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Raelyn Blackwell & @Spencer Blackwell ☆ crédit/ladiesblr

«J’ai paniqué.  » La réponse n’est guère surprenante et, en toute modestie - ce mot ne pourrait pas être plus éloignée de qui je suis - je l’avais anticipée, devinée même. Elle s’est certainement immobilisée, a bégayé un peu, et a fait demi-tour sans demander son reste puisque la fuite a dû lui sembler plus facile que d’affronter cet homme qu’elle ne connaît pas et qui n’a peut-être jamais connu son prénom. Le mien, je me demande si Jeremiah Blackwell - le vrai - s’en souvient simplement. Je n’avais même pas un an lorsqu’il est parti sans demander son reste et, s’il a été capable de faire ça, je ne l’imagine pas sentimental au point d’avoir emporté des photographies ou d’autres souvenirs.  « C’est marrant parce que j’ai imaginé le rencontrer depuis toute petite, mais là… j’me suis retrouvée incapable de dire quoi que ce soit. » - « De quoi tu as eu peur exactement ? » Je suis une femme rationnelle. Si la psychologie humaine m’intéresse - pour ce que la maîtriser me rends capable de manipuler mon prochain - j’ai toujours du mal à réellement comprendre ce genre de panique qui ne prend sa source dans rien de tangible, dans rien de nommable. « C’est personne pour toi et il a pas le pouvoir de te décevoir davantage, non ? » C’est quelqu’un qu’elle ne connaît pas et qui n’a pas davantage fait partie de sa vie, après tout.

« Je sais. » - « Je te donne pas d’ordre à ce sujet. » Et je n’ai pas l’intention de lui en donner non plus. Concernant le casino, concernant le Club, je mène mon petit monde à la baguette et j’entends être obéie mais, lorsqu’il est question de la vie privée de ma demi-sœur, je trace la limite sur ce qui a trait au personnel. Le fait que l’homme, s’il est qui il dit être, soit mon géniteur autant que le sien ne change rien à cette résolution. « Et promis si jamais il y a quelque chose après ta petite mise au point, ça sera loin d’ici. » - « Très bien. C’est réglé dans ce cas. » Aussi réglé que ce nouveau tour de cartes où j’empoche cette fois la mise avec un Blackjack magnifique. « Pas que ça mènera à quoi que ce soit de toute façon. » Elle dit ça pour se protéger, de toute évidence, pour s’éviter d’espérer trop fort et de se rompre le cou en tombant de haut. C’est tout à son honneur, mais il faudrait pour son propre bien qu’elle soit un peu plus convaincante.

« T’as jamais voulu savoir ? » - « Savoir quoi ? » Pourquoi ? S’il a regretté ? Si nous lui manquons ou lui avons déjà manqué ? Que cela m’apporterait-il de bon, de savoir ? Je ne me pose pas de question concernant des sujets qui n’ont pas la moindre importance à mes yeux. Et très honnêtement, quant au pourquoi, j’ai rapidement répondu à  cette question toute seule lorsque j’étais gamine. Parce que personne de sensé ne se serait attardé dans le trou paumé qu’est ma ville de naissance. « J’veux dire… Je sais que t’as laissé cette famille là derrière toi, mais y a bien une part de toi qui a dû se poser la question à un moment donné, non ? » J’y songe un instant. Pour Spencer, je fais l’effort de réveiller l’enfant et l’adolescente que j’étais là-bas pour la sonder à ce sujet. Je n’aime pas ça, me souvenir de la gamine que j’étais. « Mon frère s’interrogeait. » Pourtant, elle n’a jamais voulu le rencontrer, lui. « Moi pas. Je comprenais, je crois qu’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours compris. » Et je considérais même à cette époque que c’était notre connexion, le point commun entre lui et moi, de vouloir plus, d’être plus ambitieux que les quidams de Charleville, d’être voraces au point de vouloir tout savoir et tout découvrir, de vouloir mieux. « Et si tu mettais un pied dans l’endroit où j’ai grandi, tu comprendrais. Je me disais qu’il était bien le seul qui était sain d’esprit. » Maintenant que j’ai Micah, je comprends moins. Simplement, cela ne m’empêche pas de dormir : je ne suis pas une mère, je ne m’indigne pas du sort d’autres enfants où de ce dont quoi sont capables les autres parents. Je suis la mère de Micah, et elle seule. Ma maternité ne m’a pas rendue plus tendre ou empathique. « Te devrais, si tu cherches vraiment à comprendre. » Aller là-bas. « Si tout ça. » Je fais un vague gestion de la main pour désigner le passé, là d’où je viens et où il demeure un petit bout d’elle à travers son demi-frère et sa certainement très nombreuse descendance. « T’intéresse vraiment. Liam répondra certainement à tes questions mieux que moi. » Il ne se souviendra pas davantage de notre paternel, mais au moins il sera capable de lui offrir un point de vue qu’elle sera en mesure de comprendre. « Moi, ils ne m’ont pas manqué une seule fois depuis que je me suis tirée. »

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Spencer Blackwell & @Raelyn Blackwell

Raelyn jauge, Raelyn sait, Raelyn n’est pas surprise. Elle est bien plus terre à terre que toi, bien moins encline à se laisser submerger par ses émotions et ses états d’âmes, elle est à l’image de ce qu’on attend d’elle. Dans tout ça, tu te demandes quelle place il reste pour celle qu’elle est réellement, celle qu’elle se permet d’être auprès de sa fille ou de ceux en qui elle a suffisamment confiance.
Vague haussement d’épaules, tu souffles sans trop savoir ce que tu attends réellement de cet homme que ni elle ni toi ne connaissez mais surtout, sans même être capable de pointer du doigts ce qui te terrifie tant alors que ça crève les yeux pour qui te connaît juste un peu. Léger pincement de lèvres avant de te gratter le nez. « J’ai toujours eu cet espoir qu’elle m’avait menti, que quelque part y avait quelqu’un qui pensait à moi et que s’il était parti c’était pas de son plein gré. » Une brève grimace se dessine sur ton visage alors que tu secoues la tête. « Je sais que c’est stupide et qu’il fera que confirmer ce que je sais déjà, je sais que c’est pas ce que j’ai envie d’entendre mais je sais aussi que j’en ai besoin. » Ca fera mal, ça ne sera pas agréable, mais le point final sera enfin là et après ça, il sera finalement temps de passer à autre chose.  
Entre deux explications pas très assurées, tu promets néanmoins de ne pas l’y mêler, de régler ton problème comme une grande loin du casino, de sa famille, et du Club. Au moins là-dessus, vous savez vous entendre.
Ta curiosité finit par te pousser à demander ce qu’elle en pense, de tout ça, t’as envie de savoir si, à tout hasard, elle n’a jamais cherché à se renseigner. Mais non, elle a ses idées déjà bien arrêtées et semble toujours décidée à le garder hors de sa vie. Soit. Le nez plissé, tu souffles un rire amusé à la suggestion de voir ça avec Liam. « Pas sûre d’être accueillie à bras ouverts si jamais je décide d’aller le voir. » Et puis dans tout ça, t’as déjà suffisamment à faire à Brisbane pour ne pas imposer ta présence à un homme qui a sûrement fait le deuil de sa sœur cadette, il n’a pas besoin d’en voir une nouvelle débarquer. Et puis contrairement à ce géniteur inconnu, tu ne ressens pas le besoin d’établir le contact avec ce brave homme. Pour l’instant. Peut-être que ça viendra un jour et si jamais c’est le cas, tu sauras où aller le chercher et comment faire. « Qui sait, la curiosité finira peut-être par prendre le dessus mais pour l’instant, autant le laisser tranquille. » Chaque chose en son temps. « Vouloir partir d’un endroit, c’est une chose. Et franchement, je comprends. T’as pas idée du nombre de fois où j’ai planifié des voyages sans retour quand j’étais gamine. » Combien de fois t’as voulu partir ? A quel point t’en as rêvé, de tout laisser derrière et de te réinventer ailleurs ? Mais y avait toujours quelque chose pour t’en empêcher, cette ancre que tu ne voulais pas laisser, un semblant de conscience qui te disait que peu importe où tu irais, tu serais toujours la même personne dans le fond. « Mais laisser sa famille derrière ? » T’as pratiquement fait la même chose, avec le recul. Les raisons t’étaient propres et tu doutes qu’il ait eu les mêmes intentions, mais le résultat a été foncièrement le même. « Avec le recul que t’as aujourd’hui, » implicitement : avec Micah, « tu comprends toujours sa décision ? » Le point sensible, tu vises en plein dedans, dépassant peut-être les limites fixées. Comment un parent peut se contenter de passer la porte sans se retourner sur ce qu’il laisse derrière ?

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Raelyn Blackwell & @Spencer Blackwell ☆ crédit/ladiesblr

« J’ai toujours eu cet espoir qu’elle m’avait menti, que quelque part y avait quelqu’un qui pensait à moi et que s’il était parti c’était pas de son plein gré. » Un espoir normal, naturel. Pour une fillette ou une adolescente. Une adulte aurait compris que si le géniteur ne revenait pas après qu’elle ait atteint l’âge adulte ou même après la mort de sa mère, personne ne l’avait jamais tenu à l’écart. Certainement suis-je dure, trop, vraisemblablement. Je m’en doute, tout comme je me doute que ma façon de dire ce que je pense quand je le pense est mal vécue et perçue par la majorité des gens, que ma façon de voir les choses est en marge de la bonne société. En face de presque n’importe qui d’autre, je n’en aurais eu que faire. Pour Spencer, j’adoucis un peu mon propos. « Si ça avait été le cas, il sera revenu. Et tu le sais, je me trompe ? » Parce que Spencer est naïve, parfois crédule, pas forcément toujours futée lorsqu’il s’agit de placer sa confiance en autrui, mais elle n’est pas complètement idiote. Une part d’elle lui a certainement toujours soufflé la vérité. « Je sais que c’est stupide et qu’il fera que confirmer ce que je sais déjà, je sais que c’est pas ce que j’ai envie d’entendre mais je sais aussi que j’en ai besoin. » Je hoche la tête, à présent compréhensive. Ça, je peux le comprendre. Le besoin de recevoir la vérité aussi crue que cruelle au visage pour aller de l’avant, n’est-ce pas ce que j’ai recherché en confrontant d’abord Alec puis Mitchell lorsque j’ai appris toute la vérité à leur sujet ? Lorsque leurs sales petits mensonges m’ont finalement été révélés ? « Je comprends. » Certaines personne ont besoin qu’on approuve pour se sentir comprises, soutenues. A défaut d’être capable de ressentir ces choses là et de le faire naturellement, je maîtrise toutefois assez bien la psychologie humaine pour en utiliser les codes.

« Pas sûre d’être accueillie à bras ouverts si jamais je décide d’aller le voir. » - « Liam est un gentil garçon. » Dans ma bouche, ce n’est pas réellement un compliment. Je ne tente même pas de masquer le dégoût que mon insipide ainé m’inspire, même s’il est adouci par les années. « Tu serais invitée à partager un repas de famille à peine tu auras posé le pied là-bas. » L’accueil qu’elle recevrait si d’aventure elle décidait d’aller continuer sa quête près de Charleville serait certainement chaleureux, pourtant, elle de semble pas intéresser par cette perspective. Ça, cela reste une énigme à mes yeux, une qui m’a toujours intriguée. Est-ce la honte qui la pousse à rester à l’écart, ou bien me ressemble-t-elle plus que ce qu’elle ne le croit ? « Qui sait, la curiosité finira peut-être par prendre le dessus mais pour l’instant, autant le laisser tranquille. » Je laisse un rire s’échapper de mes lèvres, jouant à présent avec les jetons qu’il me reste. « Tu t’abstiendra de leur passer le bonjour de ma part, tu veux. » Je n’ai pas besoin de gérer le retour de la partie de ma famille restée à Charleville dans ma vie en plus de cet inconnu qui prétend être notre géniteur. Elle aura tous les renseignements dont elle a besoin et dont je dispose si elle formule l’envie de rencontrer son demi-frère, mais pas ma bénédiction pour parler de moi à quiconque là-bas.

« Vouloir partir d’un endroit, c’est une chose. Et franchement, je comprends. T’as pas idée du nombre de fois où j’ai planifié des voyages sans retour quand j’étais gamine. » Nous nous ressemblons bel et bien par certains aspects et cela ne me surprend plus vraiment désormais. « Mais laisser sa famille derrière ? » Je devine où elle veut en venir avant même qu’elle ne termine sa phrase. Les gens s’imaginent que l’être humain change lorsqu’il devient parent. Ma réalité est différente de ça, plus subtile et nuancée. Avec Micah, je ne suis pas la même personne. Avec Amos non plus. Pour autant, leur présence dans ma vie ne m’a pas rendue plus douce ou maternelle envers les quidams. Elle n’a pas changé ma vision quant aux décisions du passé non plus. « Avec le recul que t’as aujourd’hui, tu comprends toujours sa décision ? » Je pousse un soupir, réfléchissant un instant à ma réponse pour qu’elle soit le plus juste possible, pour qu’elle rendre le mieux justice à la façon dont je ressens les choses. « Comprendre l’égoïsme et l’envie de liberté ne veut pas dire que je ferais la même chose si je devais faire ce genre de choix. » La nuance est peut-être trop mince et ne fait peut-être sens qu’à mes yeux. « Rien au monde ne pourrait me séparer de Micah. » Je n’ai pas dit ne me pousserait à abandonner Micah. J’englobe aussi bien un départ volontaire de ma part qu’une tentative d’un tiers de me l’arracher dans ma déclaration : les deux sont impossible ; Lou Aberline a payé cette découverte au prix de sa vie. « Mais je comprends. C’était un autre monde. Un autre type de famille, aussi. » Je ne me souviens pas de lui. En revanche, je me souviens de Rose, de Liam et du contexte dans lequel j’ai grandi. Nous n’étions pas malheureux, mais il m’est impossible d’affirmer que nous étions aimés. Ma mère a pris ses responsabilités et fait en sorte de faire son devoir, mais elle l’a fait sans y mettre d’entrain ou de chaleur. Pas d’amour, pas perceptible, en tout cas. « Quand j’ai touché le fond après quelque mois à Brisbane, j’aurais pu y retourner. » J’aurais pu essayer de le faire en tout cas. « Mais ma mère et moi on a toujours eu une sorte d’accord tacite. Elle savait que je partirai dès que j’en aurais l’occasion, et je savais qu’à l’instant où je le ferais, il n’y aurait pas de retour en arrière possible. » Parce qu’à ses yeux, je cesserai d’être son fardeau. « Et très honnêtement, si je ne m’en étais pas sortie, je crois que j’aurais préféré crever ici que retourner là-bas la queue entre les jambes. » Un sourire un peu plus tendre étire mes lèvres alors que, laissant entrevoir un peu de la mère que je suis, j’ajoute. « Ma fille ne connaîtra jamais ce genre de situation. Elle ne grandira pas avec ce genre de certitude. »

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Spencer Blackwell & @Raelyn Blackwell

« Je sais… Faut juste dire ça à la gamine de dix ans qui voulait y croire quand même. » Et malgré tous tes efforts, tu sais aussi qu’elle est toujours là quelque part, prête à gober le premier mensonge bien tourné pourvu que ça l’arrange et que ça lui fasse du bien, peu importe à quel point elle est déjà au courant qu’elle finira en colère, frustrée, triste et probablement plus blessée qu’elle ne l’était déjà. C’est comme ça, ça ne se contrôle pas. « En ce qui me concerne, je saurai m’en sortir. » Sur le papier, en tout cas. Tu vas tranquillement pouvoir commencer à préparer discours enflammés et accusations venimeuses à l’encontre de l’homme, et tu sauras en principe les lui débiter une fois face à lui. Pour le reste, tu ne peux promettre que de garder ta langue vis à vis de Raelyn.
Idem pour Liam, pour les Blackwell de Charleville, ceux qui ont vu leur famille voler en éclat par deux fois sans pouvoir rien y faire. Le père est parti, la fille aussi, ne restent que le gentil garçon, probablement trop lâche ou trop soucieux à l’idée de briser le coeur de sa pauvre mère. Tu souffles un rire en secouant la tête, « alors ça, j’demande à voir, » que tu rétorques sans pour autant douter de ses paroles. Il faudra bien évidemment ne jamais faire mention de Rachel-Lynn ou de l‘arrière petite fille de la cousine Mildred (ou qu’importe le rôle qu’elle avait, celle-là) et tout devrait bien se passer. Merde, si t’avais su ça il y a dix ans, peut-être que t’aurais plié bagage tout de suite en quittant ta famille d’accueil, t’aurais réuni tes maigres économies pour prendre le bus direction le bled le plus paumé d’Australie. « Mais juré, si je passe faire un barbecue là-bas, ils ne sauront rien de toi. » C’est son droit, après tout. Son frère et sa mère, ils ne connaitront ainsi jamais l'existence de Micah. Ou peut-être un jour, si la petite en formule la demande elle-même lorsqu’elle aura l’âge de le faire, qui sait.
Entre d’autres confessions, t’en viens à lui demander si elle serait capable de répéter le schéma du géniteur, de laisser sa fille derrière sans même battre un cil. La réponse est simple à deviner, elle boit, elle mange, elle respire pour la petite. Tu as eu la chance de la voir dans le cercle privé, à l’abri du regard des autres qui ne l’ont toujours vue que comme une dame de fer qui ne laisse rien transparaître. Il est évident que jamais elle irait jusqu’à emprunter le même chemin que le vieux Blackwell. « L’important dans tout ça, c’est que tu t’en sois sortie. » Ca a mis du temps pour elle aussi, et si tu ne connais pas tous les détails de son ascension, elle a une bonne place, aujourd’hui. Elle a bien de la chance, Micah. Constat qui vient se confirmer alors que Raelyn insiste sur le fait que l’enfant ne connaîtra ni l’abandon d’un parent, ni la lassitude que peut offrir une petite ville sans aucun intérêt. « J’en doute pas. » Petit sourire compréhensif avant de soupirer doucement. « J’devrai y retourner… » Quand même. « Je garderai l’oeil ouvert pour l’autre et j’oublie pas ce qu’on a dit. » Il aura son entretien privé comme il le voulait et tant pis si le résultat n’est pas celui sur lequel il comptait. D’ici là, t’as plus qu’à te préparer et t’es presque déjà soulagée à la simple idée que ça soit bientôt derrière toi, cette histoire.