ÂGE : 34 ans, poissons ascendant gémeaux (05/03). STATUT : Auden a dit les mots et a signé les papiers ; McGrath is back. MÉTIER : peintre et photographe, tout ce qu’elle a créé à La Clairière est devenu propriété des soeurs de la secte. elle se retrouve donc sans boulot, sans toiles, sans rien. #funfunfun LOGEMENT : #21 hardgrave road, west end, où elle a la garde partagée avec Atlas du canapé officiel de la déprime. POSTS : 305 POINTS : 0
TW IN RP : environnement sectaire, anxiété de performance, ptsd familiaux, violence conjugale (vécue). TW IRL : rien à signaler.GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : cadetblue RPs EN COURS : Autumn #2 + Anna + Savannah + Atlas (fb) + Val (fb) + Kieran (fb) + Atlas #2 + Ezra #25 + Megan #2 + Evelyn #2 + Atlas #3 + Nina
MCRAINE - A sun from the waste land calling, bringing us back home. Shadows will guide you, show what's true. Thoughts of the garden calling fading out too soon. Is this what we have become?
GINAUDEN - "The problem is all inside your head," she said to me. "It's really not my habit to intrude but I'll repeat myself at the risk of being crude". There must be fifty ways to leave your lover. Fifty ways to leave your lover.
EZNNY - There is whiskey in the water, and there is death upon the vine. There is a desert veiled in pavement, and there's a city of seven hills. And all our debris flows to the ocean. To meet again, I hope it will.
ATLINNY - You can drive all night looking for the answers in the pouring rain. Funny how it seems like yesterday as I recall, you were out of place. Gathered up your things and slipped away. No time at all, but we have all the time in the world.
JUDINNY - and if the whole world is crashing down on you, fall through space out of mind with me. little memories, marching on your little feet. say will it spin, will it soar? under us, like a wave, empires will fall.
La lumière dans l’atelier ressemble à celle d’un dimanche matin entre l’hiver et le printemps, les faisceaux caressent avec toute la douceur du monde les lattes de bois et je suis plus stressée que je ne l’ai été depuis très, très longtemps. Kieran devrait arriver d’une minute à l’autre et rien, rien n’est prêt. Ou tout l’est, évidemment, vu les allers et les retours que je fais dans la pièce depuis presqu'une heure. Le chevalet est disposé à l’endroit où l’éclairage est le plus doux, le plus naturel. J’ai fait des pieds et des mains pour déplacer les meubles, ramener des canapés, étendre des tapis, dégager les établis. J’ai pris tellement de temps à choisir quel vinyle allait jouer, quelle serait la trame sonore de fond, si on devait vraiment en avoir une. Il ne sait pas dans quoi il s’est embarqué. Lorsque je lui ai envoyé un message texte pour lui demander s’il avait un moment pour passer à l’atelier aujourd’hui, j’ai été hypocrite sur les détails, sur les raisons. J’ai probablement menti, rien de bien méchant, mentionné un travail d’art de Noah ou des rénovations à faire au studio. J’ai été vague, inconsciente du piège puisque dans ma tête, c’était évident. Noah a bel et bien un travail d’art en cours, qui siège sur l’une des tables de l’atelier. Et les rénovations à l’entrée de la galerie sont en cours depuis plus de mois que je n’ai de doigts pour les compter. Tous les éléments sont là s’il arrive et s’il refuse. Mais il ne refusera pas, j’espère si fort, tellement fort qu’il ne refusera pas. Que dans sa tête à lui aussi, ce sera logique. Qu’il comprendra tout de suite en mettant les pieds à la Factory que ce n’était qu’une question de temps, que c’était rhétorique, qu’on allait finir par le faire d’une manière ou d’une autre, un jour ou l’autre. Ce jour est aujourd’hui.
Je veux le peindre. J’ai fait le tour des limites du croquis, j’ai des pages et des pages de lui qui s’accumulent dans mes affaires. Et le pire, c’est que ça ne serait même pas gênant si quelqu’un tombait sur mes carnets. Isaac sait qui est Kieran de nom, il en a entendu parler par Autumn, par moi, il n’y a pas la moindre jalousie ou obsession qui tienne. Et même Auden, lui qui ne manque pas la moindre occasion de fouiller dans mes pages pour voir ce avec quoi je travaille au moment où il est curieux de le savoir, ne dirait rien. Kieran et la découpe de sa mâchoire. Kieran et son regard, jamais vraiment clair, toujours un brin brouillé, flou. Kieran qui réfléchit, qui se donne l’air de réfléchir. Kieran qui fronce les sourcils, cette fine ligne qui gratte le centre de son front comme l’aurais fait la pointe la plus fine du stylo le plus délicat. « Dis rien, je t’en supplie pas un mot sinon je serai furieuse. » au tintement de la porte qui déclame son arrivée, je me précipite jusqu’à lui, assez vite pour pouvoir déposer pudiquement ma main sur ses lèvres et l’empêcher de parler. De me poser des questions, de voir si clair, trop clair dans mon jeu, et de rebrousser chemin aussi tôt. Il notera bien, Kieran, que je n’ai pas la moindre once de colère potentielle dans les yeux ; je ne sais même pas de quoi j’aurais l’air, si j’étais furieuse. Une fossette creuse ma joue, j’attends qu’il fasse le tour du propriétaire d’un coup d’oeil avant de retrouver ses prunelles des miennes. « J’ai pris que tes trucs préférés. » sur la petite table basse à côté de mon chevalet, il pourrait voir un sac de papier du DBD, un gobelet à côté. C’est la commande qu’il avait prise une fois et que je répète depuis, comme si c’était la réponse logique. Peut-être même qu’il déteste le menu que je lui impose, et qu’il le subit l’estomac qui se serre à chaque fois. J’ignore s’il me le dirait si c’était le cas, je ne me le suis jamais demandé. J’ignore s’il ment, Kieran, parfois. S’il dit la vérité ou s’il met des filtres, s’il ignore qu’il est un menteur ou s’il l’assume avec assurance. Autant de questions que je balais aussi vite, en prenant pour acquis qu’il a eu amplement l’opportunité de constater où il vient de se poser. Dans un atelier. Où la peinture est prête à être utilisée, où une toile vierge le nargue. Où un canapé est avide de l’accueillir, où l’amie d’Autumn lui a concocté un autel bourré de ses trucs potentiellement préférés rien que pour adoucir le stress d’être ma muse du jour. La porte est toujours au même endroit où il l’a franchie quelques secondes auparavant et je n’ai pas été verrouiller quelque serrure que ce soit. Kieran peut partir dès qu’il le souhaite, j’espère qu’il le sait et qu’il n’hésitera pas s’il en ressent le besoin.
Lorsque mes talons retrouvent le sol et que je libère sa bouche de ma main, je compte jusqu’à dix au moins dans ma tête pour ne pas tout de suite me précipiter vers mes pinceaux et palettes. Autant j’ai envie d’entendre ce qu’il en pense, autant je suis terrorisée qu’il casse le plan en un claquement de doigt. Il en aurait le droit, ce n’est pas ça le problème. « Tu peux fermer les yeux pendant si tu préfères. J’ai prévu aucun mauvais coup. » autre que de te peindre et de te l'annoncer deux minutes avant. C’est simplement que je me suis imaginé la scène tant de fois que la chute et toutes les attentes qui viennent avec seraient pénibles. On s’en sortira, je ne doute pas. Inspirant profondément, je lui donne, silencieuse, le signal qu’il peut parler, que j’ai fini enfin mon plaidoyer.
ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200
TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.
(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2 RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.
@GINNY WILLIAMS & KIERAN HALSTEAD ☆☆☆ sometimes, you look the same just like you did before the accident when you're staring into space it's hard to believe you don't remember it, woke up in the ambulance you pieced it all together on the drive. ☆ ddlovatosrps & lauradonnelly.
(FLASHBACK). Les relations avec Ginny sont à l’image de toutes celles qu’il entretient avec les proches d’Autumn : cordiales et irréprochables. Pourtant, ce sont ces mêmes personnes qui composent désormais son cercle, la distance instaurée par leur déménagement l’ayant amené à ne revenir que ponctuellement sur Brisbane, sans jamais l’annoncer, sans jamais s’en vanter. Alors que s’il s’est imposé, par obligation, parmi les amis d’Autumn, il a marqué la distance avec les siens. Ce n’est pas parce qu’ils font aujourd’hui partie de son quotidien que Kieran est plus à l’aise avec les proches d’Autumn, à commencer par l’ex de la jeune femme qui continue de rôder dans le coin et qui n’hésite jamais à le remettre à sa place – quand ce n’est pas la jeune femme qui s’en charge directement. Il ne fait pas assez d’efforts. C’est ce qu’il garde en tête, ce sont les propos qu’il a pu entendre ci et là, quand on croyait qu’il était plus loin, quand on pensait qu’il ne tendait pas assez l’oreille pour l’entendre, quand on l’imaginait encore être dans la pièce d’à côté. Il ne fait pas assez d’efforts et Kieran n’a même pas questionné cette affirmation, peu importe s’il se heurte parfois à la froideur de certains, si leurs réponses à ses questions demeurent fermées et qu’arrive un moment où il n’a plus suffisamment d’imagination pour rebondir dessus. Il ne fait pas assez d’efforts, parce qu’il n’en a jamais assez fait, pour personne ; il n’a jamais été assez. Et il craint qu’Autumn en arrive, elle aussi, à cette conclusion. L’idée lui effleure l’esprit depuis de nombreuses semaines, et si à l’origine elle n’était qu’abstraite, une pensée perdue à quelques rares occasions, elle est aujourd’hui plus que concrète, avec de véritables scénarios qui se dessinent dans son esprit. Elle va le quitter. Bien sûr qu’elle va le quitter ; la liste des défauts qu’elle pointe du doigt désormais plus grande que celles des qualités qui l’ont séduite. Elle va avancer dans sa vie, sans être retenue par un Kieran qui n’arrive pas à se détacher de son passé, celui-là même qui pèse de plus en plus sur eux, à travers des comportements qu’il n’arrive pas toujours à expliquer. Sa retenue, son appréhension perpétuelle, sa peur à l’idée de sortir de sa zone de confort, sa distance émotionnelle, son manque d’engagement ; et toutes ces choses qui pouvaient peut-être le rendre intéressant du temps où elle ne le fréquentait pas tous les jours, mais qui, maintenant que c’est le cas, le rendent foutrement insupportable.
Alors il va fournir des efforts. C’est l’excuse officielle ; l’officieuse est qu’il n’est pas certain de vouloir le faire, en réalité, et qu’il cherche une échappatoire. Il n’est pas dupe, Kieran, il a bien remarqué son hésitation au moment de tourner la clé dans la porte de leur maison, son enthousiasme quand on le retient au bureau plus que nécessaire, son soulagement quand un contretemps met à mal son planning. Il ressent les premiers signes qui ne prennent pas encore la forme d’indices, mais il ne veut pas encore les percevoir, les admettre. Il aime Autumn, de tout son cœur ; elle a été responsable de son plus grand bonheur, et elle le sera encore. Tous les couples traversent de mauvaises passes, tous les trentenaires subissent une crise identitaire. Il s’en remettra, ils vaincront, et ils seront heureux. Parce qu’il ne peut concevoir d’autres issues que celle à laquelle il a rêvé si longtemps, qu’il touche enfin du bout des doigts, et pour laquelle il sacrifiera tout ce qui est nécessaire, y compris sa propre estime, son propre bien-être et, surtout, lui-même.
Il n’a pas vraiment à se forcer avec Ginny, et c’est sans doute la seule. Il n’irait pas jusqu’à dire qu’ils sont complices, mais c’est en sa présence qu’il se sent le plus détendu, le plus compris, le plus à sa place. Ils n’ont jamais vraiment partagé plus que des histoires quotidiennes ou de longues discussions sur leur passion commune, mais à ses côtés, il a l’impression que tout est fluide, qu’il n’a pas à se faire violence pour aller à l’encontre de celui qu’il est, celui-là même qui ne convient jamais à personne, et qu’il doit toujours réprimer. Avec elle, sa timidité a toute sa place, ses hésitations ont tous les droits. Et quand elle lui a envoyé ce message, il a souri. Tu ne le fais pas assez, tu tires toujours la gueule. Il n’a jamais été très expressif, Kieran, parce que c’était matière à être puni, et qu’il y a des schémas qui sont si profondément intégrés que, malgré toute la bonne volonté du monde qui l’entoure, il n’arrivera jamais à apprendre autre chose.
« Dis rien, je t’en supplie pas un mot sinon je serai furieuse. » À cette réflexion, il ne peut s’empêcher de froncer les sourcils, puis de laisser échapper un rire sincère tant l’image lui paraît improbable. C’est sans doute pour ça qu’il est aussi à l’aise en sa compagnie ; parce qu’au fond, il sait qu’ils sont faits du même bois, que ses réactions pourraient être les siennes, et réciproquement. Les actions, elles, sont toujours bien différentes, alors qu’il ne peut s’empêcher de sursauter et de sentir ses muscles se crisper quand elle pose une main sur ses lèvres, sans pour autant oser s’en dérober. Ses yeux se baissent sur la jeune femme, et parlent à sa place, font part d’une interrogation dont il obtient la réponse en faisant papillonner son regard à travers la pièce, avant de revenir sur Ginny de manière plus désapprobatrice. Non, Ginny, pas ça. « J’ai pris que tes trucs préférés. » Son regard bleu s’ancre sur la jeune femme, lui faisant comprendre qu’une telle corruption ne fonctionne pas – ou presque, puisqu’il finit toutefois par s’intéresser aux fameux trucs préférés qu’elle mentionne, et il reconnaît le logo du DBD. L’artiste finit par le libérer et Kieran inspire durant un long instant, réfléchissant à la meilleure manière de se dérober. « Tu peux fermer les yeux pendant si tu préfères. J’ai prévu aucun mauvais coup. » - « Aucun. » Il répète, il emphase, sans pour autant que son ton exprime sa contrariété. Ça le dérange, bien évidemment, parce qu’il n’y a rien d’autre qu’il déteste plus que d’être pris à son propre jeu ; il est celui qui peint les autres, jamais le modèle, et il aimerait sincèrement s’en tenir à cette règle. Il en a envie, aussi, car il est affreusement gêné à l’idée de rester immobile en face de Ginny, mais la bienséance l’oblige à ne pas être aussi bourru. « Je sais pas Ginny, je suis pas bon de ce côté-là du pinceau. » Rester statique, silencieux et, surtout, donner de quoi faire un bon travail ; c’est sans doute la plus grande difficulté. « Tu veux pas plutôt une photo de moi ? C’est bien aussi, et sans doute plus obéissant. » Comme s’il était réputé pour être le cancre de la classe, celui qui met un point d’honneur à déranger et aller à l’encontre de ce qu’on attend de lui. « Tu travailles sur quoi ? » C’est quoi, la raison ? Ses questionnements ne sont pas (encore) l’ombre d’un refus, mais la nécessité d’avoir tous les éléments en main pour prendre une décision.
:
Ginny McGrath
la persistance de la mémoire
ÂGE : 34 ans, poissons ascendant gémeaux (05/03). STATUT : Auden a dit les mots et a signé les papiers ; McGrath is back. MÉTIER : peintre et photographe, tout ce qu’elle a créé à La Clairière est devenu propriété des soeurs de la secte. elle se retrouve donc sans boulot, sans toiles, sans rien. #funfunfun LOGEMENT : #21 hardgrave road, west end, où elle a la garde partagée avec Atlas du canapé officiel de la déprime. POSTS : 305 POINTS : 0
TW IN RP : environnement sectaire, anxiété de performance, ptsd familiaux, violence conjugale (vécue). TW IRL : rien à signaler.GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : cadetblue RPs EN COURS : Autumn #2 + Anna + Savannah + Atlas (fb) + Val (fb) + Kieran (fb) + Atlas #2 + Ezra #25 + Megan #2 + Evelyn #2 + Atlas #3 + Nina
MCRAINE - A sun from the waste land calling, bringing us back home. Shadows will guide you, show what's true. Thoughts of the garden calling fading out too soon. Is this what we have become?
GINAUDEN - "The problem is all inside your head," she said to me. "It's really not my habit to intrude but I'll repeat myself at the risk of being crude". There must be fifty ways to leave your lover. Fifty ways to leave your lover.
EZNNY - There is whiskey in the water, and there is death upon the vine. There is a desert veiled in pavement, and there's a city of seven hills. And all our debris flows to the ocean. To meet again, I hope it will.
ATLINNY - You can drive all night looking for the answers in the pouring rain. Funny how it seems like yesterday as I recall, you were out of place. Gathered up your things and slipped away. No time at all, but we have all the time in the world.
JUDINNY - and if the whole world is crashing down on you, fall through space out of mind with me. little memories, marching on your little feet. say will it spin, will it soar? under us, like a wave, empires will fall.
« Aucun. » j’hausse l’épaule comme l’enfant, la petite soeur, la gamine prise les deux mains si creux dans le sac que nier rendrait les choses encore plus évidentes. L’idée est un mauvais coup en soi, parce que j’imagine la boule dans sa gorge se former à la moindre goutte de salive ravalée. Kieran est inconfortable, Kieran est forcé, Kieran est là à cause de moi, et même si je m’étais jurée de ne jamais rien exiger et de le laisser libre de refuser à la seconde où il m’aurait montré qu’il n’était pas à l’aise - cette seconde a eue lieu il y a une dizaine d’entre elles, maintenant - mes allégeances sont maintenant totalement différentes. Combien de fois m’a-t-il motivée à dire quelque chose que j’aurais fini par taire, habituellement? Toutes ces conversations sur l’art où mon opinion me semblait toujours un peu trop floue, pas assez solide pour que je puisse la tenir devant des collègues, devant d’autres artistes, même devant Auden. Et Kieran qui chaque fois encourageait à ce que je prenne la parole, à ce que je dise ce que j’en pense. Sans même le savoir, il rendait ça facile. Parler d’art avec lui était si simple, si sain. « Je sais pas Ginny, je suis pas bon de ce côté-là du pinceau. » « C’est quand, la dernière fois où tu l’as été? » je suis consciente que la question remonte vite, trop, qu’elle est enthousiaste et qu’elle s’accroche comme une épée de Damocles au-dessus de sa tête. Je ne me souviens même pas d’une seule itération où il aurait accepté d’être une muse ; peut-être en classe, avec Noah, à laisser les gamins faire de lui une jolie caricature à l’aquarelle? « Y’a pas de bonne ou de mauvaise réponse. C’est pas un piège. » je laisse ma voix descendre d’un cran, beaucoup moins intrusive que la minute d’avant. Ce n’est pas une tentative de monter un tableau des scores et de lui renvoyer des arguments pour ou contre en travers de la gorge. C’est une vraie question. Je suis persuadée qu’il aurait quelque chose à apporter à balayer son “je ne serai jamais modèle” du revers de la main. Persuadée. « Tu veux pas plutôt une photo de moi ? C’est bien aussi, et sans doute plus obéissant. » mes yeux trouvent les siens le temps de gratter un peu, de voir s’il refuse vraiment ou s’il ne met que ses limites. Quelque chose me dit que la porte n’est pas tout à fait fermée, mes mains retrouvent leur place au fond des poches de mon jeans. « J’en ai déjà des tas, des croquis aussi. Je veux plus que ça. » les carnets sont là, sur la table, il peut les voir et je les lui pointe du menton sans la moindre gêne. J’en appelle à l’artiste en lui, il comprendra tout de suite. Ma mémoire a des limites, les photos prises sur les différents profils web d’Autumn aussi.
C’est à Kieran de parler, mon silence se travaille au fur et à mesure des quelques gorgées de café que je prends sagement, posée prêt de mon chevalet. « Tu travailles sur quoi ? » les pinceaux sont propres, les tubes de gouache encore refermés. J’ai même fait l’effort de ne pas remplir le verre d’eau dans lequel je nettoie mes brosses entre les teintes pour lui prouver ma bonne foi. Il est encore temps de dire non, mais ses questions à demi-mot me suggèrent qu’il y pense. C’est tout ce dont j’ai besoin. « Les yeux. » la relation d’amour-haine que j’ai bien pu avoir avec ces deux miroirs au beau milieu du visage date d'avant même l’Académie. Ils restent toujours au centre de mes oeuvres, ils sont ce sur quoi je jette mon dévolu ces jours-ci. Demain, ce sera différent. Peut-être. Pour le moment, ils sont tout ce que je vois. Si Kieran feuillette les pages de mon cahier, il verra les siens comme deux gros points d’interrogation. Jamais je n’arrive vraiment à mettre le doigt sur la bonne émotion, sur le bon reflet, sur la manière juste de les traduire. « Auden les critique. » et je le laisse faire, évidemment. Il est celui qui est le plus à même de savoir exactement ce dont je suis capable, et il trouve toujours les mots justes pour me faire comprendre où je bloque. Où je devrais arrêter de suivre les règles, où je suis trop rigide. Si Auden critique, c’est qu’il sait que je peux faire mieux ; il ne perdrait pas son temps à m’en parler autrement. « Tu évites d’y penser, hein. D’être le modèle un jour? » la question remonte sur mes lèvres alors que je retrouve au passage le regard de Kieran à quelque part dans l’atelier. Qu’il pense me force à penser moi aussi. Si la possibilité n’existe pas, il n’aura pas à réfléchir à ce à quoi ça peut ressembler de l’autre côté de la toile. La valeur est inutile, l’option n’est pas viable. Ou alors il y pense tout le temps. Ça serait valable, ça aussi. Il en est terrorisé, il est anxieux, il panique dès que la possibilité est maigrement sous-entendue. « Si tu me dessines en même temps, ça sera moins pire? » je suis prête à jouer le jeu. J’ai été aux prises avec ces démons-là il y a un moment déjà, quand tout le monde se peignait à l’Académie et qu’un refus d’être utilisé comme point de référence sonnait ridicule. Ça faisait partie du travail de l’artiste de savoir comment on se sentait, quand on n’était pas l’artiste mais l’art en soi. « Parce que pour ta vengeance je peux même te donner mon pire profil. » mon rire se casse dans le silence de l’atelier, au même moment où je tourne la tête vers le dit pire profil. Qu’il se rince l’oeil pour voir un peu à quel point l’angle de mon nez est hideux, ainsi.
Kieran Halstead
les cicatrices de la mémoire
ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200
TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.
(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2 RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.
Kieran n’aime pas les surprises. Il ne l’a jamais verbalisé, ses réactions timides et silencieuses s’en chargeant à sa place dès qu’un courageux tente de renverser la tendance – et c’est sans doute pour cette raison que plus personne ne s’y essaie, plus personne sauf Ginny, du moins. Ce n’est pas tant l’acte en lui-même qu’il réfute, au contraire ; dans un sens, il y a quelque chose de touchant de constater que certaines personnes l’apprécient suffisamment pour prendre le temps de réfléchir à une attention susceptible de lui plaire, et en ce sens Kieran les apprécie, dès lors qu’il a l’impression de compter pour quelqu’un. Mais, paradoxalement, le regard que cela amène sur sa personne est aussi déplaisant qu’inconfortable et c’est bien de ça dont il s’en passe volontiers. Il n’a jamais apprécié qu’on lui prête attention, qu’on s’attarde plus que nécessaire sur lui, qu’il y ait une forme de lumière qui soit braquée sur lui ; ce n’est pas signe d’affection, mais la mise en danger d’une sérénité qu’il a mis des années à trouver. Certains diraient qu’il extrapole et ils auraient sans doute raison, mais la vérité est que Kieran a internalisé le fait que l’on s’intéresse à lui pour les mauvaises raisons. Ses expériences passées, autant en termes de schéma familial défectueux que d’une scolarité mouvementée ont donné du crédit à cette idée, à tel point qu’elle en est devenue une vérité immuable, de celle qu’il ne pourra jamais transformer et que personne n’arrivera à bouleverser, malgré toute la bienveillance du monde. Malgré celle dont fait preuve à cet instant Ginny, en tentant d’apprivoiser l’animal craintif qu’il est, gagnant sa confiance au travers de faiblesses avouées et reconnues qui prennent la forme d’un chocolat chaud et d’une viennoiserie maison.
Il aimerait se convaincre que dans d’autres circonstances, son hésitation n’aurait pas eu lieu d’être, qu’il aurait accepté la proposition avec plaisir sous couvert d’y avoir été mis au courant au préalable. Qu’il aurait pu se laisser convaincre par quelques arguments soigneusement réfléchis, et qu’il aurait ainsi pu se préparer à l’idée à défaut qu’elle soit pleinement confortable. La vérité, c’est que Kieran sait aussi que son refus aurait été tout aussi immédiat, et que loin d’être verbalisé pour donner une leçon à Ginny quant à la confiance qu’elle a pu avoir en son plan, il aurait simplement été question d’une peur irraisonnée de se montrer vulnérable d’une quelconque façon, et de lui offrir des moyens de pression qu’elle serait sans doute amenée, un jour ou l’autre, à utiliser contre lui. Il sait aussi que cette manière de réfléchir est franchement discutable et que jusqu’à preuve du contraire, Ginny n’a jamais semblé prendre un plaisir cruel et malsain à provoquer son embarras, mais il ne pourra sans doute jamais cesser de craindre perpétuellement le pire derrière chaque proposition bienveillante et, il doit aussi l’admettre, tentante. « C’est quand, la dernière fois où tu l’as été? » À nouveau, c’est son silence qui parle pour lui alors qu’il s’y réfugie en prétendant y songer, alors qu’il n’a pas besoin d’y réfléchir très longtemps. Il se souvient l’avoir été, mais il ne saurait en dévoiler les détails, preuve en est qu’un laps de temps conséquent s’est écoulé depuis la dernière fois où il s’est retrouvé dans cette position. Au travers des souvenirs flous et distants, la seule certitude réside dans le fait qu’il n’a pas apprécié l’exercice et que celui-ci lui était déplaisant. Il n’a pas besoin de se questionner quant à en connaître les raisons ; il sait qu’il n’est pas un bon modèle, qu’il n’est pas assez intéressant ni même charismatique pour que l’œuvre qui en ressort soit exploitable, à défaut d’être au moins agréable. « Y’a pas de bonne ou de mauvaise réponse. C’est pas un piège. » Il n’en doute pas – si, évidemment que si – et après s’être voulu silencieux quelques instants supplémentaires dans l’attente d’un sourire amusé, d’un bref rire, ou d’un soupir qui trahirait les véritables intentions de Ginny, il est obligé d’abdiquer quand il ne perçoit pas l’ombre d’une moquerie, ni même d’une provocation. « J’ai pas à l’être, d’ordinaire, et ça va très bien ainsi. » Il explique, incapable de donner une réponse plus précise, pas plus qu’il ne détaille le fait que s’il n'a pas à l’être, c’est parce qu’il s’arrange pour que jamais cette perspective ne se présente à lui. « J’en ai déjà des tas, des croquis aussi. Je veux plus que ça. » - « Ça ressemble à une menace. » Il dit, sérieux durant un instant, plus tendu quand il considère la possibilité de l’avoir vexée, s’en voulant déjà à cette idée. Son regard se perd sur la pile de carnets désignée par Ginny, qu’il se refuse à ouvrir ; si elle dit vrai, ce qu’il y verra ne lui plaira pas, pire encore, le dégoûtera réellement.
Et si Kieran s’avance près de la zone de travail, c’est uniquement pour se saisir de cette boisson chaude qui fait office d’offrande, la portant à ses lèvres en même temps que Ginny, se donnant quelques instants supplémentaires pour trouver de nouveaux arguments dans l’espoir de contrer ceux de la jeune femme. Son envie est motivée par quelque chose, il le sait, et peut-être qu’en ayant connaissance du travail en question, il saura l’orienter vers une idée bien plus judicieuse que celle qu’elle s’évertue à lui imposer. « Les yeux. » - « Les yeux ? » Il répète, et cette fois-ci un rire timide se joint à ses mots, désormais bien plus serein tant c’est évident pour lui : il n’est définitivement pas la bonne cible. « Auden les critique. » - « Il ne devrait pas. » C’est un semblant d’avis qu’il donne là, un vague compliment, quant au fait qu’Auden n’a pas grand-chose à critiquer ; ou plutôt, il cherche toujours quelque chose qui ne va pas, alors que, bien souvent, ça n’a pas lieu d’être. « Pourquoi tu demandes pas à Autumn ? Elle adorerait l’idée et ses yeux sont nettement plus… coopératifs que les miens. » Il explique, avec un sourire timide, avant d’ajouter : « Les miens sont vides, ternes, inexpressifs, c’est tout ce que les artistes détestent. » Pourtant, c’est probablement la seule chose qu’il apprécie chez lui, aidé par le fétichisme d’une majorité de la population pour les yeux clairs. Mais il sait aussi que les siens ne sont pas éblouissants, ni intéressants, et qu’on ne lit pas grand-chose à travers un regard aussi absent. Ce n’est pas qu’il refuse ; c’est qu’il ne comprend pas pourquoi elle ne s’oriente pas vers un meilleur modèle, un qui garantirait la réussite de cet exercice. « Tu évites d’y penser, hein. D’être le modèle un jour? » - « Je te l’ai dit, j’ai pas à le faire. » J’ai pas envie de le faire. Parce qu’il sait que le résultat ne lui plairait pas, peu importe le talent de l’artiste au bout du pinceau, jamais personne n’a réussi à le convaincre de sa valeur, aussi physique qu’humaine, et il doute que les choses puissent un jour changer. Autant s’éviter des déceptions supplémentaires. « Si tu me dessines en même temps, ça sera moins pire? » - « Oui. » Il pourra s’abstenir de se concentrer sur son embarras, c’est certain. « Parce que pour ta vengeance je peux même te donner mon pire profil. » - « T’as pas de pire profil, Ginny. » Il le dit en connaissance de cause, car lui aussi a passé des heures à remplir des croquis de visages familiers, majoritairement celui d’Autumn et ses proches pour les exceptions à la règle. Il connaît le visage de Ginny, la symétrie de son visage est parfaite et même ses fossettes semblent se répondre l’une à l’autre. « Tu m’autorises des pauses dès que j’en ai besoin. » Il finit par exiger – d’un ton timide qui demande pourtant la permission – alors qu’il s’avance un peu de la pièce, d’un pas hésitant, de celui qui ne sait pas où mettre sa carcasse, relevant ses yeux perdus vers Ginny pour quémander son aide.
ÂGE : 34 ans, poissons ascendant gémeaux (05/03). STATUT : Auden a dit les mots et a signé les papiers ; McGrath is back. MÉTIER : peintre et photographe, tout ce qu’elle a créé à La Clairière est devenu propriété des soeurs de la secte. elle se retrouve donc sans boulot, sans toiles, sans rien. #funfunfun LOGEMENT : #21 hardgrave road, west end, où elle a la garde partagée avec Atlas du canapé officiel de la déprime. POSTS : 305 POINTS : 0
TW IN RP : environnement sectaire, anxiété de performance, ptsd familiaux, violence conjugale (vécue). TW IRL : rien à signaler.GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : cadetblue RPs EN COURS : Autumn #2 + Anna + Savannah + Atlas (fb) + Val (fb) + Kieran (fb) + Atlas #2 + Ezra #25 + Megan #2 + Evelyn #2 + Atlas #3 + Nina
MCRAINE - A sun from the waste land calling, bringing us back home. Shadows will guide you, show what's true. Thoughts of the garden calling fading out too soon. Is this what we have become?
GINAUDEN - "The problem is all inside your head," she said to me. "It's really not my habit to intrude but I'll repeat myself at the risk of being crude". There must be fifty ways to leave your lover. Fifty ways to leave your lover.
EZNNY - There is whiskey in the water, and there is death upon the vine. There is a desert veiled in pavement, and there's a city of seven hills. And all our debris flows to the ocean. To meet again, I hope it will.
ATLINNY - You can drive all night looking for the answers in the pouring rain. Funny how it seems like yesterday as I recall, you were out of place. Gathered up your things and slipped away. No time at all, but we have all the time in the world.
JUDINNY - and if the whole world is crashing down on you, fall through space out of mind with me. little memories, marching on your little feet. say will it spin, will it soar? under us, like a wave, empires will fall.
Il est inconfortable, il personnifie le malaise à la perfection. Et je n’ai pas l’habitude d’être aussi persévérante. C’est probablement la faute à l’art, c’est toujours la faute de l’art. Ce besoin de mettre le doigt, le pinceau, le crayon exactement là où les idées vont. Cette envie de voir jusqu’où on peut aller, lorsqu’il y a de l’inspiration, du temps, de la patience, et les bons jeux de couleurs, de lumières et d’ombres. « J’ai pas à l’être, d’ordinaire, et ça va très bien ainsi. » la franchise de Kieran flirte avec une pointe de cynisme qui me fait froncer du nez, sourire en aparté. « Snob. » s’il est aussi catégorique avec ceux et celles qui le lui demandent, s’il arrête de suite les pourparlers avant même d’avoir gratté un peu plus les motifs, le projet, alors je peux comprendre que le mur qu’il érige en refroidit plus d’un. Mais le jeu m’amuse, maintenant. Et de le voir qui rôde dans l’atelier, qui pose des questions, qui s’intéresse vraiment à ce que ça pourrait être, à tous les et si qui accompagnent ma demande, tout ça, c’est suffisant pour que j’ajoute une couche et une autre de confiance à mon discours. Il apprivoise l’éventualité de dire oui. « Ça ressemble à une menace. » « Je suis si terrifiante que ça? » c’est difficile, voir impossible de retenir un rire de franchir mes lèvres. S’il y a bien un qualificatif qu’on ne me donnera jamais, c’est d’être une personne effrayante. Il n'y a pas plus fragile, pas plus inoffensive, pas plus naïve que moi. À un point où Auden et la grande majorité de mes professeurs s’attendent à ce que mes carnets ne rendent que de l’aquarelle timide ou du pastel dilué. S’ils prenaient le temps de voir plus loin, s’ils s'intéressaient justement à tous ces croquis sur lesquels je m’applique, qui grattent, qui piquent, qui vont ailleurs que ce que mon étiquette de Mary Sue me condamne à leur refiler comme devoirs. Kieran, à sa manière, pourrait m’aider à leur monter un dossier plus sérieux. Des pages avec du caractère, avec ce petit je-ne-sais-quoi qui prouve que je suis plus que ça.
« Les yeux ? » et ça commence, l’intérêt décuple. « Il ne devrait pas. » un nouveau rire brise le silence de l’atelier. Oh Auden, et sa réputation qui le précède toujours. « Il dit pas que des bêtises. Parfois ses arguments sont valides. » j’apprends encore à faire la part des choses. À accepter certaines de ces critiques, à en ignorer d’autres. Le chemin est encore long et fastidieux, mais je suis persuadée que ce qu’il peut bien me dire est constructif d’une façon ou d’une autre au final. Auden est un artiste incroyablement talentueux et je suis chanceuse qu’il prenne mon travail assez au sérieux pour s’y attarder. « Pourquoi tu demandes pas à Autumn ? Elle adorerait l’idée et ses yeux sont nettement plus… coopératifs que les miens. » sans le vouloir, je fronce automatiquement des sourcils devant sa proposition. Kieran ne comprend pas du tout pourquoi c’est de lui, dont j’ai besoin. Si je souhaitais avoir des yeux comme ceux de mon amie, ce serait à elle que j’aurais de suite demandé, sans la moindre équivoque. « Les miens sont vides, ternes, inexpressifs, c’est tout ce que les artistes détestent. » justement. Je le pense si fort que je me demande si je l’ai dit à voix haute. « Ce sont les tiens que je veux. » je me répète, je sais, mais Kieran peut bien chercher des remplaçants autant qu’il le voudra, l’effet ne sera pas le même. « Tu les détestes à ce point-là? » rebondissant sur ses paroles, j’en profite pour lui poser une nouvelle question. Lorsqu’il parle de ces artistes qui détestent les prunelles comme les siennes, est-ce qu’il se met dans le lot? Pourquoi serait-il si réfractaire à me laisser les prendre pour muse aujourd’hui, sinon? Pendant une seconde, je me demande s’il croit que je serais déçue si ses yeux ne sont pas assez, pas suffisants. Il réfléchit trop. « Laisse-moi les dessiner pour vrai juste une fois. Tu verras ce que je veux dire. » je donnerais tout pour l’empêcher de se triturer à ce point. Tout va bien. On peint. Il y a du café et du chocolat chaud. La vie est douce, Kieran. Juré.
« Je te l’ai dit, j’ai pas à le faire. » « Snob, snob, snob. » je reprends, chantonne, dodeline de la tête, laisse une fossette et une autre se répondre. En espérant que mes rires l’encouragent à relâcher la pression et à rire lui aussi.
Puis, puis. « Oui. » ce n’est pas le oui que j’attends, mais c’en est un tout de même. Et la lueur qui illumine mon visage n’est pas prête de me quitter de si tôt. « T’as pas de pire profil, Ginny. » « C’est un défi? » que je me moque, la tête déjà dans mes affaires, à la recherche d’un carnet vierge et de tout ce dont il aura besoin pour y dessiner lui aussi. J’ai suffisamment de matériel pour qu’il teste le médium et qu’il s’amuse, qu’il oublie ce qui est en train de se passer, qu’il croit être celui qui a orchestré l’idée et qui m’immortalise sur le papier et non l’inverse. « Tu m’autorises des pauses dès que j’en ai besoin. » de retour devant lui, c’est avec l’enthousiasme d’une gamine à Noël que je me hisse sur la pointe des pieds pour l’ébouriffer, avant de le prendre dans mes bras une toute petite seconde comme autant de merci, tu verras, ça fait pas aussi mal que tu crois. « Juste si je peux avoir une bouchée de ton cruffin. » n’attendant même pas le okay, j’en pique une pour la forme, filant déjà de mon côté pour approcher siège, tabouret, la totale.
Une heure, peut-être plus peut-être moins. Une heure que je ne vois que ses iris, et qu’il n’a pas l’air d’être mourant, suffoquant, ou même inconfortable. « Tu veux voir? » je suis très loin d’avoir terminé, mais j’aime à croire que peut-être, voir le processus permettra à Kieran d’apprivoiser le concept. « Ou tu préfères attendre à la fin? » l’important reste encore de ne pas le forcer. S’il en a envie, on fera ainsi. Sinon, je poursuis mes croquis comme une grande jusqu’à ce qu’ils soient terminés et prêts pour son évaluation.
Kieran Halstead
les cicatrices de la mémoire
ÂGE : trente-cinq (14.07). aïe. SURNOM : « kiki » (couché, grrrrhhhh). STATUT : c’est bien aussi la solitude, on s’y habitue (non, pas du tout #help). MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels. LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec cesar (le coloc) et waterproof (le corgi). POSTS : 4054 POINTS : 200
TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡). ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022. CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown. RPs EN COURS : halstay #12, #13 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.
ally ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.
(13/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres) › ginny (fb) › cecilia › shiloh › wild › alfly #17 (ua) › danaë › olive #2 › greta #2 RPs EN ATTENTE : flora #3 RPs TERMINÉS :
kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.
Beaucoup d’artistes expliquent le choix de cette vocation par la nécessité de s’exprimer tout en restant caché ; l’œuvre porte des idées, mais le messager n’a jamais à se dévoiler. C’est très exactement la raison pour laquelle Kieran s’est orienté vers cette carrière, au-delà d’un intérêt démesuré pour l’Art sous toutes ses formes évidemment, trouvant-là le seul moyen d’espérer être entendu. Il n’a jamais aspiré à révolutionner la discipline, ni même à en devenir une figure essentielle. Non, tout ce à quoi il aspirait était la satisfaction d’avoir pu extérioriser toutes ces choses qui n’ont jamais intéressé personne, alors qu’il était le plus souvent réduit au silence au point que cela en devienne une habitude qui, peu à peu, s’est confondue en une manière de mener son existence. Dans son enfance, alors que chaque fois qu’il s’essayait à trouver sa place, il était irrémédiablement réprimé à chacune de ses tentatives, Kieran s’est tourné vers le dessin pour réussir à symboliser ses peines, ses espoirs et ses frustrations. Il a très vite compris que l’intérêt des autres sur sa personne étant malveillant, il avait tout intérêt à se faire discret jusqu’à se rendre invisible. Un apprentissage qui a débuté dès son enfance, qu’il a concrétisé durant son adolescence et dans lequel il excelle désormais adulte. Raison pour laquelle la demande de Ginny provoque son inconfort, parce qu’elle ne se rend sans doute pas compte qu’elle ne lui demande pas seulement de poser pour elle, mais bien de reconfigurer tout un système bien ancré et supposément intouchable. « Snob. » Il reste interdit un instant tandis qu’il arrive à soutenir le regard de la jeune femme pendant plus d’une seconde, dans une tentative de découvrir toutes les interprétations possibles derrière ce simple mot ; est-ce qu’elle est vexée ? Est-ce qu’elle se moque ? Est-ce qu’elle le critique ? Est-ce qu’elle s’en amuse ? Il a l’habitude des réflexions piquantes masquées par un sarcasme exagéré, et il ne lui en faut pas plus pour s’imaginer l’avoir agacée, nouvel élément s’ajoutant à la liste de toutes les choses pour lesquelles il est désolé d’exister. Il n’est pas tant question de son inconfort que de celui qu’il provoque chez les autres, finalement. Mais le regard brillant de Ginny ainsi que son air léger lui font espérer que si indignation il y a, ce n’est que le temps de quelques secondes. « Je suis si terrifiante que ça? » Kieran marque un temps d’arrêt, réfléchissant à la réponse appropriée, celle qui ne lui donnerait pas l’impression d’attaquer la jeune femme, mais qui arriverait à traduire de son malaise sans avoir à l’affirmer de vive voix. « Tu n’as pas idée. » Il rétorque avec un léger rictus, son regard qui glisse sur le chevalet. Elle n’a pas idée de l’arme qui est la sienne ; on dit toujours que s’exposer implique une certaine vulnérabilité, mais dans son cas, le seul fait d’arriver à subir son existence est déjà l’apogée de ce qu’il peut offrir au monde.
Et ce ne sont certainement pas ses yeux qui peuvent servir le propos de Ginny, pas alors qu’ils seront soumis au jugement d’un Auden particulièrement dur ; et particulièrement enclin à reprocher à Ginny son choix de modèle : elle pourrait trouver nettement mieux, nettement plus vivant. « Il dit pas que des bêtises. Parfois ses arguments sont valides. » - « Parfois. » Il répète, non pas pour confirmer les dires de son amie, mais seulement pour souligner de l’hésitation qui semble être la sienne en usant de ce mot. Elle a du talent, Ginny. Plus qu’Auden n’en aura jamais ; la seule différence réside dans leur égo qui permet à l’un de croire qu’il va révolutionner le monde de la peinture, tandis que l’autre se contente d’en rêver alors qu’elle serait la plus à même d’y parvenir. « Ce sont les tiens que je veux. » - « Pourquoi ? » Le doute de Kieran s’accentue toujours plus à mesure que Ginny essaie pourtant de le convaincre. Ses yeux peuvent se vanter d’être d’une couleur communément appréciée, mais son avantage s’arrête là ; Kieran sait qu’il y a quelque chose en eux qui pose un problème aux autres. Ils sont parfois vides, d’autres fois trop intenses, souvent trop insaisissables – il ne peut concevoir qu’elle puisse s’y intéresser. « Tu les détestes à ce point-là? » - « Je les déteste pas. » Pas totalement. Pas uniquement. « Je comprends simplement pas ce que tu leur trouves, c’est tout. » Je ne comprends pas qu’on puisse apprécier quelque chose chez moi. « Laisse-moi les dessiner pour vrai juste une fois. Tu verras ce que je veux dire. » - « Tu devrais pas te donner des challenges comme ça, Ginny, tu vas être déçue. » De lui, inévitablement, mais surtout d’elle, de son travail. Il ne lui félicite pas la tâche, il en a conscience, il en est désolé, mais c’est plus fort que lui. Un désamour à son égard, à lui, qui va bien au-delà de l’affection qu’il peut lui porter, à elle.
« Snob, snob, snob. » Cette fois, il arrive à comprendre le sens de ce mot à la manière dont les fossettes de Ginny se creusent et il s’essaie à l’imiter, un rictus toutefois bien moins assuré que le sien. Son acceptation n’est pas beaucoup plus assumée, alors qu’elle peut au moins se vanter de l’avoir cédé sans avoir eu besoin de le travailler pendant des semaines, comme d’autres avant elle. « C’est un défi? » Cette fois-ci, le rire qui s’échappe d’entre ses lèvres à quelque chose de plus sincère, de moins contenu, de presque détendu. « Non, c’est un avertissement. » Ça aurait pu être un défi, oui, tout comme ça aurait pu être un compliment ; il ne s’agit que d’un avertissement, d’une affirmation, même, quant au fait que c’est sa manière à lui de se venger. Comme s’il était en mesure de volontairement saboter son travail, et surtout, d’enlaidir un modèle comme elle. Comme s’il était même crédible dans ce rôle. Il l’est beaucoup plus dans celui du type coincé, à tendance grumpy, qu’il n’a pas besoin de forcer quand elle s’élève pour mieux lui ébouriffer les cheveux, et qu’elle l’entoure de ses bras une fraction de seconde, suffisante pour qu’il se crispe quand bien même il ne lui en veut pas. « Juste si je peux avoir une bouchée de ton cruffin. » - « Tu commences sérieusement à abuser, McGrath. » Il arrive à faire preuve d’une pointe d’humour, c’est le signe que tout n’est pas totalement perdu, que malgré l’effort qu’elle lui demande, il parvient à se détendre légèrement. Le matériel que Ginny vient de lui fournir dans une main, il file s’asseoir sur un autre siège, légèrement de biais pour ne pas être totalement face à elle et, par extension, encore plus intimidé.
Il a menti ; il n’a pas demandé de pause. Évidemment qu’il n’en a pas demandé, trop inquiet à l’idée que sa supplication puisse déranger la jeune femme, lui donner une raison de lui en vouloir, d’ajouter cela à la liste de tous les efforts qu’il ne fait pas au quotidien – Autumn a déjà commencé à tenir la liste, Ginny serait sans doute la bienvenue pour y ajouter des éléments. Il ne s’est pas non plus attardé à lui créer un mauvais profil, peu concentré sur le carnet qu’elle lui a fourni plus tôt, trop intimidité par le rôle qui est le sien. Il a passé plus de temps à prendre sur lui, même si l’expérience est moins pire qu’il n’a pu le croire. « Tu veux voir? » Il secoue la tête par la négative alors qu’elle ajoute : « Ou tu préfères attendre à la fin? » - « Je te fais confiance. » C’est sa manière à lui de souligner qu’il n’a pas nécessairement besoin (ou envie) de voir le résultat final. Il fait confiance en son talent, moins en son jugement, forcément biaisé, à l’idée d’avoir à séparer l’œuvre du modèle. « Je te le propose pas, de mon côté, je suis trop concentré sur le troisième œil que je viens de te coller au milieu de la joue. » Il précise, un léger rire qui démontre que, malgré sa crainte, il ne subit pas totalement la situation et il l’encourage ainsi à poursuivre l’expérience. « C’est quoi, l’idée, à terme ? » Il demande, relevant les yeux vers elle plus longuement que d’ordinaire, pour être un modèle docile autant qu’un bon examinateur, alors qu’il a bien saisi sa volonté de travailler sur les yeux pour contrer les critiques d’Auden, mais dans quel but exactement ? Dis-moi, Ginny, quels sont ces projets desquels je pourrais me nourrir, à défaut d’oser réaliser les miens.
ÂGE : 34 ans, poissons ascendant gémeaux (05/03). STATUT : Auden a dit les mots et a signé les papiers ; McGrath is back. MÉTIER : peintre et photographe, tout ce qu’elle a créé à La Clairière est devenu propriété des soeurs de la secte. elle se retrouve donc sans boulot, sans toiles, sans rien. #funfunfun LOGEMENT : #21 hardgrave road, west end, où elle a la garde partagée avec Atlas du canapé officiel de la déprime. POSTS : 305 POINTS : 0
TW IN RP : environnement sectaire, anxiété de performance, ptsd familiaux, violence conjugale (vécue). TW IRL : rien à signaler.GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : cadetblue RPs EN COURS : Autumn #2 + Anna + Savannah + Atlas (fb) + Val (fb) + Kieran (fb) + Atlas #2 + Ezra #25 + Megan #2 + Evelyn #2 + Atlas #3 + Nina
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GINAUDEN - "The problem is all inside your head," she said to me. "It's really not my habit to intrude but I'll repeat myself at the risk of being crude". There must be fifty ways to leave your lover. Fifty ways to leave your lover.
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ATLINNY - You can drive all night looking for the answers in the pouring rain. Funny how it seems like yesterday as I recall, you were out of place. Gathered up your things and slipped away. No time at all, but we have all the time in the world.
JUDINNY - and if the whole world is crashing down on you, fall through space out of mind with me. little memories, marching on your little feet. say will it spin, will it soar? under us, like a wave, empires will fall.
« Je suis si terrifiante que ça? » « Tu n’as pas idée. » « Tu dis juste ça pour me faire plaisir. » évidemment. Et ça fonctionne?, que mes yeux demandent, alors que je me hisse sur la pointe des pieds pour lui ébouriffer les cheveux au passage. Kieran me donne l’impression d’être trop pris au piège avec lui-même. Il respire au compte-goutte, il contrôle ses mouvements, il fait le moins de bruit possible, il - il est exactement comme moi, hors de l’atelier. La révélation me prend de plein fouet, pas parce qu’elle vient comme une surprise. Je sais depuis un bon moment déjà que Kieran est fait du même bois que moi, que les moments passés avec lui sont d’excellents miroirs pour me confronter à la personne que je laisse marcher avec mes os et mon visage hors de l’atelier. Parce qu’ici, je suis bien, je suis moi-même, j’enlève les filtres, je ne les connais plus. Je les ignore, les range, les raye, les oublie. Je les invente, j’en crée de meilleurs, j’en colore de plus beaux. Et j’ai envie de les lui partager, plus férocement que ce que j’aurais cru. Ce sera notre secret, aussi inoffensif puisse-t-il être. Qu’entre ces quatre murs, on ne se fera pas de mal, on ne dérangera personne en étant nous tout simplement. « Pourquoi ? » sa question me fait sursauter, à travers les couleurs et les canevas vierges. « Je les déteste pas. » l’interrogation m’avait suggéré l’inverse, je reprends ses yeux des miens, reviens à ses côtés pas à pas. « Je comprends simplement pas ce que tu leur trouves, c’est tout. » « Ils sont vrais. » sans la moindre hésitation, je lui donne la réponse la plus honnête que j’ai en banque. Ses yeux ne sont pas enfouis sous les artifices ou les étincelles de pacotille. Ils ne cachent rien, sont presque transparents tellement ils s’ouvrent sur tout. J’ignore s’il l’avait réalisé, avant, à quel point je voyais absolument tout dès que mes iris trouvaient les siens. « Tu devrais pas te donner des challenges comme ça, Ginny, tu vas être déçue. » j’ai grandi avec un frère qui ne se gênait pas pour me menacer gentiment comme Kieran le fait en ce moment. Le rire qui franchit mes lèvres est aussi cristallin qu’enfantin. « Juste une façon de le savoir… » ma petite répartie de bac à sable se termine par une bouchée de biscuits et une gorgée de café en mouvement entre les chevalets et les sièges. Kieran s’installe presque.
Mes doigts quittent les pinceaux pour farfouiller dans son sac de pâtisseries. « Non, c’est un avertissement. » les mains en l’air, le sourire facile, je fais un pas de recul mais mes intentions sont toutes aussi mesquines qu’il peut bien le croire face au dessert qu’il préfère le plus dans tout son lot de fortune. « Tu commences sérieusement à abuser, McGrath. » un roulement d’yeux et une langue tirée plus tard, l’enfant gâtée pourrie que je prends tant de plaisir à personnifier retrouve sa position d’artiste et de peintre.
« Je te fais confiance. »
J’ignore combien de temps a bien pu passer. Mon téléphone au fond de mon sac affiche quatre appels manqués de Matt, trois messages texte d’Auden, un vocal d’Autumn. Je ne les verrai que lorsque je me souviendrai qu’il y a un monde en entier qui existe, de l’autre côté de la porte et de nos croquis. « Je te le propose pas, de mon côté, je suis trop concentré sur le troisième œil que je viens de te coller au milieu de la joue. » Kieran s’amuse et l’espace d’une délicieuse seconde, je vois passer autant de malice dans son regard que j’en ai eu dans le mien à la seconde où il a réalisé mon plan. Je le savais, à l’intérieur, j’en étais persuadée. Qu’il allait apprécier. Qu’il se laisserait prendre au jeu. Pas besoin de lui faire remarquer, je préfère qu’il prenne ses aises dans ce qui lui va mieux que n’importe quoi d’autre. Il est autant dans son élément que je suis dans le mien. « C’est quoi, l’idée, à terme ? » posant doucement mon pinceau, j’hisse une de mes jambes sur mon tabouret pour y poser un pied sur lequel je commence à dessiner distraitement. « J’ai envie d’être mal à l’aise. » des lignes bleues, vertes, dorées prennent naissance sur ma peau. « De créer quelque chose qui me suffoque. Volontairement. Du début à la fin. » la vie dehors me fait cet effet constamment, sans que je lui ai donné la permission, sans que je ne l’autorise. Ici, j'ai envie d’avoir le contrôle sur mon mal-être. J’ai envie de creuser là où j’évite d’aller, pour voir ce que ça fait quand j’ai toutes les clés. « J’avais besoin des yeux de quelqu’un qui me regarde comme tu le fais. » j’ignore s’il l’avait réalisé, avant, à quel point je voyais absolument tout dès que mes iris trouvaient les siens.