Je laisse mes pensées s'évader pendant que je conduis. je remet en question mes choix, ma vie. c'est toujours comme ça, au moins une fois par semaine, en rentrant du travail, je broie du noir. c'était particulièrement fatiguant aujourd'hui, la ligne ne fonctionnait pas comme il aurait fallut. le responsable de ligne râlait à tout va, comme ci c'était de notre faute s'il ne savait pas trouver les bons réglages pour la production. soupir. une fois mes heures faites, ce n'est plus mon problème. ce n'est clairement pas le boulot de mes rêves, mais ça paye mes factures et c'est la priorité. ce n'est pas un endroit qui respire le bonheur, et je n'ai rien à la maison qui m'apporte ce bonheur dont j'ai tant besoin. pour oublier cette journée, je décide de m'arrêter boire un café, ou alors une limonade bien fraîche, avec ce soleil. je me gare un peu loin du Death Before Decaf, il y a toujours du monde là-dedans et les places se font rare, surtout à treize heure. je vais aller prendre un bon bol de joie de vivre, les serveurs sont toujours sympas. en poussant la porte d'entrée, je me détends déjà et un sourire apparaît au coin de mes lèvres. je parcours la salle des yeux à la recherche d'une place assise. je repère facilement un visage familier, abel. mon coeur accélère légèrement. avant d'y réfléchir plus longuement, je me dirige vers lui. nous sommes passés par plusieurs chemins lui et moi. de l'attirance naissante à une chute libre dans la déception pour finir dans la friendzone. nous étions si complices, si bien dans cette relation virtuelle. sauf qu'il a fallut qu'elle soit basée sur un mensonge, mon mensonge. peut-être que je vais le regretter toute ma vie, car il aurait pu se passer quelque chose entre nous, c'était peut-être lui le bon, et j'ai tout gâché. et si, et si.. il est temps de laisser les regrets derrière moi et d'avancer. nous avons décidé de rester amis et je dois respecter cette décision. même si intérieurement je n'ai pas tout à fait renoncé. j'approche de lui, un énorme sourire sur mon visage. " la place est prise ? "

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{sauve qui peut}
crédit/(ellenhelpsrps & ssoveiagifs) ✰ w/ @Amelia Rosen

Cette semaine, tu es à Brisbane. Pas en plein tournage à Sydney, pas avec le reste de l'équipe de NCIS : Sydney, et pas en train d'explorer la ville australienne et de découvrir les meilleurs endroits pour faire ses courses ou même pour une bonne tasse de thé. Tu sais où te rendre dans Brisbane pour cela et c'est toi qui as proposé à John, ton agent, que vous vous retrouviez ici aujourd'hui. Il veut discuter des plans de carrière pour la suite et de tout ce qu'il a prévu pour toi. L'homme est déterminé et dans un sens, tu ne peux pas te plaindre, tu le comprends. Il faut surfer sur le succès de I'm With Cupid pour continuer de te trouver des auditions, des rôles. C'est tout ce que tu as toujours voulu, alors tu ne vas pas dire non ou même refuser cela. Vous vous voyez maintenant; tu es allé chercher Althea, ta fille, toi-même à son école, pour la déposer chez tes parents. Tu as juste ce rendez-vous avec John et ensuite tu pourras rejoindre le reste du clan Reyes. Tu es, sans aucune surprise, un peu en avance, tu es familier avec le lieu et tu commandes une boisson chaude. Oui, tu es celui qui commande du thé dans cette institution de Brisbane mais peu importe, ta tasse dans la main, tu trouves une table libre. Les minutes passent et tu es sur ton téléphone, à envoyer un message à ton agent et à lui demander où il est, au moment où on t'approche.
Tu connais cette voix et automatiquement, tu te retournes vers la jeune femme. Amelia, un visage plus que familier et quelqu'un que tu n'as pas vu depuis des semaines et semaines."Amy ?" Un sourire arrive sur ton visage, rapide, très facilement, car pourquoi pas ? Tu étais sincère lors de votre dernière conversation, tu lui as pardonné son mensonge et tu es passé à autre chose. Réellement. Bon, tu n'as pas été un très bon ami, vous ne vous êtes pas revus depuis. Et là, pour le coup, tu le sais, tu ne peux pas juste blâmer ton emploi du temps rempli. Tu as bien fait des efforts pour voir Caleb ou tes autres amis régulièrement, tu ne peux pas dire que tu as fait les mêmes efforts avec Amelia, ça, tu ne peux pas le nier. "J'attends quelqu'un mais..." Mais John n'est pas encore là, alors tu préfères répondre à la question de la jeune femme et tu pointes la chaise juste en face de la tienne."Tu peux t'asseoir, bien entendu." Déjà, Amy est libre de ses mouvements et ensuite, tu te vois mal lui dire que tu es en train de te préparer pour un rendez-vous sérieux. Non, ce n'est pas si sérieux que ça et c'est la faute de ton agent, qui est en retard, voilà."Je ne m'attendais à te voir ici." Tu le dis à voix haute, honnêtement, avant de réaliser que tu es en train de passer pour la personne la plus mal élevée du monde.
"Comment tu vas depuis…" Comment finir cette phrase ? Bonne question, tu te reprends bien vite dans tous les cas.  "Depuis la dernière fois qu'on s'est vus ?"

"amy ? " ça fait plaisir de le revoir, d'entendre sa voix. cette histoire est trop récente, je n'ai pas encore reussit à effacer ce que j'ai pu ressentir quand on discutait pendant des heures sur le chat. c'est tout à fait moi, m'obstiner, croire et rêver. j'aurais pourtant dû retenir la leçon après toutes mes expériences passées. " en chair et en os ! " petit rire gêné, c'était nul. je ne sais pas sur quel pied danser. c'était tellement bien quand on parlait sur l'ordinateur, c'était naturel, comme une évidence. ce temps là me manque et nous devons rester amis, j'espère tout de même qu'on retrouvera cette complicité. " j'attends quelqu'un mais ... " mon coeur loupe un battement, il me repousse ? peut-être que lui n'est pas du même avis, que la confiance est rompue et irréparrable.  " tu peux t'asseoir, bien entendu. " détente, sourire. je tire la chaise et m'installe. " merci, je ne reste pas longtemps de toute façon. " je prends quelques secondes pour commander une limonade au serveur et me retourne vers abel. c'est vrai, je compte simplement boire un verre rafraîchissant et partir, tomber sur lui est juste un heureux hasard. nous n'avons pas l'occasion de nous voir souvent, surtout depuis que sa carrière décolle. " je ne m'attendais à te voir ici. " on dirait que lui non plus ne sait pas comment se comporter. nous sommes deux. visiblement, il va falloir du temps avant de retrouver le naturel de nos conversations. " habituellement après le boulot je m'éffondre dans le canapé, mais avec ce soleil je n'ai pas su resister à l'envie de venir profiter un peu " ce travail en usine me prenait une bonne partie de mon énergie, surtout qu'en travaillant du matin comme aujourd'hui, j'étais levée depuis 3h30. avec le temps j'avais appris à gérer la fatigue et je ne faisais pas de sieste, sinon le soir je n'arrivais plus à dormir. une fois au calme dans mon appartement, l'énergie quittait mon corps et je me laissais aller. sortir avant de rentrer était un bon moyen pour garder encore un peu cette énergie.   " comment tu vas depuis.. " depuis que tu as mouché tout ce qui naissait entre nous ? fut ma première pensée, mais je ne pouvais pas le lui repprocher. " depuis la dernière fois qu'on s'est vus ? " le temps passe vite, il me semble que ça fait une éternité que l'on ne s'est pas vus. je réfléchie avant de répondre à sa question, il sait tout de moi. mon seul mensonge était mon âge et mon visage. " ba écoute, tout va bien, aucun mauvais garçon à l'horizon pour l'instant, on dirait qu'ils ont décidé de me laisser tranquille. " encore ce rire gênée, finalement, ça sonnait mieux dans ma tête. il va penser que je dis ça simplement pour lui faire comprendre qu'il n'y a pas d'autre homme dans ma vie. " et toi ? j'ai vu ton film sur netflix, j'ai adoré ! " je suis heureuse pour lui, pour sa réussite, c'est quelqu'un qui le mérite. il aime son métier et c'est beau à voir. ma limonade est servie, je remercie le serveur, paye en sans contact et boit une gorgée. le liquide frais fait du bien à ma gorge et j'espère que ça me rafraichira les idées. les gens de la table d'à côté nous regarde étrangement, enfin, surtout abel. peut-être que dire film et netflix à haute voix n'était pas une bonne idée. qu'elle idiote je fais. "sinon... ça serait cool qu'on se voit un de ces quatre ? enfin, je veux pas m'imposer ou quoi que ce soit, mais ..." je patauge, je bégaye. prend une grande inspiration. "tu sais, tu me manques. " oh. my.god. j'ai l'impression d'avoir lâché une bombe, mon coeur tombe dans mes chaussures et je sens ma tête tourner. " en toute amitié bien sûr." encore une gorgée de limonade pour avaler tout ça. mes joues brulent. je détourne le regard.  

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"C'est l'été, c'est bien vrai qu'il faut en profiter." Que tu marmonnes, un peu surpris que vous soyez en train de parler du temps. Il faut bien commencer quelque part, n'est-ce pas ? Oui, c'est ce que tu te dis alors que tu fais de ton mieux pour garder le sourire que tu as sur le visage. Toi comme Amelia, tu supposes que vous êtes un peu en train de tâtonner et essayer de respecter la dernière chose que vous vous êtes dites. Celle de rester amis. Pourtant, c'est bien la rouquine qui ramène sa vie amoureuse sur le tapis. Justement. En disant qu'elle n'a attiré personne de néfaste dans ses filets. Tu perds ton sourire pendant une seconde ou deux, parce que tu ne sais honnêtement pas comment répondre à cela en réalité. Est-ce un simple trait d'humour ? Est-ce toi qui est en train de tout analyser ? Tu supposes que c'est un oui dans les deux cas alors tu articules un : "Une bonne chose, je suppose ?" parce que tu ne sais pas si tu es la personne la mieux placée pour discuter de la vie amoureuse d'Amelia... avec cette dernière tout simplement. Tu t'étais inscrit sur un site de rencontres pour élargir tes horizons et tenter de réconcilier ta vie de père célibataire et ta vie amoureuse. Amy est la seule personne avec qui tu as eu des atomes crochus et cela s'est soldé sur un échec. Depuis, tu n'as pas retenté l'expérience, tu as même supprimé ton compte de ce site. Et il faut dire que tu as été pris par ta carrière et tout ce qui se passe pour toi depuis.
"Merci, le film a été et est toujours bien reçu, donc ça fait plaisir..." Amy te dit avoir vu le film, ce qui ne t'étonne pas du tout, tu résistes cependant à l'envie de lui demander quel était son moment préféré. Peut-être que c'est trop tôt pour cela ? Oh, tu n'en sais rien, tout te parait un peu nouveau avec Amelia, alors que ce n'est pas votre premier interaction. Même ses prochains mots, tu ne sais pas quoi en faire, tu lui manques, et alors que la jeune femme détourne le regard, tu resserres ta prise sur ta tasse de thé. "Je vois." C'est dit sur un ton un peu plus audible qu'un murmure, tu ne vois pas quoi ajouter d'autre. Tu n'es pas de ceux qui brisent leurs promesses, mais tu ne sais pas, justement, si tu lui as promis quoi que ce soit, même pas, juste la certitude que vous êtes amis. Est-ce que vous l'êtes ? Tu t'éclaircis la gorge avant de prendre une gorgée de ton thé, si vous l'êtes, alors tu peux parler librement, purement et simplement. "Mon emploi du temps est rempli en ce moment, je fais des allers-retours entre Brisbane et Sydney pour un tournage et je passe tout mon temps libre avec ma famille. Ou j'attends mon agent qui est en retard." Cela tu l'ajoutes avec un léger rire, et pour expliquer ta présence dans ce café ici à la minute précise. Cependant tu ne comptes pas ignorer la rouquine, ou prétendre que tu ne l'as pas entendu, ça serait plus que mal élevé et déplacé de ta part.
"Mais on pourrait trouver quelque chose à faire... qu'est-ce que tu avais en tête ?" Là, tu poses la question, lui offrant une sorte de main tendue et parce que ta nature curieuse reprend le dessus.

" une bonne chose, je suppose ? " quand on regarde tout ce que mes anciennes relations ont laissé comme traces, évidemment que c'est une bonne chose et il le sait. il m'a très vite cernée, il me connaît par coeur et sait ce qui est bon pour moi. je ne suis pas toujours d'accord avec lui, mais c'est ça une relation saine. ma première relation m'a donné l'addiction à la cigarette, ma deuxième relation m'a laissé des tatouages que j'aimerais effacer et ma troisième relation m'a offert une dette que je peine à rembourser. même si en presque trois ans, j'ai remboursé la moitié. j'aurais aimé qu'abel brise cette malédiction, mais notre relation naissante n'a pas eu le temps d'éclore totalement. "Merci, le film a été et est toujours bien reçu, donc ça fait plaisir..." la dernière fois qu'on s'est vus, il n'était encore qu'un doubleur. sa carrière a évolué tellement vite, mais j'ai du mal à l'imaginer comme une célébrité, pour moi il restera mon abel. avec qui j'ai passé des heures au téléphone, à l'écouter parler de sa vie et surtout de sa fille. sa fille que je n'ai jamais rencontrée, mais que j'ai appris à aimer à travers lui, avec ce qu'il me racontait. "Je vois." après tout, lors de notre dernière conversation, il m'avait dit qu'il m'enverrait des messages. je n'en ai pas reçu un seul. sauf que je ne peux pas lui reprocher, puisque moi-même, je n'en ai pas envoyé. "Mon emploi du temps est rempli en ce moment, je fais des allers-retours entre Brisbane et Sydney pour un tournage et je passe tout mon temps libre avec ma famille. Ou j'attends mon agent qui est en retard." dit il en riant. je ne sais pas comment le prendre. il vit sa vie et c'est très bien pour lui, je suis réellement contente pour tout ce qu'il réalise. je ne peux m'empêcher d'avoir un petit pincement au coeur, j'ai l'impression que ce que nous avons vécu n'a aucune importance. que mon mensonge, lorsqu'il a été découvert, a effacé tout ce qu'il avait pu ressentir. je me sens abandonnée. je n'ai pas le droit, je le sais. il ne me doit rien, mais ça fait mal quand même. " si tu préfères que je m'en aille, je comprendrai, tu as un emploi du temps chargé et beaucoup de choses à gérer. je ne voudrais pas tout compliquer." c'est la dernière fois que j'essaye que quelque chose renaît entre nous, si je dois me contenter d'une amitié pour le garder dans ma vie, je le ferais. mais s'il ne montre pas un minimum d'intérêt pour ma tentative d'approche, je lâcherai l'affaire. "Mais on pourrait trouver quelque chose à faire... qu'est-ce que tu avais en tête ?" peut-être que tout n'est pas perdu. " je ne sais pas.. que font les amis en général ? " oui, amis. il faut que je fasse un effort, que j'enfouis mes sentiments. amis, j'accepte. c'est un grand pas pour moi, mon attitude doit changer, fini d'être agressive et de ressasser cette déception. il est temps que notre amitié parte du bon pied. " un bowling ? un ciné ? un repas ? tout me va. " je sais que notre complicité n'est pas totalement perdue, c'était si naturel entre nous. du coin de l'oeil, je vois une jeune fille approché de nous en fixant abel. elle a reconnut l'acteur célèbre qu'il est devenu.   

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"Amy, je ne t'ai pas demandé de t'asseoir pour te dire de partir, ça ne ferait pas de sens." Cela, tu le dis sur un ton un peu plus ferme, alors que la jeune femme parait déçue. C'est la vérité, si tu ne sais pas ce que vous êtes, tu n'es pas une personne cruelle. Tu ne t'amuses pas à souffler le chaud, puis le froid, pour qu'elle se retrouve complètement confuse. Non, tu essayes toujours d'être le plus sincère possible et de prendre en compte les sentiments des autres. Vous vous retrouvez dans une situation un peu inédite, autant pour elle que pour toi maintenant que tu y penses, et ça, tu veux qu'elle le réalise. La rouquine pose une bonne question en fait, que font les amis ? Plus tu y réfléchis et moins tu trouves, signe que tu te prends sûrement un peu trop la tête quand elle est concernée. Quelque chose que tu ne fais pas d'ordinaire. "Je ne sais pas trop non plus, mais cela ne veut pas dire que je ne veux pas essayer. Ou que je n'ai pas envie d'essayer." Tu le marmonnes rapidement avant de prendre une autre gorgée de ta tasse de thé. Vide, tu ne vas pas en commander une autre, non, et tu ne te demandes pas non plus où se trouve ton agent. Tant pis pour John, s'il décide de faire son apparition maintenant, tu lui diras que tu es occupé et vous pouvez convenir d'un autre rendez vous à un autre moment en fait.
"Le bowling me semble être une bonne idée." Que tu dis sincère, avant d'avoir un léger rire, rien qu'à l'idée du bowling. Tu n'as jamais été bon, mais cela ne t'a jamais empêché de passer un bon moment. Fort heureusement, et quelque chose qu'Amy pourra constater assez facilement, tu n'as pas un esprit de compétition particulièrement fort. Et tu ne feras pas de scène si c'est toi le perdant. Du tout même. "Cela fait des années que je n'ai pas mis les pieds dans un b-" Tu t'étais penché vers la table et vers Amelia pour ce début de phrase, prêt à lui proposer une date, mais c'est avant que quelqu'un ne vous interrompe. "Excusez-moi." Tu te tournes vers le nouveau venu, ou plutôt la nouvelle venue, assise à la table qui se trouve juste à votre droite. Elle a une expression hésitante sur le visage, son téléphone dans les mains, la personne qui l'accompagne te jette le même coup d'œil et avant que tu ne puisses comprendre de quoi il en retourne (c'est même logique dans un sens), l'inconnue reprend la parole."Je ne veux vraiment pas vous déranger mais, vous êtes Abel Reyes, pas vrai ?" Oh, cela t'arrive de plus en plus de t'être reconnu. Oui, John t'a même parlé d'un garde du corps, quelque chose que tu as tout de suite mis de côté, parce que franchement, tu n'en as pas besoin, pas vrai ? Cela ne t'a jamais dérangé de rencontrer des fans, et ça ne va pas commencer maintenant.
"Est-ce que je peux avoir un autographe? Ou une photo?" Voilà, juste un autographe et une photo, ce n'est pas la fin du monde que tu te dis. Tu hoches la tête, puis tu te tournes vers Amy, tu n'es pas tout seul, il ne faudrait pas que tu l'oublies. "Oui, c'est bien moi... ça ne me dérange pas, si ça ne dérange pas mon amie non plus."

Je suis contente d'être tombée sur Abel, ça nous a permis de mettre les choses à plat et de reprendre sur de bonnes bases. Je ne sais pas si on va s'en tenir à ce qu'on a dit, mais j'aimerais vraiment. C'est vrai que l'idée d'un bowling est séduisante, ça fait tellement longtemps que je n'y suis plus allée ! On y pense pas souvent, mais c'est une façon de passer une bonne après-midi et je ne suis pas la seule à être emballée par l'idée. "Le bowling me semble être une bonne idée." Son rire fit immédiatement naître un sourire sur mon visage. Quel son agréable. Il se penche vers moi et instinctivement, je me penche moi aussi vers lui. Comme deux complices. "Cela fait des années que je n'ai pas mis les pieds dans un b-" "Excusez-moi." Notre attention est détournée par la jeune fille que j'ai aperçue juste avant. Une fan qui veut sans doute une photo ou un autographe. C'est perturbant pour moi, mais il doit être habitué maintenant. Être connu est un travail à plein temps, comme toute personne qui décide d'exposer son visage au monde, Abel a maintenant moins d'intimité qu'une personne comme moi. Je n'ai jamais envisagé de devenir influenceuse pour cette raison d'ailleurs. J'y au pensé, car les réseaux rapportent gros de nos jours et j'étais vraiment en détresse, mais je ne suis pas faite pour être sous les projecteurs. J'attire déjà assez les tarés comme ça, soyons honnête ! "Je ne veux vraiment pas vous déranger, mais vous êtes Abel Reyes, pas vrai ?" Les étoiles pleins les yeux, c'est presque attendrissant. J'imagine que j'aurais pu être comme elle à une époque. "Est-ce que je peux avoir un autographe ? Ou une photo ?" Classique. Elle a au moins eu le courage de venir l'aborder, je ne sais pas si je l'aurais eu à son âge. Abel se tourne vers moi et je croise son regard. "Oui, c'est bien moi... ça ne me dérange pas, si ça ne dérange pas mon amie non plus." Là, tous les yeux se tournent vers moi, un peu gênée, je réponds. " Non évidemment, pas de problème. " Je fais un geste avec ma main comme si je chassais une mouche. Je me voyais mal dire non de toute façon. Qui suis-je pour l'interdire ? S'il est d'accord, je ne vois aucune raison de m'y opposer. Je regarde autour de nous pour leur laisser profiter de leur moment et je remarque que plus d'une tête est tournée dans notre direction. Les gens chuchotent entre eux. Un mauvais pressentiment me remonte le long de la gorge. Pendant qu'Abel est occupé avec ses fans, je prends rapidement mon téléphone et décide de regarder sur X, je tape Abel Reyes dans la barre de recherche. J'écarquille les yeux quand je découvre les derniers postes, tous désignent le café dans lequel nous nous trouvons. Je m'empresse de prévenir mon ami. " Abel.. Je crois qu'on va avoir un petit problème. " Je lui montre discrètement l'écran de mon téléphone. Une ou deux fans ce n'est pas un soucis, mais j'imagine qu'une foule est difficilement gérable. Puis, même si ce n'est pas comparable, lorsque mon ex a commencé a avoir des fans, je me suis vite rendu compte qu'il y a parfois des gens prêt à tout.    

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Ce n'est pas ta première interaction avec des fans, et qu'on se le dise, ça ne sera pas la dernière. Cela fait partie du métier et si tu es de plus en plus reconnu en ce moment, ça veut juste dire que tu fais bien ton travail. Et que ton agent aussi fait bien son boulot. C'est presque drôle que John ne soit pas là aujourd'hui, Amy est là et elle donne son feu vert rapidement. Cela te paraissait la moindre chose de vérifier tout ceci avec elle, tu ne veux pas la mettre à l'aise en l'exposant à tout ça et une autre partie de ta vie. Après tout, elle pourrait juste partir et te souhaiter une bonne journée. Une fois que tu t'assures que tout est bon avec la rouquine, tu te tournes vers la personne qui s'est rapprochée. Qui désormais te tend un stylo et un carnet ouvert. "Okay, tu as de quoi... oh, je vois que tu es bien préparée." Ou alors est-ce une heureuse coïncidence ? Tu ne le sauras jamais tu supposes. Et tu ne veux pas te prendre la tête à ce point-là, tu habites à Brisbane et c'est un fait que tu n'as jamais vraiment caché, maintenant que tu y songes bien. "C'est quoi ton prénom ?" Que tu demandes à la première jeune femme, elle te le donne, son amie aussi à le droit à un autographe et un petit mot écrit dans le carnet. Ansi qu'un selfie de vous deux, tu te lèves pour le prendre et tu fais un sourire plus que travaillé sur la photo.
Les deux jeunes femmes te remercient avant de s'éloigner, elles abandonnent leurs boissons chaudes assez rapidement, ce que tu trouves un peu étrange, mais c'est fait, tu te tournes vers Amy l'instant suivant. Pour reprendre votre conversation. Où est-ce que vous en étiez déjà ? Oui, le bowling, mais Amy te montre son téléphone portable et tu fronces un peu les sourcils en réalisant ce qu'elle est en train de te dévoiler. Un post de twitter (tu refuses le nouveau nom de la plateforme), qui révèle ta position.  "Oh, merci d'avoir vérifié, je vais prendre une ou deux photos et ne pas trop trainer là." Ta toute première interaction a attiré des fans, et ça te parait juste de signer quelques autographes avant de t'éclipser, sinon on va se poser plus de questions et te demander pourquoi ces fans là et pas d'autre. "Tu as toujours mon numéro de téléphone?" Là, tu t'adresses juste à Amelia, ça ne t'enchante pas de la laisser en plan comme ça. Et même si tu n'avais pas prévu de la croiser aujourd'hui. Vraiment, John va t'entendre. Amelia n'a pas le temps de répondre, que déjà on se rapproche de vous et que tu es accosté par d'autres personnes.
"Excuse moi, mais est-ce que je peux avoir une photo aussi ?"
"Moi aussi !"
Une petite file semble même s'être formée et on fait quelques pas de plus vers toi. Tu n'es pas un homme qui devient nerveux facilement, à dire vrai, il en faut beaucoup, mais même toi tu sens ton sourire se crisper en voyant de quelle manière la situation pourrait vite déraper. Il ne faut pas que tu traines ici trop longtemps, ça ne fait aucun doute. Tu lèves tes deux mains et tu reprends sur un ton un peu plus ferme. "Euh... ça ne me dérange pas, je vais rester une dizaine de minutes de plus et esnuite repartir avec mon amie." Des termes qui te paraissent plus que raisonnables d'après toi.

La situation a rapidement dégénéré, l'instant d'avant nous étions comme seuls au monde et ensuite nous voilà entourés d'une petite foule. Notre moment semble être passé, mais nous avons eu le temps de discuter un peu et c'est le principal. La conversation s'est interrompue quand il m'a demandé si j'avais encore son numéro. La réponse est oui évidemment, je n'avais aucune raison de le supprimer. Je n'ai pas eu le temps de lui répondre que d'autres fans sont arrivés, et d'autres encore. Vu sous cet angle, ça me semble dangereux de se promener sans garde du corps. Sauf que j'ai du mal à imaginer Abel avec quelqu'un collé à ses basques. Je me sens oppressée, acculée, et pourtant, ce n'est pas moi qu'on dévisage. Je regarde Abel, je stresse pour lui et j'ai peur qu'il lui arrive quelque chose. C'est ridicule, car ce ne doit pas être sa première fois. Même si j'ai l'impression qu'il n'est pas à l'aise. Je n'ai pas l'habitude d'observer les réactions sur son visage, car toute notre relation s'est construite par message. Je crois le connaître sur le bout des doigts, mais je n'en suis pas si sûre finalement. C'est une facette de lui que je n'avais pas encore vue. Lorsqu'il s'adresse à la foule d'un ton calme, mais clair, je me dis que je lui laisse ces dix minutes et ensuite, je le sors de là qu'il le veuille ou non.

J'examine les lieux pendant qu'il s'organise pour les autographes et autres photos. J'ai travaillé dans des tonnes d'endroit comme celui-là, il y a toujours une porte de service qui mène aux cuisines. De là, nous trouverons forcément une sortie de secours, que les employés utilisent généralement pour décharger la marchandise et surtout, fumer. C'est interdit au public, mais ce n'est pas fermé à clé ici, je viens de vérifier. Car parfois, dans certains fast-foods, notamment, la porte de service est accessible seulement avec un badge, si cela avait été le cas ici, nous aurions été bloqués. Avant d'avoir la police au cul et de faire mauvaise presse pour Abel, j'accoste discrètement un serveur et lui demande à l'oreille s'il est possible d'évacuer par là si jamais la situation devient incontrôlable. Il lui suffit d'un coup d'œil pour comprendre que nous n'avons pas le choix de toute façon, il accepte. Lorsque je me retourne pour examiner la situation, je ne trouve plus mon ami, caché parmi les gens. Je me fraye un chemin, joue des coudes. Dans ce genre de situation, je ne réfléchis plus et au diable les politesses. Je le retrouve entourée de fan, presque assommé par les dizaines de carnets au-dessus de sa tête. Des téléphones brandis dans tous les sens, prenant des photos sans son consentement. Mon cœur bat à tout rompre et je sens que je dois le sortir de là. Je lui attrape le bras " suis moi, on va sortir par les cuisines. "

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crédit/(ellenhelpsrps & ssoveiagifs) ✰ w/ @Amelia Rosen

"Oui je peux signer ça... bien entendu, oui, et ça aussi." Tu le dis et tu le répètes dans les prochains moments, pas certain de comprendre tout ce qui est en train de se passer. C'est tout nouveau pour toi, c'est certain. Cela n'a rien d'une convention où tout est organisé et tu n'es pas préparé mentalement. Un peu idiot de ta part, oui, mais maintenant que tu es entouré, tu te dis que John avait sûrement la bonne idée en te proposant d'engager un garde du corps. C'est définitivement quelque chose que tu vas devoir revisiter et tu vas en parler avec ton agent la prochaine fois que tu le vois. Celle que tu as perdue de vue en revanche, c'est Amelia. Tu ne la blâmes pas, bien au contraire, c'est quelque chose d'un peu surréaliste, et la situation a totalement dérapé en l'espace de quelques minutes, non, secondes même. Ton sourire se crispe de plus en plus sur ton visage, surtout quand on passe un bras autour de tes épaules pour un autre selfie, et ce, sans te concerter. Okay, définitivement, un garde du corps que tu te dis, tu n'as rien contre ce genre d'étreinte, mais le consentement est une chose importante et il ne faudrait pas que certains l'oublient juste parce qu'ils sont contents de te voir. Et, quand cette pensée te traverse l'esprit, tu vois Amy, jouer des coudes et revenir vers toi.
"Je vais devoir y aller." Tu le lâches le plus diplomatiquement possible, avant qu'elle n'attrape ton bras. Tu n'hésites pas du tout à la suivre, car en dépit de tout ce qui s'est passé entre vous deux, tu lui fais confiance. Cela ne fait aucun doute à tes yeux et tu te laisses guider par Amy. "Je suis vraiment désolé." Cela, tu le lances à l'adresse d'un des employés et tu te fais une note de repasser quand ce sera plus calme. Pour t'excuser et offrir une compensation s'il le faut, financière sans doute, à dire vrai, tu estimes que cela plus que juste. Amy te guide et quand vous vous retrouvez dehors, tu prends une profonde inspiration, avant d'ajuster ta prise. Tu lui prends tout simplement la main, continuant de la guider en dehors de cette ruelle.
"Merci, je ne pensais pas que la situation allait déraper à ce point-là." Tu es totalement honnête pour le coup, cela fait de toi une personne bien naïve, tu t'en rends compte, mais ça reste la vérité. "Je crois qu'on a quoi ? Deux minutes avant que quelqu'un décide de nous suivre. ?" Un rire nerveux t'échappe alors que vous quittez la ruelle et que vous tournez dans une direction quelconque, pour mettre de la distance entre vous et le café."On peut s'éloigner un peu et pendant ce temps je réserve un Uber." Tu le dis alors que de ta main droite, tu ouvres déjà l'application sur ton téléphone portable, pour te ramener chez toi, tu peux aussi ajouter deux destinations à la course pour t'assurer qu'Amelia rentre bien chez elle. Et en un seul morceau. "Avant que tu ne me poses la question, ça ne m'est jamais arrivé... une telle situation, non." Tu supposes que le fait d'être acteur et pas juste doubleur change toute la donne pour le coup. Ton regard finit par dériver l'instant d'après, et tu remarques que tu tiens toujours la main d'Amy... oui, toujours."Désolé." Tu le murmures alors que tu la relâches, te disant que peut-être le geste est déplacé.

Je n'ai aucun mal à trouver mon chemin à l'arrière du café, les odeurs familières raniment quelques souvenirs, de bons comme des mauvais moments. J'ai assumé ma situation et j'ai rapidement trouvé du travail, à l'époque beaucoup de cafés, fast-food et autre restaurants étaient en recherche de personnel. C'est certainement toujours le cas, car c'est des secteurs où il faut être passionné pour y rester. Les horaires, nous sommes tous capables de les faire, mais faudrait que le salaire suive. J'ai eu des merveilleux collègues, l'ambiance était souvent assez amicale et c'est bien la seule chose qui me manque dans ce métier. J'atteins la porte arrière et débouche dans la rue avec Abel. Je sens sa main se resserrer sur la mienne, un détail qui me trouble plus que ça ne le devrait. Je suis assez idiote et romantique pour penser que ça signifie quelque chose. Je m'agace moi-même, je ne peux pas m'empêcher de voir du romantisme dans tout et n'importe quoi et c'est bien ça qui m'a valu des ennuis, plus d'une fois. J'ai envie de me jeter de l'eau froide à la figure lorsque mes pensées dérivent vers la douceur de sa main, vers son odeur, son regard... Je soupire doucement et détourne le regard. Il prend les rênes et me guide dans la rue, nous éloignant de la foule en délire. " Deux minutes, si tes fans ne sont pas férus de course à pied." Je me joins à son rire, ce petit moment de complicité suffisant à affoler mon coeur. Lorsqu'il parle de uber, un souvenir me revient. " Je suis venue en voiture ! Je suis garée un peu plus loin, je peux te déposer, ça ne me dérange pas. " Absolument pas dérangée, non. Puis ça nous permettrait de parler encore un peu avant de devoir se quitter. Maintenant que nous avons échangé quelques mots, j'ai l'impression de pouvoir enfin retrouver le Abel que j'ai connu.

" Oh, je pensais que c'était une habitude pour toi. " Je n'ai vraiment aucune idée du genre de vie qu'il peut mener. Tout ce que je sais, c'est que maintenant, quand je tape son nom sur google, j'ai des milliers de photos qui apparaissent. Non pas que je fasse souvent cette recherche... Petite toux discrète. La chaleur de sa main quitte la mienne et je n'aime pas le froid qui s'y installe. Je laisse mon bras regagner ma hanche avec une pointe de déception. Évidemment, je n'attendais pas de lui qu'il la tienne pour toujours, mais c'est là que je me rends compte que je suis plus dans le pétrin que je ne le pensais. J'entends à peine son désolé, ma tête bourdonne. Il va falloir que j'enterre les sentiments qui naissent au creux de mon ventre, car cette fois-ci, je n'ai pas envie de tout gâcher. Je plaque un sourire sur mon visage et lui indique une rue un peu plus loin " Je suis garée juste là. " Nous marchons jusqu'à ma voiture, une toyota hilux achetée d'occasion. Comme je paye mes dettes, j'ai décidé de la garder, petit souvenir de ma relation désastreuse précédente. Je l'ouvre et invite Abel à rentrer. " Ne t'inquiètes pas, je ne te demanderais pas de signer le siège. " Dis-je en riant.

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{sauve qui peut}
crédit/(ellenhelpsrps & ssoveiagifs) ✰ w/ @Amelia Rosen

Tout ce qui t'arrive aujourd'hui est une première. Absolument tout. Te faire planter par ton agent artistique, croiser Amelia, te faire accoster par des fans plus qu'enthousiastes et motivés... Vraiment, si on t'avait demandé de décrire ta journée, tu n'aurais certainement pas envisagé tout cela. Et pourtant, si tu te plaignais maintenant, ça serait bien hypocrite de ta part. La célébrité à cette échelle, tu vas tout simplement apprendre à gérer et t'en faire ton allié, pas l'inverse. Oui, tu vas définitivement appeler John quand tu seras dans un endroit sûr et reconsidérer avoir un garde du corps ou non. Cela ne semble pas être une idée si horrible que ça après réflexion et c'est Amy qui te tire de tes pensées. Tu lui as lâché la main après un temps fou, quelque chose que tu vas analyser beaucoup plus tard, mais si... Et quand elle te dit qu'elle est venue en voiture, un sourire apparaît automatiquement sur ton visage alors que tu vois la rouquine aussi enthousiasme. "Oh, encore plus pratique, mais seulement si ça ne te dérange pas, okay?" Tu le reprécises, plus que prêt à t'excuser. Elle t'a dit qu'elle était dans le café après sa journée de boulot, la jeune femme ne doit avoir qu'une seule envie: rentrer chez elle., Et maintenant, elle se propose pour faire un détour et te raccompagner chez toi ? Tu ne mérites sans doute pas autant de gentillesse. Mais tu décides de ne pas essayer d'argumenter, et de t'y faire. "J'habite dans Bayside, tu peux juste me déposer à l'entrée du quartier et ensuite, je me débrouille, je ne veux pas causer plus de soucis." Et aussi, si quelqu'un décide d'être motivé au point de suivre Amy, tu ne veux pas qu'elle ait des ennuis à cause de toi. Ou que quelqu'un trouve où tu habites.
Si Althea avait été là avec toi... ton esprit dérive vers ta fille de onze ans alors que tu t'installes sur le siège passager. Tu boucles ta ceinture alors que tu reviens à la réalité, quand Amelia démarre la voiture. Penser en hypothèses ne va rien faire avancer et ne va pas du tout t'aider. Cela, tu l'as toujours dit et c'est encore plus vrai aujourd'hui. "Et nan.... Première fois que ça dérape aussi vite et d'une telle manière. C'était le point positif de ma vie de doubleur, mais maintenant... c'est mon visage qui fait vendre." Oui, entre la sortie du film Netflix, son succès et tous tes projets futurs, cela ne doit pas t'étonner. Tu saisis des opportunités qui vont te mettre sous les feux des projecteurs, cela veut dire tout accepter, tu ne peux pas juste prendre le positif et laisser le reste de côté. "Je vais définitivement revoir une ou deux choses." Que tu dis avant de te tourner vers Amelia, pour lui offrir un sourire. Tu finis par reconnaître des rues au bout d'un ou deux tournants et tu hoches la tête. "Tu peux me laisser là." Tu pointes de ton index un coin de rue, et quand enfin, sa voiture s'arrête, tu te tournes complètement vers elle. "Avant que je ne parte... il faut que je sache: on va vraiment se le faire ce bowling? Hmm?" C'est la dernière chose qu'il te reste à clarifier avant de rentrer chez toi. Vous avez été interrompus après tout.

Je conduis tous les jours seule dans ma voiture, chantant à tue-tête pour que le trajet passe plus vite. J'ai un répertoire très varié et toutes les chansons ne sont pas avouables. Avoir quelqu'un à côté de soi, c'est différent, on est plus concentré, car on a une vie de plus entre nos mains. Alors je mets un peu de rock et le volume raisonnable. Je compterais presque mes secondes au stop, presque. Avoir Abel à côté de moi rajoute une pointe de nervosité, il me prend déjà pour une menteuse, je ne vais pas rajouter mauvaise conductrice à mon descriptif. j'ai envie de lui faire bonne impression, j'ai envie qu'il voit le positif en moi. En règle générale, je me fiche de ce qu'on peut bien penser de ma personne, mais pas quand c'est des gens à qui je tiens. Abel est entré dans cette catégorie après tout ces mois à discuter sur Internet. La rencontre IRL s'est peut-être mal passée, mais je n'oublierais jamais notre complicité. Je suis sûre qu'elle est encore là, tapie dans l'ombre, attendant le moment pour resurgir. " C'est le prix à payer pour faire ce que tu aimes, malheureusement. " Et moi ? Serais-je prête à payer ce prix si un jour, il revenait vers moi ? C'est une question sur laquelle je ne veux pas me pencher pour l'instant. Lorsqu'il m'indique un coin de rue, mon cœur s'accélère, je n'ai pas envie que ce moment finisse. Ça fait tellement longtemps que l'on ne s'est plus parlé, je réalise à quel point il me manquait. Je ne veux pas le perdre à nouveau. Sauf que je finis quand même par m'arrêter, le cœur serré. Je ne vais pas le kidnapper de toute façon. Je n'ai pas assez de force pour l'assommer. " Ça serait génial qu'on se le fasse oui ! " J'essaie de ne pas paraître trop enthousiaste. Il veut me revoir, sinon il n'aurait pas relancé le sujet. Cette pensée fait naître une nuée de papillons dans mon ventre. C'est avec la certitude de le revoir que je le regarde partir.