement ce qu’il était en train de faire. « D’accord. » Elle accepta l’offre du basketteur, sans rechigner. Elle n’avait, de toute façon, pas la force de lutter contre lui. Pas la force de réclamer sa présence, alors qu’elle en aurait tant eu besoin. « Bonne nuit, dans ce cas. » Sentant que l’atmosphère était devenue plus lourde, la brune s’éloigna de son hôte après un dernier regard. Pas besoin de lui montrer le chemin ; elle le connaissait parfaitement. Dans un état second, elle déambula le long du couloir, sa main ne quittant pas le mur. Elle le longeait, s’y appuyait presque, craignant que ses jambes choisissent à tout moment de ne plus la porter.


Elle poussa la porte de la chambre du sportif, et se dirigea d’un pas hésitant vers sa salle de bain. À chaque pas qu’elle faisait, elle se souvenait des moments qu’elle avait passé ici, dans l’intimité de cette chambre à coucher. Des moments légers, où ils avaient ri, où ils avaient joué, où ils avaient batifolé. Elle retira les quelques morceaux de tissu qui couvraient encore sa peau, et se faufila sous la douche pour nettoyer les traces de sa virée nocturne. L’eau brûlante qui ruisselait sur son corps ne suffisait malheureusement pas à la réchauffer ; elle avait l’impression qu’un vent glacial soufflait au fond de sa cage thoracique. Un froid polaire, qui venait l’anesthésier et la plonger dans un état second. Elle essuya les larmes qui roulaient encore sur ses joues, mêlées à l’eau qui fouettait son visage. Ce soir, sa vie avait été profondément chamboulée. Elle était perdue, sans repère. Elle enfila le peignoir de Mason, et inspira profondément son col pour essayer d’y déceler son odeur. Puisqu’il l’avait condamnée à la solitude, elle cherchait du réconfort dans un maigre artifice. Elle noua les lanières du peignoir et, finalement, alla s’allonger sur le lit du sportif. Elle prit sa place, se positionna sur le côté, et regarda vers l’extérieur. La tempête faisait rage, et elle priait pour une accalmie climatique qui, elle le savait, n’arriverait pas cette nuit. Avec amertume, elle songea au fait que l’accalmie personnelle n’était pas prête d’arriver non plus.


@Mason Bradford
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Message(#)the night everything fell apart (mason&naomi) EmptyDim 28 Avr - 17:08

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 « the night everything fell apart »  the night everything fell apart (mason&naomi) 873483867  @naomi carlson & mason bradford.


La tempête à l'extérieur faisait rage, mais probablement pas autant que dans son propre coeur. Il n'avait pas imaginé une seule seconde en rentrant de chez lui, tomber sur la jeune femme et encore moins devoir faire face à celle qu'il apprécie toujours un peu plus, dans un état second. Il n'avait jamais vu la Carlson avec si peu d'assurance, regrettant même un passé qui est prêt à exploser sous ses pieds. L'échange prenait une tournure inattendue, une tournure qu'il détestait alors qu'il s'était doucement renfermé sur lui devant les aveux de Naomi. Elle n'avait certainement pas besoin de ça Naomi et Mason s'en doutait - il aurait voulu réagir autrement mais elle ne lui laissait aucune autre opportunité, aucune autre chance de le faire. Tant ses mots s'abattent sur lui sans qu'il ne puisse les accepter ni les comprendre. Pourquoi tout lui dire ? Pourquoi tant de transparence ? Et surtout qu'attendait-elle de lui désormais ? « Pas à mon insu… » Ses mots lui sont douloureux. Presque autant que pour elle. Ses mots demeurent dans une lucidité étonnante, alors qu'il aurait peut-être préféré qu'elle continue de lui faire croire qu'il est le seul dans son monde - quand bien même la naïveté ne fait pas partie de ses caractéristiques, il est déjà bien au courant de ce qu'elle fait dans d'autres draps que les siens, et dans d'autres bras surtout. Mais c'est une bombe qu'elle lâche à cet instant. Une bombe dont il ne sera jamais prêt à entendre, encore moins à accepter. Lui qui ne souhaite de toute évidence plus s'attacher, plus ouvrir son coeur, mais n'est-ce pas déjà un peu tard aujourd'hui ? « Mason… »  Il ne peut plus rien faire pour elle, il n'a plus la force d'émettre un quelconque signal ni de lui faire part d'un autre aveu. Plus la force non plus de lui faire croire qu'il s'en contente, cette fois. Il recule, lâche prise. Un premier pas en arrière, un second et il creuse ce précipice devant lui et devant eux. Lorsque certainement elle aurait le plus besoin de compagnie. Mais il ignore si ce dont elle a besoin, c'est de sa compagnie à lui. Tout se mélange dans sa tête et son coeur se serre de n'avoir aucune réponse à cette question. Question qu'il ne posera de toute évidence pas, préférant ignorer ce qui fait rage en lui. Ses mots concernant le frère de Dan demeurent sans aucune conviction de sa part. Il ne le connait pas, ne le connaîtra probablement jamais et ça lui convient parfaitement. « Du temps. » Elle répète ses mots sans accrocher son regard nulle part. Elle les répète sans en être persuadé elle-même. Et comment pourrait-elle l'être ? « D'accord, » c'était la première fois que Mason ne finissait pas dans le même lit que Naomi. Elle ne venait pas assez souvent pour qu'il s'en lasse, là n'était pas le problème, à condition que le risque de s'en lasser serait possible au côté de l'Escort-Girl, ce qu'il doutait fortement. Le problème venait plutôt de ses hommes qu'elle fréquentait, et de cette sensation de ne lui appartenir que pour quelques heures, une nuit tout au plus. Il se demandait de bien des façons comment leur avenir sera fait, mais pour l'heure, c'est évidemment le coeur lourd qu'il la regarde s'éloigner de lui. Immobile, face à cette baie vitrée, comment pourrait-il encore se raccrocher à elle ce soir ? Ce n'était pas qu'une question d'égo mais si il devait être honnête un minimum, il avouerait simplement qu'elle prend bien plus de place qu'elle n'y paraît. Dans sa vie, dans un quotidien souvent mouvementé. Une chose qu'il n'est peut-être pas encore prêt à voir le jour. Il reste silencieux, elle connait le chemin, il n'a aucunement besoin de lui présenter sa chambre, il préfère observer le mouvement de ses branches à l'extérieur - semblable à ce sentiment d'échec qu'il a l'impression de vivre à cet instant.


FIN crypool
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