Le Deal du moment : -38%
Ecran PC gaming 23,8″ – ACER KG241Y P3bip ...
Voir le deal
99.99 €

 (miett #10) eyes filled with lunatic

Anonymous
Invité
Invité
  

(miett #10) eyes filled with lunatic Empty
Message(#)(miett #10) eyes filled with lunatic EmptyJeu 22 Fév - 15:00


☾ eyes filled with lunatic
This street I'm walking on is a minefield like a dormant volcano, never know when it'll all explode. Never know when the calm winds will change, everyone lives hiding themselves like a sealed tornado. Eyes filled with lunatic all senses are tense, locked up while wrapped up in that pretty package. As time goes by, it'll eventually be revealed the inner self that was hidden.
@RHETT HARTFIELD ☆ MICKEY REEVES
gifs by (c) queenbdavisgifs and (c) aliyagifs


S’il n’irait pas jusqu’à crier sur tous les toits qu’il a profité des premiers jours de sa sortie pour aller voir Nine au cinéma, Mickey doit bien admettre que l’expérience lui laisse un sentiment étrange. C’est la vie de Rhett Hartfield qu’il s’attendait à voir retracée sur grand écran, pas un délire prétendument féministe dont ni le réalisateur, ni les acteurs ne ressortiront grandis. Car autant nommer ce film comme ce qu’il est : un navet d’une médiocrité affligeante, et à l’histoire franchement insipide. Le jeu d’acteur, lui, ne restera pas dans les mémoires pour autre chose que son absurdité et Mickey a même soupiré d’embarras plus d’une fois en comprenant que non, cette « œuvre » n’avait définitivement rien à voir avec la biographie bien connue du célèbre sportif devenu entre temps son ami. Ce n’est pas tant d’avoir jeté son argent par les fenêtres qui l’agace mais bien de constater ce qui a été fait du bouquin de Rhett, dont l’adaptation au cinéma méritait bien mieux et dont le parcours n’aurait pas pu être plus grossièrement détourné, jusqu’à lui retirer toute existence dans ce qui découle pourtant de sa vie. Mickey n’a même pas besoin de regarder les premières critiques pour savoir qu’elles doivent être mauvaises, et les autres spectateurs quittant la salle semblent à peine plus comblés que lui quand certains discutent déjà entre eux du ridicule de certaines scènes, probablement celles qui lui ont aussi fait grincer des dents sur son siège. Dire qu’il comptait initialement proposer à Rachel de l’accompagner pour lui changer les idées, une très bonne chose finalement que Mickey se soit ravisé pour ne pas infliger en plus cette séance à sa grand-mère, celle-ci ne perdant rien à rester chez elle pour y visionner ses bons vieux téléfilms. Et parce qu’il comptait de toute façon retrouver Rhett pour profiter d’un bistrot français dans le même quartier, c’est directement au Saucibar que le boxeur se rend ensuite car pour une fois, il peut bien faire quelques infidélités à son speakeasy. L’idée est aussi de continuer à se voir malgré l’avancée respective de leurs deux vies car le temps passe vite, très vite pour les deux sportifs qui parlaient il y a un an du succès en librairie du Hartfield, sans imaginer que le septième art ne lui rendrait pas du tout justice.

Bien sûr que Mickey est en retard malgré la proximité du cinéma avec ce bistrot au nom tout aussi insensé que le film qu’il vient de voir – de quoi rester au moins dans l’ambiance, quand bien même sa déception sera en partie rattrapée avec un verre de vin et un plateau de charcuterie. Il devine cependant à la veste de Rhett toujours sur son dos qu’il ne doit pas être installé depuis longtemps et c’est un pas énergique que Mickey amorce dans sa direction, pour mieux se hisser l’instant d’après sur le tabouret voisin au sien. « J’avais pas été au cinéma depuis un bail. Et dire que j’ai raté l’avant-première du film de l’année. » Ironie quand tu nous tiens. Il n’a évidemment pas caché à Rhett ce qu’il faisait dans le quartier, bien trop fier d’annoncer qu’il irait voir son film car à l’origine, ce dernier ne devait être qu’une suite logique après la lecture de son livre. Après réflexion, Mickey dirait que cette adaptation aurait mieux fait de rester pour toujours dans un carton. « Blague à part, je comprends pourquoi tu t’en vantais un peu moins ces temps-ci. » Son regard glisse vers son ami dont l’enthousiasme semble être retombé, et cela a probablement à voir avec le fait que Rhett ait visionné ce film le premier. Si son sourire est amusé, son regard paraît quant à lui quelque peu affligé alors qu’il se surprend à se sentir assez mal pour lui. Son vécu confié aux mains d’un réalisateur pour un tel résultat, ce n’est pas le genre de lumière qui permet vraiment de briller. « Pas que je sois hyper calé en cinéma, mais j’avais l’impression de tout voir sauf ton histoire tellement c’était.. » Décousu et tout simplement sans saveur, pour ne pas mentionner un personnage principal tout sauf familier, aussi. C’est peut-être bien ce qui le dérange le plus en fin de compte, au-delà même d’avoir trouvé cette production franchement mauvaise. Ce n’est pas ce qu’on lui avait vendu, ce n’est pas non plus ce à quoi Mickey s’attendait et ses attentes étaient sûrement bien trop hautes vis-à-vis de l’intérêt qu’il avait pu porter à son livre. C'est ni plus ni moins l’histoire de Rhett Hartfield qu’il désirait voir, seule raison l’ayant poussé à passer les portes d’un cinéma, autant bien se l’avouer. « Si les gens avaient pu jeter des tomates dans la salle, deux ou trois l’auraient sûrement fait. » Et il aurait été presque tentant de se joindre à eux, s’il faut être honnête. « T’as vraiment validé ça ? » il finit par demander alors que cette question lui a trotté dans la tête un nombre incalculable de fois pendant son calvaire dans la salle obscure : Rhett a-t-il eu ne serait-ce qu’un droit de regard sur tout ça ?

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(miett #10) eyes filled with lunatic Empty
Message(#)(miett #10) eyes filled with lunatic EmptyJeu 29 Fév - 1:52

Il mentirait s’il disait qu’il aurait été du genre à proposer ce bar pour une soirée entre amis. Il n’est pas une diva, Rhett, mais quand même: il aime ce qui brille, il aime ce qui est beau. Il aime ce qui crie à tout le monde qu’il lui reste pas mal d’argent dans ses comptes malgré la fin prématurée de sa carrière et, de toute évidence, ce n’est pas ce que lui évoque le nom Saucibar. Malgré tous ses défauts, il n’est pas assez précieux pour en faire une histoire, et bien au contraire: il s’en accommode tout autant. Ce n’est pas un restaurant primé, mais il sera tout de même heureux de boire une bière ou deux. Après tout, l’endroit n’est qu’une excuse pour entamer une discussion et ça tout le monde le sait. « J’avais pas été au cinéma depuis un bail. Et dire que j’ai raté l’avant-première du film de l’année. » Les mots lui annoncent sa présence bien avant que Rhett remarque sa silhouette, sûrement faufilée à l’intérieur du bar très peu de temps après l’arrivée du rugbyman. « Je sortais du dentiste et d’un blanchiment, c’est surtout ça que t’as raté. » Il reprend avec ironie, bien conscient du navet qu’est son propre film. N’importe quoi devient un sujet plus intéressant que tout le reste, et même ses dents deviennent un argument dans une discussion où ils sont pourtant du même avis. N’en reste pas moins qu’il s’assoit en souriant de toutes ses dents, tel un enfant fier de montrer sa nouvelle fierté - bien que pour lui, cela n’ait rien d’une nouveauté ou d’un quelconque accomplissement. Il aime soigner son image, surtout quand les photographes sont là, surtout quand les événements du genre sont particulièrement rares. Plus personne ne cherche à faire des interviews à tout va pour parler tactique de jeu, matchs et ambitions. « Blague à part, je comprends pourquoi tu t’en vantais un peu moins ces temps-ci. » Il lui répond par un simple sourire resté statique, uniquement présent pour les apparences. Il se remettra de l’échec de ce film, évidemment, mais son ego prendra bien plus de temps que le reste à panser ses plaies. « J’ai toujours beaucoup de choses dont je peux me vanter, il faut changer un peu. » L’ironie est palpable dans ses mots. Il joue simplement au plus con (comme dirait son frère) pour changer un brin le sujet principal de leur discussion déjà entamée à peine Mickey arrivé. Il n’a pas su se retenir et, en réalité, Rhett le comprend: si c’est un film du genre qui avait été tourné au sujet de son ami, il aurait été particulièrement insupportable. Bien pire que ne l’est l’ancien boxeur en cet instant.

« Pas que je sois hyper calé en cinéma, mais j’avais l’impression de tout voir sauf ton histoire tellement c’était.. » L’histoire était là. Menée par une femme, avec tous les rôles inversés. « J’ai adoré le moment où je pouvais autant détester Mabel à l’écran que je déteste parfois mon frère. » Parce que son ex petite-amie a joué le rôle de son propre frère dans un film où un autre la jouait. C’est à n’y rien comprendre, parfois, et Rhett se contente de trouver les maigres points positifs qu’il y trouve. Il a avoué dans son livre que Mabel s’était jouée de lui au travers d’un faux couple supposé booster leurs carrières à tous les deux: un plan qui a parfaitement fonctionné, mais dont personne n’avait parlé à Rhett à l’époque. Il y croyait dur comme fer, à leur mensonge, et c’est ce qui blesse bien plus que n’importe quelle erreur commise dans leur couple: tout n’était vrai que pour une seule des deux personnes impliquées, et il est le dindon de la farce. « Si les gens avaient pu jeter des tomates dans la salle, deux ou trois l’auraient sûrement fait. » Rhett ajoute un rire nerveux. Lors de l’avant-première, l’ambiance aussi était particulière. En présence de toute l’équipe du film, pourtant, les réactions sont toujours contenues. « T’as vraiment validé ça ? » - « J’étais consultant pour ce qui touche au rugby. Du reste, ils ont acheté les droits du livre, et mon avis était pas demandé. » Ils avaient prévenu dès le départ que l’adaptation serait libre, en effet, mais Rhett ne pensait pas “libre” au point de tout changer. Le maigre avantage qu’il y voit, c’est que les gens oublieront rapidement qu’il s’agit de sa vie romancée, revisitée et réécrite qu’ils viennent de voir durant plus d’une heure sur l’écran devant eux. « Vois le bon côté des choses: ça paye pas mal de bières, les droits d’auteur. » Lui-même doit se forcer un peu pour voir le bon côté des choses, justement, mais il le fait avec un sourire en laissant Mickey s’installer et se poser pour de bon. De son côté, il s’éclipse un bref instant pour aller commander deux boissons au bar, après lui avoir rapidement demandé vers quoi se portait son choix.

En un rien de temps, ils se retrouvent avec de quoi se désaltérer. « Alors comme ça t’as vraiment dédié de ton précieux temps à aller voir mon film ? » Un sourire en coin se discerne aisément sur son visage, bien que ce dernier soit assez largement caché derrière son verre de bière. Une fois son corps hydraté, il reprend avec une question qu’il trouve bien plus intéressante que son film (tout entier, oui). « West End, alors ? C’est comment chez les hippies ? » Il s’intéresse malgré tout. Avec les pires mots qui soient, mais il s’intéresse au quotidien de Mickey depuis que son appartement n’est plus une option envisageable - et que, soyons honnêtes, Rhett ne trouve pas que ce soit une si lourde perte. Même chez les hippies, il est sûrement bien mieux.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(miett #10) eyes filled with lunatic Empty
Message(#)(miett #10) eyes filled with lunatic EmptyLun 11 Mar - 16:18


☾ eyes filled with lunatic
This street I'm walking on is a minefield like a dormant volcano, never know when it'll all explode. Never know when the calm winds will change, everyone lives hiding themselves like a sealed tornado. Eyes filled with lunatic all senses are tense, locked up while wrapped up in that pretty package. As time goes by, it'll eventually be revealed the inner self that was hidden.
@RHETT HARTFIELD ☆ MICKEY REEVES
gifs by (c) queenbdavisgifs and (c) aliyagifs


La vérité, c'est qu'aucun argument à ce stade ne semble pouvoir le convaincre que ce film comme l'avant-première qui y était associée en valaient vraiment le coup, pas même alors qu'il aurait initialement payé très cher pour voir Rhett jouer le jeu sur le tapis rouge. Mickey a désormais le recul de celui venant de subir le visionnage du fameux film et tenter de rendre l'expérience moins désagréable qu'elle ne l'a été pour ménager son ami n'est évidemment pas au programme, car ce dernier est sûrement le premier à se dire qu'ils tiennent ici le plus grand raté d'une année tout juste entamée – sans grande concurrence à attendre, sans doute, dans les mois à venir. « J’ai toujours beaucoup de choses dont je peux me vanter, il faut changer un peu. » Personne n'aura à se vanter de rien à son humble avis, à commencer par tous ceux associés de près à ce film car dès demain, les critiques devraient parler d'elles-mêmes et peut-être bien que le boxeur y contribuera d'ailleurs avec la sienne, aussi incertain soit-il d'avoir autant d'énergie à y mettre. Il le pourrait pour le principe, mais il sait aussi que rédiger quelques lignes sur cette vaste blague serait beaucoup en attendre de lui. Et puis le cinéma n'a jamais été un domaine dans lequel Mickey s'érige en expert, s'il faut être vraiment honnête. « J’ai adoré le moment où je pouvais autant détester Mabel à l’écran que je déteste parfois mon frère. » Mais Ruben vaut bien mieux que cette sombre caricature se dit-il, incapable pour sa part de prendre l'actrice qui l'incarne au sérieux pour connaître suffisamment le neurochirurgien et parce qu'avouons-le, inverser les rôles reste sûrement la pire idée qu'un réalisateur pouvait avoir. « Entre nous, c’est glauque de sa part d’avoir accepté ce rôle. » il remarque en glissant vers lui un regard en coin, l'air de dire qu'il n'aura jamais sa capacité à laisser une telle chose arriver sans réagir comme on le devine. C'est son ex après tout, à quel point il ne faut pas être nette pour figurer dans un film découlant de sa vie et où à l'origine, elle-même tenait déjà une place ? Quand il repense à sa lecture du bouquin de Rhett, tout a au moins le mérite de devenir limpide au sujet de Mabel. « J’étais consultant pour ce qui touche au rugby. Du reste, ils ont acheté les droits du livre, et mon avis était pas demandé. » Et ça le déconcerte pas mal Mickey, parce qu'il y a tout de même des limites au fait d'adapter librement la vie de quelqu'un lorsqu'on se base sur un livre au succès incontestable, à croire que l’idée était juste de surfer sur la vague. On n'y retrouve pas grand-chose et ce n'est dans un sens pas plus mal, de quoi permettre à Rhett de se dissocier de toute cette mascarade. « Ah ouais, le rugby. On en oublierait presque que c’est le sujet du film. » siffle-t-il, pas décidé à revoir ses critiques à la baisse alors que son ami partage sans grande surprise son avis. C'est surtout que ce film ne fait pas franchement honneur à ce sport comme au reste selon lui, mais il ne fallait pas moins en attendre d'une œuvre se voulant terriblement vide. « En tout cas j’ai pas de mal à dire que je préfère le vrai Rhett Hartfield à sa version blonde, si on considère réellement qu'elle t'incarnait dans cette histoire. » Il ne questionne même pas son possible manque d'objectivité sur la question car ce film n'avait rien de bon à offrir à commencer par son casting, et tout spectateur avisé en viendrait à la même conclusion que lui. Alors oui, Mickey parle aussi comme celui qui avait autrefois un sacré faible pour le sportif mais il affirme que personne n'aurait pu tenir ce rôle si ce n'est Rhett lui-même, et qu'à aucun moment il n'a ressenti pour ce personnage l'affection ou l'admiration que le véritable Hartfield lui inspire. « Vois le bon côté des choses: ça paye pas mal de bières, les droits d’auteur. » Le boxeur lui adresse un sourire sur ces mots, forcé d'admettre que tout ça ne les empêchera pas de boire ce soir car il vaut parfois mieux en plaisanter, surtout. « Les françaises sont pas celles que je préfère mais ça change au moins du reste. » Et des alcools forts passant tous les jours entre ses mains, raison pour laquelle Mickey ne se fait pas prier lorsque Rhett propose aussi de commander pour lui. Il prendra une brune, car il a de toute évidence largement eu sa dose de blondes insipides pour aujourd'hui.

« Alors comme ça t’as vraiment dédié de ton précieux temps à aller voir mon film ? » Il connait assez Rhett pour savoir que cela doit le rendre fier, puisque ce n'est apparemment pas demain la veille que Mickey cessera de manifester de l'intérêt pour lui et pour sa vie. Portant brièvement sa bière à ses lèvres, l'ancien champion le gratifie sans attendre d'un hochement de tête. « Ça t’étonne ? J’ai lu ton bouquin et c’était quand même bien plus d’efforts, pour un gars qui sait pas vraiment lire. » il glisse alors dans un léger sourire, non sans faire référence à ce que le Hartfield lui avait balancé quand il prétendait encore qu'il ne lirait jamais sa biographie – un mensonge auquel ni l'un ni l'autre n'avaient réellement cru. Non seulement Mickey sait lire mais il a aussi presque dévoré son bouquin d'une traite, motivé à l'époque par ce que l'on sait. « Mais oui, fallait que je vois ça de mes propres yeux. Une part de moi espérait peut-être aussi un petit caméo de ta part, mais j'avais définitivement trop d'espoirs. » Il a assez vite compris surtout que ça n'arriverait pas, ce qui rend au final service à tout le monde car Rhett n'avait pas tellement intérêt à prêter son image ne serait-ce qu'une seconde à cette mauvaise production. Lorsque toute cette histoire se tassera, il est certainement celui qui s'en sortira le mieux et celui aussi dont les gens continueront d'acheter le livre, en se disant que rien ne vaut l'œuvre originale et qu'en faire un film bon ou mauvais n'était juste pas nécessaire. « West End, alors ? C’est comment chez les hippies ? » La conversation dérive sur son récent déménagement et Mickey mentirait s'il disait ne pas apprécier que son ami s'y intéresse parallèlement au reste, jusqu'à se souvenir du quartier où il a tout récemment élu domicile. « Pas trop mal, tu verrais mon loft. Je me suis fait plaisir pour pas quitter un trou à rats pour un autre et puis, hippies ou pas, mes voisins ont l’air d'être plutôt chill. » Ce qui l'arrange compte tenu de la réputation qu'il s'était forgée à Redcliffe, en raison de stationnements sauvages et de nuisances sonores résultant de tous ses combats perdus contre sa colère. Si Mickey n'est pas totalement assagi, il n'est plus question de se défouler sur ses murs à présent que sa fille devrait passer plus de temps chez lui et cette résolution, le boxeur n'a pas le choix que de la tenir. Ses doigts s'enroulent à nouveau autour de sa bière mais uniquement pour s'en saisir, tandis que ses yeux reviennent quant à eux se poser sur son voisin de siège. « T’es le bienvenu quand tu veux passer, tu sais que moi j’ai pas d’autorisation à demander. » Il saisira ou non où il veut en venir car de son côté, Mickey reste parfaitement libre de voir qui il le veut, où il le veut. Ils ont trouvé leur équilibre en tant qu'amis et que cela n'a pas vocation à changer. « Et je me retrouve à vivre tout près du type qui m’a hébergé en fin d’année, faut croire qu’on était destinés à pas vraiment se quitter. » Il hausse les épaules sans le percevoir à vrai dire comme une mauvaise chose, car Vinnie est un type sympa qu'il n'avait pas en tête de rayer proprement de sa vie. Ainsi Mickey peut au moins dire qu'il connait officiellement plus d'une personne dans le quartier s'il compte aussi son ancienne conquête, une autre coïncidence qu'il jurerait n'avoir aucunement provoquée. « Enfin j’imagine que tout ça, ça vaut pas Bayside et ses villas. Fais quand même gaffe à pas trop t’embourgeoiser. » Il s'en amuse, préférant encore croire que Rhett appartient à son monde plutôt qu'à celui des grands privilégiés car il n'a jamais caché tout le mal qu'il en pensait en tant que garçon issu d'un milieu nettement plus modeste. Il ne possède d'ailleurs pas sa nouvelle adresse alors tout ça ne repose finalement que sur une simple hypothèse, quand bien même il n'imagine pas un seul instant se tromper.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(miett #10) eyes filled with lunatic Empty
Message(#)(miett #10) eyes filled with lunatic EmptyMer 13 Mar - 14:35

Rhett passe outre les commentaires au sujet du film, notamment parce qu’il en a déjà parlé bien assez longuement avec Megan autant qu’avec Evelyn pour ne pas davantage remuer le couteau dans la plaie. Il sait qu’il est d’une nullité rare et bien au-delà de pouvoir en être en colère, il est surtout désolé pour toutes les personnes ayant travaillé d’arrache-pied sur ce projet, parce qu’elles ne sont pas celles à blâmer. Après tout, tous écoutaient les désirs et ordres d’un réalisateur un brin fêlé, et c’est à lui que tout le monde doit les pires idées qui puissent exister en ce monde - et à ce niveau-là, même Rhett ne lui arrive pas à la cheville tant il s’est avéré être particulièrement doué et inventif. On oubliera rapidement que cette histoire est basée sur lui, et c’est au moins un point avec lequel Rhett se rassure: il ne sera pas associé bien longtemps à ce naufrage du septième art, et ça suffit à soulager un brin son ego, que toute cette histoire n’a clairement pas su ménager. « Mais oui, fallait que je vois ça de mes propres yeux. Une part de moi espérait peut-être aussi un petit caméo de ta part, mais j'avais définitivement trop d'espoirs. » Il s’amusera toujours de l’intérêt sincère que Mickey lui porte alors qu’un monde dans lequel il veut sa peau aurait été bien plus probable et bien plus raisonnable de sa part. Les choses en sont pourtant autrement, et Rhett mentirait s’il disait que ça lui déplaît. Après tout, il aime l’attention sous toutes ses formes. « Crois moi, tu veux pas connaître mes talents d’acteur. » S’il y a bien une chose sur laquelle il est terre à terre, c’est l’absence de tout talent de comédie. Il ne sait pas mentir, il ne sait pas feindre, il ne sait pas jouer un rôle: être aussi horripilant au quotidien n’est que le reflet pure et simple de sa personnalité.

Il profite surtout de partager un verre avec lui pour étendre le sujet vers d’autres horizons, soucieux de savoir si la nouvelle habitation de son ami est un brin plus solide que l’ancienne - ça, et tout simplement savoir s’il se sent bien dans son nouveau quartier. « Pas trop mal, tu verrais mon loft. Je me suis fait plaisir pour pas quitter un trou à rats pour un autre et puis, hippies ou pas, mes voisins ont l’air d'être plutôt chill. » - « Parce que t’es du genre à parler à tes voisins, toi ? » Il s’en étonne autant qu’il s’en amuse. De son côté, il est évident que Rhett ne le fait pas, justement parce qu’il n’en a pas grand chose à faire de connaître les personnes qui habitent près de lui: tout ce qui l’intéresse est son propre quotidien et il pensait simplement qu’ils étaient semblables sur ce point, sans que cela ne fasse de toute façon grande importance. « T’es le bienvenu quand tu veux passer, tu sais que moi j’ai pas d’autorisation à demander. » Son regard confronte le sien pour lui faire comprendre qu’ils auraient pu se passer de la remarque, mais il n’en tient aucun véritable commentaire, déjà un peu trop certain que la discussion dégénérerait aussitôt sans que cela en vaille la peine. « Je passerai un de ces jours, oui. » Il n’a toujours pas de véritable travail, alors ça lui permet au moins de pouvoir aller venir où lui semble, quand bon lui semble - et puis ce n’est pas comme si Mickey avait à son tour un train de vie de métro-boulot-dodo. « Et je me retrouve à vivre tout près du type qui m’a hébergé en fin d’année, faut croire qu’on était destinés à pas vraiment se quitter. » Le lien semble être plutôt bien passé entre Mickey et l’homme en question, ce qui pousse la partie adolescente du cerveau de Rhett à vouloir lui demander si c’est parce qu’il l’a sucé, lui aussi. Mais ça serait malvenu, n’est-ce pas ? Il s’en rend bien assez compte lui-même pour juger le silence plus raisonnable, même si le sourire qu’il esquisse est bien plus amusé que bienveillant. Il finit par le noyer dans la bière qu’il porte à son tour à ses lèvres. « Vous avez gardé contact ? » Il est heureux pour lui si tel est le cas et s’il a des personnes près de lui en qui il peut avoir confiance ; assez pour s’en remettre à eux lorsque le ciel lui tombe sur la tête. « Enfin j’imagine que tout ça, ça vaut pas Bayside et ses villas. Fais quand même gaffe à pas trop t’embourgeoiser. » Et là encore, l’ancien rugbyman s’en retrouve amusé. La maison avec Evelyn ne lui change pas du luxe de son loft, en réalité. L’endroit est plus grand mais moins en hauteur, et pourtant il sait que Mickey détesterait jusqu’au choix de la décoration, choisie avec goût autant que minutie par Evelyn - tout ce à quoi s’est intéressé Rhett, c’est un endroit où mettre ses coupes et autres trophées. « Tu sais que j’aime le confort quand même, pas vrai ? » Il penche légèrement la tête, signe que la question est véritable et qu’il attend une réponse de sa part. Rien n’est aussi rhétorique qu’il le prétend, pas alors qu’il se montre curieux de connaître l’image que Mickey a de lui. Rhett n’a pas grandi dans la richesse mais sa famille n’est pas non plus du genre modeste: que Ruben devienne médecin est bien plus la norme que les choix de carrière de tous les autres Hartfield - les forces de l’ordre pour Jackson, le sport pour Rhett, et on-ne-sait-trop-quoi pour Ethel. « J’avais un appart en plein centre ville, à Londres. Un étage entier, une vue imprenable à 360. » Bien plus payé par l’argent de Mabel que par le sien, d’ailleurs, mais est-ce que ça a vraiment une importance ? Ce n’est pas de sa faute si le rugby n’a jamais payé au même niveau que le football. Il se penche finalement en avant, comme pour lui soumettre un secret. « T’aurais détesté. » Et il sourit un peu plus encore, amusé par sa propre blague, bien qu’elle possède un véritable fond de vérité. « Ca paie pas assez pour avoir ça, le bar ? » Déjà reposé au fond de son fauteuil, il lui pose la question sans jugement et surtout sans y connaître grand chose à ce genre d’établissement. Et quand bien même ça pourrait payer une fortune, il ne jugerait pas Mickey de ce qu’il fait de son argent. Après tout, ça ne le regarde pas.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(miett #10) eyes filled with lunatic Empty
Message(#)(miett #10) eyes filled with lunatic EmptyMer 20 Mar - 17:05


☾ eyes filled with lunatic
This street I'm walking on is a minefield like a dormant volcano, never know when it'll all explode. Never know when the calm winds will change, everyone lives hiding themselves like a sealed tornado. Eyes filled with lunatic all senses are tense, locked up while wrapped up in that pretty package. As time goes by, it'll eventually be revealed the inner self that was hidden.
@RHETT HARTFIELD ☆ MICKEY REEVES
gifs by (c) queenbdavisgifs and (c) aliyagifs


Il devine que les talents d'acteur de Rhett sont en l'occurrence inexistants et pourtant, Mickey est à peu près sûr qu'il reste meilleur que tous ceux qu'il a pu voir aujourd'hui sur grand écran – très objectif, toujours. Et déjà la discussion autour du film s'épuise, l'un et l'autre n'ayant pas grand-chose d'autre à en dire et le boxeur réservant le reste de ses critiques pour plus tard, ne serait-ce que pour offrir un peu de répit à son ami. Ce sur quoi il se montre désormais bavard, c'est son nouveau loft situé à West End quand bien même il n'est pas le premier à le mettre sur la table, l'occasion d'apprendre à Rhett qu'il y trouve un semblant de paix et que ça n'est évidemment pas pour lui déplaire, en tant qu'homme demeurant assez solitaire. « Parce que t’es du genre à parler à tes voisins, toi ? » Il se doute bien que non et le bref rire passant ses lèvres donne une idée de cette habitude qu'il n'aura en l'occurrence jamais, à savoir celle de copiner avec le monde entier pour de stupides questions de proximité. « Non, si on parle eux et moi c’est généralement pas bon signe. » Et c'était le cas à Redcliffe, où Mickey était connu comme le loup blanc et comme un sacré emmerdeur, pour parler franchement. Cette fois, l'idée n'est pas forcément de récolter trois détracteurs au mètre carré et cela parce qu'il ne vit plus tout à fait seul, mais s'imaginer qu'il changera sa façon d'être pour se faire bien voir serait aussi très mal le connaître, et le croire surtout capable d'efforts dont il se donne rarement la peine. « Mais personne est venu m’emmerder pour le moment alors ça me fait dire que j’ai au moins choisi le bon quartier pour qu’on me foute la paix. » Ce qui le fait gentiment marrer sachant qu'il avait bien quelques critères oui, mais étrangement pas celui-ci. Mickey peut vivre sereinement en sachant que ses voisins le détestent, ses ennemis sont bien assez nombreux dans cette ville pour qu'il ne se formalise pas de si peu mais pour le moment, il semblerait que sa présence se fasse plutôt discrète. Il n'a pas encore reçu de mot assassin dans sa boite aux lettres, et cela veut tout dire. « Je passerai un de ces jours, oui. » C'est finalement tout ce qu'il veut savoir, se fichant bien de ce qu'il racontera à sa bien-aimée pour le justifier car Mickey n'a pas ce problème, aussi jalouse puisse être sa propre petite amie. Celle-ci avait notamment désapprouvé le fait qu'il soit hébergé par un illustre inconnu après la tempête et pour autant, l'ancien champion n'en avait fait qu'à sa tête. Libre jusqu'au bout des griffes, dirait-il. « Vous avez gardé contact ? »« On a pas parlé de jamais se revoir. » nuance-t-il au sujet de Vinnie, à qui il n'a fait aucune promesse mais dont il garde malgré tout un bon souvenir. Garder contact serait facile si Mickey ne pensait pas dans un sens que son logeur mérite une meilleure influence que la sienne, mais peut-il réellement se permettre de le laisser s'évaporer compte tenu du peu d'amis qu'il peut compter ? « C’est un bon type, du genre bonne pâte alors si je peux lui renvoyer l’ascenseur un jour, je crois que j’hésiterai pas. » Parce que Mickey a bien plus de principes qu’on ne le croit et que non, il ne peut pas oublier cette main tendue et ce toit gracieusement offert quand Olga lui a tout pris.

S'ils n'ont officiellement pas échangé leurs nouvelles adresses, le boxeur ne manque pas de supposer que c'est en bord de mer que le Hartfield a pris ses nouveaux quartiers – là où, d'après lui, Evelyn a le plus de chances de résider à en juger son niveau de standing. « Tu sais que j’aime le confort quand même, pas vrai ? » Il vrille un regard curieux vers lui, l'air de dire qu'il l'avait tout de même un peu compris car il fait encore la différence entre le confort et le luxe véritable, venu d'un tout autre monde que le sien. « Ouais, c’est pour ça que je pense que mon nouveau loft va te plaire. » Ce dernier ne manque justement pas de confort, à commencer par le fait que ses murs ne présentent pas l'ombre d'un trou comme son pauvre studio avant ça et c'est déjà ce qui contribue à le rendre nettement plus vivable. Il faut aimer le style industriel, certes, mais il ne doute pas que Rhett saura s'y plaire. « Et ça fait pas de toi un bourge. » qu'il ajoute, pour la simple et bonne raison que le Hartfield n'est pas né avec une cuillère en argent dans la bouche, ce qui aurait un peu trop marqué le contraste entre leurs deux horizons à son goût. « J’avais un appart en plein centre ville, à Londres. Un étage entier, une vue imprenable à 360. » S'il soupire, c'est avant tout d'amusement car il jurerait qu'à chaque fois que Rhett et lui se retrouvent, il devient d'une façon ou d'une autre question de la capitale anglaise. « T’aurais détesté. » Là-dessus au moins, Mickey n'a pas trop de mal à le croire car non, cette petite description ne tend pas à le faire beaucoup rêver. « Faut toujours que tu parles de Londres, hein. » Cette fois au moins, ce n'est pas pour insinuer qu'il aurait dû rester y vivre et c'est donc ce qui évitera au boxeur de lui rappeler que tout ceci l'emmerde, car brûler son passeport reste parfaitement dans ses cordes. « Je vais finir par avoir envie d’y aller avec tes conneries. » Il en sourit entre deux gorgées de sa bière, doutant en vérité beaucoup qu'une telle ville puisse lui plaire. Autant avouer qu'il se lasserait très vite de la pluie et qu'en dehors du fait d’en parler la langue et de vivre sous la même monarchie, les intérêts d'un tel voyage lui semblent limités. « Ca paie pas assez pour avoir ça, le bar ? » Mickey pourrait à nouveau en rire, mais sa situation ne s'y prête pas vraiment quand il prend le temps d'y penser. Est-ce qu'être patron d'un bar caché rapporte gros ? Tout dépend des jours, et tout dépend aussi du train de vie que l'on mène. « Ça paie si, mais c’est pas aussi simple quand on s’endette constamment à côté. Et mon loft là, je préfère pas te dire d’où j’ai sorti l’argent parce que même moi, je sais plus vraiment. » Il a emprunté de l’argent à un type, oui, mais lequel ? La seule chose qu'il n'apprendra pas à Rhett c'est qu'une consommation régulière de drogue coûte cher, la sienne se trouvant en plus conjuguée au pluriel. « J’ai filé du fric à ma sœur aussi, un bon paquet vu que c’est la seule chose qu’elle accepte encore de moi. Seul point positif : l’un des types que je devais rembourser est mort. » Il siffle le fond de sa bière en le disant, et c'est annoncé avec si peu de formes que Mickey donnerait presque l'impression de se foutre de lui. « Liquidé. » qu'il précise, car c'est après tout ce que l'on raconte dans le milieu. Dom s'est mis à dos les mauvais gars et estimant que ses ennuis à lui sont assez nombreux, le boxeur n'a pas jugé bon de creuser plus loin que ça. « Tu dois te dire que ma vie ressemble à un film d’action mais c’est un peu moins palpitant quand on le vit. » Il est pourtant convaincu qu'un film comme celui-ci vaudrait bien plus le détour que le navet que l'on sait, à la différence que personne n'aurait l'idée d'écrire un bouquin sur sa vie chaotique, pas même lui.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(miett #10) eyes filled with lunatic Empty
Message(#)(miett #10) eyes filled with lunatic EmptySam 23 Mar - 7:47

« Non, si on parle eux et moi c’est généralement pas bon signe. » Rhett en sourit simplement. Il n’a pas besoin de faire beaucoup d’efforts d’imagination pour se rendre compte à quel point Mickey pourrait être un voisin particulièrement horripilant, et il sait avoir le droit à de telles pensées parce que ce dernier a longtemps dormi sur son canapé. Certains diraient que ce n’est pas exactement la même chose mais Rhett rajouterait que cela a tout de même beaucoup de points communs, comme situation. De son côté, tout du moins, il n’a pas eu à se plaindre de l’omniprésence de Mickey dans sa vie. Ses proches pourraient trouver à redire et critiquer mais de son côté, ce serait une parfaite exagération. « Mais personne est venu m’emmerder pour le moment alors ça me fait dire que j’ai au moins choisi le bon quartier pour qu’on me foute la paix. » Rhett dirait surtout que si personne ne vient lui parler, c’est parce qu’il ne fait pas de zèle bien plus que n’importe quel rapport avec son voisinage mais il se garde de s’avancer. Il ne sait pas à quoi ressemblait exactement son train de vie avant et il sait encore moins ce à quoi il ressemble aujourd’hui, après tout. « Si t’y es bien, c’est le plus important. » Il raccroche les wagons avec sincérité, pensant sincèrement que Mickey a aussi le droit à un semblant de quiétude dans sa vie. Si recommencer à zéro était ce dont il avait besoin, alors la tempête a représenté un mal pour un bien. Il continue de le penser même alors que Mickey lui avoue ne pas avoir réellement gardé contact avec l’homme qu’il a hébergé en urgence, chose que Rhett peut comprendre. De son côté, il aurait sûrement un peu trop honte de la situation pour vouloir garder contact avec une personne la lui rappelant. Il lui est redevable, certes, mais l’inconnu pourra toujours lui demander de l’aide le moment venu s’il en ressent le besoin. Il ne doute pas que Mickey l’aidera à son tour s’il en a la possibilité. Il a ses défauts, nombreux, mais Rhett lui admet tout de même certaines qualités.

En réalité, il est surtout amusé des comparaisons entre leurs vies et leurs prétentions. Il en est d’autant plus amusé alors qu’il fait le comparatif avec l’appartement qu’était le sien à Londres, lequel Mickey aurait aimé critiquer de tout son cœur sans la moindre nuance. « Ouais, c’est pour ça que je pense que mon nouveau loft va te plaire. » La réponse l’étonne un brin, il doit l’avouer, mais ça ne l’empêche pas de sourire à l’encontre de Mickey. « Je suis curieux, maintenant. » Il confesse simplement. « Et ça fait pas de toi un bourge. » Il a l’impression que cette nuance est aussi importante pour Mickey qu’elle ne l’est pas pour Rhett, qui n’en a rien à faire d’être un bourge ou d’échapper à cette étiquette. « Et ça ferait quoi, si j’étais un bourge ? » Il s’en amuse, il gratte, il titille et il cherche les limites. Le sourire qu’il esquisse tend à prouver qu’il n’est pas réellement en train de chercher la merde, mais ce n’est pas pour autant que la situation ne l’amuse pas sincèrement. Il ne saurait pas lui-même dire si cette étiquette lui correspond mais il ne se pose pas non plus davantage la question, simplement parce que la réponse ne l’intéresse pas le moins du monde. « Faut toujours que tu parles de Londres, hein. » Lui, nostalgique de cette période dorée de sa vie ? Non, voyons. A peine. « T’insinues que suis un disque rayé ? » Il en est un. Et pour une fois, il en est conscient. Mais ce n’est pas de sa faute, après tout, si tout lui rappelle Londres et s’il tuerait pour y retourner en ayant vingt ans de moins. « Je vais finir par avoir envie d’y aller avec tes conneries. » Mickey se contente d’en sourire mais Rhett, de son côté, éclate de rire sans même chercher à se retenir. Ils savent tous les deux qu’il détesterait chaque chose, chaque personne et chaque seconde à Londres et que le voyage n’en vaut absolument pas la peine. « C’est pas si fou que ça en dehors des matchs de rugby. » Il rétorque avec le même sourire infiniment fier de son parcours. Londres était merveilleux quand ils sont devenus champions du monde, ça oui. Le reste du temps ? Oh, pas tant que ça. De toute façon, leur vie est ici et elle le restera. Sur ça, il n’y a rien à étayer et encore moins à en rigoler.

« Ça paie si, mais c’est pas aussi simple quand on s’endette constamment à côté. Et mon loft là, je préfère pas te dire d’où j’ai sorti l’argent parce que même moi, je sais plus vraiment. » Rhétorique avait initialement abordé le sujet en rigolant, comme pour n’importe quel sujet, mais son sourire se tarit déjà alors qu’il reprend tout son sérieux sur la question de l’endettement. Ils n’ont jamais parlé argent en détails, et il y a sans doute encore des choses qu’il ignore au sujet de son ami. « Tu t’endettes pour quoi ? » Il se doute de la réponse, mais il n’y réfléchit qu’après l’avoir posée. Maintenant, il est trop tard pour reprendre ses mots, et il se contente de laisser son regard clair reposer sur le profil de Mickey. Peut-être que la seule raison à ça ne sera pas ses excès illégaux. Peut-être. « J’ai filé du fric à ma sœur aussi, un bon paquet vu que c’est la seule chose qu’elle accepte encore de moi. » Comme quoi, la famille est toujours une épine dans le pied. Elle le sera toujours à un moment ou à un autre, du moins. « Tu m’étonnes qu’elle accepte ton argent. » Il commente avec amertume, sans chercher à nuancer ses propos et l’idée que sa sœur puisse être en train de profiter de lui. Rhett n’en pense pas moins et il ne voit pas pourquoi il devrait censurer ses propos, surtout alors que l’aveux est loin d’avoir été volé à Mickey. « Seul point positif : l’un des types que je devais rembourser est mort. Liquidé. » - « Des fois je me demande dans quel monde tu vis pour me dire ça comme ça. » Comme si la mort faisait partie de son quotidien, comme si le fait qu’une personne de son entourage se faisant tuer n’avait rien d’étonnant. Ils ne sont pas dans un pays en guerre et ils sont même dans un foutu pays où toutes les armes ont été retirées des mains des citoyens ; comment peut-il lui faire un tel aveux et encore vouloir terminer sa bière sans s’en soucier davantage ? Les mots de Rhett se font plus durs, bien moins amusés. Lui ne voit pas comment ils pourraient trouver à rire de la mort, en réalité. « C’est pas le genre de dette qui est léguée à un autre ? » Parce qu’il n’a pas emprunté à son épicier, pas vrai ? Il a encore trouvé le moyen de tremper dans des trucs louches au possible, n’est-ce pas ? Rhett ne sait pas comment fonctionne ce genre de monde, alors il se contente de poser des questions avec tout le scepticisme qui lui est propre. « Tu dois te dire que ma vie ressemble à un film d’action mais c’est un peu moins palpitant quand on le vit. » - « T’as pas vraiment envie de savoir comment je pourrais qualifier ta vie, je crois. » Il n’y a rien dans ces avec qu’il voudrait voir au grand écran. Dans les films d’actions, les gentils finissent toujours pas gagner et malgré toute l’amitié qu’il porte à Mickey, il n’est pas certain qu’il soit un gentil ; et il n’est pas non plus certain qu’il puisse gagner à la fin du film non plus, peu importe son statut. « T’as pas déménagé pour te poser, justement ? » Loin de son bar, avec quelqu’un qu’il aime et qu’il ne voudrait donc pas voir payer le prix de ses propres choix hasardeux ? « C’est une vraie question. » Il veut savoir à quoi rime sa vie, en réalité. Aussi simplement que ça, qu’il pourrait même ajouter - comme s’il existait une réponse simple face à une question aussi vaste.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(miett #10) eyes filled with lunatic Empty
Message(#)(miett #10) eyes filled with lunatic EmptyMar 2 Avr - 17:02


☾ eyes filled with lunatic
This street I'm walking on is a minefield like a dormant volcano, never know when it'll all explode. Never know when the calm winds will change, everyone lives hiding themselves like a sealed tornado. Eyes filled with lunatic all senses are tense, locked up while wrapped up in that pretty package. As time goes by, it'll eventually be revealed the inner self that was hidden.
@RHETT HARTFIELD ☆ MICKEY REEVES
gifs by (c) queenbdavisgifs and (c) aliyagifs


Il hoche doucement la tête, accordant à Rhett qu'il se sent bien dans son nouveau chez lui et que la tempête a finalement précipité un déménagement qui aurait de toute façon fini par arriver. Il le fallait, Mickey n'a pour ainsi dire aucun regret et il mentirait s'il disait ne pas être particulièrement fier de ce loft fraichement acquis, au point de proposer au Hartfield une visite même si l'invitation se veut encore glissée de façon subtile. « Je suis curieux, maintenant. » Mickey veut croire que son ami ne le restera pas longtemps car s'il ne traine plus sa solitude comme il y a quelques mois, ce n'est pas lui qui risque de cracher sur un peu de compagnie – et la sienne, en prime. « Et ça ferait quoi, si j’étais un bourge ? » La question lui vaut cette fois de arquer un sourcil, conscient que Rhett prend la chose très à la légère de son côté puisque le sujet ne semble éveiller que l'envie d'en plaisanter chez lui. Et ce n'est pas une mauvaise chose en vérité, le boxeur s'avère lui-même moins tendu sur la question que ce qu'il peut laisser penser car il le jure, une différence de classe n'est vraiment pas le plus gros problème que leur amitié puisse rencontrer. « Tu me regarderais sûrement de haut, comme tous les bourges. » Il le suggère sans toutefois l'affirmer, malgré tout convaincu que ces gens-là et lui viennent de mondes trop opposés pour réellement parvenir à se comprendre et promis, Mickey ne vise personne ici. « T’insinues que suis un disque rayé ? » Son regard revient se poser sur le Hartfield qu'il détaille un court instant, ses lèvres s'étirant en un sourire tranquille. « J’insinue surtout que cette ville a vraiment l’air de te manquer. » Et ce n'est évidemment pas un crime, car peut-être bien que Mickey serait lui aussi pris d'instants nostalgiques s'il avait vécu un temps très loin d'ici. Londres ne semble pourtant pas avoir grand-chose à offrir sur le papier, et ce n'est pas Rhett qui compte lui vendre cette ville sous prétexte qu'elle l'a marqué, au moins très objectif sur le sujet. « C’est pas si fou que ça en dehors des matchs de rugby. » Il est à peu près sûr que la capitale britannique n'est pas majoritairement connue pour ça mais il reçoit l'argument quoi qu'il en soit, tranchant sans même chercher à débattre : « Je me contenterai de ce que tu m’en diras, dans ce cas. » Ce qui semble amplement lui suffire, car ce n'est pas comme si Mickey avait le moindre désir d'évasion pour l'heure. Sa vie est ici, et tant pis s'il s'en sent parfois plus prisonnier qu'il n'ose réellement le dire.

Sans trop savoir comment, l'échange ne reste pas léger très longtemps et les problèmes d'argent du boxeur refont surface, alors même qu'il n'avait jamais vraiment posé le sujet sur la table. Ses dettes ne sont après tout pas une chose dont Mickey ait pour habitude de se vanter et cela se conçoit, aussi floue soit encore leur ampleur. « Tu t’endettes pour quoi ? » La question appelle à une réponse pour le moins évidente, et c'est pourquoi il n'établira pas une liste précise car a-t-il vraiment besoin de souligner que cet argent est consacré à l'achat de ses drogues quand il ne passe pas dans des investissements tels que son loft ? « Pour tout ce que tu peux imaginer. » sous-entend-t-il alors, devoir de l'argent à quelqu'un à leur époque n'ayant rien d'extraordinaire mais tout est différent quand on parle d'argent sale, dont on tait bien souvent l'origine. Dans son monde à lui, choisir de ne pas rembourser un type revient à prendre de sacrés risques et ces risques, bien sûr, Mickey ne compte plus le nombre de fois où il les a pris. « Tu m’étonnes qu’elle accepte ton argent. » Oh, il sent bien que la mention de sa sœur ne renvoie pas une très bonne image de celle-ci et peut-être évitera-t-il du coup d'ajouter que Lashana a obtenu de lui ce chèque le jour de son anniversaire, en débarquant chez lui sous un possible faux prétexte. Au fond, ce n'est sans doute pas son vieux frère qui l'intéressait mais bien son porte-monnaie. « Elle avait des problèmes et j’ai pas assuré comme ainé jusque là, alors je me rattrape. » Parce qu'il n'est peut-être pas trop tard pour être un grand frère qui en mérite le titre, et parce qu'il préfère aussi être celui vers lequel Lashana se tourne si cela peut lui donner l'ombre d'un avantage sur Junior. La vraie nature des problèmes de sa cadette, Mickey ne la connait pas mais il veille, que sa protection soit ou non désirée car son rôle comprend aussi cette dernière. Le meilleur moment pour glisser que son créancier n'a plus mal aux dents, n'est-ce pas ? S'il l'annonce de la même façon qu'il commenterait la météo du jour, c'est parce que Mickey a dépassé le choc de la nouvelle, lui. « Des fois je me demande dans quel monde tu vis pour me dire ça comme ça. » De toute évidence, sa réaction ne plait pas des masses à Rhett et c'est un visage un peu plus fermé qu'il vrille vers le concerné, à croire qu'une disparition doit forcément l'émouvoir – en l'occurrence, sûrement pas celle-là. « T’attends pas à ce que je chiale pour lui. C’était une pourriture. » Et il pèse ses mots ici, en se fichant désormais bien de savoir si cet enfoiré de Dom avait une famille. Dans le milieu, il serait même avisé de dire qu'il a joué et qu'il a perdu. « Vraiment. » insiste-t-il, pour que Rhett ne commence surtout pas à prendre ce pauvre type en pitié. La mort de son père était injuste, oui, mais pas celle de cette ordure dont l'attaque lui a laissé quelques cicatrices. « C’est pas le genre de dette qui est léguée à un autre ? » Tout dépend à qui on emprunte du fric car les règles ne sont pas les mêmes chez tout le monde, et il ne s'est jamais donné la peine de vraiment connaître celles de Dom – son erreur. « J’ai cru qu’un de ses sbires était venu récupérer son fric l’autre fois, mais j’ai peut-être bien tabassé un mec qui avait rien à voir. » Peut-être, car Mickey continue de penser que cet abruti dont il a oublié le nom n'était pas clair quand bien même son lien avec son défunt créancier n'a pas été prouvé. « Quel con aussi. » souffle-t-il, car il faut bien l'être pour trainer autour de son bar et choisir ensuite de le provoquer. On repassera en revanche pour le combat équitable, même si le boxeur dirait qu'ils ne peuvent pas tous l'être.

Cette vie ressemble certes plus à un mauvais film que le contraire, mais Mickey n'imagine pas à cet instant tendre à Rhett la moindre perche. Il le connait ou du moins, suffisamment pour ne pas trop s'étonner du chaos de son quotidien car on ne choisit pas d'en faire son fournisseur sans se dire que son existence tout entière pue l'illégalité, à moins de se mettre de sacrées œillères. « T’as pas vraiment envie de savoir comment je pourrais qualifier ta vie, je crois. » Et s'il désirait le savoir, au contraire ? Son regard s'anime avec un soupçon de surprise et cela pour légèrement se durcir après quelques secondes, piqué dans sa curiosité autant que dans son égo. « J’ai l’impression que tu me juges, c’est nouveau. » Il en mettrait presque sa main à couper et comme on le devine, cette impression ne le fait pas franchement sourire. « C’est le cas ? » il reprend, quitte à connaître le fond de sa pensée en ce qui le concerne car Rhett en pense bien quelque chose, c'est lui-même qui l'a reconnu. « T’as pas déménagé pour te poser, justement ? » Mickey reste calme et tout porte à croire que cela ne changera pas, même si les mots de son ami reviennent à le pointer quelque peu du doigt. Lui, ses décisions très discutables et les mauvais coups dans lesquels il n'en finit plus de se fourrer, lorsque Rhett semble pourtant croire qu'un nouveau départ est possible même pour un homme comme lui, mouillé jusqu'au cou dans des affaires qui certainement le dépassent. On ne quitte pas ce genre de vie en le décidant un beau jour, pas quand on fournit autant de gens que lui et ses activités dépassent aujourd'hui très largement le cadre de ces trafics, son bar englobant à lui seul bien plus de contrats que Rhett ne peut l'imaginer car Mickey est finalement partout où il ne faut pas dans cette ville. « C’est une vraie question. » Il l'entend et ne compte alors pas lui tenir rigueur de sa curiosité, de quoi l'amener à calmement confirmer : « C’était l’idée, je crois. » Et ça l'est toujours, même s'il ne fera croire à personne que la mission est accomplie aujourd'hui. Pas entièrement, du moins. « C’est peut-être pas ce que t’entends par « se poser » mais je vis plus vraiment seul, et Zoya peut m’avoir pour elle à côté du reste, c’est pas incompatible. » Il fait en tout cas en sorte que ça ne le soit pas quitte à mener pour cela deux vies, la première auprès de ses proches et la seconde dans le monde de la nuit, car Mickey n'a pas prévu de choisir. Il gagne sa vie ainsi alors son bar et ses trafics resteront le temps qu'il faudra, ce n'est pas comme s'il bénéficiait d'une autre option dans l'immédiat. « Je peux juste pas changer de vie en un claquement de doigts et y’a des trucs qu’elle est pas censée savoir, mais ça c'est normal. » Je contrôle semble lui faire au même instant savoir son regard, pour ne pas s'attarder davantage sur ce « normal » d'une situation qui ne l'est assurément pas. « Ma fille passe du temps chez moi aussi alors c’est évident que j’ai envie de ralentir sur mes conneries. » Il s'est juste embarqué dans bien trop de choses qui ne datent pas d'hier alors comme Rhett le devine, ça ne s'efface pas facilement et ce n'est d'ailleurs pas dit qu'il aura un jour une vie enfin éloignée de tout ça. Sans plus rien de frauduleux ni de dangereux. « Je veux toujours être un meilleur père, et crois-le ou non ça me calme déjà un peu quand je pense à elle. » Ce n'est pas très flagrant quand il continue en parallèle ses sombres entreprises mais il jurerait qu'il n'est pas au pire de ce qu'il a pu être, même si c'est un peu facile à dire. « C’était une vraie réponse. » il conclut avant de faire signe pour qu'une nouvelle bière lui soit servie, sa récompense dirait-il.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(miett #10) eyes filled with lunatic Empty
Message(#)(miett #10) eyes filled with lunatic EmptyJeu 4 Avr - 14:28

Il doute qu’il le regarderait différemment s’il était un bourge, en réalité. Pour autant, Rhett est éternellement égal à lui-même et la question ne se pose pas bien longtemps dans son esprit. Il ne lui donne aucune importance, à celle-ci ou à tous les autres “et si” qui pourraient exister en ce monde. Il regarde Mickey d’une certaine façon, avec ses défauts comme ses qualités, et il ne veut pas croire que quoi que ce soit de sa propre personne pourrait le changer. Un sujet sur lequel il sait bien moins se détacher se rapporte à l’endettement de Mickey et surtout aux raisons qui le poussent à agir de cette manière. « Pour tout ce que tu peux imaginer. » Le regard de l’ancien rugbyman ne lui laisse aucune minute de répit, quand bien même il sait que ce n’est pas sa vie et qu’il n’a aucun droit de regard dessus. Mais quand bien même les actions de Mickey ne l’impactent pas, il mentirait s’il disait qu’il n’en a absolument rien à faire. En réalité, qu’il doive de l’argent à autrui le pousse à d’autant moins comprendre pourquoi il persiste à en donner à sa sœur, laquelle n’est à ses yeux présente de temps à autres à ses côtés que pour cette raison: l’appât du gain. Il paraît pourtant que la famille est un concept important avec lequel personne n’a le droit de déconner, alors il se retient de tout commentaire supplémentaire, quand bien même il n’en pense évidemment pas moins. « Elle avait des problèmes et j’ai pas assuré comme aîné jusque là, alors je me rattrape. » Il garde le silence et se retient de préciser que l’argent ne rattrape pas l’absence. Et pour avoir toujours été absent pour Ruben comme pour Ethel, il en sait quelque chose.

Néanmoins, s’il pouvait jusque là comprendre plus ou moins les deux problèmes autour de la vie de Mickey, il n’en est pas de même pour la mort d’un homme. C’est un sujet qui le dépasse et qui va bien plus loin que sa propre petite vie, loin d’être aussi rocambolesque que celle de l’ancien champion face à lui. « T’attends pas à ce que je chiale pour lui. C’était une pourriture. Vraiment. » Il ne lui aurait pas demandé une telle chose, mais il mentirait s’il disait qu’il peut défendre la réponse que lui donne Mickey. Il ne prend même pas de pincettes à ainsi souligner que l’homme en question méritait de mourir et quand bien même Rhett est du genre manichéen, il ne pense pas qu’il le serait un jour au point de réellement souhaiter la mort de quelqu’un. Il a sûrement déjà formulé ce souhait pour Ruben une fois ou deux, certes, mais jamais rien de tangible. Jamais rien qu’il pourrait répéter face à un ami avec une telle force. « Si tu le dis. » qu’il se contente de souffler, sans avoir la moindre envie d’amener ce débat plus loin, justement parce qu’à ses yeux cela n’aurait jamais dû être un débat. « J’ai cru qu’un de ses sbires était venu récupérer son fric l’autre fois, mais j’ai peut-être bien tabassé un mec qui avait rien à voir. Quel con aussi. » - « C’est toi le con dans l’histoire, là. » Et il faut sûrement quelqu’un pour le lui dire, parce qu’il imagine déjà qu’aucun de ses proches pourrait oser lui dire les choses en face. S’il a bel et bien tabassé un homme qui n’avait rien à voir avec cette histoire, alors il ne peut pas l’excuser aussi facilement et comme si de rien n’était. L’acte n’est pas anodin, il devrait s’estimer chanceux de ne pas connaître des répercussions d’une telle idée. Rhett le lui dit sans vouloir entrer dans une guerre supplémentaire: les mots devaient être simplement ajoutés à la retranscription de leur discussion.

« J’ai l’impression que tu me juges, c’est nouveau. C’est le cas ? »
« Je suis un quasi-bourge, je te rappelle. »

Et selon la fine analyse de Mickey, ce nouveau statut le pousse automatiquement à le juger, non ? Avec un brin plus de sérieux, il reprend. « Tu m’avoues une connerie à la fois, généralement. » L’accumulation rend les choses plus difficiles à accepter, même s’il s’attend naturellement à beaucoup de choses venant de la part de Mickey. Parfois, quand le temps passe assez, il en vient à croire qu’ils sont tous les deux normaux, avec des jobs normaux et un passé tout à fait normal. Et parfois, ça fait du bien. Il n’y a plus rien de si glorieux, mais ça fait du bien. « C’est peut-être pas ce que t’entends par « se poser » mais je vis plus vraiment seul, et Zoya peut m’avoir pour elle à côté du reste, c’est pas incompatible. » C’est effectivement ce qu’il entend par “se poser”. Du moins, cela remplit une partie du contrat, puisque l’autre devrait stipuler qu’il n’ait pas à lui avouer autant de choses les unes à la suite des autres, et ce comme si de rien n’était. Il doute que tout soit aussi compatible que Mickey le dit, mais il veut croire pour lui que c’est possible malgré tout. « Je peux juste pas changer de vie en un claquement de doigts et y’a des trucs qu’elle est pas censée savoir, mais ça c'est normal. » La tête de Rhett se penche légèrement sur le côté, l’air de lui demander s’il est bien certain de son mensonge. « C’est normal de cacher que t’as pas pensé à préparer le repas alors que t’avais promis, ouais, mais ça ? » Et il aurait beaucoup d’autres exemples de mensonges qui ne coûtent rien à eux-seuls ; ceux qui lui racontent n’en font certainement pas partie. Il aurait aimé que Zoya sache dans quoi elle s’engage si elle signe pour une relation avec Mickey, mais force est de constater que sa loyauté va à son ami bien plus qu’à quiconque. Il ne dira donc rien, à commencer parce qu’il juge que cela ne le regarde pas à un tel niveau. « Ma fille passe du temps chez moi aussi alors c’est évident que j’ai envie de ralentir sur mes conneries. » Sur ce point, il acquiesce sans faire le moindre commentaire, justement parce qu’il n’en a aucun à faire. Il croit les mots de son ami, tout comme il croit qu’il agit en conséquence et fait au mieux pour le bonheur et la santé de sa fille. « Je veux toujours être un meilleur père, et crois-le ou non ça me calme déjà un peu quand je pense à elle. » - « J’en sais rien. » Il le croit par principe, oui, mais il ne le croit pas parce qu’il sait ce dont il parle. « Je sais pas ce qu’être père pousse à faire. » Il précise et rectifie dans le même élan, pour que son ami ne revienne pas penser qu’il est en train de le trahir d’une quelconque manière. Il est simplement transparent, comme à son habitude. « Mais j’imagine qu’un truc du genre est un bon début. » Il se demande simplement pourquoi cela ne l’a pas été dès le début, justement, parce que sa fille est loin d’être un nouveau-né. « Ça lui plaît cette nouvelle vie, j’imagine ? » Un enfant aspire sans doute à la stabilité, et c’est ce que Mickey tente de lui offrir. « C’est une bonne chose qu’elle soit là en tout cas. Et Zoya aussi. » Et c’est une bonne chose que les deux puissent le voir évoluer dans le bon sens, comme c’est aussi le cas pour Rhett.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(miett #10) eyes filled with lunatic Empty
Message(#)(miett #10) eyes filled with lunatic EmptyMer 17 Avr - 15:06


☾ eyes filled with lunatic
This street I'm walking on is a minefield like a dormant volcano, never know when it'll all explode. Never know when the calm winds will change, everyone lives hiding themselves like a sealed tornado. Eyes filled with lunatic all senses are tense, locked up while wrapped up in that pretty package. As time goes by, it'll eventually be revealed the inner self that was hidden.
@RHETT HARTFIELD ☆ MICKEY REEVES
gifs by (c) queenbdavisgifs and (c) aliyagifs


Ce n'est pas un gros chèque remis à sa cadette qui effacera ses manquements en tant que frère et il le sait, mais c'est au moins un argent que Mickey ne doit plus à un type qu'il n'avait en aucun cas l'intention de rembourser, que ce dernier eut été vivant ou mort. Une pourriture, c'est ainsi qu'il se plait à nommer son créancier dans le tombe et tant pis si ces mots comme les précédents doivent lui donner l'air d'un parfait insensible. La vérité c'est que cette mort l'a bien plus retourné que ce qu'il ose aujourd'hui en dire, éveillant chez le boxeur une certaine paranoïa et l'idée que peut-être, savoir Dom six pieds sous terre n'empêcherait pas celui-ci de lui pourrir encore la vie. « Si tu le dis. » Il hausse mollement les épaules, assumant de n'avoir aucune peine pour ce type et s'en voulant même d'avoir pu questionner sa conscience quand le principal concerné était prêt à le saigner pour un maudit paquet de fric. Ce n'est pas son problème, ce n'est d'ailleurs pas lui qui se retrouve avec du sang sur les mains pour lui avoir donné ce qu'il méritait alors quiconque s'est chargé du cas Dom a simplement bien fait, car c'est une enflure de moins qui peuple maintenant cette terre. Et des remords, Mickey n'en a pas non plus pour avoir réglé son compte au gars qui errait autour de son bar le jour de la tempête. « C’est toi le con dans l’histoire, là. » Sans doute n'est-il effectivement pas en reste car s'il n'avait été sur les nerfs à l'approche d'Olga, il n'aurait sûrement pas abordé cette présence suspecte de la même manière. Un regard de travers suivi d'un mot plus haut que l'autre, et les choses étaient assurées de très vite mal tourner avec lui. « Je suis à peu près sûr que ce type l'a pensé aussi. » Ce qu'il accepte, Rhett étant par ailleurs la seule personne à qui Mickey a parlé de cet épisode car dire qu'il en tire une immense fierté serait mentir. Ce n'était pas le jour pour se battre alors que Rachel l'attendait, et c'est une chose qu'il ne vaudrait mieux pas que sa grand-mère apprenne car préoccupée par ses mauvais choix en tous genres, elle l'a déjà bien assez été.

Il s'interroge sur le sens à accorder aux mots de son ami cependant, et sur cette pointe de jugement qu'il croit percevoir dans sa voix sans l'avoir jamais vraiment détectée avant ça. Rhett est libre de penser que sa vie ne fait pas le moindre sens, mais il ne veut pas être forcé de lui rappeler qu'il a été voir un film sur la sienne aujourd’hui et qu'il n'est pas connu lui-même pour être un exemple de bonne conduite. Ce n'est pas un concours car Mickey serait assurément voué à le gagner ou à le perdre selon le point de vue, mais le boxeur ne craint qu'un seul véritable jugement comme la croix autour de son cou en témoigne. « Je suis un quasi-bourge, je te rappelle. »« C'est pas ce que je t'ai demandé. » Et c'est surtout un peu facile comme réponse, quand elle ne revient pas à confirmer ou réfuter quoi que ce soit ici. Compte-t-il insister ? Non, car une part de lui préfère encore ne pas entendre le mal que Rhett peut sincèrement penser de sa vie. Il n'en ressortira pas plus sage, tous deux le savent bien alors à quoi bon creuser quand il semble amplement pouvoir s'en passer. « Tu m’avoues une connerie à la fois, généralement. » Le coup du type tabassé était de toute évidence de trop après l'information glissée sans l'ombre d'une délicatesse concernant son créancier, une leçon à tirer pour leurs prochains échanges ou un monde dont Mickey ferait peut-être bien de parler un peu moins, qui plus est dans un lieu public. « Laisse tomber. » balaie-t-il sans intention de donner lieu au moindre conflit, supposant après tout qu'il doit rester un homme relativement fréquentable si Rhett tolère encore sa compagnie à ce stade. Il n'est pas près de se ranger complètement Mickey et il n'en a d'ailleurs jamais fait la promesse, mais il prend tout de même le chemin d'un quotidien un peu plus équilibré avec la présence de plus en plus fréquente de Zoya à ses côtés – en voulant véritablement croire que ses ennuis n'auront aucune conséquence pour elle, compte tenu de tout ce qu'il entreprend pour ne jamais laisser ses deux vies se rencontrer. Ce n'est pas sans risque, certes, mais Mickey se persuade qu'il peut avoir une petite amie et des ennemis plein la ville sans qu'à aucun moment, cela soit incompatible. « C’est normal de cacher que t’as pas pensé à préparer le repas alors que t’avais promis, ouais, mais ça ? » Ça, ou comment sous-entendre qu'il lui ment sur toute la ligne et que la Lewis ignore tout de l'homme partageant sa vie. Il y a beaucoup de choses qu'il ne lui dit pas, mais il pourrait jurer qu'elle connait les grandes lignes de son histoire. « Elle sait quand même qui je suis, elle m'a ramassé sur un bout de trottoir avec le ventre ouvert et la joue tailladée quand on a repris contact l'année dernière. Mais ouais, y'a des trucs dont je préfère la tenir éloignée parce que c'est pas bon pour elle. » Ce n'est pas tellement bon pour lui non plus mais c'est un monde que Mickey peut au moins se vanter de connaître, un monde dont Zoya a déjà eu un aperçu à défaut d'en avoir vraiment tout vu car il tient à la préserver du reste. « On a tous des secrets pour les gens qu'on aime, non ? » il reprend en vrillant un regard sérieux vers Rhett, ses doigts s'enroulant autour de sa bière tandis que sa petite amie continue d'occuper ses pensées. Sa fille, aussi.

Il est prêt à ralentir la cadence de ses excès pour elles, désireux de redevenir un père digne de ce nom pour Lola à travers des efforts certes encore timides, mais pourtant bien réels. Mickey ne possède rien de plus précieux que la chair de sa chair, et sa voix s'adoucit à elle seule en évoquant cette fillette venue bouleverser sa vie il y a déjà huit ans. « J’en sais rien. Je sais pas ce qu’être père pousse à faire. » La liste est longue, si Rhett savait. Peut-être le saura-t-il lui-même un jour, pour comprendre à son tour à quel point l'arrivée d'un enfant peut changer un homme et sa perception du monde, quand bien même ce bonheur n'a pas évité à Mickey de se détruire et de renouer avec des démons qu'aucune vie parfaite n'aurait pu contrer. « C'est pas rien de se dire qu'on est responsable d'une autre vie que la sienne. Par moment je dois même dire que ça fait un peu flipper. » Il le confie en étirant un sourire, avouant volontiers que ce rôle n'est pas de tout repos y compris quand on ne tend pas à être le plus présent des pères. Ce n'est pas ce qui l'empêche de se faire du souci pour elle, comme de craindre que Lola n'emprunte le même chemin que lui à un âge où Mickey connaissait déjà de sacrés problèmes de colère. Fort heureusement pour Lola, elle semble nettement plus tenir de sa mère dont elle a hérité de la douceur et de la fibre artistique. « Mais j’imagine qu’un truc du genre est un bon début. » Il veut y croire le premier car il a aussi beaucoup à rattraper auprès d'elle, après toutes ces années. « Ça lui plaît cette nouvelle vie, j’imagine ? » C'est même le moins que l'on puisse dire, si on en juge ses petits yeux qui brillent chaque fois qu'elle rend visite à son père. Elle ne venait presque jamais dans son ancien studio mais cette fois, Mickey n'a plus peur de ce qu'elle pourrait trouver en mettant les pieds chez lui. « Elle adore le chat que j’ai adopté pour elle déjà, j’étais pas censé m’en occuper mais Ali l’a vu comme un bon moyen de la faire venir plus souvent chez moi. » En admettant que sa femme ne l’ait pas aussi vu comme un bon enjeu pour lui, en tant qu’apport de douceur non négligeable à sa vie. « Et sa nouvelle chambre lui plait aussi, ça la dérange pas de la partager avec la fille de Zoya quand elles viennent dormir. » Les deux fillettes ne sont généralement pas présentes chez lui en même temps car Lola vit encore principalement avec Aliyah, dans une configuration des choses où tout le monde trouve aujourd'hui son compte. « C’est une bonne chose qu’elle soit là en tout cas. Et Zoya aussi. » Son sourire s'élargit comme pour donner raison à son ami, puisqu'il n'est pas exagéré de dire que sans elles l'ancien champion aurait certainement déjà sombré. Elles sont ses deux rayons de soleil, de quoi le raccrocher à la lumière quand l'obscurité de la nuit tente de l'entrainer de l'autre côté. Certains se perdent après tout dans un tel monde pour ne jamais en revenir. « Je me sens moins seul, je vais pas dire le contraire, même si j'aurais pas parié dessus quelques mois en arrière. » Et si son regard glisse à cet instant vers Rhett, c'est peut-être bien pour insinuer qu'ils reviennent d'assez loin tous les deux. Leur vie personnelle semble en tout cas de nouveau leur réussir, et il se souvient de discussions bien moins optimistes qu'ils ont pu avoir à ce sujet pas plus tard que l'année dernière. « Tu préfères trinquer à quoi, au navet qui risque pas de faire d'ombre à ton bouquin ou à nos deux vies qui avancent, quoi qu'on en dise ? » Les choses bougent dans un sens qui n'est finalement pas le pire, et cela lui suffit pour le considérer comme un succès à côté du film qui profitera malgré tout à Rhett, car il n'est pas le grand perdant de cette histoire.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité
  

(miett #10) eyes filled with lunatic Empty
Message(#)(miett #10) eyes filled with lunatic EmptyLun 22 Avr - 11:02

« Elle sait quand même qui je suis, elle m'a ramassé sur un bout de trottoir avec le ventre ouvert et la joue tailladée quand on a repris contact l'année dernière. Mais ouais, y'a des trucs dont je préfère la tenir éloignée parce que c'est pas bon pour elle. » De tout ce qu’il aurait pu lui dire au sujet de Zoya, ce sont des mots que jamais Rhett n’aurait su anticiper, ce qui se lit à travers de son regard qu’il ne cherche pas à cacher. Il n’est de toute façon pas un bon menteur, alors faire des efforts n’est plus une question qu’il se pose depuis longtemps. « Tant mieux. Si elle sait. » Pas tant mieux pour qu’il se soit un jour retrouvé dans une telle position, ça non, mais il préfère autant l’idée que Zoya sait ce qui va de pair avec le simple fait de nourrir des sentiments pour une personne telle que Mickey. Bien souvent, il oublie qu’ils appartiennent au même monde. Bien souvent, ce n’est pas perceptible au premier coup d'œil. « On a tous des secrets pour les gens qu'on aime, non ? » Cette fois-ci, le regard de Rhett ne se déloge pas ce celui de son ami, comprenant sans doute un peu trop aisément ce qu’il peut sous-entendre à travers de tels mots. « Plus ou moins. » Il est partisan du moins, certain que tout finit par se savoir un jour et qu’il vaut mieux faire en sorte que les conséquences soient aussi anodines que possible de ce fait.

Malgré tout, il doit avouer qu’il préfère encore parler paternité et rôle du père dans le cocon familial plutôt que de savoir ce que Mickey fait de ses nuits les plus sombres. Il sait qu’il fait de son mieux pour tenir le rôle auprès de sa fille et il sait aussi que ce n’est pas chose aisée, raison pour laquelle Rhett est au moins heureux de constater que les choses semblent s’être apaisées avec sa femme et que leur fille apprend à vivre entourée de ses deux parents. C’est sans doute d’autant plus une bonne chose si elle s’entend avec la fille de Zoya, elles qui peuvent ainsi grandir en sachant qu’elles peuvent compter l’une sur l’autre. « Je me sens moins seul, je vais pas dire le contraire, même si j'aurais pas parié dessus quelques mois en arrière. » Il est bien placé pour savoir que les choses étaient effectivement bien différentes, il y a de ça à peine quelques mois. Et si tout s’est peu à peu arrangé avec Evelyn de son côté, il est heureux de savoir qu’il est possible d’en dire de même pour Mickey. Finalement, avoir touché le fond est peut-être tout ce dont ils avaient besoin pour enfin remonter à la surface et surtout y rester. « Tu préfères trinquer à quoi, au navet qui risque pas de faire d'ombre à ton bouquin ou à nos deux vies qui avancent, quoi qu'on en dise ? » Malgré son éternelle mauvaise foi et son ego facilement froissable, la proposition de l’ancien boxeur a tout pour le faire sourire. « On va trinquer au navet, nous porte pas la poisse. » Lui n’ira jamais plus loin. Pour leurs vies, en revanche, il veut croire que ce n’est que le début et il ne veut de ce fait pas risquer de leur porter l’oeil: Rhett aspire à être père à son tour et à avoir ce genre de discussion de façon plus régulière avec Mickey, alors cela lui semble un peu précipité de trinquer dès aujourd’hui. Après tout, ils ne sont pas prêts de s’arrêter de se voir et les occasions seront d’autant plus nombreuses à l’avenir. Tout ce dont ils ont besoin, c’est de s’armer d’un peu de patience et surtout de ne pas s’éloigner du droit chemin. Et enfin, pour acter ses mots, il lève bel et bien son verre à la santé d'un film qu'ils détestent d'un commun accord.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé
  

(miett #10) eyes filled with lunatic Empty
Message(#)(miett #10) eyes filled with lunatic Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

(miett #10) eyes filled with lunatic