(Molly) - sweet but psycho ☾

(#)Mar 5 Mar 2024 - 21:15

with @Molly Biggs - soundtrack

- T'as un partiel demain, déconne pas Naë !
Le déni est plus fort que la leçon moralisatrice de sa sœur, et bien que le date en lui même ne présente guère d'intérêt, c'est l'idée de sortir qui motive les frêles guiboles à s'élancer dans la rue. Du reste, elle s'en moque. Ou du moins le feint-elle ainsi, tout en sachant qu'elle pleurera encore à l'heure d'aller ruiner son avenir.
Son accompagnant du soir, dont elle a oublié le nom, avait l'air mignon et plein aux as. Dans l'affaire, peut-être pourrait-elle gratter un petit caprice, un bracelet ou une bague, en souvenir d'une première entrevue. Se faire entretenir, puis disparaître; la technique d'une profiteuse qui a levé les yeux au ciel à la proposition d'un rencard au cinéma. You kidding, bro' ?, s'est-elle retenue de lui répondre, avant de songer au pop-corn extra large qu'elle pourrait s'enfiler.

- Salut, toi. instaure une fausse proximité pour éviter l'embarras de l'appeler Mathéo, Anthony ou Sylvain, étant quasiment certaine qu'il ne répond à aucun de ces prénoms. Une bise - trop - appuyée, les hanches évitent de justesse la main qui souhaitait s'y faufiler; elle fera cavalier solitaire, même accompagnée. Distraite après cinq minutes, pas intéressée, quand bien même peut-il être intelligent, éduqué et solaire - c'est pire, font irruption dans l'bâtiment de quartier, endroit réputé à ce qu'on en dit. Il lui vante l'affiche du soir, mais elle n'écoute que d'une oreille; les pensées divaguent, sans trouver pour autant la moindre terminaison. C'est une distraction, une façon pour celle qui n'a pas le temps, de réussir l'exploit de le perdre.

La place est payée - gentleman in the building, et l'stand de confiseries en ligne de mire. - J'arrive, va t'installer. comme si la salle allait être pleine, comme s'ils n'étaient pas cinq minutes en avance, qui plus est. Le garçon s'efface, et la nonchalance reprend ses droits. Puis, il y a cette p'tite vieille aigrie, qui peste sur le vendeur pour une raison qu'elle ignore; mais mamie donne de la voix, son timbre aigu agace profondément ses oreilles et dynamite le peu de patience qu'il lui restait. - Prends tes bonbons et essaie d'pas t'étouffer avec. Allez, on s'bouge, y en a qui attendent ! tolérance zéro avec le troisième âge, ça craint. Les prunelles s'attardent sur une donzelle, qui détonne elle-même dans l'ambiance si sérieuse du cinéma. Un goût d'elle ne sait quoi, un truc qui claque dans son regard, dans son aura; difficile à dire, est-ce une joute oculaire ou un semblant de contact alchimique ? Danaë s'immobilise une seconde, brouille le signal de la vieille qui dégomme de bon gré la jeunesse, puis répond à l'interrogative du collègue, qu'elle aurait oublié. Du pop-corn, cherche l'alcool mais s'contentera d'une bouteille d'eau; un billet sur l'comptoir, un regard de plus à la jeunette, assez pour la faire tiquer, trop peu encore pour l'empêcher de rejoindre son date.

Mais ça dure pas. La projection commence et l'type occulte totalement sa présence. Difficile d'engager une conversation devant un film. C'est même lui l'premier qui la somme de faire moins d'bruit, alors qu'elle s'amuse à croquer les grains. Danaë ne tient pas quinze minutes, prétexte un motif qu'il n'entend qu'à peine, absorbé par l'histoire hollywoodienne. Peu importe, elle ira finir son pop-corn en fumant une clope, le tout à la belle étoile. En sortie d'salle, tout est étonnamment tranquille, presque désert. Pas un chat dans l'coin. Il lui semble voir un brin d'crinière de l'autre côté de la pièce, et le visage de la fille lui revient. Mais jouer la désintéressée, honey, c'est ma partie préférée -, alors elle tourne sans venir, lit en diagonale les synopsis à la borne lumineuse; et la soirée qui, jusqu'alors promettait un ennui sans nom, trouve enfin le fil de son intérêt, sa future déraison.

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Un éclair… puis la nuit! – Fugitive beauté
Dont le regard m’a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l’éternité? .•°¤ Mags.

(#)Mar 12 Mar 2024 - 12:34

sweet but psycho !

@Danaë Lescaut
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Parfois, Molly a le sentiment d’être coincée dans un remake du fight club. Si, la scène du type devant la photocopieuse à répéter les mêmes gestes jour après jour. C’est Molly. Elle, elle est derrière un comptoir de cinéma. Aujourd’hui, on lui a demandé de donner un coup de main « devant » … ce qui ne l’enchante pas du tout mais alors pas du tout ! Elle déteste devoir affronter la clientèle. Elle déteste les regards complices des couples qui essaient de se mettre d’accord sur un film, sur la taille du seau de pop-corn ou sur la boisson qu’ils vont se partager. A vomir. Pas comme s’il y avait le chemin pour venir, le temps de la file d’attente pour se mettre d’accord … Bordel ! Elle donne un coup de main à cause du « rush » et se voit remplir des seaux de pop-corn qu’elle dépose sur le comptoir sans la moindre énergie, sans le moindre sourire … pas même quand elle entend le client se corriger : « oh non pas sucré, salé … je voulais salé. » Bordel bis ! C’est pas comme si c’était toujours la même chose. C’est pas nouveau. Elle devrait s’y habituer … tout comme aux vannes que certains pensent complétement indédites. Son collègue, lui, sourit car il sait que c’est important. Elle, elle roule des yeux en se demandant comment il fait pour ne pas avoir envie de fracasser la tête de ce type sur le comptoir.

Mais … il y a aujourd’hui quelque chose de différent dans sa journée. Ça n’arrive que rarement. Cette fois-ci, c’est elle. Au début, elle a senti un regard pesant … elle déteste ça. Elle se fige presque en fixant la demoiselle qui ose la regarder un peu trop longtemps. Elle plisse même les yeux en se demandant si elle ne doit pas la reconnaître … après tout sa vie … particulière … pourrait lui faire avoir oublié une connaissance de soirée. Les regards s’accrochent jusqu’à ce qu’elle doive retourner à sa formidable tâche de servir le reste de la horde qui s’apprête à rentrer dans la salle obscure.

Un juron quand ils disparaissent et qu’ils se retrouvent soudainement seul. Dieu soit loué ! Molly affiche un sourire ravi avec une folle envie de se fumer une clope mais son abruti de collègue – c’est comme ça qu’elle l’appelle, qu’elle les appelle – lui rappelle que c’est l’heure de sa pause. Logique ! Alors, elle a le culot de se servir un soda, de planter une paille en plastique – on s’en fout des tortues – pour la coincer entre ses lèvres et aspirer une longue gorgée de sucre. Les coudes posés sur le comptoir, soda sous le nez, paille entre les lèvres et téléphone entre les mains, elle a tout de la nonchalante … elle ne se redresse même pas quand elle voit sortir une personne de la salle. Elle. Molly arque un sourcil tout en la suivant du regard … puis elle fronce les sourcils en la voyant errer comme une âme en peine … ça, c’est son job normalement. Alors, elle finit par se redresser. « Il est à ce point à chier ce film pour que tu sois déjà sortie … ou alors c’est le type qui t’accompagne ? »

Molly, l’art de briser la glace.

(#)Sam 16 Mar 2024 - 10:21

with @Molly Biggs - soundtrack

La chieuse pourrie gâtée, c'est elle. Golden girl en puissance, simple question d'temps avant qu'elle ne se fasse modeler un dentier en diamants. Parce qu'elle vaut au moins ça, parce que son sourire est précieux, parce qu'elle le pourrait, surtout, tout simplement. L'argent, ça se dilapide, c'est pas fait pour dormir sur un compte - au cas où. Tel était probablement le cœur de sa volonté, en acceptant un rencard avec ce clébard de milieu huppé; c'est pas la taille qui compte, mais l'nombre de zéros sur le solde, et la possibilité d'faire flamber sa carte pour des babioles insignifiantes. Tout ça pour rien, tout ça pour le plaisir de dire qu'elle en est capable. On invite pas une lady au ciné, c'est comme une sorte de date au rabais. Pire, il lui a même pas offert l'bracelet dans la vitrine, avec ces motifs argentés; pour Danaë, c'est next.

D'un autre côté, elle s'refuse à repartir directement. Rentrer, oui, et après ? Pourquoi faire ? Se taper une migraine sur les fiches de révisions, ou subir un énième esclandre de sa sœur; faire l'autruche pour les partiels, éteindre le portable pour zapper les sollicitations externes. Un détour au bar du coin serait envisageable, mais la flemme de boire seule l'en dissuade aussi vite. Les velléités, dans un sens ou dans l'autre; puis, un intérêt dans l'cinéma, l'envie de jouer avec le feu des rencontres improbables, et cette fille là, dont le regard en aurait découragé plus d'un, qui suscite chez elle une curiosité étrange, presque fascinée. C'est son côté psy', sans doute, qui s'intéresse précisément à la figure antipathique, remarquable dans la simplicité chiante d'une foule anonyme.

Et cet oiseau-là, elle va l'approcher. D'une façon ou d'une autre, même s'il faut prendre une pique à l'arrivée. L'attrait délétère, un sourire aux lèvres, l'innocence feinte lorsque l'autre engage la conversation. Une jolie fille avec l'air anti-avenante, la gourmandise douce-amère au goût de "reviens donc t'y frotter". Elle pivote enfin, joue la figuration neutre et balaie l'espace de part et d'autre d'un regard désinvolte; - Un type ? Quel type ? J'vois personne. I'm free, baby; elle s'en est débarrassé comme d'un produit périmé, irait même jusqu'à prétendre qu'il n'existait pas vraiment. Se décide finalement à avancer, croque un pop-corn et dépose le paquet sur le comptoir, à sa portée; puis, pour la forme, pour le jeu, la provocation, vient lui faire face et ramène la paille de son côté, s'accapare une gorgée. - Et toi ? T'as tout l'air de l'employée qui adore son job, ça crève les yeux. aussi vite arrivée, aussi vite revenue à distance, s'adosse au comptoir et laisse la main traîner dans l'tas de gourmandises. - Un date au cinéma, t'y crois toi ? quasi-rhétorique, le plaisir de la critique.

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Un éclair… puis la nuit! – Fugitive beauté
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(#)Lun 18 Mar 2024 - 14:46

sweet but psycho !

@Danaë Lescaut
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« Un type ? Quel type ? J’vois personne. » Molly ne balaie pas les lieux du regard, elle a le regard ancré et planté sur cette demoiselle qui vient de débarquer dans le hall d’entrée et qui lui donne le sentiment que cette journée ne va pas être totalement à chier. Au moins, il y aura une anecdote à raconter à Bernard, son poisson rouge ce soir. Un haussement d’épaule en guise de réplique. Ce n’est pas elle qui a envie de creuser dans la vie privée de l’inconnu. Il ne manquerait plus qu’elle pense que Molly soit intéressée pour un récit quelconque d’une relation amoureuse brisée … pas vraiment son truc. Elle n’est pas l’épaule sur laquelle il est recommandé de se reposer. Le regard de la brune ne la quitte pas et elle observe le moindre de ses mouvements pour finalement la voir se planter à sa hauteur. Quand elle saisit la paille de son soda pour en boire une gorgée, Molly ne cille pas. Elle ne bouge pas d’un millimètre mais lève un sourcil. Son soda, c’est comme les frites, normalement, ça ne se partage pas. « Et toi ? T’as tout l’air de l’employée qui adore son job, ça crève les yeux. » « Oh perspicace ! », lâche-t-elle sur un ton monotone même si son sourire en coin est la preuve de son amusement. « Un date au cinéma, t’y crois toi ? » Un long soupir s’échappe de ses lèvres. « Pour en avoir eu un tas se tripoter dans la salle obscure, j’y crois ouais … », lâche-t-elle d’une voix rieuse, un tantinet moqueuse. Elle reprend tranquillement place pour finalement tourner la tête vers son nouveau divertissement. « Qu’est-ce que t’es venue foutre dans un cinéma ? avec un type comme celui-là ? », oui, elle se permet d’avoir un jugement tout à fait subjectif sur l’autre, « si c’est ton amour du pop-corn, y’a d’autres moyens pour assouvir ce besoin … m’enfin, je ne veux pas non plus me mêler de ce qui me regarde pas … », elle prononce ces quelques mots tout en se rendant compte que cela sonne faux. Évidemment qu’elle se mêle de ce qui ne la regarde pas. C’est même son hobby principal. « Après tout il est peut-être pas si con qu’il y paraît … » et en guise de conclusion, elle prend une nouvelle gorgée de soda, bruyante, histoire d’être casse couille et de donner une touche de comédie à cet échange surréaliste.

with @Molly Biggs - soundtrack

Qu'on ne s'y méprenne, le problème vient d'elle, pas nécessairement des autres. Le caractère quelconque du type n'en fait pas un produit décalé pour autant.. Contrairement à sa personnalité. Danaë le sait autant qu'elle l'assume - en partie, il ne tient qu'à elle d'agir différemment. En tant que bonne emmerdeuse, jolie princesse destinée à être entretenue, il faut modeler son aura, refouler les bons petits anges et s'approprier les diablotins, bouffeurs de chairs excessivement délétères, mais qui façonnent une réputation, une expérience nocive. S'empiffrer de toxicité pour devenir à cette image, légitimer le droit d'être mauvaise, damaged, foncièrement plus stylée. Le charisme de la noirceur, tout une psychologie. - Les coulisses du cinéma.. parait qu'ça fait fantasmer. elle mentirait à prétendre qu'elle n'y a jamais songé - juste pour le cliché, juste pour le délire d'affirmer - je l'ai fait. Étrange, d'ailleurs, de considérer qu'elle n'est jamais passée à l'acte. Une note pour plus tard.

- J'voulais pas rentrer.. J'ai un exam' demain, et j'me faisais chier. connote une logique globalement biaisée, un roulement d'yeux qui souligne presque le ridicule de sa réplique, et l'incohérence de sa présence. Du Lescaut tout craché; gimme time, I'll waste it. Gimme Love, I'll screw it. Puis, elle la considère. Une fois de plus. Jolie, antipathique au paraître, décalée, déjà quelques points en faveur de son intérêt. Vilaine, tu pouvais pas être simplette comme les autres ? La commissure se hisse, puis s'étire franchement; tout suggère au contraire, qu'elle a pleine envie d'investir la conversation. - Nah.. C'était pour te voir siroter ton soda. Ça me subjugue, tu vois pas ? elle pique, cherche, provoque un tantinet avec cette façon d'pas arrondir les angles, pour mieux faire ressortir le vrai chez les autres. Sait pas comment elle s'appelle, mais c'te bout de femme la fait déjà sourire; c'est quelqu'chose de singulier, une façon de faire, de se foutre de l'avis - ou de délibérément vouloir agacer - qui lui plait vraiment. Ça respire la spontanéité, et l'monde en manque cruellement. - A vrai dire.. Il est plutôt intelligent. J'pense que c'est un bon gars. met en lumière l'origine du malaise, de l'anomalie, le parasite initial; évoque déjà l'idée qu'elle puisse être néfaste à côtoyer, et insinue la suivante : Pars, ou incite moi à dégager.

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(hj: toutes mes excuses pour le délai (Molly) - sweet but psycho ☾ 893420793

)

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@Danaë Lescaut
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« Les coulisses du cinéma… parait qu'ça fait fantasmer. » Molly affiche un sourire mauvais à cette remarque. Ses yeux ont vu beaucoup trop de mains baladeuses, de baisers langoureux et entendu des paroles dont elle se serait volontiers privée. Elle n’a jamais compris d’où vient l’intérêt du genre humain à vouloir se tripoter sur son lieu de travail… elle roule des yeux avec un air blasé en soufflant un « y paraît, ouais … » peu convaincu.

« J’voulais pas rentrer... J’ai un exam’ demain, et j’me faisais chier. » étudiante donc. La détective en herbe Biggs prend des notes mentales et se met à imaginer le domaine d’étude de la demoiselle qui lui fait face. La Biggs avait bien trop rapidement abandonné l’idée des bancs de l’université … à contre gré, quoiqu’elle en dise, quoiqu’elle crie haut et fort. « Nah.. C'était pour te voir siroter ton soda. Ça me subjugue, tu vois pas ? » Le regard se met à pétiller, elle s’amuse la Biggs et laisse même échapper un rire amusé et sincère. Pas le genre de rire sarcastique qu’elle a tendance à balancer au lieu de brandir son majeur. Non, elle s’amuse, sincèrement. Une première pour les lieux qu’elle maudit comme la peste. « A vrai dire... Il est plutôt intelligent. J'pense que c'est un bon gars. » « Hm… », acquiesce-t-elle pas vraiment convaincu. « S’il était vraiment intelligent, il n’aurait pas le cul toujours cloué dans son fauteuil et ne te laisserait pas ici … toute seule … en très mauvaise compagnie … », et son sourire se fait malicieux. Très mauvaise compagnie, oui … celle de Biggs. « Et si t’es toujours là, c’est que t’aimes pas trop les « bons gars » … », elle plisse les yeux et vient caler ses coudes sur le comptoir pour la fixer avec un petit air provocateur, celui de la salle gosse – typique – et finit par lui demander plus par provocation que pour autre chose – vraiment ? - « est-ce que c’est parce que tu préfères les vilaines filles ? » Molly Biggs. Le tact en personne.

Spoiler:

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Malgré les réticences de la demoiselle, Danaë n'en démord pas; d'ailleurs, cela induit même une autre question sur ses choix, ses préférences, ses envies décalées et ses besoins, qualifiés par sa sœur, d'hors-normes. Pourquoi ai-je toujours ce désir de l'interdit ? Pourquoi flirter lorsque le lieu ne s'y prête pas ? Suis-je donc si dépravée ? A regret pour l'employée, il semblerait. Aucune place ne la rebute vraiment - pour ce qu'elle en sait, pour l'expérience qu'elle en a. Mieux vaut se taire sur ce point, au risque de passer pour la dernière des filles faciles.

Et puis, revenir à la charge est un exercice aisé; elle excelle sur ce terrain, provocante à souhait, aime à observer les gens, leurs réactions, se donne le droit de les juger à ce stade, comme si la confrontation avec une demoiselle ô combien mal élevée, piquante et sensuelle, devait les révéler. C'est sa psychologie, sa manière de creuser la matière grise; difficile d'expliquer ce qu'elle en tire de prime abord, rien que des aprioris et des conclusions hâtives qui, à défaut de lui fournir une carte complète de la personnalité, en montrent tout de même les traits principaux. Qu'est-ce que ça dit sur toi, ma jolie ? Premier point, le plus évident : qu'il faut du caractère et un brin de répartie pour capter son intérêt; sinon, Danaë assume qu'elle revient à la version antipathique, croisée un peu plus tôt, qui l'aurait même regardée de travers. A sa remarque, un poil perspicace, une case s'ajoute. L'effort est mental pour couper court à cette pseudo-analyse qui, de toute façon, ne la mènerait à rien.

Quoique le schéma semble se dérouler en sens inverse, et elle n'aurait pas tort à l'avance de son premier argument. Deux fois dans le mille, c'en est presque présomptueux. Mais la belle voit juste, et pique droit au but. Loin de se démonter, Danaë poursuit son jeu, s'installe en miroir, indécemment cambrée sur le comptoir - pas loin d'une atteinte à la pudeur, - J'suis démasquée. soufflé comme un secret, les onyx jouant une danse sombre contre leurs semblables; - C'est mon péché mignon.. Je les croque au p'tit déj'. une franche part de vérité brûle au fond de ses prunelles, alimente le foyer de ses charmes, éhontément employés.

- La très mauvaise compagnie, du coup.. C'est totalement adapté à ma condition. la phrase est laissée en suspens, tandis qu'elle se retire vers le pop-corn, jouant de ce - va et vient - fort de sens; l'index joue avec un grain, puis l'attention lui est de nouveau accordée. Viens me chercher, petite effrontée. - C'est quoi ton nom d'vilaine fille ? d'une volonté similaire, la balle lui est renvoyée. Pas d'gants, pas d'angles arrondis.. Droit au but, on a dit.

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sweet but psycho !

@Danaë Lescaut
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« J'suis démasquée. » Sourcils levés, elle roule des yeux pour lui faire comprendre que le masque est en effet tombé même si quelque chose lui dit qu’il n’y a jamais eu de masque et que c’est ce qui la quête plus intéressante encore. Son regard se plante dans celui qui lui fait face. « C'est mon péché mignon.. Je les croque au p'tit déj'. » Molly feint une grimace de dégoût. Les gars biens, elle, ça lui donne la gerbe. Elle n’aime pas les gens lisses tout comme elle les envie, parfois – souvent ? Elle n’aime pas le principe de la politesse, le principe de celui qui veut vous rendre service. Elle n’aime pas car elle ne connait pas et ce qu’elle ne connaît pas l’emmerde. Molly aime être dans les cases qu’on lui accorde – elle aime bien le concept d’être un cas social, acariâtre, imbuvable. Ça laisse peu de place aux surprises. Elle n'est jamais déçue. Pas une seconde, elle n’a de l’empathie pour l’autre type qui regarde son film. A vrai dire, elle ne se souvient même pas de ce à quoi il ressemble …

« La très mauvaise compagnie, du coup.. C'est totalement adapté à ma condition. » « Je vois. Mon jour de chance », souffle-t-elle, ironique et pourtant … ravie ? Difficile à savoir quand on l’observe de loin mais son interlocutrice peut voir cette flamme danser au fond de ses prunelles. Oui, son jour de chance. Elle vient mettre un peu de piment dans sa vie, dans le décor minable de cet endroit qu’elle déteste autant qu’elle aime. « C'est quoi ton nom d'vilaine fille ? » Son nez se plisse et elle se cale face à elle, usant de la même position … elle entre dans son jeu. Ou sont-elles déjà en train de jouer depuis longtemps ? Elles inventent et trouvent les règles ensemble, pas à pas. Le regard de la brune au mulet se plisse, intriguée et ô combien intéressée par ce mystère ambulant. « T’es suffisamment mignonne pour m’appeler comme tu veux mais Molly, ça me va aussi --- et tu es ? », qu’elle répond avec cette audace qui est sienne et se la jouant cliché volontairement. Pour le fun. Pour y ajouter une dose d’auto-dérision, car c’est un des ingrédients de Biggs. « A force de me regarder comme ça, je vais finir par croire que tu veux que je t’invite en salle de projection … pour que tu puisses cocher une case de ta bucket list. » Un éclat de rire et elle se redresse, la quittant du regard pour jeter un coup d’œil à l’horaire qui est inscrit sur la caisse.

Elle finit par reposer son regard sur elle et croise les bras tout en la fixant. A vrai dire, elle a envie de prendre la fuite … et de la prendre par le bras par la même occasion. Juste parce que c’est ce que son instinct lui dit de faire. Son instinct d’abruti.

with @Molly Biggs - soundtrack

C'est une tare, que de vouloir corrompre le monde environnant, et Danaë en convient nonchalamment. Prouver que le monde ne regorge que de connards, en se comportant comme la dernière des idiotes; prouver que les hormones surpassent toujours la raison, et que même le type le plus gentil peut devenir, si on le brise correctement, un parfait enfoiré. A ses yeux, c'en est presque du bon sens : l'humain n'est pas destiné à la bonté, et seuls ceux qui assument ce penchant foutrement cynique, intéressé, font preuve d'un brin d'authenticité. Les autres se complaisent dans de fausses valeurs, une forme de bienséance pour être politiquement corrects. De quel côté d'la ligne te trouves-tu, étonnante créature ? Les prunelles luisent d'intérêt, tentent de sonder l'impénétrable psyché féminine; c'est attirant là-dedans, songe-t-elle en y regardant à deux fois.

Un jour de chance partagé, somme toute. Danaë manque un sursaut d'étonnement lorsque l'effronté - presque autant qu'elle, mais laisse moi la palme dans la catégorie "bitch assumée" - vient lui faire face, usant d'une gestuelle éhontément identique. Le reflet en est troublant, autant que le contraste demeure appréciable; deux faces d'une même pièce, si elle en croit le soubresaut dans la poitrine, et l'envie d'aller taire son arrogance à la joute de ses lèvres. Petite conne, j't'aime bien, insinue le sourire. S'il fallait l'appeler comme elle le désire, 'Naë songerait à tout autre chose que Molly; ce serait personnel, choisi pour mettre l'un de ses atouts en valeur - peut-être celui de son caractère atypique. - Molly, mmh.. C'est bien. Pour l'instant. suggère sciemment une évolution à venir, en temps voulu, selon le bon vouloir de leurs interactions. - Danaë. Ça sonne mieux encore quand on l'susurre à mon oreille. c'est une invitation, et une perche à saisir au vol; le problème avec Molly, elle ne tardera pas à l'admettre, c'est qu'elle est douée dans son rôle, au point de redistribuer les cartes du jeu à sa guise. Au delà de Raelyn, personne ne prétend jamais arriver à ce stade, ce qui confère à la brune un sentiment de contrôle non négligeable; ici, la mise est partagée, les coups sont doubles, le désir exacerbé. - Merde alors, j'ai même pas un verre dans l'nez et tu m'donnes des idées impies. j'dirais pas non, damn de moi.

La partie est déjà perdue, la garde est abaissée, expose le visage, le corps, pour un peu.. Le cœur s'y mettrait. - T'attends l'déluge pour m'inviter, ou tu fais juste genre d'avoir le cran ? la petite sotte en grande pompe, provocante sournoise pour obtenir le fruit escompté, la pomme du péché.

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@Danaë Lescaut
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« Molly, mmh.. C'est bien. Pour l'instant. » L’idée de recevoir un surnom de celle qui est encore l’inconnue de la journée a quelque chose d’intéressant, intriguant et ô combien excitant. L’excitation, elle ne parvient pas à la dissimuler … on peut voir cette dernière dans ses prunelles qui se mettent à pétiller. « Danaë. Ça sonne mieux encore quand on l'susurre à mon oreille. » Le culot. Elle le félicite par un soupir qui se mêle à un éclat de rire complice, impressionné. Oui, elle est impressionnée par cette demoiselle culottée qui vient animer sa journée. Elle repose son attention sur cette dernière. « Merde alors, j'ai même pas un verre dans l'nez et tu m'donnes des idées impies. » Molly, l’innocente, hausse les épaules tout en se redressant. « C’est mon fardeau --- être un sexe symbole qui met en ébullition les hormones … », et elle fait mine de rouler des yeux comme s’il s’agissait réellement de son fardeau. Alors que Molly n'est pas la demoiselle que l’on drague, ni même celle à qui on offre un verre. Elle ne laisse personne l’approcher, Molly. Elle plante son regard bien trop brusquement dans celui des autres. Elle grimace trop facilement au moindre faux pas. Elle se lasse également trop rapidement … elle trouve toujours le moindre petit défaut pour l’exorbiter et en faire une tare. Danae est une exception et elle ne sait pas pourquoi elle a ce pouvoir-là : celui de l’intéresser plus de deux minutes.

« T'attends l'déluge pour m'inviter, ou tu fais juste genre d'avoir le cran ? »

Un sourire malicieux se dessine sur les lèvres de la Biggs.
Elle croise alors les bras sous sa poitrine tout en restant face à sa nouvelle passion. « Parce que tu penses que je suis vraiment du genre à céder aussi rapidement à la tentation ?! » Elle arque un sourcil, amusée. « Ce serait beaucoup trop simple … et quelque chose me dit que les trucs simples, ça te fait autant chier que moi. » Ses lèvres s’étirent davantage. « Alors il va falloir attendre un peu avant que je ne t’emmène dans mes coulisses ... Pas trop déçue de ne pas obtenir ce que tu veux au premier claquement de doigts ? » l’emmerdeuse de première.

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Tel est le miracle de sa soirée, avoir troqué le gentilhomme contre une perle rare, façon sauce piquante. Cette petite effrontée l'intrigue, et lui donne gentiment l'impression d'regarder un miroir, joli miroir - est-ce donc cet effet, que son comportement produit sur autrui ? Pas l'souvenir d'avoir jamais croisé quelqu'un avec autant de répartie, un tact aussi particulier qui en ferait rougir plus d'un, un caractère qui s'assume, ô combien puisse-t-elle être énervante ou imbuvable pour certains. Pour Danaë, c'est bien là l'origine de son charme; l'air de petite peste prétentieuse, une gifle qui se perd et qu'elle mériterait également en retour. Mais Molly instigue surtout de nouveaux sourires, des soupirs amusés en réponse à cette répartie sophistiquée; elle a de la gueule, et alimente la convoitise non feinte de la brune.

- Il fallait au moins ça pour contrebalancer les airs assassins du début d'soirée. remarque, faut être un brin atypique pour s'enticher d'une âme antipathique - ou avoir une option self-destruction, planquée dans l'cortex méningé. Pour Danaë, le comique n'en conserve pas moins un fond sincère; et si la provocation tend à tourner l'échange en jeu, les miroirs sombres connotent néanmoins cet attrait vérace. Les comportements en marge de la bienséance sont pratiquement ses favoris, ils alimentent la fascination et apportent des zones de mystères dans les méandres d'une société, trop uniformisée à son goût. Pourquoi choisir un gentillet dans ce cas ? Parce que l'ennui calme l'encéphale, qui pédale déjà tant au quotidien; une sortie avec un benêt, c'est pratiquement l'assurance de ne pas se perdre dans un puits de réflexion.

Comble du jour, la petite chieuse lui refuse une suite, éhontément désirée. Le rictus oscille entre espièglerie et légère frustration - t'as pas assez maté ma chute de reins, peut-être ? et Danaë songe qu'elle n'aurait pas franchement hésité à lui accorder l'envers du décor, dès la première nuit. - Si je couche le premier soir.. J'suis une fille facile ? elle l'a déjà fait, le fera sûrement à nouveau; peu d'inconfort, le penchant volage s'affirme presque plus qu'il ne s'assume. Pourtant, elle se surprend à penser que Molly pourrait avoir raison. Les coups d'une simple soirée ne reviennent que rarement dans ses draps; et si rien n'empêche la demoiselle de finir dans cette catégorie, ce n'est pas la direction que suggérait l'échange. - C'est pratique.. De temps en temps. mais la simplicité se passe de bavardages, Danaë se passe de longs discours lorsque l'intérêt est purement charnel; à quoi bon converser si le corps n'est qu'un jouet ? La bougre est douée, et elle en joue. Difficile d'admettre qu'elle va remporter la joute singulière, qu'elle doit lui laisser le bénéfice d'un arrêt prématuré. - Si. mais sa déception n'est pas une mauvaise chose, en témoigne la chaleur de ses traits, et l'intensité déployée par les mirettes. - Mais on va faire les choses à ta façon. l'inviter, la revoir, même si elle ignore les tenants et aboutissants d'un second round. Une certitude demeure : elle se refuse à en rester là. L'avantage de sa veste, c'est le stylo qu'elle y laisse "en cas d'urgence"; Danaë, un poil romantique - ou cliché - dans l'âme, quémande une main de la sienne, avancée dans sa direction. - J'vais t'inviter en date, Molly. sourire de connivence, rend les choses plus officielles; - D'ailleurs, c'est pas vraiment une question. Tu choisiras l'activité, s'tu veux. si tenté est qu'tu puisses me supporter.

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she's like the wind

Un éclair… puis la nuit! – Fugitive beauté
Dont le regard m’a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l’éternité? .•°¤ Mags.

sweet but psycho !

@Danaë Lescaut
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« Il fallait au moins ça pour contrebalancer les airs assassins du début d'soirée. » Aucun commentaire. Elle se contente de retenir un sourire. Les airs assassins. Elle s’y connait, Molly. Ça fait bien longtemps qu’elle ne prend plus le temps d’essayer de dissimuler ses véritables émotions, pensées et commentaires. Elle ne retient plus le moindre regard perfide, la moindre remarque sarcastique. Elle se moque de ce que le monde peut penser d’elle … oh non, pardon ! Elle fait comme si elle se moquait de ce que le monde pense d’elle … à vrai dire, elle aimerait être dans une toute autre catégorie, mais elle appartient à ce tiroir. « Si je couche le premier soir.. J'suis une fille facile ? » Molly lève une épaule. « Si tu couches le premier soir, j’espère juste que tu aies suffisamment de secrets et d’autres surprises sous la main pour ne pas trop vite tout montrer … » Parce qu’elle se connaît Molly, elle se lasse vite… Elle n’a jamais réfléchi au fait de coucher au nom au premier soir, elle est une « instinctive » mais elle s’est vite rendue compte qu’elle finissait par se lasser dès le premier café partagé au petit matin. La flamme disparaissait trop vite quand on lui donnait tout de suite ce qu’elle voulait. « C'est pratique.. De temps en temps. » Acquiescement silencieux.

« Si. Mais on va faire les choses à ta façon. » Molly se tourne alors davantage vers elle, intriguée et amusée à l’idée de voir la demoiselle la suivre dans ses idées saugrenues. Son sourire s’étire et ses fossettes se font aussitôt visibles. Un vrai sourire. Alors, elle finit par étendre le bras et lui donner sa main pour recevoir l’invitation finale, l’ultime quête. Son regard ne se pose pas sur ce qu’elle écrit mais reste posé sur les traits de ce visage de poupée. Elle a les traits si doux que ça en est presque fou de s’imaginer qu’elle ait quelques points communs avec l’ogre Biggs. « J'vais t'inviter en date, Molly. » « Ah ouais, rien que ça », lâche-t-elle d’une voix rieuse. « D'ailleurs, c'est pas vraiment une question. Tu choisiras l'activité, s'tu veux. » « Faut pas grand chose pour m’faire plaisir, un tacos, une pinte, un endroit pas trop blindé de crétins et t’fais mon bonheur … », qu’elle ajoute en se rendant compte que megan n’a pas vraiment tort … elle est vraiment le portrait craché de son père. Une vraie paumée. Récupérant sa main, elle essaie de retrouver sa superbe après avoir été frappée par cette foutue pensée à sa barbie de jumelle. « C’fut un plaisir ! », qu’elle ajoute officiellement d’une voix rieuse. « J’te laisse retourner voir ton machin … tu vas louper tout le film et ça serait vraiment dommage, tu louperais le climax du film, la demoiselle est sauvée par le super héros et le méchant crève à la fin. Surprise ! Des goûts de chiotte question film ton rancard », précise-t-elle en se pinçant les lèvres, amusée.

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