(at nate's) Personne ne saurait dire si c’est la culpabilité ou le recul qui a poussé Lily à prendre la décision, mais de son côté elle se raccroche uniquement à l’idée que la décision a justement été prise et que c’est ce qui compte. Elle laissera les rênes du café à Ezra et elle accepte par la même occasion de se concentrer uniquement sur l’Association Beauregard et l’immense morceau que cela représente: Brisbane n’en est qu’une antenne, ce n’est pas le travail qui manque pour une organisation d’une telle ampleur. Bientôt, Ezra sera à son tour au courant de son plan et il en sera heureux, ce qui permettra à Lily d’oublier pendant un temps qu’elle a particulièrement joué avec le feu en invitant Alfie à la rejoindre - ce qui signifiait voler à travers pas moins de la moitié du globe. Ce n’est pas une information qu’elle a jugé nécessaire de transmettre à son mari, et il y a fort à penser qu’elle ne lui en parlera jamais, tant que le secret peut encore en rester un. Il se porte bien mieux ainsi, et elle tout autant.
Leur place a été réservée parce qu’elle a pris le temps de réserver cette date toute particulière dans un endroit un peu spécial, pour profiter des plats autant que de l’ambiance particulière des lieux. Ils fêtent leur anniversaire qui date de plus d’une décennie. Ils fêtent un anniversaire de rencontre qui remonte à 2010, à une époque où tout était différent et où tout était bien plus facile, sans pour autant être rose. Lily s’est préparée pour la soirée, a sorti une robe qui flatte ses courbes sans se montrer trop dure quant aux kilos qu’elle désespère de perdre suite à l’accouchement des jumeaux, lequel lui semble pourtant remonter à une vie plus tôt. Elle a paré ses lèvres de rouge, ce qui suffit à régler tous ses problèmes ou presque. « Un groupe viendra faire de la musique ce soir. Ils seront assez loin pour ne pas nous rendre sourds. » Bien sûr qu’elle a demandé, bien sûr qu’elle n’a laissé aucun détail au hasard pour risquer de voir leur soirée ruinée. A peine assise, elle cherche la main d’Ezra du bout des doigts, son amour pour lui n’ayant d’égal que l’agacement qu’il arrive parfois à susciter chez elle. « On a jamais vraiment fêté cette date. Et il faut un début à tout, non ? » Peu de couples peuvent sans doute fêter plusieurs anniversaires de rencontre, alors autant qu’ils en profitent, non ? Ce n’est pas donné à tout le monde et, à ses yeux, cela permet au moins de démontrer la force de leur union qui ne s’est pas arrêtée à une seule rupture. Son pouce caresse doucement l’épiderme d’Ezra et la fine peau de sa paume de main. « J’ai un peu réfléchi au sujet du DBD aussi. » Et c’est justement parce que la date approchait qu’elle a choisi cette dernière pour lui parler de ses dernières réflexions. Sur ce point, Ezra ne risque pas d’être dupe, mais cela ne change pas son intention de vouloir lui en parler malgré tout. Elle a besoin de se vider le cœur et elle a besoin de se vider l’esprit, et une partie de son emploi du temps avec. « Tu veux l’entendre maintenant ou après le repas ? » Il peut décider. Elle n’est pas à une heure ou deux près, et elle respecterait son choix d’en parler après la soirée uniquement, si ça changeait quelque chose pour lui. « Anya recommande leur spécialité pizza. » Elle finit par souffler, offrant ainsi une porte de sortie à Ezra si jamais il décide de choisir l’option après le repas.
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
lieu: at nate's jazz club, west end.(c): emzies (gif), luleaby (codage).
***
Après être sortis de la voiture et avant qu’ils ne rentrent dans le lieu où Lily leur avait réservé une table pour la soirée, Ezra tira avec douceur sur sa main pour l’arrêter dans son élan et pour avoir l’espace de faire un pas en arrière et l’observer de tête en pied. Bien sur que c’était avec un sourire s’agrandissant de seconde en seconde qu’il le faisait, lui donnant cet air un peu idiot mais terriblement attendrissant. « T’es magnifiquement belle, tu le sais ça ? » C’était là un compliment qu’il aurait fait dans tous les cas, parce-que c’était là le fond de sa pensée - il l’avait toujours trouvé particulièrement belle. Mais il n’était pas totalement fou et savait à quel point c’était là un compliment qu’elle apprécierait d’autant plus entendre maintenant. Alors il resta encore un instant à la regarder, à même la dévorer du regard, avant de revenir à ses côtés, de déposer un baiser sur sa joue pour ne pas ruiner son rouge à lèvres, et par l’emmener à l’intérieur de l’établissement.
« Un groupe viendra faire de la musique ce soir. Ils seront assez loin pour ne pas nous rendre sourds. » Faisant une petite moue, il opina du chef. « C’est chouette. » Il était sur que le choix de la place pour ne pas que cela les rende sourds n’était pas du au hasard, et il appréciait en réalité le geste. Quelques années plus tôt - presque une vingtaine maintenant -, il n’aurait pas pensé la même chose mais il fallait croire que les années entassées commençaient à avoir leur petit effet. La sensation de la main de Lily sur la sienne lui fit terminer son tour du propriétaire du regard plus rapidement que prévu, alors qu’il reportait ce dernier sur son visage. « On a jamais vraiment fêté cette date. Et il faut un début à tout, non ? » Il étira un petit sourire attendri. « J’aime l’idée qu’on le fasse maintenant. » Parce-que les choses avaient évoluées de façon positive entre eux en une décennie; et qu’elles étaient surtout d’autant plus stables et appréciables maintenant, c’était surtout ce qu’il se passait. Si elle lui avait proposé de fêter quoi que ce soit à l’époque, il n’aurait pas autant pris l’idée avec le sourire comme il pouvait désormais le faire aujourd’hui. « J’aime bien qu’on puisse dire que ça fait dix ans aussi avec tout ce qu’on a réussi à construire. » Parce-que même si les temps n’étaient pas toujours parfaits entre eux, il ne fallait pas négliger le plus important: ils arrivaient à fonder de jolies choses ensemble.
« J’ai un peu réfléchi au sujet du DBD aussi. » A cette phrase là, il haussa un de ses sourcils, surpris. « T’y as réfléchi ? Pour de vrai ? » Parce-que certes, il lui avait demandé de le faire, mais il ne s’était pas attendu réellement à ce qu’elle le fasse. D’ordinaire, elle ne portait que peu d’intérêt à son avis lorsqu’il s’agissait de ses choses à elle. Il était donc tout ouïe. « Tu veux l’entendre maintenant ou après le repas ? Anya recommande leur spécialité pizza. » Avec un petit sourire en coin, Ezra eut un petit rire. « Joue pas la carte de la pizza, tu sais que tu pourrais gagner. » Parce-que c’était là une de se cartes faiblesse. Attrapant la main qu’elle avait glissé sur la sienne de ses deux paumes, il déposa un baiser au creux de cette dernière sans détourner le regard du visage de Lily, plissant un brin ses paupières. « Dis moi, t’as réfléchi à quoi alors ? »
« T’es magnifiquement belle, tu le sais ça ? » Elle le sait, bien sûr, mais elle n’est jamais contre l’idée que son mari le lui répète avec une telle assurance. Il n’a jamais été pudique sur ses sentiments, Ezra, et c’est une chose qu’elle apprécie chez lui. Il sait lui parler en transparence, il sait partager ses sentiments avec elle au moment où ils lui viennent à l’esprit. Elle travaille à son tour sur cette idée, consciente qu’elle ne lui dit pas aussi souvent qu’elle l’aime que le contraire est vrai ; et pourtant elle l’aime, réellement, sincèrement. Elle l’aime pour tout ce qu’il lui a permis de faire, mais elle l’aime aussi et surtout pour la personne qu’il est est et le jeune adulte qu’elle a rencontré pour la première fois il y a une décennie, quand tout était différent. « J’aime l’idée qu’on le fasse maintenant. » Son sourire s’étire doucement. « A quel point t’aurais jamais cru la personne qui serait venue te dire qu’on en serait là, aujourd’hui ? » Qu’ils seraient à nouveau ensemble, qu’ils seraient mariés mais surtout qu’ils auraient fini par fonder leur propre famille, et pas des moindres. « J’aime bien qu’on puisse dire que ça fait dix ans aussi avec tout ce qu’on a réussi à construire. » Et elle aussi, elle aime cette idée. Elle l’aime d’autant plus alors que la vie n’a pas été facile ni tendre pour eux et qu’ils ont dû passer à travers de nombreuses épreuves pour en arriver là. En d’autres mots, ils n’ont pas démérité.
C’est justement parce qu’elle estime qu’Ezra mérite d’avoir à son tour une récompense qu’elle a longuement réfléchi à ce que cette dernière pourrait être, avant de poser son opinion une ultime fois au sujet du DBD. Le bar a autant d’histoire pour lui qu’il en a pour elle, finalement. Les raisons sont différentes, mais ils connaissent tous deux parfaitement l’importance du lieu. « Joue pas la carte de la pizza, tu sais que tu pourrais gagner. » Elle rigole simplement, consciente qu’aborder le sujet de la pizza était un coup bas de sa part. Derrière eux, en fond sonore, le groupe teste le micro pour commencer leur prestation d’ici très peu de temps. Profitant du baiser qu’il dépose sur la main de Lily ramenée vers lui, elle se penche en avant pour ramener ses mèches derrière son oreille. Le même geste qu’elle a pris pour habitude d’avoir avec leurs enfants, même alors qu’il leur manque encore beaucoup de cheveux. « Dis moi, t’as réfléchi à quoi alors ? » Et elle ne sait pas s’il est volontairement délicat ou s’il n’a tout simplement pas compris ce dont il était question, mais elle ramène sa main contre sa cuisse avant d’aborder le sujet. « Tu peux en prendre la tête, si tu veux toujours. » finit-elle par annoncer, aussi simplement que cela et sans chercher à tourner davantage autour du pot. Il mérite d’avoir le fin mot de l’histoire, surtout après s’être autant battu pour ce sujet. « Je me rends compte que ça te tient vraiment à coeur, et finalement je sais qu’il n’y aurait personne d’autre de plus indiqué pour le poste. » Non, elle n’en pense pas autant, mais c’est tout du moins ce qu’elle veut qu’il pense : s’il doit bel et bien prendre les rênes du bar, alors autant qu’il le fasse en ayant confiance en lui. Il en aura besoin, s’il doit prendre des décisions pour le DBD et diriger ses équipes. « Est-ce que t’en as toujours envie ? » Il s’agit de la seule variable qu’elle ne peut pas anticiper, raison pour laquelle elle préfère lui poser la question rapidement. Cette dernière a son importance, et pas des moindres.
Ezra Beauregard
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ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
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Le sourire de Lily face à lui était doux en cet instant; cela faisait du bien. « A quel point t’aurais jamais cru la personne qui serait venue te dire qu’on en serait là, aujourd’hui ? » Un rire se fit entendre de son côté, et il ne fit rien pour le retenir parce-que ce dernier était spontané de toute façon et surtout bienvenu dans cette configuration. Il secoua quelque peu sa tête de droite à gauche, haussant un sourcil. « J’aurais cru personne. » Parce-qu’à l’époque, toutes les chances n’étaient pas de leur côté - ils avaient beau y donner du temps et de l’attention, les étoiles n’étaient pas autant alignées que celles qui pouvaient l’être une décennie plus tard. Peut-être était-ce simplement l’implication que pouvait mettre Lily dans ses invocations d’image de vie et d’avenir aussi, qui rendait les choses plus tangibles aujourd’hui qu’au temps passé. Mais jamais il n’aurait cru à l’époque qu’ils pourraient en être là aujourd’hui, et ce n’était pas pour cette raison là. « J’ai toujours pensé que t’étais trop bien pour moi, alors j’aurais jamais cru qu’on serait un jour ensemble au restaurant en train de fêter dix ans de rencontre. » Et il ne s’en plaignait pas, au contraire: cela le remplissait de joie de savoir qu’ils avaient pu construire bien des choses malgré les épreuves de la vie qui avaient pu leur arriver - au détriment de certaines d’ailleurs, aussi.
S’il y avait bien un sujet qu’Ezra ne pensait pas aborder aujourd’hui, il ne s’en cachait pas, c’était cette histoire de DBD. Il ne prenait pas cette tournure d’événement à la légère, loin de là, mais simplement il avait appris et compris avec le temps que lorsque sa femme décidait de mettre un sujet de côté, il n’était pas si simple de la faire changer d’avis et revenir sur ce dernier. Il s’en accommodait, parce-que parfois et même assez souvent ce n’était pas si grave; cette fois ci il avait largement fait entendre ce qu’il pensait de la situation et c’était déjà un début qui n’avait pu voir le jour à d’autres occasions. Alors, bien sur qu’il désirait entendre directement ce qu’elle avait à en dire - même si la spécialité pizza lui faisait de l’oeil, il pourrait s’y atteler à la suite, elle ne bougeait pas de la carte. « Tu peux en prendre la tête, si tu veux toujours. » Lentement, mais avec précision, il se mit à plisser les yeux pour sonder davantage ceux de sa femme. « Continue. » Il se devait d’y avoir un mais quelque part ou des conditions en petites lettres qu’il ne saurait percevoir du premier coup - parce-que s’il avait bien entendu, elle considérait réellement l’idée qu’il lui avait suggéré quelques semaines plus tôt. « Je me rends compte que ça te tient vraiment à coeur, et finalement je sais qu’il n’y aurait personne d’autre de plus indiqué pour le poste. » Sans déranger la position de sa jambe sur laquelle Lily avait posé sa main, il recula cependant son buste pour croiser ses bras sur ce dernier, gardant son regard quelque peu suspicieux braqué sur son visage. Ce n’étaient pas là des mots qu’elle avait l’habitude de lui adresser - elle ne les adressait que peu souvent, mais encore moins à lui, alors il lui fallait quelques instants pour trouver comment s’ajuster dans cette conversation. « Est-ce que t’en as toujours envie ? » Ezra pencha quelque peu sa tête sur le côté; il n’était même pas question de ce que lui pouvait penser de la situation en réalité, en cet instant. « Qu’est-ce qui t’a fait changer d’avis ? » Il haussa un sourcil. « Tu changes pas d’avis d’habitude. » Et ce n’était pas un reproche, simplement là une constatation - elle pourrait repérer la différence dans le ton de sa voix. Les choses étaient ce qu’elles étaient: il ne se rappelait pas d’une fois où elle avait pu changer d’avis de cette façon là, aussi facilement s’il pouvait oser le penser. Il leva une main devant lui, comme pour amortir les prochaines paroles qu’elle prononcerait. « Pas que j’apprécie pas que ce soit le cas hein. » Parce-que c’était le cas: il aimait l’idée qu’elle ait pu reconsidérer quelque-chose sur quoi il n’était pas d’accord - peut-être était-ce là l’ouverture pour voir les choses différemment à partir de maintenant. « Mais c’est quoi ? C’est ce que j’ai dit l’autre jour, ou c’est autre chose ? Savoir si j’ai au moins été bon en négociations cette fois. » Et bien sur que le sourire qu’il esquissait désormais doucement était empli de malice.
« J’aurais cru personne. » Elle peut en sourire avec amusement, aujourd’hui. Elle peut le faire parce qu’elle sait qu’ils ont réussi et que personne ne pourrait désormais le leur enlever, sauf peut-être si elle décidait justement de le quitter - ce qui n’est pas une idée faisant son bout de chemin dans l’esprit de Lily, tant parce qu’elle l’aime que parce qu’ils ont désormais une famille et que les familles ne peuvent se séparer. « J’ai toujours pensé que t’étais trop bien pour moi, alors j’aurais jamais cru qu’on serait un jour ensemble au restaurant en train de fêter dix ans de rencontre. » Elle l’a toujours pensé aussi, qu’elle était trop bien pour Ezra et qu’elle aurait pu viser plus haut dans la chaîne alimentaire, mais elle a aussi connu bien trop de couples malheureux pour vouloir s’ajouter à la longue liste. Peut-être aussi qu’elle l’a aimé parce qu’il était aussi misérable qu’elle l’était au même moment et qu’elle a voulu voir dans ce simple concours de circonstances un signe du Destin. « Et j’ai toujours pensé que t’aimerais jamais quelqu’un comme moi. » Raison pour laquelle elle a redoublé d’efforts pour exister à ses côtés dans un premier lieu, pour y subsister dans un second temps. « Mais on y est. » Et quoi que des inconnus puissent penser, Lily sait qu’elle a réussi.
Malgré tout, l’invitation allait de pair avec un autre sujet. Il y a bien leur anniversaire de rencontre qu’elle voulait fêter, mais il y a aussi autre chose. Il y a cette histoire de café que Lily ne peut décemment pas continuer à diriger comme si de rien n’était et, surtout, comme si elle n’avait pas son propre travail et sa famille dont elle doit s’occuper en parallèle. Les trois entités ne font aucun sens ensemble, mais l’association Beauregard et leurs mini-Beauregard, justement, sont ce qui lui importent le plus au quotidien. Elle a gardé le DBD à flot pour Matt, pour son souvenir, pour tout ce qu’il continue de représenter même dans la mort, mais aujourd’hui elle se retrouve à devoir accepter l’idée qu’il ne reviendra jamais et qu’il est grand temps de lâcher du lest. « Qu’est-ce qui t’a fait changer d’avis ? » - « Je te dis, j’y ai juste réfléchi. » - « Tu changes pas d’avis d’habitude. » L’idée qu’il puisse insister n’a rien pour faire plaisir à Lily, qui pensait simplement lui annoncer la nouvelle et gérer l’administratif un autre jour pour qu’ils puissent profiter de leur soirée. Il a raison : Lily ne change jamais d’avis d’habitude et elle le ferait encore moins sur un sujet aussi important que la gérance du DBD. Pourtant, c’est bel et bien où ils en sont en cet instant. « Pas que j’apprécie pas que ce soit le cas hein. Mais c’est quoi ? C’est ce que j’ai dit l’autre jour, ou c’est autre chose ? Savoir si j’ai au moins été bon en négociations cette fois. » Il a un sourire malicieux et elle, elle a un sourire attendri, comme face à un enfant qui a l’impression de comprendre le fonctionnement du monde simplement parce qu’il a vu que l’eau de sa baignoire pouvait couler ou non à sa guise. Il n’a pas été bon en négociations, non, et ses mots n’ont même rien à voir dans sa décision finale, mais elle n’a rien à y gagner à le contredire sur ce point et lui sans doute qu’il a besoin d’avoir son ego flatté de temps à autres malgré tout. « Dis moi juste “avec plaisir Lily, on rediscute des détails demain ?” pour qu’on puisse profiter de la soirée. » Elle propose simplement à son tour, son sourire supposé lui faire comprendre que ce n’est pas un ordre, même si elle aimerait effectivement beaucoup qu’il obéisse et ne continue pas à chercher la petite bête. Après tout, elle ne veut pas lui faire croire que tous les débats pourraient en être de même à l’avenir et qu’il aura simplement besoin de se montrer un peu patient pour qu’elle change d’avis. De toute évidence, ce n’est arrivé qu’une seule fois et cela ne se reproduira plus. « Jure moi simplement de garder les brownies à la carte, tu m’entends ? » Elle reprend avec un sourire bien plus amusé, et paradoxalement bien plus sérieux aussi. « Tu comptes gérer comment avec le garage ? » Elle ne prend pas la décision pour qu’il se retrouve débordé à son tour, parce que ce serait contre productif et parce qu’elle n’a aucune idée de la façon dont Ezra pourrait gérer un tel stress accumulé de son côté. Elle veut le rendre heureux, pas le contraire.
Ezra Beauregard
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« Et j’ai toujours pensé que t’aimerais jamais quelqu’un comme moi. Mais on y est. » Le sourire d’Ezra s’agrandit un instant, sans aucune moquerie, simplement parce-qu’il ne s’attendait pas un jour à l’entendre prononcer de tels mots. « J’aurais jamais pu ne pas t’aimer. » Parce-que pour lui c’était là une évidence que toute personne croisant le chemin de la brune se devait de tomber amoureux d’elle - elle savait bien y faire, il n’était pas totalement dupe sur ce point là, et c’était pour cette raison qu’il savait qu’il était simple de tomber amoureux d’elle. « J’ai pas eu besoin de faire beaucoup d’efforts pour que ce soit le cas. » Tant cela avait été simple et appréciable dès le début.
Bien sur que le regard qu’il lui lançait désormais était suspicieux: il ne s’était pas attendu à ce que la conversation dévie autant de cette façon, et surtout pour s’orienter vers un sujet qu’il ne pensait pas voir sur la table de si tôt. « Je te dis, j’y ai juste réfléchi. » Juste réfléchi ne faisait pas partie du vocabulaire de Lily d’ordinaire. Elle réfléchissait - ce n’était pas sur cette partie là qu’il doutait, au contraire c’était justement cette partie là qui faisait que parfois, certaines choses traînaient un peu la patte et en longueur -, ce qui d’habitude lorsqu’elle avait un avis sur la question n’arrivait pas. Si elle avait décidé que c’était non, c’était non et la plupart du temps, il n’y avait pas de retour en arrière. Pourquoi faisait-elle un retour en arrière cette-fois ci ? Avait-il réussi à dire quelque-chose qui l’avait convaincue de le faire ? « Dis moi juste “avec plaisir Lily, on rediscute des détails demain ?” pour qu’on puisse profiter de la soirée. » Il gardait tout de même les yeux plissés un instant, tentant de comprendre où se trouvait l’entourloupe tant cela sonnait étrange à ses oreilles. Il manquait de temps et d’éléments pour réussir à le faire, même s’il savait que c’était le cas. « Avec plaisir Lily on rediscute des détails demain ? » Même s’il n’aurait pas été contre discuter de tous les détails de suite, alors que la soirée se devait spéciale pour autre chose initialement.
« Jure moi simplement de garder les brownies à la carte, tu m’entends ? » - « J’ai pas de raisons de pas le faire. » Et puis surtout, c’était là des éléments auxquels il n’avait pas encore réfléchi tant il ne pensait pas qu’ils auraient un jour cette discussion.
« Tu comptes gérer comment avec le garage ? » Ezra haussa les épaules comme si cela était une question de passage sans trop d’importance. « Simple: je vais le vendre. » Ce n’était pas véritablement une question pour lui, tant cela semblait être l’évidence depuis le début - ou au moins depuis qu’il avait commencé à réfléchir à la question. « Le but c’est de pouvoir dégager du temps de ton côté et pour les enfants aussi. » Parce-que pour lui, à ses yeux, c’était là aussi un point qui était on ne pouvait plus important. Il n’avait pu être présent pour Noah lorsque ce dernier était plus jeune, il n’était pas question pour lui que cette erreur soit répétée pour la triplette qui avait pointé le bout de son nez ces deux dernières années. « Je pourrais pas les deux, je suis pas assez fou pour pas m’en rendre compte. » Et à mettre des mots sur tout ça, Lily se rendrait compte que ce n’était pas une proposition en l’air qu’il lui avait faite la dernière fois, mais que c’était dans véritable réflexion de sa part. « Je vais le vendre, comme ça j’aurais plus ça sur les bras et ça nous fera un peu d’argent de côté pour quand on en aura besoin. » Et ça allait rapidement être le cas, tant une famille coutait cher et qu’ils ne roulaient pas initialement sur l’or.
« J’aurais jamais pu ne pas t’aimer. » Il aurait pu mais Lily choisit de ne pas rebondir sur cette idée, pas alors qu’elle a sans doute toujours tout fait pour qu’il l’aime, sans même s’en rendre compte. Cela ne retire rien à l’existence de ses propres sentiments à son égard, mais cela nourrit malgré tout l’idée selon laquelle rien n’est dû au hasard et rien ne peut se qualifier par des jamais. « J’ai pas eu besoin de faire beaucoup d’efforts pour que ce soit le cas. » La brune étire un sourire à son tour, bien consciente que le contexte de leur rencontre était loin d’être le plus simple et calme qui puisse être. Ils ont su trouver leur juste milieu, ils se sont rapidement appréciés sans que cela demande le moindre effort. Le reste appartient à l’histoire. « Avec plaisir Lily on rediscute des détails demain ? » Il répète les mots prononcés par une Lily qui n’a pas à coeur d’expliquer le fond de sa pensée à l’instant même de leur rendez-vous au restaurant et qui souhaite surtout profiter de cette soirée pour eux, juste pour eux. Ils n’ont plus ce genre de temps depuis la naissance de tous leurs enfants et elle n’arrive plus à mimer l’idée selon laquelle cela ne lui manque pas.
Déjà, elle a pourtant à cœur de parler de l’avenir et de ce qui adviendra de ce bar qu’elle chérit sincèrement. « Simple: je vais le vendre. » La réponse semble couler de source pour Ezra, ce qui n’était pas le cas pour une Lily qui ne manque pas d’afficher une certaine surprise face à cette idée qu’il semble avoir mûrement réfléchie - sans elle, donc. « Tu as y déjà réfléchi ? » Elle demande alors, faisant de son mieux pour ne pas se montrer accusatrice, quand bien même l’idée d’avoir été trahie naît doucement en son cœur. Et ce même alors qu’elle sait, au fond d’elle, que cela n’a rien à voir avec une quelconque forme de trahison. « Le but c’est de pouvoir dégager du temps de ton côté et pour les enfants aussi. » C’est aussi un objectif après lequel elle court sans jamais oser l’avouer, parce que cela serait admettre que son quotidien n’est pas optimal et qu’elle trouve à y redire. Le masque de perfection lui semble bien plus important à entretenir que quoi que ce soit d’autre. « Pour nous. » Finit-elle par souligner. Elle veut davantage de temps pour elle, pour leurs enfants, mais aussi pour eux en tant que couple. Elle ne se leurre pas sur ce point : leur relation n’est pas aussi parfaite qu’elle pourrait l’espérer, ni aussi parfaite qu’elle le voudrait. « Je pourrais pas les deux, je suis pas assez fou pour pas m’en rendre compte. » Elle hoche lentement la tête, son avis s’alignant avec celui de son mari sans qu’elle juge nécessaire de le statuer à voix haute. « Je vais le vendre, comme ça j’aurais plus ça sur les bras et ça nous fera un peu d’argent de côté pour quand on en aura besoin. » - « L’argent n’est pas un problème. » Et elle refuse que cela puisse dicter sa décision de vendre le garage, si tel était le cas. « Mais Matt a toujours voulu plusieurs facettes au DBD. Tu pourrais l’envisager toi aussi, quand tu auras pris tes marques. » Quitte à ce qu’elle reprenne cette idéalisation de son mari décédé, il est sans doute temps qu’elle serve au moins aux mêmes desseins pour leur couple. Un DBD fleurissant serait une source de quiétude pour eux. « Dis moi juste une chose, Ez. » Son ton gagne encore un brin de sérieux alors qu’elle fait glisser sa main jusqu’à la sienne sur la table, pour mieux nouer leurs doigts entre eux ensuite. « Tu le fais pour toi, tout ça, hm ? Pas pour moi ? » Pour leur famille, peut-être, mais elle veut au moins entendre qu’il n’est pas en train d’abandonner le projet d’une vie uniquement pour ses beaux yeux à elles, dont leurs enfants héritent depuis leur premier cri en ce monde.
Ezra Beauregard
les adieux volés
ÂGE : trente-neuf étés colorés, né une certaine fête nationale australienne de quatre-vingt cinq. STATUT : le second mariage en grandes pompes est tombé à l'eau, et certains s'amuseront surement à lui dire 'on t'avait prévenu' en apprenant le comportement qu'a eu sa future-ex-femme dans son dos. MÉTIER : il n'est plus question de travailler aux côtés et/ou pour lily, donc machine arrière: il faut de nouveau qu'il se pose pour savoir que faire de toutes ces entreprises qui portent son nom sur le bail. LOGEMENT : #159 third street (logan city), où il a mis les affaires de lily sur le pas de la porte et a fait changer les serrures de la maison. tous les enfants vivent avec lui, dans un capharnaüm sans temps-mort. POSTS : 52573 POINTS : 120
TW IN RP : deuil, fausse-couche, maladie infantile (rémission), tromperie. ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : la famille avant tout › n'était pas donneur compatible de rein, don qui avait pour but de sauver son fils › cora coverdale est la plus belle, et bee scott beauregard › a rencontré son fils (2017); coup de foudre au premier regard, comme on dit › après une longue lutte pour le petit, pour Ginny, et finalement pour lui, Noah est enfin tiré d'affaire de cette maladie qui a failli lui coûter la vie grâce à une greffe de rein (octobre 2017).CODE COULEUR : cornflowerblue. RPs EN COURS :
EZRAUDEN › My loneliness is killing me, and I must confess I still believe. When I'm not with you I lose my mind. Give me a sign. Hit me, baby, one more time.
surprise:
RPs EN ATTENTE : charlie #2 › ginny #26 RPs TERMINÉS :
AVATAR : sam claflin. CRÉDITS : fassylover (avatar) › nobodys (profil gif) › RENEGADE (signature icons) › stairsjumper (le petit géranium+userbars) › harley (crackships ezrauden). DC : damon williams, la lueur de l'ombre (ft. rudy pankow) › malone constantine, le prix du vice (ft. jack lowden) › ruben hartfield, le problème à trois corps (ft. harry styles) › millie butcher, les enfants du silence (ft. zendaya coleman) › maxwell eames, le silence des agneaux (ft. matt smith). PSEUDO : luleaby. INSCRIT LE : 07/04/2015
lieu: at nate's jazz club, west end.(c): emzies (gif), luleaby (codage).
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Sa réponse fut spontanée parce-qu’elle était d’une évidence même pour lui. Il ne pourrait pas tout gérer, il n’était pas assez idiot pour ne pas le comprendre, et il savait désormais plutôt aisément où étaient ses priorités: il n’était plus le jeune homme qu’il avait pu être à une période de vie, qui avait fait des erreurs et qui n’avait surement pas assez mis au premier plan la famille qui était la sienne. Il ne referait pas cette erreur deux fois. « Tu as y déjà réfléchi ? » Il pencha quelque peu la tête sur le côté, haussant peut-être un brin l’un de ses sourcils, comme si la réponse à cette question là était aussi évidente qu’à la première question qu’elle lui avait posé. « Pas dans les moindres détails mais ouais j'ai commencé à y réfléchir. » Il esquissa un petit sourire. « C’est pas des décisions prises au hasard. » Parce-qu’il savait qu’une partie d’elle se devait de se demander ça. Mais il était on ne pouvait plus sérieux dans ce qu’il avançait: il y avait réfléchi, et savait que c’était là la meilleure décision. Ils avaient besoin de davantage de temps libre, et ils ne pourraient pas en dégager s’ils gardaient les choses en l’état: ils se devaient de faire des concessions et sacrifices. Il était prêt à en faire pour leur famille. « Pour nous. » Son petit sourire s’étira quelque peu. « Pour nous aussi. » Il avança sa main pour attraper celle de Lily. « Pour toute la famille. » Ils avaient besoin de plus de temps pour eux aussi, mais Ezra était ferme et tiendrait le même discours à quiconque voudrait l’entendre: il le faisait surtout et en priorité pour leur famille.
« L’argent n’est pas un problème. » - « On et jamais à l’abri de rien. » Il le savait mieux que personne, surtout quand il s’agissait des affaires; et il ne voulait pas être de ceux qui priorisait ces dernières plutôt que le bienêtre de sa famille. « Mais Matt a toujours voulu plusieurs facettes au DBD. Tu pourrais l’envisager toi aussi, quand tu auras pris tes marques. » Peut-être qu’un éclat d’espièglerie traversa son regard à ce moment là. « Quand, et plus si, je note. » Ca l’énerverait mais lui ça l’amusait en cet instant. « On a le temps pour voir tout ça. » Parce-que le sujet intimement abordé ici n’était pas que joie et qu’il faisait références à quelqu’un qui les avait tous les deux marqués.
« Dis moi juste une chose, Ez. » Le ton sérieux qu’elle prit d’un coup lui fit froncer légèrement les sourcils, et perde cet éclat d’amusement qu’il pouvait facilement prendre tel le grand enfant qu’il était en réalité. « Ce que tu veux. » Ce n’était pas là le genre de réaction qu’elle aurait voulu ni voir ni entendre avant de prononcer ses prochains mots, mais il ne voyait pas l’avenir et peut-être que la coïncidence l’aurait fait rire de son côté si elle n’était pas aussi sérieuse du sien. « Tu le fais pour toi, tout ça, hm ? Pas pour moi ? » Il y aurait une réponse qui serait la spontanée et qui serait celle couvrant la majorité de la vérité, il était vrai; mais il y avait aussi une grande partie d’Ezra qui ne se rendait pas compte du pouvoir que Lily avait sur lui et qui donc n’était pas capable de répondre avec une honnêteté complète et absolue à ce type de question. Faisant rouler ses lèvres l’une sur l’autre, il accrocha son regard à celui de sa femme. « Je le fais pour nous, pour notre famille. » Parce-que pour lui, il n’y avait pas de réponse plus simple à donner. « J’ai déjà fait l’erreur de pas prendre plus de temps pour ma famille une fois, je le ferai pas deux fois. C’est ma priorité. » Il leva la main de Lily qu’il n’avait pas lâché encore pour déposer un baiser sur cette dernier. « Alors forcément que c’est pour toi aussi, parce-que t’es ma famille. » Il haussa quelque peu les épaules. « Dans un monde idéal, je l’aurais pas fait. » Il avait oublié de ne pas être autant honnête et de réfléchir un peu plus à ses réponses, il ne pouvait pas non plus devenir parfait en un claquement de doigts. « Mais on vit pas dans un monde idéal et c’est pas une décision prise sur un coup de tête: c’est ce qui me rendra heureux sur le long terme. »
La question était un piège, oui, évidemment. Evidemment qu’elle cherche à savoir si Ezra a réfléchi à l’avenir du garage, parce que ce n’est pas une question sans conséquence, que ce soit pour lui ou même pour eux. Il ne peut pas diriger deux entités, tout comme Lily ne le pouvait pas non plus - et si elle ne le peut pas, alors il est évident qu’Ezra serait à des années lumière de pouvoir l’égaler, selon sa propre analyse. « Pas dans les moindres détails mais ouais j'ai commencé à y réfléchir. » Il sourit, elle l’écoute avec attention. « C’est pas des décisions prises au hasard. » Et maintenant, elle hoche la tête, parce qu’elle pourrait difficilement tomber davantage d’accord avec lui. La décision de reprendre le bar en entraîne une autre, et celle de laisser place au garage vient tourner la page sur un pan tout entier de la vie d’Ezra. C’est comme si elle l’avait toujours connu avec cet endroit, et maintenant elle a l’impression de voir une partie de lui s’envoler - laquelle ne les empêcheront pas d’être heureux, ensemble. « Pour nous aussi. Pour toute la famille. » Elle en fait la promesse : un jour, elle apprendra à être aussi heureuse quand il s’agit simplement d’eux deux que de toute la famille au grand complet. Elle apprendra, parce qu’il le faut.
« Quand, et plus si, je note. » « Ezra Scott Beauregard. »
Son menton s’incline légèrement en avant, son regard lui faisant ainsi comprendre qu’il n’a pas intérêt à jouer à ce jeu là avec elle pour le moment, bien qu’un fin sourire trahisse l’idée qu’elle est loin d’être aussi vexée et/ou en colère qu’elle tente de lui faire croire. Elle n’y met que très peu du sien, aussi, il faut l’avouer. « On a le temps pour voir tout ça. » Ils ont le temps, mais elle ne le prendra pas, parce que ce serait le meilleur moyen d’éternellement repousser à plus tard des décisions qui ne viendront finalement jamais. Et Matt désirait du changement. « Je le fais pour nous, pour notre famille. J’ai déjà fait l’erreur de pas prendre plus de temps pour ma famille une fois, je le ferai pas deux fois. C’est ma priorité. » Elle hoche la tête, signe que sa réponse est la bonne et qu’elle ne risque pas de le réprimander une fois de plus. Il fait ça pour leur famille, et cela en fait une raison bien assez louable. Aux yeux de tous, elle sera d’autant plus acceptée. « Dans un monde idéal, je l’aurais pas fait. » - « Je sais, je sais. » Dans ce même monde idéal, c’est le nom que McGrath qu’elle aurait continué à porter ; mais ça, elle n’est pas certaine qu’Ezra le sache, et elle ne tient pas à lui faire la leçon sur ce point. Il s’agit d’un passé révolu qui n’a aucune chance de redevenir une histoire présente, alors cela ne sert à rien qu’ils se prennent la tête sur ce point. « Mais on vit pas dans un monde idéal et c’est pas une décision prise sur un coup de tête: c’est ce qui me rendra heureux sur le long terme. » La brune sourit tendrement, laissant sa main libre remonter contre le cou de son mari, qu’elle prend le temps de caresser doucement, tendrement. « Et sur le court terme, on peut profiter de notre soirée. » Du restaurant, de la musique, de ce tête à tête intimiste qui jure parfaitement avec l’éternelle agitation de leur maison remplie d’enfants. Ils peuvent en profiter, maintenant que l’accord a tacitement été conclu et qu’Ezra vient de devenir le gérant du bar de son ancien meilleur ami, de l’homme qu’il a aussi rendu cocu par la même occasion. Autant de choses qui appartiennent au passé.