Parfois, elle aimerait pouvoir se censurer elle-même. Être capable d’entendre une bêtise qui va sortir de sa bouche avant qu’elle n’ait été prononcée, l’attraper au vol et l’envoyer valser, loin. Ça lui éviterait de s’embourber dans des situations qui risquent d’être pénibles, comme aujourd’hui. L’idée de passer la journée, la nuit et la journée d’après avec Madison n’a rien d’affreux, bien au contraire. C’est l’événement en lui-même qui la terrifie : marcher, marcher, puis marcher encore un peu après avoir marché, pour ensuite marcher encore un peu plus. Quelle drôle d’idée. Elle n’a jamais réussi à comprendre les amoureux de la randonnée, ceux des treks, et ne la lancez même pas sur les joggeurs. Ceux-là ne doivent pas avoir conscience de leur propre corps, ce n’est pas possible autrement. Enfin bon, tout ça pour dire qu’elle a lu une brochure, qu’elle a trouvé l’idée sympathique, qu’elle l’a proposée à Madison et que cette dernière a accepté. Au-delà d’être sûrement leur dernière sortie ensemble – Maxine décédera probablement dans les jours à venir, c’est également leur première. Oui, elles sont déjà allées faire du shopping ensemble. Oui, elles passent régulièrement des soirées ensemble. Mais c’est bel et bien la première fois qu’elles font leurs bagages – un sac à dos – et partent ensemble – pour aller nulle part précisément, juste marcher. C’est une idée qui plaît énormément à Max, partir avec elle sans avoir à se soucier des autres. Le problème avec leur amitié, c’est que ce n’en est qu’une parmi tant d’autres quand elles sortent avec les connaissances qu’elles ont en commun : Maxine n’arrive que très rarement à avoir Mad que pour elle. C’est quelque chose qui l’agace, parfois. Elle aimerait plus de moments en tête à tête, parce que c’est la première fois qu’elle se sent aussi bien auprès de quelqu’un. Elle n’a jamais eu de meilleure amie, elle pense que c’est à cela que ça ressemble. Trépigner d’impatience avant chaque nouvelle rencontre. Une fois au lit, revivre les meilleurs moments de la journée passée et s’endormir avec un sourire aux lèvres. Penser à elle régulièrement au cours de la journée, même sans élément déclencheur. Oui, une vraie amitié, ça ne peut ressembler qu'à ça, selon Max. Elle vient d’arriver au point de rendez-vous, au point de départ, au point où on l’enterrera en hommage à son dernier éclair de lucidité. Elle a fait l’effort d’être à l’heure, pour que Madison et les autres ne partent pas avant elle. Elles ne seront pas totalement seules durant ce trek, parce qu’il y a pire que de marcher : marcher en étant perdues – mais elles auront quand même bien plus de temps pour se découvrir davantage. Le bus repart en direction de la ville, qui risque de lui manquer pour les deux prochains jours. Maxine le regarde partir avec un air dépité sur le visage durant une dizaine de secondes, puis elle se souvient de sa mission et se retourne pour trouver son amie au milieu de ces quelques visages inconnus. Elle la repère presque immédiatement, elle détonnerait même sur le carrefour de Shibuya. « Hey, stranger. » Elle la prend dans ses bras en arrivant à sa hauteur. En Amérique, on câline tout le monde. Ici, elle ne câline qu’elle. « T’es prête ? Tu ne regrettes pas ? Tu te souviendras de moi quand je serai morte ? » Et le pire dans tout ça, c’est qu’elle n’abuse même pas.
Cleo Baker
la tête dans les étoiles
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1071 POINTS : 520
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
La nervosité pique le bout des doigts de Madison. Elle passe sa main dans ses cheveux, une fois, deux fois, les recoiffe et les décoiffe. Elle se souvient avoir lu quelque part que l'angoisse et l'excitation provoque la même sensation, et qu'il suffit de se convaincre qu'on a hâte, au lieu de peur, et le cerveau ne verra pas la différence. Et en réalité, ce n'est pas complétement à côté de la plaque : Madison est impatiente. Elle est heureuse de faire ce trek avec Max, de s'échapper du quotidien bruyant de Brisbane et de cette impression que sa vie va un peu trop vite récemment. Aux côtés de Max, elle se sent bien, détendue, ses pas plus légers, son cœur enveloppé dans un nuage cotonneux. C'est peut-être ça qui lui fait un peu peur, au fond, l'idée d'être allongée dans une tente avec elle, d'être seule avec son amie et les étoiles. Elle s'inquiète des vibrations sous sa peau. Ca, et l'idée de passer deux jours complètement sobres, à l'exception des deux petites bières qu'elle a pris pour Max et elle dans son sac. Ne pas boire pendant plus de 48h est une occurrence de plus en plus rare ces derniers temps - simplement parce que la vie de Madison est particulièrement stressante, ces dernières semaines, et elle s'est promis que quand tout se calmerait, elle espacerait ses verres à nouveau. Une énième promesse, une pièce jeté dans un puit sans fond qui déborde déjà.
Madison est comme d'habitude un peu en avance, et elle s'attend à ce que Max soit, comme d'habitude, un peu en retard. Mais pile à l'heure, sa silhouette aux cheveux décolorés sort bientôt du bus, sac sur le dos et sourire sur le visage. Le cœur de Madison fait une petite embardée, et elle se laisse tout naturellement prendre dans les bras. Elle n'a jamais été très tactile, à la différence son frère et sa sœur, mais au côté de Max, elle a l'impression que c'est plus facile. Comme si son corps s'aimantait à celui de son amie.
« Hey, stranger. » « Hey, buddy », réplique Madison, ses joues un peu rosies par la proximité physique. « T’es prête ? Tu ne regrettes pas ? Tu te souviendras de moi quand je serai morte ? » Madison se met à ricaner. Elle ne sait pas trop comment Max et elle se sont retrouvées là, elles qui n'ont aucune capacité physique. Elles ont décidé d'être artistique, pas sportive. « Si je ne meurs pas la première », elle souffle avec une grimace. « Je suis sûre que t'as plus d'endurance que moi. Avec le chant, t'as un super souffle », elle commente, parce qu'elle a entendu son amie chanter un tas de fois, qu'elle sait que Max peut poser sa voix et maîtriser ses poumons. De son côté, la pratique sportive de Madison se résume à arpenter Brisbane en vélo. « J'me dis, on se lance, et une fois qu'on y est, on pourra de toute façon pas faire demi-tour. Faut qu'on s'auto-piège, en fait, sinon on le fera jamais », elle plaisante. Elle passe son bras autour de celui de son amie, et elles se dirigent vers le petit groupe qui va se lancer, mais restent légèrement en retrait. Madison n'a pas envie de rencontrer de nouvelles personnes, de devoir socialiser. Elle veut profiter de Max, tout simplement. Il y a un guide, une jeune femme brune au sourire un peu trop enjoué pour quelqu'un dont le métier est de marcher sans s'arrêter, et elle est en train de donner deux trois consignes. Madison, pourtant habituellement bonne élève et attentive, se penche vers Maxine, pour continuer à parler. Il y a quelque chose en Max qui fait ressortir en elle un côté adolescent un peu bête, côté qu'elle n'a jamais vraiment pu avoir en grandissant. « T'as pas pris ta guitare dans ton sac ? Eh, je pensais que j'allais m'endormir à la belle étoile avec toi qui me jouait une seren-, enfin, une berceuse », elle murmure, bafouillant un peu. Une serenade. Un peu trop romantique. Une berceuse, c'est moins risqué. « Généralement, dans les films d'horreur, c'est ce moment-là où les héroïnes n'écoutent pas les conseils précieux de la guide qui pourraient leur sauver la vie dix scènes plus tard. » Elle a un petit rire. « Pas que j'ai vu beaucoup de fims d'horreur. J'suis une chochotte. Faudra que tu me protèges des bruits bizarres et des lézards pendant le trek. »
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club
Si l’idée de l’activité est mauvaise, celle de se réunir ne peut qu’être bonne. Max en a la certitude, encore plus maintenant qu’elle est auprès de Madison. Dans le bus, elle a eu le temps de se poser toutes les questions du monde. Et si elles ne se supportaient pas plus de vingt-quatre heures ? Et si l’une d’elles se blessait réellement ? Et si l’énervement lié à la pratique sportive les incitait à ne plus se parler, juste à se concentrer sur leurs mollets meurtris ? Elle est bien placée pour savoir qu’avec des si on peut refaire le monde et ce n’est pas ainsi qu’elle veut reconstruire le sien. Avec Madison, elle aime se laisser porter, elle aime ne pas avoir le contrôle sur les choses, elle aime réfléchir comme une adolescente insouciante. Leur étreinte lui fait du bien et grâce à celle-ci, tous ses doutes s’envolent déjà. « Si je ne meurs pas la première. Je suis sûre que t’as plus d’endurance que moi. Avec le chant, t’as un super souffle. » Sur ce point, elle n’a pas tort. Plus elle chante et plus elle maîtrise l’air dans ses poumons, elle arrive de mieux en mieux à tenir des notes prolongées. Mais Maxine est une chanteuse statique, elle n’est pas de ceux qui dansent et courent partout sur la scène. Seuls ses doigts bougent avec elle, parfois sur un piano, parfois sur une guitare. « Oui, c’est vrai. Mais je ne suis pas sûre que tenir une note de Mariah Carey m’aidera vraiment. Mais je prends le compliment. » Elle peut quand même essayer. Quand ses pieds ne suivront plus, elle pourra se mettre dos à la marche et crier all i want for christmas is you. Peut-être qu’à ce moment-là, son souffle sera suffisamment puissant pour la faire reculer avec les autres. L’idée est stupide mais la fait ricaner toute seule, dans son coin. « J'me dis, on se lance, et une fois qu'on y est, on pourra de toute façon pas faire demi-tour. Faut qu'on s'auto-piège, en fait, sinon on le fera jamais. » Elle a raison mais Maxine a quand même envie de la contredire. « Logiquement, on peut faire demi-tour jusqu’à la moitié. Une fois la moitié du trek dépassée, par contre, ce serait contre-productif. » Aucune des deux ne sera capable de dire quand elles seront à la moitié, de toute manière, c’est bien pour cela qu’elles sont accompagnées d’un guide. Elles s’approchent de cette jeune femme qui a l’air impatiente du grand départ et qui, contrairement aux deux amies, semble totalement prête physiquement. Elle commence à décrire les points de vue qu’ils vont croiser, là où prendre des photos sera intéressant, à quelle fréquence il est recommandé de boire, à quelle vitesse ils iront. Maxine essaie d’écouter, mais Madison n’a pas l’air de vouloir être une bonne élève aujourd’hui. « T'as pas pris ta guitare dans ton sac ? Eh, je pensais que j'allais m'endormir à la belle étoile avec toi qui me jouait une seren-, enfin, une berceuse. Généralement, dans les films d'horreur, c'est ce moment-là où les héroïnes n'écoutent pas les conseils précieux de la guide qui pourraient leur sauver la vie dix scènes plus tard. Pas que j'ai vu beaucoup de films d'horreur. J'suis une chochotte. Faudra que tu me protèges des bruits bizarres et des lézards pendant le trek. » Maxine ne peut s’empêcher de rire. Un éclat qui résonne un peu trop et qui vaut un regard avec sourcils froncés en leur direction de la part de la guide. Entre cette sérénade transformée en berceuse et les lézards dangereux, il y a trop d’informations marrantes pour qu’elle garde contenance. « J’aurais bien voulu, j’ai même essayé mais elle ne rentrait pas. Je peux chanter a cappella, si jamais. » C’est d’ailleurs ce qu’elle préfère. Les instruments la portent et l’élèvent, quand elle chante, mais c’est quand il n’y a rien derrière qu’elle ressent son véritable talent. Un chanteur qui arrive à capter l’attention de son public rien qu’avec sa voix sera une future légende. Les autres, ce sont ceux qui enchaînent les hits mais qui ne marqueront pas vraiment l’histoire. « Tu m’expliques à quel moment tu as besoin d’être protégée d’un lézard ? » Elle connaît toutes les rumeurs sur les animaux horribles de l’Australie, en bonne américaine. Mais elle n’a encore jamais croisé une araignée qui faisait la taille de son avant-bras, un kangourou ou un lézard mutant. Ça arrivera aujourd’hui, à en croire son amie. La guide vient de terminer son speech, le petit groupe se met en mouvement, les deux jeunes femmes referment la marche. « Les trois premiers pas se passent plutôt bien. On en reparle dans quinze. » Là, elle abuse. Mais ça la fait marrer. « Alors, qu’est-ce que t’as à me raconter ? » Elles ne sont pas là pour marcher et voir le paysage – ou juste un peu – elles sont surtout là pour être l’une avec l’autre, et se raconter tout ce qu’elles ne se disent pas par messages au quotidien.
Cleo Baker
la tête dans les étoiles
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1071 POINTS : 520
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
« Logiquement, on peut faire demi-tour jusqu’à la moitié. Une fois la moitié du trek dépassée, par contre, ce serait contre-productif. » Madison fronce les sourcils, réfléchit. Oui, cela lui paraît logique. Elle n’a jamais eu la fibre mathématique ou sportive. « J’avais même pas pensé à ça. », elle avoue, un peu gênée. « Il ne nous reste plus que notre honneur pour nous motiver à avancer alors… » Madison n’a pas vraiment l’esprit de compétition ou du dépassement de soi, mais au fond, elle sait qu’elle voudrait pouvoir impressionner Max. Même si cette dernière a elle-même l’air de regretter à moitié leur décision. Habituellement, Madison serait presque anxieuse, s’inquiéterait que son amie n’ai pas envie d’être là, mais étonnnement, mais avec Max, elle n’a jamais ces craintes. Il y a quelque chose de sincère et d’ouvert en Maxine, un aura doux qui met Madison à l’aise.
Devant la guide, elles écoutent à peine, trop occupées à rire en marge du groupe, sous les regards presque courroucés. Elles seront donc les mauvaises élèves de ce trek. Tant pis, se dit Madison avec étonnemment. Elle est plus intéressée par la compagnie de Max que l’opinion des autres, une constatation qui la surprend, elle qui est une affreuse people pleaser. « J’aurais bien voulu, j’ai même essayé mais elle ne rentrait pas. Je peux chanter a cappella, si jamais. » Madison a un sourire face à l’enthousiasme de Maxine. « J’ai hâte d’entendre ça. » Elle adore que Max chante, et il n’est pas rare qu’elle passe au bar où elle performe, les soirs, pour la prendre en photo, boire une bière, applaudir plus fort que tout le monde. Dans ces moments-là, elle oublie d’être timide, criant des petits “wohoooo” destiné à motiver Max, qui sourit toujours derrière son micro. Parfois, elle est accompagnée de ses amis de fac, ou d’Albane, parfois elle vient avec Oliver - dans ces moments-là, elle est toujours un peu plus sur la retenue, de peur qu’il soit à nouveau jaloux. Il tient à être le petit-ami et le meilleur ami de Madison, voyant toujours d’un mauvais oeil les gens qui gravitent trop près de Madison. Ce weekend, au moins, elle sera tranquille, et elle pourra blâmer le manque de réseau dans la nature et ne pas répondre à ses sms toujours insistants.
« Tu m’expliques à quel moment tu as besoin d’être protégée d’un lézard ? » Madison soupire affectueusement. « Oh Max, tu es tellement américaine », elle plaisante, lui donnant un petit coup d’épaule. « Et t’as jamais vu le film A Nous Quatre ? Avec la meuf qui mange accidentellement un lézard pendant sa randonnée ? » Elle demande, curieuse. C’était le genre de film qu’elle et Saddie regardaient, gamines.
La randonnée se lance, elles décident de terminer le cortège, pour pouvoir être tranquille, mais aussi un peu à la traîne, probablement. « Les trois premiers pas se passent plutôt bien. On en reparle dans quinze. » Madison commence déjà à avoir un fou rire. « Max, si tu me fais rire, je vais jamais pouvoir garder ma respiration ! » Elle proteste, parce qu’elle a besoin de toute l’aide physique possible.
« Alors, qu’est-ce que t’as à me raconter ? » j’ai un pansement sous le pied depuis un mois parce que j’ai marché sur un verre brisé qu’a jeté Oliver pendant une dispute où j’ai eu tellement peur que j’ai dû appeler Archie, Archie qui m’ignore la moitié du temps parce qu’il est en drame de vie, j’ai dit à Charlie que j’aimais les filles et je ne sais pas ce que ça dit de moi, je suis en panique tous les matins quand je me réveille et que j’ai trop bu la veille, je - « Euuuuh… Franchement, pas grand chose », elle a un petit sourire timide. Elle sait que Max ne se contentera pas de ça. « Enfin, c’est un peu… La course, niveau pro, depuis que mes photos ont été dans… Vogue Australia », elle bafouille, essayant d’avoir l’air normale. Max est évidemment au courant - elle a même envoyé une photo d’elle avec le magazine à Madison, dès qu’il est sorti. Madison a toujours du mal à se rendre compte que ses photos avec Carmine Sighbury ont été publié dans un tel magazine. « Et toi, alors, tu arrives à tenir le rythme, avec les représentations que le bar t’a rajoutées ? » Elle demande, curieuse. « En tout cas, t’as déjà réussi à marcher, quoi, une centaine de pas ? Tu t’en sors plutôt pas mal ! » Elle regarde autour d’elles, la nature qui s’étend déjà à perte de vue. « Je sens que le paysage va valoir le coup. Et la compagnie », elle ajoute timidement. « Je suis trop contente qu’on ai eu cette idée stupide. »
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club
« J’avais même pas pensé à ça. Il ne nous reste plus que notre honneur pour nous aider à avancer alors... » « Avec un peu de chance, on aura une surprise à l’arrivée. » La surprise, ce sont tous les paysages qui vont défiler sous leurs yeux au cours de ce trek. La guide l’a dit, la brochure le disait et tous ceux qui sont venus marcher avec elles ont exprimé leur impatience. Mais Maxine tente de trouver des solutions pour rebooster leur motivation qui, dès le début, n’est pas au top de sa forme. L’américaine se dit avec un petit goût d’espoir que lorsqu’elles auront réussi, elles seront fières d’elles et elles auront une histoire à raconter durant les prochaines semaines.
Si tous les autres écoutent avec grand intérêt ce que raconte la guide, Maxine et Madison, elles, n’en font qu’à leur tête. C’est le cas à chaque fois qu’elles se retrouvent : elles agissent comme deux adolescentes qui sont dans la même classe après les vacances d’été. Comme si le manque avait été trop important et qu’elle devait profiter de chaque minute ensemble. C’est le cas après une semaine sans se voir, après deux jours, après deux heures. Madison fait ressortir le meilleur de Maxine et cette dernière aime à croire que c’est également le cas chez son amie. Elles sont bonnes l’une pour l’autre, peu importe ce que peuvent en penser les autres – et surtout Oliver. « J’ai hâte d’entendre ça. » Après Jimmy, Madison est son meilleur public. Si son frère était là, il aurait eu une rude concurrence. Mais si son frère était là, elle n’aurait probablement jamais quitté New York et n’aurait pas rencontré Madison. Dans sa souffrance, elle a trouvé de la joie et du réconfort en la personne de Madison.
La jeune Kwanteen semble avoir besoin d’être défendue contre les horreurs de ce monde, les lézards plus particulièrement. Une anecdote qui fait froncer les sourcils de Max, parce que les seuls qu’elle connaît sont ceux qui courent d’un point d’ombre à un autre et qui ne font pas plus de cinq centimètres. « Oh max, tu es tellement américaine. » Elle prend le compliment. « Et t’as jamais vu le film A Nous Quatre ? Avec la meuf qui mange accidentellement un lézard pendant sa randonnée ? » Plus elle parle, moins Maxine n’arrive à garder contenance. « Pour ma part, j’ai déjà gobé une mouche accidentellement. Je baillais et elle a foncé droit dans ma bouche, j’ai rien pu faire. Mais un lézard, vraiment, Mad ? » Son étonnement est tellement sincère qu’elle ne rigole plus. « Enfin, je veux dire, ça me paraît gros pour être avalé sans le vouloir... » Elle ne sait pas quoi en penser, mais non, elle n’a pas vu ce film. « Je ne suis pas certaine d’avoir envie de le regarder, ça a l’air bizarre. » Elle est ouverte aux nouveautés, pas à celle-ci. Et heureusement pour elle, la marche débute enfin et elle peut reprendre ses bêtises. Elle jauge ses pas, comme si les compter allait vraiment pouvoir l’aider à un moment donné. « Max, si tu me fais rire, je vais jamais pouvoir garder ma respiration ! » « Alors tout à l’heure on accusait nos compétences sportives et maintenant ça va être de ma faute ? Non, je refuse. » Elle a envie de la faire rire toute la journée, toute la nuit, tout le week-end. Parce que les amies sont faites pour ça et que Madison est incroyablement belle avec un sourire sur les lèvres.
Ce qui est bien avec Mad, c’est qu’elles peuvent autant rire que parler. Max n’a encore jamais osé parler de James, mais elle sait que ce moment finira par arriver. S’il y a bien une personne à qui elle peut et veut en parler, c’est à Madison. Mais pas maintenant. Et c’est pour ça qu’elle lance les festivités en venant aux nouvelles, pour savoir ce qu’elle fait en ce moment, comment elle va en général, ce qu’elle attend des semaines à venir. « Euuuuh… Franchement, pas grand-chose. Enfin, c’est un peu… La course, niveau pro, depuis que mes photos ont été dans… Vogue Australia. » Rien qu’elle ne sait pas déjà, en somme. « Je suis fière de toi, tu sais ? » Fière de ses photos, fière qu’elle montre son talent à tout le monde, fière qu’elle se fasse un nom petit à petit. Elles ont des carrières différentes mais grimpent les étages au même rythme, elles se soutiennent sans failles et c’est ce qu’il y a de plus beau dans leur relation. « Et toi, alors, tu arrives à tenir le rythme, avec les représentations que le bar t’a rajoutées ? » Elle est plus que fatiguée, mais elle fait avec. « Je me dis que c’est le moment d’y aller à fond, que s’ils me rappellent c’est parce qu’ils préparent quelque chose. » La venue d’une maison de disques, par exemple. Elle n’y croit qu’à moitié, voire finalement pas du tout, mais elle a bien envie de se le raconter pour se persuader elle-même. « En tout cas, t’as déjà réussi à marcher, quoi, une centaine de pas ? Tu t’en sors plutôt pas mal ! Je sens que le paysage va valoir le coup. Et la compagnie. Je suis trop contente qu’on ai eu cette idée stupide. » C’est vrai qu’à parler ainsi, les pas commencent à s’enchaîner et Maxine ne s’en rend même pas compte. « Je crois qu’on arrive déjà à un bon spot. J’ai réussi à écouter un peu au milieu de tes bêtises, elle avait dit que dès le début on en aurait plein la vue. » Elle la regarde. « Moi c’était même avant de partir. » Elle aime bien flirter avec elle, ça ne fait jamais de mal. Surtout qu’Oliver n’est pas à côté pour s’en mêler, cette fois. « Viens voir ! » Elle lui attrape la main et l’entraîne vers le fameux coin photo. Une vue légèrement de haut, qui leur montre qu’elles ont déjà un peu avancé. « Je saurai jamais faire une belle photo de ça. Mais c’est même pas la vue qui m’intéresse, là, ce n’est que le début. » Elle sort son téléphone et le tend à une personne à côté d’elles. « Vous pouvez nous prendre, s’il vous plaît ? » Maxine n’attend pas que Madison réagisse, elle enroule son bras autour de sa taille et dépose un baiser sur sa joue pour le temps de la photo. Pas d’Oliver, beaucoup plus d’opportunités.
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ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1071 POINTS : 520
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
« Pour ma part, j’ai déjà gobé une mouche accidentellement. Je baillais et elle a foncé droit dans ma bouche, j’ai rien pu faire. Mais un lézard, vraiment, Mad ? » Madison se met à rire en imaginant son amie en train de manger accidentellement une mouche. Elle adore la façon qu'a Max de raconter ce genre d'anecdotes, son visage amusé de sa propre bêtise. Il y a quelque chose de simple chez elle, de tourner vers les autres. Madison pourrait presque croire que Max est toujours elle-même. Mais elle a passé assez de temps avec la jeune femme pour remarquer les ombres de son visage, parfois, au détour des conversations. Elle semble pudique sur certains aspects de sa vie, notamment sa famille, mais Madison, elle-même très secrète, ne cherche pas à la brusquer. Elle comprend ces choses-là. « Enfin, je veux dire, ça me paraît gros pour être avalé sans le vouloir... » Madison secoue la tête avec un ricanement. « Si tu avais vu le film, tu comprendrais mieux », elle explique. « Je ne suis pas certaine d’avoir envie de le regarder, ça a l’air bizarre. » Madison prétend être outrée, et donne un coup de coude à Max. « Trop tard, j'ai déjà planifié une soirée pyjama et dvd dans ma tête ! » Elle décrète avec un grand sourire. Une énigme excuse pour être en compagnie de Maxine, seulement toutes les deux. Elle s'imagine sous un plaid avec elle, dans son canapé, leurs doigts qui se frôlent dans le bol à popcorn. Son cœur rate un battement.
La randonnée ne va définitivement pas être facile si elle pense à ça, ou si Max continue à la faire rire. « Alors tout à l’heure on accusait nos compétences sportives et maintenant ça va être de ma faute ? Non, je refuse. » Madison secoue la tête et lève les mains, l'air de dire qu'elle clame son innocence après sa remarque.
Elles marchent ensemble, le paysage est magnifique, mais elles sont déjà déconcentrées par leur envie de discuter ensemble. Quand elles sont toutes les deux, la timidité de Madison disparaît, elle a l'impression qu'elle a tant de choses à dire et partager qu'elle n'arrive pas à s'arrêter de parler. Comme si toutes les choses qu'elle retenait, habituellement, dégoulinent hors d'elle. Enfin, presque toutes les choses.
« Je suis fière de toi, tu sais ? » Répond Maxine à l'évocation de Vogue Australia, et évidemment Madison devient rouge pivoine. « Je saaaaais », elle marmonne en essayant d'avoir l'air amusée. Mais cela la touche plus qu'elle ne veut l'admettre. Ses parents ne disent pas ce genre de choses, ni Saddie. Il y avait Archie, avant qu'ils ne se brouillent. « Arrête d'être mignonne », proteste Madison, en donnant un coup d'épaule à Max.
Elle préfère réorienter la conversation vers Maxine, et sa future carrière prometteuse. « Je me dis que c’est le moment d’y aller à fond, que s’ils me rappellent c’est parce qu’ils préparent quelque chose. » Madison est surexcitée à l'idée que ça marche pour Maxine, qui le mérite tant. Elle a une présence sur scène, une aura, elle est faite pour être sous les projecteurs et ensorceler les autres avec sa jolie voix. « J'espère aussi. Je suis sûre que tous tes efforts vont payer », elle d'enthousiasme. « Mais n'oublie pas de dormir de temps en temps, hein ? La caféine ça remplace pas le sommeil », elle dit d'une voix un peu inquiète. Elle ne voudrait pas que Max se fatigue, à enchaîner boulot et concert.
Ce n'est pas le trek qui va la reposer, en plus. « Je crois qu’on arrive déjà à un bon spot. J’ai réussi à écouter un peu au milieu de tes bêtises, elle avait dit que dès le début on en aurait plein la vue. » Madison regarde autour d'elle, avant de remarquer que Max la regarde elle. « Moi c’était même avant de partir. » Une nouvelle fois, Madi rougit, et pousse un tssss. Si elle avait bu, Madison répliquerait probablement un compliment. Mais sobre, elle se sent timide et anxieuse, parce qu'elle a peur d'un peu trop les penser, ses compliments. C'était plus simple quand Maxine avait son copain, au moins Madison pouvait se dire que c'était juste pour rire, des blagues entre amies. Mais maintenant Max est célibataire, et la relation de Madison est Oliver s'écroule au fil des jours. Madison a de moins en moins d'excuses pour se protéger et se mentir. « Je t'ai dit d'arrêter d'être mignonne !! » Elle proteste à nouveau, pas très convaincante.
« Viens voir ! » Leurs mains liées, le cœur de Madison dans sa gorge, elles s'approchent de la vue. Madison essaie de se concentrer sur le paysage, et pas la lumière qui émane du visage de Max. « Je saurai jamais faire une belle photo de ça. Mais c’est même pas la vue qui m’intéresse, là, ce n’est que le début. » Madison voudrait sortir son appareil photo de sa banane en bandoulière, mais Maxine a déjà une idée en tête, tendant son téléphone à d'autres personnes du groupe « Vous pouvez nous prendre, s’il vous plaît ? » Tout va très vite, Maxine glisse son bras autour de la taille de Madison, lui colle un baiser sur la joue qui fait éclater de rire Madison, qui passe tout naturellement son propre bras autour des épaules de Max, comme pour se rapprocher d'elle. Son visage pétille, ses joues brûlent. Elle oublie de se demander si on les regarde et ce qu'on pense d'elles. Elles sont dans une petite parenthèse. Quand les autres leur rendent le téléphone, Madison s'appuie contre Maxine pour qu'elles regardent les photos ensemble, un prétexte pour rester prêt d'elle un peu plus longtemps. « On a l'air trop heureuse pour deux filles qui s'embarquent dans un trek suicidaire », elle remarque avec un grand sourire. « Tu m'enverras les photos, hein ? » Si Oliver n'était pas si jaloux, Madison aurait déjà mis la photo en fond d'écran de son téléphone. Pendant un instant, elle pense demander à Max de ne pas la publier sur Instagram, de peur qu'Oliver la voit. Mais elle n'a pas le cœur à avouer si ouvertement à quel point son couple est dysfonctionnel. Elle préfère accepter la dispute qu'elle va vivre à cause de cette photo.
Madison prend quelques photos avec son appareil, et plusieurs de Maxine au passage, et le groupe se remet en marche. Il fait bon, Madison commence à trouver son rythme, le paysage est incroyable. Elle oublie parfois la chance qu'elle a de vivre dans un pays si magnifique. Elle et Maxine continuent de discuter, mais elles sont parfois silencieuses, émerveillées par la nature, ou parce qu'elles cherchent leurs souffles. Les jambes de Madison commencent sérieusement à tirer, les bretelles de son sac à dos creusent ses épaules. Elles ont fait exprès de prendre un trek pour débutante, mais cela fait tout de même deux heures qu'elles marchent. « Ugh, faut vraiment que je me remette au sport », grommèle Madison. « Tu crois qu'on arrive bientôt ? » Une question enfantine mais sincere. Madison s'arrête, inspire. Elles sont un peu retardaires par rapport le groupe, mais pas complétement à la traîne non plus, et elles peuvent bien faire une petite pause. « C'est tellement beau », remarque Madison en regardant autour d'elles, un peu déçue de n'avoir que ce genre de platitude pour décrire la beauté de ce qui les entoure. Elle pose son sac à dos sur un rocher, s'étire, et en sort deux barres de chocolat. Elle en donne une à Max. « Il nous faut reprendre des forces ! » Elle croque dans un bout de la barre, dégourdit ses jambes en faisant quelques pas, et se penche pour cueillir une jolie fleur violette qu'elle tend à Maxine. « Tiens, pour te féliciter d'avoir tenue jusque là », elle décrète, souriante. « Attends », elle ajoute, et elle glisse la fleur derrière l'oreille de Maxine. « Oh ça fait trop beau avec tes cheveux, t'es trop belle ! » Les pétales contrastent avec ses mèches décolorées. Elle remarque qu'elle a ses doigts dans les cheveux de Max, qu'elle a touché la peau de sa joue, et elle ôte sa main avec la sensation d'avoir été piqué par une décharge électrique. Elle recroque un bout de barre chocolatée. Elle détourne les yeux, essaie d'avoir l'air normale. Elle est normale, non ?
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club
« Si tu avais vu le film, tu comprendrais mieux. » Madison n’a pas un don pour vanter les mérites d’un film, la preuve : cette discussion. Elle aurait pu lui dire le casting, les jolies scènes, les moments inspirants. Mais non, elle a préféré lui raconter l’anecdote de cette femme qui mange accidentellement un lézard. Et pour Maxine, ça n’a rien d’intéressant. Elle le lui fait d’ailleurs savoir en le jugeant de bizarre, en lui disant qu’elle n’a pas l’intention de le regarder. « Trop tard, j’ai déjà planifié une soirée pyjama et dvd dans ma tête ! » Si ça avait été quelqu’un d’autre, Maxine aurait trouvé un moyen pour décliner poliment la proposition. Mais quand il s’agit d’elle, elle fonce tête baissée. « J’irai acheter les m&m’s et de quoi nous faire de bons chocolats chauds. » Avec des marshmallows dedans et un cacao puissant. Pas ces poudres industrielles qui ont plus de sucre que de chocolat à l’intérieur. Le rendez-vous est pris, Maxine regardera cette femme se faire agresser la glotte par un reptile.
Elles avancent, observent, discutent. Elles viennent seulement de démarrer, elles pourraient se concentrer sur ce qu’il se passe autour d’elles, mais non. La chanteuse veut profiter de tous les instants auprès de son amie, pour savoir ce qu’il se passe dans sa vie, dans sa tête. Peu importe où elle en est, elle veut être là pour elle. Elle est assez évasive, lui parle de quelque chose qu’elle sait déjà : ses photos ont été publiées dans un grand magazine. Une fierté pour l’américaine, qui a acheté un exemplaire dès qu’elle l’a su. « Je saaaaais. Arrête d’être mignonne. » Avec elle, elle n’arrêtera jamais. En vérité, c’est avec tout le monde qu’elle l’est. Elle n’a jamais à forcer ses compliments et sa gentillesse. Mais avec Madison, il y a quelque chose de plus. Quand la photographe est heureuse, Maxine l’est également. Quand elle est triste, Max se sent mal. Quand elle est en colère, la Bloom est prête à en découdre. C’est comme si une partie d’elle était liée à une partie de la Kwanteen. Et ça, elle n’arrive pas à se l’expliquer. Le sujet revient vite sur elle. Peu pudique à son sujet – en dehors de l’histoire de Jimmy – elle n’hésite pas à lui dire ce qu’elle pense. Si elle enchaîne les dates en ce moment, c’est peut-être parce qu’elle va avoir une vraie proposition. Elle n’y croit pas totalement mais s’autorise à l’espérer. Après tout, elle ne se produit pas trois fois par semaine juste pour le fun. Oui, elle aime. Mais évidemment, elle a d’autres espérances que juste rester à ce niveau-là. « J’espère aussi. Je suis sûre que tous tes efforts vont payer. Mais n’oublie pas de dormir de temps en temps, hein ? La caféine ça remplace pas le sommeil. » Elle hausse ses épaules, comme pour chasser l’idée. C’est vrai qu’elle ne dort pas assez et qu’elle aurait sûrement dû rester dans son lit que partir faire ce trek. « C’est dommage, j’en ai des tonnes sous la main tous les jours. » Elle a droit de s’en faire couler pour elle, quand il y a moins de clients. Autant dire qu’elle ne se fait pas prier.
Les pas s’enchaînent durant la discussion, jusqu’à les mener au premier point de vue. Elle veut immortaliser ce moment, prendre une photo d’elles deux et la faire imprimer. C’est son nouveau truc, ça. Elle s’est rendu compte qu’elle ne regarde jamais ses photos dans son téléphone, elle veut faire des albums photos. Quand ses petits-enfants lui demanderont dans cinquante ans « mamie, c’est qui ça ? » elle pourra dire que c’était sa meilleure amie. Ou plus, qui sait. Une des personnes qui les accompagnent accepte de prendre son téléphone et les cadre correctement. L’américaine prend son amie contre elle, embrasse sa joue et savoure chaque seconde de cet instant. Sa douceur, son odeur, elle pourrait passer des heures dans ses bras. On lui rend son téléphone et elles regardent attentivement les quelques clichés. Elle adore quand les gens ne se contentent pas d’en prendre qu’une, quand ils appuient sur le bouton une bonne dizaine de fois. Au travers des photos, on peut facilement voir le sourire de Maxine s’agrandir contre la joue de son amie et les joues de cette dernière devenir rouges. « On a l’air trop heureuse pour deux filles qui s’embarquent dans un trek suicidaire. Tu m’enverras les photos, hein ? » Elle hoche son visage de haut en bas. « Sache qu’il n’y a qu’avec toi que j’accepterai de faire un suicide collectif. » Elle ne sait pas pourquoi elle a dit ça, mais ça la fait rire plus que de raison. « Je te les envoie de suite. » Elle appuie sur le bouton pour transférer et lui envoie par sms. Au moins, elle n’oubliera pas de le faire quand elles seront rentrées.
La marche reprend et cette fois-ci les deux jeunes femmes s’assagissent. Elles continuent de discuter, de pointer du doigt des cailloux qui ont des formes bizarres et de sortir des anecdotes honteuses, mais elles sont un peu plus calmes. Pour prendre un vrai rythme, pour profiter de la vue, des bruits, de la brise sur leurs visages. Ce moment restera gravé à jamais pour Maxine, qui en découvre autant sur elle-même que sur son amitié avec Madison. « Ugh, faut vraiment que je me remette au sport. Tu crois qu’on arrive bientôt ? » Au bout de longues minutes – et même heures, mais elles passent assez vite quand elle est avec Mad – elles s’arrêtent enfin. Le groupe continue, lui, mais elles pourront les rattraper. La jeune femme a entendu la guide dire qu’ils pourront s’abreuver et s’asseoir un peu dans une dizaine de minutes, Max aime bien l’idée de le faire avant eux. Comme ça, personne ne peut les embêter. Et puis, dans tous les cas, ils sont bientôt arrivés à l’endroit où ils passeront la nuit. « On peut faire une pause, non ? » Elles ont la même volonté toutes les deux : aucune pour marcher, toute celle du monde pour s’arrêter. « C’est tellement beau. » Autour d’elles, effectivement, la vue est à couper le souffle. Dire que ce n’est qu’à deux heures de marche de la civilisation, c’est assez dingue. « Il nous faut reprendre des forces ! » Madison sort deux barres chocolatées de son sac à dos, de quoi faire sourire à pleines dents la blonde. « Ohlala, je t’adore. » Elle ne rêvait que de ça. De ça et d’aller au fond d’un lit moelleux, mais on ne peut pas tout avoir. Elle déchire le papier et mord un tout petit bout. Elle compte bien faire durer le plaisir. « Tiens, pour te féliciter d’avoir tenue jusque-là. » Maxine ouvre la bouche pour dire quelque chose, mais Madison la coupe déjà. « Attends. Oh ça fait trop beau avec tes cheveux, t’es trop belle ! » Elle glisse la fleur dans ses cheveux et cette fois, c’est au tour de Maxine de rougir. Entre sa main dans ses cheveux, ses doigts qui frôlent sa joue et son compliment, il y a beaucoup trop de choses à digérer en même temps. « Arrête tes bêtises. » Elle dit en rigolant, pour essayer de se redonner une contenance. Loin des autres et proches l’une de l’autre, elle pourrait presque se faire de fausses idées. Pourquoi Madison est en couple avec Oliver, déjà ? Elle sait qu’elle se pose les mauvaises questions, qu’elle devrait simplement être heureuse pour ses deux amis. « J’ai déjà envie d’être dans la tente. Me décrasser, m’allonger et te faire un câlin. Rien de plus. » S’allonger et se laver, ça passe en deuxième et troisième position. Avoir Madison contre elle, ça bat tout le reste. Elle regarde sa main qu’elle a vite enlevée de sa chevelure, puis relève ses yeux vers ceux de Mad. Elle adore regarder les gens droits dans les yeux, encore plus ceux qui ont du mal à tenir un tel contact – comme son amie, par exemple. « Regarde nous. On est bien équipées, sympathiques, on a pas trop râlé. Le couple parfait. » Le couple d’aventurières parfait, voulait-elle dire. Mais elle a fait exprès d’enlever un mot, pour voir. « Bon allez, dans vingt minutes maximum, on installe la tente ! On y retourne. »
Cleo Baker
la tête dans les étoiles
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1071 POINTS : 520
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
« Sache qu’il n’y a qu’avec toi que j’accepterai de faire un suicide collectif. » Madison et Maxine ricanent ensemble, mais derrière cette blague, Madison sait qu’elle est pour sa part tout à fait sérieuse. Elle ne voudrait faire ce trek avec personne d’autre que Maxine, peu importe si elle risque de se ridiculiser à cause de sa mauvaise forme physique ou sa méconnaissance de la faune et flore australiennes. « Je te les envoie de suite. » « Trop cool, merci ! Même si je crois que je ne capte pas très bien, ici », répond Madison. Un mensonge qu’elle dit sans même ciller. En vérité, elle a mis son téléphone en mode avion, parce qu’elle a dit à Oliver qu’elle ne capterait sûrement pas pendant la randonnée, et qu’elle n’a pas envie de savoir si c’est le cas. C’est l’excuse parfaite pour être tranquille pendant deux jours. Elle s’imagine qu’à son retour à la civilisation, il lui aura envoyé une montagne de sms, lui demandant comment ça se passe, mais faisant aussi des remarques sur son absence, sur Maxine, comme il a l’habitude de faire, possessif et impatience comme il sait l’être. Mais ça sera le problème de la Madison de demain soir. Pour l’instant, la Madison d’aujourd’hui a encore la joue qui pétille du baiser qui a posé Maxine.
Après avoir marché une paire d’heures, elles s’autorisent enfin une petite pause, et Madison, prévoyante comme à son habitude, sort les snacks. « Ohlala, je t’adore. » Elle sait que c’est l’estomac de Max qui parle, mais celui de Madison se contracte de plaisir. Elle qui est habituellement si gênée des compliments, elle se surprend à vouloir que Maxine continue d’être expansive en sa présence, un petit plaisir qu’elle découvre et qu’elle cajole comme un trésor. Elle se sent tellement à l’aise, trop à l’aise même, qu’elle ne réfléchit pas en déposant la fleur derrière l’oreille de Maxine. « Arrête tes bêtises. » Madison ne sait pas exactement ce que Maxine considère une bêtise, mais elle n’ose pas demander plus d’informations. Peut-être que les compliments sur le physique gênent Maxine, parfois, comme ces gens qui sont un peu trop pudiques ? Ou est-ce que… Non, Madison secoue la tête. Elle se fait des films, parfois.
« J’ai déjà envie d’être dans la tente. Me décrasser, m’allonger et te faire un câlin. Rien de plus. » Les joues de Madison rougissent légèrement. Elle s’y voit parfaitement, elle aussi. « Un ex-ce-llent programme », elle claironne avec un sourire, sourire qu’elle ravale à moitié quand Maxine décide de la regarder droit dans les yeux avec assurance. « Regarde nous. On est bien équipées, sympathiques, on a pas trop râlé. Le couple parfait. » Le cerveau de Madison s’emballe, et elle cligne un peu bêtement des yeux, et répond avec un rire un peu nerveux « Oui, on fait une bonne équipe non ? » Parce que c’est ça que Max veut dire, non ? Madison se sent stupide, ne sait pas pourquoi parfois son coeur s’emballe comme ça. Maxine est une amie, une amie hétérosexuelle qui dit ce genre de choses sans rien y voir derrière, surtout que Maxine est une amie hétérosexuelle qui pense que Madison est une amie hétérosexuelle, puisque jusqu’à il y a à peine quelques mois, c’est ainsi que Madison se serait décrite. Encore aujourd’hui, la plupart du temps, elle utiliserait ce terme. Parce qu’elle n’a pas l’énergie d’admettre qu’il est faux. Et ça, Maxine l’ignore totalement.
« Bon allez, dans vingt minutes maximum, on installe la tente ! On y retourne. » Elles se remettent en marche, et Madison commente absolument toutes les plantes vertes qui croisent leur chemin, comme pour occuper son cerveau qui tourne en fond. Heureusement, elles arrivent assez rapidement au fameux camp, et le fou rire qu’elles prennent en montant la tente suffit à calmer le palpitant de Madison. A nouveau, elle se sent détendue, étrangement expansive, comme lorsqu’elle prend Maxine dans ses bras après qu’elles aient enfin réussi à monter la tente. Il faut ensuite aider à installer le coin cuisine, avec les autres membres du groupe - Madison, plus timide, laisse Maxine prendre un peu le lead. Comme toujours, son amie rayonne, sociale, de cette énergie parfaitement solaire qu’elle sait avoir.
Finalement, après s’être changé dans des habits propres, et avoir dîné, le soleil - l’astre, pas Maxine - commence à tirer sa révérence, et Madison a une meilleure idée en tête que simplement s’asseoir au coin du feu avec les autres. Elle fait signe à Max de la suivre, récupère les deux petites bières qu’elle a pris dans son sac, et elles s’éloignent un peu du camp, montant une petite colline que la guide a indiqué et qui permettrait apparemment un joli panorama devant le coucher de soleil.
Joli n’est pas le mot que Madison utiliserait, se dit-elle alors que la vue s’étend devant elle. Incroyable serait plus juste. « Oh, wow », lâche Madison, faute de mots. La lumière orange enveloppe la nature environnante, les silhouettes d’elle et Maxine. On peut observer la vallée à perte de vue, les rochers, les vallons, les arbres. Immédiatement, Madison abandonne les bouteilles contre un rocher, et elle sort son appareil photo pour essayer de capturer la vue. Elle attrape plusieurs clichés de Max dans la lumière du soir au passage. « Vraiment, ça vaut toutes les courbatures du monde ! » Elle décrète. Elle laisse son appareil photo en bandoulière, et tend une bière à Max, prend l’autre. « On trinque ? A notre survie ? A notre amitié ? » Elle ajoute, les joues rosies. L’atmosphère et la vue crééent une ambiance étrange romantique, et Madisone essaie de ne pas y prêter attention. A la place, elle regarde Maxine, son sourire amusé, ses fossettes. « J’arrive pas à croire qu’on se connaît que depuis trois mois », elle murmure, tout à coup un peu cérémonieuse, mais sincère.
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club
« Un ex-ce-llent programme » Elle ne peuvent pas être plus d’accord que cela. N’être qu’avec Madison est une aubaine pour Maxine, qui chérit ces précieux moments dès qu’elles en ont l’occasion. La dernière personne de qui elle s’est sentie aussi proche, c’était son frère. Cependant, ce sont des liens plus forts encore qui l’unissent à la jeune femme. Elle ne la voit pas comme une sœur qu’elle n’a jamais eu, non, il y autre chose. Un sentiment qu’elle ne s’explique pas pour le moment. Elle finira par comprendre ce qu’elle ressent réellement, elle n’en doute pas. Elle n’aime pas cogiter sur ce qu’elle ne comprend pas, elle préfère vivre l’instant présent plutôt que se poser les mauvaises questions. Elles passent de bons moments toutes les deux et ça n’est pas près de s’arrêter. Autant en profiter. « Oui, on fait une bonne équipe non ? » Un beau couple ou une bonne équipe, le résultat semble être le même pour Madison. Même si elle a cligné des yeux au moins douze fois, même si ses joues rougissent encore plus qu’après l’effort des premières montées de ce trek. Les mots ne suivent pas le langage de son corps ; c’est mystique, et ça plaît à Maxine. Cette façon de se parler, de se toucher, de se regarder. C’est étrange, incompréhensible mais pourtant si doux. « La meilleure. » S’il y avait quelque chose à gagner à la fin de ce trek, par rapport à la cohésion, elles rafleraient tout. Ça ne fait aucun doute pour l’américaine, qui pense que leur duo est la meilleure chose de ce week-end. Ça, et peut-être la vue que leur promette leur guide depuis le grand départ.
Elles avancent en rigolant de temps en temps, en laissant le silence les submerger d’autres fois. Maxine pense à son travail, aux chansons qu’elle aimerait écrire, à son frère également. S’il avait été là, il aurait validé Madison au moins quinze fois. Il avait un instinct aiguisé et savait s’entourer des meilleures personnes possibles. Avec lui, Maxine n’avait jamais une soirée seule au fond de son lit. Il lui présentait toujours de nouveaux amis, qui ont été là pour elle lorsqu’il est parti. En quittant New York, elle a tout laissé derrière elle, y compris toutes ces personnes qui partageaient avec elle son amour pour Jimmy. Elle ne le regrette pas, parce que ici, elle a rencontré des personnes qui l’aimeront lui aussi le jour où elle aura la force d’en parler. Il ne leur faut que quelques minutes de plus pour rejoindre le fameux camp. Elles installent la tente en plus de temps qu’il n’en faut – s’arrêter pour se tenir les côtes à force de rigoler, ça n’aide pas. Puis elles rejoignent les autres pour participer aux tâches groupées. Préparer le repas, renforcer le feu, raconter des histoires autour de celui-ci et essayer de ne pas se brûler les lèvres avec la nourriture à moitié cramée au-dessus des flammes. Ce début de soirée est à la hauteur de la journée qu’elles viennent de passer. Et Maxine sait que ça peut que s’améliorer encore quand son amie lui fait signe de la suivre, armée de deux bières. Elle la suit, non sans difficultés – monter une énième colline après cette journée, est-ce vraiment une bonne idée ? La réponse est oui : dès qu’elles ont accès à la vue, il n’y a plus aucun regret à avoir. Les mollets et les cuisses sont douloureux mais les yeux, eux, sont ravis. « Oh, wow. » Et apparemment, elles sont d’accord, une fois de plus.Madison dégaine son appareil pour prendre des photos de la vue, puis de l’américaine. Elle se prête au jeu et prend la pose quelques secondes devant le coucher de soleil. « Vraiment, ça vaut toutes les courbatures du monde ! » Le soleil commence à disparaître à l’horizon, teintant le ciel d’un orange foncé d’un côté, pâle de l’autre. Une palette de couleurs qui fait frissonner Maxine, sensible à la nature, au monde qui l’entoure. « C’est magnifique. » Elle confirme en attrapant la bière que lui tend son amie. « Merci. » Elle s’assoit sur un petit rocher qui semble avoir été posé là exprès. C’est presque un banc naturel, à ce stade. « On trinque ? A notre survie ? A notre amitié ? » Elle vient taper sa bouteille dans celle de son amie. « A nous, tout simplement. » Leur amitié, leur relation, peu importe comment elles veulent l’appeler ce soir. « J’arrive pas à croire qu’on se connaît que depuis trois mois. » Trois mois très courts, pourtant très intenses. Maxine a trouvé un travail, une colocation, un copain, une meilleure amie. Elle ne retient que le positif de tout ce qu’elle a vécu depuis son arrivée à Brisbane parce que, au fond, il n’y a pas vraiment de quoi se plaindre. « Et ce n’est que le début. » Trois mois, et des souvenirs gravés pour toute une vie. « Je pense qu’on se connaissait dans une vie antérieure. » Elle ne croit pas à ces choses-là, mais ce serait la seule explication logique, à ce stade. « Tu t’imagines comment, dans dix ans ? » Elle aime bien se prêter à ce petit jeu. Imaginer qui elle sera dans quelques années, avec qui, en faisant quoi. « On sera toujours amies ? » Ou alors, elles se seront pris la tête pour une broutille. Ou l’une d’entre elles aura déménagé à l’autre bout du monde, espaçant petit à petit les appels, jusqu’à se donner des nouvelles qu’à Noël et aux anniversaires. « Et contourne pas la question, hein. Je te connais. » Elle lui fait un clin d’œil et boit une gorgée de sa bière. Elle a remarqué que Madison a l’habitude de ne pas répondre ou de retourner la question pour que le sujet devienne quelqu’un d’autre. Là, elle veut son avis. Elle veut savoir comment elle se perçoit, parce qu’imaginer son futur en dit long sur son présent, généralement.
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ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1071 POINTS : 520
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
« Et ce n’est que le début. » C’est le genre de banalité que l’on dit, quand on rencontre quelqu’un que l’on apprécie, mais dans ces mots dans la bouche de Maxine envoie une série de frissons dans le dos de Madison. Elle a l’impression qu’il s’agit d’un présage. Comme si elle était en haut d’une haute montagne - métaphoriquement, puisqu’elle l’est en réalité, pense-t-elle avec un petit rire - et qu’elle va trébucher et emporter toute sa vie avec elle. Ces derniers mois, Madison a souvent l’impression que sa vie s’apprête à basculer. Sa relation tendue avec son frère, son couple qui bat de l’aile, les choses qu’elle s’avoue petit à petit, la présence de Maxine qui l’apaise et l’angoisse en même temps. Elle est dans une tornade permanence. « C’est une menace ? » Elle répond avec un rire, pour essayer de chasser les battements désordonnés de son cœur.
« Je pense qu’on se connaissait dans une vie antérieure. » Madison sent que la lumière orangée du soir coule dans ses veines et réchauffe son estomac. Elle doit mordre l’intérieur de sa joue pour ne pas trop sourire. « Tu crois qu’on était quoi, dans une vie antérieure ? Un couple de guides de montagne ? » Cette fois-ci, elle mord l’intérieur de sa joue pour calmer l’angoisse qui monte à l’utilisation accidentelle du mot couple. Ce n’est que parce que Maxine l’a utilisé tout à l’heure, se raisonne Madison. Il était dans un coin de sa tête.
« Tu t’imagines comment, dans dix ans ? » Oh, soupire le cœur de Madison. Elle déteste ce genre de questions qui lui provoquent toujours une bouffée d’anxiété. Surtout quand c’est Maxine qui lui pose, et qu’elle n’a pas envie de lui mentir. « On sera toujours amies ? » « Bien sûr », réplique Madison par réflexe, sans même y réfléchir. « Et contourne pas la question, hein. Je te connais. » Madison recommence à rougir. « Tu me connais trop bien pour quelqu’un qui me connaît que depuis trois mois, tssss », elle proteste. C’était en effet le plan de Madison, répondre rapidement, demander à Maxine son avis à elle, pour gagner du temps, ne pas avoir à être celle qui parle le plus, ou la première. Elle regarde en coin Maxine, observe ses traits qui provoquent de l’éléctricité dans l’estomac de Madison. Une réaction normale à regarder une amie que l’on trouve jolie, se dit Madison pour se convaincre. « Je… Je sais pas, j’ai l’impression que le présent m’angoisse déjà assez, j’ai du mal à réfléchir au futur. Parce que j’ai du mal à l’imaginer », elle avoue, détournant le regard. Elle ne sait pas être sobre et vulnérable tout en regardant quelqu’un de proche. « Mes parents m’ont éduquée pour que je sois être une bonne mère et une bonne épouse. Mais je n’arrive pas à m’y voir… Dans une grande maison avec des enfants, un.. un mari », elle prend une grande gorgée de bière, se dit qu’elle aurait dû en amener plus, « je ne sais pas pourquoi. » Elle hausse les épaules. « Oliver me bassine toujours pour qu’on emménage ensemble, et même ça, je ne m’y vois pas. Je dois préférer vivre seule », elle suppose à voix haute, passant sous silence qu’elle se voit tout à fait vivre avec Maxine dans dix ans. « Je suis sûre que mes parents n’attendent qu’une chose, c’est qu’Oliver me demande en fiançailles et que j’arrête la photographie. Alors que quand je pense au futur, la seule chose que j’espère, c’est de pouvoir continuer à être photographe. » Ne plus avoir besoin de boire autant non plus. « Et qu’on soit encore amies, bien sûr. Si t’en as pas marre de moi… Et que tu as encore du temps pour moi, quand tu seras une super star en tournée internationale », plaisante Madison avec un petit sourire, se tournant à nouveau vers Max, maintenant qu’elle ne parle plus d’elle et qu’elle peut donc lui faire à nouveau face. Elle n’ose pas lui dire qu’elle a déjà perdu des amitiés avec d’autres filles, parce qu’elles deviennent trop proches et que quelque chose finit toujours par exploser, sans que Madison comprenne exactement pourquoi. C’est elle, souvent, qui s’éloigne, ou l’autre fille qui trouve un petit ami et disparait des radars. Madison essaie de se dire que ça sera différent avec Max, parce qu’elle sent qu’elles ont un lien spécial qu’elle n’a jamais connu, mais c’est exactement ça qui l’inquiète, au fond. « Et toi, dans dix ans ? A part remplir des salles de concert et être marié à un autre chanteur trop talentueux et sexy, évidemment », elle ajoute en plaisantant, essayant de ne pas trop imaginer Maxine marié à quelqu’un.
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club
Parce qu’elle s’y voit bien, elle. Amie avec Madison jusqu’à ce que la mort les sépare. Quand elles seront vieilles et aigries, elles iront sur un banc pour commenter ce que font tous les passants. Quand elles auront la trentaine, elles s’organiseront un repas trois semaines à l’avance pour se caler sur l’agenda de l’une et de l’autre. Quand elles auront la quarantaine et que les enfants seront à l’école, elles se réuniront pour boire un café et se rappeler des bons souvenirs. Comme celui-ci, qu’elles sont en train de créer, et qui est encore loin d’être terminé. « Tu crois qu’on était quoi, dans une vie antérieure ? Un couple de guides de montagne ? » Elle hausse ses épaules. « J’en doute. » Elle fait mine de réfléchir. « Si on l’était, on aurait quand même quelques restes, non ? On serait plus dynamique. Un couple de hiboux, c’est mieux. » Pourquoi le hibou ? Même Max ne le sait pas, c’est le premier animal qui lui est venu.
Les deux jeunes femmes s’installent au sommet du monde – c’est du moins l’impression qu’elle en a – et les langues se délient, beaucoup trop facilement. Celle de Maxine du moins. « Tu me connais trop bien pour quelqu’un qui me connaît que depuis trois mois, tssss. » C’est vrai qu’elle a l’impression de la connaître sur le bout des doigts. Elle se doute bien qu’il y a encore tout un aspect d’elle qu’elle ignore, tout comme Madison ne sait pas tout de Maxine. Un jour, elles se raconteront tout ce qu’elles n’ont encore jamais osé exprimer à haute voix. Et ce jour-là, plus personne ne pourra se mettre entre elles. Parce que c’est comme ça, que ça fonctionne. Quand on rencontre la personne avec qui l'on souhaite tout partager, on ne la lâche plus jamais. « Je… Je sais pas, j’ai l’impression que le présent m’angoisse déjà assez, j’ai du mal à réfléchir au futur. Parce que j’ai du mal à l’imaginer. » Certaines personnes n’aiment pas se projeter, préfèrent vivre l’instant présent. Maxine est de ceux-là, même si ça lui arrive de faire des plans sur la comète et de se jeter à corps perdu dans le futur. Elle voit grand, puis elle se calme et cherche à minimiser ses espoirs pour ne pas être trop déçue de ce qui l’attend, après. « Mes parents m’ont éduquée pour que je sois être une bonne mère et une bonne épouse. Mais je n’arrive pas à m’y voir… Dans une grande maison avec des enfants, un.. un mari. Je ne sais pas pourquoi. » Elle non plus, elle n’arrive pas à se voir avec un conjoint. Imaginer une conjointe est encore plus difficile. Elle veut quelqu’un, c’est certain. Elle se dit que quand la bonne personne arrivera, elle saura. En attendant, elle navigue dans ce flou artistique. « Oliver me bassine toujours pour qu’on emménage ensemble, et même ça, je ne m’y vois pas. Je dois préférer vivre seule. » L’américaine, elle, n’a jamais vécu seule. Sauf lors de son road trip, et là encore, elle faisait en sorte d’être entourée du matin au soir, parfois du soir au matin lorsque la compagnie de quelqu’un lui était agréable. Elle vivait avec ses parents enfant, avec son frère adulte, elle a désormais sa colocation. Non, vivre seule n’est pas quelque chose qui l’intéresse. « Je suis sûre que mes parents n’attendent qu’une chose, c’est qu’Oliver me demande en fiançailles et que j’arrête la photographie. Alors que quand je pense au futur, la seule chose que j’espère, c’est de pouvoir continuer à être photographe. » Elle trouve dommage qu’elle soit en couple avec quelqu’un qui lui met autant de pression et d’interdits. Si la photographie est ce qui la rend heureuse, pourquoi devrait-elle arrêter ? Elle ne veut pas se mêler de la relation de son amie, surtout qu’elle affectionne Oliver, mais elle ne comprend pas. Quand elle l’a connu lui, puis elle, elle s’est tout de suite dit que ces deux-là ne faisaient pas la paire. Une constatation qu’elle a préféré garder pour elle-même puisque personne ne lui a jamais demandé son avis. « Et qu’on soit encore amies, bien sûr. Si t’en as pas marre de moi… Et que tu as encore du temps pour moi, quand tu seras une super star en tournée internationale. » « J’en aurais jamais marre de toi. » C’est sa seule certitude dans tout ce que vient de dire Madison. « Et toi, dans dix ans ? A part remplir des salles de concert et être marié à un autre chanteur trop talentueux et sexy, évidemment. » Elle regarde le ciel orangé, puis Madison, puis le ciel orangé. Elle ne sait pas où arrêter son regard pour s’imaginer sa vie dans dix ans. Finalement, c’est celle qu’elle veut auprès d’elle qui retient son attention : elle repose une nouvelle fois ses yeux sur elle, sans aucune intention de les retirer. « J’espère avoir percé dans la chanson, ça c’est sûr. Avoir mes tubes à la radio, avoir fait une tournée. » Mais ce n’est pas tout ce qu’elle veut. « Je veux des enfants, moi. Je veux leur offrir ce que je n’ai pas eu. » Une enfance heureuse, mais ça, elle ne le dira pas à haute voix. « Mariée, je sais pas. J’aimerais. » Elle veut offrir son coeur à quelqu’un, que cette personne l’aime inconditionnellement en retour. « Mais j’ai tendance à tout bousiller. Je ne sais toujours pas pourquoi j’ai quitté Mat alors que ça se passait très bien entre nous. » Ce n’est pas une pulsion puisque la chanteuse n’a rien d’impulsif, c’était une décision réfléchie, bien que trouble. « J’ai l’impression que quelque chose de plus grand m’attend, à ce niveau-là. Tu crois en l’âme sœur, toi ? Oliver c’est le tien ? » Question presque rhétorique, elle se répond « non » à elle-même dans son esprit. Mais est-ce que Madison sera aussi catégorique ? « Je veux juste être heureuse. Maintenant, dans dix ans, dans vingt ans, toujours. Et là je le suis, grâce à toi. » Elle pose sa tête sur son épaule et reporte ses yeux sur le ciel, parce que c’est tout ce dont elle a envie maintenant. Sa proximité, une jolie vue et rien d’autre pour les polluer.
Cleo Baker
la tête dans les étoiles
ÂGE : 27 ans (12 février 1997) SURNOM : On l'appelle souvent Leo. Sur scène, en drag, elle devient Supernova. STATUT : tout juste sortie d'une relation abusive avec son ex-copain, développe des crushs sur environ toutes les filles qui lui sourient. MÉTIER : Elle enchaîne les petits boulots qui lui permettent de continuer ses projets artistiques à côté : les performances drag, la couture, la musique, etc. Étonnamment, de formation, elle est infirmière - c'était pour faire plaisir à ses parents, ça. LOGEMENT : Une petite chambre ultra décorée de babioles et d'affiches, dans une colocation. POSTS : 1071 POINTS : 520
TW IN RP : homophobie internalisée et familiale, drogues, alcool, religion, viol conjugal, relation abusive. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : infj › cleo la timide à la ville, supernova l'extravagante sur scène › touche-à-tout et ultra créative, son univers artistique est poétique, décalé, absurde et sombre › people-pleaser, angoissée, généreuse › un peu trop fêtarde, elle affirme rattraper des années de conformisme › maquillage coloré, strass et paillettes à gogo › ses tenues extravageantes font se retourner les mamies dans la rue › collectionne les boîtes d'allumettes › passion fait-main, dyi, vintage, kitsch & maximalismeDISPONIBILITÉ RP : Je ne suis pas disponible RPs EN COURS : (08)Phenix 01 › Ciel 01 › Jo 02 › Ollie 02 › Primrose 01 › Shiloh 02 › Albane 01 › Eve 01
PRIMROSE › you were my partner in crime, it was a welcome waste of time, eating cherries on the bridge, feet dangling, throwing the pits and stems into the racing current below, i get vertigo looking down and looking in
OLLIE › out in the park, we watch the sunset, talking on a rusty swing set, after a while you went quiet and i got mean, i'm always pushing you away from me but you come back with gravity, and when i call, you come home, a bird in your teeth
SHILOH › is it cool that I said all that? is it chill that you're in my head? cause I know that it's delicate
ALBANE › but if you get married, i'd object, throw my shoe at the altar and lose your respect, i'd rather lose my dignity than lose you to somebody who won't make you happy
Madison trouve plus simple d’être amie avec Maxine quand personne ne les regarde. Ce n’est pas qu’elle a honte de leur amitié, bien au contraire, c’est une source de fierté et de joie. C’est plutôt qu’elle a l’impression de trop l’aimer, justement, et que les autres trouveraient ça étrange, remarqueraient le changement qui s’opère en elle - la façon dont elle devient tactile, souriante, détendue. A chaque fois qu’Oliver est là, Madison sait qu’il les observe, tire des conclusions. Au moins, seules en haut de cette colline, le monde à leurs pieds et dans les paumes de leurs mains, Madison se dit que tout est possible, qu’elle peut être elle-même. Alors elle répond honnêtement aux questions de Maxine, ne s’inquiète plus de performer et d’être la parfaite Madison qu’elle sait être. Elle peut simplement être elle-même avec quelqu’un qu’elle aime sincèrement. « J’en aurais jamais marre de toi. » Lui réplique Maxine avec un sourire et Madison sent son cœur qui trébuche dans ses poumons. C’est tellement simple, dans ces moments, que malgré toute son anxiété habituelle, Madison se dit qu’elle pourrait presque croire ce que lui affirme son amie.
« J’espère avoir percé dans la chanson, ça c’est sûr. Avoir mes tubes à la radio, avoir fait une tournée. » Madison l’y voit très bien, parce que Maxine a un talent certain, une émotion dans sa façon de chanter mais aussi son charisme qui la tient sur scène. Peut-être que Madison n’est pas très objective, mais elle est persuadée que Max réussira à se faire un petite place dans le milieu musical. « Je veux des enfants, moi. Je veux leur offrir ce que je n’ai pas eu. » Madison pince les lèvres, attristée par ce que Max, habituellement assez secrète sur son passé, laisse entrevoir. « Tu serais tellement une bonne personne avec qui élever des enfants », elle murmure, avant de réaliser ce qu’elle vient de dire : « Euh, je veux dire, hm, tu serais une très bonne mère », elle bafouille en évitant son regard. Pourquoi a-t-elle formulé cette phrase ainsi ? Elle déteste l’agitation dans son estomac.
« Mariée, je sais pas. J’aimerais. » Madison se garde bien cette fois-ci de dire à son amie qu’elle ferait une très bonne épouse - elle a déjà été assez awkward comme ça pour la soirée. « Mais j’ai tendance à tout bousiller. Je ne sais toujours pas pourquoi j’ai quitté Mat alors que ça se passait très bien entre nous. » « Tu bousilles rien, Max, tu avais juste pas l’étincelle et tu t’es écoutée, c’est très bien. Je suis sûre que tu es le genre d’amoureuse parfaite et attentionnée, pas une bousilleuse », elle continue, sentant que quelque chose crépite encore en elle. Elle ne sait pas pourquoi, mais c’est toujours un peu étrange pour elle d’imaginer Max en couple.
« J’ai l’impression que quelque chose de plus grand m’attend, à ce niveau-là. Tu crois en l’âme sœur, toi ? Oliver c’est le tien ? » « God no », s’exclame Madison, avant de devenir rouge brique et de bafouiller : « Enfin, non je crois pas aux âmes soeurs, pas non je ne crois pas qu’Oliver est… Enfin… » Mon dieu mais qu’est-ce qu’elle raconte !!! AAaaah !!!! « Je ne sais pas, j’aime Oliver, bien sûr, mais je n’ai jamais ressenti l’amour comme ils décrivent dans les chansons d’amour et les poèmes, je ne dois pas être assez romantique, tu vois », elle dit. Sans oser dire à voix haute qu’elle se demande si le souci ce n’est pas plutôt Oliver qu’elle.
« Je veux juste être heureuse. Maintenant, dans dix ans, dans vingt ans, toujours. Et là je le suis, grâce à toi. » Maxine pose sa tête sur l’épaule de Madison, qui sent un sourire stupide sur son visage. Elle glisse sa main dans celle de son amie, dans un geste si naturel qu’il lui griffe le cœur. « Moi aussi. Vivement les dix, vingt prochaines années, ensemble, alors. »
won't make my mama proud, it's gonna cause a scene, she sees her baby girl, I know she's gonna scream, god, what have you done? you're a pink pony girl and you dance at the club, oh mama, I'm just having fun, on the stage in my heels, it's where I belong down at the, Pink Pony Club, Im gonna keep on dancing at the Pink Pony Club