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  @Pénélope Danbury   
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mi janvier 2024 Le retour de Juliet dans sa vie avait créé un tsunami dans sa vie. Et il avait pensé à une chose : appeler aussitôt sa meilleure amie pour lui en parler sauf que quelque chose l’en avait empêché. Ouais, il avait eu le sentiment de la trahir, de faire une connerie et que Juliet devenait à son tour un secret pour lui. Pourquoi ? Pen n’était pas sa petite amie. Elle était tout sauf sa petite amie. Pas vrai ? Il essayait de se convaincre de cette idée sans vraiment vouloir y réfléchir trop longtemps. Mais impossible de rester plus longtemps sans la voir, sans lui parler, sans être là, ensemble.

Quand elle ouvre la porte, il lève légèrement un bras pour lui montrer ce qu’il a au bout des bras : les achats, les mets nécessaires pour la préparation des fameuses lasagnes qu’elle a commandé par message. Il s’est même pris une bouteille de vin, parce que c’est une question de principe pour lui. Il va bien falloir qu’il se prenne un verre de vin avec ses lasagnes. « Votre esclave est arrivé », qu’il lui tout en esquissant un sourire amusé. En passant devant elle, il dépose un baiser sur sa joue. Pas sur ses lèvres, non ! Il dépose un baiser sur sa joue avec l’éternel enthousiasme qui les unit depuis toujours. « J’ai fait au plus vite mais je voulais à tout prix faire mes emplettes là où on doit faire ses achats quand on veut faire de vraies lasagnes », dit-il en entrant chez elle pour se diriger vers la cuisine comme s’il était chez lui. C’était un peu le cas. Il retire sa veste après avoir déposé ses achats sur le plan de travail. « Alors ? Tu me racontes ce qu’il s’est passé depuis que nous ne sommes pas vus … et comment ça va … sinon ? », un bref coup d’œil à son ventre encore plat pour savoir si tout allait pour le mieux avec les petits monstres qui grandissaient en elle et finiraient par apparaître tôt ou tard.
En parallèle, il sort les quelques commissions de ses sachets tout en attendant que son amie lui raconte les dernières péripéties de sa vie.

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Ces deux dernières semaines avaient été un tourbillon. J’avais enchaîné les heures de travail, rattrapé le retard administratif accumulé depuis la tempête olga  et il y avait beaucoup de boulot. Bien sûr, les locaux avaient bénéficié d’un rafraichissement mais des papiers avaient volé, des classeurs avaient pris l’eau … et tout avait été mis dans des boîtes et ça avait été mon travail de tout trier et jeter ce qui était hors d’usage. Autant dire que je n’avais pas chômé. J’avais pensé à Tony et à la façon dont il s’était éclipsé lors de la fête du nouvel an. Il ne m’en avait pas dit plus lorsque je lui avais posé la question et je n’avais pas insisté davantage. J’avais été complètement absorbé par le travail mais je mentirais si je disais qu’il ne me manquait pas.

Devant son manque de nouvelles – mais moi non plus je n’avais pas osé le harceler de messages parce que je ne voulais pas être trop intrusive - j’avais même commencé à me demander s’il ne cherchait pas à m’éviter … avant de me morigéner et me traiter de folle. Tony ne m’évitait pas. C’était avant tout mon ami et il m’avait promis d’être là pour moi. Il ne pouvait pas me faire ça. Il ne pouvait pas me zapper comme lorsqu’il larguait une copine après 6 mois de relation … Non ?

La bruit de la sonnerie de la porte d’entrée me sortit de mes pensées et je bu une gorgée de mon jus multi-fruit avant de poser mon rêve. Un grand sourire étira mes lèvres lorsque je vis Tony sur le pas de la porte, chargé de sacs de courses. « Votre esclave est arrivé » « Pile au moment où je commence à avoir vraiment faim ! » lui répondis-je avec un sourire malicieux. Je m’effaçais pour le laisser entrer et je fonçais les sourcils, l’espace d’un instant, lorsqu’il déposa un baiser sur ma joue. Ma joue ?! Ok …Pendant un quart de secondes, je me dis que j’avais raison depuis le début et qu’il m’évitait vraiment avant de croiser son regard chaleureux et d’y voir l’éternel enthousiasme qu’il affichait dès lors qu’on allait passer une soirée ensemble. Ce simple constat suffit à me rassurer un peu.

Il fallait vraiment que j’arrête de me poser des questions et de cogiter à ce point … Et je ne pouvais même pas avoir l’excuse – pas encore – des hormones en folies. « J’ai fait au plus vite mais je voulais à tout prix faire mes emplettes là où on doit faire ses achats quand on veut faire de vraies lasagnes » Je refermais la porte derrière lui et le délestait de la bouteille de vin qu’il tenait dansun équilibre précaire. Autant dire que je n’étais pas d’une très grande utilité. « Je te fais confiance chef ! ça fait des siècles que tu m’as pas fait des lasagnes, j’ai beaucoup trop hâte d’y goûter ! » lui répondis-je avec enthousiasme alors que je le suivais à la cuisine. Il faisait comme s’il était chez lui et je ne pouvais pas l’en blâmer. J’entrais avec la même facilité chez lui. C’était bien simple, il connaissait ma maison aussi bien que la sienne, et il m’avait aidé un nombre incalculable de fois lors de travaux quand j’avais acheté cette maison.

Tandis qu’il retirait sa veste j’en profitais pour sortir un tire-bouchon d’un tiroir et ouvrit la bouteille. Je versais du vin dans un verre à pied que je posais sur le comptoir, à proximité du brun et m’assis, saisissant mon verre au passage. « Alors ? Tu me racontes ce qu’il s’est passé depuis que nous ne sommes pas vus … et comment ça va … sinon ? » Je souris lorsqu’il jeta un rapide coup d’œil à mon ventre encore plat … plus pour très longtemps. Moi j’avais l’impression qu’il était un peu gonflé comme si j’étais ballonnée mais visiblement, ça ne se voyait pas que j’étais enceinte pour l’instant. Je posais ma main sur mon ventre et répondis : « Eux ils vont bien. J’ai fait attention de pas porter des cartons trop lourds mais pour l’instant, pas de nausées, pas de vomissements, c’est génial ! » annonçais-je avec un sourire sincère et soulagé. Lors de ma précédente grossesse, il faut dire que j’avais été malade dès le départ : des nausées, des vomissements mais surtout des malaises … Là c’était un début de grossesse de rêve. Je n’étais même pas fatiguée. Je pouvais même dire que j’étais dans une forme olympique. « Sinon, et bien, j’ai repris le chemin du boulot le 3 janvier et euh … on a eu pas mal de dégâts à cause de la tempête donc j’ai trié tous les papiers qui avait volé et pris l’eau,… et il y avait un paquet. J’ai fini de faire ça, cet après-midi. J’ai pas encore eu le temps de me pencher sur le planning des groupes de parole que je voulais mettre en place mais je vais peut-être les confier à une collègue parce que je suis en train d’achever ma thèse alors je vais devoir passer plus de temps à la fac.  » Je me posais la question si c’était une bonne idée que je finisse ma thèse de doctorat en même temps que ma grossesse. Allais-je être capable de tout gérer ?

« Et toi ? » demandais-je tout en le regardant sortir une à une les courses. « De ton côté, il s’est passé quoi depuis que nous ne nous sommes pas vu ? » l’interrogeais-je tout en utilisant les mêmes termes que lui.

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mi janvier 2024 « Je te fais confiance chef ! ça fait des siècles que tu m’as pas fait des lasagnes, j’ai beaucoup trop hâte d’y goûter ! » « Paraît que je me suis amélioré », précise-t-il avec un large sourire.

« Eux ils vont bien. J’ai fait attention de pas porter des cartons trop lourds mais pour l’instant, pas de nausées, pas de vomissements, c’est génial ! » « Wuhh ! Ça s’annonce comme une ribambelle de bonnes nouvelles dis donc… », il affiche un large sourire, vraiment ravi de savoir que tout allait pour le mieux pour elle, pour eux. « Sinon, et bien, j’ai repris le chemin du boulot le 3 janvier et euh … on a eu pas mal de dégâts à cause de la tempête donc j’ai trié tous les papiers qui avait volé et pris l’eau,… et il y avait un paquet. J’ai fini de faire ça, cet après-midi. J’ai pas encore eu le temps de me pencher sur le planning des groupes de parole que je voulais mettre en place mais je vais peut-être les confier à une collègue parce que je suis en train d’achever ma thèse alors je vais devoir passer plus de temps à la fac. » Il se redresse, les mains posées à plat sur le plan de travail, la tête penchée sur le côté. « C’est un programme plutôt chargé, non ? » Il lâche un éclat de rire. « T’as peur de t’ennuyer ou c’est quoi le programme ? En tout cas, tu sais que si t’as besoin d’un coup de main, je suis ton homme » et avant de se lancer dans la conception du repas, il se lave les mains tout en jetant par-dessus son épaule un coup d’œil vers son amie.

« Et toi ? De ton côté, il s’est passé quoi depuis que nous ne nous sommes pas vu ? » Tellement de choses à lui dire mais il ne veut pas en parler. Il ne peut pas, peut-être. « On prévoit d’inviter les franchisés à Brisbane d’ici un mois, histoire de créer un petit esprit d’équipe et leur montrer les nouveaux projets … ça va être pas mal, je crois … mais sinon, pas grand-chose de nouveau… » Il se retourne en s’essuyant les mains. Elle croise son regard. Il déglutit. « J’ai recroisé Juliet » et pour ne rien avoir à ajouter, il saisit le verre de vin pour en boire une gorgée et ajouter : « je fais comme chez moi et je me sers … ? » Un geste de la main pour désigner les armoires où il savait qu’il y avait les différents ustensiles pour son petit repas. Toujours une excuse pour noyer le poisson. « J’crois me souvenir de où se trouve tout ton équipement », sourire amusé, « faudra penser à un truc plus simple la prochaine fois, genre je sais pas … des tacos, un truc comme ça. » Sourire candide.

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

« Paraît que je me suis amélioré », « Si c’est ta mère qui a dit ça, ça compte pas. Les maman ne critiquent jamais leur fils … surtout la tienne. » précisais-je taquine, même si je ne doutais pas un seul instant qu’il ait pu améliorer sa recette. Anthony était un super cuisinier. Il était doué et c’était dommage qu’il ne soit pas plus souvent derrière les fourneaux.

« Wuhh ! Ça s’annonce comme une ribambelle de bonnes nouvelles dis donc… » Un sourire complice de ma part, « J’ai surtout de la chance, j’espère que toute la grossesse se passera aussi bien. » Je me disais surtout que je serais beaucoup plus sereine lorsque j’aurais passé le cap des 4 mois. J’avais fait ma fausse couche à 4 mois de grossesse, et j’avais hâte de les avoir dépassé parce que l’angoisse subsistait toujours, quand bien même chaque grossesse était différente,  je le savais.

Je lui racontais aussi le programme chargé qui m’attendait. J’avais besoin de tout contrôler, de me dire que j’étais capable d’y arriver. Cependant, il allait falloir que je prenne conscience de mes limites. Heureusement, que j’arrivais au bout de mes études et que je finissais d’écrire ma thèse de doctorat. Je n’allais pas arriver à tout gérer sur le long terme, je m’en rendais compte. « C’est un programme plutôt chargé, non ? » Je lui adressais un clin d’œil qui voulait un peu dire non tu crois ? alors qu’il lâchait un éclat de rire, « T’as peur de t’ennuyer ou c’est quoi le programme ? En tout cas, tu sais que si t’as besoin d’un coup de main, je suis ton homme », « T’est un amour mais c’est moi qui dois m’organiser. Apprendre à m’organiser. L’objectif de cette année, c’est de finir ma thèse et, j’espère la valider, comme ça j’aurais plus à me couper en deux entre la fac et le planning familial. » Surtout que lorsque les bébés seront là, il faudra que j’apprenne à gérer mon temps. L’idéal serait que j’ai mon doctorat validé lorsque les jumeaux arriveront et que je n’ai que mon travail au planning familial.

Mon regard se concentra sur le brun à bouclettes en face de moi. Lorsque je lui demandais comme il allait de son côté, il me parla avec enthousiasme de ses projets professionnels mais je sentais bien qu’il y avait autre chose. « On prévoit d’inviter les franchisés à Brisbane d’ici un mois, histoire de créer un petit esprit d’équipe et leur montrer les nouveaux projets … ça va être pas mal, je crois … mais sinon, pas grand-chose de nouveau… » « C’est une très bonne idée ça ! J’imagine que ça doit être une organisation de fou … » J’ajoutais en essayant de me rassurer en me disant qu’il était préoccupé par la somme de travail qu’il allait devoir fournir et qu’il fournissait déjà. Mon regard bleu glacé croisa le sien alors que je tenais mon verre entre mes mains. « J’ai recroisé Juliet » Je me stoppais dans mon geste. Attends … «Juliet …» Je paraissais un peu idiote à répéter ce qu’il venait de dire parce que mon cerveau était en train d’assimiler l’information. Je l’aperçus à peine boire une gorgée de vin. « je fais comme chez moi et je me sers … ? » « Mmm », un simple hochement de tête tandis que mon regard ne le quittait pas. « J’crois me souvenir de où se trouve tout ton équipement  », Il m’adressa un sourire et j’eus toutes les peines du monde à le lui rendre, j’étais à des milliers de kilomètres du repas à présent, « faudra penser à un truc plus simple la prochaine fois, genre je sais pas … des tacos, un truc comme ça. »

« Attends, Attends … Pause ! » Ah bah non, je n’avais pas perdu ma voix. Je me levais soudain et viens me planter devant lui : « Co … Comment ça t’as recroisé Juliet ? C’est … c’est à dire ? » ça c’était nouveau le bégaiement, ma voix paraissait extrêmement calme et j’essayais tant bien que mal de masquer la panique qui commençait à s’emparer de moi. Il l’avait recroisé … Ok mais une fois ou plus ? Il avait suffisamment souffert la première fois, il n’était pas question qu’il replonge. Et puis de quel droit, je pourrais lui interdire ça ? Je n’étais pas sa petite amie ? J’avais pas le droit d’être jalouse pas vrai ? Pourtant, c’était bien de la jalousie que je ressentais. Et je me culpabilisais de ressentir ça parce que je savais que je n’avais pas le droit et en même temps, Merde !, on ne pouvait pas faire comme s’il ne se passait rien entre nous depuis novembre … non ?

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mi janvier 2024 « J’ai surtout de la chance, j’espère que toute la grossesse se passera aussi bien. » « On verra bien quand tu ne passeras plus les portes », dit-il sur le ton de la plaisanterie. Parce que c’est le genre de blague qu’il peut se permettre de faire avec Pénélope. Elle ne se vexe pas. Jamais. Elle lui balance des trucs à la tête ou alors le bouscule mais jamais elle ne se vexe car elle sait bien qu’il n’en pense pas un mot et que sous-entendu, cela signifie qu’il a hâte de voir et vivre la suite de cette grossesse. Il a hâte de pouvoir l’accompagner … parce que c’est ce qui est prévu, non ? Est-ce que c’est vraiment prévu ? Ou devrait-il le lui dire ? lui demander ? Aucune idée. « T’es un amour mais c’est moi qui dois m’organiser. Apprendre à m’organiser. L’objectif de cette année, c’est de finir ma thèse et, j’espère la valider, comme ça j’aurais plus à me couper en deux entre la fac et le planning familial. » Il acquiesce. « Ok, alors appelle-moi simplement quand t’auras plus le temps de te faire à manger, je viendrais jouer les chefs à domicile pour éviter que tu nous claques entre les doigts… » être là pour elle, peu importe pourquoi et comment, il voulait être là pour elle.

« C’est une très bonne idée ça ! J’imagine que ça doit être une organisation de fou … » Il soupire lourdement comme pour montrer physiquement combien tout cela était stressant et surtout prenait pas mal de son temps. Le restaurant devait toujours fonctionner, et en parallèle, il y avait toujours cette envie d’expansion sans perdre la nature et le cœur du restaurant et du concept des Lewis. Un sacré boulot. S’attardant à sa tâche, il balance la bombe incognito. Mais alors qu’il se préparait pour préparer les différentes sauces, il y a Pénélope qui vient se planter devant lui. « Attends, Attends … Pause ! Co … Comment ça t’as recroisé Juliet ? C’est … c’est à dire ? » Il baisse son regard sur son amie et se souvient exactement du pourquoi il ne voulait pas vraiment lui en parler … car il ne voulait surtout pas qu’elle lui dise à voix haute ce qu’il pensait : c’était une mauvaise idée. Il y avait perdu bien trop de plumes la première fois. « Je l’ai recroisé, par hasard, ouais. » Un fin sourire. « Elle a pas vraiment changé, je dois dire … je ne sais pas pourquoi je pensais qu’elle aurait changé… » Il essaie de sourire et se décale légèrement pour continuer de s’affairer à ses foutues lasagnes qui pourraient bien lui permettre d’éviter une discussion sérieuse. Il fuit son regard. Il est mal à l’aise. Un fait. « J’sais même pas pourquoi je te dis ça … sans doute parce que c’est le truc un peu fou qui s’est passé ces derniers temps … mais franchement, on a pas vraiment à en parler … je pourrais la lire ta thèse au moins ? » Changer de sujet. Vite !

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« On verra bien quand tu ne passeras plus les portes » Je lui tirais la langue sans me départir du petit sourire qui ornait mes lèvres. Je n’étais pas vexée, je ne pouvais pas l’être avec lui parce qu’il n’y avait pas une honte de méchanceté dans ses propos. « Ok, alors appelle-moi simplement quand t’auras plus le temps de te faire à manger, je viendrais jouer les chefs à domicile pour éviter que tu nous claques entre les doigts… » Il était là pour moi et le serait d’autant plus avec cette grossesse surprise que j’allais assumer seule. Je ne voulais pas lui donner un rôle qu’il n’avait pas à jouer parce que c’était bien moi qui avais décidé de garder ces bébés alors que je ne savais pas qui était leur père biologique et qu’en plus de ça, il n’y en avait pas un mais bien deux ! Lorsqu’il me disait vouloir m’accompagner, je lui en étais extrêmement reconnaissante mais, je suis honnête, je ne savais pas si je devais le prendre au sérieux. Je me disais que je l’appellerais surtout quand il me serait difficile de conduire. Il n’était pas le père de mes enfants, il ne me devait rien même si j’appréciais peut-être un peu trop l’idée qu’il veuille être là à toutes les étapes. « Tu sais, il faut pas te sentir obligé de faire tout ça. Je les ai voulu, faut que je les assume. Ne te méprends pas, j’apprécie tout ce que tu fais pour moi mais je veux pas être un boulet pour toi. » lui dis-je avec un certain sérieux.

J’ignorais pourquoi la conversation avait pris un ton si sérieux. Probablement parce que je n’avais pas eu de ses nouvelles pendant 2 semaines et que j’avais eu le temps de me faire 50 millions de films. Je culpabilisais dès lors qu’il m’avait avoué avoir beaucoup de boulot. C’était une organisation de dingue à n’en pas douter. Pas que j’y connaissais grand-chose en restauration – mon expérience se limitait à mon passé de serveuse lors de mes premières années à la fac – mais je réalisais soudain la pression qu’il devait avoir et qu’il devait se mettre tout seul. « Tu vas assurer. J’ai aucun doute là-dessus. Et tu en seras que plus fier lorsque tu auras réussi. Et tu vas réussir ! » Lui dis-je avant de lui faire un clin devant son long soupir.

Et puis cette bombe. Une bombe atomique. Juliet. Pas besoin d’en dire plus, je savais ce que ce prénom signifiait. Et mon coeur rata un battement puis se mit à taper si fort dans ma poitrine que je pourrais penser qu’il allait exploser. C’était une réaction viscérale que j’avais et même si j’essayais de faire bonne figure, mon bégaiement me trahissait. « Je l’ai recroisé, par hasard, ouais. » Son sourire me fit l’effet d’une chape de plomb me tombant sur les épaules. « Elle a pas vraiment changé, je dois dire … je ne sais pas pourquoi je pensais qu’elle aurait changé… » Putain La première pensée qui me vint. « Ah ouai … » Je ne savais même pas quoi dire d’autre et son sourire niais ne me rassurait pas plus. D’autant plus qu’il fuyait mon regard… C’était mauvais signe. « J’sais même pas pourquoi je te dis ça … sans doute parce que c’est le truc un peu fou qui s’est passé ces derniers temps … mais franchement, on a pas vraiment à en parler … je pourrais la lire ta thèse au moins ? » Oubliées les lasagnes. La nouvelle m’avait coupé l’appétit et je crois bien que j’allais vomir. Je lui adressais un sourire triste. Bien sûr qu’il voulait m’en parler. J’étais sa meilleure amie, celle à qui il disait tout. C’était pas fou, c’était … Il était retombé dans ses filets et il me disait à moi, sa meilleure amie. C’était un fait. J’étais sa meilleure amie. Juste sa meilleure pote. « Oui bien sûr que tu pourras la lire ma thèse … quand je l’aurais terminé, je te la ferais lire mais là tu changes de sujet. » lui dis-je d’une voix peut-être un peu trop sèche, et je m’en voulais déjà. « T’est tombée sur elle par hasard ? » demandais-je encore une fois en essayant de capter son regard, « Tu la revois depuis quand ? » Et, bon sang ! , que ça me coûtait de poser cette question. Cette question à laquelle je ne voulais pas entendre de réponse. Ça me coûtait, ça me tordait littéralement le ventre mais il fallait que je sache. Je ne voulais pas entendre que j’allais passer après elle. J’étais là bordel !

« Alors ça y est tu recommences à la voir ? » Mon ton est accusateur. J’ai l’air d’une petite amie jalouse. Mais je ne le suis pas. C’est ce que j’arrête pas de me dire et pourtant je me comporte comme telle. « Tu vas y laisser des plumes Tony. Il va se passer quoi ? Je vais devoir te récupérer comme la dernière fois c’est ça ? C’est toxique votre relation ! » assénais-je sans arriver à m’arrêter et pourtant, il fallait que je m’arrête avant de dire un truc que j’allais regretter, « Elle est mariée et elle restera mariée. Elle t’apportera rien de bon parce que tu seras toujours dans l’ombre, ça, ça changera pas mais toi t’y retournes encore une fois ?! » … Alors que moi je suis là, ça me brûlait les lèvres et pourtant je m’arrêtais à temps. Je ne pouvais pas dire, je ne devais pas dire ça.

Je reculais d’un pas et fermais les yeux me remémorant ces deux dernières semaines, sa distance, son simple baiser sur la joue. Il n’avait même pas besoin de le dire, j’avais deviné comme une grande. Ça ne devrait pas me toucher à ce point et pourtant, j’avais l’impression d’être trahie. Trahie dans une relation qui n’existait que dans ma tête finalement … Je rouvrais les yeux et regardais dans sa direction, attendant sa réponse avec beaucoup d’appréhension.

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mi janvier 2024 « Tu sais, il faut pas te sentir obligé de faire tout ça. Je les ai voulu, faut que je les assume. Ne te méprends pas, j’apprécie tout ce que tu fais pour moi mais je veux pas être un boulet pour toi. » « Je me sens obligé de rien, je te rassure. », au moins, c’était clair, net et précis. Il agit parce qu’il en a envie. Ni plus ni moins.

« Oui bien sûr que tu pourras la lire ma thèse … quand je l’aurais terminé, je te la ferais lire mais là tu changes de sujet. » « Ah ?! », il essaie de dire avec un sourire amusé bien qu’il a surtout envie d’effacer le prénom de l’épouse … il a envie de revenir en arrière, de ne surtout pas lui en parler pour ne pas se retrouver dans cette situation. Cette situation. Là. Ici. Maintenant. « T’es tombée sur elle par hasard ? » « Exact », réplique-t-il simplement tout en continuant d’occuper ses mains pour pouvoir regarder autre chose que le visage de Pénélope. Il acquiesce même d’un signe de tête, faisant comme si le sujet n’était pas si important. « Tu la revois depuis quand ? » Il s’arrête de bouger et tourne la tête vers elle pour vérifier qu’elle est bien sérieuse. Elle lui fait un interrogatoire et il n’a pas le sentiment d’être dans le rôle du mec qui n’a rien fait. Non, il se sent coupable. De quoi ? pourquoi ? L’avoir trahie ? Non ! Ils ne sont pas ensemble. N’est-ce pas ? Il n’y avait pas été question de se mettre en couple, juste de passer du temps ensemble et de lier l’agréable passion à leur alchimie habituelle. Rien de plus. Rien de plus ? Pourquoi est-ce qu’il avait le sentiment d’être le roi des connards ? « J’en sais rien, quelques jours … quelque chose comme ça », qu’il dit en sachant pertinemment la date à laquelle elle était réapparue dans son univers. « Alors ça y est tu recommences à la voir ? Tu vas y laisser des plumes Tony. Il va se passer quoi ? Je vais devoir te récupérer comme la dernière fois c’est ça ? C’est toxique votre relation ! » Tony soupire car il le sait. Leur relation est toxique. Elle appartient à un autre. Elle aime deux hommes et il n'est que le second. Il le sait. Juliet le sait mais ils se mettent d’accord sur ce principe … une putain de relation toxique, ouais. Il ferme les yeux, pose les mains à plat sur le plan de travail pour finalement prendre une profonde inspiration. Le lui avait-il dit pour qu’elle lui parle aussi directement, le secoue, le protège ? « Elle est mariée et elle restera mariée. Elle t’apportera rien de bon parce que tu seras toujours dans l’ombre, ça, ça changera pas mais toi t’y retournes encore une fois ?! » La tête se baisse légèrement pour fixer un instant les ingrédients … et il tourne la tête vers Pénélope, lâchant la prise du plan de travail pour la regarder, l’affronter elle. « Je ne vais pas commettre les mêmes erreurs … je sais qu’elle est mariée, Pen. T’as pas besoin de m’en informer … c’est pas comme si j’espère qu’elle divorce et vienne emménager chez moi … » Ah non ? Il soupire. « T’as pas à t’inquiéter comme ça, » il ne se rend pas compte des sentiments qui animent son amie ou il préfère ne pas les voir, ne pas affronter la vérité, il prend ça pour de l’inquiétude, « je te promets que je ne fais pas le con et c’était » au passé ? « … y’a pas eu de sentiments, de grandes déclarations d’amour, … » Juste du sexe. Est-il certain de ça ? Il soupire en riant. « M’oblige pas à parler de ça, Pen, ça me met carrément mal à l’aise … », un rire et il désigne du doigt les ingrédients, « je m’y remets ou tu veux me foutre une raclée pour être un type comme les autres qui ne pense pas toujours avec son cerveau ? » Sourire candide.

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tw langage grossier
Je ne pouvais pas faire comme s’il avait rien dit. C’était juste impossible même s’il essayait de changer de sujet comme s’il regrettait d’en avoir parlé. Moi aussi je regrettais qu’il en ait parlé …ou plutôt non ! C’était une bonne chose parce qu’il fallait que j’ouvre les yeux. J’avais franchi les limites avec Tony et je me brûlais les ailes. Littéralement. J’avais naïvement cru que ça m’irait de ne pas mettre de mots sur ce truc qu’on partageait mais j’avais tort. J’avais fini par me laisser aller à des débuts de sentiments et maintenant, j’étais dans la merde parce qu’il était clair que ce truc n’avait pas autant d’importance pour moi que pour lui.

« J’en sais rien, quelques jours … quelque chose comme ça » Je déglutis avec difficultés. Cette réponse évasive … Non, ça n’annonçait rien de bon. J’étais persuadée qu’il avait la date exacte en tête. Quand il s’agissait de Juliet, il se souvenait de tout parce qu’il avait cette femme dans la peau. Il en était dingue. Et puis moi, devant son apparente décontraction, je ne pouvais m’empêcher d’essayer de lui ouvrir les yeux. C’était peine perdue et son soupir me donnait envie de le secouer pour lui remettre les idées en place. Pour lui faire entendre raison. Pour qu’il comprenne qu’il va encore souffrir et y laisser des plumes … « Je ne vais pas commettre les mêmes erreurs … je sais qu’elle est mariée, Pen. T’as pas besoin de m’en informer … c’est pas comme si j’espère qu’elle divorce et vienne emménager chez moi … » Mon regard lance comme des éclairs dans sa direction alors que je croise les bras contre ma poitrine. Je ne le laisse pas reprendre son souffle parce que je sais que tous les arguments qu’il va avancer, je vais les dézinguer. « Bah non t’es pas assez con pour t’imaginer ça hein ? », « T’as pas à t’inquiéter comme ça, » C’est à mon tour de soupirer et de passer une main dans ma lourde chevelure blonde. Je suis pathétique, il croit que je m’inquiète simplement pour lui. Finalement, il vaut qu’il croit ça plutôt qu’il se rende compte que je suis pratiquement en train de lui faire une scène de jalousie. J’aurais trop honte et son rejet – parce que c’était sûr qu’il allait me rejeter – me ferait encore plus mal. « je te promets que je ne fais pas le con et c’était » Oh non, je veux pas entendre ça, « … y’a pas eu de sentiments, de grandes déclarations d’amour, … » Etant donné qu’il n’ose même pas me regarder, il ne se rend même pas compte que je me retourne un instant, faisant mine de prendre mon verre, pour essuyer une larme que je sens couler sur ma joue. Une larme de colère. « M’oblige pas à parler de ça, Pen, ça me met carrément mal à l’aise … » Bah oui, bien sûr, c’était moi qui le mettait mal à l’aise. logique« je m’y remets ou tu veux me foutre une raclée pour être un type comme les autres qui ne pense pas toujours avec son cerveau ? » Son sourire candide me donnait envie de le gifler. Pourtant, je ne suis pas une femme violente et je suis partisane de la communication mais là … j’avais une furieuse envie de le gifler … ou de la castrer, au choix ! J’essayais de garder mon calme pour ne pas exploser et ça me rendait encore plus folle de voir le calme avec lequel il me racontait tout ça. « Donc si on résume et tu me coupes si je me trompe ok ? » Et en même temps, qu’il n’espère même pas me couper la parole, « C’est ma faute si t’es mal à l’aise de parler de Juliet. Et en même temps, est-ce que c’est ma faute si tu sais pas la garder dans ton pantalon et que tu réfléchis qu’avec ta teub ? » Question sans réponse bien sûr, « Donc tu me confirmes que tu couches avec elle ?… » Ma voix était froide mais j’avais besoin qu’il me dise … vraiment, « Alors qu’on avait ce truc tous les deux ? T’es sérieux ? T’as joué sur deux tableaux ? Merde Tony, je te faisais confiance … ON SE PROTEGEAIT PLUS ET T’ALLAIS VOIR AILLEURS ??! »Je ne pouvais pas m’empêcher de crier parce que j’étais énervée et que je me sentais trahie, « T’as si peu de respect pour moi ? Si tu voulais plus qu’on continue, fallait le dire avant !» Avant quoi ? Avant que je commence à m’attacher? Avant que je sois jalouse de ses ex ? « Je suis pas une de tes nanas que tu gicles quand ça te chante ! En tout cas, c’est ce que je pensais. Et c’est pas une raclée que je veux te mettre c’est te castrer ! » Je lui dis franchement, Je soupire longuement, humectant mes lèvres et tournant en rond dans ma cuisine. J’arrivais pas à croire ce que je venais d’entendre. « Je veux que tu partes. S’il te plait vas-t-en. Je veux plus te voir ni ici, ni dans cette cuisine, ni dans mon lit …. Nulle-part ! » C'était plus une supplique qu'une demande. Je pris une grand inspiration, cette fois-ci c’est moi qui fuyais son regard parce que je sentais mes yeux devenir humide et je ne voulais surtout pas qu’il me voit dans cet état même si je pouvais assez facilement mettre mon émotivité sur le compte de la grossesse.

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  @Pénélope Danbury   
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mi janvier 2024 « Donc si on résume et tu me coupes si je me trompe ok ? C’est ma faute si t’es mal à l’aise de parler de Juliet. Et en même temps, est-ce que c’est ma faute si tu sais pas la garder dans ton pantalon et que tu réfléchis qu’avec ta teub ? » Les sourcils du brun se froncent devant la manière dont elle lui parle. C’est nouveau. Il déglutit. Les épaules s’affaissent. « Donc tu me confirmes que tu couches avec elle ?… » « Je --- c’est arrivé ouais » Il n'a pas le temps de développer qu’elle ajoute, « Alors qu’on avait ce truc tous les deux ? T’es sérieux ? T’as joué sur deux tableaux ? Merde Tony, je te faisais confiance … ON SE PROTEGEAIT PLUS ET T’ALLAIS VOIR AILLEURS ??! » Du plus loin qu’il s’en souvienne, Pen n’a jamais crié sur lui ou du moins pas de cette manière. « T’as si peu de respect pour moi ? Si tu voulais plus qu’on continue, fallait le dire avant ! Je suis pas une de tes nanas que tu gicles quand ça te chante ! En tout cas, c’est ce que je pensais. Et c’est pas une raclée que je veux te mettre c’est te castrer ! » « Pen … », a-t-il le temps de glisser alors qu’il fait un pas vers elle mais elle semble l’éviter pour finalement annoncer la sentence. « Je veux que tu partes. S’il te plait vas-t-en. Je veux plus te voir ni ici, ni dans cette cuisine, ni dans mon lit …. Nulle-part !»

La douche froide.
Prise de conscience.
Sa meilleure amie. Son alliée. Sa partenaire. Son âme sœur. Il la perd. Elle l’envoie … chier.

« Il ne s’est plus rien passé entre nous au moment où Juliet est réapparu … je ne suis pas ce genre d’enfoiré, bordel. C’est pour ça que je t’en parle, là, maintenant … Pen, tu crois vraiment que je te vois comme une nana comme les autres ? » Aucune réponse. Elle évite son regard. « Pen. Putain. Regarde-moi au moins … », qu’il souffle en faisant un pas vers elle. « Tu … on … attends, tu veux dire qu’on était … en couple ? » Il dit ça à haute voix … apparemment surpris par la nouvelle.

« Tu veux que je m’en aille ? » Il fronce les sourcils, perdu. Il hésite entre prendre sa veste et partir, et venir la prendre dans ses bras car la voir en colère ou triste, impossible. Encore moins quand c’est lui le responsable. « Je savais pas … je sais toujours pas … je pensais que tu voulais juste t’amuser, passer juste un peu de bon temps, que c’était pas censé avoir son importance … hé, Pen », son bras s’étend pour venir se poser sur son bras. « Jamais de la vie je ne voudrais te blesser, te faire du mal … »

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Je me sentais nulle. Ridicule. Bon sang, je croyais même pas que c’était possible d’avoir si honte. Mes doutes se confirmaient. Je me faisais des idées, je m’étais emballée, j’avais imaginé des trucs …
« Il ne s’est plus rien passé entre nous au moment où Juliet est réapparu … je ne suis pas ce genre d’enfoiré, bordel. C’est pour ça que je t’en parle, là, maintenant … Pen, tu crois vraiment que je te vois comme une nana comme les autres ?  » Je suis incapable de répondre, j’évite son regard. Je n’ose pas l’affronter parce que je ne veux pas voir de pitié dans son regard. Cette nunuche de Pénélope qui s’est imaginé des choses. « Pen. Putain. Regarde-moi au moins … » J’ose un rapide coup d’œil mais aucun son ne sort de ma bouche. « Tu … on … attends, tu veux dire qu’on était … en couple ? » Le pire, je crois, c’était la surprise que j’entendais dans sa voix. « Tu veux que je m’en aille ? Je savais pas … je sais toujours pas … je pensais que tu voulais juste t’amuser, passer juste un peu de bon temps, que c’était pas censé avoir son importance … hé, Pen » « Je sais.» Je me racle la gorge. « Jamais de la vie je ne voudrais te blesser, te faire du mal … » Puis je finis par me tourner vers lui, en ayant pris soin d’essuyer mes yeux juste avant. Bordel que c’était dur de lui faire face.

« Je …. Je sais pas faire ça. Je sais pas passer uniquement du bon temps avec quelqu’un sans m’attacher. Je sais pas faire. J’ai besoin de comprendre, que les choses soient dites clairement. Je déteste être dans le flou. » Finis-je par lui dire, « Co … Comment tu peux penser que ça aurait pas d’importance ? On se connaît depuis qu’on a 12 ans, c’est toujours resté platonique et d’un coup voilà … ça peut pas être comme avant. En tout cas, dans ma tête à moi, ça peut pas être comme avant mais apparemment je suis la seule à me prendre autant la tête. » Comme d’habitude j’ai envie de dire. « Maintenant que tout est dit qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Va la rejoindre. » Je le disais, sûrement, avec une grande froideur, mais c’était ma façon à moi de me protéger. J’avais besoin de … temps pour digérer la nouvelle. Je savais que ce ne serait plus jamais pareil entre nous et que j’étais probablement en train de le perdre. Et ça me faisait mal de ressentir ça. J’avais détesté qu’il s’éloigne autant de moi alors qu’on avait été si proche. Je détestais cette sensation de vide que je ressentais en cet instant. Que ce soit avec Colin ou Andrew, je me prenais tous le temps la tête, j’avais peur de me dévoiler telle que j’étais et avec Tony j’avais jamais eu à faire semblant … Et je savais que je ne retrouverais jamais ça dans une relation parce qu’il n’y avait qu’avec mes meilleurs amis que je pouvais être comme ça.

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mi janvier 2024 « Je …. Je sais pas faire ça. Je sais pas passer uniquement du bon temps avec quelqu’un sans m’attacher. Je sais pas faire. J’ai besoin de comprendre, que les choses soient dites clairement. Je déteste être dans le flou. Co … Comment tu peux penser que ça aurait pas d’importance ? On se connaît depuis qu’on a 12 ans, c’est toujours resté platonique et d’un coup voilà … ça peut pas être comme avant. En tout cas, dans ma tête à moi, ça peut pas être comme avant mais apparemment je suis la seule à me prendre autant la tête. » Penelope l’enchaîne mais il est trop lent, Anthony. Il est pas du genre à comprendre rapidement surtout quand il est question de sentiments. Pas pour rien que toutes ces petites amies ne passent pas trop de temps à ses côtés. Elles lachent toutes l’affaire … et on ne va pas leur en vouloir, surtout pas quand on voit comment il est, comment il se comporte, combien il est idiot. Les lèvres s’entrouvrent pour répondre quelque chose de logique … mais elle ne semble pas avoir la patience de laisser son esprit rassembler les morceaux. « Maintenant que tout est dit qu’est-ce que tu veux que je te dise ? Va la rejoindre. » Il sursaute presque par cette froideur nouvelle. Un coup d’œil sur la cuisine, le plan de travail … sur la soirée qu’ils auraient pu, qu’ils auraient du passer. Puis, il repose son regard sur celle qui se ferme, se referme devant lui. Il soupire et s’empare de sa veste, dans un silence de plomb. Putain de caractère de Lewis. Pas mieux que sa sœur et son frère en ce qui concerne parler de ses émotions et surtout être rationnel quand il s’agit d’amour. Car, Penelope, c’est de l’amour, non ? Sans doute pour ça qu’il en a la trouille.

« C’est pas ce que tu crois … », qu’il souffle sans savoir comment continuer. Il ne sait pas quoi dire alors il ne dit rien et se dirige vers la porte, silencieux. Il l’entrouvre même cette foutue porte. Il passe le seuil de la porte, la referme derrière lui, la main toujours posée sur la poignée … trois … deux … un. Non, il entre de nouveau chez Penelope. « Tu peux pas me gueuler dessus, m’en vouloir … Tu m’dis vouloir comprendre les choses, ne pas vouloir être dans le flou mais tu ne m’as jamais dis ce qu’on était en train de faire, on n’en a jamais parlé, on a fait comme si tout était normal … comment est-ce que je suis censé savoir ce que tu penses … tu sais combien je suis con, Pen. Tu le dis toi-même, on se connait depuis qu’on a douze ans. » Il parle beaucoup. Pour une fois. « Et pour le protocole, autant noté que c’est nouveau pour moi aussi … ça … », et il la désigne et se désigne lui-même de l’index. « Je suis aussi paumé que toi, je ne connais pas les règles du jeu quand on se met à coucher avec sa meilleure amie … C’était sans doute la plus débile de nos idées … ou pas … j’en sais rien. » Il soupire.

« Voilà, c’est ce que je voulais dire avant de prendre la porte … comme demandé. »

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

C’était pas ça notre mode de communication en temps normal. Je crois qu’on pouvait compter sur les doigts d’une main le nombre de fois où nous nous étions véritablement disputés. Et ça ne durait jamais longtemps. J’avais pourtant l’impression que nous étions au tournant de notre relation, que ce ne serait plus jamais pareil… Pour le meilleur ? Pour le pire ? Je n’en avais aucune idée mais ça ne serait plus jamais pareil. Sans un mot, je le laisse se saisir de sa veste, attendant un mot, un sourire , un excuse de sa part mais rien ne sort et j’ai juste envie de … Je sais pas. Crier peut-être ?


« C’est pas ce que tu crois … » Mon regard glacé se pose sur lui, attendant la suite de sa phrase, qu’il se livre enfin mais il ne semble pas savoir quoi rajouter alors il referme la porte derrière lui. Je me rends compte que j’ai cessé de respirer. J’attends 1 seconde, deux, trois … La porte se rouvre sur Tony et je suis toujours muette, incapable de prononcer le moindre mot. « Tu peux pas me gueuler dessus, m’en vouloir … Tu m’dis vouloir comprendre les choses, ne pas vouloir être dans le flou mais tu ne m’as jamais dis ce qu’on était en train de faire, on n’en a jamais parlé, on a fait comme si tout était normal … comment est-ce que je suis censé savoir ce que tu penses … tu sais combien je suis con, Pen. Tu le dis toi-même, on se connait depuis qu’on a douze ans. » Je prends douloureusement conscience qu’il a raison, « Et pour le protocole, autant noté que c’est nouveau pour moi aussi … ça … » Ni lui, ni moi n’avions prévu que ça dérape de cette manière entre nous et pourtant, je ne pouvais m’empêcher de penser que c’était la suite logique des choses. « Je suis aussi paumé que toi, je ne connais pas les règles du jeu quand on se met à coucher avec sa meilleure amie … C’était sans doute la plus débile de nos idées … ou pas … j’en sais rien. » J’éhsitais et je me disais qu’effectivement, c’était justement la plus intelligente de nos idées…