ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13373 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
lieu: st vincent's hospital.(c): megedonnellygifs (gif), luleaby (codage).
***
Soufflant légèrement dans son masque, Ruben sentit son rythme cardiaque ralentir. Il était passé de l’autre côté, comme il aimait à dire - autrement dit, l’opération était maintenant sécurisée et le reste se continuait de gestes de routine pour terminer en beauté. Mais au moins, ils avaient passé le point critique, et cela avait toujours tendance à le rassurer. Il vit bien sur que ce n’était pas que son cas désormais, certains des collègues avec qui il bossait régulièrement ayant pris cette habitude là aussi que de marquer ce point comme était le central d’une opération. Avec un sourire dissimulé toujours derrière son masque, mais se répercutant rieur dans ses yeux, Ruben tendit la main en direction de l’une des infirmières de bloc. « Aller, donne moi le fil de 45, je vais refermer. » Un acte qu’il n’avait pas fait depuis bien longtemps, étant donné qu’il déléguait en général aux étudiants à ses côtés - qui pour une fois étaient aux abonnés absents. Ce n’était pas la seule et unique raison qui le poussait à agir de cette sorte aujourd’hui, cependant: il avait un mauvais pressentiment. Il savait que ce n’était pas pour l’intervention qui se déroulait sans encombre, mais pour après cette dernière lorsqu’il sortirait du bloc opératoire. Ben ne saurait expliquer pourquoi cela lui prenait les tripes de la sorte, mais tout ce qu’il savait c’était qu’il n’avait pas spécialement hâte de sortir de cette pièce, et tant qu’il pouvait y rester il le ferait.
Et il aurait du écouter davantage son instinct; car à partir de l’instant où il put enfin avoir l’occasion de sortir de la salle d’opération, de se débarrasser de ses affaires de bloc et de joindre la salle de pause du service de neurochirurgie, il le regretta amèrement. Ce qu’il avait désormais sous les yeux était tout ce qu’il détestait, en passant de la bouteille de champagne ouverte sur la table aux sourires étirés à s’en décocher les mâchoires sur les visages de ses collègues. Oh, il n’omettait pas de souligner du regard le gâteau et les quelques petits fours qui se tenait sur une table dans un coin: toutes les cases étaient cochées. La seule qui apparaissait sur la liste et qui ne serait pas cochée aujourd’hui, bien malheureusement, c’était l’enthousiasme du côté du principale intéressé, puisque Ruben détestait absolument tous les éléments sur lesquels son regard arrivait à se poser. « Surprise ! Félicitations ! » Qui lui fut lancé à la volée, d’ici et là et les personnes présentes vinrent à sa rencontre pour lui serrer la main ou pour lui faire une bise pour acter ces célébrations. Oh, il savait parfaitement pour quelle occasion cela était organisée; il ne s’en était pas caché, mais ne l’avait pas non plus crié sur tous les toits. Exactement pour cette raison là. « Merci, mais c’est pas utile vous savez. » Ce n’était pas une quelconque forme de fausse modestie ou quoi que ce soit, simplement: ce n’était pas le genre de célébrations qu’il portait dans son coeur.
Ruben adorait être adoré, cette partie là était véritable et toujours valable en cet instant. Mais il adorait l’être pour son génie, pour ses compétences et pour tout ce qu’il réussissait à accomplir dans le domaine qu’il avait choisi des années plus tôt. Il raffolait du regard de ses collègues sur lui lorsqu’il accomplissait des exploits dans le bloc opératoire, qu’il réussissait à compléter un diagnostic particulièrement compliqué ou s’il transmettait avec succès ses connaissances. En aucun cas il appréciait être surpris de cette façon pour célébrer un événement qui était survenu dans sa vie personnelle - en l’occurence, son mariage pour ce cas là. Que ses proches le félicitent était une chose, que des personnes qu’il n’avait pas envie de voir apparentées à ce cercle là le fassent était une autre. Et puis surtout: certaines personnes n’étaient pas encore au courant que la fameuse union entre les docteurs Craine et Hartfield avait finalement eu lieu - dont la silhouette qui pénétra dans la salle de pause de l’étage au moment où Ruben tournait son regard vers la porte d’entrée. Vraiment, de tous les bâtons dans les roues que les autres pourraient lui mettre sans s’en rendre compte, cela là était de taille non négligeable.
:
Mavis Barnes
la pomme de la discorde
ÂGE : 25 ans (11.06.1999) SURNOM : mav, mab, la petite barnes. elle répond à tout avec un sourire, mais elle n'en pense pas moins STATUT : se quitter et se retrouver, c'est marrant pendant trois secondes. elle jure solenellement que son intention est de rester avec ambrose aussi longtemps qu'elle réussira à être moins mauvaise (bye ruben) MÉTIER : en première année d’internat en neurochirurgie au st-vincent's hospital. un emploi du temps chargé auquel s’ajoute un peu de bénévolat dans le dispensaire du docteur lahiri situé à la périphérie de toowong LOGEMENT : #1111 highland terrace, toowong, dans un duplex acheté aux frais de papa et maman, situé non loin du campus de la fac POSTS : 2676 POINTS : 340
TW IN RP : noyade, deuil, duplicité, domaine médical, mention de prise de médicaments (anti-dépresseurs, anxyolitiques), adultère, misogynie intériorisée, grossesse non-désirée, avortement, classisme (j'adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : jumelle noyée; une rumeur circule, inutile de savoir laquelle › frère plus âgé, qui fait sa vie sans que ça ne l’intéresse › fille à papa, neurochirurgien de renom; maman est juste là pour l’analyse et la bouffée de shalimar qui lui rappelle qu’elle l’aime un peu quand même › travaille dur pour réussir, juré › bcbg, en apparence en tout cas › populaire chez les titulaires du st-vincent qu’elle côtoie dans le cadre de ses études de médecine, ce n’est pas le protégé de papa qui dira le contraire #winkwink › double-face, comme le scotch › she don't start shit, but she can tell you how it endsDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : plum (#A95C68 pour design clair) RPs EN COURS :
RUBIS ◦ you said it was true love but wouldn't that be hard? you can't love anyone cause that would mean you had a heart i tried you help you out now i know that i can’t cause how you think's the kind of thing i'll never understand i've made some real big mistakes but you make the worst one look fine
MAROSE ◦ and your first kiss makes your head spin 'round but in your life you'll do things greater than dating the boy on the football team but i didn't know it at fifteen when all you wanted was to be wanted wish you could go back and tell yourself what you know now back then i swore i was gonna marry him someday but i realized some bigger dreams of mine
DAN ◦ we were supposed to be just friends you don't live in my part of town but maybe i'll see you out some weekend depending on what kind of mood and situation-ship i'm in and what's in my system i think there's been a glitch five seconds later i'm fastening myself to you with a stitch and i'm not even sorry nights are so starry blood moonlit it must be counterfeit i think there's been a glitch (scénario libre)
BAZ ◦ it's me hi i'm the problem it's me at teatime everybody agrees i'll stare directly at the sun but never in the mirror it must be exhausting always rooting for the anti-hero (scénario libre)
Dans quelques temps à peine, Mavis ne pourrait plus déambuler dans les couloirs du St-Vincent avec la même aisance que maintenant. Même hors-horaire de stage, elle pouvait se permettre d’être présente, de fourrer son nez plus ou moins dans tout ce qu’elle jugeait digne de son attention, ne comptant pas les heures, et se satisfaisant de faire partie des espoirs de cet hôpital. Mais dans quelques temps à peine, elle le quitterait pour faire son internat ailleurs, et le pire à ce stade, c’était qu’elle n’avait aucune idée d’où elle atterrirait. C’était une épine dans son pied, elle ne dirait pas le contraire, d’autant que les titulaires qui la connaissaient bien se doutaient que sa décision partait d’une réflexion mûrement réfléchie, mais ils avaient du mal à y croire. Néanmoins, elle l’avait promis à Ruben : elle partirait d’ici, ne tenant non seulement pas à mettre leur secret en danger plus que ça n’avait été le cas ces derniers temps, mais ne tenant plus non plus à pratiquer l’autorité de Leon contre qui elle avait toujours une sévère dent. Ça lui manquerait d’être ici, mais il fallait se faire une raison, et tandis qu’elle était supposée être rentrée à la maison depuis un moment déjà, débordant de taches à accomplir et de révision à engager, elle se retrouva à remonter la cage d’escaliers jusqu’à son service de prédilection pour se figurer du rythme qu’il y régnait en cette soirée fraîche, ses deux mains enfoncées dans le manteau qu’elle portait sur le dos.
Il y avait du mouvement au loin, elle voyait les ombres se déplacer sous la porte de la salle des titulaires de garde jusqu’au lendemain matin. Elle espérait y trouver Ben, pas uniquement pour le voir et profiter de sa présence, mais pour lui demander comme s’était déroulé son intervention de la soirée, certaine qu’il aurait des choses à lui raconter et des astuces à lui donner pour réussir ses derniers partiels. Elle était presque impatiente d'y arriver, aussi quand elle se rendit compte du monde qu’il y avait dans la pièce, et de l’enthousiasme général, elle se demanda un instant si elle ne ferait pas mieux de faire demi-tour. Seulement, sa curiosité ne la laissa pas rebrousser chemin, et elle poussa la porte entrouverte pour y passer le nez, remarquant que l’ambiance était bel et bien à la fête, mais aussi que Ruben était présent. Curieux, qu’elle songea en partageant un rapide regard avec lui, restant au seuil de la porte jusqu’à ce qu’on daigne lui accorder l’attention qu’elle méritait. Quand ce fût le cas, le sourire qu’elle donna au premier qui s’approcha d’elle s’accompagna d’une question somme toute banale, mais dont la réponse lui ferait ensuite regretter de l’avoir posée "Qu’est-ce qu’on fête ici ?" Elle retira ses mains des poches de son manteau, s’autorisa à entrer sans attendre qu’on lui dise de le faire, et se retint de faire un peu d’ironie en ajoutant qui est enceinte ?, posant brièvement son regard sur une pauvre banderole de félicitations surplombant la table ovale où des petits fours étaient posés "Tiens, prends ça, Barnes." Elle se retrouva avec une coupe de champagne dans la main, l’autre repoussant une mèche courte de ses cheveux blonds qu’elle coinça derrière son oreille, recevant enfin la réponse à sa question en même temps "J’arrive pas à croire que tu sois passée à côté de la nouvelle de l’année. Notre grand bonhomme ici s’est enfin fait passer la corde au cou." Elle sentit la main de leur collègue qui lui parlait se fermer sur sa nuque pendant que ses propres yeux trouvèrent ceux de Ruben sans plus de cérémonie ; elle ne sut pas quoi faire de sa coupe de champagne ni de la sensation cuisante qui rogna la pâleur de ses joues dont la teinte permuta en un rose soutenu qu’elle mettrait sur la mauvaise météo du jour "Oh." fit-elle seulement, s’attirant la surprise de celui qui la lâcha pour lui dire "Je croyais que vous étiez comme frère et soeur, et t’es pas au courant de ça ? Ils doivent être sympas les repas de famille chez papa Barnes." Elle passa sur l’ironie de la verve du jeune homme, ses yeux toujours accrochés à ceux de Ben à qui elle demanda par la pensée tu comptais me le dire quand ? "Félicitations." se somma-t-elle de lui dire sans en penser un traître mot, cognant le bord de sa coupe contre la sienne. Une autre personne s’ajouta à leur trio pour adresser une tape vigoureuse sur l’épaule de Ruben en claironnant, visiblement un peu éméchée "On a lancé les paris au sujet de la prochaine étape pour toi, mon vieux. Tu sais ce qu'on dit, faut amortir la lune de miel." Bande de primitifs que se dit Mavis en secouant la tête, délogeant enfin son regard de celui de Ruben pour chercher sa main gauche où elle vit l’anneau à son doigt. La voix du lourdaud de service la tira de cette contemplation désagréable "Hé, Barnes, c’est quoi ton pronostic ? Six, huit, ou douze mois ?" Il parlait de la future grossesse de Nina, de l’étape d’après selon les codes de la société ; et en l’occurence, de l’étape qui mettrait fin à son histoire avec Ruben vers qui elle remonta de nouveau les yeux en se gardant de tout commentaire.
no one wanted to play with me as a little kid, so i've been scheming like a criminal ever since, to make them love me and make it seem effortless, this is the first time i've felt the need to confess, and i swear, i'm only cryptic and machiavellian cause i care.
:
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13373 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
lieu: st vincent's hospital.(c): megedonnellygifs (gif), luleaby (codage).
***
Ce n’était pas de cette sorte qu’il avait envie de lui annoncer les choses - pas que ce serait là une grande surprise pour Mavis de savoir qu’il avait fini par se marier, mais plutôt qu’il ne lui avait pas dit en amont que la date avait été fixée. Pire: elle était passée et il était officiellement uni à Nina aux yeux de la loi. Ruben aurait voulu lui annoncer dans un cadre plus privé, là où il aurait pu choisir la façon dont il aurait mis la nouvelle en avant - tout le contraire de ce qu’il se passait en ce moment sous ses yeux, alors qu’elle passait la tête par l’encadrement de la porte de la pièce de garde et qu’elle entrait à l’intérieur de cette dernière, attirée par les bruits de camaraderies et les festivité s’y trouvant. « Qu’est-ce qu’on fête ici ? » Il aurait préféré qu’elle ne pose pas la question et qu’elle fasse demi-tour avant même d’envisager de la poser. La machine était lancée, et si le regard de Ben ne savait lâcher celui de la jeune femme, ce n’était pas pour autant qu’il eut le temps d’être le premier à répliquer. « Tiens, prends ça, Barnes. » Une coupe de champagne fut mise entre ses doigts, mais c’était facilement compréhensible qu’elle ne comprenait pas mieux ce qu’il se passait sous ses yeux. Qu’il aurait préféré se casser une jambe ce matin plutôt que d’être là où il se tenait en ce moment même. « J’arrive pas à croire que tu sois passée à côté de la nouvelle de l’année. Notre grand bonhomme ici s’est enfin fait passer la corde au cou. » Lui non plus n’y croyait pas tellement, à dire vrai; il n’arrivait pas à croire surtout que c’était de cette façon là que Mavis l’apprenait.
Et au regard qu’elle remonta dans sa direction à peine les mots de l’autre prononcés, il n’avait pas besoin de sous-titres pour comprendre qu’elle était étonnée que ce soit le cas également. « Oh. » Je suis désolé que lui criait en silence le regard de Ben, alors qu’il se retenait à distance de ne pas concentrer toute son attention sur elle pour occulter le reste de la fête qui se déroulait autour d’eux. La seule chose qu’il repéra bien, sans grande surprise, ce fut que l’autre lâcha enfin sa prise sur le cou de Mavis; il aurait fini par avoir envie de lui remettre les dents en place s’il ne l’avait pas fait avec autant de rapidité. « Je croyais que vous étiez comme frère et soeur, et t’es pas au courant de ça ? Ils doivent être sympas les repas de famille chez papa Barnes. » Et au regard qu’il savait parfaitement lire, il lui souffla un je comptais le faire toujours silencieux en penchant quelque peu sa tête sur le côté. « Félicitations. » Leurs verres tintèrent l’un contre l’autre. « Merci. » Il n’était déjà pas très enthousiaste à l’idée de célébrer cette nouvelle ici, alors encore moins désormais maintenant que Mavis était de la partie aussi.
Ben reçut une tape sur l’épaule, ce qui faillit lui faire perdre son verre des mains tant il était surpris du geste; ce dernier lui permit tout de même de revenir à l’instant présent et de recentrer ses pensées. « On a lancé les paris au sujet de la prochaine étape pour toi, mon vieux. Tu sais ce qu'on dit, faut amortir la lune de miel. » Au moment où elle délogea son regard du sien, il leva les yeux au ciel. « Avec classe et finesse, comme toujours. » Il réussit à retrouver la fonction de la parole en même temps: Ben était de retour et aux commandes de ce qu’il se passait autour de lui. La situation avec la blonde face à lui n’en serait pas réglée parce-que c’était le cas, mais au moins il pourrait ne pas envenimer ce qu’il se passait autour d’eux. « Hé, Barnes, c’est quoi ton pronostic ? Six, huit, ou douze mois ? » Le regard qu’elle lui porta de nouveau voulait tout dire - il n’y avait pas besoin d’émettre la moindre parole à haute voix en cet instant, il savait pertinemment ce qu’elle pensait en silence. « Tu devrais pas jouer à ce petit jeu là, Krautz, tu sais à quel point j’ai l’esprit de contradiction et que je pourrais faire exprès de ruiner vos paris. » Je suis désolé, je t’explique après - il tourna ses yeux vers son collègue, un sourire amusé aux lèvres. « Vous pariez combien je vais mettre de temps à construire une famille mais contrairement à vous en attendant je construis une carrière, moi. » Il haussa un sourcil provocateur - bizarrement, lorsqu’il rappelait qui était le meilleur d’entre eux, les choses se présentaient sous un moins bon jour. « Avec cet humour là, on va parier sur combien de temps va durer ton mariage ouais. » - « Je vais peut-être parier aussi pour gagner le pactole alors. » - « T’es chiant Hartfield. » Au moins, cela eut le don de détourner leur attention - assez pour que Ruben puisse reporter la sienne sur Mavis. Personne d’autre ne saurait lire le sentiment d’urgence qui passait dans son regard à cet instant sauf elle, et tant mieux: c’était le but. « Tu voulais me voir pour ton rendu de la semaine prochaine ? » Menteur - il n’en avait que peu à faire.
Sortant de la pièce où pourtant la fête était lancée en son nom, il arpenta les couloirs en direction de son bureau, en espérant que Mavis n’ait pas décidé d’abandonner en cours de route de l’accompagner. Lorsqu’il fut à l’intérieur de ce dernier, il se tourna vers elle sans attendre la moindre seconde supplémentaire - il ne vérifia même pas si la porte était fermée, contrairement à d’habitude; c’était imprudent mais de ne pas l’avoir prévenu était pire, il le savait. « Ton père est pas encore au courant. » Il aurait aimé que cela ne soit pas une justification - mais bien sur que c’en était une, malgré tout. « J’ai prévenu ma soeur y’a trois jours et je suis toujours pas passé voir mes parents pour leur annoncer. » C’était un début de mea culpa bancal, mais il n’avait pas d’autres armes entre ses mains. « Je voulais te le dire mais pas… comme ça. » Qu’il fit avec un geste vague à l’intention de l’autre partie du service qu’ils venaient de quitter.
:
Mavis Barnes
la pomme de la discorde
ÂGE : 25 ans (11.06.1999) SURNOM : mav, mab, la petite barnes. elle répond à tout avec un sourire, mais elle n'en pense pas moins STATUT : se quitter et se retrouver, c'est marrant pendant trois secondes. elle jure solenellement que son intention est de rester avec ambrose aussi longtemps qu'elle réussira à être moins mauvaise (bye ruben) MÉTIER : en première année d’internat en neurochirurgie au st-vincent's hospital. un emploi du temps chargé auquel s’ajoute un peu de bénévolat dans le dispensaire du docteur lahiri situé à la périphérie de toowong LOGEMENT : #1111 highland terrace, toowong, dans un duplex acheté aux frais de papa et maman, situé non loin du campus de la fac POSTS : 2676 POINTS : 340
TW IN RP : noyade, deuil, duplicité, domaine médical, mention de prise de médicaments (anti-dépresseurs, anxyolitiques), adultère, misogynie intériorisée, grossesse non-désirée, avortement, classisme (j'adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : jumelle noyée; une rumeur circule, inutile de savoir laquelle › frère plus âgé, qui fait sa vie sans que ça ne l’intéresse › fille à papa, neurochirurgien de renom; maman est juste là pour l’analyse et la bouffée de shalimar qui lui rappelle qu’elle l’aime un peu quand même › travaille dur pour réussir, juré › bcbg, en apparence en tout cas › populaire chez les titulaires du st-vincent qu’elle côtoie dans le cadre de ses études de médecine, ce n’est pas le protégé de papa qui dira le contraire #winkwink › double-face, comme le scotch › she don't start shit, but she can tell you how it endsDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : plum (#A95C68 pour design clair) RPs EN COURS :
RUBIS ◦ you said it was true love but wouldn't that be hard? you can't love anyone cause that would mean you had a heart i tried you help you out now i know that i can’t cause how you think's the kind of thing i'll never understand i've made some real big mistakes but you make the worst one look fine
MAROSE ◦ and your first kiss makes your head spin 'round but in your life you'll do things greater than dating the boy on the football team but i didn't know it at fifteen when all you wanted was to be wanted wish you could go back and tell yourself what you know now back then i swore i was gonna marry him someday but i realized some bigger dreams of mine
DAN ◦ we were supposed to be just friends you don't live in my part of town but maybe i'll see you out some weekend depending on what kind of mood and situation-ship i'm in and what's in my system i think there's been a glitch five seconds later i'm fastening myself to you with a stitch and i'm not even sorry nights are so starry blood moonlit it must be counterfeit i think there's been a glitch (scénario libre)
BAZ ◦ it's me hi i'm the problem it's me at teatime everybody agrees i'll stare directly at the sun but never in the mirror it must be exhausting always rooting for the anti-hero (scénario libre)
Elle n’avait pas à être surprise de la nouvelle qu’elle venait d’apprendre, et pourtant, Mavis l’était. Jusqu’alors, la menace du mariage de Ruben, ce n’était que ça, une menace. Elle planait au-dessus d’eux comme l’affirmation d’un choix conscient de la part du jeune homme qu’elle continuait de regarder sans rien dire, essayant de mettre le doigt sur l’instant où il aurait eu la présence d’esprit de la prévenir que ça y était, il avait mis sa menace à exécution. Ça ne changerait pas grand-chose, c’est ce à quoi elle se raccrochait pour se rassurer et mieux avaler la pilule qu’on venait de lui enfoncer de force dans la gorge, mais sa certitude se retrouva ébranlée parce qu’au fond, elle n’en savait rien, et qu’au contraire, tout pourrait changer à partir de maintenant ; à commencer par la manière dont les autres se comportaient avec Ruben qui jusqu’à aujourd’hui, était peut-être fiancé, mais restait le genre de parti courtisé par la plupart de ceux qui se croyaient assez bien pour lui faire du charme, par ses collègues aussi, qui le jalousaient davantage de mener la vie rêvée de tout un chacun pendant qu’eux, ils se remettaient à peine du long voyage qu’avait été leurs études. Mavis continua à dévisager Ruben de là où elle était postée, sentant le poids de quelque chose lui peser sur les épaules, et les paroles de leurs collègues la traverser de part en part pour directement s’attaquer à l’ego d’un Hartfield dont le réflexe était de protéger le standing qu’il avait battit en travaillant d’arrache-pied. Six, huit, ou douze mois ? La jeune femme serra les dents, et reporta son regard sur sa coupe de champagne dont elle ne voulait pas, mais qu’elle but quand même en désespoir de cause. Elle détestait le goût, peu habituée à l’alcool, aussi léger était-il, et la termina dans un trait qui lui vaudrait certainement l’admiration de ceux autour. A peine en vérité, trop occupés à se pâmer devant la vie parfaite d’un Ben déterminé à garder la main "Je mise sur six." fit-elle d’un coup, entre deux paroles du jeune homme, ses yeux s’enfonçant dans les siens après avoir fait le tour de ceux qui faisaient partie de leur cercle, un sourire faisant remonter ses pommettes rosies par la déception. Elle tendit sa coupe vers Krautz pour qui la lui prenne, haussa les épaules en même temps "Il paraît que ce sont les premiers mois qui comptent pour la passion, au bout du septième ça commence déjà à s’effriter et là, c’est plus qu’une question de temps avant que —" De ses deux mains, elle fit mine que quelque chose lui explosait entre les doigts, s’attirant les rires gras des deux hommes en leur compagnie pendant qu’elle, elle tendait ensuite une main dans l’espace qui la séparait de Ruben pour, avec fausse commisération et bienveillance, lui dire "Je vous le souhaite pas évidement, j’espère que vous serez heureux." Evidemment. Autant qu’elle souhaitait que Nina crèverait de chagrin quand elle apprendrait que son mari était un coureur de jupons dont les promesses comptaient à peine pour du beurre. Son sourire disparut graduellement, et elle secoua la tête, passant sa langue sur ses lèvres pour en chasser le goût sucré du champagne, écoutant le reste de la défense de Ruben qui n’avait besoin de personne pour exalter de sa réussite sans donner l’air de douter une seule seconde d’avoir fait le bon choix. Quel menteur, quel manipulateur, quel culot aussi, de vouloir lui faire passer des messages par les yeux quand il n’avait même pas été foutu de la prévenir de ce qui s’était passé à un autre moment qu’aujourd’hui, au milieu de collègues qui le félicitaient moins parce qu’ils avaient envie de se tourner les pouces que de parier sur la réussite de son mariage. Toujours là, à le regarder, Mavis serra les dents un peu plus fort, et se laissa surprendre par la question que Ben lui posa après un instant. Elle haussa les épaules à nouveau, jouant autant la comédie que lui alors qu’à l’intérieur d’elle, quelque chose se délitait sans qu’elle ne sache ce que c’était exactement ; sa fierté, ses espoirs, son coeur… tout à la fois peut-être, pour ce que ça changerait au fond "On peut faire ça à un autre moment." lui répondit-elle en connaissant déjà sa réponse.
Son corps sembla réagir de lui-même de toute façon, et quelques secondes après à peine, elle se retrouva à le suivre jusqu’à son bureau dans lequel elle avait l’habitude d’entrer, parfois sans frapper, et sur lequel elle ne jeta pas un seul regard, trop occupée à fixer Ruben dont elle avait remarqué l’urgence dans sa façon de vouloir se retrouver en tête-à-tête avec elle "Je m’en moque de mon père." lui répondit-elle, de mauvaise humeur, ne réussissant pas à le lâcher des yeux au point qu’elle y sentit une pointe de picotement à leur bord. Elle se somma de les cligner, le fit en prenant sens de ce qu’il lui disait avec l’honnêteté qui le caractérisait et qui, parfois, manquait franchement de délicatesse puisque la conclusion que Mavis en tirait, c’est celle qu’elle lui lança au visage avec un petit rire rentré "T’es en train de me faire la liste de ceux à qui tu comptais le dire avant de me le dire à moi ?" Ses sourcils se haussèrent, sa main balaya le reste de ses mots en même temps "Ça va, j’ai compris que j’étais pas dans la liste de tes priorités, c’est peut-être pas forcé d’en rajouter non plus." Elle aurait été la dernière à être mise au courant, voilà ce qu’elle comprenait, et après tout ce qui s’était passé ces derniers temps, tout ce qu’ils s’étaient dit et promis, ça la blessa plus qu’elle n’aurait été capable de l’imaginer. Elle marqua une pause dans sa contemplation hargneuse du jeune homme, détourna enfin la tête en la secouant, ses dents emprisonnant sa lèvre inférieure, et le bord de la manche de son manteau venant repousser une mèche de ses cheveux qu’elle coinça à nouveau derrière son oreille pendant qu’après quelques secondes de silence, elle lui demanda enfin "Ça s’est passé quand ?" Ça n’avait pas la moindre importance, mais elle ne savait pas quoi dire d’autre — si ce n’est ce qui lui échappa ensuite, son regard se recentrant sur lui et glissant par le bas, et ce de part et d’autres du visage de Ruben pour enfin terminer dans ses yeux quand elle lui dit "Tu te sens comment ? T’es heureux ?"
no one wanted to play with me as a little kid, so i've been scheming like a criminal ever since, to make them love me and make it seem effortless, this is the first time i've felt the need to confess, and i swear, i'm only cryptic and machiavellian cause i care.
:
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13373 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
lieu: st vincent's hospital.(c): megedonnellygifs (gif), luleaby (codage).
***
Le but était de quitter cette conversation au plus vite, de ne pas s’embourber dedans. Il ne désirait pas davantage avoir de choses à expliciter ou à se faire pardonner auprès de Mavis - alors que la liste était déjà bien trop chargée pour le peu de temps qu’ils ne s’étaient pas vus, puisque cela se comptait en à peine quelques jours. Il préférait donc prendre l’option humour et amusement vis-à-vis de ces collègues qui devenaient de plus en plus lourds au fil de leurs interventions, plutôt que de tenter la moindre justification à haute voix. Et il aurait pu rajouter d’autres couches si cela avait été nécessaire - mais il avait fallu que Mavis incruste finalement son avis dans la conversation. « Je mise sur six. » Lentement, le regard de Ruben s’était porté sur elle, alors qu’il était on ne pouvait plus au courant du double sens de cette conversation. Parce-qu’à partir du moment où Nina serait enceinte, la relation qu’il entretenait avec la blonde dans la même pièce que lui serait terminée; ce ne serait pas une surprise, elle l’avait mis au courant. Mais si elle-même pariait sur six mois, cela voulait dire que c’était ce qu’elle leur donnait en durée de vie - voulait-elle réellement que ce soit le cas ? « Il paraît que ce sont les premiers mois qui comptent pour la passion, au bout du septième ça commence déjà à s’effriter et là, c’est plus qu’une question de temps avant que — » S’ils n’avaient pas été entourés d’autant de paires d’yeux bien trop curieuses, il se serait permis de lever les yeux au ciel et d’ajouter là un commentaire de circonstance, surement sarcastique. Il y avait forcément une partie d’elle qui devait jubiler à l’idée de prononcer de telles paroles à haute voix devant témoins; si seulement ce n’était pas elle le détonateur de cette explosion, elle pourrait dire qu’elle l’avait prédit si un jour ça arrivait. « Je vous le souhaite pas évidement, j’espère que vous serez heureux. » Il étira un petit sourire de circonstance, et seule Mavis serait apte à voir qu’il était bien trop étriqué pour être vrai. « C’est gentil, et je vois pas pourquoi ça serait pas le cas. » Elle lui demanderait surement s’il voulait un coup de main pour faire la liste des raisons - en lui demandant dans quel ordre il souhaitait les classer.
« On peut faire ça à un autre moment. » Le dernier regard qu’il lui jeta avant de sortir de la pièce parlait pour lui: ce n’était pas véritablement une question qu’il lui posait, il s’attendait à ce qu’elle le suive pour discuter d’autre chose - ici du fait qu’il n’avait pas jugé bon de la prévenir plus tôt qu’il avait fini par s’unir à sa fiancée.
Même si la situation était délicate et n’était surtout pas conventionnelle, il y avait certaines choses que Ruben souhaitait respecter tout de même; ils avaient déjà fait une cérémonie sans prévenir qui que ce soit, il se devait de prévenir maintenant certaines personnes pour redresser le tir. Bien sur que Mavis faisait partie de cette liste de personnes à prévenir, mais il y avait d’autres personnes à ses yeux qui méritaient de l’être avant elle - ce n’était pas juste, ce n’était de toutes façons pas ce qu’il cherchait à faire, mais c’était ainsi qu’il avait envie de voir les choses se dérouler. Il n’avait juste pas prévu que l’information circule si vite au sein de l’hôpital, sans même que personne ne dise quoi que ce soit en réalité, et que la blonde devant lui en vienne à être mise au courant de cette façon là. « Je m’en moque de mon père. » Il soupira en penchant quelque peu sa tête sur le côté, se retenant de dodeliner de cette dernière. « Je sais, mais pas moi. » Malgré ses derniers agissements, Leon resterait toujours Leon et Ruben aurait du mal jusqu’à son dernier souffle à se défaire complètement de l’emprise que son mentor avait sur lui. « T’es en train de me faire la liste de ceux à qui tu comptais le dire avant de me le dire à moi ? » Il n’avait pas besoin de répondre à cette question rhétorique. « Ça va, j’ai compris que j’étais pas dans la liste de tes priorités, c’est peut-être pas forcé d’en rajouter non plus. » - « Trois personnes, Mav, trois personnes. Dont mes parents, je te signale. » Ce n’était pas avec énervement ou colère qu’il répondait, parce-qu’une partie de lui se rendait compte que ce n’était pas de cette façon là effectivement que les choses auraient du se passer. Mais il ne pouvait retirer la touche d’agacement à la voir réagir de cette sorte qu’il éprouvait: ce n’était pas une surprise, qu’il ait fini par se marier; c’était quelque-chose qui aurait du arriver depuis plusieurs mois en réalité. Il était même persuadé qu’une partie de la jeune femme savait que c’était de cette façon là qu’elle finirait par l’apprendre.
« Ça s’est passé quand ? » Ben n’avait pas lâché un seul instant sa silhouette du regard; mais il n’avait pas accès à son regard alors qu’elle posait cette question et il était frustré que ce ne soit pas le cas. « Le quinze. » Ce n’était pas nécessaire d’envelopper la réponse qui soulignait clairement ce qu’elle cherchait: avec un peu d’efforts, tout le monde aurait déjà pu être au courant depuis bien longtemps. Elle lui reprocherait surement dans la foulée ou dans les jours à venir d’être trop honnête, mais au moins il ne tentait pas de s’échapper à la situation qu’il avait créé - pas avec elle, jamais. Il avait certes hésité et trop pris son temps, mais ce n’était pas pour se dérober. Pas véritablement. « Tu te sens comment ? T’es heureux ? » Soufflant un rire faussement amusé par le nez, il leva les yeux au ciel. « La réponse t’intéresse vraiment ? » Il serait vexé si elle répondait que ce n’était pas le cas, mais ce n’était pas pour autant qu’il pourrait lui reprocher: comment sa maitresse pouvait-elle s’intéresser réellement au bonheur qu’il pouvait ressentir de s’être finalement marié à une autre ? Ses dents appuyaient plus que de raison sur sa lèvre inférieure. « Je suis heureux, oui. » Parce-qu’à travers tout le reste, étrangement, cette partie là restait immuable malgré tout; Nina était la femme de sa vie et il avait un véritable désir de construire un avenir à ses côtés. A un rythme bien différent de celui qu’elle aurait elle voulu, mais il savait qu’un jour leurs chemins s’aligneraient parfaitement. « Et je me sens idiot, pour être honnête. » Il inspira, soupira. « Je voulais pas simplement t’envoyer un message, c’était pas honnête. »
:
Mavis Barnes
la pomme de la discorde
ÂGE : 25 ans (11.06.1999) SURNOM : mav, mab, la petite barnes. elle répond à tout avec un sourire, mais elle n'en pense pas moins STATUT : se quitter et se retrouver, c'est marrant pendant trois secondes. elle jure solenellement que son intention est de rester avec ambrose aussi longtemps qu'elle réussira à être moins mauvaise (bye ruben) MÉTIER : en première année d’internat en neurochirurgie au st-vincent's hospital. un emploi du temps chargé auquel s’ajoute un peu de bénévolat dans le dispensaire du docteur lahiri situé à la périphérie de toowong LOGEMENT : #1111 highland terrace, toowong, dans un duplex acheté aux frais de papa et maman, situé non loin du campus de la fac POSTS : 2676 POINTS : 340
TW IN RP : noyade, deuil, duplicité, domaine médical, mention de prise de médicaments (anti-dépresseurs, anxyolitiques), adultère, misogynie intériorisée, grossesse non-désirée, avortement, classisme (j'adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : jumelle noyée; une rumeur circule, inutile de savoir laquelle › frère plus âgé, qui fait sa vie sans que ça ne l’intéresse › fille à papa, neurochirurgien de renom; maman est juste là pour l’analyse et la bouffée de shalimar qui lui rappelle qu’elle l’aime un peu quand même › travaille dur pour réussir, juré › bcbg, en apparence en tout cas › populaire chez les titulaires du st-vincent qu’elle côtoie dans le cadre de ses études de médecine, ce n’est pas le protégé de papa qui dira le contraire #winkwink › double-face, comme le scotch › she don't start shit, but she can tell you how it endsDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : plum (#A95C68 pour design clair) RPs EN COURS :
RUBIS ◦ you said it was true love but wouldn't that be hard? you can't love anyone cause that would mean you had a heart i tried you help you out now i know that i can’t cause how you think's the kind of thing i'll never understand i've made some real big mistakes but you make the worst one look fine
MAROSE ◦ and your first kiss makes your head spin 'round but in your life you'll do things greater than dating the boy on the football team but i didn't know it at fifteen when all you wanted was to be wanted wish you could go back and tell yourself what you know now back then i swore i was gonna marry him someday but i realized some bigger dreams of mine
DAN ◦ we were supposed to be just friends you don't live in my part of town but maybe i'll see you out some weekend depending on what kind of mood and situation-ship i'm in and what's in my system i think there's been a glitch five seconds later i'm fastening myself to you with a stitch and i'm not even sorry nights are so starry blood moonlit it must be counterfeit i think there's been a glitch (scénario libre)
BAZ ◦ it's me hi i'm the problem it's me at teatime everybody agrees i'll stare directly at the sun but never in the mirror it must be exhausting always rooting for the anti-hero (scénario libre)
Vraiment ? C’est ce que le regard de Mavis lança à Ben quand il prétendit ne pas savoir ce qui aurait pu jouer contre lui dans l’établissement pérenne de son bonheur avec son épouse. Son épouse. Cette idiote de Nina avait enfin eu ce qu’elle voulait, et ce n’était pas comme si c’était surprenant. C’était écrit depuis des mois, mais ce n’était pas pour autant que ça n’agaçait pas Mavis. Ce qu’il le faisait d’autant plus, c’était l’idée qu’elle était la dernière mise au courant, alors que ces derniers temps, Ruben lui avait laissé croire qu’il avait assez de tendresse et de respect pour elle pour ne pas le prendre de court de cette façon. Soit elle lui accordait trop de crédit, soit il jouait trop bien la comédie, et doucement, elle s’enfonça dans une colère injustifiée tant elle avait été mise au parfum dès le début que ça finirait par arriver. Elle en était malade, voilà la vérité, de se dire que Ben bougeait ses pions sur l’échiquier qu’il y avait entre eux sans déroger un instant à sa stratégie quand elle, elle était toujours forcée de l’affiner pour y remettre de l’ordre et reprendre la main pour remporter la partie. Elle ne savait plus très bien qui se jouait de qui finalement, et ça la dérangeait au plus haut point d’imaginer que c’était peut-être elle au fond qui se laissait manipuler quand jusqu’alors, elle avait toujours fait en sorte que ce soit le contraire.
Reclus dans le bureau du jeune homme, à se regarder en chiens de faïence, elle émit un léger rire soufflé par le nez quand il confirma que lui, il ne se fichait pas de Leon. Ça lui donna envie de secouer la tête de droite à gauche et de regarder le plafond, ce qu’elle finit par faire parce que ça devenait ridicule ce besoin qu’il avait de le traiter comme s’il lui devait quelque chose, comme s’il était son père ; ses propres parents n’arrivaient qu’à la seconde place de ceux qu’il aurait aimé prévenir avant elle, ou elle avait mal entendu ? Elle croisa les bras sur sa poitrine, baissa les yeux vers lui pour, avec provocation, lui demander sans battre des cils "Ils seront aussi dans la liste, tes parents, quand ce sera le moment d’admettre que ta toute jeune épouse est la femme la plus cocue de Brisbane depuis des mois maintenant ?" Elle attaquait sévère Mavis, et elle ne donnait même pas l’impression de faire d’effort pour ça. Si le tennis avait été son truc, elle aurait été aussi bonne que sa soeur, à enchaîner les services parfaits, et à laminer ceux qui pensaient pouvoir prendre le dessus sur elle ; à se laisser appâter par sa jupette blanche et son bandeau dans les cheveux, quand derrière ses risettes charmantes se cachait une machine de guerre qui ne supportait pas la défaite. Aujourd’hui, c’était Ruben son adversaire, chose aussi étonnante que d’ordinaire, il était son binôme. Au travail ou entre les draps, ils se complétaient d’une façon qui les rendait redoutables ensemble. Mais là, Mavis avait décidé de la jouer solo, son ego ne supportant pas d’être mis sur la touche.
Elle serra les bras plus fort sur sa poitrine, et puis elle fit le compte des fois où ils s’étaient vus depuis le quinze, date à laquelle il s’était fait passer la bague au doigt sans juger nécessaire de lui en parler. Rageusement, elle lui attrapa la main pour jeter un oeil à ce stupide anneau qui prenait davantage la forme d'un étau qu’autre chose, et la laissa retomber mollement en la trouvant aussi hideuse que la jalousie qu’elle sentait bouillir à grosses bulles dans son sang "Tu l’as retiré les dernières fois où on s’est retrouvés tous les deux ?" Parce qu’autrement, elle aurait remarqué quelque chose. Mais il n’avait laissé aucune trace sur son corps avec son alliance, sa conviction ressemblant à s’y méprendre à celle qu’elle lui adressa quand elle répondit à sa question "Non, j’en ai strictement rien à faire, j’essaye seulement d’être polie." Un aveu dont il ferait ce qu’il voudrait, déjà sur le départ puisqu'il était hors de question qu’elle palabre plus longtemps à ce sujet. Il lui donna tout de même une réponse qui ne la fit pas flancher dans son désir de s’en aller, sa main trouvant déjà la poignée de la porte de son bureau quand elle laissa échapper, aussi guindée qu’elle était en colère "Tant mieux, c’est l’essentiel, j’imagine." Elle n’en pensait pas un traître mot. Elle aurait aimé que ça le rende misérable d’être forcé de tenir sa promesse envers une femme qu’il ne respectait pas suffisamment pour ne pas la tromper, elle aurait aimé que ça le rende honteux de devoir vivre dans le mensonge jusqu’à ce que leur ultimatum soit enclenché, elle aurait aimé qu'il revienne sur sa décision peut-être, pour ce qu'elle en savait. Elle actionna la mécanisme de la poignée, prête à partir pour de bon, quand ce qu’il ajouta après la fit se retourner, mais pas bouger de l’endroit où elle se trouvait. Elle se mit à rire, d’un rire sans aucune nuance d’humour, plus inquiétant d’autre chose tant ses yeux lançaient des invectives silencieuses, qu’elle verbalisa enfin en reprenant la parole "Tu te sens idiot pourquoi ? Parce que pour la première fois de ta vie, tu t’es fait prendre à vouloir trafiquer la vérité ?" Elle n’attendait pas de réponse de sa part, aussi enchaîna-t-elle sur l’entre-deux de ses paroles, sa tête s'inclinant sur le côté quand, voulant capter ses yeux avec les siens, elle restant pourtant bien à distance de lui "Non, t’aurais aimé me le dire à une occasion spéciale. Après m’avoir dit que je te manquais, mais avant de me sauter, c’est ça ?" Ne fléchissant pas face à son regard, elle termina "T’es tout sauf quelqu’un d’honnête Ruben, il serait peut-être temps que tu te l’avoues à toi-même." À défaut de l’avouer aux autres, ce serait déjà un grand pas à faire.
no one wanted to play with me as a little kid, so i've been scheming like a criminal ever since, to make them love me and make it seem effortless, this is the first time i've felt the need to confess, and i swear, i'm only cryptic and machiavellian cause i care.
:
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13373 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
lieu: st vincent's hospital.(c): megedonnellygifs (gif), luleaby (codage).
***
Le jeu des sous-entendus dans les regards qu’ils se lançaient était l’un des meilleurs qu’ils avaient pu disputer jusque maintenant, mais il fallait avouer que Ruben aurait préféré que ce soit pour une autre raison - et non pour qu’elle souligne à quel point il avait peut-être manqué de lui avouer un point important de sa vie personnelle. Il était bien au fait que c’était une information qu’il se devait de ne pas garder longtemps trop longtemps pour lui, mais il ne s’était pas attendu un seul instant à ce qu’elle soit révélée de cette sorte. Et le fait qu’elle soit remontée contre lui pour ne pas lui en avoir touché un mot ou deux avant aujourd’hui était on ne pouvait plus logique, presque attendu - ce n’était pas pour autant qu’il se laisserait battre à terre sans se défendre, car si elle aurait mérité une meilleure annonce il était vrai, Mavis ne pouvait pas agir comme si c’était une surprise alors qu’elle était tout à fait au courant que cela allait arriver. « Ils seront aussi dans la liste, tes parents, quand ce sera le moment d’admettre que ta toute jeune épouse est la femme la plus cocue de Brisbane depuis des mois maintenant ? » L’air provocateur qu’elle donnait aux traits de son visage lui allait un brin trop bien au teint pour être réellement critiqué, mais disons surtout que Ben n’était pas friand d’être la personne pour qui il était érigé. Il comprenait très bien, bien sur, tous les sous-entendus une fois de plus que cette question n’en était pas vraiment une contenait - il décida de répondre avec autant de sarcasme et une pointe d’amertume également, comme elle pouvait le faire de son côté; en moins développé, mais pour montrer qu’il ne se laissait pas mordre sans rien. « Oh, mon frère se chargera de les tenir au courant, j’ai pas envie de lui retirer ce plaisir qu’il attend depuis longtemps. » Il passerait sur le fait qu’aucun des deux n’utilisait le conditionnel et que dans d’autres circonstances, il se serait empressé de le faire et de rectifier leur façon de parler justement.
D’un geste empli de colère, elle attrapa sa main par la suite pour regarder de plus près la bague qui ornait l’annuaire du docteur - l’expression de dégout qu’elle démontra par la suite le fit grincer des dents un instant. D’accord, ils n’avaient pas le même avis sur la question et Ben était bien au fait qu’il n’agissait pas de cette sorte uniquement pour les bonnes raisons; elle n’était pas obligée d’exagérer les traits de ses réactions de cette sorte, pourtant. « Tu l’as retiré les dernières fois où on s’est retrouvés tous les deux ? » Que répondre à cette question ? S’il disait oui, il mentait puisque ce n’était pas vraiment le cas; s’il disait non il en revenait au même puisque la réponse n’était pas adaptée à la question. S’il ne donnait pas de réponse cela parlait pour lui sans qu’il n’ait besoin de prononcer le moindre mot et s’il ne s’étendait pas explications cela serait également louche puisqu’il n’était pas du genre à lui cacher les choses - le noeud du problème était là. « La première fois qu’on s’est vu après oui. Je voulais pas l’annoncer. » Que ce soit elle ou n’importe qui d’autre, en réalité, il aurait gardé l’infirmation pour lui. « Elle était chez le bijoutier après pour la faire graver. » Avec les fêtes de fin d’années, ils n’avaient pas pu avoir de place avant la cérémonie pour que son alliance soit prête à temps. Il souffla un rire sans amusement par le nez. « Mais qu’importe la réponse que je vais te donner, tu me croiras pas. » Parce-qu’il n’était pas totalement idiot, et qu’il savait qu’en cet instant elle n’était pas des plus apte à entendre les explications qu’il pourrait avoir à lui donner.
« Non, j’en ai strictement rien à faire, j’essaye seulement d’être polie. » Il la croyait autant qu’il avait du mal à le faire également de son côté; cette phrase aurait pu être plausible dans une autre situation, mais l’amertume qu’elle présentait en cet instant rendait les choses plus complexes. « Tant mieux, c’est l’essentiel, j’imagine. » Alors pourquoi cela donnait l’impression que c’était la pire chose qui pouvait être ressortie de toute cette histoire ?
Tout cette situation donnait l’impression de ressortir le pire, même si ce n’était pas là l’intention de Ruben d’agir de cette sorte - pour de vrai, pour une fois. Mais Mavis n’avait que faire des explications qu’il pourrait donner, en témoignait ses pas la pressant déjà vers la porte de sortie et sa main sur la poignée actionnée, prête à ouvrir cette dernière pour lui échapper. Elle cherchait à échapper à la conversation mais à ses yeux, c’était lui qu’elle tentait de fuir. Le rire qu’elle laissa échapper lui fit froid dans le dos - ce n’était pas habituel. « Tu te sens idiot pourquoi ? Parce que pour la première fois de ta vie, tu t’es fait prendre à vouloir trafiquer la vérité ? » Ben resserra les mâchoires, sans pour autant lâcher son regard du sien. Il ne cherchait pas à trafiquer la vérité - il n’arrivait pas à composer correctement avec cette dernière, nuance. « Non, t’aurais aimé me le dire à une occasion spéciale. Après m’avoir dit que je te manquais, mais avant de me sauter, c’est ça ? » Fut un temps, oui, cela aurait été son objectif et sa façon d’agir. Il pensait lui avoir montré et fait comprendre ces derniers temps que ce n’était en rien de cette façon là qu’il souhaitait agir avec elle. « T’es tout sauf quelqu’un d’honnête Ruben, il serait peut-être temps que tu te l’avoues à toi-même. » Il inspira et répondit sans même y réfléchir un seul instant. « Non je suis pas honnête, c’est vrai. » Ca lui faisait du mal de l’admettre, mais c’était là une vérité qu’il ne pouvait nier effectivement. Il avait existé un temps où c’était là la seule discipline par laquelle il jurait - elle avait fondu comme neige au soleil dès que son chemin s’était de trop entremêlé avec celui de Mavis. Mais ce qui indiquait qu’il avait intégré cette vérité depuis quelques temps déjà, ce fut la sérénité avec laquelle il appuya la connotation de la jeune femme: il n’avait jamais eu l’intention devant elle de trafiquer la moindre vérité. « Je suis pas honnête, et je fais du mal aux gens autour de moi en ne l’étant pas. Je sais, Mavis, je sais. »
« Mais y’a une différence entre en pas être honnête et que tu veuilles pas entendre que cette fois-ci, j’ai été maladroit. » Ce n’était pas dans ses habitudes d’être pris de court par une discussion de cette sorte, mais ce n’était pas pour autant qu’il laisserait cette dernière lui échapper. Il avait d’autres arguments à rajouter avant qu’elle décide de claquer la porte de son bureau sur son chemin pour la sortie. « Je sais bien que c’est pas le genre de nouvelle anodine, je sais ce que ça représente, et oui j’attendais le meilleur moment pour te l’annoncer. » Comme s’il n existait un seul, de meilleur moment pour ce genre de chose. « Parce-que je voulais pas t’envoyer un message comme si c’était pas important. Comme si t’étais pas importante. » Parce-qu’elle était là la nuance qui l’avait fait douter et qui l’avait fait trébucher apparemment surtout: il ne voulait pas envoyer cette nouvelle comme on enverrait une invitation pour aller diner le dimanche en huit, parce-que pour lui elle méritait mieux que ça. Il finit par soupirer, haussant les épaules. « Tu me croiras pas, je sais, mais c’est pas grave non plus. Je mérite que tu m’en veuilles, vraiment je te dis je sais que j’ai mal fait les choses. » Il ne faisait plus rien droit depuis longtemps; et ce dont elle ne se rendait pas compte, c’était qu’elle était la seule devant qui il osait l’avouer et il osait se montrer vulnérable sur ce point. Cela n’excusait pas le comportement qu’il avait, mais cela l’expliquait - peut-être que ce serait suffisant pour qu’au moins elle puisse entendre ses arguments avant de lui tourner le dos.
:
Mavis Barnes
la pomme de la discorde
ÂGE : 25 ans (11.06.1999) SURNOM : mav, mab, la petite barnes. elle répond à tout avec un sourire, mais elle n'en pense pas moins STATUT : se quitter et se retrouver, c'est marrant pendant trois secondes. elle jure solenellement que son intention est de rester avec ambrose aussi longtemps qu'elle réussira à être moins mauvaise (bye ruben) MÉTIER : en première année d’internat en neurochirurgie au st-vincent's hospital. un emploi du temps chargé auquel s’ajoute un peu de bénévolat dans le dispensaire du docteur lahiri situé à la périphérie de toowong LOGEMENT : #1111 highland terrace, toowong, dans un duplex acheté aux frais de papa et maman, situé non loin du campus de la fac POSTS : 2676 POINTS : 340
TW IN RP : noyade, deuil, duplicité, domaine médical, mention de prise de médicaments (anti-dépresseurs, anxyolitiques), adultère, misogynie intériorisée, grossesse non-désirée, avortement, classisme (j'adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : jumelle noyée; une rumeur circule, inutile de savoir laquelle › frère plus âgé, qui fait sa vie sans que ça ne l’intéresse › fille à papa, neurochirurgien de renom; maman est juste là pour l’analyse et la bouffée de shalimar qui lui rappelle qu’elle l’aime un peu quand même › travaille dur pour réussir, juré › bcbg, en apparence en tout cas › populaire chez les titulaires du st-vincent qu’elle côtoie dans le cadre de ses études de médecine, ce n’est pas le protégé de papa qui dira le contraire #winkwink › double-face, comme le scotch › she don't start shit, but she can tell you how it endsDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : plum (#A95C68 pour design clair) RPs EN COURS :
RUBIS ◦ you said it was true love but wouldn't that be hard? you can't love anyone cause that would mean you had a heart i tried you help you out now i know that i can’t cause how you think's the kind of thing i'll never understand i've made some real big mistakes but you make the worst one look fine
MAROSE ◦ and your first kiss makes your head spin 'round but in your life you'll do things greater than dating the boy on the football team but i didn't know it at fifteen when all you wanted was to be wanted wish you could go back and tell yourself what you know now back then i swore i was gonna marry him someday but i realized some bigger dreams of mine
DAN ◦ we were supposed to be just friends you don't live in my part of town but maybe i'll see you out some weekend depending on what kind of mood and situation-ship i'm in and what's in my system i think there's been a glitch five seconds later i'm fastening myself to you with a stitch and i'm not even sorry nights are so starry blood moonlit it must be counterfeit i think there's been a glitch (scénario libre)
BAZ ◦ it's me hi i'm the problem it's me at teatime everybody agrees i'll stare directly at the sun but never in the mirror it must be exhausting always rooting for the anti-hero (scénario libre)
"T’as même pas honte de toi." Une constatation plus qu’une invitation à réagir, elle ajouta toutefois "Tu t’entends parler ?" Elle retournerait absolument tout ce que Ben serait susceptible de lui dire contre lui, histoire de déconstruire petit à petit l’image qu’il avait de lui et qui lui permettait d’agir comme si ses actes n’avaient pas de conséquences. Il s’amusait que son frère puisse révéler sa tromperie à ses parents avec un aplomb qui lui donnait envie de le gifler, chose qu’elle ne ferait pas, mais qui lui provoquerait une satisfaction certaine, à n’en pas douter "Je me souviens de la scène que tu m’as faite quand je me suis retrouvée face à lui, t’as même plus l’air d’en avoir quelque chose à faire de passer pour un mec bien." lui fit-elle remarquer "C’est bien, ce sera plus facile pour Nina de demander le divorce quand elle saura que ça fait des mois que tu te tapes ton étudiante quand elle a le dos tourné." Sa tête se secoua en accordant à Ruben le genre de regard critique qui partait de son visage jusqu’à ses pieds. C’était la jalousie qui la faisait parler, et c’était la jalousie encore qui l’empêchait de voir au-delà de son déni. Elle agissait comme s’il y avait eu la moindre chance que les projets de mariage de Ben ne se déroulent pas, mais ça faisait des mois que ça flottait au-dessus de sa tête. Elle savait qu'il était déterminé à garder les apparences intactes, elle savait que c’était important pour lui de rester aux côtés de Nina parce qu’elle lui offrait le cliché parfait auquel il se raccrochait pour pouvoir évoluer et faire comme tout le monde, mais confrontée à sa détermination d’aller jusqu’au bout, elle se sentait trahie, un sentiment aussi illégitime qu’elle n’était pas celle la plus à plaindre dans cette histoire.
Il lui avait sciemment caché qu’ils avaient sauté le pas, il avait sciemment refusé de la tenir au courant, sinon pourquoi retirer son alliance quand il se trouvait en sa compagnie ? "Et tu trouves ça injustifié que je te crois pas ? Ruben, tu penses vraiment que c’est moi qui suis fautive quand la seule chose que je t’ai demandé, c’est de me prévenir de ce genre de choses ?" Elle chercha ses yeux, l’un après l’autre en attendant qu’il se remémore qu’effectivement, sa seule doléance concernant leur relation, c’était d’être mise au courant des avancées significatives de son histoire avec Nina pour se préparer à la fin de la leur. Elle avait été explicite concernant une potentielle grossesse, mais ça incluait aussi son mariage. Elle lui demanda, sérieuse "Je l’apprendrais comme ça aussi quand elle tombera enceinte ? On viendra me demander de trinquer à ses trois premiers mois alors que là encore, je t’ai demandé de me dire quand ça arrivera ?" Elle sentait sa voix trembler, et ça lui déplaisait assez pour qu’elle veuille s’en aller sans demander son reste ; sauf qu’elle avait encore des choses à dire et qu’il ne lui facilitait pas la tache à se montrer plus vulnérable qu’elle ne l’avait jamais vu, admettant ses erreurs à sa façon, mais les admettant tout de même. Toujours flanquée près de la porte qu’elle avait rejointe dans l’idée de ne pas rester une seconde de plus ici, elle l’entendait admettre qu’il n’était pas honnête. Sa tête se tourna dans sa direction, ses yeux trouvèrent les siens "Tu le sais, mais tu fais rien pour arranger les choses. En fait, j’ai l’impression que c’est de pire en pire à chaque fois, et tu sais que je t’adore Ruben, mais tu peux plus continuer comme ça." A ça de lui conseiller de se faire soigner, elle se retint pourtant, déterminée à ne pas empirer les choses quand en vérité, ce à quoi elle pensait maintenant, c’était de lui retirer la possibilité d’apposer correctement un point d’honneur à leur histoire en lui disant qu’elle en avait assez, qu’elle voulait arrêter maintenant, sans possibilité de retour en arrière.
Ce n’était pas vrai, elle n’en avait pas envie, et ce n’était pas sa présente colère qui la ferait déroger au délai qu’ils s’étaient fixés. Mais elle était vexée, et elle entendait bien le lui faire comprendre sans équivoque pendant qu’il continuait "Arrête. Arrête de vouloir me faire croire que t’es du genre à faire des maladresses, c’est complètement hors-personnage, et c’est la pire excuse que t’aurais pu trouver pour essayer de te rattraper." Ne se rappelait-il pas de ce qu’ils s’étaient dit lors du repas de Noël chez les Barnes ? Elle le lui rappela, continuant comme si elle ne s’était pas arrêtée de parler "On fait pas d’erreurs nous, c’est pas notre genre. Alors arrête, et trouve-toi une autre excuse. Je vaux mieux que ça." lui conseilla-t-elle cette fois, restant à sa place en ne le lâchant pas des yeux ; peut-être vacillèrent-ils un peu quand il argua que c’était l’importance qu’elle avait à ses yeux qui l’avait contraint à prendre plus de pincettes, mais elle connaissait le talent de Ruben pour lui dire exactement ce qu’elle voulait entendre, et elle n’avait pas envie d’y adhérer cette fois. Elle détourna la tête, le bout de sa langue se fichant dans le creux d’une dent du fond, et regarda le plafond en lui faisant, dure "Je suis tellement dégoutée de l’avoir appris comme ça, d’avoir dû supporter l’humour graveleux de ces débiles qui parient sur le moment où elle tombera enceinte avec toi qui reste là, à bomber la poitrine en défendant ta virilité." Imperceptiblement, elle secoua encore la tête, refusant de se montrer plus atteinte par son mariage alors qu’au fond, elle l’était, le prouvait ce qu’elle laissa échapper comme dernière invective à laquelle elle n’avait pas réfléchie pourtant "Après ce que j’ai enduré ces dernières semaines, c’est insupportable." Restant encore un instant à regarder le plafond, elle finit par frotter le bout de son nez avec la manche de son pull qui filait sous la bordure de celle de son manteau, et lui adressa de nouveau un mot — qu’elle prit le temps de réfléchir avant toute chose, aussi stoïque qu’elle était blessée au fond d’elle "Je t’en veux pas. Je suis juste déçue d’avoir cru que tu tiendrais ta promesse de me prévenir de ce genre de choses." Et puis enfin, elle haussa les épaules, reprenant un peu sur elle quand, avec un sourire de façade, elle termina "C’est pas grave non plus, ça passera."
no one wanted to play with me as a little kid, so i've been scheming like a criminal ever since, to make them love me and make it seem effortless, this is the first time i've felt the need to confess, and i swear, i'm only cryptic and machiavellian cause i care.
:
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13373 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
lieu: st vincent's hospital.(c): megedonnellygifs (gif), luleaby (codage).
***
« T’as même pas honte de toi. Tu t’entends parler ? » Bien sur qu’il s’entendait parler - bien sur qu’il en rajoutait aussi des couches parce-qu’il trouvait cette conversation un brin ridicule. Pas dans le sens où il ne la trouvait pas justifiée: elle avait le droit de s’indigner. Plus dans le sens où elle prenait des proportions qui n’auraient pas du exister tant ils étaient aptes à se parler comme des adultes le reste du temps. « Je me souviens de la scène que tu m’as faite quand je me suis retrouvée face à lui, t’as même plus l’air d’en avoir quelque chose à faire de passer pour un mec bien. C’est bien, ce sera plus facile pour Nina de demander le divorce quand elle saura que ça fait des mois que tu te tapes ton étudiante quand elle a le dos tourné. » - « Oh come on, Mavis. C’est du sarcasme. » S’il y avait bien un point sur lequel il était toujours à cheval et pour lequel il continuerait de s’appliquer, c’était de justement passer pour ce type là. Il n’était pas question pour Ruben de gâcher d’une quelconque façon cette image de gendre idéal qu’il avait, la polissant de toutes les manières possibles et existantes. « On sait très bien tous les deux que c’est pas le cas. » Il ne se battrait pas autant au quotidien, si ce n’était pas le cas. Et il le ferait bec et ongles jusqu’à temps que cela soit nécessaire d’agir de la sorte.
« Et tu trouves ça injustifié que je te crois pas ? Ruben, tu penses vraiment que c’est moi qui suis fautive quand la seule chose que je t’ai demandé, c’est de me prévenir de ce genre de choses ? » - « J’ai jamais dit que t’étais fautive. » C’était un quelque-chose pour laquelle elle tirait seule une conclusion qui n’existait pas. S’il avait la moindre chose à lui reprocher, c’était de faire une crise de jalousie là où elle ne devrait pas lui en faire - mais ils savait tous les deux que sur ce point il ne pouvait se permettre de faire le moindre commentaire, puisqu’il était le pire des deux et aurait réagi de manière bien plus vindicative si les rôles avaient été inversés. Il n’empêchait qu’il ne l’accusait pas d’être fautive: c’était factuel qu’elle n’allait pas le croire qu’importe ce qu’il pourrait lui donner comme explication. « Je te dis que je sais que tu me croirais pas qu’importe ce que je te dirais, parce-que c’est la vérité. Y’a pas à chercher de sous-entendu ici, c’est factuel. » Et promis il restait calme, promis il gardait un ton adapté; parce-que son but n’était pas que cette conversation s’envenime de trop, là où il souhaitait simplement discuter avec la jeune femme. « Je l’apprendrais comme ça aussi quand elle tombera enceinte ? On viendra me demander de trinquer à ses trois premiers mois alors que là encore, je t’ai demandé de me dire quand ça arrivera ? » A cette remarque là en revanche - car c’était davantage une remarque qu’une question -, un léger voile sombre passa sur son regard. Elle était pourtant bien placée pour savoir que ce n’étiat pas le genre de sujet avec lequel ils pouvaient se permettre de blaguer. Avec d’autres personnes face à lui, il aurait rétorqué une réponse du type tu le sauras quand elle viendra te demander d’être la marraine du gamin; dans d’autres circonstances, aussi. Il n’avait pas cette énergie là aujourd’hui, il se contenta de serrer davantage les mâchoires en croisant les bras sur son torse. « Tu sais très bien que c’est pas le cas. » C’était les émotions qui parlaient, c’était elles qui mettaient les choses plus à mal que d’ordinaire en cet instant. Il restait persuadé de cette vérité là. Lorsque Nina tomberait de nouveau enceinte et que cette fois-ci, ils garderaient l’enfant malgré tout, ce ne serait pas de cette façon là que Mavis apprendrait la nouvelle. Ce jour là, ce serait avec la mine digne d’un enterrement annoncé qu’il viendrait la trouver - il ne se réjouissait pas d’avance.
« Tu le sais, mais tu fais rien pour arranger les choses. En fait, j’ai l’impression que c’est de pire en pire à chaque fois, et tu sais que je t’adore Ruben, mais tu peux plus continuer comme ça. » - « Je fais rien parce-que je sais pas faire. »
Elle ne l’entendrait pas non plus. Elle n’entendrait pas que pour une fois, il n’avait simplement pas su faire autrement que de mal faire car d’ordinaire, ce n’était pas des situations qu’il avait à affronter. Ruben était habitué à un monde où tout lui était apporté sur un plateau d’argent, où tout lui venait avec une facilité qui rendait jaloux bien de trop nombreuses personnes. Pour cette situation là, il n’y avait pas de mode d’emploi pré-fait et disponible à l’emploi: il se devait de déterminer quelle était la façon de se comporter qui était la plus adaptée. Et lorsque c’était pour annoncer à votre maitresse que vous vous étiez marié, il n’en existait pas, de façon plus adaptée. Alors à défaut d’avoir cette dernière, il avait cherché le moment le plus adapté pour le faire - et c’était de toutes évidences un échec cuisant. Ce n’était pas de cette façon là qu’il aurait voulu voit les choses tourner, mais c’était de cette manière là qu’elles s’enchainaient sans qu’il réussisse à redresser la barre - il n’y avait qu’à voir la façon dont elle lui parlait pour comprendre de quoi il en ressortait. « Arrête. Arrête de vouloir me faire croire que t’es du genre à faire des maladresses, c’est complètement hors-personnage, et c’est la pire excuse que t’aurais pu trouver pour essayer de te rattraper. On fait pas d’erreurs nous, c’est pas notre genre. Alors arrête, et trouve-toi une autre excuse. Je vaux mieux que ça. » - « Ca me fait du mal de l’admettre mais j’ai pas de meilleure excuse, Mav. » Ca lui coutait que ce soit le cas. « Tu vaux mieux, c’est pour ça que je voulais pas faire de maladresse et que j’ai repoussé le moment de te le dire. » Ben n’aurait pas été ici en train d’avoir cette conversation, à tenter de sauver cette dernière si elle ne valait pas mieux que ça. Et c’était parce-qu’il avait tenté de ne pas faire d’erreur qu’ils en étaient à avoir cette discussion là aujourd’hui; c’était malheureusement le signe que tout n’était pas toujours gagnant.
« Je suis tellement dégoutée de l’avoir appris comme ça, d’avoir dû supporter l’humour graveleux de ces débiles qui parient sur le moment où elle tombera enceinte avec toi qui reste là, à bomber la poitrine en défendant ta virilité. » - « J’ai pas le choix, sinon ça serait hors-personnage de ma part de les laisser parler sans leur répondre quelque-chose. » Pas qu’il faisait partie de ces hommes qui avaient absolument besoin de prouver qu’ils étaient les plus forts, ou qui avaient un problème avec l’importance de leur virilité; sur ce côté là, ce n’était pas Ben que de réagir pour ça. En revanche, ne pas se défendre alors qu’ils s’en donnaient à coeur joie pour critiquer son couple et se permettre d’ajouter des couches de niaiseries sur ce dernier, ça ce n’était pas dans ses habitudes et ça aurait mis la puce à l’oreille de quelques-uns. Ruben ne parlait pas énormément de sa vie personnelle, juste ce qu’il fallait pour ne pas être trop embêté avec cette dernière au travail - parce-que rien ne justifiait d’amener une touche de personnel dans cet environnement là à ses yeux. Il n’était donc pas ravi initialement de voir que c’était pour cette raison là que les autres membres du personnel avaient décidé de le célébrer aujourd’hui - et c’était la même raison pour laquelle il se défendrait: parce-qu’il ne supportait pas se faire attaquer dans un domaine qui n’avait pas sa place ici, entre ces murs. Malheureusement, dans cette situation là et avec les personnes présentes, c’était Mavis qui s’était retrouvé dans les tirs croisés. « Après ce que j’ai enduré ces dernières semaines, c’est insupportable. » Il soupira silencieusement. « Je sais. » Qu’il laissa échapper d’entre ses lèvres. Je suis désolé que son regard porté dans sa direction hurlait de son côté.
Le silence entre eux s’étira encore un instant, et un autre, pendant lesquels Ruben dut se faire violence pour ne pas bouger de l’autre bout de la pièce où il se tenait, alors qu’il n’appréciait guère cette séparation volontaire entre eux. Ce n’était pas de cette façon là qu’il avait envie de voir les choses tourner, parce-que la situation et ce qu’elle impliquait été déjà assez déchirante d’une manière pour eux deux. Ils savaient tous deux que c’était la dernière étape avant que les choses ne soient plus ce qu’elles étaient actuellement, et même si ce n’était pas les plans initiaux, cela serait douloureux parce-qu’ils s’étaient attachés l’un à l’autre. En tous cas, Ruben s’était assez attaché à elle pour regretter la façon dont cette situation tournait - ce qui était trop rare pour ne pas être souligné d’une manière ou d’une autre. « Je t’en veux pas. Je suis juste déçue d’avoir cru que tu tiendrais ta promesse de me prévenir de ce genre de choses. » Il fit rouler ses lèvres l’une sur l’autre, esquissant une petite moue l’espace d’un moment. « C’est pas grave non plus, ça passera. » - « Me reproche pas mon comportement pour me dire la minute suivante que c’est pas grave, s’il te plait. » Parce-que si ce n’était pas grave, pourquoi réagissait-elle de la sorte ? « C’est grave. » Mais ce n’était pas comme si c’était là une surprise: tout dans son comportement depuis longtemps ne filait plus droit, donc forcément que tout ce qui en découlait était grave. Ca faisait mal de le dire et l’admettre, mais ce n’était pas une surprise chez lui que ce soit le cas. « Tu le prendrais pas autant à coeur si c’était pas le cas. » Il inspira longuement, soupira de la même façon.
« Je voulais t’emmener sur la côte comme l’autre soir pour t’en parler. » Il eut un petit rire qui lui échappa par le nez, alors qu’il secouait la tête de gauche à droite en se rendant compte à quel point il avait été idiot de se dire un seul instant que cela allait être réalisable. « Pas dans un geste romantique ou quoi que ce soit, t’en fais pas. » Qu’il préféré prévenir. « Juste pour qu’on puisse en discuter de façon plus libérée qu’ici, dans ce type d’environnement. » Parce-qu’à Brisbane et surtout au sien de cet hôpital, les murs avaient des oreilles et les nouvelles allaient vite - ils ne pouvaient se permettre de réagir et interagir comme ils le voulaient véritablement. Ils le faisaient quotidiennement en mettant en péril bien des choses à chaque fois; mais au fil des mois écoulés, Ruben avait de moins en moins envie de faire les choses qu’en coup de vent comme si ces dernières ne comptaient pas d’une manière ou d’une autre. « Mais c’était ambitieux de me dire que l’infirmation remonterait pas jusque toi avant. » Il haussa vaguement les épaules. « J’ai botté en touche les autres fois pour essayer de faire un truc bien, mais ça a pas été le cas. J’ai été maladroit parce-que j’ai essayé de faire mieux. Ca fonctionne pas très bien, de toutes évidences. »
:
Mavis Barnes
la pomme de la discorde
ÂGE : 25 ans (11.06.1999) SURNOM : mav, mab, la petite barnes. elle répond à tout avec un sourire, mais elle n'en pense pas moins STATUT : se quitter et se retrouver, c'est marrant pendant trois secondes. elle jure solenellement que son intention est de rester avec ambrose aussi longtemps qu'elle réussira à être moins mauvaise (bye ruben) MÉTIER : en première année d’internat en neurochirurgie au st-vincent's hospital. un emploi du temps chargé auquel s’ajoute un peu de bénévolat dans le dispensaire du docteur lahiri situé à la périphérie de toowong LOGEMENT : #1111 highland terrace, toowong, dans un duplex acheté aux frais de papa et maman, situé non loin du campus de la fac POSTS : 2676 POINTS : 340
TW IN RP : noyade, deuil, duplicité, domaine médical, mention de prise de médicaments (anti-dépresseurs, anxyolitiques), adultère, misogynie intériorisée, grossesse non-désirée, avortement, classisme (j'adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : jumelle noyée; une rumeur circule, inutile de savoir laquelle › frère plus âgé, qui fait sa vie sans que ça ne l’intéresse › fille à papa, neurochirurgien de renom; maman est juste là pour l’analyse et la bouffée de shalimar qui lui rappelle qu’elle l’aime un peu quand même › travaille dur pour réussir, juré › bcbg, en apparence en tout cas › populaire chez les titulaires du st-vincent qu’elle côtoie dans le cadre de ses études de médecine, ce n’est pas le protégé de papa qui dira le contraire #winkwink › double-face, comme le scotch › she don't start shit, but she can tell you how it endsDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : plum (#A95C68 pour design clair) RPs EN COURS :
RUBIS ◦ you said it was true love but wouldn't that be hard? you can't love anyone cause that would mean you had a heart i tried you help you out now i know that i can’t cause how you think's the kind of thing i'll never understand i've made some real big mistakes but you make the worst one look fine
MAROSE ◦ and your first kiss makes your head spin 'round but in your life you'll do things greater than dating the boy on the football team but i didn't know it at fifteen when all you wanted was to be wanted wish you could go back and tell yourself what you know now back then i swore i was gonna marry him someday but i realized some bigger dreams of mine
DAN ◦ we were supposed to be just friends you don't live in my part of town but maybe i'll see you out some weekend depending on what kind of mood and situation-ship i'm in and what's in my system i think there's been a glitch five seconds later i'm fastening myself to you with a stitch and i'm not even sorry nights are so starry blood moonlit it must be counterfeit i think there's been a glitch (scénario libre)
BAZ ◦ it's me hi i'm the problem it's me at teatime everybody agrees i'll stare directly at the sun but never in the mirror it must be exhausting always rooting for the anti-hero (scénario libre)
Ruben la mettait en colère, à prendre les choses avec autant de détachement. Tout ce qu’elle était capable de répondre à son sarcasme, c’était un long silence qui trouva sa chute dans la manière qu’elle avait de le fixer avec détermination, flanquée à distance de lui avec la ferme intention de ne pas le laisser s’approcher d’elle, même si elle en avait forcément envie, l’attraction qu’il exerçait sur elle étant tellement forte qu’elle-même était troublée par l’effet contradictoire que produisait sur elle les mots qu’ils échangeaient. Ça ne la faisait pas rire tout ça, il aurait dû être capable de le deviner et de gérer la situation avec plus de respect que celui qu’il omettait d’avoir pour elle depuis le début de leur conversation. Encore un peu, elle se trouva idiote au fond, d’attendre de lui qu’il la traite mieux que celle qu’il avait épousé sous le prétexte qu’il lui disait souvent qu’à elle, il ne lui mentait pas, qu’il était la version la moins policée de lui-même, délaissant les apparences, et embrassant chaque nuance de l’homme qu’il était pour lui fournir toutes les dissemblances de sa personnalité. Elle n’était pas logée à meilleure enseigne que Nina, Mavis, elle s’en rendait compte avec un temps de retard qui n’aurait pas dû lui transpercer le coeur aussi fort, et pourtant en plus de se sentir trahie, elle se sentait meurtrie par l’idée que les forces n’étaient pas équilibrées, et que tout ce qu’elle, elle était prête à faire pour lui, du respect qu’elle lui réservait à ce qu’elle avait déjà fait pour les protéger, lui et leur secret, n’était pas réciproque.
"T’as raison, c’est la vérité. T’échines pas à chercher une meilleure excuse à me donner, j’ai pas envie de te croire, et je le ferai pas quoi que tu me diras." Alors la conversation s’arrêtait là, non ? Elle pinça les lèvres, sa tête se secouant imperceptiblement après qu’elle se soit efforcée de mettre en avant un autre fait qu’elle serait susceptible d’apprendre comme une malpropre ; la grossesse de Nina, point de départ de la fin annoncée de l’histoire de son époux avec sa maîtresse dont les yeux s’accrochèrent au voile sombre qu’elle vit tomber sur les siens. Elle laissa un très léger rire filer de ses narines, ses sourcils se haussant en même temps qu’elle marquait son point "Non, j’en sais rien." Elle haussa les épaules, signe de son impuissance, son intellect ne réussissant plus à anticiper les décisions bancales d’un homme qu’elle croyait pourtant connaître mieux qu’elle ne se connaissait elle-même "Jusqu’à maintenant, je croyais que tu me dirais les yeux dans les yeux que tu l’as épousée, je croyais même que tu me préviendrais avant de le faire pour que j’ai le temps de trouver une réaction adaptée, mais t’as vu où on est ?" Là encore, ce n’était pas une question à laquelle elle avait besoin qu'il accorde une réponse, de fait elle continua sur sa lancée en terminant "Alors non, j’en sais rien, et je crois même que c’était une erreur de mettre un délai sur ce qui se passe entre nous tout en sachant que ça me pendait au nez." Tout comme l’arrivée potentielle d’un bébé d’ailleurs, idée qui lui traversa l’esprit, et qui lui fit ajouter sans délai "On devrait même pas tirer sur la corde. On devrait tourner la page, de toute façon je serai partie dans quelques semaines à peine." Elle n’avait pas encore trouvée l’établissement où elle ferait son internat, mais ça aussi c’était factuel : dans quelques semaines, ils ne se verraient plus comme avant, et c’était encore la meilleure décision à prendre sur l’instant. Ses yeux restèrent un moment dans ceux de Ruben pour qu’elle constate en temps réel de l’impact qu’aurait ses paroles sur sa perception des choses. Est-ce qu’il comprendrait où elle voulait en venir ? Est-ce qu’il comprendrait qu’elle lui proposait d’arrêter les frais et de reprendre leur chemin séparément ?
Il avait oublié d’être idiot Ben, il avait aussi oublié que Mavis le côtoyait depuis bien trop longtemps maintenant pour savoir que quand il ne savait pas faire quelque chose, il se donnait les moyens de corriger le tir et d’apprendre jusqu’à exceller "Tu fais rien parce que t’en as pas envie. Tu vis pour la performance, tu vis pour être le meilleur d’entre nous, me fais pas croire qu’en connaissant tes lacunes, si t’en avais vraiment envie, tu trouverais pas le moyen d’apprendre à savoir quoi faire." Pas à moi, Ben "T’oublies que je te connais, que je sais que c’est important pour toi de pas juste faire de ton mieux." Elle le respectait beaucoup pour ça d’ailleurs, ça la rendait presque réfractaire à entendre qu’il n’était pas un expert dans tous les domaines — dans celui des meilleures excuses par exemple, fait qu’il avoua quand elle lui demanda d’en trouver une meilleure pour expliquer l’erreur qu’il avait faite. Elle n’avait pas envie de l’entendre lui dire qu’il s’était trompé, ça bouleversait toutes ses certitudes le concernant, et ce n’était pas naturel. Elle ne voulait pas vivre dans un monde où Ruben Hartfield n’avait pas décidé de faire un erreur, et ce refus catégorique de l’entendre, il la poussa à ne pas réagir davantage à l’aveu qu’il venait de lui faire ni même au reste alors qu’elle lui reprochait de s’être comporté comme ses collègues en jouant sur les clichés du mâle qui n’attend qu’une chose, et c’est de féconder sa femelle alors qu’elle était là, juste à côté de lui, à régulièrement songer à ce qui se serait passé si elle avait décidé de garder leur bébé. Il lui avait dit qu’il ne voulait plus jamais la voir atteinte comme il l’avait vu atteinte après son avortement, pourtant il n’avait pas insisté un seul instant à rentrer le jeu de ses collègues et à s’amuser des paris lancés à ce sujet. Il l’expliquait avec une plaidoirie qui faisait sens, mais que là encore, Mavis n’avait pas envie d’entendre parce qu’il aurait pu attendre qu’elle tourne les talons avant de mettre en avant ses performances de buteur qui ne rate jamais sa cible, ou elle ne savait plus dans quel terme exact il avait vanté ses propres mérites pour amuser la galerie. Pour se venger, elle aurait dû profiter de l’instant pour dire aux autres que même quand il ne le voulait pas — surtout quand il ne le voulait pas — Ruben visait les yeux fermés, mais elle avait plus de classe que ça.
Elle ne voulut pas rouvrir la bouche tout de suite, aussi elle subit le silence qui s’étira entre eux jusqu’à ce qu’elle décide d’y mettre un terme, lui disant dans la foulée que ce n’était rien, que ça passerait "Je le prends pas à coeur, je veux juste que tu comprennes que j’ai le droit à un peu plus d’égard que ça." Elle le prenait à coeur, elle n’avait juste pas envie de l’admettre "Ça a plus vraiment d’importance de toute façon." Puisqu’elle venait de lui dire qu’il valait mieux qu’ils s’arrêtent là. Elle frotta à nouveau le bout de son nez avec la manche de son pull glissée sous celle de son manteau, et attendit un instant avant de décider quoi faire — et ce fut un instant de trop surement puisqu’il reprit la parole pour lui asséner un nouveau coup au coeur, et lui montrer un peu plus au fond qu’il avait tellement peu d’égard pour elle, qu’il préférait appuyer là où ça faisait mal que de la laisser partir sereinement "J’ai pas besoin de savoir ce que tu comptais faire, mais que t’as pas fait parce que la vérité, c’est que t’es le pire lâche que j’aie jamais rencontré, Ben." Et souvent, quand elle lui faisait des reproches de cette teneur, elle faisait en sorte de l’appeler Ruben. Ça imposait une coupure nette, réduisait leur intimité à un cadre strict qu’elle se permettait d’outrepasser quand elle lui en voulait, mais là elle mélangeait les deux pour lui faire réaliser à quel point il l’avait blessée. Levant la main jusqu’à son propre visage pour, avec la bosse de son doigt replié, gratter en endroit au hasard pour se donner bonne contenance, elle sentit quelque chose monter en elle sans savoir si c’était toujours de la colère ou de la tristesse. Elle décida en désespoir de cause que c’était juste de la fierté sur laquelle elle camperait pour ne pas se laisser atteindre par ce qu'il ajoutait, et qu’elle ne voulait pas prendre en compte pour être forcée de lui pardonner. Elle n’en avait pas envie, alors précipitamment, le coupant presque dans ses paroles, elle lu dit "De toute évidence, oui. Tu devrais y retourner." lui conseilla-t-elle, ne précisant pas l’endroit auquel elle pensait, sachant tous les deux que c’était la petite fête organisée en l’honneur de son soi-disant mariage "Le gâteau a pas l’air immangeable. Tu devrais appeler Nina pour qu’elle ait droit à sa part, c’est aussi son moment de gloire." Et ça, c’était du sarcasme qui devint plus dense encore quand elle ajouta, se détournant de lui pour actionner la poignée de la porte de son bureau "T’en prendras une cuillerée pour moi." Qu’il pourrait s’enfourner là où il le voudrait d’ailleurs, pour ce qu’elle en avait à faire au fond "Félicitations, encore une fois." laissa-t-elle échapper en ouvrant enfin la porte pour de bon.
no one wanted to play with me as a little kid, so i've been scheming like a criminal ever since, to make them love me and make it seem effortless, this is the first time i've felt the need to confess, and i swear, i'm only cryptic and machiavellian cause i care.
:
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13373 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
lieu: st vincent's hospital.(c): megedonnellygifs (gif), luleaby (codage).
***
« T’as raison, c’est la vérité. T’échines pas à chercher une meilleure excuse à me donner, j’ai pas envie de te croire, et je le ferai pas quoi que tu me diras. » Elle n’avait pas besoin de le confirmer à haute voix: il l’avait compris dès le premier regard qu’ils avaient échangé qu’elle ne donnerait aucune valeur à la moindre excuse qu’il pourrait lui sortir, que ces dernières soient vraies ou fausses d’ailleurs. Il aurait voulu faire mieux, il aurait voulu ne pas trébucher au passage mais ce n’était pas la façon dont les choses s’étaient déroulées et bien sur que cela rendait la situation compliquée - au moins à ses yeux. Ce n’était pas de cette façon là qu’il aurait désiré voir cette conversation se passer. Elle aurait été délicate, peut-être douloureuse et dans tous les cas lourde de sens, mais ce n’était pas de cette façon là que Mavis devait apprendre qu’une bague emplie de signification avait été glissée à son doigt. Et c’était une maladresse, une concours de circonstances qu’il ne désirait pas se voir reproduit pour d’autres situations. Le mariage était une chose, mais il y avait des nouvelles qui ne sauraient être bonnes pour tout le monde - lui le premier pour certains aspects - lorsque Nina tomberait enceinte pour de vrai cette-fois ci. « Non, j’en sais rien. » - « Tu le sais Mav. » - « Jusqu’à maintenant, je croyais que tu me dirais les yeux dans les yeux que tu l’as épousée, je croyais même que tu me préviendrais avant de le faire pour que j’ai le temps de trouver une réaction adaptée, mais t’as vu où on est ? » Plutôt que de tenter le moindre argument qui ne saurait être entendu, il fit claquer ses mâchoires lorsqu’il le referma d’un coup sec. « Alors non, j’en sais rien, et je crois même que c’était une erreur de mettre un délai sur ce qui se passe entre nous tout en sachant que ça me pendait au nez. »
« On devrait même pas tirer sur la corde. On devrait tourner la page, de toute façon je serai partie dans quelques semaines à peine. » E bien sur que s’il mourait une attitude plutôt opposante jusque là, ces paroles précises n’étaient pas anodines - il le savait puisqu’elles n’étaient pas là une surprise -; mais de pair avec la réaction de Mavis face à l’annonce de son mariage qui était pourtant connue en amont mais simplement mise de côté et présentée dans des circonstances atténuées, le fait qu’elle s’en aille d’ici à une poignée de temps proche n’était pas une surprise. C’était simplement quelque-chose qui ne plaisait pas à Ruben. Il tenta de ne pas laisser l’information le marquer autant qu’elle le faisait pour de vrai; mais rien que lorsqu’il reprit la parole, il était possible de percevoir la pointe de déception accolée à celle de colère qui bouillonnaient toutes deux en lui. « Tu veux changer les règles du jeu ? » Ou les termes de leur contrat plutôt - les mots n’étaient pas les mêmes mais l’idée l’était, elle. Dans tous les cas, il lui demandait de reformuler s’il avait bien entendu ce qu’elle lui disait; ce n’était même pas avec une formulation qui dissimulait une autre version de la réalité qu’elle le faisait, mais ce n’était pas ce qu’il avait envie d’entendre alors il préférait prendre le temps de poser les mots et de les entendre de nouveau pour être sur de ce que cela laissait supposer. « Tu veux changer l’échéance ? » Il s’était retenu de ne pas compléter avec les mots de notre relation parce-qu’ils savaient tous deux de quoi il en ressortait et que cela lui faisait mal de le dire là, à voix haute, alors qu’elle avait la main sur la poignée et désirait sans équivoque mettre fin à cette conversation. Apparemment cependant, ce n’était pas la seule chose à laquelle elle voulait mettre fin.
« Tu fais rien parce que t’en as pas envie. Tu vis pour la performance, tu vis pour être le meilleur d’entre nous, me fais pas croire qu’en connaissant tes lacunes, si t’en avais vraiment envie, tu trouverais pas le moyen d’apprendre à savoir quoi faire. T’oublies que je te connais, que je sais que c’est important pour toi de pas juste faire de ton mieux. » - « Pour le reste du monde je fais en sorte d’être le meilleur d’être eux, oui, et même plus que tout ça. » Il ne nierait pas cette partie là, effectivement elle le connaissait bien. « C’est pour toi que je fais de mon mieux. » Ne le comprenait-elle pas à force ? Parce-qu’elle connaissait toutes les versions de lui justement, même celle qui n’étaient pas les plus belles à voir, même celles qui lui renvoyaient la plus belle image d’elle-même. « Et je sais pas toujours comment le faire parce-que pour tous les autres, je fais ce qui me convient le mieux pour moi. » Et il imposait cette façon de voir les choses par la suite, assez convainquant dans ses discours pour que la majorité finisse par se rallier à sa cause. Il savait que ce n’était pas quelque-chose qui fonctionnait avec Mavis, elle lui avait clairement dit depuis longtemps. Avec le temps qui passait, il essayait de faire en sorte de mieux s’en sortir à ses côtés parce-qu’il voulait éviter exactement ce qui était en train de se passer là. « J’apprends. Et j’arrive pas à exceller de suite, c’est ça le problème. » Et c’était difficile pour lui de le voir, le comprendre et l’admettre. Quelques temps plus tôt, il n’en aurait pas eu grand chose à faire que cela ne fonctionne pas si ce n’était qu’il ne souhaitait pas que les personnes laissées sur le côté dans cette situation apprennent ses activités qui n’auraient pas du exister. Désormais, ce n’était pas que pour ça qu’il se battait dans cette conversation - ne l’avait-elle pas compris ?
« Je le prends pas à coeur, je veux juste que tu comprennes que j’ai le droit à un peu plus d’égard que ça. » - « Ca fonctionne dans les deux sens Mavis. » Il secoua quelque peu la tête. « Ça a plus vraiment d’importance de toute façon. » - « Alors pourquoi tu le prends à coeur si c’est pas le cas ? »
Si avec le temps elle avait appris à lire en lui, l’inverse était vraie aussi et même s’il savait que cela ne lui plaisait pas, c’était pourtant le cas. Il savait qu’elle prenait cette discussion et la tournure des événements à coeur, sinon elle ne serait pas en train de lui faire des pieds et des mains en chipotant sur des détails dans son bureau; elle serait partie sans lui jeter un regard et en lui accordant le pus faux de ses beaux sourires sur le palier de la salle de pause. Elle prenait les choses à coeur ici, et ce n’était pas grave - simplement, elle ne pouvait pas lui mentir en la regardant dans les yeux de la sorte. « J’ai pas besoin de savoir ce que tu comptais faire, mais que t’as pas fait parce que la vérité, c’est que t’es le pire lâche que j’aie jamais rencontré, Ben. » Il prit cette attaque comme personnelle, comme un coup de poignard en plein coeur - pas dans le dos, parce-qu’elle n’était pas une lâche à le faire sans le mettre en garde avant. Mais il n’était pas un lâche - il ne pouvait pas l’être -, c’était elle qui ne comprenait pas ce qu’il tentait de lui dire. Elle avait besoin de savoir ce qu’il comptait faire initialement, parce-que c’était la raison pour laquelle ils se trouvaient là aujourd’hui en train d’argumenter sur un sujet de discussion qui n’aurait même pas du en être un. « Me dis pas que je suis un lâche, c’est pas vrai. » Qu’il siffla entre ses dents, son tempérament ayant tendance à dévier un brin davantage désormais vers la colère plutôt qu’autre chose. Ce n’était pas ce qu’il voulait, ce n’était pas ce qu’il avait envie de laisser transparaitre parce-qu’il n’avait pas envie que ce soit l’arrière gout qui reste par la suite de cette conversation. Pourtant, il ne saurait se défaire de cette sensation présentement. « De toute évidence, oui. Tu devrais y retourner. Le gâteau a pas l’air immangeable. Tu devrais appeler Nina pour qu’elle ait droit à sa part, c’est aussi son moment de gloire. » Il secoua quelque peu la tête - ils savaient tous les deux qu’il ne remettrait pas un pied dans cette salle et qu’il ne mangerait pas la moindre part de gâteau. Avec un peu de chance, il serait appelé aux urgences pour justifier qu’il n’y ait pas remis les pieds après l’avoir quitté avec Mavis à ses côtés. « T’en prendras une cuillerée pour moi. Félicitations, encore une fois. » - « C’est moi le lâche mais c’est toi qui fuis là. »
Et même si elle avait ouvert la porte, même si leur conversation pouvait être entendue par bien trop de monde, trop facilement aussi en cet instant, il ne s’arrêta pas dans ses paroles. Il maitrisa le volume de ces dernières pour être sures qu’elles soient assez poussées pour être entendues par Mavis tout en ne passant pas réellement le pas de la porte. Alors, son regard se releva de façon complète et entière vers elle, il se leva du bord de son bureau sur lequel il avait fini par s’asseoir et commença à avancer dans sa direction. « Reviens Mavis. Me fuis pas comme ça. » C’était autant un ordre qu’une supplication, démontrant ici l’équilibre imparfait qu’il avait établi à ses côtés à travers les mois écoulés. Il aurait apprécié que lui dire de ne pas s’enfuir soit aussi simple, mais il savait parfaitement que trois quarts du temps il se retrouvait à la supplier de ne pas le faire. Il arrêta ses pas à une poignée de dizaines de centimètres d’elle, pas plus; il aurait préféré lui attraper le bras, l’attirer contre lui et fermer la porte dans leur sillage - il serra les dents de ne pas le faire parce-qu’il savait qu’il ne pouvait pas réellement lui ordonner se ne pas le fuir de la sorte. « Arrête d’essayer de me faire croire que ça te touche pas tout ça alors que ça crève les yeux. Parce-que t’as beau dire que tu me connais mais l’inverse est aussi vrai et je le vois, que ça te touche. » Sa voix était plus ferme que d’ordinaire. « J’annonce pas à tout le monde de la même façon que je me suis marié parce-que tout le monde n’a pas la même importance. T’aurais aimé que je t’envoie un message en te disant que je sortais de la mairie ? Comme si t’étais qu’une case à cocher dans ma liste des choses faire ce jour là ? » Une année plus tôt, Ben aurait procédé de cette sorte; aujourd’hui non. « Traite moi de lâche si tu veux quand j’ai juste envie de faire mieux. » Il fit le dernier pas qui lui permit d’être si proche qu’il frôlait le corps de la jeune femme; il n’avait même plus besoin de pousser sur sa voix pour qu’elle l’entende. « Déteste moi si tu préfères alors qu’en réalité rien a changé, c’est simplement qu’aujourd’hui t’avais pas envie que les choses se passent comme elles sont censées se passer. » D’un geste lent, il attrapa du bout de la main son menton entre ses doigts. « Mens moi autant que tu veux, ça fonctionne pas. »
:
Mavis Barnes
la pomme de la discorde
ÂGE : 25 ans (11.06.1999) SURNOM : mav, mab, la petite barnes. elle répond à tout avec un sourire, mais elle n'en pense pas moins STATUT : se quitter et se retrouver, c'est marrant pendant trois secondes. elle jure solenellement que son intention est de rester avec ambrose aussi longtemps qu'elle réussira à être moins mauvaise (bye ruben) MÉTIER : en première année d’internat en neurochirurgie au st-vincent's hospital. un emploi du temps chargé auquel s’ajoute un peu de bénévolat dans le dispensaire du docteur lahiri situé à la périphérie de toowong LOGEMENT : #1111 highland terrace, toowong, dans un duplex acheté aux frais de papa et maman, situé non loin du campus de la fac POSTS : 2676 POINTS : 340
TW IN RP : noyade, deuil, duplicité, domaine médical, mention de prise de médicaments (anti-dépresseurs, anxyolitiques), adultère, misogynie intériorisée, grossesse non-désirée, avortement, classisme (j'adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin) GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. PETIT PLUS : jumelle noyée; une rumeur circule, inutile de savoir laquelle › frère plus âgé, qui fait sa vie sans que ça ne l’intéresse › fille à papa, neurochirurgien de renom; maman est juste là pour l’analyse et la bouffée de shalimar qui lui rappelle qu’elle l’aime un peu quand même › travaille dur pour réussir, juré › bcbg, en apparence en tout cas › populaire chez les titulaires du st-vincent qu’elle côtoie dans le cadre de ses études de médecine, ce n’est pas le protégé de papa qui dira le contraire #winkwink › double-face, comme le scotch › she don't start shit, but she can tell you how it endsDISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : plum (#A95C68 pour design clair) RPs EN COURS :
RUBIS ◦ you said it was true love but wouldn't that be hard? you can't love anyone cause that would mean you had a heart i tried you help you out now i know that i can’t cause how you think's the kind of thing i'll never understand i've made some real big mistakes but you make the worst one look fine
MAROSE ◦ and your first kiss makes your head spin 'round but in your life you'll do things greater than dating the boy on the football team but i didn't know it at fifteen when all you wanted was to be wanted wish you could go back and tell yourself what you know now back then i swore i was gonna marry him someday but i realized some bigger dreams of mine
DAN ◦ we were supposed to be just friends you don't live in my part of town but maybe i'll see you out some weekend depending on what kind of mood and situation-ship i'm in and what's in my system i think there's been a glitch five seconds later i'm fastening myself to you with a stitch and i'm not even sorry nights are so starry blood moonlit it must be counterfeit i think there's been a glitch (scénario libre)
BAZ ◦ it's me hi i'm the problem it's me at teatime everybody agrees i'll stare directly at the sun but never in the mirror it must be exhausting always rooting for the anti-hero (scénario libre)
Au lieu de lui répéter que non, elle n’en savait rien, Mavis prononça d’autres mots que ceux-là, elle savait très bien qu’elle regretterait "Je veux pas changer les règles du jeu, je veux arrêter la partie." Ils s’étaient lancés dans tout ça pour une seule et unique chose, et c’était pour permettre à Mavis d’accéder plus facilement à ce qui lui était dû en tant qu’espoir de la neurochirurgie. Ruben avait toujours été son mentor par défaut, mais en se rapprochant de lui, elle s’était assurée une protection certaine ainsi qu’une éducation poussée au sujet de tout ce qui impliquait les notions qu’à son stade d’études, elle n’était pas supposée connaître. Elle partirait bientôt, il ne serait plus son mentor, tous ses privilèges sauteraient en même temps que la certitude qu’elle avait jusque-là de pouvoir être traitée à sa juste valeur, et pas seulement comme une étudiante lambda. Consciente de ce que ses paroles pourraient provoquer comme séisme chez son interlocuteur, elle ajouta en confrontant son regard et en se sommant de ne pas flancher "On a commencé à se fréquenter parce que je voulais que tu me donnes l’accès à des protocoles et des interventions auxquelles j’aurais jamais pu assister si je t’avais pas eu à mes côtés. Ce sera plus le cas dans quelques semaines, ça sert plus à rien de s’obstiner." Elle espérait qu’il y croirait, à l’idée que leur relation n’avait été que le terreau de ça et de rien d’autres. Au début peut-être, aujourd’hui c’était différent parce qu’ils s’étaient attachés l’un à l’autre, que même si elle-même refusait de parler de sentiments, il fallait tout de même voir les choses en face : Ruben provoquait chez elle une panoplie de choses qui rentraient dans le spectre des sentiments au sens large du terme, le confirmait davantage encore ce qu’elle ajouta dans la foulée, haussant les épaules avec l’air de ne pas y toucher et détournant les yeux pour ne pas flancher "C’était pas voué à durer de toute façon, alors que ça se termine aujourd’hui ou demain, ça changera pas grand-chose : tu viens de te marier, t’as déjà fait ton choix." C’était à elle de faire le sien maintenant, et même si ça lui faisait du mal d’une façon qu’elle n’avait pas anticipé, elle se disait que c’était encore le meilleur qu’elle pourrait faire pour préserver au moins un peu sa dignité.
Elle aurait dû s’en aller tout de suite, ne pas hésiter et le laisser à sa petite fête pour mieux qu’il enregistre ce qui venait de se passer et qui ressemblait tout de même drôlement à une rupture. Mais elle campa près de la porte de son bureau, continuant d’argumenter parce que c’était tellement stimulant de le faire avec lui comme contradicteur, que même quand ils se disputaient, elle avait la sensation de vivre sa meilleure vie. Pas là. Prise par les sentiments, à écouter ce qu’il avait à lui dire, elle se demanda s’il choisissait cet angle d’attaque parce que c’était ce qu’elle avait envie d’entendre : qu’elle était spéciale pour lui, qu’elle méritait qu’il fasse mieux pour elle, qu’elle était le centre de quelque chose qu’il ne ressentait que pour elle. Elle le fixa sans savoir si c’était avec colère ou tristesse "T’es juste en train de me dire ce que j’ai envie d’entendre, je le sais." Elle n’en était pas sûre en réalité, la boule qui se mit à grossir dans le fond de sa gorge et qui étouffait sa voix en étant la preuve subtile, que lui seule serait déceler quand elle se remettrait à parler. Ce qu’elle fit tout de suite après qu’il eut terminé "T’en auras plus jamais l’occasion." D’exceller "Je plaisante pas Ruben, c’est terminé." Et le tampon d’irrévocabilité qu’elle apposait à ces mots en particulier était exacerbé par le regard grave qu’elle continua à lui adresser, même quand il lui demanda pourquoi elle prenait les choses tant à coeur "Parce que ça me rend malade que tu t’enfermes dans un mariage auquel tu crois seulement à cause des conventions. T’es tellement obsédé par l’idée d’être comme tout le monde et de faire les choses dans les règles, que t’es prêt à te mentir à toi-même en passant la bague au doigt à quelqu’un que tu respectes même pas. Tu veux que je te dise quelque chose Ben ? Tu l’aimes pas, Nina." Ce serait certainement un choc pour lui d’entendre sa conclusion à tous ces longs mois de proximité, mais là encore, faire preuve d’un peu d’honnêteté, c’était la meilleure chose à faire "Quand on aime quelqu’un, on lui fait pas vivre ce genre de choses." Quand on aime quelqu’un, on essaye de faire de son mieux pour lui, aurait-elle pu ajouter si elle n’avait pas conscience que ça creusait sa propre tombe.
Elle détourna la tête, loin d’être désolée de prendre la fuite alors qu’elle venait de le traiter de lâche. C’est ce qu’il était, elle n’en démordrait pas sous le prétexte que ça ne lui plaisait pas "Tu me donnes pas envie de rester, laisse-moi m’en aller." Il ne la retenait que par la parole à ce moment-là, elle avait tout le loisir de pouvoir partir pour de bon, et elle s’apprêtait à le faire ; mais il rogna de quelques pas l’espace qui les séparait, et tout son corps réagit pour se tétaniser alors qu’il reprenait la parole et qu’il la forçait à écouter l’analyse qu’il avait fait d’elle et qui mettait en avant l’idée qu’elle était en train de lui mentir simplement parce qu’elle était blessée de la manière dont elle avait appris son mariage. Il avait raison, pourtant elle lui dit "Ça me touche pas." Alors pourquoi elle se sentait si mal maintenant, pourquoi elle avait l’impression qu’elle pourrait éclater en sanglots à tout moment ? Elle n’était pas sentimentale Mavis, elle était dure et froide la plupart du temps, pas certaine que ressentir était une bonne chose pour survivre. Mais avec Ruben, elle ressentait tout au point de flouter la limite de son propre comportement et de la faire adhérer à des possibilités qu’elle aurait jugé inadaptées à ses ambitions il y avait peu de temps encore "J’aurais aimé que quand t’as pris la décision de te marier sur un coup de tête, tu me le dises, qu’est ce qu’il y a de si bizarre à ça ?" Elle secoua la tête, l’écart entre ses deux yeux se réduisant significativement lorsqu’elle fronça les sourcils en continuant "Je peux pas croire que tu t’es levé un matin en décidant de l’emmener à la mairie pour lui passer la bague au doigt, ça se prépare ce genre de choses." Elle ne releva pas les yeux, elle resta là, dans l’entre-deux de son bureau ; un pied dehors, un pied dedans. Sa jeunesse transparaissait dans le caprice qu’elle faisait maintenant, même s’il restait mesuré et justifié, et peut-être bien qu’elle s’en rendit compte, parce qu’elle ajouta "Je suis peut-être jeune, mais me traites pas comme une gamine. Je suis pas une gamine." C’était la première fois qu’elle le lui faisait remarquer qu’elle n’était pas une gamine, et ce malgré leur différence d’âge. Elle releva enfin la tête, sentant sa volonté se déliter au plus elle trouvait qu’au fond, tout ça était ridicule.
Elle aurait pu battre en retraite, elle aurait pu arrêter de palabrer et laisser couler, mais elle ne réussissait pas à se faire à l’idée d’avoir été laissée pour compte — ça faisait dix ans maintenant qu’elle refusait d’être laissée pour compte, ce n’était pas parce que Ruben avait une place spéciale dans son coeur qu’elle lui en donnerait l’occasion "Ben." murmura-t-elle avec l’espoir que ça l’arrêterait d’approcher. Mais elle ne réussit même pas à lever cette main qu’elle aurait aimé dresser entre eux pour le forcer à battre en retraite et à ne pas s’approcher trop près d’elle. Encore, elle resta tétanisée sur le pas de la porte de son bureau. Elle sentit la chaleur de son corps à travers ses vêtements même si les siens étaient épais, elle sentit son souffle atteindre son visage quand il se remit à parler pour mettre exactement le doigt sur ce qui la taraudait, et qu’elle n’avait pas envie de lui confirmer. Alors elle ne lui dit rien, elle resta campé sur sa position en refusant de faire le moindre geste pour lui donner l’impression de chercher le contact, gardant la tête baissée pour ne pas affronter son regard et lui donner la satisfaction de lire dans le sien qu’il avait raison bien sûr, qu’elle aurait simplement voulu pouvoir contrôler sa décision. Elle serra les dents, sa langue se prenant dans l’étau formé par ses mâchoires qu’elle garda solidement crispées, plus encore quand il lui releva le menton avec sa main. Elle se laissa faire, mais elle refusa tout de même de le regarder. Elle déporta simplement ses yeux à quelques millimètres à peine des siens pour atténuer l’effet qu’aurait le reflet du voile de larmes qui bordaient ses cils, et attendit quelques secondes avant de pouvoir faire le point sur ce qu’elle ressentait avant de décider de lui dire, posant enfin ses yeux sur lui en même temps "Tu veux que je te dise la vérité, tu veux que je te dise ce que je pense ? Tu vas être tellement malheureux dans ce mariage." Elle prolongea le regard qu’elle échangeait avec lui, continuant à la fois "Tu l’es déjà, sinon t’irais pas voir ailleurs chaque fois que t’en as l’occasion." Sans brusquerie, mais sans douceur non plus, elle retira elle-même la main avec laquelle il tenait son menton pour mieux terminer "Mais tu sais quoi, c’est plus mon problème." Une sentence qu'elle prononça pendant que ses yeux redevenaient secs et que son autre pied rejoignait l’autre en dehors du bureau de Ruben.
no one wanted to play with me as a little kid, so i've been scheming like a criminal ever since, to make them love me and make it seem effortless, this is the first time i've felt the need to confess, and i swear, i'm only cryptic and machiavellian cause i care.
:
Ruben Hartfield
le problème à trois corps
ÂGE : trente-deux ans (04.12). SURNOM : (rhube) ben. STATUT : nina et lui se sont dit 'oui' à l'abris des regards le 15 janvier - elle s'attendait au meilleur, il lui a offert le pire. MÉTIER : neurochirurgien exerçant au st vincent’s hospital, doit encore faire ses preuves auprès des grands malgré sa tendance à se penser déjà meilleur que bien d'autres. aspire à se spécialiser en neurotraumatologie sur les années à venir. met ses connaissances au service de la fondation pearson depuis plusieurs années. LOGEMENT : passe en coup de vent au #404 water(melon sugar) street, spring hill, pour nourrir les chats mais n'arrive pas à y retourner de façon pérenne en sachant qu'elle n'y met pas les pieds (et en sachant qu'on pourrait trop facilement le trouver pour lui casser les dents, aussi). garde le double des clefs de chez scarlett parce-qu'au moins, là-bas, il ne doit rendre de comptes à personne. se fait claquer la porte au nez à peu près partout ailleurs, maintenant. POSTS : 13373 POINTS : 1840
TW IN RP : deuil, avortement, adultère. ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : quatrième enfant de la fratrie Hartfield, a toujours tout fait pour exister par lui-même, loin de l’ombre de ses aînés › neurochirurgien récemment diplômé, il ferait tout pour protéger sa carrière, au dépend de ses proches › a été anéanti par la disparition de son grand frère Jackson début 2020, mais ne l’a montré à personne, préférant assumer une fausse culpabilité seul dans son coin › a fauté une nuit (deux) (peut-être plus finalement) (oops) avec une étudiante de la faculté (et pas que), et plutôt que d’assumer auprès de sa petite-copine, il l’a demandé en mariage.CODE COULEUR : steelblue. RPs EN COURS :
AVATAR : harry styles. CRÉDITS : loudsilence. (avatar) › harley (profil+signature gifs) › stairsjumper + paindep (userbars). DC : ezra beauregard, les adieux volés (ft. sam claflin) › damon williams, l'héritier du vide (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 04/02/2022
lieu: st vincent's hospital.(c): megedonnellygifs (gif), luleaby (codage).
***
« Je veux pas changer les règles du jeu, je veux arrêter la partie. » S’il y avait bien une phrase qu’il ne s’était pas attendu à entendre aujourd’hui, c’était celle-ci. S’il y avait bien une situation qu’il ne pensait pas vivre de cette sorte, c’était le tableau qui se déroulait sous ses yeux. Leur accord était de tout arrêter le jour où ils apprendraient que Nina était enceinte; ils n’avaient pas parlé de clause de contrat où ils mettaient un terme à leur relation avant ce moment là. Bien sur que c’était une possibilité, ça aurait été idiot de la part de quiconque de se dire que cela ne pouvait pas arriver - et pourtant, ce n’était pas une version des faits que Ruben avait vu venir, avait imaginé, anticipé. Pour lui, cela ne pouvait arriver puisqu’ils devaient prendre chemins séparés uniquement le jour où il lui annoncerait être père dans peu de temps. « On a commencé à se fréquenter parce que je voulais que tu me donnes l’accès à des protocoles et des interventions auxquelles j’aurais jamais pu assister si je t’avais pas eu à mes côtés. Ce sera plus le cas dans quelques semaines, ça sert plus à rien de s’obstiner. » Sauf que ce n'était pas comme ça que les choses étaient supposées se passer. Certes, effectivement c’était comme ça qu’elles avaient commencé - mais ce n’était pas comme c’était en train de se passer qu’elles devaient se terminer. L’idée qu’elle s’en aille ailleurs pour continuer son cursus était déjà une épine dans le pied - parce-que cela voulait dire qu’ils n’allaient pas pouvoir se croiser autant que c’était le cas ici -, mais si en plus elle tirait un trait sur lui, cela voulait dire qu’ils n’allaient plus se croiser que s’ils forçaient la rencontre; et, d’après ses paroles, ce n’était pas quelque-chose qu’elle souhaitait. Si elle ne s’appliquait pas autant à détourner le regard pendant qu’elle lui parlait, elle aurait vu dans celui de Ben que les choses étaient difficiles à assimiler, à comprendre peut-être aussi un peu, tant il ne s’attendait pas à une telle réaction de sa part. Quelques mois plus tôt, il l’aurait compris - aujourd’hui les choses étaient différentes, non ? « C’était pas voué à durer de toute façon, alors que ça se termine aujourd’hui ou demain, ça changera pas grand-chose : tu viens de te marier, t’as déjà fait ton choix. » Il pinça ses lèvres, mordillait l’inférieure au passage, secouant un brin son visage de gauche à droite. « C’était même pas une question de choix. » Il en avait fait un, mais il l’avait depuis longtemps: cela ne devrait pas la surprendre. Il inspira lentement pour reprendre contenance en silence, pour retrouver sa voix aussi qui lui semblait étrangère à entendre être utilisée à volume sonore nécessaire pour se faire entendre. « Le mariage allait avoir lieu dans tous les cas, tu le savais en plus. » Il ne lui avait pas caché - pas comme elle le sous-entendait depuis le début de leur discussion. Elle ne savait pas qu’il était déjà officiel, mais elle savait qu’il arrivait à grands pas et qu’il n’y aurait pas changement tant que la vérité n’était pas découverte.
« T’es juste en train de me dire ce que j’ai envie d’entendre, je le sais. » - « Promis c’est pas le cas là. » - « T’en auras plus jamais l’occasion. Je plaisante pas Ruben, c’est terminé. » Comme un coup de marteau asséné en plein coeur; il n’avait même pas la moindre envie de répliquer quoi que ce soit à cette allure là. « Parce que ça me rend malade que tu t’enfermes dans un mariage auquel tu crois seulement à cause des conventions. T’es tellement obsédé par l’idée d’être comme tout le monde et de faire les choses dans les règles, que t’es prêt à te mentir à toi-même en passant la bague au doigt à quelqu’un que tu respectes même pas. Tu veux que je te dise quelque chose Ben ? Tu l’aimes pas, Nina. » Laissant un petit rire autant irrité qu’attristé souffler par les narines, il secoua la tête de nouveau; il existait décidément bien des choses qu’il n’avait en rien envie de concevoir ou d’entendre dans cette conversation. « Qu’est-ce que t’en sais si je l’aime ou pas, hein. » Elle n’était pas à sa place. Etait-elle seulement capable de s’ouvrir assez à quelqu’un pour connaitre ce sentiment qu’était l’amour ? Cela ne le dérangeait pas, bien au contraire, qu’elle soit qui elle était avec lui; mais elle ne pouvait pas se permettre de juger de cette sorte alors qu’elle n’était pas dans ses bottes. « Quand on aime quelqu’un, on lui fait pas vivre ce genre de choses. » - « Tu sais pas de quoi on est capables par amour, Mavis, emprunte pas ce genre de chemin s’il te plait. » C’était blessant et c’était surement de trop déplacé, mais Ruben ne saurait se résoudre à entendre de telles paroles. Il n’appréciait pas vraiment se retrouver jugé alors que les gens ne sauraient trop de quoi ils parlaient autour de lui, mais qui plus était il n’avait pas envie d’entendre des paroles qui pourraient se trouver être vérité: c’était plus simple de repousser la chose d’un bloc sans y réfléchir plus que ça. « Je l’aime, qu’importe ce que tu penses connaitre de l’amour que je lui porte. »
« Tu me donnes pas envie de rester, laisse-moi m’en aller. » - « Tu fuis Mavis. » Elle aurait beau avancer les arguments qu’elle souhaitait, elle ne pourrait nier qu’elle était exactement en train de faire ce qu’elle lui reprochait d’être: lâche. Elle aurait pu venir à bout de cette discussion, ils l’avaient fait plus d’une fois pendant des heures et des heures avec d’autres sujets mais elle préférait mettre cette possibilité là de côté aujourd’hui et se défiler là où Ben aurait préféré continuer à en discuter. Il ne savait pas avec certitude que cette conversation aurait mieux tourné s’ils en étaient venus à la continuer, mais il remarquait simplement qu’elle appliquait ce qu’elle lui demandait de ne pas faire le reste du temps. « Ça me touche pas. » - « J’y crois pas un seul instant. » - « J’aurais aimé que quand t’as pris la décision de te marier sur un coup de tête, tu me le dises, qu’est ce qu’il y a de si bizarre à ça ? » - « Parce-que ça change rien pour toi et que ça aurait pas du te toucher, tu l’as dit un million de fois toi-même que t’en avais rien à faire de mon mariage. » Il se concentrait pour parler toujours avec une voix posée et mesurée - la porte du bureau était ouverte désormais, il ne pouvait se permettre d’être entendu par la moindre personne passant trop proche d’où ils se tenaient. « Je peux pas croire que tu t’es levé un matin en décidant de l’emmener à la mairie pour lui passer la bague au doigt, ça se prépare ce genre de choses. » Un point pour elle sur cette partie là - il préféra ne pas rebondir puisqu’il se savait en tort ici. « Je suis peut-être jeune, mais me traites pas comme une gamine. Je suis pas une gamine. » Il fronça quelque peu les sourcils. « J’ai jamais dit que t’étais une gamine. » Il secoua la tête. « Et je t’ai jamais traitée comme une gamine. J’ai jamais pensé que t’en étais une. » S’il y avait bien un quelque-chose sur laquelle il n’avait jamais fait de discrimination entre eux, c’était l’âge - qu’ils pouvaient tous deux avoir, ou celui qui marquait leur différence. « On en sera pas là aujourd’hui si je pensais que c’était le cas, j’ai pas la patience pour les gamins. » De façon générale; et puis Ruben faisait partie de ces personnes qui avaient besoin de se sentir entouré de personnes qui avaient les capacités de l’enrichir - à ses yeux, ceux qui se comportaient comme des gamins ou en étaient réellement n’étaient pas aptes à le faire, alors il les évitait autant que possible. « Y’a des points sur lesquels tu peux lancer débat, mais pas sur celui là. » Il y avait certaines choses qui étaient à revoir, même s’il préférait rester dans le déni; celle là n’en faisait pas partie, et il ne la laisserait pas penser autrement.
De manière générale, dans cette conversation de toutes façons, il tirait un trait sur les affirmations qu’elle lançait comme si elle détenait la clef de vérité à ce qui se passait en cet instant entre eux. Ce n’était pas dans ses habitudes générales de le faire, mais il laissait passer certaines choses parce-que c’était Mavis qu’il avait face à lui et que cela faisait partie de l’accord entre eux. Mais cela arrêtait d’être à son avantage à partir du moment où cela la faisait fuir plus que nécessaire alors qu’il n’avait aucune envie de la voir se soustraite à sa vision. Elle lui glissait entre les doigts, autant littéralement qu’au sens figuré, et malgré tous ses efforts il sentait que cela faisait perdre pied à une partie de lui. Elle désirait fuir ? Très bien, elle ne le ferait pas sans entendre ce qu’il avait à lui dire, sans les points qu’il souhaitait souligner de son côté. Elle lui sortait de beaux et grands discours alors que pourtant elle ne jouait pas dans une meilleure catégorie, mentant plus que de mesure lorsque cela touchait à sa position dans cette situation - dans cette relation aussi malgré tout. Il n’était pas question à ses yeux de prendre ses mensonges pour argent comptant, même si cela ne lui plaisait pas et qu’elle perdait du temps et de l’énergie à clamer le contraire. L’énergie qu’elle dépensait aussi à éviter saignement son regard lui faisait du mal à voir, mais il savait que c’était l’intention derrière tout ça. Ben savait que cette conversation ne serait ni amusante, ni de tout repos lorsqu’ils en arriveraient là - mais justement, il ne comprenait pas pourquoi ils en étaient arrivés là aujourd’hui et si rapidement. « Tu veux que je te dise la vérité, tu veux que je te dise ce que je pense ? Tu vas être tellement malheureux dans ce mariage. » Ce n’était que pour pointer des choses qui lui semblaient autant blessantes qu’évidentes qu’elle le regardait dans les yeux, et cela assombrit un brin ceux du docteur. « Tu l’es déjà, sinon t’irais pas voir ailleurs chaque fois que t’en as l’occasion. » Elle n’en savait rien, elle ne pouvait pas comprendre pleinement. « Mais tu sais quoi, c’est plus mon problème. » Retirant la main de Ruben qui tenait son visage entre ses doigts, elle termina son plaidoyer en passant définitivement le seuil de la porte de son bureau. Les mots étaient une chose, les acter avec des gestes qui marquaient au fer rouge de la sorte en était une autre. Déglutissant avec peine, il n’essaya même pas de cacher la tristesse qu’il ressentait en cet instant à la voir agir de la sorte. Elle faisait en sorte de placer ses pions pour mener la danse - et elle gagnait la partie avant même que Ruben ne se rende compte qu’ils étaient en train de jouer. Comme un idiot, il avait mis son roi en échec en essayant de protéger sa dame. « Alors pars. » Il était possible d’entendre dans sa voix la blessure qu’il ressentait à l’idée de devoir prononcer ce type de paroles. Ce n’était définitivement pas de cette façon là qu’il avait vu les choses tourner aujourd’hui. Un mariage n’était pas supposé être une bonne nouvelle, dans les coutumes communes ? Il inspira plus profondément, finissant par lui tourner le dos sans prendre la peine de la regarder pour prononcer les mots suivants. « Si tu préfères te mentir à toi même toi aussi, tu peux partir. Mais oublie pas que j’y crois pas un seul instant, à ton petit numéro. » Il regretterait dans une poignée de minutes à peine de ne pas avoir poursuivi et ne pas avoir tenté de comprendre le fond de ce qu’elle pensait réellement, mais il n’avait pas envie de la retenir à ses côtés contre son gré: cela n’avait jamais été le but de sa relation avec Mavis justement, ils étaient libres de prendre les décisions qui leur semblait le plus juste. Si elle pensait que partir et tirer un trait était ce qui était de préférable, il ravalait son égo pour le moment et laisser le vent balayer les poussières d’une discussion qu’il n’avait pas souhaité avoir. Il prendrait le temps de panser ses plaies pour revoir son plateau de jeu pour la suite des manches à gagner - parce-que ce n’était pas parce-qu’il la laissait partir aujourd’hui en revanche qu’il tirait un trait sur elle de manière définitive. « Ferme la porte en partant s’il te plait, j’ai pas envie de me donner en spectacle à tout le couloir. »