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crédit/(megedonnellygifs) ✰ w/@Mavis Barnes

Bristol, Londres, Liverpool, Manchester... Dublin, et même une petite virée à Paris avant de rentrer... On peut dire qu'en seulement un mois et demi, tu as rattrapé les quarante années que tu as passé bien ancré sur le sol australien.
Ton passeport est plus rempli que jamais, tes valises aussi et si tout le monde t'a prévenu que le retour à la maison serait difficile, tu ne t'attendais pas un tel choc. Ou à dormir pendant une semaine, incapable de faire autre chose et juste rattrapé par la fatigue. Et réveillé par ta faim. Heureusement qu'Esmée est là et qu'elle s'est montrée plus que compréhensive. On fera le debriefing plus tard, voilà ce que t'as dit ta grand-mère, avant de te mettre des gâteaux dans la bouche et de te renvoyer dans ton lit. Une semaine plus tard, tu te sens de nouveau toi-même, pas rattrapé par l'horloge d'un autre pays et de nouveau à Brisbane. Les choses bougent toujours autant ici et la première, la plus importante, est le chèque que Jules a placé dans tes mains. Tu as cru à une mauvaise blague, une erreur de la part de ta manager ou même du label. Mais non, tout cet argent est bien à toi, pour la tournée, les festivals fréquentés, le streaming sur Spotify et... tu te retrouves avec beaucoup, beaucoup, d'argent. Soudainement. Ce que tu aurais dû prévoir, mais tu te fais peu à peu à tout ça, alors naïvement, c'est une partie que tu avais zappée. Mais c'est bien pour cela que tu te trouves à Bayside aujourd'hui, dans cette propriété plus que spacieuse, accompagnée de Mavis et d'une bonne agente immobilière. D'après Jules, c'est une pro, efficace et discrète et tu n'en demandais pas autant. Ou qu'elle soit aussi rapide. Cela t'a paru naturel d'inviter ta cousine, une autre façon de la remercier de s'être occupée d'Esmée pendant ton absence.
Et aussi parce que tu aimes passer du temps en compagnie de Mavis, c'est aussi simple que cela. Pour l'heure, tu es un peu à l'écart, à répondre à un message, et une fois que c'est fait, tu ranges ton téléphone dans la poche de ton jean, rejoignant les deux autres femmes. "Désolé, c'était Jules, avec un truc, mais je lui ai dit que j'étais occupé." Tu insistes bien sur ce point, avant de renvoyer un sourire à Mavis. "Et en famille." Un autre point important, ta manager sait que la famille est importante pour toi et passe avant tout. Encore plus quand tu es de retour sur Brisbane, et encore plus maintenant. Vous continuez la visite, la maison est gigantesque. Tu n'avais pas réalisé qu'on te ferait visiter de telles propriétés un jour, c'est spacieux, très spacieux, à l'opposé complet de la demeure que tu partages avec Esmée. Il n'y a pas des objets et du chaos absolument partout, pas de tiroir où on peut trouver du fouillis, et il y a même une piscine. "Alors ? T'en penses quoi ?" La question est pour Mavis alors que vous visitez une des chambres à coucher. Tu n'as pas beaucoup de critères en ce qui te concerne, il te faut un endroit où dormir, faire à manger et vivre. Le petit plus serait de pouvoir avoir ton propre studio d'enregistrement chez toi, car tu ne mentais pas à Jordan quand tu disais que ton seul objectif de l'année était de finir ce deuxième album. Tu as quelques bouts de chances et de mélodies çà et là, mais rien de concret; il va falloir que tu te poses pour faire quelque chose de tangible et qui ressemble à une chanson, ou même un album. "Et t'as le droit d'être honnête, c'est aussi pour ça que je t'ai invitée, il me faut un avis objectif et que je ne me laisse pas avoir par... tout ça quoi." Tu l'admets avec un petit rire avant de laisser la parole à Mavis, que ta cousine soit aussi franche que d'habitude.

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@Nicholas Hurley (crédit gif/josshelps)

Mavis avait reçu le message de son cousin alors qu’elle passait rapidement par la maison de ses parents pour récupérer le reste des affaires qu’elle avait laissé traîner là-bas à un moment où un autre, plus que jamais décidée à espacer ses visites suite à l’épisode de Noël durant lequel son père avait jugé bon révéler son avortement à Ruben. Il avait fouillé dans son dossier médical, il s’était servi de ses informations personnelles pour soulager la pseudo-inquiétude qu’il ressentait à son égard ; il avait surtout missionné son poulain de la réconforter sans se douter une seconde qu'il était impliqué, entraînant une succession de choses qui avaient précipité l’annonce qu’elle devait faire au principal concerné. Tout s’était bien terminé, là n’était pas la question, mais le sentiment d’avoir été trahie était assez réel pour qu’elle ne veuille plus s’attarder dans sa maison d’enfance. Elle avait dit au revoir à Tina au moment où son téléphone avait vibré dans sa poche, et ce n’était que parce qu’elle était à proximité de l’adresse que Nicholas lui avait envoyé qu’elle avait daigné répondre à la positive à son invitation — ça et la curiosité aussi, elle devait bien avouer. Sans pas grand-chose à faire aujourd’hui, si ce n’était réviser encore et toujours et passer au dispensaire, elle pouvait se permettre un détour, et elle le fit, arrivant sur les lieux indiqués par le jeune homme qu’elle retrouva avec un léger sourire au coin des lèvres.

Elle n’était pas une aficionado de la visite immobilière, mais c’était une activité comme une autre qui combla ce besoin qu’elle ressentait ces derniers temps d’occuper son esprit pour qu’il ne divague pas. Suivant le mouvement en déambulant sereinement entre les pièces, elle ne s’offusqua pas des minutes que Nicholas passa au téléphone avec elle ne savait qui, perdant son regard à l’extérieur, au travers d’une baie vitrée qui donnait sur une piscine entretenue par l’agence immobilière. Au loin, elle pouvait voir les dégâts d’Olga qui avait laissé sa marque sur la côte, le paysage ayant relativement changé depuis le mois de décembre dernier. Interpellée par la voix de son cousin derrière elle, elle se retourna pour le regarder, et lui fit en levant une main leste devant elle, le rassurant dans la foulée "Pas de problèmes, j’admirais le panorama." Elle n’était pas une férue de beaux paysages, mais elle avait vécu ici toute sa vie, et elle avait une tendresse particulière pour les beaux reliefs et l’harmonie de la nature. Il serait bien ici son cousin, c’est ce qu’elle se dit tout en retenant un rire goguenard à la question qu’il lui posa juste après "J’en pense qu’il y a quelques mois de ça encore, tu jugeais du regard le luxe dans lequel j’ai passé mon enfance, et que t’en es rendu à envisager de vivre dans un endroit du même genre aujourd’hui." Elle se souvenait du regard de Nicholas la première fois qu’il s’était rendu chez les Barnes, de cette impression qu’il lui avait laissé de juger la manière dont ses parents qui avaient pourtant travaillé dur, et ce toute leur vie, investissaient ce qu’ils gagnaient. Elle s’approcha de lui, les mains enfoncées dans les poches arrières du jean taille haute qu’elle portait aujourd’hui "J’en conclus que la paye a été bonne ?" Il répondrait ou non, c’était à sa convenance. En attendant qu’il décide d’en faire un sujet de conversation ou pas, elle le contourna pour faire le tour de la pièce, et finit par lui poser une autre question "Tu comptes emmener Esmée avec toi ?"

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Si tu te demandes ce que tu pourrais faire de toute cette place, tu sais aussi que tu ne pourras pas finir tes jours dans ta chambre dans Toowong. La pensée a toujours été naïve, et, il faut bien dire ce qui est, un peu lâche. Car tu avais peur, peur de te jeter à l'eau, peur d'aller vers les autres et le monde, sauf que tout s'enchaîne rapidement depuis un an. Et que tu ne peux plus dire ou même avancer cela après la tournée, la peur a été rangée au placard. Et remplacée par une détermination un peu sourde, et l'envie de continuer sur ta lancée et sur cette route-là. Tu ne sais pas si c'est trop présomptueux, trop arrogant, mais en fait ? Tu t'en fiches. L'avis de Mavis est important en revanche, non tu ne vas pas baser toute ta décision sur les dires de ta cousine, mais c'est toujours bien d'avoir quelqu'un d'objectif. Qui ne fait pas partie de ton équipe et qui ne mâche jamais ses mots tout en étant juste. Si cela ne décrit pas Mavis, tu as pensé à la mauvaise personne alors. Sa remarque est correcte cependant et un sourire coupable passe sur ton visage, okay, premier point pour Mavis, elle commence en pleine forme ta cousine. "Ou alors j'ai laissé ma manager se charger de tout encore une fois et je me retrouve à visiter une maison qui est très, très grande." Mais qui ne te déplaît pas pour autant, tu n'es pas familier avec ce quartier, mais c'est vrai qu'entre connaître Toowong comme ta poche et une autre partie de Brisbane... tu supposes que la comparaison n'est pas juste.
"Un mystère vraiment." Tu le marmonnes alors que ton regard se promène sur la nouvelle chambre, lumineuse, avec une fenêtre qui donne une vue imprenable de la piscine et du paysage de Bayside. "Mais oui, la paye a été bonne." Très, très bonne. Cela ne te semble pas très correct de donner le montant exact à Mavis, déjà, parce que ce n'est pas très poli de le faire et ensuite, parce que l'agente immobilière engagée n'est pas très loin de vous. Il ne faudra pas qu'elle en profite pour te montrer des propriétés extravagantes qui ne sont absolument pas faites pour toi. "La meilleure paye de toute ma vie si je suis honnête." C'est tout ce que tu diras sur le sujet et cela s'accompagne d'un haussement de tes sourcils. Avant que tu ne considères la dernière question de Mavis. Là, c'est facile de répondre, sincèrement, même pas un sujet épineux, tu sais déjà que la réponse sera négative. Avant même de lui avoir demandé ou d'avoir lancé le sujet dans la conversation.
"Esmée ? On parle bien d'Esmée Hurley ? Tu l'as côtoyée, si je suis du genre à ne pas vouloir changer mes habitudes, tu sais de qui je tiens ça." Tu aimerais dire que tu exagères, mais ce n'est pas le cas. Esmée est certes plus audacieuse que toi et elle dira, sans aucune hésitation, qu'elle a bien vécu sa vie. Mais maintenant, elle veut se reposer, là où elle a eu tous ses meilleurs moments et ses meilleurs souvenirs. "Elle ne quitterait jamais sa maison à elle." Et honnêtement ? Tu pensais que tu étais dans cette catégorie il y a peu. Tu as eu besoin de partir à des kilomètres de tout, de chanter devant des parfaits inconnus, de signer des autographes et tout ce qui s'accompagne avec la carrière de musicien, pour réaliser que tu voulais un peu plus. Et que ce n'était pas un crime de le demander ou même d'œuvrer pour. "Non, ce serait pour moi." Tu le confirmes avec un petit hochement de tête."Et oui, avant que tu ne poses la question, ce serait la première fois de ma vie que j'habite tout seul. Tu as le droit de rire."

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@Nicholas Hurley (crédit gif/josshelps)

"Et tu vas te laisser assister encore longtemps comme ça, ou tu comptes prendre des décisions toi-même à un moment donné de ta vie ?" Il avait quarante ans Nicholas, sa vie était déjà bien entamée, et pourtant Mavis avait l’impression qu’il en était qu’à ses premiers pas. Si elle avait eu envie d’en rajouter, elle lui aurait fait remarquer qu’il remplaçait sa grand-mère par une autre femme qui prenait des décisions pour lui, et d’accord elle n’était pas experte en psychologie, n’ayant pas la même fibre que sa mère, même si elle réussissait plutôt bien à lire les gens, seulement elle s’apercevait que c’était visiblement un schéma dans lequel le jeune homme se complaisait sans ressentir la moindre once de gêne. Il semblait plus intéressé par l’idée de subir sa propre vie qu’autre chose, se servant de son entourage pour arriver à des fins qui ne lui traversaient pas l’esprit tout seul, petit pion bien sage qui attend qu’on lui dise quoi faire, où aller. Avait-il eu l’idée comme un grand garçon de se chercher une maison ? A en juger par ce qu’il lui disait, il n’en donnait pas l’air "Je veux dire, c’est bien de déléguer, mais c’est bien aussi de pouvoir faire ce qu’on a envie de faire sans avoir de compte à rendre à personne." Elle leva un sourcil, s’enfonçant un peu plus loin dans la pièce dans laquelle ils s’étaient arrêtés, et contourna l’agent immobilier pour lui faire, dubitative "D’ailleurs, le rôle d’un manager, c’est aussi de s’occuper de ce genre de choses ? Je pensais que c’était celui d’une ou d’un assistant personnel." Toutes les subtilités du monde de la musique lui échappait décidément. Pour ce qu’elle en savait, dans Hannah Montana, le manager de Miley, il était cantonné à organiser ses tournées, gérer son planning d’enregistrement et négocier avec des financiers et collaborateurs pour assurer les arrières de son client, surement pas de lui faire visiter des maisons. Elle haussa les épaules, elle préférait nettement la vie simple qu’elle menait à celle de son cousin de toute façon, elle n’avait pas besoin de comprendre véritablement le fonctionnement de tout ça.

Il n’avait apparement pas envie de s’étaler sur l’argent qu’il avait gagné, et Mavis en rit sous cape, pas tellement du genre à trouver ça honteux de parler d’argent quand on travaillait dur pour le gagner. Mais encore une fois, c’était du Nicholas tout craché "Tant mieux alors, je te souhaite que ça dure." Elle ignorait ce qu’il pourrait faire de son argent s’il continuait à en amasser comme il semblait sur le point de le faire, se rappelant qu’il lui vendait la simplicité de ses désirs et passions en les piochant dans des choses plus que terre-à-terre, mais comme il ne lui donnait pas le sentiment de vouloir vraiment en discuter, elle ne lui posa pas de question supplémentaire. Elle lui en posa une autre concernant sa grand-mère, sûre que là, elle aurait au moins une réponse nette et précise. Retirant ses mains de ses poches arrières, Mavis sourit en biais "Tu lui as posé la question au moins ? Peut-être qu’elle aussi, elle a envie de profiter de la piscine à toute heure du jour et de la nuit." Nicholas parlait souvent pour sa grand-mère, elle l’avait déjà remarquée, alors sa question se valait. Se détournant de la baie vitrée pour le regarder, elle haussa les sourcils à sa dernière partie de phrase "Pourquoi tu pars toujours du principe que je vais me moquer de toi ? On a tous des vies et des expériences différentes." Elle hocha la tête, affirmant silencieusement ce qu’elle disait en ajoutant "Moi je préfère rester dans les cases et faire tout ce qu’il faut pour atteindre un idéal qui est certainement pas le même que le tien, c’est pas pour autant que je crains que tu te moques de moi." Elle disait tout ça avec calme, presque avec nonchalance, ses yeux passant d’un pan de mur à l’autre, puis terminant son observation pour se poser à nouveau sur son cousin "Tu devrais arrêter de vouloir contrôler ce que les gens pensent de toi, tu te fais plus de mal que de bien." Ça lui allait bien de dire ça, elle qui ne savait pas vivre sans manipuler son monde pour arriver au bout de ses plans les plus vicieux.

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À la question de Mavis, tu fronces légèrement les sourcils, te demandant d'où cela lui vient. Dans un sens, tu le sais et tu le comprends, tu commences beaucoup de choses en retard. Cela, c'est une évidence, tu le comprends encore plus maintenant que tu as un pied dans cet univers, depuis les sorties musicales, depuis que tu as rencontré des gens qui ont mémorisé les paroles de certaines de tes chansons... tu aurais pu avoir tout cela plus tôt, beaucoup plus tôt, tu le vois et tu le réalises maintenant. Est-ce que tu as des regrets pour autant ? Tu es en âge d'en avoir, pourtant, ce n'est pas le cas. Pas vraiment des regrets, là encore, tu sais, en ton for intérieur, que tu n'étais tout simplement pas prêt. Ce genre de remarques, celle de Mavis, n'a pas aidé par le passé et maintenant, ta cousine te fait juste hausser les épaules. Tu supposes que vous menez des vies bien différentes et qu'elle est totalement en contrôle de la sienne. Et que ça a toujours été le cas dans un sens. Tu ne peux pas avoir cette assurance cependant, tu peux juste faire semblant, ce que tu apprends à faire petit à petit. Tu ne prends rien personnellement et puis Mavis n'a fait qu'énoncer la vérité et son point de vue, ce n'est pas toi de repousser les gens pour cela et à la place tu réponds.
"Ce n'est qu'une première visite, je n'ai pas encore pris de décision, tu sais." Le ton est serein alors que tu dis cela, parce qu'il s'agit encore d'une vérité et que si ça te déplaisait tant que cela, tu ne serais pas là. Ou alors tu ferais quelque chose pour changer ton train ou même de rythme de vie. Ce que tu ne fais pas encore alors tu ne peux pas jouer les hypocrites ou te plaindre. "J'ai une petite équipe, ça vient avec le label indépendant et de l'autre côté de la planète, un détail, mais elle fait très bien son boulot." Tu ne te plains pas, c'est même tout le contraire et si tu es sur le point de chanter les louanges de l'anglaise qui te suit comme ton ombre depuis des mois, tu ne le fais pas. Les prochains mots de Mavis ne te font pas froncer les sourcils, c'est une autre expression qui fait son apparition sur ton visage. Pourquoi ? Pourquoi se jeter la première pierre avant que quelqu'un d'autre ne le fasse ? C'est un mauvais mécanisme de défense, ce n'est même pas propre à Mavis. "Parce que c'est beaucoup moins douloureux si je suis déjà préparé au pire." Tu l'admets dans un soupir, ton regard passant de Mavis à la fenêtre, en boucle, plusieurs fois, pour accuser le coup. Et parce que tu n'avais pas prévu d'avoir ce genre de conversation dans une propriété qui n'est pas la tienne, cela ne fait aucun doute à tes yeux. Tu devrais bien savoir qu'il est impossible de prévoir quoi que ce soit et qu'il faut toujours être préparé à tout. "Je ne vis pas comme toi, c'est sûr et certain." Pas une insulte, même pas un compliment, là encore, la vérité, vous êtes à des lieux l'un de l'autre quand il s'agit d'être adulte et de mener son quotidien.
"Bref." Le simple mot indique que tu ne veux pas trop t'appesantir sur le sujet. Combien d'heures est-ce que ta cousine a devant elle ? C'est une question qu'il faut également considérer. Tu préfères changer de sujet, pour parler d'Esmée, tout simplement. "Je n'ai pas besoin de lui poser la question, elle me l'a déjà dit. Certes c'était des années de cela, et même, elle n'a pas pu tout prédire mais..." Mais tu connais Esmée, ça, Mavis n'a même pas besoin d'en douter. C'est presque insultant qu'elle le fasse, mais tu ne releveras pas. "Elle m'a dit explicitement qu'elle avait déjà sa vie, sa maison et qu'elle ne me suivrait pas si moi aussi je décidais de tenter ma chance." Tu finis enfin par sourire. "On ne peut pas faire plus direct que ça." Pas besoin de se tirer les cheveux pour comprendre le sens de cette phrase-là hein.  Alors que tu dis cela, l'agente immobilière est là, elle refait son apparition et vous offre un sourire beaucoup plus engageant et un signe de la main. "Laissez-moi vous montrer l'étage avant qu'on aille dehors." Comment dire non à cela ? Sincèrement, Tu suis et tu penses à voix haute. Expliquant ta vision à Mavis pour le coup. "Je sais que je veux assez de place pour avoir mon propre studio d'enregistrement, je veux faire ça bien, avec beaucoup, beaucoup de matériel et possiblement des rénovations." Ce qui n'est pas un problème pour le coup. "Et puis pourquoi pas, de la place pour recevoir." Ce serait bien la première fois que tu le fais, mais tu peux déjà voir Vance passer beaucoup de temps ici, Jordan aussi, et même qui sait, Mila.
"Ce sont mes seuls critères dans le fond, ce qui pourrait correspondre à beaucoup, beaucoup de propriétés." Tu as un soupir, avant d'enfin murmurer le dernier critère. "Oh et si je pouvais éviter les voisins directs cette fois-ci, ce serait cool aussi..."

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@Nicholas Hurley (crédit gif/josshelps)

Mavis haussa les épaules, n’ayant rien à ajouter à propos de ce qu’elle conseillait à son cousin, ou même à propos de cette équipe qui ne l’aiderait pas vraiment à s’émanciper, à son humble avis. Ce n’était pas son problème au fond, et le lui faisait bien comprendre en lui répondant comme il le faisait. Loin d’en être contrariée, elle observa la pièce dans laquelle ils se trouvaient. Elle ignorait à quel point il se laisserait dicter quoi que ce soit au sujet de ce gros achat qu’il s’apprêtait à faire, elle ignorait même si ça le rendrait heureux d’habituer dans cette pseudo-villa qui était un peu comme toutes les autres au fond. Il aurait pour voisins des vedettes du pays, qui n’étaient présents à Brisbane qu’en dents de scie, faisant de la côte un village-dortoir tandis que c’était le fief des Barnes, celui où elle avait vécu son enfance, mais pas que. Elle pensait aux endroits qui étaient privatisés par les gens importants de la ville, ceux-là même qui constituaient des moments qu’elle avait passé avec Dan en grande partie, et qui n’étaient maintenant que des passerelles pour que les stars du pays se sentent un peu plus normales. Nicholas deviendrait peut-être l’un de ceux-là, et ça l’ennuyait de le penser, mais elle n’aimait pas l’idée qu’une célébrité de plus vienne souiller les vestiges de ce que représentaient une partie de ses souvenirs. Ils n’étaient pas que mauvais, même quand ils comptaient Marion.

Elle chassa ça de son esprit, se recentrant sur son cousin. Elle laissa un petit rire lui échapper, pas bien méchant, juste pour appuyer l’idée qu’elle trouvait ça dommage qu’il voit les choses d’un aussi mauvais côté "T’as tout pour toi, c’est pas sain d’envisager que le pire." lui fit-elle remarquer, le pensant vraiment "C’est une critique ?" demanda-t-elle lorsqu’il appuya sur le fait évident qu’ils ne vivaient pas de la même façon. Elle posa sa main sur le haut de sa poitrine pour se désigner, le contournant en ne le lâchant pas des yeux, mais en continuant de sourire "Parce que si ça l’est, j’adore ma vie." Qu’elle contrôlait sans aucune chance de laisser le destin s’en mêler. Elle avait eu des ratés ces derniers temps certes, tout semblait être de nouveau revenu à la normale "Oui, bref." laissa-t-elle filer à la suite du jeune homme "Et tu le vis comment, qu’elle ne veuille pas faire partie de cette nouvelle aventure ?" Ils enchaînèrent sur Esmée et sur sa relation avec son petit-fils qui était plus celle d’une mère avec un fils. A l’âge de Nicholas, on avait déjà coupé le cordon, et on ne se posait pas vraiment de questions à ce sujet : c’était dans l’ordre des choses. Plus vieux, ça devait être un peu différent, non ? Elle pinça les lèvres, riant entre ses dents de la franchise d’Esmée "On peut pas lui retirer sa franchise. C’est pour ça que je l’aime bien, elle sait dire les choses sans tourner autour du pot." admit-elle. Elle avait passé du temps avec la vieille dame durant tout le mois de décembre, elle avait eu tout le loisir d’apprendre à la connaître. Elle n’était pas très famille Mavis, elle connaissait à peine ses grands-parents, les quatre n’ayant pas suivi leurs enfants quand ils avaient migré par ici, mais elle était certaine que si elle avait eu la chance d’en avoir une comme Esmée, elle aurait aussi eu du mal à la quitter.

L’agent immobilier refit son apparition, et Mavis suivit le mouvement. Montant les marches de l’étage à côté de son cousin, elle écouta ses projets d’aménagement avec attention, sans réussir néanmoins à se figurer ce qu’impliquait l’installation d’un studio d’enregistrement à domicile "Tu comptes laisser d’autres artistes enregistrer chez toi, ou ce sera que pour ton usage personnel ?" Elle baissa les manches de son sweat à capuche sur ses poignets, fit un petit tour sur elle-même pour embrasser l’espace du regard, et arqua un sourcil à sa dernière remarque sans juger ça utile de rebondir cependant. Elle lui dit juste "La plupart des habitants d’ici sont riches." En dehors des médecins, politiques et autres personnalités, la côte était peuplée de célébrités donc. Elle continua "Ils passent leur temps en dehors de la ville, en dehors du pays même. Je crois que quelques acteurs connus ont un pied à terre ici. Des chanteurs aussi, tu seras pas le seul." Elle lui adressa un léger sourire, et conclut "Aucun danger que tu sois confronté à des soucis de voisinage. Au pire, tu peux installer un poste de sécurité." Elle ne savait pas si ce serait vraiment utile. En fait, elle trouvait ça même un peu excessif étant donné sa timide notoriété, mais s’il n’y avait que ça pour le rassurer.

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crédit/(megedonnellygifs) ✰ w/@Mavis Barnes

Entre Mavis et toi, même si tu sais que tu peux lui faire confiance, peut-être même aveuglément, tu considères que les choses sont tout de même nouvelles. Et récentes. Oui, c'est ta cousine, mais vous n'avez pas grandi ensemble, vous n'avez pas partagé des années et des années de repas de famille, à être séparés par une table et à rouler des yeux dès qu'un des adultes essaye de prétendre qu'il est cool ou vous embarrasse un peu... Mais c'est la famille quand même et l'idée de potentiellement la froisser ne te plaît pas, tu ne critiquais en rien ces choix, plus qu'autre chose, tu les admires ces choix. Tu n'as pas la rigueur de la blonde, si c'était le cas, peut-être que ta carrière musicale ne débuterait pas avec des années de retard, une hypothèse qui doit être un peu juste. "Non, ce n'était pas une critique... juste un simple constat." Tu l'ajoutes sur un ton un peu plus ferme et en hochant la tête, comme pour prouver ta bonne foi et le fait que tu n'es pas là pour offrir un jugement. Tu serais très mal placé pour le faire, ça, même Mavis pourrait te le dire.
Elle réoriente même la conversation vers ta grand-mère, tu sais qu'il est plus facile de parler avec Esmée que de parler avec toi. Esmée donne toujours son opinion haut et fort et elle court toujours après ses propres rêves et ses propres envies, toujours. Certes, ton ainée sera la première à dire que tout ça, c'est derrière elle, mais à tes yeux, ça ne rend pas ses expériences de vies moins valides, au contraire. "Je m'y étais déjà préparé pour être franc, avant de partir en tournée, et cela n'a fait que se confirmer quand j'étais sur la route alors..." Tu as pu réaliser et constater que même si Esmée te manquait, et que tu étais soulagé de pouvoir la contacter et lui donner des nouvelles, tu pouvais largement vivre sans ton ancre. Sans vivre collé à ta grand-mère. Oui, une vie en dehors de votre demeure et des choses rangées et lissent dans Toowong. "Ce n'est pas une mauvaise chose. Juste le début d'une autre étape en réalité." Cela aussi, tu as pu le constater sur la route, quand ta culpabilité a pu se transformer en autre chose, ça ne fait pas de toi une mauvaise personne d'être un peu plus résolu, de penser à toi et de faire ce qui te plait. Et de saisir les opportunités qui te sont données. Non, ça ne fait pas de toi un monstre et si tu as toujours quelques pensées intrusives, tu apprends à les mettre de côté, à lever la tête un peu plus haut et à continuer d'avancer. "Hmm, parfois je me dis que c'est un truc qu'elle aurait dû m'apprendre aussi... elle a essayé, mais visiblement, il n'y a que les leçons de musique qui sont rentrés dans mon crâne." Tu le dis avec un léger rire alors que vous allez à l'étage, sur les talons de l'agente immobilière. Qui fait un très bon boulot à vous montrer la maison sous son meilleur jour, et ce même si tu as un peu de mal à te projeter devant autant d'espace vide. Tu sais que c'est le but du jeu et que tu finiras par apprendre, ça aussi.
"Je n'y ai pas encore songé, il y aura le groupe déjà, un de mes producteurs et on verra... je ne suis pas de ceux qui ouvrent souvent leur porte, je vais devoir apprendre à le faire." Un nouveau concept, mais tu peux faire beaucoup de choses pour la musique, n'importe qui dans ton entourage peut le constater et même te le faire remarquer. Tu écoutes Mavis alors qu'elle t'explique dans quoi tu mets les pieds en songeant à t'installer à Bayside. Oui, tu auras des voisins avec les poches profondes, cela, tu l'avais plus ou moins compris en voyant la taille de cette maison-là."Je ne pense pas être connu à ce point, mais ce n'est pas une mauvaise idée." Le poste de sécurité, tu as encore en mémoire les paparazzi qui décident d'envahir le petit coin de rue partagé avec les Carter. Et comment tout ça a tourné au vinaigre pour Jo. Pas une expérience que tu as envie de répéter, mais tu n'en es pas encore là. Déjà, tu dois trouver une maison qui te plait. "... Cette salle de bain fait la taille de ma chambre, genre vraiment." Tu te tournes un peu sur toi-même et tes yeux se posent sur la baignoire. Puis sur la douche. Il reste encore de la place, même avec un tel agencement."Si ce n'est pas fait pour recevoir douze mille invités pendant une soirée alors je ne vois pas trop l'intérêt." D'avoir autant de place et de se mettre autant à l'aise.
"Si j'achète quelque chose d'aussi grand, tu pourras venir me rendre visite... avec Baz, ou avec Dan d'ailleurs... je ne l'ai pas vu depuis un moment, comment va-t-il ?"

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@Nicholas Hurley (crédit gif/josshelps)

Au simple constat établi par Nicholas, Mavis hocha la tête en ne disant rien de plus. Elle n’était pas froissée par ce qu’il avait peut-être sous-entendu, à l’aise avec ses propres choix et sa façon de mener sa vie pour ne pas avoir besoin qu’on y apporte un avis. Elle aimait rester dans les conventions certes, elle n’avait besoin de l’aval que d’une seule personne, et c’était de son père — et encore, les choses avaient beaucoup changées ces dernières semaines. Le reste, ce n’était que des extras qu’elle bluffait avec sa rigueur et son ambition, se jouant bien des apparences pour faire comme si ce n’était pas grand-chose quand en vérité, elle passait sa vie à assurer son avenir, déterminée à démontrer à son géniteur qu’elle n’était pas sa jumelle ; qu’elle, elle était en vie, et que cette dernière s’apprêtait à être à la hauteur de ce qu’il avait toujours espéré leur inculquer à tous, même en était aussi centré sur sa petite personne, oubliant parfois qu’il avait des responsabilités auprès de ses enfants.

"Elle est très heureuse pour toi, tu sais." se permit-elle de dire à Nicholas quand ils en vinrent à parler d’Esmée. C’était plus facile comme ça, d’impliquer une tierce personne dans ses échanges avec le jeune homme qui oscillait entre le désintérêt et la mélancolie en l’espace d’un battement de cils. Quand Esmée était au centre de la conversation, il restait un minimum intéressé au moins, alors c’était une carte qu’elle n’était pas gênée de dégainer pour continuer à discuter avec lui. Elle reprit, haussant les épaules avec facétie lorsqu’elle lui avoua "On a beaucoup discuté pendant ton absence." C’était une justification qui expliquerait qu’elle pouvait en effet se permettre d’être aussi sûre d’elle lorsqu’elle disait que la grand-mère du jeune homme était heureuse pour lui. Elle pinça les lèvres, affirma les dires suivants de Nicholas d’un signe de tête lent, ses yeux vagabondant à droite et à gauche tandis qu’elle lui disait en même temps "Oui, c’est le début de quelque chose de nouveau." Elle eut un léger rire, se rendant compte de où elle tenait cette maxime, et partagea avec lui un regard presque complice "J’ai beaucoup regardé High School Musical avec Dan. Ne te fatigue pas à me juger, je suis certaine que ton personnage préféré, c’est Sharpay." Ou pas. Dans tous les cas, il paraissait sur la bonne voie, c’était tout ce qu’il fallait retenir.

Elle suivit le mouvement vers l’endroit où l’agent immobilier les menait, et s’imprégna du lieu en l’observant circulairement tout en continuant de questionner son cousin qui avait de grands, grands projets. Du moins à la hauteur de ses ambitions, le monde de Nicholas se trouvant bien étroit pour quelqu’un avec des envies comme les siennes "Tu vas peut-être avoir honte de moi, mais j’ai jamais les pieds dans un studio d’enregistrement de ma vie." Elle n’avait vu ça qu’à la télévision Mavis "Je sais pas trop comment fonctionne tout ça. J’ai du mal à m’imaginer ce que ça donnera." lui avoua-t-elle, son regard curieux continuant à faire l’inventaire des éléments qu’il y avait autour d’elle. Elle fit quelques pas à droite, d’autres à gauche, et s’arrêta à bonne distance de Nicholas pour le pointer d’un doigt blagueur quand elle le reprit sur ce qu'il était en train de lui dire "T’es pas encore connu à ce point. Le secret du succès, c’est de jamais douter que tu puisses faire tout et n’importe quoi." Elle était jeune, mais elle savait comment mener ses ambitions assez loin pour ne laisser l’occasion à personne de douter, et surtout pas elle-même. Elle aurait aimé que Nicholas soit plus optimiste, mais lui à son contraire, il était sans doute trop âgé pour changer sa façon de voir les choses. C’était dommage, mais elle s’y ferait. Elle lui sourit, récupérant son doigt en le suivant vers ce qui semblait être une salle de bain dont la taille n’était pas impressionnante à ses yeux — elle était plus petite que celle attenante à la chambre de ses parents par exemple, mais loin d’elle l’idée de s’en vanter. Elle eut néanmoins un léger rire "Il va falloir t’y faire à tout ça. C’est ta vie maintenant." Elle lui disait ça avec un petit air malicieux qui ne fit que s’accentuer lorsqu’il parla de fête, et dans la foulée, elle lui demanda "Ça veut dire que tu vas organiser une crémaillère digne de ce nom ? C’est le moment de sortir ton carnet d’adresses avec tout le gratin que tu connais pour baptiser les lieux et en faire ton nouveau terrain de jeu." Un conseil qu’il prendrait ou pas. En attendant, même si elle n’était pas très fête, elle espérait qu’il penserait à elle pour qu’elle puisse rencontrer au moins une ou deux célébrités qu’elle jugerait gracieusement avec un Dan qui n’en serait pas à sa première, de célébrité — il s’invita dans la conversation d’ailleurs "Il travaille beaucoup. On se voit pas vraiment en ce moment." Depuis l’épisode de sa grossesse secrète, elle devait avouer qu’elle préférait rester relativement à distance du jeune homme, mais elle n’avait pas tellement envie d’en parler. A la place, elle demanda à son cousin, se décalant de l’entrée de la salle de bain en même temps "Alors, c’est ici que tu vas poser tes valises, ou tu veux en visiter d’autres ?"

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{when I grow up, I'm gon' buy me a house}
crédit/(megedonnellygifs) ✰ w/@Mavis Barnes

Tu as un sourire un peu plus doux et sincère qui apparait sur ton visage alors que Mavis parle d'Esmée. Qui est heureuse pour toi, quelque chose qu'elle aurait également confié à ta cousine. Cela te fait plaisir à entendre, pas juste le ressenti de ta grand-mère, mais aussi de savoir que le courant est bien passé entre elle et Mavis. C'est quelque chose de positif et une bonne conséquence de ton rapprochement avec Mavis, et si tu ne comptes pas dire que c'est grâce à toi (non, elles ont fait cela toutes seules), ça te réchauffe le cœur de l'entendre. Ce qui veut dire que dans un sens, ton cercle familial s'agrandit, ce qui, vu ton passé et ce que tu as déjà avoué et révélé à Mavis sur ce passé, n'est pas quelque chose que tu prends pour acquis. C'est même une anomalie dans ton quotidien, sauf que tu ne vas pas le questionner et juste l'apprécier pour ce que c'est et c'est tout. Et... Le début de quelque chose de nouveau ? Mavis décrit très bien la prochaine étape de ta vie et même de ta carrière dans un sens. Une autre étape avec possiblement un autre album, plus de chansons et peut-être une tournée qui ne sera que la vôtre la prochaine fois, où nicky & the saints serait la tête d'affiche. Est-ce que tu ne vois pas les choses en assez grand ? Peut-être, mais tout ce que tu viens d'énoncer, c'est qui te parait être le plus accessible et le plus réalisable à ton échelle et dans la présente.
"Hmm... c'était une musicienne et artiste complet, et celle qui bossait le plus pour son art, comment ne pas l'adorer ?" Tu réponds cela immédiatement à ta cousine alors qu'elle mentionne l'un de tes vices et film que tu regardes dès que tu en as l'occasion ou dès que tu as besoin de penser à quelque chose de beaucoup plus simple. Cela ne fait pas de mal parfois de faire une pause et de se replonger quelques années en arrière. Du moment qu'elle ne reste pas coincée dedans comme tu as pu le faire pendant de très nombreuses années, tout va bien, n'est-ce pas ? Oui, selon toi, tout va bien alors. "Et je n'ai jamais mis les pieds sur un campus universitaire, donc je crois que celui qui devrait avoir le plus honte, c'est moi, pas toi." Tu hausses les épaules avant de faire le tour sur toi-même, ton regard se promène toujours sur la pièce où vous êtes, pour assembler le puzzle et pour tenter de te projeter. Un conseil déjà donné par l'agente immobilière, mais également par Esmée car c'est la meilleure façon de trouver un endroit ou vivre. Si tu est incapable d'imaginer les dix prochaines années, visiblement, tu es au mauvais endroit. "Imagine beaucoup, beaucoup de consoles, de boutons, des trucs à tourner... et un micro bien évidemment. Et plein d'instruments." Tu fais une description grossière et brouillonne à ta cousine mais... est-ce si éloigné de la réalité que cela ? Pas vraiment, il faut presser beaucoup de boutons pour réaliser un morceau de musique, c'est ce que tu as retenu ces derniers mois, avoir des paroles ne suffit pas parfois et c'est grâce à une bonne direction des avis extérieurs qu'on peut arriver à quelque chose de concret et même précis.
Maintenant que la tournée est finie et que tu es de retour sur Brisbane, tu vas pouvoir te concentrer sur ce deuxième album et mettre en paroles tous les bouts de chansons que tu as écrit sur loin de Brisbane, dans le bus, dans les hôtels, juste après être descendu de scène et tout ce qui t'a inspiré en fait. Pour arriver au niveau de célébrité supérieure et pour pouvoir continuer de faire ce que tu aimes faire: de la musique. "Tu donnes de très bons conseils, pour quelqu'un de ton âge, et oui, il faut bien que je parle comme un vieux de temps en temps." Tu as un léger rire à la fin de ta phrase avant de considérer la dernière question de la blonde. La maison est intéressante, mais as-tu besoin d'une piscine ? Tu en doutes, ça semble être la norme dans le voisinage. Le côté positif, c'est qu'il y a toute la place que tu voulais, assez pour recevoir et le studio, des points qu'il te faudra soulever à l'agent pour les prochaines visites.  "Non, je me connais, je vais poser mes cartons tranquillement et inviter les gens petit à petit, il n'y aura pas de soirées avec un bar illimité, et en ce qui concerne cette maison..." Tu as un autre soupir, avant de faire un autre tour sur toi-même, hors de question de prendre une décision hâtive, rien ne presse.
"Il n'y a pas une règle qui t'interdit d'acheter la première que tu vois ?" C'est une question sérieuse que tu poses, ce n'est pas quelque chose que tu ferais à moins d'avoir un sérieux coup de cœur.
"Je vais continuer les visites je pense mais... le quartier me plait." Tu es prêt à dire au revoir à Toowong pour de bon il semblerait bien. "Et maintenant qu'on en a parlé, je veux définitivement assez de place pour pouvoir avoir mon propre studio, ça ne me parait pas négociable maintenant. Ce qui veut dire au moins plus de deux chambres à l'étage." Tu sais que Vance passe très peu de temps dans son propre appartement, il est toujours à se plaindre que quelque chose ne va pas à l'intérieur. Tu pourrais juste proposer au batteur de venir s'installer ici, le temps que vous finissiez ce deuxième album, et s'il ne repart jamais, ce serait juste une belle coïncidence, n'est-ce pas ?
"Si jamais t'es libre, je pourrais continuer de t'embêter, mais je vais partir sur quelque chose dans Bayside."

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@Nicholas Hurley (crédit gif/josshelps)

"C’est une garce." C’était bien pour ça qu’elle l’adorait, Sharpay Evans "Mais je te l’accorde. Elle sait ce qu’elle veut au moins, et elle ne s’excuse pas pour ça, je trouve que ça mérite le respect." Disserter sur les personnages d’un classique de Disney Channel, elle n’aurait jamais cru le faire avec un homme de l’âge de Nicholas, mais ce n’était pas désagréable. Au contraire, ça la fit sourire tandis qu’ils continuaient à déambuler dans ce qui deviendrait peut-être le nouveau cocon du jeune homme, encore qu’il paraissait un peu moins sûr tout à coup, mais ce n’était pas étonnant. Le changement lui faisait peur, comme à beaucoup de monde dont elle ne faisait clairement pas partie, bien du genre à le provoquer pour arriver à ses fins et évoluer selon les desseins qu’elle voulait saisir à pleines mains "Tout ce que je dis c’est que, décrit comme ça, ça ressemble plutôt à un vaisseau spatial." commenta-t-elle alors que son cousin essayait de l’aider à se rendre compte de ce qu’était un studio d’enregistrement. D’un côté, ça ne changerait rien à sa vie de le savoir ni même de l’imaginer, mais de l’autre, elle restait tout de même curieuse de pouvoir combler ses lacunes en la matière en étant invitée par son cousin dans celui qu’il finirait surement par faire installer chez lui quand il en aurait trouvé un.

"Je suis pas si jeune, et j’ai vécu des trucs moi aussi." fit-elle l’air de rien, prenant le compliment de Nicholas comme rien d’autre que ça : un compliment. Elle ignorait si elle était véritablement de bon conseil, mais c’était facile parfois de laisser son avis filer sans réfléchir. Elle avait trop l’habitude de le faire, intellectualisant tout ce qui se présentait à elle pour en décortiquer la moindre chose, ayant le besoin maladif de tout contrôler pour ne jamais se tromper. Parfois, ça lui arrivait de laisser parler son instinct, et c’était le cas quand elle jugeait bon aider Nicholas à y voir plus clair "Est-ce que moi, je fais mon âge si je te dis que t’es vraiment pas fun comme rockstar ?" Mais alors, vraiment pas fun, semblait dire le roulement d’yeux qu’elle lui offrit en passant à ses côtés "Je sais pas, t’es pas supposé vouloir tomber tout ce qui bouge et faire des folies avec tout l’argent que t’as amassé avec ton album ? Est-ce que j’ai vu trop de documentaires ?" C’était de la rhétorique pure, elle connaissait déjà à peu près la réponse que Nicholas lui donnerait pour se défendre de ne pas vouloir profiter d’emménager dans sa propre maison pour organiser une fête digne de ce nom. Elle ajouta dans la lignée du reste "Je suis très déçue, c’était ma seule chance de rencontrer des célébrités — parce que t’en connais en dehors de Vance, non ?" Le demi-tour qu’elle fit brusquement sur elle-même pour échapper à la réponse de son cousin voulait clairement dire qu’elle ne voulait pas l’entendre parler de vieux musiciens dont elle ne connaissait pas le nom, mais bel et bien de Taylor, de Sabrina, ou encore de Selena.

"Tu viens d’inventer cette règle." assura-t-elle en recevant la garantie qu’effectivement, Nicholas allait mettre du temps avant de trouver sa maison de rêve. Elle en soupira de désespoir, mais ne dit rien d’autre, s’appuyant contre le chambranle de la salle de bain en le regardant par-dessous la rangée blonde de ses cils, leur différence de taille ne lui permettant pas de le regarder en face à cet instant "Il suffit d’affiner tes critères de recherches et tu trouveras ton bonheur en un rien de temps. Ton agent immobilier est là pour ça, après tout." avança-t-elle en jetant un petit regard à la jeune femme qui était dans leur dos pendant que son cousin affirmait son envie de s’installer dans le quartier où elle avait passé toute son enfance. Ça lui fit dire à l’agent immobilier vers qui elle se tourna finalement, apposant les prémices d’une conclusion à cette journée riche en décisions "Vous l’avez entendu, il va partir sur quelque chose à Bayside." Ça ne le rendait en rien original, il se parquerait juste avec ses acolytes musiciens et autres célébrités. Mais si ça le rendait heureux, qui était-elle pour affirmer que ce n’était pas la seule chose qui comptait ?