Le Deal du moment :
SSD interne Crucial BX500 2,5″ SATA – 500 ...
Voir le deal
29.99 €

 (caele #10) happy birthday

Anonymous
Invité
Invité
  

(caele #10) happy birthday  Empty
Message(#)(caele #10) happy birthday  EmptyDim 7 Jan 2024 - 23:03

(le quatre janvier)

(caele #10) happy birthday  Diow
 « happy birthday »  (caele #10) happy birthday  873483867  carl flanagan & adèle shephard.


Refermant la porte de l'agence avec un sourire aux lèvres, elle vient déposer ses affaires sur la chaise dans le bureau avant de s'installer sur son fauteuil face à un ordi encore éteint. Le téléphone en main, elle vient tout juste d'envoyer un message à son super Coloc comme elle aime surnommer Carl depuis qu'il est rentré dans sa vie - ou à peu de chose près, pour lui souhaiter un bon anniversaire et de passer une bonne journée. Il est rare qu'elle ne puisse pas lui dire de vive voix, se glissant désormais dans sa chambre sans de réelle pudeur, profitant de cette amitié qui est devenue une proximité dont elle ne saurait s'en passer désormais. Carl est quelqu'un de bienveillant et elle a pu le constater au fil des semaines et des mois depuis leur rencontre. Presque un an désormais qu'il fait partie d'un quotidien dont elle se plaît, voulant désormais faire en sorte qu'il se sente bien en sa présence. Adèle doit admettre que ses pensées se dérivent un peu trop souvent sur le brun, et que leur proximité de décembre ne lui a pas déplu bien au contraire même. Et pour marquer le coup, elle a même organisé une petite sortie rien que pour eux deux, à la fin de la journée, après leurs boulots respectifs. Elle se retient de lui en parler depuis plusieurs jours, voulant une surprise haut en couleur mais finalement son envie finit par parler pour lui et c'est surtout pour ne pas qu'il est déjà quelque chose d'autre de prévu en ce jour si particulier, auquel, elle ne pourrait pas lui en vouloir si il décidait de rejoindre sa meilleure amie ou même leur autre colocataire - auquel cas évidemment, Adèle ne s'y joindrait pas. Entre Chelsea et elle c'est toujours autant tendu, et ce n'est certainement pas la trêve de la tempête qui aura eu raison de leur mauvais caractère respectif quand bien même le Flanagan aurait laissé sous-entendre à la Shephard que la rouquine allait un peu trop loin dans l'histoire, se décidant d'être transparente avec lui autant que possible, et surtout pour pas qu'il s'imagine être le fardeau de l'histoire. Les autres membres de l'équipe arrivent petit à petit et Adèle se décide de quitter quelques instants son téléphone pour allumer son ordinateur et venir à leur encontre. Elle a déjà quelques tâches à faire et rechercher une maison pour un jeune couple avec deux enfants dont un avec un handicap certain - une tâche qu'elle prend évidemment avec sérieux. Et c'est sans attendre qu'elle se mette au boulot, passe quelques coups de fil, et en réalité la journée passe assez rapidement sans même qu'elle ne s'en rende totalement compte.

Et c'est sans surprise qu'elle arrive la première à la Coloc de façon à préparer leur petit repas. Des quiches individuelles, deux sortes de salades, des petites tomates cerises, une grande salade de fruit en dessert et encore pleins de petites choses par ci et là, le tout déjà soigneusement dans le frigo avant de filer se prendre une douche et de s'habiller. Elle entend déjà la porte d'entrée qui claque alors qu'elle s'est enfermée dans sa chambre et ce n'est que quelques minutes avant que le taxi ne débarque qu'Adèle en sort, avant de retrouver Carl dans le salon. « Oh tu t'es déjà préparé... » C'est une évidence qu'elle sait elle-même quand le brun déteste par dessus tout se faire attendre. La Shephard est bien consciente que lorsqu'on dit une heure à Carl, ce dernier fait en sorte d'être plus qu'à l'heure, voir même avec un brin d'avance et cette fois ne déroge évidemment pas à la règle alors qu'elle se rapproche de lui, un sourire aux lèvres pour venir lui souffler cette fois de vive-voix, avec toute sa chaleur qu'on lui reconnaît, « j'aurai certainement l'occasion de te le re souhaiter plus tard quand on trinquera mais encore une fois, un très jolie anniversaire Monsieur Flanagan. » Distille-t'elle à bon escient et en toute impunité quelques infos par ci et là sur leur soirée tant mystérieuse aux yeux du principal concerné, et quand on voit sa robe légère on se doute peut-être du lieu où ils vont aller. Pour autant, bien déterminée à ce qu'il le découvre au moment venu, son téléphone vient à lui rappeler que l'heure de tout remballer dans un grand sac à dos isotherme est arrivé et elle se détache légèrement du jeune homme en lui soufflant , « je reviens vite mais toi, tu n'as pas le choix, que de rester loin de cette cuisine. » Est-ce qu'elle en dit déjà trop ? Parce que c'est évident que si un taxi est prêt à venir les chercher, cela signifie qu'ils ne mangent pas ici mais si elle doit se rendre dans la cuisine avec interdiction de la suivre, cela laisserait supposer qu'elle est en train de mettre à exécution un plan. Et Adèle Shephard raffole de ce genre de chose, à la place de Carl évidemment qu'elle ferait tout l'inverse de ce qu'on lui demanderait. En vraie petite chipie, curieuse, elle tenterait d'élucider ce mystère, pour autant elle revient vers lui dans le salon, sac à dos à l'arrière avant de le tirer avec elle hors de l'appartement. Inutile de dire a Chelsea qu'ils s'en vont cette dernière n'est toujours pas rentrée. Elle file un papier au chauffeur de taxi en refermant la porte derrière elle et finalement  se retourne vers Carl avant de s'attacher la ceinture, « ta journée s'est bien passée ? » Elle n'en doute pas, disons qu'elle préfère penser qu'il puisse être là star de l'hôtel au moins en ce jour particulier avant au bout de plusieurs longues minutes découvrir le quartier West End par la fenêtre. C'est qu'une fois que le véhicule s'arrête sur un parking où il fait encore bien jour, que Carl peut constater le lieu. Adèle paye rapidement le chauffeur à défaut de pouvoir se racheter une voiture sans permis, et retrouve le Flanagan. « J'espère que ça te plait. » Il peut déjà voir de là où il est la plage au loin, la mer un peu plus loin. Il ne le sait probablement pas mais c'est un lieu que la Shephard affectionne particulièrement et où elle se rend aussi souvent que possible. Elle a toujours connu que cette ville au bord de mer et elle sait d'avance qu'elle ne pourrait guère longtemps se passer de cette vue imprenable et de cette sensation qui l'empare quand ses pieds effleurent le sable fin et ainsi ils se dirigent tout deux vers le sable, voulant savourer ce moment auprès de lui, alors que sans doute un peu plus timidement, elle entoure la main de Carl de la sienne, avant de s'arrêter finalement pour déposer une serviette sur le sable et de se laisser tomber sur les genoux pour déposer le contenu de son sac à dos et ainsi faire découvrir à Carl que non seulement ils seront que tous les deux mais en plus qu'elle a prévu un pique nique au bord de plage avec en prime un coucher du soleil qui devrait se dérouler dans un peu moins d'une heure, ce n'est d'ailleurs pas pour rien qu'ils se retrouvent sur la plage de Shorncliffe, plage réputée pour ses plus beaux couchers du soleil du coin. Elle laisse Carl voir tous les plats autour de lui et ainsi débuter leur soirée par un jus de fruit si il le souhaite.


@Carl Flanagan (caele #10) happy birthday  206649278
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(caele #10) happy birthday  Empty
Message(#)(caele #10) happy birthday  EmptyDim 14 Jan 2024 - 19:45


☾ happy birthday
I was needing you so bad, how did you know. It feels like I'm dreaming my mind is blown, for you to be the first thing that I see when I open my eyes. Such a beautiful, beautiful, beautiful surprise. I ain't that easy to shock but it looks like you hit the spot. You got my heart on lock, cause I wasn't expecting you til' late tonight. And I didn't hear you come inside, but there's nothing in this world that I want more.
@Adèle Shephard ☆ CARL FLANAGAN
gifs by (c) lomapacks et (c) nairobigifs


Le quatre janvier a longtemps été une date que le garçon avait tendance à redouter, toujours plus effrayé par l'idée de prendre des années comme s'il n'avait pas encore beaucoup de marge avant d'effleurer la prochaine dizaine. Et si la peur de vieillir s'accompagnait chez lui d'une crainte silencieuse, celle de passer à côté de sa vie ? Carl appréhende le futur, c'est vrai, probablement parce qu'il s'est trop souvent répété qu'il finirait aussi seul que malheureux, une vision pour le moins cafardeuse des choses qui lui ressemble bien même si les derniers mois écoulés l'ont quelque peu faite évoluer. Il ne dirait pas qu'il ouvre plus sereinement les bras à son avenir mais au moins qu'il s'autorise à rêver un peu plus, en imaginant sans doute que tout ce qui semblait jusqu'ici réservé aux autres puisse enfin être pour lui. Et dire qu'un an en arrière, il n'avait pas encore eu la chance de croiser la route de sa dernière colocataire, à l'occasion d'un speed-dating s'avérant être avec le recul l'une des meilleures décisions qu'il ait prises. Car sans Adèle pour lui montrer la lumière, Carl serait encore en train de chercher son chemin dans l'obscurité de sa vie, à se demander constamment si quelqu'un l'accepterait un jour comme il est sans en venir à l'abandonner, ensuite. La Shephard tient bon, à tel point que le garçon a cessé de s'inquiéter de la voir subitement s'envoler alors que cet équilibre retrouvé à ses côtés, il ne demande qu'à le transférer sur cette nouvelle année pour y poursuivre tout ce qu'ils ont pu débuter. Difficile pourtant de nommer ce qui les lie en dehors d'une profonde amitié, leur étiquette n'étant pas vraiment claire et Carl de son côté aspirant à bien plus en secret, aussi peu capable soit-il de l'avouer. Son frère l'a bien compris lui, certainement que Chelsea et Maisie aussi, mais la principale intéressée n'a semble-t-il pas encore saisi les signes que le garçon tente maladroitement de lui envoyer, sans doute un peu trop subtils. Ses yeux s'avèrent plus parlants que le reste lorsqu'il se trouve auprès d'Adèle mais il faudra bien mettre un jour des mots sur ce petit quelque chose vibrant en lui, un objectif que Carl s'est précisément fixé cette année quand bien même le courage lui a jusqu'ici manqué, une chose sur laquelle il compte néanmoins bien travailler. Sa journée d'anniversaire ne rime donc plus avec la déprime que le mois de janvier lui a autrefois inspiré, pas alors que sa colocataire lui a promis une surprise pour le soir-même, constituant sa seule véritable motivation pour aller travailler. Carl est en réalité dans la lune depuis qu'il a enfilé son uniforme de valet, ses pensées se voulant bien plus orientées vers la soirée concoctée par Adèle que par les chambres à nettoyer, et tant pis si cela doit faire de lui un mauvais employé. Il souffle une nouvelle bougie aujourd'hui, n'est-ce pas une bonne excuse pour être ailleurs ? C'est en tout cas la sienne, et son manque de concentration ne l'empêche pas de terminer ce qu'il avait à faire, quittant après ça l'hôtel en vitesse pour rentrer tout aussi vite comme il l'avait assuré à sa colocataire, une promesse étant une promesse.

La précipitation anime aussi ses gestes une fois la porte de l'appartement passée, Carl s'activant sans attendre au changement de ses vêtements alors même qu'il ignore quel genre de destination l'attend – mais en plein été austral, autant miser sur la simplicité. Il opte donc pour une chemise légère et un jean, ponctuant le tout d'une banane contenant son téléphone et un petit tube de crème solaire avant d'enfiler ses baskets, pour finalement se déclarer fin prêt. Quittant sa chambre pour le salon, c'est après quelques minutes qu'Adèle apparaît à sa vue dans une petite robe de saison jolie à souhait. « Oh tu t'es déjà préparé... » Il hoche doucement la tête, se redresse puis joint ses deux mains dans son dos, lui offrant par la même occasion un sourire. « J'aurai certainement l'occasion de te le re souhaiter plus tard quand on trinquera mais encore une fois, un très jolie anniversaire Monsieur Flanagan. » Elle reste sacrément mystérieuse quant à ce qu'elle lui réserve mais il se retient de poser la moindre question, acceptant de se laisser surprendre puisque jusqu'ici, cela lui a plutôt réussi. « Je serai content de l'entendre à chaque fois tu sais, alors merci. » déclare-t-il d'une voix timide, appréciant en vérité chaque mot qu'Adèle peut lui adresser qu'il soit ou non pour son anniversaire, en vérité. Elle a elle-même insisté sur le fait qu'il s'agissait de sa journée et ce n'est pas courant pour le garçon de se sentir aussi important, pas même en un jour aussi particulier. « Je reviens vite mais toi, tu n'as pas le choix, que de rester loin de cette cuisine. » Adèle semble y tenir et son intention n'est pas d'aller à l'encontre de sa demande, supposant qu'un indice sur sa surprise s'y trouve et estimant qu'il peut bien attendre encore un peu sans se montrer trop curieux. « Je te promets de pas bouger d'ici. » affirme-t-il, sa colocataire s'éclipsant tandis que ses propres jambes restent immobiles, ses yeux s'avèrent en revanche incapables de ne pas la suivre. Et lorsqu'elle revient, c'est avec un sac à dos qui l'intrigue au point de se demander s'il ne gagnerait pas également à s'équiper un peu plus. « Tu me conseilles de prendre quelques affaires aussi ? » Elle seule peut lui dire si ce serait ou non utile, Carl ne sachant rien de l'endroit où leur taxi les déposera ni même s'ils n'en viendront pas à quitter la ville. Ce dernier ne devrait d'ailleurs pas tarder, c'est la courte réflexion que le garçon se fait avant qu'Adèle ne sorte la première, sans même laisser le moindre mot à Chelsea. Désormais en route vers l'inconnu, Carl est assailli d'un millier de questions qu'il s'emploie toutefois à garder pour lui. La surprise est après tout suffisamment imminente pour qu'il ne tente pas d'en savoir plus, et la Shephard trouve aussi rapidement de quoi lui éviter de trop cogiter. « Ta journée s'est bien passée ? » S'il devait être vraiment honnête, il pourrait lui répondre que la plupart des journées se ressemblent à l'hôtel après plus d'une année passée à y travailler. Carl hausse alors les épaules, ses yeux glissant prudemment vers elle. « C'était long, j'avais surtout envie que ça se termine mais quelques collègues ont pensé à mon anniversaire, j'ai trouvé ça vraiment gentil. » Il en sourit même avec une certaine tendresse, lui qui ne s'attendait pas franchement à ce que quiconque joue le jeu. Mais son envie de rentrer n'en était pas moins forte, et cela dans la seule optique de pouvoir la retrouver, elle. « Et ta journée à toi, ça te plait toujours ce que tu fais ? » il questionne à son tour, comme s'il pouvait sentir avec le temps qu'Adèle pourrait s'épanouir ailleurs, sans en être absolument sûr.

Ce n'est que lorsque le véhicule s'arrête qu'il s'autorise véritablement à observer ce qui les entoure, n'ayant presque pas jeté de coup d'oeil vers les fenêtres pendant le trajet. Et ce qu'il voit l'enchante alors qu’il découvre un paysage digne d’une carte postale avec la plage qui ne se trouve qu'à quelques mètres de là, pour ne pas nommer aussi cette eau dont les sons le captivent déjà. « J'espère que ça te plait. » S'il reste silencieux quelques secondes, Carl a bel et bien les yeux qui brillent en songeant au coucher de soleil susceptible de les attendre s'il se fie à l'heure qu'il peut être, à croire que cette soirée n'en finira pas d'être magique. Il se déchausse pour fouler lui aussi le sable à perte de vue devant eux, remarquant au passage que le coin est comme désert et ce bien sûr, sans que ça puisse lui déplaire. « Wow, est-ce que ça veut dire qu'on a la plage pour nous tous seuls ? » Carl a évidemment envie d'entendre que oui, chaque moment privilégié avec sa colocataire étant bon à prendre et dans un tel cadre d'autant plus. « C'est vraiment une super surprise. » il reprend alors, ses lèvres ornées d'un grand sourire tandis que la main d'Adèle vient chercher la sienne, un premier contact qui il l'espère ne sera pas le dernier. « Je te l'avais jamais dit mais c'est le genre d'endroit qui m'apaise beaucoup, le bruit des vagues surtout. » Les plages australiennes sont vraiment belles, y compris les plus artificielles, pour le moins différentes de celles d’Irlande. Si on l'écoute, les paysages de chez lui ont de toute façon quelque chose de profondément triste, à l'image sans doute des souvenirs que le garçon peut garder de sa terre d'origine. Ici le soleil ne manque jamais de briller et quand bien même sa peau pâle et sensible s'en plaindrait, il y a chaque année quelque chose de joliment dépaysant dans le fait de fêter Noël en été. Désormais installé à ses côtés, Carl laisse son regard glisser vers le sac de la Shephard alors que celle-ci en sort un certain nombre de tupperware, trahissant désormais l'évidence du pique-nique prévu pour lui. « Alors c'est pour ça que tu voulais pas que j'aille dans la cuisine, ça a dû te prendre un temps fou de préparer tout ça ! » Ce n'est plus censé l'étonner pourtant, depuis le temps qu'il a compris qu'Adèle ne faisait jamais les choses à moitié et notamment pour lui, en admettant qu'il le mérite. « T'as vraiment pensé à tout en plus, je sais pas par quoi on va pouvoir commencer avec autant de choix. » L'appétit a au moins le mérite de le guetter et c'est une bonne chose, son dernier repas remontant à maintenant plusieurs heures et le contenu de ces boites le faisant sans mal saliver. Mais avant de venir picorer parmi toutes les bonnes choses qu'Adèle a préparées, c'est sur une certaine bouteille que son regard revient se poser. « Oh, si ! Tu parlais de trinquer tout à l'heure et au jus de fruits, c'est plutôt original. » Il est surtout flatté qu'elle se soit souvenue qu'il ne buvait pratiquement pas d'alcool, car sa dernière envie est bien qu'une crise pointe le bout de son nez au beau milieu de cette soirée. Au fond de lui, Carl nourrit peut-être bien certains espoirs dans ce qu'il perçoit comme un rapprochement de plus, mais il se contente pour l'heure de remplir leurs deux gobelets avant de remettre le premier à Adèle. Trinquer oui, mais à quoi ? Son anniversaire, la nouvelle année débutant à peine... ils peuvent bien faire d'une pierre deux coups et c'est justement cette dernière pensée qui éveille en lui un soupçon de curiosité. « Tu as pris des résolutions pour cette année toi, ou t'es comme ces gens qui sont pas du genre à s'en fixer ? » Puisque les siennes ont été posées à l'écrit, Carl se demande s'il est le seul à en avoir eu le réflexe. Peut-être que ces choses-là ne se font plus, ou peut-être qu'à l'inverse les résolutions ont encore de beaux jours devant elles.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(caele #10) happy birthday  Empty
Message(#)(caele #10) happy birthday  EmptyLun 22 Jan 2024 - 21:45

(caele #10) happy birthday  Diow
 « happy birthday »  (caele #10) happy birthday  873483867  @carl flanagan & adèle shephard.


Elle ne pouvait pas s’empêcher de penser à lui, désormais, et avait, elle aussi, désiré que cette journée passe le plus vite possible, alors elle ne voulait pas imaginer si elle avait été à la place du Flanagan. Elle aime les surprises mais n’est pas des plus patiente quand il s’agit d’attendre, et elle n’avait probablement pas été la plus sympa avec lui, alors qu’un SMS avait été envoyé au destinataire pour qu’il puisse lui réserver cette soirée, et ainsi qu’il ne s’autorise pas à accepter un autre rendez-vous que le sien. Elle avait été prévoyante comme toujours, et ne refusait jamais de passer du bon temps en compagnie de l’Irlandais, quoi qu’il pense de sa propre compagnie – c’est inutile qu’il le dise aussi ouvertement à la Shephard, elle protestera à coup sûr ! Elle n’aime pas quand il manifeste un avis négatif sur sa propre personne et probablement que les années ne feront qu’accroître ce sentiment chez elle, et elle ne rate jamais les occasions pour le lui faire entendre raison. Peut-être aurait-elle dû s’abstenir, et lui laisse découvrir ce soir ce qu’elle lui préparait. Mais elle pouvait au moins se féliciter de savoir tenir sa langue, et de ne pas trop émietter des zones d’ombres pour que sa curiosité soit satisfaite, il n’avait de toute évidence pas réellement cherché à en savoir davantage, sans doute épris entre le désir de savoir, et celui de laisser la surprise faire écho. Ce qu’elle espérait pourtant, c’est qu’il ne déteste pas la plage, ni le sable, ni les pique-nique, et encore moins les couchés du soleil. Faire un repas à l’appartement ou dans un restaurant chic était aux yeux de la Shephard quelque chose de trop banal, et elle avait donc cherché quelque chose de moins anodin, et au plus loin que ses souvenirs puissent remonter : jamais, elle n’a connu ce genre de soirée organisé par un de ses potentiels anciens petits copains – certes on les compte sur les doigts d’une seule main, ils sont donc peu nombreux, mais peut-être vise-t’elle alors juste pour davantage touché le cœur de Carlito, elle n’en sait rien, et plus le temps avance en cette faveur ou défaveur, plus elle ressent une certaine appréhension qui monte en elle, sans qu’elle ne puisse totalement la faire disparaître. Elle n’aura pas arrêté de la journée, car une fois sa journée de boulot terminée, c’est derrière les fourneaux qu’elle s’active, parce qu’il ne lui reste pas beaucoup de temps devant elle, et qu’elle sait, que Carl ne sera probablement pas en retard – elle aurait pu aisément demander à Chelsea de le retarder un petit peu, probablement qu’elle se serait exécuté, mais la Shephard n’est certainement pas prête à faire la paix avec elle, et encore moins à lui laisser sous-entendre qu’elle s’intéresse de près ou de loin au Flanagan – quand bien même, la Cavanagh serait vraiment aveugle de pas s’en être rendu compte. C’est donc seule, qu’elle préfère organiser cette soirée, davantage quand elle ne compte pas inviter la rouquine à leur duo. Cette dernière ne se mélange de toute évidence pas souvent à eux, quels sont les risques qu’elle vienne à leur reprocher ? A-t-elle au moins pensé à l’anniversaire du Flanagan ? Mais il dissipe aussi vite que l’éclair ses pensées quand elle finit par le retrouver dans le salon, habillé, et prêt pour cette soirée qu’elle espère qu’il s’en souviendra encore longtemps. « Je serai content de l'entendre à chaque fois tu sais, alors merci. » Un sourire apparaît à ses lèvres et son regard rieur parle pour elle, alors qu’elle s’ose, « tant mieux parce que c’est pas prêt à s’arrêter en si bon chemin… » Epargnant de dire si c’était uniquement pour son anniversaire, ou plus encore, de façon plus générale, et elle se garderait de toute évidence de le lui dire, l’heure du taxi qui approche, «  je te promets de pas bouger d'ici. » Qu’il lui confesse à son tour, en la suivant du regard, mais Adèle s’active rapidement et revient auprès de l’Irlandais avant qu’il s’enquit aussi rapidement, «  tu me conseilles de prendre quelques affaires aussi ? » Elle fait un non de la tête, « à part si tu veux prendre une casquette, on sera au frais ! » Le soleil les accompagnera certes, mais ils seront à l’extérieur, pour le reste, elle a déjà tout prévu. De la serviette, à la nourriture en passant par les boissons. Et par sa bonne humeur quotidienne et son sourire qui illumine son visage. « Ca devrait plus être très long… » Qu’elle souffle comme pour le rassurer, et se rassurer elle aussi, avant de les voir finalement grimper dans la voiture. Carl referme aussitôt la portière, et Adèle glisse le bout de papier avec l’adresse au chauffeur de taxi, avant de reposer toute son attention sur son colocataire, «  c'était long, j'avais surtout envie que ça se termine mais quelques collègues ont pensé à mon anniversaire, j'ai trouvé ça vraiment gentil. » Et évidemment, elle ne pouvait pas lui cacher ce sourire, elle aussi avait hâte, peut-être pour les mêmes raisons, la Shephard l’ignorait encore. « J’espère que Chelsea en fait partie ? » Elle demande, mais sa question serait peut-être perçue comme une affirmation. Parce qu’aussi cela aurait voulu signifier que tout le blabla sur l’amitié qu’elle possède avec Carl n’a aucun sens pour elle, elle ne voulait cependant pas mettre plus de tension qu’il y en a entre elles, elle se garderait donc de bien dire à haute voix ce qu’elle pense, devant la prochaine réponse de Carl. Il connaissait suffisamment leurs ressentis l'une envers l'autre de toute évidence. «  Et ta journée à toi, ça te plait toujours ce que tu fais ? » Elle restait un petit moment silencieuse, avant de lâcher finalement, « oui et non… » Elle ne pouvait pas être plus honnête avec lui. Elle aimait son métier, et finalement elle s’y sentait bien, parfois. Mais quelque chose lui manquait. Peut-être quelque chose de fondamentale. « Ca me manque parfois cet élan de générosité qu’on a connu le mois dernier. » Qu’elle dit, un sourire au coin de ses lèvres en tournant ses yeux vers lui et laissait son regard en direction du valet. « Et… » Elle se perd un instant avant de reprendre, cette fois peut-être un peu plus hésitante, « je me dis qu’au refuge, ils auraient davantage besoin de coup de main… » Serait-elle prête à quitter son poste d’agente immobilière pour celui du refuge ? Ca voudrait aussi dire gagner bien moins que ce qu’elle gagne à présent, le cœur hésitant, et elle n’a pas vraiment envie de se pencher sur le sujet à cet instant, alors qu’il s’agit surtout de la journée de Carl, elle finit par lui dire, « c’est une vraie question que tu soulèves là, comme si finalement tu sais presque lire en moi sans que je n’ai eu besoin de te le dire. » C’était même un peu perturbant, trop perturbant même. Mais c’était signe aussi qu’ils allaient dans la même direction et qu’ils apprenaient à se faire confiance et à se connaître davantage. Signe aussi que Carl Flanagan prend de plus en plus cette place dans sa vie, sans même qu’elle ne tente de fuir, ou de se protéger.

Ils se retrouvent rapidement hors du véhicule, et Adèle en profite pour observer autour d'elle à son tour - elle connait le lieu comme sa poche, mais ne se lasse jamais de voir ce qui l'entoure. Et devant l'enthousiasme de Carl, elle ne peut s'empêcher de sourire davantage. «  Wow, est-ce que ça veut dire qu'on a la plage pour nous tous seuls ? » Il demande et elle reste quelques secondes songeuse, elle l'espère elle aussi, mais rien n'a été réellement voulu - si ce n'est que cet endroit de la plage n'est généralement pas là où la foule s'agglutine. « On va peut-être devoir la partager avec un ou deux oiseaux, » peut-être même un peu plus, ils vont sans aucun doute être attiré par la nourriture facile que va offrir le pique-nique mais ils peuvent bien la partager avec eux. « C'est vraiment une super surprise. » Il ajoute dans un sourire qui lui est propre alors qu'il poursuit, « je te l'avais jamais dit mais c'est le genre d'endroit qui m'apaise beaucoup, le bruit des vagues surtout. » Elle se laisse bercer par sa voix avant de demander doucement, « comment elles sont chez toi tes plages ? » Ressemble-t-elle à ça ? Adèle n'a jamais vraiment voyagé hors de son Brisbane natale ou pour se rendre au Mexique, autrement dit elle n'a jamais vu de plage Irlandaise, et probablement même pas en photo. « Je venais souvent courir par ici ... » Avant, bien évidemment. Il y a quelques années même, désormais elle se contente juste de se promener et de s'asseoir dans le sable face à cette eau. Et d'observer autour d'elle. Et puis finalement, Adèle s'arrête un instant avant de tout déposer devant eux, et de s'installer à son tour, au côté du Flanagan. Dire qu'elle n'avait pas songé à cette idée depuis des jours avant, préparant en catimini les différentes recettes et assemblages qu'elle pouvait prétendre serait mentir. Mais la Shephard était contente du résultat. Et de l'effet que ça donnait à Carl. «  Alors c'est pour ça que tu voulais pas que j'aille dans la cuisine, ça a dû te prendre un temps fou de préparer tout ça ! » Trois fois rien qu'elle prétendra de toute évidence, « t'as vraiment pensé à tout en plus, je sais pas par quoi on va pouvoir commencer avec autant de choix. » Ce qui fait sourire la Shephard quand Carl s'amuse à observer tout autour de lui les différents menus. « Par ce que tu veux, tout ça est pour nous. » Bon elle en avait peut-être trop fait, comme toujours, elle n'a pas su s'arrêter à temps et certainement qu'un repas ne leur suffira pas pour tout manger, mais qui ça étonnerait ? « Oh, si ! Tu parlais de trinquer tout à l'heure et au jus de fruits, c'est plutôt original. » Il se contente de dire dans un petit sourire, avant de servir les deux verres du jus de fruit qu'il a encore en main et de tendre le gobelet plein en direction de l'agente immobilière, « tu as pris des résolutions pour cette année toi, ou t'es comme ces gens qui sont pas du genre à s'en fixer ? » Elle hausse les épaules, à vrai dire elle a toujours été le genre à suivre son instinct sans vraiment se fixer d'objectif trop anticipé. Mais une chose est sûre : quand elle a une idée en tête, elle a ce besoin de le vivre à 100% et de réaliser ses rêves. « Je ne fais aucune liste au préalable, je préfère voir où le vent me mène. » Et finalement ça lui a plutôt bien servi jusque-là, c'est sans doute aussi pour ça qu'elle n'a jamais vraiment franchi le pas pour quitter l'agence de Soren, qui sait, « et toi tu as des possibles projets ? » Elle demande avant de poursuivre, « où en est cette folle envie de reprendre tes études ? » Et si il avait pu douter sur le fait qu'elle ne l'écoute pas et qu'elle ne retient pas leur conversation, elle lui prouve au moins tout le contraire, « tu veux qu'on trinque à quoi ? A ton anniversaire ? A nous deux ? » Elle lève au fur et à mesure son verre en sa direction tout en le regardant en attendant sans doute qu'il vienne toquer dedans. Et à leurs prochaines escapades.

Une nouvelle année commence et aujourd'hui ils peuvent au moins se confronter au fait d'être tous les deux réunis.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(caele #10) happy birthday  Empty
Message(#)(caele #10) happy birthday  EmptySam 3 Fév 2024 - 20:05


☾ happy birthday
I was needing you so bad, how did you know. It feels like I'm dreaming my mind is blown, for you to be the first thing that I see when I open my eyes. Such a beautiful, beautiful, beautiful surprise. I ain't that easy to shock but it looks like you hit the spot. You got my heart on lock, cause I wasn't expecting you til' late tonight. And I didn't hear you come inside, but there's nothing in this world that I want more.
@Adèle Shephard ☆ CARL FLANAGAN
gifs by (c) lomapacks et (c) nairobigifs


Peut-il y avoir meilleure perspective que celle de passer sa soirée d'anniversaire en compagnie de sa colocataire, et seulement elle ? Pour Carl, il va sans dire que non. Cette idée l'a même aidé à tenir pendant la journée, lorsque sa seule envie était d'accélérer le temps pour déjà la retrouver car bien sûr, souffler une bougie supplémentaire n'a plus la même saveur depuis qu'Adèle est là pour le faire avec lui. Carl ignore s'il aura droit à un gâteau pour plus de symbolique mais ce n'est à vrai dire pas une chose dont il entreprend beaucoup de soucier, curieux avant tout de savoir ce que la Shephard a bien pu lui concocter en secret et désireux, aussi, d'inscrire un nouveau moment à deux sur la liste de tous ceux qu'ils ont déjà connus. La moindre minute passée avec elle est précieuse alors que dire lorsqu'il peut conjuguer celle-ci en plusieurs heures, et que Carl n'a même pas à se demander si son frère ou Chelsea pourront cette fois les interrompre – il le suppose du moins, ce qu'Adèle lui a réservé dépasse forcément les murs de leur appartement car elle n'aurait pas parlé d'un taxi sinon, il s'en doute bien. C'est aussi la raison pour laquelle le garçon s'interroge sur ce qu'il conviendrait d'emporter avec lui, sa colocataire s'avérant de son côté plutôt chargée mais sans doute que cela fait aussi partie de sa surprise, il le présume là encore sans être un seul instant sûr de lui. « À part si tu veux prendre une casquette, on sera au frais ! » Une surprise en extérieur donc, là où le soleil est tout de même susceptible de taper d'après ce qu'il comprend mais en plein été, le contraire serait assez surprenant. Carl a déjà prévu un petit tube de crème solaire, rien ne l'empêche d'opter également pour une casquette et c'est donc ce qu'il fait, abandonnant Adèle le temps de quelques secondes pour effectuer un rapide détour par sa chambre, avant de revenir presque aussi vite à ses côtés. « Ca devrait plus être très long… » Une part de lui voudrait glisser qu'ils ne sont pas pressés quand l'autre a en vérité beaucoup trop hâte que le taxi n'arrive, une chance que ce dernier soit à l'heure. Carl ne fait alors pas vraiment attention à la durée du trajet, seul son échange avec Adèle le maintient véritablement concentré et c'est ainsi qu'il en vient à détailler sa journée tout juste écoulée. « J’espère que Chelsea en fait partie ? » Il reconnaît bien là la méfiance mutuelle que les deux jeunes femmes se portent, regrettant en silence que la situation n'aille pas vraiment en s'arrangeant. Carl étire alors un petit sourire, gardant pour lui l'évidence selon laquelle ces tensions l'attristent. « Elle l'a fait ce matin avant de partir alors qu'elle était pourtant en retard. » Une façon d'insinuer que leur colocataire aurait pu oublier sur le moment, et ce n'est pas vraiment Carl qui s'en serait offusqué. « Tu crois qu'on aurait dû la prévenir qu'on sera pas vraiment là ce soir ? » Carl ne l'a pas fait pour sa part, et il n'imagine pas tellement un monde dans lequel Adèle aurait pu s'en charger car sans doute part-elle du principe que leurs moments à deux ne regardent pas Chelsea. C'est sûrement un peu vrai dans un sens mais il ne voudrait pas non plus l'exclure totalement, voilà pourquoi le garçon envisage de lui passer un petit message pour qu'elle ne les attende simplement pas. Quant à Adèle, il ne peut s'empêcher de chercher à savoir si sa journée était également une réussite et si ce qu'elle fait parvient toujours à l'épanouir. « Oui et non… » Ce début de réponse inspire déjà une petite grimace à Carl, espérant aussitôt ne pas avoir mis le doigt sur un point sensible. « Ca me manque parfois cet élan de générosité qu’on a connu le mois dernier. » Et comment ne pas se joindre à elle là-dessus, cette puissante vague de solidarité ayant été la meilleure réponse que les habitants de cette ville pouvaient fournir face à la tempête, un moment fort dont beaucoup garderont probablement le souvenir. « C'était vraiment beau à voir, oui. » il confirme alors dans un fin sourire et d'un air plutôt rêveur, car jamais Brisbane n'avait été à ses yeux une ville aussi chaleureuse. Il n'a pas toujours aimé y vivre, c'est vrai, mais voir ses habitants donner de leur personne pour les autres l'a rendu fier et y parvient même toujours, près d'un mois après. « Et… je me dis qu’au refuge, ils auraient davantage besoin de coup de main… » Carl relève les yeux vers elle sans attendre, croyant comprendre qu'Adèle songe à s'y investir de plus en plus sérieusement ou du moins que cette éventualité existe. « Est-ce que tu veux dire que.. tu pourrais t'y impliquer totalement ? » Il ne sait pas exactement ce que cela signifierait en le soulignant, qu'Adèle devrait quitter l'agence qui l'emploie aujourd'hui dans l'optique de se consacrer pleinement au refuge ? « Je sais que c'est une chose qui te tient vraiment à cœur, et je crois que c'est important que tu fasses ce que tu aimes avant tout. » C'est le seul véritable conseil que Carl puisse à cet instant lui donner, conscient qu'une telle décision lui appartient et qu'un minimum de réflexion serait quand même nécessaire avant de tout plaquer. Mais ce refuge, c'est tellement elle. Adèle est faite pour œuvrer auprès des animaux, il le sait au fond de lui. « C’est une vraie question que tu soulèves là, comme si finalement tu sais presque lire en moi sans que je n’ai eu besoin de te le dire. » Et Carl pourrait jurer en être le premier surpris, à croire qu'il a pu sentir les choses malgré lui. Depuis quand fait-il preuve de tant de clairvoyance ? Il ignorait pour ainsi dire en être doté et offre alors à Adèle un sourire bien plus timide. « Ça veut peut-être dire que je commence à vraiment bien te connaître, ça. » Cette idée lui plait bien sûr, Carl veut même croire que personne ne peut mieux lire en elle que lui et tant pis si cela fait de lui un garçon toujours aussi naïf. « Mais t'es pas obligée de décider tout de suite, pour le refuge. Et puis si jamais t'as besoin d'en parler avec quelqu'un pour t'aider à y voir plus clair, tu sais que je suis là et que ça me ferait plaisir. » Pour avoir constaté de ses propres yeux à quel point ce rôle de bénévole la rendait heureuse, Carl sait déjà en faveur de quoi son avis pourrait aller – vendre des villas ne sera jamais une passion comme celle que les animaux éveillent en elle, il ne croit pas se tromper et y mettrait même facilement sa main à couper.

La plage qu'il découvre ensuite promet déjà de n'appartenir qu'à eux et cette pensée suffit à le rendre bien trop joyeux, car quoi de mieux qu'un joli paysage conjugué à la présence de la Shephard pour rendre ce moment doublement appréciable. « On va peut-être devoir la partager avec un ou deux oiseaux. » Tant qu'ils ne doivent pas composer avec l'arrivée soudaine d'humains, Carl prévoit de ne s'indigner de rien. Les oiseaux sont même libres de leur tourner autour s'ils le souhaitent, leur chant combiné au bruit des vagues aura même quelque chose d'apaisant dont le garçon n'ira là encore pas se plaindre alors qu'il ne cache pas à Adèle ce qu'un tel endroit peut lui procurer. Il n'a pas besoin de grand-chose Carl, juste d'une étendue de sable et de quelques vagues pour faire le vide dans ses pensées, ces dernières ayant souvent bien besoin d'être allégées. « Comment elles sont chez toi tes plages ? » Différentes, est-il d'emblée tenté de répondre avant de fouiller ses souvenirs pour se remémorer l'image qu'il en garde. Il n'y avait pas de plage à proprement parler dans le petit village où Carl a grandi mais il a pu en voir ailleurs dans le pays, à l'occasion de quelques vacances en famille. S'y baigner lui était toutefois interdit et pas seulement pour le fraicheur de l'eau, un détail que le garçon gardera pour lui au risque de faire remonter ce qu'il n'a aucune envie d'évoquer ici. « La plupart sont entourées de falaises, c'est très typique de l'Irlande je dirais. Et puis l'eau y est beaucoup plus froide, mais ça empêche pas du tout les gens de surfer ! » Il peut en témoigner pour avoir vu pas mal de surfeurs à l'œuvre, loin d'être intimidés par les températures rarement clémentes d'une terre comme la leur. Le soleil ne tape jamais bien fort en Irlande, les étés y sont bien plus supportables qu'ici et si la différence de climat l'a d'abord beaucoup perturbé, Carl n'est désormais pas certain que tout ça puisse encore lui manquer car le froid, la pluie... il dirait aujourd'hui que c'est la combinaison idéale pour un max de déprime. Et si ces trois – presque quatre – années passées ici l'avaient rendu plus australien qu'il ne l'imagine ? « Parfois on y trouve du sable et parfois des cailloux, beaucoup de cailloux. » il complète et s'en amuse, préférant pour le coup les variétés de coquillages qu'on peut trouver sur les plages australiennes car il adore les récolter – et parce qu'avouons-le, son ancienne collection de pierres et de cailloux avait vite montré ses limites. « Je venais souvent courir par ici ... » Adèle emploie le passé et il suppose que ce n'est pas pour rien, si seulement Carl était capable de laisser passer cette information sans y rebondir, pour une fois. « Tu as perdu le goût de courir, ou bien tu le fais simplement ailleurs ? » Compte tenu de la distance avec son nouveau lieu de vie, il pourrait comprendre que ce ne soit plus très pratique. Adèle semble pourtant avoir gardé un lien avec cette plage, preuve en est leur présence sur celle-ci ce soir alors que cette surprise prend désormais l'allure d'un savoureux pique-nique. De quoi faire briller son regard en plus de le mettre en appétit, aussi grand soit le choix qui s'offre à eux avec tout ce que sa colocataire vient de disposer sous ses yeux. « Par ce que tu veux, tout ça est pour nous. »« Je suis sûr que c'est aussi bon que beau. » Avec elle, c'est toujours le cas n'est-ce pas. Carl n'est peut-être pas le plus objectif lorsque cela la concerne mais il peut déjà affirmer que ce repas émerveillera son ventre et ses papilles, au même titre que la présence de la Shephard provoque un nombre incalculable de choses en lui – beaucoup de papillons, notamment. Proposant après ça de trinquer, Carl ne peut s’empêcher de penser à ses résolutions prises pour la nouvelle année avant de s’intéresser à celles de sa colocation, si toutefois cette dernière était du genre à en faire. « Je ne fais aucune liste au préalable, je préfère voir où le vent me mène. » Il hoche doucement la tête, comprenant bien sûr que tout le monde ne liste pas comme lui ses objectifs. Carl se demande même si ce qu’il fait est vraiment utile alors que les coucher sur papier l’oblige en quelque sorte à s’y tenir. « Et toi tu as des possibles projets ? » Beaucoup en vérité, mais certains plus importants et plus pressés que d’autres, aussi. « Je crois que j’aimerais être plus courageux cette année. » il débute, son regard glissant vers elle sans détailler le genre de courage qu’il voudrait tant trouver. Celui de poursuivre ses rêves, oui, mais aussi celui de saisir sa chance avec Adèle, ce qu’il ne peut décemment pas souligner ici. « Et puis peut-être voyager, ça fait tellement longtemps que j’ai pas pris des vacances. » Il en rit nerveusement car il n’a à ce stade plus la date en tête, mais cela gagnerait en tout cas à se produire un peu plus. « Si je pouvais prendre un peu plus confiance en moi aussi, j’avoue que je m’en plaindrais pas. » Il n’est jamais bien fier de rappeler le peu d’estime qu’il se porte mais promet au moins d’y travailler, ses séances avec deux professionnelles étant bien censées l’y aider. « Où en est cette folle envie de reprendre tes études ? » Et si Adèle lisait à son tour dans ses pensées ? Carl n’a aucun mal à le croire car le courage évoqué un peu plus tôt n’est pas étranger à ces fameuses études dont elle parle. « J’y pense toujours, je me suis même renseigné sur les différents cursus l’autre jour, mais.. » Le garçon soupire, observant un instant le contenu de son verre avant de reporter ses yeux vers elle. « Je sais pas si j’en serais capable. Le Bachelor qui m’intéresse dure trois ans, j’ai jamais entrepris quelque chose aussi longtemps. » Il en est pourtant capable Carl, il survivrait à l’université même s’il préfère encore en douter. « La rentrée est prévue dans un peu plus d’un mois, peut-être que je m’y prends trop tard, tu crois pas ? » Une bonne excuse pour ne pas aller au bout de son idée, une fois de plus. Tout ce dont Carl a besoin c’est d’y être poussé, une telle décision ne peut pas uniquement venir de lui et peut-être qu’il espère dans un sens qu’Adèle balaiera ses craintes, peut-être même qu’il ne se sentira capable de le faire que si c’est pour elle. Pour la rendre fière, et se sentir fier lui-même. « Tu veux qu'on trinque à quoi ? A ton anniversaire ? A nous deux ? » Sa réponse ne se fait pas attendre lorsque le garçon annonce, sans l’ombre d’une hésitation : « À nous. » Ce n’est pas qu’il se fiche de son anniversaire, c’est juste qu’il chérit par-dessus tout ce moment avec elle et que l’idée d’un nous deux le fait toujours autant rêver. Carl lève alors son gobelet pour venir trinquer avec sa colocataire en douceur, un fin sourire accroché à ses lèvres. « Je sais pas si j’ai raison de te le dire, mais j’ai peut-être pris une petite résolution te concernant aussi. » Pourquoi cet aveu, Carl l’ignore. Il a encore le temps de filtrer ses mots pour ne pas trop se trahir mais il a de toute évidence besoin qu’Adèle saisisse son importance ici. « Je peux même pas imaginer qu’à mon dernier anniversaire, on se connaissait pas encore. » C’est comme si la Shephard gravitait dans sa vie depuis toujours, un monde sans elle à ses côtés étant même le pire que Carl puisse se figurer. « Et j’ai envie que ça dure tout ça. Je veux dire.. tous ces moments avec toi. » Il baisse cette fois la tête,  conscient d’en demander beaucoup quand les moments en question ont pourtant tout de naturel. Carl ne veut pas la perdre elle aussi, son cœur ne le supporterait pas compte tenu de la place qu’elle y occupe déjà. Et si sa main se déplace lentement sur le sable, c’est avec hésitation que ses doigts se mêlent finalement aux siens tandis que ses yeux se posent prudemment sur elle, craignant qu’un si joli moment ne puisse subitement s’évanouir.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(caele #10) happy birthday  Empty
Message(#)(caele #10) happy birthday  EmptyLun 12 Fév 2024 - 16:42

(caele #10) happy birthday  Diow
 « happy birthday »  (caele #10) happy birthday  873483867  @carl flanagan & adèle shephard.


Elle avait réfléchi à diverses horizons pour passer toujours un peu plus de temps avec lui, et le fait est que ce soit son anniversaire était sans aucun doute une raison valable à ses yeux pour ne pas filer cette chance que le destin s’amusait d’eux. Depuis le début, ce dernier s’amusait à les réunir de façon aléatoire, presque avec cette conviction à lui en faire perdre la tête. Et quand elle se souvenait de comment Carl l’a abordé la toute première fois, elle a l’impression que tant d’années entre eux se sont écoulés, alors que ça ne fait même pas un an qu’ils se connaissent, et se côtoient. Installée dans cette voiture, Adèle ne perd jamais le nord pour piquer leur toute première colocataire – sans qui toutefois elle n’aurait jamais eu cette place, puisque si Carl l’a accueilli, c’est bel et bien Chelsea qui a retenu sa candidature – à moins que Adèle fût la toute première à avoir postulé, pour autant la Cavanagh n’est pas le genre à se contenter d’un second choix, ce n’est en tout cas pas ce qu’elle laisse entrevoir, mais qui est Adèle Shephard pour finalement en avoir la certitude ? « Elle l'a fait ce matin avant de partir alors qu'elle était pourtant en retard. » Comme toujours il cherche à défendre cette colocataire, mais elle sait surtout Adèle, que Carl prendra toujours défense des absents et de ceux qu’il juge pas pouvoir se défendre en temps et en heure, elle se renfrogne silencieusement sans rien ajouter, quand elle sait trop bien elle aussi allumer les braises. Carl n’y est pour rien dans leur échange houleux et leur mésentente. « Tu crois qu'on aurait dû la prévenir qu'on sera pas vraiment là ce soir ? » Elle relève alors son regard sur lui, avant de confirmer sans aucun doute ce qu’il supposait, « non, elle saura s’occuper sans nous… » Son idée de vouloir une colocation unie et solidaire n’en était plus ainsi depuis le désastre de leur dernière sortie à trois : Adèle se contentera tout au plus du lit de Carl quand elle n’est pas dans le siens, et certainement plus de vouloir fabriquer une chambre pour eux trois à des kilomètres de leur appartement. Leur moment avait été un sacré chantier que la Shephard n’avait plus envie de revivre. Mais la douceur de la prochaine question de Carl agite autant son cœur que l’apaise : la solidarité qui a été faite en décembre éveille alors tout son sens pour son futur alors même qu’elle refuse de voir les choses en face. « C'était vraiment beau à voir, oui. » Et plaisant aussi, Adèle ne s’en serait jamais lassé même si cela lui plaisait aussi que le cours de la vie puisse reprendre, ils n’avaient pas véritablement pu profiter l’un de l’autre en ce mois de décembre, tout avait été pour aider les autres foyers, et les animaux. Le refuge avait gardé quelques animaux en pensionnaires, des animaux qui n’ont pas pu retrouver leurs foyers et en cela, elle n’acceptait pas vraiment cette sentence. « Est-ce que tu veux dire que.. tu pourrais t'y impliquer totalement ? » Elle fronce les sourcils, elle n’en sait rien pour être honnête. Si son cœur ne pouvait s’empêcher d’hurler oui, sa tête, elle, c’était différent. « Peut-être… Je sais pas vraiment… » Elle aime évidemment son métier et a toujours cette flamme en elle lorsqu’elle croise de nouvelles personnes en recherchent d’un bien, d’un cocon familial. Mais est-ce que la passion animalière ne gagne pas autant que celle-ci ? Evidemment que oui. Elle vit pour ses animaux, elle y passe bien plus de temps que n’importe quel autre bénévole et lorsqu’elle perd le fil de sa vie, il lui reste toujours ce monde-là, à s’occuper. Et elle y plonge corps et âme. « Je sais que c'est une chose qui te tient vraiment à cœur, et je crois que c'est important que tu fasses ce que tu aimes avant tout. » Avec Carl aussi, les choses semblent facile, mais ils ont bien mieux à faire à présent que le quartier se dessine sous ses yeux, et cette surprise qu’elle se cache bien de dévoiler, « ça veut peut-être dire que je commence à vraiment bien te connaître, ça. » On lui a souvent dis qu’elle était un vrai livre ouvert. Mais Carl ne semble pas bien forcer pour deviner ce qui se trame dans cette petite tête remplie d’imagination et de bonnes intentions le concernant. Les concernant peut-être aussi. D’ailleurs, comme à son habitude, elle n’a rien de prévu de particulier, laissant faire les choses entre eux, ça fonctionne plutôt pas mal quand bien même son aîné n’aura aucune info particulière à se mettre sous la dent. « C’est sûrement grâce au questionnaire de Maisie ça… » Qu’elle s’en amuse doucement, en référence au speed dating qu’ils ont eu à la Saint Valentin de l’an passé. Adèle ne connaissait pas encore cette meilleure amie, elle n’en avait eu que vent de la bouche du Flanagan, mais peut-être qu’un jour, il acceptera enfin de les présenter l’une à l’autre, et d’arrêter ce mystère. « Mais t'es pas obligée de décider tout de suite, pour le refuge. Et puis si jamais t'as besoin d'en parler avec quelqu'un pour t'aider à y voir plus clair, tu sais que je suis là et que ça me ferait plaisir. » Ca ne l’étonne guère, et elle n’a pas le temps de répondre quoi que ce soit que le véhicule s’arrête, permettant alors à Carl de lui faire comprendre que la course est à présent terminée.

Elle marche sur le sable, juste à côté de Carl, quand ce dernier s’émerveille devant la vue, se laissant même à quelques confidences sur son ancienne vie, son enfance et son pays si lointain. Ca fait bien évidemment rêver la Shephard qui n’a guère voyagé et en tout cas, qui n’est jamais allé aussi loin. « La plupart sont entourées de falaises, c'est très typique de l'Irlande je dirais. Et puis l'eau y est beaucoup plus froide, mais ça empêche pas du tout les gens de surfer !  » Ca la fait sourire, « t’as déjà surfer toi ? » Elle demande, attentive, un sourire en coin. Ce qu’elle sait de Carl ? C’est qu’il pas sportif du tout, il est plutôt cérébral, geek, à traîner sur son ordi ou enfermer dans sa chambre que de voir la lumière du jour, il est comme son cousin, Will. Elle ne doute pas une seconde qu’ils s’entendraient si bien tous les deux, et que Will lui aurait volé Carl pour s’essayer à un nouveau jeu, ce qui aurait fait râler la benjamine. « Parfois on y trouve du sable et parfois des cailloux, beaucoup de cailloux. » Outch ça doit faire mal ça, elle, elle préfère la douceur du sable, comme toujours elle préfère les douceurs. « Tu m’emmèneras, un jour ? » Qu’elle demande avec son innocence avant de glisser sa main autour du bras de Carl, poursuivant leur route, laissant le vent souffler. « Tu as perdu le goût de courir, ou bien tu le fais simplement ailleurs ? » Elle s’étonne de cette question, et en même temps, elle a provoqué cette curiosité, elle finit par froncer les sourcils, ne voulant pas vraiment le regarder à cet instant, mais elle ne se détache pas de lui pour autant. Il est ce pilier qu’elle se réfère aujourd’hui. Il est cet ancre sans même en avoir conscience. Il ne sait pas encore, par quoi elle est passée, et elle ignore si on lui laissera encore un peu de répit à ce sujet. C’est normal qu’il veuille savoir, mais elle a tendance à bien trop se surprotéger quand ça concerne cette vie qu’elle aurait aimé effacer de sa mémoire. Malheureusement la douleur est intacte, l’odeur de l’hôpital est toujours en elle, et ses rares personnes qui se sont occupés d’elle ne sont jamais partis de son cœur. C’est comme si elle voulait faire une pause, mais que le film finirait un jour par reprendre. « Je l’ai un peu perdu… » Et pas que courir en réalité, mais elle ne s’en vantera pas. « Tu es un peu arrivé à point, on va dire… » Et cela, elle relève son regard pour le lui faire part, lui ouvrant toujours un peu plus son cœur, et voulant entrevoir qu’un monde à deux puisse exister, un jour. Ce n’était évidemment pas pour tout le monde qu’elle organisait un genre de pique-nique sur une plage avec un coucher de soleil à en perdre la vue. Quelques instants plus tard, Adèle s’arrêta avant de déposer une couverture sur le sable et installer les divers repas en s’agenouillant. Elle invita Carl à s’installer face à elle, un sourire en coin. « Je suis sûr que c'est aussi bon que beau. » Et c’est en tout cas tout ce qu’elle pouvait bien espérer, « j’ai eu un binôme d’exception le mois dernier qui m’a beaucoup inspiré, » et qui ne pouvait être que lui, finalement. La question sur les prochains projets de Carl retombe entre ses mains, et elle l’écoute avec attention. « Je crois que j’aimerais être plus courageux cette année. » Elle ne comprend pas vraiment où il veut en venir, peut-être parlait-il de nouveau de son ambition de reprendre les études, et elle ne pourrait que le pousser dans ce choix. Il est l’heure pour lui de veiller à ce qu’il ne retienne que le bon, et qu’il poursuivre ses rêves. « Et puis peut-être voyager, ça fait tellement longtemps que j’ai pas pris des vacances. » Ca ne l’étonnait guère, quand bien même il s’ouvre un peu plus. « C’est vrai ? Tu voudrais commencer par quel pays ? » Curieuse, Adèle ne peut s’empêcher toutefois de poursuivre à son égard, « j’espère que tu auras un peu de place pour moi dans tes bagages. » Mais à vrai dire, elle ne pourrait pas lui en vouloir de partir avec sa meilleure amie ou quelqu’un qu’il connaît depuis plus longtemps qu’elle. « Si je pouvais prendre un peu plus confiance en moi aussi, j’avoue que je m’en plaindrais pas. » Elle finit par reboucher la bouteille de jus de fruit en relevant le visage vers le valet, « ça se travaille, ça s’acquière au fil du temps, tu sais… » Adèle est certes plus confiante que lui sur bien des domaines, mais il lui arrive parfois aussi de perdre pied, et de vouloir renoncer. Elle ne doute pas une seconde que le temps lui permettra de renouer avec cette confiance qui doit à présent faire partie de ses besoins et de sa nouvelle vie. « C’est pas facile de partir vivre dans un pays qu’on ne connaît pas, et de perdre ses repères moi-même, je ne sais pas comment je l’aurai vécu. » Et c’était une vérité, elle connaissait tout de son pays, ou presque, de sa ville aussi. Mais ailleurs, les choses auraient été forcément différentes. Et ça l’avait aidé à murir certainement. « J’y pense toujours, je me suis même renseigné sur les différents cursus l’autre jour, mais.. Elle arque un sourcil à son ‘mais’, je sais pas si j’en serais capable. Le Bachelor qui m’intéresse dure trois ans, j’ai jamais entrepris quelque chose aussi longtemps. » Ce sera parfois dur, il aura parfois envie de tout stopper, il s’en voudra parfois devant une note basse ou des révisions éphémères, mais elle ne doutait pas qu’il y arriverait. Elle ne doutait pas être là dans ses moments aussi, et tout faire pour le retenir hors de l’eau. C’était ainsi qu’elle concevait les choses. « Et va falloir t’y habituer monsieur Flanagan… » Qu’elle avoue un sourire en coin avant de poursuivre, « parce que ta bonne étoile veille sur toi à présent. » Une bonne étoile au-dessus de sa tête, qui veillait sur lui, sur eux peut-être, à cette pensée, elle en souriait davantage. Elle ne sait pas vraiment si elle avait le droit d’y croire. Pour autant elle ne saurait chasser ça de son esprit. « La rentrée est prévue dans un peu plus d’un mois, peut-être que je m’y prends trop tard, tu crois pas ? » Elle fait un non de la tête, « si t’essaie pas, tu ne sauras jamais… » Mais elle ne comptait pas le laisser entendre raison, « moi je trouve que c’est génial que tu veuilles poursuivre tes rêves, et Keefe, tu lui en as parlé ? » Parce qu’Adèle est persuadé aussi qu’il serait aussi fier qu’elle, de son propre frère. Il lève son verre vers elle, « à nous ! » Elle n’aurait pas pu mieux répondre Adèle, tant ses mots lui brûlaient la gorge – elle aurait pu les dire à son tour avant lui. « A nous deux alors ! » Et à son tour d'entendre les deux gobelets se cognaient l'un à l'autre. « Je sais pas si j’ai raison de te le dire, mais j’ai peut-être pris une petite résolution te concernant aussi. » Silencieuse, ses premiers mots lui font relever son visage sur lui, fronçant les sourcils, elle n’aimait pas trop ce début de phrase, que pourrait-il regretter de lui dire alors que leur duo ne fait que grandir et ce besoin permanant d’être l’un auprès de l’autre avec. « Une résolution ? » Qu’elle répète dans un souffle. « Je peux même pas imaginer qu’à mon dernier anniversaire, on se connaissait pas encore. » Ils ont fait évidemment beaucoup de chemin, elle ne pouvait pas le nier. Et elle ne s’était jamais imaginé que son chemin rencontrerait avec autant de force celui du Flanagan après leur séparation cet après-midi-là. Qu’un simple questionnaire banal aurait eu tant de répercussions sur leurs deux vies. Jusqu’à ne plus les reconnaître, mais probablement que comme elle, il ne regrette rien lui aussi. Il n’aurait certainement pas accepter de passer cette soirée avec elle, sinon, c’est ce qu’elle se dit pour se donner du courage devant ses prochaines révélations, « et j’ai envie que ça dure tout ça. Je veux dire.. tous ces moments avec toi. » Elle s’attendait à quoi Adèle en organisant ce repas rien que tous les deux dans un coin qui fait aussi rêver l’un que l’autre ? Elle n’en sait rien, et elle n’est franchement pas la plus douée pour ouvrir son cœur, mais elle en avait besoin. Elle avait besoin de lui dans sa vie, et si cette certitude lui pend au nez depuis déjà quelques semaines/mois, elle doit dire que là, à présent, c’est davantage ce qu’elle ressent. Il fait battre son cœur, et cela, ça faisait bien longtemps qu’elle ne l’avait pas ressenti avec autant d’empressement, mais lorsque sa main percute la sienne, Adèle resserre l’étreinte autour de la sienne, en plongeant son regard dans celui de Carl. Elle n’entend même plus le bruit des vagues, encore moins, elle sent le souffle du vent sur son visage, comme si la terre n’avait plus vraiment d’habitants. Elle ne sait pas bien pourquoi, elle a ce besoin imminent de se rapprocher de lui, et vient alors s’installer entre ses jambes, dos appuyé contre le torse de Carl, détournant ses yeux en sa direction sans même quitter sa main. « Moi non plus, je ne pensais pas vraiment que notre rencontre déboucherait sur ça. » Sur ça Adèle ? Sur quoi Adèle, au juste ? Même elle, l’ignore, mais elle n’est pas prête à y renoncer, « Je ne pensais pas que la vie serait aussi clémente avec moi… » Après tout ce que j’ai vécu l’année d’avant des mots qui ne franchiront jamais la barrière de ses lèvres et qui resteront logés à tout jamais dans sa gorge, comme si elle avait peur de casser ce qui se construisait sous ses yeux. « Tu es devenu une personne essentielle à ma vie, Carl… » Un chuchotement, une voix basse, mais lui seul pourrait en être témoin alors qu’elle presse sa main contre elle comme une pause, un répit avec tout ce qu’ils ont vécus en décembre, et même pendant les dernières années, loin l’un de l’autre.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(caele #10) happy birthday  Empty
Message(#)(caele #10) happy birthday  EmptyLun 26 Fév 2024 - 20:44


☾ happy birthday
I was needing you so bad, how did you know. It feels like I'm dreaming my mind is blown, for you to be the first thing that I see when I open my eyes. Such a beautiful, beautiful, beautiful surprise. I ain't that easy to shock but it looks like you hit the spot. You got my heart on lock, cause I wasn't expecting you til' late tonight. And I didn't hear you come inside, but there's nothing in this world that I want more.
@Adèle Shephard ☆ CARL FLANAGAN
gifs by (c) lomapacks et (c) nairobigifs


Il n'est pas là pour trouver des excuses à leur colocataire lorsque celle-ci est en tort, Carl le jure, mais il peut au moins accorder à la rousse d'avoir pensé à lui quand son propre père ne s'est pas fendu du moindre mot pour son anniversaire. Les relations sont ce qu'elles sont avec Adèle, sans grand espoir de les voir s'arranger cette année quand bien même le garçon pourrait sincèrement le souhaiter mais il n'apprendra pas à la Shephard que cette guerre entre elles, lui ne désire pas y être mêlé. Cette histoire n'est après tout pas la sienne, et Carl ne prendra pas le risque de s'y immiscer ni même d'insinuer devant elle que Chelsea a tout de même des bons côtés, car c'est une journée placée sous le signe de la détente et de la complicité qu'il souhaite plus que tout passer avec Adèle pour seule compagnie – et Dieu sait qu'aujourd'hui encore, elle saura lui suffire. Les paroles de sa colocataire concernant le mois de solidarité venant tout juste de s'écouler le rendent après ça quelque peu nostalgique, mais Carl comprend surtout que quelque chose la travaille et qu'elle en vient même à questionner sa présence au refuge, sans exclure de s'y investir à temps plein. C'est tout du moins la conclusion que le garçon s'empresse d'en tirer, trop bien placé pour savoir que le bien-être des animaux lui tient sincèrement à cœur et que c'est là-bas qu'Adèle s'épanouit le plus, là-bas qu'elle se sent aussi le plus utile, pour l'avoir vu et ressenti. S'y impliquer pleinement ne serait toutefois pas une petite décision à prendre, et Carl en est bien conscient en l'interrogeant sur l'éventualité qu'une telle chose se fasse, son regard sondant chez elle la moindre réaction susceptible d'aller dans ce sens. « Peut-être… Je sais pas vraiment… » Ce n'est pas un oui, mais ce n'est pas non plus un non. Ce peut-être le rend même joliment optimiste pour elle même si Adèle semble perdue, et c'est avec douceur que Carl se risque à reprendre pour lui faire savoir qu'hésiter n'est pas interdit, surtout pas quand on est le spécialiste des choix impossibles à faire comme lui. « Mais donc.. c'est une possibilité, quand même. » Une idée qui lui trotte au moins un peu dans la tête, et certainement aussi un projet sur lequel Adèle finira par revenir lorsqu'elle se sera octroyé pour ça la réflexion nécessaire. En attendant, Carl se promet de ne rien brusquer car c'est à elle d'estimer si ce changement radical de perspective lui conviendrait sur le long terme, ou si cela finirait par lui valoir malgré tout certains regrets. Son soutien, lui, n'a pas besoin d'être verbalisé tant il peut couler de source et c'est donc un sourire que le garçon lui offre, pendant que son regard semble l'inviter en silence à écouter son cœur, meilleur conseil que l'on puisse certainement lui donner. Il sent en tout cas très bien les choses d'après elle, et Carl a aussitôt envie d'y voir le signe qu'il commence à sacrément bien la connaître, car c'est ce qu'il espère aussi pouvoir conclure de l'année qui vient tout juste de s’achever. Celle de leur rencontre, de quoi la rendre importante pour cette seule raison. « C’est sûrement grâce au questionnaire de Maisie ça… » Et parce qu'ils n'ont depuis jamais cessé de se découvrir et même de s'apprivoiser en douceur, certains diraient d'ailleurs qu'ils prennent leur temps pour apprendre à se connaître quand Carl, lui, ne regrette aucunement de faire les choses à son rythme lorsque le jeu en vaut autant la chandelle. « Elle avait l'air fière la dernière fois qu'on en a parlé, je crois même qu'on est l'un des rares duos à plus s'être quittés depuis. » Le taux de réussite de ces speed-dating n'est sans doute pas très élevé quand il se prend à y penser, et Carl avoue peut-être bien que oui, il a effectivement été question de la Shephard lors d'une précédente discussion avec sa meilleure amie – et ce pour ne pas préciser que Maisie l'a en réalité pas mal cuisiné à son sujet. « Et moi aussi ça me rend fier. Super fier, même. » il annonce dans un sourire empreint de cette même fierté car le chemin parcouru depuis leur premier tête-à-tête semble déjà gigantesque, et il espère aussi que celui-ci ne fait encore que commencer.

Tout comme le précieux moment qui les attend sur cette plage, que Carl voudrait déjà éterniser par principe tant l'idée de se retrouver avec elle sur ce sable le séduit. Ce paysage diffère certes grandement de ceux qu'il a pu connaître en Irlande et dont le souvenir continue de flotter autour de lui, en se remémorant aussi bien l'eau nettement plus fraiche que les baigneurs pas moins hardis et prêts à affronter la moindre vague sur leur planche, au mépris d'une météo pas toujours très clémente. Quant à savoir s'il a déjà surfé pour sa part, Carl est bien forcé de remuer doucement la tête. « Oh, non non. Je suis pas sûr que j'aurais assez d'équilibre pour ça. » Il n'est pas sûr que cette activité comme beaucoup d'autres soit surtout faite pour lui à partir du moment où cela sollicite un corps qui ne l'est jamais vraiment, en raison d'une pratique sportive éternellement absente. « Tu m’emmèneras, un jour ? » Tournant la tête vers sa colocataire en interceptant cette question, Carl se retrouve à ne pas savoir s'il s'agirait d'une très bonne idée. Lui faire découvrir sa terre natale aurait un côté symbolique sur lequel il ne peut pas tellement cracher, mais l'Irlande est aussi un endroit où remettre les pieds s'annonce pour le moins compliqué, une part de lui angoisse même grandement à cette idée. « Ça te plairait, c'est vrai ? Parce que si je dois retourner là-bas, c'est clair que ce sera pas tout seul. » Et s'il en vient presque à murmurer ces derniers mots, c'est bien parce qu'un retour chez lui n'est pas encore à l'ordre du jour, pas si cela signifie se retrouver nez-à-nez avec celui dont la violence n'a jamais cessé de le hanter. Il ne peut donc encore rien promettre à Adèle, dont la présence rassurante l'aide pour l'heure à avancer dans le présent, sans qu'il ne soit encore question d'une autre plage que celle les accueillant. Elle venait y courir autrefois mais a de toute évidence laissé cette habitude derrière elle, une information que Carl est incapable de ne pas saisir au vol pour se montrer curieux, peut-être même un peu trop cette fois. Le regard d'Adèle semble alors éviter tout contact avec lui et le garçon comprend qu'il vient possiblement de mettre le doigt sur un point sensible, de quoi l'amener à l'observer avec prudence sans que ses yeux ne puissent peser trop lourd. « Je l’ai un peu perdu… » admet-elle, sans en préciser la raison car ils ne sont pas à l'abri d'avoir encore l'un pour l'autre quelques secrets, et c'est une chose que Carl accepte. Non, Adèle ne lui doit aucune vérité et non, il ne cherchera pas à lui extirper la moindre d'entre elles, un peu trop concerné lui-même par le fait de ne pas pouvoir se dévoiler dans son entièreté. « Tu es un peu arrivé à point, on va dire… » S'il ne devine pas vraiment ce que sa présence peut arranger ni même aider à cicatriser, Carl apprécie d'entendre qu'il est entré dans sa vie au bon moment car ce n'est pas souvent qu'il peut se le dire et se le répéter. Il y avait une place qui n'attendait que lui dans le monde de sa colocataire tout comme l'inverse était également vrai et cette pensée le fait timidement sourire. « Parfois je me dis que je devrais me mettre un peu au sport, enfin.. c'est même assez évident quand on me regarde. » Un léger rire lui échappe et ce dernier est assez nerveux en songeant à ces muscles manquant chez lui, de quoi faire de lui un garçon repoussant si on lui demande son avis. « Alors si un jour t'as envie de recommencer à courir, peut-être qu'on pourra le faire ensemble. Tout doucement au moins, au début. » Aussi bien parce qu'il n'a aucune endurance que parce qu'Adèle a elle-même arrêté depuis un certain temps, mais cette offre n'est pas forcée d'être saisie et Carl peut même entendre qu'elle n'a aucune envie de reprendre. Il voudrait l'aider à sa manière, c'est vrai, mais il n'a pas la prétention de croire que cette idée est forcément la bonne quand il ignore quel genre de souvenirs il est susceptible de réveiller. Bonnes, ses intentions ont en revanche le mérite de l'être et c'est avec gourmandise qu'il admire les différents mets concoctés par sa colocataire, disposés juste sous ses yeux avec la garantie de faire d'ores et déjà frétiller ses papilles. « J’ai eu un binôme d’exception le mois dernier qui m’a beaucoup inspiré. » Et quoi de plus gratifiant que de l'entendre, après s'être longtemps convaincu qu'il n'était pas capable d'entreprendre quoi que ce soit de ses deux mains ? Avec elle, Carl a aimé la moindre seconde passée en cuisine et s'améliorer en la matière pourrait être une résolution à se fixer s'il n'en avait pas déjà listé une dizaine, l'une d'elles étant de voyager. « C’est vrai ? Tu voudrais commencer par quel pays ? » Il n'a étrangement pas vraiment réfléchi à la question, ou disons plutôt que le monde est presque trop vaste pour qu'une destination domine à ses yeux sur toutes les autres. « Je crois que j'aimerais bien mettre mon doigt sur un globe terrestre, le faire tourner et puis laisser le hasard décider. » S'il en sourit, Carl est en réalité plutôt sérieux au moment de présenter la chose sous cet angle car il aurait le plus grand mal à choisir parmi toutes ces choses à voir, absolument partout. Laisser le destin décider pour lui ne lui paraît donc pas si insensé, même si cette drôle d'idée a encore le temps d'évoluer. « J’espère que tu auras un peu de place pour moi dans tes bagages. » Un voyage rien que tous les deux en perspective ? Il doit admettre qu'un tel projet lui plairait et le fait même déjà un peu rêver. « C'est pas comme si tu risquais de prendre beaucoup de place, alors bien sûr. » Derrière ce sourire qui ne le quitte pas, Carl est en réalité presque déjà prêt à signer sans même savoir où cela pourrait les mener car découvrir le monde à ses côtés, voilà qui pourrait conférer une motivation supplémentaire à cette nouvelle année. La vérité c'est qu'il quitterait beaucoup de choses sur un coup de tête pour s'envoler avec elle, à la recherche de moments toujours plus nombreux à vivre à deux. Mais pour ça comme pour le reste, le garçon devra faire le plein d'audace et cesser de douter à la moindre occasion de lui, sans quoi les grandes choses qu'il s'imagine entreprendre ne sont pas près d'exister. « Ça se travaille, ça s’acquière au fil du temps, tu sais… » Il hoche lentement la tête, intégrant bien que c'est un travail à effectuer sur lui-même et qu'il n'est pas impossible, le tout étant d'œuvrer sérieusement dans cette optique. Carl gagnerait à s'endurcir et il le sait, car le fait d'avoir été brisé et conditionné très jeune à manquer de confiance n'est pas une excuse pour ne pas tenter d'y remédier. Il ne le pourra certes pas totalement, mais il peut au moins essayer de déjouer certains pronostics. « C’est pas facile de partir vivre dans un pays qu’on ne connaît pas, et de perdre ses repères moi-même, je ne sais pas comment je l’aurai vécu. » Cela fait pourtant près de quatre ans qu'il est venu vivre en Australie et c'est suffisant pour que d'autres y prennent leurs marques avec assurance, mais pas lui. Peut-être bien, oui, qu'il s'est accordé des difficultés supplémentaires en fuyant tout ce qui le rattachait à ses racines mais sa vie est ici désormais, et Carl ne veut pas passer les dix prochaines années à ne vivre qu'à moitié. Poursuivre ses rêves serait notamment une belle revanche à prendre, mais aller sur les bancs de l'université à son âge est aussi un pari risqué qui a tendance à particulièrement l'effrayer. « Et va falloir t’y habituer monsieur Flanagan… parce que ta bonne étoile veille sur toi à présent. » Adèle y croit elle, sans doute l'imagine-t-elle déjà dans la peau d'un étudiant car ce n'est pas la première fois que sa colocataire se dit en faveur d'un tel projet, convaincue du bien que tout cela lui ferait. « Si j'ai une bonne étoile, elle était pas vraiment présente jusque là je crois. » il souffle en haussant mollement les épaules, comme une référence à la malchance qui l'a longtemps suivi peu importe ce qu'il pouvait entreprendre dans sa vie. C'est aussi cette peur d'échouer à nouveau qui le paralyse, chaque fois que l'idée de reprendre ses études revient le saisir. « Si t’essaie pas, tu ne sauras jamais… » Un point pour elle, car ce n'est pas en vivant sur des et si et des peut-être que le garçon en aura le cœur net. « Moi je trouve que c’est génial que tu veuilles poursuivre tes rêves, et Keefe, tu lui en as parlé ? » Son frère n'a bien sûr pas échappé à ses tergiversions sur le sujet, car il n'a pour son cadet pas vraiment de secrets. « Il est du même avis que toi, pour lui c'est même le bon moment pour se lancer et comme il est aussi à l'université, ça lui dirait bien que je l'y rejoigne. » Ils ne seront pas dans la même branche mais Carl y aurait malgré tout un repère, alors peut-être bien que cela le rassure déjà dans une certaine mesure. Relevant les yeux vers Adèle juste avant de s'emparer de son gobelet, c'est un nouvel aveu qu'il lui réserve après s'être brièvement mordu la lèvre. « Bon, j'ai peut-être passé quelques tests en ligne déjà, et.. j'ai apparemment le niveau pour accéder au Bachelor que j'avais repéré. Les débouchés sont intéressants, c'est comme si la formation avait été faite pour moi. » Il n'en faut pas vraiment plus à ses yeux pour briller, d'une lueur semblable à celle qui les anime lorsqu'il devient ensuite question de trinquer à ce qui les unit tous les deux. Elle et lui, deux mots qu'il ne se lasse pas d'associer à l'infini dans son esprit. « A nous deux alors ! » Et tandis qu'ils portent ce toast ô combien symbolique, Carl n'oublie pas de croiser son regard comme la tradition l'exige tandis que ses lèvres s'ornent d'un doux sourire.

Une résolution ? Quelle idée, vraiment, de l'avoir laissé entendre de cette façon car que peut-elle bien s'imaginer à présent ? Ce n'est pas le moment de trahir tous les espoirs qu'il peut fonder en ce qui la concerne, Adèle saurait alors qu'il rêve de dépasser le stade d'une amitié aussi belle et sincère soit-elle et c'est une balle dans le pied qu'il ne ferait que se tirer, de quoi l'amener à rétropédaler. Carl opte même pour le silence, souriant faiblement comme pour insinuer qu'ils en parleront une prochaine fois et ce, même s'il n'aime pas laisser la Shephard dans le flou qu'il a bêtement initié. Tout ce que son regard lui demande est de lui faire confiance, et ce n'est que pour évoquer son précédent anniversaire que Carl retrouve finalement la parole, au temps où sa route n'avait pas encore croisé la sienne quand bien même leur rencontre a eu lieu le mois suivant sa vingt-troisième bougie soufflée. Il y a un an, Adèle n'illuminait donc pas encore ses journées et pour rien au monde il ne reviendrait en arrière, ni ne prendrait le risque de redistribuer les cartes s'étant jouées le jour du fameux speed-dating, compte tenu de tout ce que son arrivée dans sa vie a pu lui apporter. Des nuits nettement plus paisibles, un cœur enfin prêt à revivre, et des souvenirs rangés précieusement là où personne ne pourra les lui voler, en espérant seulement que cette histoire sans réelle étiquette sera vouée à durer car avec elle, c'est un sacré bout de lui qui viendrait à s'effondrer. Il n'imagine plus un quotidien dont la Shephard ne ferait pas partie, un appartement dans lequel sa douce présence ne l'attendrait pas chaque soir, ou bien d'autres bras que les siens l'enlacer parfois, car autant avouer que tout cela n'a de sens qu'avec elle. Et son palpitant rate assurément plusieurs battements lorsqu'elle se déplace pour venir au plus près de lui, prenant même place entre ses jambes sans que Carl n'y voit d'inconvénient, et parce que la moindre proximité gagnée est une petite victoire que le garçon savoure secrètement de son côté. Il profite même de sa position pour s'imprégner de la senteur de ses cheveux, ses doigts à nouveau mêlés aux siens et le vent caressant leurs deux visages, dans un moment semblant hors du temps. « Moi non plus, je ne pensais pas vraiment que notre rencontre déboucherait sur ça. » Ce n'était pas une chose que l'un ou l'autre pouvaient prévoir et c'est bien toute la magie d'une rencontre comme la leur, réunis à deux reprises par ce qui était certainement tout sauf du hasard, et par ce que Carl préfère même voir comme un cadeau de l'univers. « Je ne pensais pas que la vie serait aussi clémente avec moi… » Sa main glisse en douceur sur la sienne, et sans même croiser son regard le garçon devine que comme lui, Adèle avait besoin que la tendance s'inverse pour qu'enfin de jolies choses lui arrivent. Carl pourrait d'ailleurs en dire la même chose, lui qui n'a jamais été très chanceux avant de la connaître et pour qui tout va beaucoup mieux depuis, comme si la Shephard avait éclairé le ciel sombre et nuageux de sa vie. Un rayon de soleil, voilà ce que ses yeux perçoivent depuis le tout premier jour en elle. « Tu es devenu une personne essentielle à ma vie, Carl… » Installée contre lui, elle pourra peut-être sentir combien son cœur palpite sur ces mots qu'elle lui adresse, car il ne fait aucun doute que les entendre le bouleverse. Lui, essentiel ? Il l'est au moins pour elle et cela lui suffit, tout comme Adèle peut se vanter de figurer tout en haut des personnes qu'il estime, pour ne pas employer un autre verbe qui reviendrait à nommer la nature de ses sentiments pour elle. « Adèle ? » il souffle à son tour, les lèvres presque tremblantes de devoir poser la question qui suit. « Tu m'abandonneras jamais toi, pas vrai ? » Pas comme les autres, et surtout pas comme son père ou Murphy. Ce n'est pas qu'il l'en croit capable, juste qu'il ne supportera pas de revivre une histoire consistant à le faire espérer pour finir une nouvelle fois brisé. Des espoirs qui n'ont même jamais été aussi grands que depuis quelques temps et un cœur craignant de souffrir par habitude, parce qu'il a souvent été celui que l'on quittait sans un seul regard en arrière. Si Adèle est différente comme il veut sincèrement le croire, Carl n'en a pas moins peur de la voir elle aussi s'envoler, conscient qu'il s'est déjà bien trop attaché pour ne pas le vivre terriblement mal si tout ce qu'ils ont jusqu'ici pu construire venait à s'écrouler. Ce n'est pas tellement une promesse qu'il attend, c'est surtout de sentir qu'il en vaut la peine et qu'avec elle, s'accrocher ne signifiera pas essuyer une nouvelle défaite – la plus douloureuse, il peut déjà le prédire. « T'es l'une des plus belles choses qui me soient arrivées, et j'en ai pas connu beaucoup tu sais. » Et c'est parce qu'il redoute encore que cette belle chose ait une fin que Carl l'entoure sans plus attendre de ses bras, renforçant la bulle qui est la leur face aux vagues qu'il n'entend presque plus. C'est alors qu'il niche tendrement son visage dans sa chevelure à défaut d'oser le faire dans son cou, fermant les yeux et soupirant doucement pendant que son cœur bat encore vivement. « Je crois que ça me donne presque envie de dormir à la belle étoile, tout ça. » il murmure finalement à son oreille, souriant à cette idée en se disant que les températures devraient le leur permettre, et parce que tout est déjà bon pour s'imaginer comment prolonger ce moment avec elle. Leurs deux corps étendus un peu plus tard sur ce sable, et Adèle encore et toujours dans ses bras.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(caele #10) happy birthday  Empty
Message(#)(caele #10) happy birthday  EmptyVen 1 Mar 2024 - 22:15

(caele #10) happy birthday  Diow
 « happy birthday »  (caele #10) happy birthday  873483867  @carl flanagan & adèle shephard.


Ils étaient aussi semblables que différents sur de nombreux points, Carl et Adèle. L'une de leur différence est sans conteste ce qu'il pense de leur autre colocataire. Adèle a bien compris qu'il a pour affection la Cavanagh et elle ne cherche évidemment pas à ce que les choses changent. Pour sa part elle n'a pas vraiment réfléchi si les choses pourraient s'améliorer entre elles, Adèle a tenté d'y croire au tout début. La raison pour laquelle, elle avait organisé leur sortie à trois en pleine nature, pour renforcer des liens alors inexistants. Et elle ne fera évidemment pas deux fois la même erreur. Au jour d'aujourd'hui les choses entre les deux femmes sont tendues et à vrai dire, la Shephard ignore réellement si ça changera un jour. Il faudrait incontestablement un miracle, mais elle sait aussi qu'elle est prête à faire des efforts pour Carl, beaucoup d'efforts si il le lui demandait : elles tentent déjà de se tolérer en présence du futur Bachelor, alors n'est-ce pas déjà là un grand pas en avant vers lui qu'elles font. Carl change de conversation et cela en réalité permet de la faire souffler un peu, ce sujet de conversation ne rime pas avec sa préférence alors lorsqu'il lui pose des questions sur son avenir, elle ne peut que sourire légèrement. « Mais donc.. c'est une possibilité, quand même. » Un léger sourire teinte son visage quand elle pose son regard sur lui et qu'elle hausse machinalement les épaules. « Peut-être bien... » Elle souffle en guise de réponse sans savoir si c'est ce qu'il attendait d'elle ou non. Adèle sait mieux que personne qu'elle allait devoir trouver la réponse à ses questions sans attendre. Mais les réponses, seule Adèle peut la ressentir au fond d'elle - agissant toujours avec sa fidèle passion dont elle pourrait jamais survivre bien longtemps sans ça. « Elle avait l'air fière la dernière fois qu'on en a parlé, je crois même qu'on est l'un des rares duos à plus s'être quittés depuis. » Il éveille sa curiosité tandis que la voiture approche à grand pas de la plage, seule elle encore connait la destination quand Carl aurait tout le loisir de le deviner à son tour au vu de ce qu'on peut voir par la fenêtre. Mais il ne semble pas regarder autour de lui tant leur conversation rime avec certaines confidences qu'elle aime entendre. « Ah oui ? C'est étonnant pourtant qu'on soit les seuls. » Elle hausse les épaules un peu pensive, « pas que je m'en plaigne... » Qu'elle souffle un sourire tendre au coin des lèvres. Probablement que le mérite d'avoir trouvé plus qu'un match pour son meilleur ami vaut plus que de trouver les autres matchs d'inconnus, aux yeux de sa meilleure amie. « Et moi aussi ça me rend fier. Super fier, même. » Ils échangent un long regard alors même que son sourire s'emplifie et qu'elle ne prend pas le temps de répondre que la voiture s'arrête et le chauffeur les regarde par l'intermédiaire du rétroviseur intérieur de la voiture, avant que Carl se faufile à l'extérieur de la voiture quand Adèle règle rapidement l'homme avant de rejoindre son coloc à l'extérieur. Ses affaires en main, la voilà qui admire la vue en expirant discrètement. Tout se passe comme prévu jusque-là et elle espère que ça continue ainsi, encore un long moment.

Les pieds dans le sable, ses chaussures dans une de ses mains, son gros sac à dos à l'arrière, elle profite de chaque moment avec Carl comme une bouffée d'oxygène. Un jour elle sait qu'elle sera confrontée à ce que deviennent ses sentiments pour lui. Et ce qu'il représente pour elle. C'est un sujet léger pour elle qu'elle appréhende peut-être moins que le Flanagan, elle ignore tout de son passé. Elle ignore tout de son enfance ou de son pays d'origine. Et elle ignore plus encore ce qu'il ressent pour cet enfant qu'il a été et de cette famille dont il parle si peu. « Oh, non non. Je suis pas sûr que j'aurais assez d'équilibre pour ça. » Et ça fait rire Adèle qui imagine déjà Carl mettre à mal cette vague,  « on pourra prendre un cours, j'en ai jamais fait non plus, mais ça peut être drôle... » Elle s'imagine largement passé son temps dans l'eau que sur la planche mais Adèle aime le risque, ce genre de risque du moins et aime le sport. Se mettre toujours des défis supérieurs. « Tu m'accompagneras si j'en fais quand même ou tu me laisseras me ridiculiser toute seule ?  » Qu'elle s'offusque presque avant qu'il reporte son attention sur l'agente immobilière, relevant ses yeux devant cette description qu'il lui fournit sur son pays natale, « ça te plairait, c'est vrai ? Parce que si je dois retourner là-bas, c'est clair que ce sera pas tout seul. » Elle répond oui de la tête, c'était évident qu'elle ne le laisserait peut-être plus partir loin d'elle mais l'avouer à voix haute reste encore un peu difficile à admettre. Probablement aussi que cela signifierait surtout poser des mots sur ce qu'elle ressent à son égard et ce n'est pas aussi évident pour la Shephard qu'on l'imagine. La dernière chose qu’elle souhaite c’est qu’il se sente à présent seul, affirmant au fond de ses pensées cette place qu’elle aimerait sienne. Sous un silence de plomb, mais probablement que son regard ne le trompera pas, lui qui semble en savoir déjà beaucoup sur elle. « Parfois je me dis que je devrais me mettre un peu au sport, enfin.. c'est même assez évident quand on me regarde. » Il sourit, presque gêné de cette affirmation et le regard qu’il pose sur lui ne plait pas à la cadette des Shephard qui grimace. « Pourquoi tu dis ça ? » Elle a parfaitement saisi où Carl voulait en venir, et la beauté est tellement subjectif. Les muscles ne sont pas un critère de beauté selon elle. « La beauté du cœur est de loin celle qui impressionne davantage. » Il est loin d’être repoussant, il rentre dans ses critères, et elle compte bien avoir le dernier mot là-dessus, tant pis si elle mets des années avant qu’il ne l’écoute et l'accepte. « Alors si un jour t'as envie de recommencer à courir, peut-être qu'on pourra le faire ensemble. Tout doucement au moins, au début. » Elle hausse les épaules, ses mots qui rentrent bien par l’une de ses oreilles, quand bien même elle n’est pas prête de dire ce qui se passe dans sa tête à l’instant même, la peur de rendre l’ambiance différente, et peut-être qu’il la verrait différemment après ça. La maladie n’est pas toujours aussi simple qu’on veut le croire. Mais elle lui dira. Un jour, elle trouvera ce courage au fond d’elle. Un jour il saura tout d’elle. Et de ses peurs, de ses craintes, de ses ressentis. Elle saura trouver les bons mots pour éviter de remettre à demain ce qu'elle peut dire à l'instant même. « Je crois que j'aimerais bien mettre mon doigt sur un globe terrestre, le faire tourner et puis laisser le hasard décider. » L’idée est folle. Complètement folle. Mais ça le représente peut-être quelque part : il n’aura pas besoin de choisir. Et ils savent l’un comme l’autre que le destin est parfois bien fait. « C'est pas comme si tu risquais de prendre beaucoup de place, alors bien sûr. » Elle lui tire la langue avant de rire. Est-ce qu’il est en train de la traiter de petite ? Ils reprennent leur sérieux, et c’est avec un constat alarmant qu’il lui fait la remarque. « Si j'ai une bonne étoile, elle était pas vraiment présente jusque-là je crois. » Elle se penche un peu vers lui pour lui souffler avec douceur et réalisme, « les choses changent parfois… » Et c’est évident qu’elle fera tout pour que ça dure, parce qu’elle se sent bien auprès de lui et qu’elle ne veut plus voir ce sourire qui s’efface de son visage. Quand bien même elle y croit pour deux, ou même certainement pour bien davantage de personnes. Elle a toujours été ainsi Adèle, à foncer tête baissée sans vraiment réaliser que parfois elle s’emporte sur de petites choses. Elle n’accepte pas qu’on la freine dans cette démarche de toute évidence. Elle arque un sourcil en pensant à Keefe et à ce que les deux frères ont bien pu discuter. « Il est du même avis que toi, pour lui c'est même le bon moment pour se lancer et comme il est aussi à l'université, ça lui dirait bien que je l'y rejoigne. » Ce n’était évidemment pas une surprise pour la Shephard qui a sans doute pris toute son affection pour Keefe autant que l’inverse est réel. Et qui l’a soutenu lorsqu’avec Carl la tension restait palpable pour Halloween. Sans Keefe certainement que l’agente immobilière aurait quitté sans un mot la colocation parce que vivre là-bas sans pouvoir rendre visite au valet n’avait plus aucun intérêt à ses yeux. Devant le fait accomplie, peut-être que ses deux-là auraient eu une conversation bien plus tôt, mais selon Keefe, fallait pas s’en faire, c’était simplement passager, elle ignore totalement ce qu’ont pu se dire les deux frangins à ce sujet, et si encore, ils en ont parlés ensembles. Ce n'est donc pas vraiment une surprise que son frère le soutient. Et elle n'attendait pas moins de sa part. Elle sourit légèrement devant l’aveu de Carl. « Bon, j'ai peut-être passé quelques tests en ligne déjà, et.. j'ai apparemment le niveau pour accéder au Bachelor que j'avais repéré. Les débouchés sont intéressants, c'est comme si la formation avait été faite pour moi. » Un sourire se lit déjà sur ses lèvres alors qu’elle fait les gros yeux, « t’attendais quoi pour me le dire ? » Il aurait même dû commencer par-là, selon elle. « Tu sais ce que ça veut dire ? » Elle laisse planer le doute quelques secondes, pour le faire miroiter lui aussi avant d’avouer dans un léger sourire, « que je vais m’assurer que tu bosses et que tu réussisses haut la main. » Certes, elle n’y connaît rien dans la branche de Carl mais elle aussi a été étudiante il y a encore deux ans de cela. Elle compte l’aider et si elle doit passer des nuits blanches avec lui, elle le ferait sans une once d’hésitation. Désormais, ils sont assis depuis plusieurs minutes, et déjà quelques morceaux de quiches qu’elle a englouties avec facilité. Elle en a trop fait, comme toujours, et ils sont certainement bon pour avoir plusieurs repas d’avance à la coloc. Le temps passe, les minutes avec et elle s’aperçoit que le feeling entre eux est toujours présent sans que ça ne l’étonne guère désormais. Elle estime en connaître déjà pas mal sur lui, et inversement. Assez pour savoir que le temps à ses côtés est quelque chose de doux et qu'elle aime caresser du bout des doigts.

Le silence que laisse planer son colocataire à son égard n’éveille aucun soupçon – ou alors elle accepte cette sentence qu’on ne veuille rien lui dévoiler. Ne voulant pas elle-même vouloir assumer ce qu’elle ressent pour lui alors que leur duo ne fait que grandir et se développe au gré des attentes de l’un et de l’autre. Carl est bien différent de ce qu’elle a déjà connu jusqu’ici, il paraît bien moins facile de le décrypter que les autres garçons, et certainement qu’elle ne se tromperait pas en disant qu’il lui ressemble bien plus que ses précédents petits copains. Elle sourit bêtement face à ce mot, quand bien même elle a sous-entendu à Birdie la présence d’un homme dans son quotidien, ou qu’elle en dévoile toujours davantage devant la curiosité de son aîné, elle n’a jamais été jusque-là. Jamais à le dire à haute voix quand elle laisse planer autour d’elle un mystère entourant sa relation avec le Flanagan. Mais certainement que son regard ne trompe pas, et que ce sourire affiché au coin de ses lèvres quand on parle de lui, aussi. Elle profite de ses instants pour venir le retrouver, et n’hésite pas une seconde à prendre une place qu’elle n’a encore pour l’heure jamais prise, assise entre ses jambes, son dos appuyé contre le torse du jeune brun. Elle ne peut échanger réellement le regard avec lui, mais si tel avait été le cas, aurait-il pu lire dans ses yeux comme dans un livre ouvert, quand il commence à la connaître aussi bien. « Adèle ? » Elle relève les yeux non pas pour le regarder, mais fixe un point inconnu droit devant elle, quand elle attend simplement qu’il en dise davantage – ne sachant pas vraiment où il souhaite en venir. « Tu m'abandonneras jamais toi, pas vrai ? » Ses traits se figent, et sa main toujours dans celle de Carl ne le lâche pas, quand sa respiration pourtant est quasi inexistante. Se peut-il qu’il sache ? Se peut-il que Cody soit venu lui parler ? De son départ précipité fin 2021 pour le Mexique ? Rien ne l’étonnerait davantage quand Carl a gaffé en lui offrant la plante lors du réveillon. Elle se doute que quand bien même Cody n’a rien dit, il n’en a pas pensé moins, et il serait parfaitement le genre à lui en tenir rigueur, à Carl, ou à elle. Surtout à elle. C’est pourquoi, elle avale avec difficulté sa salive, silencieuse quand ses pensées se perdent, se bousculent, hésitante, il peut quand même entendre, « j’en ai pas l’intention… » Il n’y aura pas de promesse. Elle ne sait jamais les tenir de toute évidence. Elle ne peut nier que ses mots lui font autant espérer qu’il soit lui aussi le bon, mais derrière ce masque, une nouvelle couche s’effondre devant son regard quand ce dernier l’entoure de ses bras pour la protéger du reste du monde, ou la sentir près de lui, elle n’en sait rien. « T'es l'une des plus belles choses qui me soient arrivées, et j'en ai pas connu beaucoup tu sais. » Si elle s’écoutait, elle se serait retournée vers lui et peut-être l’aurait-elle observé de longues secondes, droit dans les yeux. Il aurait peut-être pu lire ce qu’elle ne parvient pas forcément à lui dévoiler, ou ce qu’elle n’ose pas se dévoiler à elle-même, de peur elle aussi, de finir brisée dans une nouvelle tourmente émotionnelle. Son frère ne lui pardonnera pas si elle venait encore une fois à partir du jour au lendemain, parce qu’elle ne parvient plus à trouver cette place qu’elle désire tant auprès d’un homme. Et parce qu’elle a souvent eu cette tendance à pas vouloir accepter la sentence, fuir est tellement plus facile, aussi. Pourtant, elle a envie d’y croire, en eux deux. Elle a besoin d’y croire. « J’aime quand tu me sers contre toi… » Un aveu, à voix basse, mais il peut l’entendre lui aussi, et être le témoin clé d’une relation qu’elle a peur elle-même de détruire si elle venait à trop lui en dire davantage. Sa main vient pourtant caresser sa joue dans un geste tendre, quand ses yeux se posent dans ceux de Carl alors qu’elle se tourne que très légèrement, de manière juste à pouvoir le voir, et la dernière phrase du valet la fait sourire, « je crois que ça me donne presque envie de dormir à la belle étoile, tout ça. » Elle le regarde quelques longues secondes dans les yeux, « je ne te savais pas aventurier à ce stade… » Elle souffle à son égard avec malice avant de lui filer entre les doigts pour se relever avant de ranger les quelques plats qui restent dans le sac, un sourire vient étirer ses lèvres quand elle repose ses yeux sur Carl, toujours assis. Et sans même l’en avertir, elle se laisse complètement tomber dans les bras du Flanagan, venant le coucher en arrière par la même occasion en rigolant. Elle n'a aucune gêne à se retrouver au-dessus de lui. « Je m’estime chanceuse de t’avoir près de moi… » Qu’elle lâche, à voix basse quand son regard heurte celui du Flanagan de plein fouet, quand son cœur n’aura jamais autant parlé ce soir à son égard et qu’elle vient à enfouir son visage dans le creux de son cou, probablement que la nuit sera autant paisible que ce que lui fait ressentir Carl à cet instant.


FIN
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

(caele #10) happy birthday  Empty
Message(#)(caele #10) happy birthday  Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

(caele #10) happy birthday