| (caele #11) your light, your arms, my home |
| | (#)Lun 4 Mar 2024 - 20:30 | |
| ☾ your light, your arms, my home Like a volcano love at a temperature that can melt when touched. Take me to you, way below to the end of the ground ; It's okay if everything burns down even if I go back hundreds of times, my choice is always you. I'm the drought, you're rain, I'm paper, you're a poem. Your attention changes the brightness of my empty heart. You grabbed me when I was falling fly again. My falling days were sorrow but after you appeared my lifted mouth corners won't come down. gifs by (c) lomapacks et (c) fwejr Un an. 365 jours. 8 760 heures. 525 600 minutes. 31 536 000 secondes.
Si Carl tient aussi précisément les comptes, ce n’est pas seulement parce que la reprise de ses études l’amènera bientôt à avoir toujours plus de chiffres dans la tête. Le calcul a le mérite d’être simple dès qu’il devient question de sa rencontre avec Adèle, survenue un mardi que le garçon ne risque pas d’oublier comme le reste, très exactement un an en arrière. Un an de confidences, de découvertes et de moments précieux que Carl aimerait presque pouvoir se tatouer sur la peau. Mais un an aussi de regards tendres, de papillons dans le ventre et d’espoirs secrets. Adèle est devenue un pilier sur lequel le garçon aime sans doute un peu trop s’appuyer, une amie dont il ne conçoit plus du tout de se passer et une colocataire dont il ne se lasse pas non plus de respirer le même air, mais autant avouer qu’il rêve aussi de bien d’autres choses quand la Shephard occupe ses pensées et que des sentiments pour elle, Carl en a à la pelle. Sa dernière discussion avec Lily lui a peut-être permis d’ouvrir les yeux sur ce qu’il désirait vraiment et ce n’est évidemment pas un simple statut d’ami, pas alors qu’Adèle passe la plupart de ses nuits avec lui et que se réveiller à ses côtés le comble autant de joie que de frustration à force de s’empêcher d’oser. Oser lui dire qu’il ne voit plus qu’elle, oser approfondir un rapprochement qui ne date pas d’hier, ou bien encore oser faire ce dont il rêve chaque fois que ses yeux se perdent un peu trop sur ses lèvres. N’est-ce pas après tout sa résolution prise pour la nouvelle année ? Il s’est juré d’être enfin courageux Carl et son inscription à l’université pourrait ouvrir la voie à d’autres actes de courage, le tout étant maintenant de prendre le taureau par les cornes et de ne pas laisser passer sa chance si tant est que celle-ci existe. Il n’en aura le cœur net qu’en lui ouvrant enfin son cœur et peut-être bien que le grand jour est arrivé pour ça, si l’on en croit sa volonté de conjuguer avec soin le premier anniversaire de leur rencontre et la fameuse Saint-Valentin. Il ne compte pas seulement la fêter avec elle, il tient aussi à marquer le coup et c’est pourquoi Carl s’applique depuis déjà plusieurs heures à métamorphoser leur appartement en profitant comme il se doit de son jour de repos. Keefe a quant à lui séché les cours pour lui prêter main forte et son aide est assurément la bienvenue pour donner à ce logement l’allure voulue, car rien n’est trop fou ou trop beau pour celle dont il voudrait faire sa valentine. « Maintenant avoue tout, tu vas lui faire ta grande déclaration ce soir ? » Son frère n’en rate évidemment pas une dans l’espoir de lui tirer les vers du nez et Carl n’a à ce stade plus grand-chose à lui cacher, conscient que personne ne désire plus le voir heureux que lui. Il hoche alors doucement la tête tandis que ses lèvres se fendent d’un petit sourire, timide au possible. « Si c’est pas ce soir, je crois que ce sera jamais. » Et cette idée lui déplait en tous points, tout comme celle d’imaginer un autre garçon saisir cette éventuelle chance qui lui est offerte car s’il ne tente pas, Carl ne risque pas de savoir si quelque chose entre elle et lui serait possible. Adèle lui plait bien plus que ses propres mots sauraient le dire, Adèle est aussi la première qu’il soit capable d’aimer sans faire de fixette et son arrivée dans sa vie n’a sûrement pas coïncidé avec le début de sa guérison par hasard, comme si l’univers l’autorisait enfin à ressentir les choses de façon véritable, pour ne pas nommer ici l’amour avec un grand A. « J’ai foi en toi alors fais ça bien, parce que ça m’embêterait d’avoir gonflé tous ces ballons pour rien. » C’est vrai, Keefe n’a pas ménagé ses efforts tout comme son frère pour transformer ce salon et Carl ne manquera pas de l’en remercier ensuite, avant d’envoyer un message à Chelsea l’implorant de lui laisser l’appartement jusqu’à demain. Quant à l’adolescent, ses plans sont déjà tout trouvés et compte tenu de l’heure indiquant qu’Adèle ne devrait plus tarder, Keefe estime que le moment est enfin venu de filer. Un dernier « bonne chance frangin » accompagné d’une tape sur l’épaule encourageante, et voilà Carl désormais seul face au double enjeu de cette soirée. Terriblement anxieux, certes, mais aussi plein d’espoir pour les heures à venir.
Il ajuste une dernière fois sa tenue face au miroir, un ensemble qui ne se veut pas trop habillé pour la simple et bonne raison que cette soirée est une surprise malgré le fait de lui avoir demandé de ne rien prévoir ce soir, car Adèle n’aura de son côté pas vraiment le temps de se changer. Carl veut aussi faire simple pour ne pas être incommodé par des vêtements susceptibles d’altérer le naturel du moment ainsi que de ses mouvements, ce qui ne l’empêche pas de passer du temps sur ses cheveux avant de mettre du parfum, un petit atout que le garçon espère ainsi mettre de son côté. Autour de lui, l’appartement reflète tout ce qu’il avait en tête à tel point que Carl n’en est pas peu fier. Les ballons rouges et blancs gonflés par Keefe flottent un peu partout pendant que des guirlandes lumineuses ont été disposées au-dessus des fenêtres, ressortant joliment dans l’atmosphère feutrée et tamisée que les deux frères ont tenté de créer. Une table a quant à elle été dressée avec deux chandelles en son centre, tandis qu’une musique douce trône en fond dans une démarche clairement romantique. Carl a passé du temps en cuisine, il n’a pas la prétention d’avoir confectionné le repas du siècle mais il veut croire que celui-ci plaira malgré tout à Adèle, quand bien même son propre stress risque dans un premier temps de lui couper l’appétit. Le tout dernier détail réside dans ce bouquet de fleurs que Carl a également prévu de lui offrir, parallèlement à un autre cadeau que le garçon espère avoir assez bien choisi. Et maintenant ? Carl attend face à la fenêtre, certain que sa colocataire ne tardera pas à passer la porte d’entrée et c’est chose faite après quelques minutes, le bruit d’une clé tournant dans la serrure l’amenant à traverser le salon à toute vitesse. Adèle n’a même pas le temps de poser un pied à l’intérieur qu’il se positionne déjà pour l’empêcher d’entrer, ses mains récupérant les affaires de la Shephard avant de doucement lui sourire. « Tu veux bien fermer les yeux et me donner ta main ? » C’est l’unique condition pour être autorisée à passer le seuil de cette porte et une fois son accord obtenu, ses doigts se mêlent aux siens avant qu’Adèle ne soit conduite à le suivre. Carl ne vérifie même pas que ses yeux sont toujours fermés car il lui fait confiance, et ce n’est qu’une fois positionnée au centre du salon face à la table aux diverses décorations et lui posté dans son dos que sa voix vient glisser à son oreille : « Voilà, tu peux les ouvrir. » Si le regard d’Adèle se pose tout naturellement sur ce qui l’entoure, Carl tient pour sa part le bouquet de fleurs que celle-ci peut dans un second temps découvrir et qu’il lui tend alors, son sourire se faisant d’autant plus timide. « J’espère qu’elles te plaisent, et surtout que tu aimes les fleurs. » Rien ne dit après tout qu’Adèle en raffole mais il a pris ce risque, comme pour annoncer tous ceux qui devraient suivre. Carl fait un pas en avant pendant que les palpitations de son cœur battent déjà des records de vitesse, de quoi donner le ton de cette soirée débutant à peine. « Ça fait un an aujourd’hui qu’on se connait et je pouvais juste pas en faire un jour ordinaire. Tu t’étais donné du mal pour mon anniversaire alors je voulais bien faire moi aussi, et puis.. » Il hésite à poursuivre, ses yeux luttant pour ne pas fuir ceux de sa colocataire car ce n’est pas le moment de laisser son anxiété le consumer, se dit-il. « C’est la Saint-Valentin alors je crois qu’on peut dire que c’est doublement symbolique et que ça méritait même un deuxième speed-dating.. mais sans le speed. » Rien ne presse en somme car ils ont tout le temps du monde cette fois, la dernière chose que Carl souhaite est même de bâcler quoi que ce soit. Symbolique, ça l’est en tout cas fortement à ses yeux, tellement que Carl ne sait pas combien de temps il tiendra avant de lui dire ce que tout ceci lui inspire. En l’occurrence, que la fête des amoureux prend déjà tout son sens en ce qui le concerne. « J’avais vraiment envie de fêter tout ça avec toi alors on est rien que tous les deux ce soir, est-ce que ça te va ? » Son regard noisette cherche d’ores et déjà une réponse dans les yeux clairs d’Adèle, espérant seulement entendre que la perspective d’une soirée avec lui l’enchante et qu’il a aussi bien fait de demander à Keefe et à Chelsea de découcher pour la nuit.
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| | | | (#)Lun 4 Mar 2024 - 23:10 | |
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La Shephard pouvait enfin respirer quelques instants, lorsqu'elle aperçut au loin l'immeuble où elle avait pris place depuis maintenant plusieurs mois - presque un an. Un an qu'elle devait supporter Chelsea et ses regards qui ne laissent pas Adèle indifférente alors qu'une part d'elle lui en veut encore et se méfie de ses propres intentions, comme si c'était dans ses gênes. Elle n'en avait encore rien dit à Carl, et elle le sait pourtant : plus elle reculera cette conversation, et moins il lui sera facile de se trouver des excuses. Pour autant, Adèle n'a pas encore trouvé le moment idéal comme si il existait, et elle n'avait pas non plus les bons mots, s'enfermant dans son mensonge ou plutôt dans ce besoin d'en faire abstraction quand elle sait qu'il pourrait un jour le lui reprocher. Davantage quand il a été invité chez le frère de cette dernière et que ça lui aurait évité de se faire remarquer et peut-être de perdre des points avec Cody - comme si Adèle en aurait quelque chose à faire. Si il y avait bien une chose que Carl devrait savoir sur elle c'est qu'elle ne se laisse certainement pas avoir par Cody en ce qui concerne ses propres sentiments et ses désirs et qu'elle ne l'écoute pas vraiment. Alors peu importe qu'il soit du côté de Carl ou non, ça ne pourrait en rien influencer l'agente immobilière sur ce qu'elle ressent pour lui. Elle pousse la grande porte d'entrée en bas de l'immeuble et monte par les escaliers jusqu'à leur appartement, elle n'avait rien de prévu ce soir - si on enlève le fait que Carl lui a demandé de lui réserver sa soirée. Est-ce qu'elle s'attendait à faire autre chose que graviter autour de lui un certain quatorze février - date de la saint Valentin mais également leur date d'anniversaire concernant leur rencontre ? Non, évidemment que non, elle comptait la passer auprès du Flanagan, la raison pour laquelle, elle n'a de toute évidence pas hésiter une seconde à lui répondre positivement. Mais elle ignore ce qu'il lui a préparé, et si elle est de nature curieuse et qui ne tient pas en place, elle doit admettre que sa journée au travail lui a ainsi permis de se changer les idées. Parce que si elle est d'un tempérament curieuse, il faut également savoir qu'elle a ce vice pour aimer les surprises, elle est donc prise entre deux feux, celui de vouloir l'assommer de questions et celui de découvrir au moment venu ce que Carl tient tant à garder en secret - ce qu'elle accepte finalement. Elle n'a même pas le temps de mettre la clé dans la serrure et d'ouvrir la porte pour rentrer dans l'appartement, que déjà le Flanagan passe sa tête à travers la porte, lui indiquant de bien vouloir lui donner son sac à main et sa veste. Ce qu'elle s'exécute, toutefois en fronçant un peu les sourcils. Avant d'entendre sa voix et de voir cette main qui se tend devant elle, « tu veux bien fermer les yeux et me donner ta main ? » En réalité, la Shephard lui fait pleinement confiance et elle n'a pas une once d'hésitation quand bien même un frisson la parcourt devant le déroulement de cette soirée inattendue. « Vous êtes bien mystérieux monsieur Flanagan, » Adèle souffle un sourire aux lèvres avant de saisir sa main. Elle n'a même pas eu le temps de le détailler davantage ni même de contempler sa tenue, qu'elle doit fermer les yeux et avance dans l'appartement, guidée par Carl et sa main qu'elle ne lache plus. Et elle joue le jeu sans vouloir tricher, parce que ça tient à cœur à Carl et parce qu'elle sait aussi que dans quelques instants, elle pourra admirer ce qui s'y passe. Il l'arrête un court instant pour refermer la porte derrière eux et ses pas se poursuivent, si elle ne connaissait pas suffisamment l'appartement, elle ne pourrait pas deviner jusqu'où il l'emmène mais ce n'est pas le cas, et elle devine l'environnement enveloppant du salon. « Voilà, tu peux les ouvrir. » Carl qui se tient dans son dos vient glisser ses quelques mots dans son oreille, et elle frissonne de cette chaleur qu'on lui insuffle alors qu'une nouvelle fois, elle s'exécute en ouvrant cette fois les yeux et admire la nouvelle décoration, un sourire aux lèvres. Adèle finit par se retourner vers Carl, surprise, il se tient avec un bouquet de roses rouges qu'il finit par lui tendre. « J’espère qu’elles te plaisent, et surtout que tu aimes les fleurs. » Si elle aime les fleurs ? C'est une évidence quand on l'a connait un minimum, mais Carl n'a pas encore eu besoin de le découvrir lui-même en réalité. Ils ont pourtant partagé beaucoup de choses ces derniers mois, et tout s'est intensifié ces dernières semaines. Le grand virage lorsqu'ils ont eu une conversation sur ce qui n'était qu'un gros malentendu, mais fort heureusement depuis, les choses se sont adoucies, et suffisamment même pour qu'Adèle ne dorme que si peu dans sa propre chambre. Préférant le lit d'un brun et ses câlins du matin. « Je les adore, elles sentent bon. » Qu'elle avoue en venant sentir les fleurs en les approchant de son visage, sans pour autant détourner son regard de Carl qu'elle observe silencieusement, avant d'oser, « tu es vraiment très élégant ce soir, tout en restant sobre. » Elle, elle n'a pas vraiment eu le temps de prendre une douche ni de se changer après son après-midi à bosser. « Ça fait un an aujourd’hui qu’on se connait et je pouvais juste pas en faire un jour ordinaire. Tu t’étais donné du mal pour mon anniversaire alors je voulais bien faire moi aussi, et puis.. » Elle relève son regard sur Carl qui s'avance d'un pas ou deux, il ne baisse pas son visage et elle peut admirer alors la couleur de ses yeux, et cette voix calme presque timide - ce qui ne change pas d'ordinaire. « C'est la Saint-Valentin alors je crois qu’on peut dire que c’est doublement symbolique et que ça méritait même un deuxième speed-dating.. mais sans le speed. » Son dernier mot la fait sourire et lui réchauffe le coeur, alors qu'elle vient à se rapprocher de lui, « J'avais vraiment hâte que cette journée se termine pour qu'on puisse être enfin tous les deux et quand je vois ce que tu as fait du salon... » Elle fait une petite pause, « t'es sûr que c'est chez nous ? » Elle fronce les sourcils devant cette question qu'elle n'avait pas vu venir, et surtout pas retenue alors que certainement, ça lui fait autant bizarre que lui, tandis que les sentiments s'en mêlent. « Tu t'es tellement surpassé pour la déco, ça a dû te prendre toute l'aprem... » Et évidemment ce n'était pas pour lui déplaire, très peu d'homme en réalité en avait fais la moitié pour elle que ce que Carl a accompli ce soir. « J’avais vraiment envie de fêter tout ça avec toi alors on est rien que tous les deux ce soir, est-ce que ça te va ? » Il demande, scrute son regard, et son comportement peut-être, en l'espoir de deviner sûrement ce qui se passe dans sa tête. « Je ne l'aurai voulu avec personne d'autre que toi, Carl. » Elle confie, sans pour autant mesurer le sens de ses mots tant ils sont sortis avec un naturel qui aurait pu l'effrayer. Mais pas ce soir, pas après tout ce qu'ils ont vécu car peut-être finalement, qu'elle attendait ce premier pas. Qu'elle attendait qu'il se révèle un peu, pour qu'elle puisse lui ouvrir un peu plus son coeur. Elle aussi. « Merci Carl de toute cette attention, tu ne cesseras de me surprendre. » Qu'elle avoue à demi-mot en déposant le bouquet dans le vase non loin d'eux avant de le déposer sur la table basse.
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| | | | (#)Lun 11 Mar 2024 - 20:50 | |
| ☾ your light, your arms, my home Like a volcano love at a temperature that can melt when touched. Take me to you, way below to the end of the ground ; It's okay if everything burns down even if I go back hundreds of times, my choice is always you. I'm the drought, you're rain, I'm paper, you're a poem. Your attention changes the brightness of my empty heart. You grabbed me when I was falling fly again. My falling days were sorrow but after you appeared my lifted mouth corners won't come down. gifs by (c) lomapacks et (c) fwejr C'est sans doute un peu bête, dérisoire même, mais Carl espère surtout ne pas avoir mis trop de parfum. Un détail comme un autre à vos yeux mais certainement pas aux siens, car il voudrait ce soir qu'aucune erreur ou maladresse ne le trahisse alors même qu'il ne pourra pas forcément rendre cette soirée parfaite, le garçon le sait bien. Et comment la nommer d'ailleurs, quels mots employer lorsque Maisie lui demandera ce qu'était exactement ce nouveau tête-à-tête avec sa douce colocataire ? Au fond de lui Carl aimerait évidemment le voir comme un date officiel, aussi frileux soit-il à l'idée de le présenter ainsi face à Adèle car celle-ci ignore toujours ce qu'il mijote et sa façon de l'accueillir augure déjà une volonté de ne pas tout dévoiler trop vite. « Vous êtes bien mystérieux monsieur Flanagan. » Il plaide coupable oui, à son tour de lui réserver une surprise alors qu'il y avait lui-même droit sur une certaine plage le mois dernier à la seule différence que Carl n'a cette fois prévu aucun bandeau à lui mettre sur les yeux – plutôt inutile pour parcourir les quelques mètres du couloir jusqu'au salon, s'est-il dit. Adèle n'a donc pas à patienter bien longtemps avant de découvrir le mal que le garçon s'est donné pour offrir à leur appartement un tout nouvel aspect pour la soirée, une énergie que Carl ne regrette d'ailleurs pas d'avoir mise quand il réalise que l'ensemble est à la hauteur de ce qu'il désirait lui offrir. Il faut aimer le rouge et le blanc, certes, mais ces couleurs sont celles que l'on associe le plus souvent au quatorze février et le bouquet qu'il lui remet n'échappe lui non plus pas à la règle, dans un savant mélange de roses et de marguerites auquel il a en réalité longuement réfléchi une fois dans la boutique. Parce qu'il a bien appris sa leçon sur la symbolique des couleurs Carl, ce n'est donc pas un hasard s'il a souhaité combiner la couleur de la passion à celle de la pureté, car cela n'est pas sans lien avec le message de fond qu'il veut lui délivrer. « Je les adore, elles sentent bon. » Un sourire empreint de fierté trouve alors naissance le long de ses lèvres, signe qu'il se félicite d'avoir aussi bien choisi ces fleurs et d'avoir aussi parié que la Shephard apprécierait cela venant de lui. Ce n'était pas très risqué en soi mais on ne présente plus la capacité du garçon à douter du moindre choix qu'il peut faire, d'autant plus dans le cadre d'une soirée sur laquelle il ne cache pas beaucoup miser.
« Tu es vraiment très élégant ce soir, tout en restant sobre. » Et n'est-ce pas son autre grande victoire, celle de parvenir à lui plaire en ayant pourtant opté pour une tenue loin d'être la plus habillée ? Il tenait à rester lui-même et à montrer aussi qu'à deux, les meilleures choses sont encore les plus naturelles. Carl remue timidement la tête tout en accueillant son compliment dans un nouveau sourire tandis qu'Adèle admire plus amplement sa décoration, bien moins simple que ses vêtements mais ô combien à l'image des efforts qu'il ne cessera jamais d'entreprendre pour elle. « J'avais vraiment hâte que cette journée se termine pour qu'on puisse être enfin tous les deux et quand je vois ce que tu as fait du salon... » Une très bonne chose que Chelsea ne soit pas témoin de tout ce qui les entoure car si quelqu'un devait trouver à y redire et juger ses efforts ridicules, c'est assurément elle. « T'es sûr que c'est chez nous ? » – « Affirmatif ! » s'exclame-t-il avant de laisser échapper un petit rire, bien plus nerveux qu'il ne l'aimerait. Il faut dire que ce décor cache bien plus que ce qu'il consent encore à montrer et à dire, alors Carl sait qu'il devra tôt ou tard se jeter à l'eau pour le reste, sans possibilité de se défiler. C'est ce soir ou jamais, ces mots n'ont pas été prononcés à la légère devant son frère qu'il vient précisément mentionner ensuite. « Et histoire de pas m'attribuer tout le mérite, faut que tu saches que j'ai été aidé par Keefe. Il est plutôt doué pour gonfler des ballons, j'ai pas autant de souffle moi. » Son frère tenait à contribuer à sa manière et bien sûr, Carl gardera pour lui les tous derniers mots qu'ils se sont échangés ainsi que les encouragements de son cadet. « Tu t'es tellement surpassé pour la déco, ça a dû te prendre toute l'aprem... » Il l'admet dans un léger hochement de tête, loin de considérer y avoir perdu son temps car elle méritait au moins ça, dirait-il. « J'espère juste que c'est pas "trop". » souffle-t-il alors qu'une petite crainte d'en avoir justement trop fait surgit en lui. Les ballons, les guirlandes, les fleurs... et tout ce qu'Adèle ne voit pas, parmi les surprises que le bonhomme lui réserve encore. « Je ne l'aurai voulu avec personne d'autre que toi, Carl. » Ces mots ne lui font pas seulement du bien, ils le rassurent aussi sur toutes ses initiatives prises pour leur garantir ce moment rien qu'à deux. Et puis il réfléchit un peu plus aux paroles de sa colocataire, au fait qu'elle ne voulait de tout ça qu'avec lui – lui, comme s'il était l'heureux élu, celui qu'Adèle a choisi. Une idée qui a forcément tout pour lui plaire alors que de son côté, la Shephard est aussi la seule compagnie dont il pouvait sincèrement rêver. « Merci Carl de toute cette attention, tu ne cesseras de me surprendre. » Les fleurs trouvent pendant ce temps leur place dans un vase mais Carl n'a à cet instant d'attention que pour la Shephard, qui le gratifie décidément de jolis compliments. « Heureusement que j'y arrive toujours, après un an. » La surprendre est encore ce qu'il pourrait bien faire ensuite, mais penser au grand saut qui l'attend lui donne aussitôt mal au ventre. Bien sûr qu'il appréhende Carl, car il n'a jamais été aussi proche de mettre des mots – et des gestes – sur tout ce qui brûle actuellement en lui.
Il serait sans doute très optimiste de parler déjà d'un sans faute, mais le garçon a au moins le sentiment de plutôt bien s'en sortir au point même de s'autoriser à passer à la suite, comme sa main saisissant doucement celle de sa colocataire se charge de l'amorcer. « Installe-toi, c’est moi qui m’occupe de tout ce soir. » Il l'invite à prendre place autour de la table dressée pour deux, tirant même sa chaise comme le gentleman qu'il désire être et ce, avant de s'éclipser quelques instants en cuisine. C'est avec un plateau entre les mains que Carl finit par réapparaitre, posant le tout sur la table avec la plus grande délicatesse car il ne faudrait surtout pas renverser une assiette ou un verre, parmi les pires scénarios qu'il peut se mettre en tête. « Je sais pas si tu as déjà faim, mais j'ai prévu pas mal de petites choses qu'on pourra picorer. Si jamais tu as des questions, le chef se fera un plaisir de te répondre. » Adèle peut alors découvrir un certain nombre de toasts et savoureuses bouchées en tous genres, ainsi que des brochettes, des mini quiches et des verrines, comme pour former un véritable buffet. Dans chaque recette, Carl a incorporé un ingrédient secret venu tout droit de son cœur, c'est pourquoi il n'est pas erroné de dire qu'il a réalisé ce petit menu avec amour, lui qui n'en manque vraiment pas pour elle. « Et voilà pour le cocktail maison. » il ajoute en lui tendant un verre rempli d'un liquide rouge, volontairement assorti à l'esprit de cette soirée. « Il paraît que le Schweppes se marie hyper bien avec le jus d'orange, le jus de cranberry et le citron vert, alors tu m'en diras des nouvelles. » Et parce que la tradition entre eux a toujours été de trinquer lorsqu'ils en avaient l'occasion, c'est sans réfléchir que Carl lève son verre pour aller rencontrer celui de sa colocataire dans un geste que celle-ci ne pourra que prédire. « À cette première année tous les deux ? » propose-t-il sans oublier de la regarder dans les yeux pour rendre la chose toujours plus symbolique, et cela avant d'émettre un vœu silencieux que seul l'univers et les étoiles pourront entendre. Quelques secondes s'écoulent durant lesquelles Carl s'interroge sur quoi dire ou quoi faire, craignant une gaffe qu'il s'imagine inévitablement commettre par habitude de tout gâcher alors qu'avec elle, les choses ont le mérite de toujours bien se passer. C'est comme s'il n'était plus tout à fait un chat noir à ses côtés, comme si la chance lui souriait même un peu plus et c'est sans doute ce qui lui donne des ailes et du courage pour annoncer, ensuite : « J'ai glissé une petite carte dans le bouquet mais hum.. je préfèrerais que tu l'ouvres pas tout de suite. » Disons un peu plus tard dans l'idéal, car le message figurant sur ladite carte en dévoile beaucoup sur ses espoirs et ses envies, et Carl ne veut décemment pas aller trop vite. « Et j'ai aussi un autre cadeau pour toi mais ce sera pour le dessert, ça. » Son regard se fait mystérieux pendant que son cœur, lui, s'agite en secret à l'idée que ce second cadeau puisse ne pas lui plaire. C'est un autre risque à prendre, ils seront de toute façon nombreux ce soir. Après un court silence et quelques bouchées d'ores et déjà englouties, les yeux du garçon s'évadent en direction de la fenêtre pour y remarquer que dehors, la pluie a commencé à tomber. « Je suis peut-être le seul à m'en souvenir mais il pleuvait aussi le soir de notre rencontre. » Les éléments se sont-ils passé le mot pour participer eux aussi au grand symbole de cet anniversaire ? Carl a bien envie d'y croire lui, et c'est un tendre sourire qui glisse sur ses lèvres lorsque ses yeux reviennent doucement se poser sur Adèle. « Un an, tu te rends compte ? Je sais que c'est cliché de dire que le temps passe vite mais c'est vrai, j'ai l'impression qu'on a vécu un million de choses depuis et pourtant je me souviens de tout, même de la couleur du pull que portait Simon dans le film. » Love, Simon, l’œuvre qu'ils ont vue ce soir-là. Tout est né d'un malentendu et d'une séance que Carl a rejoint par erreur avant de réaliser que sa voisine de siège était aussi sa partenaire toute désignée pour le speed-dating, un souvenir que le garçon ne se lasse pas de se remémorer depuis. « Avec le recul, je peux dire que c'était l'une des meilleures soirées de ma vie. » Car rien n'aurait été pareil s'il n'avait pas rencontré la Shephard dans le cinéma de sa meilleure amie, à commencer par le fait qu'elle ne serait pas devenue sa colocataire et n'aurait pas égayé son quotidien si morose ensuite… jusqu'à lui faire ressentir des choses incroyablement fortes et pures, une grande première pour l'ancien obsessionnel qu'il est. Alors Carl peut maintenant bien se l'avouer : leur rencontre restera pour toujours gravée, oui, mais cette soirée peut elle aussi devenir un incroyable souvenir, pourvu qu'Adèle désire au fond d'elle la même chose que lui.
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| | | | (#)Mar 12 Mar 2024 - 22:08 | |
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Dire qu'elle n'avait pas espérer que cette journée passe à vive allure pour pouvoir le retrouver en soirée serait un euphémisme. C'est alors avec un sourire et certainement des étoiles plein les yeux - au vu du SMS de Carl le matin même, qu'elle cherche à pénétrer dans l'appartement sans se douter de ce qui s'y passe derrière la porte. Ni ô combien tous les efforts et le temps qu'a pu passer son colocataire pour rendre le tout, exceptionnel. Elle ne doute pourtant pas de ce besoin absolu de maîtriser les choses à la perfection, et va sans aucun doute s'en rendre bien assez vite compte en posant les yeux autour d'elle. Mais Carl aime visiblement jouer et ne loupe pas son désir de la faire languir davantage alors qu'il lui barre la route et acceptera selon ses dires, qu'elle ne rentre qu'une fois les yeux fermés. Si il peut constater qu'elle obtempère rapidement, il peut aussi voir ce sourire amusé qui vient se loger au creux de ses lèvres alors qu'elle resserre ses doigts contre ceux de Carl pour enfin pouvoir rentrer dans leur appartement. Dire qu'Adèle ne se sent pas pour l'heure privilégiée serait évidemment mentir, et elle compte profiter de chaque seconde auprès de lui sans réellement se douter de ce qui va se passer par là suite. Elle n'est pas dupe, elle voit bien leur petit jeu, et pire que tout : elle y prend goût c'est certain. Elle attend sagement sans jamais lâcher ses doigts qu'il lui donne le feu vert, pourtant elle sent que Carl cherche à s'en défaire avant de lui demander de rouvrir les yeux. Elle observe autour de lui, les ballons, les guirlandes et autres décos. Elle voit au loin la table où ils prendront place très prochainement. Et finalement, elle se retourne en direction de Carl qui lui tend un jolie bouquet rouge pétante. Le message ne pouvait être plus clair, comme une évidence, et pourtant Adèle l'accueille dans un sourire chaleureux sans toutefois mordre à l'hameçon aussi rapidement, préférant de toute évidence le laisser faire, visiblement il ne compte plus le nombre de surprises qui lui sont prévues ce soir. « Affirmatif ! » Qu'il avoue dans un rictus amusé en direction de sa colocataire. Est-ce qu'elle avait prédit tout ça en répondant à cette annonce ? Tomber sur Carl ? Et peut-être vivre une grande histoire auprès du brun ? Évidemment que non. Il n'avait jamais été prévu d'aller aussi loin entre eux et certainement pas de passer presque toute les nuits dans le lit du Flanagan, en sentant son souffle sur son visage et sentir ses mains jamais loin des siennes. Ou quand elle vient se poser contre son torse et qu'il l'a prends dans ses bras. Jamais, elle n'aurait pu espérer autant en répondant à une simple demande de colocation - comme si Cody avait vu juste depuis le début, lors du bal lorsqu'il avait sous-entendu que ces deux-là semblaient être plus proches qu'ils ne veuillent l'admettre. Et certainement qu'Adèle laisse paraître. « Et jamais j'aurai pensé à tout ça en répondant à une seule petite annonce. » Adèle se mord la lèvre quand elle ne parvient pas à retenir ses mots, ils sont pourtant bien réels, et ses sentiments avec. Elle en a fait des colocations, mais Carl peut au moins être fier que celle-ci soit celle qui l'a fait vibrer plus que n'importe laquelle. Et sa présence y est forcément pour quelque chose. « Et histoire de pas m'attribuer tout le mérite, faut que tu saches que j'ai été aidé par Keefe. Il est plutôt doué pour gonfler des ballons, j'ai pas autant de souffle moi. » Ça fait volontiers rire Adèle qui ne peut s'empêcher d'ajouter, « merci de le souligner, j'irai le remercier demain quand on le verra. » Elle ne doute pas une seconde que si il était là tout à l'heure, et plus maintenant, c'est pour leur laisser le champ libre. Elle devine avec aisance que Keefe pourrait se lier avec facilité à Cody, créant une alliance du siècle contre leurs frangin(e)s. Juste pour le bien de la communauté. « J'espère juste que c'est pas "trop". » Carl fait sortir Adèle de ses pensées alors qu'elle s'empresse de répondre négativement d'un signe de tête, « c'est jamais trop. » Qu'il peut l'entendre souffler, amusé. Et lorsqu'il s'agit de surprendre la Shephard, le valet y arrive à merveille. « Heureusement que j'y arrive toujours, après un an. » Et elle ne peut que s'en satisfaire. Mais il ne la laisse pas lui répondre ni profiter de son jolie bouquet, que Carl attrape doucement la main d'Adèle en contournant la table pour lui permettre de s'y installer, en écartant la chaise de la table pour qu'elle s'assoit. « Installe-toi, c’est moi qui m’occupe de tout ce soir. » La Shephard s'installe alors sur la chaise en remerciant Carl avant de souffler avec légèreté. « Vous faites les choses en grand monsieur Flanagan. » Elle observe de loin le brun repartir dans la cuisine en s'activant quelques instants, silencieuse, elle suit de son regard chaque fait et geste de Carl avant qu'il revienne dans le salon et qu'il dépose le plat devant elle. « Je sais pas si tu as déjà faim, mais j'ai prévu pas mal de petites choses qu'on pourra picorer. Si jamais tu as des questions, le chef se fera un plaisir de te répondre. » Un regard taquin, alors qu'elle tape dans ses mains, se tient droite avant de demander : « alors le Chef que nous a t'il concocté ? » Elle joue le jeu à la perfection, avec un sourire dont il ne pourra de toute évidence pas résister. Observant déjà ce qui se présente à elle et qui semble déjà très appétissant. « Et voilà pour le cocktail maison. » Elle observe le liquide rouge se demandant bien qu'elle invention a t'il pu faire alors qu'il doit bien le lire dans son regard, « il paraît que le Schweppes se marie hyper bien avec le jus d'orange, le jus de cranberry et le citron vert, alors tu m'en diras des nouvelles. » Tout comme elle, Carl ne boit pas d'alcool, au moins ils peuvent se faire découvrir de nouveaux parfums. Elle récupère donc le verre qu'il lui tend, et tape dans celui que Carl tiens en main, « à cette première année tous les deux ? » Sans baisser son regard, elle ajoute elle aussi à son tour avant de boire une petite gorgée, un petit sourire en coin. « Et aux autres qui suivent. » Adèle reste persuadé que leur chemin qui se croise ne fait que commencer. Et qu'il y aura encore tant d'années entre eux, c'est du moins tout ce qu'elle espère et compte mettre en pratique. Elle relève ses yeux sur Carl un instant quand il reprend la parole. « J'ai glissé une petite carte dans le bouquet mais hum.. je préfèrerais que tu l'ouvres pas tout de suite. » Elle acquiesce d'un signe de tête sans savoir réellement quand ce sera le moment, mais de toute évidence, elle pourra encore bien patienter. Il l'a rendue pourtant curieuse, évidemment. Assez pour que ça s'emmêle un peu dans son esprit. Qu'est-ce qu'il a bien pu écrire sur cette carte, et surtout qu'est-ce que cela signifie ? Préfère t'il lui dire les choses par message interposé que de vive voix ? « Et j'ai aussi un autre cadeau pour toi mais ce sera pour le dessert, ça. » Elle hausse un sourcil avant de rire, « tu m'en dis trop Carl, tu sais que je ne suis pas bonne pour ce genre de chose et pour la patience. » Elle se veut pourtant amusée et d'ailleurs elle récupère un petit four qu'elle engloutit d'une traite. Vraiment pas mauvais ses petites choses. « Je suis peut-être le seul à m'en souvenir mais il pleuvait aussi le soir de notre rencontre. » Elle ne peut s'empêcher de détourner son visage vers la fenêtre à son tour pour y apercevoir ce que Carl a vu quelques secondes plutôt malgré la pénombre de l'extérieur. Maintenant qu'il lui dit, oui elle s'en souvient. Mais ils étaient bien à l'abri. Dans la salle de cinéma puis dans le hall. « Un an, tu te rends compte ? Je sais que c'est cliché de dire que le temps passe vite mais c'est vrai, j'ai l'impression qu'on a vécu un million de choses depuis et pourtant je me souviens de tout, même de la couleur du pull que portait Simon dans le film. » Elle plisse légèrement les yeux face à cette dernière révélation sans toutefois parvenir à ne pas le taquiner, « je suis sûre que tu viens de le regarder de nouveau pour me dire ça ! » Non parce qu'elle n'a aucune idée de la couleur de son sweet alors que ce film a été son choix à elle, pas à lui. « Et non je crois qu'en réalité, je m'en rend pas bien compte. » Elle échange un regard complice avec le nouveau étudiant avant de lui demander, « tu crois que tu vas survivre aux autres qui nous restent devant nous ? » C'était tout ce qu'elle pouvait espérer mais elle a ce besoin de rendre les choses plus légères. « Avec le recul, je peux dire que c'était l'une des meilleures soirées de ma vie. » Et ils ont tellement vécus de choses, passant par tous les états possibles, Adèle ne retient évidemment que le bon. « Je crois qu'on était vraiment fait pour que notre route se croise un jour. » Mais ça a été au bon endroit, au bon moment, mieux qu'elle ne l'aurait imaginé, d'ailleurs. « Et je ne regrette vraiment rien. » Et sans aucun doute, que lui non plus mais ça lui fait autant de bien de lui dire que certainement lui, de l'entendre. Elle pose sa main sur la table tandis que l'autre se saisit de son verre pour boire une ou deux gorgées.
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| | | | (#)Dim 17 Mar 2024 - 19:48 | |
| ☾ your light, your arms, my home Like a volcano love at a temperature that can melt when touched. Take me to you, way below to the end of the ground ; It's okay if everything burns down even if I go back hundreds of times, my choice is always you. I'm the drought, you're rain, I'm paper, you're a poem. Your attention changes the brightness of my empty heart. You grabbed me when I was falling fly again. My falling days were sorrow but after you appeared my lifted mouth corners won't come down. gifs by (c) lomapacks et (c) fwejr Le soin porté à l’organisation de cette soirée trahit sans nul doute tout ce qu’il serait capable d’accomplir pour les beaux yeux de la Shephard, mais Carl ne pouvait décemment pas endosser son rôle à moitié pour celle éveillant aujourd’hui un nombre incalculable de choses en lui. Cet appartement n’est que le reflet des mots qu’il n’ose pas encore prononcer face à elle, et des gestes qu’il se retient encore d’avoir par crainte que ses désirs les plus profonds ne soient tout simplement pas les siens. Pourtant, la lueur animant leurs regards a déjà tout de semblable et une petite voix lui souffle plus que jamais d’y croire, alors Carl s’accroche à l’idée que tout pourrait changer à partir de ce soir. Leur relation ou plutôt l’étiquette apposée sur celle-ci, sa façon de la nommer, aussi, et peut-être même ce qu’ils s’autorisaient jusque là à faire en se mettant malgré tout quelques barrières. Il sait précisément ce qu’il meurt d’envie de faire Carl, mais il tient à s’y prendre bien pour ne pas précipiter ce qu’il a encore le temps de tenter. Cet appartement sera après tout le leur pour plusieurs heures, sans possibilité que son frère ou leur autre colocataire ne puissent interrompre ce qui pourra s’y dérouler et en l’occurrence, l’empêcher d’ouvrir son cœur prêt à déborder. Ce soir, c’est simple, le garçon ne se laisse pas le choix car se jeter à l’eau n’est plus une option. « Et jamais j'aurai pensé à tout ça en répondant à une seule petite annonce. » Carl dirait pour sa part qu’il n’aurait aucunement pu prévoir que son inscription à un speed-dating pour donner de la visibilité au cinéma de sa meilleure amie le mènerait jusqu’ici, car il n’y avait à l’origine pas fondé beaucoup d’espoirs pour ne pas finir un peu plus brisé et un peu plus seul, aussi. Lui le grand poissard sur qui aucune fille ne s’était jamais retournée, à des années lumière d’imaginer que cette jeune femme pétillante viendrait ensuite vivre avec lui et chamboulerait l’ensemble de sa vie en prime. Pour le meilleur, oserait-il d’ailleurs dire. « Merci de le souligner, j'irai le remercier demain quand on le verra. » Keefe sera évidemment content d’apprendre que leur travail d’équipe a fait sensation auprès d’elle, et son aîné ne manquera pas lui-même de l’en remercier à nouveau compte tenu de l’aide précieuse qu’il lui a apportée. « C’est jamais trop. » Son sourire apaisé traduit le caractère rassurant de ces mots, de quoi lui permettre de relâcher un peu ses épaules avant d’inviter la Shephard à s’installer face à la table dressée. « Vous faites les choses en grand monsieur Flanagan. » Tandis que ses pas le mènent déjà en cuisine, Carl revient rapidement sur ceux-ci pour formuler ce qui le démange. « C’est un jour important, et puis.. tu mérites bien tout ça. » Tout le mal qu’il a pu se donner entre la transformation de leur intérieur et la confection de ses plats, que Carl ne tarde pas à apporter et à présenter de la façon la plus harmonieuse qui soit. Cherchant à bien faire, encore et toujours, pour que rien ne soit laissé au hasard et n’échappe ainsi à son contrôle, pour une fois que le garçon a le sentiment d’être aux commandes de sa vie. « Alors le Chef que nous a t'il concocté ? » De très bonnes choses il l’espère, car il lui sera difficile de ne pas le voir comme un échec si son petit buffet ne prend pas. « Je vais pas tout te dire pour garder un peu de surprise et te laisser découvrir, mais disons que je suis assez fier de mes crostinis à la betterave et au fromage frais. » Auront-ils également la préférence d’Adèle ? Tout dépend en réalité de la concurrence, à côté. « Oh, et j’ai très hâte que tu goûtes au gaspacho d'abricots et tomates aussi. » Il désigne les petites verrines dont la présentation a là aussi été soigneusement pensée, laissant à sa colocataire le choix de débuter par ce qu’elle souhaitera. « J’ai tenté certains mélanges, mais t’en fais pas j’ai quand même tout goûté avant. Et puis c’est aussi validé par Keefe, disons qu’il était à la fois mon bras droit et mon cobaye en cuisine. » Le sourire accroché à ses lèvres ne fait alors que grandir, et cela pour cacher sa petite appréhension à l’idée qu’elle s’apprête elle aussi à tout goûter. Carl ne s’octroie pas le moindre droit à l’erreur, sur ce repas comme sur le reste.
Leurs verres s’entrechoquent après ça en l’honneur de ce premier anniversaire dignement célébré, les lèvres du garçon ne manquant ensuite pas d’y plonger tout en guettant chez Adèle une réaction que pourrait lui inspirer ce cocktail. Mais ce sont d’abord des mots complétant les siens que la Shephard prononce, tout en symbole là encore. « Et aux autres qui suivent. » Puissent-elles être nombreuses, c’est bien là sa prière silencieuse tandis que Carl repose calmement son verre. « Aux autres aussi, oui. J’espère qu’on sera assis à la même table pour trinquer à nos deux ans l’année prochaine. » Et qu’ils en feront chaque année un rituel, peu importe si le décor doit être amené à changer tant qu’avant tout, Adèle peut se trouver à ses côtés. Les surprises qu’il lui réserve, elles, n’ont pas encore toutes été dévoilées et le garçon finit par lui apprendre qu’un mot a été glissé dans son bouquet de fleurs, avec pour seule condition de ne pas y toucher tout de suite. Ce serait comme lever le voile bien trop vite sur ce qu’il prévoit de lui montrer et de lui dire, car plus rien ne sera pareil une fois son petit mot découvert. « Tu m'en dis trop Carl, tu sais que je ne suis pas bonne pour ce genre de chose et pour la patience. » Il conçoit qu’en parler maintenant revient à la faire attendre mais il veut croire que cela en vaut le coup, et que sa colocataire résistera également à l’envie d’aller y jeter un œil lorsqu’il aura le dos tourné. Carl voudrait même lui promettre que ce ne sera pas bien long, lui-même n’étant pas certain de pouvoir s’infliger de longues heures d’attente compte tenu de tout ce qu’il prévoit de lui avouer car il faut que ça sorte, son esprit et son cœur ont besoin de ce poids en moins. « Je suis sûre que tu viens de le regarder de nouveau pour me dire ça ! » – « Promis, j’ai pas triché ! » s’exclame-t-il en référence au film ayant permis leur rencontre et dont il conserve un an après des souvenirs très précis. C’est parce qu’il accorde une très grande importance à cette date que Carl se souvient de tout, capable aussi de se remémorer leur tenue respective ou encore le goût de leur boisson ce soir-là. Tout est encore si frais qu’on pourrait croire qu’Adèle est entrée dans sa vie hier, alors que c’est bel et bien une année entière que ces deux-là viennent de passer ensemble, sans s’être finalement jamais quittés depuis leur premier regard échangé. « Et non je crois qu'en réalité, je m'en rend pas bien compte. » Il y a quelque chose de déroutant face au temps dont Carl perdrait lui-même aisément la notion, tout en désirant souvent l’arrêter pour que leurs moments à deux ne connaissent jamais de fin. « Tu crois que tu vas survivre aux autres qui nous restent devant nous ? » Ses yeux retrouvent ceux d’Adèle avant qu’il ne hoche doucement la tête, incapable de se figurer un monde où sa vie conjuguée à la sienne ne le rendrait pas heureux. « J’en suis même sûr, parce que je veux pas imaginer que ça puisse s’arrêter. Vraiment pas, en fait. » Et ça n’a de toute façon aucune raison d’arriver, n’est-ce pas ? Adèle a déjà promis qu’elle ne l’abandonnerait pas comme d’autres ont pu le faire, et cette promesse vaut tout autant pour lui. La suite, Carl ne veut l’écrire que si la Shephard est assurée d’en faire partie. « Je crois qu'on était vraiment fait pour que notre route se croise un jour. » Bien sûr que de telles paroles font un bien fou à son cœur, palpitant à l’idée qu’elle puisse voir les choses comme lui. C’était écrit dans les étoiles, celles que Carl n’est désormais plus seul à admirer le soir. « Et je ne regrette vraiment rien. » Lui non plus n’a pas l’ombre d’un regret lorsqu’il se retourne sur l’année écoulée, et c’est ce que son prochain geste se charge d’illustrer. Carl profite que la main de sa colocataire soit posée sur la table pour y joindre la sienne, ses doigts se frayant un chemin timide sur celle-ci pour venir la caresser pendant que son cœur, lui, n’en finit plus de vibrer. Leurs mains liées, c’est à présent leurs regards qui osent se rencontrer et si le garçon aimerait prolonger indéfiniment un tel moment, il n’en oublie pas ce qu’il avait promis à Adèle au moment du dessert. « Je vais chercher ton autre cadeau, tu m’attends ici ? » Sa main se retire alors de la sienne et cela à regret, avant que ses jambes ne s’actionnent jusqu’à sa chambre pour y récupérer une petite boîte rouge dissimulée dans sa table de nuit. Carl la retrouve ensuite pour lui tendre l’écrin, laissant le soin à Adèle de l’ouvrir pour y découvrir un petit pendentif en or, raffiné et subtil pour ne surtout pas être kitsch. « Je l’ai fait graver pour nous, avec la date de notre rencontre d’un côté et nos initiales de l’autre. » Un A et un C joliment mêlés, comme un signe annonciateur de la suite que le garçon garde encore pour lui. « Les ailes d’ange, c’est pour rappeler qu’on s’est connu à la Saint-Valentin même si pour être honnête, c’est aussi ce que t’es pour moi. Un ange tombé du ciel et arrivé dans ma vie quand je m’y attendais le moins. » Ainsi ce pendentif revêt pour lui une double symbolique, et c’est en étirant un sourire pour le moins timide que Carl se risque à poursuivre. « J’ai pas besoin d’un ange gardien ou d’une bonne étoile quand toi t’es là, parce que t’es un peu tout ça à la fois. » Et s’il n’était pas encore un peu tôt pour faire le grand saut, il pourrait ajouter qu’il rêve désormais de la nommer d’une troisième façon. Ce n’est plus qu’une question de minutes en vérité, et Carl le ressent à l’agitation qui commence à le gagner. « J’espère qu’il te plait. Je me suis pris le même et regarde, je l’avais même caché sous mon pull. » Il peut à présent le sortir car ce pendentif en commun se trouve déjà autour de son cou, le second n’attendant plus qu’à rejoindre celui de sa colocataire. L’une de ses mains frôle alors la sienne comme pour appuyer sa prochaine demande, glissée dans un sourire toujours plus tendre. « Tu m’autorises à te le mettre ? On sera assortis, comme ça. » Si Adèle n’a rien contre, elle peut dès lors lui tourner le dos et relever ses cheveux pour qu’il puisse accéder à son cou – de quoi dévoiler sa peau en douceur, et donner envie au garçon de s’imprégner secrètement de son odeur.
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| | | | (#)Lun 18 Mar 2024 - 21:15 | |
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Entre leur précédente relation qui date d’il y a un an jour pour jour, et celle d’aujourd’hui où Adèle concevait mal de vivre à présent loin de lui, il existe tout un monde. Une opposition dont elle s’accorde de bien des façons et qui rime avec ce qu’ils ont construit au fil des semaines, et même des mois. Probablement que devenir sa colocataire a forcément aidé pour que leur complicité ne soit que la leur, alors qu’elle n’aura probablement jamais été aussi proche de quiconque que de Carl. Ce n’est pourtant pas la première fois qu’elle se retrouve dans un appartement avec des inconnus, qu’elle ne connaît pas leur habitude mais qu’elle doit jongler avec sa bonne humeur légendaire et son côté curieuse. Carl représente à peu près tout ce qu’elle a toujours secrètement espéré, pour autant elle ne s’accorde sur aucune étiquette sans trop savoir de son côté ce qu’elle attend. Pour faire le premier pas, ou du moins pour lui accorder bien plus d’importance que cela, mettre des mots sur des gestes n’a jamais été quelque chose de répandu chez les Shephard, où souvent, ils se laissent porter par leur émotion sans se contraindre à un quelconque choix. Pour autant, Cody tout comme Keefe seraient sans doute les premiers ravis dans l’histoire et Cody serait forcément le premier à lui sortir la phrase qu’elle détesterait entendre : ‘je te l’avais dit’. Comme une évidence quand elle a longtemps voulu nier qu’il lui plaisait, Carl. Quand elle a longtemps nié qu’elle se verrait bien faire un bout de chemin avec lui, et peut-être plus encore. Mais ça ne dépend pas que d’elle, voilà ce qu’elle dirait à Cody. L’évidence comme un nez en pleine figure est suffisamment réelle pour qu’elle s’en amuse discrètement, alors qu’au fond d’elle, Adèle ressent bien plus que de l’amitié pour le Flanagan. Il lui arrive parfois même de se demander ce qu’il fait quand il n’est pas auprès d’elle, ou de vouloir entendre le son de sa voix lorsqu’il est loin d’elle. Alors bien évidemment que quand elle reçoit son message en ce début de journée lui indiquant qu’il lui prépare une soirée et qu’il aurait besoin qu’elle la lui réserve, ce n’est qu’un soulagement pour elle, pas forcément une chose surprenante venant de lui non plus. Il a toujours été ainsi, le genre à se donner entièrement pour une relation qui lui tient à cœur, et elle croit bien en être convaincue depuis le premier jour de leur rencontre. Elle s’était déjà aperçue ça venant de lui, un trait pourtant indispensable pour plaire et marquer des points dans son cœur. Et il semblerait déjà en avance sur bien d’autres Carl. « C’est un jour important, et puis.. tu mérites bien tout ça. » Elle est face à ce salon qu’elle ne reconnaît presque pas si on en croit son visage, mais elle le sait au fond d’elle, qu’il suffit simplement de sa présence pour qu’elle soit satisfaite et rassurée. Seulement sa présence lui suffit. Elle sourit devant ses mots réconfortants, elle ne sait pas elle-même si elle le mérite réellement. Elle n’a rien fait de particulier, rien qui lui demande quelque chose de surhumain en tout cas. « Je vais pas tout te dire pour garder un peu de surprise et te laisser découvrir, mais disons que je suis assez fier de mes crostinis à la betterave et au fromage frais. » Il lui donne l'eau à la bouche et elle lorgne, à présent assise face à Carl, les plats qui se présentent à eux. Elle ne peut s'empêcher d'ailleurs d'en goûter quelques-uns au passage, « oh, et j’ai très hâte que tu goûtes au gaspacho d'abricots et tomates aussi. » Ça fait rire Adèle car elle a l'impression d'être celle qui goûte ses plats, alors qu'il lui coupe l'herbe sous le pied avant d'agir, « j'ai tenté certains mélanges, mais t’en fais pas j’ai quand même tout goûté avant. Et puis c’est aussi validé par Keefe, disons qu’il était à la fois mon bras droit et mon cobaye en cuisine. » Elle goûte de nouveau à quelques friands qui l'appellent, avant de laisser échapper « j'allais justement te demander si j'étais ton cobaye ? » Elle glisse un clin d'oeil dans un rire avant de récupérer de nouveau au gaspacho et d'annoncer fièrement « enfin si c'est pour être ton cobaye et manger de si bonne chose, je veux bien recommencer encore et encore. » Et même autant de fois qu'il le désire. Elle vient trinquer dans le verre du Flanagan en échangeant un long regard avec lui. « Aux autres aussi, oui. J’espère qu’on sera assis à la même table pour trinquer à nos deux ans l’année prochaine. » Ses mots viennent également compléter les siens et ce qu'elle ressent pour lui avant qu'elle s'ose, avec une légèreté. « Tu n'arriveras pas à te débarrasser de moi aussi facilement monsieur Flanagan. » Oh ça non, elle ne lui en donnera pas satisfaction, du moins c'est ce qu'elle espérait au fond d'elle-même, elle sait pourtant que la vie n'est pas toujours toute rose, mais elle veut croire qu'à deux, ils s'en sortiront toujours. « Promis, j’ai pas triché ! » Qu'il rétorque presque instinctivement alors qu'elle lève les mains un peu en l'air, innocente. « Je te crois... » Le reste du repas passe entre rigolade, et discussion, profitant de son duo avec lui comme une bouffée d'oxygène qui lui est à présent permis. « J’en suis même sûr, parce que je veux pas imaginer que ça puisse s’arrêter. Vraiment pas, en fait. » Il ne pourra jamais être vraiment conscient ce que ses mots pourront représenter pour elle, encore moins ce que ça implique : ça vaut aux yeux de la Shephard plus qu’une promesse, et elle le regarde un court instant alors que sa main se pose sur la table, qu’elle cherche peut-être à retrouver la sienne inconsciemment, quand tout s’emmêle dans sa tête. Qu’elle n’a peut-être qu’une envie : fondre cette distance entre eux pour déposer ses lèvres contre les siennes. Mais qu’elle se retient, elle se retient sans savoir pourquoi : c’est une évidence entre eux. Pourquoi se met-elle encore des barrières ? Est-ce qu’un jour elle parviendra à retirer ses chaînes ? Elle pouvait encore il y a quelques années trouver le prétexte de sa maladie, et c’est ce qu’elle a fait déjà trop longtemps, mais là, face au Flanagan, elle n’a plus aucune raison d’être craintive, et de vouloir se protéger. Ses doigts se resserrent autour de ceux de l’étudiant, peut-être même d’ailleurs qu’elle ne rêve que d’une chose : qu’il l’attire jusqu’à lui mais encore une fois, ses mots resteront éteints dans sa gorge, des mots qui ne passeront jamais la barrière de ses lèvres, alors même que Carl rompt ce silence pour éveiller en elle, une certaine curiosité. « Je vais chercher ton autre cadeau, tu m’attends ici ? » Elle acquiesce d’un signe de tête quand ses doigts ne se détachent pas de suite des siens, mais elle devra faire avec. Elle en profite elle-même pour se lever et filer jusqu’à l’entrée de l’appartement, sans le savoir quand Carl lui a pris ses affaires tout à l’heure, il a également récupéré le cadeau qu’elle comptait lui offrir ce soir. Elle récupère le sac où est soigneusement emballée par ses soins une boîte à messages connectée et personnalisée à son nom et à leur date de rencontre. Qu’elle place volontairement sur la chaise de Carl qu’elle repousse pour ne pas qu’il la voit tout de suite, mais qu’il est cette surprise lorsqu’il voudra s’asseoir. Quand il revient dans le salon, elle se retrouve presque à la même place, toujours assise sur sa chaise et admire le brun qui se dirige vers elle, avec un paquet en main. Son cœur s’affole, alors qu’elle se demande ce que ça pourrait bien être. Elle fronce les sourcils en y découvrant un écrin qu’il vient à lui tendre, « je l’ai fait graver pour nous, avec la date de notre rencontre d’un côté et nos initiales de l’autre. » Elle récupère l’écrin et avant de l’ouvrir, elle relève ses yeux sur le Flanagan, « t’es complètement fou, » si elle ignore ce que cela pourrait bien être et ce que cela pourrait surtout signifier, elle devine avec aisance qu’un bijou l’attend. Une bague ? Un pendentif ? Des boucles d’oreilles ? Un bracelet ? En réalité le choix est vaste mais le geste est fou. C’est en l’ouvrant qu’elle découvre le pendentif avec leurs initiales et ça la touche évidemment. « Les ailes d’ange, c’est pour rappeler qu’on s’est connu à la Saint-Valentin même si pour être honnête, c’est aussi ce que t’es pour moi. Un ange tombé du ciel et arrivé dans ma vie quand je m’y attendais le moins. » Son cœur rate un battement devant ses mots qui prennent tout leur sens, alors qu’elle ne parvient plus à se détacher de lui. Il est si prévenant, et parvient comme il ne l’a encore jamais fait jusque-là, à la surprendre de bien des façons. A se demander pourquoi on ne lui a pas mis de Carl Flanagan bien plus tôt dans sa vie. Il aurait tant adoucit sa vie, et ses problèmes n’auraient pas eu à porter une telle définition avec lui dans les parages. « J’ai pas besoin d’un ange gardien ou d’une bonne étoile quand toi t’es là, parce que t’es un peu tout ça à la fois. » Carl possède les mots pour la rassurer et lui dire combien, elle est importante pour lui, probablement autant importante que lui, peut l’être. « Merci Carl, si tu savais comme ses mots me font du bien. » Elle sourit en regardant l’écrin quand elle récupère le pendentif entre ses doigts pour l’admirer de plus près. Elle relève ses yeux sur lui devant cette question. « J’espère qu’il te plait. Je me suis pris le même et regarde, je l’avais même caché sous mon pull. » Sa bouche forme un ‘oh’ « c’est de la triche ! » Qu’elle lui rétorque aussi simplement en lui offrant pourtant un sourire. « Il te va bien au teint, t’es rayonnant avec, » une certaine façon de lui indiquer que bien des portes lui sont ouvertes. Il frôle sa main quand Adèle en profite pour l’attraper et se relever de sa chaise, « tu m’autorises à te le mettre ? On sera assortis, comme ça. » Elle acquiesce de la tête tandis qu’elle dépose avec soin le pendentif dans le creux de sa main, quand sa deuxième main referme celle du Flanagan en prenant son temps de profiter de cette proximité qu’elle ne cherche plus à nier, quand ses mots la rassure, et lui font rêver d’un monde à eux deux. Elle se retourne en direction de la fenêtre, dos à Carl, et que ses deux mains attrapent ses cheveux châtains pour lui faciliter l’accès, elle sent son souffle pas loin, sent qu’il prend soin comme sans aucun doute personne d’autre ne la fait avant lui. « Je l'aime déjà beaucoup, merci Carl. » Son rythme cardiaque est évidemment un peu à la hausse si on le compare aux précédentes fois, mais c'est ce genre d'attention qui la touche, davantage quand ça vient de lui. Elle vient caresser l'aile du bout des doigts. « Je te garderai toujours près de moi comme ça. » Qu’elle souffle presque à voix basse quand elle finit par se retourner vers lui pour qu’il admire le devant de son décolleté et surtout là où est posé son aile. Elle relève son regard en direction de son colocataire, combien de temps encore devrait-elle le surnommer ainsi alors que son cœur s’accélère à chacun de leur regard échangé, et de ses mots qui lui rappellent combien elle n’est pas insensible à son charme. Et peu importe par ceux à quoi ils ont dû passer autrefois, l'important pour elle, c'est que leur route s'est de nouveau croisée et qu'ils puissent à présent regarder dans la même direction. Sa main vient à caresser la joue du brun avec tendresse alors que ses yeux ne le quittent plus vraiment. Cette proximité, elle l'attendait peut-être secrètement, plus encore ce soir après leur passage sur la plage.
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| | | | (#)Dim 24 Mar 2024 - 19:42 | |
| ☾ your light, your arms, my home Like a volcano love at a temperature that can melt when touched. Take me to you, way below to the end of the ground ; It's okay if everything burns down even if I go back hundreds of times, my choice is always you. I'm the drought, you're rain, I'm paper, you're a poem. Your attention changes the brightness of my empty heart. You grabbed me when I was falling fly again. My falling days were sorrow but after you appeared my lifted mouth corners won't come down. gifs by (c) lomapacks et (c) fwejr Un jour important, oui, et peut-être même le plus gros enjeu que Carl se soit fixé depuis longtemps en dehors de ses études récemment reprises. S'il n'est pas inhabituel de le voir se donner du mal pour les autres, jamais il n'avait encore planifié une telle soirée de A à Z avec l'espoir de faire rimer cette Saint-Valentin avec le début d'une histoire, et cela pour donner à son amitié avec Adèle une dimension nouvelle. Un an, c'est très long quand on aime en secret. Un an, c'est aussi un temps relativement raisonnable pour décréter que cette fois, le garçon ne s'emballe pas. Il n'est plus question d'enchainer les fixettes, pas alors que son intérêt pour sa colocataire a éclipsé tout ce qui pouvait exister autour de lui sans qu'il n'en devienne pour autant obsessionnel. Avec elle, Carl ne ressent pas le besoin de tout savoir, et c'est incroyablement reposant de pouvoir faire confiance à son cœur sans y perdre à côté la tête et se torturer. Et s'il touchait enfin du doigt l'amour véritable, celui que l'on ressent de façon saine pour quelqu'un ? Le Dr Kipper serait d'avis qu'il en prend joliment le chemin et lui-même commence à croire à sa propre guérison, le recul des derniers mois ne prouvant finalement qu'une chose : Adèle occupe ses pensées, oui, mais sans éveiller chez lui la moindre frustration ni connexion imaginaire. Pas de quoi protéger son cœur d'une énième désillusion et ça Carl le sait bien, mais il n'a jamais été aussi décidé à en prendre le risque si cette soirée a ne serait-ce qu'une chance de concrétiser ce qu'il se contente pour l'heure de tendrement désirer. Un « elle et lui », dans une suite que l'on pourrait juger assez logique et qui, pourtant, laisse le garçon aussi rêveur que craintif. Il fallait alors au moins un bon repas pour mettre toutes les chances de son côté, aussi bien pour donner à cette soirée toute l'importance qu'elle mérite que pour prouver à Adèle qu'il ne rechignera jamais à mettre la main à la pâte pour elle. Son jour de repos ne pouvait ainsi pas mieux tomber et le résultat semble à la hauteur de l'énergie dépensée, de quoi le pousser à avouer que son jeune frère a été le premier à goûter ce buffet pour qu'il soit officiellement validé. « J'allais justement te demander si j'étais ton cobaye ? » Carl peut agir sans réfléchir parfois, mais pas là. Il ne pouvait pas servir ces bouchées à Adèle sans être un minimum sûr de son effet, car de quoi aurait-il eu l'air s'il avait raté l'une de ses recettes ? Pas une chose que l'on désire habituellement découvrir en direct. « Enfin si c'est pour être ton cobaye et manger de si bonne chose, je veux bien recommencer encore et encore. » Le compliment le fait doucement sourire, pas peu fier que ce repas rencontre d'ores et déjà son petit succès auprès de la seule personne dont il souhaite voir les yeux – et les papilles – frétiller aujourd'hui. Et puis, Carl y gagne la satisfaction de compter à son maigre palmarès une petite réussite, si rare qu'elle le rendrait presque confiant pour la suite. « Tu vas peut-être trouver que je suis un frère indigne, mais s’il fallait refiler une intoxication alimentaire à quelqu’un je préférais encore que ce soit à lui. » Il rit de sa propre bêtise, sans même culpabiliser envers Keefe car c'est finalement de bonne guerre pour toutes ces fois où l'adolescent a pu le taquiner. Le principal concerné serait même le premier à s'en amuser, et c'est avec un peu plus de sérieux que Carl finit par ajouter : « Heureusement que grâce à toi, je me suis pas mal amélioré en cuisine. » Sous-entendant que son niveau est assez bon pour que personne ne termine malade par sa faute, et ce même si le garçon n'a jamais été tellement mauvais dans le domaine. Il en détenait quelques bases, certes, mais n'a jamais autant pratiqué que depuis que la Shephard est devenue sa colocataire – sans doute, aussi, parce que passer du temps en cuisine n'est synonyme de plaisir que depuis qu'elle est entrée dans sa vie. « Tu n'arriveras pas à te débarrasser de moi aussi facilement monsieur Flanagan. » Autant en faire dès lors une promesse, celle de conjuguer au pluriel les années passées ensemble à compter de ce soir car en ce qui le concerne, Carl ne peut pas faire autre chose qu'en rêver. « Ouf alors, parce que j’ai très envie de te garder longtemps avec moi. » souffle-t-il dans un petit sourire, et sans chercher à estimer le longtemps en question. Plusieurs années, oui, autant même que cela sera possible car il refuse d'imaginer une fin à tout ce qu'il peut présentement vivre et ressentir à ses côtés. Jusque là plutôt allergique au fait de regarder loin devant lui, Carl n'a plus aussi peur de songer à l'avenir s'il ne doit pas l'affronter seul et un futur à deux est précisément l'idée à laquelle il ne cesse de se raccrocher. Un plus tard rempli d'espoir, sous une étiquette qu'il aimerait tant rendre officielle d'ici là.
Et si sa prochaine attention pour Adèle l'aidait à franchir ce grand pas susceptible de tout changer ? Avec ce cadeau que le garçon a soigneusement choisi puis personnalisé, c'est une partie de son cœur qu'il compte déjà lui ouvrir en attendant que le courage ne l'anime pour entreprendre la suite. Ce pendentif est comme une symbolisation de ce qui les unie, une façon pour Carl de rendre les choses un peu plus concrètes tout en se reposant sur l'idée qu'ils le porteront l'un et l'autre, et qu'un petit bout de lui vivra contre elle lorsqu'il ne sera pas là. Son frère trouverait encore à rire de son romantisme exacerbé mais un tel cadeau lui ressemble bien, lui qui n'en finit pas de donner une signification aux choses et dont le sens du détail ne peut que se voir à travers ce bijou. Il était important d'y faire figurer cette fameuse date tout comme leurs deux initiales, pour rendre ce présent unique autant que pour signer tout ce qui la lie à lui. Et il y croit Carl, au pouvoir de ce pendentif et à sa bonne énergie, au point même de se dire que les ailes protectrices de sa colocataire continueront toujours de l'envelopper si elle ne quitte jamais son cou – l'idée même de le retirer s'avérant déjà impossible. « T’es complètement fou. » Fou d’elle, oui. Carl pourrait plaider coupable de ne plus avoir les idées tout à fait claires lorsque la Shephard vient un peu trop souvent s'y immiscer mais rien n'est justement trop fou pour elle, au contraire. Il met alors des mots sur son choix de bijou, des mots à travers lesquels son trop grand attachement se devine car Adèle est bien l'ange arrivé à point nommé dans sa vie que le garçon décrit, elle est aussi l'étoile la plus brillante d'un ciel qu'il pourrait éternellement contempler chaque nuit et un soleil illuminant la moindre de ses journées, même les plus grises. Les comparaisons pourraient ainsi s'enchainer, toutes plus poétiques les unes que les autres quand avant tout, ses sentiments n'en finissent plus de le trahir et ne devraient eux aussi plus tellement tarder à jaillir. Les dévoilera-t-il avec des mots ou bien des gestes ? Une chose est sûre, il s'est bien trop avancé pour pouvoir désormais faire marche arrière. « Merci Carl, si tu savais comme ses mots me font du bien. » Dans un sourire, Carl se réjouit que ses explications trouvent chez elle l'écho désiré car sa timidité couplée à beaucoup de nervosité auraient pu lui faire perdre bêtement ses moyens. S'il osait, le garçon pourrait d'ailleurs souligner que sa présence à elle lui fait aussi du bien, comprenant autant de regards que de sourires de sa part qu'il ne se lasse pas de collecter comme des sortes de points de vie. « C’est de la triche ! » remarque-t-elle en comprenant que Carl porte son propre pendentif depuis le départ, car il aurait assurément gâché toute sa surprise s'il ne l'avait pas enfoui sous son pull avant qu'elle n'arrive. « Il te va bien au teint, t’es rayonnant avec. » S'il rayonne, c'est surtout parce qu'il porte sur lui un petit bout d'elle et bientôt, le contraire sera également vrai alors que Carl propose de l'attacher pour elle. Il récupère le pendentif lorsque sa colocataire le lui remet et le manipule dès lors avec le plus grand soin, attendant qu'elle ne se positionne face à la fenêtre pour lui offrir son dos. Ses cheveux relevés laissent alors à ses mains le champ libre pour agir et Carl ne pourrait pas être plus doux qu'en glissant le bijou autour de son cou, veillant à ce qu'aucun cheveu rebelle ne puisse se prendre dedans et ce, en résistant à l'envie pourtant grande de caresser sa peau. Ce ne serait pas raisonnable, la contempler lui semble presque déjà trop alors quand ses doigts actionnent enfin le fermoir, Carl attend sagement qu'elle ne se retourne pour souffler sans réellement se reculer : « C'est à toi qu'il va le mieux. » Parce qu'il le pense et qu'Adèle a ainsi doublement l'air d'un ange, à ses yeux. « Je l'aime déjà beaucoup, merci Carl. » Son sourire toujours plus timide voudrait se fendre pour lui dire à cet instant beaucoup de choses, mais il semblerait que cette fois les mots lui manquent. Une envie ne fait quant à elle que grandir, tordant son ventre et agitant son cœur tout près de cette fenêtre depuis laquelle Carl peut voir que la pluie tombe toujours – comme un signe de plus, celui qu'il tient une nouvelle fois à voir car cette symbolique lui plait bien. « Je te garderai toujours près de moi comme ça. » S'il ne doute aucunement des paroles de sa colocataire lorsque sa main vient en douceur caresser sa joue, croiser son regard en deviendrait presque une souffrance tant il peut à présent se faire violence. Céder à l'appel Carl en rêve mais il résiste encore, sans trop savoir pourquoi cependant. Est-ce qu'une année complète passée à ses côtés et une si grande complicité gagnée ne l'autorisent pas à tout tenter ? Il s'agirait de s'écouter et de faire aussi confiance à ce désir qu'Adèle a possiblement une chance de partager, car il n'en aura le cœur net qu'en prenant les devants sur une proximité qui pourrait être encore plus grande. Il n'a pour ça qu'un pas à faire, et il le sait. « Et moi je.. » débute-t-il, en essuyant discrètement ses mains moites sur les poches arrière de son jean. Carl peut déjà l'apercevoir, ce précipice vers lequel il se dirige mais il n'a pas fait tout ça pour remettre son grand saut à plus tard, et cet ultime pas en avant qu'il finit par entreprendre lorsqu'il ose enfin se rapprocher. « Moi c’est toi que j’aime beaucoup. » Des mots lourds de sens formulés en la regardant dans les yeux, car être courageux n'est plus une option à présent. Il se l'est promis et sentir son cœur proche de défaillir n'y changera rien, Carl ayant bien trop peur de laisser passer sa chance s'il ne la saisit pas ici et maintenant. Son corps à quelques centimètres du sien est comme une invitation à plonger dans son regard au risque de s'y noyer, mais aussi à enjamber l'ultime barrière existant encore entre elle et lui. « Vraiment beaucoup. » il ajoute dans un souffle, et il l'aime en l'occurrence tellement fort que tout son être semble tambouriner au rythme de son palpitant exalté. Les prochaines secondes donnent à Carl l'impression que le monde cesse de tourner tandis qu'il avance lentement son visage et l'observe un court instant. Elle est infiniment belle et alors que cette pensée le traverse, le garçon réalise qu'il ne l'a probablement jamais vue d'aussi près. La suite, ce sont leurs nez qui se touchent, leurs doigts qui s'effleurent, leurs souffles qui se mêlent et leurs respirations qui s'emballent, en chœur. Une impulsion, une seule, permettrait de concrétiser ce qu’il meurt d'envie de faire et Carl prend enfin l'initiative de cette dernière, son cœur manquant d'exploser et ses yeux se fermant au tout premier contact de leurs lèvres. Un premier aveu sans mots et un baiser moins maladroit qu'on pourrait le penser, d'une intensité telle qu'ils semblent avoir ensemble arrêté le temps car il n'y a plus qu'elle et lui, dans ce salon où la musique de fond accompagne la danse impatiente de leurs lippes. Sa main passe tendrement derrière la nuque d'Adèle, renforçant leur union dans un moment toujours aussi suspendu et scellant cette soirée par ce qu'il voulait tant lui avouer même si ce n'est encore que par ses gestes. Se détachant lentement d'elle pour mieux rouvrir les yeux, Carl est comme essoufflé par son élan de courage ainsi que bien incapable de dire combien de temps ce baiser a pu durer. Mais certain, en revanche, d'en vouloir des tas d'autres et de ne jamais pouvoir s'en lasser pourvu qu'Adèle soit elle aussi prête à recommencer. Son regard retrouve alors le sien pour le vérifier, en conservant avec elle la même irrésistible proximité.
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pour les deux ans du retour d’Adèle
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| | | | (#)Lun 25 Mar 2024 - 21:55 | |
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Peut-être que dans quelques années, Carl et Adèle auront l'anecdote de leur rencontre à raconter à qui voudra l'entendre. D'une certaine façon c'est déjà un peu le cas envers leur proche pour les rares personnes qui connaissent la présence de l'un dans la vie de l'autre. Mais ils sont encore sans doute trop peu nombreux Plus les minutes passent et Adèle s'imagine un monde qui leur appartiendrait à tous les deux. Un monde où ils auront leur place pour panser les blessures de l'un et de l'autre. Un monde où Carl aurait tout le loisir de s'épanouir auprès d'elle sans rien craindre, puisque c'est là encore un désir qu'elle enfouie peut-être encore trop en elle, sans vouloir se l'avouer à elle-même. Sans trop comprendre pourquoi, ni comment ils en sont arrivés à ce stade, où elle passe presque toute ses nuits à s'endormir dans ses bras et où sa voix la réconforte et lui réchauffe son petit coeur. Elle a échangé quelques lettres avec Will mais elle ne lui a pas encore parlé de ce garçon. Un garçon qui, pourtant à présent possède toute sa place auprès d'elle et à qui elle sourit en premier, dès son réveil en s'empressant de lui demander si il a passé une bonne nuit. Ça peut paraître incompréhensible d'un point de vue extérieur et probablement que son aîné viendrait à soupirer en levant les yeux au ciel en l'apprenant, ne comprenant de toute évidence pas pourquoi ils se freinent l'un et l'autre : tant ça paraît être une évidence dans les yeux de quelques personnes. Une évidence qui ne semble pas autant fonctionner pour eux - ou du moins pas suffisamment pour avoir fait fondre cette glace bien plus tôt. Adèle reste néanmoins peu surprise devant l'invitation de Carl et encore moins devant tous les efforts qu'il n'a pas rechigné à faire ce soir, comme tant d'autres fois et dont elle ne saurait sûrement pas compter sur les doigts de sa main quand bien même seulement une année s'est écoulé entre leur rencontre et ce soir-là. « Tu vas peut-être trouver que je suis un frère indigne, mais s’il fallait refiler une intoxication alimentaire à quelqu’un je préférais encore que ce soit à lui. » Elle pourrait aisément relever son regard sur Carl et paraître heurté par sa réflexion comme elle l'aurait fais face à Cody si ça avait été lui à cette place. Mais venant de la bouche de Carl tout paraît plus enfantin, plus joueur aussi et elle se fend dans un rire qui résonne avec le sien, à l'unisson. « De toi à moi, à choisir entre ton frère et moi, mon choix est vite fait. » Elle ne rate pourtant pas de lui glisser un clin d'oeil avant de prendre un bouché et de l'engloutir sans une once d'hésitation. Adèle a pourtant pris sous son aile Keefe depuis qu'elle côtoie de plus près Carl et qu'elle est venue vivre dans son propre appartement, Keefe est arrivé lui aussi quelques semaines après elle et n'ont cessé de partager sur leur vie et cette complicité qui fait l'unanimité alors qu'un point essentiel les rassemble : l'aîné des Flanagan. « Heureusement que grâce à toi, je me suis pas mal amélioré en cuisine. » Carl glisse ses quelques mots avec douceur tandis que la Shephard n'est probablement sur ce point, pas forcément d'accord avec lui. Il se sous-estime très clairement, et elle a sans aucun doute du boulot devant elle avant qu'il accepte cette réalité qui contraste avec son propre caractère : mais elle ne compte pas lui laisser de choix et parviendra à se faire entendre. Elle a suffisamment de force de caractère et de persuasion pour ne jamais baisser les bras, et tant qu'il gravitera autour d'elle, la Shephard cherchera à lui donner cette force. « Je ne crois pas avoir le droit de me donner cette satisfaction, je pense surtout que tu avais de bonnes bases, » et elle n'ira pas demander son avis à Chelsea mais elle serait pourtant le plus à même de dire les choses, ayant vécu bien plus avec Carl qu'Adèle elle-même, quand bien même Carl et Chelsea ne semblent pas beaucoup se voir. Il reste souvent enfermé dans sa chambre quand elle, est plus le genre à fuir l'appartement. Adèle ne pense pas se tromper en pensant qu'elle le connait suffisamment pour prétendre déjà en dire beaucoup de lui, et certainement avec réciprocité, alors qu'elle espère sans doute secrètement ne plus avoir de secret l'un pour l'autre du côté de la Shephard. « Ouf alors, parce que j’ai très envie de te garder longtemps avec moi. » Ses mots l'apaisent et de surprise en surprise, elle ne s'attend certainement pas à ce que la soirée se déroule ainsi. Oh, dire comment elle l'avait imaginé est loin d'être dans ses pensées actuellement, peut-être parce qu'elle laisse libre court à l'évolution qu'ils entreprennent sans réellement se soucier du reste - comme depuis le début de leur rencontre en réalité. Sa main dans celle de Carl quand il revient vers elle et qu'il lui demande de se relever. Elle met plusieurs secondes avant de lui tourner le dos après lui avoir remis le bijou en main propre, certainement après l'avoir observé sous tout ses angles et en avoir fait une copie dans sa mémoire comme si il lui est possible un jour de l'oublier. Elle n'a pas toujours une mémoire infaillible mais elle veut croire que ce bijou restera gravé dans son esprit aussi longtemps que Carl le sera. Elle sent la minutie de l'étudiant lorsqu'il passe le bijou autour de son cou, cette peau qu'il frôle par inadvertance alors qu'elle en frissonne de ce tout nouveau rapprochement - qui n'est pourtant pas le premier et qui, elle l'espère ne sera pas le dernier non plus. Elle ne peut s'empêcher de vérifier que son bijou tient correctement autour de son cou avant de le lui dévoiler, se tournant alors en face au brun, un sourire qui ne quitte plus ses lèvres tout comme son regard qui ne cesse de briller quand elle pose ses yeux sur lui. Il y a encore mis trop de coeur, trop d'amour et elle n'en méritait certainement pas tant, qu'elle pense au fond d'elle. « C'est à toi qu'il va le mieux.. » Sans vraiment hésiter, Adèle pose sa main sur la joue du brun tout en ne détournant à aucun moment ses yeux de lui, pour la lui caresser avec tendresse, comme ce n'est probablement pas la première fois qu'elle s'exécute. Ça fait déjà un petit moment, quelques semaines peut-être deux trois mois désormais que le lit de Carl est un peu le sien et qu'elle a trouvé un refuge indéniable dans ses bras et tout près de sa chaleur. Des moments qu'elle aime partager et qu'il faudrait peut-être aujourd'hui assumer plus que jamais, en arrêtant par exemple de se voiler la face sur ce que ce garçon en face d'elle possède comme place dans sa vie et surtout dans son coeur. « Et moi je... » Les mains de Carl manquent à l'appel mais elle n'en fait pas attention, bien trop attaché pour le moment à rester figé devant lui sans la moindre envie de reprendre sa place initial, « moi c’est toi que j’aime beaucoup. » Qu'il poursuit, avec un pas de plus en sa direction, se rapprochant d'elle un peu plus avant qu'un murmure ne se fait entendre. Il fond de nouveau le peu de distance qui demeurait encore existant, ses yeux qui lui hurlent peut-être de poursuivre, « vraiment beaucoup. » Elle peut sentir le souffle de Carl, quand sa main ne veut plus quitter sa joue qu'elle caresse toujours du bout des doigts, ses yeux frôlent les lèvres de Carl au loin quand ses derniers viennent heurter celle de la Shephard dans une ultime lutte, tandis qu'elle avance d'un tout dernier pas pour venir frôler le corps immobile du Flanagan. Son coeur qui tambourine devant l'émotion que ce baiser peut lui infliger : comme ce besoin ardent de profiter de cet instant sans se soucier du monde extérieur et de cette vie qui les attend quand il en sera temps. De longues secondes, de très très longues secondes à même une minute ou peut-être est-elle dans le faux, le monde semblait être inexistant quand elle avait enroulé ses bras autour du corps de Carl, fermant même un instant ses yeux peut-être pour savourer l'instant avant qu'ils ne parviennent totalement à se détacher l'un de l'autre dans un froncement de sourcil. Elle ne pouvait plus vraiment quitter son regard, posant son front contre le visage du Flanagan, voulant simplement rester à son contact, puisque c'est ce qui importe à présent, lui et elle dans ce monde et qu'elle ne voudrait plus retourner dans un monde où ils n'ont plus leur place. « Je suis très contente de faire partie de ta vie, Carl, » qu'elle vient lui souffler dans l'oreille avec tendresse et caressant avec affection sa joue de ses doigts tout en ne se détachant pas de son regard une seule seconde. « Fait moi danser Carl, » alors que sa main redescend légèrement dans le cou du Flanagan, pour venir se nouer avec son autre main, derrière la nuque de Carl, ou de son nouveau petit-ami comme elle va sans doute aimer le dire, à présent, Adèle avait ce besoin de le sentir tout près d'elle, peut-être aussi la raison pour laquelle elle se rapproche toujours plus près de lui avant que ses lèvres ne heurtent de nouveau les siennes, de façon cette fois plus court mais avec autant d'intensité dans le baiser, et ce besoin à présent de regarder dans la même direction que lui. Se laissant bercer avec douceur par cette musique, elle ne rechigne pas une seule seconde à laisser ses yeux l'admirer quelques instants, même beaucoup plus quand elle se détache alors de ses lèvres, effleurant la peau de sa nuque dont ses mains se sont doucement appropriées. « Tu m'as fait un beau cadeau tu sais, ce soir et j'aurai jamais voulu partager ce moment avec un autre que toi. » Qu'elle lui confesse à voix basse, prolongeant cette danse, ce duo surtout dont elle espère ne jamais se lasser, ni lui ni elle. Parce qu'il influe sur ses yeux qui brillent, et cette envie de se surpasser, pour lui, et depuis que Carl est rentré dans sa vie. Même si il lui en a fallu du temps pour qu'elle s'en rende totalement compte. Mais elle tient à lui et elle avait ce besoin qu'il soit le premier à le savoir.
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| | | | (#)Mar 2 Avr 2024 - 21:36 | |
| ☾ your light, your arms, my home Like a volcano love at a temperature that can melt when touched. Take me to you, way below to the end of the ground ; It's okay if everything burns down even if I go back hundreds of times, my choice is always you. I'm the drought, you're rain, I'm paper, you're a poem. Your attention changes the brightness of my empty heart. You grabbed me when I was falling fly again. My falling days were sorrow but after you appeared my lifted mouth corners won't come down. gifs by (c) lomapacks et (c) fwejr Il ne peut s'empêcher de sourire à l'idée que Keefe puisse avoir au même instant les oreilles qui sifflent, car son cadet n'imaginait sans doute pas dégoter la moindre place dans leur discussion lorsqu'il s'est éclipsé pour les laisser entre colocataires. L'adolescent peut être un sujet de plaisanterie entre eux mais dans le fond, Carl sait que la Shephard l'apprécie sincèrement et autant admettre aussi que la complicité qui la lie à son frère renforce son propre attachement pour elle. Parce qu'elle a accepté que Keefe vienne vivre sous leur toit et que cette situation n'en finit plus de durer, sans qu'Adèle ne manifeste pour autant la moindre lassitude, bien au contraire. Comment ne pas l'aimer, se demande Carl, et comment ne pas apprécier aussi la moindre conversation avec elle quand tout semble si naturel. Il y a quelque chose de terriblement évident entre eux, le garçon ne peut tout de même pas être le seul à le ressentir, pas quand sa colocataire et lui donnent l'impression de se connaître depuis toujours, ou presque. Aurait-il pu croire un jour que vivre aux côtés de quelqu'un chamboulerait à ce point son cœur et ses pensées ? Non, de la même façon que Carl n'aurait pas pu prédire l'importance que la Shephard prendrait dans son monde, car les plus belles rencontres sont aussi les plus surprenantes et celles que l’on fait lorsqu'on ne croit plus en rien. Il n'a pas peur de se dire que sans elle, ses progrès l'année dernière n'auraient pas été les mêmes car si sa motivation est remontée en flèche, Carl sait que c'est en partie grâce à la bonne influence d'Adèle. Sa lumière a tellement débordé sur lui qu'il en est venu à briller à son tour, désormais capable de suivre une thérapie comme de reprendre ses études sans faire marche arrière, deux projets qui autrefois le rendaient si craintif. Elle le rend courageux, elle parvient aussi à le faire sourire mieux que quiconque aujourd'hui et si Carl osait, il dirait même qu'elle suscite en lui des tas de choses qu'il n'avait encore jamais ressenties. Une rencontre pour le meilleur donc, et une relation sans étiquette dont le garçon craint de ne plus pouvoir se contenter. Ce qui les lie est infiniment joli, oui, mais c'est aussi bien trop vague pour que Carl ne se dirige pas vers une souffrance de plus, à force d'espérer que son regard sur lui puisse changer. Et qu'en sait-il, après tout, de la façon dont sa colocataire le perçoit ? Là est bien le problème, et un flou que le garçon entend bien dissiper peu importe ce qu'il devra pour ça risquer.
Ses initiatives ont jusqu'ici le mérite de payer, car après l'organisation de cette soirée et le choix d'un bouquet qui a rencontré son petit succès, c'est maintenant au pendentif offert à Adèle de ravir cette dernière – et c'est peut-être bien la preuve que Carl était une nouvelle fois trop dur avec lui-même, quand il se persuadait que l'art du cadeau n'était pas un domaine dans lequel il pourrait un jour exceller. De toute évidence, le garçon s'en sort bien mieux en bijoux qu'il ne brillait avant ça par ses plantes, et ce n'est pas le frère de sa colocataire qui pourra dire le contraire. Justement, Cody n'approuverait-il pas tout le mal que le garçon peut se donner pour les beaux yeux de sa cadette ? Il ne fait en tout cas aucun doute que Carl irait décrocher toutes les étoiles du ciel pour celle-ci s'il le pouvait, car prendre soin d'elle est présentement tout ce qui l'anime. Un soin qui se remarque au moindre geste amorcé vers Adèle, y compris lorsque ses doigts s'activent autour de son cou pour la parer dudit bijou, avec autant de douceur que d'amour. Mais ce n'est rien à côté du désir grandissant en lui à mesure que leur proximité se renforce, offrant à Carl une chance à saisir après ces doux mots qui lui échappent et soulignent déjà combien il peut tenir à elle. Il ne l'aime pas seulement beaucoup, non, il l'aime comme quelqu'un dont la Shephard fait chavirer le cœur et dont les lèvres n'en peuvent également plus de vivre loin des siennes. Carl ne résiste alors pas longtemps à la tentation de la sentir tout près, vibrant à la seule idée d'oser l'embrasser et c'est bien ce qu'il fait, plus téméraire qu'il ne pensait l'être. Il fond sur ses lèvres avec toute l'envie qui l'habite, donnant naissance à un baiser des plus chastes avant de gagner peu à peu en intensité car aussi romantique soit-il, il ne peut pas cacher que ce contact l'émoustille. Et face à lui, Adèle ne reste pas inactive tandis que ses bras le tiennent bientôt captif, démontrant à qui en doutait encore que ces deux-là sont incapables de rester loin l'un de l'autre, jusqu'à s'ouvrir à un nouveau genre d'étreinte dont ni elle ni lui ne devraient pouvoir se plaindre. Carl peut sentir une flopée de papillons prendre leur envol au niveau de son ventre, son cœur battant de nouveaux records de vitesse pendant que leurs lèvres se séparent à peine, laissant le garçon aussi comblé que frustré. C'est le genre de chose qu'on voudrait ne jamais voir s'arrêter, d'autant plus après en avoir tant rêvé mais il préfère croire que si ce baiser a pris fin, c'est pour mieux ouvrir la voie à d'autres et que si Adèle ne le souhaitait pas elle aussi, elle n'arborerait certainement pas ce sourire. « Je suis très contente de faire partie de ta vie, Carl. » Il soupire doucement lorsque ses doigts se fraient un nouveau chemin sur sa joue, un geste d'une tendresse telle que le garçon se demande s'il peut y avoir droit après avoir connu l'opposé pendant des années. Elle n'est donc pas l'ange qu'il se plaisait à voir par hasard, à croire qu'il existait bel et bien une lumière au bout du tunnel et que celle-ci porte le doux nom de sa colocataire. « Fait moi danser Carl. » est la requête qu'elle lui adresse, ses mains glissant à nouveau sur lui alors que les siennes trouvent un point d'ancrage autour de la taille d'Adèle, comme pour s'assurer qu'elle ne pourra pas s'envoler. Carl se fend d'un sourire contre sa bouche, prêt à danser aussi longtemps que cette musique pourra les porter mais prêt, surtout, à réitérer leur dernier baiser quand bien même il n'est cette fois-ci pas celui qui l'initie. Leurs lèvres se retrouvent avec une ferveur certaine pendant que leurs corps tanguent en rythme, ses mains désormais calées dans le dos de la Shephard pour guider au mieux leur danse. « J'attendais ça depuis si longtemps. » souffle-t-il une fois ce nouveau contact rompu, ses yeux appuyant à eux seuls ces paroles qui viennent un peu plus agiter son cœur. La vérité c'est qu'il pourrait passer des heures à l'embrasser sans pouvoir s'en lasser, et c'est peut-être même la façon dont Carl espère poursuivre cette soirée. « Tu m'as fait un beau cadeau tu sais, ce soir et j'aurai jamais voulu partager ce moment avec un autre que toi. » – « Il y a un cadeau que tu pourrais me faire, toi aussi. » il l'informe sans attendre et d’une voix presque tremblante, ses pieds se stoppant lentement avant que l'une de ses mains ne vienne à son tour trouver la joue de sa colocataire, dont le titre n'est pas vraiment digne du moment qu'ils viennent de partager. Carl prend alors le risque d'être prévisible, et cela pour ajouter dans un timide sourire : « C'est d'être ma petite amie. Je l'avais écrit sur la carte glissée dans ton bouquet mais je crois qu'au final, je préfère te le demander de vive voix. » Elle ne trouvera rien de plus sur cette carte que ce qu'il fait finalement le choix de prononcer ici, un début de déclaration que le garçon vient aussitôt poursuivre car ce n'est pas tout, non bien sûr. « J'ai envie d'être avec toi, officiellement je veux dire. Rien ne me rendrait plus heureux que le fait qu’on soit ensemble, même si j'ai encore jamais connu ça et que je sais pas ce que je peux valoir comme petit copain. » Il n'en a jamais porté le nom mais ne demande qu'à l'adopter pour la toute première fois, certain qu'il prendra un tel rôle à cœur compte tenu de tout l'amour qu'il a à donner et qu’il peut aussi déjà lui vouer. « Je.. j'adorerais pouvoir dire qu'on est plus seulement des colocs ou des amis quand je parle de toi, parce que c'est une évidence que t'es bien plus que ça pour moi. » Oh, la liste des choses qu'Adèle représente à ses yeux promettrait d'être longue s'il venait à la détailler ici, même si l'essentiel tient finalement en quelques mots : il est dingue d'elle, et ce n'est définitivement pas ce que l'on ressent pour une simple colocataire. « Alors.. est-ce que tu veux bien être ma valentine cette année et toutes les autres ? En acceptant mes baisers en plus du reste, forcément. » Souriant de plus belle, Carl renoue avec son regard pour y chercher une réponse à la question qu'il vient de lui poser. Veut-elle bien entreprendre cette aventure à ses côtés, et donner à leur relation un statut dépassant de très loin le stade de l’amitié ? Il pourrait préciser que ses baisers ne seront pas la seule chose allant de paire avec une telle étiquette, mais Adèle ne peut que s'en douter elle-même. Ses lèvres s'étirent non loin des siennes tandis que ses yeux la supplient presque de repartir à leur conquête, car elle ne pourrait pas lui fournir de réponse plus évidente que celle-ci. Laisse-moi t'embrasser encore et encore, semble lui crier son regard brillant au possible.
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| | | | (#)Dim 7 Avr 2024 - 16:03 | |
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Si Adèle pouvait remonter dans le temps, elle ne changerait rien à sa rencontre avec Carl. Quand bien même, elle n'avait eu à l'époque du speed dating, pas la moindre trace d'un éventuel rapprochement avec lui. Elle se souvient encore comme si c'était hier quand elle l'a vu entrer dans cette salle de cinéma quasi déserte et qu'il a finit par la rejoindre pour qu'elle lui dise ce dont il était néanmoins presque certain : le Flanagan s'était trompé de salle de cinéma tout comme de film et c'est assez drôle quand on sait qu'il est le meilleur ami d'une des employés les plus prestigieuses et importantes de ce cinéma. Ça leur avait valu leur rencontre, et ses quelques regards partagés tandis qu'en toute honnêteté, Adèle Shephard ne se souvient que peu du film - et ça l'étonne de savoir que Carl se souvient de certains détails, comme de la couleur du pull du héros. Peut-être cherchait-il à l'impressionner - comme si ça servirait à quelque chose alors que la Shephard semble bien malgré elle, déjà fort intéressée par ce garçon qui se trouve à présent devant elle et qui n'en finit plus de la surprendre, autant qu'attirer son regard sur lui. Il est devenu en si peu de temps un essentiel dans sa vie, à tel point qu'elle ne cherchera pas à lui compliquer les choses, on peut pas dire pourtant que les Shephard sont le genre à se confier avec facilité quand les sentiments s'en mêlent, mais que ce soit Cody ou Keefe, les deux ont vu juste dans leur soit disant amitié. Et si on lui demandait réellement de définir sa relation avec Carl, Adèle ne saurait trop quoi dire. Parce qu'elle ne le voit évidemment pas que comme un ami, quand bien même elle n'a jamais mesuré ses mots pour lui ni son attachement certain pour l'Irlandais. Il lui plaît c'est indéniable et représente à peu près tout ce dont elle avait besoin sur cette Terre, un peu comme si les choses étaient trop bien faites, et qu'elles se déroulent trop bien pour que ce soit vrai. Carl éveille un sentiment qu'elle pensait ne plus pouvoir revivre ou ne plus vouloir revivre pour dire vrai. Mais entre eux, l'évidence est bien présente si bien qu'elle ne cherchera plus à nier quoi que ce soit. Devant lui et peut-être même devant son frère ou le reste du monde. La soirée se passe comme elle l'entendait - même si Adèle n'avait rien prévu de particulier, elle n'était elle-même pas au courant du déroulement qu'avait prévu Carl. La date était importante certes, ça représentait trois cent soixante-quatre jours, et dans une vie, ce n'est pas rien. Tout autant de rigolade, d'inquiétude, de rire communicatif, de regard et dans leur cas de la tendresse. Les nuits qui sont passées au côté de l'étudiant ses dernières semaines ne l'ont pas laissés indifférente même si Adèle ne lui en a jamais rien dit. Il ne sait probablement pas ce qu'il représente pour elle et que sans lui dans cette colocation, elle ne serait certainement pas resté autant de temps parce qu'il lui apporte la paix et le désir qu'elle avait tant besoin pour repartir de zéro dans sa vie, pour renaître à sa façon.
Debout en plein milieu de ce salon, Adèle ne cesse de le regarder, elle peut alors remarquer ses yeux clairs et ce sourire qui ne disparaît pas, alors qu'il la comble d'attention, entre ses fleurs, ce dîner et ce cadeau qui orne à présent son cou avec une fierté qu'elle peine à dissimuler. Le deuxième baiser s'achève, celui qu'elle a entreprit elle-même et dont elle a bien dû mal à se séparer, mais la voix de Carl la rappelle à la raison alors qu'ils poursuivent leur danse, collés l'un à l'autre. Et tant qu'il reste près d'elle, tant qu'il reste dans son champ de vision, le reste du monde peut bien s'arrêter de tourner, ou bien s'écrouler, elle n'en n'aura que faire. Elle n'entend plus vraiment cette musique qui retentit dans le salon, ni ce coeur qui s'emballe devant ses prochains mots et qui semble vouloir quitter son corps bien trop fragile pour mériter autant d'attentions. « J'attendais ça depuis si longtemps. » Il souffle en se détachant d'elle, doucement alors qu'elle vient poser son front contre les lèvres et le menton du brun, soupirant doucement d'une satisfaction personnelle, à laquelle, elle n'était pas certaine un jour de pouvoir la vivre avec lui. Ne desserrant à aucun moment ses bras autour de son cou, voulant poursuivre cette proximité qui n'appartient qu'à eux. Et c'était idiot, parce qu'il aurait peut-être suffi de pas grand chose, et surtout d'un élan de courage pour elle-même lui faire part de ce qu'elle ressent pour lui au lieu d'attendre bêtement qu'il fasse le premier pas. Peut-être que cette envie aurait un jour dépassé cette peur, mais elle est malgré tout satisfaite et contente qu'il le fasse de lui-même avec ses surprises en prime qui lui rappellent quel genre de garçon attachant elle a en face d'elle. « Il y a un cadeau que tu pourrais me faire, toi aussi. » Il stop sa danse et ses pas et elle sent sa main qui remonte le long de sa colonne vertébrale lui procurant quelques frissons avant de venir doucement effleurer sa joue qu'il caresse du bout des doigts, de cet instant, elle en ferme brièvement les yeux, le coeur plus vivant qu'elle ne l'aurait cru. Il y a encore quelques années, on ne lui donnait que peu d'espoir d'en survivre, puis de fonder une famille - mais elle a l'impression qu'au côté du Flanagan elle est insubmersible, et invincible. Que rien ne peut l'atteindre, rien qui puisse ébranler son monde tant qu'il mène cette danse auprès d'elle et qu'il l'a serre tout contre lui. « C'est d'être ma petite amie. Je l'avais écrit sur la carte glissée dans ton bouquet mais je crois qu'au final, je préfère te le demander de vive voix. » Elle rouvre les yeux devant sa demande, pas tellement surprenante. Elle vient à son tour poser sa main sur celle du Flanagan, et elle penche la tête du côté de leur deux mains comme pour prolonger ce contact sans toutefois que son regard se dérive de lui. Elle en meurt d'envie, oui et si pour l'instant elle reste silencieuse, son regard brûle pour lui et ce rapprochement qui ne fait qu'augmenter son désir de le savoir plus près d'elle encore. « J'ai envie d'être avec toi, officiellement je veux dire. Rien ne me rendrait plus heureux que le fait qu’on soit ensemble, même si j'ai encore jamais connu ça et que je sais pas ce que je peux valoir comme petit copain. » L'étreinte de sa main sur celle de Carl ne fait que se resserrer davantage, alors que son regard se fige sur lui, suffisamment pour qu'il perçoive, elle espère du moins ce que son regard a envie et besoin de lui dire. « Et tu seras le meilleur petit copain que n'importe qui voudrait à ses côtés, » elle n'en doutait pas une seule seconde. Et tant pis qu'il y est encore pleins de choses qu'il ignore sur elle, et inversement. Ils auront toute la vie devant eux pour apprendre à les apprivoiser et à s'épauler. Elle était prête en tout cas Adèle. « Je.. j'adorerais pouvoir dire qu'on est plus seulement des colocs ou des amis quand je parle de toi, parce que c'est une évidence que t'es bien plus que ça pour moi. » Ses mots lui réchauffent son coeur et elle ne pourra jamais prétendre le contraire quand elle se rend compte finalement qu'elle les attendait peut-être sans s'en être rendu compte jusque-là. Et que Carl la comble plus que de raison et que la vie sans lui, n'aura plus jamais la même saveur. « Alors.. est-ce que tu veux bien être ma valentine cette année et toutes les autres ? En acceptant mes baisers en plus du reste, forcément. » Tout le long de ses paroles, qu'elle n'a quasiment pas voulu interrompre, elle eût envie de fondre cette barrière invisible pour venir contre ses lèvres mais qu'elle a tenté de remettre à plus tard, pour le laisser terminer. C'est donc avec un naturel presque à toute épreuve et avec ce sourire qui ne la quitte désormais plus, tandis qu'elle n'a pas à un seul moment détourner son regard de celui du brun qui l'a fait face, elle récupère son autre main laissant l'autre soigneusement caresser sa joue avec tendresse, pour la placer contre elle, contre son coeur. Carl peut sentir que ce dernier bat des records, plus que d'ordinaire avant de se mettre sur la pointe des pieds et ainsi venir lui murmurer dans son oreille, « est-ce que tu sens l'effet que tu me fais et ce que ses mots ont eu ? » Elle pose elle-même sa main contre celle de Carl sans détourner à présent son regard du sien. « Tu es mon évidence monsieur Flanagan, » des mots qui ont tout son sens et qu'elle murmure cette fois lèvres contre lèvres avant de sentir des frissons qui l'a parcoure dans tout son corps quand elle provoque un énième baiser, peut-être plus intense que les précédents, plus fougueux aussi, moins dans la retenue. Son corps qui cherche à frôler celui de Carl et ses mains qui se déplacent jusqu'à sa chevelure pour y prendre place et ainsi qu'il se rende compte que ce désir n'est pas que le sien, mais celui de la Shephard aussi. Et qu'elle est prête à faire bien plus qu'un bout de chemin avec lui, et qu'ils ont encore quelques longues années devant eux - du moins c'était tout ce qu'elle pouvait espérer parce qu'elle n'est pas prête à le voir vivre sa vie sans elle, sans qu'elle puisse bousculer son quotidien. « J'accepte d'être... ta Valentine... pour cette année et toutes... les... autres... » Qu'elle avoue entre chaque baisers avant d'en sourire. « Et si tu en doutais, moi aussi je veux rendre la chose la plus officielle que possible, en devenant ta petite amie, un sourire au coin de ses lèvres avant qu'elle ajoute, et toi mon merveilleux petit ami. » Et elle ne laissa que de bref secondes avant d'entourer le cou du Flanagan d'une de ses mains pour l'attirer à elle et y déposer un long baiser chaud contre ses lèvres, sans aucune retenue quand son autre main vient se placer dans le dos de Carl à travers son tee-shirt. Son coeur tente de reprendre à peu près une allure normale - ce qui paraît bien difficile à présent alors qu'elle ne veut plus se séparer de lui et c'est à peu près ce qu'elle souhaite pour ses prochaines heures qui leur reste devant eux. |
| | | | (#)Ven 12 Avr 2024 - 21:08 | |
| ☾ your light, your arms, my home Like a volcano love at a temperature that can melt when touched. Take me to you, way below to the end of the ground ; It's okay if everything burns down even if I go back hundreds of times, my choice is always you. I'm the drought, you're rain, I'm paper, you're a poem. Your attention changes the brightness of my empty heart. You grabbed me when I was falling fly again. My falling days were sorrow but after you appeared my lifted mouth corners won't come down. gifs by (c) lomapacks et (c) fwejr Leur danse n'est pas sans rappeler au garçon celle qu’Adèle lui avait accordée un certain soir au jazz club, lorsque les choses étaient encore loin de prendre la forme d'un diner romantique entre eux – et pourtant, Carl pourrait dire qu'il y pensait déjà. Son intérêt pour la Shephard existait après tout bel et bien, son regard tendait même à le trahir lorsque ça n'était pas plutôt son sourire, et l'arrivée d'un homme à leur table l'avait bien plus irrité qu'il n'osait encore l'avouer, aussi. Cette jalousie qui s'était emparée de lui témoignait alors d'une attirance que Carl s'est longtemps évertué à cacher, quand bien même son propre frère a très vite compris que sa jolie colocataire ne le laissait pas insensible. Keefe n'est pas né de la dernière pluie et si quelqu'un peut attester des espoirs que son ainé a forgé durant toute une année, jusqu'à soigner le moindre détail de sa surprise ce soir pour ne surtout rien laisser au hasard, c'est assurément lui. Il serait alors fier de le voir se jeter à l'eau comme s'il avait tout à gagner et rien à perdre, c'est même ce qu'il lui avait fait promettre avant de s'éclipser car cette chance de faire évoluer leur relation dans le sens espéré, Keefe lui a plus d'une fois répété de ne pas la laisser filer. À quoi bon attendre quand notre cœur réclame à ce point le droit de s'ouvrir ? Et pourquoi s'interdire de ressentir toutes ces choses lorsque les derniers mois passés avec Adèle lui ont envoyé bien plus de feux verts que le contraire ? Il était temps qu'il mette des mots sur ce que la Shephard éveille de beau et fort en lui, ces sentiments qu'il pensait d'abord lui avouer à travers une longue lettre avant de décider qu'il ne serait courageux qu'en leur donnant vie sous forme de geste. Et Carl n'a aucun regret quand le seul obstacle qu'il rencontre s'avère être leurs deux pendentifs qui s'emmêlent en même temps que leurs lèvres, signe que ces bijoux ornant respectivement leur cou accompagnent jusqu'au bout le symbole qui les entoure et que les étoiles ne pourraient pas être plus alignées au-dessus de leurs têtes. C'est comme si l'univers leur offrait lui aussi sa bénédiction, comme si tout était fait pour les pousser l’un vers l’autre et comme si, finalement, Carl n'avait pas été malheureux toutes ces années pour ne pas avoir droit lui aussi à son joli dénouement. Son cœur en a vu de toutes les couleurs, pour ne pas préciser qu'il est tombé plus d'une fois en morceaux à ses pieds, mais il semble pouvoir aujourd'hui le confier sereinement à Adèle tout comme l'inverse est évidemment vrai. Derrière ce nouveau statut qu'il se prend à convoiter, Carl imagine déjà toutes les fois où elle se réveillera dans ses bras et tous les baisers qu'ils pourront s'offrir en partageant les mêmes draps, dans un lit où la Shephard pourra là aussi officialiser sa place. Mais encore faut-il qu'elle accepte de poser sur lui une étiquette aussi inédite, en le considérant comme ce qu'il rêve d'être pour elle : un petit ami avec tout ce qu’un tel titre signifie, même s'il ne fait aucun secret de son inexpérience car être en couple était jusque là réservé aux autres, et Carl a longuement attendu son tour sans jamais le voir venir. « Et tu seras le meilleur petit copain que n'importe qui voudrait à ses côtés. » Il ne demande rien de plus que de pouvoir honorer ce rôle, cette idée le rendant même incroyablement fier alors qu'Adèle n'emploie certainement pas le futur par hasard ici. « J'aimerais surtout être celui que tu mérites. » souffle-t-il à nouveau non loin de ses lèvres, son regard s'ancrant dans le sien pour qu'elle puisse y lire tout le sérieux qu'il compte y investir en plus de son amour qui ne fait également aucun doute. Il est aussi parlant que ce cœur que Carl peut après ça sentir lorsque sa main est invitée à en constater l'emballement, de quoi faire écho à son propre palpitant battant à tout rompre depuis leur ultime rapprochement. « Est-ce que tu sens l'effet que tu me fais et ce que ses mots ont eu ? » Il hoche doucement la tête pendant que sa main en suit encore le moindre battement, peinant à réaliser que c'est pour lui que son cœur s'enflamme car c'est assez fou quand on se nomme Carl. Il n'a pas l'habitude d'inspirer ce genre de chose à quelqu'un, il n'est même pas un garçon dont on peut tomber amoureux si on l'écoute mais alors, pourquoi Adèle prononcerait-elle les mots qui suivent si elle était vraiment à des années lumière de ressentir cela pour lui ? « Tu es mon évidence monsieur Flanagan. » Et elle est la sienne, elle l'a peut-être même toujours été car aussi loin qu'il se souvienne, Carl a toujours eu un immense faible pour elle. Pour cette fille lumineuse rencontrée lors d'un speed-dating, puis pour cette colocataire avec laquelle il saisissait la moindre occasion de passer du temps avant de comprendre que non, elle n'était pas juste terriblement attachante et solaire. Il croit à l'amitié fille-garçon Carl, ses fréquentations exclusivement féminines en attestent sans l'ombre d'une ambiguïté depuis des années mais avec Adèle, tout est différent. La façon dont il la regarde et se soucie de tout ce qui la concerne, sa méfiance à l'égard d'autres hommes susceptibles de s'intéresser à elle, et cette irrépressible envie d'être à ses côtés comme de la sentir au plus près. Tout, il veut tout vivre et tout connaître tant que c'est avec elle. Ce n’est pas comme si le doute était vraiment permis suite aux dernières paroles de sa colocataire et pourtant, Carl n’en reste pas moins suspendu à ses lèvres quand il n’est pas trop occupé à y déposer les siennes. Il ne risque pas de pouvoir s’en lasser, et tout porte à croire qu’il pourra même s’y habituer à en juger le nombre de baisers qu’ils n’hésitent officiellement plus à échanger. « J'accepte d'être... ta Valentine... pour cette année et toutes... les... autres... » Si ça ne tenait qu’à lui, Carl ne détacherait plus jamais ses lippes de celles de la Shephard mais chaque contact rompu amène cette dernière à confirmer un peu plus son désir d’écrire cette histoire avec lui, des mots que le garçon aimerait presque pouvoir imprimer sur sa peau. « Beaucoup.. beaucoup d'autres j'espère. » Il commente dans un sourire aussi tendre que le geste qu’il amorce ensuite, lorsque sa main glisse à nouveau jusque sa nuque pour caresser celle-ci. Une proximité aussi naturelle que le reste alors qu'il ne cherche pas un seul instant à rompre cette dernière, préférant la chaleur de leur étreinte à tout ce que l'on peut imaginer sur cette terre. Il resterait bien là des heures durant Carl, à simplement l'observer et l'embrasser pendant que leurs deux cœurs palpitent en rythme. « Et si tu en doutais, moi aussi je veux rendre la chose la plus officielle que possible, en devenant ta petite amie, et toi mon merveilleux petit ami. » Les choses ont le mérite d'être nommées et pour la première fois de sa vie, Carl n'a plus à courir après l'inaccessible ni à se faire le moindre film. Cette histoire est bien la leur et non celle qu'il s'évertuerait à alimenter seul dans sa tête car j'ai une copine est bien ce qu'il pourra à présent répondre lorsqu'on lui demandera comment vont les amours. En couple, lui, et forcément très impatient d'en avertir celles et ceux qui ont connu le Carl à la vie amoureuse désespérément vide. Sa meilleure amie sans qui sa rencontre avec Adèle n'aurait possiblement jamais eu lieu, et son jeune frère dont il visualise déjà le grand sourire face à cette nouvelle qui ne pourra que le ravir, en tant que cadet qui n'a jamais cessé de croire en l'avenir de cette relation avec sa colocataire. Petite amie, peut-on aussi désormais dire. « C'est toi qui es merveilleuse, j'ai tellement de chance. » S'il réserve encore certains mots pour plus tard de peur de trop en dévoiler ce soir, Carl voit effectivement un semblant de chance lui sourire dans un domaine où il pensait ne jamais parvenir à entrevoir la lumière. Il n'est plus ce garçon tout juste bon à envier leur bonheur aux autres car il peut maintenant le dire sans trop s'avancer : « Je crois que j'ai jamais été aussi heureux. » Ce qui n'a rien d'exagéré quand on sait ce par quoi il est passé, ses désillusions ayant été bien trop nombreuses pour être dénombrées et son beau-père s'étant assuré qu'heureux soit bien la dernière chose que Carl puisse être, durant tant d'années. L'a-t-il seulement été avant ce soir, autrement que de façon éphémère et pour lui-même ? Si le bonheur a en tout cas un visage, il veut croire que c'est celui qu'il pourrait présentement croiser dans un miroir car c'est à son tour d'y avoir droit, aussi perturbante soit encore cette réalité et tout ce qui peut jusqu'ici composer cette soirée. Sans doute aura-t-il du mal à fermer l'œil de crainte que son petit nuage ne s'évapore au petit matin, conscient pourtant que la chose a tout de réel quand il peut le vérifier en s'emparant encore et encore de ses lèvres. Tout est plus vrai à chaque baiser, et c'est la raison pour laquelle Carl s'en délecte jusqu'à presque oublier qu'un monde autour d'eux existe. Les prochaines heures semblent quant à elles porteuses de nombreuses promesses, à commencer par celle d'entreprendre le reste du chemin avec Adèle, sans s'inquiéter encore de rien si ce n'est d'en avertir ou non Chelsea. Elle aura bientôt des yeux pour s'en rendre compte et éventuellement s'en étonner, en admettant que la rousse ne fasse pas partie de ceux qui auraient parié plus d'un billet sur le fait que ces deux-là deviendraient plus que des amis – car c'était écrit d'après son frère, et qui est-il pour donner tort à la personne la plus perspicace qu’il connaisse ? sujet terminé
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| | | | | | | | (caele #11) your light, your arms, my home |
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