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 now i'm pacing on shaky ground (louis #2)

Ruben Hartfield
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
  
now i'm pacing on shaky ground (louis #2) IAeu3cF Absent
ÂGE : trente-deux ans (04.12).
SURNOM : (rhube) ben.
STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire.
MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années.
LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant.
oops i did it again
POSTS : 13372 POINTS : 1840

TW IN RP : deuil, avortement, adultère.
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.
CODE COULEUR : steelblue.
RPs EN COURS :
(onze) - present: ambrose #21clarencediego #6ethel #8eveishtarlandrymavis #23nina #12scarlett #11ulysse

RPs EN ATTENTE :
lewis #3 › midas #3

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2024: ambrose #14ambrose #16ambrose #17ambrose #18ambrose #19ambrose #20diego #3diego #4diego #5ethel #5ethel #6ethel #7evelyn #6helen #3jolewis #2louis #2louis #3louis #5mavis #15mavis #16mavis #17mavis #18mavis #19mavis #20mavis #21mavis #22nina #7nina #8nina #9nina #11nina #10oliverhett #18rhett #21scarlettscarlett #2scarlett #3scarlett #4scarlett #5scarlett #6scarlett #7scarlett #8scarlett #9scarlett #10shilohzoya #2i'm the problem it's mebreaks his favorite toysjune george | 2023: ambrose #4ambrose #6ambrose #7ambrose #8ambrose #9ambrose #10ambrose #12ambrose #13diegodiego #2ethelethel #2ethel #3ethel #4evelyn #5heathheath #2louismaëlmaël #2mavis #4mavis #5mavis #6mavis #7mavis #8mavis #9mavis #10mavis #11mavis #12mavis #13mavis #14mickeymidasmidas #2ninanina #2nina #3nina #5nina #6rhett #13rhett #14rhett #15rory #3simon #2swann #2swann #3touterelle, tourtereauhartfam x-mas party | 2022: ambrose #3caitrionacaitriona #2caitriona #3evelynevelyn #2evelyn #3evelyn #4gretahassanmavismavis #2mavis #3meganmurphyrhett #2rhett #3 › rhett #4rhett #5rhett #6rhett #9rhett #11rhett #12roryrory #2simonswannhartfieldchez anggun › tea partythe weathertine trap | 2021: lewis | 2020: helenhelen #2rhettrhett #7rhett #8 | 2016: ambroseambrose #2ambrose #5louis #6rhett #17 | 2010: louis #4 | alternative: abraham (sld)ambrose #11 (sld)ambrose #15 (ghd)arthur (gd)arthur #2 (sd)arthur #3 (gd)arthur #4 (gd)arthur #5 (sd)arthur #6 (gd)arthur #7 (gd)arthur #8 (zd)arthur #9 (zd)auden #1 (sld)auden #2 (sld)caelan (gd)charlie (gd)corey (gd)corey #2 (sld)megan #2 (zd)megan #3 (zd)min-kyung (gd)nina #4 (gd)raelyn (bd)raelyn #2 (gd)raelyn #3 (gd)rhett #10 (bd)rhett #16 (gd)rhett #19 (ghd)rhett #20 (sd)spencer (gd)swann #4 (ghd)swann #5 (md)swann #6 (md)swann #7 (md)tessa (gd)tessa #2 (zd)zoya (bd)
baby bye bye bye:

TELEPHONE :
ambroseethellouismavismidas › ninarhettscarlett

AUTRE :
NaNoWriMo 2022NaNoWriMo 2023

AVATAR : harry styles.
CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars).
DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith).
PSEUDO : luleaby.
INSCRIT LE : 04/02/2022
https://www.30yearsstillyoung.com/t42899-and-so-the-battleships-will-sink-beneath-the-waves-ruben
https://www.30yearsstillyoung.com/t45771-ruben-sign-of-the-times
https://www.30yearsstillyoung.com/t48005-ruben-hartfield

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Message(#)now i'm pacing on shaky ground (louis #2) EmptyLun 8 Jan 2024 - 17:40


now i'm pacing on shaky ground
lieu: death before decaf, west end.
(c): lomapacks (gif), luleaby (codage).

***

Il était sorti un peu plus tôt que prévu de l’hôpital - pas grand chose, une poignée de minutes, une demi-heure tout au plus. Ce n’était pas souvent, et ce n’était souvent pas pour les bonnes raisons, lui qui avait tendance à plutôt étirer le temps et terminer bien après l’heure prédéfinie qu’avant. Mais un décès sur la table d’opération, ça avait toujours tendance à raccourcir l’opération en cours, n’ayant plus personnes à sauver. Il s’était maudit de ne pas avoir réussi à faire ce qui était nécessaire, il avait juré en silence dans sa tête de ne pas avoir été assez bon pour ressortir du bloc opératoire avec un patient en vie - mais il avait aussi du se rappeler qu’il avait lui fait ce qui était attendu de lu, et que si le patient n’avait pas tenu ce n’était pas de sa faute mais simplement parce-que son corps était trop abimé pour encaisser le choc. C’était surement la partie la plus compliquée pour Ruben: se rappeler de temps en temps qu’il n’était pas responsable s’il ne pouvait pas sauver un patient.

En revanche, une des situations où il se savait parfaitement responsable et pour laquelle il ne pouvait pas botter en touche, c’était tout ce qui concernait Louis - qu’il s’en allait rejoindre au Death Before Decaf de bon matin. Son départ n’était pas sans être lié aux agissements qu’il avait eu à l’époque, à l’attitude qu’il avait trop souvent adopté à son égard; et maintenant le jeune homme n’était pas capable de se souvenir même de leur rencontre. Bien sur que cela brisait autant le coeur que l’égo de Hartfield - mais ce n’était pas pour cette raison qu’ils se rencontraient aujourd’hui. La dernier fois que leurs chemins s’étaient croisés, Louis lui avait bien confirmé qu’il lui manquait une trop importante partie de ses souvenirs; alors, parce-qu’il était surement bien encore trop attaché à lui d’une façon qu’il ne saurait décrire, Ben lui avait proposé d’être le narrateur d’une partie des dix ans qu’il manquait à son palmarès. Il avait été à ses côtés pendant au moins cinq entières de ces dernières, alors il aurait été idiot de sa part d’agir de façon contraire - ou plus sage, mais seul l’avenir leur dirait quelle était l’option retenue.

« Je vais prendre un grand café noir, sans sucre sans crème, et vous mettrez sur ma note ce que prendra la personne qui va me rejoindre, s’il vous plait. » Etirant un maigre sourire au serveur, Ruben avait fini par se laisser tomber presque lassement, au moins dans un soupire qui l’était, sur l’une des chaises à une table plus isolée que les autres; il était cependant parfaitement visible depuis la porte, Dalton ne pourrait pas le louper à son arrivée. Parce-que c’était la seule chose qu’il avait à faire pour le moment: attendre que ce dernier passe la porte, et ce n’était pas une chose garantie. Après tout, il avait à peu près toutes les raisons du monde de finalement changer d'avis et de ne pas jamais se montrer ici, à commencer par le fait de trouver ça étrange que Ben souhaite lui donner un coup de main de façon tout à fait désintéressée. Il savait qu’ils s’étaient connus à une époque, mais ses connaissances sur le sujet s’arrêtaient là puisque le chirurgien n’avait pas désiré en dire plus lors de leur rencontre, cette dernière s’étant effectuée dans un cadre professionnel pour l’un. Louis avait toutes les raisons du monde de le penser étrange et de ne pas vouloir venir à ce rendez-vous - mais il avait aussi des motifs qui pouvaient le pousser à venir sur place. Combien étaient ceux qui pouvaient prétendre lui rendre, au moins par description, autant de temps de souvenir ? Trop peu, il n’y avait pas besoin de faire des efforts pour compter sur ce point, même Ruben en étant parfaitement conscient. Alors il espérait que c’était pour cette partie là des possibilités que Louis flancherait, et que son visage ne mettrait pas longtemps à passer la porte du café quasiment désert à cette heure là de la journée, les vacances étant encore de mise en ville et les familles profitant des derniers jours de repos avant la reprise d’un quotidien éreintant.











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Message(#)now i'm pacing on shaky ground (louis #2) EmptyMer 10 Jan 2024 - 18:29


death before decaf, west end - janvier 2024
@ruben hartfield

Louis ne se souvenait pas avoir un jour eu l’habitude de baisser les bras. Ça avait peut-être été le cas, au cours des dix années dont il ne parvenait pas à se souvenir, mais avant ça, ça avait plutôt été le contraire. Déterminé disaient ses entraîneurs de rugby, alors que ses parents préféraient entêté. Toujours est-il que c’est certainement cette caractéristique qui lui permettait d’être, ce matin-là, en route vers le Death Before Decaf. Il avait perdu le compte du nombre de fois où l’idée d’abandonner lui avait traversé l’esprit. Il connaissait par coeur les raisons mises en avant par une partie de son cerveau - la partie froussarde, sans aucun doute : ce docteur Hartfield a certainement mieux à faire que perdre son temps à te raconter des anecdotes sur ta propre vie, d’ailleurs, qui te dit qu’il ne va pas te faire perdre ton temps en te racontant des mensonges ? Ça ne sert à rien de forcer le destin, tes souvenirs reviendront quand ils sont censés revenir, les forcer à refaire surface n’amènera rien de bon. Il va un jour penser à aller de l’avant et arrêter de rester coincé dix ans en arrière. Ça fait trois ans déjà, il est temps de laisser le passé derrière toi et de penser à l’avenir. Finalement, Louis était passé outre son appréhension et avait envoyé un message au docteur Hartfield. Après l’avoir réécrit une bonne quinzaine de fois. Et après avoir tenté - sans succès - de le croiser par hasard dans les couloirs de l’hôpital. Inutile de préciser qu’en ce début d’année, le docteur avait occupé une large partie de ses pensées. Et pas seulement à cause de cette fossette discrète qui se révèle quand il sourit.

Après une longue balade matinale pour dégourdir les pattes de Campo et changer les idées de son maître, les deux se retrouvèrent donc en marche vers le Death Before Decaf, par lequel Louis avait progressivement pris l’habitude de faire un détour chaque matin. C’était là-bas qu’il avait tenté de commander du café, avant de réaliser que son dégoût pour cette boisson amère n’avait apparemment pas changé. Il y tentait donc régulièrement des mélanges audacieux tous plus sucrés les uns que les autres pour tenter d’apprivoiser ce goût qui lui faisait systématiquement plisser le nez. Lorsque Louis et Campese passèrent la porte du café, le regard du jeune homme fut immédiatement attiré par un homme, assis seul à une table à l’écart des autres. Ruben Hartfield. Lorsque leurs yeux se rencontrèrent, Louis lui adressa un geste maladroit de la main pour le saluer, avant de prendre la direction du comptoir sans s’attarder davantage. Il commanda « un thé Earl Grey avec un nuage de lait s’il vous plaît » - ce matin il préférait jouer la sécurité - et on l’informa que sa commande serait payée par son ami, en désignant Ruben d’un signe de tête appuyé. Louis remercia le serveur, et ne pouvant retarder davantage l’échéance, prit la direction de Ruben, en répétant dans sa tête quelques phrases avec lesquelles il pourrait débuter la conversation. « Hey. » Louis retint de justesse une grimace en s’entendant saluer l’autre homme d’une manière si embarrassante. Il avait encore un peu de travail avant d’arrêter de se sentir si inadapté dans n’importe quelle situation sociale, mais il atteignait des sommets lorsqu’il se trouvait face au docteur Hartfield. Ou à Ruben. A vrai dire il ne savait pas vraiment comme il était censé s’adresser à l’autre homme. En le tutoyant, ça, il l’avait retenu. « Je te présente Campese, dit Campo. » A ses pieds, son chien se mit à agiter la queue, les yeux braqués sur celui qui était encore un inconnu, lorsqu’il entendit son nom. Sa manière bien à lui de le saluer. « Je sais qu’t’es pas fan de rugby alors tu vas peut-être trouver son nom ridicule, mais mon moi enfant serait sur un petit nuage de savoir que son meilleur ami est Campese, même si c’est que de nom. » Louis sentit le rouge lui monter aux joues, mais il ne put s’empêcher de poursuivre. « C’est lui qui a été nommé meilleur joueur du tournoi quand l’Australie a gagné la Coupe du monde en Angleterre l’année de ma naissance, quand je l’ai appris, j’ai pris ça comme un signe. Bref. » Conscient qu’il venait d’accaparer la conversation, avec des informations dont son interlocuteur n’avait sans doute rien à faire, Louis plongea son regard dans sa tasse de thé fumant. « Désolé, quand je suis mal à l’aise, soit je dis rien, soit je parle trop. Apparemment aujourd’hui c’est la deuxième solution. » Il y avait quand même un aspect positif à ses divagations : Louis n’avait pas bégayé une seule fois. Il avala une gorgée de sa boisson et grimaça lorsque l’eau encore trop chaude lui brûla la langue. « J’aurais ptêtre dû te dire que j’l’emmenais, » reprit Louis en regardant Campese qui s’était allongé sur ses pieds. Ressentir ce poids rassurant lui fit prendre conscience qu’en l’emmenant, il avait un peu agi comme un enfant de trois ans qui traîne son doudou préféré partout avec lui pour ne plus avoir peur. « J’y ai pas pensé, désolé. J’espère qu’il te dérange pas, mais il s’est bien dépensé alors normalement il ne devrait pas bouger avant un bon moment. » Le regard de Louis passa de son chien à la tasse de thé qu’il tenait fermement entre ses mains. Ce fut à cet instant qu’il se rappela que Ruben l’avait ajouté à sa propre note et que des remerciements étaient sans doute de rigueur. « Merci pour le thé. » Il aurait peut-être dû commencer par là, ça lui aurait sans doute évité de s’embourber dans une logorrhée sur le rugby et son chien, deux sujets de conversation qui n’avaient absolument rien à voir avec leur présence ici.
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Ruben Hartfield
Ruben Hartfield
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Message(#)now i'm pacing on shaky ground (louis #2) EmptyJeu 11 Jan 2024 - 1:54


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***

Il sentit sa présence passer la porte avant même de le voir arriver; comme s’il avait eu une sorte de sixième sens qui s’était mis à fonctionner sans s’être manifesté avant. Relevant son visage dans un geste presque d’une lenteur théâtrale, son regard croisa celui de Louis et instinctivement, un maigre sourire se fit voir ses lèves alors qu’ils échangeaient un signe de la main - autant pour se saluer que pour démontrer qu’ils avaient bien tous les deux reconnus l’autre. Il était donc venu; curiosité ou politesse, Ben pariait plus sur la première option mais il pariait aussi sur un comportement qui n’était peut-être plus de mise depuis trop longtemps désormais.

Il ne mit pas longtemps à le rejoindre, une tasse à la main. « Hey. » Un nouveau sourire se fit voir sur le visage de Ben, qui plissa quelque peu ses yeux fatigués. « Salut. » Au moins, cette simple interpellation lui soulignait un quelque-chose qu’il espérait voir aujourd’hui: Louis avait laissé tomber les formalités qui n’avaient pas lieu d’être entre eux. Il ne s’en souvenait pas, mais lui pouvait lui jurer qu’elles n’étaient pas nécessaires et n’étaient qu’une façon de rire de leur situation. « Je te présente Campese, dit Campo. » Le regard du docteur s’arrachèrent alors du visage du brun pour se poser sur le chien, qui lui semblait heureux de rencontrer une nouvelle personne. Avec prudence, il caressa le dessus de la tête de l’animal. « Enchanté Campo, alors. » - « Je sais qu’t’es pas fan de rugby alors tu vas peut-être trouver son nom ridicule, mais mon moi enfant serait sur un petit nuage de savoir que son meilleur ami est Campese, même si c’est que de nom. » Laissant le chien vaquer à autre chose, il se rassit le dos contre la chaise, remontant son regard. Oh, il n’en doutait pas un seul instant; il n’aimait effectivement pas le rugby mais il connaissait l’amour que l’autre portait à ce sport. « C’est lui qui a été nommé meilleur joueur du tournoi quand l’Australie a gagné la Coupe du monde en Angleterre l’année de ma naissance, quand je l’ai appris, j’ai pris ça comme un signe. Bref. » Ce fut avec un petit sourire que Ruben écoutait Louis parler - la situation actuelle avait un quelque-chose d’improbable, de presque mystique: il ne s’était pas dit une seule fois au cours de l’année passée, ni de toutes celles d’avant, que l’autre viendrait le rejoindre dans un café un jour après sa garde et lui parlerait de rugby comme s’ils se rencontraient de nouveau. Quiconque lui aurait suggéré cette idée là aurait été traité de fou; et pourtant la personne aurait eu raison. « Je suis pas fan de rugby mais tu penses bien que j’ai grandi baigné dedans quand même malgré moi. » Alors bien sur qu’en réalité, il connaissait Campese - et quel australien ne s’intéressant pas un minimum à l’actualité et au sport de son pays ne le connaissait pas. Ce ne fut cependant pas sur cette partie là des mots prononcés par Louis qui fit épiloguer Ben encore un instant. « C’est aussi mon année de naissance, celle où il a été nommé meilleur joueur. » Parce-que pour lui c’était une évidence, mais une petite voix lui rappelait constamment dans une partie de son esprit que ce n’était pas le cas pour le brun face à lui qui redécouvrait bien des choses.

« Désolé, quand je suis mal à l’aise, soit je dis rien, soit je parle trop. Apparemment aujourd’hui c’est la deuxième solution. » Il secoua quelque peu sa tête de gauche à droite. « T’as pas besoin de t’excuser. » Il lui aurait bien dit je sais à quoi c’est du quand tu te mets à parler comme ça mais encore une fois, il fallait y aller pas à pas et se rappeler que le plus logique l’était le moins pour Louis. Humectant ses lèvres, Ruben hésita un instant mais se dit qu’il n’avait pas à se montrer pudique face au brun - il ne l’avait jamais été avant, il ne voyait pas pourquoi il devait en revanche commencer à agir comme ça aujourd’hui. « Est-ce que je peux aider à régler ce qui te rend mal à l’aise ? » Parce-que cette partie là de son discours était celle que lui appréciait le moins: il n’avait pas envie que ce soit là la façon dont l’autre se sentait en sa présence.

« J’aurais ptêtre dû te dire que j’l’emmenais, » A l’instar de celui de Louis, le regard de Ben s’en alla un instant sur le chien qui semblait avoir trouvé une place parfaite pour s’installer et faire sa sieste après la balade. Il esquissa un nouveau sourire. « J’y ai pas pensé, désolé. J’espère qu’il te dérange pas, mais il s’est bien dépensé alors normalement il ne devrait pas bouger avant un bon moment. » - « Je m’en étais douté avec tes messages, t’en fais pas. Et il a l’air adorable, alors tout est pardonné. » Il inspira quelque peu. « Même si encore une fois, t’as pas besoin de t’excuser. » Et parce-qu’il préférait anticiper. « Pas besoin de t’excuser de t’être excusé non plus. » Le ton qu’il prêtait à ses paroles était un doux, bienveillant - parce-que c’était davantage de cette façon là qu’il avait envie que les choses soient perçues par Louis plutôt que n’importe quoi d’autre. « Merci pour le thé. » Ben balayant d’un petit geste de la main ses remerciements. « C’est rien, t’en fais pas. » Il pouvait bien lui payer une tasse de thé, c’était le minimum en réalité. « J’aurais bien commandé pour toi, mais… J’étais pas sur de ce que tu voudrais prendre. Et si tes gouts avaient pas changés aussi. Tu m’as dit que tu arriverais d’une balade, je me suis aussi demandé si tu voudrais pas plutôt une boisson froide. Je me suis dit que le plus simple serait que tu choisisses toi-même. » Promis cela partait d’une bonne intention à la base - mais il devenait logorrhéique aussi apparemment, ce qui n’était pas dans es habitudes, dans aucune circonstance. Il lui arrivait de parler beaucoup, mais c’était rarement pour rien dire. Il papillonna un instant des yeux pour se recentrer sur celui qui se trouvait devant lui. « Comment va ton épaule depuis l’autre jour ? » Ben passerait sous silence le fait qu’il soit aller voir les commentaires de ses collègues sur le dossier une fois la tempête passée, pour savoir ce qui en était ressorti de la visite aux urgences de Louis.











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Message(#)now i'm pacing on shaky ground (louis #2) EmptyVen 12 Jan 2024 - 13:28


death before decaf, west end - janvier 2024
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Les interactions sociales n’étaient pas la grande force de Louis, mais interagir avec l’homme face à lui se révélait être d’une difficulté supplémentaire. Comment parler à un homme que l’on ne se souvient pas avoir connu ? Comment pouvait-il être à la fois une vieille connaissance - peut-être même un ancien ami, Louis n’en savait rien - et un inconnu ? C’étaient des questions auxquelles Louis n’avait pas de réponse, alors il naviguait à vue, dans un brouillard épais, en tentant de ne pas faire d’impairs. Lors de leurs derniers échanges, il avait tenté de maintenir une distance presque professionnelle entre eux - après tout, il avait avant tout l’impression d’être un patient face à un soignant - mais il avait senti que ce n’était pas tout à fait du coup du médecin. Alors il s’adaptait, et avait opté pour une approche plus familière cette fois, même si cela ne sonnait pas tout à fait juste dans sa bouche. La réponse de Ruben, un « Salut » sur le même ton, le rassura : il n’était pour une fois pas tout à fait à côté de la plaque. Les salutations se poursuivirent avec Campo, et Louis se détendit imperceptiblement lorsque Ruben caressa le dessus de la tête de son chien. « Enchanté Campo, alors. » Craignant sans doute qu’un silence gêné s’installe entre eux - ou simplement pour révéler l’ampleur de son inadaptation sociale, qui sait ? - Louis se lança dans un exposé ininterrompu sur l’origine du nom de son chien. « C’est aussi mon année de naissance, celle où il a été nommé meilleur joueur. » « Ah bon ? » La surprise de Louis était sincère, avant qu’il ne se rappelle qu’elle pouvait aussi être interprétée comme quelque chose de vexant. « Désolé, j’ai encore un peu de mal à me situer, niveau âge. » La faute à la disparition de dix années de sa vie. Testez, et vous comprendrez à quel point ça peut bousculer une chronologie. « C’est pas que vous faites - que tu fais, désolé, vieux. C’est plus moi qui ai du mal à réaliser que j’ai plus de 30 ans. » Trente-deux pour être exact, et bientôt trente-trois, mais chaque chose en son temps. Ce trentième anniversaire, d’ailleurs, Louis avait catégoriquement refusé de le fêter. À cette période, il était à l’hôpital, plusieurs membres immobilisés que ses os se ressoudent bien, et il avait encore du mal avec l’idée qu’il avait passé la majorité depuis plus de dix ans déjà, alors qu’il ne se souvenait même pas de son premier jour à l’université. Il se retint toutefois de s’épancher sur cet épisode peu glorieux de sa convalescence - en espérant qu’il n’avait pas été évoqué dans son dossier médical - pour éviter d’ajouter une raison de plus à celles qui justifieraient de lire de la pitié dans le regard du neurochirurgien.

« T’as pas besoin de t’excuser. » C’était pourtant ce qu’il ne cessait de faire depuis que leurs chemins s’étaient de nouveau croisés à l’hôpital. Louis savait qu’il avait tendance à agir ainsi, particulièrement depuis son retour à Brisbane, le poids de la culpabilité l’empêchant de prendre de la hauteur et brouillant la moindre de ses interactions avec les personnes de ce passé oublié. « Est-ce que je peux aider à régler ce qui te rend mal à l’aise ? » « Ça dépend, tu as combien de temps devant toi ? » Au moins, quand il se cachait derrière l’humour pour éviter de se montrer trop vulnérable, il ne s’excusait pas. Mais ce n’était certainement pas la stratégie la plus optimale pour que cette entrevue serve à quelque chose. Ruben lui avait proposé de l’aider, il lui devait au moins un peu d’honnêteté. « C’est juste que c’est étrange cette sensation d’avoir trois trains de retard au moins sur les autres. En ce qui concerne ma propre vie en plus. C’est un comble. » Certes, sa thérapeute ne cessait de lui rappeler que sa vie ne se limitait pas à ces dix années, et qu’il ne tenait qu’à lui de sortir de cet état d’attente permanente et de reprendre les rênes pour créer de nouveaux souvenirs, mais il n’avait apparemment toujours pas trouvé comment appliquer concrètement ses conseils. Contrairement aux excuses intempestives, qu’il arrivait par contre à placer à n’importe quel moment d’une conversation. « Je m’en étais douté avec tes messages, t’en fais pas. Et il a l’air adorable, alors tout est pardonné. Même si encore une fois, t’as pas besoin de t’excuser. Pas besoin de t’excuser de t’être excusé non plus. » Un sourire contrit aux lèvres, Louis leva les mains en l’air, comme pour signifier qu’il avait été pris les mains dans le sac. Parce que si Ruben ne l’avait pas pris de court, il y avait fort à parier qu’il se serait effectivement excusé de s’être excusé. Il tenait peut-être là une résolution pour 2024 : arrêter de s’excuser de manière intempestive.

« J’aurais bien commandé pour toi, mais… J’étais pas sur de ce que tu voudrais prendre. Et si tes gouts avaient pas changés aussi. Tu m’as dit que tu arriverais d’une balade, je me suis aussi demandé si tu voudrais pas plutôt une boisson froide. Je me suis dit que le plus simple serait que tu choisisses toi-même. » C’était apparemment au tour de Ruben de se laisser embarquer dans un flot de paroles, et cela arracha un léger sourire à Louis. « On s’connaissait donc suffisamment pour que tu connaisses mes goûts ? » Ce n’était pas une question si innocente, parce que plus que partager une boisson chaude en parlant de rugby ou de tout autre sujet, Louis était avant tout là pour en apprendre davantage sur les dix ans de sa vie qui avaient disparu de sa mémoire. Ou au moins sur les événements dont Ruben avait connaissance. Pour le moment, il ne savait pas vraiment à quel point ils avaient pû être proches, et donc si les anecdotes du neurochirurgien allaient être nombreuses, intimes ou bouleversantes. Il ne savait rien, comme trop souvent depuis son accident, mais il sentait qu’il n’était pas loin de pouvoir soulever un pan du drap qui dissimulait encore la vérité. Après sa tirade, Ruben sembla réaliser qu’il s’était laissé emporter, et reporta son attention sur Louis et sur les circonstances de leur dernière rencontre. « Comment va ton épaule depuis l’autre jour ? » « Très bien, je la sens plus, » répondit Louis en la mobilisant rapidement, comme pour appuyer ses dires. « C’était pas grand chose, j’ai juste eu un gros bleu. Ta garde s’est terminée rapidement ensuite ? » Louis se souvenait que Ruben aurait préféré que ça ne traîne pas, mais il se doutait qu’étant donné le contexte, il n’avait certainement pas eu son mot à dire.
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Ruben Hartfield
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
  
now i'm pacing on shaky ground (louis #2) IAeu3cF Absent
ÂGE : trente-deux ans (04.12).
SURNOM : (rhube) ben.
STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire.
MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années.
LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant.
oops i did it again
POSTS : 13372 POINTS : 1840

TW IN RP : deuil, avortement, adultère.
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.
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RPs EN COURS :
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PSEUDO : luleaby.
INSCRIT LE : 04/02/2022
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Message(#)now i'm pacing on shaky ground (louis #2) EmptyVen 12 Jan 2024 - 17:01


now i'm pacing on shaky ground
lieu: death before decaf, west end.
(c): lomapacks (gif), luleaby (codage).

***

« Ah bon ? » Peut-être qu’un petit sourire étira les lèvres de Ruben face à la surprise de Louis; s’ils avaient été dans une conversation plus avancée dans le temps, où ce dernier avait appris à connaitre de nouveau davantage le docteur, il se serait permis d’ajouter là une petite remarque - faisait-il si vieux pour qu’il soit surpris d’être né la même année que lui ? Ce n’était cependant pas le moment de se permettre une telle remarque, ils n’en étaient pas revenus à ce stade là. Il réussit à tenir sa bouche fermée assez longtemps pour laisser le temps nécessaire au brun pour reprendre la parole. « Désolé, j’ai encore un peu de mal à me situer, niveau âge. » Il secoua quelque peu sa tête de gauche à droite. è C’est pas que vous faites - que tu fais, désolé, vieux. C’est plus moi qui ai du mal à réaliser que j’ai plus de 30 ans. » Le vouvoiement qui revenait machinalement lorsque la situation le prenait de court, il notait dans un coin de son esprit - peut-être était-ce une déformation professionnelle que de noter mentalement tous les détails de ce genre, peut-être était-ce une volonté non-prononcée de se réappropriai la situation pour comprendre jusque où les pertes de mémoire de Louis face à lui allaient. « Y’a pas de mal. » Il hocha quelque peu la tête pour appuyer ses propos. « Vraiment. Je comprends. » Pas qu’il connaissait la situation dans laquelle il se trouvait aussi bien, mais ce n’était pas la première fois qu’il était témoin d’une manière ou d’une autre d’amnésie. Et c’était cette partie là qui revenait le plus facilement et le plus souvent en avant: le fait de se réapproprier son âge réel était compliqué, prenait du temps, demandait de l’adaptation.

Il allait devoir en faire preuve aussi de son côté, Ruben, d’adaptation s’il voulait comprendre exactement ce en quoi il pourrait être utile pour Louis. En réalité, il n’aurait jamais du intervenir dans cette situation et il aurait du le laisser vivre sa vie de son côté sans s’en mêler, parce-que c’était ce qu’il lui avait fait comprendre de faire, des années plus tôt. Mais c’était trop en demander à Ben qui avait bien trop l’habitude de mettre son nez dans des affaires qui ne le regardaient pas. « Ça dépend, tu as combien de temps devant toi ? » Il eut un petit rire, secouant quelque peu sa tête. « Toute la journée si y’a besoin. » Dormir ne ferait pas partie du programme et ce n’était pas un drame, il ne lui en tiendrait pas rigueur, si c’était là quelque-chose pour laquelle il ressentait véritablement un besoin: Ruben lui accorderait toute sa journée. « C’est juste que c’est étrange cette sensation d’avoir trois trains de retard au moins sur les autres. En ce qui concerne ma propre vie en plus. C’est un comble. » Doucement, mais de façon consciente, le petit sourire qui ornait les lèvres de Ben se fana aux mots de Louis. « Parce-que c’est le cas, peut-être, tu sais. » Ses mots étaient posés avec délicatesse, parce-qu’il savait que ce n’était pas forcément là le type de discours que les thérapeutes mettaient en avant - mais il n’en était pas un et n’avait pas pour habitude d’arrondir les angles quand il s’agissait de dire la vérité, surtout dans son métier. Il partait du principe que mettre des mots sur les maux était quelque-chose de nécessaire et de bien plus un avantage qu’un inconvénient. « Ca te donne aussi l’occasion de changer de train pour changer de direction si t’en as envie, alors que nous on peut pas le faire. » Il haussa brièvement ses épaules. Pour ça non plus, il n’avait pas besoin de s’excuser - s’il le faisait Ruben lui soulignerait de nouveau que c’était le cas, de toutes façons.

S’il se montrait sous un angle d’homme certain de lui lorsqu’il abordait des sujets d’ordre professionnel, ce n’était pas toujours le cas lorsque ces derniers en venaient à toucher sa vie personnelle. D’ordinaire, il était plutôt serein et sur de lui - mais c’était là une façon d’être qu’il ne saurait faire complètement ressortir face à Louis. « On s’connaissait donc suffisamment pour que tu connaisses mes goûts ? » Pinçant les lèvres, il haussa quelque peu un sourcil. Oh, s’il ne connaissait de lui que ses goûts, ce serait presque facile de répondre à cette question; il connaissait de trop dans le davantage et c’était ce qui le faisait hésiter en cet instant, car il ne savait pas quel morceau commencer à répondre à cette question. Plutôt que d’agir de la sorte, il préféra dans un premier temps poser une question à laquelle il désirait véritablement avoir une réponse: prendre des nouvelles sur la santé du jeune homme suite à leur dernière rencontre et la raison de cette dernière. « Très bien, je la sens plus. » Et rien qu’à voir la façon dont il arrivait à la mobiliser, il ne peinait pas à le croire. « C’était pas grand chose, j’ai juste eu un gros bleu. Ta garde s’est terminée rapidement ensuite ? » - « Tant mieux alors. » Qu’il répondit dans un premier temps, avant d’inspirer longuement et de croiser les bras, se mettant le dos à plat contre sa chaise. « Pour la garde, si rapidement c’est en y rajoutant au moins douze heures je crois, alors oui ça a été rapide. » Bien sur qu’il était sarcastique et qu’il usait de l’humour pour répondre à la question. « Je suis rentré chez moi que le lendemain matin. Mais j’ai fui l’hôpital pendant quarante-huit après, c’est un record. » Il usait toujours de l’humour mais l’envie était moins présente de le faire - parce-que c’était là un détail que Louis aurait connu, que c’était un miracle qu’il ne mette pas les pieds à l’hôpital pendant autant de temps, s’il n’avait pas perdu sa mémoire. Il était à une époque le premier à lui reprocher que ce soit le cas.

Et c’était pour discuter de cette époque justement initialement que leur rencontre du jour avait été établie; et bien sur que Ruben gagnait un peu de temps, laissant ses neurones faire des noeuds et tricoter dans leur coin quant à la façon dont il avait envie d’aborder tout un tas de sujets. Il se dit que de commencer par répondre à la question de Louis pouvait être un point de départ intéressant. « Pour répondre à ta question… » Rien qu’à l’air plus grave, mais surtout plus sérieux qu’il abordait désormais, l’autre garçon avait du comprendre qu’il en revenait au vif du sujet. « On se connaissait bien, oui. » Son regard naviguait entre bien plus loin dans le café derrière Louis, et le visage de ce dernier - n’arrivant pas à se focaliser assez sur ce dernier, appréhendant aussi comment il allait accepter les infirmations qu’il pourrait lui donner, qu’importe le domaine abordé. « Je sais pas ce que tu te souviens sur toi-même pour savoir quel sujet je peux me permettre d’aborder sans que ça soit dérangeant, alors… Peut-être que tu devrais me poser les questions qui te viennent en tête, et que je devrais y répondre. Je sais pas. » Et il était rare que Ruben ne sache pas, tant était si bien qu’il ne savait comment se comporter dans ce cas de figure. « Si tu veux qu’on commence par le début des souvenirs qui sont plus là, par la fin, par… » Il soupira longuement en haussant les épaules. « J’en sais rien. » Il eut un petit rire. « Et à m’entendre parler, le toi du passé se serait fichu de moi, parce-que c’est pas moi que de pas savoir. »











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Message(#)now i'm pacing on shaky ground (louis #2) EmptyDim 14 Jan 2024 - 1:29


death before decaf, west end - janvier 2024
@ruben hartfield

Depuis leur deuxième entrevue à l’hôpital, Ruben faisait preuve d’une patience immense envers Louis, pour laquelle il ne pouvait qu’être reconnaissant. Il avait conscience qu’interagir avec lui, quand on le connaissait d’avant, alors que lui n’en avait aucun souvenir, n’était pas quelque chose de facile. Il avait lu avec attention les brochures qu’on lui avait transmises à Melbourne, après son accident. Celles dont l’objectif était d’accompagner les personnes victimes d’amnésie, certes, mais aussi celles qui s’adressaient davantage aux proches. Comment faire lorsqu’un de mes proches ne me reconnaît pas ? Quel comportement adopter face à une personne amnésique ? Lui qui passait pourtant le plus clair de ses journées seul dans sa chambre d’hôpital avait été curieux de savoir comment ses proches auraient pu vivre la situation s’ils avaient été là. Peut-être que ça avait aussi été une manière de se décentrer de lui-même et de sortir des spirales négatives dans lesquelles il tombait parfois quand il se prenait à penser à ce passé disparu et à cet avenir flou. Louis savait donc que Ruben se trouvait dans une position certainement délicate. Il ne savait pas dans quelles mesures exactement - peut-être que son métier l’aidait à prendre du recul, peut-être qu’ils n’avaient jamais été très proches et que son départ puis sa réapparition ne l’affectaient pas directement - mais cela ne l’empêchait pas d’être reconnaissant pour la patience dont il faisait preuve. « Y’a pas de mal. Vraiment. Je comprends. » Dans le sourire qu’il adressa ensuite à Ruben, Louis tenta d’exprimer toute la gratitude qu’il ressentait pour cette patience. Il n’avait pas les mots. Pas encore. Pas alors qu’il ne savait toujours pas quels avaient été leurs liens. Mais il espérait que ce serait suffisant, au moins pour le moment.  

« Toute la journée si y’a besoin. » Louis avait voulu alléger sa réponse avec de l’humour, mais la sincérité qui transpirait de la réponse de Ruben le troubla quelque peu. S’il avait bien compris ses messages, le neurochirurgien sortait d’une nuit de travail. Peut-être même davantage. Il ne pouvait pas avoir toute la journée devant lui pour aider Louis. Pour lui donner le temps de mettre de l’ordre dans ses pensées. Il devait être fatigué, rêver de bonnes heures de sommeil. Il avait des proches, avec qui il préférerait sans doute passer son temps libre. Pourtant, Louis ne décelait que de la sincérité dans ses paroles et dans le regard qu’il posait sur lui. C’était d’ailleurs peut-être cette sincérité, justement, qui le poussa à aller plus loin dans ses explications. « Parce-que c’est le cas, peut-être, tu sais. » Ce n’était pas une réponse que Louis avait l’habitude d’entendre. D’ordinaire, on essayait plutôt de lui faire comprendre qu’il y avait bien d’autres manières de voir les choses. Qu’il ne fallait pas qu’il s’enferme dans ces raisonnements défaitistes. Ce n’était pas ce que Ruben venait de faire. Oui, il avait bien trois trains de retard sur les autres. C’était un fait. Un fait qui resterait immuable tant qu’il n’aurait pas retrouvé sa mémoire. Ce n’était donc pas anormal qu’il se sente parfois autant en décalage avec les autres. Louis, légèrement hébété, ne sut pas vraiment quoi répondre à ça. « Ça te donne aussi l’occasion de changer de train pour changer de direction si t’en as envie, alors que nous on peut pas le faire. » On arrivait là sur un terrain plus familier, et Louis retrouva sa voix. « C’est ce que ma psy me dit souvent. » Il se retint de préciser qu’il trouvait ça plus facile à dire qu’à faire. La faute aux films et aux romans peut-être, qui romantisaient parfois la seconde chance que pouvait représenter une amnésie. Comme si se réveiller un matin devant une page blanche permettait de reprendre sa vie en main dans une toute autre direction. Louis, lui, avait plutôt l’impression qu’il ne pouvait pas détourner son attention de cette page blanche, qui restait désespérément blanche. Comment la tourner et passer à autre chose quand tout ce que l’on souhaitait, c’était savoir ce qui y avait un jour été écrit ? Il n’avait toujours pas trouvé de réponse à cette question, et c’était peut-être ce qui le rendait amer lorsqu’on lui parlait de changer de direction. « Je sais pas si j’ai envie de changer de direction, moi. Qu’est-ce qui me dit que la direction que je suivais avant mon accident n’était pas la bonne ? » Il tenta de ne pas laisser l’amertume prendre trop de place dans ses paroles. L’homme face à lui n’y pouvait rien. Ce ne serait pas juste de l’utiliser comme réceptacle de sa frustration, mais c’était, là encore, quelque chose de plus facile à dire qu’à faire. « T’es pas le premier à me dire ça, et ça colle pas vraiment à ma vision des choses, pour être franc. » On ne peut pas savoir, tant qu’on ne l’a pas vécu. C’était ce que Louis voulait dire, sans être totalement sûr que c’était juste, de penser ainsi.

Ruben sembla éviter de répondre lorsque Louis chercha à savoir à quel point ils se connaissaient, et orienta plutôt la conversation vers l’état de son épaule. Malgré sa curiosité, Louis suivit le fil de la discussion, espérant sa patience serait rapidement récompensée. « Tant mieux alors. Pour la garde, si rapidement c’est en y rajoutant au moins douze heures je crois, alors oui ça a été rapide. » Sur l’échelle de Louis, ce n’était effectivement pas ce qu’il appelait rapide et cela dut d’ailleurs se lire sur l’expression de son visage. Décidément, il n’était pas sûr de comprendre un jour comment on pouvait faire le choix de tels sacrifices. En même temps, c’était peut-être une bonne chose, pour l’espèce humaine, que certaines personnes fassent preuve d’un sens du sacrifice plus élevé que le sien. « Je suis rentré chez moi que le lendemain matin. Mais j’ai fui l’hôpital pendant quarante-huit heures après, c’est un record. » « Félicitations ? » répondit Louis sur un ton hésitant qui ressemblait davantage à une question, avant de laisser échapper un petit rire. « Je sais pas si je dois être horrifié ou admiratif. Tu prends jamais de vacances du coup ? »

Finalement, la patience de Louis fut récompensée, et lorsqu’il comprit que la conversation reprenait le fil de son passé et de leur relation à tous les deux, il redirigea toute son attention sur Ruben, les bruits environnants s’effaçant tout autour de lui. Dans son esprit, il n’existait plus que Ruben, lui, et Campo sagement couché sur ses pieds. « Pour répondre à ta question… On se connaissait bien, oui. » Jusqu’ici, ce n’était pas une grande surprise, mais Louis garda sa réflexion pour lui et laissa Ruben poursuivre. « Je sais pas ce que tu te souviens sur toi-même pour savoir quel sujet je peux me permettre d’aborder sans que ça soit dérangeant, alors… Peut-être que tu devrais me poser les questions qui te viennent en tête, et que je devrais y répondre. Je sais pas. » Contrairement à ce que Louis espérait, les paroles de Ruben soulevèrent plus de questions qu’elles n’y répondaient. Le mot qui attira le plus son attention fut dérangeant. Comment les souvenirs que Ruben prévoyait de lui confier pouvaient être dérangeants. Dès que Louis formula cette interrogation, une image apparut immédiatement dans son esprit. Une image qu’il refusait d’examiner davantage et qu’il s’efforça de repousser le plus loin possible de sa conscience. Il y avait des éléments qu’on lui avait rapportés de sa vie passée qu’il n’était pas encore prêt à disséquer et il espérait que ce n’était pas dans cette direction que Ruben avait prévu d’aller. « Si tu veux qu’on commence par le début des souvenirs qui sont plus là, par la fin, par… J’en sais rien. » Louis était suspendu aux mots que prononçait Ruben, à la moindre de ses expressions faciales, et il ne put s’empêcher de sourire, en réponse au rire qu’il laissa échapper. « Et à m’entendre parler, le toi du passé se serait fichu de moi, parce-que c’est pas moi que de pas savoir. » De ce qu’il croyait déceler de leur relation passée, Louis appréciait cette familiarité. Plus encore que ses goûts lorsqu’il s’agissait de commander dans un café, ils avaient l’air de se connaître suffisamment pour se charrier, et, sans qu’il comprenne vraiment pourquoi, ça lui réchauffait un peu le cœur. « En vrai, j’en sais trop rien non plus. » Ce fut à son tour de laisser échapper un petit rire. « On peut commencer par le début, peut-être ? » Il n’avait pas tellement envie de parler de son départ. Pas maintenant. Il avait peur, de trouver dans ce passé là, encore davantage d’éléments à regretter. Peut-être que commencer par le début lui permettrait de déterrer plus de légèreté, qui sait ? C’était ce que Louis espérait, en tout cas. « À ma connaissance je n’étais pas assez fou pour me lancer dans des études de médecin, donc je peux déjà éliminer la rencontre sur les bancs de la fac. » C’était peut-être enfantin, mais il y avait un aspect rassurant à mettre la gravité du moment à distance grâce à ce jeu de devinettes improvisé. « On ne s’est pas rencontré non plus par le biais du rugby, si j’ai bien compris. Ça pourrait être une rencontre bâteau, par des amis communs. Une soirée dans un appartement rempli d’étudiants alcoolisés. On a pris la fuite ensemble quand les flics ont débarqué parce que les voisins se plaignaient du bruit. » Dans la bouche de Louis, la rencontre bateau prenait tout de suite des allures bien plus romanesques. Si on ne pouvait même pas s’inventer une vie à dormir debout quand on avait perdu la mémoire, ça n’en valait vraiment pas la peine. « Ou bien tu cherchais des cobayes pour t’entraîner à faire des points de suture. » Il était vrai qu’avec le rugby, ce n'étaient pas les plaies qui manquaient. « Arrête-moi avant que je me mette à m’inventer une ascendance royale qui ferait de nous de lointains cousins héritiers de la couronne d’Angleterre. »
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PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.
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CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars).
DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith).
PSEUDO : luleaby.
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Message(#)now i'm pacing on shaky ground (louis #2) EmptyDim 14 Jan 2024 - 8:09


now i'm pacing on shaky ground
lieu: death before decaf, west end.
(c): lomapacks (gif), luleaby (codage).

***

« C’est ce que ma psy me dit souvent. » A propos des changements de direction qui lui étaient désormais possible avec sa perte de mémoire - bien sur que Ben avait remarqué qu’il était resté bien silencieux lorsqu’il avait confirmé à haute voix qu’il avait effectivement du retard par rapport au reste de la population et surtout de ses proches concernant sa propre vie. La façon dont il avait d’affronter les choses avec aussi peu de détours avait quelque chose de déroutant, alors il ne porta pas plus d’attention que nécessaire à cette partie là des réactions de Louis et de la conversation alors qu’ils avaient bien d’autres choses à discuter. « Je sais pas si j’ai envie de changer de direction, moi. Qu’est-ce qui me dit que la direction que je suivais avant mon accident n’était pas la bonne ? » Avec un léger temps de retard, il haussa les épaules. Il avait envie de lui dire si initialement dans sa vie, il avait l’impression d’avancer dans la bonne direction, il ne serait peut-être pas parti de Brisbane du jour au lendemain sans donner d’autres nouvelles à personne. Peut-être effectivement que cette nouvelle vie qu’il s’était en revanche construit après tout ce qu’il avait connu ici était la partie qu’il méritait, qui lui faisait du bien: Ben ne pourrait pas juger puisqu’il n’avait pas été invité à voir ce que ça donnait. « T’es pas le premier à me dire ça, et ça colle pas vraiment à ma vision des choses, pour être franc. » Il esquissa un sourire sans amusement. « Alors peut-être que je vais effectivement devoir te rafraîchir la mémoire pour que tu puisses savoir quel chemin tu veux prendre. »

Et promis, c’était ce qu’il comptait faire - mais pour le moment, il avait besoin d’une minute ou deux encore pour rassembler de son côté ses pensées et ses idées, pour savoir à son tour dans quelle direction il trouvait juste de voir cette discussion s’en aller. Il répondrait à la question de Louis, sans y échapper, mais il préférait d’abord terminer le chapitre passage aux urgences pour partir sur les meilleures bases possibles - si c’était, justement, possible dans leur situation. « Félicitations ? » Au petit rire qui suivit de Louis, il esquissa un petit sourire cette fois-ci. « Je sais pas si je dois être horrifié ou admiratif. Tu prends jamais de vacances du coup ? » Il se mordit en silence l’intérieur de la joue pour rester concentré et ne pas lever les yeux au ciel - certaines choses ne changeraient donc jamais, hein. « Horrifié, pour sur. » Le haussement d’yeux au ciel fut volontairement dramatique à la suite en revanche ici: il permettait d’ajouter une touche à ses paroles, et se faisait avec contexte. « Et je suis pas très doué pour prendre des vacances non, j’avoue. »

Mais c’était là des choses qu’il savait déjà, ou qu’il avait déjà su; simplement qu’il n’était pas apte   à se rappeler. Louis avait râlé plus d’une fois parce-que Ruben n’était pas capable de prendre correctement des vacances, n’était pas capable d’arriver à l’heure où que ce soit où ils se donnaient rendez-vous, ne savait pas dire non à des heures supplémentaires - c’était toujours le cas aujourd’hui, là était encore quelque-chose sur laquelle il aurait râlé aujourd’hui s’il avait encore ses souvenirs de l’époque. Ce n’était pas le cas, heureusement et malheureusement, et même si son but était d’aider Louis à au moins réapprendre certains des souvenirs qu’il pouvait avoir en sa possession, il ne savait pas exactement sur quel terrain il pouvait s’aventurer ou non. Au moins, son hésitation et sa légère auto-dérision réussit à étirer un petit sourire sur les lèvres de Louis, c’était déjà un bon début alors que forcément le ton apporté à cette conversation était bien plus sérieux qu’il n’aurait pu l’être pour toute autre engagée entre eux. « En vrai, j’en sais trop rien non plus. » Il eut un bref sourire en entendant son rire - il réchauffa son coeur un instant. « On peut commencer par le début, peut-être ? » - « On peut, oui. » Et il fut quand même bien heureux que Louis continua sur sa lancée. « À ma connaissance je n’étais pas assez fou pour me lancer dans des études de médecin, donc je peux déjà éliminer la rencontre sur les bancs de la fac. » Et étant donné que Ruben ne s’attendait pas à ce qu’il attaque ce sujet de cette façon, d’une manière bien plus ludique et amusante qu’autre chose, ce fut à son tour d’avoir un petit rire franc - il était possible de voir son sourire pleine dents en cet instant alors qu’il secouait quelque peu sa tête de gauche à droite. « Effectivement, et merci de me considérer comme fou au passage. » Une touche d’humour supplémentaire au passage. « On ne s’est pas rencontré non plus par le biais du rugby, si j’ai bien compris. Ça pourrait être une rencontre bâteau, par des amis communs. Une soirée dans un appartement rempli d’étudiants alcoolisés. On a pris la fuite ensemble quand les flics ont débarqué parce que les voisins se plaignaient du bruit. » Dans le fond de sa chaise, ayant croisé ses bras sur son torse, Ben scrutait avec attention le moindre des traits du visage de Dalton alors qu’il s’amusait à jouer aux devinettes. L’espace d’un instant, il avait l’impression d’être revenu des années en arrière, alors qu’ils passaient leurs soirées à simplement discuter et à profiter de la présence de l’autre - une autre vie presque. « Ou bien tu cherchais des cobayes pour t’entraîner à faire des points de suture. »

« Arrête-moi avant que je me mette à m’inventer une ascendance royale qui ferait de nous de lointains cousins héritiers de la couronne d’Angleterre. » Laissant sa tête aller en arrière, il ria cette fois-ci à gorge déployée - assez pour s’ils avaient eu des voisins de rangée dans le café, ces derniers se seraient posés des questions sur la santé mentale. « J’ai pas eu le temps de t’arrêter, mais je suis presque déçu de pas entendre ta théorie sur la descendance de la couronne britannique. » Bien qu’il sache pertinemment que cette hypothèse là ne serait pas la bonne. Avant toute chose, il ajouta: « Sache que personne n’a été contraint ou forcé dans cette expérience, déjà, donc on appelle pas vraiment ça des cobayes. » Il haussait un sourcil autant amusé qu’insistant sur son front. « T’avais qu’à mieux tomber sur le terrain de rugby, tu te serais pas blessé et j’aurais pas eu besoin de te faire des points - parce-que je sais pas comment t’as fait pour deviner, mais c’est effectivement comme ça qu’on s’est rencontrés. » Un coude posé sur la table, soutenant sa tête dans le creux de sa main, le sourire de Ruben était amusé et enfantin en cet instant; finalement, il appréciait pas mal ce jeu de devinette. « J’ai même pas laissé de cicatrice, comme quoi j’ai bien fait mon job quand même. » Son regard s’était déporté du regard de Louis à légèrement plus haut, au dessus de l’un de ses sourcils. « Même après toutes ces années, je vois que t’as toujours aucune marque. Pourtant j’ai cru que j’allais devoir t’endormir pour te les faire tant j’ai du te convaincre d’avoir confiance en moi pour les faire. » Ses yeux émeraudes replongèrent dans les noisettes du brun. « Tu m’as traité d’enfant ce jour là, je tiens à te dire. Et t'as insinué que j’avais volé la blouse de mon grand frère pour me retrouver à jouer au médecin aux urgences. »











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Message(#)now i'm pacing on shaky ground (louis #2) EmptyLun 15 Jan 2024 - 13:51


death before decaf, west end - janvier 2024
@ruben hartfield

« Alors peut-être que je vais effectivement devoir te rafraîchir la mémoire pour que tu puisses savoir quel chemin tu veux prendre. » Louis hocha la tête avec une raideur qui trahissait son état d’esprit sur cette question du changement de vie que permettrait supposément une amnésie, soulagé que la conversation prenne une autre direction. Bien que son passage aux urgences déclenche toujours une vague de gêne chez Louis, qui regrettait de ne pas avoir été plus prudent lors de la sortie de Campese, cela eut le mérite de détourner leur conversation vers un autre sujet tout de même plus léger. Légèreté accentuée par le jeu d’acteur visiblement dramatique de Ruben lorsqu’il fut question de ses vacances. Ou plutôt de leur inexistence. « Horrifié, pour sûr. Et je suis pas très doué pour prendre des vacances non, j’avoue. » « C’est marrant, j’aurais pu le deviner. » Avec les bribes que Louis avait saisies ici et là, il était sûr de ne pas être totalement à côté de la plaque s’il décrivait le docteur Hartfield comme un acharné du travail. Ce n’était peut-être pas une mauvaise chose, si on se rappelait que son travail, justement, permettait de sauver des vies, mais Louis ne pouvait s’empêcher, au fond de lui, de se dire que son comportement ne semblait pas être des plus sains.

Une atmosphère plus pesante s'étira autour des deux hommes lorsque le sujet fatidique des souvenirs de Louis fut abordé. C’était inéluctable, puisque la raison même de leur présence ici, mais Louis n’aurait pas été contre le fait de porter ses œillères quelques minutes de plus. Se résolvant à être un adulte responsable, sans toutefois être suffisamment courageux pour aborder le sujet de son départ, il proposa de commencer par le début et leur rencontre, ce que Ruben accepta immédiatement, avant que Louis se lance dans un jeu improvisé de devinettes, éliminant d’abord la possibilité qu’ils se soient rencontrés sur les bancs de l’université. « Effectivement, et merci de me considérer comme fou au passage. » « Avec plaisir, » répondit Louis du tac au tac, avant de reprendre le récit imaginaire de plusieurs scénarios de rencontre possibles. Un récit imaginaire suffisamment réussi pour déclencher un éclat de rire de Ruben. Bizarrement, Louis ressentit une certaine fierté à le voir s’esclaffer ainsi à gorge déployée grâce à ses idioties. C’était une mélodie qu’il ne serait pas contre entendre à nouveau, s’il en avait la possibilité. « J’ai pas eu le temps de t’arrêter, mais je suis presque déçu de pas entendre ta théorie sur la descendance de la couronne britannique. » « Une sombre histoire de maîtresse australienne du roi, un secret d’Etat, tu vois le genre. » Louis prit un air faussement mystérieux, comme pour justifier le fait qu’il restait vague, alors qu’il n’avait évidemment surtout pas assez de connaissances sur la famille royale et sur le fonctionnement de l’accès au trône pour étayer davantage son histoire. « Sache que personne n’a été contraint ou forcé dans cette expérience, déjà, donc on appelle pas vraiment ça des cobayes. » Ce fut au tour de Louis de se laisser happer par les dires de Ruben, autant parce que le ton de sa voix et les expression de son visage rendaient sa prise de parole captivante que parce qu’enfin, ils arrivaient au coeur du sujet, à la véritable raison de leur présence ici ce matin : leurs souvenirs partagés. « T’avais qu’à mieux tomber sur le terrain de rugby, tu te serais pas blessé et j’aurais pas eu besoin de te faire des points - parce-que je sais pas comment t’as fait pour deviner, mais c’est effectivement comme ça qu’on s’est rencontrés. » Louis se refusa immédiatement à envisager sa supposition qui s’était révélée exacte comme le signe que ses souvenirs étaient plus proches de la surface que ce qu’il croyait. Ce n’était qu’une supposition hasardeuse qui découlait d’une hypothèse logique : Ruben avait fait des études de médecine, Louis pratiquait un sport où les blessures n’étaient pas rares, la probabilité qu’ils se rencontrent dans ce contexte n’était donc pas nulle. Rien de plus, rien de moins. « J’ai même pas laissé de cicatrice, comme quoi j’ai bien fait mon job quand même. » Instinctivement, la main de Louis se posa sur son front, juste au-dessus de son sourcil, là où le regard de Ruben était braqué. Effectivement, il disait vrai puisqu’il ne sentait sous la pulpe de ses doigts, aucune irrégularité qui trahirait la présence d’une cicatrice. « Ça en fait une de moins, mais elle serait sûrement passée inaperçue avec toutes celles que j’ai gagnées depuis. » Il aurait aimé ne faire référence qu’à celles glanées lors des matchs de rugby, telles des trophées inscrits dans sa chair, mais Louis pensait surtout à celles causées par son accident puis par les nombreuses opérations qui avaient été nécessaires pour le remettre sur pied. Il avait mis du temps, avant de se réapproprier ce corps marqué, meurtri, et encore aujourd’hui, certains jours passaient sans qu’il parvienne à se regarder dans un miroir. « Même après toutes ces années, je vois que t’as toujours aucune marque. Pourtant j’ai cru que j’allais devoir t’endormir pour te les faire tant j’ai dû te convaincre d’avoir confiance en moi pour les faire. » Louis sentit son cœur se serrer à l’évocation de ce souvenir qui n’en était pas vraiment un. Pas pour lui en tout cas. Il pouvait presque l’imaginer pourtant. Il avait vu Ruben en blouse blanche il y a quelques jours, il suffisait de le rajeunir de quelques années. La même fossette, mais la rugosité de sa barbe de deux ou trois jours en moins. Il avait sûrement un visage de bébé, pas étonnant qu’il ait été hésitant à le laisser recoudre son arcade sourcilière. « Tu m’as traité d’enfant ce jour-là, je tiens à te dire. Et t'as insinué que j’avais volé la blouse de mon grand frère pour me retrouver à jouer au médecin aux urgences. » Malgré sa gorge sèche, Louis se força à prononcer quelques mots à voix haute. « Tu avais quoi ? Même pas vingt-ans ? Pas étonnant que j’ai hésité à te laisser approcher des aiguilles de mon visage. » Il avala difficilement sa salive. Cette question était aussi une manière de savoir quand cette rencontre avait eu lieu. « Par contre pas sûr que le frère rugbyman aurait été mieux placé. Avec le recul c’était sûrement une meilleure idée de te laisser faire. » Il était vrai que la réputation des rugbymens n’étaient pas d’être les personnes les plus délicates, Louis en savait quelque chose. « Quant au terme de cobayes, je maintiens, parce que t’as défense est un peu facile, quand on sait que le témoin qui aurait pu contester ta vision des choses est un amnésique qui a oublié le visage de la moitié de ses proches. » Au départ sa répartie se voulait drôle, mais lorsqu’il finit sa phrase, Louis réalisa qu’elle ne sonnait pas aussi légère qu’il l’aurait voulue. « Tu me voyais souvent amoché alors ? » Louis essayait de construire petit à petit le fil de l’histoire, partant du principe qu’ils se voyaient sans doute à l’hôpital à chaque fois qu’il se prenait un coup un peu trop fort. « Ça dû te rappeler des souvenirs, de me voir débarquer aux urgences pendant la tempête. » Il n’aurait peut-être pas dû mentionner son passage le plus récent à l’hôpital, pas avant de savoir exactement à quoi ressemblait leur passé commun. Pas avant de savoir ce que son départ avait pu avoir comme conséquences sur Ruben. Il était malheureusement trop tard pour effacer ses mots. Il espérait simplement que ça n’allait pas couper court à la discussion.
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Ruben Hartfield
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
  
now i'm pacing on shaky ground (louis #2) IAeu3cF Absent
ÂGE : trente-deux ans (04.12).
SURNOM : (rhube) ben.
STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire.
MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années.
LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant.
oops i did it again
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Message(#)now i'm pacing on shaky ground (louis #2) EmptyLun 15 Jan 2024 - 21:22


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***

« C’est marrant, j’aurais pu le deviner. » Il souffla un petit rire par le nez: bien sur qu’il aurait pu le deviner, effectivement; mais ceci-dit dans cette situation bien des gens auraient pu le deviner puisque Ruben était une publicité ambulante pour son métier en toutes circonstances.

« Avec plaisir. » Il n’en dirait rien, mais voir Louis se moquer de lui de la sorte était un petit plaisir auquel il n’avait pensé pouvoir se raccrocher un jour. « Une sombre histoire de maîtresse australienne du roi, un secret d’Etat, tu vois le genre. » Il répondit avec un sourire amusé aux lèvres. « Garde l’histoire pour une autre fois alors, je suis intrigué. » Il s’avançait, il le savait - surtout pour une simple histoire qui n’existait pas. Mais c’était peut-être l’instinct de Ben qui le poussait à parler un peu plus avec ce qu’il ressentait et les impressions qu’il avait envie, en silence, de laisser. Il avait proposé à Louis cette rencontre aujourd’hui, et il savait d’avance que si la discussion se passait bien aujourd’hui - entendre ici si le jeune homme ne partait pas en précisant ne jamais vouloir le revoir de nouveau -, Ben ferait en sorte de revenir vers lui. Les conditions n’étaient pas précises ou explicites pour le moment, mais Louis restait Louis et s’il pouvait grappiller là quelques temps perdus entre eux, il le ferait. A d’autres, il n’accorderait pas autant d’importance. Pour lui… Il se devait de déjà laisser passer cette discussion, ce serait toute une partie à voir par la suite; la charrue ne se mettait pas avant les boeufs.

La main de Louis se porta exactement à l’endroit où le regard de Ruben s’arrêtait, là où justement il pouvait se vanter de ne pas avoir laissé de cicatrice; certes, la plaie de ce jour là n’était pas si impressionnante que cela, mais tout de même. « Ça en fait une de moins, mais elle serait sûrement passée inaperçue avec toutes celles que j’ai gagnées depuis. » Et peut-être que son regard glissa un peu plus longtemps que prévu sur le reste des traits du visage de Louis. Il connaissait certaines de celles dont il parlait, il en avait pansé d’autres par la suite. Mais il se douait également qu’un tas de celles qu’il ne pouvait voir n’étaient pas de celles qu’il pourrait citer de tête. Et bien sur qu’une partie de lui s’en voulait de ne pas être apte à ce que ce soit le cas - de ne pas avoir été à ses côtés plus tôt parce-qu’elles ne seraient pas arrivées, surtout, si ça avait été le cas. Il se gifla mentalement: ce n’étiat pas dans ses habitudes de penser de cette sorte, il se recentra sur la conversation en cours. « Tu avais quoi ? Même pas vingt-ans ? Pas étonnant que j’ai hésité à te laisser approcher des aiguilles de mon visage. » Avec un petit sourire amusé, Ruben pinça ses lèvres un instant. « J’en avais dix-neuf, je te l’accorde. Mais à l’époque je l’ai mal pris de savoir que j’avais vraiment la tête de mon âge et que j’allais devoir ramer pour que les gens me fassent confiance. » Il venait d’entrer en études de médecine mais avait déjà les ambitions des grands chirurgiens: pour lui, avoir un visage de poupon n’était pas une raison pour douter des compétences professionnelles qui étaient associées à la personne face à vous. « Par contre pas sûr que le frère rugbyman aurait été mieux placé. Avec le recul c’était sûrement une meilleure idée de te laisser faire. » Ruben eut un petit rire. « Oh non, tu veux pas être soigné par Rhett. » Cette andouille ambulante à ses yeux. « Mais ce jour là tu l’as compris rapidement en voyant mon nom de famille que finalement, tu voulais pas le grand frère Hartfield aux commandes de l’aiguille et du fil. »

« Quant au terme de cobayes, je maintiens, parce que t’as défense est un peu facile, quand on sait que le témoin qui aurait pu contester ta vision des choses est un amnésique qui a oublié le visage de la moitié de ses proches. » Deux réactions possibles de la part de Ruben en cet instant: l’apitoiement sur le sort de Louis ou sa répartie plus naturelle; et après tout, une part du brun avait davantage l’habitude de l’un plus que l’autre. « Pratique pour moi, hein. Y’a prescription à force de toutes façons, je peux nier maintenant qu’on me croirait moi. » Il avait bien sur senti le léger changement dans le ton de Louis, sur la fin de ses mots, mais n’avait pas envie de rebondir de cette façon là sur ses paroles; ils avaient tout le reste de leur conversation pour aller dans cette direction.

« Tu me voyais souvent amoché alors ? » Doucement, il opina du chef. « Je suis devenu ton infirmier personnel après ce jour là. Ou c’était ce que t’avais décidé, et j’ai pas râlé à l’idée. » Parce-que déjà à ce moment là, le sourire de Dalton ne le laissait pas de marbre. « T’es à peu près la seule personne qui a réussi à me donner un rôle moins important que celui que je porte sur ma blouse blanche aujourd’hui sans que j’en fasse tout une montagne, ça aussi à l’époque c’était un exploit. » Parce-qu’à partir du moment où il était entré en école de médecin, il s’en était allé par Docteur Hartfield sans avoir encore le titre ou les honneurs allant avec; simplement, il savait qu’en y croyant assez fort il finirait par faire de ses ambitions son quotidiens - et non de ses rêves une réalité comme diraient certains, parce-qu’il travaillait dur pour y arriver et qu’il n’attendait pas que tout lui tombe tout cuit dans le bec. « Mais ouais, je t’ai souvent vu amoché. Je crois que je serais encore capable de nommer et situer toutes les cicatrices qui sont dues à des points que j’ai pu te faire. » Par coeur et les yeux fermés en réalité, mais il n’étiat pas question de le faire fuir, pas encore. « Ça dû te rappeler des souvenirs, de me voir débarquer aux urgences pendant la tempête. » Inspirant longuement, ce ne fut qu’à ce moment là que Ruben détourna son regard pour le porter sur ses mains tenant fermement sa tasse de café devant lui, posées sur la table. « A propos de ça… » Il plissa le bout du nez, dodelina de la tête un instant - retint un rire nerveux parce-que ce dernier n’était pas vraiment le bienvenue ici. « J’ai pas l’habitude de faire des erreurs, je suis pas habitué pour les admettre du coup. Mais ce jour là j’en ai fait une et je préfère encore l’admettre plutôt qu’on puisse me le reprocher. » Cela arrivait tous les jours en réalité, rien qu’au sein de l’hôpital, mais ce n’était pas parmi les cases à cocher de Ben. « J’aurais jamais du t’ausculter, parce-qu’il y avait conflit d’intérêt. Je suis désolé. » Et à ces derniers mots, il releva son regard pour accrocher celui de Louis. Il laissa un silence d’un instant, rien qu’un instant s’installer entre eux avant de reprendre la parole. « C’est pas dans mes habitudes pro, j’ai laissé le perso prendre le dessus et j’aurais pas du. Mais je voulais prendre de tes nouvelles, te revoir, et… Bref, j’ai été idiot. » Je suis désolé mais en silence parce-qu’il n’allait pas répéter ses excuses.











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Message(#)now i'm pacing on shaky ground (louis #2) EmptyMer 17 Jan 2024 - 21:41

tw : description de cicatrices

death before decaf, west end - janvier 2024
@ruben hartfield

Il y avait, dans leurs échanges et les moqueries que Louis se permettait, une familiarité qu’il refusait d’explorer de plus près. Il se sentait pour une fois à l’aise au milieu d’une interaction avec un semi-inconnu et il ne désirait pas tout gâcher avec des questionnements inutiles, qui ne seraient bons qu’à lui faire perdre ses moyens. « Garde l’histoire pour une autre fois alors, je suis intrigué. » Une partie de son cerveau se demanda immédiatement ce qu’il allait bien pouvoir inventer pour ne pas perdre son intérêt. L’autre partie resta bloquée sur le une autre fois. Ruben envisageait donc qu’il y ait une autre fois. Mais dans quelles circonstances imaginait-il cette autre fois ? Avait-il tant à lui raconter qu’une seule rencontre ne suffirait pas ? Serait-il si simple de faire comme si ces huit années d’absence n’avaient pas existé ? Louis ne formula aucune de ces interrogations à voix haute, mais elles suffirent à lui faire perdre le fil de la conversation le temps d’un court instant. Suffisamment, en tout cas, pour qu’il se contente d’un sourire plein de malice comme seule réponse.

Progressivement, la conversation devint plus sérieuse, bien que Louis tente de la maintenir à distance à l’aide de tentatives d’humour dont il n’était pas toujours certain de la pertinence. Lorsqu’il évoqua les cicatrices qui couvraient une large partie de son corps, il eut l’impression de sentir le regard de Ruben glisser sur lui, comme s’il cherchait à les cataloguer. Ne se sentant pas des plus à l’aise à être au centre de l’attention comme ça, se tortilla un peu sur sa chaise, avant d’avaler une gorgée de son thé désormais à la bonne température. « J’en avais dix-neuf, je te l’accorde. Mais à l’époque je l’ai mal pris de savoir que j’avais vraiment la tête de mon âge et que j’allais devoir ramer pour que les gens me fassent confiance. » L’espace d’un instant, Louis sentit une brève culpabilité lui serrer la poitrine. Il n’en avait aucun souvenir, mais il en voulait un peu à son lui du passé d’avoir été désagréable avec quelqu’un qui n’était là que pour le soigner. Il balaya toutefois rapidement le sentiment et ravala les excuses qu’il s’apprêtait à présenter. « Ça a dû t’endurcir aussi, non ? T’immuniser face aux gamins idiots qui croient tout savoir mieux que tout le monde ? » S’ils s’étaient cotoyés suffisamment longtemps, nul doute qu’il avait été suffisamment exposé aux gamins idiots pour être immunisé à vie. « Oh non, tu veux pas être soigné par Rhett. » Il laissa son rire accompagner celui de Ruben. « Mais ce jour-là tu l’as compris rapidement en voyant mon nom de famille que finalement, tu voulais pas le grand frère Hartfield aux commandes de l’aiguille et du fil. » « Le rugby n’avait donc pas encore bousillé tous mes neurones. »

« Pratique pour moi, hein. Y’a prescription à force de toute façon, je peux nier maintenant qu’on me croirait moi. » Louis fut silencieusement reconnaissant à Ruben de ne pas l’avoir laissé s'apitoyer sur son sort. Plus les minutes passaient, et plus il comprenait pourquoi le Louis du passé avait dû apprécié sa compagnie. Même s’en prendre en compte la fossette qui creusait sa joue quand il souriait et la douceur cachée dans son regard. Ce n’était pas quelque chose que Louis aurait remarqué en 2010, et ce n’était certainement pas quelque chose qu’il remarquait aujourd’hui.

« Je suis devenu ton infirmier personnel après ce jour-là. Ou c’était ce que t’avais décidé, et j’ai pas râlé à l’idée. » Louis sourit face à la formulation du médecin. Ça sonnait comme s’il avait fini par consentir au caprice d’un enfant, et ça l’amusait de les imaginer dans cette situation, plusieurs années auparavant. « T’as pourtant pas l’air d’être le genre à faire ce qu’on te dit de faire ? » C’était peut-être un peu présomptueux d’affirmer ça si tôt dans la conversation, mais Louis avait décidé de faire un peu plus confiance à son instinct et à moins calculer ce qu’il disait à Ruben. Ça n’avait pas conduit à une catastrophe jusque-là, ce qu’il comptait comme une victoire. « T’es à peu près la seule personne qui a réussi à me donner un rôle moins important que celui que je porte sur ma blouse blanche aujourd’hui sans que j’en fasse tout une montagne, ça aussi à l’époque c’était un exploit. » « Vous ne seriez pas le premier à tomber sous mon charme, docteur Hartfield. » Cette fois, pourtant, Louis regretta immédiatement sa réponse. Il avait voulu poursuivre sur le ton de l’humour, mais si la chaleur qu’il sentait monter dans ses joues ne le trompait pas, il avait surtout emprunté la voie de l’embarrassement. « Désolé, j’ai entendu exploit et mon cerveau a disjoncté. Avec d’autres je pourrais faire passer ça pour une séquelle de l’accident, mais pas sûr que ça fonctionne avec toi. » S’ils pouvaient faire comme si cette phrase n’avait jamais été prononcée, Louis en serait éternellement reconnaissant.

« Mais ouais, je t’ai souvent vu amoché. Je crois que je serais encore capable de nommer et situer toutes les cicatrices qui sont dues à des points que j’ai pu te faire. » Par instinct, le regard de Louis parcourut son torse masqué derrière ses vêtements. Ce n’était de toute manière pas ça qui l’empêchait de les visualiser parfaitement, ces cicatrices. Si, aux séquelles de son accident, s’était ajoutée la désinhibition, Louis aurait peut-être demandé à Ruben s’il pouvait l’aider à différencier les nouvelles cicatrices des anciennes. C’était une question qu’il se posait encore, parfois. Des semaines interminables qui suivirent son réveil, il ne gardait que peu de souvenirs, qui ne pouvaient donc pas l’aider à redonner leurs origines à ces marques sur sa peau. Il ne se souvenait pas avoir vu sa peau rougie par endroit, boursouflée, encore douloureuse. Peut-être, aussi, avait-il trop longtemps évité son reflet dans les miroirs. « A propos de ça… » Louis releva le regard vers le visage de l’autre homme, et remarqua immédiatement une nervosité qui n’était pas là quelques minutes auparavant. Comme à plusieurs reprises, il crut reconnaître une certaine familiarité dans les tics qui agitaient le visage de Ruben, mais il ne se pencha pas davantage sur la question, préférant se concentrer sur la suite de ses paroles. « J’ai pas l’habitude de faire des erreurs, je suis pas habitué pour les admettre du coup. Mais ce jour-là j'en ai fait une et je préfère encore l’admettre plutôt qu’on puisse me le reprocher. » Louis sentit son corps se tendre. Dos droit, poings fermés sur ses cuisses, mâchoires serrées, comme s’il s’apprêtait à recevoir une mauvaise nouvelle. Il ne comptait plus le nombre de fois où c’était effectivement ce qui était arrivé, mais la répétition ne les rendait malheureusement pas plus faciles à accepter. « J’aurais jamais dû t'ausculter, parce-qu’il y avait conflit d’intérêt. Je suis désolé. » « Oh, » souffla Louis dans un soupir soulagé. Il s’était attendu à pire, mais il laissa tout de même Ruben poursuivre sans l’interrompre. « C’est pas dans mes habitudes pro, j’ai laissé le perso prendre le dessus et j’aurais pas du. Mais je voulais prendre de tes nouvelles, te revoir, et… Bref, j’ai été idiot. » Il prit le temps de réfléchir à sa réponse, ne voulant pas balayer d’un revers de la main le dilemme auquel Ruben avait apparemment été confronté. Il ne le comprenait pas. Il ne pouvait pas le comprendre, parce qu’il n’avait, lui, jamais prêté serment, mais il sentait que c’était apparemment quelque chose d’important pour l’homme qui lui faisait face. « Pas besoin de t’excuser devant moi Ben. » Le surnom glissa entre les lèvres de Louis sans qu’il s’en rende compte, trop occupé à chercher le regard de Ruben, pour qu’il puisse y lire toute sa sincérité. « Ça m’arrange que ce soit toi qui sois venu me voir, ce jour-là. Ça a été la première fois depuis trop longtemps que j’ai senti que quelque chose avançait enfin. Et pour être honnête, je me fiche bien du code de déontologie de l’hôpital ou je n’sais quoi. J’irai pas te balancer. » C’était peut-être ça qui inquiétait Ruben, mais c’était le dernier des soucis de Louis actuellement. « C'est aussi pour ça que je suis revenu à Brisbane. Je savais que ça risquait de se produire. De revoir d'anciennes connaissances je veux dire, pas forcément qu'ils soient mon médecin. J'suis pas mécontent que ça ait été toi, dans ta blouse blanche que tu n'as finalement pas piquée à ton frère. » C'était maladroit, Louis s'en rendait bien compte, mais il ne savait pas tellement comment faire autrement. Il laissa le silence s’étirer encore davantage entre eux, ne sachant pas s’il était temps de poser la question qui lui brûlait les lèvres. « On ne s’était pas revu depuis 2016 alors ? » Louis n’était pas sûr de vouloir connaître la réponse à cette question. Il n’était surtout pas sûr de vouloir aborder le sujet de 2016. De son départ. Et pourtant, il avait aussi la désagréable sensation que ce déni ne faisait que le maintenir immobile. Bloqué au milieu de souvenirs inexistants, qui ne faisaient que nourrir des regrets qu’il ne parvenait pas à comprendre.
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Ruben Hartfield
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
  
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ÂGE : trente-deux ans (04.12).
SURNOM : (rhube) ben.
STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire.
MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années.
LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant.
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TW IN RP : deuil, avortement, adultère.
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.
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CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars).
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PSEUDO : luleaby.
INSCRIT LE : 04/02/2022
https://www.30yearsstillyoung.com/t42899-and-so-the-battleships-will-sink-beneath-the-waves-ruben
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Message(#)now i'm pacing on shaky ground (louis #2) EmptyVen 19 Jan 2024 - 21:19


now i'm pacing on shaky ground
lieu: death before decaf, west end.
(c): lomapacks (gif), luleaby (codage).

***

« Ça a dû t’endurcir aussi, non ? T’immuniser face aux gamins idiots qui croient tout savoir mieux que tout le monde ? » Avec un petit rire, il plissa le bout du nez. « C’est même pire: je suis devenu le gamin idiot qui sait mieux que tout le monde. » Parce-que Ben savait qu’il n’y avait que par la connaissance et l’application à un domaine particulier de cette dernière qu’il gagnerait un respect inégalé; alors il avait travaillé d’autant plus pour y parvenir et aujourd’hui il savait que tout ses efforts avaient payé, avaient compté.

« T’as pourtant pas l’air d’être le genre à faire ce qu’on te dit de faire ? » Il secoua quelque peu son visage de gauche à droite. « C’est pas mon style, non. » Et comme il lui expliqua, Louis faisait partie de l’infime catégorie de personnes qui avait un jour était apte à le faire changer d’avis ou à lui dicter que faire. Ils étaient peu, il pouvait se sentir privilégié d’une manière, même si cela ne changerait surement rien aujourd’hui si c’était le cas. « Vous ne seriez pas le premier à tomber sous mon charme, docteur Hartfield. » Oh, les mots prononcés par Louis ne lui échappèrent pour rien au monde, et instinctivement il retint chacun d’entre eux. Mais il remarqua aussi la surprise sur les traits du visage du jeune homme, comme s’il ne s’attendait pas à prononcer de telles paroles face à lui. Il dut retenir une remarque, parce-que cette dernière aurait été trop spontanée - ce n’était pas dans ses habitudes de se retenir mais il savait lire la pièce autour de lui pour connaître ce qui était à dire ou non -; il ne sut totalement retenir un petit rictus amusé, peut-être un brin charmé aussi à entendre ces paroles là. « Désolé, j’ai entendu exploit et mon cerveau a disjoncté. Avec d’autres je pourrais faire passer ça pour une séquelle de l’accident, mais pas sûr que ça fonctionne avec toi. » Définitivement amusé désormais. « Je peux toujours prétendre si tu préfères. » Mais effectivement non, il ne pourrait pas mettre ça sur le dos de son accident et des conséquences de ce dernier: il ne le croirait pas. Il lui proposait cependant de faire comme s’il n’avait pas entendu, parce-que le but n’était pas de rendre cette conversation malaisante.

Elle l’était déjà assez pour d’autres raisons qui l’alourdissaient à chaque phrase prononcée. Aux yeux de Ruben en tous cas, admettre à haute voix qu’il avait fait une erreur était là une façon de rendre cette conversion plus pénible. Mais il avait promis qu’il donnerait quelques réponses, et à reparler de l’hôpital et de la visite de Louis aux urgences, il ne pouvait s’empêcher d’au moins expliquer que leurs chemins n’auraient jamais du en réalité se croiser. « Oh. » La surprise se sembla pas aussi mauvaise qu’il s’y serait attendu chez le brun face à lui. Pourtant, un conflit d’intérêt était un point important - ça l’était pour Ben qui n’appréciait que trop peu en arriver à des situations où il se laissait porter par ses dernières et par ses avis personnels plutôt que professionnels. C’était rare, mais ça arrivait apparement tout de même. « Pas besoin de t’excuser devant moi Ben. » Bien sur que le surnom lui souffla autant du chaud que du froid sur le coeur - comme s’il ne l’avait même pas fait exprès, et que ce dernier avait été naturel. « Ça m’arrange que ce soit toi qui sois venu me voir, ce jour-là. Ça a été la première fois depuis trop longtemps que j’ai senti que quelque chose avançait enfin. Et pour être honnête, je me fiche bien du code de déontologie de l’hôpital ou je n’sais quoi. J’irai pas te balancer. » - « J’ai quand même fait une erreur. » Qu’il prononça dans un soupire, pas trop fort pour ne pas réellement interrompre Louis dans ses paroles, assez pour qu’il puisse l’entendre. Certes, la déontologie était importante, mais ce n’était pas pour cette partie là que c’était le plus important qu’il admettre son erreur: s’il le disait, c’était aussi pour souligner le conflit d’intérêt qui exposait encore un peu plus davantage le fait qu’ils avaient été bien trop proches un jour pour en arriver là aujourd’hui. « C'est aussi pour ça que je suis revenu à Brisbane. Je savais que ça risquait de se produire. De revoir d'anciennes connaissances je veux dire, pas forcément qu'ils soient mon médecin. J'suis pas mécontent que ça ait été toi, dans ta blouse blanche que tu n'as finalement pas piquée à ton frère. » Le sourire, bien trop maigre, qu’étira Ruben avait perdu de sa splendeur en cet instant.

« On ne s’était pas revu depuis 2016 alors ? » Parce-qu’il était revenu à Brisbane pour ça, parce-que c’était ce qu’il cherchait en réalité d’une manière: des réponses. Et parce-que bien sur que Ruben gagnait du temps en tournant autour du pot. Pendant des années il avait espéré revoir Louis au moins pour avoir de ses nouvelles, pour savoir qu’il était toujours en vie; il ne s’était jamais dit que c’était de cette manière là que leurs retrouvailles se passeraient non, pas alors qu’il pouvait renouer contact avec lui et le perdre de nouveau l’instant d’avant parce-qu’ils avaient justement bien des choses à partager. En dehors du temps, alors que la vie quotidienne prenait place autour d’eux dans ce café, que le reste du monde se mettait à partir au  travail et que Ben aurait du trouver le chemin de son lit, il était là à accrocher son regard sur les traits d’un visage qu’il avait connu par coeur pendant des années. « Je suis rentré un matin de l’hôpital après une sale nuit, tu dormais profondément. » Humectant ses lèvres, parlant d’un ton hésitant, il inspira quelque peu avant de reprendre d’une voix hasardeuse - c’était aussi de sa propre réaction qu’il avait peur, le docteur Hartfield. « Je me suis réveillé quelques heures plus tard et t’étais plus à côté de moi. Nulle part dans l’appartement. Je t’ai pas revu par la suite, j’ai pas eu de tes nouvelles non plus. Jusqu’à y’a quelques mois quand on s’est croisé par hasard dans les couloirs, et ensuite l’autre jour aux urgences de l’hôpital. » Et il s’était dit que cela retirerait un poids de son coeur, de le regarder dans les yeux et de lui donner cet élément qui était il le savait important pour lui - pourtant Ben eut l’impression que ce dernier se retrouvait compressé dans sa poitrine tant toute réaction de la part du jeune homme face à lui lui était inconnue désormais. « Donc non, on s’était pas revus depuis depuis cette année là. »











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Message(#)now i'm pacing on shaky ground (louis #2) EmptyDim 21 Jan 2024 - 17:05

death before decaf, west end - janvier 2024
@ruben hartfield

« C’est même pire: je suis devenu le gamin idiot qui sait mieux que tout le monde. » Louis mêla de nouveau son rire à celui de Ruben. Il n’avait en fait aucun mal à faire coller l’image qu’il se faisait du médecin à cette description, certes peu glorieuse. Il dégageait une confiance en lui qui pouvait facilement donner l’impression de pencher vers l’arrogance. Bizarrement, ça ne semblait pas rebuter Louis autant qu’il l’aurait pensé. Il se disait peut-être qu’on avait le droit à un peu d’arrogance, quand on était suffisamment brillant pour devenir neurochirurgien.

« C’est pas mon style, non. » Il ne chercha même pas à retenir le petit sourire satisfait qu’avait fait naître cette réponse. Fierté étrange d’avoir réussi à faire flancher celui qui n’était pas du genre à se laisser dicter ce qu’il devait faire. Plus leurs échanges passaient, et plus Louis était curieux d’en apprendre davantage encore sur la dynamique qui avait existé entre eux. Il avait l’intuition étrange qu’ils auraient pu se tirer l’un et l’autre vers le haut sans trop d’effort. Malheureusement pour lui, Louis se laissa embarquer par cette dynamique et ne put retenir une répartie qu’il trouva immédiatement embarrassante. La réponse de Ruben « Je peux toujours prétendre si tu préfères. » ne suffit pas à masquer son air amusé, et Louis se contenta d’un haussement d’épaule, conscient que le mal était fait et que prétendre que ce n’était pas le cas n’y changerait pas grand-chose.

Lorsque Ruben enchaîna sur le conflit d’intérêt qu’il avait ignoré lorsqu’il s’était occupé de la consultation de Louis aux urgences, ce dernier tenta de minimiser la gravité de la situation, sans trop savoir de quoi il parlait exactement. Il l’avait dit lui-même : il se fichait d’un quelconque code de déontologie qui s’appliquerait entre les murs d’un hôpital. Il ne comprenait donc pas le besoin que ressentait Ruben de pointer sa supposée erreur du doigt et de s’excuser. « J’ai quand même fait une erreur. » « Ça arrive même aux meilleurs chirurgiens, non ? Tant qu’il y a pas mort d’homme et que le principal concerné - moi en l'occurrence - n’y voit pas de problème… » Il n’était pas certain que sa légèreté à ce sujet soit la bienvenue, mais Louis n’avait pas envie de faire semblant d’être quelqu’un qu’il n’était pas. Il avait déjà dit à Ruben qu’il n’avait pas besoin de s’excuser, qu’il trouvait même que c’était une bonne chose que ce soit lui qui l’ait examiné, alors pour lui, c’était suffisant. Peut-être auraient-ils pu en débattre plus longuement si le véritable objet de leur présence ici n’était pas si important pour Louis. Si cela ne faisait pas plus de trois ans qu’il courait après des écrans de fumée et qu’il avait la sensation que Ruben pouvait l’aider à y voir plus clair. C’est pour cette raison qu’il finit par évoquer 2016 et son départ de Brisbane. L’autre homme ne répondit pas immédiatement à sa question, mais Louis garda le silence, le laissant aborder le sujet de la manière qu’il préférait. « Je suis rentré un matin de l’hôpital après une sale nuit, tu dormais profondément. » Louis fronça les sourcils. Il ne s’était pas attendu à ce que Ruben sous-entende qu’ils avaient vécu ensemble. Difficile de croire qu’ils n’avaient été que de simples connaissances alors. Ils avaient au moins dû se considérer comme des amis. Peut-être plus, même souffla une voix narquoise que Louis refusa d’écouter, préférant se concentrer sur le récit de Ruben. Il touchait enfin du doigt l’un des souvenirs après lequel il courrait le plus depuis trois ans : la raison de son départ de Brisbane. « Je me suis réveillé quelques heures plus tard et t’étais plus à côté de moi. Nulle part dans l’appartement. Je t’ai pas revu par la suite, j’ai pas eu de tes nouvelles non plus. Jusqu’à y’a quelques mois quand on s’est croisé par hasard dans les couloirs, et ensuite l’autre jour aux urgences de l’hôpital. » Louis se figea. En l’espace de quelques secondes, Ruben était passé de potentielle connaissance à colocataire, et maintenant quoi ? Amant ? Petit ami ? La formulation du brun ne laissait pas vraiment de place au doute. Ils vivaient ensemble, certes, mais ils dormaient surtout à côté. À moins de vouloir économiser sur le loyer, Louis ne voyait pas beaucoup d’explications à une telle situation. Surtout quand il savait qu’il y avait eu des hommes dans sa vie. Il ne s’en souvenait pas, certes, mais on le lui avait assuré à plusieurs reprises. Perdu dans ses pensées, il entendit à peine la conclusion de Ruben. « Donc non, on s’était pas revus depuis depuis cette année-là. » Louis resta sans voix face à ces révélations, ne sachant pas vraiment quoi en faire. Les minutes s'égrènèrent sans qu’il n’esquisse un seul mouvement, sans qu’il ne prononce un seul mot. Campo, sentant que quelque chose n’allait pas, releva la tête et la posa sur les cuisses du jeune homme, qui machinalement le gratta entre les deux oreilles. Autour d’eux, les bruits du café n’étaient qu’un vague brouhaha qui ne parvenait pas à percer l’épais brouillard qui s’était immiscé dans l’esprit de Louis. Lorsqu’il reprit enfin la parole, sa voix était froide, comme s’il se refusait à ce qu’elle dévoile ses émotions. « Je vois. J’ai l’air d’un idiot, là. » Louis arrêta de caresser la tête de Campo pour poser ses poings serrés sur ses cuisses. « Tu t’es pas dit que c’était une info que j’aurais mérité de connaître avant ? » Ses reproches étaient injustes, mais Louis était actuellement incapable de s’en rendre compte. La situation n’avait pas dû être simple à gérer pour Ruben non plus. Il avait sans doute hésité longtemps avant de décider de ce qu’il allait lui révéler ou non, à quel moment et dans quel contexte. Si Louis était plus lucide, il concéderait que leur dernière entrevue, aux urgences, n’était certainement pas le lieu pour une telle conversation. Quant à la première fois où ils s’étaient croisés, on peut facilement comprendre que la surprise de tomber sur Louis après près de sept ans de silence avait dû prendre Ruben de court. Cependant Louis n’était pas lucide. Il était vexé et déboussolé. En colère aussi. Contre qui ? Il ne le savait pas bien. La réponse facile, c’était d’être en colère contre l’homme qui lui faisait face, mais ce n’était sans doute pas la réponse la plus honnête. « Tu sais que j’ai eu du mal à le croire quand on m’a dit que j’avais été avec des hommes ? » Au départ, Louis avait cru à une blague de mauvais goût. Il avait fallu que Liam lui assure à trois reprises que si, c’était bien vrai. Lui ne lui avait pas connu de petit ami sérieux, mais Louis lui avait confié avoir vécu une histoire sérieuse, sans jamais s’attarder sur les raisons de leur séparation. « C’était sérieux entre nous ? » Il voulait savoir si Ruben était l’homme dont il avait parlé à Liam, si c’était cette histoire-là qui le faisait systématiquement se refermer sur lui-même, d’après les dires de son ami. « Je me souviens pas avoir un jour été attiré par les hommes putain ! » Son éclat de voix attira l’attention de quelques clients du café, mais Louis ne s’en rendit pas compte, puisqu’il avait enfoui sa tête dans ses mains, les coudes posés sur la table.

S’il était honnête avec lui-même, Louis pourrait avouer que sa dernière phrase n’était pas tout à fait vraie. Certes, il ne se souvenait pas avoir fait de coming-out ou d’avoir vécu un jour avec un autre homme - avec Ruben, visiblement -, mais ça n’empêchait pas son attirance de bel et bien exister. Elle était là, constamment, lui rappelant sa présence de manière aléatoire, dans un frôlement de peaux ou un sourire intriguant. Louis reposa ses mains à plat sur la table, s’appuya sur le dossier de sa chaise et planta un regard froid dans celui de Ruben. « Comment ça pouvait être sérieux si je t’ai laissé sans aucune explication ? » La cruauté qui ressortait de ses mots ne ressemblait pas à Louis, et pourtant elle était bien là. Comme si blesser quelqu’un d’autre pouvait empêcher la douleur de se frayer un chemin jusqu’à son propre cœur.
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Ruben Hartfield
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
  
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STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire.
MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années.
LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant.
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PSEUDO : luleaby.
INSCRIT LE : 04/02/2022
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Message(#)now i'm pacing on shaky ground (louis #2) EmptyLun 22 Jan 2024 - 19:18


now i'm pacing on shaky ground
lieu: death before decaf, west end.
(c): lomapacks (gif), luleaby (codage).

***

« Ça arrive même aux meilleurs chirurgiens, non ? Tant qu’il y a pas mort d’homme et que le principal concerné - moi en l'occurrence - n’y voit pas de problème… » Ruben dodelina de la tête un instant. Vue sous cette angle, effectivement la situation ne semblait pas si pire - pourtant, à ses yeux, faire une erreur forgeait forcément un mauvais tableau de base. Surtout: ce n’était pas là dans ses habitudes, lui qui avait appris inconsciemment à anticiper et maitriser tout ce qui pouvait être imprévu pour adapter ses réactions. Lorsque son chemin avait croisé celui de Louis à l’hôpital, il n’avait su réagir de façon correcte à ses yeux et il s’en voulait. Cette culpabilité se dissipait quelque peu à entendre que le principal concerné ne lui en voulait effectivement pas, mais cela n’effacerait pas totalement cette dernière - cela lui permit juste d’hausser quelque peu les épaules pour laisser le sujet couler.

Il y avait de toutes façons un brin plus urgent à traiter en cet instant; un sujet pour lequel, il se doutait, Louis était venu en réalité ici aujourd’hui. Ils pourraient tergiverser pendant autant de temps qu’ils le voudraient, mais un point restait noir dans l’histoire plus récente du jeune homme et sur lequel il n’arrivait à mettre une explication - cette dernière étant détenue par Ruben, ils allaient forcément y revenir à un moment donné. Oh, ce dernier aurait préféré qu’ils continuent sur les bons souvenirs plutôt que sur ceux qui remuaient parfaitement des couteaux dans les plaies apparemment toujours béantes, mais une partie de lui savait qu’il se devait de suivre les indications de Louis - ou les silences qui permettaient à la discussion de se laisser porter au fil de ces derniers. Parce-que si Ben avait mis du temps à se lancer dans des paroles qui pourraient davantage expliciter la situation qui s’était passée entre eux deux et qui était en réalité à l’origine de la dissipation de Louis de Brisbane plusieurs années plus tôt, la réaction du brun était celle à laquelle il s’attendait dans un premier temps: le silence suite à l’intégration de ce qu’il lui disait. Et même: il se doutait sur quelle partie cette réalisation était davantage compliquée à se faire - et il s’en voulait, parce-que s’il ne se trompait pas cette fois-ci il n’avait pas envie que les choses se passent comme ça pour lui.

« Je vois. J’ai l’air d’un idiot, là. » Le changement d’intonation dans la voix était on ne pouvait plus perceptible. « Louis… » - « Tu t’es pas dit que c’était une info que j’aurais mérité de connaître avant ? » Lentement, mais de façon ferme, les lèvres de Ruben se pincèrent en une ligne fine et sa mâchoire se resserra davantage. Il n’avait jamais voulu que cette conversation prenne ce tournant là. « Quelle information, exactement ? » Il ne supportait pas les sous-entendus, préférant les paroles claires et intelligibles qui permettaient de savoir exactement de quoi la conversation traitait. Et étant donné qu’il marchait sur des oeufs pour cette dernière tant il n’avait pas de notion exactes de ce que Louis savait ou non, avait ou non envie d’entendre aussi, il préférait que les choses soient davantage claires pour répondre à ses questions. « Tu sais que j’ai eu du mal à le croire quand on m’a dit que j’avais été avec des hommes ? » Il fit rouler ses lèvres l’une sur l’autre, pour se donner le temps de la réflexion car la première réaction qui lui vint fut trop sarcastique pour la conversation actuelle. « T’as eu du mal à le croire la première fois, quand tu t’es aperçu que t’étais aussi attiré par eux. » Qu’il souffla, presque comme si cela allait pour être rassurant d’une quelconque manière. S’il avait envie qu’ils dissertent sur cette partie là, ils le pourraient sans aucun soucis: Ruben avait été là à toutes les étapes. Il se souvenait parfaitement à quel point cela avait mis un bout de temps à devenir aussi évident pour Louis comme cela l’avait toujours été pour lui. Qu’ils soient attirés l’un par l’autre avait encore été l’étape d’après. « C’était sérieux entre nous ? » La question fit l’effet d’un coup de poignard en plein coeur pour Ruben: cela n’était-il pas évident ? Se donnerait-il tant de mal si cela n’avait pas été le cas ? « Je pense que tu connais déjà la réponse à cette question là. » Même inconsciemment, il se devait de la connaitre, il ne pensait pas ça possible autrement.

« Je me souviens pas avoir un jour été attiré par les hommes putain ! » Il se retint de lever les yeux au ciel en fermant un instant ces derniers; le but n’était pas qu’ils perdent tous les deux leur sang froid alors que ce n’était pas là une habitude pour Ruben - surtout qu’il comprenait, même si cela lui faisait mal de le voir réagir de la sorte et surtout de le voir s’énerver à son encontre, pourquoi il était comme ça justement. Ses repères s’étaient fait la malle et il tentait de comprendre comment il avait pu se construire pour reconstruire - il ne pouvait le blâmer de comprendre que certains parcours n’étaient pas comme il l’aurait imaginé de prime abord. Alors, lorsqu’il reprit la parole, ce fut avec une voix bien plus calme que celle que Louis utilisait de son côté. « T’as l’impression de pas t’en rappeler, mais je pense que ton corps s’en rappelle pour toi. T’étais en train de flirter avec moi y’a pas dix minutes, c’était pas pour meubler la discussion. » Et il s’était excusé d’agir agi de la sorte dans la foulée, parce-que comme Ruben s’en doutait, ses souvenirs ne remontaient pas jusqu’au moment où il avait découvert être autant attiré par les hommes qu’il ne l’était par les femmes. Il soupira quelque peu. « Tu l’as toujours été. Attiré par les hommes. Mais t’as mis un bout de temps avant de l’accepter. » Et il n’y avait aucun reproche dans sa voix - simplement qu'il n'avait pas été éduqué dans l’idée que ce soit là quelque-chose d’acceptable. Et Ben parlait en connaissance de cause: il avait été là la première fois pour témoigner de ce phénomène. Il le serait la seconde fois si c’était là quelque-chose de nécessaire - il connaissait déjà bien des réponses à des questions.

Lorsque Louis vint planter son regard dans le sien, le fixant d’une manière qui aurait pu lui glacer le sang s’il ne l’avait pas connu au delà de tout ça, il sentit cependant que la question qui s’apprêtait à franchir les lèvres du brun n’était pas nécessairement de celles auxquelles il avait sciemment envie de répondre. « Comment ça pouvait être sérieux si je t’ai laissé sans aucune explication ? » Parce-que cette dernière l’obligeait à faire face à toute une période qu’il avait refoulé volontairement, préférant la laisser de côté tant elle lui était douloureuse. En grande partie par sa faute - il allait devoir revenir sur l’idée qu’il n’appréciait pas réellement faire des erreurs. Déglutissant avec peine, il fit rouler ses lèvres l’une sur l’autre - il gagnait du temps avant de répondre. « On en vient à la même réponse que j’ai déjà donné tout à l’heure: il faut que j’admette avoir fait une erreur et c’est pas dans mes habitudes. » Comparée à celles de maintenant, à l’époque il était presque pas dans le faux finalement. Baissant son regard - chose qu’il ne faisait pas non plus d’ordinaire, là ça lui semblait être nécessaire tant il était mal à l’aise d’avoir enfin une discussion à ce sujet, il souffla un rire sans amusement par le nez. « C’était sérieux, au cas où t’aies pas compris. » Il préférait préciser. « Sauf si tu considères que cinq ans de relation c’est pas assez pour que ça le soit, mais toi et moi on a déjà eu mille fois ce genre de discussions et je peux te dire que c’était sérieux. » S’il prenait des pincettes pour aborder le moindre sujet une poignée de minutes auparavant, tout avait été mis à la poubelle à partir du moment où Louis avait foncé tête baissée dans le sujet. « Mais toi et moi on avait pas la même idée de ce que c’était une relation sérieuse à l’époque, et ça t’a épuisé. » Le pire ? C’était que l’avis de Ruben sur la question n’avait presque pas changé malgré tout - il faisait juste les efforts différemment pour ne pas faire deux fois les mêmes erreurs. « C’est comme ça que t’as pu me laisser sans me donner d’explications même si c’était sérieux, je suppose. » Et son coeur saignait encore de cette partie là de son histoire personnelle même si littéralement des années s’étaient écoulées depuis.











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Message(#)now i'm pacing on shaky ground (louis #2) EmptyMer 24 Jan 2024 - 19:14

death before decaf, west end - janvier 2024
@ruben hartfield

« Louis… » Il y aurait eu, dans ce simple mot prononcé par Ruben, de quoi désamorcer n’importe quelle once d’hostilité. Louis le savait. Il le savait parce que lors de son passage aux urgences, sa seule présence avait semblé être capable de l’apaiser. Il le savait parce qu’il sentait le frisson que son prénom, prononcé par cette voix, faisait naître au bas de son dos. Il le savait, mais il refusa de laisser le calme le gagner. Il s’accrocha plutôt à sa colère. A sa vexation aussi. A cette impression désagréable qu’on lui avait - pour la énième fois - caché des choses sur sa propre vie. Il était plus simple de s’accrocher à ces sentiments amers plutôt que de faire face à tout ce qu’impliquaient les révélations de Ruben. « Quelle information, exactement ? » « Tu viens de me dire qu’on dormait dans le même lit Ruben, quelle conclusion tu voudrais que j’en tire ? » Sa rapidité à sauter d’un “ils dormaient ensemble” à un “ils couchaient ensemble” pouvait sembler étonnante. Comme si, au fond de lui, cette éventualité avait toujours existé. Comme s’il avait suffi qu’on le pousse d’un millimètre dans cette direction pour passer d’une hypothèse dont il ne faut pas parler à une vérité absolue. « Je sais que je suis sûrement moins malin que tous les médecins avec qui tu passes tes journées, mais pas la peine de me prendre pour plus bête que ce que je suis. » Si Louis s’entendait parler, il regretterait l’amertume qui transpirait de ses mots. Il s’y accrochait, pourtant, à ce seul rempart contre une vulnérabilité dont il ne savait que faire. Mais puisque le sarcasme ne suffisait pas à faire avancer la conversation - quelle surprise - Louis dut bien se résoudre à évoquer ces histoires qu’il avait apparemment vécues avec d’autres hommes. « T’as eu du mal à le croire la première fois, quand tu t’es aperçu que t’étais aussi attiré par eux. » « C’était toi aussi, la première fois ? » Il n’avait pas pu retenir sa question, alors même qu’il ne savait pas très bien ce que la réponse de Ruben pourrait lui apporter. Et surtout, pourquoi aussi ? Quel rapport entre cette fois-là et aujourd’hui ? Excepté le fait que Ruben avait l’air d’être un habitué de ses prises de conscience et que Louis avait du mal à croire que c’était juste une coïncidence. « Je pense que tu connais déjà la réponse à cette question là. » Encore une fois, s’il acceptait de se décentrer un peu de lui-même, peut-être que Louis pourrait remarquer l’éclat blessé qui traversa un court instant les yeux verts qui ne le quittaient pourtant pas un seul instant. Il eut toutefois la décence de ne pas répondre à cette question qui n’en était pas vraiment une. Comment cela pouvait-il être autre chose que sérieux alors que Ruben lui offrait de son temps pour l’aider à se souvenir ? Comment cela pouvait-il être autre chose que sérieux alors qu’il avait fait en sorte de ne rien lui dire aux urgences mais d’attendre qu’il soit dans de meilleures conditions ?

Depuis trois ans, Louis naviguait à l’aveugle dans un océan où il ne reconnaissait rien. Ou très peu de choses. Trop peu de choses. Un visage, ici ou là. Un endroit, parfois. Rien qui ne l’avait pour le moment aidé à remettre de l’ordre dans le puzzle de sa vie. Il lui manquait des pièces, et il avait l’impression que tant qu’il n’aurait pas réussi à mettre la main sur ces pièces manquantes, il ne servait à rien de s’atteler au puzzle. Et il y avait ces pièces, qu’on lui avait montrées, mais qu’il avait du mal à croire qu’elles faisaient bel et bien partie du puzzle. Comme si on les avait glissées là pour l’induire en erreur, pour le faire perdre son temps. Sa supposée attirance pour les hommes faisait partie de ces pièces-là. Sauf que cette fois, face à Ruben, il était bien plus difficile de s’entêter à dire que ça ne pouvait pas être vrai. Parce qu’ils avaient apparemment vécu quelque chose ensemble. Quelque chose de suffisamment sérieux pour que ce soit l’une des premières choses que le neurochirurgien lui confie. Parce qu’il n’avait aucune raison de lui mentir, lui qui avait mentionné une compagne la dernière fois qu’ils s’étaient croisés. Parce que Louis pouvait continuer à se mentir à lui-même, mais que ça n’empêchait pas son regard de glisser sur l'arête de sa mâchoire, assombrie par une barbe de quelques jours, et de regretter la disparition de cette fossette, ou sa peau de frissonner à l’idée de laisser ces mains parcourir son corps. « T’as l’impression de pas t’en rappeler, mais je pense que ton corps s’en rappelle pour toi. T’étais en train de flirter avec moi y’a pas dix minutes, c’était pas pour meubler la discussion. » Louis ne répondit rien mais lança un regard noir à l’autre homme, comme s’il lui reprochait de retourner ses propres mots contre lui. Il ne répondit rien parce qu’il ne pouvait le contredire sans faire preuve d’une mauvaise foi que même lui ne pouvait totalement assumer. « Tu l’as toujours été. Attiré par les hommes. Mais t’as mis un bout de temps avant de l’accepter. » Ce qui était le plus frustrant, pour Louis, c’était que cette première fois n’ait servi à rien. Parce qu’il n’avait aucun souvenir de ces semaines d’introspection, de ces mois passés à tenter de découvrir qui il était vraiment au fond de lui, et pas seulement qui il était censé être, d’après ses parents, la société ou n’importe qui d’autre encore. Avec son accident, il était revenu à la case départ et il devait tout reprendre à zéro, à trente ans passés.

Mais comme il était plus facile de gratter là où ça pouvait faire mal à quelqu’un d’autre que lui, plutôt que de chercher des réponses à ses propres questions existentielles, Louis ne tarda pas à reprendre le masque froid et distant derrière lequel il tentait tant bien que mal de se cacher. Et Ruben encaissait, presque impassible, et Louis ne pouvait s’empêcher de se demander s’il existait quelque chose capable de le faire sortir de ses gongs. « On en vient à la même réponse que j’ai déjà donné tout à l’heure: il faut que j’admette avoir fait une erreur et c’est pas dans mes habitudes. » Ce n’était pas dans les habitudes de Louis non plus, de discuter d’une rupture avec un ex dont il ne se souvenait pas, mais il fallait croire qu’ils allaient tous les deux devoir sortir de leur zone de confort aujourd’hui. « C’était sérieux, au cas où t’aies pas compris. » Ces quelques mots eurent l’effet d’une tape derrière la tête pour Louis. Pas très forte, juste de quoi lui remettre les idées en place. Parce qu’il avait voulu jouer au plus malin, en remettant en doute le sérieux de leur relation passée, mais Ruben ne se laissait pas prendre à son jeu cruel. « Sauf si tu considères que cinq ans de relation c’est pas assez pour que ça le soit, mais toi et moi on a déjà eu mille fois ce genre de discussions et je peux te dire que c’était sérieux. » Immédiatement, les mots se mirent à tourner en boucle dans l’esprit de Louis. Cinq ans. Jusqu’ici, il ne s’imaginait pas avoir un jour pu vivre une histoire si longue. Pas alors qu’il n’en avait aucune trace autour de lui. Pas de photos sur son téléphone. Pas de lettres, de billets d’avion ou de cinéma qu’on garderait dans une boîte à souvenirs. Pas de souvenirs, évidemment. « Mais toi et moi on avait pas la même idée de ce que c’était une relation sérieuse à l’époque, et ça t’a épuisé. C’est comme ça que t’as pu me laisser sans me donner d’explications même si c’était sérieux, je suppose. » Le silence s’étira entre eux pendant de longues minutes, alors que Louis, encore étourdi par les cinq ans qui se répétaient en boucle, tentait de donner du sens aux paroles de Ruben. L’écouter parler sans l’interrompre avait eu le mérite de le calmer, au moins un peu, pour que cette fois seul son interlocuteur direct l’entende, et pas la moitié du café. « Et quoi, tu voulais pas t’engager alors je me suis dit que ce serait une bonne idée d’aller m’engager ailleurs ? Dans l’armée, comme ça, par hasard. » Plus calme, certes, mais pas moins sarcastique. Ce n’était pas tant de Ruben que de lui-même que Louis se moquait. Parce que raconté comme ça, et de son point de vue semi-extérieur - difficile de parler de point de vue extérieur quand il est question de sa propre vie, même si on n’en a plus de souvenirs -, sa réaction lui semblait relativement disproportionnée. Est-ce qu’il n’aurait pas pu plutôt partir faire un tour d’Europe ou d’Amérique latine pour digérer sa rupture comme tout le monde ? « A la limite ok, disons que j’ai cru bon de te quitter comme ça, et les autres ? Mes amis ? Ma famille ? » Ça ne l’étonnait pas tant pour ses parents ; ils avaient toujours eu du mal à se comprendre, et Louis n’était pas certain que leur présenter un homme avait pu arranger les choses entre eux. « Et me dis pas que j’avais coupé les ponts avec tout le monde avant, parce que ça ressemblerait trop à un truc toxique et t’as l’air de valoir mieux que ça. » Au fond de lui, Louis savait, pourtant, qu’il était suffisamment lâche pour abandonner tout le monde du jour au lendemain. Il comprenait, que ça avait dû lui paraître plus simple de disparaître que d’affronter leurs regards. Peut-être, aussi, qu’il avait eu besoin de se détacher d’une partie de sa vie. Autant d’hypothèses que personne d’autre que lui ne pouvait démêler. Mais déjà, les révélations de Ruben avait permis de faire la lumière sur une infime partie des questions qu’il se posait depuis trois ans. Ce fut d’ailleurs peut-être pour ça qu’il finit par s’ouvrir un peu, lui aussi. « J’ai parlé de toi, un peu, à l’armée. » Louis garda les yeux braqués sur Campese, qui avait retrouvé sa place à ses pieds maintenant que le calme était revenu, refusant de croiser le regard de Ruben. « Enfin je suppose que c’était toi. Ils connaissaient pas ton prénom, mais je vois pas comment ça pourrait être quelqu’un d’autre alors que… » Alors qu’ils étaient restés ensemble cinq ans. « J’ai pas dit grand chose, mais Liam m’a dit que ça voulait tout dire au fond. » Par pudeur ou par lâcheté, il se retint de lui confier qu’il lui avait apparemment écrit une lettre un jour, mais qu’il avait fini par la brûler. « On s’entendait bien ? » C’était idiot, de demander ça, et Louis regretta immédiatement sa question. Seulement, c’était une autre pièce du puzzle. Une de celles après lesquelles il courait depuis trois ans. Une de celles qui étaient apparemment dans les mains de Ruben depuis tout ce temps.
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Ruben Hartfield
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
  
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ÂGE : trente-deux ans (04.12).
SURNOM : (rhube) ben.
STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire.
MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années.
LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant.
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PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.
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Message(#)now i'm pacing on shaky ground (louis #2) EmptyVen 26 Jan 2024 - 16:27


now i'm pacing on shaky ground
lieu: death before decaf, west end.
(c): lomapacks (gif), luleaby (codage).

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« Tu viens de me dire qu’on dormait dans le même lit Ruben, quelle conclusion tu voudrais que j’en tire ? » Exactement la conclusion qu’il y avait à en tirer, justement. « Je sais que je suis sûrement moins malin que tous les médecins avec qui tu passes tes journées, mais pas la peine de me prendre pour plus bête que ce que je suis. « Et à ces mots là en revanche, toute trace du moindre amusement quitta les traits du visage de Ruben. Si autant il agissait effectivement de cette façon là avec d’autres personnes - son frère en tête de ligne, et surtout lui dans cette catégorie d’ailleurs -, ce n’était pas du tout ce qu’il cherchait à faire avec Louis en cet instant. « Je préfère juste pas qu’il y ait de sous-entendus. Et je suis venu pour te donner des informations, des détails, pas pour passer en revu rapidement des détails qui semblaient importants à une période de ta vie. » Parce-que c’était ça dont il était question: restaurer des choses qui avaient construit Louis et l’avait fait devenir celui qu’il était aujourd’hui. Ce n’était pas chose aisée pour le principal concerné, ça c’était sans doute la chose la plus évidente dans toute cette situation; mais c’était également une sacré paire de manches pour le reste du monde autour - et en cet instant, Ruben tentait de lui donner des informations sans savoir lesquelles étaient déjà en sa possession. Certaines des réactions du brun et l’étonnement dont il faisait part le guidaient, mais ce n’était pas assez précis pour qu’il puisse se permettre de ne pas poser certaines questions. Alors même si Louis avait l’impression qu’il le prenait pour un idiot, ce n’était pas le cas: il souhaitait simplement que la confusion ne soit pas de mise dans leur conversation.

« C’était toi aussi, la première fois ? » Il dodelina de la tête un instant avant de secouer franchement cette dernière. « Oui et non. » Et comme il avait dit l’instant d’avant que le but n’était pas d’apporter plus de confusion qu’avant la conversation, il enchaina rapidement. « C’est pas avec moi que tu t’aies rendu compte que t’aimes les hommes aussi, mais on se connaissait déjà à ce moment là. » Il inspira longuement, faisant rouler ses lèvres l’une sur l’autre. « Et on en a longuement discuté parce-que tu savais que c’était déjà mon cas et que t’avais besoin d’en parler avec quelqu’un qui connaissait. » Ruben n’avait jamais caché sa bisexualité et l’avait toujours assumé, si bien que lorsque Louis s’était rendu compte qu’il mangeait du même pain que Ruben, il n’avait pas mis longtemps avant de se tourner vers lui pour en parler sans contraintes. Peut-être effectivement que ce serait aussi le cas aujourd’hui, parce-qu’il avait l’impression de revoir des images qu’il avait mis de côté dans une partie de son passé et de ses souvenirs qu’il n’accédait pas souvent pour ne pas se retrouver avec le coeur écorché de nouveau; mais si Louis en avait besoin, Ruben pourrait être de nouveau celui vers qui se tourner: il connaissait déjà les discours et les mots qui fonctionnaient pour apaiser certaines de ses angoisses, ce serait plus simple pour tout le monde. Parce-que si les souvenirs de Dalton n’étaient plus d’actualité et avaient décidé de se faire la malle, certains de ses réflexes et de ses habitudes étaient bien ancrées dans ses comportements, en témoignait le fait qu’il s’était mis à flirter avec Ben sans s’en apercevoir pas plus tard qu’une poignée de minutes plus tôt. Et s’il comptait être franc et direct sur bien des choses, ce n’était pas pour ne pas souligner volontairement cette-fois ci cet épisode là, n’en déplaisait au principal intéressait qui lui jetait un regard noir depuis l’autre côté de la table - sans pour autant nier les faits. Même lui savait que Ruben avait malheureusement raison sur ce point.

Mais même si les questions de Louis faisaient mal, même si elles pouvaient se trouver dérangeantes, Ruben ne pouvait les esquiver - il était là pour y répondre. Alors peut-être qu’il prenait une inspiration supplémentaire, peut-être qu’il gagnait du temps avec certaines formulations de phrase mais la finalité resterait la même: il répondrait aux questions du brun d’une manière ou d’une autre. Ils n’avaient pas l’espace ou le temps de pouvoir se permettre de repère en compte ses états d’âme à lui s’ils voulaient tenter de donner le maximum de chances à l’autre. Ca faisait mal de mettre les faits devant eux de la sorte, mais ils restaient des faits et ne pourraient être changés malgré tout. « Et quoi, tu voulais pas t’engager alors je me suis dit que ce serait une bonne idée d’aller m’engager ailleurs ? Dans l’armée, comme ça, par hasard. » Et bien sur que Ruben repéra de nouveau le changement dans le ton employé par Louis; celui là était plus plaisant, moins agressif. Il haussa les épaules. « C’est pas moi qui ai pris la décision, je te rappelle, je l’ai subi. » Et dans d’autres circonstances, cela aurait été un reproche; il ne pouvait pas se permettre une telle chose alors que Louis ne se rappelait pas avoir pris cette décision. « A la limite ok, disons que j’ai cru bon de te quitter comme ça, et les autres ? Mes amis ? Ma famille ? Et me dis pas que j’avais coupé les ponts avec tout le monde avant, parce que ça ressemblerait trop à un truc toxique et t’as l’air de valoir mieux que ça. » Il humecta ses lèvres. « Tu parlais plus à ta famille, à ce moment là. » Ce n’était pas spécialement le genre de souvenirs qu’il avait envie de raviver, mais comme pour les autres: c’était ce qui était attendu dans cette conversation. « Enfin, ils ont arrêté de te parler quand tu leur as dit que t’étais en couple avec un garçon. » De l’index et sans une pointe d’amusement sur les traits de son visage, il se désigna lui-même pour illustrer la fin de cette phrase. « Pour le reste, personne m’a donné d’informations alors je suis autant dans le flou que toi pour ça. » Désolé, criait silencieusement cette phrase. « Pour ce qui est que je vaux mieux que ça… » Il eut un petit rire amer: il aurait aimé ne pas être honnête dans cette réponse là mais ça aurait été hypocrite et il ne voulait pas l’être avec Louis - il ne l’avait jamais été, cela ne commencerait pas aujourd’hui. « Tu m’accordes trop de crédit. » Il se prétendait parfait mais savait intimement qu’il ne l’était pas - c’était une différence notable.

« J’ai parlé de toi, un peu, à l’armée. » Louis évitait soigneusement son regard, ce n’était pas difficile de le deviner - mais ce n’était pas grave, il ne pourrait lui reprocher. Il s’accrochait en revanche à ce qu’il disait là, comme si les rôles étaient inversés, parce-que pour Ruben c’était des nouvelles informations: étant donné qu’il n’avait plus eu vent de Louis après son départ, tout ce qui concernait son séjour à l’armée restait un point d’ombre pour lui. « Ah oui ? » Il y avait un voile d’espérance et peut-être une touche de naïveté dans sa façon de prononcer ces simples mots; ce qui n’était pas utile car ils étaient des années plus tard et que ce n’était pas ça qui allait changer quelque-chose. Si Ruben avait appris ce genre de détail à l’époque, peut-être que les choses auraient été différentes aujourd’hui. « Enfin je suppose que c’était toi. Ils connaissaient pas ton prénom, mais je vois pas comment ça pourrait être quelqu’un d’autre alors que… J’ai pas dit grand chose, mais Liam m’a dit que ça voulait tout dire au fond. » Liam, un prénom qu’il ne connaissait pas mais qu’il enregistrait dans un coin de son esprit. « Alors que le peu que tu confiais voulait dire tellement de choses qu’avec les informations que je te donne aujourd’hui, ça te semble logique que tu parlais de moi ? » Il fonçait dans le tas, Ruben: il ne faisait pas partie de ceux qui avaient peur de mettre des mots sur les maux. Cela ne se montrait pas pari gagnant à tous les coups, mais il ne changerait pas sa façon de procéder pour autant. « On s’entendait bien ? » - « Toi et moi ? » Il haussa quelque peu un sourcil, avant de papillonner rapidement des cils et d’esquisser un sourire sans amusement. « J’osais pas avouer à l’époque que t’étais surement l’amour de ma vie. » Quitte à jouer franc jeu… autant plonger sans être sur de revoir la surface un jour. Il eut un petit rire soufflé par les narines. « Tu vois, tu me demandais tout à l’heure quelle conclusion t’étais supposé tirer de mes paroles. » Un brin sarcastique dut à la temporalité pourrie avec laquelle ces paroles là étaient mises en lumière. « Bref, c’est pas la question. Quand t’es parti, j’ai pas perdu que l’amour ce jour là, j’ai aussi perdu mon meilleur ami. » Il haussa quelque peu les épaules. « Et pour répondre pleinement à ta question: oui, on s’entendait très bien. On a été amis avant d’être ensemble, ça a permis de créer des liens. »











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