with the wilt of the rose

   @Juliet Rosenthal   
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Février 2024. « On se voit ce soir. » Il se penche vers la jeune femme et dépose un rapide chaste baiser sur ses lèvres en guise d’au revoir. Penelope était passée rapidement au restaurant pour prendre une pause et surtout pour pouvoir passer un peu de son temps libre avec celui qui était devenu son petit-ami. Une étape cruciale dans leur relation et une étape avec laquelle Tony n’était pas encore familier. Prudente, patiente, elle veillait à ne pas le brusquer tout comme il veillait à ne pas prendre ses jambes à son cou. Une situation nouvelle. Un sourire et il la voit tourner les talons pour se hâter vers la sortie, et retrouver son lieu de travail. Ils se verront ce soir … car il y avait des habitudes qu’ils n’avaient perdu : ils allaient regarder des émissions de télé débiles tout en critiquant chaque participant, tout en se goinfrant des restes du restaurant de son paternel. Un coup classique. Anthony ne la suit pas du regard jusqu’à ce qu’elle disparaisse et il aurait sans doute dû … car il aurait sans doute remarqué que Juliet était là. Elle était là. Elle avait vu. Tout comme Penelope avait croisé Juliet en foulant le seuil de la porte. Les deux femmes de sa vie. Dans cet univers. Au même endroit. Au même moment. Et lui, l’idiot n’en avait pas conscience car il retournait vers l’arrière du restaurant pour pouvoir jeter un coup d’œil aux nouveaux contrats qui trônaient sur son bureau et qui avaient avoir avec de nouveaux fournisseurs. Mais, Juliet n’aiguise pas uniquement le toucher comme sens … ni l’ouïe … ni même le goût … Juliet, elle a toujours été l’explosion des sens. Et c’est son parfum qui vient lui chatouiller les narines en premier. C’est son parfum qui le réveille, l’éveille et le fige. Qu’elle réapparaisse dans sa vie, c’était une obligation. Le cabinet d’avocat avait été engagé par le père Lewis et ils géraient chaque contrat avec les franchises à l’internationale … avec qui ils avaient parfois quelques soucis. Alors, il n’aurait pas dû être surpris de la voir … pourtant, son cœur se mit à battre plus fort dans sa poitrine et quand il se retourne et que sa frêle silhouette se place devant lui, il a le sentiment de fondre littéralement sur place.

Tout lui revient. Son sourire. Ses baisers. Ses doutes. Ses mots doux. Son message. Ses messages. Son mari. Son alliance. Elle voulait divorcer. Elle voulait se séparer … depuis tant d’années. Tout lui revient en pleine tête et il ne sait même pas quoi dire, ni même comment réagir. Son regard est figé sur elle et il lui faut quatre ou cinq secondes avant de lancer un « Hi » … qu’elle lui coupe le souffle, c’est pas nouveau. Qu’il perde la voix et qu’il ne trouve plus ses mots, c’est un peu plus nouveau. « Juliet », ajoute-t-il, « je ne savais pas que tu venais … on a rendez-vous ? » Son père. Peut-être. Il lui aurait dit ou ne lui aurait pas dit, sachant que les deux s’entendent à merveille … possible. Il secoue la tête, « ça va ? » parce que lui, ça n’allait plus du tout.

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fin fevrier 2024

Juliet reste figée, surprise de voir Anthony dans ce restaurant, alors qu'elle pensait qu'ils éviteraient soigneusement tout contact après leur rupture. Le parfum familier d'Anthony la frappe comme un coup de tonnerre, ravivant des souvenirs d'une époque où ils étaient ensemble. Elle sent son cœur battre plus fort dans sa poitrine alors qu'elle prend conscience de la présence de sa petite amie à ses côtés. La vision de cette femme, enceinte de quatre ou cinq mois, est comme un coup de massue pour Juliet. La réalité de leur séparation et la rapide évolution de la vie d'Anthony lui arrivent de plein fouet. Elle ne peut s'empêcher de se demander comment il a pu passer à autre chose si rapidement, comment il a pu fonder une nouvelle relation si vite après leur rupture. Le simple "Hi" d'Anthony la ramène à la réalité, mais elle ne peut s'empêcher de remarquer le trouble dans ses yeux, le sentiment de confusion qui les habite tous les deux. Elle sent un nœud se former dans sa gorge alors qu'elle répond d'une voix à peine audible : «Bonjour Anthony. Non, nous n'avons pas rendez-vous. Je... Je suis ici pour affaires, pour le compte de mon père.» Ses mains se serrent instinctivement autour de son sac à main, cherchant un soutien dans cette rencontre inattendue. Juliet sent une boule se former dans sa gorge, étouffant presque sa capacité à respirer normalement. Elle regarde fixement Anthony, essayant de masquer l'effet de surprise et de choc que la nouvelle de la grossesse de Penelope a eu sur elle. Son esprit tourbillonne alors qu'elle essaie de comprendre comment il a pu passer à autre chose si rapidement, comment il a pu envisager de fonder une famille avec une autre femme alors qu'ils venaient à peine de se séparer. Elle lutte pour maintenir son calme et sa dignité, mais la douleur et la confusion la submergent. Elle se rend compte qu'elle n'est pas prête à affronter cette situation, pas maintenant, pas ici. Elle a besoin de recul, de temps pour digérer cette nouvelle et pour prendre du recul par rapport à sa propre vie. La voix d'Anthony la tire de sa torpeur, et elle réalise qu'il attend sa réponse. Elle prend une profonde inspiration, tentant de dissimuler ses émotions derrière un masque d'indifférence. «Je vais bien, merci» , répond-elle finalement d'une voix maîtrisée, bien que l'agitation intérieure persiste. «Je vais devoir y aller maintenant » ajoute-t-elle rapidement, son regard évitant celui d'Anthony alors qu'elle fait un pas vers la sortie.

@Anthony Lewis

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Février 2024. « Bonjour Anthony. Non, nous n'avons pas rendez-vous. Je... Je suis ici pour affaires, pour le compte de mon père. » Ses lèvres forment un « oh » et il a peur d’être déçu. Car est-ce une once de déception qui vient remplir son palpitant en l’entendant lui annoncer ne pas être là pour lui. Merde ! c’est nouveau ça. Il acquiesce docilement, silencieux tout en essayant de garder la tête en dehors de la surface. « Je vais bien, merci. » Il plisse légèrement les yeux, acquiesce tout en passant une main sur sa nuque. Elle ne lui a jamais menti. C’est ça l’avantage d’être l’amant : on est le mensonge, on ne le subit pas. Il reconnaît alors le trouble dans le regard de son amante. Il reconnaît tout autant le fait qu’elle est tout aussi troublée que lui, voire plus. Elle ne va pas bien, ou alors elle ne veut pas lui dire comment elle va … ce qu’il se doit de respecter car après tout, elle n’a pas à lui tenir des comptes. Elle n’a pas à lui dire la vérité. « Je vais devoir y aller maintenant. » Nouveau « oh » de déception et de surprise en la voyant vouloir prendre la porte de la sortie. Ils en sont amenés à cela aujourd’hui, à se fuir, à ne surtout pas rester ensemble. Il devrait la laisser partir. Il ne devrait pas la retenir. Il a perdu tous les droits quand ils se sont séparés pour la centième fois. Se grattant la nuque, il essaie toujours du mieux qu’il peut de trouver la surface. « Oh ok --- oui, bien sûr, tu dois avoir sans doute pas mal de trucs à faire … », conversation pathétiquement ennuyante, il le sait. Il se noie. Son regard se baisse et s’écrase sur le sol. « J’suis content pour toi, je veux dire que ça aille bien, que tout va bien … », il s’embrouille et son regard croise le sien, « t’as l’air en forme, ouais… » Il a envie d’encastrer sa tête contre le mur le plus proche. Il soupire et laisse tomber les bras le long de son corps avant de laisser échapper un rire nerveux. Avec elle, il n’a pas besoin d’essayer de jouer les héros … il ne gère pas du tout la situation et elle le voit. « Bordel --- je me surprends moi-même à sortir ce genre de trucs … » Les lèvres forment un bref sourire. « ça va ? », répète-t-il sans s’en rendre compte.

Il est en roue libre.
Il est perdu.

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fin fevrier 2024

Juliet reste figée sur place, retenue par les paroles maladroites d'Anthony. Malgré la douleur qui lui étreint le cœur en pensant à Penelope enceinte, elle se sent incapable de partir. Les mots d'Anthony résonnent dans son esprit, lui rappelant les moments heureux qu'ils ont partagés, mais aussi toute la tristesse et les regrets qui les ont séparés. Elle est hantée par l'image de la vie qu'elle aurait pu avoir avec Anthony, une vie remplie d'amour et de bonheur. Cette vie que porte sa petite amie en elle et qui etait leur rêve. Mais cette vision est maintenant obscurcie par la réalité de sa propre situation, par le mariage qui l'emprisonne et les choix qu'elle doit faire pour se libérer. Elle a demandé à Alexander de quitter la maison quelques temps. Le besoin de savoir si elle devait vraiment tout renier pour un rêve éphémère. Une larme roule sur sa joue alors qu'elle se perd dans ses pensées, réalisant que sa vie ne sera jamais comme celle de Penelope. Elle se sent déchirée entre le passé et le présent, entre les souvenirs d'un amour perdu et les défis d'un avenir incertain. Pourtant, malgré la tristesse qui l'envahit, elle se sent incapable de partir, comme si une force invisible la retenait auprès d'Anthony. Elle sait qu'elle devrait partir, qu'elle devrait mettre un terme à cette rencontre qui ne fait que raviver les blessures du passé. Mais quelque chose en elle refuse de céder, comme si une partie d'elle-même ne voulait pas abandonner tout espoir de réconciliation. Elle essuie sa larme d'un geste nerveux, essayant de masquer son émotion devant Anthony. Elle ne veut pas lui montrer sa faiblesse, mais elle sait qu'il peut voir à travers elle, qu'il peut sentir la peine qui l'envahit. Dans un murmure à peine audible, elle répond finalement : «Je... Je ne sais pas si je devrais partir. » Ses mots sont empreints d'incertitude, reflétant le tumulte qui agite son esprit. Elle ne sait pas ce qu'elle doit faire, mais une partie d'elle-même veut rester, veut croire qu'il y a encore de l'espoir pour eux deux.

@Anthony Lewis

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Février 2024. Anthony n’a jamais su tenir tête devant les larmes de Juliet. Les larmes ont toujours fait partie de leur relation. Des larmes de joie, résultats de fous rires. Larmes de bonheur, quand ils parvenaient à se surprendre dans leur entre monde. Des larmes de tristesse quand ils étaient de nouveau confrontés aux défis. Des larmes de colère quand l’autre ne comprenait plus. Des larmes de frustration quand ils faisaient du sur-place. Les larmes ont toujours été là, pourtant aujourd’hui en voyant cette larme rouler le long de sa joue, il a son cœur qui se brise en mille morceaux … l’effet d’un vase qui rencontre le sol depuis le troisième étage. Au moins. Il est le coupable de cette larme. Il est responsable de cette larme. Il ne peut pas le nier et inconsciemment, il fait un pas dans sa direction tout en sachant qu’il ferait mieux de rester un pas en arrière. Il cherche son regard. «Je... Je ne sais pas si je devrais partir. » Les sourcils se froncent alors qu’il comprend. Et, il ne sait pas s’il devrait la retenir ou la convaincre de partir. Mais voilà, on ne peut pas ignorer toutes ces années passées ensemble. On ne pas ignorer les sentiments partagés. Ils se sont aimés et sans doute s’aiment-ils encore aujourd’hui. «T’es pas obligée de partir … tu peux rester … si tu veux », qu’il dit à voix basse et il tend le bras vers elle. Une main se pose sur son bras et le contact l’électrise. Elle avait donc toujours cet effet. Elle avait donc toujours cet effet sur lui. Aussitôt, il retire sa main pour ne pas se brûler de nouveau sans pour autant sursauter, chaque geste est lent, doux, prudent. Car, tout ceci est nouveau. Pour lui tout comme pour elle. «On peut toujours parler … je te l’ai dit, je serais toujours là pour toi, si jamais ça n’allait pas … », évidemment à une époque il avait été là tout entier … aujourd’hui, il y a avait un tas de restrictions à sa présence.

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fin fevrier 2024

Juliet se sent prise au piège dans un tourbillon d'émotions alors qu'elle est incapable de détacher son regard de celui d'Anthony. Ses paroles empreintes de douleur et de doute la ramènent à leur passé commun, à toutes les joies et les peines qu'ils ont partagées. Elle se sent submergée par le souvenir de leur amour, mais aussi par la tristesse de tout ce qui aurait pu être mais ne sera jamais. Les paroles d'Anthony lui offrent un brin d'espoir, une lueur dans l'obscurité de son désarroi. Elle sent son cœur battre plus fort à chaque geste tendre de sa part, à chaque mot prononcé avec délicatesse. Mais malgré tout, une part d'elle-même reste ancrée dans la réalité cruelle de sa situation présente. Elle se mordille la lèvre, luttant pour contenir ses émotions qui menacent de la submerger. Elle se sent partagée entre le désir de rester auprès d'Anthony, de se perdre à nouveau dans ses bras, et la nécessité de faire face à la vérité de sa vie. Elle détourne le regard, incapable de soutenir le regard d'Anthony plus longtemps. Elle sent une larme rouler sur sa joue, mais cette fois-ci, elle ne cherche pas à la cacher. Elle laisse son émotion s'exprimer librement, sachant que même dans sa vulnérabilité, il y a une force qui la retient auprès d'Anthony. Juliet déglutit difficilement, sentant le poids de ses mots s'alourdir sur ses épaules alors qu'elle lutte pour exprimer les pensées qui tourbillonnent dans son esprit tourmenté.  «Je... Je suis contente de te voir, vraiment. Mais... il y a quelque chose que tu devrais savoir. » Elle hésite un instant, cherchant les mots justes pour exprimer la douleur qui étreint son cœur. Finalement, elle prend une profonde inspiration et poursuit :  «J'ai vu Penelope tout à l'heure... elle est... enceinte. » Les mots sortent de sa bouche comme un poids qu'elle a porté trop longtemps, et elle sent les larmes monter à nouveau à ses yeux. Elle se force à continuer, malgré la douleur qui lui serre la poitrine. «Ça... ça m'a brisé le cœur, Anthony. De savoir que... que tu as déjà refait ta vie, que... que tu as oublié tout ce qu'on aurait dû avoir ensemble... » Elle se mordille la lèvre pour retenir un sanglot, son regard empli de tristesse et de désespoir. «Je suis désolée... je ne voulais pas te faire de mal, mais... tu devais savoir.»

@Anthony Lewis

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Février 2024. « Je... Je suis contente de te voir, vraiment. Mais... il y a quelque chose que tu devrais savoir. J'ai vu Penelope tout à l'heure... elle est... enceinte. » Elle prononce le prénom de sa meilleure-amie, de sa petite-amie … et il sent son cœur battre un peu plus fort, un peu plus vite. Elle a vu Penelope, enceinte. Il avait, en effet, remarqué le ventre de Penelope s’arrondir un peu plus et il s’en était même amusé … recevant les foudres de son amie, lui faisant comprendre qu’il ne devait pas en parler. « Ça... ça m'a brisé le cœur, Anthony. De savoir que... que tu as déjà refait ta vie, que... que tu as oublié tout ce qu'on aurait dû avoir ensemble... » Il l’écoute. Il encaisse. « Je suis désolée... je ne voulais pas te faire de mal, mais... tu devais savoir. » « J’ai pas oublié, Juliet. » Il lâche cette phrase aussi simplement que possible. Le ton est neutre. La voix est posée. Aucune colère. Aucune frustration. Un simple fait. Il n’a pas oublié ces années de relation en dents de scie. Il n’a pas oublié leurs rêves. Non, elle est toujours là dans un coin de son esprit mais il s’est promis d’aller de l’avant. Il s’est promis d’être heureux. D’essayer. « J’crois que j’oublierais jamais ... » Il soupire. « Je suis désolé que tu sois tombée sur Pen, vraiment. » Il cherche son regard et les larmes qui viennent se loger dans ses orbes le noient, lui. « J’essaie juste d’avancer … », il hausse les épaules avant d’ajouter, « et si ça peut t’aider … je ne suis pas le père … ne va pas croire que je m’suis construit une vie de famille en un clin d’œil. » Là, il est sur la défensive car ça le vexe qu’elle s’imagine qu’il soit capable de tout oublier en un battement de cil. « Je suis désolé --- » finit-il par ajouter en laissant tomber les bras le long de son corps, les épaules s’affaissant tout comme sa tête tombant légèrement en avant.

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fin fevrier 2024

Juliet est assaillie par un mélange tumultueux d'émotions alors qu'elle absorbe les paroles d'Anthony. Son cœur se serre douloureusement à l'aveu qu'il n'a pas oublié, qu'il porte toujours en lui les souvenirs de leur passé commun. Mais malgré cette lueur d'espoir, elle ne peut s'empêcher de ressentir une profonde tristesse en réalisant que leur histoire appartient désormais au passé, que les rêves qu'ils avaient autrefois nourris ensemble ne sont plus que des chimères lointaines. Les mots d'Anthony la blessent profondément, ravivant les douleurs de son cœur brisé. Elle se sent submergée par le chagrin en comprenant qu'il a déjà tourné la page, qu'il a trouvé un nouveau chemin sans elle. Pourtant, une part d'elle-même refuse d'accepter cette réalité, s'accrochant désespérément à l'espoir d'un avenir différent. Les larmes embuent ses yeux alors qu'elle écoute Anthony expliquer qu'il n'est pas le père de l'enfant de Penelope. Cette révélation la prend au dépourvu, ajoutant une nouvelle dimension à leur conversation déjà chargée en émotions. Elle se sent déboussolée, partagée entre la gratitude envers Anthony pour sa franchise et la douleur de réaliser qu'ils sont désormais étrangers l'un à l'autre. Elle se force à prendre une profonde inspiration pour calmer les sanglots qui menacent de l'étouffer. Malgré la douleur qui la consume, elle sait qu'elle doit rester forte, qu'elle doit affronter la vérité avec courage et détermination. Dans un murmure tremblant, elle répond finalement : «Merci de me l'avoir dit, Anthony. Je... Je vais bien. Je vais juste... avoir besoin de temps pour digérer tout ça. » Ses mots sont empreints d'une tristesse profonde, mais aussi d'une résolution silencieuse à surmonter cette épreuve, quel qu'en soit le prix. «Tu me manques tellement.. je te cherche partout, tout le temps. Et meme quand je me noie dans le travail ou dans le whisky c'est toi qui m'apparait en rêve.. » avoue-t-elle comme une confession, les larmes ne parvenant pas à s'arrêter.

@Anthony Lewis

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Février 2024. « Merci de me l'avoir dit, Anthony. Je... Je vais bien. Je vais juste... avoir besoin de temps pour digérer tout ça. » Il acquiesce, silencieux. Le regard s’écrase sur le sol et les mains viennent se glisser dans les poches arrières de son pantalon. A cet instant, il espère qu’une météorite s’écrase sur la planète … ici … dans son restaurant. Ce serait pas mal. Ça lui rendrait service. Une mort imminente. Sans la moindre douleur. Juste un claquement de doigt et il disparait car cette situation l’étouffe. Il manque d’air. Il ne sait pas comment s’en sortir car il n'a jamais connu ce genre de situation. Une rupture alors qu’on n’est pas vraiment dans une relation. Comment cela se passe en réalité ? A-t-il le droit d’être triste ? en colère ? « Tu me manques tellement…, il relève la tête pour la regarder et son cœur se serre car même s’il ne s’autorise pas à le dire ou à le penser, elle lui manque, elle a toujours été un manque quand elle n’était pas avec lui, je te cherche partout, tout le temps. Et même quand je me noie dans le travail ou dans le whisky c'est toi qui m'apparait en rêve… » La confidence le bouscule, l’inquiète. Et il saisit pourquoi on ne doit pas parler avec la personne avec qui on rompt … on se prend la vérité en pleine face et la vérité, elle fait mal. Tellement mal. On prend conscience des conséquences. On prend conscience de la douleur de l’autre. Il se mordille l’intérieur de la joue nerveusement. « Juliet --- je --- », il ne sait pas quoi dire ni comment le lui dire. Que peut-il lui dire ? Il ne doit pas. Il ne peut pas. Il prend une profonde inspiration. « On a déjà vécu ça. On ne peut pas recommencer encore et toujours … tu le sais, regarde-nous … » Il fait un pas vers elle non pas pour être proche physiquement mais pour créer une bulle intimiste entre eux. « Je ne le supporterais plus … j’y arriverais plus. » Son bras se tend et sa main se pose sur son bras. « Combien de fois on a été comme ça ? à cet point ? J’ai arrêté de compter … il faut qu’on aille de l’avant, que tu ailles de l’avant … », il cherche son regard, « que tu penses à toi … pas à moi, ni … », ça le tue de devoir dire, « à nous. Je n’ai sans doute pas le droit de le dire, de le penser mais je m’inquiète … » le travail, le whisky, il savait que le duo ne faisait pas bon ménage.

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fin fevrier 2024

Juliet ressent une déchirure profonde en entendant les paroles d'Anthony. La tristesse envahit son cœur alors qu'elle réalise que leur passé ensemble est devenu une nostalgie douloureuse plutôt qu'un présent tangible. Elle se sent perdue dans un tourbillon d'émotions contradictoires, partagée entre le désir de retrouver ce qu'ils avaient autrefois et la nécessité de faire face à la réalité de leur situation actuelle. Les larmes embuent ses yeux alors qu'elle écoute Anthony exprimer ses propres tourments et inquiétudes. Elle se sent coupable de lui infliger cette souffrance, mais elle ne peut pas nier l'impact qu'il a eu sur sa vie et sur son cœur. Chaque mot qu'il prononce résonne en elle, faisant écho à ses propres sentiments de confusion et de désespoir. Pourtant, malgré la douleur qui la submerge, elle comprend les mots d'Anthony. Elle sait qu'ils ne peuvent pas continuer à vivre dans le passé, à se tourmenter mutuellement avec des souvenirs douloureux. Elle prend une profonde inspiration pour calmer les sanglots qui menacent de l'étouffer, cherchant la force de regarder Anthony dans les yeux alors qu'il s'efforce de trouver les mots justes. «Je sais, Anthony. » murmure-t-elle finalement d'une voix tremblante. «Je sais que nous ne pouvons pas continuer ainsi. Mais c'est tellement difficile... » Elle détourne le regard, incapable de soutenir son regard plus longtemps. Elle sent sa main se poser sur son bras, apportant un réconfort fragile dans cette tempête émotionnelle. « Je vais dire à Alex de rentrer a la maison, il vaut mieux que je continue a jouer mon role finalement.. » Anthony était son âme sœur, elle venait de le perdre. Elle préférait s'enfermer dans son mariage. Faire ce qu'on attendait d'elle, se refusant des souffrances comme elle était entrain de vivre.

@Anthony Lewis

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Février 2024. « Je sais, Anthony. Je sais que nous ne pouvons pas continuer ainsi. Mais c'est tellement difficile... » Il sait tout autant qu’elle combien cela peut être difficile. Ils avaient vécu cette situation. Il avait vécu cette situation. Il l’avait vu avec son époux. Il l’avait vu mariée. Il avait été témoin de cette vie passée aux côtés d’un homme qu’elle n’aimait pas mais qui prenait toute la place. Il savait ce que ça faisait de se noyer, le cœur brisé mais de le savoir n’arrangeait rien à la situation. Il avait toujours le cœur aussi brisé. Il avait toujours le sentiment de tenir le mauvais rôle. « Je vais dire à Alex de rentrer à la maison, il vaut mieux que je continue a jouer mon rôle finalement… » Le regard s’écarquille. Elle l’a fait. Elle lui a dit. Il n’est plus à la maison. Son regard s’arrondit alors que les bras lui en tombent. Il ne s’attendait pas à ce genre de révélation. Elle lui avait dit tellement de fois qu’il avait fini par perdre le compte et ne plus y croire ; c’était devenue une douce mélodie à ses oreilles. Une rengaine. La bande son de leur vie. « Tu l’as fait ? », dit-il à demi mots. « Tu l’as fait ? Tu lui as dit ? » Il s’était déjà imaginé prononcer cette phrase, le regard pétillant, le sourire dévorant ses joues. Il s’était imaginé la prendre dans ses bras, la soulever du sol pour la faire tourner sur eux-mêmes. Il en avait rêvé de ces quelques mots … elle acquiescerait d’un signe de tête et ils seraient libres. Aujourd’hui, la question lui brûlait les lèvres et le torturaient. Littéralement. Ça lui brisait le cœur de la savoir avoir fait le pas et ne pas être là pour célébrer avec elle. « Tu ne peux pas faire ça … pas maintenant … pas maintenant que tu as fait le plus dur. » Il cherche son regard et il y cherche les réponses.

Et, finalement, il est obligé de répéter : « Tu l’as fait ? » Car l’idée est folle. Il aurait aimé que cela se passe plus tôt, de nombreuses années plus tôt, il aurait aimé être dans une situation différente. Ils auraient dû être dans une situation différente. Tout aurait dû être différent mais ce n’était pas sa vie. Il ne pouvait pas. Il n’avait plus le droit.

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fin fevrier 2024

Juliet est submergée par un mélange complexe d'émotions alors qu'elle partage avec Anthony la décision qu'elle vient de prendre. Elle ressent une profonde tristesse en réalisant qu'elle doit renoncer à la possibilité d'un avenir avec Anthony, même si cette décision lui brise le cœur. Les larmes embuent ses yeux alors qu'elle sent le poids de sa décision peser sur ses épaules. La réaction d'Anthony la surprend, mais elle comprend sa déception et son désarroi face à cette nouvelle inattendue. Son propre chagrin se mêle à celui d'Anthony, créant une atmosphère chargée d'émotions. Pourtant, malgré la douleur qui la submerge, elle sait qu'elle doit faire face à cette réalité, même si cela signifie sacrifier son bonheur pour le bien-être de tous. Elle acquiesce doucement aux questions répétées d'Anthony, sentant le poids de ses propres décisions peser sur elle. Elle se sent désemparée, partagée entre le désir de vivre une vie authentique et la peur des conséquences de ses actions. Juliet sent un poids immense sur ses épaules alors qu'elle répond à la question insistante d'Anthony. Ses yeux rencontrent les siens, emplis de tristesse et de résignation. . «Oui, Anthony, je lui ai tout dit, » murmure-t-elle d'une voix tremblante. «Mais maintenant, face à la situation, je vais devoir faire marche arrière. »  Elle sent une boule se former dans sa gorge alors qu'elle avoue la vérité à voix haute, sachant que cela signifie renoncer à son intégrité et à sa liberté. Mais la réalité de sa situation lui pèse trop lourdement, et elle sait qu'elle ne peut pas se permettre de perdre son travail, la seule chose qui lui reste dans sa vie. Elle détourne le regard, incapable de soutenir celui d'Anthony plus longtemps. « Je suis désolée, Anthony. Je voulais être honnête avec toi, mais... je ne peux pas risquer de tout perdre. Toi c'est deja trop..» Ses mots sont chargés de tristesse et de regret, mais elle sait qu'elle n'a pas d'autre choix que de faire face à la réalité cruelle de sa situation présente.

@Anthony Lewis

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Février 2024. « Oui, Anthony, je lui ai tout dit, mais maintenant, face à la situation, je vais devoir faire marche arrière. » Le temps s’arrête. Plus rien n’existe. Il entend cette phrase et il a le sentiment qu’elle n’est pas vraie. Il a le sentiment que tout est faux. Un autre monde. Une autre réalité. Un rêve. Un cauchemar. Il avait pourtant imaginé cette scène une bonne centaine de fois. Sa bouche s’assèche. Il ne dit pas un mot. Il se contente de l’observer lui dire ce qu’il avait attendu depuis des années au point qu’il avait cessé de compter. Il l’écoute. Il l’entend mais il ne semble pas capable de réagir. « Je suis désolée, Anthony. Je voulais être honnête avec toi, mais... je ne peux pas risquer de tout perdre. Toi c'est déjà trop… » Il cligne des yeux, preuve qu’il est toujours en vie et que son corps réagit encore mais quelque chose en lui vient de se briser, de disparaître à tout jamais. L’idylle fantasmé vient de s’arrêter. C’est ça ? Elle est libre. Elle lui a dit et pourtant, ils ne peuvent pas se retrouver. « Je – euh --- je ne sais pas quoi dire », dit-il dans un souffle, estomaqué. « Tu ne le fais pas pour moi, ni pour nous, tu le fais pour toi, Juliet. C’est pour toi que tu dois le faire … je veux dire, notre relation a été la preuve que tu n’es pas heureuse dans ton couple et … tu ne peux pas continuer à ne pas être heureuse. Non ? » Il fronce les sourcils, perdu dans cette danse de pensées qui s’agitent dans son esprit. « Enfin, j’ai pas mon mot à dire, je n’ai jamais eu mon mot à dire », outch, il ne le prononce pas méchamment ni même pour lancer une pique, il est juste question de ce respect qu’il avait eu envers le couple, le mariage, la vie et la situation de Juliet, « tu es libre de faire ce que tu veux, je veux simplement que tu sois heureuse. C’est toujours tout ce que j’ai voulu. » Il acquiesce d’un signe de tête à ses propres paroles qui se révèlent être sincères.

La porte s’ouvre et une silhouette apparaît, les surprenant. Une employée. « Tone ! On est en plein rush, on va avoir besoin de toi pour le service … » Elle a la main posée dans l’encadrement de la porte et tapote dessus. « J’arrive. » Un sourire faussement rassurant prend place sur ses lèvres et quand ils se retrouvent seuls, il repose son attention sur Juliet.

« Je dois y aller --- mais c’est vraiment ce que je pense, Juliet. Je veux vraiment que tu sois heureuse, tu le mérites, que ce soit avec ou sans moi. Peut-être que j’étais là pour te permettre d’ouvrir les yeux et de franchir le pas. » Un sourire bien trop triste pour être honnête s’affiche. Sa main se pose de nouveau sur son bras et les doigts caressent avec tendresse sa peau, un geste rassurant. Son regard s’écrase un instant sur le sol avant de retrouver le sien. Deux secondes. Il doit partir. Il se pince les lèvres avant de soupirer lourdement et de disparaître.

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fin fevrier 2024

Elle regarde Anthony avec une profonde tristesse alors qu'il essaie de comprendre et d'accepter sa décision. Ses paroles sincères lui rappellent pourquoi elle l'a aimé, mais elles lui rappellent aussi la douleur de ce qu'ils ont perdu. Lorsque la porte s'ouvre et qu'une employée les interrompt, Juliet se sent soulagée par cette interruption soudaine. Elle ne sait pas combien de temps elle pourra encore supporter de regarder Anthony dans les yeux, de voir la douleur qu'elle lui a infligée. « Je dois y aller --- mais c’est vraiment ce que je pense, Juliet. Je veux vraiment que tu sois heureuse, tu le mérites, que ce soit avec ou sans moi. Peut-être que j’étais là pour te permettre d’ouvrir les yeux et de franchir le pas. » Les mots d'Anthony la frappent comme un coup de poing, lui rappelant qu'elle a pris une décision égoïste et douloureuse. Elle sent sa main se poser sur son bras, un geste qui la réconforte malgré tout. Son regard se perd dans le sien pendant un bref instant, et elle voit toute la tristesse et la résignation qui s'y cachent.

Alors qu'Anthony s'éloigne, Juliet ressent un vide grandissant en elle, comme si une partie d'elle-même s'était soudainement détachée et s'éloignait à jamais. La douleur de sa décision lui serre le cœur, rendant chaque battement douloureux et chaque respiration pesante. Elle regarde Anthony partir, le regard rempli de regret et de tristesse. Elle se rend compte que malgré ses efforts pour préserver ce qui lui reste, elle a sacrifié l'amour et la connexion profonde qu'elle partageait avec lui. C'est comme si une part d'elle-même avait été arrachée, laissant un vide béant dans son cœur. Le poids de ses choix pèse lourdement sur ses épaules alors qu'elle réalise les conséquences de ses actes. Elle sait qu'elle devra vivre avec le fardeau de cette décision, avec la douleur de la perte et le remords de ne pas avoir agi différemment. Une vague de solitude l'envahit alors qu'elle reste là, seule, face à ses pensées tourbillonnantes et à ses émotions tumultueuses. Elle sait qu'elle doit continuer à avancer, à affronter les jours à venir, mais elle se sent perdue, incertaine de ce que l'avenir lui réserve désormais. Malgré tout, elle s'accroche à l'espoir que peut-être un jour, les choses pourront être différentes, que peut-être un jour, elle pourra retrouver ce qu'elle a perdu. Mais pour l'instant, elle est seule avec ses regrets et sa peine, confrontée à la réalité brutale de ses choix. Et elle doit trouver un moyen de vivre avec cela.

@Anthony Lewis