Bandit VS les tigres
@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Chez Pénélope - Bayside

J’avais un poids en moins sur les épaules depuis que j’avais rendu ma thèse hier après-midi. La pression de ces derniers mois de la rendre dans les temps et surtout avant la naissance des jumeaux, ça aussi ça avait été un élément de pression supplémentaire. Je pense que, depuis, je décompressais totalement et c’est comme ça qu’après avoir fait le ménage dans la maison, avoir changé les draps de mon lit et même préparé un coin pour que Tony puisse y mettre le panier de Bandit, je m’étais assoupie sur le canapé, la baie vitrée ouverte sur le jardin et la brise de l’océan.

Ce fut les aboiements de Bandit qui me sortirent d’un coup de ma pseudo sieste. Je n’avais pas dû m’endormir plus de 10 minutes mais ça m’avait fait du bien. Je me relevais doucement et le chien vint mettre ses deux pattes avant sur mes cuisses alors que je m’asseyais au bord du canapé. Je lui souris et caressais sa tête. « Alors, il est où ton maître ? » Le chien aboya joyeusement et me lécha même le bout du nez avant même que j’ai eu l’idée de me reculer. « Ok ok j’ai compris ! Je dois lever mes fesses de là ! » m’écriais-je amusée, avant de jeter un coup d’œil à la baie vitrée. Pas de trace de mes tigres qui se doraient la pilule au soleil.

Mon regard bleuté se posa ensuite sur Tony qui semblait attendre que Bandit ait fait ses salutations. « Salut toi … » lui fis-je d’une voix chaude tout en m’avançant vers lui. Je tendis le cou pour déposer un rapide baiser sur ses lèvres et lui dire malicieusement : « Il a pas l’air traumatisé de changer de lieu de sieste pour aujourd’hui. » Et en même temps, il était là depuis 3 secondes mais je préférais rester positive. Tony n’amenait pas simplement son chien chez moi, c’était également un essai pour savoir si nos animaux étaient compatibles. « Tu veux boire un truc ? On se le prendra sur la terrasse. » J’avais pensé à un café … mais je l’avais déjà pris ce matin et je me limitais à un seul café par jour. Je grimaçais et soupirais longuement : « Je tuerais pour boire un café de plus … » me plaignis-je, « Je me suis endormie avant que vous arriviez tous les deux… » lui avouais-je, même si ça devait se voir sur mon visage, j’avais les traits fatigués. « Au fait, les tigres sont dehors. » l’avertis-je avant qu’il ne laisse Bandit gambader.

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« Bandit ! », il lance à son chien qui semble l’ignorer royalement pour finalement retrouver l’appartement de la jeune femme. « Salut toi … » « Comment va le plus sexy des génies ?! », demande-t-il après avoir répondu à son baiser. « Il a pas l’air traumatisé de changer de lieu de sieste pour aujourd’hui. » Un éclat de rire s’échappe de ses lèvres alors que son regard se pose sur son chien qui en effet semble plutôt à son aise. A vrai dire, il connaissait Pénélope et avait pour habitude de la voir dans son univers. Il ne connaissait pas encore son appartement comme sa maison mais la présence des deux humains avait quelque chose de rassurant pour lui. Même s’ils ne mettaient pas de mots sur ce qu’ils étaient en train de tester, cela signifiait quand même qu’ils voulaient passer davantage de temps ensemble et s’assurer que les animaux de compagnie s’entendaient à merveille ou du moins qu’ils allaient se tolérer. « On a passé la matinée au parc, je me suis dis que j’allais le mettre dans les meilleures conditions pour s’adapter aux monstres ! », monstres qu’il câlinait depuis que Pénélope les avait. Elle l’avait même déjà surpris en train de leur parler avec une voix un peu « gaga ». « Tu veux boire un truc ? On se le prendra sur la terrasse. Je tuerais pour boire un café de plus … » « J’prends la même chose que toi, va … je ne vais pas te faire l’affront de boire un café devant toi ! », dit-il avec un petit sourire amusé. « Je me suis endormie avant que vous arriviez tous les deux… … » Un éclat de rire amusé s’échappe de ses lèvres alors qu’il s’approche d’elle pour venir replacer une mèche de ses cheveux qui trahissait ce qu’elle avait fait quelques minutes plus tôt. Il y a trois cœurs qui battaient en elle, il y avait de quoi vous voler un peu trop d’énergie. « Ça se voit à peine … », lâche-t-il d’une voix faussement moqueuse, un sourire idiot aux lèvres. « Au fait, les tigres sont dehors. » Aussitôt son regard se pose sur Bandit qui est bravement assis à ses côtés. C’était l’avantage de ne pas adopter un chiot mais d’avoir un chien qui avait déjà reçu une excellente éducation. « Ok. On va y aller doucement … l’air de rien. » Un hochement de signe de tête.

Le cuisinier tape sur sa cuisse pour faire comprendre à son chien qu’ils peuvent se diriger ensemble vers la terrasse et au passage, il s’empare des verres pour donner un coup de main à sa petite-amie. Une fois sur la terrasse, bandit ne prend pas conscience – tout de suite – qu’ils ne sont pas seuls. Il s’amuse à passer de droite à gauche de Tone, qui s’installe sur une des chaises et laisse son chien venir se placer près de lui, une main posée sur sa tête qu’il caresse tout en jetant un coup d’œil à Pénélope. « Et ? comment tu te sens maintenant que tu as bouclé la thèse ? libérée ? stressée ? impatiente de connaître la suite ? » Un des tigres tourne la tête, les oreilles dressées, le regard rivé sur Bandit qui a certes remarqué les chats mais ne semble pas y être intéressé. Apparemment, les chats, ce n’est pas une nouveauté pour lui et il ne semble pas plus intéressé que ça.

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« Comment va le plus sexy des génies ?! » Je pouffe de rire et roule des yeux. Je me sentais fatiguée aujourd’hui et pas vraiment fraîche mais Tony jouait les loveurs. « Je me sens encore mieux depuis que t’es là ! » lui répondis-je avec un sourire charmeur. Bandit se sent déjà comme chez lui ici. Faut dire que je faisais partie de son univers presque autant que Tony – j’avais passé beaucoup de temps chez le Lewis - … la seule chose qui changeait c’était qu’il changeait de maison mais il n’avait pas l’air de s’en formaliser plus que ça. « On a passé la matinée au parc, je me suis dis que j’allais le mettre dans les meilleures conditions pour s’adapter aux monstres ! » Un sourire de ma part tandis que je le regarde sentir le canapé, l’arbre à chat d’Hercule , puis celui de Meg …. Il va ensuite boire dans la gamelle des chats. Et ça finit de me rassurer sur le fait que ce chien s’acclimate bien partout. « De mon côté, je les ai brossé tous les deux ce matin et tu connais leur amour pour la brosse, alors ils sont super détendus. » Et je ne rigolais pas, autant Meg qu’Hercule aimaient se faire brosser, c’était un vrai moment de détente pour eux. Tony avait même pu s’en rendre compte par lui-même pour l’avoir déjà fait plusieurs fois avec eux.

Je finis par proposer de passer sur la terrasse et le brun a la meilleure idée du monde en me proposant de prendre la même chose que moi. « J’prends la même chose que toi, va … je ne vais pas te faire l’affront de boire un café devant toi ! » -  « Han-la-la qu’est-ce que je t’aime toi ! » m’écriais-je soulagée qu’il ne demande pas de café. Je l’embrassais une fois de plus pour le remercier. Et même si ça se voit sûrement à ma tête, je lui précise que je me suis endormie avant qu’ils ne débarquent ici. Tony s’approche doucement de moi et remets une mèche de cheveux derrière mon oreille d’un geste tendre. « Ça se voit à peine … » Un sourire de ma part, complice, avant de rouler les yeux, « Bah voyons, soit t’es trop amoureux de moi, soit t’as un sérieux problème de vue. J’ai des cernes de 3km de long. » m’amusais-je à lui répondre.

Les chats étaient dehors à dormir, mais ça ne voulait pas dire que Bandit devait arriver en courant sous peine de les effrayer. Je sortais la grande carafe de thé glacé que j’avais préparé ce matin et l’apportais dehors, ayant confié les verres à Tony. « Et ? comment tu te sens maintenant que tu as bouclé la thèse ? libérée ? stressée ? impatiente de connaître la suite ? » Je regarde Bandit tourner d’un côté puis de l’autre, avant de s’arrêter pour rester à hauteur de son maître pour profiter de quelques caresses. Du côté des chats, Meg le regarde les oreilles dressées avec méfiance tandis qu’Hercule ne semble pas encore s’être aperçu de sa présence. Ok, ça se présentait pas trop mal jusqu’à présent. « Je suis vidée de tout … de toute force physique, mentale en fait. Je me suis tellement mis la pression pour la boucler dans les temps et avant l’arrivée des jumeaux que maintenant que c’est fait, je suis lessivée. » Le stress, la pression qui redescend ! « Maintenant, j’attends ma convocation pour la soutenance et si c’est bon … je serais docteur en psychologie ! » un aboutissement personnel et professionnel !! avant de m’effondrer sur le transat, je nous sers deux grands verres de thé glacé dont un que je tends au beau brun. « On trinque ? »

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« Bah voyons, soit t’es trop amoureux de moi, soit t’as un sérieux problème de vue. J’ai des cernes de 3km de long. » Un éclat de rire. « Ou alors je suis très poli », ajoute-t-il d’une voix rieuse sur le ton de la plaisanterie, parce que bien évidemment il n’est pas que poli. Il la trouve parfaite. Elle a toujours été parfaire à ses yeux, elle le sera même avec des cernes sous les yeux. Ils finissent par prendre place sur sa terrasse.

« Je suis vidée de tout … de toute force physique, mentale en fait. Je me suis tellement mis la pression pour la boucler dans les temps et avant l’arrivée des jumeaux que maintenant que c’est fait, je suis lessivée. » Il se souvient de ses soirées sans sommeil, à travailler sans s’arrêter. Il trouvait même ça courageux. Lui, il avait complétement oublié ce que cela signifiait : étudier. Il était bien trop plongé dans le tunnel du tasty tazzy et n’avait plus vraiment la tête ailleurs. Un sourire fier se dessine sur ses lèvres. « Maintenant, j’attends ma convocation pour la soutenance et si c’est bon … je serais docteur en psychologie ! » « Oh comme j’ai hâte de pouvoir t’appeler officiellement Doc’, doc’. » Il dit ça sur le ton de la plaisanterie mais il est évident qu’il en a hâte de pouvoir la voir réaliser le rêve de toute une vie. Il avait accompagné la demoiselle le long du chemin et était ravi de pouvoir être là lors de l’étape finale. « On trinque ?» « On trinque. » A tout. À eux. A rien de particulier. Aux animaux. A leur avenir. A peu près tout. Il lève son verre pour le porter à ses lèvres et s’installer plus confortablement mais il se redresse quand il se rend compte que Bandit a repéré les chats. Prudent, il repose son verre et essaie de garder un œil sur Bandit qui s’approche de Meg. Doucement, il s’en approche et le chat a un mouvement de recul presque immédiatement. « Sois pas relou, Bandit » Lance-t-il d’une voix rieuse et c’est à ce moment que le chien décide de simplement s’allonger sur la terrasse, tête posée sur le sol. OK. Donc il peut de nouveau se concentrer sur Pénélope. Il se tourne alors un peu plus vers elle, pose son regard sur son ventre impossible à cacher. « Et, comment tu te sens ? Tout se passe bien ? J’ai lu que les grossesses gémellaires étaient des grossesses à risques, quoiqu’on en dise et qu’il est important que tu te reposes … » il avait lu. Oui, il avait lu quelques articles …

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Comme depuis toujours, il n’y a aucune gêne quand je lui parle de quelque chose d’important pour moi. Finir cette thèse c’était l’aboutissement de plusieurs années d’études, de ce doctorat que j’avais entamé à Sydney puis laissé tomber avant de le reprendre il y a un peu plus d’un an ici. C’était très important pour moi de le terminer et de le valider parce que sans ça, je me sentirais moins légitime le temps venu à devenir directrice du planning familial. Une abérration parce que Gloria, l’actuelle directrice, me formait depuis plus d’un et demi pour que je prenne sa suite et me faisait entièrement confiance. Mais un syndrome de l’imposteur ne s’efface pas comme ça.

« Oh comme j’ai hâte de pouvoir t’appeler officiellement Doc’, doc’. » J’affiche un sourire sincère alors que mes joues se voilent d’une teinte rosée. « J’ai du mal à réaliser que j’en suis venue à bout ! » avouais-je. Il restait encore la soutenance mais à côté du boulot que ça avait été de faire ces recherches et tout rédiger … ça paraissait presque comme être du gâteau ! « Et tu m’as soutenue toutes ces années … Finalement, c’est un peu ta thèse aussi ! »rajoutais-je avant de lui faire un clin d’œil complice.

Et ça méritait bien qu’on trinque. A nous, à ce qu’on construisait ensemble, à un peu tout et rien… Mon regard est attiré par Bandit qui s’approche doucement de Meg. Tony repose son verre et j’en fait de même au cas où. Bandit s’approche un peu plus et Meg a un mouvement de recul. « Sois pas relou, Bandit » Mais elle ne l’a pas attaqué, ce qui est plutôt bon signe n’est-ce pas ? Et finalement, le chien s’allonge de tout son long sur la terrasse. Et il n’y a pas que Meg qui l’observe, Hercule a ouvert les yeux pour le regarder sans pour autant bouger d’un millimètre.

« Et, comment tu te sens ? Tout se passe bien ? J’ai lu que les grossesses gémellaires étaient des grossesses à risques, quoiqu’on en dise et qu’il est important que tu te reposes … » Je le regarde, surprise mais dans le bon sens du terme hein ! « Tu t’es renseigné ? » Demandais-je, curieuse de connaître sa réponse. Peut-être qu’il était tombé sur un article au hasard ? « Je me sens bien. Aussi bien que possible en tout cas. » En vérité, je commençais tout juste à connaître les galères d’une grossesse. Je n’avais pas eu de nausées, de vomissements, j’étais en pleine forme, je me bougeais … J’avais juste eu une libido au max mais ça n’avait gêné ni Tony, ni moi ! Aujourd’hui je me rendais compte que je fatiguais plus vite, que mon dos pouvait me faire mal et que j’avais mal aux jambes en fin de journée. « Je pense que je vais me mettre le plus souvent possible en télétravail dès maintenant. Jusqu'à présent, j'en ressentais pas le besoin mais là ... J’ai mal aux jambes en fin de journée et ces temps-ci au dos aussi … » ajoutais-je avant de reprendre mon verre et jeter un coup d’œil à Bandit. « Les grossesses multiples sont forcément à risque c’est vrai mais je suis bien suivie. » ça va aller Tony

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« J’ai du mal à réaliser que j’en suis venue à bout ! » Son sourire s’étire un peu plus. « Et tu m’as soutenue toutes ces années … Finalement, c’est un peu ta thèse aussi ! » « Faudra me faire une petite dédicace alors, quand les premières félicitations se feront entendre. Oublie pas de mentionner le rôle essentiel que j’ai joué … », dit-il d’une voix rieuse. Même s’il avait été présent dans les coulisses et lui avait livré pas mal de plats au cours de ces dernières années pour qu’elle puisse se concentrer sur l’essentiel, il n’allait tout de même pas se considérer comme avoir été essentiel à sa réussite. Il était surtout ravi d’avoir assisté à tout ça au premier rang.

«Tu t’es renseigné ? » « Ma meilleure amie et petite amie est enceinte … de jumeaux qui plus est, évidemment que je me suis renseigné. Je sais pas si tu te souviens, mais je sais lire », dit-il dans un éclat de rire pour la taquiner, après avoir bu une gorgée de son thé glacé. «Je me sens bien. Aussi bien que possible en tout cas. » Il acquiesce d’un signe de tête, enregistrant l’information avec soin. C’est une bonne chose qu’elle soit en forme, que tout aille pour le mieux pour elle. Mais il savait également que plus la grossesse allait avancer, et plus les choses allaient être compliquées ou du moins allaient se corser un peu. Mais il serait là. « Je pense que je vais me mettre le plus souvent possible en télétravail dès maintenant. Jusqu'à présent, j'en ressentais pas le besoin mais là ... J’ai mal aux jambes en fin de journée et ces temps-ci au dos aussi … Les grossesses multiples sont forcément à risque c’est vrai mais je suis bien suivie. » Il acquiesce de nouveau sans la quitter du regard car elle a l’air suffisamment convaincue par ses propos. Le Lewis repose son attention alors sur les « bêtes ». « OK. Il faut que tu me le dises si tu as besoin de quoique ce soit, ou que je sois là un peu plus souvent --- situation particulière implique mesures particulières et je suis prêt à changer de service de temps en temps. » Il tourne la tête vers elle. « Et si ces trois là s’entendent », il croise les doigts et lève les yeux au ciel une seconde, « ça sera beaucoup plus simple à organiser. Car je déconnais pas, Penne, quand je disais que j’serais là. » Ouais, il avait bel et bien décidé de s’engager pour elle, pour eux.

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« Faudra me faire une petite dédicace alors, quand les premières félicitations se feront entendre. Oublie pas de mentionner le rôle essentiel que j’ai joué … » Je n’avais fait lire à Tony que le texte brut … C’est à dire sans la présentation « officielle » et, donc, sans la page des remerciements … où, bien évidemment, il apparaissait dans les premières personnes citées. J’en profitais pour me lever et attraper mon exemplaire de ma thèse terminée, l’ouvris à la bonne page – celle des remerciements – et la tendis au brun pour qu’il puisse voir apparaître son nom.

Citation :

… à Anthony Lewis, qui m’a soutenue toutes ces années…

« Tu croyais quand même pas que j’allais t’oublier ? » demandais-je, un air amusé sur le visage. Je me penche pour embrasser sa joue puis reprends ma place dans le transat.

J’étais étonnée qu’il se soit renseigné … dans le bon sens du terme bien entendu. « Ma meilleure amie et petite amie est enceinte … de jumeaux qui plus est, évidemment que je me suis renseigné. Je sais pas si tu te souviens, mais je sais lire » Je roule des yeux quand il rajoute qu’il sait lire mais je reste dans le même ton que lui.  « Ah mais oui c’est vrai que tu sais lire ! » m’exclamais-je avec exagération. Je bois, moi aussi une gorgée de thé glacé. S’il y a bien une chose avec laquelle je ne voulais pas déroger, c’était bien le fait de ne pas me considérer malade. La grossesse, en soit, n’était absolument pas une maladie. Attendre des jumeaux représentait plus de risque de complications … et surtout, j’avais deux êtres humains à porter mais je ne voulais pas qu’on me traite comme si j’étais en sucre. Cependant, je devais admettre que j’étais touchée qu’il s’inquiète autant pour moi. « OK. Il faut que tu me le dises si tu as besoin de quoique ce soit, ou que je sois là un peu plus souvent --- situation particulière implique mesures particulières et je suis prêt à changer de service de temps en temps. » - « Alors ça y est ? T’es de retour derrière les fourneaux ? Pas de regrets d’abandonner les livres de compte ?» Demandais-je même si je voyais bien qu’il semblait beaucoup plus épanoui. Quand il finissait sa journée de boulot, je le trouvais plus serein, plus apaisé … Et ce que j’avais besoin ? Oh si je me voulais honnête, j’aimerais l’avoir tous les soirs avec moi, ne pas avoir à penser qui va dormir chez l’autre, ça, ça serait bien. « J’aimerais bien que tu m’aides à monter les meubles que je dois recevoir dans la semaine : les berceaux, une armoire et peut-être que tu pourrais faire la déco de la chambre ? … Si t’es toujours partant pour le faire ? » proposais-je avant de grimacer, « On a encore le temps mais ce serait bien qu’on s’en occupe dans la précipitation. T’as déjà tellement de boulot au restaurant plus Bandit quand tu rentres … je veux pas te surcharger. » avouais-je. Finalement, la grossesse, c’était la partie la plus facile, d’ici quelques mois, se rajouterait le manque de sommeil et surtout la responsabilité de s’occuper de deux petits êtres qui serait notre ? priorité. « Et si ces trois là s’entendent » Mon regard se pose sur les animaux et je vois Hercule s’avancer doucement de Bandit pour le renifler. Le chien a la bonne idée de ne pas bouger et le chat passe à côté de lui pour venir se poser sur Tony, tandis que Meg observe la scène. « Je pensais pas qu’Hercule soit le plus courageux de deux. » plaisantais-je tout regardant le matou frotter sa tête contre la main de Tony. « ça sera beaucoup plus simple à organiser. Car je déconnais pas, Penne, quand je disais que j’serais là. » Mon regard se plonge dans le sien. « Je te fais entièrement confiance. » Il était LA personne en qui j’avais le plus confiance. « Et ce qui serait le plus simple, ce serait qu’on ait plus à penser qu’on va camper chez l’un ou chez l’autre … » Puis je me tais, prenant conscience que je venais de suggérer qu’on habite ensemble… Où est-ce que j’avais la tête bordel ?!!!! je balaie mes paroles d'un geste de la main et ajoute rapidement: « Mmm oublies ce que je viens de dire. »

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

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« Alors ça y est ? T’es de retour derrière les fourneaux ? Pas de regrets d’abandonner les livres de compte ? » « C’est encore du 50-50 puisque nous n’avons pas encore trouvé la bonne personne pour prendre en charge la totale responsabilité des franchises mais il est vrai que ça m’avait manqué ce petit retour aux sources. » Le stress est toujours présent mais il a une autre saveur et Anthony commençait de nouveau à prendre plaisir à travailler derrière les fourneaux. « J’aimerais bien que tu m’aides à monter les meubles que je dois recevoir dans la semaine : les berceaux, une armoire et peut-être que tu pourrais faire la déco de la chambre ? … Si t’es toujours partant pour le faire ? » « Bien sûr que je suis toujours partant ! », réplique-t-il en tournant la tête vers elle. Il avait bel et bien envie de mettre sa pierre à l’édifice, bâtir avec elle une vie à deux, à quatre bientôt. « J’aimerais on a encore le temps mais ce serait bien qu’on s’en occupe dans la précipitation. T’as déjà tellement de boulot au restaurant plus Bandit quand tu rentres … je veux pas te surcharger. » Il soupire et roule des yeux, « tu ne me surcharges pas ! » Un sourire apparaît sur ses lèvres avant de confirmer pour s’assurer qu’elle comprenne qu’il avait vraiment envie de participer, même si cela signifiait travailler sous la pression du temps. « J’ai vraiment envie de participer. »

Le regard du couple dévie sur le tigre qui s’approche de Bandit qui se contente de le suivre du regard. Apparemment, ils ont l’air de cohabiter sans avoir plus grande curiosité.

« Je pensais pas qu’Hercule soit le plus courageux de deux. » « Et je savais que mon bonhomme serait le plus chill … », dit-il avec la fierté du classique dog-daddy.

« Je te fais entièrement confiance. Et ce qui serait le plus simple, ce serait qu’on ait plus à penser qu’on va camper chez l’un ou chez l’autre … » Alors qu’il porte son verre à ses lèvres pour en boire une gorgée, il s’arrête aussitôt en tournant la tête vers la jeune femme. Il lève un sourcil, se demandant s’il a bien compris ce qu’elle était en train de suggérer ou la pensée qui venait de traverser son esprit. « Mmm oublies ce que je viens de dire. » Un sourire amusé se dessine sur ses lèvres car Tone la connaît suffisamment pour savoir qu’elle essaie de faire marche arrière. « T’es en train de me proposer de laisser une brosse à dents dans ta salle de bain ? », qu’il demande d’une voix amusée pour ne pas la brusquer et rendre la chose moins officielle. « Ça pourrait faciliter les choses sans qu’on ne les précipite, personne est obligé de se séparer de son appart’ --- » Il lui décoche un clin d’œil.

« Ou alors est-ce que je dois oublier que tu envisageais cette possibilité ? », lâche-t-il d’une voix rieuse.

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« C’est encore du 50-50 puisque nous n’avons pas encore trouvé la bonne personne pour prendre en charge la totale responsabilité des franchises mais il est vrai que ça m’avait manqué ce petit retour aux sources. » - « C’est un bon début, » je lui souris, « En tout cas, je te trouve différent, plus … zen ? Apaisé ? » ce n’était peut-être pas la meilleure formulation mais dans tous les cas, je le trouvais mieux. Plus en phase avec ce qu’il était. « Et puis comme ça, tu te mets pas une pression en plus pour trouver celui qui va tenir le porte-monnaie de la franchise. » Il leur fallait, bien évidemment, une personne de confiance.

« Bien sûr que je suis toujours partant ! » Son ton enjoué me fit sourire franchement. « On doit me livrer les meubles entre demain et après-demain, Je te laisserais gérer le chantier. » lui répondis-je. Je lui laissais donc le soin de voir comment il voulait s’organiser. Je demanderais au livreur de poser les meubles dans la chambres mais Tony s’occuperait de la logistique. Je ne voulais pas qu’il croit que je voulais le mettre de côté mais il avait son boulot à côté, un boulot crevant parce qu’il passait 50% de son temps à faire la comptabilité et 50% de son temps en cuisine, et je ne voulais pas le surcharger. Et je pense qu’il me connaissait suffisamment pour comprendre à quel point ça me frustrait de ne pas pouvoir en faire plus, moi l’hyperactive. « tu ne me surcharges pas ! J’ai vraiment envie de participer. » Un clin d’œil de ma part. Je bois une gorgée de thè glacé et lui réponds : « Je sais. » Et je le vois ! Il veut se donner à fond.

Je redoutais la présentation de mes tigres avec Bandit. Ce chien était un amour mais les chats ont tendance à vouloir défendre leur territoire. Je pensais que Hercule serait beaucoup plus virulent – je l’avais vu à l’œuvre avec les chats du quartier – mais il était passé à côté d’un Bandit endormi qui n’avait pas bougé d’un pouce. Meg semblait plus méfiante. Du duo de chat, elle était la plus protectrice, elle avait toujours eu l’ascendant sur Hercule. D’ailleurs, quand j’étais allée les chercher au refuge, la bénévole m’avait bien dit que c’était elle la « patronne » du duo. Et avec les années, ça n’avait pas changé même si Hercule était plus gros qu’elle. Meg et Hercule n’avaient aucun lien de parenté – c’était deux races de chat complètement différentes – mais ils avaient été trouvé, abandonnés au même endroit. Je n’avais pas eu le cœur de les séparer alors que j’avais dans l’idée d’adopter un seul chat. « Et je savais que mon bonhomme serait le plus chill … » Je regarde, attendrie, le chien qui semble comprendre qu’on parle de lui. « C’est une bonne pâte ce chien. J’étais certaine qu’il ne leur ferait rien.», souriant devant la fierté de Tony de voir son chien réussir cette étape. « Si Hercule s’approche de Bandit, Meg finira par le faire. C’est bien la fifille à sa mère, il lui faut du temps pour être apprivoisée par la gente masculine. » plaisantais-je.

Sans doute avais-je pris un peu trop la confiance… Ou alors c’était parce que j’avais beaucoup trop d’hormones qui circulaient dans mon corps. Je ne voyais que ça qui pourrait expliquer pourquoi j’avais suggéré ça à Tony. C’était frustrant de ne pas l’avoir tous les soirs avec moi même si on passait beaucoup de temps ensemble ainsi que nos nuits mais quand même ! Mon cœur rate un battement lorsqu’il stoppe son geste et tourne la tête vers moi. Signe de nervosité, je me mets à tripoter mon verre plutôt que de me triturer les mains. Il lève un sourcil et instinctivement, je fais marche arrière. Mais qu’est-ce qu’il m’avait pris bordel !! Ce n’est pas comme si je savais pas qu’il paniquait quand on parlait engagement (laisser une culotte chez lui en était un apparemment)… Pourquoi ? Oui pourquoi j’avais parlé de ça ?! « T’es en train de me proposer de laisser une brosse à dents dans ta salle de bain ? » J’hausse un sourcil et me mets à bégayer bêtement : « Bah …. » Et ça semble beaucoup l’amuser. Sur le moment, je ne sais pas comment je dois interpréter ses paroles. « Ça pourrait faciliter les choses sans qu’on ne les précipite, personne est obligé de se séparer de son appart’ --- » Je déglutis difficilement et cligne des yeux alors qu’il me décoche un clin d’œil. Est-ce que je comprenais bien ? Est-ce qu’il l’envisageait sérieusement ? « Ou alors est-ce que je dois oublier que tu envisageais cette possibilité ? » - « NON ! » m’écrais-je et tant pis s’il se moquait de moi. Pincez-moi, je rêve ! Les rôles s’inversaient. C’est moi qui paniquais et lui qui semblait complètement … serein avec tout ça ! « ‘Fin je veux dire, non oublies pas ce que je viens de dire. » Je me redressais dans mon transat et posais doucement mon verre sur la tablette entre nous. « Tu peux laisser une brosse à dent, un pyjama … ce que tu veux en fait. » Un haussement d’épaule avant de faire une moue avec ma bouche, « Non tu portes pas de pyjama et c’est très bien comme ça. » Il fallait que j’arrête de parler pour ne rien dire non ?

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« C’est un bon début. En tout cas, je te trouve différent, plus … zen ? Apaisé ? » « Zen ?! », souffle-t-il amusé parce que ça fait bien longtemps qu’on ne lui avait pas dit qu’il était zen. « Et puis comme ça, tu te mets pas une pression en plus pour trouver celui qui va tenir le porte-monnaie de la franchise. » « Si seulement c’était aussi simple … », lâche-t-il dans un éclat de rire car le stress était toujours là, serait toujours là mais juste quelqu’un d’autre devra s’en occuper et mettre en place les projets. « On doit me livrer les meubles entre demain et après-demain, Je te laisserais gérer le chantier. » « Deal ! » et il acquiesce d’un signe de tête en claquant des doigts.

« NON ! » Elle s’écrit et il ne peut pas s’empêcher de laisser échapper un éclat de rire. « ‘Fin je veux dire, non oublies pas ce que je viens de dire. Tu peux laisser une brosse à dent, un pyjama … ce que tu veux en fait. Non tu portes pas de pyjama et c’est très bien comme ça. » Anthony se redresse, l’observe toujours autant amusé et désormais attendri. Les rôles semblent s’inverser doucement. Il tend le bras vers elle pour qu’elle vienne le rejoindre et s’allonger à côté d’elle. Ses bras s’enroulent autour d’elle pour l’accueillir dans le creux de ses bras et déposant un doux baiser sur sa tempe. « Je te trouve vraiment mignonne quand tu commences à paniquer ---», un nouveau baiser sur sa tempe, « on ne change rien aux règles, on y va étape par étape, pas à pas. Améliorer la logistique va nous aider à nous organiser. » Incroyable de l’entendre dire, prononcer ce genre de paroles mais c’est bel et bien en train d’arriver et une main vient même se poser sur son ventre alors qu’ils sont dans les bras l’un de l’autre sur sa terrasse. Bandit se redresse et vient poser sa tête sur le rebord du transat, juste un moyen de montrer qu’il est toujours là. Doucement la main caresse son ventre. « Et je penserais à laisser un pyjama, à porter un pyjama … histoire de ne pas finir par devenir un objet sexuel. » Toujours cette petite dose d’humour pour détendre l’atmosphère et ne pas rendre les choses plus compliquées qu’elles ne sont.

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@Anthony Lewis ☆ Pénélope

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Ça l’amusait beaucoup que je panique. Oui parce que c’était bel et bien de la panique que j’éprouvais. Panique de lui faire ce genre de proposition, panique parce qu’il avait pas fui en courant et panique parce qu’il avait l’air partant et que je ne m’y attendais pas. Mais PAS DU TOUT ! Les rôles s’inversaient totalement : c’était moi d’habitude qui restait calme et lui qui paniquait … Je me sens rougir lorsqu’il éclate de rire et j’aimerais pouvoir faire semblant d’être vexée mais il me tend le bras pour que je vienne le rejoindre. Docile, j’accepte et viens me blottir dans ses bras. Il enroule ses bras autour de moi et je ferme les yeux lorsqu’il vient embrasser ma tempe. « Je te trouve vraiment mignonne quand tu commences à paniquer ---» Je fais une moue mi vexée, mi amusée et il plante un autre baiser sur ma tempe. « on ne change rien aux règles, on y va étape par étape, pas à pas. Améliorer la logistique va nous aider à nous organiser. » L’idée de lui répliquer : Qui êtes-vous et qu’avez-vous fait d’Anthony Lewis ? m’effleure quelques instants mais je me rends vite compte que ses paroles me rassurent et m’apaisent. Il avait raison. Ça ne changeait qu’il laisse une brosse à dent ici et ça allait grandement nous faciliter la vie … on y allait par étape. Oui voilà, ça c’était très bien par étape. Depuis le début de notre relation, j’étais toujours celle qui prenait les choses plus ou moins calmement, j’étais la plus « pragmatique » mais ça, cette étape-là, ça allait être un truc inédit pour tous les deux. Je n’avais jamais vécu avec mes ex. Je m’étais toujours arrêtée à aller chez l’un, chez l’autre … j’avais peut-être déjà oublié une culotte mais toujours sans le vouloir. « On y va par étape, » répétais-je alors qu’il vient poser naturellement sa main sur mon ventre. Je posa ma main sur la sienne et pose ma tête sur son épaule, fermant les yeux un instant, « Et c’est qu’une brosse à dent … » Oui oui, j’étais toujours en train de paniquer alors que je savais que je ne faisais pas de conneries avec lui … J’étais certaine de nous. Mon regard se pose quelques secondes sur Bandit qui vient poser sa petite tête sur le rebord du transat. Je tends mon bras et lui caresse doucement la tête. La main de Tony qui caresse mon ventre est très apaisante, comme une douce caresse … « Et je penserais à laisser un pyjama, à porter un pyjama … histoire de ne pas finir par devenir un objet sexuel. » J’éclate de rire et tourne la tête pour déposer un petit baiser dans son cou. « Tu peux t’arrêter au pantalon de jogging, …pas besoin de pyjama ! » le taquinais-je, caressant distraitement son avant-bras, « Et trop tard, tu l’es déjà ! » en rajoutais-je pour détendre l’atmophère, « Tu vas mettre mon womanizer au chômage ! Tiens, d’ailleurs, il faut que j’aille le cacher ! » dis-je en riant, faisant mine de me lever…

Bandit VS les tigres
@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Chez Pénélope - Bayside
« On y va par étape. »
Quand elle le répète, son sourire s’étire. C’est fou comme en si peu de temps les choses peuvent changer du tout au tout. Tone se sent simplement en sécurité, à son aise à ses côtés. Il n’a pas le sentiment de faire la moindre folie, de prendre une décision extraordinaire. Pour lui, c’est la suite normale des choses. Avec Penne, tout est si … naturel, intuitif, instinctif. Et ce ne sont pas les regards inquiets de ses amis qui vont le faire douter. Loin de là. Les paupières se ferment un instant quand il s’imagine ce que peut être leur avenir car c’est ce dont il est question désormais. Ils pensent au lendemain, à demain et après-demain.
« Et c’est qu’une brosse à dents ... », dit-elle, l’extirpant de ses pensées.
« Exactement. »
Ils pourront paniquer quand l’un d’entre eux déplacera le reste de ses affaires au cours des prochains mois et qu’ils prendront conscience qu’ils ont fini par « emménager ensemble » sans même en avoir conscience.

« Tu peux t’arrêter au pantalon de jogging, …pas besoin de pyjama ! Et trop tard, tu l’es déjà ! » Son regard s’abaisse vers elle et il fait mine de rouler des yeux à sa remarque. « Tu vas mettre mon womanizer au chômage ! Tiens, d’ailleurs, il faut que j’aille le cacher ! » Un éclat de rire s’échappe de ses lèvres alors qu’il resserre son étreinte autour d’elle pour la garder près de lui, l’empêchant de se lever même si son petit doigt lui dit qu’elle n’en avait pas l’intention. « Il te sera utile quand j’te sortirai l’excuse des migraines… », lâche-t-il avec un faux air de macho – son opposé. Un vague baiser sur son épaule et il finit par prendre une profonde inspiration. Peut-être que c’est ce à quoi ressemblait le bonheur, le vrai bonheur … une vie normale, une vie banale, une limonade partagée sur une terrasse, des âneries échangées avec celle qui avait toujours été présente dans sa vie … Tout était à sa place. Tout était … parfait.

« J’crois pas me souvenir d’un moment de ma vie où j’ai été à ce point en paix … avec tout ce qui se passe … », finit-il par dire alors que le silence avait commencé à s’imposer entre eux, le silence apaisant et calme, celui où l’on se ressource. « Est-ce que tu te poses des questions sur le … comment ça va être quand ils seront là ? Est-ce que ça t’inquiète ? parce que moi … pas du tout … », lâche-t-il d’une voix rieuse en se rendant compte que forcément, il n’est pas celui qui va accoucher, il n’est pas celui qui va devenir mère comme ça … en un instant.

Bandit VS les tigres
@Anthony Lewis ☆ Pénélope

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J’avais conscience d’être contradictoire. D’un côté, j’étais en totale panique parce que, concrètement, je ne m’étais pas attendue à sortir ce genre de phrase et que je n’avais, tout simplement, jamais habité avec un homme. Je n'avais jamais été aussi loin dans la relation ou alors, ça s’était terminé avant même d’y penser. Et d’un autre côté, je savais que je n’avais aucune raison de m’inquiéter parce que c’était Tony … C’était Tony et j’avais une totale confiance en lui, plus encore, je pensais que c’était la suite logique des choses. C’était qu’une brosse à dent et on allait y aller par étape, pas la peine d’en faire tout un drame, n’est-ce pas ? Et puis c’est n’est pas comme si le brun n’était pas souvent à la maison, où moi chez lui et, comme je venais de le dire, que niveau logistique, ça serait beaucoup plus simple. Et puis, Bandit et mes tigres n’avaient pas l’air de vivre un coup de foudre mais il y avait, pour le moment, de la tolérance alors … PAS DE PANIQUE !!

Et comme tout ça me semblait bien sérieux, j’essayais de détendre l’atmosphère. Il n’avait pas besoin d’amener de pyjamas, juste un bas de jogging suffisait. Et je le taquinais une fois de plus quand j’affirmais qu’il était déjà un objet sexuel et qu’il allait mettre mon womanizer au chômage. « Il te sera utile quand j’te sortirai l’excuse des migraines… » Un éclat de rire lorsqu’il me retient alors que je faisais mine de me lever. Je tourne la tête vers lui et le regarde, faussement choquée : « Parce que tu comptes me sortir ce genre d’excuses ?! » demandais-je, levant un sourcil, pas vraiment convaincue.

Je pouffe de rire et pose à nouveau ma tête contre son torse, alors qu’il dépose un rapide baiser sur mon épaule. Je ferme les yeux quelques instants, savourant ce contact et le silence qui s’installe entre nous. « J’crois pas me souvenir d’un moment de ma vie où j’ai été à ce point en paix … avec tout ce qui se passe … » Vu de l’extérieur, ça pouvait paraître cliché mais je ressentais la même chose. Évidemment, le changement me faisait peur – la peur de l’inconnu – mais je savais que je ça ne pouvait que bien se passer. C’était la suite logique des choses, lui, moi, la suite de cette relation qu’on construisait au fur et à mesure. Peut-être que l’arrivée des bébés accélérait quelques étapes … peut-être pas, j’en sais rien … mais je ne voyais pas les choses se passer autrement malgré l‘inquiétude de certains de nos amis. « Moi aussi … même si je panique, je sais qu’on prend les bonnes décisions. » admis-je, sans pour autant ouvrir les yeux. Je continuais, cependant à caresser son avant-bras du bout des doigts. « Est-ce que tu te poses des questions sur le … comment ça va être quand ils seront là ? Est-ce que ça t’inquiète ? parce que moi … pas du tout … » Cette fois, j’ouvre les yeux et me mord la lèvre inférieure tout en penchant, quelques secondes, ma tête. « Je crois que … la plupart du temps, je suis assez sereine avec ça parce que je les sens grandir et qu’ils sont désirés même si j’aurais aimé que ça se passe autrement … » Ne pas les faire avec quelqu’un dont je ne connaissais pas le nom par exemple, « Au fil des mois, ils deviennent plus concrets, je les sens bouger et puis, peindre, meubler la chambre ça me fait réaliser un peu plus les choses,  » expliquais-je, « Et d’un autre côté je suis terrifiée parce que, même si t’es là, je me pose des tas de questions, je me demande si je vais leur donner assez d’amour, si je vais y arriver le jour ils vont arriver – et ça je le ferais seule, je veux dire, tu peux pas accoucher à ma place -  » un rire « Et je me dis : est-ce qu’on va s’en sortir ? Est-ce qu’on va finir par s’étriper parce qu’on va manquer de sommeil ? » Je soupire longuement, « Ouai …j’ai l’air sereine en apparence, mais je me pose pleiiiins de questions ! »  conclu-je en riant.

Bandit VS les tigres
@Anthony Lewis ☆ Pénélope

Chez Pénélope - Bayside
« Parce que tu comptes me sortir ce genre d’excuses ?! » Le cuisinier affiche un air choqué avant de souffler « je ne suis pas une machine » sur le ton de la plaisanterie, faisant preuve d’un excellent jeu d’acteur. Juste pour amuser la galerie. Juste pour pouvoir entendre encore et encore son éclat de rire.

Et, comme souvent, ils parviennent à jongler à la perfection avec les ambiances. Passer d’une blague anodine et puérile à un sujet sérieux en un clin d’œil sans avoir la moindre crainte de choquer ou troubler son interlocuteur. Ça a toujours été dans leur habitude et leur relation de couple ne semble pas changer la donne. C’est donc sans surprise que la conversation se tourne vers le ventre arrondi de la jeune femme et cette maternité qui se profile. Un bouleversement au sein de sa vie, de leur vie puisqu’il est désormais dans l’équation. Anthony n’a pas encore vraiment « conscience » de ce que cela implique, il la candeur des hommes qui se trouvent certes au premier rang mais ne sont pas encore acteurs … « Je crois que … la plupart du temps, je suis assez sereine avec ça parce que je les sens grandir et qu’ils sont désirés même si j’aurais aimé que ça se passe autrement … Au fil des mois, ils deviennent plus concrets, je les sens bouger et puis, peindre, meubler la chambre ça me fait réaliser un peu plus les choses, » Tony acquiesce tout en affichant un tendre sourire. Ils devenaient des personnes au fil du temps. Il lui arrivait même de se demander ce qu’ils allaient avoir en commun avec la jeune femme … il était curieux de le découvrir tout comme une petite voix dans un coin de son esprit lui disait : et ce qu’ils allaient avoir en commun avec leur père. Mais la candeur de Tone ne cessait de repousser cette pensée, elle surgirait de nouveau … plus tard. « Et d’un autre côté je suis terrifiée parce que, même si t’es là, je me pose des tas de questions, je me demande si je vais leur donner assez d’amour, si je vais y arriver le jour ils vont arriver – et ça je le ferais seule, je veux dire, tu peux pas accoucher à ma place - » « Désolé », glisse-t-il avant que son rire ne vienne se mêler au sien pourn finalement se taire pour pouvoir entendre ces dernières phrases, interrogations qui sont la preuve en image qu’elle se pose bien plus de questions que lui. « Et je me dis : est-ce qu’on va s’en sortir ? Est-ce qu’on va finir par s’étriper parce qu’on va manquer de sommeil ? Ouai … j’ai l’air sereine en apparence, mais je me pose pleiiiins de questions ! »

« On a survécu l’adolescence sans s’étriper, je pense pas qu’on va finir par s’étriper … même avec du manque de sommeil … et, si jamais on manque de sommeil et qu’on ait envie de s’étriper, on n’aura pas la force de le faire … à cause du manque de sommeil donc tu peux oublier cette question », dit-il avec un air idiot au visage mais c’était pas si faux – dans son monde. « C’est pas si mal de se poser toutes ces questions, ça prouve que ça compte, que tu veuilles faire les choses comme il faut et je suis convaincu que c’est ce qu’il va se passer --- ça ne va pas se passer comme on l’imagine car ça serait trop simple mais je suis convaincu – suffisamment convaincu pour deux d’ailleurs – que ça se passera bien et qu’on gèrera ça comme des pros. »

Son regard se pose sur son ventre. « Moi, j’ai surtout hâte de les découvrir … des mini Penne … », un rire amusé, un sourire tendre, un regard amoureux.

Bandit VS les tigres
@Anthony Lewis ☆ Pénélope

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Je me posais, bien entendu, des tas de questions sur la suite. Je me questionnais sur la maternité et même sur la mère que je pourrais être pour mes enfants. Il y a des questions que j’aurais aimé poser à ma propre mère et je me disais que je pourrais timidement les poser à la matriarche Lewis. Cette dernière avait souvent été une deuxième mère pour moi quand j’étais adolescente. Mon père avait ramené des femmes … Oh, j’en avais eu des belles mères mais aucune – je dois avouer que je ne leur laissais pas beaucoup de chances de m’approcher et qu’elles ne restaient jamais assez longtemps pour m’apprivoiser véritablement – n’avaient été proche de moi. Elles étaient toutes plus interessées par la chambre de mon père plutôt qu’à essayer de s’immiscer dans sa vie. Je ne leur en voulais pas, mon père avait très mauvais caractère mais il était un charmeur.

Je pensais également – mais j’essayais de le garder dans un tout petit recoin de ma tête – aux bébés, s’ils allaient me ressembler … ou ressembler à leur père biologique. Est-ce que ça allait me sauter aux yeux ? Est-ce que ça allait sauter aux yeux des gens ? Est-ce qu’ils allaient faire la remarque ? Peut-être même pas en pensant à mal mais le faire remarquer à Tony ? ça aussi ça me posait question mais j’essayais de ne pas le mettre au premier plan. Chaque choses en son temps. Les questions de ce genre viendraient assez tôt.

« On a survécu l’adolescence sans s’étriper, je pense pas qu’on va finir par s’étriper … même avec du manque de sommeil … et, si jamais on manque de sommeil et qu’on ait envie de s’étriper, on n’aura pas la force de le faire … à cause du manque de sommeil donc tu peux oublier cette question » J’éclate de rire parce que, finalement, son raisonnement se tient. Avec la fatigue, on aura forcément la flemme de se prendre la tête, c’est obligé ! « Aussi étonnant que ça puisse paraître : ton raisonnement se tient en plus ! » répondis-je, hilare. « Ou alors, on s’étripera dans nos pires cauchemars. » rajoutais-je avant de pouffer de rire. « C’est pas si mal de se poser toutes ces questions, ça prouve que ça compte, que tu veuilles faire les choses comme il faut et je suis convaincu que c’est ce qu’il va se passer --- ça ne va pas se passer comme on l’imagine car ça serait trop simple mais je suis convaincu – suffisamment convaincu pour deux d’ailleurs – que ça se passera bien et qu’on gèrera ça comme des pros. » Un haussement d’épaule et je tourne la tête vers lui, un moue amusée, collée au visage. « Evidemment que ça va pas se passer pas comme prévu. Regardes ta sœur avec Chloé, je suis sûre qu’elle lui a fait pousser des cheveux blancs avant l’heure. » Je me pince les lèvres, « J’admire ta positivité ! Je suis pas aussi sûre que toi mais … il faut que je les garde encore au chaud alors il va falloir que tu me répètes encore quelques fois qu’on va gérer comme des pros pour essayer d’y croire ok ? » Et j’y croyais vraiment qu’il serait un soutien sans faille ces prochains mois. J’y croyais à notre équipe recomposée.

« Moi, j’ai surtout hâte de les découvrir … des mini Penne … » Je me sens rougir sous son regard. Le même regard qu’il me lance depuis un moment mais en cet instant, je me sens rougir sous son regard et j’espère très fort que ces mini Penne me ressembleront plus qu’ils ne ressembleront à leur géniteur. C’est idiot, je ne devrais pas penser à ça mais voilà. Je prends la main chaude de Tony pour la poser sur mon ventre. Je regarde nos doigts entrelacés un instant, ma main sur la sienne : « Moi aussi j’ai hâte, » murmurais-je, « Et ils vont avoir une chance folle de t’avoir dans leur vie. Heureusement que t’es là. » C’était la première fois que j’avouais avoir peur de la maternité solo et à quel point j’étais soulagée qu’il soit resté avec moi malgré ma situation. L'apparente wonder-woman laissait entrevoir ses fragilités.