you got shiny friends since you left town
@Olivia Welch  

 Andrea avait des étoiles plein les yeux. Téléphone à la main elle prenait en photo le moindre détail, des pavés sur le sol, aux barrières en bois, en passant par les maisons miniatures de Hobbiton évidemment. C’était magique de se retrouver là ou l’une de ses saga cinématographique préférée avait commencée. Tout était exactement comme dans les films, il ne manquait que les acteurs. Les jumeaux avaient rapidement pris la fuite pour visiter de plus près l’une des maisons, trop contents de trouver un lieu parfaitement à leur taille, alors que Olivia immortalisait ce moment avec son téléphone avant de le ranger et de lâcher :  « Alors, Jerica, comment ça se passe avec Marceline ? » Jerica… Andy ne disait plus rien, elle avait l’habitude a force, mais chaque fois qu’elle étendait ce prénom sortir de la bouche de sa soeur, elle s’imaginait que c’était elle qui l’avait choisi avec leur ainée. Harper et Olivia avaient forcément poussé les parents à ajouter ce prénom ridicule sur son acte de naissance, ça ne pouvait être qu’une blague de ses grandes soeurs, toute autre explication lui semblait impossible. « Tu peux me le dire, personne ne nous entend. Même pas les deux monstres trop curieux qui nous accompagnent ! » « Tu sais qu’il y a pas grand chose à raconter. Ça se passe bien, comme ça se passe bien avec Steph, Deepika, Amir et tout mes autres potes en fait. » notait-elle d’un air détachée, alors qu’elle prenait une nouvelle photo de la maison devant laquelle les jumeaux étaient, collés à l’une des fenêtres pour voir l’intérieur. Lizzie se tournait vers elle et d’un simple geste de la main elle indiquait la maison voisine où la porte était ouverte. Les jumeaux ne perdirent pas une seconde de plus, s’engouffrant dans la maison pour découvrir l’intérieur. « Et toi t’as pas ce collègue là ? C’est quoi son nom déjà ? Un truc biblique non ? Adam? Joseph ? » Elle n’avait décidément pas la mémoire des prénoms, encore moins d’un gars qu’elle avait croisé vite fait une fois ou deux.

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  « Juste une amie... C'est fou, plus tu le dis et moins je te crois.  » Andrea haussait les épaules. « Tu te fais des films, t’as juste envie que je sorte avec elle parce que tu fangirl. Mais soyons clair : elle est beaucoup trop bien pour moi. Jamais elle sortirait avec une nerd comme moi. Surtout qu'elle doit avoir un choix de fou. Elle doit pouvoir sortir avec Kristen Stewart si elle veut. » lâchait-elle. Non pas qu’elle y ai vraiment réfléchis… n’est ce pas ? Mais sur le papier ça semblait évidant : grande blonde, belle, intelligente, talentueuse et célèbre, face à petit brune qui passait plus de temps devant des écrans que dans le monde réel. Non clairement : leur amitié était déjà surprenante, il ne fallait pas pousser ! Andrea préférait changer de sujet, enfin plutôt parler de la vie amoureuse de sa soeur, qui était bien plus interessante que la sienne. « Tu parles d'Isaac ? » « Ah voilà, c’est ce prénom que je cherchais ! » Elle n’avait vraiment aucune mémoire des prénoms, c’était un vrai problème. Autant elle reconnaissait les gens, autant remettre un prénom sur un visage était mission impossible, même après une décennie, visiblement. « Il est follement amoureux de sa copine, avec posts mignons sur les réseaux sociaux et tout le tintouin. Va falloir que je passe à autre chose !  » Andrea grimaçait immédiatement. « Ah… » lâchait-elle, faute de savoir quoi dire. Ce genre de crush à sens unique elle connaissait trop bien, tout fois elle avait eu bonne espoir pour sa soeur, s'imaginant qu'elle n'était pas aussi malchanceuse en amour qu'elle, mais une fois de plus elle avait été trop optimiste. « L'amour, c'est nul, non ?  » Andrea hochait la tête, silencieuse, observant les alentours. « C’est…. Compliqué surtout. » admettait-elle. « Mais on va te trouver un kiwi. Un rugbyman qui fait le hakka et qui te fera oublier Isaac en un rien de temps. » assurait-elle. « Ou alors on te trouve un Hobbit, mais bon… t’en a déjà deux à la maison. » plaisantait-elle, avant d’ajouter : « Trois quand je suis là. »

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 « Pardon mais en quoi elle est trop bien pour toi ? Elle est peut-être différente, avec son caractère et ses passions, mais elle est pas mieux que toi ! » Andrea grimaçait un peu, pas vraiment convaincu par cette remarque, même si c’était adorable que sa soeur dise ça. « On évolue pas dans le même monde, elle a certainement des standards élevés. C’est pas une diva mais je sais pas…. Elle va au Golden Globes, donc je pense pas qu’elle puisse s’intéressé à une nobody comme moi. » Elle haussait les épaules. Pour Andrea, Marceline devait certainement visé plus haut que de sortir avec une geek comme elle, il n’y avait pas de doute. Et c’était bien normal, elle ne pouvait pas lui en vouloir, Beyoncé ne pouvait décemment pas sortir avec un comptable ! « Et puis de toute façon on est amies. Arrête de chercher un truc là où il n’y a rien. » insistait-elle, pour sa soeur, oui, mais aussi pour elle même, parce que Olivia venait d’ouvrir une porte dans laquelle Andrea c’était engouffrée et imaginer tout ça lui retournait l’estomac. Elle préférait parler de la vie amoureuse de Olivia, c’était plus interessant. « Pas encore un hobbit, j'en ai marre de cuisiner le deuxième petit déjeuner » Andrea pouffait de rire. « Sans oublier la collation de 11h ! » ajoutait-elle en riant avant de reprendre plus sérieusement : « Très belle ref. Je suis fière. » « Je sais pas si tu me trouveras le parfait rugbyman ici, mais en attendant, je me suis inscrite sur un site de rencontre. On verra ce que ça donne » Andrea ne pouvait cacher sa surprise. « Sérieux ? » Elle étudiait le visage de Olivia comme pour s’assurer qu’elle disait bien la vérité. « Genre Tinder ? » ça y est, elle se dandinait presque d’excitation à l’idée d’en savoir plus. « Raconte ! Tu match avec du monde ? Tu parles avec des vieux divorcés ? » Andrea avait une image assez limité des sites et application de rencontre. Elle savait les construire, mais n’aimait pas du tout s’en servir. Sa seule expérience sur Tinder avait été terrible, presque traumatisante. Ont lui avait posé des questions plus que déplacé, on l'avait traité d'islamo-gauchiste et on lui avait demandé son numéro de téléphone pour ensuite lui envoyer des photos non-désirés.... bref, elle n'avait pas envie de retenter l'expérience de si tôt.

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« Le roi d'Espagne s'est marié à une journaliste, avec aucune ascendance noble. Donc des couples qui peuvent sembler étrange, il y en a. Et t'as jamais été du genre à t'arrêter à ce que les autres peuvent penser. » Andrea se contentait de hausser les épaules, pas vraiment convaincu. Elle était pleine de contradiction : à la fois fièrement différente et à la fois anxieuse de se démarquer de trop. Alors imaginer sortir avec une superstar lui semblait être un bon moyen de faire un crise d’angoisse et de finir cloitré dans un ranch au fin fond de l’Australie. Enfin pour le moment ça ne l’empêchait pas de passer du temps avec Marceline. Elles étaient amies. Pourquoi est ce que Liv venait la faire cogiter à ce point sur un sujet qui n’avait pas lieu d’être réfléchi ! « Bien sûr que j'ai de bonnes refs ! Tu déteins sur moi avec ton film préféré. Tu vas même finir par convaincre mes enfants que c'est le meilleur film au monde. » « L’un des meilleurs. Oui. Y’en a plusieurs en même temps. » notait-elle un sourire malicieux collé aux lèvres. « Enfin il faudra qu’ils lisent les livres à un moment aussi. C’est important pour leur culture G. » ajoutait-elle très sérieusement, avant de s’intéresser plus amplement au sujet 'Olivia et Tinder’. « C'est pas tout à fait Tinder, mais j'imagine que tout fonctionne pareil ? Et je rencontre des gens de notre âge, pas que des vieux ! » « ‘notre âge’… » répétait-elle. « Tu sais qu’on a pas le même âge hein? » taquinait-elle déjà, ignorant le contenu de la réponse de Liv pour se focalisé sur cette simple formule.
« Beaucoup trop d'hommes qui veulent t'envoyer leur sexe en photo, c'est terrible. Ils pensent que c'est une oeuvre d'art qu'on rêve toutes de voir ? » Andrea éclatait aussitôt de rire, essuyant une petite larme au coin de son oeil droit. « Mais oui ! J’ai jamais compris pourquoi ils faisaient ça ! » confirmait-elle. « Je pense qu’ils veulent nous montrer qu’on leur fait de l’effet, mais bon… ils peuvent se contenter de le dire à la limite. » La dernière fois qu’elle avait reçu ce genre de photo, Andrea s’en souvient encore, elle était à Mcdonald avec des amis, tranquillement entrain de manger un burger au poulet. Un message ou deux à base de ‘ça va’, ’t’as passé une bonne journée ?’ Et puis paf. Une photo non sollicité de l’engin du garçon. Elle avait manqué de s’étouffer avec son burger. Elle avait frôler la mort et évidemment Deepika avait vu l’écran du smartphone et sans qu’elle n’ai le temps de faire quoi que ce soir, la dick pic avait fait le tour de la table. Etrangement, du coup, c’était devenu un bon souvenir. Même si elle n’avait pas finis ses frites ce jour là. « Des fois, je me dis que la vie de maman célibataire, c'est pas si mal quand on voit certains hommes... Au moins, je suis pas embêtée avec les mamans de leurs copains, et nos discussions où on se plaint d'eux ! » « J’imagine qu’il faut trouver le bon mec. Celui dont tu auras rien de mal à dire en présence des autres mamans. » lâchait-elle avant de reprendre : « Enfin, si cet homme existe. » C’était moins sur. « Parfois je me dis : je vais me focalisé sur les filles, elles sont moins bêtes. Puis après je tombe amoureuse d’un garçon… ou alors je tombe sur une fille qui agis comme un homme. » notait-elle. Les dates foireux elle en avait fait tout un tas, assez pour réalisé que oui, certaines filles n’étaient pas mieux que certains hommes. « Si t'en rencontres un avec qui ça match bien, tu m'en parleras hein ? » demandait-elle alors, plantant son regard dans celui de sa soeur. « Comme ça je te dirais si c'est un red flag ou pas. C'est toujours bien d'avoir une avis externe. » assurait-elle, comme si elle était experte alors qu'elle avait eu que trois véritable relation dans sa vie.

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« On a quatre ans d'écart mon petit bouchon ! Et on est toutes les deux dans la trentaine, donc si, je rencontre des gens de notre âge » Ugh, Andrea grimaçait, c’est vrai qu’elle avait passé le cap des trente ans et que, en soit sortir avec des personnes de trente-cinq ans n’avait rien d’étrange… mais quand même. « Je préfère encore quand tu m’appelles Jerica. » notait-elle. « Petit bouchon c’est vraiment nul. »

« Entre ceux qui fuient quand ils apprennent que j'ai des enfants, et ceux qui veulent me refiler leurs gamins parce que ça doit être un rôle de femme de gérer les devoirs et les douches... Des fois, c'est compliqué de trouver quelqu'un de normal et voulant juste apprendre à me connaître moi. Enfin, remarque, s'ils sont pas à l'aise à l'idée d'enfants, j'aime autant qu'ils le disent dès le départ, ça évite que je me monte la tête pour rien. » Andrea hochait lentement la tête tout en écoutant sa soeur. C’était certain qu’avoir des enfants devait compliqué la tâche. Il devait probablement y avoir plein de trentenaire comme Andrea, qui n’avaient pas encore passé cette étape de vie et qui n’étaient pas vraiment pressés de devenir parents. Enfin… Andrea c’était pensée prête avec son ex, mais c’était un détail. L'amour lui avait fait croire qu'elle pouvait être mère, mais au final, c'était certainement un peu tôt. « Il te faut quelqu’un de sérieux. Un hot dad. » notait-elle, très sérieusement, son regard se perdant sur les arbres au loin. « J'ai envie de te dire que s'il est intéressé par moi, c'est déjà forcément un red flag » Andy lâchait immédiatement un : « Roooooooh » profondément agacée par ce raccourci ridicule. « Et si vraiment il me plaît, j'attendrai un peu avant de vous en parler. J'ai pas envie que tu le fasses fuir en enquêtant sur lui. T'es dangereuse parfois, Jerica ! » « Moi ? Dangereuse ? » Elle se redressait sur le banc, d’un air dramatique. « Non mais il faut bien que je m’assure que c’est pas un psychopathe. On n’est jamais trop prudent. » admettait-elle. « Marceline par exemple y’a rien de louche sur elle en ligne. Quelques fanfics gênantes sur des persos de Glee, mais sinon, elle est clean. Alors que par exemple, une fois je suis allée en date avec un mec super mignon, et une fois chez moi, après quelques recherches, j’ai découvert qu’il avait un fantasme étrange sur les petit poneys. » Elle marquait une courte pause alors que les enfants revenaient vers elles. « Autant te dire que je ne l’ai pas revu. » concluait-elle, alors que Lenny venait déjà s’assoir lourdement sur les genoux d’Andrea. « Tu fais quasiment ma taille, tu peux plus t’assoir là. » ronchonnait-elle en décoiffant la tignasse du gamin. « Bon aller les Hobbits, on va se prendre une glace ? » Encore du sucre, Olivia allait vraiment regretter d’avoir tata Andy dans les parages.

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@Olivia Welch  

« Tu trouves ça nul juste parce que je te rappelle que tu es vieille. » « Non ! » Oui. Clairement, que l’une de ses soeurs, plus âgées qu’elle, ose dire qu’elles avaient le même âge, c’était limite blessant, puis ça rappelait à Andrea que le temps passait trop vite, qu’elle avait déjà trente ans, qu’elle était encore si loin de tout les buts qu’elle c’était fixé dans la vie. Dire qu’enfant, elle pensait à trente ans elle serait marié, propriétaire d’une maison avec un jardin…  Au final elle était seule, vivait en colocation comme une étudiante, avait laissé sa chienne chez ses parents parce que celle ci ne pouvait pas vivre en appartement, et la seule chose de valeur qu’elle possédait était son PC. Enfin bon… chacun son rythme. Il fallait qu’elle se le répète.
« T'as enquêté sur Marceline-qui-est-juste-une-amie ? » « Enquêter c’est trop fort comme mot. » assurait-elle, alors que ses joues viraient légèrement au rouge bien malgré elle. « J’ai juste regardé. C’est elle qui m’a défié un peu aussi. Donc il fallait bien que je lui prouve que je pouvais trouver des trucs un peu honteux de son passer si je le voulais… » sa voix s’éteignait alors qu’elle réfléchissait en même temps à ce qu’elle disait. Ok, peut-être qu’elle était vraiment flippante et bizarre en fait. Les gens normaux ne faisaient probablement pas ça. « Je suis bien contente de n'avoir qu'un instagram à moitié mort comme réseau social. » notait alors Olivia. « Tu sais que même sans réseau sociaux, juste avec ton adresse mail, je peux trouver tout les sites sur lesquels tu t’es un jour enregistrée ? Que ce soit Amazon, Netflix, ton abonnement de bus, l’association des parents d’élèves de l’école des jumeaux… tout est lié de près ou de loin à ton mail ou à ton numéro de téléphone. Rien qu’avec ça on peut déjà deviner plein de chose sur ta vie. » C’est sur qu’entre les dernières commandes en lignes, les sorties extra scolaires des gamins, les factures de téléphone… tout se trouvait en ligne, ou presque tout. Même sans écrire de fanfics bidon et sans poster sa vie sur Instagram, Andrea était capable de trouver bien des infos sur sa soeur en quelques cliques. Infos dont elle ne ferait rien, mais qui, pour une raison obscure pouvait être utiles à d’autre. « Bref. Y’a plein de truc sur moi aussi en ligne aussi de toute façon. C’est impossible de tout effacer. » concluait-elle. Elle avait bien essayé de son côté, d’effacer un maximum de chose, dans le cas où elle s’attirerait des ennuies en jouant les justicière du web, mais rien à faire.
Les deux monstres revenaient à la charge, ayant visiblement fait le tour des habituations Hobbits du coin. « Si tu leur donnes encore du sucre, c'est toi qui gérera le coucher ce soir ! Au moins, ça me laissera le temps de lire ! » « Ok, deal. » ça va que c’était que pour ce soir, ou alors que le temps de leur séjour ici, parce que évidemment au quotidien Andrea ne pourrait pas supporté les jumeaux après trop de sucrerie. « Bon aller, let’s go, je prend mal aux fesses sur ce banc ! » déclarait-elle, soulevant Lenny alors qu’elle se levait du banc.