| (bailinny) death by a thousand cuts |
| ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7482 POINTS : 860 TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06) greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
(ua) bailinny
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
RPs TERMINÉS : (2024) swann #15 › greta #13 › greta #14 › ken #1 › swann #16 › greta #15 › kendall #2
(2023) greta #2 › swann #6 › swann #7 › eleonora #3 › mariage rowann › greta #3 › swann #9 › greta #4 (2016) › greta #5 › greta #6 › swann #10 › corey #3 › noor › swann #13 (2011) › greta #9 › malone #2 › london gang › emery #1 › mickey
(2022) rory #1 › murphy #2 › seth #3 › swann #3 › vivian › eleonora #2 › swann #4 › greta #1 (2013) › channing › malone #1 › swann #5
(2021) swann #1 › murphy #1 › maisie › martin › seth #2 › eleonora #1 › swann #2
(flashback) greta #12 (fb)
(ua gothique) greta #7 › swann #11 › ruben #1 › itziar › ruben #3 › corey #1 › greta #8 › ezra #1 › ezra #2 › ruben #4 › cesar #1 › tessa › ruben #6 › corey #2 › cesar › ruben #7 › itziar #2 › abe › corey #4
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(ua zombie) ruben #8 › tessa › ruben #9 AVATAR : françois civil. CRÉDITS : brenda-panicstation (avatar), harley (gif profil&signa), harley (gif greta), harley (gif swann), endlesslove (code signa), loonywaltz (ub) DC : atlas siede (ft. sebastian stan) › shiloh atkins (ft. haley lu richardson) › nina sterling (ft. suki waterhouse) › ollie gallagher (ft. paul mescal) PSEUDO : paindep. INSCRIT LE : 19/11/2018 | (#)Dim 12 Mai 2024 - 20:52 | |
| Balayant l’assemblée du regard, il s’inquiétait de ne pas la trouver. La seule qui manquait à l’appel dans cette marée de gens. Il avait salué la famille d’un regard lointain, avait observé les amis proches sans en reconnaître aucun, puis il restait les visages sans nom, ceux qui étaient venus par respect ou pour satisfaire une curiosité morbide. Sans que jamais il ne la trouve. Bailey était venu seul. Elle était partie dès l’annonce, en pleine nuit, sans un mot, sans faire de bruit. Elle avait disparu et cette fois, il en était certain, elle ne reviendra plus. Il aurait dû se sentir dévasté, inquiet pour l’avenir de ses enfants, mais rien ne semblait l’atteindre. Vidé par des années de bataille qui s’étaient finies sans la moindre dispute. Il l’avait aimé, de toute son âme, mais les derniers mois avaient épuisé ses sentiments, abîmé son cœur et tous les espoirs qu’il avait placés dans ce nouveau départ qu’ils s’étaient accordés. Jill n’avait fait que l’éviter au sein même de leur maison, jusqu’à ce que la mort de Matt ne vienne lui offrir la possibilité de fuir pour de bon, avec la meilleure excuse du monde. Elle ne s’en remettra jamais, il en avait conscience. Mais ce n’est pas elle qu’il cherchait dans cette foule de visages inconnus. Ce n’est pas elle qu’il attendait. Comme s’il avait fait la paix avec tout cela, comme si aimer Jill l’avait épuisé jusqu’à la moelle et qu’il revenait chercher la seule personne qui avait su lui offrir un semblant de stabilité. Au milieu du faux, ils avaient créé du vrai, forgé un lien que seul eux pouvait comprendre. Et il savait, qu’elle se cachait quelque part, malgré son départ. Il savait que personne ne serait là pour lui tenir la main alors que son monde venait de s’écrouler.
Le clan McGrath, ou tout du moins ce qu’il en restait, l’observait de loin, comme s’il était complètement aberrant qu’il se présente à l’enterrement de son beau-frère. Leurs regards traduisaient des questions que personne n’osera lui adresser. Il n’avait aucune réponse à leur apporter. Il ne cherchait pas à s’attarder auprès d’eux. La cérémonie allait débuter, il se retira vers l’arrière, il n’avait aucunement envie de se mélanger à la foule. Les minutes s’écoulèrent avant qu’il ne la repère enfin. Elle arrivait en retard. Ou elle était là depuis le départ. Tout en arrière, bien après les inconnus, là où il n’y avait personne pour envahir sa bulle. Le regard fixé au sol, les cheveux plaqués d’une drôle de manière, sa robe se voulant trop noire pour la représenter, elle. Il l’observa de loin, alors qu’elle ne bougeait pas, alors que tout hurlait la tristesse dans la simple manière qu’elle avait de se tenir si droite. Elle allait flancher, d’une minute à l’autre.
Il lui fallut une minute ou deux avant de bouger. Avant de s’excuser pour se frayer un chemin en dehors de la foule qui se voulait presque trop compacte. Il eut besoin d’une seconde supplémentaire pour oser l’aborder, avant de se rappeler qu’ils n’avaient connus que cela, des drames par centaines. Il savait faire, il avait été là par le passé, il sera encore présent à ses côtés. Sans un bruit, il se glissa juste derrière elle. Il ne prit pas la peine de s’annoncer, elle saurait, elle allait le reconnaître à sa simple démarche ou à la manière dont ses doigts s’enroulèrent autour de son poignet. Les enfants étaient en sécurité, auprès d’une personne de confiance. Il avait tout vérifié, il avait anticipé. Il lui offrait la seule chose qu’il savait encore faire, le seul point d’ancrage qu’ils avaient gardé rien que pour eux. « Le prochain avion pour Londres part dans trois heures. » Ce ne serait pas leur arrêt final, mais il n’avait même pas besoin de le préciser.
Dernière édition par Arthur Coventry le Jeu 23 Mai 2024 - 21:06, édité 2 fois |
| | | Ginny McGrathla persistance de la mémoire ÂGE : 34 ans, poissons ascendant gémeaux (05/03). STATUT : Auden a dit les mots et a signé les papiers ; McGrath is back. MÉTIER : peintre et photographe, tout ce qu’elle a créé à La Clairière est devenu propriété des soeurs de la secte. elle se retrouve donc sans boulot, sans toiles, sans rien. #funfunfun LOGEMENT : #21 hardgrave road, west end, où elle a la garde partagée avec Atlas du canapé officiel de la déprime. POSTS : 305 POINTS : 0 TW IN RP : environnement sectaire, anxiété de performance, ptsd familiaux, violence conjugale (vécue). TW IRL : rien à signaler. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : cadetblue RPs EN COURS : Autumn #2 + Anna + Savannah + Atlas (fb) + Val (fb) + Kieran (fb) + Atlas #2 + Ezra #25 + Megan #2 + Evelyn #2 + Atlas #3 + Nina
MCRAINE - A sun from the waste land calling, bringing us back home. Shadows will guide you, show what's true. Thoughts of the garden calling fading out too soon. Is this what we have become?
GINAUDEN - "The problem is all inside your head," she said to me. "It's really not my habit to intrude but I'll repeat myself at the risk of being crude". There must be fifty ways to leave your lover. Fifty ways to leave your lover.
EZNNY - There is whiskey in the water, and there is death upon the vine. There is a desert veiled in pavement, and there's a city of seven hills. And all our debris flows to the ocean. To meet again, I hope it will.
ATLINNY - You can drive all night looking for the answers in the pouring rain. Funny how it seems like yesterday as I recall, you were out of place. Gathered up your things and slipped away. No time at all, but we have all the time in the world.
JUDINNY - and if the whole world is crashing down on you, fall through space out of mind with me. little memories, marching on your little feet. say will it spin, will it soar? under us, like a wave, empires will fall.
RPs EN ATTENTE :
RPs TERMINÉS : Auden #111 + Swann #4 + Auden #112 + Auden #113 + Mcraine #5 + Ezra #24 + Midas + Megan + Evelyn + Auden #114 + Jude + Ugo (fb) + Swann #6 + Jude #2 AVATAR : Daisy Ridley CRÉDITS : skywalkers (avatar) PSEUDO : hub INSCRIT LE : 07/11/2023 | (#)Lun 20 Mai 2024 - 23:12 | |
| Il connaissait tous ceux et celles qui étaient présents. Pas un seul inconnu, pas un seul curieux venu espionner qui pouvait bien avoir un cortège aussi immense, qui pouvait attirer autant de monde, une assemblée entière portant le noir et les larmes rien que pour lui. Ils se tiennent tous par la main ou c’est l’image qu’ils me donnent, des copier et des coller, des pantins qui ne disent rien, qui se confondent, qui le regardent même s’il n’est plus possible de le voir. Un horizon d’épaules voûtées, de silence et de prières.
« Le prochain avion pour Londres part dans trois heures. » la voix de Bailey, son contact, tout m’apparaît comme du fond d’un aquarium. J’ignore à quel moment j’ai dormi pour la dernière fois, mangé. J’ignore si mes parents m’ont parlé depuis que je suis arrivée, ou s’ils se sont seulement contenté d’hocher de la tête de voir que de leurs deux filles, au moins une était au poste. Jill n’est nulle part et par une association aussi instinctive que possible, association que je ne comprends pas et que je n’ai de toute façon pas l’énergie de comprendre, j’imagine que c’est ce qui justifie que Bailey soit là. Pas qu’il ait besoin d’une raison plus que n’importe qui d’autre, pas qu’il ait à s’expliquer des doigts que j’enlace des miens, pas qu’il doive dire le moindre mot supplémentaire non plus. Il sait que je sais de quoi il parle, comme il savait que peu d’autres endroits auraient pu m’apporter un minimum de soulagement.
« Si je ferme les yeux, je vois que lui. » Bailey comprendra ce qu’il y a à comprendre. Je ne dors plus depuis des jours, je ne pense qu’à toutes ces conversations avortées, à tous ces mots jamais dits, à toutes ces excuses et ces critiques, à tout ça et à tout le reste. Il y a tellement de mots que je n’ai pas pu dire à Matt ni entendre de sa part que ma gorge se sent prise au piège, qu’elle étouffe, qu’elle gratte, que j’ai l’impression que des tarentules y grimpent constamment peu importe les paroles que je peux dire et celles que je finis par taire. « Ça fera encore mal, là-bas, n’est-ce pas? » ma tête aurait pu se tourner vers la sienne, mes yeux auraient pu chercher les siens. Plutôt, je reste immobile, et Bailey pourrait très bien ne pas m’avoir entendue tellement ma voix est faible. Ma paume dans la sienne se referme de toutes mes forces, elle.
***
Il m’a forcée à prendre une douche, à rôder dans la cuisine, à m’emmitoufler dans une couverture, à m’allonger dans l’immense lit qui n’a pas bougé. Il m’a laissé tout le temps dont j’avais besoin en sachant très bien que ce n’était pas quelque chose de comptabilisable et que demain je pourrais très facilement être pire qu’aujourd’hui. Ce matin, pourtant, c’est la première fois depuis presqu’une semaine que j’arrive à avaler autre chose qu’une gorgée d’eau. Les scones qui s’alignent sur la table sont mes préférés, Bailey a triché. Mais lorsque je m’installe dans le canapé qui longe la baie vitrée, et que je laisse mon regard dériver au-delà l’averse qui n’arrête pas de tomber depuis qu’on a mis le pied à Brighton, quelque chose est un peu plus doux, plus solide à l’intérieur.
Une seconde plus tard, j'entends Bailey passer la porte du salon. « J’oublie toujours à quel point on se sent comme si on était à la maison, ici. » et le réaliser me fait comprendre que je cherche ce sentiment depuis bien plus longtemps que les funérailles, depuis plus longtemps que les vagues et Matt. Même depuis Sydney, et tout ce qui est arrivé avant. |
| | | ÂGE : trente-trois ans - (23.08.1991) STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal. MÉTIER : il faisait des efforts, mais le projet qui devait changer sa vie est revenu à une autre entreprise. il se retrouve sans emploi, sans perspectives d'avenir non plus. en gros? c'est la merde... LOGEMENT : on lui a repris les clés du #333 water street (sping hill), mais prétends que c'est juste le temps de quelques travaux, conséquence d'un dégât des eaux. en attendant de trouver une issue à son mensonge, il oscille entre une chambre d'hôtel, le lit de Greta et le canapé de Kendall POSTS : 7482 POINTS : 860 TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : J'aime les jolies filles. PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences. CODE COULEUR : #0C4857 RPs EN COURS : (06) greta #16 › swann #17 › ken #3 › ottie › lena › murphy
(ua) bailinny
moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1 › #2 › #3 › #4 › #5 › #6 › #7 › #8 › #9 › #10 › #11 › #12 › #13 › #14 › #15 › #16
swann #17 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.
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(ua gothique) greta #7 › swann #11 › ruben #1 › itziar › ruben #3 › corey #1 › greta #8 › ezra #1 › ezra #2 › ruben #4 › cesar #1 › tessa › ruben #6 › corey #2 › cesar › ruben #7 › itziar #2 › abe › corey #4
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| « Si je ferme les yeux, je vois que lui. » S’il ferme les yeux, il ne voit qu’elle. Ce n’était pas le meilleur des scénarios. Il valait mieux qu’ils gardent les yeux ouverts, juste encore un temps, pour s’échapper de la fouille et des regards insistants. Si elle ferme les yeux, elle va flancher. Il sera là pour la rattraper, qu’importe l’instant, mais il savait à quel point elle refusait d’alimenter le moulin à rumeurs. Ils étaient venus seuls quand tout ce beau monde les savait accompagnés. Ils se retrouvaient quand tout à chacun avait déjà commenté leur divorce il y’a des années de cela. « Ça fera encore mal, là-bas, n’est-ce pas? » Ça fera mal dans n’importe quelle dimension. Il n’avait pas le pouvoir de retirer cette douleur là, qu’importe à quel point il aimerait pouvoir faire cela pour elle. « Ce sera différent. » Là-bas tout paraissait comme suspendu dans le temps. Matt n’avait jamais mis les pieds dans cette maison, il n’aura aucun souvenir de lui auquel se raccrocher douloureusement comme elle était en train de le faire avec sa main. « Aller, viens. » Il allait l’emmener loin. Sans promesse d’aller mieux, mais avec l’envie de lui offrir un endroit où elle pourra tout lâcher.
*** La maison n’avait pas changé, comme figée dans une autre dimension. Le temps paraissait s’écouler sur un autre axis, faisant tourner les heures avec bien plus de lenteur. Il lui avait donné tout l’espace dont elle avait besoin, s’entêtant à simplement l’obliger aux tâches quotidiennes : un repas, une douche et des heures de sommeil. S’occuper d’elle pour ne jamais laisser une minute à ses pensées pour courir vers des recoins sombres. Les horreurs le rongeaient de l’intérieur quand il lui adressait des sourires et quelques paroles rassurantes. Le décès de Matt n’était qu’un grain de sable dans l’engrenage, le départ vers un point final, qu’il n’était pas encore sûr de pouvoir accepter. Alors il restait le droit à du temps, pour aller mal, pour laisser libre cours à tout ce qui paraissait ne plus fonctionner droit. « J’oublie toujours à quel point on se sent comme si on était à la maison, ici. » Elle avait retrouvé des couleurs, un semblant de sourire en coin également. « Ce sera toujours la maison. » Qu’importe s’ils avaient désormais refait leur vie à l’autre bout du monde, qu’importe ce qui adviendra dans le futur. « On amènera les enfants un jour. » Les plus jeunes pour qu’ils découvrent, Noah pour qu’il retrouve ses racines. C’était un plan qui lui plaisait, malgré la solitude que ce dernier pouvait lui annoncer. Il pensait à Matt, bien sûr, mais il y avait le reste également. Il était un dans le lot des grands absents. « T’as presque rien dit depuis qu’on est arrivé. » Il ne parlerait pas d’elle. Pas maintenant. Ce n’était pas son moment, ce n’était pas son deuil. « A penny for your thoughts ? » Il avait retrouvé son plus bel accent, celui du coin, celui de ses racines. Il se tenait prêt aussi, à recevoir tout se cachait derrière son teint de porcelaine. Il avait le temps, rien ne pressait dans cette maison du bout du monde. |
| | | Ginny McGrathla persistance de la mémoire ÂGE : 34 ans, poissons ascendant gémeaux (05/03). STATUT : Auden a dit les mots et a signé les papiers ; McGrath is back. MÉTIER : peintre et photographe, tout ce qu’elle a créé à La Clairière est devenu propriété des soeurs de la secte. elle se retrouve donc sans boulot, sans toiles, sans rien. #funfunfun LOGEMENT : #21 hardgrave road, west end, où elle a la garde partagée avec Atlas du canapé officiel de la déprime. POSTS : 305 POINTS : 0 TW IN RP : environnement sectaire, anxiété de performance, ptsd familiaux, violence conjugale (vécue). TW IRL : rien à signaler. GENRE : Je suis une femme ORIENTATION : J'aime les beaux garçons. DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : cadetblue RPs EN COURS : Autumn #2 + Anna + Savannah + Atlas (fb) + Val (fb) + Kieran (fb) + Atlas #2 + Ezra #25 + Megan #2 + Evelyn #2 + Atlas #3 + Nina
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GINAUDEN - "The problem is all inside your head," she said to me. "It's really not my habit to intrude but I'll repeat myself at the risk of being crude". There must be fifty ways to leave your lover. Fifty ways to leave your lover.
EZNNY - There is whiskey in the water, and there is death upon the vine. There is a desert veiled in pavement, and there's a city of seven hills. And all our debris flows to the ocean. To meet again, I hope it will.
ATLINNY - You can drive all night looking for the answers in the pouring rain. Funny how it seems like yesterday as I recall, you were out of place. Gathered up your things and slipped away. No time at all, but we have all the time in the world.
JUDINNY - and if the whole world is crashing down on you, fall through space out of mind with me. little memories, marching on your little feet. say will it spin, will it soar? under us, like a wave, empires will fall.
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| « Ce sera différent. » non, non il a tort. Ce sera pire, parce que tout semblera si loin. Ce sera pire parce qu’un moment j’oublierai tout, j’oublierai d’où on est partis, ce qu’on a laissé derrière. Ce sera différent, ce sera un paysage en entier qui n’a aucun référent à ici, à lui. Je ne voudrai plus revenir - c’est ce qui remonte. C’est ce qui me fait serrer les doigts de Bailey si fort entre les miens. C’est ce qui m’arrache un sanglot de plus, noyé contre sa nuque. Des gens chuchotent, des gens regardent, des gens existent et je ne pourrais pas plus nier leur présence. Je ne voudrai pas revenir, je sais, c’est limpide maintenant, évidemment. Brighton sera ma nouvelle maison, le refuge, le canevas blanc. Sydney, Brisbane, l’Australie, c'est du pareil au même, des synonymes, toute cette île ne servira plus à rien. Noah et Sloan, Bailey et les jumeaux, je rapatrierai tout le monde tout de suite, le plus vite possible. Mon cerveau tourne à toute allure, il organise, il distribue, il délègue, il gère. Il met mes affaires dans des boîtes, il appose des étiquettes, il paie les déménageurs, s’assure que la livraison se fera bien par avion. Il me pousse dans un coin, m’enroule dans une couverture, me pose un bandeau sur les yeux et des écouteurs sur les oreilles et me jure qu’il me réveillera lorsque mes racines seront bien ancrés. N’importe où sauf ici. « Aller, viens. » Bailey initie le mouvement, mais s’il savait tout ce qui roule dans ma tête en ce moment.
*** Les miettes d’heures de sommeil grappillées sont devenues des nuits presque complètes, depuis assez de temps pour qu’on puisse dire que je dors mieux. « Ce sera toujours la maison. » je me souviens, à quel point mes parents et les siens n’existaient plus lorsque je posais le pied dans ce salon. À la seconde où je voyais l’immense porte rouge au loin, tout au bout du chemin de campagne sinueux entouré d’arbres qui nous guidait à la maison. Ce soulagement dans mes épaules, ma cage thoracique enfin vide de doutes et d’angoisse. Cet endroit avait été une bénédiction pour nous à tellement d’égard et aujourd’hui encore, elle nous redonne tout ce dont on a besoin. « J’ignore quand je me suis sentie chez moi comme ça, pour la dernière fois. » pas besoin de mettre de filtre, pas besoin de mentir. C’est Bailey qui est devant moi, et même si à deux on compile presque une décennie de mensonges bien relatés bien avalés, n’en reste qu’il est la personne à qui j’ai toujours dit la vérité. Probablement le seul. « On amènera les enfants un jour. » mes doigts glissent sur le piano qu’il avait saigné des nuits durant, des journées entières. Parfois sans dire le moindre mot pendant des semaines. Son clavier parlait pour lui. « Et beaucoup de BDs pour qu’ils oublient l’absence de télévision. » doucement, un rire se casse sur mes lèvres. Cet endroit était imaginé pour nous couper du monde, pour être confortables même en silence. Que les enfants y viennent me rend inconfortable, pas parce que je souhaite leur cacher la maison, mais bien parce que je sais - j’ose espérer, du moins - qu’ils n’ont pas besoin de calme, de vide autant que Bailey et moi. On devrait tout adapter, laver les murs et les mauvaises ondes pour ne pas leur passer nos peines, nos regrets.
« T’as presque rien dit depuis qu’on est arrivé. » mes yeux retrouvent les siens, il ne presse pas, attend patiemment. « A penny for your thoughts ? » « La boulangerie du village ne fait plus nos scones, blimey. » l’Angleterre pure et dure, entre lui et moi, entre ces fossettes et ces souvenirs. Posée près de l’immense bibliothèque bourrée de nos livres préférés, je prends le temps de chercher l’un d’entre eux sans mettre le doigt dessus. « Je t’ai pas dit ce à quoi je pensais, quand on est partis. » mon index navigue entre les couvertures, part, revient, arrête, reprend. « Que je voudrais plus jamais retourner à Brisbane. » pas de mensonge, pas de secrets, et rien que la vérité. C’est la première fois que ce besoin de partir, de fuir, a été plus fort que tout le reste. « D’habitude, je finis toujours par vouloir revenir. » une question d’heures, de jours, de secondes même, parfois. « J’ai toujours pas envie. » |
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