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Message(#)(ambrose #4) you're on the other side as the skyline splits in two. EmptyJeu 4 Avr 2024 - 19:38


(c) harley & commanderogerss
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« Pas maintenant. Pas comme ça. » Ses mots s'étaient sans doute voulus plus durs qu'il ne l'avait anticipé lorsque ses yeux s'étaient confrontés à ceux de sa mère, qu'il revoyait aujourd'hui pour la première fois depuis de nombreux mois et avec qui il n'avait pas partagé autre chose que de brèves banalités depuis maintenant des années. Qu'elle ait fait le déplacement pour les obsèques de son père, et ça après les avoir sciemment sorti de sa vie après le divorce, le confrontait à l'insupportable idée qu'elle n'était peut être venue que parce que l'occasion était trop belle de rappeler au monde aristocratique qu'elle avait été la première et la seule épouse du grand Norman Weatherton. Un titre qu'elle était pourtant loin de revendiquer jusque là, pour la plus grande frustration d'un James forcé de grandir avec l'idée que sa mère n'avait pas la moindre envie de cultiver une relation avec lui au-delà du strict minimum, ce qui ces vingt dernières années s'était apparenté à de brèves retrouvailles les quelques fois où il avait mis le pied à Londres et s'était senti d'humeur à faire un effort. Rarement capable de lui retourner la politesse, préférant se complaire dans la nouvelle vie qu'elle s'était construite, Lavinia avait pourtant estimé que sa place était aux obsèques de son ex-mari et ça alors même qu'elle n'y avait été conviée que par courtoisie. James se consolait au moins avec l'idée qu'elle soit venue seule, sans mari ni autre enfant pour venir lui rappeler que sa famille, aujourd'hui, il n'en faisait plus officiellement partie.

Posté aux cotés de Cristina une partie de la cérémonie, c'est notamment auprès de son épouse qu'il avait trouvé du soutien en cette journée doublement accablante pour lui, lorsqu'il ne savait plus si ce qui le détruisait le plus était de devoir dire adieu à son père ou d'offrir à sa mère l'occasion de le voir si ébranlé. La présence d'Auden, elle non plus, n'était pas en reste pour alléger une partie du poids lui pesant sur le cœur, lui auprès de qui il s'était ensuite volontiers éternisé lorsqu'il puisait dans ses dernières forces pour ne pas laisser le chagrin le submerger et lui faire perdre le peu de contenance qu'il lui restait. Si les dernières semaines avaient été éprouvantes, cette journée le confrontait à un niveau de douleur si écrasant qu'il éprouva le besoin de s'isoler si tôt la cérémonie terminée, et ça alors que bon nombre de ses paires attendaient de le voler à sa tristesse pour lui réitérer ses condoléances. Nicolas Ghesquière, en tête de liste, avait même joué avec le feu au moment d'initier une étreinte qui avait eu pour effet de le crisper des pieds à la tête, et ça malgré toute la sympathie qu'il avait toujours éprouvé pour le français. Il n'avait pas la tête à ça, James, et tout ce sentimentalisme remuait quelque chose en lui qu'il se devait de réprimer de peur qu'une fois son émotion affichée au vu et au su de tous, sa carapace ait le plus grand mal à rester étanche. Cherchant un instant ses cousins du regard, constatant bien vite que l'un d'eux manquait à l'appel, c'est avec empressement qu'il fit en sorte de s'extraire à son tour à la foule venue prendre part à la réception donnée après la cérémonie. Quittant la salle louée pour l'occasion – tout ce monde aurait été presque à l'étroit s'ils avaient du organiser ça chez lui – ses pas foulèrent bientôt un couloir froid et vide de toute présence, jusqu'à le mener à une pièce plus à l'écart. Là, son intuition se vérifia lorsque ses yeux constatèrent qu'Ambrose s'y était bel et bien réfugié, lui aussi. « Je me doutais que je te trouverai ici. » Il l'espérait aussi, caressant l'espoir d'un moment seul à seul avec lui, peut être parce qu'il sentait son masque se fissurer de minute en minute et savait qu'à ses cotés, au moins, tout lui paraîtrait un peu plus gérable. Craquer devant Ambrose n'était pourtant pas envisageable, pas alors qu'il vivait lui aussi l'une des journées les plus difficiles de son existence, mais craquer devant Ambrose restait toujours bien plus supportable que de craquer devant tous les autres, ceux qui pour certains l'espéraient peut être même dans un recoin d'eux-mêmes. « Ton amie n'est pas avec toi ? » Il s'entendit souffler au moment même où il prit place à ses cotés, sa main trouvant naturellement sa place tout contre son épaule que ses doigts pressèrent en silence avec le besoin de lui faire sentir, tout comme il en avait sans doute besoin en retour, qu'il était là.

Le silence reprit un court instant ses droits autour d'eux, et James prit vraiment conscience d'à quel point certains moments ressembleraient tout simplement à ça, désormais. Que le vide laissé par Norman résonnerait de tant de manières et à tant d'occasions qu'il y serait confronté encore et encore jusqu'à ce que l'idée même de faire son deuil un jour ne lui semble plus aussi chimérique et illusoire. Il ignorait à cet instant s'il en serait capable, s'il ne serait pas éternellement hanté par l'idée que l'accident qui lui avait pris son père aurait peut être pu être évité si d'autres choix avaient été faits et si certains facteurs étaient entrés en jeu. Auden lui avait demandé de cesser de se torturer avec ce genre de pensées, Cristina lui avait répété qu'il n'aurait rien pu faire, et ça même s'il avait toujours aspiré à avoir le contrôle sur tout, mais c'était pour l'instant plus fort que lui. Il y pensait bien plus souvent qu'il ne le devrait, se repassait le film des événements comme si ça avait la moindre chance de changer quoi que ce soit ou d'offrir de nouveaux éléments de réponses. « Il aurait été touché de voir qu'autant de monde a fait le déplacement pour lui. Même si on sait tous les deux que ce qui comptait vraiment à ses yeux, c'était la famille. » Cette foule venue lui rendre un vibrant hommage, son père aurait été le premier à l'accueillir avec sa chaleur habituelle, pourtant il n'avait aucun mal à l'imaginer verser quelques larmes en les voyant ainsi, ses cousins et lui, réunis en son honneur. Parce que c'était ce qui avait toujours eu le plus de sens aux yeux de Norman, que quiconque le connaissait savait qu'il aurait tout donné pour eux et avait sacrifié bien des choses pour les faire toujours passer en premier. Son regard se reposant pensivement sur Ambrose, vers qui il n'osait pas encore tout à fait initier d'autre contact physique que cette pression fébrile de ses doigts autour de son épaule, c'est un nouveau pincement au cœur qu'il éprouva en songeant qu'il se sentait lui-même trop à bout de forces pour le réconforter comme il aurait mérité de l'être. « Tu tiens le coup ? » Ses mots portaient la trace de l'inquiétude qui était la sienne, inquiétude bien plus marquée dès qu'il était question d'Ambrose et de la relation privilégiée qu'il entretenait à son tour avec Norman. Sa souffrance, James était le mieux placé pour la comprendre, tout comme Ambrose pouvait compatir à la sienne à un tout autre niveau que les autres. Et c'était bien ça qui le pétrifiait, James : savoir que ce vide incommensurable qu'il éprouvait au fond de lui, son cousin le ressentait sans doute de la même façon et tentait tout comme lui de rester fort pour ne pas flancher.
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Ambrose Constantine
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le vilain petit secret
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ÂGE : 25 ans, les rêves d'un gamin de dix ans, la tête d'un trentenaire bien tassé. (08/01/1999)
SURNOM : Rose, par ses amis. Constantine, par le reste du monde.
STATUT : Ruben c'est next, Mavis est à ses côtés alors qu'il se lance peu à peu dans les élections municipales.
MÉTIER : Collaborateur de Camil. Il espère un jour être au sommet de la chaine alimentaire politique et est prêt à tout pour ça.
LOGEMENT : West end, un des appartements de son oncle (et père adoptif) dont il a hérité à sa mort en début d'année.
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POSTS : 25140 POINTS : 640

TW IN RP : deuil, maladie d'un proche, fin de vie assistée
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : La politique est sa seule religion (labor party) › Ambitieux, talentueux, utopiste et tête à claques › Mère morte en couche, père décédé avant sa naissance, oncle (et père d'adoption) mort en décembre 2023 ; et vous ça va ? › A arrêté la musique pour se consacrer à la politique mais continue de composer, il rêve d'écrire pour un artiste reconnu › A connu presque un an de fausses fiançailles avec Cassie, un arrangement politique qui n'a mené nulle part et reste un secret › Très forte morale jusqu'à ce que ça n'aille plus en sa faveur, et là il est toujours temps de négocier
DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP
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constantine family: flora #4 & malone #7 › a prophecy told we're building our empire from the ashes of an old. it's the sound of another deadline whistling past your ears. it's the sight of a million regrets mounting over years. it's the words that were never spoken that echoes through the times. it's the smell of the burning temples swept away by rhymes.

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amen #22 › it was just two lovers sittin' in the car, drivin' nowhere fast, burnin' through the summer. missed calls like, "where you at tonight?", got no alibi. minutes feel like hours. shine, it's your golden hour.

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marose #16 › we can pick sides, but this is us. don't believe the narcissism when everyone projects and expects you to listen to 'em. make no mistake, I live in a prison that I built myself, it is my religion qnd they say that I am the sick boy. easy to say when you don't take the risk. welcome to the narcissism. we're united under our indifference.

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assos.e #7 › straight from the cover shoot, there's still a trace of body paint on your legs and on your arms and on your face. and i'm keeping on my costume, and calling it a writing tool, and if you're thinking of me, i'm probably thinking of you.

RPs EN ATTENTE : cassie #7
RPs TERMINÉS : (beaucoup)

cf. fiche de liens

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AVATAR : Damiano David
CRÉDITS : vesperart (avatar) › chelsearph (gif ruben) › summer (gif mavis) › harley (gif cassie)
DC : Swann & Auden
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
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Message(#)(ambrose #4) you're on the other side as the skyline splits in two. EmptyMar 9 Avr 2024 - 19:14

D’un oeil mauvais, il a observé l’échange entre James et sa tante tout en sachant que rien de bon ne pourrait en ressortir. Il n’en a pas tenu le rapport à Mavis, bien conscient que sa seule présence à ses côtés représente un immense effort de sa part, il tente au moins de la préserver des histoires de famille (mais est-ce qu’il est vraiment question de famille avec une tante qu’il n’a jamais connu, autant que James n’a jamais connu la mère qu’elle n’a jamais été ?). Plus que jamais, il trouve injuste et horrible de se retrouver rassuré lorsqu’ils finissent par s’éloigner aussi vite qu’ils se sont retrouvés, parce que c’est le seul moyen pour lui de s’assurer que Lavinia ne fera pas davantage de mal qu’elle n’en a déjà fait à James. Il ne croit pas en de possibles retrouvailles mère et fils, pas même un jour tel que celui-ci.

Désormais loin de tout, et après avoir promis à Mavis qu’elle pouvait rentrer chez elle et qu’il l’appellerait le lendemain, il se retrouve à refaire le monde dans son esprit, ses pieds ramenés sur le bout de la chaise qu’il abîme évidemment à ainsi se tenir dessus. Le regard dans le vide et son menton reposé sur ses genoux, il se concentre sur sa respiration sans aucun but en particulier, simplement apaisé par la régularité de cette dernière. Non loin de là, tout le monde pleure encore la mort de Norman et s’échange des condoléances à tout va. « Je me doutais que je te trouverai ici. » Il se redresse vivement en entendant ses mots, trop perdu dans ses pensées pour avoir entendu James arriver. Sans en faire le moindre commentaire, il se tord le cou pour l’observer approcher. « Ton amie n'est pas avec toi ? » Un certain apaisement se propage dans son corps lorsque James pose sa main contre son épaule, si bien qu’il a besoin d’une seconde pour répondre à sa question, laquelle est pourtant d’une simplicité absolue. « Je lui ai dit de rentrer, elle en a bien assez fait. » Et au son de sa voix, James comprendra qu’Ambrose ne pense pas un seul instant du mal d’elle: elle en a bien assez fait pour lui, voilà ce qu’il sous-entend. Entre eux, ils n’ont pas besoin de préciser à quel point l’ambiance est lourde et pesante ; ni à quel point ils ne pourraient souhaiter à personne de se trouver ici. « Mavis. Elle s’appelle Mavis. C’est une vieille amie, elle est passée quelques fois à la maison quand j’étais enfant. » Il précise, comme si ça pouvait avoir de l’importance pour James en cet instant. A minima, ça en a pour lui que d’associer un prénom à un visage, parce qu’elle n’est pas n’importe qui et qu’elle mérite simplement d’être reconnue à sa juste valeur. De son côté, il ne lui demande pas si Cristina ou Auden n’est pas dans le coin, parce que la première est sûrement en train de parler à d’autres invités et que pour le second, il ne pense à aucune façon politiquement correcte de poser sa question. Il n’a pas la force de faire davantage d’efforts non plus.

« Il aurait été touché de voir qu'autant de monde a fait le déplacement pour lui. Même si on sait tous les deux que ce qui comptait vraiment à ses yeux, c'était la famille. » Si Ambrose n’était pas à son tour accablé par le chagrin, il aurait lui aussi été touché qu’autant de personnes aient fait le déplacement pour son père d’adoption. Beaucoup viennent d’autres pays, d’autres continents. Et même pour ceux qui habitent à Brisbane, il les remercie de leur présence, de leur temps. « On est là pour lui aussi. » Il souffle doucement. Il y a au moins eux deux qui sont toujours là pour lui ; en cet instant, il ne veut pas penser au reste de la fratrie et notamment à Malone et tout ce qu’il a pu dire ou penser de Norman. Il y a James, il y a lui, et pour l’heure c’est suffisant pour qu’il se dise que Norman serait heureux de les savoir présents pour lui une dernière fois. « Tu tiens le coup ? » S’il avait jusque là posé son regard sur la silhouette de son cousin sans s’attarder sur ses yeux, il le fait maintenant. Pourtant, il se contente de hausser les épaules en guise de réponse, laquelle se situe quelque part entre le “bof” et le “ouais”. « Il me manque déjà. » Son regard se repose sur un coin de table n’ayant rien d’intéressant mais pouvant au moins lui servir de point d’ancrage. Il se sent égoïste à s’épancher sur ses sentiments alors que James les ressent tout autant, et sans doute à un niveau bien plus élevé encore.

Avant de continuer, il prend une longue inspiration, bien conscient d’aborder un terrain encore plus sensible que ne l’est déjà la mort de Norman. « Tout le monde t’a vu, avec Auden. » Il était en colère il y a encore une minute de ça. Maintenant qu’il aborde le sujet, son ton est tout autre. Il se contente d’informer James avec tristesse, bien conscient qu’il gère lui aussi difficilement et comme il peut. S’il pouvait s’en passer, il le ferait ; il le connaît assez pour savoir que laisser qui que ce soit voir au travers de sa carapace n’est pas dans ses habitudes. Tout est pire pour cette journée. Ils sont entourés de leurs proches, d’inconnus, de grands noms, de collègues de James. Autant de personnes qui savent que le fils du défunt est un homme marié ; autant qui ont pu le voir bien trop proche d’un collaborateur pour que cela ne soit pas synonyme d’anguille sous roche. « Tu tiens le coup ? » Il répète à son tour, tentant maladroitement de lui faire comprendre qu’il n’y a plus qu’eux deux désormais et que cela signifie qu’il n’y a plus rien à cacher à personne. « J’ai vu Lavinia. » De ça aussi, il s’inquiète. De ça aussi, ils peuvent parler si jamais James en a envie, Ambrose étant de son côté bien conscient qu’il n’aurait pas beaucoup de personnes à qui se confier qui pourraient autant comprendre la situation que lui. Il n’a peut-être pas les paroles les plus justes, mais il peut au moins comprendre et tenter de faire au mieux, comme toujours avec son cousin.


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Message(#)(ambrose #4) you're on the other side as the skyline splits in two. EmptyLun 22 Avr 2024 - 20:32


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Trouver Ambrose à l'écart du reste des invités n'était pas une surprise quand on savait qu'ils se ressemblaient beaucoup dans leur besoin de cueillir un peu de solitude dès que les choses devenaient trop pesantes pour eux. Seul, Ambrose ne l'avait pourtant pas été pendant la cérémonie, et cette pensée était forcément venue réconforter un James doublement éprouvé de le savoir lui aussi terriblement ébranlé par le décès de Norman. « Je lui ai dit de rentrer, elle en a bien assez fait. » C'était aussi l'avis de James, forcément sensible à la dévotion dont son amie avait été capable en ces circonstances, et alors que tout le monde n'aurait pas fait le déplacement sans connaître personnellement la personne inhumée. Cette journée, son cousin ne méritait pas de la supporter seul et pour ça sans doute qu'une part de lui serait éternellement reconnaissante à cette jeune femme venue l'accompagner. « Mavis. Elle s’appelle Mavis. C’est une vieille amie, elle est passée quelques fois à la maison quand j’étais enfant. » Il aurait eu moins de mal à chercher au fond de sa mémoire si les circonstances avaient été différentes, mais pour Ambrose il était toujours prêt à faire un effort. « Ça doit être pour ça que j'ai eu l'impression qu'il y avait chez elle quelque chose d'un peu familier. » Il n'irait pas jusqu'à dire qu'il se rappelait en détails de l'époque où Ambrose et Mavis s'amusaient ensemble comme le faisaient tous les gamins de cet âge, mais quiconque faisait ou avait fait partie de l'entourage proche d'Ambrose s'était forcément confronté au radar de son aîné. A l'époque, il poursuivait déjà certaines ambitions, mais il n'était jamais bien loin pour autant. « Vous avez repris contact, alors ? » C'est ce qu'il lui semblait comprendre, et l'idée lui semblait plutôt judicieuse si la jeune femme était d'une compagnie aussi rassurante qu'il en avait eu l'impression pour Ambrose. « Je suis soulagé que tu aies eu quelqu'un pour te tenir compagnie et t'épauler, aujourd'hui. J'ai eu l'impression que ça te faisait du bien, qu'elle soit là. » Et s'il avait voulu qu'elle soit là aujourd'hui, c'est qu'il devait apprécier d'être à ses cotés. Et ça, c'était forcément important pour James. « J'aurais voulu être plus présent pour toi, mais j'ai l'impression... de pas avoir repris mon souffle depuis ce matin. J'étais pas sûr de vouloir que tu me vois comme ça. » Il craignait d'être un poids, là où cette journée était suffisamment douloureuse pour ne pas lui en rajouter, et avait attendu que ce trop plein d'émotions lui laisse un semblant de répit pour venir le retrouver. Être là, à ses cotés, c'était aussi sa manière de lui rappeler qu'ils avaient affronté plus d'une épreuve ensemble et que ce ne serait pas différent cette fois-ci.

Se réunir pour cette journée avait sans aucun doute demandé à chacun de puiser dans ses propres ressources pour tenir le coup, ce qui avait été plus difficile encore pour Ambrose, ça James le savait. Tout comme il savait que son père aurait été fier et heureux de les voir réunis pour se rappeler son souvenir, même s'il aurait préféré que ce soit avec un sourire aux lèvres plutôt qu'un flot de larmes au coin des yeux. Il n'aurait pas voulu qu'ils soient tristes, Norman. « On est là pour lui aussi. » L'émotion était à cet instant particulièrement difficile à ravaler pour James, qui avait senti tout le soutien qui lui avait été témoigné pendant et après la cérémonie mais qui malgré ça s'était senti terriblement seul, lorsqu'il avait du faire ses derniers adieux à son père. Et ça, alors même qu'aujourd'hui était bien le seul jour où il détesterait ramener les choses à lui. « Il me manque déjà. » Ces mots, eux, trouvaient le plus douloureux des échos chez le créateur, qui comme chaque fois donnerait tout pour faire disparaître la souffrance d'Ambrose et pour la supporter à sa place. Aujourd'hui, ils expérimentaient le même vide, et ça n'était pas pour autant une chose qu'il aurait pu souhaiter. « Il me manque, à moi aussi. » Il confessa ainsi, la voix altérée par l'émotion, là où pourtant ces quelques mots étaient loin de pouvoir rendre compte d'à quel point il était anéanti. « Je sais qu'il aurait détesté nous voir comme ça. » Et cette pensée parvint presque à gommer un peu de sa tristesse lorsqu'il songea à quel point son père était en vérité trop modeste pour voir à quel point il leur était essentiel, à quel point il pouvait marquer la vie de tous ceux qu'il rencontrait. Il n'aurait pas compris qu'ils s’apitoient sur leur sort, parce qu'il n'aurait pas compris que tout puisse être à ce point changé par sa seule absence. C'était pourtant le cas. « Tout le monde t’a vu, avec Auden. » Son regard se perdit un instant dans le vide de la pièce, alors qu'il s'efforça de ne pas montrer combien il était au fond de lui désarçonné qu'Ambrose évoque le sujet avec ce qu'il interprétait comme un soupçon de dépit dans la voix. « Il est venu me soutenir, c'est tout. » Ce n'était pas tout, en vérité, parce que ce serait résumer le soutien infaillible que lui avait témoigné l'italien à trop peu de choses à son goût, mais ça n'était pas l'endroit ni le moment pour avoir ce genre de discussion avec son cousin. Pas alors qu'il appréhendait qu'il puisse voir tout ça d'un mauvais œil : le sujet était sensible. « Je crois pas que qui que ce soit y ait prêté attention. » Il s'était reposé sur le peintre une partie de la cérémonie et n'avait même pas pensé au fait que ça puisse être mal interprété par certains, et pour une fois ça n'était même pas par pur esprit de provocation. Auden l'avait réconforté dans un moment où il en avait cruellement besoin, et il ne voyait pas pourquoi qui que ce soit irait l'interpréter autrement. Était-ce que le cas d'Ambrose ? Est-ce que son ton concerné cachait en vérité un début de reproches ? « C'est quelqu'un de bien. » De toutes les choses qu'il aurait pu dire pour éviter de l'inquiéter, de tous les arguments qu'il aurait pu avancer pour expliquer qu'il ait à ce point tenu à avoir Auden près de lui aujourd'hui, c'était encore ces mots-là qui lui semblaient les plus appropriés. Les plus parlants, surtout. Si Ambrose avait des aprioris sur Auden, au moins méritait-il de savoir ça.

« Tu tiens le coup ? » C'était la question qu'une part de lui appréhendait d'entendre, quand bien même ça faisait une différence non négligeable à ses yeux qu'elle lui soit posée par Ambrose. Parce qu'à lui, James n'avait jamais eu le cœur à mentir, tout au plus à édulcorer légèrement la réalité quand il en ressentait le besoin. Ici, pourtant, il savait que son jeune cousin ne serait pas dupe et que parmi toutes les personnes qui pouvaient se vanter de le connaître, il était certainement celui qui avait toujours été le plus à même de lire en lui. « J'essaie. » Il confessa dans un souffle, le ventre noué de savoir toujours aussi péniblement exprimer ce qu'il ressentait même quand ça paraissait comme ici terriblement évident pour quiconque connaissait les nuances que pouvait prendre son regard. « Je pensais que ce serait plus facile, dès le moment où je lui aurais fait mes adieux. Que j'accepterais plus facilement l'idée qu'il reviendrait pas, que je finirais par m'habituer peu à peu au vide qu'il a laissé. » Il pensait qu'il se sentirait rien qu'un peu mieux une fois qu'il aurait vu son père être inhumé, que ça l'aiderait au moins à accepter son sort à défaut d'en avoir été capable plus tôt. Pourtant, force est de constater qu'une forme de déni persistait quelque part au creux de son être, là où il était certainement resté un petit garçon coupable d'avoir toujours aimé son père plus que quiconque. « Pour l'instant j'ai surtout l'impression de garder péniblement la tête hors de l'eau. Mais je crois que quelque part, c'était bien pire encore lorsqu'on était sans réponses. » Les derniers jours avaient été douloureux, mais les semaines qui avaient précédé avaient en plus été synonymes de questionnements sans fin. Alors peut être bien quelque part, ça avait quelque chose de plus facile d'au moins savoir que Norman leur avait été rendu, qu'il ne souffrait plus et que son sort ne resterait pas associé à des milliers de questions sans réponse. Il peinait à se l'expliquer à lui-même, sans doute un peu coupable de ressentir rien qu'un peu de soulagement à cette idée, mais c'était l'impression qu'il avait. « Tu le ressens comme ça, toi aussi ? » Peut être qu'il essayait de se rassurer, peut être qu'il avait aussi le pressentiment que si quelqu'un était capable de comprendre tout ce que ça pouvait changer, d'au moins savoir, c'était Ambrose. « J’ai vu Lavinia. » Et s'il en jugeait par l'inquiétude qu'il percevait dans sa voix, cette présence aux obsèques n'était pas pour le tranquilliser, ce que James pouvait comprendre sans mal. Pour presque tous ici, Lavinia était une étrangère dont la venue avait de quoi surprendre, quand on savait qu'elle avait cessé de faire partie de la vie de son fils et de son ex-mari il y a de nombreuses années. Pour James, notamment, rien de tout ça ne faisait le moindre sens. Et quoi que cache sa présence aujourd'hui, une part de lui savait qu'elle était loin d'être aussi sincère qu'elle cherchait à en donner l'impression – et ça, ça rajoutait au caractère déjà pénible de cette journée. « Je l'ai invité parce que Norman aurait voulu que je le fasse, mais j'avais aucune certitude qu'elle viendrait. » Elle n'avait pas pris la peine de le prévenir qu'elle se joindrait aux obsèques, ce qui était plutôt de bonne guerre quand on savait qu'il n'avait pas pris la peine de la prévenir de vive voix du décès de son ex-mari. Son regard se reportant sur Ambrose, il hésita un court instant puis reprit. « Je t'empêcherai pas d'aller la saluer, si tu veux profiter de l'occasion pour gommer un peu du mystère qu'elle représente sûrement pour toi depuis toutes ces années. Je me rends compte que vous vous êtes jamais rencontrés. » Lavinia n'avait jamais fait le déplacement jusqu'en Australie, c'était l'une des raisons pour lesquelles leurs rapports s'étaient fait de plus en plus rares et finalement presque inexistants à mesure que les années avaient passé. Ambrose avait une tante qu'il ne connaissait pas et qui n'avait jamais fait l'effort de faire un pas vers lui, pour autant ça n'était pas à James de décider s'il pouvait ou non être curieux à son sujet. Ce serait naturel, quelque part, quand bien même cette idée lui faisait l'effet d'une boule en travers de sa gorge. « Mais tu risques de perdre ton temps, la connaissant elle rêve déjà du moment où elle remontera dans l'avion. » Parce que Lavinia ne se sentait chez elle qu'auprès de sa nouvelle famille, n'est-ce pas ? Alors bien sûr qu'une part de lui préférerait qu'Ambrose ne cède pas à la curiosité pour aller la rencontrer et qu'il se contente du bref portrait que James lui en avait dressé au fil du temps : elle n'était pas très « famille », tout du moins avec ceux qui avaient du sang Weatherton et Constantine, et c'était bien tout ce qu'il y avait à savoir de plus important à son sujet.
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Ambrose Constantine
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PETIT PLUS : La politique est sa seule religion (labor party) › Ambitieux, talentueux, utopiste et tête à claques › Mère morte en couche, père décédé avant sa naissance, oncle (et père d'adoption) mort en décembre 2023 ; et vous ça va ? › A arrêté la musique pour se consacrer à la politique mais continue de composer, il rêve d'écrire pour un artiste reconnu › A connu presque un an de fausses fiançailles avec Cassie, un arrangement politique qui n'a mené nulle part et reste un secret › Très forte morale jusqu'à ce que ça n'aille plus en sa faveur, et là il est toujours temps de négocier
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›› scenario petit-frère (t. chalamet)
›› scenario antagoniste

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constantine family: flora #4 & malone #7 › a prophecy told we're building our empire from the ashes of an old. it's the sound of another deadline whistling past your ears. it's the sight of a million regrets mounting over years. it's the words that were never spoken that echoes through the times. it's the smell of the burning temples swept away by rhymes.

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amen #22 › it was just two lovers sittin' in the car, drivin' nowhere fast, burnin' through the summer. missed calls like, "where you at tonight?", got no alibi. minutes feel like hours. shine, it's your golden hour.

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marose #16 › we can pick sides, but this is us. don't believe the narcissism when everyone projects and expects you to listen to 'em. make no mistake, I live in a prison that I built myself, it is my religion qnd they say that I am the sick boy. easy to say when you don't take the risk. welcome to the narcissism. we're united under our indifference.

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assos.e #7 › straight from the cover shoot, there's still a trace of body paint on your legs and on your arms and on your face. and i'm keeping on my costume, and calling it a writing tool, and if you're thinking of me, i'm probably thinking of you.

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CRÉDITS : vesperart (avatar) › chelsearph (gif ruben) › summer (gif mavis) › harley (gif cassie)
DC : Swann & Auden
PSEUDO : Kaelice
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INSCRIT LE : 28/08/2022
https://www.30yearsstillyoung.com/t45954-
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Message(#)(ambrose #4) you're on the other side as the skyline splits in two. EmptySam 27 Avr 2024 - 11:05

Il hoche simplement la tête pour faire comprendre à James qu’il a sûrement aperçu Mavis à quelques reprises, même s’il ne saurait plus dire aujourd’hui s’il lui a adressé la parole à une seule reprise ou s’il s’est contenté de passer quand elle était là. Après tout, ce n’est pas réellement important, et ce n’est pas non plus en cette direction que se perdent toutes ses pensées (il l’aurait préféré, ça aurait été bien plus simple). « Vous avez repris contact, alors ? » Il murmure une réponse affirmative, sa voix enrouée tant à cause de l’émotion que par son manque nouveau de toute discussion. Il s’en tient à une simple réponse binaire, le moment étant jugé mal venu pour lui parler davantage de Mavis par crainte qu’il l’associe pour toujours au jour où ils ont enterré leur père. Elle mérite une bien meilleure étiquette, bien plus proche de la personne qu’elle est réellement, justement. Il sera heureux de lui parler davantage de la jeune femme un autre jour. N’importe quel jour ; juste pas celui-ci. « Je suis soulagé que tu aies eu quelqu'un pour te tenir compagnie et t'épauler, aujourd'hui. J'ai eu l'impression que ça te faisait du bien, qu'elle soit là. » Il ne s’attendait pas à ce que James s’épanche autant, raison pour laquelle il remonte lentement son regard dans le sien sans chercher à cacher toute la tristesse qui l’imprègne. Il ne s’attendait pas non plus à ce que qui que ce soit parle de Mavis de la sorte, même s’il doit bien avouer qu’il vise particulièrement juste. « Ça m'a forcé à faire bonne figure. Pour elle au moins. » Ca l’a forcé à rester debout et à garder le menton haut, tel que Norman l’aurait souhaité à son tour. Si Mavis n’avait pas été à ses côtés, il sait déjà qu’il n’en aurait pas été capable et il se demande même s’il aurait pu assister à la cérémonie. Pour elle, il s’est forcé, et maintenant il peut se satisfaire d’avoir été auprès de Norman dans ses derniers instants, comme lui l’a été dès les premiers pour Ambrose. « J'aurais voulu être plus présent pour toi, mais j'ai l'impression... de pas avoir repris mon souffle depuis ce matin. J'étais pas sûr de vouloir que tu me vois comme ça. » - « Non, t’en fais pas. Je comprends. » Il aurait apprécié la présence de James à ses côtés, oui, mais jamais il ne penserait à lui reprocher son absence tant il a dû gérer tout ce qui concerne l’enterrement autant que les invités. Il avait la tête partout et nulle part tout en devant gérer son propre deuil. « Mais tu sais que je te regarderai jamais différemment, pas vrai ? » Jamais autrement qu’avec toute l’admiration qu’il lui porte et qu’il n’a jamais totalement cachée. Il a le droit d’être un modèle en deuil.

« Il me manque, à moi aussi. » Bien que ces mots n’aient rien d’une surprise, ils représentent malgré tout une source de chagrin supplémentaire chez Ambrose. Il existe un gouffre en l’idée de deviner la tristesse d’autrui et celle de l’entendre mot pour mot, surtout quand cet autrui est une personne aussi chère au cœur que l’est James pour Ambrose. Tout est rendu plus puissant encore par le simple fait que son aîné n’est pas du genre à s’épancher sur ses sentiments ; jamais. « Je sais qu'il aurait détesté nous voir comme ça. » Sans doute, oui, mais aucun des deux n’a véritablement la force de lutter pour aller au-delà de cette peine immense. « Sûrement, oui. Mais je sais pas toi, mais moi je vais avoir besoin de temps encore. » Avant de ne plus être aussi abattu par l’absence de Norman, qui ne les a pourtant pas quittés hier. Il a besoin de davantage de temps, parce que c’est tout ce qui pourrait l’aider à tourner la page: le soutien de ses proches, il sait l’avoir. Il ne veut pas trop leur en demander, sûrement comme James à son tour, mais il sait qu’ils seraient là pour lui. Alors qu’il est justement question du soutien de ses proches, Ambrose aborde le sujet d’Auden sans même chercher à tourner autour du pot: il épargne au moins ça à son frère. « Il est venu me soutenir, c'est tout. » Il ne croit pas un seul instant que ce soit tout mais il n’a pas à cœur d’en faire un débat en cet instant. « Je crois pas que qui que ce soit y ait prêté attention. » - « Ton attention était ailleurs. » Il ne comprend sans doute pas qu’en l’absence de Norman, tous les regards étaient tournés vers James seul, à ainsi en oublier bien rapidement que son père a aussi recueilli les Constantine. Ambrose n’est pas jaloux de cette idée ni de ce manque d’attention, loin de là, mais il constate néanmoins que les gestes de James ont particulièrement été observés et que la présence de son ancien collaborateur à ses côtés n’est pas passée inaperçue pour quiconque. « C'est quelqu'un de bien. » Il n’en pense pas autant, mais encore une fois ce n’est pas sa priorité. Il a lui aussi été présent pour James aujourd’hui, et cela représente malgré tout une circonstance atténuante pour cet homme qu’il ne porte pas dans son cœur.

Ambrose recentre rapidement la discussion sur son frère plutôt que ses relations, peu importe leur forme. Malgré lui, il est rassuré de savoir que le deuil est particulièrement difficile à affronter de son côté: de cette façon, au moins, il a l’impression de ne pas être totalement un incapable. Si James non plus n’y arrive pas, alors personne n’aurait été capable de mieux. Il comprend ses images, il comprend ses espoirs qui sont finalement tombés à l’eau. Face à James, il peut parler sans filtre et il espère qu’il en est de même en retour. « Tu le ressens comme ça, toi aussi ? » Le brun hoche simplement la tête. « On sait où il est, maintenant. On peut aller le voir. » Ils ont la réponse quant à son absence. Elle est horrible, insoutenable, mais elle a au moins le mérite d’exister. Il a sa tombe, son nom gravé quelque part. Il a eu le droit à sa cérémonie digne de ce nom pour que tout le monde lui dise au revoir une ultime fois, ce qui représente une maigre contrepartie face à leur peine mais une contrepartie tout de même. De tous les sujets qui continuent de lui peser sur le cœur, il en reste pourtant encore un qu’il n’avait pas osé aborder jusqu’à ce moment où ils sont enfin seuls et en paix. Malgré lui, il prononce donc le nom de la mère de James. « Je l'ai invité parce que Norman aurait voulu que je le fasse, mais j'avais aucune certitude qu'elle viendrait. » Bien qu’il comprenne la position de James, il ne tarde pas avant de répliquer avec son propre avis. « Je crois que je l’aurais pas fait, à ta place. » Il avoue donc, jugeant la présence de Lavinia purement opportuniste et surtout sujet à bien plus de mauvaises que de bonnes choses. Ainsi, quand James lui précise qu’il aurait le droit de vouloir lui parler sans que son aîné lui en veuille, il répond sur un ton égal, sans avoir à y réfléchir davantage - ni même un seul instant. « Elle est de la famille juste par le sang. Ça m'intéresse pas. » Elle a abandonné James, elle a abandonné son mari. Elle n’est sa tante que par une portion du sang qu’il juge maigre, et surtout qui ne suffit pas à lui donner la moindre raison pour vouloir en apprendre davantage sur cette femme qu’il qualifie uniquement de fuyarde. Et d’opportuniste, maintenant, alors qu’elle se montre uniquement aux yeux du monde pour peut-être se trouver un nouveau mari parmi la foule d’élites. « Tu lui as parlé, toi, surtout ? » Il s’en inquiète bien plus qu’il se montre curieux, conscient de la relation particulièrement conflictuelle entre James et sa mère. Des deux, il serait pourtant le premier qui pourrait aisément justifier son envie de partager quelques mots avec elle. « Je comprends pas comment on peut faire des enfants et juste s’en aller. » Elle s’ajoute aux modèles familiaux qu’il s’est juré de ne jamais suivre, s’il devenait à son tour un père un jour. « Et c'est ça qui me fait surtout regretter Norman. Il était toujours occupé mais il était aussi toujours là pour nous. » En d'autres termes, il était enfin un modèle parental digne de ce nom dans une vie où il n'en connaît guère, pour ne pas dire aucun. « J'aimerais être son égal un jour. » Mais pour ça, il doit arriver à faire perdurer son souvenir et sur ce sujet aussi, il nourrit la terrible crainte de ne plus arriver à se souvenir de sa voix, de son visage, de ses mimiques. De tout ce qui faisait de lui une figure de son temps, mais surtout un véritable père.

Il inspire un court instant pour mieux souffler le suivant, dans un rire bien plus triste qu'amusé. « J'ai réalisé que j'allais être un orphelin aux yeux de la loi. » En voyant le cercueil mis en terre, c'est ce qu'il a fini par réaliser. Sa mère n'a pas été vivant en même temps que lui plus de quelques minutes et son père, celui du sang, devra bientôt être débranché des machins qui le maintiennent artificiellement en vie. Norman n'est plus. Lavinia, il refuse même de la considérer comme de sa propre famille. Ainsi, le constat tombe: il n'y a plus personne ou presque, et au lieu de s'accrocher à sa fratrie, il préfère largement soutenir James plus que quiconque. Lui aussi, malgré ses journées interminables et le temps qui lui manque toujours, il trouve toujours un instant pour Ambrose. Et vice-versa.


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Message(#)(ambrose #4) you're on the other side as the skyline splits in two. EmptyJeu 9 Mai 2024 - 20:40


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« Ça m'a forcé à faire bonne figure. Pour elle au moins. » Et si ça sous-entendait qu'il s'était senti rien qu'un peu mieux en présence de Mavis, que cette journée lui avait semblé un peu plus supportable, alors James était d'avis que c'était forcément une bonne chose de l'avoir invitée. « J'imagine que tu comptes pour elle, si elle a pas hésité à être à tes cotés malgré les circonstances. » Des circonstances pas tout à fait banales et qui auraient pu en refroidir plus d'une, après tout. Au fond, ce qui comptait pour James, c'est qu'il ait eu quelqu'un à ses cotés pour le soutenir et l'aider à affronter ces douloureux moments tout en lui donnant de temps à autres une raison de sourire – ils n'en avaient pas eu beaucoup l'occasion ces derniers temps. « Mais tu sais que je te regarderai jamais différemment, pas vrai ? » - « Je sais, oui. » Et il souffla ces mots avec une émotion forcément palpable, les yeux un peu plus brillants aussi, et parce que même toutes les certitudes du monde ne valaient pas de l'entendre de sa bouche. Il savait combien ça comptait pour lui, Ambrose, de rester à ses yeux quelqu'un qu'il pourrait prendre pour modèle et sur qui il pourrait surtout se reposer. « Sûrement, oui. Mais je sais pas toi, mais moi je vais avoir besoin de temps encore. » Si les dernières semaines avaient été éprouvantes à plus d'un titre et que cette journée ne les avait pas épargné non plus, ils savaient tous les deux que l'avenir resterait difficile et que leur chagrin ne se dissiperait pas d'aussi tôt. « C'est normal, Ambrose. Personne attend de toi que tu dépasses tout ça en quelques jours. Ça va prendre du temps, pour toi comme pour moi. » Du temps qu'il leur faudrait donc s'accorder à eux-mêmes, alors qu'il leur fallait accepter l'idée qu'ils ne referaient pas surface immédiatement. « Aujourd'hui j'ai l'impression que la vie reprendra jamais son cours normal, parce que sans lui il manquera toujours quelque chose. J'imagine que cette impression-là, je l'aurai un bout de temps. » Parce qu'il n'imaginait aujourd'hui rien qui puisse l'atténuer et redonner à la vie le sens qu'elle avait perdu à ses yeux lorsque son père les avait quitté. Que c'était sans doute un poil dramatique de sa part, et la meilleure preuve qu'on pouvait avoir qu'il ne faisait jamais dans la demi-mesure quand il était question de son père, mais qu'il ne savait simplement pas faire autrement qu'espérer se sentir rien qu'un petit peu mieux un jour. « Ton attention était ailleurs. » Et il devinait aisément les reproches qu'il lui aurait peut être fait si les circonstances s'y étaient prêtées, suffisamment lucide sur le dédain que lui inspirait Auden et sa présence à ses cotés pour percevoir quand Ambrose prenait sur lui. Qu'il le fasse était justement loin de ne pas compter à ses yeux, alors qu'il ne se sentait pas la force d'avoir cette discussion aujourd'hui. « Je veux pas parler de lui dans ces circonstances. » Et c'est parce qu'il savait qu'Ambrose non plus qu'il souffla ces mots d'une voix presque adoucie. « Tu pourras me poser toutes les questions que tu veux, et même me reprocher d'être proche de lui si tu le souhaites, mais pas maintenant. Pas comme ça. » Parce qu'ils n'avaient pas besoin de ça maintenant, qu'ils avaient assez évité le sujet pour pouvoir le faire un peu plus longtemps et parce que même l'amour fraternel qu'il portait à Ambrose ne saurait éviter à son cœur de se briser s'il l'entendait dénigrer celui qui l'avait tant soutenu ces dernières semaines.

« On sait où il est, maintenant. On peut aller le voir. » Ces quelques mots résumaient si bien ce qu'il ressentait lui aussi qu'ils lui firent sans doute autant de bien qu'ils lui serrèrent le cœur. Parce que même en sachant où son père reposait, même en pouvant commencer son deuil, il avait l'impression de ne toujours accepter qu'à moitié qu'il ne soit plus là. La présence de sa mère à ces obsèques, elle, était encore loin de lui simplifier les choses. « Je crois que je l’aurais pas fait, à ta place. » Il comprenait son point de vue et lui aussi avait longuement hésité à lui faire parvenir cette invitation, pour tant de raisons évidentes. « Il a continué d'avoir de la tendresse pour elle jusqu'à la fin, pour une raison que je m'explique pas vraiment. » Il n'avait jamais compris, James, mais il n'avait jamais jugé son père pour autant. Parce qu'il avait toujours su que quelque part, une part de lui ne s'était pas remise de ce divorce et avait sans doute continué d'en souffrir des années plus tard, ce qui renforçait certainement la colère qu'il nourrissait à l'égard de Lavinia. « Elle est de la famille juste par le sang. Ça m'intéresse pas. » - « Je comprends. » Et lui non plus, il ne le jugeait pas de n'éprouver aucun intérêt pour l'idée d'apprendre à la connaître quand elle-même n'avait jamais fait le moindre pas vers lui. Elle ne méritait pas ses efforts, et il ne serait pas celui qui tenterait de le convaincre du contraire. « Tu lui as parlé, toi, surtout ? » - « Je lui ai adressé trois mots quand elle s'est approchée. Je lui ai dit que le moment était mal choisi pour discuter, si c'était son intention. » Sa mère ayant toujours été difficile à cerner, il n'en était même pas certain. « J'ai aucune idée de ce qu'elle cherchait vraiment, en fait. C'était peut être juste un moyen de se faire plaindre elle aussi, en s'affichant proche de moi. » Pour ainsi rappeler que ce drame la touchait elle aussi de près, obtenir un peu de sympathie au passage, mais surtout l'attention qu'elle avait toujours recherché. A dire vrai, il se moquait pas mal de ses motivations et n'attendait lui-même qu'une chose : qu'elle reparte pour l'Angleterre où était sa véritable famille. « Je comprends pas comment on peut faire des enfants et juste s’en aller. » Si souvent il s'était lui-même posé la question, heureusement avec un peu moins de peine au fil du temps. Elle avait laissé place à la résignation. « Moi non plus. Mais peut être que le problème venait de moi. » Ça aussi, il se l'était souvent demandé. Lavinia avait eu d'autres enfants, après tout, et de ce qu'il avait cru comprendre elle les avait façonné à son image. Peut être avait-elle su qu'avec lui, elle aurait beaucoup plus de mal.

« Et c'est ça qui me fait surtout regretter Norman. Il était toujours occupé mais il était aussi toujours là pour nous. » Des mots qui n'auraient pas pu être plus justes ni mieux résumer son père et la dévotion dont il avait toujours été capable pour sa famille, à qui il s'était efforcé d'offrir le meilleur, à commencer par tout ce qu'il estimait sans doute devoir compenser en étant l'unique figure parentale dans leur vie. « Il te considérait comme son fils, mais il aurait jamais osé prétendre prendre la place de ton père. Mais tout ça, je sais que tu le sais. » Que Norman non plus ne s'était jamais remis de ce qui était arrivé à leur mère, ainsi que de l'état dans lequel demeurait leur père depuis toutes ces années, et que pour ça il avait toujours eu à cœur d'être là pour eux sans jamais vouloir effacer leur souvenir. Il avait pris le relais parce qu'ils n'avaient plus personne, voilà ce qu'il aurait probablement dit. « J'aimerais être son égal un jour. » La ligne de ses lèvres s'étira avec tristesse tandis que ces mots résonnaient à leur tour douloureusement en lui, anticipant déjà qu'il aurait à rebondir dessus un peu plus tard, lorsque le moment serait peut être plus propice à l'aveu qu'une part de lui désirait lui partager. « J'ai réalisé que j'allais être un orphelin aux yeux de la loi. » Le rire sans joie qui filtra d'entre les lèvres d'Ambrose lui fit sans doute aussi mal que la tristesse qu'il y perçut et c'est après avoir finalement passé un bras autour de ses épaules, dans un besoin de lui montrer que lui ne comptait aller nulle part, qu'il souffla. « Tu seras pas seul pour autant, j'espère que ça aussi tu le sais. » Que lui était là, tout comme ses frères et sa sœur, et ça même s'ils avaient tous des manières différentes de montrer qu'ils s'aimaient les uns les autres. « Je sais que la décision que vous devez prendre au sujet de votre père est difficile, et même si je me sens pas légitime de vous conseiller ou d'émettre un avis, ça veut pas dire que ça me laisse indifférent. » Il ne lui avait jamais dit les choses de cette manière et il éprouvait le besoin de le faire aujourd'hui, quand bien même il osait penser qu'Ambrose le connaissait assez pour le savoir. « Je peux voir combien ça vous affecte tous les quatre et j'aimerais pouvoir faire quelque chose. » Il était toujours resté en retrait parce que ça n'était pas son père à lui, qu'il avait jugé préférable de les laisser gérer les choses à leur façon et sans interférer à tout bout de champ. Malgré ça, leur détresse lui sautait aux yeux et il avait plus d'une fois espéré pouvoir leur tendre la main. « Je remplacerai jamais ces figures parentales que tu as perdu, et c'est pas mon intention de prétendre le contraire, mais j'ai juré de toujours te protéger et je compte tenir parole. » Pour ça, il voulait qu'il n'hésite jamais à venir le trouver s'il en avait envie ou besoin, et ce pour quoi que ce soit.

Reposant son regard sur le vide de la pièce, James hésita un instant à poursuivre, puis souffla doucement. « Tout à l'heure, tu disais que tu aimerais être l'égal de Norman un jour. C'est aussi mon cas. » Et ça n'était pas seulement une façon de rappeler qu'il avait toujours pris son père pour modèle et voulu devenir ne serait-ce qu'un quart de l'homme qu'il était à ses yeux. Cette fois, ces confessions renfermaient une vérité un peu plus intime et qu'il appréhendait peut être bien de lui partager dans ces conditions. « J'aimerais être un aussi bon père qu'il l'a été. » Et c'était loin d'être un aveu anodin pour lui, alors qu'il avait passé des années à se convaincre qu'il n'était pas fait pour tenir ce rôle, qu'il était rempli de bien trop d'égoïsme pour développer un instinct paternel et que quiconque le connaissait ne pouvait qu'être d'accord avec lui. Depuis deux ans, pourtant, la donne changeait peu à peu et ces désillusions que sa femme et lui avaient essuyé lors de leur dernière tentative pour avoir un enfant l'avaient impacté bien plus profondément qu'il ne l'avait jamais avoué à personne. « J'ai l'intention de proposer à Cristina de reprendre nos recherches pour trouver une mère porteuse. » Et il n'avait fait cet aveu à personne à part lui, jusqu'ici, tout simplement parce que cette réflexion il l'avait mené à son terme au cours des derniers jours et ne se sentait pas près à l'énoncer tout haut avant aujourd'hui. Même à cet instant, ça avait quelque chose d'étranger de le dire dans ces circonstances, mais ça lui semblait aussi paradoxalement le moment tout indiqué pour ça. « Avoir perdu mon père après qu'il ait perdu le sien, ça m'a fait réaliser qu'on était pas éternels et qu'il était temps que je pense à ce que je laisserai derrière moi, à mon tour, s'il m'arrivait quelque chose. » Et si une part de lui pensait évidemment à Weatherton et à l'idée que l'entreprise pourrait tomber entre des mains étrangères si personne dans sa famille ne se décidait à la reprendre, il voyait aussi pour une fois bien plus loin que ça. Il pensait à ce qu'il pourrait léguer d'autre qu'un héritage familial et à la façon dont la paternité pourrait peut être changer l'homme qu'il était en une version dans laquelle son père se serait davantage reconnu. A ça aussi, James y avait beaucoup pensé. « C'était son rêve, de devenir grand-père. Et moi, je croyais qu'on avait encore le temps. » Sa voix manqua de se briser lorsqu'il ajouta ces quelques mots, une vague de regrets lui serrant aussitôt le cœur à l'idée que s'il s'était décidé avant, s'il avait dépassé sa frustration plus tôt, son père aurait au moins su que c'était un projet qu'il lui tenait étonnamment à cœur de concrétiser, pour quelqu'un qui lui avait si souvent répété qu'il n'était pas pressé et que de toute façon, il avait bien d'autres priorités dans un futur proche.
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Ambrose Constantine
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ÂGE : 25 ans, les rêves d'un gamin de dix ans, la tête d'un trentenaire bien tassé. (08/01/1999)
SURNOM : Rose, par ses amis. Constantine, par le reste du monde.
STATUT : Ruben c'est next, Mavis est à ses côtés alors qu'il se lance peu à peu dans les élections municipales.
MÉTIER : Collaborateur de Camil. Il espère un jour être au sommet de la chaine alimentaire politique et est prêt à tout pour ça.
LOGEMENT : West end, un des appartements de son oncle (et père adoptif) dont il a hérité à sa mort en début d'année.
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Message(#)(ambrose #4) you're on the other side as the skyline splits in two. EmptyDim 12 Mai 2024 - 18:52

Il est sans doute soulagé lorsque James tend en son sens en lui soulignant qu’avoir besoin de temps après un tel drame est une chose normale, et Ambrose boit ses paroles tant parce qu’il s’agit de James que simplement parce qu’elles vont dans son sens. « Aujourd'hui j'ai l'impression que la vie reprendra jamais son cours normal, parce que sans lui il manquera toujours quelque chose. J'imagine que cette impression-là, je l'aurai un bout de temps. » Il est désolé de nourrir la même impression, puisque cela lui donne simplement la confirmation qu’il ne saurait pas trouver les mots exacts pour rassurer James comme il le voudrait. Être le plus jeune des deux ne l’empêche pas de vouloir aider à son tour, et surtout de ne pas être celui qui se retrouve éternellement rassuré et bercé par autrui. Il veut être tout sauf un poids, surtout dans une situation aussi éminemment importante que l’instant présent. « Tu seras pas seul. » qu’il souffle donc. A défaut de pouvoir trouver les mots justes à l’égard de son aîné, il veut au moins lui faire comprendre qu’ils peuvent se comprendre à travers les sentiments qu’ils ressentent l’un l’autre.

« Je veux pas parler de lui dans ces circonstances. » Toute mention d’Auden est refusée et la seule raison pour laquelle Ambrose ne s’emporte pas, c’est parce qu’il respecte trop le moment présent pour vouloir imposer un sujet dont son frère ne voudrait pas parler. Ils auront le temps d’en revenir plus tard ; ils en auront sûrement l’occasion, aussi. « Tu pourras me poser toutes les questions que tu veux, et même me reprocher d'être proche de lui si tu le souhaites, mais pas maintenant. Pas comme ça. » - « Ok, ok. » Il souffle sur la même hauteur de voix, acceptant sans aucune négociation les mots que sont ceux de James. Ils en parleront plus tard, quand ils seront tous deux à tête reposée, et ce sera effectivement une bien meilleure idée que de vouloir être sur tous les pans à l’instant présent. « Plus tard. » Ambrose souligne pour qu’il comprenne que l’idée n’est pas enterrée.

Un autre sujet qui est loin d’attiser uniquement de l’empathie ou de la bienveillance reste encore celui que Lavinia dont il ne saurait pardonner une vie d’absence, pas tellement pour lui mais surtout pour James qui a grandi en l’absence totale d’une mère pourtant bien portante. En réalité, il est surtout rassuré d’entendre que leur discussion a été particulièrement brève et qu’il ne lui a donc pas laissé la possibilité de s’immiscer de trop dans sa vie et par conséquent de lui faire du mal. « Moi non plus. Mais peut être que le problème venait de moi. » - « Arrête. » Il ne laisse pas planer ses mots une seconde supplémentaire. Il ne peut pas être le fautif dans une histoire comptant une mère absente : elle est celle qui l’a mis au monde, elle est celle qui était supposée l’élever. Elle est celle qui n’a jamais rien fait pour lui et à qui il ne doit absolument rien de l’homme qu’il est devenu ; et de ça, il n’a aucune raison de ressentir la moindre honte. « Personne ne pense ça de toi. » Qu’il ne valait même pas la peine qu’une mère soit là pour lui. Et sur ça, il est au moins conscient qu’il pourrait s’entendre avec son amant, à défaut de vouloir être aligné avec lui sur aucun autre sujet.

Il accepte avec bienveillance le bras que James noue autour de ses épaules lorsqu’Ambrose ose pour la première fois prononcer le mot orphelin, ce qu’il est pourtant en passe de devenir. « Tu seras pas seul pour autant, j'espère que ça aussi tu le sais. » Il hoche la tête, un sourire en demi-teinte affiché sur son visage. Il sait, il sait qu’ils seront toujours là l’un pour l’autre et que cela dépasse les liens du sang qu’ils ne partagent pas totalement. Il a aussi les autres membres de sa fratrie qui, loin d’être parfaits, n’en sont pas moins des personnes qu’il aime profondément. « Je peux voir combien ça vous affecte tous les quatre et j'aimerais pouvoir faire quelque chose. » Il hausse les épaules, pragmatique. « Faut qu’on arrive à s’entendre. » Et sur ce point, James ne peut rien y faire. Ils doivent arriver à trouver un point d’entente et être capables de parler d’une seule et même voix, ce qui ne semble pas être près d’arriver tant les Constantine sont tout particulièrement têtus à leur niveau. « Je remplacerai jamais ces figures parentales que tu as perdu, et c'est pas mon intention de prétendre le contraire, mais j'ai juré de toujours te protéger et je compte tenir parole. » Son sourire est prolongé, touché par les mots qu’il a à son égard, et justement par le temps qu’il prend pour lui parler d’une telle chose alors qu’il est le premier d’entre eux à avoir perdu un père. Un véritable père.

« J'aimerais être un aussi bon père qu'il l'a été. »

La mention est différente de toutes les autres avant elle, raison pour laquelle Ambrose plonge plus que jamais son regard dans celui de son frère, dans l’expectative d’autres explications. James ne lui partage pas ces mots par hasard. « J'ai l'intention de proposer à Cristina de reprendre nos recherches pour trouver une mère porteuse. » Sans doute qu’une part de lui aurait espéré entendre que les recherches étaient déjà à un tout autre niveau mais il n’en est pas moins heureux pour son aîné. Il hoche la tête pour le pousser à continuer et lui faire comprendre qu’il le soutiendra toujours. « Tu laisserais quand même beaucoup de choses, tu le sais ça ? » Ambrose veut malgré tout le souligner, face à la peur de James qu’il comprend malgré tout. « Et t’es jeune encore. » Il ne va pas mourir de suite ; il refuse de l’entendre. Norman n’avait pas son âge et si un accident n’était pas arrivé, il aurait encore vécu de longues et belles années. James en a encore bien d’autres à venir. Énormément d’autres. « C'était son rêve, de devenir grand-père. Et moi, je croyais qu'on avait encore le temps. » A entendre sa voix se briser, c’est Ambrose qui, à son tour, place son bras autour des épaules de son aîné, comme il l’avait fait avec lui peu de temps avant. « Il était déjà très heureux de sa vie, même sans être grand-père. » James le rendait particulièrement fier et il aurait été le premier à accepter que ce dernier ne lui donne aucun petit fils. Norman avait beau en avoir envie, il était aussi particulièrement compréhensif et dans l’ère de son temps : il comprend les problèmes qui peuvent résider dans un couple et il comprend aussi que tout le monde puisse ne pas rêver d’un enfant dès vingt-cinq ans. « Tout comme je serais très heureux d’être tonton, mais j’ai pas besoin de ça pour parler de toi à tout va. » Il confesse avec un sourire amusé, conscient d’avoir parfois le seul prénom de son frère à la bouche. « Je suis content pour vous. Que vous repreniez l'idée. » Cela signifie que leur couple va bien et qu'ils se sentent assez solides pour élever un enfant, en plus d'en avoir simplement envie. C'est ce qu'Ambrose veut y voir, et c'est aussi ce qu'il veut y comprendre. « Tu ferais un père incroyable. Comme Norman. » Et il ne le dit pas simplement pour lui faire plaisir, mais bel et bien parce qu'il le pense. « Tu me tiendras au courant, hein ? Maintenant que je connais le plan, j'ai envie de suivre. » Pour les bonnes comme les mauvaises nouvelles, il veut être là pour lui. Il est en âge de tout entendre.


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S'il n'avait jamais douté de ne pas être seul, James ne voulait pas pour autant se reposer entièrement sur ses proches. Ce deuil n'était pas seulement le sien, il était aussi le leur, et pour ça il se refusait à devenir un poids supplémentaire sur les épaules – sur celles d'Ambrose tout particulièrement. C'est sans doute pour ça que son voyage à Paris et ces moments partagés avec Auden lui avaient fait autant de bien, au fond, parce qu'il en était revenu un peu plus fort et un peu plus ressourcé, que quelque part il avait pu remettre un semblant d'ordre dans sa tête et dans son cœur avant de retrouver sa famille et ces êtres qui pour certains d'entre eux vivaient cette perte aussi douloureusement que lui. Qu'Ambrose soit d'accord pour ne pas évoquer l'italien dans ce contexte et pour remettre la discussion à plus tard, c'était un soulagement véritable pour James qui n'avait aucune envie d'effleurer un sujet aussi sensible dans un moment aussi douloureux. Parce qu'il savait ce qui risquait d'en ressortir, que son cousin considérait avoir de très bonnes raisons de déprécier viscéralement le peintre et qu'il ne s'imaginait pas lui donner ses raisons de tenir à lui dans ces circonstances. Mentionner la présence de sa mère à ces obsèques lui demandait déjà assez d'énergie compte tenu de tout ce que ça réveillait au fond de lui. « Arrête. Personne ne pense ça de toi. » Peut être pas. Ou peut être que sa mère avait renoncé à l'idée de faire partie de sa vie parce qu'il ne l'avait jamais intéressé, que finalement c'est parce qu'il était tel qu'il était que Lavinia et lui n'avaient jamais vraiment développé de lien ensemble. Si sa mère avait un jour eu un instinct maternel, force est de constater que ça n'était pas avec lui. « Je le fais très bien tout seul. » Il confessa dans un demi-sourire moqueur, envers lui-même cette fois. Ce n'était pas une manière pour lui de s’apitoyer, il tâchait simplement de rester réaliste. Il avait fallu la mort de son père pour que sa mère daigne travers la moitié du globe et fouler le continent australien pour la toute première fois. Elle ne l'aurait sans doute même pas fait pour lui.

L'étreinte que ses bras nouèrent bientôt autour d'Ambrose aspirait à son tour à lui prouver qu'il n'était pas seul, que même s'il devait peu à peu nourrir l'impression que toutes les figures parentales de sa vie disparaissaient les unes après les autres, il restait pour autant entouré. En tant qu’aîné, en tant que personne qui avait toujours eu à cœur de veiller sur lui comme sur un oisillon un peu trop pressé de prendre son envol, James n'avait aucune intention de renoncer à son rôle sous prétexte qu'Ambrose était aujourd'hui un adulte capable de veiller sur lui-même. Il ne cesserait jamais d'être là pour lui, il ne cesserait jamais de lui offrir en tout temps la possibilité de trouver refuge à ses cotés, et ça même s'il avait encore à faire quelques progrès pour offrir aux autres une oreille attentive et un soutien émotionnel. Ambrose savait déjà tout ça, tout comme il savait que tout était toujours plus particulier dès qu'il était question de lui. « Faut qu’on arrive à s’entendre. » Il savait à quel point le sujet était douloureux, James, même alors qu'il tâchait depuis le départ de respecter leur volonté et de rester à distance des décisions qui concernaient leur père. Il voyait bien combien ça les minait, plus particulièrement encore ces derniers temps. « Être têtu, je crois bien que c'est de famille malheureusement. » Ambrose n'avait pas besoin d'entendre que le moment serait bien choisi pour resserrer les liens qui les unissaient et pour agir comme une fratrie le ferait, et James serait de toute façon bien mal placé pour lui donner ce conseil. « Vous saurez prendre une décision. Vous le ferez pour lui. » Ils y parviendraient, justement parce qu'ils étaient une fratrie et qu'ils se retrouvaient aussi à devoir compter les uns sur les autres dans ces moments-là.

Lui faire part de son souhait de relancer les recherches qui pourraient à terme lui permettre de devenir père à son tour, c'était riche d'un symbolisme particulier pour James, surtout en cette journée. Surtout alors que dans un monde idéal, c'est autour d'une table et en présence de Norman qu'ils auraient tous les trois eu cette discussion. « Tu laisserais quand même beaucoup de choses, tu le sais ça ? Et t’es jeune encore. » Ambrose était aussi pragmatique qu'à son habitude, ce qu'il ne pouvait pas lui reprocher même dans un moment pareil. James devinait sa bienveillance derrière sa manière d'apaiser les craintes qu'il pouvait nourrir, et ça ne le surprenait pas de sa part. « Justement, Weatherton ne s'arrêtera pas avec moi. Elle existe depuis 60 ans et elle continuera d'exister. Et dans le meilleur des cas, ce sera entre les mains de quelqu'un de la famille, quelqu'un qui aura autant envie de contribuer à son évolution que moi lorsque j'ai accepté d'être à la tête de l'atelier. » Et même s'il ne le formulait pas aussi clairement, le scénario idéal voudrait que ce soit sa descendance qui prenne un jour la relève, tout comme son père puis lui l'avaient fait. Cet héritage familial, James ne pourrait pas le faire peser sur n'importe quelles épaules et aucun d'entre eux ne comptait sans doute signer pour tout ce que ça impliquait, et l'homme qu'il était réalisait que ça lui tenait aujourd'hui plus particulièrement à cœur encore, de pouvoir un jour transmettre tout ça à la chair de sa chair. Que d'avoir perdu son propre père avait remué une infinité de choses de ce point de vue là et qu'aujourd'hui, son point de vue sur la question avait encore évolué. Il ne voulait plus seulement d'un héritier sur le papier, James, il voulait d'un enfant avec qui un jour partager sa dévotion pour tout ce que son grand-père avait créé. « Il était déjà très heureux de sa vie, même sans être grand-père. » Des mots qui l'espace d'un instant parvinrent à lui réchauffer le cœur, à tel point qu'il était reconnaissant à Ambrose de les avoir prononcé. « Parce qu'avec nous tous, il avait pas vraiment le temps de s'ennuyer. » La légèreté de sa réplique ne tromperait pas son cousin sur l'émotion qui était la sienne : penser au fait que Norman ne connaîtrait jamais ses petits-enfants, ça restait malgré tout un drame personnel dont James prenait d'ors et déjà toute la mesure. « Tout comme je serais très heureux d’être tonton, mais j’ai pas besoin de ça pour parler de toi à tout va. » Il n'avait pas vraiment douté de sa réaction, pourtant ces quelques mots rassuraient une part de lui qui appréhendait malgré tout de lui faire cette annonce, sans doute plus encore dans ce contexte. « Et après les gens s'étonnent que j'ai jamais appris à être modeste. » Comment l'aurait-il pu, entre Ambrose et son propre père, qui chacun à leur façon avaient toujours vanté ses qualités bien au-delà de ce qui était raisonnable ?

« Je suis content pour vous. Que vous repreniez l'idée. » Son sourire s'étira avec bien moins de pudeur qu'à son habitude, aussi bien parce qu'il s'en encombrait rarement auprès d'Ambrose que parce que cet aveu le touchait sincèrement. « Tu ferais un père incroyable. Comme Norman. » Cette fois, c'est un pincement au cœur qu'il éprouva inévitablement, non pas seulement parce que le souvenir de son père restait particulièrement douloureux – plus encore aujourd'hui – mais aussi parce que lui n'osait clairement pas en être aussi certain. « Je crois que je me contenterais de faire à moitié aussi bien que lui. » Compte tenu du père formidable qu'il avait été, du modèle qu'il avait toujours représenté pour lui y compris à ce niveau-là, ce serait déjà un sacré accomplissement à ses yeux. Surtout quand on savait combien il doutait de lui-même sur ce terrain. « Je commence au moins à accepter que si j'ai si longtemps rejeté la perspective de devenir père, c'est surtout parce que je doutais d'être à la hauteur de ce que ça représenterait. » Et ça, il lui avait fallu un certain temps pour véritablement le comprendre, parce que c'était une chose d'avoir toujours porté peu d'intérêt aux enfants des autres – et même d'avoir carrément eu certains d'entre eux en horreur – et une autre de rejeter catégoriquement l'idée d'en avoir à son tour. Et à vrai dire, depuis que le jeune Sloan faisait un peu plus souvent partie de son quotidien, on était même en droit de remettre en question ce premier point. « Et que si la dernière fois ça m'a mis un tel coup au moral que tout tombe à l'eau à la dernière minute, c'est parce qu'au fond je voulais vraiment que ça marche. » Et ça aussi, il lui avait fallu un certain temps pour oser l'admettre, là où il s'était d'abord convaincu que Cristina était la seule à avoir le droit d'être désemparée puisqu'initialement, c'était à elle que ce projet tenait le plus à cœur. En vérité, lui aussi avait été terrassé par la désillusion lorsque cette première tentative n'avait pas abouti – et par la colère, lorsque celle à qui ils faisaient confiance les avait trahi. « D'accord, j'ai aucune envie de penser au jour où j'aurai peut être à changer une couche. » Il admit finalement dans un rire léger, parce que c'était au moins un point sur lequel il était aussi très lucide : ce genre de choses n'auraient rien d'une partie de plaisir pour lui, si tout ça devait bel et bien aboutir. « Tu me tiendras au courant, hein ? Maintenant que je connais le plan, j'ai envie de suivre. » - « Promis. T'es la première personne à qui j'avais envie d'en parler, mais t'es plus généralement celui avec qui j'ai le plus envie de partager tout ça. » Pour un millier de raisons qu'il n’énumérerait pas parce que c'était simplement l'évidence même pour lui. Ça prendrait sans doute quelques semaines, de prendre contact avec des candidates et à peu près autant de temps d'échanger avec elles et de faire leur choix. Mais c'est parce que cette fois plus que jamais, ils laisseraient le moins de place possible à l'imprévu. « Je suis soulagé que tu réagisses comme ça. C'est pas vraiment ta réaction que je redoutais, à vrai dire, mais ça me fait du bien d'avoir ton soutien. Vraiment. » Il confia dans un sourire apaisé et parce que de toutes les personnes à qui il avait à cœur d'annoncer leur décision, Ambrose était celle qu'il tenait le plus à avoir de son coté. Que ça comptait, pour une infinité de raisons. « On peut rester là encore un petit moment, si tu veux, avant d'aller retrouver les autres. » Rien ne pressait, et les prochaines heures seraient suffisamment éprouvantes pour qu'ils puissent bien décider de s'isoler encore un peu. Ici, tous les deux, ils n'avaient à faire semblant de rien.
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Ambrose Constantine
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le vilain petit secret
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ÂGE : 25 ans, les rêves d'un gamin de dix ans, la tête d'un trentenaire bien tassé. (08/01/1999)
SURNOM : Rose, par ses amis. Constantine, par le reste du monde.
STATUT : Ruben c'est next, Mavis est à ses côtés alors qu'il se lance peu à peu dans les élections municipales.
MÉTIER : Collaborateur de Camil. Il espère un jour être au sommet de la chaine alimentaire politique et est prêt à tout pour ça.
LOGEMENT : West end, un des appartements de son oncle (et père adoptif) dont il a hérité à sa mort en début d'année.
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TW IN RP : deuil, maladie d'un proche, fin de vie assistée
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constantine family: flora #4 & malone #7 › a prophecy told we're building our empire from the ashes of an old. it's the sound of another deadline whistling past your ears. it's the sight of a million regrets mounting over years. it's the words that were never spoken that echoes through the times. it's the smell of the burning temples swept away by rhymes.

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amen #22 › it was just two lovers sittin' in the car, drivin' nowhere fast, burnin' through the summer. missed calls like, "where you at tonight?", got no alibi. minutes feel like hours. shine, it's your golden hour.

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marose #16 › we can pick sides, but this is us. don't believe the narcissism when everyone projects and expects you to listen to 'em. make no mistake, I live in a prison that I built myself, it is my religion qnd they say that I am the sick boy. easy to say when you don't take the risk. welcome to the narcissism. we're united under our indifference.

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assos.e #7 › straight from the cover shoot, there's still a trace of body paint on your legs and on your arms and on your face. and i'm keeping on my costume, and calling it a writing tool, and if you're thinking of me, i'm probably thinking of you.

RPs EN ATTENTE : cassie #7
RPs TERMINÉS : (beaucoup)

cf. fiche de liens

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AVATAR : Damiano David
CRÉDITS : vesperart (avatar) › chelsearph (gif ruben) › summer (gif mavis) › harley (gif cassie)
DC : Swann & Auden
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 28/08/2022
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Message(#)(ambrose #4) you're on the other side as the skyline splits in two. EmptyDim 30 Juin 2024 - 12:19

« Être têtu, je crois bien que c'est de famille malheureusement. » Au moins rassuré par la présence des bras de James autour de lui, le plus jeune souffle doucement, bien conscient qu’il n’est pas seulement question d’être têtu. Cela va bien plus loin que ça, tel que le prouve le sujet même de leur débat fraternel. « Vous saurez prendre une décision. Vous le ferez pour lui. » C’est effectivement tout ce qu’il espère mais aussi tout ce pour quoi il se battra, puisqu’il lui semble inenvisageable d’abandonner leur père maintenant alors qu’il a toujours consacré sa vie à sa famille - et ce même alors qu’il est question d’un temps qu’Ambrose n’a jamais connu. Il sait qu’il a existé, et cela lui suffit, tout comme James n’a de cesse à son tour de vouloir perpétuer l’héritage familial. Il persiste et signe en affirmant que Weatherton continuera à exister en son absence, ce qu’Ambrose ne saurait nier, mais ce qui ne l’empêche pas pour autant de ressentir un certain pincement au coeur à l’idée que son aîné ressente le besoin d’avoir un enfant pour en faire son héritier alors que Flora la première serait ravie d’apporter davantage son aide. Il est de ceux qui pensent que mêler affaire et famille n’est pas toujours une bonne idée, raison pour laquelle il se garde de tout commentaire à ce sujet. Ils sont tous les deux capables d’en discuter et il ne veut pas avoir à se retrouver à choisir un camp entre eux deux, pas alors qu’il soutiendra toujours James dans sa quête d’enfants et Flora dans la poursuite de ses rêves.

Toutes ses pensées ne l’empêche pas de souligner à James qu’il sera un père incroyable, ce qui n’a rien d’un mensonge ni d’une tactique pour esquiver une partie du problème. Non, il le pense sincèrement. « Je commence au moins à accepter que si j'ai si longtemps rejeté la perspective de devenir père, c'est surtout parce que je doutais d'être à la hauteur de ce que ça représenterait. » Ambrose l’observe un instant en silence, peu habitué à l’entendre lui ouvrir son coeur et ses craintes de cette façon. Il le remercie de sa confiance, laquelle va sans doute de pair avec de nombreux efforts de la part de son grand-frère. « T’as jamais été aussi difficile envers quelqu'un que toi-même. » Il constate simplement, le laissant ainsi en venir aux conclusions sans qu’Ambrose ne les force. Il n’invente rien ; il a passé sa vie à grandir à ses côtés et à sans doute aussi à le copier. Il sait comment il fonctionne, comment sont articulés tous ses rouages. « Et que si la dernière fois ça m'a mis un tel coup au moral que tout tombe à l'eau à la dernière minute, c'est parce qu'au fond je voulais vraiment que ça marche. » - « N’importe qui aurait été mis à mal. » Il n’est pas plus faillible que qui que ce soit, et bien au contraire. En comparaison, James est un véritable roc qui a su garder la tête haute malgré cette épreuve à peine comparable. Il a été blessé en plein coeur mais il n’a rien montré et il a laissé le monde autour de lui continuer à tourner : pour ça, comme pour tant d’autres choses encore, Ambrose l’admirera toujours. « Promis. T'es la première personne à qui j'avais envie d'en parler, mais t'es plus généralement celui avec qui j'ai le plus envie de partager tout ça. » Il sentirait presque ses joues le chauffer un peu, Rose. La place que James décrit est celle qu’il a toujours espéré trouver à ses côtés mais celle qu’il n’aurait pas pu quémander aussi frontalement. Il veut être son frère, son ami, son confident - jusqu’à un certain point à ce sujet, disons. Il est simplement heureux d’entendre qu’il se sent à même de se confier à lui sans filtre ni retenue, parce qu’Ambrose tente à son tour de lui rendre la pareille. Entre frères, ils peuvent tout se dire sans crainte de jugement. C’est ce à quoi il aspire plus que tout.

« Je suis soulagé que tu réagisses comme ça. C'est pas vraiment ta réaction que je redoutais, à vrai dire, mais ça me fait du bien d'avoir ton soutien. Vraiment. »
« Tu l’auras toujours. »

Même s’il n’aurait pas peur de lui dire lorsqu’il pense autrement que James, cela ne l’empêche pas de toujours vouloir le soutenir dans ses idées, ses projets, des décisions. Il mérite le meilleur, tant pour l’homme qu’il est que pour l’artiste qu’il a appris à être. Ambrose aimerait que davantage de personnes s’en rendent compte, surtout maintenant alors qu’il ne sera plus caché par l’ombre du nom de Norman. Il va pouvoir exister pour lui-même et, surtout, il le fera - Rose en est convaincu. Il a simplement besoin d’un peu de temps pour faire son deuil avant d’envisager l’avenir. « On peut rester là encore un petit moment, si tu veux, avant d'aller retrouver les autres. » La proposition est la bienvenue, si bien qu’Ambrose n’attend pas une seule seconde avant d’hocher la tête. Pour l’heure, retrouver les invités n’est pas réellement dans la liste des choses qu’il a à cœur de faire. « Juste cinq minutes » Il ment en observant son aîné les yeux dans les yeux, bien conscient de ne leurrer personne à ce jeu. C’est sans doute justement tout le sens de sa réponse, en réalité. Cinq minutes ou une heure entière, après tout cela ne regarde qu’eux, parce qu’il n’y a justement qu’eux pour comprendre à quel point la perte de Norman laisse un trou béant dans leur coeur respectif, et dans leur vie avec.


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