(nerdapalooza) « Est-ce que t’es fan de Harry Potter, au moins ? » Parce que lui, il ne sera jamais celui à défendre bec et ongle la franchise. Ce qu’il pourrait en dire, surtout, c’est qu’il est capable d’admirer tout l’argent que cette dernière a pu générer au fil de la dernière décennie. Les parcs à thème, les nombreuses boutiques et tout le merch dérivé est un véritable coup de maître marketing qu’il admire à sa juste valeur. Il a grandi avec l’essor des enfants voulant tous devenir des sorciers d’une maison en particulier et si cela n’a jamais réellement été son cas, il ne peut que rêver d’avoir un impact aussi grand à son tour sur son monde. Non qu’il rêve de devenir écrivain, loin de là, mais toutes proportions gardées pour le monde de la politique, il aspire à quelque chose d’aussi immense et intéressant que ce qu’une autrice à qui la porte a été fermée de nombreuses fois a finalement su accomplir. « Parce que je crois que y’a d’autres trucs d’organisés, si toi t’es pas fan. » Il a proposé qu’ils sortent pour faire plaisir à Millie, après tout, et ce n’est qu’une raison parmi d’autres qui explique qu’il peut aisément adapter leurs activités à ce qu’elle apprécie faire. « Je crois qu’ils reproduisent le banquet de la Grande Salle, je me disais ça pourrait être sympa. » Il vient pour la nourriture, voilà ce pour quoi il vient et ce qu’il ne tente même pas de cacher un seul instant. Peu importe qu’il adhère à l’univers ou non, une après-midi passée avec le ventre plein est toujours une après-midi digne de ce nom.

« Apparemment le repas est fait par des elfes de maison esclaves, est-ce que ça ébranle pas un peu la vision idyllique qu’on avait tous ? » Il énonce avec un rire en demi-teinte, sans doute alors qu’il est le premier étonné d’avoir une anecdote du genre sur le monde d’Harry Potter alors qu’il n’y a jamais montré grand intérêt. Il trouve simplement intéressant que de tels aspects sombres puissent avoir été incorporés à une histoire évidemment vouée à être lue et appréciée par des gamins et non des adultes conscients que le monde n’est pas tout rose autour d’eux. « Peut-être que ça pourrait te donner quelques idées de tenues, aussi. » Il finit par souffle contre son oreille, s’abaissant un instant à son niveau pour partager avec elle des mots qui n’ont pas vocation à être entendus par qui que ce soit d’autre dans cette pièce. Ils sont loin des défilés de mode donnés par la maison de son frère, évidemment, mais peut-être que l’inspiration peut venir d’un rien et se transformer en quelque chose de grandiose. Cela se passe parfois de cette façon pour la musique, alors cela peut sans doute se passer de la même façon pour ce qui concerne la mode, n’est-ce pas ? lls ne sont pas aussi éloignés l’un de l’autre.

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@ambrose constantine

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« Est-ce que t’es fan de Harry Potter, au moins ? » Alors qu’elle remettait son sac à main sur l’épaule, elle haussa un sourcil dans sa direction. « Parce que je crois que y’a d’autres trucs d’organisés, si toi t’es pas fan. » A cette remarque là, elle esquissa un petit sourire, autant attendri qu’amusé. Elle n’était même pas étonnée qu’il ait ce genre de réflexion, attentif aux détails là où d’autres n’en auraient pas eu grand chose à faire. « Si je te dis que je connais ma maison et mon patronus, ça suffit pour répondre à ta question ? » Millie n’avait pas honte de répondre à cette question par l’affirmatif: bien sur qu’elle était fan de Harry Potter. Elle avait grandi en dévorant les livres, en les apprenant par coeur et en sautant sur l’occasion d’être à la première séance disponible lorsque les adaptations étaient sorties au cinéma et qu’elle avait été en âge d’aller les voir. L’univers qui avait été créé était incroyable, il lui arrivait encore aujourd’hui de replonger son nez dans les bouquins par nostalgie. « Je crois qu’ils reproduisent le banquet de la Grande Salle, je me disais ça pourrait être sympa. » Elle plissa le bout du nez un instant. « Donc tout ça pour profiter du banquet, c’est ça ? » Bien sur que ça la faisait rire. « Si tu veux changer le programme toi parce-que t’es pas fan, on peut tu sais. » Elle proposait, avançait l’idée: elle ne serait pas vexée.

« Apparemment le repas est fait par des elfes de maison esclaves, est-ce que ça ébranle pas un peu la vision idyllique qu’on avait tous ? » Le rire d’Ambrose fut rejoint par un plus amusé de la part de Millie. « C’est connu tu sais, comme anecdote. » Pour les personnes s’intéressant d’assez près à l’univers. « Mais c’est sur que ça enlève un côté à la magie de tout ça. » Aujourd’hui en tous cas, ce ne serait pas par magie ou fausse magie que les plats apparaîtraient sur la table du banquet - elle n’était plus assez naïve pour croire ça.

Leurs pas les menaient à travers les foules présentes - l’événement attirait bien des curieux -, tout en étant en quête alors du fameux dit-buffet. « Peut-être que ça pourrait te donner quelques idées de tenues, aussi. » Avec une mine positivement étonnée, elle tourna son visage vers Rose à ses côtés, qu’il s’était quelque peu penché vers elle pour lui souffler ces paroles là. « Monsieur Constantine, voyons. » Elle fit mine d’avoir entendu quelque-chose d’obscène, alors que ses paroles étaient en réalité musique à ses oreilles; simplement pour s’en amuser un instant. Elle finit par laisser un sourire naitre sans aucune difficulté sur ses lèvres. « J’aimerais te dire que tu me prêtes des idées qui sont pas adaptées à l’endroit, mais je pense qu’on sait tous les deux que je mentirais en disant ça. » Et puis, elle ne voyait pas de raison de s’en cacher, pas à ses côtés en tous cas. « Quand le quatrième film est sorti au cinéma, je me rappelle que j’étais obsédée par la scène du bal, à voir toutes les tenues qui avaient été créées pour l’occasion. J’ai passé des semaines et des semaines à les redessiner dans mes carnets. » Et puis elle avoua bien plus bas cette fois-ci. « J’avais même refait - avec les moyens du bord - la robe que porte Hermione pour cette occasion. » Elle tourna son visage de nouveau vers lui, haussant légèrement un sourcil. « Si seulement tu vois de quoi je parle ? »

« Si je te dis que je connais ma maison et mon patronus, ça suffit pour répondre à ta question ? »
« C’est un peu comme me dire que si t’étais Team Iron Man ou Captain America en 2016, ça. »

En d’autres termes, c’est un début de piste mais il ne se suffit pas à lui-même ; voilà ce qu’on pense Ambrose, même s’il n’a aucun mal à comprendre qu’elle est en train de lui annoncer avec ses propres mots que oui, elle aime beaucoup Harry Potter et que non, trouver un autre endroit du Nerdapalooza pour y traîner ne sera pas nécessaire. « Donc tout ça pour profiter du banquet, c’est ça ? » Elle en rigole et il en fait de même à son tour avec simplicité. « Je perds pas le nord. » L’univers ne l’intéresse pas mais il n’a aucun mal à faire le déplacement si cela peut faire plaisir à Millie ; et si, qui plus est, il peut de son côté profiter d’un véritable petit banquet digne des plus grandes cours d’Europe, à l’époque où on disait encore justement “cour”. « Si tu veux changer le programme toi parce-que t’es pas fan, on peut tu sais. » Il dégage doucement sa tête de droite à gauche pour lui faire comprendre que ce n’est pas dans ses plans et qu’il n’y pense pas non plus. Il n’a aucun mal à l’idée de se dire qu’ils passeront quelques heures dans un tel endroit, et bien au contraire. « Si ça te fait plaisir, ça me fait plaisir. » Et l’amitié n’est pas plus complexe que ça à comprendre. Et ça lui fait plaisir même si l’étalage de sa pseudo science tombe à l’eau à la seconde où Millie lui annonce que l’anecdote est déjà connue de la planète toute entière - ce qu’elle n’a pas formulé exactement de cette manière mais qui ne voulait pas dire moins que ça.

« Monsieur Constantine, voyons. » Étonné par la réaction de la jeune femme, il prolonge un instant son regard en sa direction. Il en est amusé, mais il en est aussi un brin déboussolé. Il ne compte pas parler à qui que ce soit de son désir de monter une collection, mais il partait au moins du principe qu’ils pouvaient librement en parler entre eux, raison pour laquelle il ressent le besoin de poser une autre question. « Sujet top secret ? » Si elle veut qu’il en soit ainsi, il respectera son choix. Après tout, il s’agit bien plus de son avenir que de celui d’Ambrose. « J’aimerais te dire que tu me prêtes des idées qui sont pas adaptées à l’endroit, mais je pense qu’on sait tous les deux que je mentirais en disant ça. » Son sourire est un peu plus appuyé maintenant qu’il se retrouve être un brin rassuré. « L’inspiration peut venir de n’importe quoi. » D’un rien, d’un tout. Un simple élément du décor pourrait lui inspirer une robe toute entière, ou alors peut-être que ce serait la tenue d’un visiteur qui aurait cet effet là sur elle. Il ne peut pas le savoir et Millie non plus, et c’est sans doute pour ça qu’ils aiment ce qu’ils font.

La scène du bal devient bien plus intéressante une fois racontée par Millie, dont il apprécie bien plus les mots qu’il n’a su apprécier les films à l’époque. « Je visualise. Un peu. Les dessins sont dans un autre carnet bien caché ? » Il demande, certain d’être loin d’avoir tout vu en ce qui concerne ses dessins et son petit monde secret. Malgré tout, il respecte aussi les limites qu’elle pourrait imposer, étant à son tour le premier à ne pas vouloir trop montrer de son petit cocon autour de lui. « Mais surtout, y’a des photos de toi avec cette fameuse robe ? » Parce que si la robe l’intéresse un peu, voir Millie dans une telle robe l’intéresse bien plus et, surtout, attise toute sa curiosité, autant pour connaître le rendu que pour savoir comment elle aurait pu réussir à s’en sortir dans une telle réalisation. « T’avais quel âge à l’époque ? Je note surtout que ça date vraiment pas d’hier, ta passion. » Et ça, il est heureux de le souligner, parce que ça prouve au moins qu’elle poursuit ses rêves et n’abandonne pas.

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« C’est un peu comme me dire que si t’étais Team Iron Man ou Captain America en 2016, ça. » Elle esquissa un petit sourire. « Sauf que ce débat là est plus d’actualité aujourd’hui. » Contrairement à tout ce qui se rapportait à Harry Potter qui était et serait toujours plus ou moins une référence malgré le temps qui passait. C’était la preuve qu’une franchise avait fonctionné et n’avait pas marqué que sa génération: elle perdurait à travers le temps. L’idée et le point principal de cette partie là de la conversation serait souligné de toute manière, Ambrose comprendrait l’idée - et apparemment, c’était surtout l’idée qu’ils allaient pouvoir se nourrir qui restait coincée dans un coin de son esprit. « Je perds pas le nord. » Elle secoua sa tête amusée par l’explication. Ca lui allait à elle, qu'il soit entrainé par une autre raison mais qu’il soit entrainé tout de même par quelque-chose qui leur permettait de profiter d’un temps ensemble. « Si ça te fait plaisir, ça me fait plaisir. » Elle plissa le bout de son nez alors qu’elle passait son bras autour du sien pour continuer d’avancer à travers la foule. « Alors j’ai l’honneur de t’annoncer que ça te fait plaisir. » Parce-que ça lui faisait plaisir à elle, par effet ricochet, le résultat était facile à observer.

« Sujet top secret ? » Elle vit la lueur d’inquiétude qui passa dans le regard du jeune homme, alors elle détendit rapidement les traits de son visage pour souligner que ce n’était en rien le cas; le but n’était pas de le sermonner pour de vrai mais de s’amuser de cette situation. « Si je t’en ai parlé c’est que c’est pas top secret pour toi. » Millie avait confiance en lui, elle savait qu’il ne se permettrait pas d’étaler cette idée à n’importe qui et de n’importe quelle façon - il la soulignait là parce-qu’ils se trouvaient tous les deux, et pour aucun autre cas. « L’inspiration peut venir de n’importe quoi. » Elle opina doucement du chef. « Et les autres sont une super inspiration. Y’a des personnes très douées dans la création de costumes pour le cosplay et qui mériteraient plus de reconnaissance en vrai. » Elle avait elle la chance de travailler pour une vraie maison de couture, et de haute couture qui plus était; mais avant elle faisait partie de ces personnes qui avançaient à tâtons dans leur chambre et qui créer principalement pour eux et pour leur amusement plutôt que pour n’importe quoi d’autre. Le thème du jour était le parfait exemple pour ça, puisque la jeune femme elle-même s’était amusée à reproduire une des tenues la plus connues de la franchise. « Je visualise. Un peu. Les dessins sont dans un autre carnet bien caché ? » - « Bingo. Ils sont chez mon père ceux là, c’est lui qui a gardé tout ce que j’ai produit quand j’étais gamine. » Parce-que l’appartement dans lequel elle vivait désormais n’était pas assez grand pour accueillir vraiment toutes ses affaires et surtout, une grande partie de ce qui concernait son enfance et sa vie d’adolescente n’avait pas réellement la place dans sa vie d’adulte - par la force des choses. « Mais surtout, y’a des photos de toi avec cette fameuse robe ? » Avec un petit rire, elle leva les yeux au ciel. « Elles sont au même endroit où sont les carnets, si tu veux tout savoir. » Chez son père, donc; il avait une sacrée collection de photos de ses enfants, surtout lorsque ces derniers s’essayaient à de nouvelles passions - certaines étaient restées davantage comparées aux autres. « Si tu me soudoies assez bien, peut-être que je pourrais envisager de te les montrer. » - « T’avais quel âge à l’époque ? Je note surtout que ça date vraiment pas d’hier, ta passion. » Elle eut un petit rire. « Harry Potter ou la mode ? » En réalité, la réponse était la même pour les deux. « Ca fait un bout de temps que ça traine pour les deux oui. » C’était même l’une des choses dont elle était le plus fière, parce-qu’elle avait su s’accrocher à ce qui la passionnait réellement et avait réussi à en faire une partie entière de son métier aujourd’hui. Elle avait encore bien du chemin à parcourir, mais elle était en bonne voie en tous cas. « J’avais huit ans quand j’ai cousu la première robe d’Hermione dans ma chambre. C’est à peu près à cet âge là que j’ai réussi à arrêter de me trouer les doigts avec une aiguille, alors mes parents m’ont laissé vraiment m’y mettre. » Avant ça, elle finissait souvent par pleurer parce-qu’elle s’était mal et ses parents avaient beau croire en l’idée de laisser leurs enfants vivre de leur passion, ils ne désiraient pas les mettre en danger à un si jeune âge. « A avoir grandi avec Norman, ça t’a jamais donné envie, toi ? De t’intéresser à la mode ? » Elle tourna un visage qui soulignait l’authenticité de son intéressement; elle aurait sauté sur l’occasion de son côté pour en apprendre autant que possible à évoluer sous le même toit qu’une telle légende.

Il aime bien, Ambrose, qu’il y ait une nuance de top secret rien que pour lui et il aime encore plus l’entendre des propres mots de Millie : « Si je t’en ai parlé c’est que c’est pas top secret pour toi. » Il hoche la tête, heureux de l’entendre, surtout alors que le sujet touche au monde de la mode et qu’il ne s’est jamais totalement senti en droit de donner son avis dans un tel milieu. Après tout, il a toujours été entouré de personnes en connaissant davantage, et étant surtout bien plus douées que lui. Millie, de son côté, a grandi avec une passion que ses parents ont fini par nourrir avec le temps, comme il le comprend à la mention de son père et des souvenirs qu’il garde d’elle, pour elle. « Tu lui rends visite, parfois ? » Finit-il par demander, après avoir eu la précision qu’il gardait autant ses dessins que les photos associées à ces derniers, véritable petite capsule temporelle que doit représenter la chambre de Millie. Une part de lui se dit qu’il aurait aimé rester assez proche d’elle pour avoir le droit de la visiter ; droit qu’il a l’impression d’avoir perdu en même temps qu’ils se sont peu à peu éloignés, par sa propre faute. Ils ne la verront pas avec la fameuse robe tant qu’elle ne ramènera pas ladite photo jusqu’à lui.

« Ca fait un bout de temps que ça traîne pour les deux oui. » Il a l’impression de découvrir une nouvelle Millie à travers cette passion, et cela ne peut que lui faire plaisir, comme le prouve l’éternel sourire qu’il pose sur elle tout au long de leur discussion. « Je suis etonné que t’en parles pas plus. » Il souligne simplement, sans amertume et sans préciser s’il parle d’Harry Potter ou de la mode. Les deux, sans doute, une fois de plus - même si de son côté, seule une de ces deux passions l’intéresse réellement à son tour. « J’avais huit ans quand j’ai cousu la première robe d’Hermione dans ma chambre. C’est à peu près à cet âge là que j’ai réussi à arrêter de me trouer les doigts avec une aiguille, alors mes parents m’ont laissé vraiment m’y mettre. » Lentement, il prend ses mains dans les siennes pour en observer ses doigts et surtout la pulpe de ces derniers, à la recherches de détails qu’il se reproche de ne jamais avoir su voir. « Ca n’a pas été sans difficultés, alors. » Et pour ça, il la respecte bien plus qu’il le lui reproche. Il ne lui reproche rien, d’ailleurs, justement. « T’en parlais avec tes amis ? T’as dû faire fureur en Hermione. » Elle devait surtout être terriblement mignonne, en Hermione, Millie. « A avoir grandi avec Norman, ça t’a jamais donné envie, toi ? De t’intéresser à la mode ? » Il marque la négation sans réfléchir, sans hâte non plus. « C’était le truc de Norman et James, la mode. J’aurais eu l’impression de leur voler quelque chose. » Et de prendre la place qu’a toujours occupé son fils, son vrai fils. Lui n’a été qu’adopté, il ne s’est jamais senti en droit d’avoir les mêmes passions qu’un homme qu’il considère pourtant comme son frère. « Je me suis toujours dit qu’ils le faisaient bien mieux que moi et que je pouvais offrir mes connaissances ailleurs. » Dans le monde de la musique, dans la politique. Il avait besoin d’évoluer dans un monde différent pour pouvoir respirer son propre air. « Quoi, t’es déçue qu’on ait pas échangé nos parents peut-être ? » Il taquine et le souligne avec amusement, un regard posé sur Millie pour lui faire comprendre qu’il attend malgré tout une réponse quant à savoir si une part d’elle ne l’envie pas un petit peu, juste un peu.

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« Tu lui rends visite, parfois ? » A cette évocation là, un sourire doux se dessina sur ses lèvres. « Dès que je peux. Ou un chiffre qui se rapproche de ça. » Elle avait une pointe d’amusement dans son sourire désormais. Elle savait ce que c’était, la chance d’avoir un membre de sa famille à ses côtés qui comptait pour nous; elle le savait parce qu’elle avait vu le reste de sa famille s’éparpiller et être réduit presque en cendres autour d’elle. Alors dès qu’elle avait l’occasion, effectivement, elle se rendait dans la maison qui l’avait vu grandir et où son père habitait encore. « Moins depuis que je bosse pour James, parce-que j’ai moins de temps libre. » C’était là un débat qu’elle savait inexistant entre eux, parce-que Ambrose savait à quel point elle abattait du travail qui était nécessaire au quotidien. « Mais je le vois souvent, oui. En partie pour veiller sur lui aussi. » Et si à d’autres elle aurait eu du mal à l’avouer à haute voix, cela lui semblait être tout à fait juste de glisser là une des véritables raisons qui la poussait à voir autant son père, aussi; il n’y avait pas que l’affection qu’elle lui portait, il y avait aussi l’inquiétude qu’elle nourrissait en permanence à son égard.

« Je suis étonné que t’en parles pas plus. » Un rire fin échappa d’entre ses lèvres. « Parce-que je suis quelqu’un de plutôt discrète ? » Elle savait s’imposer lorsque cela était nécessaire, mais une grande partie du temps Millie avait appris avec le temps et l’expérience malheureusement à se faire petite, à passer presque inaperçue dans le décor. Alors bien sur qu’il y avait bien plus d’un sujet qu’elle pourrait aborder et par lequel elle pourrait se trouver passionnée - la mode en grande partie, bien plus que Harry Potter en réalité -, mais pour lesquels elle restait discrète malgré elle. Donner des informations sur elle, pendant trop longtemps était revenu à donner des information à la presse et elle avait en horreur cette idée. Lorsqu’elle mentionna qu’elle s’abimait les doigts depuis l’âge de huit ans avec les aiguilles à couture, Ambrose attrapa ses mains dans les siennes pour vérifier si elle portait les marques de l’usure et cela lui arracha un petit rire. « Ca n’a pas été sans difficultés, alors. » - « Non, mais ça valait le coup. » - « T’en parlais avec tes amis ? T’as dû faire fureur en Hermione. » - « Ils étaient tous très jaloux et beaucoup ont eu du mal à croire que c’était moi qui avais cousu ma propre tenue. » Et bien sur qu’il y avait un brin de fierté dans sa voix autant que dans son regard, alors qu’elle laissait ses doigts glisser encore un instant contre ceux de Rose avant de rétracter doucement ces derniers pour récupérer sa main.

« C’était le truc de Norman et James, la mode. J’aurais eu l’impression de leur voler quelque chose. » Millie pencha quelque peu sa tête sur le côté, esquissa une petite moue désolée. Cela n’avait pas du être facile pour lui, dès tout petit, de trouver la place qui lui convenait dans ce schéma familial désordonné. « Je me suis toujours dit qu’ils le faisaient bien mieux que moi et que je pouvais offrir mes connaissances ailleurs. » Elle haussa quelque peu un sourcil. « Et comment t’as su que t’avais déjà raison, alors que t’étais encore petit ? » Parce-que cela était indéniable qu’il avait eu raison: son avis était désormais bien plus important et de valeur dans des domaines qu’il maitrisait lui, plutôt que dans un emprunté à d’autres personnes de son entourage. « Quoi, t’es déçue qu’on ait pas échangé nos parents peut-être ? » Le rire qu’elle ne sut retenir contra le lever d’yeux au ciel qu’elle imposa tout de même à son visage - et auquel Ambrose ne croirait pas un seul instant, mais tant pis. « Bien sur que tu sais qu’une partie de moi t’envie forcément. » Ce n’était là avec aucune méchanceté ou aucun reproche qu’elle le disait; parce-qu’ils n’avaient pas leur place mais que la pensée d’avoir grandi aux côtés de Norman et James avait la sienne dans cette discussion, en revanche. « Je m’imagine moi, huit ans et ma tête plein d’idées tirées de mes livres préférées, trainer dans les pattes de Norman aux côtés de James… » Le bout de son nez se plissa. « Je me demande si j’aurais continué sur cette voie ou si ça m’aurait dégoûté, au contraire, que ce soit mon quotidien. »

Il est heureux de simplement entendre Millie lui assurer qu’il trouve le temps d’aller rendre visie à son père, sans doute parce que son propre avis ne saura jamais être objectif sur un tel sujet. Il fait toujours le lien avec sa propre histoire, souvent malgré lui bien plus qu’autre chose. « Moins depuis que je bosse pour James, parce-que j’ai moins de temps libre. » Il hoche la tête, conscient de la charge de travail imposée par Weatherton. Il n’y peut rien et, surtout, il n’a pas son mot à dire dans de telles décisions. Millie aussi savait sans doute dans quoi elle s’embarquait à postuler pour une maison de couture et surtout à postuler pour être l’assistante de James, mais elle semble plus heureuse que jamais malgré le temps qu’elle accorde à son travail. Et là encore, Ambrose sait qu’elle est une grande fille faisant ses propres choix et qu’il n’a rien à en dire, rien à commenter non plus. Elle fait ses propres choix et, surtout, elle fait les bons. « Mais je le vois souvent, oui. En partie pour veiller sur lui aussi. » - « Il a de la chance de t’avoir. » Il souligne avec un sourire particulièrement touché.

« Ils étaient tous très jaloux et beaucoup ont eu du mal à croire que c’était moi qui avais cousu ma propre tenue. » Bien sûr qu’elle avait de quoi être fière et bien sûr que tous ses amis avaient de quoi la jalouser, parce qu’ils étaient loin d’être capable d’autant - Ambrose le premier, il doit avouer qu’il n’aurait jamais pu en être capable. « Et comment t’as su que t’avais déjà raison, alors que t’étais encore petit ? » - « Bon, je voulais être une star quand j’étais gamin, surtout. » Il n’avait pas des envies politiciennes dès le plus jeune âge et il ne peut pas mentir sur ce point : ce n’est pas un métier qui fait rêver dès l’enfance et qui ne fait pas rêver le plus grand nombre à l’âge adulte non plus, raison pour laquelle on lui pose encore bien souvent la question et qu’il a toujours du mal à savoir quoi répondre exactement. « Bien sur que tu sais qu’une partie de moi t’envie forcément. » Il se doute qu’une gamine passionnée par la mode et la création ne peut que l’envier, mais il sait aussi qu’elle est une adulte à qui il s’est longuement confié sur les aspects bien moins glorieux de sa vie et de sa famille, raison pour laquelle elle ne l’envie sans doute pas totalement. Ce sont autant de choses qui peuvent faire leur bout de chemin naturellement dans leurs esprits sans avoir à être soulignés. « Je m’imagine moi, huit ans et ma tête plein d’idées tirées de mes livres préférées, trainer dans les pattes de Norman aux côtés de James… Je me demande si j’aurais continué sur cette voie ou si ça m’aurait dégoûté, au contraire, que ce soit mon quotidien. » Il sourit avec une certaine empathie à son tour. Il aurait aimé que ce monde existe, tout comme il aurait aimé qu’ils puissent être simplement des amis d’enfance, qu’il aurait pu l’inviter chez eux de temps à autres. Maintenant, l’idée résonne différemment, tant parce qu’il n’y a plus Norman que parce que James n’est pas le premier à apprécier que son petit-frère puisse choisir ses conquêtes dans le cercle du travail. Il n’a jamais été trop dur à ce sujet mais il n’en pense sans doute pas moins, Ambrose le premier n’étant pas particulièrement fier d’une telle chose, même s’il pense surtout que Millie en vaut bien la peine. « Je pense que quand t’es vraiment passionné, ce dont je doute pas être le cas, t’aurais juste été encore plus happé par le milieu. » Rien n’aurait pu le dégoûter du monde de la mode, et certainement pas le fait d’y baigner dès le plus jeune âge. « Je pourrai te montrer certains dessins qu’ont jamais été montrés, si tu veux. Enfin, je sais pas exactement ce dont il est question, mais je sais que y’en a. » Des affaires de famille, maintenant. Elle ne pourra pas repartir avec, mais elle peut au moins les voir, surtout si ça l’intéresse réellement.

« C’est joli, ça, non ? » Son attention s’arrête un instant sur un retourne-temps, c’est à dire un des rares objets dont il comprend la portée dans l’univers sans avoir à se triturer les méninges. Il le fait tourner du bout des doigts, distrait pendant un instant. « Tu… veux l’essayer ? » Il y a bien des choses pour lesquelles il devrait se faire pardonner, et un collier ne réparera pas tout, mais il peut au moins essayer.

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« Il a de la chance de t’avoir. » Elle eut un petit sourire en première instance qui fit écho à celui du jeune homme, avant de hausser brièvement les épaules. « J’ai beaucoup de chance de l’avoir, moi. » Il y avait bien des choses de son quotidien qui seraient différents aujourd’hui si son père n’avait pas été l’homme qu’il était - ou avait su être une bonne partie de sa vie. Il n’était qu’une ombre de son être depuis des années, mais tout ce qu’il avait accompli avant d’en arriver là compter; surtout pour Millie. « C’est la moindre des choses que je peux faire maintenant, de lui retourner la pareille. »

« Bon, je voulais être une star quand j’étais gamin, surtout. » La description eut le don, même en étant sommaire, de tirer un petit rire à Millie; elle couvrit rapidement sa bouche du revers de sa main en secouant quelque peu sa tête. « J’ai parfaitement l’image en tête. » Une version miniature de Rose faisant sa star dans le salon de chez Norman, saluant des foules imaginaires; il avait gardé cette envie là dans un coin de son esprit, aujourd’hui cherchant toujours à faire d’un domaine artiste une réussite d’une façon ou d’une autre. Elle pencha quelque peu son visage sur le côté, haussant un brin un sourcil. « Est-ce que tu deviens pas quand même une star pour certains aujourd’hui ? » Ce n’était surement pas du même acabit qu’il avait pu avoir à l’esprit un jour, mais cela pouvait s’en rapprocher; désormais, être une star ne se rattachait plus uniquement à la musique ou au cinéma. « D’ici à quelques années, tu pourras même inspirer la future génération. C’est être une star aussi. »

Elle ne lui cacherait pas qu’elle l’enviait un peu, sur certains points, d’avoir grandi au sein du même foyer que Norman et James; ce serait lui mentir que de faire autrement et ce n’était pas une habitude qu’elle prenait - ni avec lui, ni avec d’autres. Alors bien sur qu’en fermant les yeux, elle pouvait aisément s’imaginer elle à la place d’Ambrose, et pouvait se demander comment auraient été les choses aujourd’hui si ça avait été le cas. Aurait-elle continuer à avoir les mêmes rêves qu’elle avait eu étant enfant, en grandissant dans une famille qui n’était pas du tout portée sur la mode ? Aurait-elle choisi un chemin similaire à celui du jeune homme à ses côtés, alors qu’il avait lui été à cette place là ? « Je pense que quand t’es vraiment passionné, ce dont je doute pas être le cas, t’aurais juste été encore plus happé par le milieu. » Peut-être qu’un petit sourire quelque peu satisfait étira les lèvres de la jeune femme; parce-qu’elle aimait l’idée que la passion qui la dévorait depuis toute petite avait été suffisante jusque là et l’aurait été dans tous les cas de figure. « A en perdre la tête peut-être même. » Elle préfèrerait perdre la tête à cause de son travail plutôt que pour n’importe quelle autre raison déjà inscrite sur sa liste personnelle. « Je pourrai te montrer certains dessins qu’ont jamais été montrés, si tu veux. Enfin, je sais pas exactement ce dont il est question, mais je sais que y’en a. » A ces mots là, ce fut une expression de surprise qui s’installa sur les traits de son visage. « Sérieusement ? » Il l’était, sérieux, s’il lui proposait; c’était l’étonnement qui s’exprimait plus rapidement qu’autre chose là. « Tu sais que ce serait comme découvrir un trésor caché pour moi ça ? » Peut-être qu’il le savait, et que c’était justement pour cette raison là qu’il proposait. C’était ce genre de dessins que les plus grands amateurs et professionnels de la mode s’arrachaient et pour lesquels ils se disputaient. Rien que d’y jeter un coup d’oeil ferait d’elle une privilégiée dans ce monde - oh, bien sur que cela la bottait, la question ne se posait même pas; la réponse qu’elle fournissait et l’expression sur son visage parlaient pour elle de toute manière, il le comprendrait rapidement.

« C’est joli, ça, non ? » Leur attention avait dévié et celle d’Ambrose s’était posée sur l’un des objets exposé à un stand. Les pas de Millie la rapprochèrent de lui pour voir ce qu’il montrait, alors qu’un fin sourire étirait ses lèvres. « C’est très joli, oui. » Et il ne pouvait ignorer le pouvoir qu’avait un tel objet dans la saga, tant ce dernier était un des éléments les plus connus. « Il aurait été parfait avec ma tenue de l’époque. » Qu’elle souffla, nostalgique. « Tu… veux l’essayer ? » Il essayait Ambrose, elle ne pouvait pas lui retirer ça au moins. Laissant son sourire s’agrandir quelque peu, elle opina quelque peu du chef avant de se tourner pour qu’il puisse passer le collier autour de son cou. Ce n’était pas grand chose - une bricole à un stand d’une quelconque convention -, mais c’était le geste qui comptait à ses yeux. Si elle avait eu une quelconque rancoeur à son égard pour la façon dont les choses avaient tourné des mois plus tôt, désormais elle se rendait compte qu’elle mettait tout ça derrière elle et c’était peut-être aussi sa façon à elle de le faire comprendre à Rose. Après un léger silence, elle porta sa main au collier, relevant son regard pour croiser son reflet dans le petit miroir accroché au stand. « J’avais beau être beaucoup plus grande à ce moment là, mais j’ai souvent rêvé que cet objet soit réel. » Il comprendrait surement pourquoi, s’il savait à quel magie il était rattaché. Ce n’était pas pour rien qu’Hermione avait été et était toujours le personnage favori de Millie dans le monde des sorciers. « La version adulte sait que ça existe pas, mais j’ai parfois envie d’y croire encore un peu. » Et bien sur qu’une lueur de tristesse passa dans son regard, mais elle ne la laissa pas rester: pas aujourd’hui, elle n’avait pas envie que ce soit une journée teintée de bleu là où ce n’était pas nécessaire.

« Est-ce que tu deviens pas quand même une star pour certains aujourd’hui ? » Il sourit par politesse, bien plus touché par l’attention de son amie que par ses mots en eux-mêmes. Il n’est pas une star et tout le monde le sait, à commencer par Millie, mais il ne lui en veut pas le moins du monde d’essayer à sa façon de lui remonter le moral et ainsi de trouver toutes les raisons du monde pour lui prouver que son quotidien n’est pas à plaindre ; qu’il a fait les bons choix. « D’ici à quelques années, tu pourras même inspirer la future génération. C’est être une star aussi. » - « J’espère que ça sera pour les bonnes raisons. » Il souffle, un brin pensif. S’il doit inspirer de nouvelles générations, cela devra être pour les bonnes raisons et absolument rien d’autre, parce que ce sont ces mêmes raisons qui lui inspirent un avenir politique.

Et s’il peut inspirer certaines personnes vers le positif, il fait de son mieux pour faire de Millie la cheffe de file de ce mouvement un brin particulier, usant et abusant de ses passe-droit à Weatherton pour elle. Il ne compte rien gagner en retour, absolument rien, mais il n’a de cesse de vouloir se rattraper pour la douleur qu’il a parfois pu imposer dans son cœur, sans jamais l’avoir désiré. Auprès de Millie, il a simplement plus souvent pensé à lui qu’à elle. « Sérieusement ? » Sérieusement. Elle sait qu’il est assez bien placé pour avoir accès à de tels chef d’oeuvre, et elle se doute aussi qu’il n’est pas en train de se moquer d’elle : il va tout lui montrer, absolument tout. « Tu sais que ce serait comme découvrir un trésor caché pour moi ça ? » Le sourire d’Ambrose s’étire plus que jamais. « J’en espérais pas moins. » Et c ‘est pour cette raison qu’il le lui propose, parce qu’il sait quelle valeur sa proposition a face à Millie, tout comme il sait qu’ils ne sont jamais devenus amis ni même amants pour que cela puisse lui ouvrir les portes de l’entreprise de cette façon.

Plutôt que de l’acheter, il tente surtout de se racheter et d’agir comme n’importe quel duo d’amis, son choix se portant finalement sur un collier de la saga qu’elle aime tant. Il lui passe autour du cou avec soin et attention, quand bien même il ne s’agit que d’une reproduction comme il en existe sans doute des milliers. Peu importe. Face à lui, Millie peut revenir une gamine insouciante pendant un temps, et c’est tout ce qu’il lui souhaite. « J’avais beau être beaucoup plus grande à ce moment là, mais j’ai souvent rêvé que cet objet soit réel. » L’enthousiasme d’Ambrose n’est que le reflet de celui de la jeune femme rêveuse qui se tient face à lui. « La version adulte sait que ça existe pas, mais j’ai parfois envie d’y croire encore un peu. » Il presse doucement son épaule pour la rassurer en même temps qu’il lui confirme son soutien indéfectible. « Tu pourras y croire un peu plus souvent, maintenant. » Ce collier lui rappellera qu’il existe parfois un brin de magie dans leur quotidien et que même les jours les plus sombres ne peuvent pas le leur enlever.

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***
« J’espère que ça sera pour les bonnes raisons. » Son regard s’arrêta sur les traits du visage d’Ambrose, et même si elle ne le disait pas cela pouvait se lire dans ce dit-regard: ce serait pour les bonnes raisons. Elle ne voyait pas comment cela pouvait être pour le contraire, parce-que ses intentions étaient bonnes et qu’aux dernières nouvelles, il n’avait pas prévu de les modifier au profit de quelconques idées qui pourraient être beaucoup moins bonnes. « Donne toi un peu de temps, tu verras. »

Millie ne remettait pas les paroles du jeune homme en doute lorsqu’il lui disait qu’il pourrait lui montrer des dessins jamais exposés aux yeux du public, mais c’était surtout que c’était le genre d’expérience que peu de personnes avaient l’occasion de vivre; d’ordinaire c’était accessible qu’aux personnes bien mieux placés qu’elle dans cette industrie. La carte Ambrose primait sur l’échelon atteint, en l’occurence. « J’en espérais pas moins. » Il avait oublié d’être idiot et savait pertinemment l’effet que cela aurait sur elle en lui adressant ces mots là. Pour elle, c’était comparable à trouver un trésor; lui, cela avait été son quotidien elle en était parfaitement consciente, mais il aurait pu ne pas accorder d’importance à ce que les choses soient différentes en fonction de leur point de vue. Mais c’était Ambrose, bien sur qu’il l’avait fait; ils avaient peut-être eu leurs différents, ils avaient peut-être divergé d’avis pendant un temps, mais c’était dans ce type de réaction qu’elle reconnaissait davantage celui qu’elle avait pu apprendre à connaitre en toute discrétion pendant plusieurs mois l’année passée. Et cela se confirma une seconde fois quelques minutes plus tard alors qu’ils observaient tous les deux dans le petit miroir le collier qu’il venait de lui passer autour du cou - un de ceux qu’elle aurait aimé pouvoir trouver pour de vrai il y avait de ça quelques années. Aujourd’hui, Millie savait que tout ce qui avait attrait à la magie n’était qu’une invention et une vue de l’esprit, et surtout elle avait malheureusement et malgré elle perdu une partie de l’espoir qui l’avait animé autre fois - ce dernier s’amenuisant petit à petit au fil des jours et des mois qui s’écoulaient. « Tu pourras y croire un peu plus souvent, maintenant. » Cette idée là n’était pas déplaisante et réussit à lui tirer un sourire un peu plus large, davantage soulagé peut-être aussi. D’autres lui auraient dit qu’il n’était pas bon de s’accrocher à ce genre d’idée, à la place il lui montrait un certain soutien en douceur. Se tournant vers lui, Millie se pencha pour déposer un baiser sur sa joue. « Merci. » Il n’y avait pas besoin de rajouter quelque-chose de plus ici, parce-qu’il ne lui semblait pas nécessaire de préciser pour quelle raison était adressé ces remerciements, là où il était évident qu’ils couvraient plusieurs domaines. Finalement, elle passa son bras autour de celui d’Ambrose. « Allons manger un bout maintenant. J’ai hâte que tu goûtes la bièraubeurre. » Il y avait de fortes chances pour qu’il déteste chaque instant mais elle ferait en sorte qu’il goutte tout de même, hors de question de repartir d’ici sans que ce soit le cas.