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 (caele #12) avant toi j'avais les mots mais pas la chanson

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Message(#)(caele #12) avant toi j'avais les mots mais pas la chanson EmptyVen 12 Avr 2024 - 8:05

(caele #12) avant toi j'avais les mots mais pas la chanson Ysg3
 «  avant toi j'avais les mots mais pas la chanson »  (caele #12) avant toi j'avais les mots mais pas la chanson 873483867  @Carl Flanagan & Adèle Shephard.


La Shephard avait été forcée de faire pas mal d'heures pendant les quatorze jours précédents, si bien qu'elle avait réussi à obtenir son après-midi car elle commençait ses séances de conduite et qu'elle aurait certainement besoin de bien plus d'une après-midi pour se faire une raison. Anxieuse, elle avait pu échanger quelques SMS avec Carl dans la salle d'attente de l'auto-école, en attendant que la conductrice arrive, et elle avait finalement fait la connaissance de Kieran. Visiblement, comme elle, il commençait lui aussi ses séances, et elle n'avait franchement pas apprécié cette dernière heure mais désormais loin d'elle, Adèle se dirigeait enfin en direction de la fac de Carl où il l'attendait. Ça lui avait permis de souffler un peu et de se changer les idées mais en réalité, à peine arrivée devant la grande édifice, qu'elle aperçoit son nouveau petit-ami, assis sur le banc face à la fac. Silencieuse, elle arrive par derrière lui avant de déposer ses mains sur ses yeux et de lui faire un baiser dans son cou en se penchant légèrement en avant avant de lui souffler dans l'oreille, « on m'attend ? » Un sourire en coin, elle contourne finalement le banc sans mal avant de passer ses bras autour de la taille du brun en y déposant un baiser sur ses lèvres. Elle avait espéré couper court plus rapidement à son cours d'auto-école pour le retrouver en partie, et parce que surtout ce n'est pas aussi évident qu'elle l'aurait voulu. Quand bien même elle a eu une voiture sans permis pendant quelques années, elle allait rendre les choses un peu plus officielles en essayant d'obtenir son permis de conduire - et cela même quand elle a passé tout le reste de sa vie à détester les voitures et à se promettre qu'elle ne tomberait jamais là-dedans. Mais les espoirs d'une gamine tient-il encore la route avec toute ses années ? « Tu as passé une bonne journée ? » Elle demande en glissant sa main dans la sienne, Carl récupère son sac du banc et les voilà partis en direction du bus qui va les ramener jusqu'à leur appartement.

La clé dans la serrure, Adèle dépose enfin ses affaires à l'entrée, elle les rangera plus tard, voulant profiter des quelques minutes avant que le Flanagan s'enferme dans sa chambre pour les prochaines heures. « Je vais nous préparer quelque chose à grignoter, tu auras bien besoin de force, » qu'elle lui accorde en se détachant de lui un instant pour se rendre la cuisine. « Je vais en profiter pour faire quelques recherches de bien pour mes clients. » Elle minimise son temps comme elle le peut, et revient avec un plateau remplie de sucre rapide et de fruits, ainsi qu'une ou deux boissons différentes, il n'aura ainsi que du choix qu'elle lui confie en lui déposant un dernier baiser, « file réviser, j'arrive tout à l'heure. » Elle comptait lui laisser deux voir trois heures devant lui pour qu'il prenne le temps de réviser et de relire ses cours de la journée. Et une fois sa recherche finie avec en prime trois biens pour les Watson et deux pour Mr Gallagher, Adèle se faufile dans sa propre chambre, finissant de clôturer ses dernières affaires. Elle ne sait même pas si la Cavanagh est dans sa chambre, en tout cas elle n'entend ni bruit provenant de la chambre ni ne l'aperçoit physiquement, elle peut ainsi occuper toute la cuisine pour préparer le repas. Et c'est évidemment avec du poulet au curry et une tarte du soleil et des cookies qui sortent à peine du four qu'elle place tout ça sur le plateau, prête à refaire surface auprès de celui qui l'a rend la plus heureuse en ce moment. Trois heures à réviser - peut-être que Carl ne s'est pas rendu compte du temps qui défile, mais la Shephard pense qu'il mérite bien un peu de repos. Elle vient taper contre la porte avant d'entrer et dépose le plateau sur le lit, avant de se faufiler par derrière Carl qui est toujours assis sur sa chaise et qui semble commencer à ranger ses affaires. Elle lui dépose un bisous dans le cou et souriante, elle contourne le siège pour se laisser tomber de tout son poids plume sur les genoux du brun, ses mains entourant le cou de Carl pour se retenir à lui, « tu vas pouvoir prendre ta petite pause ? Promis si tu as besoin d'y retourner après je t'attendrai dans le lit. » Qu'elle souffle au creux de son oreille comme si il allait retourner réviser après ça, elle-même en douter mais elle ne l'en empêcherait pas si il le souhaitait vraiment. Elle sait combien l'enjeu est important et les études pas aussi évidentes que ça à reprendre, sans même qu'elle sache réellement faire partie de ses motivations. « Je t'ai attendu pour le dîner, » qu'elle ajoute naturellement avec un sourire en coin, en relevant son regard sur lui, avant de déposer doucement ses lèvres sur les siennes. Ça l'avait manqué, elle n'allait pas mentir même si ce n'était probablement pas le dernier de la soirée, ils allaient enfin pouvoir profiter de l'un et de l'autre désormais, et ça, ça la rendait sincèrement heureuse et épanouie. Elle-même ne s'est pas ennuyée, entre préparer ses affaires, finir ses recherches et cuisiner. Elle le tire par la main en se relevant avant de se diriger sur le lit et s'y installer. Elle tire le plateau vers eux et laisse découvrir les aliments qui ornent ce dernier au Flanagan. Posant sa joue contre l'épaule et le haut du bras de Carl, elle donne une assiette à Carl et récupère la sienne tandis qu'elle commence à manger quelques morceaux de la tarte. « Qu'est-ce que tu as comme cours demain ? » C'est naturellement qu'elle s'intéresse à lui et à son quotidien. Et elle profite sans aucun doute du fait qu'il est bien révisé pour lui poser toute les questions qui trottent dans sa tête. Ils ont tout le lit pour eux mais elle se rend compte d'une évidence : ils ne restent jamais très loin l'un de l'autre, encore à cet instant et elle compte bien profiter de ses bras et de ses câlins une fois le repas terminé. D'ailleurs elle devait avoir faim quand on observe un instant son assiette, on s'en rend compte facilement.
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Message(#)(caele #12) avant toi j'avais les mots mais pas la chanson EmptySam 20 Avr 2024 - 22:20


☾ avant toi j'avais les mots mais pas la chanson
I remember the answer I finally found, my future is you. Say my name, I'll hug you tight, as promised on the first day, you're like déjà vu. Say it, say it louder. In the flaming rain that's burning me, within that long, eternal journey. The sadness we shared is my clarity is by your tears. Oh, even when I'm falling, you're all I need. Amid all the ruins, our place of promise.
@Adèle Shephard ☆ CARL FLANAGAN
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Sa rentrée est encore récente et pourtant, le ressenti que le garçon en tire après seulement quelques semaines est le suivant : c'est intense, bien plus qu'il ne l'aurait cru pour un cursus tout juste entamé et ce qu'il n'avait pas anticipé est surtout le travail qu'il ramènerait chez lui chaque soir. Des devoirs à rendre et des bouquins à apprendre, en prévision des examens qui l'attendront un peu plus tard dans l'année et qui, sans surprise, parviennent déjà sans mal à l'angoisser. Il n'est pas fait pour endosser une telle pression Carl, et c'est d'autant plus lourd pour ses frêles épaules qu'il en vient à devoir jongler entre ses journées à l'hôtel et celles à l'université, un emploi du temps qui lui laisse tout juste de quoi respirer à côté. Mais il peut au moins compter sur une récompense qui vaut bien tout le mal que le garçon peut se donner, et que Carl a sacrément hâte de retrouver lorsque sa liberté lui est rendue : sa colocataire devenue petite amie pas plus tard que le mois dernier, censée le rejoindre une fois son dernier cours terminé selon une autre habitude tout récemment prise. Un équilibre que le garçon chérit à ses côtés tout en espérant qu'il ne sera pas de courte durée, plus inquiet qu'il ne veut l'avouer à l'idée de voir ce bonheur auquel il a enfin droit d'ores et déjà s'effriter. Il n'y a aucune raison et il le sait, mais Adèle le rend si heureux qu'il ne peut parfois s'empêcher de questionner le caractère réel de sa nouvelle situation amoureuse – et ces mains que la Shephard dépose sur ses yeux en arrivant dans son dos, sont-elles assez réelles pour lui ? Le baiser dans son cou l'est lui aussi, à l'image des frissons qu'il provoque au garçon qui voit aussitôt toute la fatigue de sa journée s'envoler. « On m'attend ? » Son bras encercle les épaules de sa petite amie tandis que leurs lèvres se retrouvent, un contact qui lui vaut d'esquisser un doux sourire et dont il n'est vraiment pas près de se lasser. Quant à ses yeux, ils pétillent chaque fois que la Shephard envahit son champ de vision avec autant de lumière que de douceur, un combo forcément gagnant avec lui. « Tu as passé une bonne journée ? » Il dirait qu'il n'a pas trop à s'en plaindre malgré des cours déjà prenants et des camarades avec lesquels il ne parvient pas encore à tisser grand-chose, lui qui nourrissait secrètement l'espoir d'y trouver quelques alliés. Il sourit alors tout en gardant certaines pensées pour lui, préférant confirmer : « Plutôt oui, mais j'avais quand même hâte qu'elle se termine. » Pour la retrouver, cela va sans dire et ce n'est pas un hasard si Carl vient à nouveau capturer ses lèvres. Depuis quand fait-il partie de ces garçons s'affichant fièrement au bras de leur petite amie ? Tout simplement depuis que ces choses-là sont enfin pour lui, pardi. « J'adore quand tu viens me chercher après les cours et tu sais, j'ai beaucoup pensé à toi pendant ton heure de conduite. » Il a même croisé les doigts pour que sa première leçon se déroule sans encombre, et c'est le constat que Carl est tenté de faire en prenant un instant pour l'observer. « T'es revenue en un seul morceau au moins, j'imagine que c'est bon signe ? » Il n'aimerait assurément pas entendre l'inverse, quand bien même le résumé de sa petite amie ne changera rien au fait qu'il soit fier d'elle, et persuadé qu'elle finira par décrocher le permis convoité.

Le retour à l'appartement signe déjà l'heure des révisions pour Carl, pas encore près de goûter à une vraie décompression car ce n'est de toute évidence pas ce pour quoi il a signé en passant les portes de l'université. Avoir la tête dans les équations toute la journée ne suffit pas et il est le premier à soupirer en pensant à ces devoirs qui ne peuvent pas attendre, car prendre du retard est bien la dernière chose que l’étudiant s'autorise. « Je vais nous préparer quelque chose à grignoter, tu auras bien besoin de force. » Il apprécie le soin que la Shephard peut investir dans la moindre chose qui lui est destinée, d'autant plus lorsqu'il peut y gagner une motivation pour travailler et ce n'est pas vraiment du luxe lorsque ses méninges ont déjà été durement sollicitées. « Je vais en profiter pour faire quelques recherches de bien pour mes clients. » L'un et l'autre sont ainsi occupés pour une partie de la soirée et c'est ce qui permet au garçon de ne pas trop culpabiliser car le temps passé sur ses cours est un temps qu'il ne peut pas offrir à Adèle, quand il semble évident qu'il préfèrerait passer la moindre minute avec elle. Il récupère le plateau que sa petite amie lui remet et la gratifie en retour d'un grand sourire, plus que jamais conscient de sa chance puisque avant de la connaître, ces petites attentions n'existaient pas dans son monde. Ce n'est plus très nouveau si on en juge la durée de leur colocation mais ça l'est nettement plus sous la nouvelle étiquette qui est la leur, que Carl prend plaisir à se remémorer qu'elle soit ou non à ses côtés. « File réviser, j'arrive tout à l'heure. » Sa main glisse dans celle de la Shephard pour l'attirer une dernière fois vers lui, incapable de la laisser s'éclipser sans lui voler à son tour un chaste baiser. « T'es vraiment géniale, tu le sais ça ? » Et c'est très objectif de sa part compte tenu de tout ce qu'elle peut faire pour lui, jusqu'à s'assurer qu'il ne révise surtout pas le ventre vide. Une fois Adèle sortie, c'est avec sérieux que Carl replonge dans ses manuels tout en venant chercher une petite dose de courage sur son plateau de fruits.

Une heure passe, puis une seconde et certainement une troisième, dans une suite que le garçon ne voit absolument pas venir pour être bien trop absorbé par ses mathématiques. Il en perçoit le bout, oui, mais commence surtout à sentir que ses paupières deviennent lourdes alors que ses mains ont tout autant de mal à manipuler sa calculatrice – proche de la surchauffe, sans doute. Le garçon n'est alors plus vraiment concentré lorsque la Shephard toque de nouveau à sa porte et elle choisit même très bien son moment si l'on considère le petit break que Carl décide enfin de s'octroyer, poussant ses manuels et ses cahiers pour ne surtout pas être tenté d'y remettre son nez. « Tu vas pouvoir prendre ta petite pause ? Promis si tu as besoin d'y retourner après je t'attendrai dans le lit. » Il l'accueille sur ses genoux et regrette encore moins de remettre la suite de ses révisions à plus tard, car un moment avec elle est tout ce dont il a besoin pour tenter à présent de se détendre. Son bras passe autour de sa taille pour la maintenir près de lui avant qu'il ne relève la tête, et la rougeur de ses yeux témoigne du temps passé sur ses devoirs même si Carl dirait que c'était malgré tout nécessaire. Il prend la reprise de ses études au sérieux et s'interdit formellement d'échouer, qu'importe si cela signifie qu'il devra être d’une rigueur extrême envers lui-même durant les trois ans à venir. « Ce serait pas un mal que j'arrête oui, je commence à avoir la tête farcie avec toutes ces formules et encore, j'ai même pas fini. » Mais hors de question de reprendre ce soir, c'est en tout cas ce qu'il est prêt à jurer comme s'il n'était pas capable de faire un ou deux exercices de plus avant de se coucher. « Je t'ai attendu pour le dîner. » Ses yeux s'animent avec surprise et Carl porte un regard curieux à sa montre pour la première fois depuis son retour à l’appartement. « C'est déjà l'heure de manger ? Oh, je crois que je perds un peu la notion du temps quand je bouquine. » Ce qu'il y perd aussi c'est son énergie, il retient d'ailleurs un bâillement avant de découvrir le repas qu'Adèle a confectionné – décidément bien trop parfaite pour lui, dirait-il. « Mais ça a l'air incroyablement bon comme toujours. » Il ne résiste pas à l'envie de l'embrasser pour l'en remercier, un baiser que Carl rompt à regret même si ce n'est que pour mieux se laisser entrainer sur son lit. Le plateau donne drôlement envie mais pas autant que celle qui l'a soigneusement garni, avec laquelle il savoure chaque nouvelle proximité gagnée car sa chambre n'a jamais été aussi agréable à vivre que depuis qu'Adèle l'y rejoint chaque fois qu'il lui en prend l'envie. « Qu'est-ce que tu as comme cours demain ? » Il pourrait vérifier son planning de la semaine mais n'a même pas à le faire, ce dernier figurant de façon claire dans son esprit. « Des cours de calcul différentiel et d'algèbre linéaire, je pourrais t'expliquer dans les grandes lignes mais tu trouverais sûrement ça compliqué. » Il étire un sourire avant de porter une première bouchée à ses lèvres, évidemment conquis par les talents culinaires de sa petite amie. « Je suis censé retenir la plupart des trucs de ce bouquin mais j'ai l'impression que ça va être compliqué ce soir. » Carl désigne le manuel le plus imposant qui trône un peu plus loin sur son bureau, massant ensuite ses tempes car s'il semble pouvoir échapper à une crise, ce n'est pas pour autant qu'il n'a pas atteint ses limites. « Et puis.. je crois que j'ai juste envie d'un moment avec ma copine. » il reprend avant de venir embrasser son épaule, un moment durant lequel Carl pourra mettre de côté tout ce qui le rattache à l'université quand bien même il continuera dans un sens d'y penser. S'il tire après ça sur ses manches, c'est pour dissimuler l'état de ses doigts triturés car ce n'est pas très joli à voir, et il n'aime pas s'avouer qu'il a recommencé à les malmener. Mais rien de tel qu'un petit coup du destin pour faire diversion, comme il se permet de lui faire ensuite remarquer. « Tu as un bout de tarte juste là, attends. » Il pose sa fourchette pour avoir les mains libres avant de lécher très légèrement le bout de son doigt, amenant celui-ci au coin de la bouche de sa petite amie pour y retirer le morceau en question. Un geste on ne peut plus naturel, car à peine réfléchi.

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Message(#)(caele #12) avant toi j'avais les mots mais pas la chanson EmptySam 27 Avr 2024 - 15:41

(caele #12) avant toi j'avais les mots mais pas la chanson Ysg3
 «  avant toi j'avais les mots mais pas la chanson »  (caele #12) avant toi j'avais les mots mais pas la chanson 873483867  @Carl Flanagan & Adèle Shephard.


Adèle ne se lasse pas de ses moments en sa compagnie, et si elle avait pu réduire le temps de sa conduite pour venir se réfugier près de lui, elle l'aurait fait sans aucune hésitation. Souriante, elle a ce besoin qu'il sache qu'elle est là, pour lui et surtout pour l'épauler dans cette folle aventure. On peut y lire toute la fierté dans son regard quand elle le pose sur son nouveau petit-ami. Assez étrange de passer d'une étiquette de coloc où elle tentait de prétendre qu'il n'y avait rien de plus à qui voulait l'entendre, à ce statut désormais qui l'a remplie pourtant de joie mais elle va devoir s'y faire. Et c'est d'ailleurs ses doigts qui se mêlent à ceux de l'étudiant dans une étreinte douce tandis qu'ils rentrent en direction de l'appartement. Elle finit par le retrouver et c'est avec un espoir grandissant qu'elle se demande comment pourrait se passer le reste de la soirée : elle le sait pourtant, Carl a besoin de beaucoup travailler et d'être entièrement disposé dans ses révisions. Ce n'est que passager, quelques années dans une vie où il va devoir mettre certaines envies de côté et Adèle sera là pour l'accompagner. « Plutôt oui, mais j'avais quand même hâte qu'elle se termine. » Carl vient l'embrasser de nouveau et l'agente immobilière ne s'en lasse pas le moins du monde. Elle avait sans aucun doute autant hâte que lui de le retrouver et son regard parle pour elle, « j'adore quand tu viens me chercher après les cours et tu sais, j'ai beaucoup pensé à toi pendant ton heure de conduite.  » Il lui rappelle assez rapidement son heure de conduite, et leur sms qu'ils ont échangés un peu plus tôt. Kieran avait été cool, et sa monitrice finalement aussi, elle n'allait pas prétendre le contraire. Pourtant, si elle avait pu s'épargner cette heure pour le retrouver, elle n'aurait pas hésité une seconde - en sachant pertinemment que la meilleure solution soit malgré tout d'affronter cette crainte. « Ce sera probablement pas la dernière fois tu sais. » Elle souffle en se glissant dans ses bras et monte sur sa pointe des pieds pour venir lui voler un baiser avant que sa phrase lui arrache un sourire en lui tirant la langue, « t'es revenue en un seul morceau au moins, j'imagine que c'est bon signe ? » Elle plisse légèrement les yeux dans sa direction. En réalité, si cette phrase ne viendrait pas de lui, elle aurait sans aucun doute voulu abréger la conversation. Quand bien même elle cherchait enfin à passer son permis, elle n'était probablement pas prête à tout affronter. Et malgré les années, cette peur restait logée au creux de son ventre sans qu'elle ne puisse la comprendre totalement, et surtout la combattre. Carl n'était pas au courant de ce passé là, de la disparition soudaine de son frère et surtout qu'il faisait partie de la raison de son retour sur Brisbane en 2022. Et tant qu'elle pourrait repousser l'échéance elle le ferait, même si elle entendait déjà les plaintes de Cody à ce sujet, et qui lui avait pourtant fait promettre d'en parler à Carl et le plus rapidement possible, avant de compromettre quoi que ce soit avec lui. Elle peinait de toute façon à trouver les bons mots. « Je vois qu'on me cherche... » Qu'elle siffle légèrement, le sourire qui ne s'efface pas de son visage, rendant le change même si ce genre de conversation n'a jamais été son fort. « Mais ça s'est bien passé, enfin je crois, et finalement la personne qui m'accompagner est rentrée vivante. » Elle suppose que c'est un bon début, n'est-ce pas ? Suffisant pour elle en tout cas. Sa main dans la sienne, ils rentrent ensemble à la colocation.

Un pied dans l'appartement lui permet de constater qu'ils sont seuls et si l'étudiant va pouvoir s'isoler dans sa chambre, Adèle va pouvoir évoluer entre ses murs à sa guise sans avoir de regards sur elle. Elle a déjà des projets en tête avant de pouvoir le retrouver : parce que c'est une évidence à ses yeux : ils passeront la nuit ensemble et certainement une partie de la soirée. « T'es vraiment géniale, tu le sais ça ?  » Carl l'attire à lui avant de lui voler à son tour un baiser,  et de récupérer son goûter avant qu'elle se faufile jusqu'à l'extérieur de sa chambre, à contre-cœur. Elle reste un long moment dans le salon, la télévision éteinte, à côté de cela, elle peut déjà compter sur son ordinateur pour fonctionner à merveille, le temps de ses recherches. Quelques coups de fils qu'elle passe en vitesse, et voilà les rendez-vous qui sont pris. Mais heureusement que le temps passe relativement vite et qu'elle trouve toujours mieux à faire que venir l'embêter - ça lui laissera encore plus de raison de venir le retrouver lorsqu'il sera l'heure. Et surtout de profiter de lui sans vouloir se détacher de lui, parce qu'une seconde séparation ne lui sera pas possible, elle le sait d'avance. (...)  Adèle ne peut pas prétendre que le temps est long et qu'elle s'ennuie. Elle a plein de choses à faire et ne s'ennuie pas le moins du monde, mais à plusieurs reprises, retrouver le Flanagan la démange évidemment. L'agente immobilière sait pourtant qu'il ne demeure pas bien loin d'elle, qu'il est juste derrière une porte qui lui suffirait d'ouvrir, mais ce besoin de bien faire la pousse désormais à cuisiner. Elle ne sait plus depuis combien de temps elle se retrouve dans cette cuisine et tout le monde sera assez unanime pour dire que c'est pour la bonne cause. Elle commence elle-même par avoir une faim de loup et si elle finit par toquer à la porte de la chambre de Carl, sa silhouette apparaît dans l'encadrement de la porte assez rapidement. Elle considère qu'il est temps pour lui d'arrêter, elle sait combien les cours doivent être difficile certes, mais le Flanagan doit tenir sur la longueur, il a encore un peu moins de trois ans à tenir, et il doit forcément prendre une petite pause à un moment donné et se mettre des limites - quoi de mieux d'ailleurs auprès de sa petite amie et d'un bon plat de lasagne comme elle sait si bien les faire ?« Ce serait pas un mal que j'arrête oui, je commence à avoir la tête farcie avec toutes ces formules et encore, j'ai même pas fini. » Ses bras qui entourent les épaules et le cou de Carl, assise sur lui, elle relève amusée son regard sur lui. Est-ce qu'elle doutait une seconde qu'il serait contre ? Évidemment que non. Impossible selon elle, du moins c'était avec cet espoir qu'elle est venue le rejoindre. Elle profite de quelques secondes pour le regarder et observe ses yeux rouges, la Shephard soupire légèrement sans se détacher de lui et profite pour que l'une de ses deux mains viennent caresser sa joue tendrement, « tu as encore abusé, tes yeux sont tout fatigués et rouges. Je vais devoir prendre soin de toi maintenant... » Elle chuchote ses derniers mots, un sourire malicieux se lit sur son visage détendu, inquiète évidemment pour lui. Il se met beaucoup trop de pression et elle s'en rend doucement compte. « C'est déjà l'heure de manger ? Oh, je crois que je perds un peu la notion du temps quand je bouquine.  » Sa réflexion la fait sourire et elle ne peut s'empêcher d'ailleurs, de rétorquer, « heureusement je suis là pour te remettre les pieds sur terre, mon petit Flanagan préféré. » Elle glisse ses mots, un brin taquine, tandis qu'ils se lèvent finalement assez rapidement alors qu'Adèle le tire avec elle sans lui laisser le choix, ils allaient prendre le temps ce soir et se décontracter. Et d'ailleurs elle laisse quelques secondes supplémentaires à son petit ami d'observer les plats qui s'offrent à lui. « Mais ça a l'air incroyablement bon comme toujours.  » Visiblement ce n'est pas la faim qui lui manque et elle peut souffler, quand bien même ce n'est pas totalement une surprise. « Carl ? Sa voix résonne dans la chambre alors qu'elle s'installe juste devant lui sur ce lit, sans lui tourner le dos. Elle l'observe un instant, silencieuse, laissant de côté son assiette un instant. Et finalement cette question et cette demande qui trotte un peu trop de temps dans sa tête finit par voir le jour et dépasser les barrières de ses lèvres avec douceur. Est-ce que tu crois que je pourrai venir officiellement dans cette chambre... avec toi ? » Et ses affaires par exemple, avec ? Elle ose poser son regard sur lui, « je veux dire, j'ai pensé notamment à  laisser ma chambre à Keefe. » Est-ce que c'est une bonne idée ? Elle prétendra de toute évidence oui mais est-ce que Carl pensera la même chose alors qu'il doit prendre du temps pour lui et ses cours. « Je me dis que pour réviser, il appréciera peut-être pouvoir parfois s'isoler dans sa chambre et peut-être même dormir ailleurs que sur une banquette. » Et on ne va pas mentir, Adèle n'est que rarement dans cette chambre, fallait voir les choses en face. Et cela rien de nouveau, malgré ce nouveau statut qui date de moins d'un mois, cela fait depuis octobre/novembre dernier qu'elle a presque élu domicile dans la chambre de Carl.

Elle poursuit en le questionnant sur ses prochains cours, en se laissant tomber à présent à côté de lui pour récupérer son assiette et commencer à grignoter. Et si elle s'attendait à ce qu'il hésite ou qu'il ne puisse lui répondre sans jeter un oeil à son emploi du temps, Carl répond avec automatisme. Il n'a quand même pas appris son emploi du temps par coeur ? Où est-ce vraiment le passionné qui a tout appris par cœur ? « Des cours de calcul différentiel et d'algèbre linéaire, je pourrais t'expliquer dans les grandes lignes mais tu trouverais sûrement ça compliqué.  » Elle hausse les épaules. En tout honnêteté, elle ne comprend pas grand chose à son charabia. Elle n'a jamais été douée dans la matière, elle déteste les chiffres à part pour faire quelques sudokus. Elle est pourtant certaine qu'avec un Flanagan comme prof, elle parviendrait à soulever des montagnes - en tout cas une chose est certaine : elle s'intéressera toujours à ce qu'il fait, quand bien même ils ne semblent pas parler la même langue, ce qui l'a fait rire d'ailleurs.  « Et je suis certaine que tu vas y parvenir. » Elle souffle doucement entre deux bouchées, elle lui aurait pris ses mains s'il ne pensait pas les cacher aussi vite - pour autant, Adèle était loin de se douter de la raison et surtout de ses craintes.  « Je suis censé retenir la plupart des trucs de ce bouquin mais j'ai l'impression que ça va être compliqué ce soir.  » Carl se masse aussitôt les tempes, signe avant coureur qu'une migraine se prépare ou tout du moins qu'un mal de tête débarque. Adèle n'a jamais été préparée à ça mais au côté de son étudiant préféré, elle commence à reconnaître les signes et surtout a suffisamment d'imagination pour tenter de nouvelles choses. Sur le coup, elle ne peut s'empêcher d'échanger un long regard avec lui tandis que Carl continue de manger, probablement que ses révisions lui ont donné autant faim qu'elle. « Carl tu as mal à la tête ? » Qu'elle ne peut s'empêcher de s'inquiéter aussitôt parce qu'il est certain qu'elle ne laissera pas une migraine s'installer alors qu'elle est près de lui, et puisque les précédentes fois, elle avait réussi sans trop savoir comment à la calmer, elle espérait cette fois aussi y parvenir haut la main. « Et puis.. je crois que j'ai juste envie d'un moment avec ma copine.  » Elle sent contre son épaule, les lèvres de Carl quand il dépose un petit baiser, ça l'a fait doucement sourire quand elle détourne son regard sur lui pour y plonger ses yeux quelques instants. Un instant qui semble s'arrêter soudain. Et quand il finit à son tour son assiette, il la pose à côté de lui, « tu as un bout de tarte juste là, attends. » Adèle obtempère, ne bougeant plus, quand Carl finit par essuyer le coin de ses lèvres, ce simple contact la fit fermer les yeux un instant avant qu'elle vienne caler la sienne sur la main du brun, avec tendresse en rouvrant les yeux pour le regarder un instant. Le temps est suspendu, il n'y a désormais plus qu'eux que ce soit dans cette chambre mais également dans le monde de la Shephard. Plus aucun bruit extérieur, plus rien qui ne puisse l'éloigner de celui pour lequel son coeur bat plus intensément. Une étiquette dont elle ne se plaint évidemment pas. Serrant l'étreinte de ses doigts autour de la main de Carl, elle finit par interrompre ce contact avec ses lèvres mais sans lâcher l'emprise de sa main sur lui et son regard se dérive avec naturel sur cette main, fronçant les sourcils, elle reste quelques secondes à l'observer. « Carl ? » Qu'elle murmure tout en sortant la seconde main du Flanagan qu'il garde près de lui, cachée. Elles sont abîmées, les ongles rongés. « Si il y avait quelque chose, tu me le dirais ? » Et cette question plus particulièrement, elle relève son regard sur lui pour le croiser, le poussant doucement vers la voie de la confidence sans jamais lâcher ses mains qu'elle resserre instinctivement. « Tu sais que je suis là hein... » Est-ce une question ? Une affirmation ? Un peu des deux certainement.
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Message(#)(caele #12) avant toi j'avais les mots mais pas la chanson EmptyDim 5 Mai 2024 - 18:23


☾ avant toi j'avais les mots mais pas la chanson
I remember the answer I finally found, my future is you. Say my name, I'll hug you tight, as promised on the first day, you're like déjà vu. Say it, say it louder. In the flaming rain that's burning me, within that long, eternal journey. The sadness we shared is my clarity is by your tears. Oh, even when I'm falling, you're all I need. Amid all the ruins, our place of promise.
@Adèle Shephard ☆ CARL FLANAGAN
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Carl se promet de l'interroger sur sa première leçon de conduite un peu plus tard, bien trop curieux pour ne pas y revenir en temps voulu alors que l'obtention de ce permis est un objectif dont il suivra avec attention l'évolution, au même titre que sa petite amie semble d'ores et déjà garder un œil prudent sur ses études tout juste reprises. Il réalise alors sa chance d'être pleinement soutenu dans un projet qu'il pensait ne jamais concrétiser, après avoir tant entendu qu'il n'était bon à rien et qu'il ne serait jamais assez courageux pour aller au bout des choses, ce dont Carl était d'ailleurs lui-même parvenu à se convaincre. Son beau-père n'en croirait pas ses yeux s'il le voyait car ce garçon qu'il s'est évertué à écraser et à humilier pendant des années prend enfin son avenir en mains pour aller décrocher un diplôme, de quoi prouver à Hector que ses paroles ne l'empêcheront désormais plus d'entreprendre ce qu'il aime et qu'il n'est peut-être, aussi, pas moins capable qu'un autre de briller dans quelque chose. Un retour dans le monde des études qui demeure encore timide, certes, mais Carl a de la volonté à revendre pour la première fois de sa vie sans se répéter constamment qu'il ne pourra qu'échouer, porté aussi bien par son envie de réussite que par un entourage plus sain et encourageant qu'il ne l'a jamais été – sa petite amie en tête de liste. C'est simple, Carl ne sait pas vraiment où il en serait dans sa vie si Adèle n'avait pas été le moteur de ses dernières décisions prises, présente à chaque fois pour croire en lui et pour lui promettre qu'il a les capacités d'accomplir de grandes choses, car cela n'est après tout pas seulement réservé à Keefe. Il n'est pas destiné à rester dans l'ombre de son frère et il le sait, alors ce cursus qu'il a entamé par lui-même est peut-être bien une façon d'exister de son côté même s'il semble déjà prêt à sacrifier beaucoup de sommeil et d'énergie pour y arriver.

Cette séance de révisions le montre bien, il n'est prêt à s'accorder un répit qu'une fois de longues heures passées sur ses mathématiques et cela annonce certainement la couleur pour les trois années à venir. « Tu as encore abusé, tes yeux sont tout fatigués et rouges. Je vais devoir prendre soin de toi maintenant... » S'il ne peut pas nier avoir un peu trop forcé ce soir, Carl peut au moins relâcher la pression en sa douce présence car rien de tel que celle-ci pour lui changer les idées et lui aérer l'esprit. Il en a besoin, cela ne fait aucun doute et tout moment gagné avec Adèle vaut bien le mal qu'il peut s'être donné avant de la retrouver. S'il osait, il avouerait d'ailleurs que sa petite amie s'immisce très souvent dans ses pensées y compris lorsqu'elles sont accaparées par les chiffres, et c'est d'autant plus vrai lorsque Carl révise sous le même toit que celle-ci. « Heureusement je suis là pour te remettre les pieds sur terre, mon petit Flanagan préféré. » Il sourit doublement face à ces mots tandis qu'il n'oppose aucune résistance au fait de la suivre sur son lit, délaissant volontiers son bureau et cette chaise qui commence à lui faire sérieusement mal au dos. « Je louperais pas mal de repas si t'étais pas là je crois, alors merci de me rappeler que je suis quand même censé me nourrir. » Avec tout le travail qu'il peut ramener chaque soir, il semble que le garçon en oublie ses besoins les plus primaires en plus de ne pas tellement voir le temps passer. Il plaide donc coupable de négligence envers sa propre personne, bien décidé à rattraper tout ça avec ce plateau si gentiment constitué car Adèle a pensé à tout, elle. « Carl ? » Il lève le nez avec curiosité, le silence de sa petite amie l'amenant à se questionner sur une chose qu'il aurait pu dire ou faire. Est-ce qu'il a tâché son pull sans même le réaliser ? Il semblerait que le garçon n'y soit pas du tout car c'est une question qu'elle s'apprête à lui poser, avec assez de sérieux pour qu'il s'empresse de garder les mains libres, juste au cas où. « Est-ce que tu crois que je pourrai venir officiellement dans cette chambre... avec toi ? » Officialiser les choses comme avec leur relation le mois dernier, cela a tout de logique en plus de grandement arranger Carl qui espérait bien ne plus jamais dormir seul dans ce lit. Alors que ses pensées s'activent, Adèle reprend. « Je veux dire, j'ai pensé notamment à  laisser ma chambre à Keefe. Je me dis que pour réviser, il appréciera peut-être pouvoir parfois s'isoler dans sa chambre et peut-être même dormir ailleurs que sur une banquette. » Ce sur quoi l'adolescent ne risque pas de cracher, depuis le temps qu'il passe ses nuits sur leur modeste canapé. Il n'a à vrai dire même pas besoin de questionner son frère pour s’en assurer mais le fera tout de même, pour le principe. « Il sera forcément d'accord, ça fait un bail qu'il a pas eu sa propre chambre et puis.. » Son cœur gagne en vitesse et le sourire qu'il arborait jusqu'ici ne fait alors que grandir, son regard capturant quant à lui celui de sa petite amie. « J'adorerais qu'on partage cette chambre, évidemment. » Qu'elle ne soit plus seulement la sienne dans laquelle Adèle viendrait à chaque fois le rejoindre mais bien la leur, au même titre qu'un lit où elle a déjà élu domicile. « C'est oui, bien sûr que c'est oui. J'ai pas besoin de te dire que t'y es la bienvenue, ça fait déjà pas mal de temps que tu la quittes plus vraiment. » Et sur ces mots, pris par un élan d'enthousiasme, Carl la bascule sur le lit en question pour l'embrasser comme il se doit. Un moment bref mais sincère, à la hauteur de la joie qui le traverse même s'il l'aide après ça à se redresser dans un sourire un peu plus gêné. « Pardon, je suis juste content. » souffle-t-il en retrouvant sagement sa place face à elle, ses doigts ne résistant néanmoins pas à l'envie de retrouver ceux d'Adèle. « Et d'ailleurs t'as ton mot à dire sur la déco maintenant, si la parure du lit ou le reste te plait pas on peut changer ça mais hum.. je vais peut-être un peu vite. » Il laisse échapper un petit rire, conscient qu'il n'est pas loin de brûler les étapes et qu'en l'état, l'idée serait déjà de faire de la place dans ses placards pour qu'elle puisse sans tarder y apporter ses affaires. Par chance, Carl n'est pas connu pour avoir une penderie très garnie.

Sur le contenu de ses cours en revanche, le garçon s'attend à la perdre car de simples intitulés ont déjà toutes les chances de paraître diablement compliqués aux yeux d'une non-initiée – et après tout, il se sentirait lui-même franchement largué s'il devait tenter d'assimiler quelques notions d'immobilier. Elle a son domaine et lui le sien, ce qui lui garantit au moins de ne pas passer d'innombrables heures à parler mathématiques une fois rentré comme il peut déjà le faire entre les murs de l'université. « Et je suis certaine que tu vas y parvenir. » Il pourrait la remercier d'avoir tant foi en lui mais il préfère à la place tendrement lui sourire car parler la bouche pleine, le garçon a appris que ça n'était pas très poli. Son manuel le regarde quant à lui de travers sur le coin de son bureau mais Carl s'en fiche, il a assez donné pour ce soir et n'a pas du tout le courage de s'y remettre alors qu'il n'a techniquement aucun retard si l'on considère qu'il cherche surtout à prendre de l'avance sur ses cours de la semaine. Et puis il finira par se déclencher une crise s'il repousse un peu plus ses limites, un scénario qui ne lui fait pas franchement envie et qui semble également inquiéter la Shephard à ses côtés. « Carl tu as mal à la tête ? » Sa prévenance est indéniablement l'une des choses qu'il aime le plus chez elle, en admettant qu'il établisse un classement de toutes les qualités qu'il peut lui trouver. S'il remue la tête, Carl le fait tout de même avec une certaine vigilance afin que ses prochains mots ne le fassent pas mentir. « Oh, non non. » Il ne dirait pas que sa tête lui fait mal ou du moins pas encore, car se frotter les tempes est un réflexe avant même d'être annonciateur du pire. « C'est pas ça, je.. ce sont mes yeux qui fatiguent surtout mais t'en fais pas, je sens généralement venir mes crises. » C'est en tout cas vrai la plupart du temps et pour l'heure, Carl préfère mettre le fait que sa vue se trouble sur le compte de la fatigue dont il parle. Une migraine peut toujours survenir, c'est vrai, mais il n'oublie pas le pouvoir qu'Adèle peut avoir sur sa douleur lorsqu'elle se manifeste alors s'il n'échappait finalement pas à une crise, il veut au moins croire que sa présence aurait un effet calmant sur lui. Il est d'ailleurs d'avis qu'y penser serait le meilleur moyen de se porter la poisse alors il se concentre sur le moment présent à la place, et sur ce morceau de tarte qu'il ne peut s'empêcher de retirer en douceur des lèvres de la Shephard. C'est le petit ami en lui qui agit ici, de moins en moins frileux à l'idée de prendre avec elle ces petites libertés. Ces lèvres lui appartiennent après tout dans une certaine mesure puisqu'il en a fièrement gagné l'accès, aussi peu disposé soit-il à revendiquer la moindre possession sur elle. Leurs doigts de nouveau mêlés et leurs regards fondus l'un dans l'autre, il faut plusieurs secondes à Carl pour se rendre compte qu'il a attiré l'attention sur son vilain petit secret malgré lui. « Carl ? Si il y avait quelque chose, tu me le dirais ? » Elle peut à présent découvrir l'état de ses doigts et cela le plonge dans un certain embarras, jusqu'à même regretter son manque de vigilance d’il y a quelques instants car elle n'était pas censée voir ça. « Tu sais que je suis là hein... » Plus il la sent inquiète et plus Carl y gagne de son côté mal au ventre, sa dernière envie étant de causer du souci à sa petite amie lorsque celle-ci s'occupe déjà bien assez de lui. Est-ce qu'il y a de vraies raisons de s'en faire ? Pas pour lui, et c'est ce qu'il tente de formuler dans un sourire. « Si tu dis ça pour mes doigts, c'est vraiment pas grand-chose. Je les ronge un peu ces derniers temps c'est vrai mais.. ça va, je te jure. » Il l'admet, cette mauvaise habitude est de retour et ce n'est pas un hasard si elle remonte au mois de février, quand bien même il pourrait même avouer avoir recommencé dès le tout début de l'année. « C'est une manie que j'ai quand je suis stressé, ça ira mieux quand je me serai totalement habitué au rythme des cours même si.. j'avoue que parfois, je réfléchis à faire un peu moins d'heures à l'hôtel pour compenser. » C'est la première fois qu'il l'envisage à haute voix et pourtant, Carl n'estime pas avoir assez de recul pour pouvoir dire si son emploi de valet et ses cours sont réellement incompatibles. Il n'y travaille déjà plus à temps plein mais pourrait encore réduire, sans fermer totalement la porte à ce travail qu'il estime et qui devra coûte que coûte continuer d'exister en parallèle de ses études. S'avançant légèrement, Carl vient avec douceur jouer avec les cheveux de sa petite amie. « Je sais que je peux te parler et j'hésiterai jamais à le faire parce qu'on se dit tout, pas vrai ? » Pas de secret l'un pour l'autre, vraiment ? C'est si facile à dire à cet instant qu'il s'empêche de trop y réfléchir, à peu près certain de ne pas avoir été assez transparent sur certains points de sa vie – et Adèle, lui confie-t-elle vraiment tout ? « Et justement, tu veux bien me raconter comment s'est passée ta leçon ? » Il comptait y revenir et c'est désormais chose faite, de quoi lui permettre de faire quelque peu oublier ses doigts mais également de venir aux nouvelles car ses études ne balaieront jamais ses projets à elle. « J'ai cru comprendre que t'étais pas toute seule, ça devait être rassurant. » il le suppose en venant chercher un semblant de réponse dans les yeux de sa petite amie, attendant que celle-ci ne le confirme ou ne laisse entendre les choses différemment, s'il venait à se tromper.

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Message(#)(caele #12) avant toi j'avais les mots mais pas la chanson EmptyMar 21 Mai 2024 - 15:37

(caele #12) avant toi j'avais les mots mais pas la chanson Ysg3
 «  avant toi j'avais les mots mais pas la chanson »  (caele #12) avant toi j'avais les mots mais pas la chanson 873483867  @Carl Flanagan & Adèle Shephard.


Elle ne se lasse jamais de ce duo et elle veut croire que ça n’arrivera jamais, parce qu’il lui permet un peu tous les jours de rendre sa vie différente, et de revoir ce regard pétillant. Comme si jamais ça ne l’avait quitté, comme si rien de grave ne lui était arrivé autrefois. Si la finalité est tous les deux, elle se dit que ce n’est qu’un mal pour un bien, pourtant, les blessures sont encore présentes, en elle. Plus que quiconque, et elle apprend à vivre avec, à les dompter. Peut-être qu’un jour, elle saura lui en parler. Comme si ça faisait partie d’un passé qu’elle ne regrette pas et dont elle n’a plus honte. Mais ce jour-là n’est pas encore arrivé. Elle l’observe de loin, souriante, et apaisée. Elle ne sait pas bien si c’est que le simple fait qu’il soit devenu étudiant, qu’il est pris cette décision d’avoir un tournant à 180 dans sa vie mais ça lui donne un petit truc en plus, dont elle est fière, Adèle. La Shephard a l’impression de ne pas beaucoup connaître son passé, et pour cause, mais elle a soif d’apprentissage, entière et passionnée, elle ne demande qu’une chose, que le temps leur ouvre bien des portes les concernant, et elle n’en doute jamais, plus encore quand elle se retrouve à quelques centimètres de lui. Quand son regard croise le sien et que sa peau effleure la sienne, même par inadvertance. « Je louperais pas mal de repas si t'étais pas là je crois, alors merci de me rappeler que je suis quand même censé me nourrir. » Un sourire apparaît évidemment sur ses lèvres alors qu’elle relève son regard sur Carl un court moment, c’est une évidence qu’elle sera cet ange au-dessus de sa tête, et peut-être aussi un peu son diable par la même occasion – parce qu’il est évident que lorsqu’elle a une idée en tête, il paraît bien difficile de l’en dissuader. Elle fonce souvent tête baissée, sans aucune garantie, mais pour Carl, ça ne peut qu’être bénéfique. « Te nourrir et te reposer aussi. » Qu’elle rétorque, amusée de la situation, « on retient bien mieux l’esprit reposé, à ce qui paraît… » Elle hausse brièvement les épaules, elle avait lu ça sur un article, sans savoir si ça en valait le coup, mais aux yeux de la Shephard, tout avait du sens visiblement. Et elle ferait respecter ça à son nouveau chéri, qu’il le veuille ou non. C’est qu’elle sait être têtue et prévenante pour les autres. L’annonce ne tarde pas, celle qu’elle prépare depuis plusieurs jours comme si c’était un grand pas en avant. En réalité, n’est-ce pas déjà un peu le cas : sa chambre officielle ne l’a pas vu depuis des semaines, ou qu’en coup de vent. C’est donc avec un certain naturel qu’elle pense au bien être de Keefe, qui fait un peu partie de la famille en quelque sorte, et surtout avec qui elle s’entend bien et fait parfois tourner en bourrique Carlito avec lui. « Il sera forcément d'accord, ça fait un bail qu'il a pas eu sa propre chambre et puis... » Elle relève ses yeux sur lui, échangeant un long regard avec l’étudiant, le reste de sa phrase reste en suspens, alors qu’elle n’intervient pas encore. « J'adorerais qu'on partage cette chambre, évidemment. » Les mots du Flanagan ont une saveur particulière quand bien même, en réalité elle n’est pas surprise, « c'est oui, bien sûr que c'est oui. J'ai pas besoin de te dire que t'y es la bienvenue, ça fait déjà pas mal de temps que tu la quittes plus vraiment. » Elle joue la surprise avec ses grands yeux, même si il n’avait pas totalement tort, « dit le de suite si je prends trop de place, » mais son rire résonne dans la chambre et son besoin de l’embêter avec. Adèle a tout juste le temps de reposer son assiette sur le côté qu'elle sent les mains de Carl qui s'agrippe à elle pour la basculer, dos au lit. Elle rigole un bref instant, le temps pour Carl pour se mettre au-dessus d'elle et venir déposer ses lèvres sur les siennes, alors qu'elle caresse son avant-bras avec douceur qui se trouve non loin de son visage. Elle vient refermer l'étreinte de ses deux mains autour du cou du Flanagan sans jamais le quitter de son regard, jusqu'à ce que ses lèvres heurtent les siennes, avec douceur et envie. Avec cette pulsion dont elle n'a eu pour le moment aucune idée de sa part. Un moment à part, un moment à deux. L'attente d'une journée pour pouvoir enfin l'avoir que pour elle. Et quand il finit par se détacher de ses lèvres, elle l'observe du coin de l'oeil, d'un regard taquin, « pardon, je suis juste content. » Il finit par lui tendre sa main qu'elle saisit pour commencer à se relever, et elle tire dessus pour le faire tomber que très légèrement sur elle en gardant ce sourire angélique au coin des lèvres. Non elle ne s’avoue jamais vaincu, il finira par l’apprendre à ses dépens. « J'aime quand tu prends des initiatives... » Qu'elle souffle cette fois plus coopérante pour se relever et se remettre assise sur leur lit. Puisqu'il vient d'accepter de partager sa chambre avec elle, et désormais, il ne peut plus revenir sur ses mots. Il finira par découvrir quel genre de Chipie peut être Adèle Shephard. « D'ailleurs t'as ton mot à dire sur la déco maintenant, si la parure du lit ou le reste te plait pas on peut changer ça mais hum.. je vais peut-être un peu vite. » Elle pose sa main sur le bras du Flanagan comme pour qu’il retire cette pensée, et qu’il cesse de se torturer pour si peu. Pas avec elle du moins. « On a tout le temps pour ça... » Ce n'est pas une question d'aller trop vite, ou pas assez en réalité. Mais elle n'a pour le moment pas réfléchi à tout ça. « Tu sais ce que ça veut dire ? qu'elle lui demande dans un souffle, avant de reprendre, sur le même ton joviale, que tu es voué à partager cette chambre avec moi jusqu'à la fin des temps... » Rien que ça. Et elle croque dans une tomate cerise sans plus attendre. Profondément touchée que les choses se passent si bien avec lui, quand bien même ils ont encore tant à découvrir l'un de l'autre. Des choses sympas comme des choses qui le sont sûrement beaucoup moins et qui mettront les feux aux poudres. Elle ne veut pourtant pas y penser Adèle, ignorant tout pour l'heure des secrets de Carl, les siens tiennent déjà une trop grosse part dans sa tête. Elle préfère ne pas se rajouter de nouvelles choses.

La suite des évènements se passent pour le mieux, ils ne restent jamais bien loin l’un de l’autre, et se cherchent du regard. Comme à son habitude, elle cherche à en apprendre plus par rapport à ses cours, mais elle devine avec aisance que ce monde-là, elle n’y comprendrait pas grand-chose. Il aura certainement tout le loisir d’en parler lors d’une prochaine escapade ou lorsque les choses deviendront plus compliqués entre ses cours et lui. Elle pourrait être cette épaule attentive sur laquelle, il viendrait se lamenter, c’est une évidence qu’elle tentera du mieux qu’elle pourra de le relever. De lui faire découvrir une énième fois toute les capacités qu’il possède secrètement sans qu’il n’accepte de les voir en face. « Oh non non,posant son assiette à côté d’elle, Adèle se relève légèrement pour se mettre sur ses genoux, toujours face à lui, alors qu’il vient poser ses doigts contre sa bouche, c'est pas ça, je.. ce sont mes yeux qui fatiguent surtout mais t'en fais pas, je sens généralement venir mes crises. » Récupérant son assiette sans même la regarder, elle effleure surtout les doigts de Carl, qu’elle récupère dans la sienne. Aussitôt son cœur se serre, et elle s’empresse d’être rassurée, « si tu dis ça pour mes doigts, c'est vraiment pas grand-chose. Je les ronge un peu ces derniers temps c'est vrai mais.. ça va, je te jure. » Elle reste silencieuse encore quelques secondes sans le quitter du regard, l’observant alors discrètement devant son désir de la rassurer, c’est probablement la raison pour laquelle Carl trouve la force de poursuivre. « C’est une manie que j'ai quand je suis stressé, ça ira mieux quand je me serai totalement habitué au rythme des cours même si.. j'avoue que parfois, je réfléchis à faire un peu moins d'heures à l'hôtel pour compenser. » Elle finit par se rapprocher un peu plus de lui, « c’est déjà une bonne chose si tu y penses, et tu devrais t’écouter pour une fois. » Une chose est certaine : c'est qu'elle sera là pour lui, quand il en aura le besoin. Si Adèle sait quelque chose sur Carl c’est bien qu’il encaisse sans jamais vouloir admettre qu’il se sent dépassé par les évènements. Elle a déjà connu ça, Adèle, à son arrivée sur Brisbane, et si elle continue de poursuivre dans cette voie et dans l’associatif c’est surtout parce qu’aujourd’hui, mieux qu’hier, elle parvient aisément à tout mener de front. Mais dans le cas de Carl, c’est surtout ses cours qui pourront en pâtir, ou lui directement. Elle ne peut que le solliciter à réduire la cadence si il en a besoin, et n’a certainement pas besoin de le faire verbalement, ses gestes pour le protéger parle pour elle. Son regard qui insiste là-dessus, aussi. « Je sais que je peux te parler et j'hésiterai jamais à le faire parce qu'on se dit tout, pas vrai ? » Elle acquiesce rapidement d'un signe de tête, confuse dans ses pensées devant cette question qui l'a laisse sans réponse. Elle le sait, elle n'aurait jamais dû attendre autant de temps après leur repas de Noël, en le laissant croire que tout va bien dans sa vie et qu'elle n'a pas, elle aussi connu des histoires familiales qui l'ont complètement dépassée. Mais ce n'est pas l'heure aux confidences, pas comme ça, pas quand elle ne se sent pas prête et qu'elle n'a pas un minimum anticipé ses mots violents. Elle reste très affectée par la mort soudaine de Ash, un jeune frère ça ne s'oublie pas de toute évidence en un claquement de doigt, pas quand les remords restent présent. Adèle finit par sourire légèrement, en voulant chasser de son esprit ses dernières pensées, lorsque Carl reprend doucement la parole, lui permettant à sa façon d'alléger ses craintes du moment. « Et justement, tu veux bien me raconter comment s'est passée ta leçon ? » Un sourire timide apparaît doucement sur ses lèvres devant cette question, alors qu’elle se cale au plus près de lui, posant le côté de sa tête contre le torse de Carl, se glissant entre ses jambes une fois que lui-même à finit son assiette à son tour. « J'ai cru comprendre que t'étais pas toute seule, ça devait être rassurant. » Rassurant, ses mots ne sont probablement pas à ceux qu’elle pense instinctivement. Et pour cause : « Si il avait été nul peut-être oui, mais il s’en est pas trop mal sorti Kieran. » Voilà que Carl pourrait même mettre un prénom à ce garçon qu’Adèle ne connait que depuis cet après-midi. « Je crois surtout que c’est la monitrice qui n’a pas de chance, sur ce coup là. » Et malheureusement, Adèle est bien sérieuse. « Tu crois que tu pourrais venir avec moi une fois ? » Elle s’ose, en relevant à peine son regard sur lui, elle ne devrait pas. Elle est totalement l’opposée de cette femme qu’il connaît, derrière un volant, elle ne devrait pas, le laisser entrevoir cette peur qu’elle possède uniquement derrière un volant, et dans un soupire, elle vient rajouter comme si il ne le savait pas déjà, « je veux dire, je suis pas très à l’aise derrière un volant, j’imagine que ça pourrait peut-être m’aider. » Elle se mord la lèvre intérieure devant cette demande, il ferait sans doute mieux de refuser, pourquoi passerait-elle à ses yeux ? Peut-être qu’un jour, elle y arrivera à parler de ses parents, et de ce frère. Peut-être qu’un jour, il pourra comprendre ce qui l’anime dans un habitacle pareil.
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Message(#)(caele #12) avant toi j'avais les mots mais pas la chanson EmptyLun 3 Juin 2024 - 21:17


☾ avant toi j'avais les mots mais pas la chanson
I remember the answer I finally found, my future is you. Say my name, I'll hug you tight, as promised on the first day, you're like déjà vu. Say it, say it louder. In the flaming rain that's burning me, within that long, eternal journey. The sadness we shared is my clarity is by your tears. Oh, even when I'm falling, you're all I need. Amid all the ruins, our place of promise.
@Adèle Shephard ☆ CARL FLANAGAN
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S'il plaisante sur la nécessité de se nourrir que ses révisions intensives lui feraient presque oublier, Carl est tout de même conscient qu'avoir une petite amie aussi dévouée à ses côtés est une chance inespérée car grâce à elle, il ne s'égare au moins pas totalement dans ces études à peine reprises. Adèle le ramène sur terre quand il en a besoin, et cela ne fait pas de mal au garçon presque trop concentré qu'il est car relever le nez de ses bouquins, Carl n'en semble capable que lorsque la Shephard ne lui en laisse pas le choix. « Te nourrir et te reposer aussi. » Un autre besoin qu'il ne faudrait pas négliger et il le sait, car le fait que ses paupières soient animées de spasmes démontre bien que ses yeux n'en peuvent plus, toutes premières victimes de ces séances que Carl s'impose pour tenir le rythme et ce, au risque de créer malgré lui un nouveau déclencheur pour ses crises. Il n'a pour ainsi dire jamais travaillé avec tant de ferveur, ni fait reposer autant d'attentes sur ses propres épaules avant ça, mais entre l'étudiant sérieux cherchant à se dépasser et l'étudiant harassé par cette pression constante, il ne pourrait y avoir qu'un pas dont Carl est encore loin de prendre la mesure. « On retient bien mieux l’esprit reposé, à ce qui paraît… » Il ignore d'où Adèle tient cela mais ces mots sonnent bien assez vrai pour que le garçon puisse lui-même y croire – et parce qu'avouons-le, sa petite amie n'a pas souvent tort à ses yeux. « C'est sûrement vrai, je le sens bien que ma tête me dit stop à force d'emmagasiner tous ces chiffres. » Et cette overdose de formules le rend forcément bien moins disposé à travailler avec efficacité, d'où le bien-fondé de cette pause à laquelle Carl ouvre grand les bras car écouter son corps, il en est encore capable. La vérité c'est qu'il a vu assez de chiffres pour toute une soirée et que reprendre ses révisions là où il les a laissées ne serait bon qu'à l'en dégoûter, voilà pourquoi la tentation de ce plateau l'emporte de très loin sur le reste et ce, pour ne pas nommer l'évidence : Adèle constitue elle aussi la principale raison qui le retient sur ce lit, alors que le garçon ignore que sa présence dans cette chambre pourrait être encore plus symbolique. Pour cela, il faudrait par exemple que sa petite amie en fasse également la sienne, et c'est bien le projet dont celle-ci entreprend de lui parler alors que Carl ne peut pas nier qu'il avait lui aussi commencé à nourrir tout doucement cette envie. Elle y passe déjà l'entièreté de ses nuits, la plupart de ses soirées aussi, alors céder son autre chambre à Keefe pour s'installer ici avec lui n'est que la confirmation des choses évoluant toujours plus logiquement entre eux. Dire que Carl est aux anges est alors un euphémisme, car la Shephard n'en finit plus d'égayer sa vie avec de belles surprises – et cette chambre comme son occupant originel l'ont adoptée les premiers, en vérité. « Dit le de suite si je prends trop de place. » Non seulement il est à des années-lumière de le penser, mais le garçon est aussi trop occupé à lui témoigner sa joie pour nier ici quoi que ce soit. Ses baisers sont aussi peu calculés que l'élan qu'il prend avec elle sur ce lit, signe d'un emballement que Carl ne cherche même pas à contenir quand bien même s'excuser est encore ce qu'il fait de mieux, ensuite. « J'aime quand tu prends des initiatives... » Son timide sourire s'élargit face à cette main qui l'attire de nouveau vers elle, tandis que côté initiatives la Shephard ne semble pas en reste. Un moment spontané rappelant à Carl qu'il est parfois tellement bon de lâcher prise pour laisser parler ses envies, car peut-être bien que la surprendre est aussi un objectif que le garçon se met en tête de tenir pour ne jamais être trop prévisible. Lui aussi peut avoir ce petit grain de folie, ainsi que la capacité d'agir sans même réfléchir. « Et moi j'aime.. beaucoup trop de choses chez toi, en fait. » La liste serait incroyablement longue, et c'est ce qui le pousse à résumer cela en un geste : un nouveau baiser que Carl ne peut là encore s'empêcher de lui offrir, pour céder à l'appel de ces lèvres agissant presque comme un aimant sur les siennes. Quant à la décoration de leur chambre, il se pourrait que l'heure ne soit pas encore au grand renouvellement. « On a tout le temps pour ça... » Il l'entend Carl, cela ne presse vraiment pas et si Adèle estime que les choses peuvent rester un temps comme ça, ce n'est pas lui que cela dérangera. « Tu sais ce que ça veut dire ? Que tu es voué à partager cette chambre avec moi jusqu'à la fin des temps... » La formulation lui extirpe un petit rire, alors même qu'il n'est pas connu pour regarder très sereinement devant lui. La seule chose qu'il peut en dire, c'est qu'il ne veut jamais que cette colocation avec sa petite amie se termine même si le lieu, lui, semble nettement moins définitif. « Entre nous, j'espère quand même qu'on passera pas toute notre vie dans cet appartement. » Carl le souligne avec un certain amusement dans la voix et pourtant, un petit quelque chose en lui s'anime à l'idée d'avoir tôt ou tard leur propre chez eux. Elle et lui, rien que tous les deux s'il accomplit d'ici là l'exploit qu'Adèle ne se lasse pas de lui. « Mais compte sur moi pour dire à Keefe qu'il a sa propre chambre maintenant ! Oh.. tu crois qu'on devrait aussi en parler à Chelsea ? » Son regard est à cet instant trahit par un soupçon d'inquiétude, car leur colocataire n'est pas encore informée de l'évolution récente de leur relation en vivant pourtant sous le même toit. Est-ce qu'il n'aurait pas déjà dû le lui dire ? Chaque fois que Carl y songe, c'est aussi la peur de récolter la désapprobation de la Cavanagh qui le rattrape. « Elle finira par se douter de quelque chose je pense, surtout si tu déménages tes affaires ici. » Et cela ne devrait plus tarder, Keefe n'étant lui-même pas un modèle de discrétion comme toutes deux ont déjà pu le constater. Ainsi, il se pourrait qu'ils ne puissent plus très longtemps en faire un secret.

Carl le jure après ça : il n'est pas à l'aube d'une nouvelle crise, et la Shephard n'a donc pas à s'en faire pour lui. S'il tire indéniablement sur la corde de ses propres limites, ce sont surtout ses ongles qui reflètent le tout nouveau genre de stress qu'il endosse en contrepartie de cette recherche de réussite, une vision assez navrante que le garçon aurait préféré que sa petite amie ne découvre pas ce soir mais aussi, et surtout, un point sur lequel il refuse de lui mentir. C'est en malmenant ses doigts qu'il trouve pour le moment de quoi évacuer cette pression qui le gagne mais cela ne durera pas, il le promet autant à Adèle qu'à lui-même car cette habitude ne doit pas revenir pour ne plus jamais repartir, il se l'interdit. Et puis, autant avouer aussi que Carl ne s'aide pas vraiment en cumulant encore ses heures à l'hôtel et ses cours, dans un ensemble bien trop prenant pour un garçon comme lui. S'il continue à ce rythme, ce sont ses nuits qu'il devra écourter ainsi que son temps qu'il devra passer à courir entre l'Emerald et l'université, et cela avec nul autre résultat que celui de s'épuiser. Il pourrait alors revoir son nombre d'heures en tant que valet pour donner la priorité à ses études, et cette idée a bel et bien le mérite d'être sérieusement étudiée lorsqu'il en fait part à sa petite amie. « C’est déjà une bonne chose si tu y penses, et tu devrais t’écouter pour une fois. » S'écouter, oui, comme prendre le recul nécessaire pour juger de sa résistance à court terme – et celle-ci ne promet pas d'être bien grande s'il ne profite pas de cet éclair de lucidité pour mieux s'organiser, car il est encore temps d'en toucher un mot à sa supérieure, se dit-il. « J'aime mon boulot à l'hôtel, vraiment, mais je veux mettre toutes les chances de mon côté pour l'université. » Et cela pour une raison simple : c'est un projet dans lequel il ne peut pas se permettre de s'investir à moitié, une opportunité unique d'accomplir une chose qui le rendra enfin fier car ces trois années et le diplôme à l'arrivée en valent largement la chandelle, ce n'est sans doute pas Adèle qui lui dira le contraire. « C'est encore les débuts mais je vais avoir de plus en plus de devoirs à rendre, les profs nous l'ont bien dit alors si ça s'intensifie, j'ai intérêt à pas trop me disperser. » Cela ne l'empêchera pas de garder un pied à l'hôtel car ce travail Carl n'est pas prêt d'y renoncer, mais à lui de revoir malgré tout l'ordre de ses priorités avec, sans surprise, ses études en tête de liste. Cet objectif ne lui tient pas seulement à cœur, il est aussi la principale motivation que le garçon peut aujourd'hui trouver dans sa vie après s'être trop longtemps demandé ce qu'il ferait de celle-ci et face à lui, Adèle a elle aussi un projet sur le feu dont il aimerait à présent tout connaître. La conduite ne semble pas être une mince affaire pour la débutante qu'elle est mais si quelqu'un a cru en elle dès l'instant où elle a entrepris de s'inscrire, c'est assurément lui. « Si il avait été nul peut-être oui, mais il s’en est pas trop mal sorti Kieran. » Sa bouche forme un oh tandis qu'il intègre le prénom de celui qui doit être l'autre élève suivant ces leçons avec elle, et dont Carl ignore si elle sera amenée à le retrouver chaque semaine. La question lui trotte bien évidemment dans la tête, sans être exactement sûr de ce que cela peut éveiller en lui, mais c'est sur la comparaison effectuée par sa petite amie qu'il vient finalement rebondir. « Mais toi aussi je suis sûr, et puis c'était la première leçon alors tout pouvait pas être parfait de toute façon, ça n'arrive que dans les films ça. » Et encore, s'il faut être honnête, Carl est bien incapable de citer un film dans lequel le héros serait parfaitement à l'aise en s'essayant pour la première fois à la conduite. Tout cela pour dire que ces choses-là s'apprennent comme un paquet d'autres, et qu'Adèle aurait donc tort de se montrer aussi dure envers elle-même. « Je sais que tu vas y arriver moi, j'ai vraiment pas de doute sur ça. » Sur ces mots, Carl réduit le peu de distance entre leurs deux visages pour capturer ses lèvres en douceur et ce, pour aussitôt lui sourire. Non, il ne prétend pas croire en elle par pur manque d'objectivité mais bien parce qu'elle est une fille bourrée de ressources et bien plus débrouillarde qu'il ne le sera jamais, alors dans quel monde la Shephard ne serait-elle pas en mesure de décrocher son permis ? Aucun, d'après lui. « Je crois surtout que c’est la monitrice qui n’a pas de chance, sur ce coup là. » Il remue lentement la tête pour sous-entendre le contraire, espérant surtout que la fameuse monitrice n'a pas osé se plaindre d'elle – ce qu'il pourrait bien prochainement vérifier par lui-même. « Tu crois que tu pourrais venir avec moi une fois ? » Alors qu'il repose à nouveau ses yeux sur elle, c'est avec surprise que ses traits s'animent car cette demande, lui ne l'avait pas vue venir. « Je veux dire, je suis pas très à l’aise derrière un volant, j’imagine que ça pourrait peut-être m’aider. » Sans attendre, la main du garçon retrouve la sienne pour la couver avec prévenance pendant que ses lèvres s'étirent en un doux sourire. Une façon d'amorcer le fait que oui, « Je viendrai, bien sûr. » et surtout avec plaisir. « Je t'accompagnerai sans hésiter si on m'y autorise parce que c'est important pour moi aussi, tu sais. Tu es importante pour moi. » Bien plus que ses mots ne parviennent encore à le dire, et bien plus que tout ce que Carl a aussi déjà pu ressentir. La soutenir à distance ne sera cette fois pas assez et pour cause, Adèle ne semble vraiment pas rassurée par le fait de tenir un volant entre ses mains alors son rôle sera de toute évidence de contribuer à l'apaisement d'un tel moment, en admettant que Carl en détienne véritablement le pouvoir par sa simple présence. « Je suis pas certain de savoir ce qui te fait si peur mais tu pourras compter sur moi, je te lâcherai pas. » Façon de parler bien sûr, car ce n'est pas quand sa petite amie sera en train de conduire qu'il pourra lui tenir la main, mais il ne fait aucun doute que l'intention y est déjà. Carl s'engage à être présent pour elle comme Adèle l'est pour lui car il ne peut pas se figurer un monde dans lequel ces choses-là n'iraient pas dans les deux sens. « Et maintenant si tu veux, je peux mettre un peu de musique avant qu'on s'allonge sur le lit. Une fille géniale a dit que j'avais besoin de repos, alors je l'écoute. » Ponctuant ces mots d'un nouveau sourire, c'est pour mieux l'observer avec tendresse que Carl se tient tout près d'elle ensuite. Ses bras lui sont offerts pour le reste de la soirée, peu importe de quoi celle-ci sera après ça composée.

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Message(#)(caele #12) avant toi j'avais les mots mais pas la chanson EmptyLun 17 Juin 2024 - 14:35

(caele #12) avant toi j'avais les mots mais pas la chanson Ysg3
 «  avant toi j'avais les mots mais pas la chanson »  (caele #12) avant toi j'avais les mots mais pas la chanson 873483867  @Carl Flanagan & Adèle Shephard.



Il y a des regards qui ne trompent pas, et des ressentis qui sont bien en elle, sans même qu’elle ne cherche à fuir quoi que ce soit alors que Carl lui apporte une paix qu’elle ne pensait jamais trouver. Elle sera toujours ce petit ange au-dessus de sa tête, prête à lui faire oublier ce passé sans qu’il ne trouve à protester. Elle devine avec aisance la place que possèdent ses études dans sa nouvelle vie, et elle sera présente pour l’épauler dans tous les domaines qu’il souhaitera avoir. Que ce soit aujourd’hui ou demain, c’est avec un naturel qu’elle est donc revenu vers lui avec un repas fait par ses soins, voulant profiter de l’opportunité de pouvoir se retrouver rien que tous les deux. « C'est sûrement vrai, je le sens bien que ma tête me dit stop à force d'emmagasiner tous ces chiffres. » Une chance pour lui qu’Adèle vienne alors le stopper dans sa frénésie, puisqu’elle n’est vraiment pas décidé à lui laisser une minute de plus le nez dans son bouquin, et préfère prendre le taureau par les cornes en l’invitant à se joindre auprès d’elle sur ce lit qu’elle connaît suffisamment pour y prendre place d’elle-même sans même l’attendre. Le duo qu’ils forment est éclatant, rayonnant, et elle mesure sans aucun doute la chance qu’elle possède de pouvoir le vivre à ses côtés, au jour d’aujourd’hui. Il s’empresse de venir plaquer ses lèvres contre les siennes, et elle a, à peine le temps de repousser son assiette et le plateau, qu’elle tombe dos sur les draps du lit, dans un sourire qui ne laisse aucun doute planer entre eux : l’alchimie et l’envie demeure bien présente entre eux. Comme quelque chose de naturel, comme quelque chose dont elle ne pourrait désormais plus se passer. Le visage souriant et apaisé de l’étudiant qui se fige au-dessus du sien, alors que ses doigts viennent caresser les joues de la Shephard avec tendresse, elle ferme à peine ses yeux, « et moi j'aime.. beaucoup trop de choses chez toi, en fait. » Un sourire vient étirer ses lèvres à elle aussi quand elle rouvre ses yeux, alors qu’elle échange un doux regard avec le brun avant que son sourire se dessine en quelque chose de plus coquin, avant qu’il ne s’empare de ses lèvres. Un baiser qu’elle répond avec conviction et lorsque Carl vient à retirer ses lèvres des siennes, elle ne peut s’empêcher de murmurer tandis qu’il est encore collé à elle, « c’est tout ? » Elle souffle en se mordant la lèvre, sans jamais le quitter du regard, profitant de ce moment comme ils ne l’ont peut-être jamais fais jusque-là, parce que c’est évident que plus le temps passe entre eux, et plus ce besoin devient complémentaire : ils se cherchent du regard. Ils s’apprivoisent toujours à leur rythme et sans aucun répit. Ils se repoussant avec cette tension toujours plus présente. La tempête en décembre les a rapprochés, puis noël, puis l’anniversaire de Adèle, suivit de celui de Carl pour laisser place à leur première année de rencontre : ce 14 février 2024 où leur route a pris un nouveau tournant. Où Carl s’est jeté à l’eau, pour lui déclarer sa flamme. Une date qu’elle ne saurait jamais oublier, quand bien même le chemin reste encore semé d’embûches, et elle n’a pas la prétention d’en douter une seconde. « Entre nous, j'espère quand même qu'on passera pas toute notre vie dans cet appartement. Mais compte sur moi pour dire à Keefe qu'il a sa propre chambre maintenant ! Oh.. tu crois qu'on devrait aussi en parler à Chelsea ? » Le Flanagan finit par se relever un peu, et chacun retrouve leur place initiale, devant l’assiette. Un instant, le regard d’Adèle se faufile entre ses murs, avant qu’elle ne replonge son regard dans ceux de Carl, « pas certaine que Chelsea nous supporte autant d’années, non. » Et si elle émet un doute un peu moindre pour Carl, ça lui paraît évident que sa présence la dérange. Que Adèle n’est pas tant la bienvenue ici, et surtout depuis qu’elle a appris que l’agente immobilière est une Shephard. Mais c’est surtout une façon pour elle, de s’épargner tout sérieux, en voulant confondre ce qu’elle ressent pour lui en quelque chose de moins solennelle. Elle, qui déteste par-dessus tout se confier, et qui fuie autant que possible ce genre d’évènement. Il a encore tellement de choses à apprendre sur elle, et inversement. « Elle finira par se douter de quelque chose je pense, surtout si tu déménages tes affaires ici. » Adèle hausse les épaules, elle n’imagine pas à quel point la rouquine pourrait ou non lui reprocher son duo avec le Flanagan, et en réalité, ce n’est pas vraiment son problème. « Elle n’aura pas trop le choix que d’accepter de toute évidence… » Qu’elle s’ose, doucement, ne voulant pas s’imposer avec force, mais elle a réellement eu le coup de cœur pour cet homme qui se tient face à elle, et dont probablement elle n’aurait jamais miser quoi que ce soit, et avec réciprocité, lors de leur première date, mais aujourd’hui, les choses sont différentes, et elle n’envisage pas de rebrousser chemin. Son cœur ayant eu aussi son lot de tristesse lorsque Carl a voulu baisser les bras en novembre en pensant qu’Adèle s’était tout simplement entichée d’un autre, quand il était déjà sa seule motivation à l’époque.
Elle ressent discrètement l’appel à l’aide de Carl, cette nervosité qui s’empare de lui lorsqu’il parle de l’université, et de ses cours. Adèle a bien compris qu’il lui était important de bosser plus que de raison et elle ne comptait pas le lâcher de la sorte. « J'aime mon boulot à l'hôtel, vraiment, mais je veux mettre toutes les chances de mon côté pour l'université. » Elle répond positivement d’un signe de tête sans trop savoir en réalité quoi dire. Il a de toute évidence raison de vouloir mettre toute ses chances de son côté. « C'est encore les débuts mais je vais avoir de plus en plus de devoirs à rendre, les profs nous l'ont bien dit alors si ça s'intensifie, j'ai intérêt à pas trop me disperser. » Elle pose délicatement sa main dans celle de Carl avant de refermer l’emprise de ses doigts autour des siens, « je serai là pour te soutenir, quoi qu’il se passe. » Mais elle n’a aucun doute que là encore, la chance lui sourira, que ce ne sera pas forcément tous les jours facile, mais elle sera là pour l’épauler, et le relever en cas de tempête. « Mais toi aussi je suis sûr, et puis c'était la première leçon alors tout pouvait pas être parfait de toute façon, ça n'arrive que dans les films ça. » Elle finit par soupirer légèrement. « Je sais que tu vas y arriver moi, j'ai vraiment pas de doute sur ça. » Elle, si, tellement. « Je viendrai, bien sûr. Je t'accompagnerai sans hésiter si on m'y autorise parce que c'est important pour moi aussi, tu sais. Tu es importante pour moi. » Elle fronce ses sourcils, et il ne sait pas bien ce que ses mots peuvent entraîner chez elle, d’autant plus quand le visage de son jeune frère revient tel un boomerang. Un jour il saura. Un jour il comprendra ses peines, et ce qui la paralyse autant devant une voiture. Il comprendra un jour que toute sa famille a disparu à cause des voitures, il pourra mettre des mots sur ce qu’elle ressent et qu’elle n’ose même pas s’avouer elle-même. L’étreinte de sa main se resserre davantage autour de la sienne comme si elle cherchait à se rattacher à lui. « Je suis pas certain de savoir ce qui te fait si peur mais tu pourras compter sur moi, je te lâcherai pas. » Tout. Tout ce qui se rapproche de près ou de loin à une voiture, d’un accident qu’elle a failli avoir avec Channing il y a même pas un an. Quelle idée d’être montée dans une voiture de course avec un inconnu. Quelle idée de vouloir concurrencer ce frère qui lui-même à sombrer dans une course, une passion qui l’a emporté avec lui. Elle aimerait évidemment tout lui dire, mais elle ne parvient même plus à le regarder dans les yeux quand sa gorge reste nouée, tétanisée par ce qu’il pourrait découvrir. Quand on voit la réaction de Chelsea sur sa propre famille, comment pourrait-elle imaginer qu’il serait plus de son côté que celui de leur autre colocataire. Cette main pourtant dans la sienne et qu’elle ne veut pas lâcher, plus jamais sans savoir de quoi sera fait demain. Parce qu’elle ne nie pas l’évidence : plus le temps passe, et plus elle se rapproche inconsciemment de cette vérité qui devra tôt ou tard s’échapper de ses lèvres. Mais elle n’y trouvera pas la force aujourd’hui, et il le comprend peut-être rapidement quand elle ne cherche pas à nier que c’est un point sensible pour elle. « Et maintenant si tu veux, je peux mettre un peu de musique avant qu'on s'allonge sur le lit. Une fille géniale a dit que j'avais besoin de repos, alors je l'écoute. » Elle répond positivement d’un signe de tête face au mot musique, alors qu’un sourire s’étire en le regardant avant de se laisser tomber contre lui, sa tête tout contre lui. « J’ai vraiment de la chance de t’avoir, Carl… » Elle murmure avant de déposer un baiser chaud au creux de ses lèvres, sa main glissant autour de sa taille, se calant au plus près de lui, respirant sans une once de gêne son odeur. Et si ils pourraient s’endormir tous les soirs l’un contre l’autre, ce n’est pas elle, qui trouvera quelque chose à redire.


FIN
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