J’avais apparemment ruiné le truc avant même qu’il ai une chance de commencer : quelque chose n’allait pas avec Andy. J’étais peut-être du genre à voir des problèmes là où il n’en avait pas, mais là, je n’étais pas bête, je sentais bien qu’elle était bizarre avec moi, un peu distante. J’étais persuadée d’avoir fini par la souler, comme ça arrivait souvent quand on était un peu trop longtemps au contact de mon intensité. J’avais fatiguée Andy. J’étais too much, trop dramatique, trop tactile, trop susceptible, trop trop trop, bref, je connaissais la rengaine. Andy en avait probablement marre d’avoir une amie qui partait sur des tirades sur Glee, les drag kings, et ce qu’elle avait mangé à midi. Et le pire, dans tout ça, c’est que je comprenais. Moi aussi, je me fatiguais. Sauf que le problème, c’était que moi, je n’étais pas fatiguée d’Andy. Bien au contraire. Mon crush était plus présent que jamais, complètement dévorant, je likais compulsivement ses tweets, ses photos instagram, je cherchais toujours une excuse pour être aux soirées où elle était. C’était l’une des premières fois que mes amis aimaient autant la fille sur qui je crushais, et c’était presque pire : habituellement, ils essayaient de décourager mes tentatives de relations, mais cette fois-ci, Théo et Suzy étaient les premiers à m’encourager à tenter un move. Je m’étais bien gardée de parler de mes sentiments à tout le groupe, mais plusieurs l’avaient deviné, et à ce stade, je commençais à me dire que tout le monde avait compris sauf Andy.

Et plus Andy était distante, plus je me sentais obsédée et en recherche de sa présence, son contact, ce qui semblait la faire fuir encore plus. Pourtant, impossible de m’empêcher de la triple-texter, de la sortir de ma tête. Mais impossible, aussi, de lui confier mes sentiments. Je voyais bien que je commençais à être dans une impasse. Alors je m’étais rendue à l’évidence, il fallait que je m’éloigne un peu, que je me la sorte de la tête, surtout si je voulais au moins sauver notre amitié - ce dont je commençais même à douter. Pour le bien de tous, il fallait que je me calme, j’avais la tête trop ailleurs, je n’arrivais pas à me concentrer sur le boulot, le script sur lequel j’étais en train de bosser, parfois j’oubliais presque de manger, bref, Marceline amoureuse, rien de neuf sous le soleil, mais toujours une véritable tornade.

Ce soir, c’était une soirée chez Théo, dans son appartement où il vivait avec ses colocs, et la fête battait son plein. J’essayais de ne pas trop penser au fait qu’à chaque que je rentrais dans une pièce, j’avais l’impression qu’Andy la quittait, ou que quand on discutait, elle regardait ailleurs. J’avais enchaîné les verres avec Daisy et Max, pour me changer les idées, et l’alcool commençait presque à dissoudre mon angoisse. Après m’être renversée un peu de mon verre - un cosmo dont le jus de cranberry était d’un rouge vif douteux - sur mon chemiser à fleurs colorées, je partis en quête de la salle de bain pour nettoyer la tâche avec un peu de savon. Mais alors que j’ouvrais la porte, je tombais née à née avec Andy, elle aussi déjà là dans la petite pièce. « Ah oh euh heeeey », bredouillai-je, surprise. Je pointais mon chemisier. « Accident de cosmo, classique », commençai-je. Je passai mes doigts sous le robinet et frottai l’eau contre le tissu tâché. Je jettai un coup d’oeil à Andy, qui avait le visage agité, et poussai un petit soupir malgré moi. Je n’avais pas le choix, pas vrai ? Il fallait que je démêle. « Je peux te demander quelque chose ? » Ma voix était un peu hésitante, et j’évitai son regard, toujours préoccupée par ma tâche. « J’ai l’impression que j’ai fait quelque chose de mal, récemment, et que… Je ne sais pas, tu m’évites un peu ? Si j’ai fait un truc qui t’a mise mal à l’aise, je préfère que tu me le dises, que je puisse m’excuser, ou si je t’ai soulée, je sais pas, haha », enchaînai-je d’une voix un peu trop aiguë pour être détendue.


@Andrea Welch

but even statues crumble if they're made to wait
@Marceline Griffiths

« Don’t act weird. » Voilà ce que Andrea se répétait depuis qu’elle était arrivée chez Théo pour la fête que celui ci organisait avec ses colocataires. Ne pas agir bizarrement, principalement en présence de Marceline. Rien n’avait changé entre elles, elle devait s’en convaincre et ce même si la voix de Olivia semblait encore résonner dans son petit crâne. Pourquoi est ce qu’il avait fallut qu’elle lui parle de ça ? Et pourquoi est ce que Marceline c’était joint à elles durant ce foutu brunch ? Et pourquoi est ce qu’elle ne pouvait pas se comporter normalement en présence de Marceline ? Pourquoi est ce qu’elle s’étouffait, rougissait, bégayait bêtement au point où même Olivia le remarquait ? Et Pour- …. Bref. Se comporter normalement. C’était pas sorcier. Elle c’était cramponner à Théo comme à une bouée de sauvetage, fuyant presque malgré elle (mais ça l’arrangeait un peu) Marceline.
Un paquet de carte, un jeu d’alcool débile dont elle n’avait pas vraiment compris les règles parce qu’elle discutait avec l’une des coloc de Théo, dont elle avait déjà oublié le nom. Un verre. Deux verres. Allez… trois. La soirée avançait et Andrea avait le cerveau déjà bien embrumée par tout ce qu’elle avait bu. Elle espérait naïvement que tout cet alcool lui ferait oublié le brunch, oublié Olivia et ses remarques (remarques que personnes n’avaient demandé !!), oublié qu’elle sentait son petit coeur s’emballer quand Marceline était dans les parages… Aller encore une bière et peut-être qu’elle n’angoisserait plus d’être dans la même pièce que la blonde, qu’elle n’aurait plus peur de lui dire un truc trop obvious qui ruinerait leur amitié.
Andy abandonnait enfin Théo pour rejoindre les wc, déclarant en pouffant de rire : « T’bois une bière, t’en pisse deux ! » le tout avec un accent voulu un peu pacsant, pas du tout réussi, pourtant c’était bien elle qui venait du fin fond de l’Australie. Bref, passons. Sa pause pipi terminée, elle se faufilait dans la salle de bain pour se laver les mains, croisant son regard et son mascara qui avait un peu bavé. Elle tentait de rattraper le coup, du boit des doigts, alors qu’elle avait encore les mains trempés, faisant encore plus coulé le maquillage que Raph avait eu la gentillesse de lui faire avant de sortir. « Ughh » grognait-elle. Prenant une serviette de bain pour sécher ses mains et tapoter le tissu éponge sur ses yeux. « Ah oh euh heeeey » Elle sursautait presque, éloignant la serviette de ses yeux pour voir Marceline, le décolleté rouge. Andrea se reculait pour lui laisser la place près du lavabo. « Accident de cosmo, classique » Andrea tentait d’esquisser un sourire amical, alors que ses yeux ne cessaient de revenir à cette tâche rouge. « Don’t beeee weiiiiird » se hurlait-elle intérieurement, alors que son regard passait de la tâche rouge, aux taches noir qu’elle avait faites sur la serviette, à Marceline, à la porte par laquelle il fallait qu’elle prenne la fuite. « Je peux te demander quelque chose ? » Panique à bord. « Non enfin oui bien sur. » lâchait-elle d’un seul souffle, trop rapidement, alors qu’elle jetait un dernier coup d’oeil vers la porte, comme ci elle voyait déjà celle ci s’éloigner. « J’ai l’impression que j’ai fait quelque chose de mal, récemment, et que… Je ne sais pas, tu m’évites un peu ? Si j’ai fait un truc qui t’a mise mal à l’aise, je préfère que tu me le dises, que je puisse m’excuser, ou si je t’ai soulée, je sais pas, haha » Elle en laissait tomber la serviette, se baissant aussi sec pour la ramasser, alors que tout se bousculait dans sa tête. « Je t’évite parce que je panique. » lâchait-elle, surprise elle même que ces mots sortent de sa bouche. Elle tendait machinalement la serviette de bain à Marceline pour que celle ci puis s’essuyer, aussi bien les mains que … bref. « Putain j’ai un peu bu, je vais dire tout ce que je pense, c’est pas bon ça… » marmonait-elle, s’en voulant déjà d’avoir également vocalisé cette information. « Ah ! » Elle se donnait un petit coup sur le crâne. « Pardon. Je voulais pas agir bizarrement, mais plus j’essaie d’être normal, moins je le suis. Et en même temps qu’est ce qu’être normale ? C'est vrai quoi ! La normalité c’est surfait. Même je dirais que : au-delà d’être surfait, c’est simplement un mot vide de sens, parce que la norme c’est pas une notion objectif, c’est comme la beauté et la mocheté c’est … » Elle s’arrêtait net en croisant le regard perdue de Marceline. « Ah oui, on parlait pas de ça. J’essai de noyer le poisson. Mais ça aussi ça veut rien dire parce qu’un poisson ça peut pas se noyer. » Elle la fermait jamais et elle parlait toujours plus vite, c’était à se demander comment elle arrivait à être comprise. « Olivia a dit des trucs après le brunch et maintenant je cogite et du coup j’arrive pas à être comme avant avec toi et ça m’angoisse un peu. Et je voulais pas que tu t’en rendes compte mais visiblement c’est raté. » Elle soufflait un coup. « Un peu comme mon maquillage t’as vu ? Enfin, initialement il était exceptionnel. Raphael est très doué. Il m'a même maquillé les sourcils ! T'imagine ? Mais je me suis frottée les yeux, enfin je crois, puis j’ai voulu rattraper avec les mains mouillés et … maintenant on dirait que je me suis faire frapper sur les toits de Gotham un soir pluvieux. » Non mais qu’est ce qu’elle était encore entrain de raconter ? « Manque plus que je fasse bavé mon rouge à lèvres et je serais le joker. » concluait-elle, indiquant d'un geste des mains un sourire montant jusqu'à ses oreilles.

Andy avait des milliers de qualité, mais elle n’avait jamais été très douée pour cacher sa nervosité. A l’instant où je lui demandais si je pouvais lui poser une question, je remarquai qu’elle rougissait, clignait des yeux, évitait mon regard, bref, la total. Il y avait définitivement un souci, et je n’avais pas hâte de m’y confronter, surtout que j’avais la désagréable impression qu’avec Andy, je ne pourrais pas crier ou m’emporter ou sangloter comme je le faisais habituellement à la moindre dispute. « Je t’évite parce que je panique. » Je levai un sourcil, curieuse. « De…? » Demandai-je d’une petite voix, pas très à l’aise, parce que je sentais que j’avais merdé quelque part et qu’Andy avait dû tout garder pour elle et que là j’allais me prendre le classique : je t’évite parce que je panique parce que je n’ai plus envie d’être ton amie parce que t’es fatiguante, un truc comme ça, bref. « Putain j’ai un peu bu, je vais dire tout ce que je pense, c’est pas bon ça… » Malgré moi, je grimaçai, reportant mon attention sur mon chemisier. Habituellement, j’adorais l’honnêteté légèrement d’Andy, son humour sarcastique et ses remarques mordantes, mais là, j’avais pas tout à fait envie que la fille qui faisait battre mon coeur me rhabille pour l’hiver. « Non, non, vas-y, je t’écoute », continuai-je, essayant de mettre de côté ma fierté, mon égo. Dans deux minutes, elle allait me sortir que j’étais envahissante, si ça se trouve elle avait deviné que j’avais un crush et ça la soulait et elle voulait qu’on prenne nos distances.

« Ah ! Pardon. Je voulais pas agir bizarrement, mais plus j’essaie d’être normal, moins je le suis. Et en même temps qu’est ce qu’être normale ? C'est vrai quoi ! La normalité c’est surfait. Même je dirais que : au-delà d’être surfait, c’est simplement un mot vide de sens, parce que la norme c’est pas une notion objectif, c’est comme la beauté et la mocheté c’est … » J’étais pendue à ses lèvres, incertaine, et elle partait dans une tangente à la Andy, que j’adorais habituellement, mais là, vraiment, ce n’était pas le moment. « Ah oui, on parlait pas de ça. J’essai de noyer le poisson. Mais ça aussi ça veut rien dire parce qu’un poisson ça peut pas se noyer. » J’eus un espèce de rire un peu jaune, parce que je la trouvais trop mignonne quand elle se perdait comme ça, mais là en l’occurence, j’étais à deux doigts de pleurer de stress. Le poisson, on pourrait le noyer dans mes larmes, ou pas ? « Olivia a dit des trucs après le brunch et maintenant je cogite et du coup j’arrive pas à être comme avant avec toi et ça m’angoisse un peu. Et je voulais pas que tu t’en rendes compte mais visiblement c’est raté. » … Olivia ?! Oh non, c’était pire que tout : sa soeur m’avait pas aimée et elle l’avait répété à Andy. Qu’est-ce que j’avais fait ?! Je sentis que j’étais encore à deux doigts de fondre en larmes. « Un peu comme mon maquillage t’as vu ? Enfin, initialement il était exceptionnel. Raphael est très doué. Il m'a même maquillé les sourcils ! T'imagine ? Mais je me suis frottée les yeux, enfin je crois, puis j’ai voulu rattraper avec les mains mouillés et … maintenant on dirait que je me suis faire frapper sur les toits de Gotham un soir pluvieux. Manque plus que je fasse bavé mon rouge à lèvres et je serais le joker. » Dans un autre monde, avec une autre fille, j’aurais flirté, j’aurais dit que j’avais d’autres idées pour faire baver son rouge à lèvres. Mais ce n’était pas un autre monde ni une autre fille, c’était la salle de bain de Théo, c’était Andy, l’une de mes meilleures amies, que j’allais apparemment perdre avant même de lui avoir dit que je voulais qu’on soit plus qu’amies. Je mordis l’intérieur de ma joue et inspirai. « Non, ça fait un look smoky, ça te va bien », dis-je, pour gagner du temps, incapable de ne pas la complimenter même quand elle était à deux doigts de me dire qu’elle voulait plus qu’on se parle. « Je suis désolée si j’ai fait un truc qui a déplu à Olivia, je… Elle t’a dit, pourquoi elle m’avait pas aimée ? Enfin t’es pas obligée de me répéter. Mais, je veux dire, je voudrais savoir, pour ne pas le refaire, surtout si ça te dérange aussi, apparemment », dis-je d’une voix mal assurée.



@Andrea Welch

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@Marceline Griffiths

Elle l’avait sagement écouté et Andy ne c’était pas rendu compte que la blonde était aussi remuée qu’elle par cette conversation. Parce que la brune s’obstinait à éviter le regard de l’actrice, éviter aussi de regarder la tâche sur son chemisier, elle partait dans un monologue interminable, s’éparpillant, en grande partie à cause de l’alcool, avant d’enfin se taire. « Non, ça fait un look smoky, ça te va bien » « Merci. » lâchait-elle à mi-voix, machinalement, toujours perdue dans ses pensés. Elle avait l’impression d’être clair, parce que de son point de vue elle avait toutes les informations : la conversation chez les Hobbits et ce que Liv avait dit après le brunch. Mais évidemment pour Marceline ce que déballait Andy n’avait pas beaucoup de sens. Une conversation mystère avec Olivia qui faisait changé le comportement de Andy… ça pouvait être plusieurs choses. « Je suis désolée si j’ai fait un truc qui a déplu à Olivia, je… Elle t’a dit, pourquoi elle m’avait pas aimée ? Enfin t’es pas obligée de me répéter. Mais, je veux dire, je voudrais savoir, pour ne pas le refaire, surtout si ça te dérange aussi, apparemment » « He-hein ? » bégayait-elle prise de court avant de secouer vivement la tête, sentant son cerveau comme une boule de coton dans sa boite crânienne. « Non, non, non ! Olivia t’as adoré ! C’est pas du tout ça ! » assurait-elle. « Elle a trouvé… enfin… bon... attend, posons nous. » Andy attrapait l’avant bras de Marceline, la tirant avec elle par terre pour s’assoir sur le sol carrelé de la salle de bain. Elle plantait ses yeux dans ceux de la blonde, avant de souffler un coup comme si elle était sur le point de sauter dans le vide. (y'avait un peu de ça) « En fait ça fait quelques temps que je t’apprécie beaucoup. Et tu sais, j’étais allée en voyage avec ma soeur ? » elle continuait de maintenir son regard dans celui de Marceline, à un point ou c’était tout sauf naturel, peut-être un brin flippant, elle oubliait presque de cligner des yeux. Puis le débit de parole s’accélérait de nouveau, presque malgré elle. « J’ai parlé avec elle à ce moment là et je lui ai dis que je t’appréciais beaucoup, un peu trop, mais qu’on était amie et que c’était bien comme ça, je voulais pas gâché tout ça. Et puis là, l’autre jour, t’es venue au brunch, et elle nous a observé… » Elle lâchait enfin le regard de Marceline pour faire une aparté : « D’ailleurs, qu’est ce qu’elle peut-être chelou quand elle fait ça ! Genre pourquoi elle étudie mon comportement comme ça ?! » Sa voix partait un peu trop dans les aiguës. Elle se raclait légèrement la gorge, reprenant sans oser re-regarder la blonde dans ses grands yeux bleu perçant : « Bref. Elle a dit que clairement ont été en crush l’une sur l’autre. Elle a dit que j’étais aveugle. Elle a parlé de comédie romantique et de slow burn et d’obsession. » Elle reprenait son souffle avant de conclure : « Aussi elle a parlé de ‘conclure’ mais j’ai pas compris ce passage là j’avoue. » Elle échappait un petit rire débile, alors qu’elle grattait nerveusement ses cuticules, la tête penchée sur ses mains, s'isolant un peu de la conversation, dont pourtant elle prenait belle et bien part, avant de porter son pouce à sa bouche pour arracher les petites peau qu’elle avait soulevé à coup d’ongle.« Du coup... » elle retirait brièvement son pouce de sa bouche. « Du coup je t’évite parce que j’ai peur. Si j’te perd comme amie je sais pas ce que je vais faire… » Elle arrachait une nouvelle petit peau d'un pincement de dents, grimaçant un peu en voyant du sang venir longé la cuticule autour de son ongle. Elle frottait rapidement son pouce contre son pantalon tout en poursuivant, toujours un peu trop rapidement, un peu trop paniqué alors qu'elle réalisait quand même ce qu'elle venait de dire. « Parce que je me suis habituée à t’avoir dans les parages. Mais je comprendrais que tu veuilles pas de moi comme plus qu’une simple amie parce que, bah... Je suis moi et toi t’es toi. Et puis bon t’as certainement envie d’être célibataire un peu, profiter de plus avoir de copine toxique entre les pattes, profiter de tes potes et tout ça. Surtout que t’as des amis vraiment très cool. Et moi je suis compliquée, en plus je suis scorpion donc bon, il parait que c’est pas tip-top, puis j’angoisse facilement et j’ai aussi un caractère un peu .… je sais pas. Enfin voilà. » Elle soufflait une nouvelle fois, l'air de dire : ça c'est fait.« Mais Olivia t’adore ! Y’a pas de débat à ce sujet. » ajoutait-elle quand même, concentré sur son pouce qu'elle tamponnait sur son pantalon, heureusement noir. « En même temps difficile de ne pas t'adorer... » marmonait-elle.

J’étais prête pour la sentence, le coeur déjà en bouillie, mais le visage d’Andy eut une expression de surprise étrange, comme si je venais de dire une bêtise, et elle me regarda, fronçant les sourcils. « He-hein ? Non, non, non ! Olivia t’as adoré ! C’est pas du tout ça ! » … Ah ? Alors quoi, elle m’adorait, mais elle trouvait que j’étais pas une bonne amie pour Andy ? Ou alors elle avait remarqué que je crushais sur sa soeur et maintenant c’était awkward et Andy voulait me mettre un vent ? Tout mon estomac était noué et je regrettais tout à coup d’avoir lancé cette discussion en plein milieu d’une soirée si sympa. Bon, au pire, il me resterait bien de l’alcool à enchaîner pour noyer ma future peine. « Elle a trouvé… enfin… bon... attend, posons nous. » Je suivis sans trop rechigner Andy, m’installant par terre, mes longues jambes butant à moitié sur la baignoire et à moitié dans celle d’Andy, si bien que je m’obligeais à les réajuster, un peu mal installée. Andy était toute agitée, comme si elle essayait de se recomposer. « En fait ça fait quelques temps que je t’apprécie beaucoup. Et tu sais, j’étais allée en voyage avec ma soeur ? » … beaucoup ? Tout à coup, mon rythme cardiaque tripla, et j’oubliais presque d’inspirer, parce que j’avais peur de comprendre ce que je voulais comprendre et me tromper mais en même temps qu’est-ce que ça voulait dire BEAUCOUP ??? « J’ai parlé avec elle à ce moment là et je lui ai dis que je t’appréciais beaucoup, un peu trop, mais qu’on était amie et que c’était bien comme ça, je voulais pas gâché tout ça. Et puis là, l’autre jour, t’es venue au brunch, et elle nous a observé… » J’écarquillai les yeux, essayant de pas ouvrir ma bouche comme un poisson, j’oubliais presque d’écouter la suite des phrases d’Andy parce qu’elle venait de dire beaucoup et un peu trop et oh mon dieu il y avait peut-être une chance que je ne sois pas stupide et qu’en fait ça soit presque un peu réciproque ou alors je comprenais mal parce qu’Andy avait bu et que j’avais bu et que mon cerveau tournait à toute vitesse et aaaaaaah. « D’ailleurs, qu’est ce qu’elle peut-être chelou quand elle fait ça ! Genre pourquoi elle étudie mon comportement comme ça ?! » « Euh, on pourra parler de ça plus tard ? » Proposai-je, dans un espèce de rire nerveux, parce que là, j’avais besoin qu’on continue la conversation initiale. « Bref. Elle a dit que clairement ont été en crush l’une sur l’autre. Elle a dit que j’étais aveugle. Elle a parlé de comédie romantique et de slow burn et d’obsession. » J’avais l’impression d’avoir avalé des tonneaux de soleil brut, mon corps entier devenait tout léger et brillant et réflétait la lumière et je commençais à rire, pas parce que je me moquais d’Andy, loin de là, mais parce que je n’arrivais à croire ce qui m’arrivait. « ll manque friends to lovers », dis-je avec un sourire stupide, mais Andy était trop lancée dans sa tirade pour vraiment remarquer que mon corps entier vibrait d’euphorie, voire d’hystérie.

« Aussi elle a parlé de ‘conclure’ mais j’ai pas compris ce passage là j’avoue. » Oh god, merci Olivia, pensai-je sincèrement, merci merci merci, parce que là tout à coup il y avait peut-être une chance que je conclue, oui, purée, c’était improbable ?! Ou très probable si je croyais la plupart de mes amis et Mabel et Olivia mais - « Du coup… Du coup je t’évite parce que j’ai peur. Si j’te perd comme amie je sais pas ce que je vais faire… » Oh god, i’m so in love with her, pensai-je en la regardant se ronger la peau de son pouce comme une imbécile stressée, parce que moi aussi j’étais une imbécile stressée et que je n’arrivais pas à réaliser ma chance. « Parce que je me suis habituée à t’avoir dans les parages. Mais je comprendrais que tu veuilles pas de moi comme plus qu’une simple amie parce que, bah... Je suis moi et toi t’es toi. Et puis bon t’as certainement envie d’être célibataire un peu, profiter de plus avoir de copine toxique entre les pattes, profiter de tes potes et tout ça. Surtout que t’as des amis vraiment très cool. Et moi je suis compliquée, en plus je suis scorpion donc bon, il parait que c’est pas tip-top, puis j’angoisse facilement et j’ai aussi un caractère un peu .… je sais pas. Enfin voilà. » she likes me she likes me she likes me she likes she likes me she likes me « Mais Olivia t’adore ! Y’a pas de débat à ce sujet. » C’était impossible d’être assise, j’avais envie de me lever, crier, danser. J’étais tellement hystérique que j’en frôlais la crise de nerf et j’étais incapable de parler - et Andy était trop occupée à éviter mon regard pour percevoir que je lévitais actuellement, souriant comme une bien heureuse. « En même temps difficile de ne pas t'adorer... » « Andy », la coupai-je, et c’était drôle de dire son prénom comme ça, de sentir que j’étais tout à en haut du précipice. J’attrapai sa main où la peau saignait légèrement, pour qu’elle arrête de l’agiter, et aussi parce qu’apparemment, je pouvais prendre sa main ?! Peut-être ?! Je me remis à rire bizarrement, parce que j’étais tellement heureuse que j’avais envie de rire jusqu’à m’épuiser. « Je crois que tout le monde m’a cramée, y compris Olivia, tout le monde sauf toi, en fait. » C’était fou de le dire à voix haute, ça me terrifiait, et en même temps, j’étais soulagée, comme si un poids immense s’ôtait de mes épaules. « Mais la dernière fois, après le Nouvel An, tu m’as dit que tu pensais pas que c’était une bonne idée de dater ses potes, tu m’as proposé de m’aider avec mon profil Tinder, alors je pensais que… » J’haussai les épaules. « Et puis tu t’es mise à m’éviter et je pensais que tu ne voulais plus être mon amie parce que je suis une dramaqueen et que je suis bélier et que je suis fatigante… » Je mordis l’intérieur de ma joue, nerveuse, mais il était temps d’être vraiment honnête. « Je suis amoureuse de toi depuis, hm, Halloween, peut-être même avant, mais je l’ai compris à ton anniversaire, ça fait des mois, en fait… »


@Andrea Welch

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@Marceline Griffiths

Son coeur s’agitait dans sa poitrine, un peu comme quand elle était sur le point de faire une crise de panique, mais l’alcool semblait calmer le reste des symptômes, aussi le fait qu’elle regarde son pouce, qu’elle frottait contre sa cuisse, lui permettait de ne pas se focalisé sur la réaction de Marceline. Elle avait bien trop peur de voir la panique dans les yeux de la blonde, de voir qu’elle venait de la mettre dans une position très désagréable : devoir mettre un râteau à une amie. « Andy » Et voilà qu’elle retrouvait cette boule au ventre si familière, celle qui venait lui rendre visite avant une présentation importante au boulot. Marceline attrapait sa main et échappait un rire qui forçait Andrea à relever la tête pour enfin étudier le visage de la blonde. Elle se moquait d’elle à glousser comme ça ? « Je crois que tout le monde m’a cramée, y compris Olivia, tout le monde sauf toi, en fait. » « Ah… » échappait-elle, sans trop savoir si cette information était positive ou non, un peu trop choquée par ce qui semblait se passer. « Mais la dernière fois, après le Nouvel An, tu m’as dit que tu pensais pas que c’était une bonne idée de dater ses potes, tu m’as proposé de m’aider avec mon profil Tinder, alors je pensais que… » Oui c’est vrai, elle avait fait ça, un peu à contre coeur, mais parce qu’elle tenait à garder Marceline comme amie, ayant trop peur que les sentiments qu’elle semblait développer pour elle à l’époque ne vienne tout gâcher. « Et puis tu t’es mise à m’éviter et je pensais que tu ne voulais plus être mon amie parce que je suis une dramaqueen et que je suis bélier et que je suis fatigante… » « C’est vrai que les béliers… » murmurait-elle, un léger sourire taquin qui se dessinait sur ses lèvres. « Je suis amoureuse de toi depuis, hm, Halloween, peut-être même avant, mais je l’ai compris à ton anniversaire, ça fait des mois, en fait…  » « A-.. Amoureuse ? » répétait-elle se sentant devenir rouge. « Ok. Je peux paniquée un instant ? » demandait-elle, sans attendre de réponse puisque déjà elle pivotait pour tourner le dos à la blonde avant de lâcher des petits cris d’hystérie en se dandinant sur le carrelage. Elle soufflait un coup avant de refaire face à Marceline. « J’ai l’impression que je vais faire une crise d’asthme, mais je suis pas asthmatique. » notait-elle. « Mais du coup … Wow… c’est fou ça. Depuis mon anniversaire. Moi je t’aimais déjà bien, beaucoup, avant je crois… Enfin je sais pas, je m’étais toujours dis que de toute façon t’étais trop bien pour moi, donc je m’étais un peu faite à l’idée. Et le coup de Tinder et tout ça, c’était justement pour essayer de confirmer notre amitié et essayer de m’empêcher d’avoir ce genre de sentiments envers toi. Je me suis dis que si j’arrivais à te caser avec quelqu’un ce serait plus simple de passer à autre chose. Parce que je suis réglo, j’aurais jamais tenter un truc si t’étais déjà en couple. Mais tu l’es toujours pas et mes sentiments prennent de plus en plus de place. Et j’avais l’impression que j’arrivais bien à jouer les amies malgré tout et puis Olivia et son analyse là… et bref du coup voilà. Et là, t’éviter c’était ma dernière solution parce que je me suis dis : si c’est pas vraiment réciproque, si Olivia se plante, si.. si je sais pas quoi, je vais te perdre. Donc distance pour laisser retomber un peu tout ça. Et …  » Elle s’arrêtait, se demandant si ce qu’elle racontait avait du sens, si ça servait à quelque chose qu’elle dise tout ça, quand ça avait déjà, un peu, été dit. « Mais du coup : moi aussi je suis amoureuse de toi. » Elle pouffait immédiatement de rire. « Trop bizarre de dire ça à voix haute, comme ça. » Elle partait dans un semi fou rire, totalement nerveux, après l’angoisse qu’avait été cette soirée et ce début de conversation. « Je vais avoir besoin d’un coca je crois. » Elle serrait la main de Marceline avant de sursauté de surprise en réalisant : « Mais du coup on est plus potes maintenant ? C'est étrange non ? »

Les mots avaient été lâchés, plus de retour en arrière, j’étais pendue aux lèvres d’Andy - métaphoriquement, hein, pas… enfin, pas encore, peut-être ?! - dans l’attente de sa réaction, sa réponse. « A-.. Amoureuse ? » Je secouai la tête dans un signe affirmatif enthousiaste, parce que ça faisait du bien de plus s’en cacher, même si j’étais encore terrifiée. Oui, oui, amoureuse. J’étais amoureuse d’Andy. « Ok. Je peux paniquée un instant ? » Avant même que je puisse approuver, Andy me tournait déjà le dos et poussait des espèces de petits cris entre l’hystérie et l’apopléxie, et je commençai à rire, absolument hilare de la situation, émerveillée, euphorique, parce que tout me semblait trop beau et trop bien pour être vrai. « J’ai l’impression que je vais faire une crise d’asthme, mais je suis pas asthmatique. » Je ricanais. « Je crois que je risque la crise cardiaque, mais je suis pas cardiaque  », répliquai-je, très amusée tout à coup de toute cette situation. J’avais l’impression d’être une adolescente, je sentais toutes les hormones qui bouillonnaient dans mon sang. « Mais du coup … Wow… c’est fou ça. Depuis mon anniversaire. Moi je t’aimais déjà bien, beaucoup, avant je crois… Enfin je sais pas, je m’étais toujours dis que de toute façon t’étais trop bien pour moi, donc je m’étais un peu faite à l’idée. Et le coup de Tinder et tout ça, c’était justement pour essayer de confirmer notre amitié et essayer de m’empêcher d’avoir ce genre de sentiments envers toi. Je me suis dis que si j’arrivais à te caser avec quelqu’un ce serait plus simple de passer à autre chose. Parce que je suis réglo, j’aurais jamais tenter un truc si t’étais déjà en couple. Mais tu l’es toujours pas et mes sentiments prennent de plus en plus de place. Et j’avais l’impression que j’arrivais bien à jouer les amies malgré tout et puis Olivia et son analyse là… et bref du coup voilà. Et là, t’éviter c’était ma dernière solution parce que je me suis dis : si c’est pas vraiment réciproque, si Olivia se plante, si.. si je sais pas quoi, je vais te perdre. Donc distance pour laisser retomber un peu tout ça. Et …  » Mon dieu, Mabel avait raison : j’étais une idiote. Andy était une idiote. ON était des idiotes. Et j’aurais pu trouver ça stupide, tout ce temps perdu, si j’étais pas aussi hilare et euphorique, parce que tant pis si on était bêtes, on était bêtes ensemble, on était amoureuses !! J’allais combustionner sur place. « Je suis pas en couple parce que j’ai un crush sur toi et que j’ai essayé de faire d’autres dates mais qu’elles sont toujours moins biens que toi. Je me sens trop bien avec toi, comme si je pouvais être vraiment moi-même, alors qu’en date, je dois toujours… Performer, je sais pas. Avec toi c’est arrivé tout seul, je sais pas », essayai-je d’expliquer, mais j’étais plutôt du genre à bredouiller, le coeur au bord des lèvres.

« Mais du coup : moi aussi je suis amoureuse de toi. » Je poussai un espèce de cri comme si j’étais un petit animal, et portai dramatiquement ma main à ma bouche, prise à nouveau d’un fou rire. « Trop bizarre de dire ça à voix haute, comme ça. » « Trop bizarre de l’entendre  », confiai-je en retour, à moitié choquée, à moitié toujours en train de rire. « Je vais avoir besoin d’un coca je crois. » « Un coca ? J’ai besoin de trois shots de vodka, minimum ! » Même si j’avais honnêtement déjà l’impression d’être complètement ivre - du moins plus ivre que je ne l’étais au début de cette conversation. Andy me tenait la main, et je regardais ce geste avec des étoiles dans les yeux. On se tenait la main. J’allais fondre sur place. « Mais du coup on est plus potes maintenant ? C'est étrange non ? » Je secouai vivement la tête. « Bien sûr que si on est encore potes. C’est juste que là, y a un bonus… Ou genre, c’est comme… Une évolution Pokémon ?  » Proposai-je, incertaine de la métaphore, parce que les trucs de nerds, c’était pour Andy, normalement. « Je pense que si je crushe autant sur toi, c’est parce qu’on est amies avant tout, et que c’est… Sécurisant, je sais pas ? » Continuai-je, essayant de m’expliquer. « Mais enfin on est pas qu’amies sinon j’aurais pas autant envie de t’embrasser tout le temps.  » J’haussai les épaules, rougissant un peu. « Genre, là, on peut s’embrasser, non, techniquement ?  » Dis-je à voix haute, recommençant à rire, parce que je me sentais vraiment comme une adolescente.


@Andrea Welch

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@Marceline Griffiths

« Je suis pas en couple parce que j’ai un crush sur toi et que j’ai essayé de faire d’autres dates mais qu’elles sont toujours moins biens que toi. Je me sens trop bien avec toi, comme si je pouvais être vraiment moi-même, alors qu’en date, je dois toujours… Performer, je sais pas. Avec toi c’est arrivé tout seul, je sais pas » Andy avait tenté de la caser pour calmer son crush, et Marceline avait gentiment joué le jeu sans trouver chaussures à son pied, parce qu’elle avait déjà trouvé une paire de Uggs trop confortables en la personne de Andrea ? Jamais Andy aurait pu imaginé une telle situation ! (Mais la paire de Uggs lui correspondait assez bien). Elle avait naïvement pensé qu’elle était la seule à avoir ce genre de coup de coeur un peu envahissant qui venait tout chambouler, la seule à ressentir ce genre de chose qui pouvaient gâcher une amitié. Mais visiblement : non. Et ce que Marceline lui disait en était bel et bien la preuve. « Trop bizarre de l’entendre » Elle n ‘avait pas idée ! « Un coca ? J’ai besoin de trois shots de vodka, minimum ! » « Ou un shot de la liqueur de poire qu'Amir a ramené de Prague ! » ajoutait-elle, comme si son envie d’un coca était déjà bien lointaine. Pourtant elle avait gouté cette liqueur et n'avait clairement pas aimé... mais qu'importe. Elle se re-concentrait sur le sujet important : leur situation. Elles faisaient quoi maintenant qu’elles savaient qu’elles en pinçaient l’une pour l’autre ? Ça changeaient tout, non ? Leur dynamique était modifiée ? « Bien sûr que si on est encore potes. C’est juste que là, y a un bonus… Ou genre, c’est comme… Une évolution Pokémon ? » Andrea hochait lentement la tête comme si cette comparaison avait du sens. « Je pense que si je crushe autant sur toi, c’est parce qu’on est amies avant tout, et que c’est… Sécurisant, je sais pas ? » « Oui… ça donne moins l’impression de passer du temps avec un ou une inconnue. » notait-elle. Ça faisait sens dans sa tête, mais elle n’était pas certaine que ce qu’elle disait voulait dire était clair. « Mais enfin on est pas qu’amies sinon j’aurais pas autant envie de t’embrasser tout le temps. » « C’est vrai que c’est bizarre de vouloir embrasser ses amies. » confirmait-elle, alors que son regard se posait machinalement sur les lèvres de la blonde et qu'elle sentait ses pommettes rougir. « Genre, là, on peut s’embrasser, non, techniquement ?  » Andrea sentait ses joues et ses oreilles chauffés un peu plus. « Euh… bah.. du coup… oui, je-je pense, enfin, c’est bizarre un peu, non ? Enfin… pas bizarre bizarre, mais … » Elle prenait soudain une profonde inspiration. « Attend, je fais une petite crise de panique. » admettait-elle, le plus calmement possible, alors qu’elle tentait de respirer doucement, sentant son coeur s’emballer beaucoup trop vite. « ça fait beaucoup  d’émotion d’un coup. » Elle serrait fermement les mains de Marceline dans les siennes avant de la tirer un peu plus près d’elle pour la prendre dans ses bras, la serrant aussi fort que possible. « T’es tellement ma personne préféré. » lâchait-elle dans un murmure alors que son coeur s'emballait toujours face à cette étreinte qui, soudainement, prenait une autre dimension. Pourtant ce n’était pas la première fois qu’elle enlaçait Marceline, pas la première fois qu’elle picolait avec elle non plus, mais là c’était différent, parce que depuis bien cinq minutes elles étaient des amies avec un bonus, (ou des évolutions Pokémon, aux choix), et ça changeait tout. « ça veut dire que là je pourrais te toucher les fesses sans que ce soit totalement déplacé et c'est vraiment étrange de penser ça. » Lâchait-elle d'un coup à mi-voix. « Merde, je devais dire ça avec my inside voice. » ajoutait-elle en pouffant de rire. « Comment tu veux que je me calme avec tout ça aussi ! »

C’était officiellement la salle de bain la plus cool d’Australie, et je n’avais pas imaginé un seul instant en allant nettoyer ma stupide tâche de cocktail tout ce que je m’apprêtais à vivre. Vu la tête d’Andy, elle s’y attendait pas trop non plus. J’avais l’impression d’être ivre d’hystérie, et pourtant, j’avais bien besoin de quelque chose de fort pour calmer mes nerfs. « Ou un shot de la liqueur de poire qu'Amir a ramené de Prague ! » J’hochai la tête, surexcitée. « Now we’re talking !! » M’exclamai-je, recommençant à rire. J’avais l’impression que tout était absolument hilarant, pour être honnête. L’hystérie, probablement. J’étais à deux doigts de faire un malaise tellement mon coeur battait vite.

Mais peu importe le crush, Andy restait mon amie avant tout. C’était ça qui était différent de mes précédentes relations, mais aussi ça qui me terrifiait. Mais ça me terrifiait dans le bon sens aussi. Parce que je savais que cette relation serait différente - bon, je me disais ça à chaque fois, mais là, vraiment, je ressentais quelque chose de particulier, de… Bizarre. « Oui… ça donne moins l’impression de passer du temps avec un ou une inconnue. » Une nouvelle fois, j’hochai la tête, complètement d’accord. « C’est vrai que c’est bizarre de vouloir embrasser ses amies. » Le regard d’Andy se perdit une demi-seconde sur mes lèvres, et je sentis que mes entrailles se mettaient à jouer une symphonie. Putain, on pouvait vraiment s’embrasser, là ? « Euh… bah.. du coup… oui, je-je pense, enfin, c’est bizarre un peu, non ? Enfin… pas bizarre bizarre, mais … » Andy inspira, clairement retournée par la situation. « Attend, je fais une petite crise de panique. » Je pressai ses mains dans les miennes. « Eh, t’inquiète, ça fait six mois que je patiente, je peux encore attendre », lui dis-je, sans aucune ironie. Je n’étais pas pressée, étrangement, pour moi qui voulais pourtant toujours tout dans la seconde suivante quand il s’agissait d’amour. « ça fait beaucoup  d’émotion d’un coup. » Et alors que j’allais encore la rassurer, Andy m’attira vers elle pour me prendre dans ses bras, et tout mon coeur se replia sur lui-même alors que je lui rendais son étreinte avec un immense sourire aux lèvres. « T’es tellement ma personne préféré. » Aaaaah, aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaah !!!! C’était définitivement trop : je ne paniquais pas, non, mais je ne répondais plus de rien, le cerveau saturé d’euphorie et de tout l’amour que je ressentais pour Andy. « Oh, ça tombe bien, t’es la mienne aussi », répondis-je en embrassant ses cheveux. J’aurais pu rester des heures comme ça, avec elle dans mes bras.

« ça veut dire que là je pourrais te toucher les fesses sans que ce soit totalement déplacé et c'est vraiment étrange de penser ça. » Je me mis à rire, un vrai fou rire, parce que c’était à la fois stupide et à la fois vrai, et que ça m’amusait du coup beaucoup trop. « Merde, je devais dire ça avec my inside voice. » « Ou tu pourrais juste le faire », proposai-je, d’un ton amusé mais définitivement un peu trop flirty. Bah quoi, j’étais bien libre de flirter avec Andy, maintenant, non ?! Je recommençais à rire bêtement. « Comment tu veux que je me calme avec tout ça aussi ! » Je m’écartai un peu d’elle, nos visages désormais très proches l’un de l’autre. « Je pense qu’il faut abandonner l’idée d’être calme et accepter que l’on va être hystérique et insupportable », proposai-je. J’inspirai au milieu de mes éclats de rire, et plissai les yeux, observant le visage d’Andy. « Je… Hm, je peux t’embrasser ? » Demandai-je, le cœur battant, mes bras enroulés autour de son cou.

Je me penchai doucement, un immense sourire aux lèvres, quand la porte de la salle de bain s’ouvrit à la volée - Andy et moi nous écartames l’une de l’autre par réflexe et je me retournai vers la porte pour y découvrir Théo. « EUH C’EST QUOI CA », il hurla, les yeux écarquillés, « MARCELINE ISABELLA GRIFFITHS DEPUIS QUAND EST-CE QUE TU AS CONCLU AVEC - » « MAIS PUTAIN BAH J’ETAIS A DEUX DOIGTS AVANT QUE TU DEBARQUES ESPECE D’ABRUTI !!!!!! » « QUOI ??? QUOOOOI ??? » On riait tellement fort que j’étais persuadée que tous les invités de la fête devaient se demander ce qu’on foutait. « MAIS THEEEEO CAAASSSEEE TOI !! » Protestai-je, prise d’un tel fou rire que j’en avais mal aux abdos.


@Andrea Welch

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@Marceline Griffiths

« Now we’re talking !!  » Bon, elle prendrait un shot une fois sortie de la salle de bain alors. Même si elle avait gouté cette liqueur un peu plus tôt et que le gout de la poire n’était pas suffisant pour lui faire oublié la brulure qu’elle avait ressenti dans sa gorge. « Eh, t’inquiète, ça fait six mois que je patiente, je peux encore attendre » Six mois ? Pourquoi est ce qu’elle commençait machinalement a compter dans sa tête ? Alors qu’elle venait déjà d’avoir cette conversation en plus. Andrea ne tardait pas à se blottir contre Marceline, retrouvant plus rapidement son calme ainsi, sentant son parfum mélangé à l’odeur de l’alcool sur son haut. Oui, aucun doute : elle était vraiment sa personne préférée. Ça faisait déjà un petit moment en fait, mais maintenant elle pouvait le dire sans avoir peur qu’une quelconque interprétation ne vienne ruiner leur relation. « Oh, ça tombe bien, t’es la mienne aussi » Elle serrait al blonde un peu plus fort, avant de réaliser que son nouveau statu de petite amie lui donnait accès à de nouvelle interaction. (Oui, Andy est un sims). « Ou tu pourrais juste le faire » Andrea échappait un rire presque nerveux avant de noter : « Ouais, c’est vrai… » Marceline s’écartait une peu et Andrea plantait ses yeux dans les siens. « Je pense qu’il faut abandonner l’idée d’être calme et accepter que l’on va être hystérique et insupportable » La blonde riait un peu. Andrea la détaillait du regard, ne la rejoignant même pas dans son rire, trop occupée à admirer les traits de l’actrice, à essayer de take it all in, de réaliser que c’était réciproque, que c’était sa copine, ça petite-copine (mais grande quand même). « Je… Hm, je peux t’embrasser ? » Bizarrement, alors qu’elle avait paniquée deux minutes plus tôt, elle sentait petit à petit une vague de calme l’envahir et hochait lentement la tête. Marceline se penchait doucement, s’approchant un peu plus, avant que l’ouverture soudaine de la porte ne vienne mettre fin à ce moment. « EUH C’EST QUOI CA » Andrea avait reculer machinalement, se poussant sur le carrelage, son dos heurtant le bord de la baignoire. Drôle de flashback sur un moment gênant de la fac, quand un colocataire avait ouvert la porte de sa chambre sans prévenir, alors qu’elle avait invité sa petite amie de l’époque. Le calme était bien loin et elle sentait de nouveau ses joues chauffées, tournant au rouge. « MARCELINE ISABELLA GRIFFITHS DEPUIS QUAND EST-CE QUE TU AS CONCLU AVEC - » « MAIS PUTAIN BAH J’ETAIS A DEUX DOIGTS AVANT QUE TU DEBARQUES ESPECE D’ABRUTI !!!!!! » « QUOI ??? QUOOOOI ??? » En temps normal elle aurait probablement baissée la tête, restant dans son coin, mortifiée, mais ce soir elle avait bien trop bu pour ça. Et puis, accessoirement : c’était Théo, non pas un inconnu. « MAIS THEEEEO CAAASSSEEE TOI !! » « J’comprend toujours pas pourquoi on utilise le mot ‘conclure’ dans ce genre de situation. » notait-elle a mi-voix. Elle croisait le regard étrangement insistant de Théo avant de lever la voix, prenant un air faussement grognon : « OKAY. OKAY ! » Puis elle glissait sur les fesses pour se rapprocher de Marceline, avant de l’embrasser. Un tout petit baiser de rien du tout, juste assez pour que Théo soit content et surtout, juste assez pour que Andy soi assez près pour repousser la porte de la salle de bain d’un coup de pied maladroit. Même à quatre pattes elle avait l’impression que son équilibre était précaire. Elle se tortillait jusqu’à la porte pour plaqué son dos contre celle-ci, dans l’espoir qu’il ne tenterait pas de revenir les embêter. « J’avais pas imaginé notre premier baiser comme ça. » admettait-elle. « Enfin, non pas que je l’ai imaginé. » s’empressait-elle de rajouter. « Enfin si, un peu, mais bref. Là n’est pas le sujet. » Elle secouait la tête avec l’impression que les murs de la salle de bain ondulaient à chacun de ses mouvements. « Tu m’embrasses et on va boire un truc à la poire pour fêter ça ? » demandait-elle, comme si elle demandait quelques chose de tout à fait normal et non pas à son crush de presque un an d’enfin officialisé leur plus-qu’amitié. « Et on fait la misère à Théo tout le reste de la soirée parce qu'il a tout gâché. »

« J’comprend toujours pas pourquoi on utilise le mot ‘conclure’ dans ce genre de situation. » « Parce que ça conclut des mois d’agonie ? » Proposai-je avec un rire. J’avais un peu envie de dire que là n’était pas la question, de toute façon, que les mots choisis ne m’intéressaient pas tant que ça, au fond. Theo sembla du même avis, parce qu’il nous regarda toutes les deux, sourcil levé, l’air mi-amusé mi-agacé. « OKAY. OKAY ! » J’eus à peine le temps de me tourner vers Andy qu’elle était arrivée à ma hauteur, toujours assise sur le sol, et elle posa un baiser (!!) très chaste (!!) sur mes lèvres avant de s’écarter, l’air de dire : c’est bon là ? Pour ma part, j’étais trop occupée à sourire comme une bienheureuse pour tout à fait répondre. La porte fut fermée, et Andy s’installa contre elle. Je me tournai pour la regarder. God, je pouvais l’embrasser maintenant. Holy shit. « J’avais pas imaginé notre premier baiser comme ça. » Je ricanais bêtement. « Enfin, non pas que je l’ai imaginé. » Je riais encore plus. « Enfin si, un peu, mais bref. Là n’est pas le sujet. » « Je l’ai imaginé pleins de fois mais jamais Théo ne faisait parti du paysage », confiai-je avec un sourire mutin.

« Tu m’embrasses et on va boire un truc à la poire pour fêter ça ? » Mon cœur s’arrêta quelques secondes avant de repartir de plus belle dans des battements désorganisés. « Et on fait la misère à Théo tout le reste de la soirée parce qu'il a tout gâché. » Je secouai la tête. « Il a rien gâché, je crois que c’était parfaitement à notre image », dis-je avec un petit rire. « Amusant et chaotique et mignon. » J’écartai mes cheveux de mon visage et inspirai, comme si je me donnais du courage. « Mais j’adore le bully, alors allons-y », proposai-je avec le regard pétillant. « Mais avant ça… » Avant ça, j’avais un autre plan en tête. Un plan qui incluait de me pencher vers Andy, de regarder son visage quelques secondes, dans le silence, pour profiter de ce moment, de cette bulle parfaite, avant de glisser ma main dans sa nuque pour amener son visage au mien et embrasser ses lèvres. J’étais moins réservée qu’elle et son baiser de tout à l’heure, parce qu’après quelques secondes à peine, je l’attirai vers moi avec tellement de force que je basculais en arrière et me cognais la tête contre la faïence du sol, éclatant de rire ; ça ne m’arrêtait pas, au contraire, je glissais mes bras autour d’Andy pour l’enlacer de tout mon soûl et l’embrasser exactement comme j’en rêvais pendant des mois, jusqu’à que je n’ai plus de souffle. Je m’écartai finalement et ajoutai : « T’imaginais ça comme ça ? »



@Andrea Welch

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@Marceline Griffiths

« Je l’ai imaginé pleins de fois mais jamais Théo ne faisait parti du paysage » « Same. » admettait-elle sans hésitation. Parce que bon, elle adorait Théo et était vraiment heureuse que Marceline l’ai présenté à une perle comme lui, MAIS, de là à ce que ce premier baiser avec Marceline se passe sous le regard pétillant du jeune homme : non, quand même pas. Il y avait certaine chose qu’elle préférait faire en privé et embrasser son crush en était une. « Il a rien gâché, je crois que c’était parfaitement à notre image » Andy haussait les épaules. C’était pas faux, leur amitié avait toujours été un brin chaotique, donc ça ne semblait pas si étrange que leur premier baiser le soit aussi. « Amusant et chaotique et mignon. » « Je n’me pensais pas assez souple pour fermer la porte d’un coup de pied comme ça. » avouait-elle en pouffant de rire. « Mais j’adore le bully, alors allons-y » Andy hochait la tête, prête à décoller son dos de contre la porte pour sortir de cette salle de bain. « Mais avant ça… » Marceline s’approchait d’avantage et Andrea se perdait un moment dans les yeux bleu de la blonde, sentant son estomac se noué, alors qu’une des mains de Marceline passait dans sa nuque avant que leurs lèvres ne se rencontre une nouvelle fois. Rien à voir avec le rapide contacte précédent, là c’était the real deal et Andrea avait d’autant plus l’impression de sauter dans le vide. Comme si elle était assise sur une chaise qui basculait soudainement, son coeur manquait un battement et elle se laissait tirer contre Marceline. Cette dernière partait en arrière, sa tête heurtant le sol dans un bruit qui faisait écarquiller les yeux de Andrea. « ça va ? » s’inquiétait-elle alors que Marceline éclatait déjà de rire, ce qui répondait à sa question. Elle se blottissait un peu plus contre l’actrice avant qu’un second baiser ne s’impose. Parce qu’elles avaient attendu trop longtemps. « T’imaginais ça comme ça ? » « Je t’imaginais pas t’éclater le crâne sur le sol d’une salle de bain, mais sinon… oui, c’est plus proche de ce que j’avais imaginé. » admettait-elle en pouffant de rire avant de déposer un petit baiser sur les lèvres de la blonde, s’y attardant tout de même un peu, comme si elle testait ce nouveau pouvoir, timidement. « Je suis peut-être plus prude que toi par contre. » notait-elle d’un air désolée. « Pourtant j’ai bien bu… Je devrais être plus forward… mais non. » Une petit moue se dessinait sur ses lèvres alors qu’elle cacher son visage dans le cou de Marceline, reniflant ses cheveux, s’agrippant à la blonde tel un koala à sa branche. « Je dédramatise avec de l’humour. » notait-elle dans un murmure. « Cause i don’t know how to process all this. » ça avait toujours été comme ça avec Andy, ou presque toujours. Disons que là elle était assez saoule et surtout assez à l’aise avec Marceline pour lui dire clairement ce qui se cachait derrière ce move un brin ridicule. « Mais tu sens trop bon. » avouait-elle plus sérieusement, serrant toujours Marceline, qu'elle écrasait contre le sol de la salle de bain.

Je n’étais plus qu’un amat de battement de coeur et d’hystérie, si bien que je me demandais comment mon cerveau et mon corps pouvaient encore fonctionner quand il me semblait que ma seule et unique pensée, en boucle, c’était andy andy andy andy et ses lèvres, ses cheveux tout doux dans mes doigts, son petit corps minuscule contre le mien, la façon dont elle m’embrassait en retour, se collait à moi, me prenait dans ses bras. C’était à la fois une telle évidence que j’avais l’impression que c’était normal, qu’on faisait ça tous les jours, et à la fois une telle euphorie que j’avais l’impression d’embrasser pour la première fois de ma vie. C’était à la fois exactement comme j’imaginais que ça se passerait, et à la fois, absolument différent. C’était vraiment étrange et j’avais du mal à reprendre mon souffle. « Je t’imaginais pas t’éclater le crâne sur le sol d’une salle de bain, mais sinon… oui, c’est plus proche de ce que j’avais imaginé. » Je me mettais à rire, mais bien vite, Andy m’embrassait encore, et je ne faisais plus la maligne. J’avais l’impression que du soleil liquide se déversait hors de mes pores. « Je suis peut-être plus prude que toi par contre. » Je secouai la tête pour repousser ce qu’elle disait. « Pourtant j’ai bien bu… Je devrais être plus forward… mais non. » « J’avais pas prévu de te déshabiller dans l’instant, Andy », plaisantai-je en retour. « T’as pas besoin d’être forward ou d’être autre chose que qui tu es, ça me va très bien comme ça », lui dis-je en posant un baiser sur le sommet de son crâne. Je ne voulais pas qu’elle s’imagine que j’étais une nympho impatiente simplement parce que j’étais sortie avec, genre, Gina Cooper.

« Je dédramatise avec de l’humour. » C’était tout Andy, ça, et ça m’allait parfaitement. « Cause i don’t know how to process all this. » Je la serrai dans mes bras et avouai sans gêne : « Moi non plus, en fait. » La différence, c’était que moi, ça me faisait apparemment mourir de rire d’être stupidement amoureuse comme ça. « Mais tu sens trop bon. » aaaaah, AAAAAH, j’aurais pu être foudroyée sur place, honnêtement. J’inspirai, tellement heureuse que j’aurais pu en verser une larme. « On prendra tout le temps qu’on veut pour processer. Y a aucun rush », rassurai-je. On resta dans les bras l’une de l’autre un petit moment avant de finalement se redresser. J’avais l’impression que retourner à la soirée était impossible, que j’allais être une alien. Je pris la main d’Andy dans la mienne. « Allons nous venger de Theo », proposai-je, sourire mesquin aux lèvres. Je regardai ma main dans celle d’Andy un instant, hésitante, « euh, c’est ok, ça ? » Je demandai en agitant nos mains liées, « je veux dire, devant les autres ? T’es ok pour que tout le monde sache, hein ? enfin comme tu veux », dis-je en bégayant un peu, le souvenir de certaines de mes exs un peu trop présent. « même si je crois que Theo a déjà alerté la terre entière, à mon avis », ajoutai-je avec un rire.


@Andrea Welch

but even statues crumble if they're made to wait
@Marceline Griffiths

« J’avais pas prévu de te déshabiller dans l’instant, Andy » Andrea sentait ses oreilles chauffés alors qu’elle réalisait que ce genre de chose aussi était possible maintenant. « Tu pourrais mais je suis pas sur que le verrou de la porte fonctionne bien. » lâchait-elle presque machinalement, comme si ce genre de répartie était naturelle. Quelques part ça l'était sauf que là le sujet était un terrain glissant qu'elle ne maitrisait pas très bien. « T’as pas besoin d’être forward ou d’être autre chose que qui tu es, ça me va très bien comme ça » Elle aurait pu pleurer de joie en entendant ça. C’était tellement rare qu’elle ai la confirmation qu’elle n’avait pas besoin de se forcer, pas besoin d’essayer d’être autre chose que ce qu’elle était pour faire plaisir à sa moitié. Elle jouait tout de même la carte de l’humour, s’agrippant à Marceline d’une façon voulu grotesque, aussi bien pour dédramatiser que s’empêcher d’être submergée par un trop plein d’émotion face à la chance qu’elle avait d’avoir quelqu’un comme Marceline dans sa vie. « Moi non plus, en fait. » En même temps elles avaient toute les deux bien trop bu pour réaliser pleinement ce qui se passait et le changement radical qui c’était opéré dans cette salle de bain. « On prendra tout le temps qu’on veut pour processer. Y a aucun rush » Andy hochait lentement la tête, toujours blottie contre Marceline. Quelques minutes s’écoulèrent sans qu’elle ne s’en rende vraiment compte, profitant juste du moment, même si elle écrasait toujours la pauvre Marceline. Puis d’un commun accord elles se redressaient toute les deux. « Allons nous venger de Theo » Annonçait Marceline en prenant la main de Andy. La petite brune hochait la tête un sourire espiègle collé aux lèvres. « euh, c’est ok, ça ? » « huh ? » Andrea la questionnait du regard. « je veux dire, devant les autres ? T’es ok pour que tout le monde sache, hein ? enfin comme tu veux » « Bah oui. » répondait-elle naturellement. « même si je crois que Theo a déjà alerté la terre entière, à mon avis » « Probablement. » admettait-elle dans un rire. Elle serrait un peu plus la main de Marceline dans la sienne comme pour la rassurer. « Tu sais que je suis pas dans le placard hein ? Je suis beaucoup de chose, mais pas ça. Tu me roules un patin devant tes amis si tu veux. J'ai dis que j'étais 'plus prude' pas que j'étais totalement coincée. » Elle n’était pas toujours pour les PDA, mais bon quand elle avait bu elle s’en foutait royalement. Après elle ne savait pas jusqu’à quel point Marceline comptait rendre cette relation public. L’idée de se faire suivre par des inconnus dans la rue parce qu’elle sortait avec Marceline Griffiths, la faisait un peu flipper, il n’allait pas le nier, mais bon… ce serait une conversation pour une autre fois. Là il n’y avait que des amis proches dans l’appartement, des personnes de confiance, donc aucune inquiétude. Andrea ouvrait enfin la porte de la salle de bain, entrainant Marceline avec elle, pour rejoindre Théo et les autres dans le salon. Ces derniers s’arrêtaient presque de parler lorsque les deux jeune femmes réapparaissaient. « Oui bon ça va, on va pas en faire toute une affaire ! » Ronchonnait Andy, agitant la main qui tenait celle de Marceline comme pour confirmer. « Par contre, on peut boire des shots pour fêter ça. » réclamait-elle, alors qu'elle se laissait tomber dans le canapé comme une imbécile heureuse.

terminé