| (willton #20) you have more pieces of me than the desert has sand |
| ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Mar 23 Avr 2024 - 21:57 | |
| (janvier 2024) Le plus ironique, en réalité, c’est que je ne sais déjà plus ce que j’étais parti chercher dans ce foutu grenier. James m’a explicitement donné l’autorisation d’aller y fouiller et je n’ai pas demandé à deux fois avant de m’exécuter, éternellement curieux de savoir ce qui pourrait s’y trouver. Je cherchais des idées pour l’art, je cherchais peut-être aussi des souvenirs d’un James gamin que je n’ai pas connu et dont je n’entends pas si souvent parler. Je voulais apprendre à le connaître d’une façon différente, et je n’ai pas pensé un seul instant que les nouvelles informations pouvant arriver jusqu’à moi me feraient changer d’avis à son sujet. Ou qu’elles auraient quoi que ce soit de négatif à mes yeux, en réalité. Naïvement, stupidement, je pensais le connaître par cœur. Maintenant, une photo de lui et d’Alessandro (comme noté sur l’album - quelle intéressante habitude que de noter les prénoms des personnes prises en photo) se trouve dans ma main, sans laisser une seule seconde de doute quant à leur lien et au fait qu’il est tout sauf un ami, comme ce qu’il ma laissé penser sans jamais tenter de rétablir la vérité. Ainsi, c’est avec l’intention d’en découdre que je retrouve le rez-de-chaussée, où je sais trouver James en train de travailler dans son bureau. Pour m’y rendre, je ne perds pas de temps à toquer à la porte ou Dieu sait quelle connerie.
Je n’ai pas abîmée la photo, je ne l’ai pas pliée, je ne l’ai pas trop touchée de mes empreintes entourées de poussière. Je sais qu’il y tient autant que moi, je voudrais la voir brûler. « C’était qui ? » Je me fous qu’il soit en train de dessiner, tout comme je me fous que la Fashion Week approche et qu’il soit débordé de travail. La photographie est posée devant lui, et il n’a d’autre choix que d’avoir cette discussion avec moi, maintenant, surtout alors que je ne cherche pas à cacher la colère grondante dans le ton de ma voix. « Sans les mensonges cette fois. » Sans le putain de un ami qu’il m’a laissé dire en Italie sans chercher un seul moment à me reprendre. Ca l’arrangeait bien que ma première hypothèse soit la plus simple, la plus neutre aussi. Des amis, tout le monde en a. Des amis, ça n’attire pas les questions ; surtout quand ils sont morts. « Tu gardes pas de souvenirs de tes amants. » Il en a. J’en ai. On le sait tous les deux, on ne se demande pas de comptes, et personne n’y voit le problème. Les aventures d’un soir sont ce qu’elles sont, mais elles n’impliquent rien, et elles ne signifient rien non plus. Cette photo est la preuve même qu’il ne s’agissait pas d’une aventure d’un soir, pas même de quelques soirs non plus. Il s’agit de plus, bien plus, au point où la mention de son prénom après des années pouvait encore toucher James. Il n’était pas un simple amant. « C’est juste les italiens qui te font bander, au final ? » Mes bras se croisent et je fais un pas en arrière, sans lâcher le profil du styliste du regard. Ma colère parle avant tout le reste, je le sais, mais je n’en pense pas moins pour autant. J’ai l’impression d’être la pièce de rechange d’une union qui ne peut plus exister et le fait qu’il ne m’ait jamais parlé de lui, et qu’il n’ait même jamais abordé le sujet de près ou de loin me fait penser qu’il a sciemment gardé le secret. « Je t’ai parlé de mon fils, mon putain de fils, et t’as même pas été foutu de me parler de ça ? » De ça, de lui, peu importe. Il est le souvenir de James, pas le mien, et je ne ferai pas semblant de respecter un homme dont j’ai entendu le prénom une seule et unique fois en près de dix ans. Les confessions ne sont allées que dans un sens et elles ont plus que jamais été inégales, ce qui exacerbe un sentiment de trahison que James commence à être très doué pour me faire ressentir. Un peu trop à mon goût.
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| | | | (#)Mer 24 Avr 2024 - 0:02 | |
| (c) conjuringfilms & harley you have more pieces of me than the desert has sand. Les modèles qui seraient présentés d'ici une poignée de jours à Paris étaient fin prêts mais n'empêchaient pas un homme aussi consciencieux que James de dédier la moindre minute de son temps libre à s'avancer sur les prochaines collections. Il était constamment attendu au tournant, défié par l'ingéniosité de ceux qu'il considérait autant comme des adversaires sous les lumières des podiums que comme des amis proches une fois dans l'intimité de ces soirées où tout ce beau monde se retrouvait pour discuter de ce qui les animait au plus profond d'eux-même, de cette passion qui les poussait tous à se dépasser continuellement. C'est aussi dans tout ça qu'il puisait son inspiration, James, parce que le challenge avait toujours été le premier de ses moteurs. Et alors qu'il jurerait que la soirée avait tout pour rester des plus agréables – il peaufinait son troisième croquis et avait à peine eu envie de se servir un verre depuis qu'il avait commencé – il semblerait qu'il ait pour une fois été trop optimiste. « C’était qui ? » Il avait à peine entendu les pas d'Auden résonner dans l'escalier mais n'aurait décemment pas pu louper sa silhouette lorsqu'elle était apparue dans un coin du salon, jusque là loin d'imaginer la colère qui animait l'italien et les reproches qu'il s'apprêtait à essuyer. Car sa voix ne laissait aucune place au doute et c'est un regard interpellé que le créateur remonta dans celui du peintre, juste avant que celui-ci ne se pose sur le cliché qu'Auden tenait entre ses doigts. Un cliché qu'il reconnaîtrait entre mille et qui fit naître une boule au fond de son ventre, autant pour tout ce qu'il représentait encore que parce qu'il devinait ce qui allait suivre. « Sans les mensonges cette fois. » - « Où t'as trouvé... » Son premier réflexe fut de s'interroger sur l'endroit où il avait bien pu dénicher ce cliché rangé en lieu sûr depuis de nombreuses années maintenant. Et puis, il se rappela. Qu'il avait donné carte blanche à Auden pour fouiller dans ce grenier qu'il lui avait dévoilé quelques semaines plus tôt. « Laisse tomber. » Auden l'avait pris au mot et ça n'était pas une chose qu'il était en droit de lui reprocher, encore moins alors qu'il devinait à présent ce qui le mettait dans cet état. Parce que ça n'était pas une simple photographie, que ça Auden l'avait sans doute compris dès qu'il y avait posé les yeux. Tout comme celui qui s'y trouvait aux côtés de James, lui, n'était pas n'importe quel fantôme de son passé. Autant d'éléments que l'anglais aurait eu le plus grand mal à nier s'il en avait eu l'intention, tant les apparences jouaient de toute façon contre lui.
« Tu gardes pas de souvenirs de tes amants. » C'est vrai, James n'était pas du genre sentimental quand il était question de ses relations d'un soir. Auden était le seul à avoir toujours fait office d'exception, le seul qu'il n'ait jamais eu à cœur de chasser du paysage ou avec qui il n'ait jamais pris la peine d'instaurer une distance de sécurité. Et on voyait le résultat aujourd'hui, alors qu'il se retrouvait totalement désarçonné par la colère qu'il voyait se refléter dans le regard clair de l'italien ; un regard dans lequel il aurait tant préféré se perdre pour d'autres raisons. L'idée qu'il puisse lui tenir rigueur de ses cachotteries l'avait souvent rongé avant ça, mais aujourd'hui il prenait conscience qu'il avait décidément eu tort de ne pas tout lui avouer plus tôt. « C’est juste les italiens qui te font bander, au final ? » Cette fois, son cœur se serra plus qu'il n'en eut même conscience. « Arrête, t'as pas le droit de dire ça. Ça n'a rien à voir. » La vérité, c'est qu'il était lui-même conscient que ça n'était pas tout à fait vrai, que le souvenir d'Alessandro avait du moins joué un certain rôle à l'époque dans le besoin qu'il avait éprouvé de se rapprocher d'Auden. Mais simplement la première fois, simplement quand il était loin de s'attendre à ce qu'il prenne une place aussi importante dans sa vie. Quand il n'était qu'un cœur esseulé qui recherchait la compagnie la plus susceptible de combler ce vide en lui et que quelque chose de familier chez Auden l'avait aussitôt attiré. La suite, elle, avait rapidement balayé ce sentiment tant Alessandro et lui se voulaient en vérité différents sur une infinité de points. Et aujourd'hui, même lui ne voudrait pas qu'il en soit autrement, n'ayant jamais eu à cœur de les comparer ou de recréer ce qu'il avait vécu avec le jeune homme à l'époque. « Je t’ai parlé de mon fils, mon putain de fils, et t’as même pas été foutu de me parler de ça ? » Il se montrait dur dans ses paroles, Auden, mais pour une fois James était prêt à reconnaître qu'il l'avait mérité. « Tu m'as dit la vérité au sujet de Damon il y a tout juste quelques mois, et moi je t'ai pas reproché de pas l'avoir fait avant. » Ce n'était pas exactement un reproche, plutôt une façon de resituer les choses dans leur contexte. Il lui avait dit pour son fils, mais il l'avait fait après un certain temps à lui avoir laissé croire qu'il était bel et bien son neveu, sans que James ait jugé qu'il était en droit de lui en vouloir. « Je t'ai pas tout dit la dernière fois, c'est vrai. Mais je t'ai pas menti quand je t'ai dit que tout ça s'était passé il y a longtemps. Et que je m'attendais pas à ce qu'on vienne me parler de lui au beau milieu de ce mariage. » Lui, dont Auden avait entendu parler une seule fois avant ça et sans imaginer le rôle précis qu'il avait pu tenir dans la vie de James. Ça ne compterait peut être pas aux yeux d'Auden, qu'il lui précise tout ça, mais il avait besoin de lui faire comprendre qu'il ne lui avait pas menti sur ces points-là, qu'il avait simplement omis de lui donner les détails qu'il aurait pourtant été en droit de connaître et qui lui auraient surtout permis de tout comprendre. « J'avais la vingtaine, quand je l'ai connu. » Il reprit après plusieurs secondes, ses yeux cherchant les siens avec appréhension, sans qu'il soit certain d'être prêt à y lire la contrariété et la déception du peintre. « Et oui, Alessandro a été mon premier amour. » Et pas juste un ami, comme il avait cherché à l'insinuer l'autre fois. « J'aurais du me montrer honnête et te dire toute la vérité. Mais ça a aucune raison de changer quoi que ce soit, Auden. » C'était du moins ce qu'il avait besoin de se répéter à cet instant, alors qu'une part de lui savait pourtant combien cette vérité devait être indigeste pour lui après toutes ces années pendant lesquelles il lui avait manqué une partie du puzzle. Il ne pouvait pas lui reprocher d'être en colère, de se sentir trahi ou laissé pour compte dans cette histoire, tout ce qu'il pouvait espérer c'est qu'il lui laisserait lui expliquer.
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| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Mer 24 Avr 2024 - 21:11 | |
| Ma colère gronde rapidement lorsque je me rends compte que son premier réflexe ne se résume pas à poser les bonnes questions. « Où t'as trouvé... » Je décoche un regard noir à l’anglais, que je défie d’aller au bout de la question et de continuer à agir comme si elle était effectivement la chose la plus importante à gérer en cet instant. Mes bras se serrent encore un peu plus contre ma poitrine, que je compresse pour tenter de penser à autre chose qu’à ma colère grandissant aussi rapidement que mon incompréhension. « Laisse tomber. » J’espère bien. Je ne l’empêcherai pas de poser des questions à son tour, mais bon Dieu qu’il a intérêt à les choisir avec soin, parce que ce n’est pas parce qu’il est lui que je pourrai cette fois-ci lui faire le moindre cadeau. C’est justement parce qu’il est lui que je fais au moins l’effort d’avoir cette conversation, même si elle tient des allures de disputes: avec qui que ce soit d’autre, j’aurais simplement coupé les ponts sans une once d’explication.
« Arrête, t'as pas le droit de dire ça. Ça n'a rien à voir. » « Non, me dis pas ce que j’ai le droit de dire ou non. »
Qu’il n’ose pas emprunter un tel chemin, surtout alors que ma question a tout de légitime. Elle est motivée par mes sentiments, mais elle n’en reste pas moins située sur un fond de vérité: les points communs entre l’homme sur la photo et moi sont évidents et puisqu’il était présent dans sa vie des années avant que je le connaisse, la hiérarchisation est facile à déduire. « Est-ce que t’as voulu me baiser pour l’accent ? » Il ne m’a pas donné de réponse, alors j’insiste. Je creuse, je cherche. Je suis un enfant capricieux qui n’accepte pas le non comme réponse, et qui accepte encore moins d’être ignoré. « Ou parce que t’avais l’impression que c’était lui ? Qu’en fermant les yeux, ça passerait ? » Et au-delà du besoin que j’ai de le blesser à mon tour, je lui pose surtout une question d’une importance capitale à mes yeux: est-ce que depuis tout ce temps, la seule chose l’ayant fait s’intéresser à moi se résume au souvenir que je faisais naître par rapport à un autre ? Qu’il ne s’est pas intéressé à moi pour qui j’étais, mais selon à qui je ressemblais ? A qui je lui faisais penser ? « Dis moi que t’as pas pensé une seule fois à lui quand t’étais avec moi. » Et je ne parle pas des pensées qui ont le don de commencer quelque part et de se perdre ensuite de fil en aiguille. Je veux savoir si, quand il fermait les yeux, c’est lui qu’il cherchait plutôt dans ses souvenirs.
« Tu m'as dit la vérité au sujet de Damon il y a tout juste quelques mois, et moi je t'ai pas reproché de pas l'avoir fait avant. » Je réponds dans un grognement, les gestes de mes bras résumant tout mon agacement bien plus que n’importe lesquels de mes mots auraient pu le faire. Il n’est pas juste et je sais qu’il est le premier à s’en rendre compte. « C’est pas ça dont il est question. » Il n’a rien à voir avec Damon, de près ou de loin, et j’aurais pu continuer à garder ce secret loin de lui sans que cela n’affecte notre relation, notre partenariat, ou Dieu sait quel autre nom encore. Je lui ai dit comme une marque de confiance rare, et je ne regrette pas de l’avoir fait. Ce que je regrette, c’est que cela ne l’a pas fait réfléchir au sujet des secrets qu’il tenait loin de moi il y a encore trop peu de temps. « T’aurais pu tout me dire en Italie. T’avais tout le contexte pour le faire. » Il y a eu cette discussion à propos de laquelle je n’ai finalement posé que très peu de questions, il y a eu ces quelques jours passés sur l’autre côté du monde parce que je le sentais en perte de vitesse et qu’il avait besoin de se ressourcer. Il y a eu toutes ces nuits et toutes ces heures où il aurait pu se contenter de me dire que l’homme en question était son ex petit-ami et pas simplement un ami. Et j’aurais accepté, parce que je n’ai pas le monopole sur son passé et que je ne cherche même pas à l’avoir sur son présent. « Mais t’as choisi d’être lâche. » Il a choisi de me mentir délibérément en me regardant les yeux dans les yeux, sans doute heureux que je ne cherche pas à obtenir la moindre réponse, tout ça parce que je suis con au point d’avoir une confiance pleine et entière en lui. « Je t'ai pas tout dit la dernière fois, c'est vrai. Mais je t'ai pas menti quand je t'ai dit que tout ça s'était passé il y a longtemps. Et que je m'attendais pas à ce qu'on vienne me parler de lui au beau milieu de ce mariage. » Il m’a menti par omission, et il le sait aussi bien que moi. Ce n’est pas parce qu’il minimise ses mots et son absence d’explications que je peux en faire autant. « Pas une mention de lui en presque dix ans, James. » Ce n’est pas qu’il n’a jamais eu l’occasion d’en parler, c’est qu’il me l’a caché délibérément. Et la nuance a toute sa putain d’importance. « J'avais la vingtaine, quand je l'ai connu. Et oui, Alessandro a été mon premier amour. » Mon regard ne flanche pas et je continue de le garder plongé dans le sien lorsqu’il m’annonce l’importance qu’a eu cet homme dans sa vie. « Il est mort quand vous étiez encore ensemble ? » Ca a son importance. Pour moi, à mes yeux, c’est important. C’est important de savoir si je me trouve aux côtés d’un fantôme dont il avait commencé à faire le deuil, ou si je dois faire face à un fantôme dont la disparition l’a pris de court et qu’il n’a jamais su cesser d’aimer. Il n’était pas juste un amant. Il n’était même pas un amant un peu différent, un peu plus intéressant. Il était son premier amour, et je trouve James encore plus égoïste de me l’avoir caché durant tout ce temps. « J'aurais du me montrer honnête et te dire toute la vérité. Mais ça a aucune raison de changer quoi que ce soit, Auden. » - « T’as pas intérêt de me dire qu’avoir gardé un secret pendant des années et m’avoir pris pour un con durant tout ce temps change rien. » Et si j’ai déjà beaucoup de mal à l’idée qu’on me dicte mes pensées, mes mots ou mes gestes en temps normal, j’ai encore plus de mal face à cette idée dans un contexte tel que celui-ci. Mes mots fusent, plus empreints de colère les uns que les autres. « Tu fais chier, sérieux. T’aurais pu m’en parler des milliers de fois et ça aurait rien changé, mais là… » Mais là, ça ne peut pas ne rien changer. C’est allé trop loin, on est allés trop loin pour qu’il ose continuer à garder ce secret tout ce temps comme s’il en avait le droit.
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| | | | (#)Ven 26 Avr 2024 - 22:58 | |
| (c) conjuringfilms & harley you have more pieces of me than the desert has sand. « Non, me dis pas ce que j’ai le droit de dire ou non. » « Tu veux pas te poser cinq minutes ? J'ai pas envie qu'on en discute de cette façon. »
Il savait que le sujet se prêtait déjà bien trop à une escalade qu'il tenait à éviter, disposé pour une fois à reconnaître ses erreurs si ça pouvait leur éviter de se faire autant de mal que par le passé. Le simple fait que le regard d'Auden semble prêt à lui décocher deux flèches au milieu du front lui serrait le cœur et lui laissait craindre le pire. « Est-ce que t’as voulu me baiser pour l’accent ? » Sur l'instant, ces mots le prirent tellement de court qu'il fut dans l'incapacité d'y réagir, pourtant conscient de l'impression que tout ça pouvait légitimement donner à Auden et du fait qu'il devait forcément questionner sa place au milieu de tout ça. Pourtant, qu'il aille jusqu'à insinuer une telle chose, ça le heurtait au plus profond de son être. « Ou parce que t’avais l’impression que c’était lui ? Qu’en fermant les yeux, ça passerait ? » - « C'est vraiment ce que tu crois ? » Sa voix se brisa sans même qu'il n'en ait conscience, l'idée que le peintre puisse subitement remettre en question la sincérité de chaque moment qu'ils avaient partagé étant finalement ce qu'il craignait le plus, au milieu de tout ça. « Que c'est tout ce qui m'intéressait chez toi ? » Qu'il ne l'avait toujours perçu que comme une pale copie de l'homme qu'il avait connu avant lui, qu'il s'était évertué à imaginer partager les draps d'Alessandro chaque fois qu'ils passaient la nuit ensemble et que leurs étreintes s'éternisaient jusqu'aux premières heures du jour ? « Dis moi que t’as pas pensé une seule fois à lui quand t’étais avec moi. » Il persistait et signait, Auden, et c'était comme si une pierre avait dévalé sa cage thoracique. Son regard jusqu'ici habité par la crainte de ne pas savoir gérer efficacement la situation se teintait maintenant d'une tristesse véritable. « T'as pas le droit d'insinuer que j'ai pu l'imaginer à ta place toutes les fois où j'étais dans tes bras, Auden. » On pourrait croire qu'une certaine amertume avait repris le dessus, mais sa voix renvoyait bien moins d'assurance qu'à son habitude. Il ne supporterait pas qu'il se mette à douter de tout ce qu'ils avaient partagé, de toutes les fois où il avait fondu sur ses lèvres parce qu'un désir sourd grondait au fond de son ventre et où il avait éternisé une soirée entre ses bras simplement parce que l'idée de le laisser lui était insupportable. « Tu peux m'en vouloir, tu peux même ne jamais me pardonner de rien t'avoir dit plus tôt, mais t'as pas le droit de réduire tout ce qu'on a partagé à ça. » A ce silence dont James assumait la responsabilité mais qu'il refusait de laisser gâcher le reste, tout le reste. Alors, inspirant péniblement pour tenter de chasser la boule de mélancolie au fond de sa gorge, il reprit. « La première fois que je t'ai vu, c'est vrai, tu m'as fait penser à lui. J'ai eu comme l'impression de le voir dans ta façon de t'exprimer, dans la manière dont tu captais l'attention autour de toi sans avoir à faire aucun effort pour ça... » Dans tant d'autres choses encore, oui, il ne le nierait pas. Quand ses yeux s'étaient posés sur Auden le soir de leur rencontre, une part de lui avait été attirée par ce qu'il représentait parce qu'il y avait quelque chose de terriblement familier chez lui. « Tu m'as plu tout de suite parce que j'ai retrouvé chez toi ce que j'avais aimé chez lui. Mais tout ça, c'était avant d'apprendre à te connaître, avant de savoir tout ce que vous aviez en vérité de différent. » Il n'était pas Alessandro, et ça n'était pas seulement une manière de dire que son tempérament était à l'opposé du sien. Il n'était pas lui, parce qu'il ne ressemblait à personne d'autre, Auden. « C'est ce que tu es toi qui m'a charmé au bout du compte, Auden. » Et sans doute qu'il n'avait jamais été aussi prudent dans le choix de ses mots, alors qu'il aurait pu l'exprimer de bien d'autres façons et prendre le risque d'en dévoiler trop. Il ne l'avait pas simplement charmé, il avait aussi volé une part de son cœur avec une facilité déconcertante. Il avait fait encore bien plus que ça. « Tu me connais trop bien pour croire que je serais pas parti trouver ce que je recherchais chez un autre, toutes les fois où on s'insupportait toi et moi, si vraiment tout ce qui m'intéressait c'était de lui trouver un substitut. » Parce qu'il n'était pas facile à vivre, Auden, et que des types capables de lui donner l'illusion d'avoir retrouvé son premier amour, sans pour autant jouer avec ses nerfs, il aurait pu en trouver des tas s'il l'avait voulu.
« C’est pas ça dont il est question. » Auden avait raison et il ne chercherait pas à inverser les rôles ou à mettre les deux situations au même niveau, peu importe à quel point sa mauvaise foi pouvait parfois battre des records. Ici, James essayait désespérément de ne pas aggraver les choses, bien trop conscient de ce que ça lui avait coûté la dernière fois. « T’aurais pu tout me dire en Italie. T’avais tout le contexte pour le faire. Mais t’as choisi d’être lâche. » - « Je voulais pas rendre les choses encore plus difficiles. Pas alors que tu m'en voulais déjà de t'avoir invité. » Il savait que c'était vrai, Auden, et que ça aurait sans doute été bien pire s'il lui avait tout dit à ce moment-là. « Mais aujourd'hui je réalise que je me suis constamment trouvé des excuses pour rien te dire plus tôt. Parce que plus le temps passait, moins je pouvais prévoir ta réaction. Et ça me terrifiait. » Car plus il redoutait sans doute que les choses se passent exactement de cette manière, qu'Auden lui en veuille et que cette révélation compromette ce que l'italien et lui étaient parvenus à reconstruire au cours des derniers mois. Il n'aurait pas du garder le silence aussi longtemps, mais il l'avait aussi fait parce qu'en ne lui disant rien, il ne prenait pas le risque que le sujet s'ajoute à tous ceux qui les avaient déjà opposé. « Pas une mention de lui en presque dix ans, James. » Son regard s'échoua sur le sol et James déglutit péniblement, conscient que les précisions qu'il était sur le point d'apporter ne plaideraient sans doute pas sa cause et qu'elles n'aideraient probablement pas Auden à comprendre qu'il ait pu lui cacher toute l'importance qu'Alessandro avait eu pour lui des années en arrière. « Il est mort quand vous étiez encore ensemble ? » Son souvenir restait douloureux, peu importe combien d'années avaient pu s'écouler, pour autant sa voix n'était plus autant éprouvée qu'elle avait pu l'être. Parce qu'il s'était construit une carapace, James, pour être capable de s'en relever. « Oui. Quand je suis parti faire mon stage en Europe. » La nuance avait son importance, parce qu'il n'était pas là quand l'accident était arrivé et qu'il continuait de se le reprocher aujourd'hui. « Il s'est tué en moto. » Aussi fou que ça puisse sembler, Alessandro était vivant un instant et il n'existait plus le suivant. Ou que dans le cœur de celui qui l'avait tant aimé. « Je l'ai su en rentrant. » Parce qu'il s'était coupé de tout et de tout le monde pour se concentrer sur son apprentissage, à l'époque, et que sa relation avec Alessandro n'était connue que d'une partie de leurs proches – il avait toujours été pudique, James. « T’as pas intérêt de me dire qu’avoir gardé un secret pendant des années et m’avoir pris pour un con durant tout ce temps change rien. » - « C'est pas ce que je dis. » Et il n'avait pas le sentiment de l'avoir pris pour un con, mais il ne pouvait pas lui reprocher de le ressentir de cette façon. Il lui avait caché la vérité, il lui avait menti par omission ; Auden avait tous les droits d'être en colère. « Mais qu'est-ce que ça aurait changé, exactement, si je t'en avais parlé dès le début ? » Quelle différence ça aurait précisément fait, pour eux, pour lui ?
« Tu fais chier, sérieux. T’aurais pu m’en parler des milliers de fois et ça aurait rien changé, mais là… » Son cœur se serra rien qu'à l'idée qu'Auden puisse décider de continuer sa phrase et mettre subitement un terme à ce qu'ils partageaient ; une idée qui l'incita à faire un pas dans sa direction pour réduire rien qu'un peu la distance qui le séparait du peintre. Auden s'empresserait peut être de l'instaurer à nouveau, mais lui ne supportait pas d'assister à ce naufrage alors qu'il se trouvait dans un coin de la pièce et le peintre dans un autre. Il le voulait près de lui, même si c'était sans doute le pire moment pour le souhaiter. « Est-ce que tu m'en voudrais un peu moins si je te disais que presque personne ne sait, autour de moi ? » Peut être pas, parce qu'Auden aurait bien assez de raisons de lui en vouloir de le lui avoir caché, à lui. Mais c'était une précision qu'il se devait d'apporter, au moins pour l'aider à comprendre. « J'ai du mal à parler de ce genre de choses, et je... je veux pas que tu penses que ça me faisait plaisir de te le cacher. C'était simplement plus simple pour tellement de raisons. » Pour éviter d'affronter certains fantômes de son passé, comme il en avait fait une habitude, le souvenir d'Alessandro n'étant vraiment entretenu que par sa propre mémoire et quasiment jamais évoqué avec quiconque. Ce n'était pas sa façon de minimiser ce secret en mettant Auden au même niveau que les autres, simplement il tenait à ce qu'il comprenne que c'était loin d'être un sujet qu'il évoquait communément. « Dis-moi que j'ai pas tout foutu en l'air encore une fois. » Il supplia finalement, ses yeux cherchant les siens avec le besoin d'y lire qu'il ne venait pas de refaire l'erreur qui l'avait déjà éloigné de lui des années en arrière, incapable de l'imaginer sortir de sa vie une nouvelle fois.
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| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Sam 27 Avr 2024 - 0:20 | |
| « Tu veux pas te poser cinq minutes ? J'ai pas envie qu'on en discute de cette façon. » J’ai beau savoir à quel point il a raison, je lui réponds non de la tête et ne prends pas la peine de donner plus de valeur à ses mots. Prendre le temps d’étaler cette discussion dans le temps m’énerverait bien plus qu’autre chose: je veux la réponse à mes questions, et je veux être seul ensuite. Et si pour obtenir des réponses je dois le bousculer, alors je n’y réfléchis pas à deux fois, abandonnant toute force de nuance dans les mots que je choisis. « C'est vraiment ce que tu crois ? Que c'est tout ce qui m'intéressait chez toi ? » Sa voix se brise et je mentirais si cela ne faisait pas trembler mes fondations. Pour autant, je suis incapable de décolérer et d’en rester là, uniquement parce que mes mots blessent James. La façon dont j’ai appris la situation m’a aussi blessé - et quand bien même, ce n’est pas un jeu dont le but est d’égaliser les points. « Honnêtement ? Oui. » Bien plus encore maintenant alors qu’il ne répond pas à mes questions et qu’il se contente d’en ajouter d’autres encore. Il n’avait qu’à répondre non bien sûr, Auden t’es complètement con et j’aurais été capable de le croire. En cet instant, pourtant, il n’y a rien que je puisse croire puisqu’il n’y a rien qu’il concède à me dire. Même au pied du mur, il garde le silence. « T'as pas le droit d'insinuer que j'ai pu l'imaginer à ta place toutes les fois où j'étais dans tes bras, Auden. » Les muscles de ma mâchoire sont crispés, comme si mon corps me forçait à garder le silence pour ne rien envenimer. J’ai apprécié ces moments, chacun d’eux, mais maintenant je ne sais plus quoi en penser. Je n’accuse pas James de mentir, je ne pense pas un seul instant qu’il surjoue la tristesse, et pourtant je ne pense pas non plus qu’être triste puisse suffire à excuser des années de silence et de mensonge par omission. Il a eu une vie pour me parler d’un homme dont je n’aurais même jamais rien eu à faire. « Je t’ai pas parlé de toutes les fois. » Je lui ai parlé d’une seule fois, qui aurait déjà été la goutte de trop. Et une fois de plus, il n’a pas répondu à ma question, ce que je considère donc être une réponse positive qu’il tente de noyer. « Tu peux m'en vouloir, tu peux même ne jamais me pardonner de rien t'avoir dit plus tôt, mais t'as pas le droit de réduire tout ce qu'on a partagé à ça. » Ce n’est pas ce que je fais. Du moins, ce n’est pas ce que je veux faire, parce que je ne veux pas croire que c’est allé aussi loin et que toute notre histoire peut justement se résumer à ça. « Merveilleux, j’ai gagné ton consentement. » Je grogne et je me concentre sur l’aspect négatif de chacune de ses phrases plutôt que de tenter de lui donner le bénéfice du doute. Pourtant, je sais très bien ce qu’on a partagé: j’étais là, moi aussi. J’étais là toutes ces soirées et toutes ces nuits passées en Australie et en Europe et j’étais là quand lui comme moi arrêtions pendant un instant de jouer au plus con. J’étais là, quand il a nagé à contre courant pendant des mois pour essayer de retrouver une place à mes côtés. On a partagé beaucoup de choses, énormément, et ce sont justement autant de fois où il aurait pu trouver le temps de me parler de lui et autant de fois où il a préféré garder le silence. Et maintenant, même les souvenirs les plus doux se retrouvent entâchés.
« La première fois que je t'ai vu, c'est vrai, tu m'as fait penser à lui. J'ai eu comme l'impression de le voir dans ta façon de t'exprimer, dans la manière dont tu captais l'attention autour de toi sans avoir à faire aucun effort pour ça... » « Donc on y vient. Tu t’es intéressé à moi parce que je t’ai fait penser à lui. »
Ce qui est sans doute un comportement normal, comme moi j’ai pu retrouver contre mon gré des similitudes entre Ginny et d’autres femmes ; mais ce n’est pas pour autant que je trouve le comportement juste, bienvenue, ou Dieu sait quoi encore. Surtout de la part de James, qui sait à quel point exister pour la personne que je suis est ce qui compte le plus à mes yeux. Maintenant, après toutes ces années, j’apprends que rien de tout ceci n’aurait existé si je lui avais pas fait penser à un foutu mort. « Tu m'as plu tout de suite parce que j'ai retrouvé chez toi ce que j'avais aimé chez lui. Mais tout ça, c'était avant d'apprendre à te connaître, avant de savoir tout ce que vous aviez en vérité de différent. » Je lève ma main pour lui demander de se taire. Je n’ai pas besoin qu’il me caresse dans le sens du poil, je n’ai pas besoin qu’il trouve du temps au milieu de cette discussion pour tenir une liste non exhaustive de mes qualités. Il m’a dit que je lui ai fait penser à cet homme avant toutes choses, et il n’a pas besoin d’aller plus loin dans ses explications. « C'est ce que tu es toi qui m'a charmé au bout du compte, Auden. » - « Ce qui t’a charmé c’est que je sois encore en vie. » Qu’il arrête de tenter de m’avoir avec ses putains de mensonge, voilà ce que j’en dis. Mes mots sont durs et injustes, je le sais. Ils sont à peine excusés par ma colère, et pourtant je suis le premier à concéder qu’ils sont particulièrement injustes. « Tu me connais trop bien pour croire que je serais pas parti trouver ce que je recherchais chez un autre, toutes les fois où on s'insupportait toi et moi, si vraiment tout ce qui m'intéressait c'était de lui trouver un substitut. » Ces mots ont une saveur différente par rapport aux autres, notamment parce que je ne m’attendais pas à ce qu’il m’explique la situation sous un tel angle. Ma vision se trouble et, pendant un instant, j’oublie au moins la colère qui m’anime au profit d’une véritable incompréhension que je ne saurais inventer. « Je te demande d’être transparent, pas exclusif. » Et en réalité, je suis surtout etonné qu’il semble m’avouer à demi-mots qu’il n’est pas allé voir ailleurs. Ce n’est pas un sujet que je voulais aborder avec lui sous cet angle et ce n’est pas non plus une demande que j’aurais un seul instant osé lui faire: cela insinuerait bien trop d’autres choses encore. Qui plus est, le moment est le moins approprié qui soit pour aborder ce sujet, notamment parce que je n’ai rien à lui reprocher sur ce point bien précis.
Malgré tout, il semble avoir réponse à tout, notamment à son silence terriblement redondant. Même alors que le sujet d’Alessandro a été abordé pour la première fois en Italie, il trouve le moyen de m’expliquer pourquoi il n’en a pas profité pour continuer. « Je voulais pas rendre les choses encore plus difficiles. Pas alors que tu m'en voulais déjà de t'avoir invité. » Je ne nie pas le fait que je lui en voulais, notamment parce que je ne lui ai pas caché un seul instant. Maintenant, pourtant, je regrette de m’être montré aussi présent pour lui après le mariage et de m’être plié en quatre le faire se sentir un peu mieux après la mention d’Alessandro alors que j’ignorais le plus important de cette histoire. « Je suis pas un gamin, tu peux pas décider ce que je peux entendre ou non. » Il peut le faire pour Sloan s’il le juge utile, mais il n’a pas le droit d’utiliser ça comme seule excuse de ne pas m’avoir parlé de l’éléphant dans la pièce. « Mais aujourd'hui je réalise que je me suis constamment trouvé des excuses pour rien te dire plus tôt. Parce que plus le temps passait, moins je pouvais prévoir ta réaction. Et ça me terrifiait. » Mon appréciation de sa franchise prend la forme de mon silence, qui a au moins le mérite de ne pas porter davantage de reproches à son encontre. Je sais qu’il ne pensait pas à mal, je sais qu’il voulait préserver ce qu’on avait et qu’on a déjà perdu une première fois totalement.
Lorsqu’il me précise les circonstances de la mort d’Alessandro, mon cœur se serre un peu plus encore. Je comprends que James était absent et que tout résulte d’un accident, ce qui a sûrement découlé en des années de remords - peut-être même des décennies. Je me retiens de dire qu’à avoir coupé tout contact avec ses proches durant autant de temps, il a un minimum provoqué ce qu’il s’est passé ; et je me tais parce que je sais que je ne parle que par amertume et qu’il n’a pas besoin que j’y aille de mon propre commentaire alors qu’il tente de faire de son mieux pour aller de l’avant depuis tout ce temps. « Mais qu'est-ce que ça aurait changé, exactement, si je t'en avais parlé dès le début ? » Mon regard trouve le sien, lui faisant déjà comprendre que je suis désolé de ce que je vais dire, une fois de plus. « Je serais pas resté dans ta vie. » Ca aurait tout changé, parce que je n’aurais jamais accepté l’idée de rester auprès d’un homme qui venait de m’avouer que tout résultait d’un manque tordu de son ex. Je ne dis pas que tout aurait été bien mieux dans ce monde, loin de là, mais je suis au moins franc quant à mes réactions, quitte à ce que cela soit la preuve ultime qu’il a plutôt bien fait de garder le secret pour lui.
« Est-ce que tu m'en voudrais un peu moins si je te disais que presque personne ne sait, autour de moi ? » - « Je me fous de ce que tu dis ou non à ton jardinier. » En d’autres termes, non, cela ne me fera pas moins lui en vouloir que de savoir qu’il a presque gardé ce secret pour lui. Il tente de m’expliquer par tous les moyens que je suis différent et que je ne suis pas à associer à la masse, alors ce n’est pas le moment où l’excuse peut fonctionner. « J'ai du mal à parler de ce genre de choses, et je... je veux pas que tu penses que ça me faisait plaisir de te le cacher. C'était simplement plus simple pour tellement de raisons. » Pour lui, c’était plus simple. Ca l’était tant que personne n’était au courant, et c’est justement le principe de beaucoup de mensonges qui n’ont pas lieu d’être. « Dis-moi que j'ai pas tout foutu en l'air encore une fois. » - « Non. » Face au regard qu’il me tend, et que j’ai du mal à supporter, je ne sais faire autrement que de lui répondre avec le cœur. Rien n’a été foutu en l’air, du moins pas à l’image de la dernière fois. Cela ne veut pas pour autant dire que cette discussion est sans conséquences et qu’elle peut déjà être oubliée. « Mais je vais habiter ailleurs pour le moment. » Parce que le voir au quotidien ne sera pas une bonne chose à faire pour les jours et les semaines à venir et que je préfère prendre la décision dès maintenant. Tant que je continuerai d’être autant en colère contre lui, rien de bon ne pourra découler de mes mots à son encontre. « Je vais faire nos valises. Ca sera plus simple pour tout le monde. » Pour moi, pour Cristina. Sloan sera triste de quitter son nouvel animal de compagnie préféré et il le sera tout autant de ne plus avoir de sapin de Noël mais je sais qu’il finira par s’y habituer, comme toujours. Pour James, je pense aussi qu’il comprend le raisonnement derrière mon idée. Pas tout de suite, sans doute que non, mais il finira par accepter le fait que faire tomber toutes les barrières entre nous et agir avec une telle insouciance au quotidien n’était peut-être pas la meilleure chose à faire. Peut-être que la villa n’aurait jamais dû exister non plus et qu’elle a déjà consisté en une barrière abaissée de trop.
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| | | | (#)Lun 29 Avr 2024 - 11:04 | |
| (c) conjuringfilms & harley you have more pieces of me than the desert has sand. « Merveilleux, j’ai gagné ton consentement. » Si les circonstances avaient été différentes, probablement qu'il serait rentré dans son jeu et se serait fendu d'une remarque aussi provocatrice qu'à son habitude. Ici, pourtant, il se surprenait à marcher sur des œufs par crainte d'empirer les choses et d'alimenter davantage la contrariété de l'italien. Une contrariété légitime mais qui ravivait des souvenirs douloureux, ceux d'une époque où Auden était sorti une première fois de sa vie pour une erreur que l'anglais avait déjà commise – à croire qu'il n'apprenait jamais de ses conneries ou ne savait pas faire autrement que de tout faire de travers quand il était question de lui. A vouloir à tout prix protéger ce qu'ils avaient, il avait une nouvelle fois joué avec le feu. « Donc on y vient. Tu t’es intéressé à moi parce que je t’ai fait penser à lui. » Il avait admis cette partie-là uniquement parce que ça prouvait à son sens qu'il avait rapidement dépassé l'impression que quelque chose chez Auden lui rappelait l'homme qu'il avait aimé. Qu'Auden y voit une preuve supplémentaire qu'il s'était fichu de lui pouvait se comprendre lorsqu'on observait les choses de son point de vue, mais ça lui serrait le cœur qu'il puisse croire une seconde qu'il n'ait pas été sincère avec lui. Que tout, absolument tout, ait pu être influencé par le premier regard qu'il avait posé sur lui, à l'époque où aucun d'eux n'avait même la plus petite idée de la puissance et de la longévité de ce qui les unirait ensuite. « Tu fais comme si ça changeait absolument tout, mais c'est pas le cas. » Oui, il lui avait trouvé un air de ressemblance avec Alessandro la première fois que leurs chemins s'étaient croisés, mais tant d'autres éléments étaient ensuite venu effacer ce sentiment pour qu'en fin de compte, sa personnalité et sa façon d'être le subjuguent bien plus que n'importe quelle sensation éphémère. « J'ai jamais été un autre que moi-même, quand on était tous les deux. Je t'ai peut être caché certaines choses, mais je t'ai jamais caché qui j'étais ni ce qui comptait vraiment. » A savoir tous les moments qu'ils avaient partagé, entre ces soirées passées à repousser les limites de leur imagination et à créer ensemble dans la plus grande osmose, et ces nuits qui si souvent avaient rimé avec passion et confessions, et où ils s'étaient dévoilés l'un à l'autre de mille manières. Et puis tout le reste encore, de la façon dont ils s'étaient mutuellement apprivoisés, tapés sur les nerfs parfois, mais le plus souvent compris et soutenus ; jusqu'à ces sentiments jamais verbalisés mais dont ils avaient si souvent entrevu les contours, quand ils ne savaient pas rester loin l'un de l'autre ou que leurs regards suffisaient à parler pour eux. « Si Alessandro avait conservé autant de place dans ma vie et dans mes pensées que tu sembles le croire, y compris lorsqu'on était tous les deux, tu crois pas que je me serais trahi bien plus tôt ? » Que son souvenir serait venu hanter leurs discussions il y a des années déjà. « Je vous ai jamais comparé, Auden. J'ai même jamais réellement voulu que tu lui ressembles, parce que je sais aujourd'hui que ça m'aurait fait plus de mal qu'autre chose. » Alessandro appartenait à une période révolue de sa vie, peu importe à quel point il avait pu l'aimer. Douze années avaient passé et il lui avait bien fallu se reconstruire. Vivre dans le passé ne lui aurait rien apporté de bon, c'est pourquoi il chérissait aujourd'hui autant l'idée qu'Auden et son premier amour soient finalement aussi différents. « Tu penses que ce que vous avez en commun, c'est ce qui pouvait vous rendre semblables au premier abord. Mais ce que vous avez réellement en commun, c'est l'importance que vous avez tous les deux pour moi. L'importance qu'il a eu, et que tu as aujourd'hui. » Et peu importe si ça ressemblait à un semblant d'aveu, si ça esquissait les débuts d'une confession qu'il n'était pas prêt à faire et qui tomberait de toute façon au pire moment : Auden tenait dans son cœur une place qu'Alessandro avait tenu en son temps, et c'était l'unique chose qui les rapprochait véritablement.
« Ce qui t’a charmé c’est que je sois encore en vie. » Il était préparé à ce que la conversation devienne éprouvante, mais ces mots-là l'atteignirent au plus profond de son être, James, à tel point qu'il dut prendre sur lui un instant pour ne pas montrer combien il était blessé. « C'est faux et tu le sais. » Dans un autre contexte, il aurait eu beaucoup de mal à lui pardonner ses mots, les aurait trouvé injustes et particulièrement cruels, mais ici il restait conscient qu'Auden avait tous les droits d'être en colère et de laisser parler sa frustration. « Je te demande d’être transparent, pas exclusif. » Et il ne lui avait pas fait cet aveu pour lui faire comprendre qu'il avait connu assez peu d'aventures en dehors de lui, quand bien même il s'était progressivement rendu compte que ce qu'il éprouvait quand ils étaient ensemble, il ne l'éprouvait pas avec grand monde, à tel point que même sa femme avait conscience de la place particulière qu'Auden tenait dans sa vie parmi ses autres amants. Il était à part, à tant de niveaux qu'il ne pourrait pas poursuivre ses confessions beaucoup plus loin sans risquer d'en dévoiler un peu trop. « Je suis pas un gamin, tu peux pas décider ce que je peux entendre ou non. » Il ne l'avait jamais considéré comme tel, mais il avait sans doute cherché à le préserver à sa façon, tout autant qu'à protéger ce qu'ils partageaient et qu'il ne voulait pas prendre le risque de détruire avec un aveu qui tomberait beaucoup trop tard. Sans doute alors qu'il ne lui aurait jamais rien dit, ou qu'il aurait attendu encore un long moment pour le faire, si Auden n'était pas tombé sur cette photographie. Sans doute qu'il aurait continué d'être lâche mais que ça ne l'aurait pas pour autant empêché de se regarder dans le miroir, parce qu'au moins Auden aurait toujours fait partie de sa vie et que cette pensée-là, égoïstement, en aurait valu la peine à elle seule. « Je serais pas resté dans ta vie. » Parce qu'il était là, l'aveu qu'il redoutait d'entendre. Celui qui viendrait le conforter dans l'idée que ne rien lui avoir dit plus tôt avait peut être causé des dégâts irrémédiables à sa relation avec l'italien, mais que ça leur avait au moins valu de profiter du temps qu'ils avaient eu à passer ensemble, durant toutes ces années où le poids de ce secret valait toujours mieux que de devoir tirer un trait sur lui. « Alors si c'était à refaire, je referais la même chose. » Et c'est sans assurance aucune qu'il le confessa, Auden méritant à son tour qu'il se montre parfaitement honnête. Il était hors de question pour lui de prétendre qu'il corrigerait son erreur si ça devait lui valoir cette fois-ci de le voir sortir de sa vie bien plus tôt. C'est ce qu'il avait toujours tenu à éviter, James, c'était même la raison pour laquelle il avait fini par garder le silence. « Je regrette d'avoir eu des secrets pour toi, Auden. Mais je regrette pas de t'avoir caché une chose qui m'aurait valu de te perdre à l'époque. » Tant pis si ça empirait son cas, il savait aujourd'hui qu'il avait pris la bonne décision en ne lui disant rien puisqu'Auden aurait mis fin à leur relation s'il avait du savoir tout ça bien plus tôt. Et quand on savait qu'il lui devait certains des moments les plus heureux et les plus précieux qu'il ait vécu ces dix dernières années, on pouvait un tant soit peu comprendre son choix. Il espérait que ce serait le cas d'Auden, au moins dans une certaine mesure.
« Je me fous de ce que tu dis ou non à ton jardinier. » Auden se braquait et ça n'était pas une chose qu'il pouvait lui reprocher, pas alors qu'il avait provoqué toute cette situation. Il y a pourtant une chose que James avait désespérément besoin de savoir, une question qu'il ne put se retenir de lui poser, pourtant conscient que de sa réponse dépendrait la façon dont cet échange le hanterait à l'avenir. S'il avait véritablement tout gâché, alors il préférait le savoir. Parce qu'ainsi, au moins, il aurait peut être une chance de se racheter. « Non. » Lorsqu'Auden prononça finalement ce simple mot, ce fut comme s'il put reprendre son souffle après avoir retenu sa respiration pendant de trop longues minutes. Il s'attendait probablement à la réponse inverse, James, alors son cœur lui sembla peser un peu moins lourd rien qu'à l'idée que tout ne soit peut être pas aussi désespéré qu'il l'avait redouté. « Mais je vais habiter ailleurs pour le moment. » Jugeant que le moment était mal choisi pour montrer son soulagement, les choses restant suffisamment tendues pour qu'Auden préfère aller habiter ailleurs, James le suivit du regard au moment de demander. « Tu sais où vous allez aller ? » A l'hôtel, sans doute, ou chez de la famille peut être. Son projet de maison n'était pas assez avancé pour lui permettre d'emménager aussi vite alors le peintre avait sûrement prévu un plan b. « Je te demande pas ça pour t'y suivre. Je respecterai ton besoin de mettre de la distance entre nous si c'est ce que tu veux. » Et c'était sans doute ce qu'il voulait, peu importe que l'idée de le voir s'éloigner une nouvelle fois ravivait chez James des peurs jamais totalement enfouies. Il ne voulait pas le voir partir, il s'était bien trop habitué à l'avoir sous son toit et à apprivoiser dans le même temps la compagnie du jeune Sloan, mais ça n'était pas une décision sur laquelle il avait son mot à dire. « Je veux juste m'assurer que Sloan et toi, vous aurez un endroit où rester. » Et s'il espérait autant que ce ne serait pas à Côme, c'est parce qu'il ne voulait pas les savoir trop loin d'ici. Pas en ce moment, pas alors que ça lui serait déjà difficile de les voir quitter cet endroit. « Je vais faire nos valises. Ça sera plus simple pour tout le monde. » - « Est-ce que tu peux me promettre que si vous avez besoin de quoi que ce soit, tu penseras à m'appeler ? » L'anglais osa finalement demander, espérant que sur ce point Auden savait au moins qu'il pourrait toujours compter sur lui. Peu importe le temps dont il aurait besoin pour lui pardonner, il ne voulait pas que le peintre puisse douter de l'avoir de son coté à tout instant. « Sloan va beaucoup manquer à Shady. » Et cette pensée suffit à elle seule à étirer sur ses lèvres le plus mélancolique des sourires, son cœur se gonflant d'un sentiment étrange en repensant à ces soirées autour du sapin de Noël, en compagnie de Sloan et de son nouvel ami à quatre pattes. Il avait apprivoisé le félin comme peu en avaient été capables, mais c'est étrangement James qui réalisait que sa présence sous ce toit laisserait un grand vide derrière elle. « Tu voudrais bien... les laisser passer une dernière soirée ensemble, avant votre départ ? Vous pourriez vous en aller que demain matin. » Ça ne changerait pas grand chose. Il pourrait tout aussi bien ne pas lui adresser la parole, éviter son regard si c'était plus simple, et l'éviter lui jusqu'au moment où son fils et lui franchiraient cette porte. James se contentait de penser à Sloan et à ce qu'il y avait de mieux pour lui, car il savait qu'Auden tenait encore moins que lui à ce que le jeune garçon se retrouve impacté par cette histoire.
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| | | ÂGE : 40 ans. (25/12/1983) STATUT : Le divorce avec Ginny est acté, il a signé les papiers pour elle. MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder. LOGEMENT : Nouvelle maison flambante neuve à West End, où il se plaît à détester toutes choses et tout le monde. POSTS : 23730 POINTS : 270 TW IN RP : violence physique et verbale ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui CODE COULEUR : darkgreen RPs EN COURS : (05) › savannah #9 › james #25 › ginny #116 › akira › gideon
ginauden #116 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?
damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.
audeon #1 › uc.
famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.
RPs EN ATTENTE : damon #16
willton #25 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.
RPs TERMINÉS : (beaucoup.)
cf. fiche de liens AVATAR : Richard Madden CRÉDITS : prettygirl (avatar) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › nicolemaiines (gif gideon) DC : Swann & AmbrosePSEUDO : Kaelice INSCRIT LE : 29/05/2019 | (#)Jeu 2 Mai 2024 - 22:50 | |
| « Tu fais comme si ça changeait absolument tout, mais c'est pas le cas. » Pour lui, peut-être. Pour moi, qu’il dise le contraire ou non, cela change toute la donne et cela me pousse à le regarder différemment. Plus que tout, cela me pousse à regarder ce nous dont il est question différemment, parce qu’il n’aurait peut-être jamais existé si ce petit-ami n’avait pas tenu une telle importance dans la vie de James. J’estime pourtant que cela ne sert à rien d’épiloguer davantage: il campe sur ses positions, je campe sur les miennes. Nous continuerons à avoir une vision différente de la situation, et cela n’enlève rien de toute la colère que je continue de ressentir à son égard. « J'ai jamais été un autre que moi-même, quand on était tous les deux. Je t'ai peut être caché certaines choses, mais je t'ai jamais caché qui j'étais ni ce qui comptait vraiment. » Ce n’est pas ce que je lui reproche. Ce n’est pas le contraire que je tente de blâmer non plus: je le connais depuis assez longtemps pour savoir que si tout ça n’était pas lui, alors il se serait trahi depuis tout ce temps. Je sais qu’il est égal à lui-même, mais c’est justement en étant aussi égal à lui-même qu’il campe sur un type d’homme qui va plus loin que le simple type, et c’est ce point bien précis que je lui reproche. Ce point seulement, parce que je ne remets pas tout en question pour autant. Je vois simplement la décennie écoulée d’un œil particulièrement différent. « Si Alessandro avait conservé autant de place dans ma vie et dans mes pensées que tu sembles le croire, y compris lorsqu'on était tous les deux, tu crois pas que je me serais trahi bien plus tôt ? » - « Me fais pas me repasser toutes ces années pour savoir si tu t’es trahi sans que je le sache, à un moment ou à un autre. » Parce que je suis certain que c’est le cas, parce que je suis certain qu’il existe au moins une fois où il a confondu son prénom avec le mien sans même que je m’en rende compte ou que je me doute de quelque chose, justement parce que je n’ai jamais rien eu dont je devrais me soucier. Justement parce que, justement, il n’y a rien dont j’aurais eu le droit d’être jaloux, aucun territoire non plus que j’aurais eu le droit de statuer comme mien. «[...] Ce que vous avez réellement en commun, c'est l'importance que vous avez tous les deux pour moi. L'importance qu'il a eu, et que tu as aujourd'hui. » - « Ferme la, James. » Il n’a pas le droit de me dire dans un moment comme celui-ci que je compte pour lui. Il a eu des années pour le faire, des années pleines et entières. Il a eu d’autres disputes, beaucoup d’autres, et il n’a pas le droit d’utiliser celle-ci pour faire connaître son avis. N’importe quel moment sera plus opportun que celui-ci, et je ne veux pas qu’il continue sur ce chemin. On mérite mieux, et je mérite mieux que d’être rassuré tel un enfant ayant besoin d’entendre qu’il compte, qu’il est important, qu’il est unique.
« Alors si c'était à refaire, je referais la même chose. » Je me retiens de le traiter de tous les noms, à commencer par sale petit enfoiré, sans doute pour enchaîner quelque chose de davantage fleuri et élaboré. Bien sûr que si c’était à refaire, je n’aurais pas non plus envie d’une vie dont il ne fait pas partie, et pourtant cela ne m’empêche pas d’encore et toujours lui en vouloir de la façon dont il a géré la situation et surtout de la façon dont il ne m’a jamais rien partagé. « Je regrette d'avoir eu des secrets pour toi, Auden. Mais je regrette pas de t'avoir caché une chose qui m'aurait valu de te perdre à l'époque. » La langue que je passe sur chacune de mes dents m’aide à temporiser et à garder le silence, ce qui est sans doute dû au fait que je ne trouve rien à lui rétorquer. Moi aussi, je regrette une chose. Moi aussi, je n’en regrette pas une seconde. L’un comme l’autre ne m’empêchent pas de continuer à lui en vouloir, et j’aurai besoin de temps pour que le sentiment commence ne serait-ce à s’estomper. Ma colère a trouvé forme dans des mots qui l’ont blessé, et c’est bien suffisant pour le moment.
« Tu sais où vous allez aller ? » Je ferme les yeux un instant pour calmer ma colère une bonne fois pour toutes. « A l’hôtel. » Je ne veux pas aller chez Savannah et je ne veux pas aller chez le moindre ami qui me poserait des questions auxquelles je ne veux pas répondre. L’hôtel, ce sera très bien. « Je veux juste m'assurer que Sloan et toi, vous aurez un endroit où rester. » Je sais qu’il le pense, tout comme je sais que si ma colère n’était pas aussi immense, il aurait tenté de négocier qu’on reste tous les deux dans cette villa sans avoir à se croiser. Et si ma colère n’était pas aussi immense, cela aurait été un arrangement que j’aurais accepté sans mal. « Est-ce que tu peux me promettre que si vous avez besoin de quoi que ce soit, tu penseras à m'appeler ? » Mon regard se pose longuement sur le sien, analysant chaque centimètre de ce dernier. J’ai besoin de connaître à la perfection le modèle que je continuerai de dessiner, qui est aussi le modèle que je ne sais pas quand est-ce que je pourrai retrouver. Ni même quand je le voudrai. Je ne prononce aucune promesse ni même aucun mot, mais je lui concède un faible hochement de tête. Ma colère n’ira jamais plus loin que mon besoin de savoir mon fils heureux et à l’abri, et si jamais James peut trouver une solution à ça, alors je l’appellerai sans y réfléchir à deux fois. « Sloan va beaucoup manquer à Shady. » J’observe son sourire triste en même temps que je me souviens de tous les moments que mon fils a pu passer avec ce chat, et je ne peux que donner raison à James. Je me raccroche simplement à l’idée que l’éloignement est seulement temporaire et qu’il pourra retrouver Shady d’ici quelques semaines. « Tu voudrais bien... les laisser passer une dernière soirée ensemble, avant votre départ ? Vous pourriez vous en aller que demain matin. » Je pense qu’il ne fait que rendre les choses plus difficiles encore mais je n’ai ni la force ni le courage de me battre contre lui sur un sujet de plus. « Le temps que je fasse les valises. » Autrement dit, qu’il ne compte pas sur ma présence ce soir, mais je peux au moins concéder à mon fils de passer quelques heures supplémentaires dans un endroit où il se sent à sa place, et surtout où il se sent heureux. « On partira demain matin dans ce cas. » Et cette fois-ci, il ne pourra pas gagner davantage de temps, ce qu’il sait sans doute autant que moi. |
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