Mes journées se ressemblent, mais aujourd'hui, je décide de travailler à la maison. J'ai besoin d'un maximum de concentration pour finir la traduction d'un livre dont la date butoir est fixé à quelques semaines, avant sa sortie officielle, ici même en Australie. Je suis honorée qu'on ait fait appel à moi pour traduire ce livre. Est-ce que j'étais la plus douée là-dedans ? Je n'en sais rien, mais je dois l'être un minimum puisque l'on me fait confiance à ce sujet. Mon travail de traduction sur ce livre est bientôt terminé. Il ne me reste que trois chapitres et l'épilogue, mais ce travail ne se fera pas en quelques jours. Il ne faut pas trop rêver non plus. C'est tout un travail. J'ai passée ma matinée la tête dans les livres, c'est bien le cas de le dire. Après cinq heures à fond dans mon travail, je pense qu'il est temps d'arrêter pour aujourd'hui. Ce n'est pas bon de trop travailler, ce n'est pas bon pour la santé de ne faire que ça à longueur de journée. J'ai d'ailleurs bien envie de faire d'autres choses maintenant. Je regarde dehors. Je me dis que sortir faire mon jogging n'est pas une bonne idée. Il pleut. Je n'ai pas envie de courir sur la pluie pour attraper ce donc je n'ai pas besoin. Par ailleurs, je n'ai pas envie de rentrée tremper. De ce fait, je décide de rester à la maison. Je me rends dans le salon où je m'assois dans le canapé après avoir allumée la télé. Manque de chance, il n'y a rien de très intéressant. Je joue avec la télécommande afin de trouver une chaîne où quelque chose d'intéressant passe. J'essaie les chaînes classiques, mais elles sont toutes aussi nulles les unes que les autres. Je pense que je devrais plutôt essayer les chaînes câblées, parce qu'en général, ce sont les plus intéressantes. Cependant, parfois il n'y a rien d'intéressant non plus. Pour le moment, je me balade entre les chaînes sans trouver.
On a tous des jours où on se demande s’il y a une puissance supérieure et si oui, pourquoi elle nous déteste autant. Moi, je me pose la question assez souvent pour vous dire. Ma vie, depuis pas mal d’années, est assez merdique pour que cette question devienne récurrente. J’ai toujours été non loin des ennuis depuis mon enfance. La seule différence entre avant et maintenant c’est qu’avant les ennuis ne furent pas chose accidentelle, enfin pas toujours. Je me suis amusée pendant un temps à avoir des problèmes juste pour emmerder qui de droit et voir à quel point je peux le mettre en colère. Ce fut une époque beaucoup plus simple dans tous les aspects de ma vie. Parfois, j’en viens à manquer le temps où mal seule vraie préoccupations fut mon prochain mauvais coup pour mettre en colère mon père. Ah le bon temps. Mais d’un autre côté, l’avoir dans ma vie ne me manque pas t’en que ça en fait. Il y a toujours un bon côté, comme un mauvais faut croire.
En parlant de personne qui me manque vraiment, je suis sur le point de frapper à la porte d’une de ces personnes. Jesabel a toujours été de mon côté. Elle a été la voix de la raison quand je fus sur le point de faire un truc franchement con plus jeune et celle qui m’a soutenu quand j’en ai eu le plus besoin. À bien des égards, je la considère plus comme ma sœur que je considère mes frères comme ma famille. Malgré tout, je n’ai pas été la meilleure des « sœurs » au courant des dernières années. J’ai un peu disparu sur elle en lui laissant une minable note comme quoi j’avais besoin de temps à moi pour faire le tri et me retrouver après ma sortie de prison. Je me sens encore assez mal pour toute cette histoire. Je l’ai appelée plusieurs fois depuis que je suis partie, mais je ne lui ai jamais dit où je me trouvais. Je crois que je ne voulais tout simplement pas qu’elle vienne me voir et réalise à quel point je ne vaux pas la peine qu’on prenne soins de ma personne. Elle a toujours été si inquiète pour tous lorsque je lui ai parlé au téléphone. Elle veut savoir si je mange bien, si je ne suis pas malade, si je dors assez. À croire qu’elle est dans ma tête par moment, c’est presque flippant. C’est sans doute pourquoi elle est la première personne vers qui je me tourne lorsque je décide de revenir en ville. Elle est le choix évident malgré tout ce que j’ai pu faire et l’inquiétude que je lui ai causée. Je souhaite qu’elle me pardonne alors que je sais ne pas vraiment mériter autant de bonté de sa part.
La pluie est froide et tombe si fort qu’elle donne l’impression de créer un rideau opaque alors que je roule dans les rues de Brisbane. À moto, la pluie n’est pas vraiment idéale, mais je n’ai pas le choix de continuer ma route. J’arrive bientôt devant l’immeuble à logement où vit Jesabel. J’arrive à me garer dans un endroit un peu à l’abri de la pluie alors que tout mon corps est secoué de frissons. Si je ne choppe pas un truc après une telle balade, je vais avoir de la chance. Ma veste de cuir est complètement imbibée d’eau tout comme le reste de mes vêtements. Mes cheveux ont la chance d’échapper au traitement du temps grâce à mon casque de moto que j’ai toujours sur la tête. Une fois bien garer et assurer que d’avoir attrapé mes minces bagages, je cours vers l’entrée de l’immeuble. Il me faut peu de temps pour trouver l’appartement que je cherche. Et me voilà devant la porte, le poing levé ne sachant pas si je dois ou non frapper. Je peux toujours tourner les talons ni vu ni connu, mais ma raison me dit le contraire. J’ai enlevé mon casque et je le tiens dans mon autre main. Après prendre une grande respiration, je frappe finalement à la porte et attend de voir la suite. Je suis vraiment effrayé de voir la réaction de Jesa. Nous nous sommes parlé il y a deux semaines et jamais je ne lui ai parlé de revenir en ville. J’ai décidé de le faire il y a à peine une semaine. On peut appeler ça un véritable coup de tête. La porte s’ouvre enfin et je vois apparaître le visage familier de celle que je considère comme ma grande sœur depuis presque 10 ans. Je lui offre un sourire fragile comme salutation tremblant toujours du froid de la pluie. « Salut Jesa. » Et aouis, je ne trouve pas mieux à dire que ça. Le froid me monte à la tête faut croire.
electric bird.
Dernière édition par Danny Beauregard le Jeu 12 Nov 2015 - 19:29, édité 1 fois
Assisse sur le canapé de mon salon, je m'amuse à changer les chaînes. Je suis désormais sur les chaînes câblés, pensant que j'ai peut-être plus de chance de trouver une émission ou un film qui me plaît. De temps à autre, je jette un coup d’œil par fenêtre. C'est qu'il pleut vraiment fort dit donc. Ce n'est décidément pas un temps pour sortir. A moins d'être "fou" ou d'avoir une bonne raison ou encore une urgence. Le mieux à faire lorsqu'il pleut, c'est de rester chez soit bien au chaud et pour ma part, comme je n'ai besoin de rien et aucune urgence, c'est ce que je compte bien faire. Je suis toujours du genre à m'inquiéter pour les personnes qui comptent pour moi et une certaine Danny en fait partie. Je me souviens encore de notre première rencontre. A ma place, on l'aurait probablement dénoncée, mais ce n'est pas mon genre de faire cela. Depuis combien de temps n'ai-je plus vu Danny ? Bien trop longtemps à mon goût. J'ai des nouvelles d'elle par téléphone. Enfin, le mot nouvelles étaient un bien grand mot. Ce sont des nouvelles rapides, puisque Danny ne s'étale jamais sur la chose. Je suis néanmoins rassurée de savoir qu'elle va bien. Pourtant, j'aimerais la revoir en chair et en os. Au-delà du fait d'être inquiète pour elle, elle me manque. Je ne sais même pas même pas où elle est passée depuis sa sortie de prison. Elle ne me l'a jamais dit. Pourquoi, je ne sais pas, mais j'aimerais bien le savoir.
Je fus interrompu dans ma cherche par la personne qui vient de frapper chez moi. Je me demande qui cela peu bien être, car aux dernières nouvelles, je n'attends personne en particulier. Cela peut être n'importe qui, mais je ne pense que l'on viendrait me déranger si ce n'était pas important. A vrai dire, si ce n'est pas encore un de ses démarcheurs commerciales auquel j'ai eu à faire la dernière fois lorsque je suis rentrée chez moi, ça ne peut être qu'un ou une amie. Je suis bien placée pour vous dire que je n'aime pas ces personnes-là dans le commerce. Évidemment, c'est leur boulot, mais je ne suis pas du tout intéresser pour avoir une assurance complémentaire ou toutes autres arnaques dans le genre. Le mot est peut-être un peu fort, mais quand on voit le prix que l'on doit payer, c'est abusif. En plus de ça, c'est complètement inutile. Je suis déjà bien assurée comme ça. Je n'ai nullement de besoin complémentaire. Si c'était le cas, cela se serait. Me levant alors du canapé que j'occupe à l'instant même, je me dirige vers ma porte d'entrée pour voir de qui il s'agit. Lorsque j'ouvris ma porte, je fus à la fois surprise, mais également bien plus que contente. Danny se tient devant ma porte. Même si tout ce qu'elle trouve à me dire n'est qu'un simple "salut", je suis contente de la revoir. Vu l'état de sa veste, elle a dû rouler en moto, sous la pluie. Je ne pouvais pas me retenir de faire savoir mon contentement
"Oh mon dieu. Danny ! Viens, entre. Ne reste pas là. Si tu savais combien je suis contente de te revoir."
Une fois qu'elle fut entrée, je refermais la porte derrière nous. Même si elle est toute mouillée à cause de la pluie, cela ne m'empêche pas de la prendre dans mes bras. La voir ici me fait tout bizarre, parce que je m'attendais pas à la voir. Cependant, ça me rassure également, car je peux voir qu'elle va bien. Il n'y a aucune personnes dans ma vie qui soit comme une sœur plus que Danny. Peu importe si elle n'a été une bonne sœur ses derniers temps, elle le sera toujours et je serais toujours là pour elle.
"Tu devrais enlever cette veste si tu ne veux pas attraper ce que tu n'as pas besoin. Donne là moi, je vais la mettre à sécher. Je vais aussi te donner de quoi te sécher aussi, parce que tu dois être tout mouiller, je me trompe ?."
Je suis totalement terrifiée parce que va penser Jesabel en me voyant. Je la connais assez bien pour savoir qu’elle ne risque pas de me piquer une crise monumentale ou un truc dans le genre, mais si elle se trouve en colère, ce qui est légitime, j’espère juste que ça ne va pas être trop violent. Je tremble déjà assez à cause du froid de la pluie qui commence à s’infiltrer sérieusement dans chacun de mes vêtements. Peut-être que m’arrêter pour dormir dans un motel il y a trois heures fut une meilleure idée. Le type de la dernière station-service où je me suis arrêtée me l’a vivement conseillé, mais têtue comme je suis, j’ai décidé de continuer ma route malgré l’avertissement qu’on me donne. Sans surprise, je me suis retrouvée prise sous une immense averse moins d’une heure plus tard. Pour dire que j’ai voulu lever un doigt du milieu vers le ciel afin de lui faire savoir ce que je pense du soudain déluge m’est venu en tête, mais finalement je me suis retenue pour deux raisons. La première est que je ne veux pas risquer d’avoir un accident de moto alors que la route est déjà assez glissante à cause de la pluie. La seconde est que je ne suis pas assez stupide pour tenter le sort. Aussi con que ça peut –être, je n’ai pas franchement envie de me prendre un éclair en pleine poire simplement parce que j’ai voulu montrer ma colère envers un être qui n’existe fort possiblement pas. C’est plus que débile comme raisonnement.
Quand la porte ouvre, je ne sais pas trop quoi lui dire alors je me contente d’un faible salut avec un sourire un peu figé entre la joie de la revoir, mais aussi la peur d’être rejeté par celle que je considère comme ma grande sœur. Jesabel a tellement fait pour moi depuis notre rencontre que je vais toujours me sentir redevable envers elle. Prendre soin d’une fille avec qui elle n’a aucun lien de sang ou autre avec elle est quelque chose que pas tout le monde fait. J’imagine que j’ai trouvé en elle la famille que je cherche. Je ne dis pas que je hais à mourir la mienne, enfin pas chacun des membres, mais disons que je la place plus haut dans ma liste que certains avec qui j’ai un vrai lien de sang. Tragique non? Enfin bref, Jesa n’a pas l’air vraiment en colère, pour le moment tout du moins. "Oh mon dieu. Danny ! Viens, entre. Ne reste pas là. Si tu savais combien je suis contente de te revoir." Elle me tire dans son appartement et referme la porte derrière moi. Je ne me fais pas prier pour entrer. J’ouvre la bouche pour lui dire que je suis heureuse de la revoir aussi, mais avant que je puisse dire un mot elle m’étouffe dans une étreinte serrer. Elle semble bien se ficher que je sois complètement tremper et je ne peux m’empêcher de me mettre à rire. C’est un rire nerveux, mais je ris tout de même alors que je suis toujours dans ses bras. Je ferme les yeux. Je suis tellement heureuse de sentir sa chaleur malgré mes vêtements et le froid de ceux-ci. Je sens la première larme couler le long de ma joue. « Je suis heureuse de te revoir, Jesa. Tu ne peux pas savoir comment. » Elle me laisse finalement aller sans doute parce que ses propres vêtements commencent à prendre l’eau. Je frissonne à cause de la perte de chaleur soudaine. Elle doit réaliser mon état. "Tu devrais enlever cette veste si tu ne veux pas attraper ce que tu n'as pas besoin. Donne là moi, je vais la mettre à sécher. Je vais aussi te donner de quoi te sécher aussi, parce que tu dois être tout mouiller, je me trompe ?." Je ne peux m’empêcher de rire à nouveau entre deux frissons. Il y a des choses qui ne changent pas et heureusement pour moi son inquiétude pour ma personne est toujours très intacte. « Toujours aussi autoritaire avec moi, sis. Je ne vais pas me plaindre, pas le moins du monde même surtout que oui je suis complètement tremper. Jusqu’aux os même. » Je tremble de nouveau alors que j’enlève ma veste de cuir. En dessous, mon sweat shirt gris est complètement trempé aussi. Je sens l’eau s’infiltrer dans chaque partie et ça me donne encore plus froid.
Pendant tout ce temps, j'ai cherché à savoir où Danny a bien pu aller, mais têtu comme elle est, elle n'a jamais voulu me le dire. Sans doute parce qu'elle ne voulait pas que je m'inquiète pour elle plus que je ne le suis déjà. Mais le fait est que je ne peux m'empêcher de m'inquiétait pour elle. Je la considère vraiment comme ma sœur. Il faut bien avouer qu'avec ma propre famille, les relations ne sont pas les meilleurs. Mes parents sont des menteurs et c'est une chose que j'ai mal digérée. Depuis la mort de Caleb, c'est encore pire. Je n'y suis pour rien moi dans ce terrible accident ! Ce n'est pas moi qui ai roulé a contresens et qui a percuter notre voiture ! Bornés comme ils sont, ils ne me croyaient même pas. Je ne peux pas dire non plus que j'ai une bonne relation avec mon frère aîné. Il n'est donc pas exagéré que dire que Danny est ma famille à elle toute seule.
Le moindre que l'on puisse dire, c'est que je suis surprise de voir Danny devant ma porte, mais aussi très heureuse. Non, je ne suis pas en colère contre elle. Je ne suis pas en colère parce que je suis soulagée de savoir qu'elle va bien. Si elle là, c'est qu'elle va bien. Je me suis inquiétée pour rien, mais c'est comme ça, on ne me changera pas. Je ne voulais pas que Danny reste planter sur le pas de la porte, elle va finir par prendre racine et parce qu'elle a bien le droit de rentrée chez moi. Je ne vais pas lui interdire de rentrée chez moi, ce serait complètement débile. Elle m'a tellement manquée que la première chose que je fis c'est la prendre dans mes bras pour la serrer contre moi. Heureuse de la revoir, j'étais aussi soulagée, mais je voyais bien qu'elle avait croisée la pluie et qu'elle était complètement trempée.
"Comment tu vas petite sœur ? Enfin à part le fait que tu sois complètement trempée à cause de la pluie. Maintenant que tu es là, je peux enfin savoir où tu étais passé ? J'étais inquiète pour toi tu sais, pourquoi tu ne veux pas me dire où tu étais ? Tu allées si mal que ça ? Tu sais que tu peux toujours compter sur moi, je ne te laisserais pas tombée Danny."
Je ris lorsqu'elle me dit que je suis toujours aussi autoritaire envers elle. Je n'aurais pas dit cela ainsi, mais je ne veux que le bien de ma sœur. Je ne vais pas la laisser trempé, elle va finir par être malade sinon. Après tout, c'est tout à fait normale d'être inquiète pour les personnes que l'on aime et qui nous sont proches. Justement, Danny fait partie de ces personnes et elle compte beaucoup pour moi. Je prend alors sa veste en cuir lorsqu'elle me la donna.
"Parce que je me préoccupe de toi. Je ne veux que ton bien. Fait comme cher toi, je reviens, je vais mettre ça à sécher et t'apporter des vêtements secs."
Je m'en allais alors dépose la veste de Danny, là où elle pourrait sécher. Je me dirige ensuite vers la salle de bain pour chercher des vêtements secs et propres. Danny et moi ne portons pas la même taille, les miens allés sûrement être trop grands pour elle, mais c'est mieux ça que rien. Je ne veux pas qu'elle reste avec ses vêtements trempé parce que ce n'est pas bon pour elle. Je veux prendre soin d'elle comme je l'ai toujours fait pour m'assurer qu'elle va bien aussi sur le plan santé.
Ne pas être avare de détails sur où j'ai vécue durant nos conversations toutes les semaines l'a très souvent énerver. Malgré tout, je suis bien heureuse de voir qu'elle ne m'en tien pas vraiment rancune. Jesa est une des principales raisons pourquoi j'ai décidé de revenir. Elle me manque depuis le moment où je suis partie loin, mais parfois on doit quitter tout ce qu'on a et tout ce à quoi on tien pour réaliser que c'est en fait tout ce qu'on a de besoin pour être heureux dans la vie. Je sais que c'est le genre de connerie philosophique qu'on sort pour dire quand gros on s'est carrément planté quand on a décidé de partir, mais qu'on ne veut pas vraiment l'avouer. Pour rien au monde je vais le dire d'ailleurs même pas à la femme que je considère comme ma grande soeur et membre de ma famille de coeur. Pourquoi? Assez simple, par honte. On cache beaucoup de chose à ceux qu'on aime quand il est question de honte ou de dégoût de soit. Faut pas vous en étonner. C'est totalement humain d'agir de la sorte. Ne pas vouloir révéler nos échecs c'est une chose normal il parait et parfois même compréhensible.
Je sais que d'apparaître sans avoir rien dit avant sur le pas de sa porte peut me causer des problèmes, mais je la connais assez bien pour savoir qu'elle ne va pas me jeter dehors. Après tout, elle a passée les dernières années à tenter de me faire revenir ici avec elle alors me jeter dehors ne colle pas vraiment avec tout ce qu'elle a tenter de faire. Je suis heureuse qu'elle me sort si fort contre elle et il me fait donc plaisir de lui retourner la faveur. Je ferme les yeux un moment profitant d'être dans les bras d'une personne qui non seulement compte beaucoup pour moi, mais pour qui je compte tout autant. "Comment tu vas petite sœur ? Enfin à part le fait que tu sois complètement trempée à cause de la pluie. Maintenant que tu es là, je peux enfin savoir où tu étais passé ? J'étais inquiète pour toi tu sais, pourquoi tu ne veux pas me dire où tu étais ? Tu allées si mal que ça ? Tu sais que tu peux toujours compter sur moi, je ne te laisserais pas tombée Danny." Je souris à ses paroles tellement agréable. « Je suis heureuse de te revoir. Tu n'as pas idée comment ça fait du bien de te tenir dans mes bras et de sentir ta présence. En ce qui concerne ta question sur où je me trouvais... c'est compliquer. J'avais juste besoin de retrouver mon chemin j'imagine même si c'est un truc stupide à dire. Et si je t'ai rien dis c'est surtout parce que justement je ne voulais pas que tu mettes ta propre vie en stand by pour prendre soin de moi. Je ne connais Jesa et c'est ce que tu aurais fais. Je te considère comme ma soeur, mais me reprendre en mains c'est quelque chose que je devais faire par moi-même. Je t'ai promis que le moment où j'irais mieux je reviendrais... Alors me revoilà comme promis.»
Elle me donne l'ordre d'enlever mes vêtements trempe. Je lui fais alors la remarque comme quoi elle est toujours aussi autoritaire avec moi ce qui la fait bien rire. "Parce que je me préoccupe de toi. Je ne veux que ton bien. Fait comme cher toi, je reviens, je vais mettre ça à sécher et t'apporter des vêtements secs." « Je sais bien que tu ne veux que mon bien, mais parfois c'est difficile pour moi de laisser les autres prendre soin de moi. Faut croire que j'ai un syndrome grave de manque de soin ou je ne sais quoi d'autre dans le genre. » Je commence par enlever mes bottes que je dépose près de la porte. J'enlève par la suite le chandail long que je poste puis ma paire de jean me retrouvant en sous-vêtement avec un top noir. Je lui donne mes vêtements pour qu'elle puisse aller les mettre à sécher. Je fais plusieurs pas dans son appartement qui n'a pas vraiment changer depuis ma dernière venu. C'est presque rassurant. En entrant dans le salon, je vois une photo qui me fait alors sourire. J'attrape le cadre entre mes mains et quand je l'entend revenir, je me tourne vers elle pour lui montrer ce que je tiens. « Je me souviens encore parfaitement de cette photo. C'est le jour où j'ai tenté de t'apprendre à surfer pour la première fois. J'ai cru que jamais tu voudrais y retourner avec moi et pourtant tu es revenu alors que je savais que tu détestais le surf. J'ai jamais compris pourquoi tu tenais tellement à m'accompagner quand tu aimais pas surfer. » C'est sans aucun doute un des meilleurs souvenirs que j'ai d'avant la prison, d'avant ma chute libre des dernières années.
Surprise. C'est bien le mot qui décrit parfaitement la situation actuelle. Je ne m'attendais pas à voir Danny débarquer chez moi ainsi, surtout que je n'étais même pas au courant qu'elle comptait venir chez moi à l'improviste et encore moins qu'elle s'est finalement décidée de revenir en ville à ce moment précis. Cependant, je ne vais pas la jeter dehors et ceux pour deux très bonnes raisons : il pleut comme pas possible et ce n'est pas mon genre de faire ce genre de choses. Surtout pas avec elle. Laisser dehors une personne que l'on aime et qui plus est sous la pluie, ce n'est pas ce que l'on appelle de l'amitié. En plus de ça, ce serait complètement illogique de ma part. Je n'ai pas tenté de la faire revenir en ville pendant tout ce temps si c'est pour maintenant la jeter dehors. Pas du tout non.
Évidemment que j'aurais pris soin d'elle si elle m'avait dit où elle était. J'aurais très certainement laisser tomber ce que j'étais en train de faire pour venir la chercher ou rester près d'elle. En la connaissant, pas sûr qu'elle serait revenu avant le temps voulut. Elle semblait d'ailleurs aller beaucoup mieux et c'était rassurant de la voir aller beaucoup mieux qu'à sa sortie de prison. Le fait qu'elle voulait se reprendre en main elle-même, toute seule, c'était compréhensible et c'était une bonne chose qu'elle avait fait là.
« Je ne m'attendais pas à te voir débarquer durant ses jours-ci, mais je dois bien avouer que c'est une très bonne surprise. Je suis là et je serais toujours là pour toi. Tu m'as manquée tu sais ? Je dois dire que tu le connais très bien et que tu as raison. Si tu m'avais dit où j'étais, je serais venue te chercher, pour te ramener et si tu n'aurais pas voulu, alors je serais restée pour prendre soin de toi quand même. Ça fait plaisir de voir que tu vas beaucoup mieux. Ce reprendre en main, c'est une très bonne chose. »
Que Danny est du mal à laisser les autres prendre soin d'elle n'était pas une nouvelle. Pas pour moi en tout cas. Je connaissais bien Danny et je savais bien qu'elle avait du mal avec ça. Je ne sais pas pourquoi d'ailleurs.
« Je suis au courant. Je ne sais pas pourquoi, tu as peut-être raison ou peut-être pas. C'est le genre de choses dures à savoir. »
Après avoir récupéré sa veste pour la mettre à sécher, je fais de même avec le reste des vêtements qu'elle me donne et la laisse s'installer à son aise. Je n'avais peut-être pas les meilleurs goûts qu'ils puissent avoir en matière de décoration, mais l'appartement était comme je l'aime et je n'avais rien touché depuis que Danny y avait mis les pieds pour la dernière fois. Quittant un instant ma sœur de cœur, je mit ses vêtements à sécher avant d'aller en chercher des propres et des secs. Danny et moi ne faisons pas vraiment la même taille et les vêtements risqués d'être, peut-être, un peu trop grand pour elle, mais pour dépanner ça fera l'affaire, non ? Lorsque je reviens vers elle, je souris en la voyant avec un cadre en main. Je me souviens très bien de ce moment. Danny avait voulu m'apprendre à surfer et même si le surf n'était pas ma tasse de thé, j'y suis quand même retournée à nouveau avec elle par la suite.
« Je m'en souviens aussi. Ce sont de très bons moments que nous avions passé. Je dois avouer que le surf n'est pas ce que je préfère, mais il faut croire que j'ai eu un bon professeur, même si ça n'a pas été facile pour toi de m'apprendre à surfer. Ou peut-être que c'est moi qui n'est pas une très bonne élève. »
Moi-même je ne savais pas pourquoi je tenais à l'accompagner, mais je l'avais fait et je ne le regrette pas.
« Je sais qu'on ne fait la même taille, mais pour dépanner, ça devrait faire l'affaire. »
Je sais que venir sans prévenir chez quelqu’un ce n’est jamais une très bonne idée surtout quand vous n’avez pas vu cette personne pendant des années. Pour la plupart des gens, c’est gênant d’agir de cette manière. Je dois avouer l’être un peu gêné aussi, mais je sais que Jesabel est heureuse de me revoir au point qu’elle ne va pas me mettre à la porte surtout s’il pleut des clous dehors. Ce n’est pas du tout son genre… enfin j’espère bien sinon je suis dans la merde littéralement parlant. Je n’ai nulle part ailleurs où aller. Elle est la seule personne vers qui je peux toujours me tourner sans peur de me faire rejeter. Ma famille, bien qu’il y a moins de tensions que par le passé, ne semble quand même pas capable de m’accepter totalement comme je suis… J’ai bien l’impression qu’ils sont souvent trop figés dans cette idée de la petite fille que je fus à une certaine époque et non pas de la femme que je suis devenu malgré eux. Mon père ne comprend pas, je crois, bien comment j’ai pu devenir ce que je suis aujourd’hui malgré tous ses efforts de me faire devenir la femme qu’il pense que je dois être pour être heureuse dans la vie.
Je sais que j’ai beaucoup de choses à lui raconter, à lui expliquer et surtout à me faire pardonner pour mes années d’absences, mais déjà revenir vers elle sans que personne ne m’y pousse est un grand pas en avant pour moi. Jesabel semble heureuse de me revoir et très franchement je suis soulagé par ça. J’ai eu peur qu’elle soit en colère après moi pour avoir mis autant de temps à retrouver mon chemin vers cette ville, cette vie et donc elle que j’ai laissée derrière moi en partant comme une voleuse dans la nuit. Jesabel m’a dit avant mon départ que parfois on doit se perdre encore plus loin pour réaliser qu’on est perdu et de là on peut enfin se mettre à chercher notre chemin vers la maison ou les personnes qui nous sont chères. « Je ne m'attendais pas à te voir débarquer durant ses jours-ci, mais je dois bien avouer que c'est une très bonne surprise. Je suis là et je serais toujours là pour toi. Tu m'as manquée tu sais ? Je dois dire que tu le connais très bien et que tu as raison. Si tu m'avais dit où j'étais, je serais venue te chercher, pour te ramener et si tu n'aurais pas voulu, alors je serais restée pour prendre soin de toi quand même. Ça fait plaisir de voir que tu vas beaucoup mieux. Ce reprendre en main, c'est une très bonne chose. » Je souris à l’enthousiasme dont elle fait preuve en me voyant et en apprenant que je suis de retour. De savoir que tout ce qu’elle veut s’est m’aidée, prendre soin de moi me fait chaud au cœur. Jesa est une femme dévouée à un point inimaginable. C’est qui vous le dit. « Je dois avouer avoir décidé de revenir un peu sur un coup de tête même si j’y pense depuis des mois. Merci de m’accueillir à bras ouverts. Ça me fait croire que finalement j’ai ma place ici et qu’il y a au moins une personne qui est heureuse de mon retour. Tu avais raison, tu sais. J’ai dû me perdre encore plus loin dans ma merde pour pouvoir me retrouver et revenir vers la seule personne que je vois comme la maison. Merci pour tout ce que tu as fait. Merci pour ton soutien. Sans toi, je ne sais pas ce que je serais devenu franchement Jes. » Je n’ai jamais été très sentimentale ou émotionnelle, mais aujourd’hui je me le permets. Je l’attire de nouveau dans mes bras pour la serrer très fort contre moi et lui transmettre ma gratitude pour son soutien sans faille. Quand je m’éloigne, j’enlève rapidement une larme au coin de mon œil.
« Je suis au courant. Je ne sais pas pourquoi, tu as peut-être raison ou peut-être pas. C'est le genre de choses dures à savoir. » Je prends une grande respiration avant de lui répondre. « Comme tu dis, c’est dur de savoir le pourquoi. » Je ne dis rien de plus sur le sujet parce que très franchement je n’ai pas envie de parler plus longtemps de ça. Il y a certains sujets que je ne suis pas encore prête à aborder même avec elle. Jesabel me laisse un instant pour aller chercher des vêtements secs. Ça me laisse le temps de faire un peu le tour et de tomber sur une photo de nous en particulier qui représente un de mes meilleurs souvenirs avec elle. « Je m'en souviens aussi. Ce sont de très bons moments que nous avions passés. Je dois avouer que le surf n'est pas ce que je préfère, mais il faut croire que j'ai eu un bon professeur, même si ça n'a pas été facile pour toi de m'apprendre à surfer. Ou peut-être que c'est moi qui n'est pas une très bonne élève. » Je ris de nouveau en me souvenant de cette journée. Il a fallu beaucoup de persévérance pour la convaincre de me laisser lui apprendre à surfer et encore plus de sa part pour surfer. On a tout de même finit pas pouvoir prendre quelques vagues ensemble avant que tout ne parte en vrille. « J’ai toujours su que tu avais l’âme d’une surfeuse. Tout ce qu’il te fallait c’est quelqu’un pour te montrer la route. J’ai vu des gens dix fois pires que toi. Tu as été facile à enseigner et ce fut amusant aussi. On va devoir remettre ça un jour. Ça te dit? » Je prends les vêtements qu’elle me donne la remerciant d’un sourire sincère. « Je sais qu'on ne fait pas la même taille, mais pour dépanner, ça devrait faire l'affaire. » « Je ne vais pas faire de chichi. Après tout tu me prêtes des vêtements et tu me laisses entrer chez toi. C’est plus que je ne peux espérer après tout ce temps. Merci encore. » L’appartement n’a pas franchement changé depuis le temps et ça me soulage presque. J’enfile les vêtements de ma sœur de cœur. Je dois rouler le pantalon de jogging ainsi que les manches du chandail ce qui me fait bien rire. Je lui tends mes vêtements trempés. « J’ai l’impression d’être un bébé chat dans les souliers d’une girafe. »
Danny doit bien savoir que ma porte sera toujours grande ouverte pour elle. Ça ne me dérange pas qu'elle arrive sans prévenir, mais il faut bien avouer qu'elle a de la chance que je ne sois pas sorti de chez moi entre temps. Auquel cas cela n'aurait pas été très pratique pour elle d'attendre dehors. La pluie était bien évidemment la cause du pourquoi je suis restée chez moi au lieu de sortir. Je comprenais parfaitement Danny au niveau des relations familiales. Moi-même je ne m'entends pas avec la mienne, avec ma famille adoptive. Les mêmes avec qui j'ai coupé toutes relations et pas uniquement à cause de leur mensonge. J'ai longtemps cherché à savoir où Danny était parti et à comprendre, car ses explications étaient très brèves, mais aujourd'hui je suis contente de la retrouver. J'espérais qu'elle me donne un peu plus d'explications et qu'elle me détaille un peu ses raisons. Mais dans le fond, même si elle ne le fait pas, je ne lui en voudrais pas. C'est déjà très bien qu'elle soit revenue sans que personne ne la force à le faire. Les gens ont beau me dire d'arrêter de m'inquiéter pour eux, c'est comme si s'était contre nature pour moi. Me soucier des autres, les aidés, prendre soin d'eux, cela a toujours fait partie de moi et de ma personnalité. Si je n'avais pas voulu aider Danny, je n'aurais pas cherché plus loin et l'aurais dénoncé à la police lorsque je l'avais pris la main dans le cas il y a dix ans. Justement, j'ai fait le choix inverse et il n'était pas du tout irrationnel.
« Tu sais bien que ma porte te sera toujours grande ouverte. Bien sûr que tu as ta place ici. Qui n'est pas content de te revoir ? Je t'en prie, ça me fait plaisir et puis, je me soucis de toi. »
Je me retrouve rapidement attirer dans ses bras. Je profite de cet instant pour la serrer dans mes bras également avant qu'elle ne s'en défaire. Je comprends parfaitement que Danny ne soit pas prête pour évoquer certains sujets avec moi et je respecte ça. Après tout, chacun à des choses dont il ne veut pas parler avec les autres, même avec les personnes qui leur sont les plus proches. Après ça, je la laisse un instant pour aller lui chercher des vêtements secs et l'autorise à faire comme chez elle. Après tout, c'est aussi comme chez elle aussi, du moins je veux que ça le soit. Je ferai tout mon possible pour que ce soit le cas. Quelques instants plus tard, je reviens avec des vêtements secs et Danny évoque la fois où elle a tenter de m'apprendre à surfer. Je me souviens très bien de ce jour-là qui avait, à sa façon, laisser une marque dans ma vie.
« Ça me rassure de savoir qu'il y a des gens pires que moi dans ce domaine, sans vouloir me moquer d'eux, ce n'est pas mon intention. Pour être amusant, ça l'était. Je crois que j'ai dû m'y reprendre à plusieurs reprises pour trouver l'équilibre, mais il faut bien une première fois à tout. Je suis totalement partant pour remettre cela avec toi. »
Je lui souris lorsqu'elle me dit qu'elle ne va pas faire manières à propos des vêtements. La laisser entrer chez moi et lui prêter des vêtements sont des choses que je ne pouvais pas refuser de lui accorder. Elle sera bien mieux avec un toit sur la tête et des vêtements secs que dehors et trempée jusqu'aux os.
« Je n'allais quand même pas te laisser dehors et dans des vêtements trempées. Tu seras beaucoup mieux avec un toit sur la tête et des habits propres et secs. De rien Danny, c'est aussi le rôle d'une sœur »
Je récupérai ensuite ses vêtements mouillés avant de rire à sa remarque. Je repartis les mettre à sécher et reviens vers Danny qui n'avait pas tort, mais ce n'était pas de sa faute non plus.
« Ce n'est pas de ta faute, c'est mes vêtements qui sont trop grands pour toi, mais il faut bien avouer que ça te donne un style. »
Jesabel sent comme revenir à la mais après une trop longue absence. C’est plaisant, c’est aussi plus facile que je m’y attends en réalité. C’est comme si pour elle je ne suis pas vraiment totalement parti pendant toutes ses années. Une grande partie de moi apprécie vraiment alors que l’autre se demande pourquoi c’est ainsi. Enfin bref, je préfère ne pas vraiment m’attarder sur le pourquoi. Je suis trop heureuse de me sentir bien accueillie et apprécier pour ça pour chercher des problèmes où il n'y en a sans doute pas. Elle est heureuse de me revoir et moi aussi, c'est tout ce qui est important au final, tout ce qui compte réellement. Je dois dire que je suis heureuse de retrouver la familiarité de son foyer ainsi que la chaleur naturelle qu'il dégage. J'ai toujours trouver qu'elle a une belle manière de faire en sorte que son appartement semble accueillant pour tous les visiteurs qui vient la voir. « Tu sais bien que ma porte te sera toujours grande ouverte. Bien sûr que tu as ta place ici. Qui n'est pas content de te revoir ? Je t'en prie, ça me fait plaisir et puis, je me soucis de toi. » Je souris un peu plus en l'entendant dire tout ça. Bien entendu il va y avoir des gens qui ne vont pas franchement être heureux de mon retour où plutôt de mon absence de présence dans leur vie soudainement puis de réapparaître tout aussi soudainement. Je peux déjà entendre les longs et ennuyer discours sur le sujet... Je vais vraiment devoir me traîner un flacon de rhum ou un truc dans le genre pour passer au travers de ces discussions en particulier. Je le sens. « Tu es la meilleure tu sais ça? Vraiment la meilleure. Je peux te donner quelques noms de personne qui ne vont pas être heureuse. Une en particulier et je ne veux surtout pas la croiser maintenant... je ne sais même pas si je vais pouvoir lui faire face vraiment un jour à nouveau... Arg... Merci encore... » Je ne suis pas du genre à m'étendre en gratitude, mais elle le mérite amplement donc je ne me gêne pas avec elle.
Je suis heureuse que notre conversation prenne un sens plus heureux en m'empêchant ainsi de penser à Eilidh et combien elle me manque chaque jours un peu plus depuis que j'ai merdée en mettant fin à notre relation parce que j'ai eu peur et d'autre raison de merde dans le genre. Je ne sais pas du tout comment gérer mes relations amoureuses, ça on peut le dire. « Ça me rassure de savoir qu'il y a des gens pires que moi dans ce domaine, sans vouloir me moquer d'eux, ce n'est pas mon intention. Pour être amusant, ça l'était. Je crois que j'ai dû m'y reprendre à plusieurs reprises pour trouver l'équilibre, mais il faut bien une première fois à tout. Je suis totalement partant pour remettre cela avec toi. » Je pose ma tête sur son épaule en regardant la photo en question. « Tu es une super bonne élève. On devrait retourner en faire prochainement. C'est un truc que j'ai pas fais depuis un bail et ça me manque vraiment. Il y a pas de vue sur mer où je me trouvais avant. » Quand on va vivre dans le trou du cul du monde, sans mauvais jeu de mot, faut s'attendre à ce que les choix de vue soit limité comme les décors.
Une fois dans des vêtements chauds et secs, je me sens beaucoup mieux. Disons que ça me remonte aussi grandement le moral de ne plus frissonner à tous les deux secondes. Je ne peux arrêté de la remercier pour tout ce qu'elle fait pour moi. Je crois que c'est ça le concept de famille qui me manque avec le reste de ma propre famille biologique. « Je n'allais quand même pas te laisser dehors et dans des vêtements trempées. Tu seras beaucoup mieux avec un toit sur la tête et des habits propres et secs. De rien Danny, c'est aussi le rôle d'une sœur » Je souris tout simplement à ses paroles. C'est drôle que la plus part du temps, on se présente comme étant la soeur l'une de l'autre alors qu'on a aucun lien familiale en bout de ligne. La preuve que la famille n'est pas de sang après tout. C'est de coeur. « Ce n'est pas de ta faute, c'est mes vêtements qui sont trop grands pour toi, mais il faut bien avouer que ça te donne un style. » On rigole ensemble alors que je me fais aller les bras de haut en bas comme si je suis sur le point de voler. Jesabel me propose alors d'écouter un film avec elle ce que j'accepte aussitôt trop heureuse de pouvoir m'asseoir sur autre chose que ma moto. Je me souviens à peine du film et encore moins du moment quand je ferme les yeux pour m'endormir appuyer sur ma grande soeur de coeur. Tout ce que je sais c'est qu'encore une fois, elle prend soin de moi en s'assurant que je suis bien au chaud sur le divan avant qu'elle ne rejoins son propre lit. Je ne sais vraiment pas ce que je vais faire si un jour elle disparaît de ma vie. Une chose est sûr, je suis à la maison pour de bon cette fois.
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