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 (willton #18) no ordinary things with you

Auden Williams
Auden Williams
le complexe de Dieu
le complexe de Dieu
  
(willton #18) no ordinary things with you 9OYzxwd Présent
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde.
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POSTS : 23730 POINTS : 270

TW IN RP : violence physique et verbale
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
CODE COULEUR : darkgreen
RPs EN COURS : (05)savannah #9james #25ginny #116akiragideon


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ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

(willton #18) no ordinary things with you 02758a5bdb605676271cd8651f6b01e61722e808
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.


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audeon #1 › uc.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs EN ATTENTE : damon #16

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willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens
AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon)
DC : Swann & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t24284-auden-canicule-en-ete-mamie-va-y-passer
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Message(#)(willton #18) no ordinary things with you EmptySam 9 Mar - 14:32

(paris fashion week) Sans que cela ne m’étonne le moins du monde, le défilé a été un franc succès. Le monde de la mode tout entier ignore encore à quel point James a dû redoubler d’efforts pour se présenter face à eux aujourd'hui, ou tout simplement pour avoir le courage de franchir la moitié d’un putain de monde pour arriver jusque là. Ils ignorent tout de la disparition définitive de Norman Weatherton, lui qui a été l’essence de cette maison depuis toujours, lui que James a silencieusement pleuré lorsqu’il est à son tour monté sur scène à la fin du défilé, tel qu’il en est toujours coutume. Cette saison plus que jamais, ma participation a été limitée. Je n’ai rien créé, je n’ai rien exigé. Mon nom n’a pas été associé à la moindre création, sans que cela ait suscité le moindre débat: il y a quelques jours de ça à peine, ma présence n’était même pas envisagée et, au contraire, la seule certitude de ma vie se situait justement dans l’idée qu’il ne pouvait exister un monde où j’accompagnais James comme si de rien n’était. Et justement, son monde à lui s’est effondré et, dans sa chute, il a rebattu les cartes des autres mondes adjacents. Finalement, mes applaudissements se sont mêlés à ceux des autres employés, mannequins et autres petites mains en coulisse. Une fois que ces mêmes personnes ont plus ou moins eu le temps de partager leurs félicitations avec le chef de file, je suis celui qui a subtilisé la personne de James pour mieux le dérober de cet endroit. Il a rempli sa part du contrat, il a fait ce qu’on attendait de lui. Il a gardé le secret pour que la maison n’en soit pas impactée avant l’heure. Maintenant, je peux à mon tour entrer en jeu et faire comme bon me semble, selon mes propres règles aussi.

« Millie n’est sûrement pas ma plus grande fan mais elle m’a au moins dit que tu n’avais aucune réunion ennuyante ce soir. » Je sais bien que la jeune assistante de James ne me porte pas dans son cœur et je ne cherche pas à ce qu’il me prenne en pitié pour ça ; c’est une information comme une autre, comme l’est celle de notre escapade improvisée il y a de ça une heure à peine, quand j’ai compris que prendre un peu de recul ne lui ferait pas simplement du bien mais que ça s’avérerait être nécessaire. D’air et de recul, c’est ce dont il a besoin et c’est ce que je lui préconise en tant que médecin personnel auto-proclamé. « On va à Montmartre. » J’annonce à James, j’annonce au chauffeur par la même occasion. « Et avant de me dire que c’est cliché, c’est surtout parce que j’y suis jamais allé et que aujourd’hui est une bonne excuse. » Je ne précise pas pourquoi aujourd’hui est une bonne excuse: il le sait autant que moi, alors autant ne pas s’attarder sur le sujet. On va à Montmartre parce que je n’y suis jamais allé, mais on y va aussi parce que c’est le putain de quartier des artistes et qu’on y sera à notre place, lui autant que moi. « T’es satisfait du défilé ? » Il a eu les félicitations de tout le monde mais pas les miennes. Mon regard a croisé le sien sans que la fierté que j’éprouve à l’égard de son travail puisse laisser place au moindre doute, mais il n’a rien entendu. Je compte adapter mes mots à ses impressions, sans pour autant être infidèle à mes pensées et opinions. Je ne lui dirai rien que je ne pense pas, mais je peux adapter mon discours selon ses propres besoins.

Je l’ai pressé pour tenter d’échapper à la foule voulant apercevoir les célébrités présentes au défilé et, au cœur de la berline aux vitres teintées et à la fenêtre fermée entre le chauffeur et nous, je ne m’inquiète pas des maigres embouteillages. Plutôt que de se poser sur la foule autour, mon regard se dégage lentement en direction de son profil. « Moi je le suis. » Norman l’aurait été aussi. Mon avis n’est pas l’égal du sien, évidemment que non, mais je suis persuadé qu’on aurait été sur la même longueur d’onde. « Enfin, toutes proportions gardées pour un défilé de bobo. » Je rajoute tout de même avec un sourire en coin, parce que si je n’en profitais pas pour lui rappeler une moquerie de plus au sujet du monde de la mode, je me trahirais très certainement. J’arrête un instant de parler trop fort et de chercher à dire n’importe quoi lorsque ma main libre trouve place contre sa nuque, contre laquelle je remonte en laissant mes doigts se frayer un chemin entre ses cheveux. Il n’y a que nous deux, et je veux simplement qu’il sache et comprenne que je reste présent pour lui: le défilé était une étape particulièrement importante mais elle est loin de marquer la fin de son deuil. Il n’en est qu’au début, en réalité. « Détends toi. C’est terminé. » Je lui reproche les nœuds dans son cou, je lui rappelle qu’à partir de maintenant il n’y a plus de stars, de photographes, de journalistes, de Dieu sait qui encore. Il n’y a plus que nous deux, et c’est bien suffisant.


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Message(#)(willton #18) no ordinary things with you EmptySam 23 Mar - 19:54


(c) conjuringgifs & harley
no ordinary things with you.

Le tonnerre d'applaudissements qui avait suivi le défilé lui avait semblé plus long que d'ordinaire, à moins que ce soit seulement sa patience qu'on avait déjà mise à rude épreuve au cours des dernières heures et qui puisait à cet instant précis dans ses dernières ressources. Aussi vrai qu'il aimait se sentir important et acclamé, aussi vrai qu'il n'y avait rien de plus galvanisant à ses yeux que de sentir que le fruit de son travail suscitant passion et fascination autour de lui, James se sentait ce soir incapable de prendre part au jeu des félicitations avec la même ferveur que d'habitude. Tout ce dont il rêvait, maintenant qu'il avait foulé le podium pour venir saluer son public, c'était de disparaître dans un recoin des coulisses pour échapper à la suite, et se soustraire aux innombrables conversations qu'il lui faudrait encore tenir pour donner le change, ce soir, et prétendre que tout allait pour le mieux. Ce ne pourrait pas être plus faux, et c'est la raison pour laquelle il saisit sa porte de sortie lorsque celle-ci se présenta, jurant à Millie qu'il reviendrait se mêler à tout ce beau monde dès qu'il s'en sentirait à nouveau la force, mais pour l'heure incapable d'en faire beaucoup plus. Ce ne sont pas les galas et les occasions de se rattraper qui manqueraient, cette semaine, et il pouvait sans doute compter sur Anna Wintour pour le lui rappeler pas très subtilement dès le lendemain. Pour l'heure, James avait déjà autre chose en tête et ça n'était pas un hasard si parmi la foule, quelques instants plus tôt, ses yeux avaient capté ceux d'Auden avec l'espoir qu'il l'arracherait à cet enfer au moins pour quelques heures. Auden ne s'était naturellement pas fait prier, dépêchant une voiture et un chauffeur avec sa réactivité habituelle, déjà prêt à lui faire oublier que ses sourires de tout à l'heure n'auraient pas pu être plus forcés. « Millie n’est sûrement pas ma plus grande fan mais elle m’a au moins dit que tu n’avais aucune réunion ennuyante ce soir. » La portière de la berline s'était refermée sur eux sans que le chauffeur ne se soit même étonné un instant de le voir là. Il était la star du show, ce soir, et on s'attendrait pour ça à le voir se mélanger aux invités du défilé. Quoi qu'Auden lui ait dit pour le dissuader de poser des questions, il lui en était reconnaissant. « Une part d'elle doit craindre que ta présence puisse me déconcentrer. » Il nota avec une certaine malice, s'empressant toutefois d'ajouter. « Mais une autre a sûrement compris que ça m'aidait, que tu sois du voyage. » Il ne doutait pas que Millie aurait préféré qu'Auden ne se rajoute pas au dernier moment, parce que ça impliquait des imprévus que personne n'aimait gérer à la dernière minute et qu'elle en faisait déjà bien trop, Millie. Pour autant, il la savait suffisamment observatrice pour avoir compris. « On va à Montmartre. » Une lueur amusée passa brièvement dans son regard, annonçant déjà les quelques mots qui suivraient. « Montmartre ? Bon sang ce que tu es... » Cliché. « Et avant de me dire que c’est cliché, c’est surtout parce que j’y suis jamais allé et que aujourd’hui est une bonne excuse. » James révisa ainsi son jugement, prêt à reconnaître que ce ne serait pas le pire endroit pour échapper quelques heures à toute cette animation, après tout. Pas celui où il avait le plus l'habitude de se perdre quand il venait à Paris, non, ce qui ajoutait certainement au charme de cette proposition. « Depuis quand Auden Williams a besoin d'une excuse pour faire quoi que ce soit ? » Il le taquina, ne quittant pas son regard au moment d'ajouter, un peu plus sérieux cette fois. « Si t'y as jamais mis les pieds, alors c'est un passage obligé. » Après tout, ce qui rendait l'endroit aussi cliché, c'est qu'il était le quartier dont les artistes raffolaient et donc celui où deux énergumènes dans leur genre avaient toute leur place. Et parce que cette idée avait le mérite de l'amuser dans un moment où il en avait bien besoin, James ajouta. « C'est symbolique pour n'importe quel peintre latin, tu peux pas manquer plus longtemps à cette tradition. » Au risque de décevoir Dalí, Picasso et, surtout, Modigliani ? Il n'oserait pas.

« T’es satisfait du défilé ? » Son regard, plongé jusque là dans celui du peintre, se reposa un instant sur le paysage défilant depuis l'autre coté de la vitre, un peu plus pensif. « Je le suis, oui. » Et si sa réponse dénotait une assurance un peu plus fragile que d'ordinaire, ce n'est pas parce que le défilé avait connu le moindre accroc ou que la collection lui laissait un goût d'inachevé – c'était loin d'être le cas, on le savait quand on connaissait James – simplement parce qu'il n'avait pas le cœur à fêter ce succès dont la saveur ne suffisait pas à lui faire oublier le reste. « Les gens y ont répondu comme on l'espérait, certains de nos looks sont même déjà viraux sur les réseaux sociaux. J'imagine qu'on peut dire que ça s'est bien passé. » Ce n'était pas de la fausse modestie, James s'en encombrait encore moins dans son travail que le reste du temps parce qu'il considérait qu'un talent comme le sien vous dispensait en vérité de la moindre humilité. C'était simplement un balais habituel, pour lui, de voir le public s'enthousiasmer pour des créations qui d'ici peu de temps envahiraient les rues des plus beaux quartiers de Paris et d'ailleurs, lançant des tendances qui avaient été étudiées religieusement des mois en amont, parce que c'était aussi ça, leur boulot. « Je peux toujours trouver deux ou trois détails que j'aurais pu encore améliorer, mais ça c'est mon coté perfectionniste, tu me connais. » Et ce qui ressortait en général de cette introspection qui suivait chaque défilé, c'était de nouvelles idées auxquelles il s'empresserait de donner vie en quelques coups de crayon, ça aussi c'était habituel chez lui. « Moi je le suis. » Reposant ses deux yeux sur les traits du peintre, James jura sentir le coin de ses lèvres se retrousser dans un sourire un peu plus timide, un peu plus ému aussi sans doute. Ces mots-là avaient toute leur importance, surtout à cet instant précis. Ils avaient toute leur importance, parce que sans doute était-ce que qui se rapprochait le plus d'un Je suis fier de toi et que ces mots-là, celui qui les lui soufflait habituellement ne les prononcerait plus jamais. « Enfin, toutes proportions gardées pour un défilé de bobo. » Transformant aussi habilement qu'à son habitude un moment un peu trop solennel en quelque chose de beaucoup plus léger, Auden parvint à lui arracher un rire silencieux, cette fois, et sans doute aussi à lui ôter un peu du poids qui pesait sur son cœur depuis le début de cette journée. « On me demande constamment quand tu nous feras l'honneur d'accepter une nouvelle collaboration avec Weatherton, tu sais. » Il nota presque l'air de rien, presque comme si ça ne l'avait pas souvent démangé ces derniers mois, de remettre plus ou moins subtilement le sujet sur le tapis. Il mentirait s'il prétendait que ça ne lui manquait pas, de créer plus concrètement avec lui. Bien sûr que oui. « Je leur dis que tu es occupé, que tu as d'autres projets. » Il s'était dit que c'est ce qu'Auden voudrait qu'il réponde, sans trop entrer dans les détails mais sans alimenter leur curiosité. Il ne lui forcerait jamais la main et ne laisserait jamais personne le faire en retour.

Lorsqu'il sentit la main du peintre se frayer un chemin contre sa nuque, traçant autant de lignes invisibles contre sa peau que jusque dans ses cheveux, c'est finalement un James à bout de force d'avoir pris sur lui pendant les dernières heures qui s'autorisa à relâcher la pression. Réduisant le peu de distance qui les séparait encore pour venir se blottir pour de bon contre Auden, il lâcha un soupire au moment de venir déposer sa tête contre son épaule, dans un geste qui lui parut sur le moment si naturel qu'il ne l'accompagna d'aucun mot. « Détends toi. C’est terminé. » C'est justement pour cette raison qu'il s'autorisait enfin à reprendre son souffle, épuisé de s'être infligé ces bains de foule et ces efforts de sociabilisation dans un moment où tout ce dont il avait envie, au contraire, c'était de se faire le plus possible oublier. Il en aurait l'occasion, auprès d'Auden, durant cette escapade qui n'aurait rien à voir avec ces soirées interminables qu'il avait à cet instant en horreur. « Il m'appelait toujours après le défilé, quand il pouvait pas faire le déplacement jusqu'à Paris. Et ça quelle que soit l'heure qu'il pouvait être à Brisbane. » Il, c'était bien évidemment son père, auquel James ne pouvait pas faire autrement que penser maintenant qu'il n'avait plus à faire semblant. Il ne comptait pourtant pas s’apitoyer sur son sort, encore moins se laisser aller comme il l'avait déjà fait il y a quelques jours sur l'épaule de l'italien : il ne leur infligerait pas deux fois la même scène, refusant l'idée de se laisser abattre et de lui imposer ça à nouveau quand Auden en supportait bien assez. « J'ai le sentiment de pas t'avoir remercié comme il se doit d'être venu. Ça compte vraiment pour moi que tu sois là, tu sais. » Il souffla ainsi, d'une voix vraisemblablement marquée par l'émotion, regrettant de ne pas savoir le montrer davantage. Auden n'était pas obligé de faire le déplacement, moins encore après la façon dont il lui avait caché la majeure partie de ce qui concernait Alessandro et n'avait pas brillé par sa manière de gérer les choses – une nouvelle fois – et pourtant il était venu. Il était là, à cet instant, prêt à lui changer les idées presque comme si rien ne s'était passé. Il refuserait de l'entendre, l'italien, mais il y a bien longtemps déjà que James en était venu à la conclusion qu'il ne le méritait pas, peu importe à quel point le peintre savait aussi se montrer horripilant quand il voulait. « Qu'est-ce que tu vas vouloir faire en premier ? » S'efforçant de recouvrer de sa superbe, James tourna son visage en direction du sien et reposa sur lui un regard un peu moins mélancolique, un peu plus joueur aussi sans doute. « Je suis prêt à me laisser séduire par n'importe quel programme, tant que tu me demandes pas de monter dans le petit train. » Et à vrai dire, tant qu'ils évitaient toutes les attractions à touristes bondées de classes de lycéens remuants – sa définition de l'enfer sur terre – il était prêt à faire des efforts pour que cette journée ne ressemble à aucune autre, quitte à se soumettre à une ou deux improvisations.
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Message(#)(willton #18) no ordinary things with you EmptyMer 27 Mar - 22:39

« Une part d'elle doit craindre que ta présence puisse me déconcentrer. » J’écoute à peine ce qu’il dit, notamment parce que l’avis de son assistante n’est pas réellement ce qui m’importe. Je n’ai rien contre cette gamine puisqu’elle est loin de poser problème, mais je ne pense pas davantage à son sujet non plus. « Mais une autre a sûrement compris que ça m'aidait, que tu sois du voyage. » Ces mots-là, en revanche, je leur prête davantage d’attention. Les autres personnes de ce monde ont peut-être ce genre de vocabulaire pour habitude, mais ce n’est pas le cas de James, et je ne saurais même pas dire si je l’ai un jour entendu prononcer que qui que ce soit l’aidait. Moi, en l'occurrence, et alors qu’il prend place à ma suite dans la berline, je laisse mon regard s’échouer dans le sien un peu plus longtemps. Il ne m’avait jamais dit les choses avec une telle simplicité, et il ne m’avait pas même avoué qu’effectivement, ma présence pouvait être bénéfique. Je m’en doutais, ou tout du moins je l’espérais. Si tel n’était pas le cas, je n’aurais jamais fait le déplacement. Sur ce point, je ne fais pas de faux suspens quant au fait que je suis venu pour lui et seulement pour lui.

Pour ne pas le déstabiliser à mon tour, ni risquer d’enfoncer des portes ouvertes, je change plutôt de sujet pour lui présenter le bref programme que j’ai imaginé entre deux défilés. Et à défaut d’être parfait, il a au moins pour mérite de le faire réagir. « Depuis quand Auden Williams a besoin d'une excuse pour faire quoi que ce soit ? » Mon sourire rencontre brièvement le sien. Je n’ai jamais besoin d’excuses, évidemment. Il le sait autant que moi. « Si t'y as jamais mis les pieds, alors c'est un passage obligé. C'est symbolique pour n'importe quel peintre latin, tu peux pas manquer plus longtemps à cette tradition. » - « C’est toi qui vas me faire la visite, au final ? » Je m’en amuse, lui qui semble connaître le sujet sur le bout des ongles alors que je dois avouer que ce n’est pas mon cas. Je suis au moins heureux que la destination semble lui plaire, notamment parce que ma seule autre idée serait de retourner à l’hôtel et j’ai envie que James respire un air frais et nouveau. Pour autant, mon objectif n’est pas réellement de discuter Paris, Montmartre ou même Dieu sait quoi d’autre encore. Il vient de vivre un des moments les plus importants de son existence et je ne suis pas assez égoïste pour passer outre. Je n’en ai pas même envie, comme le prouve la question au sujet du défilé que j’amorce déjà. « Je le suis, oui. » J’hoche simplement la tête. En d’autres occasions, je lui en aurais demandé plus, j’aurais exigé des détails et j’aurais demandé bien plus de mots pour décrire ce qu’il pense de cette collection, mais dans la situation actuelle je sais que cela n’a rien d’une bonne idée. Je me contente de ce qu’il me donne, je lui offre un maigre sourire rassurant. Il est satisfait, et c’est le plus important. Malgré tout ce qu’il me précise sur la réception du public, ce n’est pas ce qui m’intéresse le plus. Ils peuvent aimer, ils peuvent détester ; peu importe. « Je peux toujours trouver deux ou trois détails que j'aurais pu encore améliorer, mais ça c'est mon côté perfectionniste, tu me connais. » Evidemment que je le connais. « La malédiction des artistes bourrés de talents. » Et à mon ton de voix, il peut aisément comprendre que je m’inclue dans cette liste. Que j’estime qu’il en fasse partie n’est en rien une surprise ; je ne m’entiche pas d’incapables. Au-delà de toutes les blagues et de tout ce qui y ressemble, je prends pourtant le temps et la peine de lui préciser que j’ai à mon tour apprécié le défilé, bien plus pour son travail que pour la mode en elle-même - mais ça, il sait ce que j’en pense. « On me demande constamment quand tu nous feras l'honneur d'accepter une nouvelle collaboration avec Weatherton, tu sais. » Je m’étonne de sa volte-face autant que de sa franchise. Je sais qu’on lui pose la question et je sais qu’il aimerait lui-même que l’occasion se présente à nouveau, mais il est plutôt d’usage que le sujet soit amorcé du bout des lèvres et jamais davantage. « Je leur dis que tu es occupé, que tu as d'autres projets. » Mon regard, jusque-là amusé, finit par quitter le sien pour une vue éphémère sur les rues parisiennes. « Tu sais que c’est pas ça. » Je ne suis pas vraiment occupé ; du moins pas occupé au point de ne pas avoir de temps à accorder à une collaboration. Ce qu’il me manque, surtout, c’est la capacité de fournir un travail et surtout un bon travail: je refuse d’imposer des idées qui ne tiennent pas du putain de génie, et il le sait à son tour, peu importe quel mensonge il trouve à raconter autour de lui. Malgré tout, une part de moi le remercie des mensonges qu’il trouve à inventer pour me préserver. « J’ai travaillé sur autre chose. » Rien d’immense, rien d’aussi exaltant, mais tout de même un projet qui me tient à cœur, autant que cela serait le cas d’une collaboration. De mon sac, je tire mon carnet à dessins avec les premières ébauches de possibles tatouages, entre croquis relatifs au monde de la mode et autres locutions m’étant venues à l’esprit. Rien qui attire mon attention en particulier, rien qui fasse naître en moi le parfait déclic pour en arriver à un véritable tatouage. « Mais j’aurais sans doute besoin d’un peu d’aide. » J’utilise le mot à mon tour, conscient que le sujet est trop sérieux pour lui autant qu’il est trop abstrait pour moi. Je ne connais pas assez son père pour savoir comment le dessiner, mais je sais que je peux au moins récolter son avis sur ce point.

Si ma main trouvant une place contre son cou n’est plus une réelle surprise pour personne, le fait que James ose enfin se détendre et s’abandonner contre mon épaule l’est davantage. La différence est bien réelle entre une brève marque d’affection et un véritable lâcher prise. Dans ses cheveux, mes doigts continuent de tracer des lignes invisibles pour lui faire comprendre que c’est ok et qu’il peut continuer en ce sens. « Il m'appelait toujours après le défilé, quand il pouvait pas faire le déplacement jusqu'à Paris. Et ça quelle que soit l'heure qu'il pouvait être à Brisbane. » En silence, je replace ma tête pour la poser contre la sienne, ma joue s’écrasant sur le sommet de son crâne. Il lui manque et il continuera de lui manquer pendant longtemps, et je suis en colère à la simple idée de ne rien pouvoir faire contre. « Je sais. Je suis désolé. » Je l’ai entendu l’appeler une fois ; j’ai entendu les bruits de couloirs d’autres fois, quand ses employés n’osaient pas aller lui parler parce que il est au téléphone avec Monsieur Weatherton. Pour lui, il restera avant tout son père. Un père qui appelait son fils après des moments importants. « J'ai le sentiment de pas t'avoir remercié comme il se doit d'être venu. Ça compte vraiment pour moi que tu sois là, tu sais. » - « T’as pas besoin de me remercier pour ça. » Et je ne veux pas qu’il le fasse, parce que cela n’a rien d’un sacrifice de ma part. Je viens parce que je veux m’assurer qu’il y a quelqu’un à ses côtés, et parce que je n’ai confiance en personne d’autre que moi-même sur ce point. J’aurais pu laisser Cristina prendre temporairement le relais, mais je préfère encore m’assurer de son état de santé selon mes propres critères et mes propres observations. Pour d’autres raisons, ma propre présence compte aussi beaucoup pour moi. « Je le referais si c’était à refaire. » Je ne souhaite pas à un de ses proches de mourir, je dis simplement qu’être là pour lui est un concept que je n’ai pas de mal à assimiler.

« Qu'est-ce que tu vas vouloir faire en premier ? » Il dégage son visage de mon épaule et je laisse ma main retomber dans le vide sans lui en vouloir, d’abord un peu trop occupé à observer chaque recoin de son visage mais surtout de ses réactions. « Je suis prêt à me laisser séduire par n'importe quel programme, tant que tu me demandes pas de monter dans le petit train. » Ce n’est qu’à la suite de cette précision qu’un sourire amusé s’immisce à son tour contre mes lèvres. « J’ai bien une idée de petit train mais… » Mais tous les mais du monde pourraient être ajoutés à la suite de cette phrase, aucune de mes idées n’étant en adéquation avec la religion catholique, tel que le prouve le baiser lourd de sens que je ne partage pourtant qu’un bref instant avec lui. Ce n’est qu’une blague, ce n’est qu’un moyen de ne pas trop charger la discussion. On a pas été intimes depuis des semaines, un peu trop occupés à se disputer et à se sauter à la gorge pour ça, et ce n’est toujours pas ma priorité aujourd’hui. « Je t’ai pris un carnet et des crayons. » Je me redresse et retrouve mon sérieux, celui qui est toujours le même dès qu’il est question d’art. « Je me disais qu’on pourrait juste se poser quelque part. » Et dessiner, simplement dessiner. Il s’inspirera de la mode parisienne pour les prochaines collections, je m’inspirerai de Dieu sait quoi pour faire Dieu sait quoi - si j’arrive à quelque chose. Il a simplement besoin d’autre chose, et mon plan ne me semble pas si terrible. « J’ai déjà eu des idées plus excitantes, oui, je sais. » J’anticipe une fois de plus les possibles critiques, même si je pense qu’elles ne seraient pas bien féroces. « Mais si tu m’amènes une fois de plus devant le menu de l’hôtel, je vais devenir fou. » Je le précise rapidement. Mon programme peut être changé et amélioré, je l’admet, mais je n’ai pas envie que les changements se résument à revenir à l’hôtel, parce que j’anticipe surtout que ce serait une mauvaise idée. Fashion week oblige, je troque mes lunettes de soleil abandonnées dans la portière de la berline pour les poser sur le nez de James et ainsi lui assurer l’anonymat, au cas où des aficionados de mode auraient pu avoir la mauvaise idée de venir traîner dans les environs. « Pour profiter des derniers jours. » Avant le retour à Brisbane, et tout ce que cette ville représente de négatif pour l’heure. Il y aura un retour à la normale, oui, mais personne ne sait exactement quand.


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Message(#)(willton #18) no ordinary things with you EmptyVen 12 Avr - 21:54


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L'idée de lui faire découvrir Montmartre avait définitivement son charme, au point que James n'ait pas l'intention d'opposer la moindre résistance maintenant qu'il connaissait le programme de la journée. Il lui devait beaucoup, à Auden, entre tout ce que le peintre avait déjà fait pour lui lorsque ses problèmes avec l'alcool avaient choisi le pire moment pour se faire connaître et tout ce qu'il faisait en ce moment pour l'aider à garder la tête hors de l'eau. Il lui devait beaucoup, et ça jouait sans l'ombre d'un doute dans la bonne volonté qu'il était prêt à mettre quand le peintre dépensait autant d'énergie à faire que ce voyage ne soit pas seulement synonyme d'accablement pour le créateur, même si ça n'était pas l'unique raison pour laquelle il se réjouissait à l'idée de cette journée. L'autre raison, c'est qu'il avait tout simplement envie de profiter des prochaines heures avec lui. « Tu sais que c’est pas ça. » - « Moi je le sais, oui. Mais je considère qu'eux n'ont pas à tout savoir. » Et que les problèmes qu'il rencontrait pour peindre ne regardaient personne d'autre que lui et les personnes qu'il choisissait de mettre dans la confidence. Qu'il lui fasse assez confiance pour ne pas lui avoir caché son état ne signifiait pas que James s'octroyait le droit d'en parler autour de lui, aucun sentiment aussi vif soit-il ne l'ayant jamais motivé à trahir la confiance du peintre. « J’ai travaillé sur autre chose. » Son regard quelques peu surpris suivit ses gestes du regard lorsqu'Auden plongea la main à l'intérieur de son sac, sortant de celui-ci son carnet à dessins rempli de nouveaux croquis qu'il ne lui semblait pas avoir déjà vu – des croquis à la fois inédits et terriblement familiers, pourtant. « Je savais pas... que tu avais commencé ces ébauches. » Ces ébauches dont il croyait comprendre le sens et l'intention à mesure que ses yeux les parcouraient, les détaillaient, se familiarisaient avec chacune de leurs lignes. Là, sans même qu'Auden ait à ajouter quoi que ce soit, il comprit pourquoi il lui montrait ces dessins et qu'ils étaient plus que des esquisses dans un carnet, justement. A l'instar de ceux que le peintre avait gravé à même sa peau quelques mois en arrière, et qui trouvaient une résonance nouvelle dans ces croquis plus symboliques encore de part leur signification. A travers ces quelques traits, c'était comme s'il se dessinait l'image de son père, si bien qu'il en serait presque troublé qu'Auden ait pu viser aussi juste avec certains d'entre eux. Son regard rencontra le sien en silence, et c'est après avoir combattu son émotion un instant qu'il finit par ajouter. « Jusqu'ici ça me plaît beaucoup. » C'était inachevé, loin d'être encore abouti à hauteur de ce qu'Auden considérerait comme acceptable, si bien qu'il n'avait pas besoin de le lui préciser. Tout ce qu'il disait, c'est qu'il aimait ce qu'il voyait et que pour quelqu'un qui semblait avancer à tâtons, l'italien prouvait déjà qu'il maîtrisait son sujet. Et ça, pour un James forcément plus ému que devant n'importe laquelle de ses réalisations, c'était loin de ne rien signifier. « Mais j’aurais sans doute besoin d’un peu d’aide. » Il n'avait pas tous les éléments pour traiter de ce sujet avec autant de précision que d'habitude, et c'était tout à son honneur de savoir le reconnaître. « On pourrait trouver un moment cette semaine. » Il suggéra dans un murmure, jugeant que cette idée lui plairait sans doute plus que s'il suggérait d'attendre leur retour à Brisbane, sachant trop bien que tout s’enchaînerait si tôt que tout le monde saurait pour son père. Une perspective d'autant plus angoissante que cette semaine à elle seul accentuait déjà le vide laissé par son absence. « Je sais. Je suis désolé. » A cet instant James puisait en lui pour ne pas se laisser de nouveau consumer par son chagrin, la chaleur de leur étreinte allégeant un peu du poids pesant sur son cœur et chassant même certaines de ses pensées les plus sombres. Comme une constante au milieu du reste, Auden était une nouvelle fois ce rempare qui le protégeait en pleine tempête. « T’as pas besoin de me remercier pour ça. » Ce n'était pas son avis, mais James le connaissait assez pour savoir qu'il ne voudrait pas discuter de ce point. Alors, se blottissant un peu plus contre son épaule, c'est dans un soupire qu'il reprit. « On sait tous les deux que je l'ai pas vraiment mérité. » Et sur ce point-là non plus, James n'avait aucune envie de débattre, désirant plus que tout éviter de raviver une discussion dont le souvenir restait particulièrement douloureux. Il continuait suffisamment de se reprocher la situation pour savoir que cette histoire le poursuivrait un long moment, et ça n'était sans doute pas le bon moment pour admettre que ça le terrifiait, au fond, qu'une part d'Auden puisse peut être ne jamais lui pardonner ses secrets. « Je le referais si c’était à refaire. » Et parce qu'il ne voulait pas se torturer plus longtemps en songeant à toutes les fois où il avait bien failli le perdre pour des erreurs commises et dont il n'avait pris la mesure que bien trop tard, James préféra chasser ces pensées et se concentrer sur sa chaleur, ses caresses et tout ce qui faisait de ce moment l'un des plus doux et les plus réconfortants qu'il ait pu vivre après ces semaines difficiles.

« J’ai bien une idée de petit train mais… » Mais quelque chose lui faisait dire que la suite de cet échange gagnerait à être partagé dans l'intimité d'une chambre, en tête à tête et sans chauffeur curieux pour risquer d'en intercepter certaines parties. « C'est Paris qui te donne des idées ? » Le coin de ses lèvres se retroussa avec plus de malice avant d'accueillir le baiser brûlant initié par le peintre, auquel il ne se fit pas prier pour répondre. Il mentirait s'il prétendait avoir le cœur à aller beaucoup plus loin en ce moment et tant qu'il se débattrait avec cette peine encore terriblement vive, mais le simple fait de pouvoir le sentir contre lui, de retrouver un bref instant son intimité, ça suffisait à adoucir un instant tout le reste. « Je t’ai pris un carnet et des crayons. » Finalement, à l'entendre recouvrer tout son sérieux, James esquissa un sourire étonnamment attendri par cette précision qui était loin de tomber dans l'oreille d'un sourd, ça Auden en était probablement conscient. « Je me disais qu’on pourrait juste se poser quelque part. » La vérité, c'est qu'avec son nécessaire à dessin et la compagnie du peintre, il n'y avait aucun endroit où James puisse ne pas se sentir à l'aise, à défaut que tout le reste puisse aussi facilement s'évaporer. « J’ai déjà eu des idées plus excitantes, oui, je sais. » Au contraire, cette idée-là avait tout pour lui plaire et il jurerait que ça n'avait pas seulement à voir avec le fait qu'il se languissait de pouvoir à nouveau partager un moment seul à seul avec lui, loin du tumulte de ces derniers jours et de souvenirs constamment ravivés. « Non, c'est parfait. » Il souffla alors, son propre regard rivé dans celui d'Auden laissant à lui seul transparaître à quel point ce programme résonnait justement en lui. « Je crois qu'en ce moment c'est la définition que je me fais d'une journée excitante, à vrai dire. » Alors il ferait pour une fois mentir sa réputation, celle qui voulait que rien ne soit jamais suffisamment digne d'intérêt à ses yeux, et parce qu'Auden n'avait peut être même pas conscience de combien une perspective aussi simple que celle de dessiner à ses cotés saurait adoucir à elle seule ce voyage. « J'ai envie de créer. J'en ai besoin. » Son esprit était pollué par tellement de choses semaines qu'il avait plus que jamais besoin d'expulser ses idées sur une feuille de papier, d'extirper jusqu'à la plus petite part d'inspiration qui bouillonnait en lui. Fidèle au cliché de l'artiste torturé, James n'était jamais aussi brillant que lorsque l'art était son exutoire. « J'ai aussi besoin de plus penser au reste. » A tout ce qui entourait la mort de son père, à l'idée que la nouvelle serait bientôt connue de tous, à la perspective effrayante d'une vie sans lui. Mais aussi au reste, à ce que James ne nommait pas explicitement mais dont Auden saisirait sans doute le sens, alors que son regard reflétait un éclat un peu différent. Le reste, c'était aussi l'alcool, cette tentation au parfum trompeur de délivrance contre laquelle il résistait jour après jour, surtout en ce moment. « Mais si tu m’amènes une fois de plus devant le menu de l’hôtel, je vais devenir fou. » Finalement, chassant des pensées qu'il ne voulait pas voir peser sur ce moment, James glissa à son tour sur la banquette pour se rapprocher un peu plus. « Ça va peut être te sembler dingue, mais là tout de suite je préfère mille fois l'idée de me perdre avec toi dans Montmartre. » Autrement dit, il ne comptait pas lui proposer d'abandonner leur programme en cours de route et s'amusa même de l'idée qu'Auden dépose bientôt ses lunettes de soleil sur le bout de son nez, lui qui n'aurait pas pensé que le simple fait de pouvoir se cacher derrière celles-ci lui conférerait un tel sentiment de sécurité. Si durant ses escapades à Paris James n'avait jamais vraiment fait les frais de la notoriété du nom Weatherton au point de subir la frénésie de certains passionnés, il avait souvent pu compter sur un service de sécurité renforcé et ce ne serait pas le cas cette fois-ci. « Pour profiter des derniers jours. » Sa main glissée contre la nuque du peintre, ses doigts s'enroulèrent un instant autour de quelques unes de ses mèches de cheveux et James étira un sourire plus reconnaissant qu'il ne voudrait bien l'admettre, pas surpris mais définitivement un peu plus touché chaque fois qu'Auden mettait tout en œuvre pour lui changer les idées. Et il y parvenait, à chaque fois.

La voiture parcourut quelques centaines de mètres supplémentaires avant que James ne se redresse et fasse signe au chauffeur de s'arrêter, s'exprimant dans un français relativement assuré. « Ça ira, vous pouvez nous laisser ici. » Ils étaient arrivés à l'entrée de Montmartre et rencontreraient des difficultés à rouler s'ils s'enfonçaient davantage, le plus gros du quartier se destinant de plus en plus exclusivement aux piétons. Auden et lui sortirent ainsi du véhicule pour continuer à pied, les pas du couturier servant de guides à l'italien dont James veillait à ne jamais s'éloigner tandis qu'autour d'eux se dessinait un paysage bien différent de celui qui vibrait au rythme de la Fashion Week et qui, au fond, parlait bien moins aux artistes solitaires qu'ils étaient. « Si j'avais su que tu m’emmènerais marcher, j'aurais mis des chaussures plus confortables. » Son regard croisa le sien avec malice et ses lèvres étirèrent un bref sourire en coin, preuve qu'il n'était pas tant sérieux que capable de rire de lui-même, pour une fois. Ça ne l'empêchait pas d'apprécier l'idée de cette virée à Montmartre et le fait qu'Auden en ait fait une surprise, James aimant bien plus l'idée de se laisser surprendre qu'il ne le prétendait. « Weatherton Collection Homme Printemps-Été 2019. Mais je suis sûr que tu avais reconnu. » En vérité, l'italien n'avait jamais caché que l'univers de la Mode était loin de résonner aussi profondément en lui que la manière dont James pouvait parler de son art, et ça n'était pas une chose qu'il avait déjà été tenté de lui reprocher. Parce que sans même partager avec lui cette passion viscérale pour les œuvres d'art en mouvement que représentaient ces bouts de tissus, ces créations qui donnaient vie à des idées novatrices et inspirées, il savait qu'Auden comprenait au moins pourquoi tout ça l'animait depuis toujours. Qu'il le comprenait lui, au point d'avoir même pris du plaisir à créer à ses cotés, et c'était tout ce qui lui importait. « C'est très pittoresque, ici. Si on s'enfonce un peu plus loin dans les ruelles, on devrait éviter les touristes. » Et à vrai dire, ils pouvaient déjà sentir que l'atmosphère avait changé depuis qu'ils s'étaient éloignés de certains sites plus touristiques pour longer ces rues étroites composées de façades verdoyantes et colorées. A tel point que ses doigts cherchèrent un bref instant après ceux d'Auden, dans un geste suffisamment inconscient pour qu'il ne l'accompagne d'aucun mot, son visage se tournant finalement vers le sien pour retrouver son regard. « On peut se poser un instant, si tu veux t'imprégner de l'endroit. » S'il voulait prendre un moment pour ressentir les vibrations des lieux et voir si ces pavés au charme d'antan réveillaient un soupçon d'inspiration chez lui.
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Auden Williams
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le complexe de Dieu
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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde.
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TW IN RP : violence physique et verbale
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PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.


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audeon #1 › uc.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs EN ATTENTE : damon #16

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willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens
AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon)
DC : Swann & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t24284-auden-canicule-en-ete-mamie-va-y-passer
https://www.30yearsstillyoung.com/t37070-
https://www.30yearsstillyoung.com/t24554-auden-williams

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Message(#)(willton #18) no ordinary things with you EmptySam 20 Avr - 20:53

« Moi je le sais, oui. Mais je considère qu'eux n'ont pas à tout savoir. » Et je le remercie silencieusement de penser une telle chose, puisqu’il sait en retour que j’en pense autant et que je n’ai aucune vocation à ce que le mot se répande ailleurs que dans le cercle très privé des personnes que j’ai informées de la situation. Un cercle qui se résume presque à James seul, en réalité. « Je savais pas... que tu avais commencé ces ébauches. » - « C’est récent. » Je ne tarde pas davantage avant de le préciser. Le sujet lui-même de ces ébauches lui fera comprendre que je ne mens pas, quand bien même je n’ai aucune vocation à argumenter davantage ce point. Ce qu’il traverse m’a donné l’envie de dessiner, et surtout ça m’en a donné les moyens sans que je ne puisse l’expliquer. « Jusqu'ici ça me plaît beaucoup. » Je le retiens autant que possible, mais mon sourire grandit tout de même. Le sujet touche James à un assez haut niveau pour qu’un avis négatif de sa part puisse suffire à me faire revenir totalement sur mon idée, si bien que je suis soulagé que cela ne prenne pas une telle direction. Au contraire, j’accepte sans me plaindre du délai d’une semaine qu’il me demande avant d’aborder le sujet et les dessins à nouveau, et j’accepte tout autant sa tête qu’il laisse retomber contre mon épaule. Ma main, à son tour, remonte entre ses cheveux et redessine les contours autour de son oreille. Le moment est simple, calme - tout ce qui n’a pas su trouver le temps d’exister au cours des dernières semaines. « On sait tous les deux que je l'ai pas vraiment mérité. » Mes mouvements ralentissent un instant alors que je pèse le pour et le contre pour trouver quoi lui répondre sans raviver de débat. J’estime pourtant qu’aucun mot ne saurait être une bonne idée, raison pour laquelle mon silence reste ma seule réponse. Il a fait des erreurs et je ne le nierai jamais, mais elles ne sont pas à la hauteur de l’épreuve qu’il vit et elles sont loin d’être une raison suffisante pour expliquer ma rancœur. Je lui en veux toujours de la façon dont il décidé de me tenir éloigné de certaines informations importantes, mais jamais cela ne m’empêchera de me montrer présent pour lui en une telle période difficile, et aussi longtemps qu’il en aura besoin de façon générale. Même une fois le deuil engagé, je serai toujours là.

L’espace d’un bref instant, je tente d’oublier l’ambiance particulièrement lourde autour de nous. Mes mots s’envolent avec amusement, mes lèvres retrouvent les siennes avec envie. « C'est Paris qui te donne des idées ? » Le baiser ne s’étend pas, les sous-entendus ne vont pas plus loin non plus. Je sais qu’il n’a pas le cœur à penser à ce genre de choses et moi, je n’ai pas envie d’en faire des réconciliations sur l’oreiller. Mes bras retrouvent sa chaleur certains soirs, et je pense que c’est tout ce dont nous avons besoin pour guérir dans un premier temps. « Depuis quand j’ai attendu Paris pour ça ? » Je fais des sous-entendus à l’instar d’un adolescent et, tel une personne dudit âge, mes pensées ne prennent pas de forme physique. Que j’ai envie de lui n’est pas un secret et ne l’a jamais été mais il y a encore ce quelque chose qui s’est brisé lors de notre dernière dispute et que je ne peux nier. Que je ne veux pas nier non plus, parce que j’anticipe déjà que nous en passerons par une discussion aussi difficile que posée. Quand tout sera plus simple, nous le ferons. Pour l’heure, mes priorités sont ailleurs et elles sont partagées à James avec les maigres lignes du programme de la journée. « J'ai envie de créer. J'en ai besoin. » Mon regard trouve le sien avec sérénité alors que j’hoche la tête. Ces mots me rassurent. Il a perdu son père, mais il n’a pas perdu la flamme, ni même la force de son art. C’est au moins une idée à laquelle il pourra continuer de se raccrocher, et j’en suis soulagé. « J'ai aussi besoin de plus penser au reste. » Ce reste qu’il ne nomme pas mais dont je sais définir les contours sans mal. « Je suis là pour ça. » Garde fou autoproclamé, je continue de m’assurer qu’il ne dévie pas du juste milieu, quitte à ce qu’il me déteste pour autant lui dicter la conduite à avoir. Je préfère qu’il me déteste plutôt qu’il fasse quelque chose de stupide. « Ça va peut être te sembler dingue, mais là tout de suite je préfère mille fois l'idée de me perdre avec toi dans Montmartre. » Mon regard s’accroche au sien et à l’un des derniers moments volés avant notre retour, avant que nous repartions chacun de notre côté dans des vies plus aussi mêlées qu’elles avaient pu l’être en fin d’année. Si tout était différent, si je n’étais pas père et si ses impératifs ne l’attendaient pas de pied ferme à Brisbane, j’aurais une fois de plus trouvé la première excuse venue pour prolonger le séjour, que ce soit dans un quartier de Paris ou un autre, ou bien même un pays différent. Partout sauf à Brisbane, où tout est toujours différent. Mes pensées sont sans doute aidées par la propre main de James, laquelle il laisse volontairement s’égarer toujours plus longtemps contre mon cou. Je ne le chasse pas non plus. « Mon ego trouve ça tout à fait normal. » Je tente cependant de chasser le moindre remord que pourrait ressentir James, précisant à ma manière que je n’en ai aucun de mon côté.

Je le laisse parler au voiturier comme si j’y comprenais un traître mot, quand bien même avouer le contraire serait un bien trop immense aveu de faiblesse pour que je m’y abaisse. Puisque la voiture ralentit et s’arrête, j’en déduis aussi simplement que ça les ordres donnés par le styliste. Paré de ses nouvelles lunettes de soleil, je le suis à travers les rues pavées de la ville, le matériel à dessin farouchement gardé sous le bras. « Si j'avais su que tu m’emmènerais marcher, j'aurais mis des chaussures plus confortables. » Il en rigole et j’en fais de même. « Ne me donne pas l’idée de t’emmener dans des treks et de ne pas te prévenir avant. » Je ne le ferai pas simplement parce que je n’y vois pas l’intérêt, mais dans l’idée il sait que le caresser dans le sens du poil n’est absolument pas dans mes priorités, surtout alors que j’aime tant me moquer de ses difficultés à se confondre avec la race des mortels. « Weatherton Collection Homme Printemps-Été 2019. Mais je suis sûr que tu avais reconnu. » - « Tu portes encore du 2019 alors qu’on est en 2024 ? Si tu as besoin d’argent, tu sais, tu peux toujours m’en parler. » Ma tête bascule légèrement, signe que mes moqueries enfantines suffisent à m’amuser. Je n’aurais rien à redire sur ladite collection, surtout alors que je ne saurais exactement dire à quoi elle ressemblait, à défaut d’avoir effectivement reconnu la touche de Weatherton dans ses chaussures. Me moquer de lui est au contraire un sujet pour lequel je ne manquerai jamais d’inspiration. « C'est très pittoresque, ici. Si on s'enfonce un peu plus loin dans les ruelles, on devrait éviter les touristes. » Sur ce point, je ne fais aucun commentaire ni même aucune blague. Il sait que je n’aime pas la foule en temps normal, et je sais à mon tour qu’il vaut mieux l’en éloigner à son tour dans le contexte actuel. Loin des touristes, ce sera parfait. Je comprends aussi que cela pousse James à chercher le contact avec ma main, même si son geste me surprend assez pour que j’éprouve à mon tour le besoin de baisser mon regard dans cette même direction, comme pour avoir une confirmation visuelle d’un fait dont je n’étais pas certain de la véracité. « On peut se poser un instant, si tu veux t'imprégner de l'endroit. » Plutôt que de chercher sa main à mon tour et cette fois-ci de les lier pour de bon, je rattrape plutôt les quelques pas entre nous et pose ma main contre sa nuque. Mon pouce trace des lignes invisibles autour des protubérances de ses vertèbres. « On va trouver un endroit où se poser. » Avoir choisi un des endroits les plus touristiques de la capitale est sans doute paradoxal quand on recherche autant la solitude que moi, mais il ne sera pas etonné de l'extravagance de mes demandes. Quelques mètres plus loin, et sans avoir reposé mon bras le long de mon corps, on arrive à passer d’une artère à une autre pour s’offrir un semblant de calme qui, loin d’être parfait, correspond sûrement au maximum qu’on puisse espérer dans un tel lieu.

Tel un enfant sérieux, le genre que je n’ai jamais été, je profite d’un mur pour m’y asseoir contre et sortir les carnets et crayons. « Weatherton printemps-été 2017 pourra être lavé. » J’anticipe déjà que s’asseoir à même le sol ne l’intéressera pas et je compte sur ma moquerie avancée avec un sourire en coin pour finir de le convaincre. « Ginny a vu mon carnet. » Je passe d’un sujet à un autre, ma voix reprenant ainsi son sérieux alors que je suis encore occupé à vider mon sac - au sens propre, au figuré, peu importe. « Elle sait que t’existes. » Je lui fais part des détails, et je lui fais surtout part du fait qu’elle sait surtout qu’il existe dans mon lit. « Je voulais juste que tu le saches. » Ce n’est pas un parallèle à faire avec le silence autour de son ex, ce n’est pas un appel à Dieu sait quoi, ce n’est même pas un reproche de plus au sujet de Cristina. Elle sait qu’il existe ; il sait qu’elle existe. Point. « Tu t’es toujours contenté de dessiner des collections ? » Mon crâne posé contre le mur, mes genoux remontés pour que mes bras puissent se poser à leur tour dessus, je l’interroge sans plus le quitter du regard. Il sait ce que contenter veut dire de la bouche d’un homme tel que moi qui ne sait pas se contenter d’un seul format, d’une seule inspiration ; et qui reconnaît le talent que James autant que je le trouve parfois gâché à simplement se retrouver derrière Weatherton. J’ai travaillé dans son monde, et parfois je me demande ce qu’il en adviendrait s’il travaillait dans le mien, véritable petit Banksy qu’il pourrait être.


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Message(#)(willton #18) no ordinary things with you EmptyJeu 2 Mai - 19:50


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no ordinary things with you.

« C’est récent. »
« J'aime bien l'idée que ça devienne une sorte de tradition, que tu réfléchisses à ce genre de dessins. »

Parce qu'il aimait tout autant l'idée que ça puisse stimuler chez lui une inspiration dont James savait qu'elle s'était faite particulièrement capricieuse et irrégulière au cours des derniers mois. Parce qu'il aimait surtout l'idée que lorsqu'Auden esquissait ces croquis, c'est sur sa peau qu'il s'imaginait les reproduire et les tatouer, ce qui pour le coup était bien mal parti pour devenir une tradition, au départ. Il faut croire qu'il était parvenu à lui faire aimer cette idée-là également, alors que ça provoquait toujours quelque chose en son for intérieur, dès qu'il reposait les yeux sur son premier tatouage. Son symbolisme ne lui inspirait plus ni honte ni colère, aujourd'hui, simplement de la fierté. « Ne me donne pas l’idée de t’emmener dans des treks et de ne pas te prévenir avant. » Si son regard le foudroya par réflexe, outré qu'une telle idée ait seulement pu lui effleurer l'esprit, c'est bien vite un rictus amusé qui étira les lèvres de l'anglais. « Si tu faisais ça, t'aurais plus qu'à prier pour m'égarer sur le chemin parce que je te le ferais payer pour le restant de tes jours. » Et le pire, c'est qu'il ne plaisantait qu'à moitié, à peu près certain qu'on aurait à le rapatrier en urgence au bout de quelques heures simplement parce qu'il ne supporterait pas de renoncer à son confort et à ses habitudes. « Tu portes encore du 2019 alors qu’on est en 2024 ? Si tu as besoin d’argent, tu sais, tu peux toujours m’en parler. » Cette fois, c'est un regard incrédule qu'il lui lança avant de rouler des yeux d'une façon ô combien exagérée, sans toutefois être capable là non plus de dissimuler la lueur malicieuse présente au fond de ses yeux. « C'est ça, Auden, je suis au bord de la faillite et je comptais mettre cette promenade à profit pour te demander de me dépanner d'un peu d'argent. Oh mais rien de trop extravagant, juste de quoi m'aider à maintenir mon train de vie. » Ce qui aurait toutes les raisons de l'inquiéter, en vérité, quand on connaissait l'ampleur dudit train de vie. Autant dire que James était en vérité bien loin d'avoir des soucis d'argent – et ça alors que la succession de son père n'avait pas encore été discutée – le couturier n'ayant pour ainsi dire jamais eu à s'inquiéter pour ce genre de questions, là où son grand-père était quant à lui parti de rien. C'était d'autant plus vrai maintenant que l'anglais dirigeait un atelier colossal dont le fruit du travail brassait à lui seul assez d'argent pour assurer à long terme la survie de l'entreprise familiale même si tous leurs autres domaines de ventes venaient à être fragilisés – mais à en juger par le succès du lancement de leur dernière gamme de parfums, c'était une autre de leurs cartes qu'ils avaient su jouer avec intelligence. « La seule chose qui m'empêche de te traiter d'inculte, c'est le fait que pour un type qui s'intéresse peu à la mode, t'es un sacré génie dès qu'il est question de mettre une collection sur pied. » Il glissa ce compliment à peine voilé tout en lui lançant un regard en coin, forcé de lui reconnaître qu'il avait su prouver une nouvelle fois qu'il était capable de s'adapter à son environnement. Tout Paris se souvenait encore du triomphe qu'avait été leur collection commune, il y a tout juste un an de ça.

« On va trouver un endroit où se poser. » Suivant Auden jusqu'à un mur plus en retrait, James ne put contenir la grimace qui déforma ses traits à l'instant où l'italien s'assit à même le sol – un détail dont il n'avait peut être pas suffisamment tenu compte en approuvant cette idée de balade. « Weatherton printemps-été 2017 pourra être lavé. » Bien sûr que l'italien s'amusait de la situation, bien conscient que ça coûterait au couturier que de se passer d'un banc et que lui qui faisait toujours tant de manières n'était pas habitué à sortir de sa zone de confort. « J'espère pour toi qu'aucun chien n'est venu pisser ici. » Ce ne serait qu'une raison supplémentaire pour que sa préférence aille définitivement aux chats. Finalement, capitulant en voyant que l'italien ne comptait pas changer ses plans, James songea qu'il pouvait bien faire un effort et lui montrer que ce qui lui importait le plus, en vérité, ça n'était pas l'état dans lequel finiraient potentiellement ses chaussures et ses vêtements à la fin de cette balade – il les donnerait à nettoyer si tôt rentré. C'était de partager tout ça avec lui, et rien qu'avec lui, dans un endroit qui n'avait pas son pareil pour lui changer les idées à son tour. Ne plus penser à tout ce qui le tourmentait depuis le début du mois, c'était tout ce dont il avait besoin juste pendant quelques minutes. « Ginny a vu mon carnet. » S'il ne s'attendait pas à ce qu'Auden et lui se laissent porter par l'inspiration en silence – chose qui leur ressemblerait bien peu – il dut avouer qu'il n'avait pas anticipé que ce serait la façon dont le peintre reprendrait la parole. Qu'il mentionne Ginny n'était pourtant pas une première, et ça n'avait rien de surprenant non plus quand on savait qu'elle était sa femme et qu'elle avait encore toute sa place dans la vie d'Auden, aussi compliquées aient sûrement été leurs retrouvailles. Ce n'était pas une chose qui lui inspirait la moindre contrariété, James tâchait au contraire de se montrer étonnamment compréhensif depuis le départ, bien conscient que si elle n'avait pas fait partie de la vie d'Auden pendant les deux dernières années, elle n'avait sans doute jamais quitté ses pensées et ce à aucun moment. « Elle a vu tout ton carnet ? » Il demanda alors, pressentant que c'était peut être là le sens de cette confession. Avait-elle vu les portraits qu'Auden avait réalisé de lui, présents un certain nombre de fois à mesure qu'on feuilletait les pages dudit carnet ? « Elle sait que t’existes. » C'était donc l'équivalent d'une réponse positive à ses yeux, parce qu'il imaginait mal Auden avoir parlé de lui dans un autre contexte, ni avoir mentionné son nom sans que Ginny ait d'abord au à poser des questions, sans doute sous le coup de la curiosité ou d'une méfiance que beaucoup éprouveraient sans doute. « Et c'est une bonne ou une mauvaise chose ? » Qu'elle sache qu'il existe. Était-ce un détail qu'Auden aurait voulu garder secret plus longtemps, ou vivait-il plutôt bien le fait que Ginny soit au courant ? Et que savait-elle, d'ailleurs, à son sujet ? « Est-ce que ça veut dire que vous avez parlé de moi ? » Pour une fois, ça n'était même pas son égocentrisme qui parlait mais bien le besoin de savoir jusqu'à quel point le sujet avait pu être évoqué. Ginny savait-elle quelle place il pouvait occuper dans la vie du peintre, ou seulement le strict minimum et ce qu'Auden avait jugé bon d'évoquer sans trop entrer dans les détails ? Il réalisait que ça avait son importance, à ses yeux. « Je voulais juste que tu le saches. » - « J'apprécie que tu m'en parles, même si je sais pas très bien ce que cette idée m'inspire. » Rien de négatif, si ce n'est qu'il ne s'attendait pas spécialement à ce qu'Auden lui fasse cet aveu et qu'une part de lui redoutait peut être que ça puisse changer quelque chose. Quoi ? Il n'en savait rien, et quand on y réfléchissait ça avait quelque chose de plutôt logique que Ginny soit à son tour informée de son existence. Lui connaissait la sienne depuis assez longtemps pour que, malgré tout, son seul prénom renvoie à quelque chose de presque mystique, de presque intimidant aussi. Et il en fallait beaucoup pour l'intimider, James.

« Tu t’es toujours contenté de dessiner des collections ? » Cette fois encore, son regard sombre laissa paraître un brin de surprise, sans doute autant parce qu'il ne voyait pas de lien apparent entre cette partie de la conversation et la précédente que parce qu'il était encore incertain quant à ce que cette question englobait réellement. « Le design de mode a toujours été une évidence pour moi, parce que j'ai baigné dans cet univers depuis tout petit et que je rêvais déjà de marcher dans les traces de mon grand-père. » Un rêve qui ne l'avait plus jamais quitté et qui renforçait un peu plus le sentiment de fierté qu'il éprouvait de voir où il en était aujourd'hui, et qu'encore mieux que de marcher dans les traces d'Alistair il était allé jusqu'à réinventer ce qu'il avait créé sans pour autant jamais dépourvoir Weatherton de son essence et de son âme. Ceux qui le complimentaient sur ses créations et ses défilés n'imaginaient pas la pression qu'il s'imposait à lui-même depuis toujours : il n'y avait pas de droit à l'échec, lorsque vous aviez un tel modèle à tenter d'égaler. « Mais c'est pas l'unique chose que j'ai pu dessiner, non. Le dessin a toujours fait partie de ma vie de différentes façons. Quand je suis parti faire mon apprentissage en Europe, j'ai pas seulement fait mes armes dans des ateliers de mode, j'ai aussi suivi des cours de dessin à Paris. » C'est à ce moment-là qu'il avait développé un lien fort avec la capitale française, par le biais des nombreux artistes et professeurs qui avaient jalonné son parcours et contribué à faire de lui ce qu'il était aujourd'hui. Il n'était pas humble pour six sous, mais il savait quand même reconnaître quand quelqu'un avait eu une influence bénéfique sur lui. « J'ai passé tout un été aux Beaux-Arts à améliorer ma technique. Je me suis essayé au dessin de modèles vivants, à l'autoportrait, aux ombres, aux perspectives. Mes cours de morphologie m'ont aidé par la suite à parfaire mes croquis de mode, mais à l'époque les silhouettes que je dessinais ne portaient pas mes créations. » Des croquis de cette époque, marqués par son coup de crayon déjà assuré mais aussi bien plus brut d'une certaine façon, James en avait conservé suffisamment pour se plaire parfois à y replonger avec une nostalgie étonnante. Il avait toujours aimé dessiner, et ce dès qu'il avait été en âge de tenir un crayon. « Encore aujourd'hui, tout ce que je dessine ne se destine pas à Weatherton. » L'art était une passion, un moyen d'expression et un exutoire même au-delà des murs de son atelier. Il était un artiste avant même d'être un couturier ou un directeur artistique, James. « Pourquoi ? » Il demanda en pivotant complètement son visage vers le sien, connaissant assez l'italien pour savoir que ça n'était pas son genre de meubler la conversation avec des banalités et que s'il posait la question, c'est qu'elle faisait suite à tout un cheminement d'idées.
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Auden Williams
Auden Williams
le complexe de Dieu
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(willton #18) no ordinary things with you 9OYzxwd Présent
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde.
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POSTS : 23730 POINTS : 270

TW IN RP : violence physique et verbale
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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RPs EN COURS : (05)savannah #9james #25ginny #116akiragideon


(willton #18) no ordinary things with you Ced3f346bf11c2988b40736efd5224dfde6f3e94
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.


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audeon #1 › uc.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs EN ATTENTE : damon #16

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willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens
AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon)
DC : Swann & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t24284-auden-canicule-en-ete-mamie-va-y-passer
https://www.30yearsstillyoung.com/t37070-
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Message(#)(willton #18) no ordinary things with you EmptyLun 6 Mai - 0:20

« J'aime bien l'idée que ça devienne une sorte de tradition, que tu réfléchisses à ce genre de dessins. » Ca n’a en rien besoin de devenir une tradition pour que j’y pense et je le fais déjà assez au quotidien pour ne pas avoir à y ajouter un certain mysticisme, mais je ne suis pas dérangé par l’idée que James tente d’en faire quelque chose de plus officiel, au moins entre nous. « J’ai juste fait des efforts pour pas t’en parler au moment où ton premier cicatrisait encore. » J’avoue dans un sourire simple, sans doute pas totalement assuré. Je sais qu’il a une vision différente des tatouages et surtout qu’il n’est pas du genre à en faire sur des coups de tête, ni même à tout va. Chacun d’entre eux doit être particulièrement réfléchi, chacun représente une opportunité de moins d’en faire un autre ensuite. Malgré tout, je me raccroche surtout à l’humour qu’il semble avoir retrouvé et à l’ironie sous-jacent dans chacun de ses mots ou presque. Il n’y aura sans doute jamais de treks, il n’y aura pas non plus de moments où il me demandera de lui prêter de l’argent pour maintenir son rythme de vie. « La seule chose qui m'empêche de te traiter d'inculte, c'est le fait que pour un type qui s'intéresse peu à la mode, t'es un sacré génie dès qu'il est question de mettre une collection sur pied. » Et avec ce genre de réponse, j’en oublie pendant un instant à quel point ma présence ici n’est pas le fruit du hasard, ni même d’un caprice de dernière minute. Mon sourire s’étire simplement, bien qu’empli d’intérêt. « Répète un peu que je suis un sacré génie ? » Je mime de ne pas avoir complètement entendu la première fois, évidemment.

« J'espère pour toi qu'aucun chien n'est venu pisser ici. »
« Sûrement à peu près dix d’entre eux, en plus des chats et des rats. »

Ça ne sert absolument à rien que je joue la carte du mensonge avec lui, après tout, et sans doute même que m’amuser de son caractère est un de mes passe-temps préférés. Me détester pour cela l’est tout autant de son côté, j’imagine, et cela permet au moins de recentrer l’attention sur un sujet bien différent. Je ne tarde pas davantage avant de m’asseoir, et je lui fais comprendre par la même occasion que trouver un autre endroit où se poser n’est pas dans mes plans et pas même négociable. Le silence n’est que de courte durée, la vue des carnets sous mes yeux me laissant rapidement aller à d’autres pensées, notamment une que je me sens redevable de lui partager. « Elle a vu tout ton carnet ? » Elle aurait pu. Si elle l’avait voulu, je ne lui aurais pas retiré des mains. Je l’aurais fait avec le temps, par pur agacement, mais je ne l’aurais pas fait parce que je crains son jugement ou son regard. Sur aucun aspect de ma vie. « Oui. » Je choisis le chemin le plus court, le plus simple aussi. Cela qui ne me pousse pas à lui expliquer tout le contexte autour de ce moment non plus, parce que ça n’apporterait rien à James. « Et c'est une bonne ou une mauvaise chose ? » Mon regard se repose sur le sien avec un brin de surprise. « J’en ai pas honte. » Je n’ai pas honte de son existence, et cela vaut pour ma femme comme pour n’importe qui d’autre. Avec elle, simplement, le sujet est bien plus difficile à aborder, sans que je n’ai à expliquer à James le pourquoi du comment. A son tour, il est bien placé pour le comprendre. « Est-ce que ça veut dire que vous avez parlé de moi ? » Je fais tous les efforts du monde pour minimiser le sourire en coin auquel je pense en cet instant. Lui préciser qu’elle m’a demandé si je l’aimais, lui, ne serait encore une fois d’aucune aide pour James et cela n’aiderait pas la situation présente. Il le saura un jour, peut-être, mais je juge que le moment présent n’est pas le plus adéquat pour suivre une telle idée. « Je lui ai dit que j’étais passé à autre chose. » Après qu’elle m’ait demandé si je l’aimais, elle, c’est ce que j’ai fini par répondre. Ce n’est pas ce que James cherchait à savoir exactement, j’en suis conscient, mais il sait à son tour que je n’ai jamais été doué pour parler de sentiments, et qu’au-delà de ça je n’en ai simplement jamais eu envie. Avec lui, ce simple fait ne change pas totalement. Certains sujets sont plus faciles à exprimer, certes, mais le fond ne change pas. J’aurais eu beaucoup de choses à dire à son propos mais je n’en ai rien fait, sans doute aussi parce que je ne voulais pas qu’elle ait une personne à détester tout en pensant qu’il est la raison pour laquelle j’ai cessé de l’attendre, elle. Il est une des raisons, la plus importante d’entre toutes, mais il ne porte aucune faute sur les épaules. « On a pas vraiment de discussions, elle et moi. » Il n’est pas un sujet tabou, simplement nous n’avons pas réellement de sujet de conversation tout court. Nous n’en avons plus, du moins. A une époque pas si lointaine, mon monde tournait autour d’elle. « Elle a dû mal à accepter que les choses puissent changer à ce point, je crois. » Il y a trois ans naissait Sloan et aujourd’hui je lui rappelle dès que je le peux à quel point j’ai envie de divorcer. « J'apprécie que tu m'en parles, même si je sais pas très bien ce que cette idée m'inspire. » - « Qu’est-ce qu’elle t’évoque ? » Je demande, sincèrement curieux et surtout bien incapable de comprendre ce que ça pourrait lui inspirer. Il n’a sans doute pas assez entendu de ma voix à quel point Ginny est une personne aimante et tournée vers le monde, mais je devrais peut-être le lui répéter pour qu’il comprenne que notre discussion n’a éveillé aucun démon enfoui ou Dieu sait quoi: elle ne fera rien, elle ne dira rien non plus. Je compte pour elle autant qu’elle continue de compter pour moi, j’en suis persuadé.

Je suis le premier conscient de la capacité de mes questions à passer d’un tout à un rien, surtout alors que mes pensées sont vives en cet instant. L’endroit où nous sommes y est pour quelque chose et le contexte tout entier de la Fashion Week bien plus encore, sans doute. En silence, je l’écoute remonter le temps et me parler de ses cours, de sa famille, de ses inspirations. Autant de mots que je n’aurais pas eu la patience d’écouter venant de la part d’autrui, sans doute, mais qui ne font que rendre James toujours plus intéressant. « Encore aujourd'hui, tout ce que je dessine ne se destine pas à Weatherton. » - « Comment ça se fait que tu me montres pas ça ? » Je dodeline de la tête et demande sans transition, loin d’être outré. Je comprends parfaitement à quel point notre art peut parfois être en sécurité derrière de nombreux verrous et autres portes. Je le sais, il pourrait me répondre que ces dessins n’ont pas vocation à être montrés que je le comprendrais sans mal. « Pourquoi ? » Lorsqu’il tourne son visage en ma direction, j’accuse une seconde de silence pour observer ses traits, lesquels me semblent soudainement bien moins marqués en même temps que sa peau, elle, moins livide. Je me fais sans doute des idées mais me raccroche néanmoins à cet espoir. « Je réfléchissais à ce qu’on pourrait faire à deux. » Nous deux, évidemment. « Sans que ce soit sous l’étiquette de Weatherton. » Il sait que j’ai aimé travaillé sur notre collection, mais il sait aussi à quel point j’ai besoin d’indépendance totale. Le simple fait de vouloir travailler avec quelqu’un va à l’encontre de tous mes principes, mais je continue dans cette voie encore aujourd’hui. « Ni aucune étiquette. » Je repose mon crâne contre le mur et mes yeux face à moi, une vue imprenable sur la ville. « Je pensais à Bansky. Je sais que c’est fou, et c’est pour ça que je te dis que j’y réfléchis encore. » Je ne compte pas lui annoncer que je suis Banksy et je ne compte pas lui proposer de se faire passer pour lui non plus, mais je sais que son simple nom peut expliquer un concept tout entier à lui seul. Et c’est ce concept qui me plaît, bien sûr. « Mais je me dis que toi et moi, on peut viser encore plus haut. » Des sommets bien différents que ceux de la mode. En attendant, je replonge simplement mon regard sur mon carnet, capable de mener une discussion en même temps que des dessins - fort heureusement. « Me rends pas ce carnet vide, je te préviens. » Je menace sans même me retourner en sa direction, affichant simplement un sourire en coin.


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Message(#)(willton #18) no ordinary things with you EmptyMer 15 Mai - 21:10


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no ordinary things with you.

Auden savait combien ça lui demandait d'efforts de s'asseoir à même ce mur sur lequel une ribambelle d'animaux errants avaient du se soulager, mais il savait aussi qu'il était prêt à faire pour lui ce qu'il n'aurait pas nécessairement fait pour d'autres, en partie en guise de reconnaissance pour tout ce qu'il avait fait pour lui ces derniers mois. Ce n'était pas l'unique raison, bien sûr, mais certaines évidences n'avaient nulle besoin d'être verbalisées et s'il en avait eu l'intention, ça n'était sans doute pas à ce moment précis qu'il aurait choisi de le faire, préférant qu'ils emploient les prochaines minutes à noircir ces carnets à dessins. L'échange n'en resta pas pour autant silencieux et si les confessions d'Auden désarçonnèrent quelques peu l'anglais, c'est parce que James ignorait qu'il avait été le sujet d'au moins une discussion entre le peintre et sa femme, de laquelle il avait bien souvent entendu parler sans que ça lui ait jusque là paru réciproque. « Oui. » Qu'elle ait vu le contenu de son carnet expliquait qu'elle ait aujourd'hui conscience de son existence, James sachant mieux que personne que des portraits de lui se trouvaient à plusieurs endroits dudit carnet et pouvant imaginer que c'est ce qui avait provoqué une discussion entre les deux époux. « J’en ai pas honte. » Il n'avait pas douté de lui, James, suffisamment conscient de ce qu'il y avait entre Auden et lui pour savoir qu'ils ne rougiraient pas ni l'un ni l'autre à l'idée que ce qu'ils partageaient s'ébruite, pour autant il n'était pas question de n'importe qui et ça il en était conscient également. C'était Ginny, la mère de son fils et la femme à qui il était toujours marié. Alors même s'il éprouva sur l'instant l'envie de souligner que le contraire l'aurait vexé, il jugea pour une fois préférable de garder cette pensée pour lui, se contentant de reposer silencieusement son regard dans celui du peintre. « Je lui ai dit que j’étais passé à autre chose. » Ces mots-là le prirent sans doute davantage de court, parce que c'était une chose de savoir que Ginny connaissait son existence et une autre d'avoir conscience qu'Auden avait poussé les confessions un peu plus loin. Mais surtout, ces confessions-là impliquaient bien des choses dont ils n'avaient qu'à peine parlé entre eux ou systématiquement à des occasions qui ne se prêtaient qu'à moitié à des conversations aussi sérieuses, alors c'était comme si une part de lui n'osait pas complètement croire ce qu'il entendait. Auden avait pourtant déjà livré ce qu'il avait sur le cœur, il l'avait même fait à travers un aveu qui restait bien ancré en James et sur lequel l'anglais n'avait pas osé revenir comme une part de lui le voudrait pourtant chaque fois que son propre cœur lui rappelait ce que la seule présence du peintre suscitait toujours en lui. Mais pour une raison qu'il ne s'expliquait pas vraiment, cet aveu le troublait bien plus qu'il ne l'aurait pensé. « Tu sais que j'aurais compris si tu avais voulu recoller les morceaux avec elle, quand elle est revenue. » Il souffla du bout des lèvres, simplement parce que ça lui semblait être une précision nécessaire, rien que pour qu'Auden sache qu'il avait forcément considéré cette option lorsqu'il l'avait informé du retour de Ginny. Pour se protéger, sans doute. « Je dis pas que j'aurais sauté de joie, juste que j'aurais compris. » Et ça aurait déjà été beaucoup lui demander, justement. Alors l'idée qu'il soit passé à autre chose et semble aujourd'hui sûr de ce qu'il voulait était loin de ne rien représenter pour James, qui en réalité était bien incapable de dire ce qu'il aurait fait si Auden lui avait annoncé vouloir retrouver une vie de famille auprès de Ginny et Sloan ; une vie de laquelle il n'aurait pas pu faire partie sans entacher inévitablement ce tableau. Et pour une fois ça n'était pas seulement son égoïsme qui s'exprimait au travers de cette pensée : il y a longtemps qu'il était conscient du vide abyssal que laisserait l'italien s'il venait à sortir une nouvelle fois de sa vie. Et question vide, ces derniers temps, James était déjà un peu trop généreusement servi.

« On a pas vraiment de discussions, elle et moi. » S'il eut sur le moment envie de lui demander si Sloan ne faisait pas exception, s'ils continuaient au moins à discuter de tout ce qui concernait leur fils, James préféra garder ses questions pour lui. Il pouvait imaginer combien le sujet était sensible et l'idée n'était pas de le rappeler à Auden. « Elle a dû mal à accepter que les choses puissent changer à ce point, je crois. » Il lui manquait certainement pas mal d'éléments pour comprendre tout ce qui avait entouré la fuite et le retour de la jeune femme, suffisamment en tout cas pour qu'il ne se risque pas à imaginer ce qui avait pu traverser l'esprit de cette mère et de cette épouse revenue après que tout le monde l'ait pourtant pensé morte. « Je crois que pour ça, j'arrive à me mettre à sa place. » James souffla pourtant, s'efforçant d'observer la situation sous un prisme plus ou moins objectif, retrouvant le regard d'Auden au moment où il ajouta. « C'est sacrément difficile de tirer un trait sur toi, au cas où tu t'en serais pas rendu compte. » Et si ça aurait simplement pu être une façon pour lui de détendre l'atmosphère, comme le léger sourire présent au coin de ses lèvres le lui laisserait peut être penser, il osait croire qu'Auden savait ce que ça cachait aussi de bien plus profond. Ne partait-il pas par expérience, après tout, alors qu'il avait eu tout le mal du monde à l'oublier lui-même quand certaines de ses décisions avaient valu au peintre de sortir de sa vie ? James ne lui ferait pas l'affront de prétendre que non, c'était au contraire une façon d'exorciser ce passé qu'il n'avait jamais voulu voir planer sur sa relation avec l'italien mais aussi sa manière de lui faire comprendre qu'il n'était pas exactement le genre de type qu'on pouvait décider d'oublier aussi facilement. Il n'avait pas son pareil pour vous marquer et pour vous laisser avec un cœur en miettes, Auden. « Qu’est-ce qu’elle t’évoque ? » Réalisant qu'ils avaient finalement eu assez peu d'occasions d'évoquer la jeune femme, là où il était bien conscient que son souvenir était longtemps resté douloureux pour Auden, James songea que c'est lui qui s'était surpris plus d'une fois à y penser. « J'ai l'impression de la connaître et en même temps de rien savoir d'elle. J'ai souvent essayé de me la représenter, je crois, et je la trouvais un peu plus fascinante chaque fois que je l'imaginais t'apprivoiser, toi l'éternel indomptable. » Parce que ça n'était pas une tâche aisée pour quiconque avait connu Auden des années plus tôt et que même s'il restait au fond le même homme, James avait le sentiment que Ginny l'avait fait mûrir sur beaucoup de points. Qu'elle avait cette capacité-là. « Elle a quelque chose d'intimidant à mes yeux, parce qu'elle a partagé tout un pan de ta vie où j'avais pas ma place et qu'aujourd'hui encore je sais tout ce qu'elle doit continuer de représenter. » Il était peut être passé à autre chose, Auden, ça ne changeait pas pour autant ce que la jeune femme et lui avaient partagé ni la place qu'elle continuerait forcément de tenir au moins vis à vis de leur fils. Tout le reste était composé de nuances que James ne prétendait pas connaître, encore moins alors qu'Auden restait pudique vis à vis de ce genre de choses. « Je me dis qu'elle doit vraiment être spéciale, pour que t'en sois tombé amoureux. » Et être spécial, aux yeux de quelqu'un comme Auden, ça n'était pas donné à tout le monde, il le savait.

Se replonger dans le passé avait toujours été une chose que James craignait plus que tout, en grande partie parce que ce passé-là se trouvait encore entaché par certains drames auxquels il lui était bien plus facile de repenser lorsqu'il se retrouvait seul avec sa mémoire et ses regrets. Mais parce que garder des choses pour lui ne lui avait pas vraiment réussi, particulièrement avec Auden à qui il avait trop longtemps caché certaines vérités, James éprouvait aujourd'hui bien moins de difficultés à s'ouvrir et à se replonger dans cette période de sa vie. Une période où le jeune artiste qu'il était rêvait d'en apprendre le maximum et de tout voir de ses propres yeux, incapable de se contenter d'un seul endroit pour assouvir sa soif de connaissances et d'expériences artistiques. « Comment ça se fait que tu me montres pas ça ? » Son visage pivota lentement vers le sien lorsqu'il souffla, d'une voix posée. « Je le montre à personne. C'est jamais vraiment sorti de mes carnets jusque là, en vérité. » Parce qu'il avait eu bien peu d'occasions de faire découvrir ces dessins-là à son entourage, bien souvent accaparé par ceux qui servaient plus souvent de point de départ à la confection des nouveaux modèles de l'atelier. Tout ça laissait jusque là assez peu de place au reste, alors il se contentait de remplir ces carnets-là dans le secret de ces longues nuits qu'il passait parfois à dessiner plutôt qu'à dormir. « Ça pourrait changer. » Il confia du bout des lèvres, non pas parce qu'il pressentait que la curiosité d'Auden ne serait comblée que s'il pouvait jeter un œil à ces dessins mais parce qu'en réalité, il était peut être bien le seul à qui ça aurait véritablement du sens, de montrer tout ça. Le seul qui puisse vraiment apprécier ce que ça représentait, le seul à pouvoir poser un regard à la fois critique et objectif sur ces dessins qui n'avaient pas vocation à devenir beaucoup plus que des élans d'inspiration couchés sur papier. « Je réfléchissais à ce qu’on pourrait faire à deux. Sans que ce soit sous l’étiquette de Weatherton. » Attentif au moindre de ses mots, ses deux yeux sombres guettèrent ses traits tandis qu'il le laissa poursuivre. « Ni aucune étiquette. » S'il se demandait quelques secondes plus tôt ce qui avait motivé la curiosité d'Auden, il comprenait à présent qu'il avait bel et bien une idée derrière la tête et que cette idée allait cette fois chercher encore plus loin que cette proposition qu'il lui avait faite un an et demi en arrière. Cette fois Auden ne parlait plus de créer ensemble une collection sur-mesure et qui leur ressemblerait, c'est à quelque chose de bien différent que l'italien semblait penser et James, lui, était forcément intrigué autant qu'il était déjà impatient d'en entendre davantage. « Je pensais à Bansky. Je sais que c’est fou, et c’est pour ça que je te dis que j’y réfléchis encore. » Si ses lèvres se fendirent d'un sourire sincèrement intrigué, c'est parce qu'Auden n'avait jamais son pareil pour le surprendre et s'aventurer sur des terrains insoupçonnés, et ça même s'il avait la prétention de croire qu'il le connaissait presque par cœur. Il avait toujours eu de l'audace à revendre, et il le prouvait à nouveau. « Oh, alors t'es pas entrain de me proposer de tout plaquer pour aller peindre des murs aux quatre coins du monde et nous lancer ensemble dans l'art activiste, si ? » Un sourcil arqué, James le dévisagea avec un soupçon de malice, le pensant absolument capable de lui faire ce genre de proposition quand bien même Auden détesterait sans doute emprunter ce concept à quelqu'un d'autre et se rendre ainsi plus prévisible qu'il ne le voudrait sans doute. « Parce que même ça, ça paraîtrait pas si fou quand on te connaît. » S'il le taquinait pour la forme, il n'en était pas moins sérieusement investi dans cette discussion et dans l'idée de recollaborer avec lui sur quelque chose de totalement différent de ce qu'ils avaient essayé jusqu'ici. Et ça, sans limite d'aucune sorte.

« Mais je me dis que toi et moi, on peut viser encore plus haut. » Si le regard d'Auden s'échoua sur son carnet, celui de James resta quelques secondes de plus à l'observer, brillant d'un éclat différent cette fois. « Ça ressemble à un défi que je pourrais avoir envie de relever, ça, fais attention. » Il savait probablement très bien ce qu'il faisait quand il lui disait ça, Auden, car bien sûr que James était déjà séduit par l'idée de repousser les limites de ce qu'ils avaient déjà réalisé ensemble, et ça sans même qu'ils aient pourtant d'idée précise sur la façon dont ils pourraient cette fois unir leurs talents autour d'une même œuvre. « On n'est pas forcés de trouver un concept aujourd'hui, ni même cette semaine. On aura une idée de génie au moment où on s'y attendra le moins, tu le sais comme moi. » C'est ce que faisaient les meilleures idées, après tout, elles vous tombaient dessus sans prévenir et n'attendaient pas que vous vous posiez pour procéder à une intense réflexion. L'art était aussi spontanéité et improvisation, et si Paris lui semblait être l'endroit tout indiqué pour se laisser happer par un tourbillon d'inspiration, ils n'avaient jamais eu besoin de ça pour que des idées brillantes viennent à eux. « On reparlera de ça, et de tes idées de tatouages aussi. » Parce que ça non plus, ça ne lui était évidemment pas sorti de la tête et qu'il comptait creuser la question avec lui dans un moment un peu mieux choisi – un peu plus intime, aussi, sans doute. « Mais ça me plairait, de créer à nouveau avec toi. Ça me plairait beaucoup. » Et c'était peut être encore un euphémisme, mais l'ego de l'italien se portait suffisamment bien pour qu'il ne le précise pas. « J'ai cru que tu me le proposerais jamais. » Parce que lui, il y a déjà un bout de temps qu'il y songeait et que l'idée de conjuguer à nouveau leurs deux talents le démangeait tout particulièrement. En ce début d'année chaotique à plus d'un titre, c'était même devenu une idée fixe à laquelle il s'était raccroché un peu malgré lui. « Surtout si c'est pour viser encore plus haut. » L'idée ne pouvait que le séduire d'autant plus alors qu'il était question du peintre et lui, qui avaient formé une bonne équipe la dernière fois et dont il voulait croire qu'ils brilleraient par leur complémentarité cette fois encore, avec moins de contraintes encore. Créer à ses cotés était l'un des plus grands challenges qu'il se soit jusqu'ici imposé : il avait rarement eu hâte de quelque chose comme il pouvait à cet instant avoir hâte de recommencer. « Me rends pas ce carnet vide, je te préviens. » Bien sûr qu'il ne perdait pas le nord, Auden, et qu'il n'en oubliait pas la raison de leur présence ici. Entre les mains du peintre, sur ce carnet où aucune règle n'existait plus, les coups de crayons s’enchaînaient justement pour dévoiler des tracés de plus en plus précis. « C'est le moment où je te montre que je suis pas rouillé en portraits, hm ? » D'un sourire en coin, il laissa planer le doute sur la source de son inspiration, bien que les traits familiers du visage qui s'esquissaient peu à peu laissent peu de place au doute et le regard qu'il lui glissa bientôt encore moins.
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Auden Williams
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le complexe de Dieu
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(willton #18) no ordinary things with you 9OYzxwd Présent
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde.
(willton #18) no ordinary things with you Ea555c08fd728878e94d6f1508e526d4
POSTS : 23730 POINTS : 270

TW IN RP : violence physique et verbale
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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RPs EN COURS : (05)savannah #9james #25ginny #116akiragideon


(willton #18) no ordinary things with you Ced3f346bf11c2988b40736efd5224dfde6f3e94
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

(willton #18) no ordinary things with you 02758a5bdb605676271cd8651f6b01e61722e808
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.


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audeon #1 › uc.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

RPs EN ATTENTE : damon #16

(willton #18) no ordinary things with you A14f2e701b77642d6b86bb52b2455fb019c96709
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens
AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon)
DC : Swann & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 29/05/2019
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Message(#)(willton #18) no ordinary things with you EmptySam 18 Mai - 10:01

Parler de Ginny en compagnie de James ne sera jamais un exercice que je saurai manier, ni même que j’apprendrai à apprécier. Malgré tout, il reste nécessaire, notamment parce que j’estime qu’il a le droit d’être tenu informé de certaines parties relatives à ma vie personnelle et privée. « Tu sais que j'aurais compris si tu avais voulu recoller les morceaux avec elle, quand elle est revenue. » Au fond de moi, oui, je le sais. Tout comme au fond de moi, je n’ai jamais jugé nécessaire d’appréhender ce terrain, déjà persuadé que je ne serais pas capable de recoller les morceaux avec Ginny de cette manière après une absence aussi longue et aussi intransigeante de sa part. « Je dis pas que j'aurais sauté de joie, juste que j'aurais compris. » Il choisit ses mots et les nuance, ce qui est la seule raison pour laquelle je souris un instant en sa direction. L’idée qu’il s’efface de mon quotidien ne me ferait pas sourire. « T’aurais pas aimé être débarrassé de moi, alors ? » La question est rhétorique : je sais ce qu’il en pense, il sait plus que jamais ce que j’en pense à mon tour. On s’est débarrassés de l’un l’autre une première fois, et il s’agissait déjà de la fois de trop. « C'est sacrément difficile de tirer un trait sur toi, au cas où tu t'en serais pas rendu compte. » Nos regards se croisent un instant et si James a pu observer mon sourire en demi-teinte une simple seconde plus tôt, j’observe à mon tour le sien en cet instant. Nos récentes disputes font toujours leur chemin dans mon esprit. Elles représentent des plaies qui n’ont jamais pris le temps de guérir, et autant de décisions aussi nécessaires que profondément stupides - quand elles n’étaient pas uniquement stupides. « J'ai l'impression de la connaître et en même temps de rien savoir d'elle. J'ai souvent essayé de me la représenter, je crois, et je la trouvais un peu plus fascinante chaque fois que je l'imaginais t'apprivoiser, toi l'éternel indomptable. » Bien plus que de simplement m’amuser, les mots de James me poussent à réfléchir un instant. Il n’a jamais eu de récits de ma rencontre avec Ginny, ni même des premières années à ses côtés. On a simplement repris contact quand notre relation commençait à battre de l’aile, avant de finir par totalement s’effondrer. « Elle a quelque chose d'intimidant à mes yeux, parce qu'elle a partagé tout un pan de ta vie où j'avais pas ma place et qu'aujourd'hui encore je sais tout ce qu'elle doit continuer de représenter. » - « C’est pas que t’y avais pas ta place. » Je corrige sans lui laisser le temps de penser à la suite de ses mots. Il avait sa place dans ma vie, il l’a toujours eue. Simplement, ses propres choix de vie m’ont persuadé qu’il n’allait plus que rimer avec frustration et rancune, deux termes que je me retrouve encore à lui associer mais auxquels je refuse de le résumer. Il est bien plus que ça, et si avoir bien plus que ça n’était pas possible, je préférais encore ne rien avoir du tout. « Je me dis qu'elle doit vraiment être spéciale, pour que t'en sois tombé amoureux. » J’inspire en même temps que j’ouvre la bouche mais aucun mot n’en vient. A dire vrai, je ne sais même pas où commencer. D’instinct, j’ai voulu nier être amoureux de qui que ce soit mais je me retiens avant même d’avoir prononcé le moindre son tant ce serait injuste envers Ginny. Je nourris de nombreux reproches à son égard mais je ne peux pas nier l’aimer. « Elle l’est. » Je l’avoue dans un simple murmure, peu enclin à continuer plus profondément ce genre de discussion dans un tel endroit. Elle l’est, spéciale, mais elle n’est pas la seule à l’être, et au fond j’espère simplement que James le sait.

Parler d’art est bien plus facile pour moi. C’est un langage universel qui ne connaît aucune barrière, même alors que je réprimande faussement le carnet d’un James que je ne découvre qu’aujourd’hui. La surprise est bonne, celle qu’il montre ses idées à un public plus large l’est d’autant plus. Celle que nous le fassions tous les deux, ensemble, est la confirmation que j’espérais bien entendre de sa bouche. Le voir sourire est déjà une bonne chose, mais observer ses yeux brillants en est une que je n’osais même plus espérer tant que le contexte actuel est difficile pour lui. « Oh, alors t'es pas entrain de me proposer de tout plaquer pour aller peindre des murs aux quatre coins du monde et nous lancer ensemble dans l'art activiste, si ? » - « J’aurais pu être un très bon Banksy si l’idée n’était pas déjà prise. » Je réponds avec un certain humour, l’idée étant loin de me déranger, quand bien même James sait que je suis bien plus passionné par l’art que par la réparation des injustices. N’en reste pas moins que mon idée peut se résumer à ces quelques mots, de la plus simple des façons, pour une proposition qui n’a rien de simple et encore moins d’anodine. « Ça ressemble à un défi que je pourrais avoir envie de relever, ça, fais attention. » Mon sourire est encore un peu plus souligné. Je n’en attendais pas moins de lui. « Oh et là je suis supposé agir comme si c’était un problème ? » Je joue avec le crayon entre mes doigts sans plus lui porter autant d’importance que les minutes précédentes. James la recueille dans son entièreté, même alors que nous en convenons tous les deux que nous n’avons pas besoin d’établir un plan d’action sur l’instant et que nous avons du temps pour ça. Je me range d’autant plus à son avis que je préfère en parler à tête un peu plus reposée, que ce soit demain ou dans longtemps. Nous avons du temps, parce que plus personne ne sort plus de la vie de personne. « J'ai cru que tu me le proposerais jamais. » Plutôt que de laisser une fois de plus ma main caresser sa nuque, j’ai un geste bien plus enfantin à son égard alors que deux de mes doigts se posent contre sa tempe et poussent sa tête un instant. « Imbécile. » Les mots vont de pair avec le geste ; mon sourire amusé ne fait que traduire mes véritables intentions. « T’aurais dû le proposer, toi. » Je ne veux pas que ses mots, pourtant simples, soient la traduction d’une idée plus large et d’une peur du refus de sa part. Je n’aurais sans doute pas voulu d’une nouvelle collaboration avec Weatherton sous la forme que nous avons déjà connue, mais jamais je n’aurais refusé une collaboration avec James, juste James.

« C'est le moment où je te montre que je suis pas rouillé en portraits, hm ? » Mon regard reste posé sur son carnet durant un instant, les dessins sur le mien n’avançant pas le moins du monde. Mes yeux passent des pages à son visage et à toute la concentration que j’y vois, celle-là même qui permet de reléguer pendant un temps sa tristesse et son deuil. « N’en fais pas de suite une affirmation. » Je réponds, je titille, je m’amuse et je cherche encore et toujours à ce qu’il donne le meilleur de lui-même - surtout s’il s’agit de ma propre représentation. Après de longues secondes, je donne finalement mon attention à mon propre carnet, me sentant plus à ma place que jamais à simplement dessiner à ses côtés.


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