sunshine, she's here, you can take a break

    @Alba Fletcher
gif par unknown, giphy

Alba et Molly, ce sont deux univers qui se rencontrent. Deux univers qui sont si différents qu’ils finissent par se compléter. Avec les années, elle est devenue cette voix de la raison, l’ange mignon qui se pose au bon moment sur son épaule pour lui éviter de faire des conneries, pour la remettre sur le droit chemin sans la juger, sans la prendre de haut. Alba est d’ailleurs la seule sur cette planète à être autorisée à lui dire la vérité, la plus cruelle qui soit. C’est son anniversaire. C’est leur anniversaire et elle est seule dans sa chambre, brosse à dents coincée entre les lèvres alors qu’elle essaie de se promettre de faire de cette journée une journée un peu moins pourrie que la veille. Tu parles. Elle n’y croit pas. Son père va sans doute lui envoyer un message … demain, quand il aura décuvé. Sa sœur jumelle ne va sans doute pas penser à elle mais passer une journée merveilleuse avec son époux merveilleux, dans sa demeure merveilleuse. Fuck ! Les sourcils se froncent et elle crache presque de rage le dentifrice dans le lavabo. Son regard croise le sien dans le miroir et elle brandit ses deux majeurs à elle-même, soit à Megan.

Elle regagne sa chambre quand un abruti se met à klaxonner dans la rue. Idéale possibilité pour elle de laisser cracher sa rage sur un inconnu. Ouais, elle part du principe que c’est un homme car elle les trouve tous aussi cons les uns que les autres. Pas possible que ce soit une femme ! Ouvrant la fenêtre comme une furie, elle s’apprête à hurler sur le dit-abruti mais aucun son ne s’échappe de ses lèvres quand elle ouvre la fenêtre et tombe sur la silhouette d’Alba, sa meilleure-amie. « What the fuck! », souffle-t-elle à elle-même en se détendant un peu. « Hé! La belle au bois dormant! Descend, je te kidnappe pour la journée. » Il ne lui en faut pas plus pour refermer la fenêtre. Si ça avait été quelqu’un d’autre, elle se serait sans doute absentée et n’aurait pas réagi … mais c’est Alba. Le jour de son anniversaire. Alors, évidemment, elle enfile une tenue à peu près potable en troisième vitesse, passe ses mains dans ses cheveux en guise de coiffure (ça suffira) et enfile même ses chaussures à la va-vite, clopinant d’un pied pour rejoindre la porte et s’emparer d’un sac banane qu’elle passe par l’épaule.

Dix minutes plus tard, elle se retrouve face à Alba. « Wow, t'en fais une tête, on dirait que t'as pas dormi depuis dix jours. Bernard avait organisé une rave party chez toi hier soir ou quoi? » En guise de réponse, elle lui brandit un majeur … qui cache un sourire amusé. « On n’a pas tous la chance d’être aussi canon que toi à n’importe quelle heure de la journée. » Elle pense ce qu’elle dit. Si Alba n’avait pas été son amie, elle aurait sans doute tenté un truc avec elle. Une certitude même. Les sourcils de Molly se froncent, s’attendant au pire quand Alba finit par sortir de sa poche deux billets. « TA-DAAA! Deux billets pour le paradis. Joyeux anniversaire, Mo. » Son regard se fige sur le mot « Dreamworld ». Les yeux deviennent deux petites billes. Les lèvres s’ouvrent et se referment. Ses mains baguées se posent sur ses lèvres parce qu’elle déteste montrer trop de sentiments … et putain, elle la prend de court cette fois-ci. « NAN! », commence-t-elle par lâcher sans grande conviction. Elle voit bien que c’est écrit Dreamworld sur ces foutus billets. Son regard de petite fille alterne entre les billets et son amie. Et au fur et à mesure, les orbes de la brune se remplissent de larmes. Les lèvres disparaissent tellement elle se les pince et finit par sauter sur place comme une hystérique avant de se jeter dans les bras d’Alba. Les bras maigrelets de la brune s’enroulent autour d’elle et elle l’invite même à sautiller sur place avec elle. Une obligation ! Préciser qu’elle accompagne ces petits sauts de cris de joie est inutile, pas vrai ?

« Oh mon dieu, j’y crois pas ! T’es la meilleure ! » Elle relâche son emprise, serrant les poings d’enthousiasme devant elle, ayant des airs de personnage de cartoon. « Putain, mais c’est le plus beau cadeau d’anniversaire que j’ai jamais eu de toute ma vie. T’es une malade ! » et elle saisit le poignet de son amie pour regarder les billets par elle-même. « Tu sais que je rêve de ça depuis que j’ai quoi … ? dix ans ? Oh putain ! j’y crois pas ! Merciiiiiiiiiii !», sans lui lâcher la main, elle secoue cette dernière tout en sautillant sur place.

La mauvaise humeur semble oubliée.