ÂGE : 51 ans SURNOM : Mari, Za' STATUT : Divorcée. Elle a été mariée pendant 10 ans avec Sergio. En 2002 ils signent les papiers du divorce mais depuis la mère de famille n'a jamais refait sa vie. MÉTIER : Femme de ménage, nourrice, cuisinière, en gros, elle est bonne à tout faire. LOGEMENT : #32 Parkland Boulevard (Spring Hill) POSTS : 682 POINTS : 0
Elle étouffait. Le souffle commençait à lui manquer. Sa poitrine lui faisait mal. Sa cage thoracique tentait de se refermer sur ses poumons. Ses mains étaient moites. Sa vue se brouillait. Maritza connaissait tous ces signes, elle les avait expérimentés bien trop souvent par le passé. Elle était en train de faire une crise d'angoisse. Dans ce salon où tout avait explosé, la matriarche perdait peu à peu pied. Sans réfléchir davantage, elle attrapa son sac à main, ses clés de voiture et ne regarda pas en arrière lorsqu'elle claqua la porte d'entrée de sa maison. Une fois sur le porche, elle prit une longue bouffée d'air et finit par grimper dans sa voiture. Ses mains tremblaient sur le volant alors qu'elle entendait les pulsations de son cœur battre dans ses oreilles. Elle ferma les yeux, posa sa tête sur le volant et tenta de se calmer. Il fallait qu'elle parte de cette maison. La demeure était vide en cet fin d'après-midi et le silence qui régnait tétanisait plus que de raison la Gutiérrez. Elle finit par démarrer le contact et prit la route. Pour aller où ? Elle n'en avait pas la moindre idée, elle voulait juste s'éloigner du lieu du cauchemar le plus rapidement possible.
Ainsi elle roula de longues minutes, sans trop savoir où elle allait, cherchant juste à se vider l'esprit, à penser à autre chose qu'à cette tempête qui était venue tout ravager dans sa vie. Il avait un fils. Encore un. De rage Maritza tapa sur le volant. A chaque fois qu'elle pensait qu'il ne pourrait pas la décevoir plus, Sergio parvenait à lui enfoncer un nouveau couteau dans le cœur. Les yeux de la mexicaine s'embuèrent à tel point que conduire était devenu trop risqué. Elle se gara donc sur le bas côté pour retrouver ses esprits et ce fut à ce moment-là qu'elle constata qu'elle s'était stationnée non loin du cinéma où travaillait Sara. Elle jeta un coup d'oeil à sa montre... Oui peut-être que sa fille était encore là, peut-être qu'elle était en train de bosser. Sans trop réfléchir, elle descendit, claqua la portière et descendit à pied la rue. Lorsqu'elle arriva devant l'enseigne lumineuse du cinéma elle hésita quelques secondes puis finit par passer les portes. Il y avait une petite queue devant elle, certains habitants de la ville avaient, semblait-il, décidé de passer une partie de leur journée installés confortablement dans de gros fauteuils. Elle se pencha légèrement sur le côté afin de s'assurer qu'il s'agissait bien de Sara à l'accueil et sourit en constatant que c'était le cas.
Alors Maritza fit la queue. Patiemment elle attendait que vienne son tour. Les gens autour d'elle bavardaient, riaient, spéculaient sur ce qu'ils allaient voir ou non, sur la fin hypothétique d'un film, sur les rebondissements qu'ils espéraient découvrir. Il n'y avait plus que deux personnes qui la séparaient de sa fille. Un jeune homme et une vieille femme qui se trouvait juste devant elle. Quelques minutes et elle pourrait échanger avec son enfant. Au bout d'un certain temps néanmoins, Maritza fronça les sourcils et tendit l'oreille. Cela prenait beaucoup trop de temps. Elle écouta alors attentivement la conversation et constata avec étonnement que sa fille était... littéralement en train de draguer le client qui venait de se présenter. Elle jeta un coup d'oeil et vit la petite brune battre des cils, passer sa main dans ses cheveux... Glousser. La Gutiérrez secoua la tête, ce n'était pas comme ça qu'elle allait le séduire et le cornet de popcorn qu'elle venait de lui offrir ne suffirait sans doute pas non plus. Finalement le jeune homme partit avec son ticket et la grand-mère put obtenir le sien. « Bonjour, vous avez vraiment de beaux yeux » dit-elle à sa fille en gloussant et en se moquant quelque peu d'elle. Elle leva les yeux au ciel et constatant qu'il n'y avait plus de clients, se dressa sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur le front de son enfant. Elle demanda alors plus sérieusement : « Tu as le temps pour prendre une petite pause et boire un café avec ta vieille mère ? » Maritza avait besoin qu'on lui change les idées, elle avait besoin de discuter, de rire, de se vider l'esprit. Sara semblait être la personne parfaite pour ce genre d'exercice.
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Cry me a river♛
You don't have to say, what you did, I already know, I found out from him Now there's just no chance, for you and me, there'll never be
❝Cry me a river ; Justin Timberlake❞
Sara Gutiérrez
le feu au poudrier
ÂGE : 26 ans, le quart de siècle à présent dépassé, la maturité tant attendue ayant plutôt pris la forme de vérité forcée (20.08.1998) SURNOM : Sara la fêtarde, la retardataire, l'emmerdeuse, la gamine, l'alcoolo, la relou... Vous avez le choix, elle répond à tout STATUT : Célibataire, plus adepte des coups d'un soir que des rêves de prince charmant MÉTIER : Jongle entre son boulot au Twelve Happy Spectators et celui au Queensland Performing Arts Centre où Marley la formait en douce pour devenir maquilleuse. Avant de partir, cette dernière a laissé son nom à une agente artistique un peu terrifiante, ce qui serait idéal si Gayle n'était pas aussi l'associée de son propre père... LOGEMENT : #200 Hughton Avenue, Redcliffe, depuis plus d'un an, mais le quatuor est devenu duo cet hiver : il ne reste que Dina et elle, et puisque la première voyage sans cesse c'est sur la Gutiérrez que retombe la responsabilité de faire des visites – quel stress POSTS : 4733 POINTS : 640
TW IN RP : Alcool, drogue, maladie infantile (cancer), mort, deuil, vulgarité TW IRL : RASGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Extravertie, souriante, sociable, loyale, franche • Irresponsable, immature, de mauvaise foi, provocatrice, excessive • Fière de ses origines mexicaines, 4e d'une fratrie de 7, aime sa famille plus que tout mais leur ment aussi beaucoup • A perdu sa petite sœur bien trop jeune, ne s'en remet pas vraiment • S'évade grâce aux soirées, l'alcool, la beuh • Devrait arrêter de fumer, mais ce n'est jamais la bonne période • 2 boulots de couverture et 1 déménagement pour cacher à sa famille qu'elle se forme non officiellement pour devenir maquilleuse, mais tout s'apprête à exploserCODE COULEUR : Sara prend de mauvaises décisions en DD33AA RPs EN COURS : (10/∞)
→ Collègues et spectateur·rices au Twelve Happy Spectators (cinéma) : pré-liens
→ Collègues et spectateur·rices au Queensland Performing Arts Centre(théâtre)
@Maritza Gutiérrez & Sara Gutiérrez Janvier 2024, Twelve Happy Spectators, Fortitude Valley
Pour beaucoup de personnes de son âge, janvier signe la reprise des cours. À la fin du mois, tout un tas d'étudiants et d'étudiantes reprendront le chemin de l'université, le cœur plus ou moins joyeux à cette idée. Sara, elle, ne l'entend pas de cette oreille. Elle n'a aucune envie de reprendre ses études, s'étant déjà bien trop fait violence pour décrocher son Bachelor's Degree l'an dernier. Elle a même failli ne pas l'obtenir, sauvée par la personne ayant inventé les épreuves de rattrapage ont été inventées, alors comment sa famille peut-elle espérer qu'elle se lance dans la conquête d'un Master's Degree pour lequel elle n'a assurément pas le niveau ? La jeune femme s'est faite une raison à ce sujet, pour autant elle n'a pas eu le courage d'en parler à qui que ce soit parmi les Gutiérrez. Il y a bien évidemment la peur de les décevoir en leur expliquant qu'elle s'arrêtera à un niveau bac+3 alors que, quitte à avoir financé ses études, son père s'attend sûrement à ce qu'elle aille plus loin. Mais il y a aussi celle de connaître leur avis sur le métier qu'elle envisage de faire un jour, raison pour laquelle elle choisit obstinément de ne pas leur en toucher un mot. En réalité, elle ne parle pas de ses perspectives d'avenir avec grand monde, ces temps ci. Il n'y a que Marley qui sait que le maquillage n'est pas seulement un hobby à ses yeux mais bel et bien une carrière qu'elle rêverait de construire. Parce que la maquilleuse la comprend, elle, alors qu'elle entend déjà son père exploser à l'idée qu'elle a été sur les bancs de l'université à ses frais pour rien et sa mère s'inquiéter en affirmant que ce n'est pas un vrai métier. Si, c'en est un, Marley le lui a prouvé de façon encore plus concrète que ce que faisait Laurie de l'autre côté de son écran de téléphone. Et c'est bien celui qu'elle rêve de faire, après cette année sabbatique elle en est plus que convaincue.
En attendant d'avoir le courage d'en parler, Sara fait bonne figure avec ses deux boulots dans lesquels elle excelle – en toute modestie, bien sûr. Tantôt placeuse dans un théâtre, tantôt employée polyvalente dans un cinéma, elle se tient occupée en partie pour ne pas culpabiliser de mentir à autant de personnes, à sa famille particulièrement. Il y a des journées où c'est plus simple que d'autres. Les clients ou les spectateurs pénibles, râleurs, chieurs, lui donnent envie de tout claquer dès demain. Mais d'autres sont gentils et lui font espérer pouvoir assumer un peu plus longtemps encore cette mascarade qui est devenue presque naturelle. Et certains sont juste carrément canons, comme le client qui lui fait actuellement face et qui souhaite voir le seul film d'horreur que le Twelve projette en ce moment. N'ayant pas beaucoup de notions de déontologie, la Gutiérrez ne se gêne pas pour flirter un peu avec lui. Elle sait qu'elle n'a pas beaucoup de temps pour le faire car les clients à sa suite pourraient vite s'impatienter, raison pour laquelle elle sort tout de suite le grand jeu : les cils, la main dans les cheveux, le rire qui lui fait croire qu'il est l'homme le plus drôle qu'elle ait jamais rencontré. Et bien sûr, ne pas oublier d'offrir le paquet de popcorn et de préciser que c'est « de la part de la maison » tout en lui effleurant subtilement – pas tellement, non – la main. Si là le message n'est pas clair, la brune ne sait plus quoi faire. Le jeune homme rejoint sa salle et, après l'avoir brièvement dévoré des yeux tandis qu'il s'éloigne, Sara se reconcentre sur son boulot et encaisse la vieille dame à sa suite. Celle-ci s'en va à son tour et... « Bonjour, vous avez vraiment de beaux yeux. » Sara relève les yeux de sa caisse, surprise de reconnaître cette voix ici. « Mamá ? » Elle aurait bien ri à sa remarque mais le gloussement de la matriarche a tout de la moquerie qu'elle accueille avec un petit froncement de nez. Décidée à ne pas se laisser déstabiliser si facilement, elle lui offre bien vite un petit sourire en coin en réponse. « Je sais, je les tiens de ma mère, » rétorque-t-elle avant de lui faire un clin d'œil à peu près aussi subtil que les techniques de drague qu'elle a utilisées tout à l'heure. Mamá lève les yeux au ciel puis regarde autour d'elle comme pour s'assurer qu'elles sont seules, ce qui est le cas – la vieille dame vient d'entrer dans sa salle, et Maisie est sans doute en train de joeur la projectionniste. Elle s'étire alors pour déposer un baiser sur son front comme elle le fait lorsqu'elles sont à la maison, aidée par le fait que fille ne soit pas bien grande. « Tu as le temps pour prendre une petite pause et boire un café avec ta vieille mère ? » « Ça dépend, tu comptes vraiment me donner des conseils de drague ? » Parce que si c'est le cas, elle n'est pas certaine de vouloir signer pour ça. « Je demande à Maisie de me remplacer pendant ma pause et je suis toute à toi, » assure-t-elle avec un sourire. Puis elle désigne d'un geste du menton les quelques tables disposées dans le hall d'entrée. « Va t'installer, je t'apporte un café dès que j'ai fini. » Une fois que sa mère s'éloigne, elle vérifie brièvement le compte de la caisse afin d'être irréprochable auprès de Maisie puis va chercher cette dernière pour la prévenir qu'elle aimerait prendre une pause.
Quelques minutes plus tard, c'est avec deux cafés et un petit paquet de popcorn que Sara rejoint sa mère à la table où elle s'est installée. « Ça ne vaut pas le café de la maison mais je t'ai pris du popcorn pour aller avec. » Et pour une fois elle l'a payé, n'ayant pas envie que Maisie lui fasse le moindre reproche à ce sujet. « Depuis quand tu viens au Twelve ? Tout va bien ? » demande-t-elle avant de porter son café à ses lèvres pour souffler doucement dessus, son regard légèrement inquiet ne quittant pas le visage de la matriarche.
HRP :
Pardon pour l'attente Mamá
(c) Miss Pie Haut : junkfoodcinemas & filmgifs Bas : fanicwonder & venelona
proud
J'vais soulever des montagnes avec mes petits bras, traverser des campagnes, des patelins, des trous à rats, m'échapper de ce bagne, trouver un sens à tout ça
(c)crackintime
♥ :
Maritza Gutiérrez
la cheffe de tribu
ÂGE : 51 ans SURNOM : Mari, Za' STATUT : Divorcée. Elle a été mariée pendant 10 ans avec Sergio. En 2002 ils signent les papiers du divorce mais depuis la mère de famille n'a jamais refait sa vie. MÉTIER : Femme de ménage, nourrice, cuisinière, en gros, elle est bonne à tout faire. LOGEMENT : #32 Parkland Boulevard (Spring Hill) POSTS : 682 POINTS : 0
Heureusement pour Maritza qui avait besoin de changer d'air et de se vider l'esprit, sa fille semblait de bonne humeur. Avec la tornade qu'elle était, la matriarche ne savait jamais sur quel pied danser avec Sara. Cette dernière pouvait parfois se montrer si explosive, imprévisible et impulsive qu'aucun Gutiérrez ne pouvait réellement anticiper ses réactions. En se moquant d'elle ouvertement en la complimentant sur ses yeux et en gloussant comme elle, Mari tendait le bâton pour se faire battre. A tout moment elle aurait pu recevoir une remarque acerbe mais ce ne fut pas le cas. Même si elle était sur son lieu de travail et qu'elle n'appréciait sans doute pas de voir sa famille débarquer ainsi sans prévenir, la jeune femme lui répondit avec un petit sourire : « Je sais, je les tiens de ma mère. » Maritza leva les yeux au ciel tout en se faisant de l'air avec sa main comme si elle rougissait devant un tel compliment. Les deux adultes se sourirent avec tendresse et la mère en profita pour déposer un baiser sur son front et pour lui demander si elle avait un peu de temps à lui accorder. « Ca dépend, tu comptes vraiment me donner des conseils de drague ? » La mexicaine prit un air innocent avant de hausser les épaules et de répondre avec un air faussement détaché : « Seulement si tu insistes... » Elle savait pertinemment au fond d'elle que jamais Sara ne lui demanderait une telle chose. Elle avait déjà du mal à parler de garçon et de relations avec sa mère, ce n'était certainement pas pour lui demander des conseils sur la manière de séduire un homme. Si Mari n'avait eu qu'un véritable amour dans sa vie – qui n'était autre que le père de ses enfants – elle avait eu quelques brèves aventures qui n'avaient jamais compté mais qui prouvaient qu'elle savait comment s'y prendre pour séduire un homme. Quoi qu'il en soit, Sara lui annonça qu'elle allait demander une pause à Maisie et qu'en attendant elle pouvait s'installer à l'écart sur l'un des gros fauteuils disponibles.
Maritza obéit à son enfant sans broncher et alla s'installer sur l'un des fauteuils en cuir. Le regard quelque peu dans le vague, la brune tentait de cacher ce qui la troublait, de dissimuler la peine qu'elle ressentait. Depuis la mort de Maria, elle avait l'impression de passer son temps à pleurer – parfois pour un oui ou pour un non – ou alors de toujours être en train de se plaindre et de se lamenter sur son sort. A bien y réfléchir, ce n'était pas si étonnant que cela que ses enfants quittent un à un le domicile familial. Il n'y avait plus qu'Alejandro et Cesar qui vivaient avec elle et quelque chose lui disait que Cesar risquait de mettre bientôt les voiles. Il fallait donc qu'elle fasse bonne figure devant sa fille. Si Sara avait pris une pause pour passer du temps avec sa mère, il ne valait mieux pas que ce temps de repos soit comblé par une nouvelle crise de nerfs. « Ca ne vaut pas le café de la maison mais je t'ai pris du popcorn pour aller avec. » Maritza tourna le visage vers sa fille, lui fit un large sourire et prit son café : « Merci, c'est parfait. » Elle se fichait bien de la qualité de la boisson, ce qu'elle voulait c'était ne pas être seule. La solitude la tétanisait... Pire l'angoissait au point de déclencher des crises qu'elle ne parvenait plus vraiment à maîtriser. Alors que sa main plongeait dans le paquet de popcorn pour prendre une friandise, Sara lui demanda : « Depuis quand tu viens au Twelve ? Tout va bien ? » Mari détourna le regard quelques instants, prétextant une analyse des grains de maïs qu'elle tenait en main puis après les avoir fourrés dans sa bouche haussa les épaules et répondit avec désinvolture : « Je travaillais pas cet aprem et j'en avais marre de tourner en rond à la maison donc je me suis dit que j'allais passer te faire un coucou. » C'était en grande partie la vérité même si certains éléments avaient volontairement été oubliés ou transformés. Maritza souffla sur son café, but une gorgée et poursuivit : « J'ai l'impression qu'entre tes deux boulots et le mien on ne fait que se croiser. » Ce n'était certainement pas un reproche envers Sara, au contraire. Même si la matriarche aurait préféré que sa fille poursuive ses études plutôt qu'elle fasse une pause d'un an, elle était fière de voir qu'elle était débrouillarde et travailleuse.
Maritza but une nouvelle gorgée puis posa sa tasse sur la petite table qui se trouvait entre elles deux. Elle s'étira et un petit sourire amusé glissa sur son visage : « Alors il t'a tapé dans l'oeil ? » Impossible pour elle de faire comme si elle n'avait pas assisté à la petite scène entre sa fille et ce parfait inconnu. Mari avait besoin de se changer les idées et cette histoire était la distraction parfaite. Elle n'aurait pas pu espérer mieux.
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@Maritza Gutiérrez & Sara Gutiérrez Janvier 2024, Twelve Happy Spectators, Fortitude Valley
Sara ne s'attendait pas à voir sa mère débarquer à son boulot et encore moins à qu'elle se moque de ses méthodes de drague – risibles, c'est vrai –, mais elle préfère prendre ça avec le sourire qu'en se vexant. Elle réplique même, choisissant de plaisanter avec sa mère plutôt que de l'envoyer sur les roses comme elle peut parfois le faire. Ne pas avoir passé une journée trop merdique, ça la rend moins susceptible. Pour ce qui est de s'accorder une pause afin de boire un café avec la matriarche, elle ne l'accepte qu'à condition de ne pas avoir à supporter des conseils de drague désuets. Elle aime profondément sa mère, c'est certain, mais s'il y a une chose pour laquelle elle ne la considère pas comme un modèle à suivre c'est bien sa vie amoureuse. Alors Sara se passera de son aide pour mettre un beau gosse dans son lit pour une nuit et une seule. « Seulement si tu insistes... » L'air innocent qu'elle prend ne dupe pas sa fille qui secoue la tête de gauche à droite. « Aucune chance, » assure-t-elle avec un joli sourire qui crie presque « Même pas en rêve ! ».
Si Sara maîtrise à merveille la technique du battement de cils, cela ne suffit pas à convaincre Maisie qui est plus dure en affaire que beaucoup de mecs qu'elle connaît. Heureusement, la Gutiérrez a d'autres cordes à son arc que le flirt et finit par obtenir gain de cause : être remplacée le temps d'une pause avec sa mère. Elle rejoint donc cette dernière après leur avoir préparé deux cafés et un paquet de popcorn qu'elle a payé – oui c'est important de le préciser, la Moriarty faisant des simagrées sinon. « Merci, c'est parfait. » Elle sait bien que le café du Twelve n'est pas le meilleur du monde, encore moins pour une famille mexicaine, mais elle n'a que ça à lui proposer. Au moins elle le fait avec un sourire qui tente de camoufler l'inquiétude qu'elle ressent à l'idée que sa mère débarque sans prévenir sur son lieu de travail. Elle espère que ce n'est rien de grave, qu'elle s'ennuyait juste, mais une part d'elle ne peut pas s'empêcher d'appréhender et s'empresse de l'interroger. « Je travaillais pas cet aprem et j'en avais marre de tourner en rond à la maison donc je me suis dit que j'allais passer te faire un coucou. » Scrutant sans grande discrétion sa mère, Sara a besoin d'être sûre qu'elle est honnête, sachant comme elle a tendance à s'oublier au profit des autres, à camoufler ses soucis pour plutôt se préoccuper de ceux de ses enfants. « J'ai l'impression qu'entre tes deux boulots et le mien on ne fait que se croiser. » « C'est vrai qu'on se voit moins qu'avant, » concède-t-elle en pinçant les lèvres. Quand elle étudiait encore, elle n'avait qu'un seul boulot et rentrait plus souvent à la maison. Mais maintenant elle a mis un terme à ses études, non sans prétexter faire une pause supposée ne durer qu'un an, une belle excuse que la rentrée scolaire risque de faire voler en éclat dans quelques semaines à peine, signe qu'il serait peut-être temps qu'elle dise enfin la vérité à ce sujet. Et pour ne pas donner l'impression de ne rien foutre toute la journée, elle a trouvé un second job qui comble grandement son emploi du temps et le rend encore plus incompatible avec celui de Mamá. Sans parler du fait qu'elle a déménagé cet été, d'ailleurs. Une situation bien pratique pour accumuler les cachotteries et les secrets, c'est certain. « Je vis plus à la maison en plus, alors ça aide pas. » Elle ne va pas s'en excuser non plus, mais elle doit bien reconnaître que ça n'a pas aidé. « J'essaierai de passer plus souvent à la maison, si tu veux. » Est-ce qu'elle essaie de se mettre dans ses bonnes grâces dans l'espoir de pouvoir aborder un sujet qui fâche ? C'est bien possible, oui.
C'est pourtant sa mère qui décide de le faire en premier, mais pas du tout sur le même sujet. Sara aurait dû se méfier en la voyant sourire d'un air si amusé, mais elle ne s'attendait pas à ce qu'elle ose revenir sur ce terrain glissant. « Alors il t'a tapé dans l'oeil ? » La plus jeune pouffe en secouant légèrement la tête de gauche à droite. Elle ne va pas nier que ce client était particulièrement canon et totalement son style, mais elle connaît assez sa mère pour savoir que si elle en dit tant alors cette dernière se fera des idées. « Il est mignon oui, mais c'est tout. » Ce n'est peut-être pas tendre de briser ainsi les espoirs romantiques que fait reposer Mamá sur elle, mais elles sont tellement différentes dans ce domaine qu'elle déteste l'idée de lui en donner de faux. « Ça ira pas plus loin, te fais d'idée, s'il te plaît. » Qu'elle ne commence pas à croire que sa fille est du genre à chercher le grand amour, ce serait se mettre le doigt dans l'œil. « J'ai pas trop envie de me poser avec quelqu'un pour l'instant, tu vois ? Je dois être trop jeune, je sais pas. » Alors ça c'est vraiment un argument de merde quand on sait à quel âge Mamá s'est mis avec Papá et est tombée enceinte de Rudy, mais ça lui semblait être une meilleure explication que « Ça ne m'intéresse pas du tout de me mettre en couple, pas plus que les enfants d'ailleurs, donc compte sur Alma ou Cesar pour devenir grand-mère et pas sur moi. »
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Maritza connaissait sa fille et si cette dernière était parfois impulsive ou pouvait paraître irréfléchie, la matriarche savait qu'elle était aussi très attentive et à l'écoute. Elle ne fut donc pas surpris de voir que Sara la détaillait et scrutait la moindre de ses réactions. Elle comprenait que la jeune femme agisse ainsi, après tout, la Gutiérrez n'avait pas l'habitude de débarquer sur le lieu de travail de ses enfants et encore moins pour juste boire un café. Mari aurait pu lui dire la vérité, lui dire qu'elle paniquait toute seule dans son salon, qu'elle avait l'impression de ne servir à rien, de n'être rien. Pourtant elle ne le fit pas. Ce n'était plus à ses enfants de prendre soin d'elle, ils l'avaient bien trop souvent fait par le passé. Dévoiler à Sara ce qu'elle avait sur le cœur ne ferait que lui faire de la peine ou la faire culpabiliser. Il n'en était pas question. La femme de ménage avait donc décidé d'être honnête mais seulement en partie. Lorsqu'elle lui dit qu'elle venait pour boire un café parce qu'elles ne s'étaient pas vues depuis longtemps, Sara s'empressa de répondre : « C'est vrai qu'on se voit moins qu'avant. » C'était clairement péremptoire. Ces dernières semaines les deux femmes n'avaient fait que se croiser brièvement. Il n'y avait rien de bien surprenant à cela, après tout elles avaient chacune leur vie, chacune leur boulot, leur logement. Sara était une adulte désormais et le fait qu'elle ne soit plus dans les jupons de sa mère était en soi une bénédiction pour elles deux. « Je vis plus à la maison en plus, alors ça aide pas. » Maritza avait relevé la tête et froncé les sourcils. Sans le vouloir, elle avait fait culpabiliser sa fille. Ce n'était vraiment pas son intention. Elle allait le lui dire mais l'herbe lui fut coupée sous le pied : « J'essaierai de passer plus souvent à la maison, si tu veux. » Elle esquissa un petite sourire et tendit le bras pour poser sa main sur l'avant-bras de sa fille. « Hé... Je disais pas ça pour ça Sara. » Son sourire se fit un peu plus large alors qu'elle la regardait avec tendresse. Elle ajouta : « Je suis toujours heureuse quand tu passes mais je comprends aussi que tu aies ta propre vie. » Si elle avait eu un peu de mal à accepter et à digérer le fait que la cadette – paix à l'âme de Maria – prenne son envol, elle savait désormais que c'était pour le mieux. Il y avait moins de disputes entre elles deux lorsqu'elles se voyaient, moins de tensions. Le fait que Sara travaille et se débrouille pour subvenir à ses besoins étaient aussi très rassurant pour la matriarche qui se rendait compte jour après jour qu'elle était indépendante et responsable.
Ne souhaitant pas s'attarder sur ce sujet qui risquait de leur faire de la peine à toutes les deux et qui risquait d'alourdir l'ambiance, Mari avait enfourné une poignée de maïs soufflé dans sa bouche avant de revenir à la charge en parlant du jeune homme que Sara avait ouvertement – et maladroitement – dragué sous ses yeux. Alors qu'elle s'attendait à recevoir les foudres de la brune, cette dernière pouffa tout en secouant la tête. Maritza leva un sourcil pour lui faire comprendre que son petit jeu ne marchait pas, elle aurait beau nié, la mère savait ce qu'elle avait vu. Elle n'était pas née de la dernière pluie. « Il est mignon oui, mais c'est tout. » Nouveau froncement de sourcils du côté de l'aînée. Sa fille faisait-elle du gringue à tous les hommes qu'elle trouvait mignon ? Etait-elle une séductrice en puissance ? A moins qu'elle ne se rende absolument pas compte de ce qu'elle faisait. S'il s'agissait de la dernière option, c'était tout bonnement inquiétant ! N'importe quel homme pourrait croire qu'il avait une chance avec elle et qu'elle lui faisait des avances, à tout moment Sara pourrait se retrouver dans une très mauvaise posture. La cinquantenaire n'eut pas le temps de penser à plus que déjà sa fille enchaînait : « Ca ira pas plus loin, te fais pas d'idée, s'il te plaît. » La mère roula des yeux au ciel tout en prenant une nouvelle poignée de pop-corn. Quelle image sa fille avait donc d'elle ? « J'me doute bien que tu vas pas te marier avec lui ! » avait-elle ronchonné. Elle n'était pas stupide au point de penser que sa fille allait épouser le premier venu. Il faudrait du temps pour qu'elle trouve le bon. « J'ai pas trop envie de me poser avec quelqu'un pour l'instant, tu vois ? Je dois être trop jeune, je sais pas. » C'était quoi cette excuse bidon ? Cet argument plus que bancal ? Maritza avait beau regardé sa fille, elle ne comprenait pas trop où elle voulait en venir. Naïvement elle demanda : « T'es en train de me dire que tu recherches une histoire sans lendemain ? » Parce qu'il s'agissait bien de cela non ? « Ou un « coup d'un soir » comme vous dîtes les jeunes. » Quelques années en arrière, la mexicaine aurait sans doute fait une crise de nerfs en pensant à cela et serait sans doute allée se confesser pour les péchés de Sara auprès d'un prêtre, mais désormais elle comprenait que les jeunes n'épousent pas forcément le premier amour de leur vie. Il n'y avait qu'elle qui avait fait ça. Sergio était le seul et l'unique. Elle but une longue gorgée de café. Elle haussa les épaules et ajouta : « Après tu sais, un coup de foudre ça arrive vite. Tu sais pas ce qui peut te tomber sur le coin du nez. » Elle était intimement persuadée qu'elle avait raison dans ce qu'elle disait. Elle croyait en l'amour au premier regard, après tout c'était ce qui lui était arrivé avec Sergio. Si ces derniers temps leur relation n'était pas au beau fixe, cela ne changeait rien qu'elle avait su en un battement de cils qu'il serait l'homme de sa vie.
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Cry me a river♛
You don't have to say, what you did, I already know, I found out from him Now there's just no chance, for you and me, there'll never be
❝Cry me a river ; Justin Timberlake❞
Sara Gutiérrez
le feu au poudrier
ÂGE : 26 ans, le quart de siècle à présent dépassé, la maturité tant attendue ayant plutôt pris la forme de vérité forcée (20.08.1998) SURNOM : Sara la fêtarde, la retardataire, l'emmerdeuse, la gamine, l'alcoolo, la relou... Vous avez le choix, elle répond à tout STATUT : Célibataire, plus adepte des coups d'un soir que des rêves de prince charmant MÉTIER : Jongle entre son boulot au Twelve Happy Spectators et celui au Queensland Performing Arts Centre où Marley la formait en douce pour devenir maquilleuse. Avant de partir, cette dernière a laissé son nom à une agente artistique un peu terrifiante, ce qui serait idéal si Gayle n'était pas aussi l'associée de son propre père... LOGEMENT : #200 Hughton Avenue, Redcliffe, depuis plus d'un an, mais le quatuor est devenu duo cet hiver : il ne reste que Dina et elle, et puisque la première voyage sans cesse c'est sur la Gutiérrez que retombe la responsabilité de faire des visites – quel stress POSTS : 4733 POINTS : 640
TW IN RP : Alcool, drogue, maladie infantile (cancer), mort, deuil, vulgarité TW IRL : RASGENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : Extravertie, souriante, sociable, loyale, franche • Irresponsable, immature, de mauvaise foi, provocatrice, excessive • Fière de ses origines mexicaines, 4e d'une fratrie de 7, aime sa famille plus que tout mais leur ment aussi beaucoup • A perdu sa petite sœur bien trop jeune, ne s'en remet pas vraiment • S'évade grâce aux soirées, l'alcool, la beuh • Devrait arrêter de fumer, mais ce n'est jamais la bonne période • 2 boulots de couverture et 1 déménagement pour cacher à sa famille qu'elle se forme non officiellement pour devenir maquilleuse, mais tout s'apprête à exploserCODE COULEUR : Sara prend de mauvaises décisions en DD33AA RPs EN COURS : (10/∞)
→ Collègues et spectateur·rices au Twelve Happy Spectators (cinéma) : pré-liens
→ Collègues et spectateur·rices au Queensland Performing Arts Centre(théâtre)
@Maritza Gutiérrez & Sara Gutiérrez Janvier 2024, Twelve Happy Spectators, Fortitude Valley
Même si elle sait que son départ de la maison n'a pas fait plaisir à sa mère, Sara ne regrette pas de l'avoir fait. Elle avait besoin de prendre son envol et d'enfin goûter à l'indépendance, la vraie, pas cette illusion qu'elle s'offrait en s'enfuyant une nuit sur deux pour boire à n'en plus finir et terminer sa soirée dans de nouveaux draps. Et puis mine de rien, elle a l'impression que leur relation est plus apaisée ces derniers mois. Certes, elles se voient moins, mais au moins lorsqu'elle vient dîner à la maison ça ne tourne pas à l'engueulade au moindre mot de travers. La vérité c'est qu'avoir enfin un logement à elle la rend moins sujette à prendre la mouche sur tout, et plus prompte à faire des efforts pour se contenir et ne pas constamment jeter de l'huile sur le feu – enfin pas de là à le reconnaître à voix haute. Ce qu'elle ne peut pas nier, par contre, c'est qu'elles se voient moins et que c'est en partie parce qu'elles ne vivent plus sous le même toit. Elle n'ira pas jusqu'à s'en vouloir d'avoir déménagé, mais elle se dit qu'elle pourrait essayer de lui rendre visite un peu plus souvent, surtout qu'elle sait à quel point Mamá a tendance à se faire du souci pour chacun de ses enfants. Pourtant lorsqu'elle l'évoque, cette dernière vient poser sa main sur son avant-bras dans un geste tendre. « Hé... Je disais pas ça pour ça Sara. » Elle l'affirme en souriant, mais sa fille a tout de même du mal à s'ôter cette idée de la tête. « Je suis toujours heureuse quand tu passes mais je comprends aussi que tu aies ta propre vie. » La remarque dessine un sourire sur son visage, touchée que sa mère comprenne qu'elle ne peut pas se pointer tous les trois jours avec la bouche en cœur et le dessert – elle tenterait bien de préparer le plat, mais elle le cramerait une fois sur deux. « Je veux toujours que tu en fasses partie. » Elle est partie pour se sentir libre, pas pour rayer de sa vie sa mère qu'elle aime profondément. Mais parce qu'elle ne sait pas gérer les déclarations trop sentimentales, la brune ressent comme le besoin d'y ajouter. « Et puis Ale aussi, j'ai encore plein de trucs à lui apprendre. » Rien qui ne plaira à la matriarche, mais une grande sœur c'est aussi là pour ça.
Dans le genre sujet qui peut déraper, le fait que sa mère l'ait grillée en plein flirt a tout du dossier compromettant. Comment lui expliquer que ce n'est rien de sérieux et qu'elle s'amuse juste, comme elle le fait toujours avec les hommes ? Heureusement qu'elle n'a pas débarqué un jour où sa fille jette son dévolu sur un mec en couple, ses cheveux seraient aussitôt devenu blancs. Par précaution et pour ne pas risquer des questions comme « Tu nous le présentes quand ? » et « Alors c'est le bon ? », elle se sent obligée de calmer des à présent les ardeurs de Mamá : il n'y aura rien avec ce type, aussi mignon soit-il. Et puis même si elle poussait le vice plus loin qu'un flirt – ce qui ne risque pas d'arriver maintenant que son visage est connu de sa mère –, ils passeraient au maximum quelques nuits ensemble, loin de la vision de l'amour que peut avoir celle qui s'est mariée avant même ses vingt-cinq ans. « J'me doute bien que tu vas pas te marier avec lui ! » Elle ronchonne mais Sara n'a absolument aucun mal à l'imaginer se faire des plans sur la comète pour si peu. Le romantisme de sa mère n'est plus à prouver, aux antipodes de sa propre conception des relations avec le genre opposé – c'est même très incongru qu'elles en discutent aujourd'hui. Elle n'a aucun envie de se poser avec qui que ce soit, ni maintenant ni dans cinq ans. Elle sait que plein de potes à elles s'imaginent avec l'homme de leur vie bientôt, et pourquoi pas des morveux en prime, mais elle elle ne veut ni l'un ni l'autre. Cet avenir ne l'attire pas du tout, mais c'est bien une perspective qu'elle n'a pas envie d'annoncer à sa mère – elle aurait peur de la voir tourner de l'œil. Alors pour l'instant elle préfère parler au présent, jouant sans surprise la carte de l'âge parce que c'est la plus évidente, la plus facile... Mais surtout la plus absurde face à Mamá, en réalité. « T'es en train de me dire que tu recherches une histoire sans lendemain ? » Pour être honnête, Sara est étonnée qu'elle ne lui dise pas d'office qu'elle fait erreur. Elle a l'air d'essayer de comprendre, et c'est une bonne surprise, vraiment. « Ou un « coup d'un soir » comme vous dîtes les jeunes. » Est-ce l'étonnement ou la gêne qui prend le dessus lorsque cette expression sort de la bouche de sa mère ? Sara ne saurait le dire, mais elle se sent soudainement très exposée. « Dis pas comme les jeunes, ça donne l'impression que tu as quatre-vingt ans, » souffle-t-elle en secouant la tête de droite à gauche avec un air légèrement réprobateur. Et certes elle en est plus proche que sa fille, mais quand même. « Mais oui c'est ça. » Elle ne s'attendait absolument pas à ce que sa mère tombe juste sans avoir à lui poser mille questions, pour être honnête, et encore moins à ce qu'elle arrive à cette conclusion sans éclairs dans les yeux ou même un regard sévère. Franchement, ça l'aurait peut-être moins surprise qu'elle lui conseille d'aller se recueillir à l'église, et pourtant elle sait bien que ça fait longtemps que sa fille n'y va plus. « Après tu sais, un coup de foudre ça arrive vite. Tu sais pas ce qui peut te tomber sur le coin du nez. » Ah bah voilà, ça c'est le genre de discours auquel elle s'attendait. « Ouais ouais c'est sûr. » Non, mais il faut bien faire plaisir à Mamá, surtout sur un sujet aussi épineux. « Mais je préfère pas prévoir, j'aime bien les surprises, » assure-t-elle avec un sourire très convaincant. C'est vrai qu'elle aime les surprise, et une bonne surprise serait qu'aucun mec n'ait l'idée de lui faire une déclaration d'amour débile comme Malik lui a fait le coup l'an dernier – même pour de faux, ça l'a un peu traumatisée. « T'es sûre que tu veux qu'on parle de ça ? » Finalement elle allait peut-être accepter ses conseils de drague démodés pour ne pas avoir à dire à sa mère qu'elle collectionne les plans cul aussi bien que Cesar collectionne les toiles dans sa chambre. « On peut parler d'autres choses sinon... Je sais pas, du boulot ? T'as des employeurs sympas en ce moment ? » C'est pas fameux comme discussion mais c'est la première idée qui lui est venue, aussi naze soit-elle. Et puis c'est malin c'est sûr, de parler de boulot alors qu'aucun des deux siens ne correspond à ses études et qu'elle n'a pas du tout l'intention de changer cet état de fait.
(c) Miss Pie Haut : junkfoodcinemas & filmgifs Bas : fanicwonder & venelona
proud
J'vais soulever des montagnes avec mes petits bras, traverser des campagnes, des patelins, des trous à rats, m'échapper de ce bagne, trouver un sens à tout ça