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 (willton #17) we'll soar above the skyline of reality

Auden Williams
Auden Williams
le complexe de Dieu
le complexe de Dieu
  
(willton #17) we'll soar above the skyline of reality 9OYzxwd Présent
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde.
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POSTS : 23730 POINTS : 270

TW IN RP : violence physique et verbale
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
CODE COULEUR : darkgreen
RPs EN COURS : (05)savannah #9james #25ginny #116akiragideon


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ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.


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audeon #1 › uc.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs EN ATTENTE : damon #16

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willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens
AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon)
DC : Swann & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
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Message(#)(willton #17) we'll soar above the skyline of reality EmptyLun 15 Jan 2024 - 17:46

@James Weatherton crypool

La colère que je continue de ressentir, mêlée à une humiliation certaine, ne voulait pas que je prenne la peine de prévenir James de ma venue. Ma raison, présente de temps à autres seulement, a néanmoins eu le dernier mot. Elle est la raison pour laquelle j’ai envoyé un simple message pour le prévenir que je passerai prendre les dernières affaires de Sloan. Tout ce que j’espérais, c’est que ma venue ne coïncide pas avec la sienne et qu’il serait trop occupé par les préparatifs de la Fashion Week pour oser vouloir perdre de son temps ailleurs qu’à l’atelier: parce que c’est justement ce dont une discussion entre nous serait. Une véritable perte de temps. Il m’a annoncé ce que j’aurais dû savoir depuis bien longtemps, et il n’y a rien de plus à en dire aujourd’hui. Il m’a pris pour un con, il a décidé à ma place de ce que j’étais en droit ou non de savoir, et je me suis assez repassé notre dispute à l’esprit pour connaître par cœur chaque mot et chaque reproche balancé à la figure de l’un l’autre. Mes mots ont été plus durs que les siens ; son annonce a été plus difficile à encaisser que n’importe quelle autre. Il n’y a rien de comparable avec ce qu’il a un jour appris au sujet de Flora et moi, mais j’en suis pourtant venu à me dire que je comprends aujourd’hui ce qu’il a ressenti. En partie, du moins.

Pour la première fois depuis toujours, mon corps s'est raidi à la vue de sa silhouette. « Si je t’ai envoyé un message, c’était plus pour m’assurer que tu ne serais pas là. » Mais après lui avoir balancé au visage le double de mes clés lors de notre dernière discussion, peut-être que j’avais finalement bel et bien besoin qu’il soit présent, au moins pour m’ouvrir la porte. Cela ne me pousse pas à le saluer pour autant, ni même à poser une seule seconde mon regard dans le sien. Je n’ai pas envie de retomber là-dedans, et j’ai tout aussi peu envie de reprendre la conversation où nous l’avions laissée. Le temps fera son affaire et cela finira par venir, j’en suis convaincu, mais les quelques jours écoulés ne sont pas encore suffisants. Chacun de mes souvenirs avec James s’est retrouvé corrélé à un prénom que je n’avais jamais entendu il y a quelques mois de ça. Et maintenant, il est partout. « Je connais le chemin. » Je ne m’attarde pas sur le pas de la porte, ma silhouette se faufilant rapidement à l’intérieur de la demeure tout en prenant soin de ne pas le toucher, lui. Il y a tant de choses dont je voudrais lui parler que je finis par garder le silence, la mine renfrognée. Mon regard se pose là où se tenait encore le sapin de Noël lors de notre dernière dispute. J’ai l’impression de quitter une demeure que j’ai toujours habitée, alors qu’il n’y aurait sûrement rien de plus faux et exagéré. Je savais que toute cette idée ne pourrait que mal se terminer, et je garde cette idée à l’esprit au moment de monter l’escalier, déjà dos à James pour ne pas risquer d’entamer la moindre conversation qui n’aurait rien d’une bonne idée. « Concentre toi sur la Fashion Week. On parlera après. » Et je passe outre tout le reste, à commencer par le simple fait que j’ai pris pour habitude de faire partie de l’aventure de Fashion Week, tout comme j’ai pris pour habitude qu’elle se prolonge souvent en Italie. Il n’y a jamais rien eu d’écrit dans le marbre, mais cette habitude s’est créée naturellement, et j’ai du mal à m’en défaire. N’en reste pas moins qu’il est occupé et que je ne veux pas m’imposer davantage dans son travail, notamment parce que j’estime qu’il n’y a pas assez d’eau ayant coulé sous les ponts pour que je puisse moi-même envisager cette discussion de façon sereine. Qu’est-ce qu’il y aurait à en dire, de toute façon ? Je ne sais toujours pas. Je suis habitué depuis toujours à la comparaison face à Cristina, mais personne ne peut faire le poids face au souvenir d’un mort. Et il est injuste pour ça, James.

Je ne perds pas de temps, je ne cherche pas à en gagner non plus. Je récupère les affaires que je n’ai pas pris le temps de préparer lors de notre dispute, mais je ne prends pas la peine de le faire avec soin: plus vite je serai parti et plus vite chacun pourra retourner à sa vie. Avant qu’on en discute réellement. Aussi têtu que je suis, je n’envisage pas l’idée que cette fin soit définitive, pas alors que cela me ferait plus de mal que de bien, et pas non plus alors que mon bref passage dans le salon a été ponctué de coups d’oeil pour m’assurer qu’aucune bouteille d’alcool ne serait sur mon chemin. Je ne peux pas lui poser de questions, je ne peux pas le suivre non plus, mais je continue de faire au mieux selon les circonstances. Je m’en voudrais si notre dispute l’avait poussé à ouvrir une bouteille. On n’en vaudrait pas la peine, de toute façon. Le nous ne mérite pas qu’il se mette dans de tels états, même hypothétiques. Mon rythme de pensées est vif, celui de ma capacité à remplir les valises encore vides l’est beaucoup moins. J’ai imposé à Sloan de vivre à l’hôtel à cause d’une simple dispute, et de ça je ne peux pas me montrer fier, même si je continue de penser que cette dispute est particulière. Importante. Mes gestes sont d’autant plus ralentis par ma curiosité lorsque j’entends toquer à la porte avec vigueur ; un poing définitivement masculin et déterminé. Le souci s’ajoute à la curiosité pour que je me glisse en dehors de la chambre, attentif au nouvel invité. Décidément, James n’aura jamais accueilli autant de personnes chez lui.


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Message(#)(willton #17) we'll soar above the skyline of reality EmptyJeu 18 Jan 2024 - 20:39


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Il n'aurait jamais du faire un secret de l'existence d'Alessandro, tout comme il n'aurait jamais du considérer que ça ne changerait rien pour Auden, d'obtenir la vraie version de cette histoire après toutes ces années, tout ce temps passé à se dévoiler à lui sans jamais tout à fait lui offrir l'occasion de le cerner tout entier. Auden avait joué cartes sur tables avec lui à plus d'une occasion, lui avait laissé entrevoir certaines facettes de sa personnalité dont il était tout sauf fier, James le savait, et il avait été incapable de lui rendre la pareille. Il avait été incapable de lui prouver qu'il lui faisait confiance et qu'il ne voulait plus avoir le moindre secret pour lui, alors que c'était précisément le cas. Son erreur, ça avait été de constamment remettre à plus tard des explications qu'il lui devait depuis le premier jour, ou tout du moins depuis l'instant où il avait gagné une place dans sa vie que personne n'y avait jamais tenu. A part lui. Ce fantôme dont James s'était habitué à taire le nom parce que c'était souvent plus simple, souvent moins douloureux, encore aujourd'hui où une part de son être nourrissait la culpabilité écrasante de n'avoir pas su protéger l'unique personne à lui avoir à l'époque donné l'impression de mériter un amour sans condition ni mesure, comme s'il n'y avait rien de plus naturel, comme s'il en était simplement digne. Une part de lui se demandait aujourd'hui si ça aurait changé quelque chose, s'il avait tout dit à Auden. S'il avait dès le départ balayé le mystère qui entourait l'existence de cet homme dont il avait fait un tabou sans véritablement s'en rendre compte, ou si le peintre aurait nourri les mêmes doutes quant à sa place au milieu de tout ça, s'il se serait comparé à lui comme s'ils n'étaient pas aussi différents qu'ils pouvaient aussi être semblables. Si James avait définitivement eu tort de garder le secret aussi longtemps, il refusait de se reprocher la tournure que les choses avaient prises entre le peintre et lui. Il refusait d'éprouver des regrets face à ce qui était aujourd'hui, face à ce qu'ils étaient l'un pour l'autre, face à tout ce qu'il n'avait jamais partagé qu'avec lui et personne d'autre, peu importe qu'il puisse peut être se sentir infiniment moins important que l'homme que James avait aimé des années en arrière et qu'il avait perdu il y a tout aussi longtemps. Ça ne pourrait pas être plus faux, peu importe la hauteur du piédestal sur lequel James avait toujours placé Alessandro. Ces choses-là, James avait eu le plus grand mal à les articuler comme il l'aurait voulu la dernière fois, mais il ne désespérait pas d'en être capable aujourd'hui. Si toutefois Auden lui laissait seulement l'occasion d'essayer. « Si je t’ai envoyé un message, c’était plus pour m’assurer que tu ne serais pas là. » Il le savait et avait délibérément choisi de ne pas en tenir compte, s'étant organisé de façon à ne pas rater sa visite là où il aurait tout aussi bien pu charger sa femme de ménage d'ouvrir au peintre en son absence. Auden lui avait jeté son double des clés à la figure, la dernière fois, et il en gardait un souvenir douloureux. « Je voulais pas partir à Paris sans qu'on ait pu discuter. » Auden dirait qu'ils l'avaient déjà fait pourtant. « Je sais que tu dois considérer qu'on s'est déjà tout dit, mais je suis pas de cet avis. » Il y avait un millier de choses qu'il voulait lui dire et qui lui permettraient peut être de mieux comprendre ce qui l'effrayait tant dans le fait de ressasser ce passé qu'il avait laissé loin derrière lui durant toutes ces années. De saisir pourquoi il l'avait tenu à l'écart de ces souvenirs qui continuaient parfois de le tourmenter et qui, sans doute, jouaient un rôle important dans le fait qu'il ne se soit plus jamais autorisé à être pleinement heureux. Même quand il aurait pourtant eu de quoi l'être.

« Je connais le chemin. » Sa froideur le laissa un instant interdit, incapable d'articuler le moindre mot ou d'esquisser le moindre geste, son regard dépité suivant machinalement la silhouette du peintre tandis qu'il prenait possession de chaque pièce pour y récupérer ses affaires. « Auden. » Il souffla finalement, ravalant péniblement la boule en travers de sa gorge, ses doigts s'agitant le long de son corps comme s'il se retenait de lui courir après et de les enrouler autour de son poignet pour le forcer une bonne fois pour toutes à s'interrompre et à l'écouter. Il n'était plus en droit d'imposer quoi que ce soit, James, peu importe à quel point il voudrait pouvoir lui parler de tout ce qu'il n'avait pas pu verbaliser la dernière fois, de tout ce qui était resté piégé quelque part au fond de lui. Auden n'avait aucune envie de l'écouter, aucune envie de lui faire face, et ça le rendait malade d'en être revenu au point où il redoutait désespérément de le perdre. Il s'était juré qu'ils n'en arriveraient plus jamais à ce stade, qu'ils sauraient toujours communiquer et éviter de refaire les mêmes erreurs. Aujourd'hui, pourtant, il sentait son cœur dégringoler à l'intérieur de sa poitrine comme la dernière fois qu'ils avaient vécu une scène similaire. « T'es pas obligé de partir. » Il avait été très clair sur le fait de ne pas vouloir passer une seconde de plus sous ce toit, mais il ne désespérait pas de le faire changer d'avis. Il n'était rien d'autre que terriblement buté, après tout. « Je serai pas là pendant les dix prochains jours, vous pouvez très bien rester ici avec Sloan. » Et si en temps normal il lui aurait proposé de l'accompagner et aurait vu dans ce voyage une occasion de retrouver avec lui cette bulle d'intimité qu'il chérissait tant, James comprit cette fois qu'il lui valait mieux s'abstenir. Ça lui coûtait, pourtant, quand un an plus tôt Auden et lui s'envolaient pour la capitale française plus impatients que jamais d'y présenter leur collection commune, sans doute la collaboration dont il était le plus fier. « T'auras même pas à me croiser. » T'auras ni à me supporter, ni à me faire la conversation. Et il jurerait sentir son cœur se serrer à l'idée qu'une fois de plus, Auden lui semble si proche et pourtant si loin, et pas juste parce qu'il continuait de déambuler d'un bout à l'autre de la demeure sans lui accorder le moindre regard. De la chambre au salon. Du salon à la chambre. « Concentre toi sur la Fashion Week. On parlera après. » Après lui semblait trop lointain, trop abstrait. Après avait quelque chose d'angoissant, d'incertain. « S'il te plaît, assieds-toi deux minutes. » C'est maintenant qu'il voudrait parler, maintenant qu'il voudrait désamorcer la putain de bombe qui trônait entre eux depuis plusieurs jours et qu'il se refusait à laisser leur exploser à la figure. Pas après tous leurs efforts pour se retrouver ces derniers mois. Et pas après tout ce qu'Auden avait fait pour lui. Ainsi c'est un grognement que James étouffa finalement lorsqu'on sonna à la porte, à peu près certain que l'univers se foutait juste de sa gueule et qu'il se payait un sacré karma depuis quelques jours. « Putain, c'est pas le moment. » Et ça le frustrait qu'on choisisse cet instant précis pour les interrompre et compromettre un peu plus ses maigres chances de partager une véritable discussion avec le peintre d'ici son départ. Ainsi c'est la mine crispée et d'une poigne contrariée qu'il ouvrit la porte et découvrit bientôt deux policiers se tenant sous son perron. Pas vraiment la visite à laquelle il s'attendait, et le genre de surprise qui lui valut de se figer un instant et de croiser les bras sur son torse en signe de défense.

« James Weatherton ? »
« Lui-même. Qu'est-ce que je peux faire pour vous ? »
« Nous aurions souhaité nous entretenir avec vous quelques instants. »
« Ça tombe très mal. C'est à quel sujet ? »
« Au sujet de votre père, Norman Weatherton. »

La défiance qu'il était prêt à afficher quelques secondes plus tôt s'envola à l'instant où le nom de son père fut prononcé, son regard s'éclairant d'un espoir nouveau. Un espoir aussi fulgurant qu'il s'apprêtait en vérité à être bref. « Merde, vous avez eu de ses nouvelles ? » Des semaines que lui n'en avait pas eu et que son angoisse l'avait progressivement rongé, laissant de moins en moins de place à l'optimisme auquel il s'accrochait pourtant au départ. Était-ce enfin la délivrance qu'il espérait ? Pourquoi ça avait été si long ? « Il a été hospitalisé ? Est-ce que c'est grave ? » C'est la première chose à laquelle il pensa et à aucun moment son esprit n'aurait pu envisager quoi que ce soit de plus préoccupant encore, la seule idée que son père se retrouve dans une chambre d'hôpital, dieu seul sait dans quel état, insufflant déjà une panique grandissante chez le styliste. « Le mieux serait qu'on entre un instant pour vous expliquer. » Il n'avait rien contre, James, et s'était même écarté pour les laisser faire un pas à l'intérieur. Pourtant il n'avait aucune intention de les faire s'asseoir dans le salon et de leur offrir un peu de thé, ses préoccupations étaient déjà ailleurs. « Je peux vous suivre jusqu'à l'hôpital et vous n'aurez qu'à m'expliquer en route. Je... » S'agitant sans même vraiment s'en rendre compte, James en oublierait presque de reprendre sa respiration et ne pensait déjà plus qu'à une chose : partir rejoindre son père qu'il s'impatientait de revoir et de pouvoir serrer contre lui. Se postant alors en bas des escaliers, à peu près certain que le bruit de la sonnette aurait au moins interpellé Auden et suffit à capter son attention, James en oublia un instant la rancœur du peintre et s'adressa à lui comme il l'aurait fait quelques jours plus tôt, aussi naturellement que s'il avait simplement accosté son conjoint. A vrai dire, du point de vue de ces policiers, c'était peut être bien à ça que cette scène ressemblait précisément. « Auden, tu crois que tu pourrais attendre ici le temps que je revienne ? Si Millie appelle, dis-lui que je suis parti voir mon père au St Vincent... il se trouve bien au St Vincent ? » Le flot ininterrompu de ses paroles l'avait distrait au point qu'il n'ait même pas remarqué les regards équivoques que s'étaient lancés les deux agents, qui désespéraient sans doute de pouvoir en placer une et ne savaient semble-t-il pas comment s'y prendre pour le freiner dans son élan maintenant qu'il s'apprêtait à attraper sa veste et à leur emboîter le pas. C'est alors les yeux d'Auden, dont la silhouette apparut à son tour, que ceux d'un des policiers raccrochèrent en désespoir de cause, espérant sans doute que l'italien saurait canaliser la tornade qu'était James pour leur permettre d'en venir aux faits et de lever réellement le mystère qui entourait leur visite.


Dernière édition par James Weatherton le Jeu 7 Mar 2024 - 8:49, édité 1 fois
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Message(#)(willton #17) we'll soar above the skyline of reality EmptyDim 21 Jan 2024 - 20:11

Je sais que chacune de mes tentatives pour passer à autre chose seront parées par le besoin de James de me parler et de m’expliquer. J’espère qu’un jour cela suffira à tout arranger et à tout pardonner, mais pour l’heure je sais que je ne suis pas capable de prendre un tel recul sur la situation et je préfère encore nous faire économiser salive et énergie, à tous les deux. On trouvera un temps après Paris, mais il n’y en a aura aucun avant. Je sais à quoi ressemble l’éternel marathon avant une Fashion Week, et je ne veux pas qu’il prenne la peine de ralentir le rythme pour que je puisse raccrocher mon wagon: cette année, ce n’est vraiment pas la peine. « Je voulais pas partir à Paris sans qu'on ait pu discuter. » Et pourtant, c’est bel et bien ce qui va se passer, parce que je ne compte pas agir autrement. « Je sais que tu dois considérer qu'on s'est déjà tout dit, mais je suis pas de cet avis. » - « Plus tard. » Je le répète et j’insiste. On ne s’est pas tout dit, non, et il manque tout un tas d’arguments justes et sains. J’en suis conscient, j’en suis désolé, mais je ne suis pourtant pas capable d’avoir en cet instant la discussion dont il semble rêver. Plus tard ce sera. Plus tard seulement. Sans demander mon reste, et surtout contre l’avis de James, je me fraye seul un chemin jusqu’à la chambre qui m’a brièvement accueillie avec mon fils. « Auden. » Il a un ton de voix que je ne lui reconnais pas mais je ne me retourne pas pour autant, certain de la réaction que j’aurais le cas échéant: des retrouvailles du genre ne sont pas ce dont nous avons besoin. Nous devons parler. Rien de moins mais, pour l’instant, certainement rien de plus non plus. « T'es pas obligé de partir. » - « Complique pas les choses, James. » Et c’est un s’il te plaît que je manque réellement d’ajouter. Surtout, je n’en pense pas moins. Je sais qu’il ne me mettrait pas dehors, ni moi ni Sloan, mais je sais aussi qu’il vaut mieux pour tout le monde et pour tous les esprits que nous faisions maison à part. J’en ai besoin, lui aussi, et bien que Sloan n’y comprenne rien de son côté, il a toujours ce don pour s’adapter aux nouvelles situations sans se plaindre. « Je serai pas là pendant les dix prochains jours, vous pouvez très bien rester ici avec Sloan. » Les affaires s’empilent dans la valise au rythme de ses mots, de ses lamentations. « On a pas besoin de ta pitié. » Ce n’est pas de pitié dont il est question, je le sais bien, mais tout ce que j’essaye de faire en cet instant c’est lui faire comprendre qu’il perd son temps à tenter de me faire changer d’avis et qu’il vaut vraiment mieux que ça. Il est flamboyant, James, il n’est pas habitué à négocier pour tenter d’obtenir un brin d’attention, même alors qu’il sera à des milliers de kilomètres de là. Et je ne veux pas être celui pour qui il se plie en quatre et tente d’être celui qu’il n’est pas. Il y a des choses que j’aurais aimé connaître bien avant à son propos, mais je sais qu’il n’est pas celui qui courbe l’échine à outrance uniquement pour plaire. « T'auras même pas à me croiser. » - « A l’hôtel non plus. » Je m’étrangle en silence. Le croiser n’est pas le problème. Ou du moins, ce n’est pas le fond du problème. Ça l’est devenu uniquement par la force des choses et l’absence de communication: jamais je ne lui aurais reproché d’avoir eu une vie avant de me connaître, ni même après. Mais d’ignorer qu’il a eu ce genre de vie avec une personne aussi semblable que moi sur bien des aspects, il n’a pas le droit de dire que ce n’est rien, que le fruit du hasard, juste pas grand chose, rien qu’il ait jugé nécessaire de me partager. Ce n’est rien de tout ça, et c’est justement parce qu’il le sait aussi qu’il n’est pas en train de me hurler dessus à son tour pour me reprocher mes reproches, justement. « S'il te plaît, assieds-toi deux minutes. » Il est trop doux, il est trop avenant. Il n’est pas lui, et je ne veux pas qu’il se sente obligé d’agir de cette façon face à moi; « Merde, James, arrête. » Et mes gestes frénétiques s’arrêtent un instant alors que je pose sur son visage un regard lourd de sens. Le premier regard que je lui accorde depuis mon arrivée, en réalité, et mes prunelles claires sont aussi féroces que tremblantes: agir ainsi n’est pas ce que je veux mais c’est ce que je jure nécessaire. Et j’aimerais qu’il le comprenne lui aussi. Seul l’invité surprise à la porte semble nous offrir une seconde de répit et, sur l’instant, je m’en trouve soulagé.

« Au sujet de votre père, Norman Weatherton. » A la seconde où son prénom s’ajoute à la discussion, mon sang se fige et entreposer mes affaires devient le cadet de mes soucis. Mes gestes s’arrêtent aussitôt et à la place je tends l’oreille en direction de la porte d’entrée, avant de simplement m’y avancer. La discussion oppose le souci de James se mêlant à l’empressement face à la mine figée des policiers, ce qu’il ne semble même pas vouloir comprendre. A chaque nouvelle question de James, je me rapproche d’un pas supplémentaire de lui, jusqu’à être à ses côtes lorsqu’il prononce mon prénom pour me demander un service. Et si j’hoche manuellement de la tête pour lui faire comprendre que je serais heureux de lui rendre ce service malgré tout, je tente pourtant de lui faire comprendre ce que les policiers ne semblent pas avoir le temps de dire: il n’est pas question du Saint Vincent. Ou tout du moins, si tel est le cas, ce n’est pas à l’étage qui reçoit généralement de la visite ; c’est ce que le regard jeté à l’un des deux policiers confirme malheureusement. Ils ne savent même pas par où commencer et James ne leur donne pas le temps de donner autre chose qu’une bonne nouvelle, raison pour laquelle je m’approche de l’anglais malgré ma gorge serrée. L’annonce aura l’effet d’un cataclysme pour lui, et c’est pour ça que je tente d’agir avec toute la délicatesse dont je sois capable. Ainsi, mes mains s’enroulent autour de ses poignets, tant pour agir comme un soutien physique et un contact dont il m’a déjà fait comprendre avoir besoin que pour m’assurer qu’il n’aura aucun geste brusque, rien d’inconsidéré sous le coup de l’émotion non plus. « Je crois que tu devrais t’asseoir. » Et même si je dis le croire, je n’attends pas davantage avant de rapprocher mes pas du canapé non loin de là pour qu’il y prenne place. Le regard que je pose dans le sien n’a plus rien de colérique, de revanchard, ou de Dieu sait quoi. Je suis désolé pour lui ; sincèrement désolé.

Tout ce que je sais, c’est que s’ils avaient réussi à identifier Norman à l’hôpital, alors c’est l’hôpital lui-même qui l’aurait appelé. Et simplement appelé. Sans que la police entre en compte dans toute cette histoire. Aujourd’hui, pourtant, ils sont au nombre de deux dans son salon. « Laisse les parler, d’accord ? » A mon tour, j’opte pour un ton différent. Un ton plus doux, plus avenant. Un ton que j’ai déjà eu à son égard, mais je ne pensais pas utiliser si tôt après notre dispute. En cet instant, pourtant, elle est bien le cadet de mes préoccupations. « Je crois qu’ils ont quelque chose d’important à te dire. » Qui n’aurait jamais dû me regarder, mais je reste quand même à ses côtés. Je refuse de les laisser seuls en discuter, je refuse de m’éclipser sans savoir comment James pourrait réagir. Je refuse de l’abandonner, tout simplement. Cette discussion va bien plus loin que les reproches que je nourris à son égard, et je tente déjà de l’adoucir autant que possible alors qu’une de mes mains remonte contre son avant-bras dénudé pour caresser sa peau et tenter de le rassurer face à une nouvelle qu’il semble incapable d’accepter et donc d’appréhender. « On discutera ensuite nous deux. » Je reste. Je veux juste qu’il sache que je peux rester et que je le ferai, surtout si j’ai bien interprété le regard jeté par l’un des policiers. Plus que tout, je voudrais rester pour ne pas le laisser seul avec ses pensées, ses remords et ses démons. Je hoche la tête pour affirmer un peu plus mes propos, bien que le regard que je refuse toujours de déloger du sien pourrait parler pour lui-même.


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Message(#)(willton #17) we'll soar above the skyline of reality EmptyLun 29 Jan 2024 - 19:59


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tw: décès.

« On a pas besoin de ta pitié. »
« Arrête, tu me connais trop bien pour croire que c'en est. »

Pour douter du fait que tout ce qu'il voulait, c'était réparer sa connerie et saisir l'occasion de lui expliquer tout ce qu'il aurait du lui dire il y a déjà longtemps. Il ne voulait pas compliquer les choses, il ne voulait pas faire davantage de dégâts ; tout ce qui lui tenait à cœur c'était lui prouver que rien de tout ça n'avait la moindre raison de changer quoi que ce soit entre eux, quand bien même il comprenait qu'Auden puisse se sentir trahi. Quand bien même il l'aurait sans doute été à sa place, pour un millier de raisons qui auraient rendu toute la situation aussi difficile à digérer pour lui. Auden avait tous les droits de lui en vouloir, mais il aurait tort de croire que ça remettait quoi que ce soit en question. Qu'il ait aimé un homme, aussi passionnément soit-il et il y a de ça plusieurs années, ça ne rendait pas leur propre passif ou la relation qu'ils partageaient moins sincères ou authentiques. Ça ne changeait pas la place que l'italien avait toujours tenu dans sa vie. « A l’hôtel non plus. » Et s'il s'était souvent amusé d'à quel point Auden pouvait être buté quand il s'y mettait, pour une fois il devait reconnaître que ça le désespérait au plus profond de lui. « Laisse-moi vous payer une chambre, alors. » Ce n'était pas de la pitié, et ça n'était pas ici non plus une question d'argent. Simplement une manière pour lui de réparer ses torts et de leur faciliter les choses comme il en avait l'intention depuis le départ, quand il leur avait ouvert sa porte avec l'envie d'adoucir rien qu'un peu ces fêtes de fin d'année qui n'avaient aucune raison d'être synonyme de dépit et de traumatismes pour un gamin aussi attachant que pouvait l'être Sloan. Oui, même aux yeux de James. « Merde, James, arrête. » Et il jurerait n'avoir jamais perçu autant de froideur et d'intransigeance que dans le regard qu'Auden reposa enfin dans le sien, à part peut être le jour où l'italien était passé à deux doigts d'imprimer l'empreinte de son poing contre son visage. Est-ce que l'idée le démangeait à nouveau rien qu'un peu, au fond de lui, aujourd'hui que la colère l'envahissait à nouveau ? Est-ce que s'il le poussait rien qu'un peu plus dans ses retranchements, les pulsions du peintre pourraient ressurgir et la situation basculer d'un instant à l'autre ? Il détestait se poser la question, pourtant une part de lui en viendrait presque à espérer le pousser suffisamment à bout pour qu'il daigne au moins lui accorder plus qu'un regard et trois secondes de son attention. C'était stupide, assez pour que l'idée reste sagement prisonnière de son esprit jamais tout à fait cohérent et raisonnable dès qu'il était question du peintre, mais il y avait pensé.

L'intrusion de deux policiers ne faisait pas partie du programme initial de cette journée, laquelle James comptait consacrer à recoller les pots cassés avec le peintre avant son départ pour Paris. Un contre-temps qui eut ainsi le don de l'agacer au plus haut point mais qu'il accueillit avec bien moins de défense dès qu'il comprit de quoi il était question. Parce qu'il désespérait d'obtenir des nouvelles de son père depuis maintenant des semaines, James, et qu'il n'avait aucun moyen de répondre aux innombrables questions qui entouraient sa disparition avant aujourd'hui. Alors la seule idée que ce long cauchemar touche peut être bientôt à sa fin et qu'il puisse obtenir des réponses était un soulagement incomparable pour celui qui avait beaucoup pris sur lui depuis le début du mois mais qui sentait cette incertitude le ronger. Et mieux que d'en avoir le cœur net, la perspective de le retrouver lui, de peut être bientôt pouvoir le serrer dans ses bras, c'était tout ce dont il avait besoin pour prendre une grande inspiration et se défaire enfin de cette angoisse tenace et étourdissante. Parce qu'il ne voyait pas que ce qui ressemblait à une délivrance prenait en vérité l'allure d'un cauchemar bien plus vile et terrifiant encore, loin de tout ce qu'il était en mesure d'imaginer maintenant qu'il était convaincu d'avoir une chance de retrouver son père. Il ne voulait pas voir, voilà la vérité, et il se hâtait sans même tellement s'en rendre compte comme si une part de lui voulait désespérément saisir cet espoir ravivé avant qu'on ne l'en prive à nouveau. « Je crois que tu devrais t’asseoir. » Sur le coup, la façon qu'eut Auden de s'adresser à lui l'interpella davantage que les regards pourtant parlants des deux policiers, sans doute parce que l'italien ne rêvait que de le fuir quelques minutes plus tôt et semblait maintenant vouloir le ménager. Il n'était pas certain de comprendre, pas certain non plus que tout ça soit de très bon augure ni que cette absence de réponses autour de l'hospitalisation de son père ne devrait pas l'inquiéter. Ce qu'il savait, en revanche, c'est qu'il trouvait autant de réconfort dans l'idée qu'Auden fasse un pas vers lui que dans celle de bientôt retrouver son père. C'est dire à quel point ça lui redonnait espoir, ça aussi. « Pourquoi vous tirez tous la tronche, tout à coup ? » Et pourquoi est-ce qu'ils ne se mettaient pas en route pour l'hôpital, là où sa place était plus que jamais auprès de son père ? Ils n'avaient aucune foutue idée ce que ça avait été, ces semaines d'incertitude où personne ne pouvait lui répondre ou lui donner la plus petite piste à laquelle se raccrocher. « Laisse les parler, d’accord ? » S'étant laissé conduire jusqu'au canapé, James y avait pris place sans opposer de résistance, sans doute en grande partie de peur de raviver la moindre tension entre l'italien et lui. Auden, lui, semblait pourtant avoir compris de quoi il retournait, bien plus objectif sur la situation et bien moins aveuglé, surtout. Pour James, l'heure n'était pas encore à s'inquiéter réellement, loin d'imaginer la douleur insupportable que ces policiers avaient le pouvoir de lui infliger rien qu'en ouvrant la bouche. « Je crois qu’ils ont quelque chose d’important à te dire. » - « Comment ça ? Qu'est-ce que vous me dîtes pas ? » Il aurait déjà compris, s'il n'était pas concerné d'aussi près et fatalement incapable de prendre assez de recul pour interpréter les signes. Il aurait déjà compris, si ça avait été quelqu'un d'autre qui s'était trouvé à sa place et à qui on avait tenté d'annoncer la nouvelle. Mais sur le coup, il ne comprit pas. « On discutera ensuite nous deux. » Et si une part de lui se trouvait soulagée qu'il semble avoir l'intention de rester, repoussant l'imminence de ce départ qu'il souhaitait tant quelques instants plus tôt, une autre était bien forcée de reconnaître que l'attitude du peintre avait changé du tout au tout, et que ça faisait forcément sonner tout un signal d'alarme chez lui. Parce qu'il le connaissait par cœur, jusque dans les moindres élans de compassion dont il était capable.

Ce n'est alors vraiment qu'à ce moment précis que James fut frappé par la dureté affichée sur les visages des policiers, dès lors un peu plus conscient qu'il ne l'aurait voulu que cette visite n'annonçait rien de bon et que d'ici une poignée de secondes, il regretterait même peut être de leur avoir ouvert la porte. C'était comme s'il le sentait tout au fond de lui, peu importe à quel point il se raccrochait l'instant d'avant à l'idée que son père était actuellement pris en charge par le personnel hospitalier. C'était comme si une part de lui le savait sans pourtant l'admettre. « Très tôt ce matin, on nous a signalé la présence d'un véhicule immergé dans le fleuve, non loin du centre-ville. Nos équipes ont rapidement tout mis en œuvre pour le sortir des eaux mais malheureusement, le corps d'un homme a été retrouvé sur le siège conducteur, sa ceinture encore attachée. » Sur le coup, James se retrouva à secouer brièvement la tête, comme s'il entendait ces mots sans tout à fait les comprendre, comme s'il se retrouvait subitement extérieur à toute cette situation et que cette scène se déroulait sous ses yeux sans qu'il en comprenne le sens. Un homme avait été retrouvé dans ce véhicule prisonnier des eaux du fleuve, mais ça ne pouvait pas avoir quoi que ce soit à voir avec la disparition de son père, n'est-ce pas ? « Il était trop tard pour qu'on fasse quoi que ce soit. Il était probablement là depuis plusieurs jours à plusieurs semaines. » Et il jurerait qu'ils insistaient un peu trop sur cette découverte pour qu'une angoisse ne commence pas à le grignoter de l'intérieur, sa respiration se troublant en même temps que ses yeux se retrouvaient à chercher des réponses. Des réponses qu'il pourrait détester y trouver. « Pourquoi... pourquoi vous me dites ça ? » Et pourquoi est-ce qu'il avait l'impression qu'on était entrain d'arracher le pansement au ralenti, comme si ça leur faisait plaisir de faire durer le suspense ? Parce que si ce qu'ils étaient venus lui dire, c'est que son père était dans cette voiture, alors ils l'auraient déjà fait, non ? Personne ne prenait autant de pincettes pour vous annoncer ce genre de choses, pas vrai ? Pas dans son monde, en tout cas. « Monsieur Weatherton, j'ai besoin que vous me disiez si vous reconnaissez ces effets personnels. » Et c'est alors que sous ses yeux, l'un des policiers fit glisser plusieurs photographies sur lesquelles ses yeux s'échouèrent sans même s'en rendre compte. Là, et avant même d'avoir été plus loin que la première, une vague d'effroi le saisit dans tout son être et lui coupa le souffle, juste assez longtemps pour qu'il en soit probablement devenu pale et livide. « Non, c'est pas... c'est... » Ça n'était pas sa montre, et pourtant ça l'était. Ça n'était pas son alliance, pendant au bout d'une chaîne, et pourtant ça l'était. Ça n'était sûrement pas non plus sa mallette, d'où on distinguait encore certains dossiers, et pourtant ça l'était une fois de plus. Rien de tout ça ne pouvait lui appartenir, pourtant ça ne faisait pas le plus petit doute. « Nous sommes vraiment navrés, mais nous avons toutes les raisons de penser que l'homme retrouvé dans ce véhicule est bien votre père. » Et alors que l'espoir était encore de mise quelques minutes plus tôt, alors qu'il avait même passé les dernières semaines à s'y raccrocher bien plus qu'il ne l'aurait d'abord cru, voilà qu'on lui retirait brusquement le droit d'y croire. Voilà qu'on le privait de ce refuge qui l'avait maintenu debout face à l'angoisse et sans lequel le sol lui semblait maintenant se dérober sous ses pieds. « Non, non... il aurait jamais... » Bien sûr que si. Bien sûr que son père n'avait pas tenu compte des recommandations des autorités et qu'il avait conduit ce soir-là, lorsque la tempête avait frappé Brisbane et que chacun en avait même minimisé l'ampleur. Bien sûr qu'il n'avait pas été raisonnable parce que c'est ce qu'il avait toujours été, un putain d'instinctif à qui rien ne faisait peur. « Ça peut pas être lui. » Et c'est finalement le regard clair d'Auden que le sien finit par raccrocher lorsqu'il fut pris du besoin irrépressible d'en avoir le cœur net, désespérément dans l'attente du moindre signe qui lui accorderait le droit d'y croire encore un peu, de dompter aussi bien la douleur écrasante qui menaçait de l'engloutir que la colère qu'il sentait monter en lui. Il avait juste besoin qu'Auden le rassure, qu'il lui dise que ça n'était pas la fin. « On pense qu'il s'est laissé surprendre par la tempête, qu'il a manœuvré pour tenter d'éviter quelque chose puis qu'il a perdu le contrôle de son... » - « Ça suffit. » Sa gorge se serra, s'assécha, s'étrangla ; et c'est finalement dans un cri essoufflé que sa voix se brisa pour de bon, au moment précis où des larmes brûlantes perlèrent aux coins de ses yeux pour fondre ensuite une à une le long de ses joues. « Je refuse d'en entendre plus. » Et jamais il ne s'était senti plus vulnérable que sous les regards désolés et compatissants de ces policiers à qui James rêverait d'arracher les yeux et de les leur faire avaler, rien que parce que ça aurait au moins le mérite de le distraire un instant face à la peine immense qu'il sentait l'écraser de tout son poids. « Auden, je... » Il s'entendit articuler péniblement, d'une voix rauque et écrasée de chagrin, à peu près certain que ses jambes l'auraient déjà lâché s'il s'était relevé du sofa. Il avait beau avoir toujours eu le goût des sorties dramatiques, James, il ne se sentait même pas la force de faire trois pas. « Demande-leur de partir. » Lui, il n'avait pas le courage de le faire. Pas maintenant qu'il était même incapable de se raccrocher aux dernières bribes d'espoir qu'il lui restait. Son père avait été retrouvé dans cette foutue voiture, et c'est toute une partie de son cœur qui lui avait été arrachée. A nouveau.


Dernière édition par James Weatherton le Jeu 7 Mar 2024 - 8:49, édité 2 fois
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Auden Williams
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde.
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TW IN RP : violence physique et verbale
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.


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audeon #1 › uc.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs EN ATTENTE : damon #16

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willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens
AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon)
DC : Swann & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
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Message(#)(willton #17) we'll soar above the skyline of reality EmptyMer 31 Jan 2024 - 13:39

« Laisse-moi vous payer une chambre, alors. »
« T’es ridicule. »

Il est ridicule, oui, à autant insister pour me proposer une main tendue qu’il sait que je m’obstinerai de mon côté à refuser. Je ne veux rien qui provienne de lui pour le moment, et cela implique plus que jamais qu’il se montre avenant à mon égard et à celui de Sloan: nous ne sommes pas dans le besoin, alors ce n’est pas nécessaire. Il cherche seulement à trouver un peu de rédemption et je ne suis pas prêt à la lui accepter pour le moment encore. Ainsi, ses propositions rencontrent refus sur refus en même temps que la valise se remplit rapidement sous nos deux paires d’yeux: plus vite je serai reparti et mieux ce sera, pour tout le monde. Il sait que mon départ n’a rien de définitif mais je continue de penser qu’il est pour l’heure la meilleure chose à faire et à envisager. L’arrivée de deux policiers dans la demeure de l’artiste est la seule chose qui aurait pu me faire changer d’avis, j’en suis convaincu et, déjà, la question devient le cadet de mes soucis lorsque ce sont justement ces derniers qui me poussent à retrouver le trio qu’ils forment pour assurer mon soutien à James.

Face à l’attitude des policiers et aux premiers mots qu’ils semblent choisir avec soin, je comprends rapidement ce dont il en retourne réellement. Ce que je comprends, surtout, c’est que le monde de James va s’effondrer et qu’il refuse encore d’en voir les premiers indices. Je ne le juge pas pour ça, je ne lui reproche même plus rien. Mon regard croise brièvement le sien au moment où mes reproches se muent en demandes mielleuses sans qu’il n’arrive à comprendre pourquoi. A ma plus grande surprise, il s’exécute et trouve une place sur le canapé, toujours attentif à ce que les policiers tentent de lui faire comprendre malgré sa perméabilité. « Pourquoi vous tirez tous la tronche, tout à coup ? » Ma main quitte la sienne un instant pour laisser les policiers lui expliquer les nouvelles informations sûrement parvenues à eux et je m’enfonce dans le dossier du canapé. Mon regard se repose sur les deux inconnus lorsque je précise à James qu’ils sont là pour lui apprendre de nouvelles choses et qu’il devrait simplement les écouter. Si j’en avais eu la capacité, et si j’avais surtout eu les informations nécessaires, alors je jure que je me serais chargé moi-même de lui en parler et que je ne l’aurais jamais laissé face à deux inconnus. Ils sont simplement là pour faire leur travail et pour eux cette journée, bien que lourde, n’a rien d’exceptionnelle. « Comment ça ? Qu'est-ce que vous me dîtes pas ? » Et je me pince l’intérieur de la lèvre, imperceptiblement. Il a vraiment l’air de ne pas savoir ce qui se passe dans sa propre maison, et sous ses propres yeux. Il ne veut pas le savoir, surtout, parce que je ne remettrai jamais en question l’intelligence qui est la sienne. En réalité, je comprends sans mal pourquoi il agit ainsi: il continue d’avoir l’espoir de faire fausse route et d’interpréter faussement les indices qui s’accumulent face à lui. Malheureusement, ils vont tous dans la même direction, et celle-ci n’a absolument rien d’enviable.

Lorsqu’ils commencent leur récit, je fais de mon mieux pour ne pas trop imposer mon regard sur le profil de James, bien que la tâche soit particulièrement difficile. Je me moque bien de comment il a pu trouver la mort: la finalité reste la même, et elle est dévastatrice pour le styliste qui n’a évidemment rien pu anticiper. Il continue de lutter dans les premières secondes et à nier avoir quoi que ce soit à voir avec toute cette histoire mais lorsque les photographies montrant ses objets personnels sont étalées face à nous, je ferme les yeux pour refouler un réflexe de dégoût. Même moi je suis capable de reconnaître que cela appartient au patriarche Weatherton. « Non, c'est pas... c'est... » - « James… » Je souffle doucement, tout bas. Je ne suis pas porteur de reproches, mais je veux qu’il comprenne qu’il ne peut pas se permettre de nier éternellement la vérité. Nous savons tous les deux que ces affaires sont celles de son père. Les policiers, qui passent à leur tour aux condoléances, semblent déjà le savoir à leur tour sans même avoir l’accord explicite de James. « Non, non... il aurait jamais... Ça peut pas être lui. » Tout en comprenant qu’il a plus que jamais besoin d’un soutien, je fais lentement dériver mon regard sur son profil. Lorsque mes yeux rencontrent les siens, je ne suis déjà plus si certain d’avoir la force nécessaire pour ce moment. Malgré tout, je ne me dérobe pas. « Je suis désolé. » Je mime ces mots bien plus que je n’arrive à les prononcer, voulant parler plus bas que jamais, au point où je ne me fais pas entendre. Les policiers reprennent et se retrouvent coupés aussitôt dans leur dernier effort. « Ça suffit. » La colère de James gronde une ultime fois, avant de se muer en une tristesse que je n’avais jamais observée chez lui jusqu’à aujourd’hui.

Lorsque ses larmes chassent sa colère, mon cœur se brise unilatéralement. « Je refuse d'en entendre plus. » Face à sa détresse, mon réflexe se résume à la prendre dans mes bras, à poser une main à l’arrière de son crâne pour l’approcher doucement de moi, où je l’incite à laisser sa tête se reposer contre mon épaule et ainsi cacher sa peine face aux policiers et au reste du monde. Mon autre main, posée contre son dos, dessine de larges cercles invisibles, comme s’ils allaient pouvoir régler tous les maux. « Auden, je... » Je suis là. Je suis là, et je bouge pas. Notre dernière discussion n’a jamais existé, et mon pouce caresse doucement ses cheveux pour le rassurer. « Demande-leur de partir. » Sans chercher à temporiser l’ordre et mon éternel besoin d’indépendance, je repose mon regard sur les deux hommes et, tout en hochant la tête, je leur fais comprendre que leur présence n’est plus nécessaire. « Nous aurions besoin de… - » - « Plus tard. » Ils ne sont pas ma priorité et Norman ne l’est pas non plus. Il est mort, il le restera, et j’en ai rien à foutre de savoir ce dont ils ont besoin pour leurs diverses paperasses. Face à mon absence totale de complaisance, ils ne cherchent pas à négocier et quittent la pièce en reprenant les photos dans leur sillage.

« Je suis là, je suis là. » Ils sont partis et ils resteront loin. Mais moi, je suis là, je suis à ses côtés. Je serai un soutien, malgré tout ce que je pouvais dire à son encontre il y a de ça quelques minutes à peine. « Ecoute moi. » Je souffle doucement, mes mains remontant de part et d’autre de ses joues pour le pousser à relever la tête et à lui faire rencontrer mon regard, troublé mais assuré. Mes pouces sèchent ses larmes et les laissent sécher contre mes phalanges. « Je suis là, je bouge pas. Je t’aime, je suis avec toi. » Je veux qu’il comprenne que mes derniers mots sont devenus caduques et qu’il en est de même pour mon intention d’aller vivre ailleurs. Maintenant plus que jamais, je ne veux pas le laisser seul, et je le lui confirme sans même y réfléchir à deux fois ni peser la force de mes mots: mon regard ne laisse pas une seule seconde de répit au sien puisque je préfère qu’il fasse face au clair de mes yeux plutôt qu’au ras de marée de souvenirs qui le lieront toujours à son père. Et si je finis par relâcher la pression contre son visage, je ne le lâche pas pour autant alors que j’embrasse sa tempe par simple réflexe. Je me rends à peine compte des mots que j’ai laissés échappés, de ce je t’aime qui n’avait jusqu’alors jamais eu aucune raison d’exister entre nous. « On a le temps. » Et s’il a besoin que je le protège du reste du monde pendant une heure, alors ainsi soit-il. Je ne bouge pas de ma place et je ne compte pas le faire autrement que sous son ordre manifeste. « Il t’aurait jamais abandonné, tu le sais. » Je ne connais pas beaucoup son père, mais c’est au moins une idée que je sais pouvoir énoncer. Il aimait profondément son fils. C’est un accident, un pur accident. « Il était très fier de toi aussi. » Et je pense qu’il a besoin de l’entendre aussi: il est à la hauteur de l’empire qu’il lui laisse. Ce n’est pas un simple deuil, c’est un héritage lourd de conséquences, et les faits se confrontent dans son esprit au même niveau que les sentiments, sans que le tout puisse faire bon ménage.


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Message(#)(willton #17) we'll soar above the skyline of reality EmptyLun 12 Fév 2024 - 20:22


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tw : décès.

« James… » Réfugié dans un déni salvateur, James eut besoin de plusieurs minutes pour accepter d'entendre ce que ces policiers avaient à lui dire. Et maintenant qu'il entrevoyait la possibilité que son père soit bel et bien mort, maintenant que l'éventualité qu'il puisse revenir semblait s'évaporer entre ses doigts, c'était comme si son monde s'écroulait brique par brique ou se faisait balayer par les vagues. Il n'avait plus le souvenir d'avoir craqué comme ça depuis la mort d'Alessandro, près de dix ans plus tôt, et même là il jurerait qu'il avait encore un semblant de quelque chose auquel s'accrocher. Ici, c'était de son père dont il était question. De ce père qui avait tant fait pour lui et que James avait toujours aimé inconditionnellement. A une époque, c'était eux contre le reste du monde, après le divorce de ses parents et juste avant l'arrivée de ses cousins dans leur vie. Aujourd'hui, c'est seul qu'il se retrouvait et qu'il mesurait toute la place que son père avait toujours occupé autour de lui, à chaque instant où le savoir tout près était bien plus rassurant que n'importe quoi d'autre. Tout ça était terminé, à présent, et c'est sur cette réalité-ci qu'il pleurait, James, alors qu'il nourrissait l'impression idiote d'être simplement redevenu un petit garçon privé de la personne la plus importante de sa vie. « Je suis désolé. » Il avait à peine la force de lui répondre, mais il prit tout de même le temps d'échanger avec Auden un regard riche de plus de sens que tous les mots qu'il aurait pu prononcer, alors que ses yeux portaient la trace du chagrin incommensurable qui lui ravageait les tripes. Certains diraient que c'était dans l'ordre des choses, mais lui le vivait comme si on lui avait simplement planté un poignard dans la poitrine. C'est pour ça qu'il se savait incapable d'endurer la présence de ces deux policiers plus longtemps, alors que leurs yeux remplis d'empathie le dévisageaient depuis de longues secondes malgré toute la prévenance de peintre qui l'accueillit entre ses bras pour le soustraire à leur regard. Blotti contre lui, le monde lui semblerait presque tanguer un peu moins, mais le poids sur son cœur ne lui laissait aucun répit, lui. « Nous aurions besoin de… - » - « Plus tard. » Il savait, Auden. Il savait qu'il n'avait ni l'envie ni l'énergie de poursuivre cette conversation là où elle risquait immanquablement de les mener, là où tout ne serait que la confirmation supplémentaire de ce qui était arrivé à Norman. Il savait que James pouvait endurer bien des choses, mais que cette fois c'était définitivement trop lui en demander. Que l'unique chose dont il avait vraiment besoin, à cet instant, c'est qu'on lui foute la paix. La paperasse et les formalités pouvaient attendre quelques heures, ça n'était pas comme si ça pouvait faire la plus petite différence à présent.

Il ne voulait pourtant pas rester seul, dans le silence glacial de ce salon, en tête-à-tête avec sa propre détresse. Parce que malgré tout, il y avait à cet instant une présence dont il ne saurait pas se passer : celle du peintre, dont il avait plus que jamais besoin pour l'empêcher de s'effondrer. Pour lui permettre de se raccrocher à quelque chose. « Je suis là, je suis là. » Ses mains placées de part et d'autre de ses joues gommèrent un court instant l'immense sensation de vide qui l'avait envahi un peu plus tôt, comme si c'était aussi simple que ça, comme si un geste de l'italien savait toujours redonner quelques couleurs à son monde quand il était aussi froid et triste qu'à ce moment bien précis. Pendant une minute, c'était presque comme s'il pouvait simplement fermer les yeux et oublier où ils se trouvaient, sans pourtant pouvoir empêcher les mots de ces policiers de revenir hanter son esprit dès qu'il s'y risquait. Alors les larmes se mirent à couler de plus belle, mais l'espace d'un court moment, au moins, il s'était senti un peu mieux. « Écoute moi. » Il ne savait faire que ça, James. L'écouter lui susurrer ces mots qu'il aurait sans doute détester entendre dans un autre contexte mais auxquels il se raccrochait à cet instant bien plus qu'il ne voudrait l'avouer. Parce que tant que la voix d'Auden résonnait autour de lui, l'italien était toujours à ses cotés. Lui qui quelques minutes plus tôt voulait quitter cet endroit pour investir l'hôtel le plus proche, comme si l'idée de vivre plus longtemps sous le même toit que James lui était insoutenable. Il était non seulement resté, Auden, mais il n'avait surtout pas hésité à accourir vers lui quand il avait senti que la situation deviendrait d'un instant à l'autre insupportable pour le couturier. Il n'avait pas hésité à mettre sa rancœur et sa fierté de coté pour lui offrir sa présence et la chaleur de ses bras. Il n'avait pas hésité, un seul instant, et ça remplissait le cœur de James de gratitude à défaut de pouvoir l'empêcher de se briser. « Je suis là, je bouge pas. Je t’aime, je suis avec toi. » Perdu dans ce flou artistique où seule la voix du peintre le reconnectait à peu près à l'instant présent, James eut comme l'impression que ces mots-là lui étaient parvenus dans un écho. C'est la raison pour laquelle il mit sans doute quelques secondes à réaliser ce qu'il venait d'entendre, puis à tenter de se figurer s'il l'avait rêvé ou non. Son regard embué de larmes raccrocha celui d'Auden avec une envie nouvelle : celle d'y lire un début de réponse, quoi que ce soit qui l'aiderait à comprendre ce qui venait véritablement de se passer et si ces quelques mots étaient aussi réels qu'une part de lui avait sans doute besoin de le croire. Parce qu'à cet instant plus qu'à n'importe quel autre, il avait désespérément besoin de se sentir aimé, James. De sentir qu'à son tour il était capable de marquer les autres comme son père les avait marqué, de laisser autre chose que l'impression qu'il leur aurait tous cassé les pieds jusqu'au tout dernier moment quand il disparaîtrait à son tour. Mais bien au-delà de ce dont il avait besoin, ce je t'aime soulevait un millier de questions auxquelles il n'était sûrement pas armé pour tenter de répondre. Parce que ces mots, plus personne ne les lui avait murmuré, en dehors de son père ou d'Ambrose, depuis assez longtemps pour qu'il ait sans doute oublié ce que ça pouvait répandre de joie et d'euphorie au fond d'un cœur qui n'y était plus habitué. Ce que ça pouvait même bouleverser au plus profond de lui-même, d'imaginer qu'il existait au moins une infime chance pour que le peintre lui ouvre simplement son cœur, pour que ces mots Auden les pense bel et bien. Sans doute parce qu'il s'était longtemps résigné à croire qu'entre eux, ce qui pouvait naître à cet endroit-là faisait mieux de rester implicite. Que mettre des mots sur ce genre d'évidences ne ferait que compliquer les choses et qu'ils n'avaient déjà pas besoin de ça en temps normal pour y arriver tous seuls. Que ce serait tôt ou tard synonyme de souffrance, surtout, et qu'il avait déjà donné. Pourtant, aujourd'hui, le simple fait d'avoir pu se raccrocher à ces mots le temps d'un bref instant avait rendu toute cette souffrance un peu plus supportable. Malgré ça, une part de lui regrettait sans doute aussi que cet aveu soit arrivé dans un moment où il était à peine en état de seulement réaliser tout ce qu'il impliquait et bouleversait en lui.

« On a le temps. » C'est lorsqu'Auden reprit la parole que James, lui, recouvra ses esprits. La question qui avait germé au fond de son cœur ne franchirait jamais la barrière de ses lèvres, ou tout du moins elle ne le ferait pas aujourd'hui. Parce qu'il était conscient de ne pas être en état d'avoir cette discussion avec lui, que c'était sans doute aussi plus simple comme ça. Dieu sait pourtant qu'il repenserait inlassablement à ce je t'aime dans les prochains jours. « Il t’aurait jamais abandonné, tu le sais. » Finalement, comme s'il n'avait besoin que d'une mention de son père pour craquer à nouveau, ses larmes se mirent à couler de plus belle, ordonnées et silencieuses. Ça lui faisait si mal de penser à lui, à tout ce qu'il avait toujours représenté pour le gamin si plein d'admiration qu'il était, puis pour l'adulte toujours soucieux de l'impressionner qu'il était devenu. Norman était son père et tant d'autres choses. Son modèle. Son conseiller. Son premier soutien. Et ce repère dont il n'avait jamais eu à se passer et sans qui il serait pourtant forcé de continuer, à présent. « Il était très fier de toi aussi. » Et même sans qu'une part de lui n'en ait jamais douté, même alors que son père le lui avait répété si souvent, c'était comme s'il avait désespérément besoin d'entendre ces mots-là. Comme s'il n'était plus si certain de quoi que ce soit, à présent, et qu'il recherchait les certitudes qui lui manquaient. « Il était là. » La peine lui écrasait la cage thoracique au point que ça lui demandait une énergie considérable, de prononcer ne serait-ce qu'un seul de ces mots. « Quand j'ai essayé de l'appeler des centaines de fois, quand j'ai retourné la moitié de la ville à sa recherche... » Quand il avait demandé leur aide à Flora et August, puis qu'il avait appelé tous les hôpitaux aux alentours, tout le répertoire téléphonique de son père et même certains de leurs proches à l'étranger. « Il était là depuis tout ce temps, Auden. » Chaque fois qu'il s'était convaincu qu'il restait un espoir. Chaque fois qu'il avait imaginé son père à l'abri chez une connaissance ou parti pour un voyage de dernière minute. Chaque fois qu'il s'était dit que ça finirait bien. « Il était là et moi je lui en voulais de pas répondre. » Sa voix se brisa pour de bon lorsqu'il s'entendit énoncer cette pensée tout haut, celle qui le paralysait depuis plusieurs minutes. La culpabilité le prenait à la gorge, James, quand il repensait aux quelques fois où il avait perdu patience ou supposé que son père ne réalisait même pas quelle inquiétude il leur infligeait à tous en les laissant sans nouvelle. A présent, ces moments-là lui faisaient tellement honte que c'était peut être bien ça le pire, en fin de compte. Savoir qu'il avait pu un seul instant lui reprocher son silence, quand son père n'avait jamais eu la plus petite opportunité de les prévenir. C'était simplement horrible, de penser qu'il avait trouvé le moyen de ramener les choses à lui même dans un moment pareil. Il se sentait minable, James.

« Comment j'ai pu ne pas sentir qu'il lui était arrivé quelque chose ? Comment j'ai pu... » Sa tête reposa contre l'épaule d'Auden et les pleurs qui suivirent cette fois lui parurent provenir du plus profond de son être, comme si son cœur était enfin prêt à se briser pour de bon. Le chagrin et le désespoir l'inondèrent comme ils ne l'avaient plus fait depuis des années, depuis la dernière fois que la mort était venue lui prendre un être qui lui était cher. James poussa finalement un soupire en sentant qu'Auden l'entourait de ses bras, rien d'autre au monde n'ayant sans doute la capacité d'alléger son cœur en cet instant. « J'ai peur qu'ils me donnent des détails que j'ai aucune envie de connaître. J'ai peur de savoir qu'il est resté conscient jusqu'au bout, qu'il a essayé de sortir... qu'il a souffert... qu'il... » Qu'il s'est vu mourir. C'était au-dessus de ses forces, pour le moment, d'entendre ce genre de choses. Il souffrait suffisamment d'imaginer que ça restait une possibilité, aussi douloureuse soit elle, que son père soit resté prisonnier d'une voiture immergée dans les eaux du fleuve, incapable d'en sortir ni de prévenir qui que ce soit. Il préférait penser qu'il n'avait eu le temps de se rendre compte de rien, James, mais ça lui était impossible de s'en convaincre. Et même si ces policiers avaient le pouvoir d'abréger ses souffrances en lui donnant les réponses dont une part de lui avait besoin, il savait aussi que ça pourrait le détruire pour de bon, d'imaginer le calvaire que son père avait peut être vécu. « Je peux pas l'annoncer aux autres... » Il le faudrait bien, pourtant. Et il ne pouvait pas se permettre de repousser l'annoncer de plusieurs jours, pas alors qu'il était censé se rendre à Paris et qu'il n'imaginait pas le faire sans les avoir tous prévenu au préalable. Ils méritaient de savoir et lui ne voulait pas les priver de ce droit. « Je sais pas si j'en aurai la force. » Et il n'avait même pas envie de penser au moment où il faudrait mettre tous les autres au courant, aussi bien à Weatherton qu'en dehors. Parce que son père laisserait un vide immense dans leurs vies, mais qu'il avait aussi touché tant d'autres personnes que la nouvelle de sa mort aurait un impact que James n'avait aucun mal à s'imaginer. Et ça avait peut être au moins le mérite d'aider rien qu'un peu, à ce moment bien précis, de songer à quel point Norman pouvait être aimé bien au-delà de sa famille.


Dernière édition par James Weatherton le Jeu 7 Mar 2024 - 8:49, édité 1 fois
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Auden Williams
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde.
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TW IN RP : violence physique et verbale
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.


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audeon #1 › uc.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs EN ATTENTE : damon #16

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willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens
AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon)
DC : Swann & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
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Message(#)(willton #17) we'll soar above the skyline of reality EmptyJeu 15 Fév 2024 - 19:31

Lorsqu’il fait remonter ses yeux dans les miens, je comprends aussitôt que mes mots ne viennent pas de tomber dans l’oreille d’un sourd et qu’il a très bien entendu ce que je pensais pourtant avoir prononcé trop rapidement pour qu’il l’assimile. Ce n’est pas le cas, et loin de là. Pour autant, aucun de nous ne fait le choix de le souligner oralement. Ce n’est pas le moment, ce n’est pas l’endroit non plus et la pression de mes doigts contre sa peau brûlante se raffermit un peu plus encore. Il a d’autres émotions à affronter et d’autres nouvelles à gérer pour que je veuille m’immiscer au milieu de tout ça. Mon égoïsme ne va pas aussi et je préfère me concentrer sur ce dont James a besoin pour le moment, tout en étant certain que rien ni personne ne pourra lui répondre par la positive: il voudrait plus que tout que son père revienne près de lui, et s’il y a bien une chose en ce monde qui ne pourra plus arriver, c’est bien ça. « Il était là. Quand j'ai essayé de l'appeler des centaines de fois, quand j'ai retourné la moitié de la ville à sa recherche... » Ma tête marque automatiquement la négation de ses mouvements alors que je comprends un peu trop facilement où il souhaite en venir et que je comprends tout aussi rapidement à quel point il s’en veut de la mort de son père. Il n’a rien provoqué, pourtant. « Tu pouvais pas savoir, James. » Son prénom revient dans mes mots, encore et encore, comme si mon espoir que cela suffise à la ramener à lui suffise pour qu’il se transforme en réalité à un moment ou à un autre. « Il était là depuis tout ce temps, Auden. Il était là et moi je lui en voulais de pas répondre. » Je suis en colère contre lui, je suis surtout en colère contre cette capacité qu’il a à aussi facilement prendre tous les maux du monde et vouloir les porter sur ses épaules. Je suis en colère et pourtant je le serre de nouveau contre moi quand ses mots ravivent de nouvelles larmes, la vague d’émotions suite à l’annonce de sa mort étant loin d’être passée. Mes empreintes tracent des chemins invisibles contre sa nuque et la base de ses épaules que je caresse doucement. « Tu n’aurais rien pu changer. » Il lui en voulait parce que c’était sa façon à lui d’avoir l’impression d’avoir son mot à dire dans toute cette histoire mais le moment n’est toujours pas bien venu pour analyser ses réactions alors que son père était déjà mort et qu’il attendait toujours à ce que son téléphone sonne tout en annonçant son prénom sur l’écran. « Ni toi ni personne. » Il n’est pas le seul à avoir attendu des nouvelles de Norman et il l’a même cherché avec toute sa famille. Est-ce qu’il en voudra autant à eux qu’il s’en veut à lui-même ? Non, bien évidemment que non, et c’est pour cette raison que j’essaie de lui faire comprendre qu’il n’a rien à y gagner à être aussi dure envers lui-même. Cela ne le ramènera pas, peu importe à quel point il met du cœur à l'œuvre.

« Comment j'ai pu ne pas sentir qu'il lui était arrivé quelque chose ? Comment j'ai pu... » De sa nuque, mes doigts remontent jusque dans ses mèches que je caresse avec la même attention. Et peut-être qu’en suivant un chemin bien précis, cela l’aidera à avoir un peu moins mal, juste un peu. « Fais pas ça. T’as pas le droit de t’en vouloir pour des choses que tu contrôles pas. » Il ne pouvait pas savoir qu’il lui était arrivé quelque chose. Qu’il soit son père ou non, cela ne change rien et je ne supporte pas d’entendre James s’en vouloir pour autant de choses qu’il n’aurait jamais pu contrôler. « T’as fait tout ce que t’as pu. » C’est ce qu’il doit retenir. Ca, et rien d’autre. Il a remué la ville toute entière à sa recherche, il a pris les rênes de l’entreprise au pire moment et il a fait de son mieux à tous les niveaux, personnels autant que professionnels. Et il gérait au point où je n’ai pas hésité un seul instant avant de penser que l’abandonner à mon tour ne lui causerait pas le moindre problème. Maintenant, je n’y pense même plus. « J'ai peur qu'ils me donnent des détails que j'ai aucune envie de connaître. J'ai peur de savoir qu'il est resté conscient jusqu'au bout, qu'il a essayé de sortir... qu'il a souffert... qu'il... » Mon bras placé sur ses épaules le serre un peu plus contre moi et je pose mon menton sur sa tête, mes yeux toujours fermés. Je n’ai jamais été doué pour ce genre de discussions et cela ne m’a jamais non plus dérangé. Jusqu’à aujourd’hui, du moins, parce qu’en cet instant je tuerais pour avoir la possibilité de trouver les mots justes pour James. Rien ne le consolera totalement, mais il y en a qui pourraient au moins apaiser son coeur. « Personne te forcera à connaître les détails. » Il a le temps d’y réfléchir, il a le temps de voir d’ici là. Il a le temps, puisque les policiers ont été renvoyés manu militari et qu’il y a fort à parier qu’à partir de maintenant ils attendront de ses nouvelles avant d’entrer en contact avec lui. Je comprends pourquoi il n’a pas à cœur de connaître toute la vérité et il est dans son droit le plus entier de ne pas vouloir dénaturer le souvenir d’un homme qu’il a toujours admiré comme un demi Dieu. Il n’y a rien de plus humain que mourir. « Personne saura non plus exactement. » Et je ne sais pas si c’est une idée rassurante ou non, finalement, mais il mérite de comprendre que tout ce qu’on pourra lui dire à son sujet ne sera pas forcément la vérité la plus entière. Personne ne le connaissait aussi bien que James, et même dans la mort je refuse que cela change. « Je peux pas l'annoncer aux autres... » Mon coeur se serre, parce que je n’avais pas pensé le moins du monde au reste de sa famille de mon côté. « Le fais pas de suite. Prends le temps d’y réfléchir. » Et même si j’aurais aimé lui dire l’inverse, je sais qu’il ne peut pas se dérober face à une telle tâche. Il devra prévenir sa famille, et rien ni personne ne pourrait le remplacer dans une telle opération: pas même Cristina, et certainement pas moi. « Je sais pas si j'en aurai la force. » Je souffle doucement et embrasse sa tempe dans le même élan, avant de lui murmurer les mots suivants. « Tu es la personne la plus courageuse que je connaisse. » Ce qui ne répond pas forcément de savoir si oui ou non il aura la force de leur parler, mais cela permet au moins de lui donner un avant-goût de sa force et de son courage, tout simplement. Il en est capable, malgré tout ce que ça implique. « Je vais aller avec toi à Paris. On en discutera, si tu veux attendre ton retour pour leur dire. » Je sais qu'il va détester l'idée de faire attendre sa famille aussi longtemps avant de leur annoncer mais je m'en moque, parce que ce ne sont pas à eux à qui je pense à cet instant, ni même eux dont je me soucie des sentiments. Je ne prends même pas le temps de lui proposer d'aller à Paris avec lui: je le ferai, je serai à ses côtés et ce n'est pas négociable tant le laisser partir seul me semble inimaginable après ce qu'il vient d'apprendre. Et peu importe s'il assimile ça à de la pitié, je sais qu'il finira par comprendre les nuances de mon changement d'avis. Tôt ou tard. Ce que je veux, aussi, c'est qu'il ne pense pas un seul instant à annuler son voyage. Il doit travailler, il doit penser à autre chose, et je serai là pour qu'il ne se laisse pas happer par un tel comportement qui peut rapidement devenir une mauvaise idée. « On peut voir tout ça plus tard. » La fin est déjà écrite, maintenant, et s'il a besoin que je le garde près de moi encore un moment avant de l'accepter, alors je ne bougerai pas d'un seul foutu centimètre. « Je suis désolé pour tout à l'heure. On est dans la même équipe. » Même si je continue d'avoir mes raisons de lui en vouloir, elles n'ont plus aucun poids en comparaison de ce qu'il traverse en cet instant, et je veux qu'il le comprenne. « Ca ira mieux un jour. » Pas aujourd'hui, pas demain, mais un jour ça sera le cas. Ca, au moins, je peux lui promettre.


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Message(#)(willton #17) we'll soar above the skyline of reality EmptyMar 27 Fév 2024 - 21:40


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Il n'aurait pas pu lui en vouloir s'il avait préféré partir, s'il avait jugé préférable de le laisser encaisser seul la nouvelle. Pourtant il mentirait s'il disait que de le savoir à ses cotés n'adoucissait pas un tant soit peu la tristesse immense qui lui pesait sur le cœur, là où James était même incapable de dire ce qu'il aurait seulement fait si Auden n'avait pas été là. Sans doute qu'il se serait effondré, laissé consumer par le vide qu'il sentait l'envahir et qui aurait sans doute fini par le voir renouer avec ses vieux démons. Parce que c'était l'une des choses qui le terrifiaient le plus, au-delà même de l'idée qu'il expérimenterait pour la toute première fois l'absence de son père : savoir qu'il avait eu besoin de moins que ça par le passé pour replonger. « Tu pouvais pas savoir, James. » Mais il aurait du, voilà ce qu'il se répétait à défaut de pouvoir accepter le caractère fataliste de cette tragédie. Il aurait du pouvoir faire quelque chose, parce qu'il était impensable à ses yeux que tout ce soit simplement écroulé en un dixième de seconde, à cause d'un foutu pont et d'un foutu fleuve. A cause d'un millier d'autres éléments ayant mené à cette issue et sur lesquels il avait eu tout aussi peu de contrôle. Il détestait l'idée que ça n'ait jamais dépendu de lui, de ses efforts ou de la rapidité avec laquelle il s'était mis à sa recherche. Il détestait l'idée que tout ça n'ait jamais eu d'importance, puisque le sort de son père était déjà scellé. « Tu n’aurais rien pu changer. Ni toi ni personne. »« Mais je m'en veux, Auden. » Et le confesser était sans doute l'une des choses les plus difficiles qu'il ait eu à faire, alors que cette pensée risquait de le tenir éveillé de nombreuses nuits après ça. « Je m'en veux de pas lui avoir proposé de passer cette soirée-là ensemble. Si on avait attendu ici, s'il avait pas eu à... » S'il avait pas eu à prendre le volant, alors sans doute que rien de tout ça ne se serait passé. S'ils avaient simplement convenu que son père et lui attendraient à son domicile qu'Olga ait daigné repartir comme elle était venue, alors son père serait resté en sécurité et lui aurait été là pour s'assurer qu'il ne lui arriverait rien de mal. Pour un foutu choix qu'il n'avait pas fait, pour quelques foutus mots qu'il n'avait pas prononcé, il avait perdu la personne la plus importante de sa vie. Et ça, c'était le sentiment le plus abominable et destructeur qu'il ait jamais expérimenté.

« Fais pas ça. T’as pas le droit de t’en vouloir pour des choses que tu contrôles pas. » A cet instant la peine qui lui lacérait le cœur lui semblait prendre tant de place que les paroles d'Auden lui parvenaient dans un écho. C'est le contact des doigts du peintre contre la peau de sa nuque, puis contre ses boucles, qui parvint à le raccrocher à la réalité et à sa présence, surtout. « Il l'aurait senti, si ça avait été moi. » Il était conscient de se torturer en se répétant ces choses, James, mais il était incapable d'occulter l'idée qu'il ait pu passer plusieurs semaines à nourrir l'espoir de le revoir quand depuis tout ce temps, son père était au fond de ce fleuve. C'est cette image qu'il ne parvenait pas à s'enlever de la tête, c'est cette pensée qu'il laissait le torturer parce qu'il devait sans doute estimer qu'il le méritait, quelque part. Après tout c'est de son père dont il était question, la personne dont il avait toujours été le plus proche et avec qui il avait partagé ce lien si spécial à chaque étape de sa vie : comment avait-il seulement pu ne pas sentir qu'il ne reviendrait pas ? « T’as fait tout ce que t’as pu. » Et il aurait déplacé des montagnes si ça avait eu la moindre chance de faire avancer les choses. Encore aujourd'hui, et alors qu'il avait pourtant retourné toute la ville et sollicité les trois quarts de la Haute Société à la recherche de nouvelles de son père, James estimait encore avoir fait bien moins que ce que Norman aurait mérité. « Sauf que tout ça, ça a servi à rien. Tu les as entendu, il était dans cette voiture depuis des semaines. » Et plus il se le répétait, plus il avait l'impression qu'on enfonçait de nouvelles lames à l'intérieur de son cœur, cette réalité étant aussi insupportable que l'idée que quoi qu'il aurait pu tenter, tout aurait été inutile. « Personne te forcera à connaître les détails. » Blotti entre les bras du peintre, James réalisa que ce qui le détendait probablement le plus en cet instant, c'était d'écouter ses battements de cœur résonner jusque dans ses tympans. A cet instant bien précis, c'était presque comme si rien d'autre ne comptait. « Personne saura non plus exactement. » Il avait raison, Auden, aussi douloureux et insupportable ce soit pour James de l'intégrer. Personne ne saurait jamais vraiment ce qui s'était passé, dans quelles conditions son père avait perdu le contrôle de son véhicule, ce qu'il cherchait peut être à éviter et à quel instant il avait précisément perdu la vie. Et là où ça lui semblait tragiquement important de tout savoir, une part de lui se sentait soulagée que certaines questions soient peut être amenées à ne jamais avoir de réponses. Parce que de toutes les choses qu'il se savait incapable d'entendre, l'idée que son père ait pu souffrir serait la plus insoutenable. « Je peux pas le voir. » Il souffla tout bas, la voix étranglée par le chagrin, sa respiration peinant à revenir à la normale. « Je sais pas s'ils me demanderont de le faire... mais je peux pas. » Ils n'auraient peut être pas besoin qu'il identifie son corps, s'ils avaient retrouvé ces effets personnels sur lui. C'est du moins à ça qu'il se raccrochait à cet instant, son cœur se serrant pourtant à la seule idée de ne jamais le revoir. « J'arriverai plus jamais à me rappeler de lui autrement si... si je le vois comme ça. » Ils étaient sans doute aussi conscients l'un que l'autre de ce que ça impliquerait, après qu'il soit resté plusieurs semaines au fond de ce fleuve. James n'avait qu'à se l'imaginer pour que de nouvelles larmes perlent sur ses joues, les pires images qui lui venaient à l'esprit étant sans doute plus que supportables comparées à la vision qui s'imposerait probablement à lui. Il n'avait jamais vu le corps d'Alessandro après son accident, à l'époque, et quand bien même ça n'avait pas été son propre souhait il s'était souvent répété que ça valait probablement mieux. Que bien des choses, à défaut de tout le reste, avaient sûrement été un peu plus simples suite à ça.

Annoncer la nouvelle au reste de sa famille terrorisait James au-delà de ce qu'il était même capable d'avouer, n'ayant aucun mal à imaginer le choc que ça leur provoquerait en retour et la peine immuable que certains d'entre eux expérimenteraient. Il n'avait aucune envie de se faire le messager de ce genre de nouvelles, ayant toujours cherché à protéger les siens à sa façon, plus ou moins adroitement c'est vrai mais avec une dévotion qu'on lui connaissait peu. « Le fais pas de suite. Prends le temps d’y réfléchir. » Il ne demandait que ça, du temps. Hélas ce dernier jouait contre lui et là où il aurait aimé prendre quelques heures pour y réfléchir à tête reposée, il était pressé par certaines échéances que le créateur ne pouvait pas se permettre de repousser, pas même dans ces circonstances. « Ce serait pas juste, pour eux. » Qu'ils aient à attendre plusieurs jours pour savoir, là où plusieurs d'entre eux s'étaient impliqués activement dans les recherches menées ces dernières semaines pour tenter de retrouver la trace de Norman. Ce serait injuste, surtout, de considérer qu'ils n'étaient que des pièces rapportées qui pouvaient bien être tenues dans l'ignorance un peu plus longtemps. « Je sais que ça changera pas grand chose pour Malone, qu'August s'en remettra lui aussi... mais Flora... » Elle aurait énormément de peine, il le savait. Mais elle ne serait pas la seule. « ...et Ambrose. » C'était pour lui que James s'inquiétait le plus, lui qui avait déjà traversé des moments difficiles ces derniers mois et qui avait développé avec Norman une relation véritablement privilégiée, et sans doute d'un profond réconfort pour lui après l'accident qui lui avait valu d'être privé de son père. James le savait, ce serait comme s'il lui annonçait qu'il en avait perdu un second, et cette seule pensée lui déchirait le cœur. « Je peux pas le leur cacher. » Ils méritaient de savoir et quand bien même la nouvelle s'ébruiterait au minimum dans les prochains jours, James ne voulait pas prendre le risque qu'ils puissent l'apprendre de quelqu'un d'autre. « Tu es la personne la plus courageuse que je connaisse. » Je me sens tout sauf courageux seraient sans doute les mots qu'il aurait prononcé s'il en avait seulement été capable, son regard préférant se perdre un peu plus longtemps dans celui d'Auden, où il trouvait un refuge tout autant qu'une ancre à laquelle se raccrocher dans ces moments où la peine annihilait tout. S'il lui était aussi reconnaissant d'être resté, c'est parce que sa présence aidait au moins un peu à adoucir tout ça, ne serait-ce que parce que respirer son odeur ou sentir la chaleur de ses bras autour de lui le ramenaient dans une réalité un peu plus tendre, un peu moins cruelle. « Je vais aller avec toi à Paris. On en discutera, si tu veux attendre ton retour pour leur dire. On peut voir tout ça plus tard. » - « T'es pas obligé de faire ça, tu sais. » Il souffla un peu plus bas, cette fois, comme si une part de lui craignait de le voir s'éloigner à cet instant où il avait plus que jamais besoin de lui. Une autre part, elle, savait qu'il n'était pas en droit d'en exiger trop. « De venir, mais surtout de veiller sur moi. Je crois pas l'avoir tellement mérité. » Pourtant, sa présence changerait absolument tout, James le savait. Lui qui n'avait jamais angoissé à l'approche d'un voyage, moins encore dans la capitale française et alors qu'il était toujours rempli de fierté d'aller y présenter leurs dernières collections, savait combien ce serait pénible pour lui de faire bonne figure cette fois-ci. Combien il lui serait difficile de serrer autant de mains que d'ordinaire sans éprouver l'impression qu'il pourrait s'écrouler à tout instant. Il n'avait pas envie de voir grand monde, James, moins encore de s'infliger des bains de foule et des dîners mondains avec le tout Paris. Mais il ne pouvait pas se faire porter pâle ou annuler pour motif personnel, ça irait à l'encontre de tout ce en quoi il croyait et ça verrait naître des soupçons dans l'esprit de ceux qui en déduiraient forcément que quelque chose de grave s'était passé. Or il tenait plus que tout à ne pas officialiser la nouvelle avant leur retour. C'est ce que son père aurait voulu. « Tu peux pas mettre ta vie sur pause à chaque fois que quelque chose cloche dans la mienne, Auden. » Il reprit finalement, ses lèvres osant étirer un maigre sourire dénué de véritable joie, simplement parce que ce ne serait pas la première fois qu'Auden viendrait s'assurer qu'il tenait le coup. Ils n'étaient pas forcés de ressasser tout ça, c'était simplement sa manière de lui montrer combien son soutien lui était précieux et qu'il lui était reconnaissant pour tout ce qu'il ne cessait de faire pour lui. Un jour, il saurait le remercier à la hauteur de ce qu'il méritait, pour l'heure ça lui était encore difficile d'organiser ses pensées comme il le voudrait. « Je suis désolé pour tout à l'heure. On est dans la même équipe. » Et sans doute que de tous les mots que l'italien avait pu avoir à son égard au cours des dernières minutes, c'est encore à ceux-là que James se raccrocha le plus désespérément. Parce qu'il y avait encore quelques instants, il aurait juré l'avoir perdu pour de bon, mais qu'à présent il semblait au moins subsister un espoir pour eux. Un espoir encore fragile mais suffisamment palpable pour qu'il expulse un soupire de soulagement contre la peau du peintre. « Ça ira mieux un jour. » Il peinait à y croire, James, regrettant plus qu'à n'importe quel autre moment de ne pas être doté d'autant d'optimisme que son père, qui dans la même situation aurait sans doute été capable d'entrevoir un éclat de lumière encourageant. Il y a pourtant une chose qui l'aidait à cet instant à s'accrocher et à ne pas totalement se laisser engloutir par sa souffrance, une chose qui lui inspira bientôt une requête. « Embrasse-moi. » Ces mots, il les souffla avec toute la vulnérabilité qui était la sienne en cet instant, accentuée par la façon dont ses doigts retenaient le peintre contre lui comme si au-delà même du chagrin qui le consumait, la peur de le voir s'en aller le grignotait à son tour. « Juste un baiser. » Juste pour se raccrocher à ce qu'il y avait de plus réel, juste pour pouvoir se rappeler de ce moment pour autre chose que la plaie indélébile qu'il laisserait à même son cœur. Juste pour sentir autre chose, juste pour le sentir lui. Et oublier le reste un instant.


Dernière édition par James Weatherton le Jeu 7 Mar 2024 - 8:49, édité 1 fois
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Auden Williams
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde.
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PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.


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audeon #1 › uc.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs EN ATTENTE : damon #16

(willton #17) we'll soar above the skyline of reality A14f2e701b77642d6b86bb52b2455fb019c96709
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens
AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon)
DC : Swann & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
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https://www.30yearsstillyoung.com/t37070-
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Message(#)(willton #17) we'll soar above the skyline of reality EmptyVen 1 Mar 2024 - 15:56

« Mais je m'en veux, Auden. » Bien que je comprenne les fondements d’un tel sentiment, je ne peux m’empêcher de penser à quel point il est injuste et malvenu. Même en s’en voulant, il ne peut rien changer à toute cette situation. Les faits se sont déjà déroulés sans que personne n’ait pu les anticiper. Je sais à quel point cela peut lui coûter que d’avouer de tels mots, surtout alors qu’ils sont associés à des sentiments aussi forts. A court de mots, je me contente de le serrer un peu plus contre moi en espérant en mon for intérieur que cela puisse suffire à l’apaiser. De mon côté aussi, je m’en voudrais de ne pas y arriver. « Je m'en veux de pas lui avoir proposé de passer cette soirée-là ensemble. Si on avait attendu ici, s'il avait pas eu à... » - « Tu sais ce qu’on dit des si. » Avec eux, n’importe qui pourrait refaire le monde. Pour autant, personne n’en est capable, parce qu’ils ne sont que des mots portant les remords de chacun. Même s’il avait su que son père était dehors sous ce temps, qu’aurait-il pu faire ? S’il avait été le chercher à son tour, c’est moi qui m’en serais voulu de ne pas avoir su le retenir et l’en empêcher. C’est moi qui, surtout, ne lui aurait pas pardonné de jouer avec sa vie comme si cela n’affectait que sa seule personne. « Il l'aurait senti, si ça avait été moi. » Il se torture l’esprit inutilement, James. Peut-être son père ne se serait pas enfoncé dans des illusions aussi longtemps, oui, mais il n’aurait pas pu comprendre la situation assez tôt pour en éviter la finalité. Ni lui ni personne n’en aurait été capable, et je le sais alors même que je comprends parfaitement l’amour qu’un père porte à son enfant. « Il n’aurait rien pu empêcher non plus. » Je ne me bats pas avec lui pour marquer mon point, ce n’est ni le lieu ni le moment, mais j’essaie au moins de lui faire entendre raison. Mon ton est bas, calme. Il prend le contre-coup de toute sa tristesse qu’il peine à contenir. Je ne lui en veux pas. « Je peux pas le voir. Je sais pas s'ils me demanderont de le faire... mais je peux pas. » Les mots sont nerveux. Il les enchaîne rapidement, avec empressement. Il n’a pas à y réfléchir à deux fois, et je l’entends parfaitement. « Ok, ok. Tu le verras pas. » Je ne sais pas qui doit l’entendre mais je le ferai savoir à la police s’ils se font entendre de nouveau. Je le ferai savoir à Cristina aussi, peu importe à quel point la moindre conversation avec elle représente mon plus grand cauchemar. Dans ce genre de situation, cela n’a plus vraiment d’importance. « J'arriverai plus jamais à me rappeler de lui autrement si... si je le vois comme ça. » Touché par ses mots, je ferme un instant les yeux tout en me remémorant le corps que j’ai dû identifier et qui aurait pu être celui de Ginny. Il était resté dans l’eau durant un temps encore inconnu et je ne peux souhaiter à personne que de faire face à une telle vision, surtout pour une personne qui a compté à ses yeux. Pour moi, le contexte était différent et la peine tout autant. A l’époque, j’aurais payé cher pour que ce soit effectivement Ginny ; pour obtenir une réponse à sa disparition. Aujourd’hui, malgré la difficulté de nos relations, je suis soulagé que personne n’ait accédé à ma demande. « Ca sera pas le cas, je te le promets. » Il a d’innombrables souvenirs avec son père, et aucun ne mérite d’être gâché par une telle vision.

Je vais dans le sens de James à chaque seconde où cela reste raisonnable, au point où je lui conseille de prendre son temps avant d’en parler au reste de sa famille. Après tout, ma vision de raisonnable s’arrête à la personne du styliste. Pour ce qui en est de sa fratrie, je n’ai aucun compte à leur rendre, ni aucune intention de me montrer présent pour eux. Ils ne sont que des inconnus ne partageant même pas un nom de famille commun avec l’homme que je tiens encore entre mes bras. « Ce serait pas juste, pour eux. » Dans un autre contexte, j’aurais sans doute eu une réponse purement colérique, à base de je m’en fous totalement ou de n’importe quelle expression du genre. En cet instant, je n’en pense pas moins, mais je me contente justement de le penser. Je me moque de ce qui est juste ou non pour eux. Tout ce à quoi je pense, c’est à James et ce dont il a besoin. Remuer le couteau dans la plaie et être celui annonçant la mort de Norman à son tour, ce n’est justement pas ce dont il a besoin. Malgré tout, je sais qu’il se pliera à l’exercice et je ne chercherai pas à l’en empêcher. « Je sais que ça changera pas grand chose pour Malone, qu'August s'en remettra lui aussi... mais Flora… et Ambrose. Je peux pas le leur cacher. » Il le pourrait, encore une fois. Je garde pourtant le silence sur mes véritables pensées, encore une fois. « Donne toi quelques heures. » Il a besoin d’un peu de temps pour accepter la nouvelle avant toutes choses. S’il s’effondre de la même manière devant sa famille, il ne se le pardonnerait pas. Je sais qu’il voudra être à son tour le pilier sur lequel ils pourront s’appuyer, mais ce que je ne sais pas, c’est dans quelle mesure ce peut décemment être possible. Je ne l’ai jamais vu aussi affaibli. Un coup de vent pourrait finir de l’abattre, et ce n’est évidemment pas ce que je lui souhaite.

Au contraire, je lui assure mon soutien, non seulement pour les heures à venir mais surtout pour les jours qui s’apprêtent à s’écouler. A Paris, tout sera difficile pour lui. Tout lui rappellera Norman. Chaque souvenir s’immiscera dans une plaie béante, laquelle ne guérira jamais réellement. « T'es pas obligé de faire ça, tu sais. » - « Je sais. » N’est pas né celui qui me contraindra à quoi que ce soit. Ca aussi, James le sait. Bien que je comprenne sans mal ce qu’il sous-entend avec ces quelques mots, je fais le choix de ne pas revenir dessus. Il n’est pas en état d’avoir ce genre de discussion et, de mon côté, la décision est de toute façon prise: je ne le laisserai pas seul durant les quelques jours les plus importants de son année. Il ne peut pas rater la Fashion Week et moi, je ne peux simplement pas l’abandonner. Ma colère à son égard n’a pas sa place ou, tout du moins, elle ne fait pas le poids face au reste. « De venir, mais surtout de veiller sur moi. Je crois pas l'avoir tellement mérité. » - « Je viens juste pour le champagne, t’en fais pas. » Et puisqu’il sait que je ne bois pas - et surtout qu’il est l’un des rares à savoir pourquoi -, il est bien placé pour comprendre toute l’ironie de ma réponse, pourtant avancée sur un ton qui aurait pu laisser planer dans le doute de l’esprit de qui que ce soit. Je le garde encore dans mes bras en cet instant ; il n’a pas besoin que je sois verbalement transparent dans tout le souci que je me fais pour lui. « Tu peux pas mettre ta vie sur pause à chaque fois que quelque chose cloche dans la mienne, Auden. » Prétendre pouvoir régler les problèmes d’autrui est toujours plus simple que de confronter les siens propres, non ? Ca l’est d’autant plus alors que je n’ai jamais réfléchi à deux fois avant de le rejoindre lorsqu’il en avait besoin, qu’il l’ait souhaité ou non. Aujourd’hui ne peut pas faire exception. « Arrête de dire des conneries un peu. » Je me contente de lui demander, sans même avoir la force d’ajouter un brin de fermeté dans la voix. En réalité, je parle presque aussi bas que lui, comme si on risquait de nous entendre dans une demeure pourtant aussi vide qu’immense. Si je dois mettre ma vie en pause pour lui à chaque fois qu’il trébuche, alors je continuerai à le faire sans que ce soit de sa faute: le problème, le seul problème, c’est que ma vie peut aujourd’hui être mise en pause aussi facilement que ça, sans même que je doive y réfléchir à deux fois. Avant, elle fourmillait de toutes choses. Avant.

« Embrasse-moi. »
« Juste un baiser. »

Plus que jamais, mon cœur se serre face à cette requête. Elle n’est pas inédite: j’ai déjà entendu ces mots de sa part, et il l’a aussi entendu en retour. Dans l’intimité de notre relation, ils ont déjà existé. Ils n’ont cependant jamais existé dans un contexte aussi noir et sombre. Ils n’ont jamais existé avec des allures de suppliques. Ils ont encore moins existé alors que les doigts de James se referment maladroitement contre ma peau, comme si j’avais bougé d’un seul centimètre depuis toutes ces minutes écoulées. Mes mains quittent ses cheveux et son dos pour prendre place contre ses joues. Mes pouces s’unissent pour lui faire relever le menton et pour que j’observe ses yeux sombres devenus rouges par la seule faute du chagrin. « Me demande plus jamais ça. » Pas comme ça. Il vaut mieux que ça, James, il vaut tellement mieux que ça. Il n’a pas besoin de le demander pour que j’en crève d’envie, et il n’a même pas besoin de moi pour s’en remettre. Il est bien plus fort que ce qu’il veut croire et il n’y a aucun aspect de sa vie dont je sois inaliénable. Mes mots sont sincères, mon ton est un brin plus dur que tout ce que j’ai pu lui dire jusqu’à maintenant. Pourtant, sans que je n’aie eu à peser le pour et le contre, je l’embrasse bel et bien avec tendresse. Mes lèvres trouvent les siennes avec une délicatesse nouvelle et une douceur rare, surtout alors que je profite de nos yeux fermés pour chasser en silence les larmes encore présentes sur ses joues. De maigres secondes plus tard, je laisse nos lèvres se séparer, bien qu’il conscient qu’il ne désire effectivement rien de plus qu’un simple baiser. Cela ne m’empêche pas pour autant d’en déposer un second contre son front, sans le commenter. Je rebondis uniquement sur mes bras entourant plutôt ses épaules lorsque je me laisse retomber sur le dos, contre un canapé trop peu adapté à une étreinte entre deux hommes. Je n’en fais pas de commentaire, je ne m’en plains pas non plus. Pas à un seul instant j’envisage de l’étreindre dans un lit plus grand, où il pourrait peut-être se reposer un peu mieux: mes valises se trouvent sur le chemin de l’étage. « Je te mettrai un coup de pied au cul après. » Je souligne tout de même, après lui avoir fait comprendre que je voulais le garder dans mes bras encore un instant. La temporalité n’est pas précisée, pas alors qu’elle m’est totalement inconnue. Je le garderai près de moi aussi longtemps que nécessaire et même au-delà, mes doigts occupés à caresser ses cheveux tout en tentant de l’apaiser. Mon autre main se place contre son bas dos, à même sa peau. J’y tatoue des lignes avec la pulpe de mes doigts. On retrouvera le monde réel après seulement.


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